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Association Lire et Ecrire N° 30 Section Lausanne et Région Mars 2013 La Balade des Mots Journal de l’Atelier d’Ecriture … ouvert à tous !

Journal de l’Atelier d’Ecriture … ouvert à tous La …...atelier et je pourrai prendre mon travail de secr étaire un peu plus au sérieux. L’atelier nous permet de participer

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Association Lire et Ecrire N° 30 Section Lausanne et Région Mars 2013

La Balade des Mots

Journal de l’Atelier d’Ecriture … ouvert à tous !

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L ’Ate l ier d ’Ecr i ture presque au grand complet …

Edi tor ia l Pour ce numéro 30 de la « Ba lade des Mots » qu i présente une mise en page d i f férente encore prov iso i re , l ’Ate l ier d ’E-cr i ture est part i à la rencontre du mot « ate-l ier » . Ce dern ier fa i t part ie de la l is te de l ’opérat ion « D is-moi d ix mots » qu i inv i te chacun à jouer et à s ’expr imer autour de 10 mots sous une forme l i t téra i re ou ar t is t ique. Les express ions qui ut i -l isent le mot « ate l ier » sont nombreuses. Nous avons f ina lement chois i de par ler tout d ’abord de ce que nous connaissons b ien, à savoir « l ’a te l ier d ’écr i ture » !

Pu is , grâce à une photo étonnante et « v ie i l lo t -te » , nous sommes part is dans le mystère et l ’ ima-g ina ire . Enf in , une apprenante nous a suggéré d’e f fec-tuer une v is i te à l ’a te l ier Polyva l s i tué à Cheseaux-sur-Lausanne et qu i em-plo ie des personnes han-d icapées. Nous tenons à rappeler enf in que la Balade des Mots est ouverte à quiconque dés ire réd iger et fa i re para î t re un texte . Pour ce la , i l suf f i t de nous le t ransmettre d i -rectement ou par l ’ in ter-

média i re de la formatr ice ou du formateur . Bonne lecture ! Domin ique Theur i l la t C laude-Ala in Monnard 2

… il manquai t G ina !

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Atelier d ’écriture

L’atelier d’écriture est très important pour moi. Cela m’a donné plus de confiance et j’ai com-mencé à mieux com-prendre la grammaire et l’orthographe. Les sorties ont été très efficaces parce j’ai été obligée d’écrire et de développer mon vocabulaire. Dans l’ate-lier, chaque mardi, c’est différent. On lit, on écrit, on discute, on fait des exercices et le temps passe très vite. J’ai vraiment du plaisir d’être là avec mon groupe d’apprenantes. D’ailleurs, on est très unies et on a le même but pour avancer encore plus. C’est ainsi qu’aujourd’hui je peux écrire ce texte ! Elena L’atelier d’écriture est très important et je vais continuer à apprendre la langue française. Dans l’atelier d`écriture, nous lisons, écrivons, fai-

sons des exercices et des sorties. Pour moi, les quatre sont importants. Je suis contente avec toute l’équipe et la langue m’intéresse beaucoup. Je suis convaincue qu’elle est comme une nourriture pour moi. Nazdar

L’atelier d’écriture me permet d’être avec d’autres personnes, d’avoir des échanges et des points de vue différents sur le cours, d’étudier divers textes, de les comprendre et de les interpréter. L’atelier d’écriture m’oblige à être plus attentive à la grammaire et plus centrée sur l’écriture et la lecture. J’apprends à saisir la signification et le sens des mots que je ne connais pas. J’apprends aussi à me concentrer sur les sujets que l’on me propose d’étudier. La lecture à haute voix permet de prononcer les mots clairement, avec de l’intonation et en tenant compte de la ponctuation. J’aime écrire des textes après des visites de musées ou être allée assister à des pièces de théâtre.

Danièle 3

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L’atelier d’écriture, pour moi, c’est l’apprentissage de l’écriture. Dur, dur… ! J’y suis venue pour ap-prendre à me débrouiller toute seule parce que c’est un handicap de dépendre de quelqu’un. Depuis mes débuts, j’ai déjà fait pas mal de progrès. J’écris sans avoir peur, j’ai plus de confiance en moi et je me sens plus libre. Travailler en équipe est aussi bénéfique parce que chacun donne des idées différentes. C’est un peu comme la fondue « moi-tié-moitié » ! Je m’épanouis dans cet atelier et je pourrai prendre mon travail de secrétaire un peu plus au sérieux. L’atelier nous permet de participer à des visites dans des musées, des théâtres. Ainsi beaucoup de portes s’ouvrent à nous. L’atelier d’écriture, c’est plein de choses : des accents, des erreurs, des corrections, de la mémoire, des discussions, de l’imagination, des

lectures et des rires aussi ; ça fait partie du jeu ! Cristina

Etant de langue étrangère, l’atelier d’écriture m’aide beaucoup pour parler, écrire et lire. Chaque semaine, je me réjouis de venir au cours et quand je quitte l’atelier, je suis très contente du travail effectué. La lecture à haute voix me permet de progresser. Mon souhait est d’améliorer mon écriture et de faire le moins d’erreurs possible. Gina Pour moi, l’atelier d’écriture est un enrichissement de culture très important dans ma vie de tous les jours. Dès le moment où j’ai commencé ces cours, je me suis sentie beaucoup plus à l’aise avec la plume dans mes mains. Avant j’étais toujours bloquée et je n’arrivais pas à m’exprimer comme je le souhaitais. Maintenant, je suis contente d’écrire mieux et d’oser parler. Merci à la grammaire ainsi apprise … et à mes formateurs ! Violette 4 4

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Un drôle d’atelier On se promène dans la rue, on flâne, on n’a pas de but précis, on a le temps. Et soudain, dans le fond d’une ruelle, une façade qui nous étonne et nous questionne. On ouvre la porte et que voit-on ? Mystère… !

J’ai sonné, un drôle de monsieur m’a ouvert la porte. - Vous désirez ? - Je viens pour visiter votre atelier, parce qu’il est très drôle. Et je veux acheter quelques objets pour travailler à la maison. Je fais de la peinture. - Alors, madame, j’ai toutes les couleurs que vous désirez ! On est monté à l’étage. Il y avait de drôles de couleurs, des pinceaux partout, des boîtes ouvertes et le désordre total. Drôle d’atelier ! Gina

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Je sonne et personne ne répond ! Alors, je pousse la porte, elle grince, elle est vieille, j’ose à peine la pousser pour voir ce qui s’y passe. Il fait sombre à l’intérieur. J’appelle, aucune réponse, alors j’ouvre la porte de manière plus grande pour avoir de la lumière. Surprise ! Il y a tant de choses ici ! J’aperçois une très ancienne machine à coudre, avec la pédale pour la faire fonctionner. Je heurte quelque chose de dur avec mon pied : une masse en métal, c’est ce que les cordonniers utilisaient pour reclouer les semelles des chaussures. Et là, je découvre une jolie poussette de structure métallique, bordée de dentelle chiffonnée, à l’intérieur une jolie poupée à l’intérieur avec un visage en porcelaine et des yeux bleus. Tout à coup, je prends peur, je ne vois pas le miroir qui reflète ma personne.

Je crois, sur le moment, observer un personnage qui surgit de nulle part. Mais c’est moi… Voici quelque chose d’étrange, je m’en ap-proche, mais je recule en même temps, pour mieux voir dans ce clair-obscur. Mon cœur palpite très fort, c’est un ours brun empaillé qui me regarde en silence, ouf… je me calme. Un peu plus loin, dans un coin, un coffre à moitié ouvert m’intri-gue : je suis curieuse de savoir ce qu’il contient, peut-être un trésor ! Je l’ouvre, un nuage de poussière s’éparpille, ce qui fait que je ne vois plus rien. Finalement, je décou-vre qu’il contient des livres, des peintures magnifiques. Dire que j’apportais ma machine à café moderne pour la faire réparer ! Je me suis trompée d’atelier, mais je ne regrette rien : quelle belle aventure ! Danièle 6

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Oui, j’ai attendu beau-coup de cet atelier et je ne savais pas où il se trouvait. J’avais besoin d’une pièce électronique.

La rue, je connaissais, mais l’atelier, j’ai dû le chercher. Et voilà, j’ai trouvé un monsieur dans la rue qui m’a expliqué où se situait l’atelier.

Sur le mur, on voyait des inscriptions décrivant ce qu’on pouvait trouver à l’intérieur. Depuis dehors, je ne le trouvais pas attractif, mais comme j’aime beaucoup les anciens bâtiments qui restent dans l’histoire, j’avais hâte d’entrer à l’intérieur. Il était devant moi, mais je ne l’imaginais pas comme ça. Le bâtiment était ancien avec une grande porte. Et j’avais raison ! Dans l’atelier, il y avait une grande salle avec tous les ustensiles dont on a besoin. Et c’était moderne et bien rangé. J’ai demandé à un responsable s’il pouvait m’aider à trouver ce dont j’avais besoin. Il était très aimable et très efficace. Il m’a expliqué comment je pouvais mettre la pièce. Je suis alors rentrée à la maison, très satisfaite. J’ai pu résoudre ce problème et je n’ai pas eu besoin d’acheter un nouvel appareil. Elena

Une belle maison présentée à l’ancienne ! J’ai frappé à cette grande porte et surprise ! J’y ai vu un superbe spectacle présenté par des artistes de plusieurs pays de cultures différentes.

J’ai beaucoup aimé la danse chinoise car les artistes étaient ex-ceptionnels avec des petites balles de por-celaine en équilibre sur la tête. Cela a été une belle surprise de découvrir tout ça derrière cette grande porte. La pièce était décorée de lu-mières de toutes les couleurs. Le public était très content. Violette

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Je me promène dans un petit village et tout d’un coup je vois un drôle de bâtiment où il est écrit : « Atelier de…. » ! Je sonne, la porte s’ouvre et là … mystère … Que du bonheur ! Plein de choses m’intéressent, j’ai du mal à choisir. Une fois entrée, je me suis penchée sur le rayon décoration. J’aimerais décorer mon chalet à la montagne.

Pour cela, je cherche de choses anciennes, comme une peau de vache, des outils, de la vaisselle avec des dessins représentant des poyas ou des vieux tableaux.

Je demande au monsieur de me montrer ce qu’il y a dans ce fouillis ! - Vous avez vraiment un atelier de brocanteur ? On s’y perd… - A l’époque il y avait surtout des choses faites à la main, avec beaucoup de goût et de précision. Chaque œuvre avait son histoire, son propre style. Heureusement qu’on trouve encore des gens qui s’occupent de ces magasins et de ces ateliers où on peut réparer, vendre et partager avec d’autres leur savoir-faire. C’est dur de sortir de ce bâtiment ; on y passerait des heures et des heures à admirer tant de choses. Je pars, mais je reviendrai prochai-nement. Cristina 8

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J’ai frappé à la porte deux fois et je n’ai rien entendu. J’ai poussé la porte et elle s’est ouverte toute seule. La première chose que j’ai vue, à part la porte, c’était le soleil brillant ! Et après, un vieux monsieur, mécanicien, qui est entré pour fabriquer un éventail en forme de queue de paon de plusieurs couleurs, comme sur une peinture.

Et je l’ai salué dans ma langue maternelle, le

rojbach, et il ne m’a pas répondu ! J’ai dit « na rhaba » … il ne m’a pas répondu !

J’ai dit ensuite « bonjour monsieur » et là, il a répliqué « bonjour madame ! Que cherchez-vous ? » « Je cherche un guide pour me montrer le chemin ! » Alors, il m’a regardée avec ses grands yeux et il m’a prise dans se bras en me disant : « ça fait longtemps que je cherche une dame comme vous ! ». J’ai eu peur et j’ai crié ! Je me suis réveillée brutalement : c’était un cauchemar ! Nazdar

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Visite à l’Atelier Polyval

Elena, une apprenante de l’Atelier d’Ecriture, nous a proposé en début d’année d’effectuer une visite à l’Atelier Polyval qui emploie des personnes handicapées. Elle a effectué les démarches elle-même auprès des responsables qui nous ont ouvert leurs portes pour une après-midi fort instructive. Un grand merci à Delphine Pernet qui nous a servi de guide pour l’occasion et qui nous a expliqué le sens de la Fondation Polyval. La Fondation Polyval qui existe depuis 40 ans a des contrats avec des grandes entreprises et marques. La mission de Polyval est d’adapter le travail pour chacun. Faisant preuve d’une certaine stabilité, les handicapés doivent travailler sur toutes les commandes avec l’obligation de finir à temps. A titre personnel, j’aimerais que les grands responsables de Polyval soient plus sensibles à la situation des handicapés et essaient de se mettre à leur place. Comment réagiraient-ils ?

Aujourd’hui on est en bonne santé et demain on peut être comme eux. On ne sait pas ce que la vie nous réserve. C’est un mystère…… Elena Il y a plusieurs activités possibles à Polyval : du cartonnage, du multiservice, du montage industriel, de la couture, la blanchisserie et des emplois dans la cuisine et la cafeteria. J’ai apprécié le travail multiservice, la mise sous pli de divers prospectus, le contrôle de finition et le fait de peser les enveloppes afin qu’il n’y ait pas d’erreurs. Je connais personnellement une dame qui a travaillé 10 ans avec un handicap ! Des jours, ça allait bien et d’autres, c’était plus difficile. Tout dépendait de sa sensibilité et de l’humeur de chacun. Ces personnes sont contentes du travail qu’elles réalisent. Gina 10

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J’ai vraiment trouvé très intéressant et chacun peut travailler à son rythme. Mais, ce qui m’a le plus surprise, c’est le plaisir et les capacités du personnel encadrant à suivre les handicapés dans leurs activités. Parfois, par manque de temps, les commandes faites par les entreprises ne sont pas finies dans les délais par les personnes en difficulté. Alors même les moniteurs se mettent au travail pour le terminer. Le passage dans plusieurs ateliers m’a fait beaucoup réfléchir sur la manière dont les personnes se mettent au travail avec bonne volonté pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Violette Grâce à cette entreprise, 150 personnes handicapées ou fragiles qui n’arrivent plus à trouver du travail dans leur secteur professionnel, peuvent rester toujours dans la course. J’ai été impressionnée de voir l’intérêt de chaque personne qui tient un poste. Les

gens avaient le sourire et envie de partager leurs savoir-faire. Dommage qu’on n’a pas pu discuter un petit plus avec eux. L’atelier de cartonnage m’a fascinée. Il faut être vraiment précis pour que le découpage et le montage soient faits correctement. Les machines (agrafeuses) sont quand même dangereuses. La personne qui tient ce poste pendant des heures peut se planter une agrafe dans les doigts ou même se blesser aux yeux. A la fin, c’est vraiment du bonheur de trouver ces boîtes décorées de papier brillant et de nœuds magnifiques ! Ces boîtes, j’adore, c’est mon « péché mignon». Il y avait aussi un Monsieur avec une tenue drôle. Il m’a frappée d’entrée avec son chapeau, sa veste avec des franges, on dirait un cow-boy comme on en voit à la télé aux USA. J’espère que ces entreprises pourront continuer à donner du travail à ces personnes afin qu’elles puissent se sentir utiles à la société. Je souhaite à tous ces gens de garder cette force qu’ils montrent. Cristina 11

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Le but essentiel de Polyval est de donner à toutes les personnes handicapées la possibilité de s’intégrer dans le monde du travail correspondant à leur niveau. Il s’agit surtout d’un travail répétitif. Pour ces personnes, c’est valorisant d’être à l’ouvrage; elles se sentent utiles, sont avec des collègues et ont la possibilité d’avoir des échanges sociaux. Tout cela m’a paru enrichissant. Le bâtiment est tout neuf, les ateliers sont vastes et clairs. Au fond de moi-même, je me pose quand même la question : « Ces gens ne sont-ils pas « exploités » en travaillant tant d’heures par jour avec peu de temps pour les repas à la cafeteria (45 minutes) et des petits moments de pause de quinze minutes matin et après midi ? » Danièle Au premier contact visuel, une empathie se fait ressentir envers ces personnes ayant des troubles psychologiques ou physiques, mais apparemment pas atteintes d’apathie. Là, je me dis que cette société est vraiment généreuse de prendre en charge des gens démunis au sens de la rentabilité et de la productivité. Les lieux me semblent un endroit idyllique pour travailler. On pourrait presque se croire dans un petit paradis protégé, alors que le monde du

travail est un enfer capitaliste. Une question me turlupine ! Est-ce vraiment une générosité désintéressée ? Ils sont payés au « lance pierres » sous prétexte d’être aidés plus qu’ils n’aident. Pourtant, le travail des collaborateurs, et non des employés comme ils aiment les nommer, mérite un salaire digne. Bon ne cherchons pas la petite bête et finissons par la conclusion, à savoir que cet atelier protégé est une entreprise d’utilité publique. Fatos J’ai quelqu’un d’handicapé dans ma famille : mon frère. Mais le plus dur pour moi, ce sont les mal voyants. Le mari de mon amie est aveugle, mais il l’aide beaucoup. Il s’occupe de la vaisselle, des commissions, il soigne son fils et il travaille sur l’ordi aussi. Quand je vois tout ça, je me fâche avec mon amie, et je lui demande : « Pourquoi laisses-tu ton mari faire tout ça ? » Elle répond : « C’est lui qui veut, pour ne pas se sentir handicapé ». Mais j’ai mal au cœur. Pour cette raison, j’aide les personnes handicapées chaque mois avec 30 francs au minimum. Nazdar 12