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Journal professionnels N o 126 OCTOBRE NOVEMBRE 2015 des LES POINTS DE PRESSE DE L'ENTREPRISE POITOU-CHARENTES - LIMOUSIN - VENDÉE 17 20 ENTREPRENDRE AUTREMENT LES ENTREPRISES QUI BOUGENT Entrepreneuriat social, consommation verte Nouvel actionnaire et investissements chez Omia 12 Retrouvez toute l’actualité économique régionale sur www.journaldesprofessionnels.fr ACTUALITÉS RÉGIONALES Un territoire d’excellence pour le bâtiment durable au service de l’entreprise L´imagination et les émotions

Journal des Professionnels n° 126

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JournalprofessionnelsNo126

OCTOBRENOVEMBRE 2015

des

LES POINTS DEPRESSE DEL'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

1 7

2 0

ENTREPRENDRE AUTREMENT

LES ENTREPRISES QUI BOUGENT

Entrepreneuriat social, consommation verte

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1 2

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L´imaginationet les émotions

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S O M M A I R E◗ REVUES DE PRESSE

des professionnels ..................... 3des entreprises .......................... 4Internationale ............................ 4Europe ........................................ 5

◗ DOSSIERSMANAGEMENT ......................... 6• Les techniques pour stimuler

l’imagination des collaborateurs

• Les émotions sont profi tables pour l’entreprise

• Pour ou contre les études de marché

• Les 10 clés pour faire grimper sa rentabilité

ENTREPRENDRE AUTREMENT ............................ 17• S’investir dans l’entrepreneuriat social

• Pour entreprendre, passez au vert !

• VDI, une autre façon d’entreprendre

◗ ACTUALITÉSPoitou-Charentes ..................... 12Vendée ..................................... 15Limousin ................................... 16

◗ LES ENTREPRISESQUI BOUGENTCharente ................................... 20Charente-Maritime .................. 20Deux-Sèvres ............................ 20Vienne ...................................... 21Limousin ................................... 23Vendée ..................................... 23

3Revues de pressedes PRoFESSIoNNElSMANAGEMENT

REMETTRE L’HUMAIN DANS L’ENTREPRISELe nouveau credo de sortie de crise est de libérer l’organisation au travail en replaçant l’humain au centre des préoccupations. Cette évidence RH est celle du cabinet Pygmalion Communication qui constate que «Les relations humaines sur le lieu de travail constituent une sphère essentielle. Le travail occupe une place prédominante dans nos sociétés occidentales. En moyenne, un individu consacre 8 heures par jour, 5 jours sur 7, à son activité professionnelle et cela pendant une quarantaine d’années. Dans ces conditions, l’environnement professionnel est fortement lié au bien-être moral et physique des individus». Luc Teyssier, fondateur de Pygmalion, affi rme qu’il faut dorénavant «Remettre l’humain dans l’entreprise en s’appuyant sur différentes approches qui ont fait leurs preuves : positivité, systémique et pratiques narratives. Les salariés ont besoin de confi ance et de responsabilités, d’être valorisés dans leurs compétences et leur potentiel. Cette relation de respect et de confi ance est la clef de leur motivation, de leur bonheur mais aussi de la réussite économique de l’organisation dans laquelle ils évoluent.»La qualité de vie au travail, c’est quoi pour les salariés ?

14% Ambiance11% Reconnaissance10% Respect9% Equilibre de vie9% Esprit d’équipe8% BonheurSource : Deloitte

PSYCHOLOGIE

LA SOUFFRANCE ÉTHIQUE Dans son livre Mentir au travail paru aux Ed PUF, le psychologue clinicien Duarte Rolo, (Ed. PUF) a mené une enquête édi-fi ante au cœur des centres d’appels télé-phoniques et décrit comment l’injonction de performance amène les salariés à trom-per le client et à se trahir eux-mêmes. Son verdict est édifi ant : «Devoir duper le client tout en le servant devient une prescription inédite à l’origine d’une forme de souf-france au travail elle aussi inédite, la souf-france éthique». Pour lui, la souffrance éthique «C’est l’expérience de la trahison de soi. Cette souffrance apparaît lorsqu’on est amené à adopter des pratiques de tra-vail avec lesquelles on n’est pas d’accord et qui vont à l’encontre de ses valeurs. On a alors l’impression d’être en porte-à-faux

vis-à-vis de soi-même et d’une éthique professionnelle. La particularité de cette souffrance, c’est que le travailleur est vic-time de sa propre conduite : il souffre de ce qu’il fait lui-même». Il ajoute que «La souffrance éthique fonctionne toujours comme un aveu de participation, un aveu de culpabilité. Elle apparaît au moment où l’on accepte de faire ce que l’on pense qu’on n’aurait pas dû accepter, même si on y a été poussé par la hiérarchie, l’orga-nisation du travail, la peur du chômage... C’est cela qui fait que cette souffrance est tellement dévastatrice, on est allé trop loin, on a mis un pied dans la porte, et on est soi-même en train de contribuer à une dégradation de son rapport au travail. Elle peut mener au suicide.»

MENTIR POUR RÉUSSIRDuarte Rolo constate également que «La nécessité de satisfaire les objectifs décidés par l’organisation du travail, fait que les téléopérateurs ne peuvent pas ne pas mentir. La pression des contrats d’objectifs, très forte, les y pousse. Ils vont donc omettre des informations au client pour faciliter la vente, par exemple qu’un branchement sera payant, forcer le placement de produits ou de services dont ils savent à l’avance qu’ils n’auront aucune utilité pour le client, se faire passer pour le responsable en maquillant leur voix quand un client exige de parler à un supérieur afi n d’écourter l’échange téléphonique pour pouvoir prendre un nouvel appel… Mentir devient intégralement partie de la tâche, mais l’ordre reste implicite». Le problème est que «Ces formes d’organisation du travail vont à l’encontre de la logique du travail des services. Les clients se rendent compte qu’ils sont trompés, le rapport de confi ance qui pouvait exister entre un client et un prestataire de services s’érode petit à petit, quelque part le lien social qui existe entre les uns et les autres se dégrade.»

L’ALIÉNATION AU CHALLENGE ET À LA RECONNAISSANCESon enquête montre également que les challenges internes sont devenus de

«véritables machines à générer la sou-mission». Bien que destinés «à créer une ambiance ludique qui doit aider à s’abstraire de la pression des chiffres, les challenges viennent ajouter des objectifs commerciaux. Ils sont une façon détour-née de renforcer les contraintes de pro-ductivité tout en essayant de distraire les salariés de ces mêmes contraintes. S’ils ont une fonction productive très claire, ils génèrent aussi une forme d’allégeance à l’organisation du travail, une forme de régression dont le but est d’arrêter la pensée, d’empêcher que les salariés se posent des questions sur ce qu’ils sont en train de faire, le contenu de leur mission, les moyens utilisés pour arriver à leurs fi ns». Duarte Rolo affi rme que «Là où c’est pernicieux, c’est que les challenges aident les salariés à se défendre de la souffrance éthique tout en générant une forme de soumission majeure. La recon-naissance joue également un rôle fonda-mental dans la consolidation de l’iden-tité, nous avons tous besoin du jugement d’autrui pour nous assurer de notre va-leur. Autrefois, le management se faisait par la peur ; aujourd’hui apparaissent des formes de domination plus modernes où la reconnaissance joue un rôle central et est marchandisée. Dans les centres d’ap-pels, la reconnaissance est ainsi indexée aux performances commerciales qui gé-nèrent des primes, la persuasion est pré-férée à l’intimidation, la reconnaissance est utilisée pour obtenir la soumission et la docilité des salariés. Pour ce clinicien, ce système est particulièrement pervers en constatant que : «L’usage du men-songe en contexte professionnel produit des conséquences en société. On peut faire l’hypothèse que cette généralisation de la duperie aura des conséquences, au-delà des milieux de travail, sur le vivre en société et les modalités de construction et d’entretien des liens sociaux puisque les pratiques sociales, au centre des-quelles se trouve le travail, transforment les modes de penser et de sentir.» Principales sources : L’Expansion - Le Point

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Revues de pressedes E N T R E P R I S E S

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COMMERCIAUX

LES PROFILS RECHERCHÉS EN 2015 Les fonctions les plus recherchées dans le secteur commercial en 2015 ont fait l’objet d’une enquête de la part du site RegionsJob.com, lequel a mis en évidence les compétences et les missions les plus de-mandées sur le marché de l’emploi. Selon ce site, il est très important d’apposer clai-rement le bon intitulé de ses compétences sur son CV afin de pouvoir être référencé parmi les principaux mots clefs les plus re-cherchés des recruteurs. Pour sélectionner les bons candidats et trouver la perle rare ceux-ci sont particulièrement attentifs à leur personnalité avec dans l’ordre :

1. Le sens du relationnel

2. La capacité d’écoute

3. La force de persuasion

4. La créativité

5. Le dynamisme

6. La rigueur et la méthode

7. L’esprit d’analyse

8. La qualité fédératrice

9. La force de proposition

10. L’aisance à l’oral

Pour les recruteurs, le collaborateur idéal doit être proactif, participer à l’améliora-tion du service client ainsi qu’à l’optimi-sation du chiffre d’affaire, sachant que les

principales missions demandées aux com-merciaux en 2015 sont :

1. Le développement du portefeuille client

2. L e développement de partenariats3. La réalisation d’un compromis de

vente4. La réalisation d’un reporting5. L’évaluation des biens6. L’amélioration du service client7. L’optimisation du chiffre d’affaires8. La prospection téléphonique9. La gestion de la relation client10. Le développement du réseau des

intermédiaires DÉLAIS DE PAIEMENT

13,3 JOURS DE RETARD EN MOYENNEUne étude menée par le groupe Altares début 2015 portant sur les comportements de paiement des entreprises en France et en Europe montre que les entreprises françaises sont 2 fois moins vertueuses que leurs voisines allemandes. Ainsi en France seulement 36,8% des entreprises règlent leurs factures sans aucun retard contre 74% en Allemagne, faisant que l’Hexagone se positionne sous la moyenne européenne (41,4%). La dégradation des comportements de paiement confirme la faiblesse des trésoreries dans nombre de pays avec un retard moyen de 13.3 jours

en France contre 14,7 en moyenne euro-péenne, un record depuis 10 ans. L’étude souligne la nécessité que les fournisseurs et les sous-traitants redoublent d’attention afin de ne pas laisser déraper les retards de paiement de leurs clients et donneurs d’ordre au risque alors de se trouver en défaut de paiement. Depuis la crise de 2008, plus de 100 000 entreprises sur les 430 000 entreprises défaillantes l’ont été du fait d’un défaut de paiement notable. Il est vrai que l’entreprise est devenue le premier banquier de l’entreprise avec un crédit interentreprises qui pèse aujourd’hui plus de 635 milliards d’euros, soit 5 fois le montant des crédits alloués à court terme.

DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES

L’ANNONCE D’UNE REPRISE EN COURSLes signes d’une reprise s’annoncent avec la baisse des défaillances d’entreprises au second trimestre 2015. C’est du moins l’avis de Thierry Millon, Directeur des études Altares, qui constate qu’«Encore récemment, un niveau plus haut, au-delà de 18 000 défaillances sur le 1er trimestre 2015 venait refroidir l’enthousiasme d’une reprise naissante. Celle-ci est pourtant enfin confirmée par les chiffres de ce 2e trimestre 2015 qui passent résolument au vert. Le nombre de jugements d’ouver-tures prononcés sur ces trois derniers mois retombe sous les 14 000. A l’exception des mois d’été, du fait des vacances judiciaires, jamais ce chiffre n’avait été aussi faible de-puis le printemps 2008. Cette amélioration se traduit par 10 000 emplois préservés par rapport au printemps 2013 (62 000 postes menacés)». Après 7 années de très forte crise, la réduction à 13 400 du nombre de défaillances d’entreprises au 2e trimestre 2015 indique les signes d’un redressement de l’économie avec -6,8% par rapport au second trimestre 2014 et 10 000 emplois

préservés par rapport au printemps 2013. «Ce trimestre ramène le volume des défail-lances à des valeurs de début 2008. La crise avait provoqué une «sur-sinistralité» de 10 000 entreprises par an depuis sept ans. La situation tend désormais à se normaliser et l’écart de sinistralité par rapport au 2e tri-mestre 2008 n’est plus que de 500 défail-lances.» explique Thierry Millon.

TPE

BEAUCOUP D’IMPLICATION DES DIRIGEANTSLa dernière étude internationale de Sage, éditeur de logiciels de gestion, indique que plus des 2/3 des dirigeants de petites entreprises (71% en France) ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour financer leurs activités en engageant leur épargne personnelle. Par ailleurs, plus des 2/3 des entrepreneurs (69%) ont recours à l’en-dettement personnel et à l’hypothèque pour financer leur activité, alors que 80% déclarent n’avoir jamais reçu de soutien financier de la part de l’Etat ou des Régions (74% en France). L’étude montre égale-ment que 37% des dirigeants interrogés (20% en France) ont déjà été inquiets à l’idée de ne pas pouvoir payer le salaire de leurs collaborateurs. Selon Serge Mas-liah, DG de Sage France, «Ces chiffres montrent que les entrepreneurs, dans un contexte difficile, croient en leur entreprise et surtout ne peuvent compter que sur eux-mêmes». Par ailleurs, plus de 1/3 des dirigeants français déclarent travailler plus de 60 heures par semaine (1/10 travaillant même plus de 70 heures par semaine) et même la moitié d’entre eux disent travailler durant le week-end et ne pas avoir pris de vacances l’année dernière.

Principales sources : Altares - Regionsjob.com - Sage

RELOCALISATION DE PROXIMITÉ

UN FORT ENGOUEMENTUne étude réalisée par AlixPartners, cabinet mondial de conseil aux entreprises, indique que 32% des dirigeants interrogés en Europe occidentale et en Amérique du Nord ont récemment relocalisé leur production à proximité ou sont en train de le faire. Le chiffre monte à 49% pour les entreprises d’Europe occidentale qui envisagent de relocaliser une partie ou l’intégralité de leurs opérations au cours des trois prochaines années. La relocalisation de proximité (Nearshoring en anglais) recouvre le déplacement de la production à proximité du marché final ou à l’intérieur de ce dernier. Parmi les entreprises d’Europe occidentale candidates à cette forme de relocalisation, 85 % affirment que cette option est assez ou extrêmement importante et 27% admettent que les décisions relatives au Nearshoring sont plus importantes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a un an. En terme de destination privilégiée, 38% citent l’Europe de l’Est en tant que destination jugée la plus intéressante en matière de relocalisation devant l’Europe occidentale (16%) et la Turquie (15%). Les régions émergentes, comme l’Afrique du Nord (7%) et le Moyen-Orient (6%), sont également citées pour leur attractivité. Outre-Atlantique, 55 % des entreprises nord-américaines continuent à désigner les Etats-Unis comme étant la destination de relocalisation de proximité la plus attractive, suivie par le Mexique (31%).

LES DÉFIS ATTENDUSMalgré son attractivité, la relocalisation

de proximité doit être relativisée compte tenu des nombreux défis attendus. C’est le cas notamment en matière de disponibilité de la main d’oeuvre qualifiée qui apparaît comme le principal défi pour 48% des entreprises européennes et nord-américaines, ainsi que l‘uniformité et la qualité des services et des produits (41%), la conformité aux réglementations locales (32%), les coûts de main d’oeuvre (29%) ou encore la gestion du personnel et les questions relatives au droit du travail (26%). La stabilité et la sécurité au sein des sites de relocalisation de proximité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient sont également une considération essentielle. Ainsi plus de 40% des entreprises déclarent s’attendre à ce que la situation s’aggrave au fil du temps dans la plupart de ces pays. En contrepoint de ces préoccupations, les avantages de la relocalisation de proximité sont particulièrement décisifs comme la réduction des coûts de fret et transport, les délais de commercialisation réduits, un service client amélioré ou encore le fait d’aborder et de résoudre les problèmes sur place de manière adéquate. D’après cette enquête, l’estimation moyenne des économies réalisées grâce à la relocalisation de proximité s’élève à 8,5 % et même à hauteur de 6 à 15% pour 63% des entreprises d’Europe occidentale interrogées.

MIGRATION

LA MORT DERRIÈRE L’ESPÉRANCEA l’instar de la problématique grecque, la résolution par l’Europe de la crise migratoire a mis en exergue les faiblesses

de la solidarité européenne et les limites de son fédéralisme avec le grand retour des nationalismes et des égoïsmes locaux. Malgré la complexité du problème, cette désunion produit des effets collatéraux face à des vagues de migrants dont la plupart ont des raisons légitimes de vouloir venir en Europe afin de sauver leur vie et protéger leurs familles. D’après les données du collectif The Migrant Files, 22 000 migrants seraient morts depuis 2000 en tentant de rejoindre l’Europe principalement en traversant la Méditerranée, soit une moyenne de 1 500 morts par an. Selon les estimations d’un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations sur les mouvements de migration dans le monde, plus de 75 % des migrants morts en 2014 ont péri en Méditerranée. D’après les estimations du HCR, en seulement 4 mois de janvier à avril 2015, 1 776 migrants ont été portés disparus en mer sur les 36 390 arrivés par bateau dans le sud de l’Europe, Depuis le 1er janvier 2015, c’est l’équivalent de 400 morts par mois soit, en moyenne, un mort toutes les deux heures. En 2014, c’est 219 000 personnes qui ont traversé la Méditerranée, l’endroit devenu le plus dangereux de la planète, soit 10 fois plus qu’en 2012 en provenant principalement de Syrie, d’Erythrée, de Somalie et d’Afghanistan.

Nombre de morts ou disparus lors des migrations de masse en 2014 :

3500 Méditerranée

251 Afrique de l’Est

230 Frontière Mexique/Etats-Unis

205 Golfe du Bengale

319 Autres

Source : OIM

INDICE DE BONHEUR MONDIAL

DES SUJETS D’INQUIÉTUDE

Le rapport 2015 du PNUD indique que l’indice du bonheur mondial (IBM) continue de progresser avec un écart positif de 18% par rapport au début de l’an 2000. Si la Suède, le Danemark et la Suisse occupent les 3 premières places, la France prend la 16e place devant les Etats-Unis (22e). La différence de performances entre la France et la plupart des pays nordiques vient du fait que les Français ne font confiance à rien (gouvernement, entreprises, médias, syndicats, justice) ni à personne selon Yann Algan et Pierre Cahuc dans leur livre intitulé La société de défiance publié aux éditions Rue d’Ulm. En matière de confiance aux autres, près de 80 % des Français répondent «non», alors que 60 à 70 % des habitants des pays nordiques disent faire confiance aux autres. Parmi les mauvaises nouvelles affectant l’IBM depuis 2000 il est à noter à l’échelle mondiale : la détérioration de 15% du PIB moyen par tête entre l’Afrique subsaharienne et le PIB par tête mondial ; un «risque pays» qui s’est aggravé de 12% ; le coefficient de GINI (qui mesure les inégalités de revenus à l’intérieur des différents pays) qui se détériore lentement mais sûrement ; un niveau moyen de liberté de la presse qui montre des signes inquiétants d’aggravation dans de nombreux pays ; le nombre de personnes déplacées qui augmente très sensiblement d’année en année ; l’accumulation de CO² et la réduction de la surface forestière.

Principales sources : AlixPartners - Le Monde - www.globeco.fr

IN TERNaT IoNalE

Page 5: Journal des Professionnels n° 126

EURoPE5 N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

LA PLACE DE L’UE DANS LE MONDE

La publication 2015 d’Eurostat «The EU in the world» dresse un portrait de l’Union eu-ropéenne en la comparant avec les quinze autres pays du G20. Rappelons que le G20 rassemble les principales économies avan-cées : l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, l’UE (comme entité homo-gène), ainsi que l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, le Mexique, la Russie et la Turquie. Ces membres regroupent 64% de la population mondiale et génèrent 85% du PIB mondial.

Exemples d’indicateur :7% de la population mondiale réside dans l’UE Avec 506 millions d’habitants en 2013, l’UE représente un peu plus de 7% de la population mondiale estimée à 7,1 mil-liards d’individus.En millions d’habitantsChine 1.357 (19,1%) Etats-Unis 316 (4,4%)Inde 1.252 (17,6%) Indonésie 250 (3,5%)UE 506 (7%) Brésil 200 (2,8%)

Les projections démographiques indiquent que la population mondiale pourrait aug-menter de près de 3 milliards d’individus d’ici à 2060, passant de 7,1 milliards à près de 10 milliards. Paradoxalement, à part l’Inde qui serait alors le pays le plus peuplé, tous les autres membres du G20 devraient voir diminuer leur part dans la population mondiale. Ainsi, le poids de l’UE passerait de 7,1% en 2013 à 5,3% en 2060. L’UE en 5e position pour l’espérance de vie…L’espérance de vie à la naissance atteignait 80 ans dans l’UE en 2012, derrière le Japon (84 ans), l’Australie (83), le Canada (82) et la Corée du Sud (81). A l’opposé, l’Afrique du Sud affi chait la plus faible espérance de vie (59 ans), derrière l’Inde (66), la Russie (69) et l’Indonésie (71).

… et en 2e position pour le nombre de personnes âgéesLe pourcentage de personnes âgées (65 ans et plus) par rapport au nombre de per-sonnes en âge de travailler (15 à 64 ans) est le plus élevé au Japon (40,5%), loin devant l’UE (27,5%), le Canada (22,2%), l’Austra-lie (21,5%) et les États-Unis (21%).D’ici à 2060, tous les membres du G20 de-vraient connaître une accentuation consi-dérable de ce taux : 70% de personnes âgées en Corée du Sud et au Japon, 50% dans l’UE contre 27,5% en 2013.L’UE représente la plus grande part du PIB mondial En 2013, l’UE générait 23,7% du PIB mon-dial devant les États-Unis (22,2%), la Chine (12,1%) et le Japon (6,5%). Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux partenaires commerciaux de l’UE avec respectivement 15,3% et 13,8% du commerce total des marchandises ex-tra-UE, ainsi que 28,5% et 4,1% du com-merce total des services. L’UE au 5e rang en R&D…La part des dépenses de R&D par rapport au PIB est la plus importante en Corée du Sud (4,04%), au Japon (3,39%), aux États-Unis (2,79%), en Australie (2,39%) pour seulement 2,02% dans l’UE. … et en milieu de peloton pour les fi nances publiques.Concernant les fi nances publiques, le ratio le plus élevé de la dette des administrations publiques par rapport au PIB est détenu par le Japon (243,2%), loin devant les États-Unis (104,2%), le Canada (88,8%) et l’UE (85,4%). À l’opposé, l’Arabie saoudite af-fi che le taux le plus faible (2,7%) devant la Russie (13,9%), l’Indonésie (26,1%) et l’Australie (28,6%). L’UE : leader en matière d’environne-mentL’UE a enregistré 7,4 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone par habitant en 2012. Une position de leader en comparaison du Japon (10 tonnes), de la Russie (11,6), de

la Corée du Sud (12,5), du Canada (15,8), de l’Arabie Saoudite (17), des États-Unis (17,1) et de l’Australie (17,5 tonnes).Produisant 27,8% de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables et de déchets, l’UE fi gure également parmi les membres du G20 affi chant les meilleures performances. Seuls le Brésil (82,5%) et le Canada (63,3%) font mieux.

140.000 POSTES EN APPRENTISSAGE POUR LES JEUNES EUROPEENS

Plus de quarante grandes entreprises et organisations de l’UE ont rejoint l’Alliance européenne pour l’apprentissage et se sont engagées à fournir des places d’ap-prenti dans les trois prochaines années. Plus de 140.000 contrats d’apprentissage et offres de formation ont ainsi été promis. Exemples :• Adecco proposera d’ici à 2017 une for-mation pour 5.000 jeunes, dans l’entre-prise principale ou dans l’une des entre-prises partenaires;• AXA offrira des possibilités d’emploi à 20.000 jeunes d’ici à 2018, dont 10.000 contrats de travail à durée déterminée ou indéterminée et 10.000 conventions d’apprentissage ou de stage rémunéré;• BMW développera une formation profes-sionnelle en alternance, en Allemagne et en Espagne, au rythme de 1.500 nouveaux apprentis par an;• Safran accueillera 2.000 à 3.000 appren-tis chaque année dans ses fi liales euro-péennes;Parmi les autres sociétés membres de l’Al-liance fi gurent notamment Bertelsmann, SAICA, Verallia Saint-Gobain, Capita ou CSR Europe. A ce jour, 84 engagements d’entreprises ont été enregistrés.

LA POPULATION DE L’UE EN HAUSSE, À 508,2 MILLIONS

Selon Eurostat, au 1er janvier 2015, la population de l’UE était estimée à 508,2 millions de résidents, soit 1 million de plus qu’au 1er janvier 2014. L’accroissement naturel (+200.000 personnes) représente un quart de la variation démographique, le solde migratoire constituant plus des trois quarts.

Les 12 pays de L’UE les plus peuplés (millions d’hab.)Allemagne : 81,2 Roumanie: 19,9 France : 66,4 Pays-Bas : 16,9Royaume-Uni : 64,8 Belgique : 11,3Italie : 60,8 Grèce : 10,9Espagne : 46,5 Rép. Tchèque : 10,6Pologne : 38,0 Portugal : 10,4

Natalité : l’Irlande et la France toujours en têteEn 2014, l’UE a enregistré 5,1 millions de naissances, soit 33.000 de plus qu’en 2013. Les taux de natalité les plus éle-vés se retrouvent en Irlande (14,4 pour 1.000 résidents), en France (12,4‰), au Royaume-Uni (12‰) et en Suède (11,9‰). A l’inverse, le Portugal (7,9‰), l’Italie (8,3‰), la Grèce (8,5‰) et l’Allemagne (8,6‰) signent les taux de natalité les plus faibles.

Notons que, bien que les populations respectives de l’Allemagne et de l’Italie aient augmenté en 2014, ces deux pays affi chent une variation naturelle négative de leur population : la croissance démo-graphique y est donc imputable au seul solde migratoire.

Principales sources : Union Européenne, Eurostat

5

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LA ROCHELLE - 05.46.50.27.27 ROCHEFORT - 05.46.99.02.76 ROYAN - 05.46.05.03.55 SAINTES - 05.46.93.48.33 COGNAC - 05.45.36.15.15 LA ROCHE - 02.51.37.08.15 LUÇON - 02.51.56.04.71

FONTENAY - 02.51.69.85.69 LES SABLES - 02.51.21.06.18 CHALLANS - 02.51.93.16.52 BRESSUIRE - 05.49.74.20.44

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6 Dossier N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

MaNaGEMEN T

Les techniques pour stimuler l’imagination des collaborateurs

Les émotions sont profi tables pour l’entreprise

Pour ou contre les études de marché ?

Les 10 clés pour faire grimper sa rentabilité

LES TECHNIQUES POUR STIMULER L’IMAGINATION DES COLLABORATEURS

La production de matière grise est un enjeu majeur pour toute entreprise qui souhaite innover, prendre un temps d’avance sur la concurrence et se différencier auprès des clients. Sachant que chaque entreprise se positionne selon son savoir-faire, la connaissance de son environnement et de ses techniques, elle a aussi tout intérêt à miser sur la créativité de ses collaborateurs en les laissant s’exprimer le plus librement possible. En dehors des idées venant du fondateur ou du service R&D, il est essentiel de mobiliser la créativité de ses collaborateurs lors de séances régulières d’inventivité.

Pour bien les organiser, il convient de res-pecter les recommandations suivantes :• Nommer un responsable chargé de l’ani-

mation et de la bonne préparation des sujets à traiter

• Favoriser/provoquer des séances de créa-tivité à chaque fois que c’est possible dans le cadre des différentes réunions de travail

• Mélanger des spécialistes avec des pro-fanes pour augmenter la créativité et le nombre d’idées produites

• Favoriser le travail en groupe : 7- 8 per-sonnes est le nombre idéal (max 10)

• Laisser la place à l’imaginaire et au farfelu

• Eviter les critiques même constructives• Garder une trace écrite de toutes les idées• Faire le tri sur les idées à fort potentiel

de concrétisation.

Il existe tout un arsenal de techniques permettant de sortir momentanément du monde cartésien, du pragmatisme des ha-bitudes, ainsi que de s’abstraire des don-nées contraignantes du problème. Pour imaginer des réponses innovantes et des

solutions différentes, il est possible d’uti-liser 6 grandes catégories de techniques : • Les techniques aléatoires • Le concassage et l’altération

du problème• Les techniques analogiques • Les techniques projectives • Les techniques d’identifi cation • Les techniques combinatoires.

Les techniques aléatoires Le but de ces techniques consiste à croiser des champs de raisonnement habituelle-ment éloignés les uns des autres, en vue d’aboutir à des solutions originales. C’est le cas avec l’usage de la liste de Kent & Rosa-noff à partir de laquelle l’animateur choisit au hasard 10 mots à fort pouvoir d’évo-cation. Chaque mot est ensuite exploré mentalement en faisant, à chaque fois, des liens avec la problématique en cause.

LISTE DE KENT & ROSANOFF

Table - Sombre - Musique - Mal au coeur - Homme - Profond - Mou - Affamé - Montagne - Maison - Noir - Mouton - Confort - Main - Court - Fruit - Papillon - Moelleux - Commandement - Chaise - Siffl ement - Femme - Froid - Lent - Sou-hait - Rivière - Blanc - Beau - Fenêtre - Rugueux - Citoyen - Pied - Araignée - Ai-guille - Rouge - Sommeil - Colère - Tapis - Fille - Haut - Travailleur - Aigre - Terre - Peine - Soldat - Dur - Aigle - Estomac - Tige - Lampe - Rêve - Jaune - Pain - Justice - Garçon - Lumière - Santé - Bible - Souvenir - Troupeau - Bain - Chaumière - Rapide - Bleu - Affamé - Prêtre - Océan - Tête - Poète - Long - Religion - Whisky - Enfant - Amer - Marteau - Assoiffé - Cible - Square - Beurre - Docteur - Fort - Voleur - Lion - Joie - Lit - Lourd - Tabac - Bébé - Lune - Ciseaux - Calme - Vert - Sel - Rue - Roi -Fromage - Fleur - Effrayé.

Par exemple, avec le mot «téléphone», en prenant au hasard le mot «Femme» dans la liste de Kent & Rosanoff, lequel évoque la maternité, la douceur, la vigilance…, on peut alors imaginer de combiner le téléphone avec les watching baby (observer à tout moment son bébé).

Concassage et altération du problème Le principe de cette méthode appelée aussi SCAMPERR ou liste de questions d’Alex Osborn et d’Eberle consiste à rendre inso-lite le familier en démontant le concept ou l’objet cible en fragments, tout en exerçant sur chacun d’eux des déformations pour obtenir des recompositions originales. Par

exemple, la marque déposée Swiffer® a décomposé en 3 les éléments permettant le nettoyage d’un parquet : - Le manche - Le torchon - Le liquide nettoyant.Sur chacun de ces éléments des altérations ont été exercées. C’est le cas, par exemple, avec le manche faisant qu’en augmen-tant son volume on lui permet dès lors de contenir le produit nettoyant.

Techniques analogiques L’objectif de ces techniques qui se scindent en analogies directes et en analogies fantastiques est d’isoler dans le problème cible une ou plusieurs structures, relations ou fonctions à satisfaire, puis à rechercher dans un autre champ de réfl exion, comment ces structures ou relations sont reproduites ou comment ces fonctions sont satisfaites. • Analogies directes Le but du jeu consiste à observer dans un autre domaine très éloigné de celui du pro-blème cible comment celui-ci a été résolu. Par exemple, si le problème est celui d’op-timiser l’espace des chambres d’hôtels on observe comment celui-ci a été résolu dans un monde aussi éloigné que celui des in-sectes. Ainsi, au Japon, il existe maintenant des chambres d’hôtels qui ont carrément la structure des alvéoles d’abeille.• Analogies fantastiques L’objectif de cette méthode est d’imagi-ner ce que deviendrait le problème posé si certaines caractéristiques sociales, biolo-giques, physiques, politiques… du monde habituel étaient carrément transformées ou supprimées. Par exemple, comment se résoudrait le problème de non respect des consignes de sécurité si celles-ci étaient confi ées aux enfants ? Pour stimuler la créativité on peut utiliser différentes tech-niques projectives.

Techniques projectivesLa mise en place de projections animées, ou non, permet de solliciter fortement

l’imaginaire des participants. C’est le cas avec 2 types de projections :• La projection de diapositives : on projette au groupe des diapositives au fort pouvoir évocateur dans lesquelles les membres s’efforcent de trouver des élé-ments concrets en les associant à la problé-matique à résoudre. • La projection graphique : après la for-mulation de la problématique, il est de-mandé au groupe de dessiner sous forme d’associations, des représentations signifi -

catives. Par exemple, si une entreprise pro-jette de faire de nouvelles chaussures pour l’hiver on projette alors une image du Pôle nord. Germe alors l’idée de chaussures chauffantes (avec régulation T° / Humidité).

Techniques d’identifi cation Un ou plusieurs membres du groupe s’identifi e à l’un ou à plusieurs éléments du problème afi n d’en changer fondamen-talement la perception. Les autres sou-tiennent la ou les personnes en lui posant des questions du genre : Que fais-tu ? - Que vois-tu ? - Que ressens-tu ?

Techniques combinatoires La stimulation de la créativité au sein du groupe s’effectue en associant entre eux plusieurs éléments ou variables du problème. Ce type de technique s’articule à partir d’une matrice et d’une analyse morphologique. • La matrice : pour les esprits les plus ra-tionnels on réalise une matrice à plusieurs dimensions répertoriant les variables les plus intéressantes de la problématique. On distingue le recours aux matrices car-rées (variables identiques en abscisse et en ordonnées) et aux matrices rectangulaires (variables différentes en abscisse et en or-données). • L’analyse morphologique : le but consiste à créer des relations forcées entre certaines variables ou fonctions de nature différente pour former des recompositions originales.

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eovi-mcd.frSiège Eovi Mcd mutuelle : 44, rue Copernic-CS 11709-75773 Paris cedex 16. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité. N° Siren 317 442 176. DDM-1509-PresseBtoB-JournaldesProfessionnels.

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En associant matrice et analyse morpho-logique il est alors possible de créer un nouveau produit. Par exemple dans le domaine cosmétique on peut utiliser au choix :• La matrice carrée avec des fonctions cosmétiques comme : vernir, épiler, nour-rir, hydrater, assouplir, adoucir, parfumer, laver. Le résultat obtenu est alors un savon qui lave et épile en même temps. • La matrice rectangulaire avec des fonctions comme : vernir, épiler, nourrir, hydrater, assouplir, adoucir, parfumer, la-ver et un contenant de type : spray, stick, poudre, crème en tube. Le résultat conduit alors à imaginer un dentifrice en spray.

AUTRES MÉTHODES, APPROCHES ET TECHNIQUES DE CRÉATIVITÉ

Il existe de multiples méthodes, ap-proches et techniques de créativité pro-venant des écoles américaine, russe, japonnaise, anglaise ou française. C’est le cas notamment pour :

• L’approche systématique américaine

• Le CPSI

• Le brainstorming (Remue-Méninges) d’Osbor,

• La synectique de Gordon

• L’école russe et la méthode Triz et ses 40 principes d’invention

• L’innovation participative de Rémi Saint-Péron

• La pensée latérale et les 6 chapeaux d’Edward De Bono (6 modes de pen-sée)

• La technique associative ou Mind Mapping et Mind Map de Tony Buzan

COMMENT OPTIMISER UNE SÉANCE DE TRAVAIL COLLECTIF ?Des règles strictes doivent être appliquées pour favoriser la production collective d’idées. Petit guide à l’usage de l’anima-teur d’une séance de créativité :

Organiser les séances de travail collectif

• Nommer un responsable «chef d’or-chestre» et «gardien du temps» chargé de l’animation de la réunion et du respect des règles d’échange

• Créer un petit groupe de 6 à 8 personnes, 10 étant un maximum

• Choisir un lieu calme de préférence hors cadre de travail

• Eviter que les séances de créativité ne deviennent interminables et n’aboutissent à aucune solution concrète

• Formuler le problème à résoudre sous forme de question

• Equilibrer le temps de parole de chaque membre du groupe

• Préciser que les idées appartiennent au groupe et pas à celui qui l’émet afi n d’en-courager le «transfert d’idées» entre par-ticipants

• Mélanger les différentes compétences spécialisées en créant des groupes aux fonctions et aux statuts hiérarchiques dif-férents

• Faire un tri des idées à un moment donné en n’hésitant pas à écarter les idées irréa-lisables et à retenir les idées pouvant créer une rupture possible afi n de structurer l’échange.

Les 8 règles du fonctionnement de départ 1. Chaque participant propose ses idées «hors frein» ni autocensure sans que les autres ne portent un quelconque jugement de valeur2. La quantité prime sur la qualité (même si les deux c’est beaucoup mieux)3. Les idées apportées ont toutes la même valeur et sont faites pour ricocher de tête en tête4. La discipline est de rigueur, une per-sonne s’exprime à la fois, pas de groupes qui discutent entre eux.

5. Il est important de garder une trace de la réunion (vidéo ou écrit)6. Dirigeant, cadre et employé doivent par-ticiper de manière égale et spontanée au débat afi n de ne pas bloquer l’élan créatif7. Ne jamais faire de critiques même justi-fi ées ou jugées constructives8. Oublier l’attitude autoritaire et directive. Les principales étapes de la session de travail• Enoncer le problème, le thème de la réfl exion, le besoin…• Demander à tous les participants de coucher sur papier, dans un temps donné, leurs propres idées ou solutions qui leur viennent spontanément à l’esprit• Reporter toutes les idées sur un paper-board, même les plus farfelues, afi n de laisser une trace écrite de la totalité de la séance de travail afi n de pouvoir y revenir le cas échéant.• Alterner les méthodes de créativité : oral et écrit, échange collectif, tour de table• Rechercher les facteurs qui ont un effet direct sur le sujet ou sur le thème du jour• Evaluer par une note l’impact potentiel de chacun de ces facteurs que ceux-ci soient favorables ou non• Classer les facteurs selon leurs notes et selon leur positivité ou négativité• Identifi er les actions à entreprendre pour solutionner le problème• Classer les actions à entreprendre• Terminer la séance par une reformulation de la synthèse obtenue.

LES ÉMOTIONS SONT PROFI-TABLES POUR L’ENTREPRISE

Les émotions sont des processus qui per-mettent à chacun de s’adapter aux chan-gements environnementaux et aux enjeux sociaux. Contrairement aux idées reçues, les émotions ne sont pas irrationnelles, bien au contraire, sachant que pour se compor-ter de façon rationnelle, l’homme a besoin

de s’appuyer sur des émotions. Au sein de l’entreprise, celles-ci sont des compétences indispensables permettant de s’adapter et d’évoluer dans un environnement profes-sionnel de plus en plus stressant et com-pliqué. Alors qu’hier dans l’entreprise, «Les émotions ont longtemps été «taboues» car souvent interprétées comme signes de défaillance, elles conditionnent notre créativité, notre motivation et notre capa-cité à prendre des décisions». C’est l’avis affi rmé de Sandra Pélisson, consultante et formatrice en relations humaines, pour qui les nombreuses recherches en neurobio-logie ont clairement montré le lien direct entre «l’intelligence émotionnelle» et la santé physique et mentale au travail. Pour elle, la bonne gestion des émotions aide à la gestion des confl its en permettant aux managers de faire face aux comporte-ments de leurs collaborateurs et gagner en leadership. Dans l’entreprise, les effets bénéfi ques des émotions sont clairement observables sur 3 fronts :

Elles permettent de gagner en effi cacitéLes études menées sur le sujet estiment à près de 30 % l’improductivité découlant d’une mauvaise gestion des émotions. Les causes principales sont dues à la baisse de motivation, au temps perdu dans la gestion des confl its, aux résistances liées au chan-gement, à l’absentéisme et aux accidents liés au stress. Pour les chercheurs en neu-rosciences, il apparaît de manière évidente que le seul QI (quotient d’intelligence) ne suffi t pas pour maîtriser parfaitement une situation, une activité, un engagement sur le terrain. Pour eux, il est nécessaire de capitaliser le plus tôt possible sur la fonc-tion positive des émotions en développant son QE (quotient émotionnel), lequel est le véritable vecteur de la réussite profes-sionnelle et de l’épanouissement social. En outre, l’intelligence émotionnelle permet aux managers d’accepter plus sereinement les frustrations de leurs collaborateurs, de calmer le jeu, d’optimiser les leviers de leur

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énergie et de leur productivité, en évitant que les émotions ne perturbent l’environ-nement de travail ou mettent en danger un salarié.

Elles protègent la santé et favorisent le bien-être au travailDans le cadre des obligations ressortant de la prévention des risques psychosociaux, la gestion des émotions relève directement d’une question d’éthique et de politique RH. Il s’agit là de considérer les émotions vécues par les salariés comme un indicateur de bien-être ou de mal-être dans le poste de travail. Depuis une dizaine d’années, les entreprises les plus performantes sont celles qui offrent à leurs collaborateurs un espace d’expression et/ou utilisent des dispositifs spécifi ques comme la présence ponctuelle de sophrologues ou de thérapeutes inter-nalisés, un service hotline, des groupes de parole, l’analyse participative des pra-tiques… C’est le cas notamment pour les managers qui sont confrontés quotidien-nement aux émotions de leurs équipes en bénéfi ciant d’un parcours de coaching émotionnel individuel. Il est évident que les émotions conditionnent l’effi cience dans les comportements sociaux en impac-tant sur les relations de travail en interne comme en externe. Ainsi, plus l’entreprise est en concurrence, en diffi culté ou en mouvement, plus elle attise des sentiments négatifs (colère, frustration, ressenti amer, déception) dont l’accumulation peut nuire à l’ambiance générale, voire à la mobilisa-tion productive des équipes. A l’inverse, plus les individus sont motivés, plus ils sont proactifs, créatifs, participatifs en prenant des initiatives et des micro décisions favo-rables à l’activité de l’entreprise.

Elles préservent le climat et garan-tissent le retour sur investissement

Alors qu’il existe aux Etats-Unis des jour-nées «joie et plaisir au travail», les entre-prises en France ont tout intérêt à favoriser la participation des collaborateurs les plus

concernés (accueil, commercial, service client…) à des programmes de formation destinés à développer leurs compétences émotionnelles afi n d’améliorer leur bien-être sur le travail et la productivité qui en découle. Avec un peu de théorie, mais sur-tout de la pratique et du «sur mesure», seu-lement deux jours de formation permettent de booster les compétences émotionnelles et relationnelles de chacun. Se former à l’intelligence émotionnelle et relationnelle consiste à mieux comprendre les émotions et leurs fonctionnements. Le but à atteindre est de pouvoir les gérer effi cacement en 3 mots : décrypter, analyser, ajuster grâce à la plasticité du cerveau humain qui permet de progresser rapidement. La bonne nouvelle, c’est que si le QI se stabilise à 25 ans pour se dégrader ensuite régulièrement, le quo-tient émotionnel, lui, est exponentiel en se développant facilement et durablement.

« L’HOMME EST L’ANIMAL LE PLUS ÉMOTIF QUI SOIT »

Cette phrase de Donald Hebb, neuropsy-chologue, résume combien les gens sont émotifs et par conséquent combien ils ressentent quotidiennement des émotions sur leur lieu de travail. Les émotions réelles ressenties par les dirigeants et les sala-riés ont une incidence considérable dans l’entreprise faisant qu’il existe une nette différence entre les salariés insatisfaits et fâchés, les salariés satisfaits et enthousias-més et ceux qui éprouvent de l’anxiété, de la tristesse ou de la colère en situation de stress. L’émotion ressentie par un collabo-rateur ne se limite pas nécessairement à ce dernier mais provoque un effet de conta-gion autour de lui. En psychologie, le fait de voir une personne vivre des émotions suffi t parfois à faire partager ses émotions à son entourage. Que l’émotion partagée soit de l’enthousiasme, de la colère ou de la peur, il n’en demeure pas moins que toutes ces émotions peuvent être une source de stress, de mécontentement ou de satis-faction. C’est ce qui a été constaté par le professeur de psychologie Peter Totterdell

dans l’étude de groupes d’infi rmières, de comptables ou encore de joueurs de cric-ket. L’observation a révélé que «L’humeur des membres des équipes était invariable-ment liée à celle de ceux qui s’impliquaient le plus dans l’équipe». Autant dire que l’émotion positive entraîne l’émotion posi-tive en constatant que celle-ci :• accroît la créativité• favorise l’entraide et la collaboration• réduit les comportements agressifs en-

vers l’entreprise et son personnel.

C’est aussi le cas avec la fi erté d’appar-tenance qui favorise des comportements plus citoyens dans l’entreprise et celui de la motivation qui produit un senti-ment de bonheur et d’amour à effectuer le travail, en induisant chacun un niveau optimal de productivité. Il existe toutefois une ombre au tableau en observant que les gens d’humeur positive ont tendance à minimiser le traitement mûrement ré-fl échi ou systématique de l’information. Ils cherchent à employer des heuristiques simples (recherche de solution par une opération mentale intuitive), à abréger leur processus décisionnel et à fonder leur jugement sur des stéréotypes. A l’inverse, les émotions négatives n’ont pas seule-ment des effets négatifs en donnant lieu, par exemple, à un traitement plus minu-tieux de l’information et par conséquent à un jugement plus éclairé lorsqu’il s’agit de résoudre des problèmes diffi ciles et com-plexes. De la même manière, les personnes tristes cherchent à obtenir davantage de données et sont enclines à formuler des messages encore plus convaincants. Bien que la colère puisse être source de com-portement improductif, elle est également un symbole de puissance. C’est ce qui a été démontré lors d’une série d’études menées par Larissa Tiedens, professeur de psychologie à Stanford, révélant que «Les dirigeants qui manifestent de la colère sont souvent perçus comme plus forts que ceux qui affi chent de la tristesse ou qui adoptent une attitude neutre.»

L’ART DE GÉRER SES ÉMOTIONS

Le service à la clientèle dont la mission prin-cipale consiste à attirer de nouveaux clients et à fi déliser les clients existants est l’un des domaines qui exige, à la fois, l’expression des émotions et leur bonne gestion. En ce domaine, il est clair que la satisfaction et l’insatisfaction des clients dépendent large-ment du climat émotionnel de l’entretien. Alors que les émotions positives comme la surprise, le plaisir et le contentement rendent les clients satisfaits, les émotions négatives telles que la déception ou l’irrita-tion rendent les clients mécontents. C’est pourquoi le service à la clientèle dont la mission consiste à assurer de bonnes rela-tions entre l’entreprise et ses clients exige que ses opérateurs puissent maîtriser cor-rectement leurs émotions et entretenir des relations positives en toute circonstance. C’est aussi le cas pour toutes les profes-sions à vocation sociale comme celles des secteurs de la santé, des services sociaux et de l’enseignement, pour lesquelles les émotions font partie intégrante du travail.

Ainsi que le souligne Karen Locke, profes-seur de psychologie aux USA, «La bonne gestion des émotions permet d’obtenir les confessions de criminels ou encore d’inciter les gens à payer leurs factures. C’est aussi le cas lorsque certaines tâches ne peuvent être menées que si les émotions ont été préalablement calmées comme dans le cas du pédiatre qui doit apaiser les craintes de ses jeunes patients avant de pouvoir poser un diagnostic ou de pratiquer une inter-vention». Toutefois, le fait de sourire conti-nuellement ou d’être constamment sérieux et sévère dans sa fonction n’est pas sans conséquence. C’est ce que révèle Arlie Hochschild dans son livre The managed heart qui est arrivée à la conclusion que «Le travail à caractère émotif est exigeant et mène à l’insatisfaction et, à long terme, à l’épuisement professionnel. Le travail émo-tif représente les efforts, la planifi cation et la maîtrise nécessaires pour exprimer les émotions dictées par l’entreprise au cours

9 N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr Dossier

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des interactions avec les clients». Le pro-blème est la dissonance émotionnelle qui nait lorsque le salarié choisit de feindre continuellement des émotions en ne les ressentant pas vraiment, ce qui a pour effet de miner son niveau de satisfaction et de bien-être au travail en multipliant pour lui les risques d’épuisement professionnel. A l’inverse, comme l’affi rme cette auteure, «Les employés qui expriment leurs vrais sen-timents dans leurs relations avec les clients jouissent d’une meilleure santé, vivent un sentiment de réalisation personnelle plus fort et estiment davantage leur travail».

POUR OU CONTRE LES ÉTUDES DE MARCHÉ ?

Tous les acteurs de la création d’entreprise et du marketing s’accordent pour confi r-mer le rôle primordial de l’étude de marché en amont de tout lancement de produit ou de service. En théorie, celle-ci permet de mesurer, analyser, comprendre et anticiper le comportement des consommateurs ou du client type. Elle indique également com-ment communiquer en adéquation avec les besoins et les attentes d’un marché cible. L’intérêt d’une bonne étude de marché est de bénéfi cier de nombreuses informations de nature à prendre les bonnes décisions et déterminer :• Les retombées fi nancières possibles en se

basant sur le potentiel du marché• Les différentiations à envisager par

rapport aux concurrents qui opèrent sur le même secteur

• La préparation du terrain et le mode de communication que l’on va privilégier.

Mais aussi :• d’avoir une bonne connaissance du

marché • de défi nir ou d’adapter sa stratégie

commerciale • de faire les meilleurs choix commerciaux

pour atteindre ses objectifs• de réunir suffi samment d’informations

pour faire des prévisions de chiffre d’affaires.

Il existe 3 grands types d’études de marché : les études quantitatives, les études qualita-tives, les études sectorielles :1. Les études quantitativesCe sont les études de marché les plus courantes qui permettent de comprendre les comportements et attitudes globales d’une population donnée notamment sous forme d’échantillon représentatif. La dé-marche consiste à questionner cet échan-tillon à partir d’une série de questions afi n d’obtenir des avis signifi catifs sur un pro-duit, une marque, un service. Il s’agit de mieux connaître les attentes, les habitudes et l’état d’esprit à un moment donné. La collecte d’informations s’effectue à partir d’un questionnaire dans lequel chaque dé-tail est important : type et place des ques-tions, temps de réponse au questionnaire, formulation précise des questions…). Par le biais de ce type d’étude, il est possible de :• mesurer une fréquence de comporte-

ments• se rendre compte de la notoriété d’une

marque• se mesurer à la concurrence.2. Les études qualitativesC’est le moyen d’étudier de manière rela-tivement précise les habitudes et les désirs d’un groupe ciblé d’individus. L’analyse s’effectue de manière «verticale» en cher-chant à comprendre les attitudes et les sentiments animant les individus afi n de pouvoir ensuite mieux y adapter les fonc-tions du produit ou du service considéré. Généralement, les études qualitatives s’ef-fectuent à partir des :• Entretiens de groupe (focus groups) dans

le but de tester un nouveau produit, un nouveau service, un packaging… en recueillant les réactions des consomma-teurs. Le groupe est constitué de 6 à 8 personnes et l’entretien est dirigé par un guide.

• Entretiens individuels ou en face-à-face permettant d’aborder des sujets ou avis plus intimes ou délicats, ce que ne per-met pas d’aborder l’action en groupe.

Il est également possible de :• Tester un message publicitaire• Comprendre l’image véhiculée par une

marque• Rechercher des idées nouvelles pour le

produit.3. Les études sectoriellesLes études sectorielles sont le plus souvent professionnalisées et concernent l’étude fi ne d’un secteur particulier avec ses ca-ractéristiques, ses chiffres, ses tendances, ses acteurs, ses enjeux, ses typologies de clients ou consommateurs, ses règles du jeu… Généralement ces études clé en main sont fournies par des sociétés spécialisées ou par des organismes offi ciels. Leur prin-cipal intérêt est de pouvoir y avoir accès à tout moment en ayant une représentation «offi cielle» des secteurs ou des marchés considérés. Leur principal défaut est dans la standardisation des informations et la non personnalisation à l’offre spécifi que de l’entreprise, ainsi que leur éventuelle date de «non fraîcheur».

LES LIMITES DE L’ÉTUDE DE MARCHÉSelon Robert Paturel, Directeur du labo-ratoire ERMMES (Etudes et recherches Méditerranéennes en Management des Entreprises), il existe de nombreuses li-mites dans l’étude de marché. D’après cet expert, près de 3/4 des échecs en matière de création d’entreprise proviennent d’une qualité douteuse de l’étude de marché ini-tiale. Derrière la présentation séduisante du document se profi lent souvent de nom-breuses failles pouvant s’avérer nocives à terme. C’est le cas avec :• Le manque de compétence de l’auteur

de l’étude.• La tendance à réaliser une analyse de

complaisance en validant principalement les objectifs poursuivis par l’auteur et/ou en utilisant des moyens minimalistes pour sa réalisation.

• Le manque d’expérience sur le sujet traité lorsque l’étude de marché est réalisée par un non spécialiste ou par une structure

généraliste (services consulaires, junior entreprise, association…).

• La prédominance des certitudes person-nelles associée à la passion de l’entrepre-neur qui l’emportent souvent sur la raison et la réalité intransigeante du monde des affaires.

• Une réfl exion s’avérant trop superfi cielle, trop rapide et/ou plus ou moins bien ali-mentée par des informations dont la fraî-cheur n’est pas toujours up to date sur :- le marché ciblé et son évolution dans

les prochaines années- les facteurs de succès sur ce marché- les besoins que doit satisfaire le bien ou

le service que propose l’entreprise- le type de clientèle potentielle visé- la façon de l’atteindre.

• Le défaut de pertinence et de hiérarchisa-tion avec des aspects entiers minimisés ou qui disparaissent au fur et à mesure que l’analyse avance (notamment au niveau de l’environnement local et national) face aux informations prioritaires liées à l’envi-ronnement sectoriel.

• L’absence ou le faible chiffrage des coûts affectant de nombreux aspects fi gurant dans la liste de ce qu’il faut faire.

• La non prise en compte effective de l’évolution de l’environnement global, spécifi que et local (juridique, psycho-sociologique, familial, technologique, climatique, économique, international, politique).

• Le manque de points de vue variés prove-nant d’experts en se privant notamment de l’avis des :- responsables de syndicats profession-nels liés à l’activité en question- membres de centres de recherche ou de sociétés de conseil spécialisés sur le sec-teur- certains parlementaires ou élus ayant eu en charge l’étude de l’activité en question- dirigeants déjà présents dans le secteur- personnes ayant d’une façon ou d’une autre manifesté un intérêt et/ou montré leurs compétences dans l’activité concernée.

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Page 11: Journal des Professionnels n° 126

Maîtriser ses consommations énergétiques constitue désormais un véritable leitmotiv pour les entreprises. Depuis mai 2014, le Pôle des Éco-Industries de Poitou-Charentes (PEI) anime l’action collective OGURE (Opération Groupée pour une Utilisation Rationnelle de l’Energie) qui a pour objectif d’accompagner une dizaine de PME régionales à la mise en place d’une démarche d’effi cacité énergétique. Les entreprises inscrites dans cette opération viennent des secteurs industriels et des services à l’industrie et représentent une consommation énergétique globale de 30.5 GWh/an (47% pour l’électricité et 53% pour le gaz) pour une facture annuelle s’élevant à un peu plus de 2 M€ (71% pour l’électricité et 29% pour le gaz). L’action collective est divisée en 4 phases :

1) Une Etude technique initiale a d’abord été réalisée par le Pôle afi n de déterminer la consommation de référence de chaque entreprise, de défi nir leur situation énergétique et d’identifi er des premières actions d’économies d’énergie. Cette phase a permis une économie fi nancière d’environ 40 000 €/an rien qu’avec l’optimisation des factures d’électricité.

2) Un audit énergétique a ensuite été réalisé pour chaque entreprise par un cabinet extérieur pour une connaissance réelle des consommations énergétiques liées aux usages (process, air comprimé, éclairage, etc.). Cette expertise a permis de mettre en valeur un potentiel global d’économies d’énergie d’environ 7.3 GWh/an (-24%) représentant une réduction annuelle de la facture énergétique de 425 000 € (-21%) pour un investissement total de plus de 2.5 M€ (hors aides fi nancières).

3) Afi n de concrétiser et pérenniser les démarches d’effi cacité énergétique engagées, les entreprises sont accom-pagnées par le PEI dans la réalisation d’un plan d’actions opérationnel (hiérarchisation des actions, re-cherches d’aides fi nancières, etc.) visant à faciliter leurs décisions pour leurs futures stratégies énergétiques.

4) Enfi n, chaque entreprise s’est vu remettre un tableau de bord énergie personnalisé, créé par le PEI. Cet outil permet à l’entreprise de mettre en place un comptage énergétique et d’avoir un suivi temporel de ses consommations afi n de détecter rapidement les dysfonctionnements.

OGURE

Les résultats de cette opération répondent aux enjeux actuels des entreprises : l’importance de connaître et gérer leur énergie pour un maintien voire une amélioration de leur compétitivité. Le Pôle des Éco-Industries ne compte pas s’arrêter là et réfl échit avec la CCI Régionale du Poitou-Charentes au lancement d’une nouvelle action collective de plus grande ampleur.

Entreprises participantes :

ADIAL ;SARL BERNADET ;Futuramat ;Les Bouchages DELAGE ;Métal Chrome ;Emitech ;Carti Meubles ;IANESCO ;ETS CoeurJoly ;Quadripack.

OGURE est cofi nancée par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Poitou-Charentes avec le Fonds européen de développement régional.

L’effi cacité énergétiqueau sein des PME régionales

Contact : Nicolas ROLLE-MILAGUET Chargé de mission « Effi cacité énergétique »05 49 44 98 49 • [email protected]

• Excès dans la production d’idées lorsque celles-ci sont présentées sur le même plan ou «à plat» limitant ainsi la possibi-lité de cerner les priorités à accorder aux actions à mener.

• Utilisation principale des données du pas-sé (1, 2 ou x années précédentes).

• Défaut de synthétisation permettant d’orienter le jugement par le biais d’un schéma visuel et/ou pédagogique.

• Manque d’opérationnalité et imprécision concernant la composition précise des divers environnements influençant l’ac-tivité en regard des 5 forces de Porter : concurrents directs, fournisseurs, clients, entrants potentiels, substituts à venir.

• Non clarté en ce qui concerne les fonda-mentaux de l’étude à savoir :

- la masse de profit possible à réaliser

- le degré de réussite du projet.

• La faible prise en compte des 3 objectifs de l’analyse à savoir :

- l’obtention de perspectives concernant l’évolution des facteurs des divers envi-ronnements étudiés

- La mesure de l’intensité de chacune des forces jouant sur l’activité en fonction du type d’environnement

- Le recours stéréotypé au questionnaire ainsi qu’au mode classique de présenta-tion des résultats.

• Défaut de veille concurrentielle, commer-ciale, environnementale, après l’étude.

LES 10 CLÉS POUR FAIRE GRIMPER SA RENTABILITÉ

Dans un contexte de crise économique et de faible croissance, dégager des bénéfices est un enjeu de plus en plus ardu pour la plupart des entreprises. Pour Thierry Den-jean, expert-comptable et fondateur du cabinet Denjean & Associés, il convient de respecter 10 principes permettant de déga-ger une forte rentabilité :

1. S’en tenir à sa stratégie«De nombreuses entreprises se lancent ou avancent sans aucune stratégie. De cette manière, il est impossible de réussir. Pour bâtir une entreprise rentable, la première règle consiste à définir une stratégie mûre-ment réfléchie... puis à s’y tenir ! On voit trop d’entrepreneurs faire marche arrière et changer de cap lorsque la politique choisie ne porte pas ses fruits immédiate-ment… Si vous avez défini une politique judicieuse au départ, il n’y a aucune raison d’en changer. L’expérience montre qu’une bonne stratégie finit toujours par payer. Alors persévérez !»

2. Proposer de la qualité«Il est impossible de construire une entre-prise rentable à long terme en adoptant une politique centrée sur une stratégie low cost. Une entreprise qui, pour se dis-tinguer, mise essentiellement sur des prix inférieurs à ceux du marché peut être concurrencée par n’importe quelle struc-ture installée dans un pays à bas coûts et comme les produits ou les services qu’elle propose sont des produits ou des services standards, ses clients la lâcheront instan-tanément au profit du premier nouvel en-trant alignant des tarifs plus compétitifs. Quelle que soit votre activité, la qualité est votre seul véritable atout face à la concur-rence.»

3. Etre obsédé par la marge«Ce qui doit obséder l’entrepreneur ce n’est pas son chiffre d’affaires, mais sa marge ! Autrement dit, vous devez impé-rativement vous attacher à ne générer que du chiffre d’affaires à forte marge. A cet effet, il faut que vous passiez régulière-ment en revue votre portefeuille clients. Si vous ne gagnez pas assez d’argent avec tel ou tel client, dites-le-lui clairement et an-noncez-lui que vous ne pouvez pas conti-nuer à travailler dans ces conditions.»

4. Externaliser son informatique«L’informatique est un poste avec lequel on peut perdre beaucoup d’argent sans s’en rendre compte. En étudiant attentive-ment le marché de l’externalisation infor-

matique, on se rend compte que recourir à un prestataire est moins onéreux qu’avoir un service informatique dans l’entreprise à la condition d’accepter de passer du temps pour bien définir ses objectifs et ses besoins, de faire un appel d’offres, de recevoir les prestataires, de comparer leurs propositions et de négocier les tarifs.»

5. Développer le télétravail«Aujourd’hui, dans les entreprises, les gens travaillent mal. Chacun est en permanence l’objet de sollicitations qui l’empêchent de se concentrer : appels téléphoniques, réu-nions, collègues qui viennent discuter ou proposent d’aller boire un café, supérieurs hiérarchiques désireux de faire en urgence le point sur un dossier, etc. Si vous faites la somme de ces différents éléments et que vous y ajoutez la fatigue engendrée par les trajets entre le domicile et le lieu de travail, vous obtenez... des collaborateurs à l’effi-cacité réduite ! L’une des solutions pour résoudre ce problème est de mettre en place une organisation laissant la place au télétravail. Celui-ci doit être organisé entre les parties avec l’accord plein et entier des salariés.»

6. Optimiser le budget formation«La loi stipule que, en contrepartie du ver-sement d’un certain pourcentage à l’Opca, l’entreprise a le droit de faire financer, à due concurrence, des actions de forma-tion pour ses salariés. Or, chaque année, de très nombreuses PME cotisent sans uti-liser leurs droits à financement et les Opca se retrouvent avec des excédents de fonds qui ne demandent qu’à être octroyés... Nous recommandons aux entreprises de nouer une relation de confiance avec leur conseiller Opca et de lui présenter chaque année leur plan de formation en vue de faire financer leurs actions de formation même au-delà des fonds déjà versés et ce, jusqu’à 50 % si le dossier est motivé et accepté.»

7. Fidéliser son équipe«Au-delà des augmentations salariales, le chef d’entreprise peut utiliser différents outils de motivation à commencer par la

participation et l’intéressement dont les salariés sont très friands. Ceux-ci appré-cient également beaucoup de se voir pro-poser des formations professionnelles qui accroîtront leur employabilité : cours de langues, apprentissage de logiciels métier, formation à la gestion de leur carrière... Toutes les initiatives que peut prendre le dirigeant pour créer une bonne ambiance dans l’entreprise sont les bienvenues.»

8. Bien placer sa trésorerie«Toute entreprise a le droit de placer ses excédents de trésorerie dans des véhicules financiers sortant des sentiers battus. Le mieux consiste à placer sa trésorerie dans un portefeuille d’obligations de grandes entreprises. Je conseille à toute PME qui a un matelas de liquidités d’en placer une partie sur ces obligations qui ne présentent quasiment aucun risque et rapportent faci-lement 5 % par an.»

9. S’entourer de conseils«Lorsque l’on a des opérations spécifiques à mener, le fait de recourir à des conseils avisés permet de gagner beaucoup d’argent. Le coût de ces expertises est sou-vent largement compensé par les écono-mies que le spécialiste permet de réaliser grâce à la maîtrise, qui est la sienne, de mécanismes sophistiqués dont vous igno-riez jusqu’à l’existence...»

10. Fréquenter ses concurrents«Tout chef d’entreprise a intérêt à fré-quenter ses confrères parce que l’expé-rience montre que vos concurrents, s’ils ont une bonne image de vous et de votre entreprise, deviendront vos prescripteurs au moment où leurs clients les solliciteront pour des produits ou des services qu’ils ne peuvent pas leur fournir. Bien entendu, vous devrez veiller à leur renvoyer l’ascen-seur à chaque fois que ce sera possible.»

Sources : L’Express - L’Entreprise - www.inno-vatech.be - www.creativite.net - leblogdudiri-geant.com - http://marketing-insolite.blogspot.fr - www.cirano.qc.ca - www.talentsetformations.net

11 N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr Dossier

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N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frActualitésPo I ToU -C HaREN TES

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La future région effective au 1er janvier 2016 (capitale Bordeaux) a désormais pour préfet préfi gurateur Pierre Dartout. Poitiers aura la Direction Régionale de l’Environne-ment, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) et l’INSEE. Limoges se voit attribuer la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) et une nouvelle Commission du contentieux du stationnement. Cela ne préjuge cependant pas de la localisation des différents ser-vices car ceux-ci seront éclatés sur plusieurs sites. La mobilité fonctionnelle des agents n’est pas exclue. Les rectorats de Poitiers et Limoges sont conservés mais Bordeaux accueillera le rectorat de région.

L’installation d’une CCI régionale s’effec-tuera en novembre 2017 et la répartition des compétences demeure fl oue. Au 1er janvier 2016, seront créées la nouvelle Chambre des métiers et de l’Artisa-nat, l’Agence Régionale de Santé et la Chambre régionale d’agriculture.

La création d’une UIMM à l’échelle de la grande région a été annoncée, de même que le Conseil des Grands Acteurs du Tou-risme chargé de défi nir une stratégie com-mune de développement touristique et de coopération avec les grands sites.

CERMATEX ET RESCOLL FORMENT LE 1ER LABORATOIRE DE CARACTÉRISATION DE MATÉRIAUX AÉRONAUTIQUES

Cermatex, qui fait partie du CRITT (Centre régional d’innovation et de trans-fert de technologie) Matériaux Poitou-Charentes fusionne avec la société de recherche aquitaine Rescoll. L’ensemble forme le 1er laboratoire français de carac-térisation de matériaux aéronautiques. Les 2 laboratoires sont qualifi és par les grands donneurs d’ordres aéronautiques (dont Airbus, Safran et Stelia Aerospace) pour réaliser des analyses tests et caractériser des matériaux avionnables.

Cette fusion entre Cermatex et Rescoll per-mettra des optimisations, des mutualisa-tions et l’élargissement de l’offre d’analyses et tests. Le nouveau laboratoire, présent à Pessac et Rochefort, emploie 120 per-sonnes et réalise 12 M€ CA.

POITOU-CHARENTESMOBILISATION POUR L’APPRENTISSAGE ET 785 NOUVELLES PLACES

Une rencontre consacrée au Plan de mobi-lisation pour l’apprentissage s’est tenue le 2 juillet à Poitiers, à l’initiative de la Pré-fecture de Région et du Conseil Régio-nal. Rappelons que Poitou-Charentes est la 2e région métropolitaine pour la part

d’apprentis dans la population scolarisée : 18,7 % en formation initiale, contre 14,8 % en moyenne. Elle est 1re pour la part d’ap-prentis chez les jeunes (6,9 % de la popula-tion des 16-25 ans). Elle comprend 25 CFA dont 9 régionaux et près de 140 sites de formations. Elle accueillait 13.656 appren-tis fi n 2014 (-3,9 %), dans plus de 800 for-mations.

Le Conseil Régional fi nance un réseau de développeurs et animateurs visant à pros-pecter des recruteurs d’apprentis, ainsi que des entreprises et collectivités « ambassa-deurs de l’alternance ». Il permet l’ouver-ture de plus de 4.000 places de formations sanitaires et sociales. Il soutient chaque an-née pour environ 15 M€ d’investissements dans les CFA et apporte de nombreuses aides. Le Service Public Régional de For-mation professionnelle, innovation régio-nale, a permis de fi nancer la formation et le diplôme de plus de 9.000 demandeurs d’emploi.

785 nouvelles places à la rentrée 2016

Fin juillet, la Région a annoncé qu’elle ouvrira 785 nouvelles places en apprentis-sage à la rentrée 2016, du CAP au diplôme d’ingénieur, dont 694 dans 51 formations nouvelles (comme le BTS Aéronautique à

Rochefort). Elle a tenu compte des secteurs émergents (chimie verte, performance et transition énergétiques, transition numé-rique…) et des pôles de compétences régio-nales (image, agro-alimentaire, industrie, environnement…). Elle renforce le lien de l’apprentissage dans l’enseignement supé-rieur avec les fi lières économiques locales.

UN PARTENARIAT INNOVANT AVEC LE CRÉDIT MUTUEL EN FAVEUR DE L’EMPLOI

La préfète de la Région Poitou-Charentes Christiane Barret a signé le 24 juillet une convention de partenariat inédite avec le Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du Centre Ouest. Il s’agit de soutenir la créa-tion d’emplois dans les TPE et PME. Sont concernées toutes les entreprises régionales ayant pour projet de créer au moins 3 em-plois dans les 2 ans. Outre la détection de projets dormants, le dispositif permet un accompagnement gratuit, dont les moyens sont gérés par le cabinet Geris. Il prévoit des subventions à l’embauche (environ 3.000 € par emploi) et prêts à taux zéro (7.500 € par emploi). Et pour 1 € apporté, le Crédit Mutuel s’engage à en prêter 15 ! L’objectif est de créer 500 emplois en 2 ans.

Lancement de la mobilisation pour l’apprentissage en présence de Christiane Barret, Prèfète de la Région Poitou-Charentes et Maryline Simoné, Vice-Présidente du Conseil Régional

(3e et 4e en partant de la gauche)

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SALON DE LA CROISSANCE VERTE : CETTE ANNÉE À ANGOULÊME, AVEC LE LABEL COP 21

Le Salon de la Croissance Verte se tiendra les 3 et 4 novembre 2015 à l’Espace Carat d’Angoulême. Il attend 150 exposants de la future « grande région ». A l’heure de la COP 21 (dont le salon a obtenu le label), cette manifestation éco-responsable d’im-portance nationale mettra à l’honneur le climat mais aussi la transition énergétique, l’économie circulaire et la chimie verte. Créée il y a 11 ans, elle constitue la vitrine de l’excellence environnementale du Poitou-Charentes. La croissance verte représente 15 % de l’emploi dans la région et les éco-industries comptent plus de 12.000 emplois.

Le Salon de la Croissance Verte propose 3 pavillons : innovation, alimentation saine et énergies marines. Outre les conférences et ateliers, un temps fort sera la remise des Trophées de la Croissance Verte.

A noter aussi : la reconduction des rendez-vous d’affaires, sur inscription : trouvez de nouveaux contacts en 30 mn !

ACCÉLÉRATION DU SOUTIEN À L’INNOVATION…

Le Conseil Régional Poitou-Charentes, qui a lancé une Agence Régionale de l’Inno-vation, poursuit sa politique de soutien à des projets dans différentes filières :• airbags adapté aux cavaliers, portés par le CRITT (Centre régional d’innovation et de transfert de technologie) Sports-loisirs de Châtellerault ;• toitures et murs végétalisés développés par le CRITT horticole ;• propulseur éolien auxiliaire pour navires professionnels, projet émanant du Centre de Recherche pour l’Architecture et les In-dustries Nautiques (CRAIN) de La Rochelle.Par ailleurs, la Région étend l’aide à l’ac-compagnement Incub’Innov à l’innovation sociale.

… ET AU TOURISME

Le Conseil Régional vote une enveloppe d’1 M€ consacrée à la promotion de la destination Poitou-Charentes, qui vise en priorité les marchés internationaux (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Espagne), en s’appuyant sur les outils web et les relations presse. La réalisation s’effectue-ra en concertation avec les Comités Régio-naux du Tourisme Aquitaine et Limousin. Un outil « open system » de commercialisation en ligne, concurrentiel et visible, est prévu. Dans le cadre du Plan de développement des PME du tourisme, 400.000 € sont pré-vus pour la modernisation d’hébergements. 500.000 € sont affectés à un appel à projets touristiques innovants.

HAUTE SAISON TOURISTIQUE : UNE ACTIVITÉ ORIENTÉE À LA HAUSSE

L’observatoire régional du tourisme Poitou-Charentes a publié 2 notes de ten-dance pour la haute saison touristique 2015, par sondages réalisés auprès de profession-nels auxquels on a demandé de donner la tendance qu’ils constatent (hausse, stabilité ou baisse).

La haute saison (14 juillet au 15 août) cor-respond à leurs attentes, 80 % signalant une activité supérieure à l’an passé ou stable (40 % pour chaque hypothèse). La fin juillet est apparue plus difficile mais la première quinzaine d’août est très bonne. 52 % si-gnalent une augmentation de leur chiffre d’affaires et 30 % une stabilité. Sur cette période, on a constaté un engouement par-ticulier des touristes pour les destinations Poitiers-Futuroscope et La Rochelle-île de Ré. La satisfaction concerne tous les héber-gements, hormis les chambres d’hôtes. La réservation de dernière minute s’étend.

Sur l’ensemble du mois d’août, 41 % des professionnels signalent une activité à la hausse (28 % à la baisse) et davantage en-

core s’agissant de la clientèle française. La tendance est favorable pour toutes les desti-nations. 44% des personnes interrogées dé-clarent une hausse de leur chiffre d’affaires. Les meublés labellisés sont les seuls héber-gements qui enregistrent une tendance stable, voire négative.

Sur juillet, si 66 % des prestataires signalent une hausse ou une stabilité, ils se montrent assez partagés (35 % déclarent une hausse, 34 % un recul et 31 % une situation com-parable à 2014). 39 % annoncent une aug-mentation de leur chiffre d’affaires et 33 % une diminution. La Rochelle et le marais poitevin ont figuré parmi les destinations attractives. Campings (notamment mobile-homes), villages de vacances et locations ont eu le sourire, mais pas les hôtels, résidences de tourisme ou chambres d’hôtes.

Le mois de juin s’était également traduit par une tendance à la stabilité pour la fréquen-tation (pour 34 % des professionnels, 34 % également constatant une hausse) comme pour le chiffre d’affaires. Les Deux-Sèvres tiraient particulièrement leur épingle du jeu.

Sur le 1er semestre, la fréquentation hôte-lière progresse de 3,3 %, tirée par les bons résultats d’avril et mai.

16 CHARENTE

COGNAC : UNE BELLE CAMPAGNE 2014-2015 MAIS DES NUAGES À L’HORIZON

Sur la dernière campagne (août 2014 à juillet 2015), les expéditions de cognac affichent un bilan très satisfaisant. Elles représentent 164,7 millions de bouteilles, soit + 5,9 % et même + 9,4 % en valeur. Cette campagne 2014-2015 est ainsi la 3e meilleure en vo-lume et la 2e en valeur (2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires au départ de Cognac) selon le BNIC (Bureau national interpro-fessionnel du cognac).

Dans le détail, alors que 97 % de la pro-duction du célèbre spiritueux est exportée, la zone Alena (Etats-Unis, Canada, Mexique) représente une croissance de 15,5 % en vo-lume (31,6 % en valeur). En revanche l’Asie de l’Est est en recul de 0,3 % (-5,8 % en volume), notamment en raison de la poli-tique chinoise défavorable aux cadeaux d’af-faires. La baisse est cependant nettement moins marquée que les années précédentes. L’Europe est relativement stable (-2,2 % en volume, + 0,5 % en valeur) alors que le reste du monde (Afrique, Océanie) affiche une croissance très soutenue. Les qualités VS et VSOP progressent.

Malgré ses bons résultats 2014-2015, la filière cognac s’inquiète du recul de la de-mande chinoise et surtout de la situation boursière de ce pays.

LE CRÉDIT AGRICOLE PARTENAIRE DE L’ECOLE DES MANAGERS

L’École des Managers en Charente (EDM), créée en 2006 par la CCI d’Angoulême, forme et accompagne les salariés qui ont un projet de reprise de l’entreprise dans laquelle ils travaillent. Ce programme de formation bénéficie désormais d’un partenariat unique entre la CCI d’Angoulême et la Caisse Régionale Charente-Périgord du Crédit Agricole. Il a vocation à améliorer la conti-nuité dans la chaîne d’accompagnement et de financement des projets et de renforcer la collaboration entre les deux parties, en mutualisant les ressources et les expertises.

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N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frActualités14

17 CHARENTE-MARITIMELAGORD, CAPITALE DU BÂTIMENT DURABLE

Le Congrès du Bâtiment Durable labellisé COP 21 s’est tenu du 9 au 11 septembre à La Rochelle, organisé par le Cluster Eco-Habitat picto-charentais pour le Réseau Inter-Clusters. L’événement national, qui accueillait 300 participants, portait sur la « réhabilitation innovante ». L’ouverture ras-semblait professionnels, élus et étudiants, sur le site Atlantech de Lagord. L’ex struc-ture militaire qui hébergera la plate-forme de transfert technologique Tipee fournissait un cas pratique concret, de même que sa maison-laboratoire « qualité des environne-ments intérieurs » et le chantier exemplaire du Crédit Agricole.

Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle et Président de la CdA présentait le bâtiment durable comme un « élé-ment majeur de la stratégie » du territoire. Jean-François Macaire, Président du Conseil Régional, rappelait que la Région accom-pagne la structuration d’un pôle d’excellence habitat durable et a lancé ARTEE, agence régionale pour les travaux d’économie d’énergie (V. JDP n° 124 ; 05 49 43 87 20 ; [email protected]).

Atlantech, activement soutenu par l’ADEME, est un lieu d’activités économiques et scien-tifiques dédiées au bâtiment durable et à la transition énergétique (7 hectares), d’habi-tat et de formation. Son responsable Clé-ment Brézot affichait les objectifs : émissions « nearly zero carbon » et « tendre vers l’in-dépendance énergétique », en consommant moins de 25 KWh d’énergie primaire par m² et par an (contre environ 150 pour un site ordinaire).

La plate-forme Tipee représente pour Francis Allard, professeur à l’Université de la Rochelle, président du comité scientifique de Tipee « un accélérateur » qui réduira la « contrainte de temps entre le développe-ment de l’innovation et son utilisation » et à facilitera son transfert dans les pratiques professionnelles.

LE PORT DE LA ROCHELLE LANCE SA NAVETTE MARITIME ATLANTIC OPEN FEEDER

Le Port Atlantique La Rochelle (6e de France) s’associe au groupe de logistique maritime Navitrans pour créer la société Atlantic Open Feeder, détenue à parité. Celle-ci exploitera une navette maritime de conteneurs sur la façade Atlantique, un mode de transport peu polluant et sûr. A partir de novembre 2015 sera mise en ser-vice une navette hebdomadaire (600 conte-

neurs EVP), qui desservira La Rochelle, Brest et le hub du Havre. Le service sera ouvert à tous types de marchandises en conteneurs et à tous les clients, qui pourront profiter des services de logistique « door to door » de Navitrans.

MATTHIEU RICARD FAIT PASSER LES VERTUS DE L’ALTRUISME AUX EXPERTS-COMPTABLES

Matthieu Ricard, moine bouddhiste tibétain et philosophe, représentant en France du Dalaï-lama, était invité de la 20e université d’été de l’Ordre des experts-comptables Poitou-Charentes-Vendée le 28 août à La Rochelle. Auteur de plusieurs ouvrages, il est le créateur au Népal de la fondation Karuna-Shechen, qui a profité à 200.000 personnes après les récents séismes.

Matthieu Ricard : L’altruisme présent en l’homme permet de concevoir une «économie positive».

Matthieu Ricard affirme ne rien dire de spé-cial à un public d’experts-comptables. Il leur parle « d’être humain à être humain, sur des problèmes qui concernent tout le monde » et évoque 3 défis : le long terme, la qualité de la vie, le fait que l’homme est devenu la force majeure du changement sur la planète, outrepassant les limites de celle-ci. Pour y répondre, le moine propose l’altruisme, c’est-à-dire renforcer la considération pour autrui et la coopération, pour trouver un bonheur authentique. Il réfute la thèse d’une nature humaine égoïste et appuie sa démonstration sur de solides références scientifiques. Promoteur de l’économie posi-tive et de la responsabilité globale, il estime que « Si chacun fait de son mieux, à un moment donné, il y a une masse critique » en faveur du changement.

SALON DE L’ENTREPRISE : INCON-TOURNABLE ET CONNECTÉ !

Le Salon de l’entreprise de La Rochelle, qui en est à sa 16e édition, est devenu incon-tournable. Il se tient cette année les 13 et 14 octobre à l’Espace Encan et accueille une centaine d’exposants. En parallèle se tient sur le même lieu le tout nouveau salon du numérique, qui offre pas moins de 12 confé-rences.

Le salon de l’entreprise sera aussi marqué par d’autres temps forts :

• rendez-vous de la transmission-reprise le mardi de 13h30 à 18h ;

• prix du concours de la création d’entre-prise de l’incubateur départemental de la Charente-Maritime le mercredi à 12h ;

• conférence « Les dessous des appels d’offre de l’industrie », en présence des grands donneurs d’ordres : Stélia Aeros-pace, Ridoret, Brunet, Fountaine Pajot.

Le programme prévoit une trentaine de conférences et ateliers pour tous les goûts : création d’entreprise, étude de marché, médias sociaux, e-communication, énergie, mutuelle, accessibilité, formation…

79 DEUX-SÈVRES

79 DEUX-SÈVRESNIORT : UN PROTOCOLE DE PARTENARIAT AVEC LA CAISSE DES DÉPÔTS POUR LES GRANDS PROJETS

Jérôme Baloge, Maire de Niort et Président de la Communauté d’Agglomération du Niortais (CAN) a signé le 7 juillet avec la Caisse des Dépôts, un protocole de partena-riat pour le développement économique du territoire niortais. Il s’agit de l’une des toutes premières conventions de ce type en France. Elle vise à mettre en œuvre des projets locaux structurants 2015-2017.

La Caisse des Dépôts mettra à la disposition des deux collectivités son offre de prêts sur fonds d’épargne, dont les prêts « croissance verte ». S’agissant de la réhabilitation du parc immobilier public, elle mobilisera sa filiale Exterimmo pour le montage juridique et financier d’opérations pilotes en matière d’économies d’énergie. Par ailleurs, elle fournira son expertise et son ingénierie pour des opérations de renouvellement urbain et de développement dans 3 quartiers. La collaboration portera également sur le soutien des projets phares : réhabilitation du quartier de la gare, croisières fluviales, modernisation du parc des expositions de Noron. Les filières économie sociale et solidaire et numérique profitent d’une attention particulière.

SALON DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE LES 23 ET 24 OCTOBRE À NIORT

Cette année, le Salon de l’Economie Sociale et Solidaire proposé par la Région Poitou-Cha-rentes et le Conseil National des Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (CRESS), se tiendra les 23 et 24 octobre à Niort (salle de l’Acclameur), en partenariat avec la CAN (Communauté d’Aggloméra-tion du Niortais). Le thème retenu est dans l’air du temps : « Economie collaborative / démarches participatives ».

Ce salon national unique en son genre porte le label COP21. Ouvert à tous publics, il permet de faire connaître l’économie sociale et solidaire (ESS) qui concilie activité économique et utilité sociale, ses valeurs, ses modes de gouvernance, ainsi que les dispositifs d’accompagnement et de financement. Plus de 140 structures exposeront leurs réalisations et projets. Le salon sera l’occasion de lancer en région le mois de l’ESS. Trois prix seront remis, concernant respectivement les initiatives des jeunes, des femmes et relatives à l’économie collaborative.

86 VIENNE

LES GRANDS PHILAMBINS, UNE NOUVELLE ZONE COMMER-CIALE À POITIERS-NORD

La commune de Chasseneuil-du-Poitou accueille la nouvelle zone commerciale du Grand Poitiers, la ZAE des Grands Philam-bins. Principalement dédiée aux enseignes d’équipement de la personne et de la mai-son, elle doit redynamiser l’activité commer-ciale sur le nord de l’agglomération. Située à proximité du Futuroscope, la zone s’adresse en semaine à une clientèle de salariés. Sur près de 15.000 m², le concept de « retail » propose des commerces disposés en U autour d’une place centrale, offrant près de 500 places de parking. Côté enseignes, on note les arrivées de Sport 2000, Eurodif, Imaginea (ameublement, déco), L’eau Vive (alimentaire bio), Médor et Cie (équipement animaux), Grand Frais (fruits et légumes).

Pour ce projet, Grand Poitiers a investi 4,3 M €.

Et aussi :

[Poitou-Charentes]

> L’Etat financera la modernisation de l’axe routier Rochefort - Fontenay-Le-Comte (avec contournement de Ma-rans) et des 2 voies de la liaison ferro-viaire La Rochelle - La Roche-sur-Yon. Il maintient le financement de la ligne aérienne La Rochelle - Poitiers - Lyon.

> Signature par la Région d’un protocole d’intention en faveur d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS) numérique éducatif, dans le but de développer une filière

> Un partenariat CGPME-EDF pour infor-mer et accompagner les TPE-PME sur les enjeux énergétiques

> Création par plusieurs organisations syndicales et patronales de l’Associa-tion interprofessionnelle de dialogue social territorial, qui doit représenter un « comité d’entreprise » pour les TPE-PME et structures de l’économie sociale et solidaire

> Alors que la mission économique Hermione a été un succès, la Région travaille sur un Club Hermione ras-semblant les entreprises régionales in-téressées par le marché américain, doté d’une plate-forme collaborative

> Mesea (société de maintenance et exploitation de la LGV) recrutera 170 personnes pour les sites de Villognon, Nouâtre-Maillé et Clérac

[16]

> Lancement du dispositif APESA (aide psychologique pour les entrepreneurs en souffrance aiguë) par le Centre d’information sur la prévention des dif-ficultés des entreprises et le tribunal de commerce d’Angoulême. Contact : 05 45 20 55 81, [email protected]

> Bientôt un parc technologique pour le Grand Angoulême

> Mise à 2x2 voies de la RN10 d’ici 2019

[17]

> Sup de Co La Rochelle progresse de 16 places au classement Financial Times (48e sur 80) et ouvre en septembre 3 campus associés (New Rochelle, Etat de New York, USA), Pékin et Helsinki).

> Stéphane Villain, Président de l’ADT Charente-Maritime Tourisme, élu Pré-sident du Réseau National des Destina-tions Départementales (RN2D)

> Immobilier d’entreprise : La CdA Ro-chefort Océan (Caro) crée une agence virtuelle : www.immo-entreprises-ca-ro17.fr

> Digital Bay, nouvelle association de l’écosystème numérique à La Rochelle

[79]

> Chez Celio à La Chapelle-Saint-Lau-rent, la Secrétaire d’Etat au Commerce Martine Pinville se penche sur les in-quiétudes de la filière meuble

> Une école de la 2e chance à Niort

[86]

> Ouverture des états généraux de la ru-ralité, qui conduiront à un diagnostic et à consulter les partenaires et habitants du département

> Poitiers : Le centre commercial « Les Cordeliers » cédé au fonds CCP IV de Tristan Capital Partners

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, France 3, Revue du Vin de France, Pro.poitou-charentes-vacances.com

Pour Jean-François Macaire, la filière bâtiment durable picto-charentaise est très bien identifiée à Bruxelles.

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Actualités N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr 15

La place portuaire de la Rochelle s’est dotée d’une charte de déve-loppement durable commune, signée mardi 29 septembre par Michel Puyrazat, Président du Port Atlantique La Rochelle et Philippe Joussemet, Président de l’Union Maritime. Après la charte signée en 2011 par le Grand Port Maritime avec l’Etat et les col-lectivités territoriales, il s’agit de prendre en compte l’engagement actuel de l’en-semble des acteurs de la place et de les pousser à aller plus loin. Pour Philippe Joussemet, ce n’est pas une contrainte mais « un outil », une démarche et un accompagnement. La charte fera l’objet d’un suivi annuel au sein de la nouvelle commission développement durable du conseil de développement du port.

Cette initiative saluée par l’Etat répond à une demande de plus en plus forte des partenaires économiques. La charte ne concerne pas seulement l’environnement mais tous les champs du développement durable et de la responsabilité sociale

d’entreprise (RSE). Elle s’appuie sur la norme Iso 26000 et propose 54 actions, réparties en 4 thématiques : environnement, loyauté et citoyenneté, communautés et territoire, relations de travail. L’élaboration s’est effectuée à travers une méthode très collaborative, en prenante en compte les remarques des associations environnementales ou de riverains.

Du concret

L’objectif est d’obtenir un engagement concret et précis des entreprises signataires. Chacune s’engage en faveur de 15 actions obligatoires, par exemple en matière de conformité et de produits dangereux, ainsi qu’un minimum de 5 actions complémentaires.

On compte déjà 6 engagements. Le groupe céréalier Sica Atlantique entent tirer l’ensemble de ses fi liales vers le haut et a choisi les actions « qui engagent le plus ». Parmi celles en cours ou à venir, citons la mise à niveau ou le remplacement des extracteurs de poussières, le rabattage de celles-ci, les

espaces verts plantés de variétés locales. Bolloré Logistique Portuaire (BLP) développe la production d’énergies re-nouvelables. Des toitures solaires seront confi ées à un investisseur privé. Un pre-mier hangar sera bientôt livré. Orsima (ex Holcim), Atlantic Refi t Center, la SDLP (Société du dépôt de La Pallice) et Fast, fi gurent également parmi les pre-miers engagés.

L’ensemble de la place entend mettre en place une démarche d’écologie indus-trielle. Ainsi, une réfl exion sur l’écono-mie circulaire à cette échelle a été enga-gée. Par exemple, la société Atlanwood récupère et utilise des déchets de bois. Orsima emploie des résidus de fonderie. On peut évoquer également l’initiative « Cap sur l’économie portuaire » entre le port et l’Union Maritime : cartogra-phie des fi lières et des emplois, salons du recrutement, utilisation des ressources locales pour la formation. Par ailleurs, le projet d’une chaire avec Sup de Co consacrée au développement durable sur la place portuaire est « très avancé », selon Michel Puyrazat.

L’Union Maritime a également engagé deux projets : l’électrifi cation des postes à quai, assez complexe en raison du coût pour équiper les navires, et l’électrifi ca-tion du parc automobile de la commu-nauté portuaire.

Michel Puyrazat, Président du Port Atlantique La Rochelle

et Philippe Joussemet, Président de l’Union Maritime La Rochelle,

signent la charte de développement durable de la place portuaire.

LES ENTREPRISES DE LA PLACE PORTUAIRE S’ENGAGENT CONCRÈTEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

C’est pour thème le risque qu’ont choisi les organisateurs de cette cinquième édi-tion d’Emergence, les trophées de l’entre-prise 2016. « Comme l’optimisme, lors de l’édition précédente, la prise de risque est incontournable de toute création ou déve-loppement d’entreprise. Le risque permet de sortir du conformisme pour donner corps à une démarche de créativité qui est l’essence de tout pro-jet d’entreprise. Mais la prise de risque implique aussi d’autres comportements : c’est apprendre et accepter de se tromper, c’est déplaire parce qu’un projet oblige à prendre des décisions diffi ciles, c’est par-fois l’échec qui est souvent trop stigmatisé en France. Pourtant, c’est en risquant de nouveaux comportements, en osant l’in-habituel que nous progressons » explique Robert Butel président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle, co-initiateur avec Sud-Ouest de ces Tro-phées.« Si l’entreprise n’a pas le monopole du risque, c’est bien dans ce cadre qu’il est le plus présent, le plus recherché et sou-vent le plus contrôlé ». La prise de risque « matérialise la volonté de croire en l’avenir et de s’y projeter. C’est le point commun de toutes celles et ceux qui entreprennent et qui participeront à la cinquième édition d’Emergence, les tro-phées de l’entreprise ».Toutes les entreprises de Charente-Mari-time, toutes tailles et tous secteurs d’acti-vité confondus, qui peuvent justifi er d’un siège social ou d’un établissement dans le

département peuvent concourir dans une ou plusieurs catégories. Ceci quelle que soit la forme juridique de société (EURL, SARL, SA, SAS ou autres) ou en entreprise individuelle.

Cinq catégories sont proposées :- Prix de la jeune entreprise : récom-pense une entreprise créée après le 1er janvier 2012, qui affi che des résultats économiques encourageants ou dont le développement d’entreprise s’appuie sur un projet innovant.- Prix de l’innovation commerciale : concerne une entreprise commerciale qui a bâti son développement sur l’innovation commerciale et marketing. Il peut s’agir de conquête de nouveaux marchés, de nou-veaux réseaux de distribution, de diversifi -cation de produits, ou de stratégie de fi dé-lisation clients entre autres. - Prix de l’innovation produit : destiné à mettre en valeur les bonnes pratiques développées par les entreprises engagées dans une démarche d’innovation ou de dé-veloppement technologique en s’appuyant sur leurs propres ressources ou sur des par-tenariats avec des centres de recherche. - Prix de la responsabilité sociétale : distingue une entreprise industrielle ou commerciale engagée dans une démarche, formalisée ou non, RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise). Cet engagement devra être par défi nition transversal et por-ter sur les aspects suivants : ressources hu-maines, environnement, stratégie, parties prenantes…

- Prix de la dynamique commerciale en milieu rural : récompense de manière conjointe une collectivité territoriale et un ou plusieurs commerçants engagés dans une opération du Fonds d’Interven-tion pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (Fisac). L’objectif du Fisac est le maintien et le développement des acti-vités de commerce et de service de proxi-mité à destination de la population dans des zones dites fragiles. Pour cette édition 2016 le prix sera réservé aux opérations en milieu rural ou péri-urbain.En « off » du concours un prix « Graine d’Entrepreneur » récompensera un étu-diant pour un projet de création d’entre-prise. Les participants seront retenus par un jury qui délibérera en décembre 2015, à partir d’une présentation de leurs projets

de création d’entreprise. Le 20 janvier, soir de la remise des prix, ils auront 3 minutes pour présenter leur projet. C’est le public en direct qui désignera le vainqueur. Il bé-néfi ciera d’un accompagnement person-nalisé par les services de la CCI La Rochelle.Il faut s’inscrire avant le 27 novembre 2015, les délibérations du pré-jury étant prévues du 7 au 11 décembre 2015 qui désignera 3 nominés dans chaque caté-gorie. La cérémonie de remise des prix se déroulera le 20 janvier 2016 à l’Espace Encan de La Rochelle à partir de 18h30, où plus de 800 personnes sont attendues lors de ce rendez-vous économique unique en Charente-Maritime.

Partenaires : Banque Populaire, SMAM Mutuelle, Groupe Sup de Co La Rochelle

LES TROPHÉES EMERGENCE ENCOURAGENT LA PRISE DE RISQUE

ET LE SOUTIEN DE :

LE 27 NOVEMBRE 2015

ORGANISÉ PAR : EN PARTENARIAT AVEC :

emergence.larochelle.cci.fr05 46 00 90 66

CLÔTURE DES INSCRIPTIONS

Renseignements

400 CHEFS D’ENTREPRISE À MOBYLETTE, LA MEULE BLEUE NE CALE PAS

Les patrons vendéens ne se prennent pas au sérieux ! En effet, pour cette seconde édition, ils étaient 400 à prendre le départ du Grand Prix Meule Bleue (contre 150 en 2014). Pour cette fausse course de 60 km reliant Challans à Bouin, via Noirmoutier et le passage submersible du Gois, ils enfour-chaient une mobylette bleue (les « meules »)

et portaient un casque rose et une cape bleue. La manifestation a été créée par Philippe Guilloteau et Philippe Maindron, dirigeants de Maison Bleue, une entreprise d’éléments en béton.

Les chefs d’entreprises, dont Patricia Bro-chard de Sodebo et l’industriel Jean-Yves Cougnaud, étaient suivis par une caravane de salariés de 10 km. On a pu compter cette année 15.000 personnes. Pannes des ma-chines, datant pour la plupart des années

50 et 60, réparations et tractages, fi gu-raient parmi les aléas folkloriques de cette démonstration anti-morosité.

Les fondateurs promettent de se retrouver au départ de Paris l’année prochaine. Avec un objectif : 1.000 patrons en mobylette sur les Champs-Elysées !

Sources : Communiqués de presse, Ouest France, Le Moniteur, Les Echos, Journal des En-treprises, Usine Nouvelle

V ENDEEEt aussi : > Lancement par Vendée Energie des

travaux d’une centrale photovoltaïque géante au Poiré-sur-Vie : 19.000 mo-dules solaires et 5,2 MWc

> AFPIA-SolFi2A (plate-forme régionale d’innovation en aménagement de l’ha-bitat, siège à Montaigu) se rapproche de l’Unifa - Ouest, union des industriels de l’ameublement

> Tourisme : Le conseil départemental et Vendée Expansion se positionnent sur la clientèle chinoise

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N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frActualités16

UNE RECHERCHE DE POINTE, ET TRÈS « APPLIQUÉE »

L’Université de Limoges a signé récem-ment avec la Région Limousin un contrat d’objectif et de moyens doté de 28 M€ pour la recherche. L’activité scientifique limousine présente la particularité d’être très liée à l’entreprise.10 ans du pôle ElopsysLe pôle de compétitivité Elopsys de Li-moges, spécialisé dans l’électronique, la photonique et le numérique pour les mar-chés du bâtiment durable, de la défense, de la santé, des télécommunications et du numérique, a fêté ses 10 ans fin juin. ll rassemble 91 membres et 67 entreprises (Legrand, Photonis, Anovo, Thales, Are-va…), 5 instituts de recherche dont XLIM, 800 chercheurs et 4.000 emplois privés. Il a donné lieu à 162 projets innovants et 52 entreprises créées. Naissance du Laboratoire des Céra-miques Transparentes pour applica-tions Laser (LCTL)La société CILAS (Compagnie Industrielle des LASers, siège à Orléans), spécialiste de la céramique optique transparente pour lasers et téléscopes, se rapproche du laboratoire SPCTS (Sciences des Procédés Céramiques et Traitements de Surface). Cela forme une Unité Mixte de Recherche (UMR) entre l’Université de Limoges, l’ENS-CI et le CNRS : le LCTL, installé au Centre Européen de la Céramique à Limoges. Il travaille sur de nouvelles céramiques trans-parentes (grenats, oxydes de lanthanides, etc.) et l’évaluation de leurs performances laser, pour des applications militaires, en imagerie sous-marine et dans la détection de débris spatiaux. Le SPCTS emploie 204 personnes dont 110 permanents.

A noter aussi : Des chercheurs du labora-toire BioEPIX (XLIM) ont reçu 2 prix lors du congrès international de la Société de bioélectromagnétisme à Asilomar (Cali-fornie), pour des travaux sur l’électroma-gnétisme dans le traitement du cancer du cerveau.

FRANÇOIS HOLLANDE INAU-GURE LA CENTRALE PHOTOVOL-TAÏQUE DE GROS-CHASTANG

Vendredi 18 septembre, le Président de la République François Hollande s’est rendu dans son fief de Corrèze, notamment pour inaugurer la centrale photovoltaïque de Roc du Doun, sur la commune de Gros-Chastang. Portée par la Compagnie du Vent, filiale d’Engie (ex GDF-SUEZ), il s’agit de la première centrale solaire du Li-mousin. L’installation se compose de près de 37.000 panneaux, d’une capacité de 12 MW crête, capables de produire 16,8 millions de kWh par an, soit la consom-mation de 7.000 personnes. Les modules photovoltaïques SunPower de dernière

génération présentent les rendements les plus élevés et sont montés sur « trackers » mobiles.Le site, composé de 3 parties, réhabilite une zone en friche. Il sera le lieu d’acti-vités environnementales, agricoles et éco-touristiques. Pour François Hollande, la centrale de Gros-Chastang représente « un modèle pour la COP21 ». Il a mentionné l’appel à projet gouvernemental photovoltaïque, récemment doublé à 800 MW, signe d’un réel volontarisme en matière d’énergies alternatives.

UNE EMBELLIE DE L’IMMOBILIER EN HAUTE-VIENNE

Alors que le marché immobilier de la Haute-Vienne avait marqué une sensible contraction des volumes (-5 %) et des prix l’année dernière, l’heure de l’embellie semble venue, particulièrement à Limoges. On note ainsi une « très légère reprise » de la construction de maisons individuelles. Depuis la fin du second trimestre, la vente de maisons anciennes progresse de 2,1 %, et même de 45 % en ce qui concerne les appartements anciens. Les 2-3 pièces sont de loin les plus vendus. Par ailleurs, les prix ont cessé de baisser. Rappelons qu’en 10 ans, ils ont marqué un recul de plus de 6 % à Limoges. Cependant, la vente de ter-rains à bâtir affiche encore une baisse de 20 %.Le marché de la location immobilière se montre assez dynamique, mais seulement pour les biens sans défaut et bien situés. Les prix à la location sont à leur niveau d’il y a 10 ans.

l IMoUS IN

Pour François Hollande, la centrale de Gros-Chastang est un «modèle».

Et aussi :

> In Vivolim, cluster biotechnologies du Limousin se rapproche de ses homo-logues BIOCAT en Catalogne et Lifes-cience en Pologne

> Gérard Vandenbroucke, Président de Limoges Métropole, veut agrandir la technopole Ester

> Le CHU de Limoges (6.270 emplois et presqu’autant d’emplois indirects), c’est 900 M€ de retombées écono-miques annuelles pour le territoire (étude réalisée avec la CCI)

> Polaris Formation est né de la fusion de l’Institut d’Economie Sociale Familiale (IESF) et l’Institut Régional de Forma-tion aux Fonctions Educatives (IRFE)

> L’AVEC en Limousin, agence de valo-risation de l’économie de la culture, renforce ses actions et se dote d’un nouveau site portail d’information, avec-limousin.fr

> Mines : Cominor prospecte l’or en Creuse

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Sources : Communiqués de presse, Le Popu-laire, CCI Haute-Vienne, Brèves d’Ester, France 3, Enerzine

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Page 17: Journal des Professionnels n° 126

17DossierN° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

ENTREPRENDRE aUTREMENT S’INVESTIR DANS L’ENTRE-

PRENEURIAT SOCIAL POUR ENTREPRENDRE,

PASSEZ AU VERT ! VDI, UNE AUTRE FAÇON

D’ENTREPRENDRE

S’INVESTIR DANS L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL

Satisfaire ses ambitions personnelles, changer de mode de vie, « faire de l’argent », travailler à domicile, quit-ter les contraintes de la ville, deve-nir son propre patron pour créer son propre emploi… sont les habituelles motivations qui guident les créateurs d’entreprise.Avec l’évolution de la société et de l’éco-nomie, d’autres intentions, plus sociales, émergent chez les jeunes entrepreneurs : aider des personnes en difficulté d’inser-tion à retrouver un travail, valoriser un ter-ritoire, développer du lien social, favoriser le développement durable, privilégier la responsabilité sociale et environnemen-tale…

LA RECONNAISSANCE DE L’ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIREAdoptée le 31 juillet 2014, la Loi Econo-mie sociale & solidaire (ESS) a donné pour la première fois une définition légale du périmètre de l’ESS, permettant un chan-gement d’échelle de ce secteur d’activités.Dorénavant, la notion d’entreprise de l’ESS regroupe les acteurs historiques de l’éco-nomie sociale : les associations, les mu-tuelles, les coopératives ou les fondations, mais aussi toutes les nouvelles formes d’entrepreneuriat dont l’activité est guidée par quatre principes fondateurs :

• la finalité du projet est sociale, sociétale ou environnemental;

• le profit financier n’est pas une fin en soi mais un moyen;

• la gouvernance est participative; • l’activité est fonction des besoins du ter-

ritoire et n’est donc pas délocalisable.

La loi répond à cinq objectifs :1) Reconnaître l’ESS comme un mode d’entreprendre spécifiqueAvec notamment la création d’un socle juridique à partir duquel peuvent être obtenus de nouveaux financements, par exemple de la part de la BPI ou des fonds européens .

2) Consolider le réseau des acteurs de l’ESSEn structurant notamment le réseau des Chambres régionales de l’économie so-ciale & solidaire (CRESS), et en instaurant un guide de bonnes pratiques.

3) Redonner du pouvoir d’agir aux salariésEn créant par exemple un statut transitoire de Sociétés Coopératives et Participatives (SCOP) d’Amorçage pour permettre aux salariés de reprendre une entreprise sous forme de SCOP.4) Provoquer un choc coopératifEn permettant de développer l’emploi pri-vé au service de l’intérêt général avec les Sociétés Coopératives d’Intérêt collectif (SCIC) ou avec les Coopératives d’activités et d’emploi (CAE) pour multiplier les sala-riés-entrepreneurs.5) Renforcer les politiques de déve-loppement local durableEn déployant les Pôles Territoriaux de Coopération Economique (PTCE) pour créer des emplois non délocalisables ou en encourageant une meilleure utilisation de la commande publique avec les « sché-mas d’achats publics socialement respon-sables ».

LES STRUCTURES DE L’ECONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE

Si, sur le principe, tout projet d’entrepre-neuriat de l’ESS peut se réaliser via les formes juridiques classiques (Sarl, SA,…), certaines formes y sont particulièrement dédiées comme :• Les associations à l’image des groupe-ments de commerce équitable Max Have-laar, Minga ou Artisans du Monde.• Les Scop : sociétés coopératives dont les salariés (volontaires) sont les associés majoritaires et dans lesquelles le partage du profit est calibré et équitable.• Les Scic, Sociétés Coopératives d’Inté-rêt Collectif, sont une forme de Scop qui associent, autour d’un projet d’intérêt col-lectif, les salariés, des acteurs concernés (clients, usagers, riverains, fournisseurs) et des contributeurs (associations, collectivi-tés, bénévoles) . • Les CAE, Coopératives d’Activité et d’Emploi, permettent de tester une production ou un service sous le statut d’entrepreneur-salarié. • Les SIAE, Structures d’Insertion par l’Activité Economique, existent sous dif-férentes formes : entreprises d’insertion, groupements d’employeurs pour l’inser-tion et la qualification (GEIQ), régies de quartier, ateliers de centres d’héberge-ment.• Les ESAT, établissements et services d’aide par le travail, recouvrent des uni-tés de production qui permettent aux tra-vailleurs handicapés d’exercer une activité professionnelle salariée.

Sans oublier les Mutuelles qui ont pour métier la couverture des risques santé, assurance… partagée équitablement par tous les sociétaires, sans but lucratif. Elles couvrent plus de 44 millions de personnes en France.

2 PISTES POUR ACCOMPAGNER LA CREATION D’UNE ENTREPRISE SOCIALE

L’AVISE, le portail du développe-ment de l’ESS permet d’accéder à des exemples d’initiatives socio-écono-miques selon les secteurs d’activités, types de structures ou localisation.

L’ADIE Microfranchise Solidaire est une association créée par l’Adie pour aider les personnes qui veulent créer une micro-entreprise sans avoir d’idée initiale ou avec un projet économique-ment peu viable.

ORGANISMES DEDIES A L’ESS L’Agence Pour la Création d’Entreprise (APCE) donne une liste non exhaustive des organismes dédiés à l’ESS

En Poitou-Charentes :• CRESS, Chambre régionale de l’écono-

mie sociale, (Poitiers)• Adie, Association pour le Droit à l’Initia-

tive Economique (16,17,79,86).• Conseil Régional Poitou-Charentes • IPCA, Insertion Poitou-Charentes Active

(Poitiers)

Page 18: Journal des Professionnels n° 126

• Réseau Entreprendre Poitou-Charentes (Nersac)

• Union régionale des Scop (Niort)• BGE Poitou-Charentes, réseau national

d’appui aux entrepreneurs (16, 17, 79, 86)

En France• ASHOKA : Réseau d’entrepreneurs

sociaux• ADDES : Association pour le Dévelop-

pement des Données sur l’Economie Sociale

• AVISE : Agence d’Ingénierie et Services pour Entreprendre autrement

• CNCRES : Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale

• MOUVES : Mouvement des entrepre-neurs sociaux

• IDES : Institut du développement de l’économie sociale

CONSEIL

Claire Marenco, qui travaille depuis douze ans dans des structures de dé-veloppement local, note que : « Pour réussir son projet d’ESS, il est nécessaire d’être en phase avec les réalités de son territoire. Le porteur de projet doit pré-férer la coopération à la compétition. Une entreprise d’ESS ne peut être viable si elle n’est pas dans une logique de par-tenariat avec les acteurs économiques de son territoire, et avec les orientations des collectivités territoriales. Aussi, en-tourez-vous dès le stade de l’idée, car plus le projet résonne au niveau parte-narial, plus il s’appuiera sur les compé-tences des réseaux d’accompagnement, et plus il a de chance de bien démarrer et de mieux se développer ».

DES FINANCEMENTS EUROPEENS POUR L’ESS

Une convention, signée fin juin 2015 avec la Commission européenne, man-date le Fonds Européen d’Investissement pour fournir une garantie de 96 M€ aux prêts octroyés à des micro-entreprises et à des entreprises sociales. Ce qui devrait permettre de générer plus de 500 M€ de prêts pour ces secteurs.

POUR ENTREPRENDRE : PASSEZ AU VERT !

L’environnement est, aujourd’hui et pour longtemps sans doute, un fort vecteur d’opportunités d’affaires et de croissance, tant pour les entreprises qui doivent se mettre aux normes dans le cadre de leurs métiers respectifs que pour les futurs créa-teurs d’entreprise.Sachez surfer sur les tendances !

LES TENDANCES DE LA CONSOMMATION VERTE Créateur du site Mescoursespourlapla-nete.fr, le cabinet Utopies nous révèle les tendances actuelles des consommateurs :

• Attirance pour les achats malins : la quête du bon plan, la chasse aux pro-mos, l’attrait des ventes privées, la bonne occasion sur « Le Bon Coin », le troc, les échanges d’appartement, le penchant pour les magasins de déstockage… font partie des nouveaux réflexes.

• Recherche d’une offre plus simple et plus frugale. Les consommateurs veulent de moins en moins payer la sophistication inutile (et souvent fragile) des produits. Les industriels, notamment dans l’auto-mobile, sont poussés à épurer les fonc-tionnalités de leurs produits ou services.

• Développement de la consomma-tion collaborative. L’auto-partage et le covoiturage ne cessent de progresser. Les consommateurs sont davantage prêts à

louer ou échanger pour des usages occa-sionnels plutôt que d’acheter.

• La chasse au gaspillage. La réduction du gaspillage alimentaire est devenue une affaire politique. La réparation de matériel a le vent en poupe au détriment du renou-vellement systématique.

• Une alimentation plus locale et moins carnée. Les consommateurs pri-vilégient de plus en plus les produits de proximité (circuits courts), l’agriculture familiale, le bien-être animal, l’alimenta-tion non-industrielle. Les restaurants n’uti-lisant que des produits frais, non conge-lés, ont la côte. La consommation carnée baisse au profit d’une viande de meilleure qualité.

• Les gammes vertes se ringardisent. Aujourd’hui, un produit n’est plus estam-pillé bio ou vert : « un label devenu rin-gard » selon la fondatrice du cabinet Uto-pies. « C’est l’ensemble de la marque et ses gammes de produits qui deviennent citoyennes et se conforment aux engage-ments de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ».

• Le Greenwashing « blanchiment écologique » est out. Les consomma-teurs ne sont plus dupes de ces entre-prises qui veulent se donner une image écologique mais qui, en réalité, ont plus une préoccupation marketing qu’éthique.

• Le boom du bio en France. L’étude du cabinet Ethicity révèle que les français sont désormais les deuxièmes consomma-teurs de produits bio en Europe, derrière l’Allemagne. Ils consomment à 75% des produits bio issus de l’agriculture française et cette évolution est majoritairement portée par les femmes.

COMMENT S’ADAPTER AUX NOUVELLES TENDANCES ?Elizabeth Pastore-Reiss, directrice de GreenFlex et fondatrice d’Ethicity, livre six conseils aux entreprises qui veulent communiquer leur préoccupation sociale & environnementale auprès des consom-mateurs :

1. Communiquez sans cesse Il s’agit, pour les entreprises et les pouvoirs publics, de communiquer et d’informer régulièrement le grand public en évitant les injonctions qui risquent de renforcer les résistances. Aux entreprises aussi de médiatiser, de valoriser les résultats, de montrer à quoi les efforts de chacun ont servis.

2. Démontrez le bénéfice pour le consommateur A savoir la santé, le plaisir et le « juste » prix qui prend en compte la plus-value sociale et environnementale du produit.

3. Suscitez l’engagement via les réseaux sociauxDans une société où beaucoup font plus confiance à leurs amis et à leurs pairs qu’aux entreprises et aux institutions, les réseaux sociaux ont à l’évidence un rôle essentiel à jouer.

4. Parlez aux femmes L’étude d’Ethicity montre que les femmes sont les plus sensibles aux arguments de la santé, du bien-être, des valeurs sociales et environnementales des produits.

5. Mettez en évidence une offre facile d’accèsLes entreprises doivent revenir à la fonc-tion essentielle du produit avec des solu-tions d’entrée de gamme sobres. Il s’agit ensuite d’augmenter les niveaux d’offres et de promouvoir leurs atouts selon les segments de population.

6. Investissez dans la qualité Qualité gustative, traçabilité des com-posants, contribution sociale et envi-ronnementale : les consommateurs sont plus attentifs à la traçabilité des produits (+10% en un an). Ils sont prêts à payer plus cher dès lors qu’on leur garantit la qualité d’origine et les ingrédients du pro-

duit, d’où le regain de succès des circuits courts (à la ferme) ou des marchés.

CREATION D’ENTREPRISE & DEVELOPPEMENT DURABLE

Toutes les branches d’activités sont concernées par le développement du-rable. Certaines offrent plus d’opportuni-tés que d’autres comme :

• Les Biotechnologies : Elles connaissent depuis deux décennies une période d’in-tense innovation qui touche de nombreux domaines. On distingue les biotechnolo-gies vertes qui trouvent leurs applications dans l’agriculture et l’alimentation, les biotechnologies blanches qui ont pour objet la production de molécules à partir de biomasse et sont la base d’une chimie durable, la bleue qui désigne la biotech-nologie marine et la rouge qui concerne les applications médicales.

• Le commerce de produits bio : Si la grande distribution capte 40% du mar-ché bio, les magasins spécialisés réa-lisent plus du tiers du chiffre d’affaires du secteur, dont les 3/4 par les réseaux sous-enseigne.

Pour se lancer dans cette activité au-jourd’hui, il est conseillé de se diversifier avec la vente par correspondance ou la livraison à domicile.

• Le commerce équitable : Ethiquable et Alter Eco sont deux réussites de com-merce équitable, l’une en Scop, l’autre en SA. Biocoop est aussi un exemple de suc-cès avec un réseau de 350 magasins bio en France. Chef de produit en commerce équitable est un métier en devenir.

• L’Eco-construction : architecte, constructeur maison bois, conseil en éner-gies renouvelables, technicien thermicien, contrôleur diagnostic…

• Les Eco-industries concerne tous les métiers autour du traitement de l’eau et des déchets, de la dépollution de sites,

production d’énergie éolienne et photo-voltaïque, récupération de matières recy-clables, Conseil & études en développe-ment durable…

• L’Agriculture : agriculteur biologique, conseiller en agriculture durable, vente à la ferme…

• Les métiers de la responsabilité sociale : juriste en droit de l’environnement, audi-teur en responsabilité sociale, déonto-logue (met en place une charte éthique et assure la pérennité des bonnes pratiques dans l’entreprise).

• Les métiers de l’écotourisme : déve-loppeur rural, développeur touristique durable, producteur en tourisme d’aven-ture…

• Les métiers qui vont se « verdir » : acheteur, responsable communication, ingénieur, spécialiste du bâtiment, du tou-risme, des transports…

A cette liste de métiers « porteurs », Vincent David, directeur d’une agence de communication, ajoute les secteurs :

- de la cosmétique biologique,

- des produits écologiques pour la maison,

- des sites de consommation collaborative,

- des produits « Made in Fance »,

- du troc et de l’occasion.

Il complète : « l’économie de fonctionna-lité qui incite à louer, prêter et échanger des produits et services plutôt que de les acheter va continuer à se développer : bricolage, co-voiturage, auto-partage, échange de maison… ».

LEXIQUE• L’écoconception : démarche préven-tive qui prend en compte l’environne-ment lors de la phase de conception ou d’amélioration d’un produit. L’objectif est de réduire les impacts négatifs du produit tout au long de son cycle de vie.

Dossier18 N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

CFCMO - RCS La Roche/Yon B 307 049 015. Crédit photo : Thinkstock - 2015.

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Dossier• L’éco-innovation se défi nit comme «la production ou l’exploitation de la nouveauté dans les produits, processus, services ou méthodes managériales, avec pour objectif de prévenir ou de réduire les risques environnementaux, la pollu-tion et les autres impacts négatifs liés à l’utilisation des ressources nécessaires ».

• L’écoproduit est « un produit qui est source de moins d’impacts sur l’environ-nement, tout au long de son cycle de vie, que d’autres produits d’usage similaire. Il s’agit donc d’une notion relative ». (Ademe).

• L’Ecolabel est une reconnaissance offi -cielle de la qualité écologique d’un pro-duit. Il peut être national : «NF-Environ-nement» en France ou «Angle bleu» en Allemagne, ou supranational : « Ecolabel européen ».

NF-Environnement apporte la double garantie : qualité du produit et perfor-mances environnementales.

• L’économie circulaire consiste à trans-former les déchets (produits, matériaux, eau, énergie…) en matières premières qui seront réutilisées pour la conception de produits nouveaux ou pour d’autres utilisations.

• Les métiers verdissants se rapportent à des professions «dont la fi nalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles briques de compétences pour prendre en compte la dimension environnementale dans le geste métier». Ils concernent notamment les secteurs du bâtiment, des transports, de l’agriculture, du tourisme ou encore des achats.

• Le management environnemental désigne les méthodes de gestion d’une entreprise visant à prendre en compte et à réduire l’impact environnemental de ses activités. Il se concrétise par des initia-

tives en interne et s’attache à impliquer les fournisseurs et sous-traitants.

• Le système de management envi-ronnemental désigne l’organisation que l’entreprise met en place pour améliorer en continu ses performances environne-mentales. Une démarche décrite dans les normes internationales ISO 14000.

VDI, UNE AUTRE FAÇON D’ENTREPRENDRE

Le Statut de Vendeur à Domicile Indé-pendant (VDI), créé en 1993, a beaucoup contribué au développement de la vente directe ces deux dernières décennies. C’est le statut le plus largement représen-té dans les entreprises de vente directe qui choisissent d’externaliser leur force de vente avec un réseau de vendeurs.

Comme pour le régime de l’auto-entre-preneur, le statut VDI rend le démarrage d’une activité indépendante plus simple et moins risquée. Concrètement, le VDI est Assimilé-salarié au regard de la Sécu-rité sociale et Indépendant sur le plan fi s-cal. Il peut s’envisager comme une activité principale ou un revenu complémentaire.

PRES DE 800.000 EMPLOIS A L’HORIZON 2020 ?

Le secteur de la vente directe concerne aujourd’hui 480.000 vendeurs pour un CA de 4 Mrds d’€. C’est un secteur en constant développement qui devrait compter 700 à 800.000 emplois à l’hori-zon 2020.

C’est actuellement le troisième mode dis-tribution après la vente en magasin et la vente à distance ou par correspondance.

LES SECTEURS D’ACTIVITE DE LA VENTE DIRECTESelon objectifvdi.com, la vente directe concerne aujourd’hui quasiment tous les secteurs d’activité :

• Habitat • Gastronomie, univers culi-naire • Bien-être, diététique • Beauté, cosmétiques • Textile, mode • Produits d’entretien • Energie • Décoration • Edition, presse • Télécommunications • Immobilier • Assurances

LES POINTS FORTS DE LA VENTE A DOMICILELa vente en face à face ou en réunion, au domicile du client, ou « dans tout autre lieu qui n’est pas habituellement réservé au commerce » comporte des techniques de vente bien particulières qui rendent ce type de vente souvent effi cace :

• En face à face, « l’expérience client » est à la base du modèle. Objectifvdi.com qualifi e l’expérience client comme « l’en-semble des émotions ressenties avant, pendant et après l’acte d’achat. Un do-maine d’excellence pour la vente directe en général et la vente à domicile en parti-culier puisque le vendeur bénéfi cie d’une relation de proximité avec le client pendant chacune des étapes du processus : pré-paration de l’achat, achat, utilisation du produit, service et conseils après vente ». L’expérience client est également un levier fort du processus de fi délisation.

• Pour la vente en réunion, le point fort est de permettre au consommateur de se projeter dans son achat via des explica-tions et une démonstration en situation réelle, dans un environnement “bienveil-lant” : domicile de l’hôte(esse), présence des amis, recommandation…

Les avantages pour l’entreprise qui dispose d’un réseau de VDI : elle peut déployer son produit ou son service sur un territoire précis : local, régional, national

ou international, sans implanter de maga-sins et sans avoir recours à la grande dis-tribution ou aux détaillants. Ce business model permet une meilleure maîtrise des marges, de l’image de la marque et rend l’entreprise peu dépendante des réseaux de distribution habituels.

LE VDI : UN VRAI MICRO ENTREPRENEUR !Le statut de Vendeur à Domicile Indé-pendant est une autre façon d’approcher l’entrepreneuriat dans la mesure où la personne est indépendante, autonome et qu’elle ne dispose pas d’une rémunération garantie. Les commissions sont propor-tionnelles aux résultats, donc aux efforts fournis, aux compétences développées et au talent de chacun.

Au démarrage, le VDI se voit attribuer un « Kit de démarrage » (gratuit ou payant) qui s’apparente à un stock de départ.

Conseils pour bien choisir son entre-prise partenairePour ne pas se tromper dans le choix de sa future entreprise, le VDI doit :

• Se renseigner sur celle-ci : date de création, situation fi nancière, gamme de produits et positionnement, zone géo-graphique dédiée, concurrence… en ne se contentant pas de lire la plaquette de communication de l’entreprise;

• Rencontrer si possible un VDI en place depuis quelques mois;

• Etudier les dispositifs de formation et d’accompagnement proposés;

• Comparer les conditions de rémunéra-tions et les bonus supplémentaires;

• S’intéresser aux possibilités d’évolution.

Sources : APCE, Les Echos, Observatoire natio-nal des emplois et métiers de l’économie verte, objectifvdi.com, L’Express, les métiers.net, Minis-tère de l’écologie, du développement durable & de l’énergie.

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20 Les EntreprisesQU I BoUGEN T

16 CHARENTE

AÉRONAUTIQUE : LE SOUS-TRAITANT AEROSET S’IMPLANTE À ANSAC

L’entreprise de sous-traitance aéronau-tique Aeroset quitte son site trop étroit de Nouic (87) et annonce son installation à Ansac-sur-Vienne dans le pays confolen-tais. Spécialisée dans l’assemblage de pièces pour avions et hélicoptères, elle doit créer au moins 30 emplois et dépas-ser les 50 salariés. Aeroset travaille pour de grands constructeurs comme Dassault, Airbus et Airbus Helicopters. La société entend aussi assembler des tronçons d’avions.

Pour cette implantation, la Communauté de communes du Confolentais a rache-té une friche commerciale et concèdera à Aeroset une location-vente. Celle-ci se dit très satisfaite de l’accueil qu’elle a reçu des élus locaux.

Aerostet appartient à Nimrod Group, dont le siège se situe dans le Val d’Oise et qui emploie près de 170 personnes. Le groupe comprend également la société Aerolyce, spécialisée dans le traitement de surface, dont nous avons signalé récemment l’im-plantation à Bellac.

TOUBOIS, SPÉCIALISTE DU PANNEAU MARINE, MAIS PAS SEULEMENT

A Chasseneuil-sur-Bonnieure, la société Toubois produit des contreplaqués haut de gamme pour la marine, dont elle est un leader européen. Ses panneaux de fi nition haut de gamme sont réalisés à partir de

bois exotique mais aussi de peuplier. Les grands noms de la plaisance et du nau-tisme fi gurent parmi ses clients : Bénéteau, Jeanneau, STX… Mais l’entreprise fondée en 1947, qui est capable de fournir des traitements sur mesure en fonction des besoins spécifi ques, s’est tournée d’autres secteurs : planchers et cloisons ferroviaires, agencement décoratif (elle fournit le mu-sée du Louvre) et même l’équipement de la maison (portes, bardages).

Après une année 2009 diffi cile, Toubois a repris les établissements Allin situés dans le marais poitevin fi n 2011. L’ensemble produit annuellement 30.000 m3 de bois pour un CA de 38 M€, dont la moitié est réalisé à l’export. Il emploie 170 per-sonnes dont une centaine à Chasseneuil. Il s’attache à la certifi cation et à l’origine de ses bois.

MONTBRON : HERMÈS OUVRE LA MAROQUINERIE DE LA TARDOIRE

La marque parisienne de luxe Hermès a inauguré le 12 juin son 15e atelier à Mont-bron (Charente) en présence de son Pré-sident Axel Dumas. Ce pôle de maroqui-nerie artisanale dénommé Maroquinerie de la Tardoire produit des portefeuilles et sacs à main en cuir. Il est situé à proxi-mité d’un autre atelier à Nontron (24) et du nouveau pôle d’excellence et centre de formation aux métiers du cuir et luxe de Thiviers (24), commun à la grande région.

Le site de 5.500 m² emploie déjà 175 per-sonnes, dont 150 « artisans » et devrait à terme dépasser les 250 salariés. Majo-ritairement des femmes (75 %), plutôt jeunes (35 ans en moyenne), ils viennent de tous les métiers et suivent près de 6 mois de formation. Qualité et transmis-sion des savoirs fi gurent parmi les valeurs

de l’entreprise. Chaque artisan réalise en-tièrement son produit, sur lequel il appose une marque spécifi que.

Hermès investit à Saint-Junien (87) et ou-vrira 3 nouveaux ateliers en Rhône-Alpes et Franche-Comté.

17 CHARENTE-MARITIME

MALVAUX INDUSTRIES RACHÈTE ST BOIS CONCEPT ET CONFORTE SON GROUPE D’AGENCEMENT

Malvaux Industries est le premier fabri-cant français de panneaux décoratifs bois essences fi nes et de contreplaqués tech-niques. Située à Loulay, la société acquiert ST Bois Concept, basée à La Chevrolière (Loire-Atlantique). Cette dernière est spé-cialisée dans la menuiserie pour le nau-tisme, le luxe et les intérieurs de campings et est reconnue pour le caractère haut de gamme de sa production, notamment sous la marque Dan & Hen. Elle réalise 6,5 M€ CA. L’ensemble forme avec Mal-vaux Industrie et ses fi liales Navi Line (mobilier de bateaux) et SETB (panneaux de menuiserie) un groupe positionné sur le marché de l’agencement et doté de fortes complémentarités. Il peut ainsi pro-poser une offre globale aux concepteurs, prescripteurs et agenceurs. Il affi che un CA consolidé de 37 M€ et emploie 190 personnes (80 pour Malvaux, 60 pour ST Bois Industries et 50 pour Navi Line). Ses produits bruts ou transformés sont des-tinés aux secteurs du bâtiment, du ferro-viaire, de l’aménagement, de la construc-tion nautique et de la distribution.

Suite à la cession, ST Bois Concept prend le nom de ST Bois Industries.

Il est à noter que l’acquisition s’est faite dans le cadre d’un « Pré pack cession » au-près du tribunal de commerce de Nantes. Il s’agit de la 2e utilisation en France d’un dispositif entré en vigueur en juillet 2014, qui permet de rechercher un repreneur de manière confi dentielle avant toute procé-dure collective. Il a ici permis de préserver le savoir-faire et 97 % des emplois.

LE CONSTRUCTEUR IMMOBILIER ELYSÉES OCÉAN PASSE DANS LE GIRON DU N° 3 BABEAU SEGUIN

Basé à Vaux-sur-Mer, Elysées Océan construit des maisons individuelles depuis 25 ans. Le constructeur charentais vient d’être acquis par le groupe Babeau-Seguin (siège à Créney-près-Troyes, 10). Il rejoint ainsi le 3e acteur national, qui détient 12 marques. Particulièrement implanté dans le Nord-Est, ce dernier est présent dans 26 départements, dont la Vienne (marque maisons Concept), la Haute-Vienne et la Corrèze. Avec cette acquisition en Cha-

rente-Maritime, il s’étend vers le promet-teur littoral Atlantique. Dans un marché « très diffi cile », le groupe annonce « des résultats fi nanciers exemplaires et un car-net de commande en très forte hausse ». Il livre plus de 1.500 maisons par an.

Spécialiste du sur-mesure, Elysées Océan reçoit régulièrement des prix d’architec-ture. Il travaille également pour des col-lectivités et bailleurs sociaux. Le construc-teur dispose de 4 agences, emploie 11 salariés et prévoit un CA supérieur à 8 M€ en 2015.

JEAN-MARIE BUIGNET, PATRON DE C3 TECHNOLOGIES, LAURÉAT DU PRIX NATIONAL STARS & MÉTIERS

Jean-Marie Buignet, dirigeant de l’entre-prise C3 Technologies à Périgny, obtient le Prix national Stars & Métiers pour sa stratégie globale d’innovation. Stratifi eur sur des catamarans, il a vite fl airé le po-tentiel des matériaux composites pour les voiliers. Après avoir travaillé pour le CRAIN (Centre de Recherche sur l’Archi-tecture et les Industries Nautiques), il a créé son entreprise de pièces composites haute performance en 2008, dont le nom signifi e Conception Construction Compo-sites Technologies. Elle équipe des mono-coques de classe Imoca. C3 Technologies, qui s’est également tournée vers l’aéronautique, travaille sur les programmes innovants e-Fan et Elixir Aircraft, ainsi que sur le projet Genosia du cluster Aerospace Valley, portant sur des sièges de cockpit intelligents. Elle vise la certifi cation EN-9100.Porté par les Chambres des Métiers et de l’Artisanat et la Banque Populaire, le prix Stars & Métiers récompense le savoir-faire des entreprises artisanales.Jean-Marie Buignet recevra son prix le 8 décembre à Paris.

LE GROUPE MICHEL INAUGURE UNE ÉCOLE DE VENTE

Gros concessionnaire automobile dont le siège se situe à La Rochelle, le groupe Michel distribue des véhicules neufs et d’occasion et représente les marques Renault, Citroën, DS et Dacia. Avec 15 points de vente, il commercialise 9.000 véhicules neufs par an, pour 250 M€ CA. C’est le 1er distributeur automobile sur les 2 départements charentais.Le groupe Michel, qui emploie 600 sala-riés, annonce l’ouverture début novembre d’une école de vente destinée à répondre à ses besoins. Elle propose 12 places en contrats de professionnalisation de neuf mois, en alternance. Cette formation dé-bouche sur un certifi cat de qualifi cation professionnelle (CQP) reconnu Vendeur automobile confi rmé.

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Quelle est l’activité de votre entreprise ?Nous concevons, fabriquons et installons des cabines de peinture pour l’automo-bile et des lignes de traitement de sur-face pour l’industrie. Nos clients sont les grandes concessions, les garages comme AD. Dans l’industrie, nous sommes sous-traitants pour l’aéronautique avec des clients comme Airbus, Airbus Heli-copters et Dassault, pour le ferroviaire avec Alstom, ou encore pour le machi-nisme agricole. Nous réalisons un CA de 28 M€.

Quelle a été l’évolution de votre entreprise ?Omia a été fondée en 1947 par la famille Joret. A l’époque, elle produisait des équipements pour l’agriculture, puis elle s’est tournée vers la peinture. Le fonds d’investissement Ciclad l’a acquise en 2007 et il vient de vendre au fonds Naxi-cap, fi liale des Banques Populaires. Notre plan stratégique prévoit de ren-forcer la gamme de produits, avec une nouvelle cabine de peinture poids lourds de grande dimension, un nouveau tunnel de traitement de surface pour l’industrie, une cabine d’entrée de gamme qui sera produite au Maroc pour les pays émer-gents. Nous investissons 2 M€ à An-goulême pour accroître notre capacité de production. L’équipement actuel partira au Maroc. Et nous visons l’international : l’Europe de l’Ouest, l’extrême-Est de l’Eu-rope, le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Quelles sont les particularités et valeurs de votre entreprise ?Nous attachons beaucoup d’importance à la relation client. Nous réalisons pour eux des études préalables poussées. Notre activité SAV est très développée, avec 35 techniciens. Nous proposons des contrats de maintenance avec consom-mables et pièces détachées. Par ailleurs, l’entreprise, qui emploie 190 personnes, dispose d’un centre de compétences très important à Angoulême. D’ici 3 ans, nous recruterons 15 à 20 techniciens et ingé-nieurs sur le site.

3 questions à Denis Delrieu, PDG d’Omia à L’Isle d’Espagnac

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79 DEUX-SÈVRES

ROUGIER OBTIENT UNE CONCESSION FORESTIÈRE DE 270.000 HECTARES ET MISE SUR LA GESTION DURABLE

L’entreprise Rougier dont le siège se situe à Niort est un des leaders mondiaux des bois tropicaux certifi és africains. Elle vient de recevoir une concession forestière de 270.000 ha en République Centrafricaine. Attribuée pour 25 ans renouvelables, elle concerne un massif forestier au Sud du pays. Elle se compose pour l’essentiel d’essences à forte valeur ajoutée comme le sapelli. Le concessionnaire annonce la création d’une fi liale Rougier Sangha Mbaéré (du nom de la province concer-née) et à terme l’implantation d’une in-dustrie de transformation.

Cette concession s’insère dans un pro-jet d’intégration régionale avec celle mi-toyenne du Nord Congo (exploitée par la fi liale Mokabi) et le massif forestier de l’Est Cameroun (exploité par SFID). Les diffé-rents sites profi teront ainsi de nombreuses synergies.

Rougier exploite plus de 2 millions d’hec-tares de concessions au Cameroun, Ga-bon et Congo. La gestion responsable des forêts et le développement local ont largement compté dans l’attribution du contrat centrafricain. Le groupe a noué des partenariats avec des ONG locales et internationales, dont récemment le WWF. Cela s’inscrit dans une initiative lancée par cette organisation, qui vise à généraliser la production durable de matières premières.

La politique de certifi cation adoptée pour l’ensemble des surfaces forestières a conduit à transformer le management et à la mise en place de cellules locales de gestion durable.

Le groupe familial fondé en 1923 se com-pose de Rougier Afrique International (exploitation, transformation et com-merce international), Rougier Sylvaco Panneaux (importation et distribution de bois) et Lignafrica (étude, gestion et in-vestissements dans les plantations fores-tières industrielles en Afrique). Il emploie plus de 3.000 salariés.

Les résultats 2014 du groupe ont montré un redressement des résultats, un retour à la rentabilité opérationnelle (6 M€) et un CA en hausse de 11 %, atteignant 157,8 M€. Une croissance de 19,4 % est enregistrée au 1er semestre 2015.

LES MUTUELLES INVESTISSENT DANS LE NUMÉRIQUE

La mutuelle d’assurance Maif a validé en juin la création d’une SAS Maif Avenir, conçue pour le fi nancement de l’inno-vation, du numérique et de l’économie collaborative et dotée de 125 M€. La mutuelle avait auparavant investi dans les plates-formes de partage Koolicar, Blabla-car, Ouishare et GuestToGuest. Une dé-marche qui s’appuie dans ce cas sur une forte croyance dans le développement de ce type d’économie.

Avec le départ de la Maif, les mutuelles Macif et Matmut se retrouvent seules dans le SGAM (société de groupe d’as-surance mutuelle) Sferen. Après réo-rientation de leur entité commune (une SGAM chapeautant deux autres), elles annoncent début septembre la création d’une structure d’investissement tournée vers la transition numérique et l’assurance (big data, objets connectés…), y compris s’agissant des nouveaux usages comme l’économie du partage. Dénommée Sfe-ren Innovation, elle a vocation à investir

dans des start-up dont les champs de compétences sont connexes aux métiers de l’assurance, afi n d’enrichir le service rendu et d’améliorer la gestion de leurs masses de données. Le premier investis-sement de Sferen Innovation se porte sur la start-up CBien, qui vise à proposer un service en ligne de gestion et d’inventaire des biens personnels numériques.

Par ailleurs, en décembre dernier, Covéa (qui regroupe Maaf, MMA et GMF) a créé Covéa Next, une SAS chargée d’accom-pagner des start-up. Elle ne répond pas à un objectif premier de rentabilité mais de proximité avec des sociétés présentant un intérêt pour le métier d’assureur.

Les 3 grandes mutuelles de Niort se trouvent ainsi impliquées dans des struc-tures de fi nancement de la mutation digi-tale et de l’économie du partage. Pour expliquer leur intérêt pour les « jeunes pousses », elles évoquent notamment des objectifs d’agilité face à un monde en transformation rapide.

DENIS PAPIN COLLECTIVITÉS REPREND EN MAINS SA LOGISTIQUE

Denis Papin Collectivités (DPC), qui produit des meubles pour les collectivités (médiathèques, écoles, hébergements, restauration, réunion…) internalisera sa logistique à partir de décembre. Pour cela, elle s’installera dans un local de 7.700 m² ex-Heuliez à Cerizay, cédé par l’Agglo-mération du Bocage Bressuirais (A2B). La société investit 2,5 M€.

Denis Papin Collectivités a largement renouvelé sa gamme, fonctionnelle et « design » et adopte l’éco-conception. Elle est très présente en Angleterre.

Le groupe, dont le siège se situe à Bres-suire, dispose de 4 unités de production

métal, 2 unités de production bois mas-sif et panneaux et emploie environ 300 salariés. Il se compose des sociétés DPC (23,523 M€ CA en 2014), MDA Indus-tries, Papin Industries et Pacifra.

LES SIÈGES SOURICE SE DÉVELOPPENT EN RESPECTANT LA TRADITION

Sourice est une société située à Moncou-tant qui produit des sièges haut de gamme. L’entreprise familiale créée par un tapis-sier en 1964 atteint aujourd’hui 3,3 M€ CA avec 35 salariés. Ses sièges de style classique, tendance et contemporain in-carnent l’art de vivre français. L’entreprise utilise des méthodes traditionnelles pour réaliser des produits de haute qualité et des copies de mobiliers anciens : fi xation de la tapisserie clou à clou et couture à la main sur des ossatures de bois nobles… Elle réalise également du sur-mesure. Ces sièges s’adressent principalement à des négociants touchant une clientèle aisée ou professionnelle. Par ailleurs, 40 % de l’activité est réalisée à travers l’hôtellerie moyen et haut de gamme.

Pour ses 50 ans, l’entreprise Sourice, qui produit 400 pièces par semaine, a adopté une nouvelle identité graphique, différen-ciée pour ses deux types de clientèles.

Afi n de se développer à l’international, elle a choisi de s’allier avec les entreprises Minet à Pamproux et La Boissellerie à Treize-Vents (85) (qui vient d’être placée en redressement) pour créer la marque Convergence Paris, incluant chambres, salle à manger et séjour. Elle apporte une réponse complète en termes d’aménage-ment d’espaces de vie, à destination des architectes et des particuliers. La prospec-tion se tourne notamment vers les Emirats Arabes Unis.

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N° 126 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frEntreprises22

86 VIENNE

BONS RÉSULTATS POUR LA MUTUELLE DE POITIERS

La Mutuelle de Poitiers, dont le siège social se situe à Ligugé, affiche de très bons résultats 2014. En effet, le CA pro-gresse de 4,89 % pour atteindre 343 M€. Le bénéfice net après impôt se monte à 10,7 M€ (contre 4,8 en 2013). Elle annonce aussi un solde net de 13.400 contrats sur l’année. Les frais de gestion sont maîtrisés. Avec 23,3% du CA, ils figurent parmi les taux les plus bas du marché. Seule l’activité « risque divers » affiche un léger recul de 1,4 %.

Il est à noter que l’année 2014 n’a pas été marquée par des évènements clima-tiques majeurs. La provision d’égalisation s’accroît de 6,8 millions d’euros et les fonds propres atteignent 148 M€ (+11,5 M€), soit 2,4 fois le minimum requis.

La Mutuelle de Poitiers comprend 450.000 sociétaires. Elle poursuivra en 2015 son adaptation aux exigences de la directive « Solvabilité 2 » et lancera un nouveau contrat auto. Elle a par ailleurs noué un accord en 2014 avec AG2R - La Mondiale afin de se positionner sur l’as-surance santé collective, une nécessité compte tenu de la généralisation de la complémentaire santé. Stéphane Désert, dirigeant depuis 2014 de la compagnie fondée en 1838 et qui emploie 900 per-sonnes, a engagé une stratégie de mo-dernisation des outils et procédures. Il entend préserver son modèle mutualiste et la proximité avec le client. Rappelons que les 285 agents généraux gèrent di-rectement les sinistres.

S’TILE LÈVE 3,6 M€ POUR SA CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE I-CELL

Créée à Poitiers en 2007, la start-up S’Tile a mis au point des panneaux photovol-taïques nouvelle génération à couche de silicium mince. Le procédé i-Cell combine haut rendement et faible coût, grâce à 4 cellules solaires connectées en série sur un même support intégré en silicium fritté.

S’Tile vient de boucler une levée de fonds qui atteint 3,6 M€. Pour lancer la chaîne de fabrication, elle a en effet sollicité ses actionnaires (dont Sergies), et fait entrer Disco Europe au capital, soit un apport de 1,2 M€. Elle a obtenu un prêt de 1,9 M€ de Bpifrance (qui avait consenti un 1er financement de 2,7 M€ sous forme d’avances récupérables et subventions). Elle a par ailleurs collecté 500.000 € via la plate-forme de financement participatif Wiseed, auprès de plus de 350 souscrip-teurs.

S’Tile affiche l’ambition de passer d’une production de 15 MW/an à 200 MW en 2018.

COUSIN TRAITEUR, 40 ANS DE BELLES TABLES

La société poitevine Cousin Traiteur a fêté ses 40 ans mi-septembre. Fondée par Francis Cousin, celle qui avait démarré son activité simple comme charcuterie figure désormais au top 15 national et intervient dans l’Ouest et même en région pari-sienne. Acteur reconnu au niveau local, elle exploite ou possède des participations dans 5 restaurants.

Cousin Traiteur emploie 65 salariés à Poi-tiers et 25 à La Rochelle ou elle est implan-tée depuis 2001. L’ensemble fait travailler 170 vacataires et réalise 10,9 M€ CA, hors restaurants.

CHEZ STIVENT INDUSTRIE, LE ROBOT STIV’ A PERMIS DE CRÉER DES EMPLOIS

A Mirebeau, la société Stivent Industrie est spécialiste des équipements industriel de traitement de l’air : aspiration, filtra-tion, extraction, ventilation… Outre une réorganisation de la production selon les principes du lean management (chasse au gaspillage à travers une approche col-laborative des différents acteurs), l’entre-prise a fortement gagné en productivité avec l’arrivée du robot Stiv’ en octobre 2014. Ce robot industriel de 8 mètres a permis de recruter 4 personnes (portant l’effectif de la PME à 32) et d’augmenter la capacité de production. Et le gain en rapidité d’exécution est particulièrement net. Stiv’ réalise les tâches répétitives, l’opérateur se concentrant sur la pro-grammation. L’investissement supérieur à 260.000 € devrait être rentabilisé en moins de cinq ans. La société a profité de l’accompagnement du Syndicat des machines et technologies de production (Symop).

L’entreprise a également présenté sa nou-velle table aspirante UD, un équipement de dépoussiérage industriel ergonomique et multi-usage, déclinée en 2 versions (200 ou 400 kg de charge utile).

Stivent Industrie, qui compte parmi ses clients Snecma et la SNCF, réalise 3,7 M€ CA.

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Les Echos, Le Moniteur, France 3, L’Entreprise en Action (Medef 79), Zone Bourse, L’Argus de l’Assurance

Et aussi :

[Poitou-Charentes] > Les cimenteries Calcia (présentes à Airvault, 79 et Bussac, 17) et Unibéton, cédés à l’allemand HeidelbergCement

[16] > Jarnac : Suntory vend la maison de négoce de cognac Louis Royer à la so-ciété bourguignonne Terroir Distillers

> Mornac : Neodis, fabricants de cro-quettes pour l’alimentation animale, investit 1,4 M€ dans une nouvelle ligne de production

> Nouveau bâtiment R&D à Château-bernard pour Chalvignac (matériel vini-cole et de distillation, cuves)

[17] > La start-up Valbiotis lauréate d’I-Lab, concours du Ministère de la Recherche, pour VAL-63, une solution de préven-tion du diabète de type 2. La société a réalisé d’importantes levées de fonds.

> Crowdfunding : Lumo, 1re start-up française à recevoir le label environne-mental et social B-Corp

> Nexstage AM (détenue par Artémis, holding de la famille Pinault) entre au capital des catamarans Fountaine Pajot

[79] > Niort : Bientôt un nouveau siège pour Inter-Mutuelles Assistance, un investis-sement de 20 M€

> La PME FTI-Dexis a réuni 50 entre-prises pour un salon de l’usinage à Niort

[86] > La Compagnie Coloniale (thés) cotée à Euronext

> Le négoce de véhicules d’occasions WKDA (Vendezvotrevoiture.fr) implante sa relation clients au Futuroscope avec 60 emplois

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3,01 % nets en 2014. Taux net de frais de gestion, avant prélèvements sociaux et fi scaux, servi en 2014 sur le support en euros du contrat d’assurance vie Winalto. Les performances passées ne préjugent pas du niveau des performances à venir.

*Seuls les fonds placés sur le support en euros sont sécurisés. (1) Les montants investis sur les supports à capital variable ne sont pas garantis mais sujets à des fl uctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés fi nanciers. MAAF Vie s’engage sur le nombre d’unités de compte inscrites sur les supports à capital variable mais pas sur la valeur. (2) Pour connaître les conditions des garanties du contrat Winalto, leur étendue et leurs modalités, reportez-vous à la notice d’information de ce contrat disponible sur maaf.fr ou en agence.

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Entreprises

CHABAS ET BESSON SÉCURISE TCHERNOBYL

Gros contrat à Tchernobyl pour l’entre-prise de vérins hydrauliques grandes dimensions Chabas et Besson, située au Poiré-sur-Vie. En effet, elle conçoit et produit les vérins qui serviront à refer-mer le gigantesque sarcophage en arc-de-cercle de 108 m de haut qui recou-vrira la centrale, qui a explosé en 1986. C’est la coentreprise Novarka (Vinci-Bou-ygues) qui a passé commande à la socié-té vendéenne, pour un montant de près d’1,3 M€. Les 52 vérins seront action-nés mi-2017 pour confiner une enceinte étanche. Les plus gros atteignent 9,4 t. et 8 m de long. Ils sont autonomes, c’est-à-dire équipés d’une centrale hydraulique et d’un réservoir d’huile. A cela s’ajoute 60 vérins électriques fournis par le partenaire Ivea.

Les vérins sur mesure de Chabas et Bes-son, outre le nucléaire, équipent l’indus-trie, les usines hydroélectriques, les travaux publics et l’industrie maritime offshore (par exemple, pour le démantèlement de plate-formes). La société fournit Imeca à Fonte-nay-le-Comte (matériel de levage pour le secteur pétrolier), Michelin, EDF et Arcelor-Mittal.

Chabas et Besson emploie 70 salariés, dont 20 à Aytré (17) pour sa filiale main-tenance Merle. Son CA se monte à 8,5 M€ en incluant cette dernière. La so-ciété vise 25 % à l’export cette année et beaucoup plus à terme.

LES TERMINAUX DE CAISSE BIMEDIA CÉDÉS AU FONDS OMNES CAPITAL

Des caisses enregistreuses ? La société Bimedia basée à La Roche-sur-Yon pro-pose bien plus que ça ! Ses terminaux sont en effet équipés d’un double écran (cais-sier et client) et assortis de services spé-cifiques. La dynamique société créée en 2002 emploie aujourd’hui 120 salariés et ses produits délivrent plus de 23 millions de tickets chaque semaine.

Début septembre, Bimedia est cédée au fonds Omnes Capital (Croissance 4), qui investit 9 M€ à l’occasion d’une opération de LBO et prend 55 % du capital.

La société équipe principalement des dé-positaires de presse et bureaux de tabac. Ses terminaux d’encaissement disposent de leurs propres logiciels développés en interne et d’une offre de service : paie-ment (rechargement mobile, amendes, spectacles…), informations et publici-tés ciblées à destination des consomma-teurs… Reposant sur un modèle très inté-gré, y compris pour la production, Bimedia dispose de sa propre régie publicitaire. Et elle montre que le numérique peut être au service des commerces de proximité.

La société exploite près de 7.000 termi-naux et a remporté un gros contrat por-tant sur 1.700 points de vente sous les en-seignes Maison de la Presse et Mag’Presse. Elle a intégré en 2012 au sein d’un groupe les sociétés SRD et SRD-MP spécialisées

dans les moyens de paiement et atteint 135 M€ CA. Avec cette levée de fonds, elle vise désormais d’autres types de com-merces et l’international.

REDRESSEMENT ÉCLAIR POUR VÉRANDA RIDEAU

L’année 2015 avait très mal démarré pour Véranda Rideau, n° 1 de la véranda alu. Et pourtant, début août, l’entreprise de La Roche-sur-Yon peut afficher une pro-gression de 15 % par rapport à l’année précédente. Le secret du redressement spectaculaire paraît trop simple : « aller de l’avant », en mettant l’accent sur les valeurs d’enthousiasme et de satisfaction client, compter sur chaque collaborateur et miser sur l’adaptation.

L’entreprise créée en 1975 par Gustave Rideau, qui est toujours à sa tête, a fêté ses 40 ans. Elle produisait au départ de la menuiserie bois. Le fondateur n’a pas hésité à se lancer dans une vaste diversifi-cation, pour donner naissance au groupe Gustave Rideau, présent sur les marchés des abris de jardin, mobile-homes (Mobil-Home Rideau) et extensions bois, avec un nouveau site à Vairé, la commune qui a vu naître l’entreprise. Il propose aussi des abris de terrasse et des pergolas. Il ex-ploite même des campings sous la marque Cybèle Vacances. Véranda Rideau a éga-lement lancé une gamme à destination des professionnels de l’hôtellerie et de l’hébergement.

Le groupe emploie 520 collaborateurs sur 3 sites : La Roche-sur-Yon pour les véran-das (385 salariés), Saint-Mathurin pour les abris de piscine et Venansault pour les mobil-homes. L’usine de La Roche voit sortir 6.000 vérandas par an et occupe la surface impressionnante de 22.000 m². Il réalise un chiffre d’affaires d’environ 100 M€ et continue de recruter.

Sources Communiqués de presse, Ouest France, Journal des Entreprises, Boursorama

Et aussi :> Les Herbiers : En progression de 10%, Espace Loggia (ameublement orienté gain de place) réorganise sa production et mise sur le design collaboratif

> Europe Snacks (produits apéritif, pré-sent à Saint-Denis-la-Chevasse) investit 17 M€ et fournit Air France

> Saint-Hilaire-de-Loulay : Difagri (ali-mentation animale) investit 6 M€ dans une nouvelle unité de production

> L’industriel Tronico absorbe la start-up biotechnologique yonnaise Vigicell pour développer un appareil de mesure de la pollution

> 3 sociétés du numérique proposent une offre commune en e-commerce, « Le Klan »

> System Off Grid guide les entreprises vers l’autoconsommation énergétique

V ENDEE

L’ÉQUIPEMENTIER TEXELIS LÈVE DES FONDS POUR SE DÉVELOP-PER À L’INTERNATIONAL

Texelis, une entreprise basée au Palais-sur-Vienne près de Limoges, est un leader mondial des pièces de transmissions pour les engins lourds. Elle produit des ponts et chaînes cinématiques haute performance, adaptés à un usage intensif. Elle travaille pour le secteur ferroviaire (métros, tram-ways), les véhicules militaires et les engins spéciaux, ainsi que, depuis peu, pour les engins de chantiers. La société, créée à la suite d’un spin-off de Renault Trucks en 2009, intervient dans la conception, la fabrication et la commercialisation des pièces mécaniques.

Texelis a bouclé début juillet une levée de fonds qui prend la forme d’une augmen-tation de capital de 4,5 M€. L’opération, réalisée pour accompagner une forte crois-sance attendue à l’international, permet-tra d’accroître ses capacités industrielles. Elle a été menée via le fonds Croissance Rail, géré par Bpifrance, qui réunit quatre grands donneurs d’ordre de la filière fer-roviaire : Alstom Transport, Bombardier Transport, SNCF Participations, et la RATP.

Pour le Directeur général Charles-Antoine de Barbuat, « cette opération donne à Texelis une manoeuvrabilité financière afin de soutenir une croissance forte au cours des prochaines années, tirée par un essor important des nouveaux marchés à l’in-ternational (Moyen Orient, Amérique du

Nord, Asie). » Pierre Farin, Directeur d’in-vestissements de Croissance Rail ajoute que « Texelis recèle tous les fondements pour devenir une belle ETI sur la scène internationale ».Partenaire de longue date d’Alstom, four-nisseur de Bombardier, l’équipementier est par ailleurs engagé auprès de Michelin dans un programme sur la roue motori-sée. Texelis fournit les ponts de tous les métros-pneus dont ceux de Montréal, Mexico, Paris, Marseille et équipe le tram-way Citadis d’Alstom. Pour les véhicules militaires, elle est fournisseur de Renault Trucks et du Russe Kamaz.

La société Texelis, qui emploie 270 per-sonnes, réalise 48,991 M€ CA. Elle avait lancé en 2013 une modernisation de son usine de Limoges, pour 4 M€, complé-tée par d’autres investissements en 2014. Parmi ces nouveautés : centre d’usinage 5 axes permettant l’usinage à l’aide de plaquettes de carbure, 4 nouveaux fours de traitement thermiques et réaménage-ment de l’atelier abritant la nouvelle ligne de ponts.

ELRINGKLINGER SE TOURNE VERS LES ÉCRANS THERMIQUES

Le sous-traitant allemand Elringklinger, présent à Nantiat et Chamborêt, pro-duit des joints métalliques (de culasse et autres) pour l’automobile. Il fournir de très nombreux constructeurs, avec des pièces capables de résister aux fortes contraintes

thermiques des moteurs actuels et de ré-duire les émissions polluantes du diesel. Il intervient aussi sur des projets de pile à combustible. Les sites haut-viennois, qui appartiennent au groupe (6.000 salariés) depuis 2011, produisent de manière en-tièrement robotisée.

Elringklinger reconfigure son site de Nan-tiat pour pénétrer le marché des écrans thermiques utilisés comme isolants. Un investissement qui représente 4,6 M€. 20 recrutements sont prévus, alors que la so-ciété emploie 185 salariés (210, en comp-tant les intérimaires). Elle produit 4 mil-lions de joints et 2,5 millions de plaques séparatrices par an pour un CA de 32 M€.

MADELEINES BIJOU : INVESTIR POUR PRÉSERVER LE GOÛT DU SUCCÈS

Madeleines Bijou, c’est une « suc-cess story » à Saint-Yrieix, fondée il y a juste 170 ans (en 1845), qui propose des pâtisseries industrielles grand public mais de qualité. Au point que beaucoup y voient leur… madeleine de Proust. L’entreprise lance un investissement de 6,5 M€, notamment pour adopter un sys-tème néerlandais innovant de traitement des commandes, nécessitant un nouveau bâtiment. Elle construit aussi un nouveau magasin d’usine sur son site historique.

L’entreprise, qui commercialise auprès des comités d’entreprise, collectivités mais aussi dans la grande distribution et auprès

des particuliers, s’est diversifiée en 1996 en adoptant une gamme plus large de bis-cuits. Elle prévoit encore de nouveaux pro-duits comme des madeleines parfumées, des nouveaux magasins (les 3 qu’elle pos-sède sont actuellement situés en Limou-sin) et mise largement sur Internet, qui représente plus de la moitié de ses com-mandes depuis 2012.

La société Madeleines Bijou, qui emploie 148 salariés en CDI, affiche une progres-sion régulière et soutenue. Le CA a ainsi augmenté de 6 % en 2014 pour atteindre 29,7 M€.

Sources : Communiqués de presse, Le Populaire, Actions, Usine Nouvelle, Les Echos

Et aussi :> Prix Stars & Métiers pour Kreon Tech-nologies, dont le système d’acquisition de mesure AirTrack s’utilise en mode contact pour les formes simples et en mode sans contact pour les courbes et formes complexes

> Saint-Martin-le-Vieux : Novae est l’une des 3 entreprises mondiales ca-pables de produire des lasers délivrant des impulsions d’une femtoseconde

> 1res mondiales pour I.Ceram : ster-num en céramique poreuse et implant de cheville

> Arts sonores : Life Design Sonore équipe le Musée de l’Homme et l’Insti-tut du Monde Arabe

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