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sentiments distingu é s PREMIER OPÉRATEUR DU PORT DE LA ROCHELLE-PALLICE Groupe Sica Atlantique • 69, Rue Montcalm • 17026 La Rochelle Cx 1 • Tél : +33 (0)5 46 43 99 22 • www.sica-atlantique.com Implanté sur le port de La Rochelle-Pallice et sur le site de Tonnay-Charente, le Groupe Sica Atlantique, par son offre de services complète sur l’ensemble des métiers de la logistique portuaire, par sa capacité d’accueil sur mesure, du Panamax aux caboteurs, procure à toute une région le rayonnement national et international d’un pôle économique et industriel incontournable de la façade atlantique. Créateur d’emplois, le Groupe poursuit son développement dans un engagement durable, par une augmentation de ses capacités et de ses performances sur la filère céréalière, tout en intensifiant la diversification de son territoire d’intervention à l’ensemble des activités industrielles. GSAAnnJDPNov2015.indd 3 23/11/2015 13:06 Journal professionnels N o 127 DÉCEMBRE 2015 FÉVRIER 2016 des LES POINTS DE PRESSE DE L'ENTREPRISE POITOU-CHARENTES - LIMOUSIN - VENDÉE 17 20 DOSSIER RETRAITE & PRÉVOYANCE LES ENTREPRISES QUI BOUGENT Comment bien se préparer ? Double acquisition pour Poujoulat 11 Retrouvez toute l’actualité économique régionale sur www.journaldesprofessionnels.fr ACTUALITÉS RÉGIONALES Les filières maritimes à l’heure de la grande région les enjeux © Poujoulat Avenir de la planète :

Journal des Professionnels n° 127

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PREMIER OPÉRATEUR DU PORT DE LA ROCHELLE-PALLICE

Groupe Sica Atlantique • 69, Rue Montcalm • 17026 La Rochelle Cx 1 • Tél : +33 (0)5 46 43 99 22 • www.sica-atlantique.com

Implanté sur le port de La Rochelle-Pallice et sur le site de Tonnay-Charente, le Groupe Sica Atlantique, par son offre de services complète sur l’ensemble des métiers de la logistique portuaire, par sa capacité d’accueil sur mesure, du Panamax aux caboteurs, procure à toute une région le rayonnement national et international d’un pôle économique et industriel incontournable de la façade atlantique. Créateur d’emplois, le Groupe poursuit son développement dans un engagement durable, par une augmentation de ses capacités et de ses performances sur la filère céréalière, tout en intensifiant la diversification de son territoire d’intervention à l’ensemble des activités industrielles.

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JournalprofessionnelsNo127

DÉCEMBRE 2015FÉVRIER 2016

des

LES POINTS DEPRESSE DEL'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

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2 0

DOSSIER RETRAITE & PRÉVOYANCE

LES ENTREPRISES QUI BOUGENT

Comment bien se préparer ?

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Page 3: Journal des Professionnels n° 127

S O M M A I R E◗ REVUES DE PRESSE

des professionnels ..................... 3des entreprises .......................... 4Internationale ............................ 4Europe ........................................ 5

◗ DOSSIERSENVIRONNEMENT & ENERGIE ................................. 6• L’avenir de la planète

• Bluff ou réalité du développement durable ?

• Vers quelle transition énergétique ?

• Crise économique et débat sur le gaz de schiste

RETRAITE & PREVOYANCE .... 17• Pensions de retraite :

les raisons de s’inquiéter

• Les pistes pour se constituer

• La trajectoire idéale

• Focus sur le PEA-PME

◗ ACTUALITÉSGrande Région ......................... 11Poitou-Charentes ..................... 11Limousin ................................... 16Vendée ..................................... 16

◗ LES ENTREPRISESQUI BOUGENTPoitou-Charentes ..................... 20Charente ................................... 20Charente-Maritime .................. 20Deux-Sèvres ............................ 21Vienne ...................................... 22Limousin ................................... 23Vendée ..................................... 23

3Revues de pressedes PRoFESSIoNNElSPSYCHOLOGIE

POURQUOI SOMMES-NOUS GLOBALEMENT MOINS HEUREUX QU’HIER ?Il existe un constat de fond expliquant les nombreux problèmes d’anxiété, de maladie, de stress, de mal-être et de déprime rencontrés par une majorité d’individus dans leur vie privée et profes-sionnelle. Alors que le capitalisme triom-phant domine majoritairement dans le monde et que le niveau de vie des gens a fortement progressé depuis les années 50, la condition mentale et le bien être intérieur se sont dégradés. C’est l’un des grands paradoxes de la mo-dernité qui ne relève pas de la décompo-sition du tissu social ou d’une baisse de la moralité au sein des communautés mais d’un problème purement biochimique. C’est du moins l’approche développée par Oliver James, psychologue clinicien, auteur du livre The Britain on the Couch (La Grande-Bretagne sur le divan), pour qui «Le capitalisme crée chez les indivi-dus un défi cit de la sérotonine cérébrale, une molécule associée à l’humeur et aux émotions». Les gens sont aujourd’hui globalement moins heureux qu’hier en devenant relativement plus démunis sur le plan affectif, alors même que le niveau d’acquisition des biens matériels dépasse de loin les rêves les plus opti-mistes fait dans les années 50. Pour ce psychologue, le constat est sans appel : «La société capitaliste du chacun pour soi (individualisme) et du tout pour soi (égoïsme) fait que la dépression domine, la violence explose et les compulsions comme les troubles alimentaires et les addictions sont devenues endémiques». Les chiffres sont éloquents en indiquant qu’un jeune de 25 ans est aujourd’hui 3 à 10 fois plus exposé à la dépression qu’il y a 60 ans, que 20% des indivi-dus souffrent à un moment de leur vie d’une maladie mentale grave et que 20 à 40 % de la population en présente les symptômes.

LA PLUS GRANDE PROBLÉMATIQUEMONDIALE EST DANS LE DÉFICIT DE SÉROTONINE

La clé de la problématique est dans l’envolée de l’offre économique qui agit dans le sens contraire de la biochimie du cerveau humain. Les études montrent, en effet, que la dépression, l’agressivi-té et la compulsion sont liées à un bas niveau de sérotonine, une substance

sécrétée naturellement par le cerveau. Près de 50% de la population souffri-rait, à un moment donné, d’un défi cit en sérotonine sachant que celle-ci agit directement sur la sociabilité du com-portement et la régulation de l’humeur. La quantité de sérotonine est même directement proportionnelle à la qualité sociale et affective, ainsi qu’au niveau du statut social atteint en société. Des études menées sur le singe vert (ou ver-vet) montrent que la production de séro-tonine réagit très fortement aux chan-gements de statut dans les espèces très hiérarchisées comme l’homme. Ainsi, les vervets mâles dominants ont des taux de sérotonine plus élevés que les dominés du fait de leur position sociale. Une série d’expériences a montré qu’en retirant les vervets dominants de leur groupe et en laissant les ex-dominés entre eux durant une quinzaine de jours afi n de pouvoir accaparer le pouvoir, le niveau de séro-tonine du vainqueur s’est accru considé-rablement dès qu’il a assis son règne. De la même façon, il a été démontré que les étudiants qui réussissent produisent davantage de sérotonine que les autres alors que les personnes socialement su-bordonnées, comme les femmes et les personnes à faibles revenus, sont plus sujettes aux problèmes liés à un faible taux de sérotonine entraînant alors de la dépression, de la compulsion chez les femmes et de l’agressivité chez les hommes.

LA RESPONSABILITÉ ÉCRASANTE DU CAPITALISMEPour Oliver James, des raisons sociolo-giques expliquent l’aggravation de la situation générale dans les pays occiden-talisés en constatant que le capitalisme débridé satisfait en permanence certains besoins et en insatisfait d’autres. C’est le différentiel entre l’infl ation des attentes et des aspirations légitimes à vouloir at-teindre pour soi et sa famille un niveau de confort de vie avec, en face, une réa-lité qui n’offre souvent que des désillu-sions, des diffi cultés à vivre et/ou une faible traduction matérielle, qui réduit

indirectement la production individuelle de sérotonine. Ainsi lorsque l’individu se sent minable à ne pas pouvoir assurer cet équilibre, il a alors besoin de boire, de se shooter, de se battre, de faire des folies ou de se refermer sur lui-même. Selon le clinicien : «Quand l’attente dépasse les résultats réels, on devient soit agressif et frustré, soit déprimé. Et ce sentiment ne disparaît pas tant que la réalité n’a pas rattrapé les aspirations». Dans les pays développés ce sont les jeunes adultes et les femmes qui sont le plus particulière-ment touchés. Ces dernières souffrent d’ailleurs 3 fois plus que les hommes de dépression, de troubles de l’alimenta-tion et de tentatives de suicide. Un autre axe de comportement relevant directe-ment des effets pervers du capitalisme dominant produit également des effets néfastes sur l’équilibre mental. C’est le cas de la recherche de perfection phy-sique selon les canons de la beauté, de la jeunesse et de la santé. Pour ce spé-cialiste, les médias en collusion avec les annonceurs jouent un grand rôle dans l’insatisfaction chronique des hommes et des femmes tant vis-à-vis d’eux-mêmes que de leurs partenaires. Il existerait là un triple jeu dans la surenchère écono-mique permanente entre des attentes animées par la tentation et les aspira-tions, les comparaisons critiques portées sur soi-même et autrui et, une offre va-riée destinée à activer le besoin de pos-séder et d’être en phase avec les critères de modes. La pression de l’offre écono-mique en ce domaine serait à l’origine de nombreux maux (frustration, addic-tion, colère, obésité) à ne pouvoir jamais atteindre les critères exigés, tout en pro-posant à ceux qui n’y arrivent pas une offre de réconfort (surconsommation, nourriture, alcool, drogue, médicament, tabac, thérapie…) laissant ainsi le soin à chacun de régler seul la facture face à son propre sentiment d’échec donc de baisse de sérotonine. La boucle entre économie et biochimie du cerveau serait ainsi bouclée !

Principales sources : www.theguardian.com

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INFORMATIONS JdPJDP Sarl19 avenue Philippsburg - 17410 St-Martin-de-RéN°ISSN 1156-8801 - N° Dépôt légal : 367RCS La Rochelle 397 764 358Tél. 05 46 00 09 19 - Fax. 05 46 00 09 55e-mail : [email protected]

POITOU-CHARENTES - LIMOUSIN - VENDÉE : ÉDITION MASTERDirectrice de Publication : Nathalie VauchezRédactionDossiers thématiques, revues de presse : Didier Reuter - Yves GuérinActualités, webmaster : Laurent Kaczmarek

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Sortie JdP N° 127 décembre 2015Cet exemplaire ne peut être vendu que par abonnement.Site : www.journaldesprofessionnels.fr

TECHNIQUE Conception graphique : RCE Aytré 05 46 44 74 41Imprimerie : Roto Champagne - Tirage : 26.000 ex.Crédit photos : Fotolia - DRJdP et Journal des Professionnels sont des marques déposées. Les reproductions d’articles sont autorisées en partie ou en totalité, avec la mention JdP et l’indication éventuelle des sources.

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No124AVRIL - MAIJUIN 2015

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LES POINTS DEPRESSE DEL'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

11ACTUALITÉS RÉGIONALESGrande région : ça se précise

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15

22

&&Économie

Les clés de la banque

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No126OCTOBRE

NOVEMBRE 2015

des

LES POINTS DE

PRESSE DEL'ENTREPRISE

P O I T O U - C H A R E N T E S - L I M O U S I N - V E N D É E

17

20

ENTREPRENDRE AUTREMENT

LES ENTREPRISES QUI BOUGENT

Entrepreneuriat social,

consommation verte

Nouvel actionnaire et investissements chez Omia

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ACTUALITÉS RÉGIONALES

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Revues de pressedes E N T R E P R I S E S

N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr4

RÉUNION

DE L’INUTILITÉ DE CE RITUEL

Une étude dirigée par John Tropman, pro-fesseur de management à l’université du Michigan, indique sans aucune ambiguïté que l’organisation rituelle, voire cérémo-niale, des réunions ne sert pas à grand-chose et encourage même une forme d’inaptitude au management. Selon lui, les meilleures idées sont le plus souvent expri-mées en tête à tête, au téléphone ou lors de tours de table par e-mail. Pour ce chercheur, «Au moins la moitié des réunions sont inu-tiles... On pense que les réunions servent à bâtir un consensus mais une réunion mal menée peut détruire l’esprit d’équipe menant à une logique de vainqueurs et de vaincus». Le constat est identique dans une autre étude réalisée par Amy Edmo-ndson également professeur au sein de la Harvard Business School, pour qui «Au lieu de stimuler le débat, elles le tuent». Cette spécialiste du management et du leader-ship affirme notamment que «Lorsqu’ils sont nombreux, les gens tendent à moins s’exprimer car ils savent que le prix à payer pour un mot déplacé est souvent plus élevé que celui du silence». Pour elle, une bonne réunion est utile si «Elle se termine à l’heure fixée, voire quelques minutes avant sachant que de toute façon, une durée supérieure à une heure est humainement insupportable». Il est vrai aussi comme le confirme Roberto Vaccani, responsable de

l’université éponyme, que la plupart des réunions «Ratifient le plus souvent des décisions qui ont déjà été prises.»

CONTEXTE ÉCONOMIQUE

DES INDICES DE SORTIE DE CRISE Dans le dernier baromètre d’Opinioway ré-alisé début novembre 2015 «La confiance des dirigeants de PME-ETI en leur propre entreprise, dans l’économie française et dans l’économie mondiale - à l’horizon de 6 mois - poursuit sa progression». C’est notamment l’amélioration de la situation financière en conformité avec les objectifs fixés en début d’année, ainsi que l’horizon qui s’éclaircit en matière d’emploi avec des soldes d’intention d’embauche à 6 mois positifs, y compris pour le recrutement de cadres, qui font que la confiance progresse chez près de 75% des patrons interrogés. Cette progression confirme l’évolution du PIB au 3e trim. dans l’analyse conjoncturelle de l’INSEE (+0,3%), ainsi que la probable sortie de «La phase de croissance extrême-ment faible que traverse la France depuis quatre ans» annoncée par le ministre du budget. Pour Thierry Millon du groupe Altares «La dynamique de l’économie fran-çaise est aujourd’hui d’abord portée par la consommation des ménages grâce à la baisse du prix des matières premières en général et du prix du pétrole en particu-lier». Pour lui, «Un cercle vertueux est en train de se mettre en place» d’autant plus, que l’activité est aussi tirée par l’internatio-

nal avec un plus grand nombre de projets à l’étranger à partir desquels les grands groupes entraînent avec eux un bon nombre de sous-traitants.

MAIS ENCORE DES POINTS NOIRSIl existe toutefois un certain nombre de points noirs. C’est le cas notamment dans le domaine agricole avec une hausse des défaillances dans les exploitations (+9 %) ainsi que la difficulté à s’en sortir pour des secteurs comme les loisirs, la santé ou certains services aux particuliers. Au cours des douze derniers mois, ce sont 62.900 entreprises qui ont été placées en redres-sement, en liquidation judiciaire ou ont opté pour une procédure de sauvegarde. Bien que le nombre de défaillances se sta-bilise avec une légère hausse de 0.4% sur les neuf premiers mois de l’année, il reste toujours supérieur aux niveaux de 2012. De la même manière, les délais de paie-ment s’allongent pour un grand nombre de petites et moyennes entreprises. Pour Thierry Million «Ce sont surtout les grandes entreprises qui ont tendance à exiger de leurs fournisseurs qu’ils les financent. Or les fournisseurs doivent aussi payer les consommations intermédiaires nécessaires à la fabrication de leurs produits.»

CROISSANCE

DU RETARD À L’ALLUMAGE Face à une croissance positive en 2015 et 2016 pour les pays limitrophes de la France (Allemagne (+2%), Espagne (+3%), Italie (+1.5%), la situation en France surprend par la lenteur de sa remontée (1.2 ou 1.3% de croissance en 2015 et en 2016). Pourtant malgré de nombreuses conditions favorables au redémarrage de l’économie française comme la hausse de la consom-mation liée à la baisse du prix du pétrole, la hausse des exportations grâce à la dé-

préciation de l’euro, l’amélioration de la compétitivité-coût de l’industrie, une meil-leure profitabilité grâce à la modération salariale, les baisses d’impôts et du prix des matières premières…, les perspectives de production, d’investissement et d’emploi restent néanmoins faibles. Il semble que les entreprises ne réagissent pas suffisam-ment au soutien de la demande et à l’amé-lioration de leurs marges bénéficiaires. Pour les experts, les principales explica-tions concernent le manque de réformes significatives dans les aspects qualitatifs de l’offre, à savoir :• La pression fiscale sur les entreprises qui reste nettement plus élevée que dans les autres pays • Le niveau du coût salarial unitaire de l’industrie, corrigé du niveau de gamme, qui reste plus élevé en France • Une faible modernisation du capital des entreprises industrielles qui apparaît encore trop peu robotisé par rapport aux autres pays de l’OCDE participant ainsi à la faiblesse du niveau de gamme de la production• La nature des contrats de travail (choix entre des contrats courts qui ne peuvent pas être prolongés et des contrats longs avec une protection de l’emploi trop forte) • Désajustement entre l’offre et la demande de travail • Multiplication des normes et des régle-mentations (sécurité, environnement…) • Insuffisance de la concurrence dans les services réduisant indirectement la compé-titivité de l’industrie en accroissant les prix des services consommés par l’industrie• Les problèmes d’éducation et de forma-tion professionnelle.

Principales sources : Challenge - L’expansion - Lesechos.fr

FISCALITÉ

UN TAUX D’IS MONDIAL EN AUGMENTATION Le taux mondial moyen d’impôt sur les sociétés est en augmentation pour 2015. C’est le résultat d’une étude menée par le cabinet KPMG qui confirme que celui-ci est passé de 23,57% en 2014 à 26.68% cette année. Il s’agit certes d’une hausse légère mais qui rompt avec vingt années de baisse ininterrompue. Pour les auteurs, cela traduit un accroissement de la pres-sion fiscale en Europe lié aux exigences de l’équilibre budgétaire. Outre-Atlantique, ce sont les Etats-Unis qui sont devenus le percepteur le plus important des pays de l’OCDE avec un taux global de 40% suivi ensuite par la Belgique et la France.

INNOVATION

3e PLACE MONDIALE POUR LA FRANCELa France s’est hissée au 3e rang mondial pour le nombre d’entreprises et d’orga-nismes innovants derrière le Japon et les Etats-Unis. C’est ce que révèle le 5e clas-sement annuel réalisé par Thompson Reuters en matière de volume de brevets déposés et de taux de brevets acceptés en liaison avec leur portée géographique et leur influence en aval. A l’intérieur du Top 100 mondial se placent, derrière le Japon (40 organisations) et les USA (35), 10 entreprises et organisations françaises : Alcatel-Lucent, Alstom, Arkema, Safran, Saint-Gobain, Thales, Valeo, CEA (Com-missariat à l’énergie atomique et aux éner-gies alternatives), CNRS (Centre national

de la recherche scientifique) et IFP Energies nouvelles.

Selon Dominique Ducay, Directeur de la stratégie et de la propriété intellectuelle chez Thomson Reuters : «Du point de vue des grandes évolutions, les secteurs comme les semi-conducteurs ont tendance à perdre du terrain tandis que l’automo-bile, l’industrie pharmaceutique et l’indus-trie chimique se développent». Il confirme que pour faire partie de l’étude, les socié-tés doivent avoir obligatoirement déve-loppé «Au minimum 100 inventions réelles au cours des cinq dernières années». L’Al-lemagne (4 organisations) et la Corée du Sud (3) détiennent respectivement les 4e et 5e places, alors que ni le Royaume-Uni et ni la Chine ne figurent dans le «Top 100». A noter que «Seulement 6% des inventions chinoises donnent lieu à des dépôts de bre-vets à l’international» selon D. Ducay. Dans ce classement, la relation avec le niveau des investissements en R&D est évidente : si le Royaume-Uni atteint péniblement un taux de 1,63% du PIB national, celui de la France est de 2.23% derrière les Etats-Unis (2.73%), l’Allemagne (2.85%) et le Japon avec un taux record de 3,47%.

ATTRACTIVITÉ

TOUJOURS EN BONNE PLACESelon un récent sondage Ipsos réalisé à l’occasion de l’événement Les Etats de la France réunissant plus de 200 patrons de filiales d’entreprises étrangères et multi-nationales implantées sur le sol français, il semble que leur jugement général se soit infléchi positivement en évoquant l’écono-mie française. La plupart des responsables

considèrent «Les réformes engagées posi-tives même si encore trop faibles et trop lentes». Une tendance optimiste confirmée par le baromètre Ernst & Young sur l’attrac-tivité de la France en 2014 lequel indique que les investissements étrangers sont tou-jours à la hausse avec 18% de plus (608) par rapport à 2013 bien que les investis-sements en Europe ne progressent que de 10%. Sur l’ensemble des projets d’investis-sements, la France prend la 3e place der-rière l’Allemagne et le Royaume-Uni qui fait largement la course en tête. Comme l’année dernière, la France demeure la première destination européenne pour les implantations industrielles avec 231 projets dont 80% sont toutefois de petite taille sous forme d’extensions d’unités exis-tantes. D’après le baromètre, «Les inves-tisseurs réaménagent par petites touches leur supply chain et restent prudents sur l’ampleur de leurs investissements». Les emplois générés sont néanmoins en baisse avec une chute de 11% (12 577 nouveaux emplois) dans un contexte qui «demeure pénalisé par le coût et la flexibilité du travail et qui s’oppose au modèle de l’hyper-flexi-bilité du marché du travail britannique». Ainsi, par exemple dans l’industrie, lorsque 71 postes par projet industriel sont créés Outre-Manche, 39 le sont Outre-Rhin et seulement 25 en France.

AUTOMOBILE2 FOIS PLUS DE TEMPS DE TRAVAIL POUR S’ACHETER UNE VOITUREEt si le marché automobile révélait l’état réel de l’économie ? Aux Etats-Unis, par exemple, un Américain qui devait travail-ler 5 années en 1975 pour s’acheter une voiture et une maison de base doit doréna-vant travailler 11 ans pour la même chose, soit 2 fois plus de temps de rembourse-

ment et/ou 2 fois moins de revenus. 50% des jeunes adultes vivent encore chez leurs parents et la durée d’un leasing moyen pour une voiture neuve est passée de 3 ans dans les années 90 à 7 ans aujourd’hui.

FINANCE

VERS UN ÉCHEC DE LA PLANCHE À BILLETDébut novembre 2015, John Williams, le patron de la Fed de San Francisco a invo-lontairement reconnu que son institution a perdu le contrôle de la situation, sous-entendu que le recours à la planche à bil-let américaine pour financer la relance de l’économie conduit à une impasse, voire à un échec. Même position plus nuancée de la part du président de la BCE, Mario Draghi, qui reconnaît dernièrement ne pas savoir pourquoi les opérations de global QE (émission en masses de liquidités en direc-tion des banques) n’apportent pas les ré-sultats escomptés. Certains experts voient dans cette faillite de la relance par la créa-tion monétaire et, la fuite en avant qu’elle occasionne en fabriquant des taux zéro et des taux négatifs, les signes avant-coureurs de la ruine prochaine de l’épargne des po-pulations. Selon eux, il suffit que les taux montent pour que «le monde explose» ou qu’ils continuent à se maintenir au taux 0 pour que celui-ci «s’étrangle» progressive-ment. Il est vrai que face aux 20 trilliards de monnaies créées grâce à l’usage de planche à billets sans réelles contreparties physiques, le système joue à la roulette russe jusqu’au moment où la balle va en-trer dans la chambre dans l’axe du canon et alors… !

Principales sources : lentreprise.lexpress.fr France info - www.jovanovic.com - Courrier international

IN TERNaT IoNalE

Page 5: Journal des Professionnels n° 127

EURoPE

5 N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

25 PAYS EUROPÉENS DANS LE TOP 50 DES NATIONS LES PLUS RICHES

Deux fois par an, le FMI publie le PIB par habitant de 187 pays dans le monde. En 2015, dix « petits » pays aux caractéristiques et ressources bien spécifiques occupent les dix premières places. Le Quatar (133.000$/hab) caracole en tête devant le Luxembourg (107.800$), Singapour (84.900$), Brunei, le Koweit ou La Norvège (67.700$). Les Etats-Unis occupent la 11e place et la 1ère

des pays de plus de 50 millions d’habitants avec un PIB par habitant de 55.900$. L’Alle-magne et la France occupent les deux autres places du podium des « grands » pays juste devant le Royaume-Uni, le Japon, l’Italie ou la Corée du Sud.

Rang / PIB en $ par habitant

1 Quatar 133.0002 Luxembourg 100.8003 Singapour 84.900 6 Norvège 67.700 9 Suisse 58.600 11 Etats-Unis 55.900 12 Irlande 53.800 15 Pays-Bas 49.10017 Suède 47.300 18 Australie 47.30019 Autriche 47.20020 Allemagne 47.00022 Canada 45.50023 Danemark 45.40025 Belgique 43.60026 France27 Finlande 41.10028 Royaume-Uni 41.00032 Italie 35.70033 Espagne 35.300

L’Afrique en mauvaise posture

25 pays africains figurent dans la liste des 30 nations les plus pauvres de la planète. Le Ga-bon (59e), l’Afrique du Sud (90e) et l’Egypte (99e) s’en sortent moins mal que les autres.

LES EUROPEENS VIVENT PLUS LONGTEMPS… MAIS POUR COMBIEN DE TEMPS ?

Le dernier Rapport sur la santé en Europe réalisé par l’OMS fait état de « progrès en-courageants » et de « résultats concrets »… mais pointe le risque d’un retour en arrière si le tabagisme et la consommation d’alcool continuent au rythme actuel : « les Jeunes ne vivront probablement pas aussi long-temps que leurs grands-parents ».

De fait, l’UE enregistre les taux les plus éle-vés au monde en termes de consommation d’alcool (11 litres par personne et par an), de tabagisme (30% d’européens fumeurs) et se classe juste derrière les Etats-Unis en ce qui concerne les taux de surpoids et d’obésité dus à la « malbouffe » (59% de la popula-tion). Or, ces trois facteurs de risque figurent parmi les principales causes de mortalité prématurée : maladies cardiovasculaires ou respiratoires, cancer, diabète sucré...

LES CHAMPS-ELYSEES : L’ARTERE LA PLUS CHERE D’EUROPE

Selon le cabinet conseil Cushman & Wake-field, les Champs Elysées restent l’artère commerçiale européenne la plus presti-gieuse, donc la plus chère (13.255€/m2/an en moyenne), devant New Bond Street à Londres (12.76 ), Via Monte Napoleone à Milan (10.000€) ou encore Bahnhofstrasse à Zurich. Pour autant, les écarts se resserrent : « la plus belle avenue du monde » plafonne depuis 2013 tandis que ces deux concur-rentes directes ont respectivement progressé de 12 et 25% sur un an.La 5e Avenue à New York, loin devant Au niveau mondial, la 5e Avenue à New York reste l’artère la plus prisée de la pla-nète (33.81 /an/m2). Elle devance Causeway Bay à Hong Kong (23.178€) qui a régressé de 14% en 2014, plombé par un recul de la consommation des riches chinois tandis que les Champs-Elysées occupe la 3e place.

ARTE IN ENGLISH ET EN ESPAÑOL

Depuis le 17 novembre 2015, la chaîne de télévision franco-allemande Arte diffuse une sélection de programmes sous-titrés en anglais et en espagnol, accessibles via inter-net. Une douzaine d’heures de programmes sont disponibles chaque semaine, dont les magazines emblématiques de la chaine : « Arte Reportage » consacré à l’actualité européenne et internationale, « Metropolis », le magazine culturel ou « Tracks », le rendez-vous des contre-cultures & des arts.

Cofinancée par la Commission européenne, cette nouvelle offre permet à Arte de four-nir ses programmes à plus de la moitié des Européens, dans leur langue maternelle.

Les programmes sont disponibles sur arte.tv/en ou arte.tv/es et via les plateformes arte.tv et Arte+7.

Une chaîne «en polonais» et une autre «en italien», seraient dans les tuyaux.

APPRENTISSAGE DES LANGUES : L’ANGLAIS TOUJOURS LOIN DEVANT

L’anglais est étudié par plus de 95% des élèves du premier cycle de l’enseignement secondaire (11-15 ans), soit 17,1 millions d’élèves dans l’UE. Le français arrive en 2e position des langues étrangères les plus enseignées : 4,9 millions d’élèves (27,4%), devant l’allemand (16,3%), l’espagnol (11,6%), le russe (2,7%) et l’italien (1%).

Le français est particulièrement enseigné au Luxembourg (100% des élèves), à Chypre (90%), en Roumanie (85%) et en Italie. L’al-lemand est plutôt plébiscité au Danemark (73,6%), en Pologne (69%), en Slovaquie et aux Pays-Bas. Quant au russe, il est couram-ment enseigné dans les pays baltes: Lettonie (67%), Estonie et Lituanie.

Langues officielles : des spécificités

Rappelons que 24 langues officielles sont reconnues au sein de l’UE, sans compter les langues régionales et les langues parlées par les populations migrantes. Certains pays comptent plusieurs langues nationales officielles. C’est le cas de la Belgique avec le néerlandais, le français et l’allemand, du Luxembourg avec le luxembourgeois, le français et l’allemand, de Malte avec le maltais et l’anglais, et de la Finlande avec le finnois et le suédois.

ACCELERATION DE LA CROIS-SANCE DANS LA ZONE EURO

Selon l’Indice des acheteurs « PMI Flash Composite », établi en novembre 2015 par Markit, l’un des leaders de l’information financière, les entreprises privées de la zone euro enregistrent leurs plus fortes croissances d’activité et d’emploi depuis quatre ans et demi.

L’activité progresse surtout dans le secteur des services où les créations de postes affichent un plus haut depuis 5 ans. Idem dans l’industrie manufacturière avec des carnets de commandes au plus haut depuis avril 2014 et une hausse des effectifs.

Si les faibles performances de la France, tant dans les services que dans l’industrie, continuent de peser sur la croissance globale de la zone euro, la poussée allemande continue de performer. C’est même en dehors du noyau franco-allemand que l’on a enregistré le plus fort taux de croissance en novembre 2015.

Principales sources : Les Echos, Fondation Robert Schuman

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6 Dossier N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

ENV IRoNNEMEN T & ENERG IE

L’avenir de la planète

Bluff ou réalité du développement durable ?

Vers quelle transition énergétique ?

Crise économique et débat sur le gaz de schiste

L’AVENIR DE LA PLANÈTE

Il existe actuellement une prophétie apocalyptique qui affirme qu’un grand nombre d’écosystèmes sur la planète devrait connaître un effondrement total et irréversible d’ici 2100. Cette alléga-tion est issue d’une étude parue dans la revue scientifique Nature et signée par 22 chercheurs appartenant à une quin-zaine d’institutions scientifiques interna-tionales. Intitulée Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, ce document décrit comment l’environnement est en passe de franchir un point de non-retour avant la fin du siècle. Le constat résulte d’une perte de biodiversité de plus en plus rapide associée à une forte accé-lération du changement climatique du fait des dégradations causées par les activités humaines. Il est ainsi envisagé la disparition plus ou moins brutale de presque la moitié des climats que nous connaissons actuellement sur 12% à 39% de la surface du globe. Un change-ment irréversible qui ne devrait pas per-mettre aux espèces et aux écosystèmes de s’y adapter naturellement à cause de conditions nouvelles totalement incon-nues pour les biotopes vivants.

DU JAMAIS VU DANS L’HISTOIRE DE LA PLANÈTESelon l’étude, les prochains nouveaux bouleversements des milieux naturels n’ont rien à voir avec ce qui a toujours

existé que ce soit à l’échelle locale, comme par exemple au niveau des bas-sins ou des récifs coralliens ou, au niveau régional, en citant l’exemple du Sahara qui a été constitué de prairies fertiles il y a encore seulement 5 500 ans. Ce rapport rappelle qu’à l’échelle planétaire la Terre a déjà connu 7 grandes crises avec l’explosion cambrienne il y a 540 millions d’années et 5 extinctions mas-sives déclenchées pas des catastrophes naturelles qui ont anéanti pour certaines jusqu’à 90 % de la vie sur Terre suivies, en dernier, par le passage de la der-

nière période glaciaire qui ne date que de 12 000 ans. Dans un proche avenir, les conditions seraient toutes autres du fait concomitant des changements dans la composition des océans et de l’inten-sité solaire créant une nouvelle pression exercée sur les écosystèmes ainsi que sur les modes de vie de près de 9 milliards d’êtres humains à l’horizon 2050. A titre de comparaison, Arne Moers, co-autrice de l’étude et professeure en biodiversité à l’université Simon Fraser de Vancou-ver, indique qu’«A l’époque où la pla-nète est passée d’une période glaciaire à celle actuelle, interglaciaire, des chan-gements biologiques des plus extrêmes sont apparus en seulement mille ans. A l’échelle de la Terre, c’est comme pas-ser de l’état de bébé à l’âge adulte en moins d’une année. Le problème, c’est que la planète est en train de changer encore plus vite aujourd’hui». Cette chercheuse confirme également de ma-nière assez alarmiste que «La planète ne possède pas la mémoire de son état pré-cédent. Nous prenons un énorme risque à modifier le bilan radiatif de la Terre : faire basculer brutalement le système climatique vers un nouvel état d’équi-libre auquel les écosystèmes et nos so-ciétés seront incapables de s’adapter. [...] Le prochain changement pourrait être extrêmement destructeur pour la planète. Une fois que le seuil critique sera dépassé, il n’y aura plus de possibi-lité de revenir en arrière.»

UN SEUIL CRITIQUE DÉJA PRESQUE ATTEINTD’après le travail de ces chercheurs, ce seuil correspond à l’utilisation de 50 % des ressources terrestres alors que, déjà, 43 % des écosystèmes terrestres sont utilisés pour subvenir aux besoins des hommes. C’est le cas notamment avec un tiers de l’eau douce disponible détourné pour un usage humain et un taux d’extinction des espèces durant l’ensemble de l’évolution humaine éva-lué entre 10 à 100 fois le rythme natu-rel d’extinction. Un constat effectué par les scientifiques sur une période de 500 millions d’années et qui indique que ce taux pourrait devenir rapidement 10 000 fois supérieur ! Cet état critique fait dire à Anthony Barnosky, paléo-biologiste à l’université de Californie à Berkeley, qu’«Au vu de ces éléments, on peut affirmer qu’un basculement est très plausible au cours du siècle pro-chain. Même si d’importantes incerti-tudes demeurent tout le problème est de savoir si ce changement planétaire est inévitable et, si oui, dans combien de temps il surviendra.»

DES AVIS CONTRASTÉSMalgré la pertinence des observations, de nombreux scientifiques restent tou-tefois prudents à la lecture du docu-ment. C’est le cas de Brad Cardinal, bio-logiste à l’université du Michigan, pour qui cette recherche est probante mais pas concluante en soulignant que «Ce n’est pas la première fois qu’une étude

du genre est publiée. Seul le temps nous permettra de savoir si ces résultats se vérifient ou pas». Même position pour Jean-Pascal Van Ypersele, climatologue et vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour qui «Il faut se mé-fier de l’interprétation qui en est faite dans certains médias selon lesquels la Terre pourrait ne pas atteindre le XXIIe

siècle. La planète ne va pas disparaître avant 4 milliards d’années et restera habitable bien longtemps encore. Mais les dégradations en cours vont affecter nos conditions de vie». Ce qui est cer-tain de manière unanime, c’est qu’un véritable changement des modes de vie dans les pays occidentalisés apparaît à la fois urgent et nécessaire. Pour cela, les 22 auteurs de l’étude proposent aux gouvernements d’entreprendre quatre actions majeures à effet immédiat :

• Diminuer radicalement la pression dé-mographique ;

• Concentrer les populations sur les zones enregistrant déjà de fortes den-sités afin de laisser les autres territoires tenter de retrouver leurs équilibres natu-rels ;

• Ajuster les niveaux de vie des pays les plus riches sur ceux des plus pauvres ;

• Développer de nouvelles technologies permettant de produire et de distribuer d’autres ressources alimentaires sans consommer davantage de ressources naturelles.

Les grandes ONG impliquées dans l’environnement ainsi que les mouve-ments écologistes ont défini un certain nombre de mesures individuelles et collectives à appliquer au quotidien, afin de mieux maîtriser notre rapport à l’environnement. Certaines préconisa-tions relèvent du bons sens faisant que l’addition de petits gestes au quotidien produit peu à peu de grandes écono-mies à l’échelle planétaire.

Liste non exhaustive de recommanda-tions à suivre et à appliquer soi-même avec régularité, motivation et discerne-ment :

Avoir un comportement écoresponsable• Ne pas jeter de déchets dans la na-ture qui ne soient pas intégralement biodégradables• Effectuer le tri des déchets en utili-sant les points de collecte• Conserver les papiers dont le verso est vierge pour s’en resservir comme brouillon• Envoyer des mails plutôt que des lettres• Indiquer «stop pubs» sur sa boîte aux lettres• Utiliser au maximum le numérique afin d’éviter l’usage inutile du papier (prospectus, publicités, documents, livres, manuels scolaires…)• Conserver ses documents sur un support électronique (disque dur, clé USB...) au lieu de les photocopier ou de les imprimer

• Acheter un composteur ou creuser une fosse pour recycler les déchets verts

• Planter des arbres dans ses espaces verts

Mieux consommer• Acheter de préférence des produits recyclés ou réutilisables• Acheter des enveloppes et des feuilles A4 fabriquées à partir de matériaux re-cyclés (feuilles non blanchies)• Utiliser chez soi des serviettes 100% coton plutôt que des serviettes jetables en papier• Acheter des produits avec le moins d’emballage possible (ex. : savon li-quide dans des sachets rechargeables)• Choisir dans la mesure du possible des produits fabriqués à partir de ma-tière recyclée• Eviter d’utiliser des produits toxiques pour l’environnement en faisant le mé-nage ou en se débarrassant des insectes nuisibles, des mauvaises herbes…• Diminuer sa consommation de viande sachant que l’élevage intensif et le transport des bêtes est une activité jugée assez néfaste pour l’environne-ment• Participer au tourisme durable (choi-sir de préférence des hébergements éco-labellisés, séjourner dans des éta-blissements qui respectent la nature, emmener peu de bagages avec soi…) • Acheter au maximum des produits locaux au marché ou chez les produc-teurs de proximité

COMMENT PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT ?

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LA CHARTE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA PLACE PORTUAIRE

En décembre 2011, le Grand Port Maritime de La Rochelle signait, avec l’Etat et les collectivités territoriales, un plan d’actions en faveur du développement durable. Son niveau de réalisation, actuellement de 92%, et les résultats obtenus démontrent toute la pertinence et l’effi cacité de la démarche initiée. Fort de cette expérience, le Port et l’Union Maritime souhaitent aller plus loin avec l’implication de l’ensemble de la place portuaire, que ce soit au travers d’actions collectives ou individuelles. Sur une période de trois ans, chaque entreprise volontaire adhérente de l’Union Maritime traduira son engagement individuel en réalisant au moins 20 des 54 actions de la charte articulées autour des thèmes de la responsabilité sociétale identifi és dans la norme ISO 26000.

Les deux premières actions collectives concernent l’emploi et l’environnement :

• la place portuaire se donne les moyens de rendre plus visible localement la diversité des métiers portuaires et les opportunités de recrutement ;

• dès janvier, le Port et l’Union Maritime vont initier une démarche d’écologie industrielle portuaire. Il s’agit de rechercher comment les fl ux sortants d’une entreprise (déchets, sous-produits…) peuvent devenir les fl ux entrants d’un autre établissement (matière première) ou encore comment mieux recycler en mutualisant les fl ux.

A travers cette charte, chaque acteur de la place portuaire se fi xe des priorités en termes de responsabilité sociétale et les intègre dans les orientations qu’il donne à son établissement. A ce jour, neuf entreprises soutiennent d’ores et déjà cette démarche :

Port Atlantique La Rochelle et l’Union Maritime s’engagent résolument dans la voie de la responsabilité sociétale des entreprises à travers la signature d’une charte de développement durable de la place portuaire.

Tél. 33 (0)5 46 00 53 60Courriel : [email protected]/portatlantique.larochelletwitter.com/_PALR_

www.larochelle.port.fr

• AIS Elec (électricité navale), • Atlantic Refi t Center (refi t de yachts), • Bolloré Logistique Portuaire (manutentionnaire), • Eqiom (fi lière vracs industriels), • Fast (manutentionnaire), • OFP Atlantique (opérateur ferroviaire), • Picoty (fi lière hydrocarbures), • Société du Dépôt de La Pallice (fi lière hydrocarbures)• Sica Atlantique (logistique portuaire)

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N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frDossier8

• Faire ses courses en rentrant du travail dans les magasins qui se trouvent sur son itinéraire de retour• Comparer systématiquement avant d’acheter les produits et leur impact «carbone»• Lire les étiquettes et sélectionner les produits en fonction du moindre risque lié à leurs ingrédients

Réduire sa consommation d’électricité• Utiliser moins d’eau chaude• Diminuer le chauffage de quelques degrés en hiver• Utiliser moins de climatisation l’été (ouvrir les fenêtres la nuit et fermer les volets la journée)• Utiliser des fils à linge ou un séchoir plutôt qu’un sèche-linge• Éteindre les lumières dans les pièces où il n’y a personne et dans les toilettes des lieux publics• Éteindre toutes les multiprises le soir sur le lieu de travail et pendant la jour-née chez soi• Ne pas laisser son ordinateur, écran et imprimante allumés toute la journée pour rien• Acheter des ampoules et des appareils électroniques qui consomment moins d’énergie (classe A).• Équiper toutes les fenêtres d’un double vitrage• Améliorer l’isolation de sa maison• Équiper sa maison individuelle avec des panneaux solaires, des petites éoliennes, de la géothermie• Opter pour le chauffage thermique (poêle à bois, cheminée…)• Mettre en marche les appareils électro-ménagers (lave-linge, lave-vaisselle, etc.) la nuit durant les heures creuses.• Lorsqu’un aliment est presque cuit, éteindre la plaque (la plupart des plaques continuent de chauffer durant 5 à 10 min)• Débrancher toutes les prises de la mai-son en cas d’absence prolongée (en pro-fiter pour vider et nettoyer le frigo et le congélateur)

Economiser les ressources en eau• Boire l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille• Prendre une douche plutôt qu’un bain• Ne pas laisser couler l’eau pendant la vaisselle, lorsque l’on se lave les dents ou les mains ou pendant que l’on se rase• Stocker l’eau de pluie et s’en servir pour arroser les fleurs, plantes, laver sa voiture• Economiser l’eau des WC avec un bou-ton économiseur (ou mettre une grosse brique ou un sac rempli de sable dans le réservoir pour limiter la consommation)• Utiliser le lave-vaisselle plutôt que le la-vage à la main en cas de grande vaisselle• Investir dans un système qui récupère l’eau de pluie pour les WC et la machine à laver• Abandonner l’idée d’acheter une pis-cine ou alors investir dans un système qui ne rejette pas l’eau dans la nature et utilise des filtres naturels pour s’en resservir

Réduire sa consommation de pétrole• Opter pour les transports en commun notamment en ville• Pratiquer le covoiturage au maximum • Rouler moins vite, accélérer plus dou-cement

• Pratiquer le vélo en ville ou la marche à pied• Opter pour des véhicules à faible consommation ou les voitures élec-triques• Voyager en train, éviter l’avion pour les trajets nationaux

Inciter les autres à agir autour de soi• Commencer par appliquer soi-même le plus de recommandations possible • Communiquer et partager son envie de protéger la nature• Ne pas laisser les autres agir à sa place en donnant un peu de son temps et/ou faire des dons aux organismes de pro-tection de l’environnement• Sensibiliser les gens autour de soi en n’hésitant pas à intervenir dans le cas de comportements non citoyens (ex. : demander à la personne de ramasser le déchet qu’elle vient de jeter sur la voie publique)• Participer utilement à des opérations ou à des manifestations locales (net-toyage de plage, d’espace public, fo-rêt…, journée sans voiture…)

Peser sur l’Etat et les entreprises afin de…• Réduire l’utilisation d’emballages trop encombrants en privilégiant les embal-lages recyclables• Développer des solutions pour vendre les produits au kilo ou en vrac• Augmenter les taxes sur les matériaux très polluants (pesticides, composants d’ordinateurs…) ainsi que sur les pro-duits non recyclables ou non biodégra-dables• Informer le consommateur sur le com-portement réel des grandes marques et des multinationales qui ne font pas res-pecter les règles de protection de l’envi-ronnement et de bonnes conditions de travail à leurs fournisseurs dans les pays d’Afrique ou d’Asie• Favoriser à grande échelle la construc-tion et la rénovation de maisons auto-nomes en matière d’énergie (panneaux solaires, éoliennes, chauffage ther-mique, isolation renforcée…)• Investir à grande échelle dans les éner-gies renouvelables• Donner plus de moyens à la recherche nucléaire pour créer des centrales qui polluent moins et produisent plus (comme c’est le cas des centrales à fu-sion qui doivent dépasser le stade expé-rimental)• Sensibiliser les élèves des écoles dès le plus jeune âge au développement durable• Diminuer l’intensité lumineuse de l’éclairage public la nuit et n’éclairer les monuments historiques que jusqu’à 22 heures• Limiter les décorations lumineuses pendant les périodes de fêtes et réduire la durée de décoration à 15 jours• Obliger les établissements publics et collectifs à ne pas laisser les lumières allumées toute la nuit• Augmenter la taille des réserves natu-relles en France en plantant davantage d’arbres • Préserver les forêts des incendies sa-chant qu’un feu de forêt est double-ment catastrophique par la disparition des arbres mais aussi par la grosse quan-tité de CO2 libérée dans l’atmosphère• Abandonner tous les pesticides qui polluent les nappes phréatiques, tuent les abeilles et autres insectes pollinisa-teurs.….

BLUFF OU RÉALITÉ DU DÉVELOP-PEMENT DURABLE ?

Alors que la conférence sur le Climat à Paris (COP21) s’est tenue au Bourget début décembre 2015 en s’engageant sur un accord universel juridiquement contraignant sur le climat dans le but de maintenir le réchauffement clima-tique en-dessous de 2°C, s’est mise en place parallèlement une mobilisation citoyenne ainsi qu’une grande vitrine internationale et un large espace pu-blicitaire pour les acteurs impliqués. Ainsi de nombreuses entreprises, ONG, collectivités territoriales, associations, institutions, ont pu présenter leurs ac-tions, leurs innovations et savoir-faire.

L’objectif était naturellement d’apporter une contribution concrète en faveur du développement durable mais aussi de profiter de la manne économique que le changement de comportement indi-viduel et collectif induit. Aussi, derrière la mobilisation des nations, les activi-tés marchandes sont omniprésentes en proposant de très nombreuses solu-tions innovantes applicables un peu partout dans le monde. C’est le cas, par exemples, des camions de livraison fonctionnant au biométhane à partir de déchets valorisés, de l’élevage d’insectes à grande échelle afin d’être transfor-més en protéine et huiles à destination de l’alimentation animale, du procédé de recyclage en boucle des eaux de douche, de l’usage du vétiver en plants serrés afin de former des haies destinées à réduire la vitesse de l’eau sur la surface du sol dans le but de favoriser une meil-leure infiltration mais aussi de réseau de chaleur de cogénération à partir de paille et de bois ou encore de mobilier urbain servant de recharge solaire et de hotspot wifi pour smartphones et tablettes, etc.

DE LA COMMUNICATION AVANT TOUTToutefois, alors que de nombreux ci-toyens s’engagent sincèrement à leur ni-veau dans la protection de l’environne-ment et la lutte contre le réchauffement climatique, beaucoup d’entreprises en sont encore à faire de petits efforts en interne hyper valorisés dans une forte communication environnementale. S’il est vrai que les multinationales et grandes marques n’ont jamais été aus-si soucieuses d’écologie et de diversité

dans leurs publicités, marketing, pro-fession de foi, charte éthique, rapports d’activité, c’est que surtout ça rapporte gros ! La plupart des dirigeants ont bien compris l’enjeu de fond qui est de profi-ter des nouvelles contraintes écologiques pour redorer leur image et faire du busi-ness. Les promesses de protection de la nature, le rêve d’un monde écologique-ment meilleur, le greenwashing (blanchi-ment écologique), le RSE (Responsabilité sociétale et environnementale), le socia-lement responsable ou encore la certi-fication écologique (Norme ISO 1400), sont devenus depuis plusieurs années un axe majeur de communication en direction de l’opinion publique et des consommateurs. La pression croissante exercée par les ONG, les mouvements citoyens, les clients, les associations mili-tantes, les petits actionnaires, ont obligé la plupart des entreprises à développer, côté jardin, une image valorisante de leurs produits en prouvant que leurs ac-tions de production, de transformation, de transport, respectent bien les règles «vertes» édictés au niveau national et international.

Toutefois, côté cour, cette implication est souvent vécue plus comme une contrainte que comme une contribu-tion spontanée. Pour Maximilien Rouer, fondateur de l’agence BeCitizen, «Trop souvent, la responsabilité sociétale et environnementale est vécue comme une étape obligée. Si le patron n’a pas la conviction qu’il faut faire quelque chose, rien ne bougera en profondeur». Il est vrai qu’en grattant un peu, on s’aper-çoit assez vite dans de nombreux cas que la vertu faciale des messages dis-pensés en aval (marché, collaborateurs, clients) n’est pas toujours suivie d’effets rigoureux en amont (achats, sourcing, fournisseurs, sous-traitants…). Dans de nombreux cas, il s’agit plus d’un mar-keting vert reposant sur l’usage abusif d’arguments écologiques que d’une vé-ritable croisade pour une qualité totale.

LE CYNISME DES GRANDES MARQUESSi une partie de l’action environnemen-tale des entreprises est effectivement placée sous contrôle légal, il reste en-core de nombreuses zones d’ombres au sein des processus industriels. Pour brouiller la réalité des activités internes, il est observable que plus les grandes marques utilisent à profusion les termes politiquement corrects dans leurs docu-ments institutionnels, plus il y a lieu de douter de la véracité de leurs intentions à la source même de leur production (extraction, élevage, agriculture, condi-tions de travail local, pratiques sociales des sous-traitants…). Dès lors quel sens donner et quelle finalité accorder à des termes vertueux souvent pervertis par le business comme les mots «durable», «parité», «éthique», «diversité», «envi-ronnement», «bio», «solidaire», «res-ponsabilité sociale», «responsabilité so-ciétale», «responsable», etc. ? Il est clair que le développement durable est deve-nu une notion élastique, un concept à géographie variable, que la plupart des entreprises ont appris à manier à leur avantage. Un cynisme qui n’a d’égal que la très forte pression exercée sur les fournisseurs pour produire toujours moins cher, sans aucun égard pour l’en-vironnement et les conditions de travail et sanitaires sur place.

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En fait, l’argument du développement durable repose sur un double discours, une double stratégie, avec d’un côté des messages laudatifs et rassurants orien-tés consommateur et, de l’autre, des pratiques contractuelles dures imposées aux sous-traitants qui deviennent ainsi de parfaits boucs-émissaires. Le pire est atteint avec de purs mensonges comme c’est le cas actuellement avec l’affaire Volkswagen et ses logiciels trompeurs sur les moteurs diesel. Un autre grand problème est celui des banques et des organismes financiers qui, à l’origine du financement de la plupart des investis-sements industriels et immobiliers, ne jouent pas suffisamment le jeu en ne conditionnant pas l’obtention de crédits à des indices environnementaux, socié-taux, sociaux et/ou à des performances énergétiques. Le monde économique se serre les coudes alors que la perver-sité du système fait que même les plus mauvais élèves (extraction, transforma-tion chimique, transport) surfent sur la vague environnementale en faisant feu de tout bois en utilisant des réfé-rentiels écologiques politiquement cor-rects (contribution carbone, plantation d’arbres, système de compensation…).

ENTRE ILLUSION ET RÉALITÉPour Aurélien Bernier, auteur de l’étude Le Climat otage de la finance, (Ed. Mille et une Nuits), «Ce sont les indulgences du XXIe siècle, on les achète pour sou-lager sa conscience. Les systèmes de compensation sont une supercherie. Prenons l’exemple des compagnies aé-riennes qui, lorsque l’on achète un bil-let, nous proposent de verser quelques euros à une agence spécialisée… En vérité, les arbres mettront un siècle à rendre écologiquement neutre un

vol Londres-New York de sept heures. C’est absurde ! On ne fait que courir après les émissions réelles au grand bénéfice des organismes qui gèrent ces programmes de reforestation». Même constat en matière de légalisation de la supercherie pour Eric Dugelay, asso-cié chez Deloitte, pour qui il n’est pas vraiment possible de vérifier l’ensemble des pratiques du CAC 40 en matière de reporting environnemental. Selon lui, la collecte de fonds en faveur des actions environnementales «Ne fait pas tou-jours l’objet d’un contrôle rigoureux. D’ailleurs, le mot contrôle est encore tabou quand il s’agit de développement durable. C’est une science inexacte et l’on doit bien souvent croire les entre-prises sur parole lorsqu’elles commu-niquent des données vertes dans leurs rapports annuels.»

Un autre élément fort explique le mariage de raison entre l’illusion du message environnemental et la réa-lité interne en faveur d’une démarche écoresponsable forte. Il s’agit de l’impli-cation (ou non) des cadres dirigeants qui «Tant que leur bonus est indexé sur des critères essentiellement écono-miques et financiers, le développement durable est alors plus souvent perçu comme une contrainte que comme une opportunité». C’est du moins l’avis de Xavier Delacroix du cabinet de conseil First & 42nd pour qui «Les DRH s’ar-rachent les cheveux pour définir des critères objectifs et comparables». Il poursuit en indiquant que même s’ils y parviennent, «Leurs efforts ne serviront pas à grand-chose s’ils ne s’inscrivent pas dans une démarche globale. Ces bonnes pratiques ne valent rien si l’en-treprise n’en profite pas pour se livrer à une véritable introspection». Derrière

toutes les manœuvres de communica-tion, Franck Aggeri, directeur du Centre de gestion scientifique de l’Ecole des mines de Paris, rappelle que «L’on n’ira pas dans le bon sens tant que les entre-prises ne modifieront pas en profondeur leur modèle économique en explorant des stratégies de rupture. Par exemple, avec sa voiture hybride Toyota a lancé le mouvement. Une vision accueillie au départ avec scepticisme y compris par la plupart des agences de notation. Une prise de risque aujourd’hui récompen-sée. Danone et Essilor s’inscrivent éga-lement dans cette spirale vertueuse. Ces deux multinationales ont fait le pari de donner accès en Inde aux produits de première nécessité aux populations les plus démunies. Une vraie logique de développement durable qui permet, en outre, de prendre des positions déter-minantes pour l’avenir. Les marchés ne s’y trompent pas». Il conclut en indiquant que «Dans la tourmente, les bluffeurs risquent de faire passer leurs actions environnementales par pertes et profits. La crise pourrait bien servir de " tri sélectif "».

VERS QUELLE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ?

Dans l’ouvrage d’Henri Safa, physicien et auteur de Quelle transition énergé-tique? paru aux ed. EDP Sciences, celui-ci constate que «La transition énergé-tique que l’on nous promet sous-tend des objectifs assez divergents selon que l’on souhaite réduire le réchauffement de la planète ou sortir du nucléaire. Plusieurs futurs énergétiques se des-sinent et les voies qui y mènent sont tor-tueuses et parsemées d’embûches. Le Graal énergétique vers lequel certains

veulent nous emmener risque de virer à un enfer économique. Mais qu’im-porte, les pauvres paieront…». Malgré la surenchère écologique, tout le monde s’accorde pour dire que l’énergie est le carburant de notre économie moderne et que sans énergie, il n’y a pas de crois-sance ni de développement possible. Si au XIXe siècle les nations occidentales se sont développées grâce au charbon, puis au XXe siècle grâce au pétrole, se pose dorénavant la question de savoir quelle sera la prochaine grande source d’énergie du XXIe siècle (nucléaire, éner-gie renouvelable, autre…).

LA GRANDE PROBLÉMATIQUE DU XXIe SIÈCLEAprès avoir considéré au début de l’an 2000 que la transition énergétique était la condition sine qua non pour per-mettre l’adaptation des pays occiden-taux au réchauffement climatique et à la réduction des gaz à effet de serre, le débat s’oriente actuellement vers la sortie du nucléaire. Il semble pourtant, selon H. Safa, que ces deux objectifs soient contradictoires sachant que le nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre et que c’est plutôt chercher à en sortir qui devient une vraie menace pour le climat. Pour justifier son raison-nement, l’auteur se base sur des faits en démontrant, chiffres à l’appui, que sortir du nucléaire c’est paradoxalement «entrer» dans les centrales aux gaz. En évoquant le recours principal aux éner-gies renouvelables telles que le solaire ou l’éolien sa démonstration est là aussi sans appel considérant que «Le défaut de ces deux sources d’énergie est leur intermittence et qu’il faudra alors utili-ser des centrales à gaz pour «compen-ser»... à 90 % pour le solaire et à 78

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% pour l’éolien». Pour lui c’est clair, le renouvelable c’est surtout du gaz ! Pour sortir du dilemme des énergies renouve-lables qui, en plus relève, selon ce physi-cien, de «L’absurdité du choix politique effectué de financer une filière à plus de 94 % non par sa valeur intrinsèque mais par des aides prélevées sur les consom-mateurs», l’auteur propose une solution pragmatique. Il préconise de mettre en place à grande échelle des «réseaux de chaleur urbains» sous forme de récupé-rateurs de la chaleur émise par divers équipements industriels et collectifs à commencer par les centrales. Ces réseaux existent d’ailleurs depuis long-temps, notamment à Paris depuis 1927, en pourvoyant à plus de la moitié du chauffage collectif.

LA MONTÉE EN PUISSANCE DES ÉNERGIES RENOUVELABLESPour lui, la place des énergies renou-velables est évidente pour alimenter les maisons individuelles et les activi-tés du milieu rural mais devrait rester encore très longtemps assez minoritaire à l’échelle de la production nationale dans sa capacité à alimenter de manière régulière les besoins énergétiques des établissements publics, de la voirie, des activités commerciales ou encore des industries. Il est actuellement obser-vable que même avec les centrales élec-triques, ou les centrales à charbon, la plupart des pays développés et ceux des BRIC ont régulièrement des difficultés d’approvisionnement en électricité lors des pics de consommation en hiver et même en plein été. De plus, le vrai défi en matière d’efficacité énergétique n’est pas seulement local ou national mais aussi international, sachant que la crois-sance annuelle moyenne mondiale de la consommation énergétique augmente d’environ 1,5 % depuis ces dernières années. A cause du découplage histo-rique entre la croissance économique mondiale et les émissions de CO2

, il a été estimé fin 2014 que les énergies renouvelables représentaient 27,7 % de la capacité de production électrique mondiale permettant d’assurer unique-ment 22,8 % de la demande électrique mondiale. En ce domaine, c’est la capa-cité solaire photovoltaïque qui a été la plus performante en étant multipliée par 48 depuis 2004 (3,7 GW) pour passer à 177 GW. De la même manière, la capa-cité éolienne a fortement progressé avec un coefficient multiplicateur de 8 sur la même période en passant de 48 GW en 2004 à 370 GW en 2014.

DES INVESTISSEMENTS NETS EN PROGRESSION

Il est vrai que tous les pays sont concer-nés par cette évolution dans les capa-cités d’énergie renouvelable avec des investissements mondiaux plus de 2 fois supérieurs à ceux effectués dans la capacité électrique nette basée sur les combustibles fossiles. Cela confirme la bonne progression depuis plus de 5 ans des investissements nets en faveur des sources renouvelables par rapport aux carburants fossiles. Par exemple, les investissements dans les pays en développement ont progressé de 36 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 131,3 milliards de dol-lars. Ils rejoignent ceux effectués dans les économies développées lesquels ont

représenté 138,9 milliards de dollars en 2014. En dollars dépensés, ce sont des pays comme la Chine, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne qui figurent aux premiers rangs des in-vestisseurs. Toutefois le rapport REN21 ((Renewable Energy Policy Network for the 21st Century) rappelle aussi que «Malgré la croissance spectaculaire de la capacité d’énergie renouvelable en 2014, plus d’un milliard de personnes, soit 15 % de la population mondiale, n’ont toujours pas accès à l’électricité. De plus, environ 2,9 milliards de per-sonnes sont privées de tout mode de cuisson propre. L’ensemble des pays africains dispose d’une capacité de production électrique totale d’environ 147 GW, inférieure à celle de l’Alle-magne». Il confirme également que

«La croissance du secteur aurait été plus importante encore si les subven-tions annuelles dédiées aux carburants fossiles et à l’énergie nucléaire, qui sont supérieures à 550 milliards de dollars, avaient été supprimées. Ces subven-tions maintiennent les prix de l’énergie de ces sources artificiellement bas, ce qui encourage le gaspillage et freine la concurrence entre les énergies renou-velables».

En d’autres termes, tant que les lobbies du pétrole et du nucléaire dominent dans la production et la distribution d’électricité, les énergies renouvelables restent objectivement secondaires.

CRISE ÉCONOMIQUE ET DÉBAT SUR LE GAZ DE SCHISTE

Bien que François Hollande ait assuré en juillet 2013 qu’il n’y aurait ni explora-tion ni exploitation du gaz de schiste en France sous sa présidence afin de res-pecter la promesse faite aux écologistes au moment de son élection, le dos-sier fait toujours débat. Cela remonte à la mi-2012, période durant laquelle Arnaud Montebourg alors ministre du Redressement productif a commandé un rapport sur les nouvelles technolo-gies d’exploration et d’exploitation des gaz et huiles de schiste en France. Ce rapport sorti début 2014 et tiré seule-ment à 7 exemplaires a tout de suite été enterré malgré un avis favorable sur l’exploitation de ces gaz sans recourir à la fracturation hydraulique polluante.

Dès lors, lorsqu’un élu de la majorité se prononce en faveur de cette source d’énergie, la ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, se voit obligée de rap-peler systématiquement l’opposition

du gouvernement en indiquant que le sujet n’est pas d’actualité. Actuelle-ment, il est clair que c’est la position écologique qui l’emporte sur la position économique malgré le fait que, selon ce rapport, «Les gaz de schiste repré-senteraient une manne d’au moins 100 milliards d’euros pour la France et leur exploitation créerait entre 120 000 et 225 000 emplois». Réalisé par des experts, ce rapport officiel «Préconise une première phase d’expérimentation par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est» à partir de la techno-logie de stimulation au fluoropropane. Cette technologie innovante présente une réelle alternative permettant de ré-pondre aux problèmes environnemen-taux posés par la fracturation hydrau-lique».

UN VÉRITABLE TRÉSOR

Selon l’Agence internationale de l’éner-gie (IAE), la France disposerait donc de nombreux atouts avec un sous-sol qui regorgerait de ce précieux gaz dont les réserves récupérables sont estimées à près de 5 100 milliards de mètres cubes, soit près d’un siècle de consommation au rythme actuel. Un véritable trésor alors que 98 % du gaz consommé en France est importé. Principalement bloqué par l’écologie politique, le débat sur le gaz de schiste n’a jamais dépassé le stade des dégâts environnementaux. C’est le constat effectué par Thomas Porcher, spécialiste des marchés de l’énergie et professeur à l’ESG Management School, pour qui «L’épineuse question des béné-fices économiques en est toujours restée au niveau des supputations» en indiquant qu’il a obtenu «Lors du débat national sur la transition énergétique, à l’au-tomne dernier, la réalisation d’une étude comparant les coûts sur l’environnement et les gains en termes de croissance… et qu’il l’attend toujours». Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’éco-logie, est la seule à lui avoir répondu «Chiche, posons le débat économique, il n’a jamais été mis sur la table. Pourtant, une étude confidentielle réalisée par le cabinet Sia Conseil pour le compte du lobby pétrolier affirme que l’exploitation des trois premières concessions produi-rait 2 milliards de mètres cubes de gaz d’ici à 2035, soit à peine 5% des besoins annuels entraînant la création de 10 000 à 20 000 emplois directs et indirects. En extrapolant ces estimations sur la totalité des réserves françaises, les auteurs affir-ment même que «C’est entre 30 et 70% de notre consommation qui pourrait être couverte tandis qu’à l’horizon 2020 la filière pourrait créer 100 000 emplois».

UN COÛT D’EXPLOITATION PAS ÉVIDENT

Pour Philippe Chalmin, économiste et ardent défenseur de cette technique, cette projection apparaît toutefois ir-réaliste en affirmant que «Dans le meil-leur des cas, l’exploitation des gaz de schiste permettra de créer quelques mil-liers de postes, guère plus» sachant que «Pour créer beaucoup de jobs, il faut forer massivement et en permanence comme aux Etats-Unis, alors que le ren-dement des puits chute rapidement». Il est clair que dans le contexte inter-national actuel, il existe une véritable problématique économique à l’exploi-tation de ce gaz. Ce que confirme cet économiste en soulignant le fait qu’«En raison de la géologie et de la réglemen-tation, il est peu probable que les coûts de production soient inférieurs à 8 dol-lars le million de BTU (British thermal units), soit deux fois plus qu’aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, les premiers mètres cubes de gaz de schiste exploi-tés dans le bassin de Bowland, dans le nord du pays, coûteraient entre 8 et 12 dollars le million de BTU. Alors que les cours du gaz au comptant sur le mar-ché européen avoisinent les 11 dollars, le potentiel de baisse des prix pour le consommateur est donc limité et net-tement plus faible qu’outre-Atlantique. D’autant qu’une exploitation intensive ne permettra pas à l’Europe d’être au-tosuffisante.»

Même avis pour Thomas Porcher en constatant qu’«En 2013, 45 000 puits de pétrole et de gaz ont été forés aux Etats-Unis, davantage que l’ensemble des forages dans le reste du monde. La France ne pourra jamais avoir une telle approche productiviste, ne serait-ce que parce que la densité de population y est nettement plus élevée». Il poursuit son argumentation en indiquant que «Si en France on compte en moyenne 130 habitants par kilomètre carré dans le Gard, là où est enfouie une bonne partie des réserves françaises, la densité est de seulement 4 habitants par kilo-mètre carré dans le Dakota, l’eldorado du gaz de schiste». Pour cadrer encore davantage le sujet, une récente étude menée par l’Iddri (Institut de développe-ment durable et des relations interna-tionales) révèle que «Les gaz de schiste ne devraient couvrir que 3 à 10% de la demande de gaz sur l’ensemble du Vieux Continent. Les distributeurs euro-péens resteront donc dépendants des contrats à long terme avec les géants gaziers russe ou algérien». Une situa-tion qui fait dire à Thomas Porcher que «L’exploitation permettra juste de ren-forcer notre pouvoir de négociation avec Gazprom», ce qui pour certains n’est déjà pas si mal !

Sources : www.sauvons-la-planete.org - ecolo-gie.blog.lemonde.fr - energie.lexpansion.com - lexpansion.lexpress.fr - www.pseudo-sciences.org - Le Figaro

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GRANDE RÉGIONUNE ÉCONOMIE DYNAMIQUE

La grande région Aquitaine-Li-mousin-Poitou-Charentes est se-lon l’INSEE la 2e région de province sur 12 pour le PIB (après Auvergne-Rhône-Alpes), avec 157,584 Mds €, soit 7,7 % du PIB métropolitain. Le PIB par habitant (27.060 €) est inférieur à la moyenne de la province (27.698 €), comme le PIB par emploi (68.558 € contre 70.362). Cependant, entre 2008 et 2012, son PIB progresse en moyenne 3 fois plus vite que celui de la province (+ 0,9 % par an contre + 0,3 %). Elle fi gure ainsi parmi les 4 régions les plus dynamiques.Dans la grande région, l’industrie re-présente 14,0 % de la valeur ajou-tée contre 16,2 % en province. De-puis 2009, ce secteur se redresse à un rythme plus soutenu et plus régulier (+ 2,9 % par an, contre + 1,9 %). En 2012, le secteur tertiaire marchand réalise la moitié de la valeur ajoutée ré-gionale avec une contribution à la crois-sance marquée. Entre 2008 et 2012, les services administrés (éducation, santé dont le secteur libéral, action sociale et administration), en partie marchands, re-présentent le 1er contributeur à la crois-sance, suivis par les activités fi nancières et d’assurance, ainsi que l’information-communication. La croissance du sec-teur tertiaire marchand se limite à 0,9 % par an et la construction recule de 3,2 % par an. Pour l’INSEE, sur cette période, 58 % de la croissance est imputable à un effet propre à la région (par opposi-tion à l’effet structurel, lié aux tendances de la province), auquel ont notamment contribué les services administrés, l’agri-culture, l’information-communication et le transport.La grande région recense 331.130 en-treprises du secteur marchand hors agri-culture représentant1.045.300 salariés. Selon le Crédit Foncier, elle compte 117 entreprises pour 1.000 habitants (105 en France). L’INSEE relève que 95 % des entreprises sont des microentre-prises (moins de 10 salariés et CA infé-rieur à 2ME), soit 21,4 % de l’emploi du secteur marchand non agricole. Les PME représentent 4,4 % des entreprises mais 30,6% des salariés, alors que plus d’un salarié sur 5 relève des entreprises de taille intermédiaire (ETI) (0,6 % des entreprises). L’Union professionnelle artisanale recense 130.000 artisans et 200.000 salariés dans l’artisanat.

FILIÈRES MARITIMES : LES ATOUTS DE LA CHARENTE-MARITIME DANS LA GRANDE RÉGION

Le 13 novembre, le Conseil départe-mental de Charente-Maritime orga-nisait une conférence table-ronde sur le thème des enjeux des fi lières maritimes dans la grande région. S’agissant des ports de commerce, le grand port maritime de La Rochelle (9,4 Mt) dépasse celui de Bordeaux (8,5 Mt) situé au fond d’un estuaire, et le Président du Conseil départemental Dominique Bussereau entend affi rmer sa prééminence. Le port départemental de Rochefort-Tonnay-Charente traite 750.000 tonnes de marchandises (2,6 Mt pour le port régional de Bayonne). Tour-nés vers les céréales, les grumes, la pâte à papier, les ports charentais se distinguent de ceux de l’Aquitaine, très présents sur

les hydrocarbures. Pour Julien Bordet (Ernst & Young), on peut imaginer une complémentarité des hinterlands pour les céréales ou le bois.Le port de La Rochelle travaille déjà avec ses voisins, sur l’opérateur ferroviaire portuaire de Bayonne et sur le report modal à Bordeaux et Bayonne. Face au bassin de la Seine, il faut redynamiser l’alliance entre Nantes, La Rochelle et Bordeaux. Au sein de la grande région, la mutualisation des moyens et de l’action commerciale internationale est possible.Le nautisme représente 400 entreprises en Charente-Maritime comme en Aqui-taine, 3.400 salariés contre 2.900 et 340 M€ CA contre 360. Concernant la plaisance, la capacité portuaire picto-charentaise est supérieure à l’Aquitaine (29 ports et 12.000 places contre 23 et 10.000). La Charente-Maritime adhérera à l’association Eusakaquitaine (Aquitaine et Pays Basque espagnol). En matière de pêche, le poids écono-mique du « 17 » (3 criées) est de peu su-périeur à celui de l’Aquitaine (43,6 M€ CA contre 41,6), avec seulement 8.300 tonnes débarquées contre 12.800. La fl otte de bateaux est similaire mais leur taille beaucoup plus petite. Michel Crochet, Président du Comité Régional des Pêches Maritimes et élevages ma-rins Poitou-Charentes, redoute les gros bateaux franco-espagnols, la perte du siège à Paris et la dilution du message concernant les pêcheries spécifi ques. Sur la gestion des ports (article 22 de la loi NOTRe), Dominique Bussereau pro-posera de demander la compétence du département, mais se montre ouvert à des syndicats mixtes.S’agissant de la conchyliculture, la Charente-Maritime pèse beaucoup plus lourd que l’Aquitaine (37.000 tonnes d’huîtres vendues contre 6.500) et sa gamme est plus large et plus qualitative. Les professions manifestent cependant des inquiétudes pour leur survie.

POITOU-CHARENTESHUIT INTERCOMMUNALITÉS DU BASSIN DE LA ROCHELLE NIORT S’ENGAGENT DANS UN PARTENARIAT

C’est une déclaration forte qu’ont affi r-mée 8 intercommunalités le vendredi 12 novembre au musée Bernard d’Agesci de Niort. Les communautés d’aggloméra-tion de La Rochelle, du Niortais (Niort) et de Rochefort-Océan, ainsi que les communautés de communes Aunis Sud et Aunis-Atlantique en Charente-Mari-time, Gâtine Autize et du Haut Val de Sèvre en Deux-Sèvres et enfi n du Pays de Fontenay-le-Comte en Vendée, par la voix de leurs Présidents respectifs, Jean-François Fountaine, Jérôme Baloge, Hervé Blanché, Jean Gorioux, Jean-Pierre Servant, Jean-Pierre Rimbeau, Daniel Jollit et Michel Viré, ont formulé une déclaration de partenariat. Elles veulent ainsi peser dans la grande région Aqui-taine, mais aussi en Pays-de-la-Loire et vraisemblablement à Paris. Il s’agit de se faire entendre et de faire exister un territoire fort et cohérent entre les mé-tropoles de Bordeaux et de Nantes. Se mettre à plusieurs pour être visible, telle est la démarche entreprise.L’ambition est de représenter collective-ment un territoire commun cohérent, qui constitue un bassin de vie et d’emploi de 450.000 habitants, par exemple lors

de l’élaboration des schémas contrac-tuels territoriaux. On évoque ainsi une « métropole de projets ». L’action com-mune portera en priorité sur les projets de développement, l’économie et l’amé-nagement. Infrastructures, impact de la LGV Tours-Bordeaux, enseignement secondaire et universités, agriculture et tourisme (à travers le dossier de la navi-gation sur la Sèvre), fi gurent parmi les sujets sur lesquels les 8 intercommunali-tés entendent trouver une position com-mune.Des priorités d’actions seront défi nies et une Charte métropolitaine sera signée en mars 2016.

8 présidents de collectivités territoriales affi rment un partenariat pour peser.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE À L’HONNEUR

Novembre a été une nouvelle fois le mois de l’économie sociale et solidaire ou ESS, celle qui promeut un développe-ment économique fondé sur les capaci-tés à créer des activités productives dans le respect des valeurs de solidarité et de démocratie. Le salon national dédié s’est tenu à Niort les 23 et 24 octobre. Accueillant plus de 165 exposants sur le thème de l’économie collaborative et des démarches participatives, ce dernier a reçu l’assurance de son renouvelle-ment dans la cité mutualiste pour 3 ans.L’ouverture du salon a été marquée par la venue de Martine Pinville, Secré-taire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, ancienne députée de Charente. Elle a rappelé que ce secteur pèse 10 % du PIB, soit le double de la fi nance, et présente un remarquable « potentiel d’innovation sociale ».Par ailleurs, en Poitou-Charentes, l’URSCOP, Union régionale des sociétés coopératives et participatives, fête ses 50 ans.

De nouvelles mesures régionalesLe Conseil Régional a de son côté adop-té de nouvelles actions pour développer et valoriser l’économie sociale et soli-daire, qui dessinent une politique forte en faveur de cette économie alternative. Il accompagne ces structures en matière de ressources humaines et annonce un cluster RH. Il entend « faire émerger des initiatives pilotes sur le modèle de start-ups (économie circulaire, agriculture urbaine…) » afi n de « faire de l’ESS un moteur de la transition énergétique et écologique ». Il vise à accroître l’emploi partagé et à expérimenter la simplifi ca-tion des groupements d’employeurs. La Région annonce aussi un centre de transfert d’innovation sociale associant le monde de la recherche. Elle encou-rage l’extension des initiatives d’écono-mie collaborative dans les domaines de

l’habitat participatif, de la fi nance soli-daire et participative et de l’éco-mobili-té. Elle cherche à développer la pratique de la fi nance participative et solidaire et à faciliter l’accès au fi nancement des porteurs de projets. Elle offre aussi des bourses pour la participation à Campus Coopératives et à la nouvelle formation de dirigeant de structures de l’ESS.D’autres volets de mesures portent sur l’éducation et la formation, la facilitation de la reprise sous forme coopérative, l’in-sertion par l’activité économique, la co-traitance avec les acteurs de l’économie classique, ainsi que l’accompagnement de l’innovation sociale et de l’économie collaborative.Les femmes récompenséesLe salon organisé par le Conseil Régional Poitou-Charentes, le Conseil National des Chambres régionales de l’Econo-mie Sociale et Solidaire (CNCRES) et la CRESS Poitou-Charentes, a donné lieu à la remise de trois prix régionaux « En-trepreneuriat Féminin » de 1.500 euros chacun :• prix « entrepreneuriat féminin collectif » pour Renaud D.A.O., porté par Nathalie Renaud, qui conçoit des plans de bâti-ments éco-citoyens ;• prix « entrepreneuriat féminin dans les quartiers et zones rurales » attribué à Sandy Blain et Séverine Mazars pour Circul’ère (V. encadré infra) ;• prix « Entrepreneuriat féminin partici-patif pour l’Atelier Urbanova de Nathalie Raud-Cohen. Cet atelier d’architecture et d’urbanisme œuvre principalement à travers des démarches participatives auprès du public et des écoliers.

Martine Pinville, Fernando Almeida, Président de l’URSCOP (union régionale des

SCOP) Poitou-Charentes et Jean-François Macaire, Président du Conseil Régional.

13 % de l’emploi salarié

L’économie sociale et solidaire repré-sente 73.000 salariés selon l’INSEE et 13 % de l’emploi en Poitou-Charentes, dont 388 groupements d’employeurs, 152 structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) et 108 SCOP, selon la Région. On compte 6.983 établisse-ments qui en relèvent.Dans la grande région Aquitaine-Li-mousin-Poitou-Charentes, l’ESS em-ploie 220.498 personnes (12% de l’effectif salarié, contre une moyenne de 11,5 % ce qui en fait la 2e région de province, et même plus de 15 % en Deux-Sèvres et Creuse), dans 22.150 établissements. La future collectivité se situe au 2e rang national pour la part des mutuelles (8 % des effectifs salariés) et au 3e pour celle des coo-pératives (17%). 67 % de ses salariés sont des femmes. Les associations em-ploient 73 % des salariés du secteur.

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PRIX DEMAIN L’ÉCONOMIE POUR LA POLITIQUE D’ÉNERGIE SOLAIRE DE LA RÉGION

Parrainé par le Ministre de l’Economie de l’Industrie et du Numérique Emmanuel Macron, le prix Demain l’économie ré-compense des collaborations innovantes entre une PME et une administration. Il a été attribué à la Région Poitou-Charentes et à la société Solairedirect, opérateur majeur du photovoltaïque pour leur projet Ester (Electricité solaire des territoires), premier dispositif du-rable pour le développement de l’éner-gie solaire sur les territoires, réalisé en partenariat avec les distributeurs locaux Séolis et Sorégies.Racheté par Engie (ex GDF-Suez) en juil-let, Solairedirect est le premier opérateur photovoltaïque indépendant en France. Il a développé 57 parcs solaires dans le monde, soit un total de 486 MW. Il exploite aujourd’hui une capacité brute de 224 MW en France. Il a développé un modèle intégré original qui permet d’in-dustrialiser chacune des étapes vers la production et la vente d’électricité d’ori-gine solaire. Il obtient ainsi une très forte réduction des coûts de cette énergie, qui permet aussi de répondre à la baisse des tarifs de rachat obligatoire. A cela s’ajoute la forte baisse du coût de pro-duction des modules photovoltaïques (-80 % sur 5 ans).La SEML (société d’économie mixte lo-cale) Ester Poitou-Charentes, créée en 2011, est codétenue par la Région (65 %) et Solairedirect (35 %). Elle a pour mis-sion d’augmenter la construction de parcs solaires. Tiper 3 à Thouars a ainsi été réalisé dans le cadre d’Ester. Il fournit la consommation de 7.800 foyers hors chauffage.Pour la première fois en Europe, le contrat-cadre Ester stipule une vente de gré à gré d’électricité à un prix très compétitif. Ce partenariat permet ainsi d’obtenir une électricité solaire locale peu coûteuse, développe une filière régionale et améliore l’autonomie éner-gétique du territoire. Il est assorti d’un engagement sur la durée (30 ans) de la Région et des distributeurs, permettant une visibilité à long terme.Ce prix Demain l’économie récompense ainsi le choix effectué dès 2008 par la Région de soutenir la filière photovol-taïque.

CONSEIL RÉGIONAL : DÉVELOP-PEMENT DES CIRCUITS COURTS ET PROJETS ÉCONOMIQUES

Le Conseil Régional Poitou-Charentes a adopté plusieurs actions de soutien à l’économie avant son absorption par l’Aquitaine. Il a notamment voté un Plan pour développer les circuits courts et l’économie alimentaire de proximité. Il porte sur l’amélioration des connais-sances et de la communication, la for-mation des agriculteurs ainsi que sur le soutien au développement et à l’instal-lation des agriculteurs optant pour ces canaux. La mutualisation d’outils est évoquée. Il s’agit aussi de faciliter l’ac-cès aux produits régionaux élaborés en circuits courts pour les consommateurs, distributeurs et sociétés de restauration, notamment s’agissant des lycées. Un appel à projets a aussi été lancé à l’été 2015.Par ailleurs, la région soutient le Techno-parc du Grand Angoulême (V. infra), le projet de mise en navigation touristique de la Sèvre Niortaise et les réhabilita-

tions de la Maison de la Formation de la Vienne et du CFA de l’Artisanat des Deux-Sèvres. Elle annonce également la prolongation en 2016 du plan « Iso-lation 10 000 toitures ». S’agissant des investissements ferroviaires, elle soutient la modernisation des axes Nantes-Bor-deaux et Saintes-Royan.

16 CHARENTELE SALON DE LA CROISSANCE VERTE A ACCUEILLI LA GRANDE RÉGION ET RÉCOMPENSÉ L’INNOVATION

Les 3 et 4 novembre, le salon de la Croissance Verte de la Région Poitou-Charentes se mettait à l’heure de la prestigieuse conférence internationale COP21, mais surtout de la grande ré-gion. En effet, l’Aquitaine et le Limou-sin et certaines de leurs entreprises, figuraient parmi les 150 exposants. Il a reçu la visite amicale du président de la Région Aquitaine Alain Rousset. Jean-François Macaire, Président du Conseil régional Poitou-Charentes a souligné la nécessité de s’intégrer dans un territoire plus vaste, ce qui, au surplus, facilite la levée de fonds. Et bien sûr, le contact a été pris avec les associations aquitaines.

Plateau TV avec les représentants des entreprises lauréates des trophées

De nombreux procédés innovants étaient présentés. Le choix pour l’attribution des Trophées de la Croissance verte a dû être compliqué !• Nextalim à Fleuré (Vienne) reçoit le trophée du procédé innovant. Elle élève des mouches pour valoriser les biodé-chets ;• ASF International de Saulgé (Vienne) obtient le Coup de cœur pour Ekoïa, un produit neutralisant d’odeurs à forte concentration d’huiles essentielles ;• La plate-forme de financement parti-cipatif consacrée aux énergies renou-velables Lumo basée à La Rochelle est lauréate du trophée de la muta-tion sociale écologique et solidaire ; • Polm Studio, société d’Angoulême se voit décerner le trophée du produit innovant pour son système permettant la téléportation d’expert au moyen de lunettes connectées.

UN TECHNOPARC DES INDUSTRIES DU FUTUR POUR LE GRAND ANGOULÊME

Le projet de Technoparc des industries du futur du Grand Angoulême porte sur un ensemble de bâtiments destinés à intégrer le développement de l’actuelle pépinière d’entreprises du Grand Girac, de nouveaux services d’animation pour les porteurs de projets, de type incuba-teur et couveuse, et enfin une offre im-mobilière adaptée à de nouvelles activi-tés industrielles. Il doit constituer un lieu d’expérimentation et d’essais pour les entreprises du territoire, en électronique, mécanique et robotique. Pour ce projet à 4,5 M€ le Conseil Régional apporte un soutien pour un montant maximum de 2 M€.

Une convention a été signée entre l’ag-glomération, l’entreprise Nexeya pré-sente à la Couronne (électronique pour la défense, l’aéronautique, le spatial et le transport) et CEA Tech (Commissa-riat à l’Energie Atomique). Elle porte sur la mise au point et l’expérimentation d’un système de stockage d’électricité d’origine photovoltaïque sous forme d’hydrogène.

17 CHARENTE-MARITIME

LE SALON DE L’ENTREPRISE ET LE SALON DU NUMÉRIQUE CÉLÈBRENT L’ACTE D’ENTREPRENDRE

Gérard Pons, adjoint au maire de Rochefort, Sylvie Marcilly, vice-présidente du Conseil

départemental de Charente-Maritime, Jérôme Baloge, maire de Niort,

Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle, Jean Doignon, Président de la Chambre

de Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime et Xavier Roquel,

directeur d’Atlantika Evènements

Le salon de l’entreprise de La Rochelle, qui s’est tenu les 13 et 14 octobre, s’est dédoublé cette année avec son frère le salon du numérique. Avec leur cen-taine d’exposants, tous deux ont attiré les visiteurs, décideurs, entrepreneurs, créateurs et étudiants. Le job-dating a notamment fait le plein, de même que les très nombreuses conférences. L’or-ganisateur Xavier Roquel (Atlantika Evènements) peut être satisfait. Les 2 salons affichent 5.302 entrées au total (3.960 pour l’entreprise et 1.342 pour le numérique) et plus de 3.000 auditeurs aux conférences.

Lors de l’inauguration, le maire de La Rochelle Jean-François Fountaine saluait la présence de Gérard Pons, adjoint au maire de Rochefort et Jérôme Baloge, maire de Niort, affirmant qu’il est impor-tant de « se rassembler pour exister ». Il a adressé un message aux entrepre-neurs potentiels : « N’ayez pas peur du risque ». Sur ce sujet, il a par ailleurs annoncé avoir reçu de la part de la di-rection de Bpifrance la confirmation de l’implantation prochaine d’un bureau à La Rochelle.

Sylvie Marcilly remet le prix du 11e concours de la création d’entreprise à Séverine Mazars (au centre). A droite, Nicolas

Forgeard-Grignon, également lauréat

Les lauréats du prix de l’incubateur départemental

Le conseil départemental de Cha-rente-Maritime a profité du salon pour remettre le 14 octobre les prix du concours de création d’entreprise de l’incubateur départemental. Ce dispo-sitif a généré une soixantaine d’entre-prises et 150 emplois.Séverine Mazars était récompensé pour Circul’ère, activité de valorisation des déchets textiles des entreprises et collectivités pour les transformer en objets de communication (besaces, sacs, portefeuilles, porte-documents). Exemples de circularité, ils réintègrent ainsi sous une forme utile et esthétique l’entreprise qui voulait s’en débarras-ser. Séverine Mazars travaille avec des entreprises adaptées et ESAT les plus proches possibles de ses clients.Nicolas Forgeard-Grignon obtient également le prix pour Farm+, un outil informatique d’optimisation des cultures développé avec des agro-nomes. Le dispositif croise les données d’humidité des sols (relevés hydriques) et l’analyse aérienne par drone de la maturité des cultures. Le produit, simple et ergonomique d’utilisation, se destine principalement aux grandes exploitations d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Europe de l’Est. Il offre une aide efficace à la décision pour l’exploitant, notamment pour adapter l’irrigation sur une zone précise.

50 BOUGIES POUR LE CIPECMALe centre consulaire de formation Ci-pecma, qui a inauguré récemment son extension (JDP n° 125), a fêté ses 50 ans le 30 septembre, en présence de plus de 200 invités. Installé à Châtelaillon, il a été créé par des chefs d’entreprises. La célé-bration a été l’occasion de projeter un film réalisé avec des images d’archives et de visualiser une exposition photo, retra-çant ces 50 ans d’histoire. Un robot de l’entreprise Tecdron jouait les assistants pédagogiques et illustrait la classe du futur. Le Cipecma accueille 6.000 sta-giaires salariés par an et 550 jeunes en contrats en apprentissage ou contrat de professionnalisation.

BIENTÔT UN ESPACE COWORKING À ROCHEFORT

Le futur espace coworking de l’agglo-mération de Rochefort a été présenté dans le cadre du salon de l’entreprise de La Rochelle par le maire, Président de la CARO (Communauté d’agglomé-ration Rochefort-Océan) Hervé Blan-ché, et Emmanuel Ecale, vice-Président en charge du Développement Numé-rique du Territoire. Il s’agit du 3e espace coworking de la Charente-Maritime, les deux autres étant à La Rochelle. Il s’ins-crit dans le cadre du projet de dévelop-pement numérique engagé par la CARO, assorti d’une « volonté politique forte ».

Hervé Blanché, Président de la Commu-nauté d’agglomération Rochefort-Océan

présente les atouts du nouvel espace coworking

N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frActualités12

Page 13: Journal des Professionnels n° 127

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Page 14: Journal des Professionnels n° 127

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Le lieu de 240 m², très coloré, est situé en plein centre historique, sur le site de l’ancienne école Zola (rue du Docteur Peltier). Il abrite un espace de travail col-lectif « open-space » de 93 m², connec-té à la fi bre-optique et au wi-fi , équipé en outils multimédia, qui permet de se consacrer au travail collaboratif, notam-ment dans les métiers émergents. L’en-trepreneur ou le télétravailleur se sent moins seul. Il accueille également une salle de réunion modulable et un espace « lounge » de 57 m² dédié à la détente. L’espace coworking, qui sera livré vers la fi n janvier 2016, s’adaptera à plusieurs manières de travailler.

Réalisé suite à un appel à projets de la Région Poitou-Charentes, il « répond à une attente » pour Hervé Blanché. Il a été conçu en partenariat avec ACT Services, Orange et Display Media (Aytré).

D’autres projets sont prévus dont un incubateur, avec accompagnement et conciergerie de services, ainsi qu’un tiers lieu : fablab, espace public numé-rique et espace jeunesse.

79 DEUX-SÈVRESNOUVEAU PACTE « -10 % DE DÉCHETS EN UN AN »

Le Conseil départemental des Deux-Sèvres et la CCI ont lancé une 2e édi-tion du pacte « -10 % de déchets en un an ». Il s’agit d’un accompagnement à la source et gratuit par des experts, aboutissant à réduire les déchets à toutes les étapes d’une activité. Il per-met de mieux connaître sa produc-tion de déchets, d’identifi er les axes d’amélioration et les actions possibles, de défi nir les objectifs et priorités et enfi n de construire un tableau de bord. L’ensemble prend 8 mois, agrémentés d’ateliers. Ensuite, 12 mois sont consa-

crés à la mise en place des actions et au suivi. Achats, fabrication, concep-tion et réemploi représentent des leviers d’économies possibles. La mise en place d’une telle démarche éco-responsable apporte aussi des bénéfi ces en termes d’image et de motivation des équipes.

86 VIENNE

L’UNIVERSITÉ, LE MEDEF ET L’UIMM FONT MAISON COMMUNE POUR L’INNOVATION ET L’EMPLOI

Inauguration de la Passerelle Industrie Université Entreprises par Yves Jean,

Richard Lazurowicz et Philippe Jehanno (3e, 2e et 1er en partant de la droite), en

présence du président national de l’UIMM, Alexandre Saubot (2e en partant de la gauche) et du maire de Poitiers

Alain Claeys (3e en partant de la gauche, au 1er rang).

Le 26 novembre, à l’occasion de l’ou-verture de la 1re « Semaine Université, Entreprises et Territoires » de l’Univer-sité de Poitiers, destinée à favoriser la curiosité réciproque entre milieux aca-démique et économique, a été inau-guré un lieu commun à l’Université, au MEDEF Vienne et à l’UIMM Vienne : la « Passerelle Industrie Université En-treprises ». Ce bâtiment situé sur la technopole du Futuroscope, en partie rétrocédé par son propriétaire public, représente une première en France. Les

Présidents respectifs Yves Jean, Richard Lazurowicz et Philippe Jehanno, ren-daient hommage à l’initiateur de ce rap-prochement Xavier de Boysson, ancien Président de l’UIMM Poitou-Charentes.

Table ronde associant étudiants, personnels universitaires et professionnels. Pour

Yves Jean, Président de l’Université de Poitiers, les 2 mondes ne s’ignorent plus et l’Université doit aider les entreprises

à dégager de la valeur ajoutée.

L’objectif de cette réalisation est de tis-ser des liens, qui existent déjà à travers des petits déjeuners, des bourses et 400 conventions laboratoires-entreprises par an, ainsi que de « donner un avenir à nos jeunes et des compétences à nos entreprises », selon la formule d’Yves Jean. L’Université, qui a mis en place un guichet unique UP-Pro peut permettre d’implanter une culture d’innovation dans l’entreprise, y compris dans le ma-nagement ou l’ergonomie, favoriser des transferts de technologies et fournir du personnel qualifi é. Le tout à un faible coût. Pour cela, elle doit intensifi er sa communication à destination des TPE. Alexandre Saubot, Président national de l’UIMM, a d’ailleurs déclaré : « Je vais me servir de ce formidable exemple pour porter la bonne parole ». Passerelle : Téléport 2, 23 avenue René Cassin, Chasseneuil-du-Poitou

Alexandre Saubot, Président national de l’UIMM, a salué un « formidable exemple »

L’INSTITUT INTERNATIONAL JOËL ROBUCHON, UN TEMPLE DE LA CUISINE À MONTMORILLON

Le chef cuisinier aux 27 étoiles Joël Ro-buchon a présenté le 19 novembre son futur Institut International de gastro-nomie qui doit ouvrir dans 2 ans. Cette école d’arts culinaires sera implantée

à Montmorillon sur la terre de son en-fance, dans la Maison-Dieu, séminaire-hôpital du XIe siècle, classé monument historique. Les 10.000 m² de bâtiments (hôtel, restaurant, 20 salles de classe, 19 laboratoires culinaires) sont confi és à l’architecte Pierre-Yves Rochon. Un pro-jet à 65 M€, dont les travaux sont fi -nancés principalement par des investis-seurs chinois et asiatiques. L’Institut Joël Robuchon doit accueillir 1.200 élèves par an, sans compter divers stages. On attend 110 emplois directs et envi-ron 300 indirects. Pour le Président du Conseil départemental Bruno Belin, ce sera un 3e poids lourd touristique pour la Vienne après le Futuroscope et Cen-ter Parcs, idéalement implanté au sud du territoire.

RENOUVELLEMENT DE LA LIAISON HOP! VERS LYON SUR FOND DE PROGRESSION DE L’AÉROPORT DE POITIERS-BIARD

Fin octobre, le comité syndical de l’aé-roport de Poitiers-Biard (Conseil départemental de la Vienne, Grand Poitiers et CCI) a annoncé le renouvel-lement pour 4 ans de la convention avec la compagnie Hop! Air France pour as-surer l’exploitation de la liaison aérienne La Rochelle - Poitiers - Lyon (2 allers et retours par jour du lundi au vendredi et un aller-retour le dimanche 44 fois par an). Alors que l’Etat s’est engagé à maintenir son soutien jusqu’en 2017, la Région apporte 250.000 € par an au moins pour les 2 prochaines années.

La liaison La Rochelle - Poitiers - Lyon re-présente 35.000 passagers par an. Avec plus de 100.300 passagers transportés de janvier à septembre, l’aéroport de Poitiers-Biard, exploité par Vinci, affi che une croissance de 10,5 % par rapport à 2014, notamment grâce aux vols char-ters. Une bonne nouvelle qui intervient dans un contexte de crise et de me-naces depuis plusieurs années. Il se fi xe un objectif de 170.000 passagers par an en 2020, contre 109.537 en 2014.

L’ESPACE MENDES-FRANCE ENCOURAGE LA CRÉATIVITÉ DANS LES TERRITOIRES

L’Espace culturel Mendes-France de Poitiers accueillait du 21 au 23 octobre les 4e journées d’automne de la créativi-té dans les territoires. La manifestation, qui recevait près de 400 personnes, re-présente désormais un réseau informel qui intervient dans la France entière, comme à Mulhouse fi n novembre. Tout au long de l’année, elle se décline en tables rondes et ateliers.

La plate-forme multimodale Niort Terminal (V. JDP n° 124) inaugurée

Page 15: Journal des Professionnels n° 127

PROGRAMME FRANCE EXPORT 2016PLANIFIEZ LES MANIFESTATIONS CLÉS,

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Page 16: Journal des Professionnels n° 127

LANCEMENT DU FONDS RÉGIONAL PAYS DE LA LOIRE CROISSANCE

Pays de la Loire Croissance est le nou-veau fonds de capital-investissement porté par le Conseil Régional pour le rebond des PME industrielles des secteurs traditionnels. Original, il re-groupe des entreprises industrielles, des banques et des mutuelles, aux côtés de la Région. L’objectif est d’atteindre rapidement un fonds d’un montant mi-nimum de 30 M€. La Région apporte 6,5M€, des banques 3 M€, Bpifrance

7,5 M€, AG2R La Mondiale et Har-monie Mutuelle 3M€ et enfin l’UIMM 0,5 M€, sans compter les apports des industries régionales. Même la CFDT met sur la table 2 millions d’euros ! Et un appel est lancé à la participation des ETI.

Le fonds concerne des PME ou ETI de l’industrie traditionnelle et des services aux industries. Elles doivent réaliser 3 à 50 M€ CA, ou présenter une valeur d’entreprise comprise entre 5 et 25 M€. Sont ciblées particulièrement les entre-prises à croissance lente, connaissant des difficultés à trouver des finance-

ments bancaires, en redéploiement ou confrontées à des difficultés conjonc-turelles temporaires, ainsi que celles engagées dans une démarche RSE. Surmonter les mutations économiques, écologiques et sociétales constitue l’une des vocations du fonds.

Pays de la Loire Croissance investira de 500.000 € à 2,5 M€ par société, à tra-vers des participations nécessairement minoritaires. Un accompagnement des dirigeants est prévu.

Contact : 02 40 69 38 38

LA CCI DE LIMOGES HAUTE-VIENNE PARTENAIRE DE LA PLATE-FORME BULB IN TOWN

Alors que le financement participa-tif des activités économiques a le vent en poupe, la CCI de Limoges Haute-Vienne a annoncé un partenariat avec la plate-forme Bulb in Town, qui dispose d’une bonne expérience des campagnes de crowdfunding. La CCI effectuera une sensibilisation ainsi qu’une détec-tion des projets potentiels pouvant pro-fiter du financement participatif, auprès notamment de particuliers. Elle assistera les porteurs de projets (créateur, repre-neur, chef d’entreprise) dans la finalisa-tion de leur dossier auprès de Bulb in Town. Les entreprises départementales sollicitant directement Bulb in Town se verront proposer le soutien de la CCI. Un tel accompagnement accroît les chances de succès.

La plate-forme Bulb in Town favorise la proximité et la constitution d’une com-munauté. Le financement peut prendre deux formes : don contre don (produit ou service offert au financeur) ou par-ticipation en capital. En Normandie, elle a permis de récolter 437.000 € pour sauver la biscuiterie Jeannette.

Une alliance intéressante entre le réseau consulaire d’aide aux entreprises et un acteur de la nouvelle finance collaborative !

PLUS DE DIPLÔMÉS MAIS TROP DE DÉPARTS ET UNE FAIBLE ASCENSION SOCIALE

L’INSEE constate un quasi-triplement du nombre de diplômés du supérieur ou étudiants résidant en Limousin entre 1990 et 2012, la région passant du 18e rang national au 15e. 49 % d’entre eux, soit 70.400 personnes sont natifs de la région. Un quart des résidents limousins sont soit étudiants, soit diplômés du supérieur. Malgré cela, plus de la moitié des diplômés natifs de la région n’y résident plus, au profit notamment de l’Île de France et des régions limitrophes.

Par ailleurs, une étude France Straté-gie signale une faible mobilité sociale ascendante en Limousin, lorsqu’on ob-serve les enfants des classes populaires né entre 1965 et 1979, en fonction de leur département de naissance. La Creuse ferme le classement national, à égalité avec l’Indre, avec un taux de mobilité ascendante d’environ 24,5 %. Elle se situe juste devant la Charente, le Calvados, l’Aisne et la Corrèze. La Haute-Vienne parvient à atteindre un taux de 30 %, ce que ne font pas la Charente-Maritime et plus encore les Deux-Sèvres et la Vienne, relégués dans le groupe de queue. Paris affiche un taux de 47 % et les Landes de 43 %.

NOUVELLE SESSION 123 M’ENERGIE

Le dispositif 123 M’Energie porté par les CCI du Limousin permet d’atteindre la certification Iso 50001 relative à l’amélioration de la performance éner-gétique. L’accompagnement des CCI pour mettre en place cette démarche, rend possibles des économies d’éner-gie allant jusqu’à 25 %. 123 M’Ener-gie permet d’installer dans l’entreprise un processus durable de réduction de l’impact carbone et de mesurer la pro-gression des résultats. Pour les grandes entreprises, la certification autorise à se dispenser de l’audit énergétique obliga-toire à compter du 5 décembre 2015.

7 entreprises ont bénéficié cette année de cet accompagnement. Les inscrip-tions à la session 2016 sont ouvertes. Au programme : travail collectif entre les 7 entreprises retenues, forma-tions et accompagnement individuel par un bureau d’études. La démarche et l’accompagnement permettent de réfléchir aux options énergétiques et à la stratégie, d’élaborer une politique énergétique, de définir des objectifs, de décider de l’organisation à mettre en place, de construire un plan d’action en tenant compte des potentiels et des solutions possibles et enfin de mettre en place un programme de manage-ment de l’énergie.

La démarche est conçue autour de 2 ni-veaux. Les aides financières concernent 50 à 70 % du coût. A noter aussi : il existe un soutien similaire portant sur la sécurité : 1, 2, 3 sécurité.

V ENdEEEt aussi : > Nouvelle campagne du dispositif

de financement K@Vendée (CCI et Métal’Vendée), également avanta-geux pour les souscripteurs ISF

> Le réseau Entreprendre Vendée (accompagnement des créateurs d’entreprise) fête ses 10 ans

Sources : Communiqués de presse, Région Pays de la Loire, Ouest-France, Journal des En-treprises, La Tribune

Sources : Communiqués de presse, Le Popu-laire, CCI Haute-Vienne, France Stratégie

l IMoUS IN

Et aussi : > Ouverture d’une liaison aérienne

Ryanair Limoges-Manchester à compter du 3 avril 2016 (liaisons les mardi, jeudi et dimanche)

> Formation : L’institut de céramique française installe son siège à Ester Technopole

> 100e conducteur formé en 4 ans par le GEIQ (groupement d’employeurs) transport Limousin, soutenu par la Fédération nationale des Transports Routiers. Lancement d’un nouveau GEIQ généraliste.

> Limoges Métropole s’installera dans l’ancien siège de Groupama

> Le préfet de région annonce l’enga-gement de l’Etat pour le doublement de la N147 entre Limoges et Nieul

> « Entreprendre autrement », appel à projets du parc naturel de Mille-vaches en Limousin pour la création d’activités relevant de l’économie sociale et solidaire (jusqu’au 15 jan-vier)

N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frActualités16

L’objectif est de faire se rencontrer des gens très différents et d’encourager la créativité pour développer l’activité. Les participants s’inspirent du « design thin-king », une approche de l’innovation qui synthétise la pensée analytique et intuitive. Il s’agit de supprimer l’incom-préhension entre le monde économique et le monde global, à travers une « fer-tilisation croisée » qui fait émerger des choses innovantes. Par exemple, Jean-Marc Neveu, ancien dirigeant du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) Poitiers-Châtellerault, organise régulièrement dans son entreprise CDA Dévelop-pement des rencontres insolites, par exemple avec une philosophe, un artiste et un professeur de latin.

Sources : Communiqués de presse, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, CCI Deux-Sèvres, Insee, Crédit Foncier

Et aussi : [Grande Région] > En 2016, création d’un Medef

grande région, qui ne sera pas une simple fusion

> Relance par le Ministre Alain Vida-lies du projet d’autoroute ferroviaire Atlantique avec l’Espagne, sous la forme d’un appel à manifestation d’intérêt soumis aux acteurs ferro-viaires. Validation par le gouverne-ment des projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.

[Poitou-Charentes] > La préfète de région signe avec

Prism’Emploi et le Comité des Prési-dents de Missions locales un accord de coopération pour l’accès à l’em-ploi des jeunes peu ou pas qualifiés

> Prix régionaux de l’innovation (CA-RID-INDP) : sonde agricole connec-tée Sensearth de Zamak Design, embarcation électrique Derby 4.90

de Saviboat (Tecla), borne Storelio d’EasyLi de stockage d’énergie pho-tovoltaïque pour l’autoconsomma-tion

[16] > Accord entre Grand Cognac et Hen-

nessy : Le futur pôle des métiers du cognac et du verre de la CdC s’instal-lera dans le site de la « Haute-Sarra-zine »

> Spirits Valley, nouvelle association de promotion du territoire Cognac-Sain-tonge à l’international

[17] > L’Université de la Rochelle accueille

le 2e Institut du Roi Sejong en France (langue coréenne)

> Vers une SEM pour gérer la frégate Hermione, entre l’Association Her-mione La Fayette (49 %), la Région Poitou-Charentes, le département, la communauté d’agglomération Ro-chefort-Océan et la ville de Rochefort

> La Charente-Maritime structure une filière équine chinoise via le pro-gramme Horizon Chine

[79] > Act’e, plate-forme d’accompagne-

ment aux travaux de rénovation énergétique (Département, CDA du Niortais et du Bocage Bressuirais, CdC du Thouarsais)

> La Communauté d’agglomération du Niortais annonce l’expérimenta-tion en 2017 de la gratuité totale des transports publics

[86] > Nouvelle formation aéronautique et

spatiale EICnam (Ecole d’ingénieurs du Cnam), en association avec l’Isae-Ensma et Aeroteam

> Le Medef, la FFB et d’autres organi-sations patronales mettent en place un programme de soutien psycholo-gique et stratégique aux patrons en difficulté

Page 17: Journal des Professionnels n° 127

17DossierN° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

RE TRa I T E & PREVoYaNCELa préparation de la retraite est une préoccupation légitime et capitale qui nécessite d’amorcer des orientations le plus tôt possible : « Pour prendre date » comme disent les professionnels de la Banque & Assurances. De fait, même si la retraite semble loin pour certains, il est prudent de s’y préparer le plus tôt possible.

Pour exemple, pour obtenir un complé-ment de retraite de 1.000€ par mois à partir de 65 ans, l’effort d’épargne doit être de 1.200€ par mois pour un épar-gnant de 55 ans, contre 360€ pour une personne de 40 ans.

PENSIONS DE RETRAITE : LES RAISONS DE S’INQUIETER

Pour tous les prévisionnistes sérieux, les réformes successives, passées ou à venir, du régime par répartition ne permet-tront pas aux prochaines générations de prétendre aux niveaux des pensions actuelles. Patrimoine-privé.fr le rappelle : « Avec l’allongement régulier de la durée de vie d’environ un trimestre par an et le déséquilibre croissant du nombre d’actifs cotisants par rapport à celui des retraités pensionnés, les fi nances des caisses de retraite se dégradent invariablement ». Certes, selon le Ministre des Affaires sociales, la branche vieillesse du régime général sera en « léger excédent » en 2016 : 43 Millions d’€ sur 123 Milliards d’€. Une goutte d’eau et pour combien de temps ? L’inquiétude porte surtout sur les régimes complémentaires dont les comptes s’en-foncent inexorablement. « Dans le rouge depuis 2000, elles comblent pour l’ins-tant leurs défi cits avec leurs réserves,

mais celles-ci auront fondu en 2024 pour l’Arrco et dès 2018 pour l’Agirc » rappe-lait récemment le magazine Challenges. De fait, aujourd’hui à l’Arcco, 18 millions de salariés cotisent pour 12 millions de pensionnés, tandis qu’à l’Agirc, ils sont 4 millions de cadres à alimenter les pen-sions de 2,7 millions d’ex-cadres retraités : un équilibre impossible à tenir en l’état.Des chiffres qui parlent :• 84% des Français se déclarent inquiets du montant de leur future retraite. • 350.000 retraités du régime général (+4,4% en un an) continuent de travail-ler après l’âge légal. • 54.000 artisans et commerçants font de même. • Aujourd’hui, un cadre moyen de 55 ans avec une rémunération nette mensuelle de 3.000€ obtient une pen-sion de l’ordre de 53% de son revenu. Un taux qui chute autour de 32% pour les cadres supérieurs.• En moyenne, un salarié non-cadre né en 1950 ayant eu une carrière complète touche 75% de son ancien salaire.Avec une carrière identique, le salarié né en 1974 n’en touchera que 67% tout en ayant cotisé deux ans et demi de plus.

LES PISTES POUR SE CONSTITUER UN COMPLEMENT DE RETRAITE

Pour répondre au besoin de chacun de compléter son régime de retraite (régime de base + retraite complémentaire), les banques, les mutuelles et les sociétés d’assurances proposent des solutions qui peuvent être souscrites dans un cadre personnel ou professionnel.

1) LES SOLUTIONS INDIVIDUELLES

L’Immobilier principal et d’investisse-mentEpargner est une bonne chose mais se décharger de tout loyer ou crédit immo-bilier au moment de la retraite est pri-mordial. Aussi, être propriétaire de sa résidence principale le plus tôt possible constitue une voie obligée en matière de préparation fi nancière de la retraite. Aujourd’hui, 75% des personnes qui prennent leur retraite sont propriétaires de leur résidence principale.L’immobilier locatif est également une solution effi cace pour se constituer un complément de retraite… avec un effort d’épargne réduit dans la mesure où les échéances du crédit sont largement cou-vertes par les loyers perçus. Attention : l’immobilier constitue une valeur sûre à condition d’être très sélectif dans ses choix d’investissement.

L’Assurance-VieL’assurance-vie est indéniablement un bon plan pour préparer sa retraite : varié-té et sécurisation des placements (fonds en euros ou en actions), choix entre capital ou rente viagère au moment de la retraite, transmission du capital aux bénéfi ciaires (enfants, conjoint...) sans frais de succession jusqu’à 152.000 € par personnes. Sans oublier que le capital reste toujours disponible en cas d’imprévu. Incontour-nable !

Le Plan d’Epargne Retraite Populaire (PERP)Le PERP est un contrat collectif d’assu-rance-vie qui débouche, au moment de la retraite, sur le versement d’une rente viagère (ou dans certains cas sous forme de capital : 20%). En cas de décès du souscripteur, avant ou pendant sa re-traite, la rente peut être reversée sous forme de rente viagère au conjoint survi-vant ou à tout autre bénéfi ciaire désigné au contrat ou sous forme de rente édu-cation pour ses enfants mineurs.Douze ans après sa création, le PERP com-mence à séduire les français : 104.000 PERP ont été souscrits en 2014, soit 21% de plus qu’en 2013, pour atteindre 2,28 millions de contrats.

Versements des cotisations du PerpLes versements sont libres ou contrac-tuellement défi nis en fonction d’un ca-lendrier de versements mensuels, trimes-triels, annuels… Les sommes versées sont totalement bloquées jusqu’à la retraite sauf dans certaines situations : invalidi-té, expiration des droits aux allocations chômage pour les salariés, liquidation judiciaire pour les non-salariés, décès du conjoint, surendettement …

Fiscalité du PerpLes cotisations versées sur un Perp sont déductibles du revenu global dans la limite d’un plafond.

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Dossier18 N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.fr

Les prestations servies au dénouement du Perp sont imposées selon les règles applicables aux pensions et retraites, soit avec un abattement de 10%.

Les contrats Madelin pour les tra-vailleurs indépendants. Les contrats Madelin permettent aux travailleurs non salariés de se consti-tuer une retraite supplémentaire mais aussi de bénéficier de garanties de pré-voyance (maladie, maternité, incapacité de travail, invalidité, décès, dépendance) et perte d’emploi subie.Sont notamment concernées les com-merçants et artisans, les auto-entre-preneurs, les gérants majoritaires non salarié d’une SARL les professions libé-rales (médecins, avocats, architectes, notaires, huissiers…)…Les cotisations versées peuvent être déduites du revenu imposable dans la limite d’un plafond fiscal. Les prestations percues sous forme de revenus de remplacement ou de rentes viagères sont classiquement soumises à l’impôt.

2) LES SOLUTIONS VIA L’EMPLOYEURAfin de compléter les régimes de retraite obligatoires (régime de base + retraite complémentaire) de leurs salariés, les en-treprises peuvent souscrire des contrats supplémentaires d’assurance retraite au profit de l’ensemble ou d’une partie de leurs salariés.

Plan d’épargne pour la retraite col-lectif (PERCO)Ce système d’épargne collectif est acces-sible à l’ensemble des salariés de l’en-treprise. Seules les sociétés déjà dotées d’un PEE (plan d’épargne d’entreprise) peuvent mettre en place un PERCO et l’adhésion des salariés y est facultative.Chaque salarié dispose d’un compte alimenté par :• des versements volontaires: épargne personnelle, intéressement, participa-tion, compte épargne temps ou jours de congés non pris (jusqu’à 10 par an).• par un abondement volontaire de l’entreprise. L’épargne est mobilisée jusqu’à la re-traite sauf : invalidité, fin de droit d’as-surance chômage, surendettement, achat, construction ou agrandissement de la résidence principale. Au moment de sa retraite, le salarié perçoit une rente viagère, ou un capital si l’accord initial le prévoit.

Le Contrat collectif d’assurance re-traite Le contrat de l’article 83 CGI est un contrat collectif souscrit par l’entre-prise en faveur de tous ses salariés ou à une catégorie objective de ses salariés (exemple : cadres, non-cadres…). Il est obligatoire pour tous les salariés concer-nés et leur assure pendant leur retraite un complément de revenus sous forme de rentes.Les cotisations sont réparties entre l’em-ployeur et le salarié, ou payées intégra-lement par l’employeur. Elles sont exo-nérées de charges sociales dans la limite d’un plafond fixé par décret et fiscale-ment déductibles.Si le salarié quitte l’entreprise avant la retraite, les cotisations cessent d’être dues mais l’épargne retraite constituée sur son compte continue d’être valori-sée chaque année jusqu’au départ à la retraite.

• La prestation de retraiteLe salarié perçoit une rente viagère à partir de son départ en retraite, qu’il soit présent ou non dans l’entreprise à cette date.• Le régime fiscal et social pour l’entrepriseLes cotisations versées par l’entreprise sont intégralement déductibles de son résultat imposable. Elles sont exonérés de charges sociales mais sont assujetties à la CSG & CRDS. La Préfon pour la Fonction publiqueLa Préfon est une institution de capita-lisation où les cotisations des salariés et anciens salariés de la fonction publique sont transformées en points retraite. L’affiliation à la Préfon est possible à tout moment entre 18 et 60 ans. Seule la sortie en rente viagère est possible.

SECTEUR PUBLIC/SECTEUR PRIVE : QUEL ECART ?

Selon Vincent Touzé, économiste à l’Observatoire français des conjonc-tures économiques (OFCE) : « En matière de retraite, les fonctionnaires continuent indéniablement de béné-ficier d’une série d’avantages par rap-port au privé ».

Exemples :• 1 fonctionnaire sur 5 profite chaque année d’une retraite anticipée en compensation de « conditions de travail pénibles ou particulières ». En moyenne, ces agents publics per-çoivent leur première pension à 58 ans, soit quatre ans avant les salariés du privé. Selon le magazine Chal-lenges, « la palme revient aux agents de la RATP et de la SNCF qui partent respectivement à 54 et 55,8 ans ».

• Le statut des contrôleurs aériens, des policiers et des gardiens de prison prévoit une retraite dès 52 ans, après 27 ans de service. Les pompiers et les aides-soignants des hôpitaux sont libérés à 57 ans, après 17 ans de car-rière minimum.

• Une partie des années d’études est comptabilisée dans la durée de cotisa-tions des fonctionnaires.

• Après un décès, une part de la re-traite est reversée au conjoint alors que le veuf ou la veuve d’un salarié du privé doit être âgé d’au moins 55 ans et ne pas avoir de revenus supérieurs à 20.000€ par an.

• Le pourcentage de la pension par rapport au dernier salaire des ensei-gnants et des employés du public os-cille entre 70 et 75% contre moins de 55% pour les cadres du privé.

• L’équilibre financier du régime de retraite des fonctionnaires est garanti par l’Etat…qui doit « rajouter au pot » chaque année : 37 Milliards d’€ en 2013.

• Le taux de cotisation (charges sur salaire) de l’Etat employeur est le double de celui du privé tandis que la part du salarié public est plus faible que son homologue privé.

En revanche :• Les règles de calcul des pensions ne prennent pas en compte les primes mais seulement le salaire de base. Ce qui pénalise surtout les cadres et les hauts fonctionnaires du secteur public.

Source : Challenges

LA TRAJECTOIRE IDEALE

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre pos-sible » Antoine de Saint-Exupéry

En pratique, et par décennie :

À 10 ANSBIEN APPRENDRE SA TABLE DE MULTIPLICATION !

À 20 ANSSE CONSTRUIRE SON PROPRE GPS POUR PILOTER AU MIEUX SA CARRIÈRE, ENTRE OPPORTUNITÉS ET MENACES.

À 30 ANSACQUERIR SA RESIDENCE PRINCIPALECe qui permet de ne pas avoir à payer de loyer ou à rembourser d’échéances de prêt au moment de la retraite.Certes, aujourd’hui, les conditions d’emploi des trentenaires ne sont pas aussi favorables que le générations pré-cédentes pour accéder à la propriété mais les circonstances n’ont jamais été aussi propices : prix convenables, taux bas, facilité d’accès au taux zéro, 1% logement…Conseil : l’important est de mettre un pied dans le circuit de l’immobilier en sortant des sentiers battus (agences) et/ou en achetant un bien pas forcément idéal en termes d’emplacement, de superficie, de confort.Il suffira aux jeunes investisseurs de revendre leur bien une dizaine d’année plus tard pour disposer d’un apport personnel conséquent qui leur permet-tra de poursuivre dans la même voie.

À 40 ANSOUVRIR UN PEABeaucoup d’épargnants privilégient les produits sécurisés mais peu rentables comme le livret A (0,75%), délaissant des solutions jugées plus risquées. Certes, en Bourse, les krachs et les coups de yoyo sont récurrents mais cette vola-tilité naturelle ne doit pas faire oublier que, sur le long terme, les actions offrent les meilleures performances. Sans compter que, hors de la hausse des cours, ces actions rapportent des dividendes dont le rapport est estimé à 3,5% par an en moyenne. Au global, depuis son lancement en 1987, le CAC 40 a rapporté plus de 8,5% par an en moyenne, dividendes réinvestis.Conseil : Pour lisser la volatilité des actions, le mieux est d’ouvrir un Plan d’Epargne en Actions (PEA) avec « inves-tissement programmé ». Le Principe ? Investir sur une ou plusieurs Sicav la même somme tous les mois ou tous les trimestres avec une parfaite régularité. Trois avantages : se constituer progres-sivement un capital, gommer les se-cousses boursières, profiter d’une fisca-lité attrayante puisque le PEA échappe à l’impôt sur les plus-values au-delà de cinq ans.

SOUSCRIRE UNE ASSURANCE VIELa quarantaine est la bonne fenêtre pour souscrire un contrat d’assurance-vie en vue de la retraite.Conseil : A cet âge, les spécialistes recommandent de placer 40% sur des fonds en euros (2 à 2,5%/an) et 60% sur des unités de compte (actions) plus volatiles mais plus dynamiques.

INVESTIR EN IMMOBILIER LOCATIFAvant la quarantaine, c’est trop tôt : il y d’autres priorités. Après c’est trop tard : les crédits sur longue durée sont plus difficiles à obtenir à partir de 50 ans.Conseil : Les ménages les plus fiscalisés choisiront le dispositif Pinel, attrayant fiscalement. Tout en gardant bien à l’esprit qu’il faut toujours s’intéresser à la valeur intrinsèque du bien avant de se laisser charmer par le gain fiscal.

À 50 ANSSOUSCRIRE UN PERP OU UN CONTRAT MADELINA la cinquantaine, le salaire est souvent plus conséquent, les emprunts sont remboursés. Certes, il reste les études des enfants. Le vrai talon d’Achille, c’est le niveau d’imposition qui a ten-dance à s’envoler.

Conseil : Plus un foyer fiscal est imposé (taux supérieur à 25%), plus il aura inté-rêt à souscrire un PERP ou un Madelin.

FOCUS SUR LE PEA PME

Depuis le 1er janvier 2014, les personnes domiciliées en France peuvent ouvrir un second plan d’épargne en actions orienté spécifiquement vers les PME et les ETI (Entreprises de Tailles Intermé-diaires). Objectif ? Réorienter l’épargne des ménages français vers nos PME et favoriser ainsi leur financement en fonds propres.

Comme dans le PEA classique, les titres peuvent être souscrits au moment de la création de la société, lors d’une aug-mentation de capital ou acquis sur le marché.

Pour le reste, notamment pour les ventes, le mécanisme est strictement identique à celui du PEA classique.

PEA- PME, MODE D’EMPLOI

Eligibilité

Les PME ou ETI concernées doivent :

- avoir moins de 5.000 salariés

- réaliser un CA annuel inférieur à 1.500 M€

- avoir un total de bilan inférieur à 2.000 M€.

Comme pour le PEA, les entreprises éli-gibles doivent avoir leur siège en France ou dans l’Union européenne.

310 sociétés françaises se sont décla-rées éligibles sur un univers potentiel de 438. Parmi celles-ci : Groupe Euro-tunnel, Archos, Audika, Boiron, Brico-rama, Guerbet, Manitou, Saft… et les régionales : Fleury-Michon, Fountaine Pajot, Médicréa, Rougier ou Poujoulat.

FCP et SicavLes sommes versées sur un PEA-PME peuvent également être investies dans des Sicav ou FCP, sous réserve que leur portefeuille comporte au moins 75% de titres éligibles. 64 fonds d’investisse-ment sont actuellement opérationnels et, selon Arkeon Finance, 394 M€ ont été collectés sur ces fonds en un peu plus d’un an et demi.

Plafond Les versements sur le PEA-PME sont plafonnés à la moitié du plafond du PEA classique, soit 75.000 €.

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FiscalitéElle est la même que celle du PEA clas-sique : plafonnement de l’exonération des dividendes, exonération des plus-values au bout de cinq ans…

Les conséquences d’un retrait

Tout retrait effectué avant la fin de la 8e année entraîne la clôture du PEA-PME. Si le retrait intervient après, le compte continue de fonctionner mais les versements ne sont plus possibles.

Les Conseils du JDP

Si la croissance des PME est souvent supérieure à celle des blue chips de la cote, l’investissement est plus risqué. Pour limiter les risques, l’épargnant de-vra plus que jamais diversifier ses inves-tissements.

Le PEA-PME : BILAN 1 AN ET DEMI APRÈS

Plus de 80.000 plans ont été ouverts depuis mars 2014 mais ils n’affichent que 6.000€ de valeurs en moyenne.

Pour beaucoup d’observateurs, le dis-positif n’a pas rencontré le succès es-compté : ni en termes de collecte, ni en termes de rendement.

Pour Les Echos, plusieurs facteurs ont freiné la montée en puissance du PEA-PME : décrochage des valeurs moyennes lors de l’été 2014, surcroît de prudence des réseaux bancaires dans la promo-tion du produit auprès de leurs clients, flou autour des valeurs éligibles.

Pour autant, le PEA-PME reste un pro-duit financier prometteur et nul doute qu’avec le temps et des mesures de relance, il prendra de l’ampleur.

Des suggestions de relance…

Pour relancer la machine, PME Finance et Croissance Plus, les deux organisa-tions de PME, ont fait trois propositions

• Exonérer d’impôt sur les plus-va-lues les sicav ou fonds monétaires qui seraient transférés dans un PEA-PME. L’enjeu est important car on estime à 8,5 Mrds€ l’encours de produits moné-taires que les épargnants français se refusent à vendre pour ne pas payer de plus-values. Un magot qui pourrait être recyclé dans les PME. Un amendement avait été déposé en ce sens mais a été rejeté au printemps 2015 par l’Assem-blée.

• Rendre éligibles au PEA-PME les obli-gations convertibles et les obligations remboursables en actions.

• Exclure les PEA-PME de l’assiette ISF.

L’objectif étant de faire de ce plan autre chose qu’un PEA bis en lui donnant un attrait supplémentaire.

… et des lueurs d’espoir

Le troisième trimestre 2015 a été plutôt bon avec 111 M€ récoltés. Par ailleurs, depuis le début de l’année, l’indice Enternext PEA-PME 150 a progressé de près de 16%, nettement au-dessus du Cac 40 (+9,4% en date du 15 octobre).

Pour information, le site du magazine Investir comporte un onglet spécifique sur le PEA-PME avec ses recommanda-tions du moment.

Sources : APCE, droit-finances.commentca-marche.net, Bforbank , Les Clés de la Banque, patrimoine-prive.fr. Challenge

L’ASSURANCE : UN SECTEUR EN CROISSANCE A TOUS LES ETAGES

Selon une récente enquête réalisée par Ipsos pour Trusteam Finance, l’écono-mie de l’assurance est en croissance constante : +3,7% en 2014 au niveau mondial et +2,1% en Europe. Les perspectives d’évolution sont estimées à 4% au cours des deux prochaines années, soutenues par une croissance du IARD en Asie estimée à 7,7% par an entre 2015 et 2025.

3% des dépenses des français.En France, le secteur progresse égale-ment fortement avec une croissance de 6,1% en 2014, très au-delà de la croissance du PIB français (+0,4%). L’assurance représente en France 3% des dépenses des ménages, équiva-lentes aux dépenses de santé ou de chauffage.

QU’EST CE QUI DIFFÉRENCIE LES « BEST IN CLASS » DU SECTEUR DE L’ASSURANCE ?

Il ressort de l’enquête Trusteam/Ipsos que, au-delà des tarifs et des offres, « la réactivité, le professionnalisme, l’ama-bilité et la convivialité des conseillers » sont plébiscités par les clients. D’où ces petits gestes attentionnés, très appré-ciés par les assurés, qui peuvent avoir des « effets waouh !!! », comme :

• se voir proposer spontanément de revoir les tarifs du contrat suite à un changement dans la vie personnelle ou professionnelle, ou d’assurer les enfants sans surprime.

• recevoir un panier garni à la nouvelle adresse d’un adhérent ayant déménagé,

• bénéficier d’une aide téléphonique pour, en pleine panique, remplir son contrat d’accident sur le lieu de l’acci-dent.

• se faire accompagner à la Fac lorsque la voiture de l’étudiant est accidentée….

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Page 20: Journal des Professionnels n° 127

20 Les EntreprisesQU I BoUGEN T

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POITOU-CHARENTES

NAISSANCE D’APIVIA MUTUELLE, ISSUE DE LA FUSION SMAM-SMIP

Le rapprochement entre deux mutuelles santé, la rochelaise Smam Mutuelle et la niortaise Smip (groupe Macif), est effectif, avec effet rétroactif au 1er janvier 2015. La nouvelle entité se nomme Api-via Mutuelle. Le portefeuille de plus de 300.000 adhérents de Smam Mutuelle (plus ancienne de France, fondée en 1834), est transféré à la Smip. L’ensemble fait désormais partie du pôle santé-pré-voyance du Groupe Macif, qui se renforce dans l’assurance de personne.

Jean-Luc Pelaud, président de la SMIP, prend la présidence d’Apivia. Le siège sera basé à La Rochelle tandis que les centres de gestion seront à Niort, qui accueillera la plupart des services administratifs, et à La Rochelle. Dans le contexte de généralisa-tion de la complémentaire santé d’entre-prise, l’expertise en gestion collective de la Smip profi tera du dynamisme commercial de la Smam. La nouvelle entité compte sur un important réseau de 3.000 courtiers. Ses objectifs consistent à augmenter ses parts de marché en contrats collectifs et individuels et à développer la distribution.

Apivia Mutuelle et ses fi liales emploient 464 collaborateurs pour 265 M€ de chiffre d’affaires et assurent 610.000 per-sonnes, à travers près de 100.000 contrats prévoyance et IARD.

16 CHARENTE

ROUBY INDUSTRIE DÉMÉNAGERA À SALLES D’ANGLES

Rouby Industrie, société basée à Châ-teaubernard, spécialiste de la construction métallique et de la chaudronnerie pour le secteur de l’hydrologie, déménagera dans une nouvelle usine à Salles d’Angles. Située près du site géant d’Hennessy sur la zone d’activités du Pont Neuf (qui accueillera également les remorques pour vendanges Sthick), la nouvelle unité de production représentera 10.393 m² sur un terrain de 27.000 m² et nécessite un investissement de 6 M€. La livraison est prévue fi n 2016.

L’entreprise dirigée par Christian Rouby conçoit des équipements hydrauliques de haute technologie, tels qu’écluses, bar-rages hydroélectriques, vannes et passes à poissons. L’hydrologie représente 60 % du chiffre d’affaires, auxquels il faut ajouter diverses activités de métallerie et mainte-nance industrielle. La société, capable de

produire des vannes cylindriques de 30 m pour les canaux de l’Est, doit pouvoir ajus-ter ses équipements au millimètre, sur des sites complexes.

Rouby Industrie, qui emploie 62 salariés et réalise 14 M€ CA, entend se développer à l’international. Elle conserve son site de Merpins.

ECONOMIES D’ENERGIE : FAURECIA MORNAC VERTUEUSE

A Mornac, l’équipementier automobile Faurecia Intérieurs a présenté les pre-miers résultats concrets de sa démarche d’effi cacité énergétique menée avec Enr’Cert. Cette société de services en effi cacité énergétique a remis un chèque géant de 38.500 € pour symboliser les économies effectuées. A travers le dispo-sitif des certifi cats d’économies d’éner-gie, Faurecia a ainsi obtenu environ 40.000 € HT de prime pour la mise en place dé-stratifi cateurs d’air et 8.000 € pour des variateurs électroniques de vitesse. Le site charentais souhaite désor-mais maîtriser sa consommation en temps réel et pour cela, mettre en place des outils et indicateurs utilisant l’Eco’Portal d’Enr’Cert, qui peuvent être corrélés à la production du site.

Faurecia Mornac (ex-Mecaplast) réalise des produits textiles pour l’habillage intérieur des véhicules et des insonorisants de compartiments moteurs. Le site, qui comprend environ 140 salariés, atteint 24,886 M€ CA en 2014.

SUPERPROD OUVRE UN STUDIO D’ANIMATION À ANGOULÊME

Superprod implante un studio d’anima-tion à Angoulême, qui représente le 28e de la cité de l’image. La société parisienne de production pour le cinéma et la télé-vision a comme premier projet la série « Paf Le Chien », 78 épisodes de 7 mi-nutes pour Canal+ et d’autres diffuseurs en Europe.

Superprod a l’habitude de travailler avec le pôle image Magelis et plusieurs de ses productions ont été réalisées au moins en partie par des acteurs d’Angoulême. La série « Wubby School » est attendue pour France Télévisions et la société coproduit la série d’animation « Lassie ». Elle a à son actif les longs métrages d’animation « Cafard », « Le chant de la mer » (no-miné aux Oscars et aux Césars) ou encore « Croc Blanc », prévu pour 2017.

Superprod prévoit de recruter une cinquantaine de personnes à Angoulême. Le nouveau studio noue des partenariats avec plusieurs acteurs du secteur et se donne pour objectif « d’assurer des prestations pour des producteurs français et étrangers ».

17 CHARENTE-MARITIMEPEINTURE : ID VOIT L’AVENIR EN ROSE

A Rochefort, l’entreprise Initiatives Décoration (marque Les Décoratives), dont les origines remontent à 1976, est devenue Id cette année. Elle produit

des peintures et enduits décoratifs, par exemple à paillettes. Rachetée en 2014 par Nassir Goulimaly, originaire de la Réunion, elle est désormais intégrée au groupe Oceinde (1.500 salariés dans les domaines du bâtiment, de la mer et du numérique), propriétaire des marques de peinture Mauvilac et Comus et présent dans la distribution professionnelle.

L’entreprise affi che une forte ambition à l’export (30 % du CA actuellement) et compte investir largement pour bâtir une marque mondiale misant sur l’image française. Id emploie 85 personnes, en incluant les commerciaux et démonstra-teurs, et atteint 15 M€ CA.

ALM ALLAIN VEUT GRANDIR

L’entreprise de bâtiment et génie civil ALM Allain a quitté la commune de Cra-vans pour s’installer à Saintes en avril. Reprise en 2004 par Dominique Amblard, elle compte 3 sociétés sœurs, Delta CTP (La Rochelle), BG2C (Angoulême) et Gau-dy-Bonneau (travaux publics à Saintes). L’ensemble représente 165 salariés et 29 M€ CA, dont 15,701 M€ pour ALM Allain. Cette dernière entend atteindre une taille régionale pour décrocher de gros chantiers. Elle réalise actuellement le gros œuvre du nouveau centre des congrès de Jonzac.

LIKELUNCH, UNE APPLICATION SOCIALE POUR ORGANISER DES DÉJEUNERS D’AFFAIRES

Appsyougo, jeune société sœur d’EmailStrategie, basée à Puilboreau, a lancé l’application sociale LikeLunch. Disponible sur Apple Store et Google Play, elle promet des rencontres entre professionnels au moyen de la géolo-calisation. Son originalité réside dans la forme de l’entrée en contact : proposer un rendez-vous sous forme de déjeuner convivial à des professionnels situés à proximité (ou dans la ville dans laquelle

on se rend), que le destinataire est libre d’accepter ou refuser. Cet outil intuitif représente un bon moyen d’étoffer son réseau, de retrouver des connaissances et de décrocher de véritables opportu-nités. La nouvelle version est désormais gratuite. Et prochainement, LikeLunch Corporate permettra d’introduire un groupe privé, par exemple interne à une société ou un réseau.

EmailStrategie a créé une plate-forme de routage d’e-mails et de « SMS Mar-keting intelligence » qui propose un ciblage très précis grâce à l’ultra-seg-mentation de ses 3 millions de contacts. Le groupe NetNoe comprend aussi la société Juelno de conseil et ingénie-rie informatique. Il emploie 25 salariés dont 13 en France pour 1,9 M€ CA.

GENEVIÈVE LETHU SE RÉINVENTE

La maison-mère de l’enseigne d’arts de la table Geneviève Lethu, dont le siège se situe à Périgny, avait subi une liqui-dation judiciaire en décembre 2013. Au premier semestre 2014, la marque a été rachetée par le groupe toulousain Cargo (1.300 salariés), présent dans la décoration et l’équipement de la mai-son. Elle poursuit sa métamorphose entamée depuis un an.

Ainsi, la boutique de Bordeaux fait peau neuve, adoptant un style épuré. Outre de nouvelles collections, par exemple en direction des enfants, elle accueille les marques Côté Table et Opinel.

Geneviève Lethu mise sur la création et fonde sa nouvelle identité sur le style français. Elle dispose de 22 magasins en France et 12 dans les DOM-TOM et à l’étranger. Son modèle économique s’appuie désormais sur la concession d’enseigne et non la franchise. Elle possède en propre les magasins de La Rochelle, Bordeaux et Cannes et d’un site logistique à Parthenay.

Sylvain Ferlac (à droite), nouveau dirigeant de RC2C,

aux côtés d’une partie de l’équipe

3 QUESTIONS À SYLVAIN FERLAC

Nouveau PDG de l’agence de communication RC2C à La Rochelle

Pouvez-vous nous parler du passage de l’agence RC2C sous statut de SCOP (société coopérative et participative) ?

RC2C est une agence de communication print et web qui emploie 24 salariés. Elle est devenue SCOP au 1er octobre. J’ai été désigné comme dirigeant à cette occasion, avec Cécile Vanderkelen, directrice géné-rale déléguée. Le processus a été lancé en avril 2014. Le dirigeant-fondateur Michel Lacroix souhaitait prendre sa retraite et se tourner vers de nouvelles activités. Il nous a fait la proposition d’un passage en SCOP. L’accueil a été plutôt positif. Nous sommes 20 associés sur 24 salariés. Nous avons bénéfi cié d’un accompagnement.

Qu’est-ce que le passage en SCOP change pour les salariés ?

Pour les salariés, cela ne change pas grand-chose, sauf pour les 2 dirigeants.

Pour les autres, c’est un aboutissement. Nous avions mis en place une démarche RSE depuis 8 ans. Il n’y avait déjà pas de centralisation de la décision. Il n’y a pas eu de modifi cation structurelle de l’organisa-tion des équipes. Tous les salariés gardent leur autonomie. Ils sont toutefois plus at-tentifs à ce qu’il se passe dans la société qu’auparavant, et à la situation fi nancière.

L’apport de chacun est variable. Cela représente entre 6.000 et 20.000 € par personne, en tenant compte d’un abon-dement régional, qui a permis de doubler les apports.

Il y a toujours une assemblée générale par an. Le conseil d’administration est composé de 6 personnes. Il est beaucoup plus actif qu’avant : on a désormais des réunions toutes les semaines. On compte aussi une réunion de tous les associés tous les 15 jours. Cela sera amené à durer, mais pas à la même fréquence. Tous les 2 mois, il y a une réunion générale de l’ensemble des salariés, qui aborde la question des fi nances.

A titre personnel, quel premier bilan tirez-vous de ce changement ?Pour moi qui suis entré chez RC2C comme développeur, ce projet me tient à cœur. Je le trouve enthousiasmant et positif. Les fonctions de direction, c’est extrêmement intéressant, très stimulant, surtout sous cette forme. Dans l’entreprise, cela en-gendre une dynamique et davantage de coopération. Tout le monde a à y gagner.

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79 DEUX-SÈVRESMACHINES AGRICOLES : RIBOU-LEAU-MONOSEM PASSE SOUS LE CONTRÔLE DE JOHN DEERE

Installée dans le petit village de Lar-geasse dans le bocage deux-sévrien, la société Ribouleau-Monosem est le leader européen des semoirs agricoles de précision. Elle emploie 300 salariés. Le 2 novembre a été annoncé son ra-chat par Deere Company, maison-mère de l’entreprise de machinisme agricole John Deere.

La marque Ribouleau-Monosem sera maintenue avec ses couleurs et son ré-seau de distribution, tandis que le pré-sident du directoire restera en place 18 mois. L’entreprise familiale fondée par un forgeron en 1948, reconnue pour la performance de ses semoirs et bineuses, profi tera de l’expertise de John Deere en électronique. L’acquisition concerne 4 sites français, tous situés dans les Deux-Sèvres (2 à Largeasse, ainsi que Moncoutant et Bressuire) et 2 aux Etats-Unis, via la fi liale Monosem Inc.

Ribouleau-Monosem exporte 70 % de sa production. La gamme est adaptée à chaque type d’agriculture.

DOUBLE ACQUISITION EN SUISSE POUR POUJOULAT, QUI CONFIRME SON DYNAMISME

Le groupe Poujoulat basé à Saint-Sym-phorien est une locomotive économique des Deux-Sèvres. Sa fi liale Chemi-nées Poujoulat, leader européen des conduits de cheminées et sorties de toit métalliques pour le logement individuel et collectif, annonce l’acquisition des

sociétés Chime-Flex et Techni-Flex en Suisse. La première commercialise des conduits de cheminées et systèmes de ventilation. La seconde, conçoit, installe et entretient des conduits de cheminées et de cheminées industrielles. En prenant 70 % du capital de ces 2 sociétés très complémentaires de ses activités, l’en-treprise deux-sévrienne devient leader du marché suisse. Chime-Flex et Techni-Flex réalisent environ 8 M€ de CA cu-mulé avec 35 salariés. Les 3 fondateurs conservent ensemble 30 % du capital et restent aux commandes.Le groupe familial Poujoulat fondé en 1950 accélère ainsi son développement à l’international. Il est en effet présent dans 10 pays (France, Allemagne, An-gleterre, Belgique, Hollande, Suisse, Danemark, Pologne, Turquie et Chine depuis cette année) et exporte dans 30. Il réalise un chiffre d’affaires de 199,6 M€ sur 2014-2015 (en recul de 10 % en raison d’un secteur du bâti-ment tendu) et compte 1.400 salariés. Le groupe a doublé de taille depuis 2008. Il a investi plus de 100 M€ sur les 5 der-nières années et se tourne de plus en plus vers la rénovation.Cheminées Poujoulat n’oublie pas l’inno-vation : la société a introduit le conduit personnalisé et a également développé Cat Check, un outil en ligne de suivi d’un système de chauffage et carnet d’entre-tien du conduit de cheminée, au moyen d’un QR Code. Celui-ci renseigne les ca-ractéristiques du système de chauffage, l’installateur et le client, ainsi que toutes les interventions réalisées. Elle vient de présenter Alliance, un système de récu-pération et distribution d’air chaud, as-sociant un poêle à granulés de bois et une VMC Double Flux, qui permet d’im-portantes économies d’énergie.

Alors que 70 % de l’activité est réalisée par les conduits de cheminée, le groupe est également un leader sur le marché des systèmes d’échappement et des cheminées autoportantes pour la pro-duction de chaleur et d’électricité sous les marques Beirens, MCC2I et VL Staal, ainsi que sur celui des combustibles bois performants (bûches et granulés) pour poêles, cheminées et chaudières sous les marques Woodstock Bois et Crépito. Sur le segment du bois de chauffage, il a investi début 2015 13 M€ dans une usine en Haute-Saône d’une capacité à terme de 200.000 stères, avec l’objec-tif de prendre des parts de marché aux petits producteurs en garantissant une qualité défi nie.

Et pour doper sa notoriété, Poujoulat vient de s’offrir une campagne de publi-cité sur les grandes radios nationales : RTL, RMC et Europe 1.

DÉMÉNAGEMENT « COLLABO-RATIF » POUR LE NOUVEAU SIÈGE DE CAMIF.FR !

L’enseigne de vente en ligne Camif.fr s’est installée le 30 novembre dans son nouveau siège social rue Jacques Da-guerre à Niort. Fait surprenant, l’entre-prise d’ameublement et équipement de la maison, fi dèle à ses valeurs, a choisi un emménagement faisant appel à la collaboration matérielle des salariés pour rejoindre le local de 1.000 m² au Clos Bouchet, sur un ancien site Pôle Emploi. Une opération assurée en visant la qua-lité française et durable. La démarche collaborative s’applique aussi au mana-gement et à la gestion du projet d’orga-nisation spatiale. Le nouvel espace de travail est équipé de meubles « open source » et « design » fabriqués numé-

riquement par l’entreprise Agibox, un « maker » spécialisé dans les agence-ments. Chaque salarié a pu personnaliser son espace et les 64 tables en peuplier français ont été poncées, assemblées et huilées par le personnel de Camif.fr.

Les salariés à l’œuvre

Pour le Président Emery Jacquillat, « La conduite de ce déménagement collabo-ratif est une expérience unique, témoin et précurseur du virage numérique et collaboratif que doivent prendre les entreprises ». Et pour celles qui seraient tentées d’organiser ce type de déména-gement, il propose même l’assistance de l’enseigne de vente en ligne !

L’installation dans le nouveau siège signe la fi n du magasin Matelsom et de l’espace promos. Qu’à cela ne tienne, Camif.fr proposera aux clients potentiels de rencontrer des acheteurs du même bien situés dans le même secteur, pour juger « in situ ». Les utilisateurs démons-trateurs d’un nouveau genre se verront proposer une remise de 5 % en cas de vente. 20 commandes permettraient d’obtenir un remboursement.

La Camif emploie 55 salariés et prévoit d’atteindre 80 d’ici 3 ans. Elle a reçu récemment le label international « vert » B-Corp, de même que son actionnaire Citizen Corp.

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MAISON FRANCE CONFORT MET LA MAIN SUR CAMIF HABITAT POUR FORMER LE LEADER DE LA RÉNOVATION

Camif Habitat, enseigne d’entretien-rénovation de maisons distincte des meubles Camif.fr, est cédée à Mai-son France Confort (MFC), numéro 1 français des constructeurs de maisons individuelles, dont le siège se situe à Alençon. Camif Habitat appartenait au groupe lyonnais Archipelle. Le transfert, qui concerne la totalité du capital, pro-duit effet au 1er octobre. La filiale Illico Travaux est également concernée.

Cette opération de croissance externe complète l’offre de rénovation de Mai-son France Confort, qui comprend notamment l’enseigne Renovert. MFC, qui a procédé à plusieurs acquisitions récentes, devient leader français de la rénovation clé en main de maisons.

Camif Habitat, basée à Chauray dispose d’un réseau de 300 maîtres d’oeuvres et architectes et de plus de 1.500 artisans. La société assure conseil, coor-dination de projets et prise en charge des travaux. Camif Habitat et Illico Travaux emploient 53 personnes pour 37 M€ CA.

THÉBAULT FOURNIT LES CONTREPLAQUÉS DE LA COP 21

Un drone témoigne de l’ampleur du chantier de construction de la salle

plénière accueillant la Cop 21

Le groupe Thébault basé à Magné est le leader français du contreplaqué pro-duit à partir des essences okoumé, pin marin et peuplier. Il équipe la Confé-rence des Nations Unies sur le change-ment climatique COP 21 qui s’est tenue au Bourget. Ses contreplaqués ornent la salle plénière et les salles de négo-ciations. 5.500 m2 de panneaux en pin maritime de marque TeboPin ont été produits sur le site de Sauzé-Vaussais. Une commande marquée par de fortes exigences de certification écologiques (forêts durablement gérées labellisées PEFC) et répondant à une logique de circuits courts et d’économie circulaire. La salle plénière est prévue pour être démontée et réutilisée.

Le groupe familial Thébault réalise 60 M€ CA avec 320 salariés. Il a investi 10 M€ en 2015. 60 % de sa production est destinée à l’exportation.

A noter aussi : le vendéen PiveteauBois, spécialisé dans le sciage de résineux, a fourni 400 m3 de douglas éco-certifié pour réaliser l’arche de la salle plénière de la COP 21. Il réalise des investisse-ments sur son site de Sainte-Florence, consistant en une nouvelle ligne et une plate-forme logistique. Il produit égale-ment des granulés de bois.

L’ENTREPRISE MARTIN EMBALLAGES CÉDÉE

La 1er octobre, la SA Martin Embal-lages à Augé a été cédée à Jean-Luc Belley. Elle produit des emballages (caisses, caissettes, paniers, boîtes) en bois et comprend des activités scierie (Scierie du Val de Sèvre) et bûcheron-nage. Le repreneur restera accompa-gné par la famille cédante. L’entreprise créée en 1947, qui a reçu un Trophée de l’Innovation en 2011, emploie 75 salariés pour 9 M€ CA.

86 VIENNE

EQUIPEMENTS DE FILTRATION : EUROSLOT PASSE DANS LE GIRON D’ANDRITZ

Euroslot KDSS (siège à Scorbé-Clair-veaux) passe sous pavillon autrichien. L’entreprise d’équipements de filtration a été rachetée cet été avec ses filiales en Chine et en Inde par le groupe Andritz, dont la division Pulp & Paper est le leader des équipements, sys-tèmes et services pour la production de pâtes, papiers et cartons. Euroslot conçoit et réalise des surfaces filtrantes en inox pour la pétrochimie et l’indus-trie, principalement à profil en V. Elle a développé une technique de filtres inox triangulaires soudés entre eux. Elle s’est diversifiée vers l’architecture et l’habil-lage de grands bâtiments.

Euroslot prend la dénomination An-dritz Euroslot. Elle se consacrera à la filtration et aux équipements de sépa-ration pour l’industrie papetière, pour l’eau et l’épuration et pour d’autres applications industrielles. L’entre-prise fondée il y a 25 ans, qui emploie 80 salariés, a fait l’objet récemment d’une MBO (rachat par l’équipe diri-geante). Avec cette acquisition, le groupe autrichien pénètre le marché du « wedge wire » (bobinage de fil inox sur support inox, avec des ouvertures pour la filtration) et peut ainsi propo-ser un service global. Andritz Euroslot a réalisé 21,386 M€ CA et l’export en représente 90 %.

LA COFAQ INVESTIT 6 M€ DANS L’AGRANDISSEMENT DU SITE DE STOCKAGE DE NAINTRÉ

Basée à Poitiers, la Cofaq (Comptoir français de la quincaillerie) est le pre-mier réseau français de distribution de quincaillers indépendants. Spécialiste de l’outillage professionnel et du bri-colage, elle construit un bâtiment de 7.000 m² pour agrandir son site logis-tique Distrifaq de Naintré (4.000 m² actuellement). Le bâtiment, qui sera li-vré mi-2016, pourra comporter 30.000 références contre 7.000 actuellement. Une dizaine d’embauches sont prévues.

Cette extension à Naintré s’intègre dans un projet stratégique, qui prévoit égale-ment l’augmentation des capacités de stockage du site logistique de Bobigny, une modernisation informatique et le renforcement de l’alliance avec le grou-pement de distributeurs indépendants Socoda. Une approche vente multica-nal et l’optimisation du positionnement des enseignes sont en outre évoquées.

La Cofaq compte 280 adhérents et 529 points de vente sous les enseignes Master pro (professionnels), magasins Cofaq, magasins Pro Négoce Matériaux et Brico Pro (particuliers). Dernièrement, le rythme de nouvelles ouvertures a été soutenu. La Cofaq réalise 14,928 M€ CA mais génère au total un chiffre d’af-faires ventes de 899 M€. Elle emploie 126 salariés dont 92 à Poitiers et 11 à Naintré. En mai 2015, elle a inauguré une extension de 800 m² de son siège social.

TECHNIQUE SOLAIRE RAYONNE

Acteur dynamique de l’énergie, le groupe Technique Solaire dont le siège se situe à Migné-Auxances est un leader français du photovoltaïque. Sa stratégie a consisté à répondre à de nombreux appels d’offres portant sur des parcs solaires, en tant que concep-teur, constructeur et exploitant. La so-ciété livre ainsi un produit clés en mains et en assure la maintenance.

Dernièrement, le groupe a signé un tarif de rachat sécurisé dans le cadre d’un appel d’offre portant sur plus de 70 centrales d’une puissance cumulée de 13 MWc, traduisant un doublement du parc en exploitation qui attein-dra 27 MWc. Pour cet investissement de plus de 23 M€, Technique Solaire reçoit le soutien de Crédit Agricole Régions Investissement, Charente-Pé-rigord Expansion, Pyrénées Gascogne Développement, de la Caisse Régionale de Crédit Agricole Touraine Poitou et d’Auxifip. Elle a également annoncé un contrat d’approvisionnement de 7 MWc avec le producteur de panneaux solaires Sillia VL.

Le groupe, également présent sur le biogaz, s’implante en Inde et au Brésil. Il emploie 40 salariés pour 16 M€ CA 2014 et 25 M€ espérés en 2015.

Sources : Communiqués de presse, Actuflux, Charente Libre, Sud Ouest, Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Centre-Presse, Les Echos, Bati Actu, La France agricole, L’Express, Fusacq

N° 127 - Retrouvez tous les dossiers sur www.journaldesprofessionnels.frEntreprises22

Et aussi :

[Poitou-Charentes]

> Eurial et Agrial fusionnent pour former le 1er groupe laitier coopératif français (6.450 producteurs, 2,8 mil-liards de litres collectés, 2,3 Mds € CA)

[16]

> Villejésus : Carti Meubles (mobilier destiné à la VPC, environ 50 salariés) intègre le groupe vendéen MDS, spé-cialisé dans les équipements pour cui-sines

> Les chaussures Ferrand lèvent 1 M€ pour accompagner la marque de balle-rines « Villebois by Sophie Marceau » sur le marché internet chinois

> Spiritueux : Le négoce Bache-Ga-brielsen construit des chais (5.000 hectolitres) à Louzac-Saint-André pour internaliser ses stocks et prévoit de déménager l’embouteillage et ses bureaux.

[17]

> Villiers-Couture : Sotrinbois (ba-guettes, moulures et panneaux bois, 17 M€ CA) fête ses 30 ans et lance 3 marques, SoPlinthes, SoPanneaux et SoStyle (accessoires déco)

> A Saint-Georges-de-Didonne, le ro-binetier Presto produit des robinets « écolos » à temporisation variable

> Couverture Saintongeaise (siège à Saujon, 2,5 M€ CA) devient Construc-tion Saintongeaise

> Agriculture : Soufflet Atlantique ra-chète le négoce Sobra (siège à Sainte-Maure-de-Touraine, 37)

[79]

> Châtillon-sur Thouet : AT Industrie (échafaudages et moyens d’accès techniques en hauteur) inaugure ses nouveaux locaux

> Châtillon-sur-Thouet : la Sovam (structures métalliques de levage et de manutention notamment pour les aéroports) reprise à la barre du tribu-nal par la société britannique Kamkorp et par BTS Industrie (Parthenay) pour l’activité peinture et sablage

> Le principe d’une cession de Cartol (sous-traitance industrielle, filiale de la Fabrique régionale du Bocage, V. JDP n° 125) à ses salariés entériné

> Trophées PME Carrefour pour la bis-cuiterie Les P’tits Amoureux (RSE) et les jus de fruits Jardins de l’Orbrie (inno-vation)

> Heuliez Bus met un prototype d’au-tobus électrique à la disposition de la RATP

[86]

> Saft signe un accord avec Die-trich Carebus Group, distributeur du constructeur chinois d’autobus Yu-tong, pour équiper des bus électriques destinés au marché européen en bat-teries lithium-ion

> Les transports frigorifiques Jammet expérimentent des livraisons avec des camions équipés de motorisations n’excédant pas un volume sonore de 60 dB

> ADI Carbures (pièces en carbure de tungstène pour machines agricoles, siège à Moussac) va déménager à L’Isle Jourdain pour s’agrandir

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UN TROPHÉE POUR LE MATÉRIAU RÉVOLUTIONNAIRE D’ARGILUS

Julien Blanchard, fondateur d’Argilus, a déposé un brevet prometteur pour un procédé de transformation de l’argile en pierre, sans cuisson ni séchage. Le repre-neur de la briquetterie Gillaizeau de Chaillé-sous-les-Ormeaux a ainsi décro-ché le trophée Territoires d’Innovation Vendée porté par la Région.La marque Argilus qu’il a créée produit des enduits de finitions pour les murs et sols et propose une gamme de 70 produits à base d’argile. Son procédé HP2A pour « haute performance activa-tion alcaline » permet de reconstituer la pierre dont est issue l’argile par cuisson à froid avec ajout de sable ou de déchets de construction. Le matériau, utilisable pour des briques, carreaux, parements, présente ainsi des performances supé-rieures à certains bétons de ciment. Et sa fabrication exige beaucoup moins d’énergie.Cette innovation, qui sera commerciali-sée en 2017 sous la marque Argilwest, semble offrir de grandes perspectives. Argilus, qui emploie une dizaine de sala-riés pour 1,5 M€ de CA en 2014, en-tend pour cela boucler un tour de table d’1M€. Elle profite du soutien de Bpi-france, de la région Pays de la Loire, de Vendée Expansion et de l’accompa-gnement du centre de ressources Oryon.Argilus dispose d’une centaine de points de vente en France. Présente dans 6 autres pays européens, la société réalise 30 % de son activité à l’export.

LE GROUPE SERTA CÉDÉ À L’AMÉRICAIN MAT HOLDINGS

Le groupe Serta fabrique des vérins hy-drauliques pour le machinisme agricole, de travaux publics et de manutention au Poiré-sur-Vie. Réalisant 63 M€ CA, il emploie 250 salariés en France et 550 en Bulgarie à travers sa filiale Pneumatika. Il dispose d’implantations aux États-Unis, en Allemagne et en Chine et ses clients sont Case New Holland, JLG, Manitou, Volvo, Hitachi, Toyota... Serta est cédé au groupe américain Mat Holdings, qui n’était pas présent sur le marché des vérins. Le siège social, les sites existants et la R&D resteront en France, tandis que le cessionnaire, prévoit d’ouvrir très rapidement des sites de production en Chine, en Inde et aux Etats-Unis.L’ancien dirigeant Jacques Audureau garde la main sur le groupe Vensys.

BELLE HISTOIRE : LES VERRIÈRES MARCHEGAY REPRISES IN EXTREMIS GRÂCE AUX RÉSEAUX VENDÉENS

Scénario étonnant pour le fabricant de verrières et serres Marchegay, qui boucle un tour de table de 400.000 € en 12 heures. L’entreprise de Luçon, en redressement judiciaire par manque de fonds de roulement et menacée de liquidation, faisait l’objet d’une offre de reprise par son directeur Franck Cham-plain accompagné de 5 cadres. Pour trouver les fonds manquants, ce der-nier a lancé un appel à la solidarité qui a permis de réunir les 400.000 € dans

l’après-midi du 28 octobre. La reprise a ainsi pu être validée par le tribunal de commerce jeudi 29. Au total, 32 sous-cripteurs ont accordé une avance rem-boursable sur 3 mois. Les partenaires, issus principalement du département, sont en premier lieu les membres de Pays de Luçon Entreprises. Jean-Re-né Thomas, Président de chambre du tribunal de commerce, affirme le carac-tère « inédit » d’une telle opération, qui illustre la force des réseaux vendéens.Avec sa nouvelle société M Tech, Franck Champlain reprend 75 des 105 salariés et la quasi-totalité des actifs. L’entreprise Marchegay quitte le giron du fonds Argos Soditic. De plus en plus présente à l’export et sur le marché des grandes verrières, elle travaille pour l’in-cubateur de start-up voulu par Xavier Niel à Paris et la Cité de la Musique de l’île Seguin.

LE SOUS-TRAITANT DESLANDES-MOREAU LÈVE DES FONDS ET LANCERA SA PROPRE GAMME

PME familiale du secteur de la métal-lurgie, le sous-traitant Deslandes Moreau situé au Boupère, a besoin de fonds pour un agrandissement de 1.300 m² prévu pour fin 2016 et de nouveaux équipements (machine découpe laser, presse plieuse, etc.). L’ensemble repré-sente un investissement de 2 millions d’euros. Ces projets de développement ont bénéficié du fonds d’investissement K@Vendée porté par la CCI et le réseau Métal’Vendée. Celui-ci a déjà inves-ti 7 M€ dans 45 entreprises locales, permettant d’obtenir un financement

complémentaire de 21 M€. Les trans-ports Fontan à Fontenay-le-Comte font partie des derniers bénéficiaires. K@Vendée a apporté 150.000 €, de même que le fonds régional « Idée ».

Entreprise de mécano-soudure et mé-tallerie, également présente sur les éléments de façade métalliques, Des-landes Moreau compte lancer d’ici 18 mois une gamme propre de produits ciblant la clientèle des particuliers. Elle travaille pour des industriels tels que les machines agricole Rabaud ou le car-rossier d’utilitaires Semat. Son chiffre d’affaires 2014 se monte à 2,981 M€ CA et l’entreprise compte atteindre ra-pidement 3,5 M€.

Sources Communiqués de presse, Ouest France, Journal des Entreprises, Usine Nouvelle, Télé Lu-çon Sud Vendée

Et aussi :> Le fabricant de biscuits apéritifs Eu-rope Snacks en négociations exclusives pour racheter le n° 3 Sibell

> L’atelier du maroquinier Longchamp déménagera à Pouzauges pour s’agran-dir

> La branche béton du groupe Hérige (ex-VM Matériaux) devient Edycem

> Le fabricant de mixers professionnels Dynamic, basé à Mortagne-sur-Sèvre, lance un modèle sans fil

> Fontenay-le-Comte : Les terminaux Horanet contrôlent l’accès via des appli-cations mobiles

STARPLAST PÉNÈTRE L’INTERNATIONAL

A Limoges, Starplast, entreprise de plasturgie, est spécialisée dans le ther-moformage, notamment des pièces plastiques transparentes présentant de fortes qualités optiques. Elle est ainsi le leader mondial des bulles de télésièges. La société façonne le polycarbonate, le PMMA, le PVC, l’ABS et d’autres maté-riaux. Elle maîtrise le thermoformage haute pression, le thermoformage twin sheet (polyfusion pour réaliser des pièces creuses) et les composites thermoplastiques. La signalisation lumi-neuse des taxis représente une part non négligeable de son activité.Dans le secteur aéronautique (capots, bulles et verrières d’avions), elle fournit désormais Airbus Helicopters et Dassault Aviation pour le Rafale. Pour l’automo-bile, elle travaille sur des pièces de car-rosserie, des habillages intérieurs, des vitrages (toits, vitres surteintées) et des rampes lumineuses. Elle est notamment présente sur les marchés des voitures sans permis ou électriques. Elle inter-vient sur des prototypes et des voitures de course. L’entreprise, qui s’est lancée sur le marché des télécabines urbaines, est également active dans le mobilier urbain, le nautisme et l’équipement médical.Starplast entend faire progresser la part de l’export dans son activité, actuelle-ment de 20 à 25 %. Elle a réalisé pour Valmont France les pièces utilisées pour

le rétroéclairage de 272 mâts de candé-labres qui éclairent la route de l’aéro-port de Doha, au Qatar. Un marché qui nécessite réactivité et haute qualité. En Chine, l’entreprise a obtenu le contrat de fourniture du vitrage d’un bus élec-trique Ultralight révolutionnaire. Les pièces techniques de grande dimen-sion permettent d’importants gains de masse, nécessaires pour ce type de pro-pulsion.Les 65 salariés de Starplast sont installé depuis 2009 dans une usine de 8.000 m² sur le site de la technopole Ester. La société affiche 7,769 M€ CA en 2014 et vise 12 M€ en 2020.

TIGR SE DONNE DE L’AIR

A Saint-Maurice- la-Souterraine, l’entre-prise Tigr fabrique des chaufferies pré-montées « clés en mains ». Elle assure la conception, la fabrication et la livrai-son de modules de locaux techniques préfabriqués, contenant les chaufferies automatisées. Ceux-ci ressemblent à des conteneurs de poids lourds. Ils peuvent aussi être enterrés ou intégrés à des ouvrages maçonnés. Du préfabriqué sur mesure, en quelque sorte !Tigr, créée en 1999, a anticipé la trans-formation du marché des installations de chauffage, auparavant largement dominé par le gaz et le fioul. Elle pro-pose des installations alimentées au biogaz, aux granulés bois ou encore des produits mixtes bois-gaz. Elle a ainsi pénétré le marché des petites chauffe-ries bois (granulé ou plaquette), adap-

tées à des bâtiments moins imposants. Diverses solutions de remplissage du combustible sont envisageables.La petite entreprise creusoise, qui pro-duit également des modules hydrau-liques, a livré des clients prestigieux, tels que la Chapelle Sixtine, la tour Société Générale de La Défense et l’usine Rolex.Implantée à Saint-Maurice-la-Souter-raine depuis 2009, elle a vu ses effectifs passer de 7 à 45 personnes depuis 2002. Elle vient de s’agrandir en réalisant une extension qui augmenté sa surface d’un tiers, passant à 3.100 m². Et bien sûr, elle a installé sa propre chaufferie bois !

LES PORCELAINES RAYNAUD RACHETÉES PAR L’ITALIEN SAMBONET

Un fleuron de la porcelaine de Limoges sera désormais italien ! A Isle, la manu-facture Raynaud fondée en 1849, pro-pose des services de table très haut de gamme et représente un symbole de l’art de vivre à la française. Elle passe désormais dans le giron du groupe Sam-bonet Paderno Industrie. Ce dernier a en effet racheté la société parisienne d’argenterie Ercuis, détentrice de plus de 55 % du capital de Raynaud (le reste appartenant toujours à la famille épo-nyme). La marque de luxe, qui signe ses produits d’un R orné d’une branche de laurier, a fourni des cours d’Europe et d’Orient, ainsi que la Maison Blanche. Elle collabore avec de grands créateurs.Les porcelaines Raynaud, qui emploient

52 personnes, s’attendent à un chiffre d’affaires en croissance de 15 % en 2015, soit environ 6 M€. L’ensemble Ercuis Raynaud représente 13 M€. Le groupe Sambonet, qui possède notam-ment les marques Rosenthal et Arthur Krupp, pèse quant à lui 160 M€ CA.

Soucieux d’être présent sur différents segments de marché, il met ainsi la main sur une boutique à la Madeleine (Paris) et un vaste réseau de clients et prescripteurs dans le luxe. Pour son Pré-sident Pierluigi Coppo, « Notre objectif est d’être une référence mondiale dans l’offre des arts de la table et de la cui-sine, tant pour le particulier que pour l’hôtellerie ».

Sources : Communiqués de presse, Le Populaire, Le Figaro, France 3, Usine Nouvelle, Les Echos, région Limousin, Brèves d’Ester

Et aussi :> Reviplast (recyclage et négoce de matières plastiques) ouvre une unité sur le parc Océalim de Couzeix.

> Inauguration du nouveau siège de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique sur la technopole Ester

> Médaille d’argent au concours na-tional de l’innovation digitale pour Iti Comunication et son produit Facil’iti, qui permet d’adapter le Web aux be-soins des personnes âgées ou handi-capées.

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