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Journal du Bon Pasteur No. 190 Août 2006 Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur Liban: Dessins des enfants page 2 Irlande: Nouveaux horizons page 4 Pérou: Célébration des 135 ans du Bon-Pasteur page 6 Indonésie: Merci beaucoup page 7 A L’INTERIEUR «Notre premier objectif en tant que chrétien/e, baptisé/e doit être de former Jésus en nous. La vie chrétienne n'est autre que la continuation et la réalisation de la vie de Jésus… » SJE Au Campus Aurora le 19 août est un grand jour de Fête. Les cinq communautés de Quezón City ont invité celles du Grand Manille pour fêter en- semble Saint Jean Eudes. Une rencontre est pré- vue avec les pères Ron Bagley et Amadeo Pedro- zo, premiers Eudistes arrivés aux Philippines. Ils ont fait une conférence, célébré l’Eucharistie, puis le déjeuner nous a tous réuni à la Communauté du Bon Pasteur. Dès 8.h 30 la journée a commencé par une pre- mière intervention du Père Ron. Il nous a tracé le contexte historique et partagé les évènements clefs de la vie de Saint Jean Eu- des. Les éclairages de Ron nous ont permis de nous sentir très proche de notre cher Saint, lui que notre chère Mère fondatrice a tant aimé et révéré. Le contexte historique dans lequel il a vé- 19 Août: Fête du Saint Jean Eudes Province des Philippines Une rencontre avec SJE et les Eudistes (Suite à la page 11) Évêque René Marie Ehouzou (à gauche) du Diocèse d'Abomcy dans la République du Bénin et Fr. Honoré N’gouan de Côte d’Ivoire, économe de la communauté Eudiste à Rome célèbrent la Messe au Généralat Bon Pasteur le 19 août. A ROME Père Eudistes Amadeo Pedroza (debout), Ron Bagley et les Soeurs du Bon Pasteur.

Journal du Bon Pasteur · que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois de mai 1974, elle

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Page 1: Journal du Bon Pasteur · que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois de mai 1974, elle

Journal du Bon Pasteur

No. 190 Août 2006

Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur

Liban: Dessins des enfants page 2

Irlande: Nouveaux horizons page 4

Pérou: Célébration des 135 ans du Bon-Pasteur page 6

Indonésie: Merci beaucoup page 7

A L’INTERIEUR

«Notre premier objectif en tant que chrétien/e, baptisé/e doit être de former Jésus en nous. La vie chrétienne n'est autre que la continuation et la réalisation de la vie de Jésus… »

SJE

Au Campus Aurora le 19 août est un grand jour de Fête. Les cinq communautés de Quezón City ont invité celles du Grand Manille pour fêter en-semble Saint Jean Eudes. Une rencontre est pré-vue avec les pères Ron Bagley et Amadeo Pedro-zo, premiers Eudistes arrivés aux Philippines. Ils ont fait une conférence, célébré l’Eucharistie, puis le déjeuner nous a tous réuni à la Communauté du Bon Pasteur.

Dès 8.h 30 la journée a commencé par une pre-mière intervention du Père Ron.

Il nous a tracé le contexte historique et partagé les évènements clefs de la vie de Saint Jean Eu-des. Les éclairages de Ron nous ont permis de nous sentir très proche de notre cher Saint, lui que notre chère Mère fondatrice a tant aimé et révéré. Le contexte historique dans lequel il a vé-

19 Août: Fête du Saint Jean Eudes

Province des Philippines

Une rencontre avec SJE et les Eudistes

(Suite à la page 11)

Évêque René Marie Ehouzou (à gauche) du Diocèse d'Abomcy dans la République du Bénin et Fr. Honoré N’gouan de Côte d’Ivoire, économe de la communauté Eudiste à Rome célèbrent la Messe au Généralat Bon Pasteur le 19 août.

A ROME

Père Eudistes Amadeo Pedroza (debout), Ron Bagley et les Soeurs du Bon Pasteur.

Page 2: Journal du Bon Pasteur · que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois de mai 1974, elle

Province de Liban/Syrie

Jusqu’à quand les enfants et les pauvres vont–ils conti-nuer à payer le prix de la haine et de la violence ? Qui pourra répondre à cette question alors que les femmes et les enfants sont contraints aujourd’hui de quitter leurs maisons où ils ne sont plus en sécurité, pour chercher un abri ailleurs. Qui leur rendra la dignité et l’intimité de leur vie familiale après qu’ils se soient trouvés à habiter avec d’autres familles dans une même salle de classe ou dans une maison qu’on leur a ouvert pour couvrir la nudité de leur souffrance ?

Voilà où cette barbarie inhumaine nous conduit aujourd-’hui : un petit pays qui arrive à peine de se redresser, complètement détruit, massacré au nom de la démocra-tie et de la lutte contre le terrorisme : plus de 700.000 réfugiés dans toutes les régions du pays, des femmes et des enfants pour la plupart.

Dans notre région de Deir Al Ahmar, nous accueillons plus que 900 personnes qui sont réparties entre les éco-les officielles et les familles. Tous cherchant un abri qui leur offre le minimum de droits humains. Mais aussi une présence humaine et chaleureuse qui les accueillent comme des personnes au delà des murs des idéologies et des politiques.

Les enfants sont les premières victimes, malheureuse-ment. Ils portent les séquelles de la violence des adul-tes. Cependant, à Btédii nous avons choisi de faire au-trement. Nous avons choisi de semer un peu de vie au coeur de la tragédie. Nous avons choisi de tisser des liens entre les enfants au delà des différences. Au cen-tre du Bon Pasteur, dans ce petit village isolé, avec nos enfants et les enfants réfugiés qui se trouvent dans le village nous avons choisi de monter un projet en faveur de la paix. les enfants, chrétiens et non chrétiens, dési-rent ardemment vivre dans la paix et la joie. Y aura-t-il des oreilles non sourdes pour écouter les cris de ces innocents ? Dans ce petit centre, ils se retrouvent pour jouer ensemble, pour faire des activités manuelles, (céramique et autres…) pour regarder des films… pour échanger sur la paix, leurs désirs et leurs souhaits…bref, ils se retrouvent comme des enfants d’un même pays , au delà de toute différence. Ensemble, chrétiens et non chrétiens « nous voulons vivre dans la paix ». Voila le thème de notre projet. Voici quelques dessins d’enfants qui ont pris le temps et

la peine de nous dire ce qu’ils veulent vivre ensemble dans ce petit pays et avec les enfants du monde.

Imad, un garçon du village de 6 ans, fait son petit dessin en écrivant :

« Je veux vivre dans la paix. »

Il ajoute les couleurs de l’arc-en-ciel comme symbole de paix, avec un enfant dans sa maison qui prie Dieu pour la paix.

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Dessins des enfants:

Christine, une enfant du village de 10 ans exprime son désir de vivre la paix. Sur son dessin elle écrit : nous ne

voulons pas être un arbre sec, nous voulons être un arbre vivant. Refusant par cela la mort et la haine et choisissant

pour elle et pour les autres la vie.

Puisse notre petit projet vous toucher et puissiez-vous avec nous nourrir l’espérance qu’il s’élargisse et qu’il devienne comme une tâche d’huile dans cet océan de drame inhumain.

Nous comptons sur votre aide pour continuer en profon-deur ce projet auprès des enfants dans l’espérance d’a-voir dans l’avenir une génération de paix, de confiance, de tolérance, d’ouverture et d’accueil pour toute diffé-rence ; des personnes heureuses, capables de semer la paix, la joie la solidarité et l’humanisation dans notre pauvre monde de haine et de division.

Sœurs Colette Hourany et Micheline Lattouf Communauté de Btédii, Deir Al Ahmar

« Je veux vivre dans la paix. »

Dessin de Imad

Dessin de Christine

Dessin de Rawad

Rawad, 4 ans, non chrétien et réfugié de la ville de Baal-beck, dessine deux enfants qui jouent ensemble. Il veut que tous les enfants rient et soient heureux.

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«Porteuses de vie avec et pour les pauvres du monde»

Thème du Chapitre Général 2003

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Province d’Irlande/Ethiopie

Au sujet de l’Irlande du Nord Par Sr. Breda O’Connell

Derry, où je suis revenue en 2003, après 20 ans d’absence, a beaucoup changé. Pendant les années 70’ et 80’, au nord de l’Irlande, on vivait habituellement avec des « problèmes » de conflits et de violence. Ce fut un temps très mouvementé. La vie des personnes était toujours af-fectée par les bombardements, les tirs, les emprisonnements et les fouilles dans les maisons. Luttes sectaires entre catholi-ques et protestants; beaucoup de peurs et d’instabilité, de ma-nière que l’anormal devenait nor-mal.

En 2003, vivant dans le secteur où je travaillais avec les jeunes et au développement de la com-munauté, je fut surprise par le changement dans la vie des per-sonnes et de l’ambiance. Il y avait un mouvement de liberté, les gens pouvaient circuler libre-ment, aller à la ville sans aller à un poste de contrôle et on ne voyait plus de militaires. Dans ce secteur, les vieilles maisons avaient été reconstruites et de nouvelles se sont élevées, les rues étaient propres. Il y avait des arbres et des fleurs en abondance. Les mêmes person-nes étaient là, avec leurs mau-vais souvenirs, leurs blessures, les séquelles des emprisonne-ments et les maladies consé-quences de tous leurs problè-mes. Mais ils essayaient de vi-vre pleinement leurs vies dans un milieu plus tranquille. Karen est une des personnes que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois

de mai 1974, elle fut blessée par une bombe et elle perdit un œil et une jambe. Son parrain est mort dans la même explo-sion. Elle avait peu de chance de survivre et après de longs mois, elle reprit connaissance. Après un an vécu à l’hôpital, elle comprit qu’elle ne pouvait pas retourner à son logis et dé-cida de déménager tout en de-meurant dans la même zone. Sa mère et ses deux filles l’ont aidée. Depuis cet accident, Karen a eu des hauts et des bas; elle est souvent repassée par l’hôpital et a souvent pris des surdoses de médicaments. Malgré tout, elle réussit à survi-vre et à lutter avec ses handi-caps. Elle s’intéressa beaucoup à la vie de ses filles et de ses petits-fils, et avait des bonnes relations avec le voisinage. Sa foi l’a beaucoup soutenue. Le 31 mai 2004, lors du 30ème an-niversaire de l’explosion de la bombe qui a blessé Karen, elle m’a écrit une carte qui m’a beaucoup touchée. Je vous en donne une idée : « Je vous remercie toutes; dans les années où j’avais be-soin d’aide, les Sœurs du Bon-Pasteur étaient avec moi. Quelques -unes sont parties, mais je suis sûre qu’elles sont encore avec moi par la pensée. Les Sœurs étaient toujours là chaque fois que j’avais besoin d’aide. Vraiment, je ne sais pas comment vous remercier. » Karen L’histoire de Karen en est une - parmi bien d’autres - qui souli-gne la ténacité et le courage de beaucoup de personnes qui ont tant souffert des mêmes pro-blèmes en Irlande du Nord.

Aumônerie dans un hôpital - La vie commence à 60 ans+

Commencer un nouveau service peut être tout un défi. Quand je retournai à Dery en 2003, je pris un certain temps avant de décou-vrir quel service je pourrais rendre à la communauté et à la paroisse. J’ai eu ensuite l’occasion de servir à la chapelle de l ’hôpital.

S. Carmel Guinan, responsable de la chapelle depuis 10 ans, m’a in-troduite à l’aumônerie de l’hôpital de Altnagelvin; elle m’a fait visiter les lieux et m’a présentée aux infi r-mières de chaque unité, ce qui fut d’un grand secours pour mon adaptation. Je me suis jointe à l’é-quipe interconfessionnelle des au-môniers, formée par des prêtres catholiques, un prêtre anglican, un ministre méthodiste et un autre anglican. Nos rencontres mensuel-les m’ont ouvert la voie vers l’au-mônerie.

L’année dernière, j’ai sollicité et obtenue une place dans l’Unité d’Éducation pour la Pastorale clini-que dont les cours commenceront en janvier prochain. J’étais très heureuse d’être une des 6 aum ô-niers du Nord de l’Irlande acceptés à ce cours, qui est l’un des projets pilotes fondés par le Département de la Santé.

De janvier à mars, j’ai voyagé cha-que semaine de Derry à l’Hôpital de la ville de Belfast, endroit où se donnait le cours. Comme condi-tion préalable, on avait accepté

(Suite à la page 6)

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“Tisserandes de compassion et de réconciliation en solidarité mondiale”

Thème du Chapitre de Congrégation 2009

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Province d’Irlande/Ethiopie

Nouveaux horizons: La première communauté du Bon-Pasteur à Galway

Le 19 mars 2006, fête de saint Joseph, se fondait officiellement une nouvelle communauté du Bon-Pasteur dans la ville de Gal-way en Irlande de l’ouest. C’é-tait la réalisation d’un rêve de plus de 50 ans de la part des responsables de notre Congré-gation. Le Bon-Pasteur est maintenant aux quatre coins de l’Irlande. Nous demandions l’aide de saint Joseph pour trou-ver une propriété adéquate, se-lon la volonté de Dieu et, sans le savoir, cette propriété se trouvait dans la paroisse de Saint Jo-seph. Notre maison est située près d’un édifice à appartements dont la majeure partie des rési-dents sont des immigrés travail-lant dans les environs. Nos pre-miers voisins viennent de l’Eu-rope de l’Est. Pendant près de deux ans, nous avons étudié ce projet. En no-vembre 2003, lors d’une réunion avec la directrice de RUHAMA (une association qui travaille pour les femmes prostituées), nous avons parlé de ces fem-mes qui existent à Dublin et la Directrice nous a mentionné spécialement la ville de Galway. Avec l’évêque Mgr James Mc Loughlin, nous avons fait des recherches avec le Département des Études sur la Femme et les Droits humains de l’Université de Galway. En novembre, nous avons loué une maison pour que les Sœurs soient plus proches des besoins. Un comité d’appui et d’orientation a été formé et composé de nos propres Sœurs, d’un aumônier de l’Université et d’un laïque d’une grande expé-rience professionnelle. Galway, comme plusieurs villes d’Irlande, a accueilli beaucoup d’immi-grants et un grand nombre de

bordels sont ouverts ici, aux prostitués étrangers. Le journal local de Galway mentionne que la police locale fait face à de grandes difficultés pour trouver les propriétaires de ces bordels car les étrangers ont peur de dévoiler des pistes. Pour faire connaître les Sœurs du Bon-Pasteur à Galway, en novembre 2005, dans les bu-reaux de la chapelle universi-taire, eut lieu le lancement du livre : « The Book of Pomes » de S. Nora Kenney, q.e.p.d qui est originaire de Galway et bien connue de nos Sœurs dans le monde car elle a vécu plusieurs années au Sri Lanka. Le même jour, on mit en vente un livre de recettes de cuisine – compilées par S. Anna Laun-dry - comprenant des diètes pour des groupes qui ont des besoins particuliers, dont les porteurs du VIH. Ce livre fai-

sait partie d’un travail de S. An-na lorsqu’elle étudiait à l’univer-sité de Galway. Voyant nos besoins de person-nel, une autre Sœur est venue nous rejoindre; elle est spéciali-sée dans le traitement des toxi-comanes et des personne dans la prostitution. Nous parta-geons notre travail avec des membres de l’Église Métho-diste et nous travaillons dans la paroisse auprès des personnes qui souffrent de différents types de dépendances. Un autre aspect de notre ser-vice est de réveiller les cons-ciences par rapport à l’exploita-tion sexuelle des femmes. Nous demandons la bénédic -tion de Dieu et vos prières pour ce nouvel apostolat. Sœurs du Bon Pasteur Province d’Irlande/Ethiopie

De gauche à droite: Soeurs Anne Lenehan, Noreen O’Shea et Cait O'Leary.

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La page des Soeurs Contemplatives

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Réflexion sur le zèle

Pour vivre, prier et travailler au salut et à la dignité des personnes, il faut avoir une invincible confiance dans le mystère pascal que nos sœurs du Liban expérimentent en ce moment.

Quelque part j’ai lu « Fais de nous ce que tu veux, bombarde nos égl i-ses tôt le matin, tue nos enfants et nous voudrons encore « AIMER DIEU SANS LIMITES ». Quel zèle ! Une personne peut être sauvée cha-que fois qu’une vie destructive se transforme en vie créative; chaque fois que le désespoir tourne à l’es-poir et à la confiance, elle est sau-vée.

Comme contemplative je prie avec notre mère fondatrice « O mon Dieu puisse chaque battement de mon cœur…puisse chaque soupir être autant d’appels à la miséricorde ». Oui mes sœurs, nous sommes là avec vous toutes, pour vous soute-nir et nous marchons aussi avec vous dans vos douleurs et souffran-ces de chaque jour pour sauver nos frères et sœurs qui sont en danger.

Notre Bon Pasteur doit avoir dit à chacune « Je n’ai pas de corps, c’est pourquoi j’ai besoin de vous pour être présente au milieu de la concrète réalité humaine ». Qui pourra nous séparer de notre Dieu Pasteur ? Le Bon Pasteur aujourd-’hui est la présence de l’Amour et de l’Espérance pour notre monde. No-tre monde présent est plein d’inéga-lités, d’injustice et de crime. Je prie pour qu’il soit transformé en un monde beau, exprimé à travers cha-cune de nous. Et la création de ce nouveau monde, je sais qu’elle com-mence à l’intérieur de moi. Mais

Province de l’Inde/Nepal

Protection et promotion des droits de l’enfant à Mangalagiri, Andhra Pradesh

Le forum sur les droits de l’en-fant dans le district de Guntur (GDFCR) s’est efforcé d’être un « lieu amical pour l’enfant du District de Guntur » qui est une plateforme collective d’organis-mes partenaires pour faire en-tendre la voix des enfants sans voix. Cette nouvelle initiative veut protéger et promouvoir les droits de l’enfant. Depuis le dé-but de GDFCR le 22 août 2005, les sœurs du Bon Pasteur de Mangalagiri jouent un rôle es-sentiel dans la mission au ni-veau du district. Sœur Aruna a été nommée membre du groupe de travail du forum des droits de l’Enfant du district de Guntur.

Les enfants du district de Guntur est un des points alarmants de crise, tels que le trafic des en-fants et le mariage des enfants. Les petites filles sont vendues de l’autre côté de la frontière de 3.000 à 5.000 roupies pour l’ex-ploitation du commerce sexuel. L’enfant est la proie principale des trafiquants. Il a été prouvé que le trafic a augmenté de fa-çon inquiétante ces derniers temps. Dès leur plus jeune âge, les petites filles sont données en mariage à des hommes âgés. Elles seront veuves très jeunes. A la racine, les causes sont mul-tiples et complexes.

GDFCR a senti le besoin de conscientiser et d’évoquer ces questions en organisant un im-portant « Atelier sur les droits de la petite fille » le 27 mai 2006 à Dom Bosco Navajeevan à Gun-tur. Près de 350 petites filles et 35 travailleurs sociaux ont parti-cipé activement à cet atelier. Sœur Aruna et B.S Rani ont faci-lité l’animation de la session sur ces questions. Les enfants ont vu un téléfilm documentaire sur le trafic des enfants, qui met l’ac-cent sur l’exploitation commer-ciale du sexe et la violation des droits des enfants. Les enfants ont partagé ce qu’ils ont aimé dans les témoignages des victi-mes du trafic du documentaire.

Ensuite les enfants ont été divi-sés en groupes de 25 et ont discutés de ces questions à partir d’un questionnaire. Cha-que groupe avait un modéra-teur qui était un travailleur so-cial de l’une ou l’autre organi-sation. Les 25 groupes ont pré-sentés leurs rapports qui ont été compilés dans un docu-

ment remarquable. La session de la Documentation a été ani-mée par le Dr Israël, directeur du département de World Vi-sion Guntur. Des points pré-cieux du document ont été ré-partis dans les différentes orga-nisations afin d’être incorporés

j’oublie souvent cette vérité.

Notre vœu de zèle, le cœur de no-tre vocation au Bon Pasteur nous pousse à rechercher les blessés et les laissés pour compte de notre monde. Notre zèle n’est pas limité à ceux que nous servons mais c’est un zèle universel. Nous prions pour le monde entier. Si Dieu nous a tant aimé nous de-vons avoir le même ardent amour pour chacun. Quand je vais à la prière, j’y vais comme un vaisseau vide invoquant l’Esprit Saint de me remplir de Son Amour de sa Com-passion et de sa Miséricorde. Ain-si, je pourrais passer l’Amour de compassion et de Miséricorde de Jésus Bon Pasteur à de monde brisé. Je crois qu’une personne vaut plus qu’un monde. En ce mo-ment je suis avec vous en esprit, quand le temps semble s’arrêter devant nous. Sr Lily Kunnanuttu, Province de l’Inde et du Népal

(Suite à la page 8)

Page 6: Journal du Bon Pasteur · que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois de mai 1974, elle

mes services dans les hôpitaux de Altnegelvin/Waterside.

Pour moi ce cours me procura une bonne expérience d’apprentissage, surtout au point de vue inter-confessionnel car nous étions : 2 prêtres anglicans, 1 diaconesse presbytérienne, 1 ministre métho-diste, 1 prêtre catholique et moi-même. Il faisait bon prier, partager et travailler ensemble.

Le cours s’est terminé avec la pré-sentation des certificats, précédée de la Prière du matin à l’hôpital de

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Province du Pérou

Célébration des 135 ans du Bon-Pasteur au Pérou

Nous avons célébré le 135ème anniversaire du Bon-Pasteur au Pérou, en priant le saint rosaire commenté par le Père Fidel Onoro, c.j.m. Ce fut une expérience très importante pour nous.

Mystères joyeux :

1. La semence semée par saint Jean Eudes et sainte Marie-Euphrasie s’enracine au Pérou, en 1871.

2. Nos Sœurs Contemplati-ves ont été fondées le 2 février 1879

3. Les premières vocations péruviennes sont nées.

4. Plusieurs fondations ont surgi entre 1871 et 2006

5. Des laïques se sont as-sociés à notre mission.

Mystères douloureux :

1. Les souffrances des Sœurs fondatrices ca-nadiennes : pauvreté, nouvelle langue, autre culture…

2. Incendie du Collège Sainte Marie Euphra-sie.

3. Séparation d’avec la Province de Bolivie.

4. Terrorisme, assassi-nats et martyre de S. M. Aguchita Rivas.

5. Départ du Pérou des Pères Eudistes.

Mystères glorieux :

1. Fondation de la Com-munauté de Béthanie.

2. Rencontres pour le re-nouveau au niveau pro-vincial.

3. Canonisation de Jean Eudes, de Marie-Euphrasie et béatifica-tion de Maria Droste.

4. Renouveau dans la Province suite au Concile Vatican II.

5. Meilleure connaissance et identification de no-tre Congrégation, suite au martyre de S. Maria Aguchita Rivas.

IRLANDE DU NORD ... (Suite de la page 3)

la ville de Belfast. Nous fûmes toutes invitées à la présentation qui fut une bonne occasion de ré-jouissance. Monsieur Coey, Chef exécutif du Conseil d’Administra-tion de l’hôpital de Belfast pronon-ça un discours et Madame Rud-dock, Présidente du Conseil d’Ad-ministration de l’Hôpital de Belfast, remit les certificats. Réfléchissant à mon service à la chapelle de l’Hôpital et au cours suivi que j’ai terminé avec satisfac-tion, je me souviens du dicton : « la vie commence à 40 ans », mais dans mon cas, il faut en ajou-ter 20 et dire : « la vie commence à 60 ans! » Loué soit le Seigneur!

Ma. Agustina Rivas

Née le 13 juin 1920 à Ayacucho au Pérou.

Le 27 septembre 1990 elle a

offert sa vie pour la paix sans quitter la troupeau de

la Florida– Pérou.

Mystères lumineux :

1. La présence et l’enga-gement généreux des 7 premières missionnai-res canadiennes, fon-datrices du Bon-Pasteur, à Lima, Pérou.

2. Extension de la mission de Jésus bon Pasteur au Pérou.

3. Présence de nos Ani-matrices générales et réalisation des Assem-blées et Chapitres.

4. Rencontres de renou-veau à la lumière de l’Église et de la Congré-gation.

5. Arrivée des Pères Eu-distes et retraite an-nuelle de 2006 dans le Cœur du Maître.

(Merci à nos Sœurs du Portu-gal qui nous ont accompa-gnées pendant cette retraite.)

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Nouvelles d’Indonésie Visite d’un membre

du Conseil de Congrégation

Nous avons tout préparé avec joie pour l’arrivée de notre chère Sœur Sabina, après les terribles tremblements de terre de Ban-tul… Enfin, elle arrivait le 1er juil-let et le 3, elle repartait pour Ma-cau, Kalimantan Barat. C’est le voyage le plus difficile pour nous. Pourquoi? En voiture jus-qu’à Pontianak où nous prenions l’avion, puis un autre avion à Ke-tapang et en autobus ou motocy-clette pendant 8 à 12 heures…Ce fut un dur voyage mais nous mettions notre confiance en Dieu et tout s’est bien passé. S. Sabi-na a embrassé les personnes en arrivant et toutes furent heureu-ses de faire connaissance.

La réunion avec les Sœurs du Bon-Pasteur à Marau fut l’occa-sion d’un pas en avant vers la restructuration : remettre l’Inter-nat de Ketapang aux mains d’une autre Congrégation et per-mettre aux trois Sœurs de vivre ensemble à Marau pour qu’elles s’appliquent à servir les person-nes ici, au lieu de demeurer à Ketapang et Marau (voyageant entre 8 et 12 heures en motocy-clette).

De Marau à Yogyakarta

Après plusieurs jours à Marau, S.Sabina continue son voyage vers Yogyakarta : Gampingan et Bantul. Le panorama est main-tenant très différent après le tremblement de terre, beaucoup d’églises et de maisons sont en ruines… Ici, S. Sabina visite non seulement les Sœurs mais aussi les victimes du séisme. Elle les visite de maison en mai-son et de refuge en refuge, que grâce à l’aide de la grande fa-mille du Bon-Pasteur il fut possi-ble de reconstruire. Notre cœur est très reconnaissant envers vous et envers Dieu qui nous a unies par ces désastres. Nous étions bien tristes avant de sentir la bénédiction de Dieu par les personnes du monde entier qui nous ont secou-rues. Est-ce une Pentecôte pour

nous en ce siècle? Il est avec nous et Il nous aide à expérimenter Sa Présence grâce à vous. Jusqu’à maintenant, 15 maisons ont été reconstruites et bien davantage seront reconstruites à l’avenir, grâce à votre générosité et solida-rité. Merci et que Dieu bénisse tous et toutes!

Bienvenue à Jakarta Réunions et réunions partout, maintenant c’est le tour des RBP à l’est de Java (Bogor, Yakarta, Tan-gerang), Batam et Ruteng (Flores), heureuses d’être ensemble et de réfléchir sur les messages et les lettres de notre Conseil de Congré-gation, de la Commission COR… et sur plusieurs autres sujets. La Commission préparatoire pour no-

Merci beaucoup!

A chère Sœur Brigid, au Conseil de Congrégation, à nos Sœurs du Bon-Pasteur et à nos ami-e-s,

Deux mois et une semaine après que les terribles séismes se soient suc-cédés sans trêve, nous, Soeurs du Bon-Pasteur en Indonésie, venons comme Province partager ce que nous avons vécu face aux réalités qui ont soudainement surgi dans notre vie. Nos larmes continuent à couler… Le Seigneur nous les a données et il les a portées au Ciel avec lui. Béni soit le Seigneur !

Comme Job, nous essayons de nous mettre dans les mains de Dieu à chaque moment. Comme Province, nous désirons vous exprimer notre profonde gratitude, pour votre amour, vos prières, votre préoccupation, votre solidarité, vos mains généreuses et vos dons. Avec tout cela, nous pouvons demeurer ici pour planifier et travailler avec les pers onnes à la reconstruction de leurs maisons, peu à peu.

Nous avons d’abord aidé les victimes en demeurant auprès d’elles, sou-lagé leur faim en partageant notre nourriture, soigné leurs blessures, nous les avons aidées à trouver un refuge et à reconstruire leurs mai-sons; cinq sont déjà construites et cinq autres sont commencées. Nous espérons pouvoir en terminer d’autres avant la saison des pluies.

Avec votre aide, nous avons reçu 32,855$US et 29,206 Euros. Notre pro-jet est de construire d’abord 50 maisonnettes; le Seigneur a rendu ce projet possible grâce à vous. De nouveau, avec les gens de Java Cen-tral, spécialement de Bantul, Yogyakarta et des alentours, nous remer-cions vos cœurs si généreux qui s’unissent à nous.

Que le Seigneur bénisse chacun, chacune de vous et vous accompagne à chaque pas dans votre voyage de la vie.

Les Sœurs du Bon-Pasteur, Province d’Indonésie

(Suite à la page 8)

Réunion avec S. Sabina Pathrose

Page 8: Journal du Bon Pasteur · que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois de mai 1974, elle

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dans leurs interventions.

Le point culminant de l’atelier a été un panel organisé avec des officiels du district du départe-ment de l’Education, de l’Aide sociale à l’enfance et aux fem-mes, du groupe de travail du Forum du district de Guntur pour le droit des enfants et l’é-quipe du projet anti- trafic de Guntur.

Notre équipe culturelle du Bon Pasteur a joué dans un théâtre de rue une scène touchante sur les conséquences du mariage des enfants. Les leaders des groupes des enfants ont présentés le rap-

port du panel et mis en avant les revendications pour sensibiliser le monde des adultes sur les droits des enfants, pour assurer la parti-cipation des enfants à tous les ni-veaux, dénoncer les violations, punir les offenseurs et demander que des assistances téléphoniques soient mises en place.

Les petites filles sont les plus vul-nérables dans les violations des droits de l’enfant. Les mécanismes de contrôle doivent évoluer pour intensifier l’action pour les droits de l’enfant. C’est un combat continuel pour atteindre l’égalité et l’élimina-tion de la discrimination. Les sœurs du Bon Pasteur collaborent avec tous ceux qui pensent pareil pour combattre la même cause.

Sr Aruna George

INDE... (Suite de la page 5)

INDONESIE... (Suite de la page 7)

tre Chapitre provincial et le Conseil de leadership de la Province se sont aussi réunies avec S. Sabi-na… Aurons-nous l’audace d’avoir un Chapitre ouvert? Ce serait un grand défi pour nous. Qu’est-ce que c’est? Comment fait-on cela? Nous avons beaucoup de choses à penser et à planifier. Nous mettons notre confiance en Dieu. Il sera toujours avec nous pour nous gui-der dans notre vie de RBP.

Sœurs Indonésiennes RBP – Réunion de formation continue.

Nous ne sommes pas nombreu-ses, les Sœurs de vœux perpé-tuels et même si ce n’est pas facile de nous réunir, cette année nous

le pourrons. Un atelier pour un pre-mier groupe de 10 et un autre pour un second groupe de 10 (RBP) Nous avons partagé nos préoccu-pations et nos projets pour l’avenir; plusieurs Sœurs ont dit : « La ré-union est une grande aide et nous en profitons ... J’attendais ces ré-unions depuis longtemps… Après ces réunions, je me suis sentie guérie de plusieurs blessures dont je souffrais depuis mon enfance, etc. Merci à Dieu pour cette tou-che de guérison. »

Réunion avec les Sœurs Indoné-siennes RBP, comme Province

Enrichies par ces partages, plu-sieurs se demandent : « Quand pourrons -nous avoir une nouvelle occasion de partager? » Comme disait sainte Marie-Euphrasie : « L’unité est de fait notre défense, notre appui, la force qui nous per-mettra d’étendre nos ramifications dans le monde entier. »

Prières Province d’ Équateur

Éruption du Volcan Tungurahua

Nous demandons des prières

pour notre patrie, pour toutes les victimes de cette catastrophe naturelle, et surtout pour ceux

qui vivaient à proximité du volcan.

Voir

Flash News

http://www.buonpastoreint.org/www/media/f-flash06.08.25.pdf

Liban:

Le Peuple de Cèdres vous dit

Merci !

http://www.buonpastoreint.org/www/media/06.08.16Liban.pdf

Soeurs du Bon Pasteur en Indonésie.

Page 9: Journal du Bon Pasteur · que j’ai visitées en 2003. Jus-qu’en 1974, Karen jouissait d’une bonne santé, elle était ma-rié et avait deux filles. Au mois de mai 1974, elle

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Chères sœurs, Nous venons vous rejoindre à nouveau, après un parcours de dix jours avec S. Odile Laugier – venue de France – sur la spiri-tualité de notre Congrégation. Tout d’abord, un grand merci à chacune d’entre vous qui avez répondu à notre première mis-sive par mail, et pour les prières. Nous sommes très sensibles à votre soutien spirituel et nous en ressentons déjà les bienfaits ! Avec S. Odile, nous avons com-mencé dès le 31 Juillet, par ex-primer chacune ce que nous en-t e n d i o n s p a r l e mot : « spiritualité », et nous sommes arrivées à la conclusion suivante : La spiritualité est née d’une expérience forte avec Dieu d’un homme ou d’une femme dans un contexte donné. Ainsi les grands Maîtres de l’École Française…Nous avons travaillé successivement des lettres de Bérulle sur sa passion pour Dieu, si grand et si proche de nous ; sur l’Incarnation : état per-manent et mystère d’Amour. Nous ne sommes pas sauvées de…. mais sauvées vers ... ; ap-pelées à participer à la divinité même de Dieu. Jean Eudes, dis-ciple de Bérulle ne disait pas au-tre chose ! Nous trouvons dans ses OC X 79-83 et repris dans la Constitution des sœurs de Notre Dame de Charité : « ….la fin propre de l’Institut, c’est d’imiter la très ardente charité du Cœur de Jésus et de Marie sa Mère. » Et Marie Euphrasie à sa suite s’exprimera ainsi : « Jésus le Bon-Pasteur est le véritable Mo-dèle que nous devons tâcher d’imiter,… être ses images vi-vantes… ». Nous avons ensuite lu et travail-ler quelques lettres de notre sainte Mère, et quelques textes des Entretiens, pour regarder sa pratique. Car, ce qui est impor-tant pour nous, ce n’est pas d’emmagasiner des connaissan-

Lettre des jeunes Sœurs de RIMOA

Notre spiritualité et le programme intensif pour la profession perpétuelle

ces, mais d’approfondir notre spiritualité, pour pouvoir nous enraciner, aujourd’hui et durant toute notre vie religieuse dans l’Es-prit de Jésus Bon-Pasteur ! Nous vous faisons part maintenant de notre partage vécu en fin de session sur ce qui nous a plus par-ticulièrement frappées : La fierté d’appartenir à notre Congrégation fondée par une femme pleine d’audace, de cou-rage, mais aussi d’humilité, met-tant toujours en valeur les dons et qualités de chaque personne ( Ex. S. Marine Verger ; S. Mechtilde …) J’ai découvert que les Entretiens n’avaient pas été écrits par M.E., mais que ce document était de 3ème main, résultat d’une synthèse faite avec 80 cahiers de notes pri-ses par les novices. Dans tout ce que M.E. entrepre-nait, elle voyait d’abord la per-sonne « Une âme vaut mieux qu’un monde ». Nous remercions chaleureusement S. Odile pour son amour de M.E. amour qu’elle a su nous transmet-tre avec toute sa conviction, sa générosité sa disponibilité, malgré la chaleur accablante, le manque de ventilation dû aux nombreuses pannes de courant ! Nous rendons grâce pour ce don qu’elle a reçu, mais aussi pour ce travail de re-cherche qu’elle a fourni pour nous

donner « le meilleur ». Nous vous avons peu parlé de nos détentes. En voici quelques échos : Dimanche dernier, S. Odile a ren-contré les Associés de Dakar, Thiès et M’Bour. Nous nous som-mes tous retrouvés pour le déjeu-ner pris dehors, sous le grand bao-bab devant la communauté de Thiès. Moment très convivial agré-menté de danses Wolof, Sérères, Diolas… Lundi dernier, nous avons vécu une soirée culturelle ( à la bou-gie ! ) et fort appréciée par cha-cune de nous. Nos différents pays ont été représentés par des dan-ses, des chants, des jeux ; une occasion encore différente de mieux connaître la richesse de nos cultures. Pour la session avec S. Odile, les sœurs de Thiès, M. Mar-the de Dakar et Juanita de M’Bour étaient avec nous. Elles ont donc aussi apporté leur contribution, et pour le « sérieux » et pour les loi-sirs. 10 Août :Le matin :départ de S. Odile, et l’après midi, nous avons gagné la monastère des Bénédicti-nes à Keur Goulaye. Après notre installation dans de petites mai-sons, non loin des sœurs, nous avons pris connaissance de l’envi-

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ronnement. L’Église des Bénédicti-nes est sobre et très calme. De magnifiques peintures d’art africain ornent les murs et retracent les scènes principales de la vie de Jésus. Les portes sont toujours grandes ouvertes pour permettre de temps en temps un très léger courant d’air !...L’espace de terrain où se situent nos maisonnettes est très ombragé, ce qui nous a per-mis de vivre dehors, sous les ar-bres : prière, conférences, repas, jeux du soir…. 11 et 12 Août : Le Père Michel ROBERT, moine à Keur Moussa, français, est venu nous parler de l’identité de la vie consacrée le matin, de la prière l’après -midi. Michel est un prêtre âgé de 75 ans, qui vit au Sénégal depuis plus de 20 ans. Si nous avons goûté ses paroles, les exemples et expé-riences relatées, il nous est surtout apparu comme un saint homme, plein d’humour, très simple et très humble (un érudit pourtant qui a

étudié les sciences politiques avant d’entrer au monastère de Solesmes en France !). Il nous a marquées, édifiées, plus encore par ce qu’il est que par son ensei-gnement proprement dit. Celui-ci, cependant, ne manquait pas de saveur. Bien sûr, nous ne pouvons vous donner ici que quelques bri-bes : • « L’identité de la vie consacrée comprend un double mouvement : Dieu qui appelle, l’homme qui répond par un don total de lui-même et ceci jusqu’à son dernier jour. » Nous avons pris du temps pour réfléchir au sens de la vie consacrée ; de la vie consacrée aujourd’hui !

* Dans les conférences sur la prière, nous avons insisté sur trois points : les questions préalables ; comment prier ? et joies et épreu-ves de la prière. Ce même jour, Anne a quitté le

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Province du Pérou

Au service des femmes et de leurs enfants victimes de violence familiale

« Une personne vaut plus qu’un monde. » S.M.E.

Au nord du pays, à 2,700 mètres d’altitude, en pleine de la Cordil-lère des Andes, se trouve la ville de Cajamarca. Interpellées par les grands besoins de cette ré-gion, en 2000, nous avons com-mencé un discernement afin de voir comment répondre aux ur-gences des plus petits, objets de la tendresse de Jésus Bon Pas-teur.

En 2004, le Centre « Sainte Ma-rie Euphrasie » ( centre de Se-cours à la Femme ) a ouvert ses portes aux femmes et aux en-fants victimes de violence fami-liale. Les femmes qui viennent à notre Centre ont vécu d’expé-riences très douloureuses de maltraitance physique et psycho-logique, d’abus de pouvoir, d’hu-miliation, de rejets et de vexa-tions au point d’en être presque mortes. Notre tâche est de faire tout notre possible pour que cha-que personne prenne cons-cience de sa valeur, de sa digni-té d’enfant de Dieu, qu’elle se sente aimée par Lui. À travers notre accueil, notre écoute ai-mante, notre accompagnement et notre attention à leurs besoins fondamentaux (sanitaires, psy-chologiques et légaux) nous ré-alisons ce travail en coordination avec la Municipalité, le Centre d’urgences et les Centres de Santé.

Nous constatons, chaque femme apprend peu à peu à identifier l’amour de Dieu dans sa vie; l’une d’elles nous disait : « Dieu est si bon et tellement Père qu’il m’a permis de venir à cette maison » et, à partir de cette expérience, elles regar-dent leur vie avec des yeux neufs et elles se sentent encou-ragées à défendre leurs droits humains. Une autre nous dit : « A partir d’aujourd’hui, je ne permettrai pas que personne frappe mes enfants, ni me frappe moi-même, parce que nous som-

mes des enfants de Dieu. »

Elles restent en contact avec nous et expriment leur recon-naissance à Dieu dans leurs actions de chaque jour. Cha-que expérience que nous vi-

vons nous enseigne que la mis-sion est de Dieu, mais qu’Il a besoin de nos mains. Les Sœurs du Bon-Pasteur Cajamarca, Pérou.

LETTRE... (Suite de la page 9)

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Le Père Michel Robert, S. Carmela Rodriguez et les participantes.

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Province de Liban/Syrie

Mahmoud… Sauvé du Désert

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cu, travaillé et lutté, « bagarré », est devenu com-préhensible pour chacune de nous, mais plus particulière-ment pour nos jeunes sœurs. Les aspirantes et les pré-novices étaient toutes ouies !

Après la pause café, le Père Am a-deo a parlé de différents thèmes doctrinaux qui sous tendent la spi-ritualité de Saint Jean Eudes. À partir de textes du lectionnaire il a illustré six thèmes : le christocen-trisme, l’Eglise, la vie chrétienne, Marie, la prêtrise, et bien sur le Cœur de Jésus et Marie.

A 11 heures les pères Ron et Am a-deo ont concélébré l’Eucharistie dans la chapelle Euphrasie : Les chants joyeux des sœurs étaient accompagnés à l’orgue par Sr. Madeleine et par les tambourins et autres instruments des jeunes sœurs. Avant la bénédiction finale Ron remercia tout le monde et tout particulièrement les sœurs du Bon Pasteur qui les ont aidés à entrer dans la Culture des Philippines et dans les débuts de leur ministère au le Diocèse d’Imus. Le Père a également annoncé qu’ils venaient tout juste de faire l’acquisition d’une maison à Taga-tay. Elle se nomme AVE COR et nous sommes invitées à y aller.

SJE... (Suite de la page 1)

Le repas se tenait au réfectoire de la Communauté du Bon Pasteur. Il y avait plus de 75 sœurs du grand Manille, RBP et CBP, et même de plus loin, c'est-à-dire de Tagaytay, 15 laïcs, (Pamayanan ng Mabuting Pastol) où se trouve une commu-nauté laiques du Bon Pasteur. La salle à manger était vraiment pleine !

Ce fut une célébration pleine de joie pour la de fête de notre saint Père ; une première historique avec la présence parmi nous des premiers prêtres Eudistes aux Phi-lippines.

Sr Mary James Wilson, RBP Province des Philippines

L’aventure de cet enfant a com-mencé début mai, quand ses parents ont fui l’enfer de Bag-dad, après une journée san-glante et plusieurs menaces pour les palestiniens. Un groupe de 181 personnes s’est entassé entre les 2 frontières Irakienne et Syrienne, sous des tentes en plein désert. Ils ne sont pas au-torisés à rentrer en Syrie et se trouvent dans l’impossibilité de rebrousser chemin !.

Le 19 mai, un appel urgent du bureau UNHCR : « ma sœur, pouvez–vous accueillir dans les heures qui suivent, une jeune femme sur le point d’accou-cher? ». Suspense. Attente. En effet, vers 15h00, une jeune femme frêle, au visage terne, arrive incapable de marcher seule accompagnée du Dr Abdel

Kader de l’UNRWA. Une femme inconsolable, en larme, qui a laissé dans de terribles conditions son mari avec ses 2

petites filles de 3 et 6 ans .

Les premiers soins sont don-nés : une gynécologue est près d’elle, après deux jours de ges-tation, les médecins sont obli-gés de l’accoucher par césa-rienne pour sauver l’enfant, car la femme n’a plus la force d’ac-coucher Un petit garçon a vu le jour, mais son état de santé est inquiétant. Il est mis sous sur-veillance médicale. Mais vite la bonne nouvelle est transmise par UNHCR au camp et la joie éclate dans la tente et une pan-carte est accrochée au-dessus de la tente de Abou Mahmoud. Ce monsieur oublie pour un moment sa souffrance et reçoit les félicitations de tous. Enfin en ce 27 mai Mahmoud est entre les mains de sa mère : après avoir été placé en couveuse dans un autre hôpital.

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Journal du Bon Pasteur

2006

Nous invitons les Unités à envoyer leurs articles à tout moment de l’an-née. Néanmoins, merci d’essayer de nous les transmettre aux dates prévues ci-dessous. Ainsi, en fin d’année, chaque unité aura contri-bué au Journal du Bon Pasteur. Merci d’envoyer votre article avant ou pour le cinq de chaque mois. Voici le calendrier:

Janvier Commission COR, Comité de Planifica-

tion du Chapitre de Congrégation , Con-seil de Congrégation, Rencontre RIMOA,

autres nouvelles

Février Japan, Portugal/Angola, Malta,

Recife, Chile

Mars Argentine/Uruguay, Sri Lanka/

Pakistan, France/Belgique, Bolivie

Avril Egypte/Soudan, Pays-Bas, Bogotá,

Mid North America

Mai Australia/Aotearoa/NZ, Mozambique,

Medellin, Grande Bretagne, Belo Horizonte, Kenya

Juin

East Asia, South Africa, Paraguay, Amérique Centrale

Juillet

Inde, Sénégal, Allemagne, Liban/Syrie

Août

Indonésie, Irlande/Ethiopie, Pérou

Septembre Philippines, Les Iles, Italie, Méxique,

New York

Octobre China, Espagne, Ecuador

Novembre

Singapore/Malaysie, Hongrie, Venezuela

Décembre Canada, Autriche/Suisse/République

Tchèque, Conseil de Congrégation

Invitation

Merci d’envoyer vos articles pour le Journal du Bon Pasteur à:

REGINA KUIZON Casa Generalizia, Suore del Buon Pastore

Via Raffaello Sardiello 20 00165 Roma, Italia

Email: ginargs@buonpastoreint

Journal du Bon Pasteur

Un grand merci à:

Srs. Karla Bernabé, Marie Establier, Magdalena Franciscus, Charlotte Gill, Rosario Ortiz, Adriana Perez, Digna María Rivas, Delia Rodriguez, Mary James Wilson et Mlle Claire Alessandri

MAHMOUD... (Suite de la page 11)

LETTRE... (Suite de la page 10)

Un soulagement et un sourire orne son visage amaigri et des larmes de joie coulent en silence… ! L’enfant est là. La mère est là. Mais pour combien du temps peu-vent-ils jouir de ce bien-être ? à quand le retour dans le désert sous un soleil torride et des condi-tions sanitaires déplorables ? Nous, sœurs du Bon Pasteur, en étroite collaboration avec UNHCR,

déployons toutes nos forces et fai-sons jouer tous nos réseaux de connaissances pour retarder le retour de ces malheureux réfugiés, mais aussi pour trouver une solu-tion juste pour beaucoup d’autres enfants et femmes qui sont soumis à des conditions inhumaines . Sœur Lolita Hussei, Communauté de Damas .

groupe pour raison de santé ; elle a depuis regagné la France. 13 Août : Journée de désert à Keur Moussa.

14 Août. Nous revenons à Keur Guilaye pour notre dernier jour de rencontre avec le Père Michel. Après l’exposé du matin, il célèbre la messe en plein air ( les autres matins nous allons à l’Eucharistie chez les Bénédictines ).C’est le jour du renouvellement des vœux de Lucanda. La célébration est simple priante et émouvante aussi pour chacune de nous.

15 Août : En union avec vous tou-tes, nous fêtons la Vierge Marie. Départ pour la messe à Keur Moussa. Quelle vitalité ont ces jeu-nes moines pour chanter la Gloire de Dieu ! Prier avec eux est une grâce. Après la messe Carmela nous emmène vers le lac rose : bras de mer où le sel est très dense : 380g par litre d’eau. L’eau est effectivement très rose…

16 Août : Sr. Anne Béatrice ne pourra nous rejoindre que demain ; nous profitons de ce jour libre pour aller à Somone, sur la côte atlanti-que.Faut-il vous parler de notre baignade ? 3h de temps dans une eau à 33/35 °, une détente inespé-rée !! 17 Août : Nous accueillons Sr. Anne-Béatrice pour 3 jours de ré-flexions et de partages sur les Vœux. Anne-Béatrice est Sénéga-

laise et connaît bien son sujet. En plus des compétences, c’est une jeune femme gaie, ouverte, pleine de dyna-misme et d’audace pour faire connaître et accepter la vie consacrée au Séné-gal.

19 Août : Comme vous, nous avons fêté « notre père à toutes » : St. J.Eudes, en union avec les congréga-tions qui se réclament de sa spiritualité. En soirée, Anne-Béatrice nous a quitté et nous sommes allées à la messe à la cathédrale, avec les Associés, les Liba-nais qui vivent à Thiès ; messe deman-dée par les sœurs du Bon-Pasteur pour la paix au Liban.

20 Août : Journée d’intégration sur le travail de la semaine. Chacune réfléchit personnellement sur les vœux dans les Constitutions en lien avec ce qui a été reçu.

Carmela est partie à Dakar et reviendra ce soir avec Eugène, laïc, qui vient nous sensibiliser sur la mondialisation dans les 2 jours à venir ! Nous profi-tons, ici, de remercier Carmela qui ne cesse d’être attentive à tous nos be-soins physiques, spirituels, pour les satisfaire avec beaucoup d’oubli d’elle-même, de disponibilité constante pour que chacune puisse vivre en paix ce temps fort ! Merci beaucoup aussi à Brigitte et Jeanne, qui devancent nos désirs pour y répondre dans la discrétion et la plus grande efficacité. Nous nous sentons vraiment « chez nous » !

Il est temps de conclure… Merci pour vos prières qui déjà portent du fruit, continuez… De notre côté nous som-mes proches de vous toutes !

Vos « petites sœurs » : Brigitte, Lucie, Hortense, Claire, Jeanne et lucanda, mais aussi Carmela, Inès et M.Paule.