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Gérer son agenda en direction juridique : mieux s’organiser, mieux anticiper? Agenda Offre d’emploi Nouveaux directeurs (trices) juridiques avec Lawinfrance Mouvements chez nos partenaires avocats INTERVIEW PRATIQUE MOUVEMENTS VEILLE DOSSIER NOMINATION 03 18 23 28 06 22 AVANT - PROPOS MARJORIE RAFECAS - WWW.LAWINFRANCE.COM Toujours instable, jamais fatiguée, en perpétuel renouvellement pour me ressourcer, je suis, je suis... la fiscalité ! Pas de crise pour les fiscalistes, le droit fiscal ne manque pas d’imagination. Du particulier à la grande entreprise, tout le monde est concerné par la dernière loi de finances. Même si le mot d’ordre a été «small is beautiful», soit de taxer davantage les grandes entreprises que les PME/TPE, il n’en reste pas moins que les récentes évolutions fiscales irriguent tous les domaines. Vous retrouverez l’ensemble de ces mesures dans le numéro de ce mois-ci. Plutôt que de sombrer dans le nombrilisme et de s’apitoyer sur le nombre de règles fiscales et de ses exceptions prolifiques, voyageons un peu. Où cela ? En Allemagne. Contrairement aux apparences, il faut savoir qu’il existe certains points de convergence entre les systèmes fiscaux/sociaux allemand et français. En effet, le niveau de protection sociale est élevé dans les deux pays et son financement repose largement sur des cotisations salariales. Concernant l’impôt sur les sociétés, malgré une différence de taux qui pourrait laisser croire que la fiscalité allemande est plus légère, les régimes sont assez proches si l’on prend en compte les impôts locaux. Malgré ces affinités fiscales, il demeure que les deux systèmes divergent sensiblement sur deux domaines : en matière de taxation du patrimoine et la fiscalité sur les coûts de production. Sur le patrimoine, la fiscalité en France se situe à un niveau deux fois plus élevé que la moyenne des pays de l’Union Européenne ! Alors que l’Allemagne est à un niveau deux fois moindre... Mais le plus douloureux en termes de comparaison est l’écart fiscal sur les coûts de production entre l’Allemagne et la France. Pourquoi un tel écart ? Cela s’explique par le choix historique français de faire peser le finan- cement des prestations familiales par les salaires. En Allemagne, ce coût est supporté par le budget de l’état. Aussi, la fiscalité dérogatoire en France pullule, alors qu’en Allemagne, le principe est simple : donner la priorité à la compétitivité de l’économie. Cela se traduit par un allègement des cotisations sociales, une TVA plus lourde et une fiscalité environnementale plus proactive. Pour en savoir plus sur ce bench européen, lire l’article très intéressant de Thomas Carbonnier (L’impossible convergence fiscale Franco-allemande ?). Par conséquent, contrairement à ses voisins européens, les objectifs de la fiscalité française sont malheureuse- ment moins nets et plus cyclothymiques. En attendant un recentrage de ses objectifs, les fiscalistes peuvent encore se préparer à absorber quelques ingéniosités subtiles dans leur domaine... La fiscalité, c’est finale- ment la «haute couture» du droit français. Bonne lecture ! Le Journal du Management juridique et réglementaire N° 33 - Décembre 2012 Réalisation : Legiteam - 17, rue de Seine - 92100 Boulogne - Tél. : 01 70 71 53 80 - Fax : 01 46 09 13 85 - mail : [email protected] - 01 Le Journal du Management juridique et réglementaire 18 15 Interview de Gilles Dobelle directeur juridique d’Euro Disney Loi de finances pour 2013 : Principales réformes Gérer l’agenda de la Direction Juridique Nouveautés fiscales 2013

Journal du Management Juridique n 33

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La revue des services juridiques.

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Gérer son agenda en direction juridique : mieux s’organiser, mieux anticiper?

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Toujours instable, jamais fatiguée, en perpétuel renouvellement pour me ressourcer, je suis, je suis... la fiscalité ! Pas de crise pour les fiscalistes, le droit fiscal ne manque pas d’imagination. Du particulier à la grande entreprise, tout le monde est concerné par la dernière loi de finances. Même si le mot d’ordre a été «small is beautiful», soit de taxer davantage les grandes entreprises que les PME/TPE, il n’en reste pas moins que les récentes évolutions fiscales irriguent tous les domaines. Vous retrouverez l’ensemble de ces mesures dans le numéro de ce mois-ci.

Plutôt que de sombrer dans le nombrilisme et de s’apitoyer sur le nombre de règles fiscales et de ses exceptions prolifiques, voyageons un peu. Où cela ? En Allemagne. Contrairement aux apparences, il faut savoir qu’il existe certains points de convergence entre les systèmes fiscaux/sociaux allemand et français. En effet, le niveau de protection sociale est élevé dans les

deux pays et son financement repose largement sur des cotisations salariales. Concernant l’impôt sur les sociétés, malgré une différence de taux qui pourrait laisser croire que la fiscalité allemande est plus légère, les régimes sont assez proches si l’on prend en compte les impôts locaux. Malgré ces affinités fiscales, il demeure que les deux systèmes divergent sensiblement sur deux domaines : en matière de taxation du patrimoine et la fiscalité sur les coûts de production.

Sur le patrimoine, la fiscalité en France se situe à un niveau deux fois plus élevé que la moyenne des pays de l’Union Européenne ! Alors que l’Allemagne est à un niveau deux fois moindre... Mais le plus douloureux en termes de comparaison est l’écart fiscal sur les coûts de production entre l’Allemagne et la France. Pourquoi un tel écart ? Cela s’explique par le choix historique français de faire peser le finan-cement des prestations familiales par les salaires.

En Allemagne, ce coût est supporté par le budget de l’état. Aussi, la fiscalité dérogatoire en France pullule, alors qu’en Allemagne, le principe est simple : donner la priorité à la compétitivité de l’économie. Cela se traduit par un allègement des cotisations sociales, une TVA plus lourde et une fiscalité environnementale plus proactive. Pour en savoir plus sur ce bench européen, lire l’article très intéressant de Thomas Carbonnier (L’impossible convergence fiscale Franco-allemande ?).

Par conséquent, contrairement à ses voisins européens, les objectifs de la fiscalité française sont malheureuse-ment moins nets et plus cyclothymiques. En attendant un recentrage de ses objectifs, les fiscalistes peuvent encore se préparer à absorber quelques ingéniosités subtiles dans leur domaine... La fiscalité, c’est finale-ment la «haute couture» du droit français.

Bonne lecture !

Le Journal du Management juridique et réglementaire

N° 33 - décembre 2012

réalisation : Legiteam - 17, rue de Seine - 92100 Boulogne - tél. : 01 70 71 53 80 - Fax : 01 46 09 13 85 - mail : [email protected] 01

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interview de Gilles dobelle

directeur juridique d’euro disney

Loi de finances pour 2013 : Principales

réformes

Gérer l’agenda de la direction Juridique

Nouveautés fiscales 2013

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Interview de Gilles Dobelle, directeur juridique d’Euro Disney

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Pouvez-vous tout d’abord présenter votre parcours ?

J’ai suivi une formation exclusivement dans les universités de droit de Paris (maîtrise de droit privé des affaires et fiscalité et maîtrise de droit public).

Toutefois, j’ai toujours tenu à travailler dans un contexte international. D’abord dans un cabinet d’avocats où j’ai eu l’opportunité de pratiquer dans des domaines très divers du droit (notam-ment droit des sociétés, droit fiscal, droit contractuel, droit du travail) avec toutefois une dominante fusion-acqui-sition. Cette première expérience m’a apporté beaucoup par l’appréhension des méthodes de travail anglo-saxonnes qui m’ont toujours été très utiles dans mes relations avec mes clients.

J’ai ensuite décidé de voir l’envers du décor car je pensais (et j’en suis toujours

convaincu) que pour parler le langage de leurs clients, les avocats conseils se doivent de passer quelques années au sein d’une entreprise. J’ai trouvé ce métier de juriste interne si intéressant et complet que j’ai jusqu’à aujourd’hui effectué tout mon parcours dans des grands groupes internationaux. D’abord, dans le monde financier qui est un véritable lieu d’inno-vation juridique, puis aujourd’hui dans le monde du loisir et du tourisme.

Le fil conducteur de tout ceci, c’est l’en-vie de vivre des aventures humaines sur des dossiers complexes et innovants mais surtout de rester un généraliste du droit. Cette dimension de généraliste est pour moi une véritable spécificité, qui fait du sens dans une organisation au même titre que des professionnels qui développent une spécialité propre.

Comment êtes-vous arrivé à la tête de la direction juridique d’Euro Disney?

C’est un heureux concours de circons-tances qui a provoqué mon intégration dans cette formidable entreprise qu’est Eurodisney.

De mon côté, j’ai toujours eu la volonté de relever de nouveaux challenges et de progresser par de nouveaux défis. J’avais la conviction qu’il était temps pour moi d’évoluer dans un environnement radi-calement différent de celui de la banque, j’avais le sentiment que mon parcours de généraliste me permettait cette prise de risque.

Du côte du groupe Disney, le directeur juridique est habituellement comme la plupart des membres du management composée d’employés arrivés « par le rang », qui ont une grande expérience de la culture et des produits Disney. Toutefois, le groupe tient à accueillir dans une certaine proportion des personnes de l’extérieur afin d’enrichir par d’autres types d’expériences ses pratiques internes.

J’ai eu la chance d’être parmi ces recrute-ments externes choisis. Je dois dire qu’en dehors de ces facteurs objectifs, une des clés du succès de ce type d’intégration

est la qualité de l’accueil de la personne recrutée qui a été pour moi tout à fait exceptionnelle.

Quelle est la place de la direction juridique dans l’entreprise ? Comment

s’organise le service ?

La direction juridique du groupe Eurodisney s’articule autour de quatre départements, à savoir : « le droit des sociétés, droit financier et boursier », « le droit immobilier et de l’environne-ment », « le droit du travail » et « le droit des affaires » qui regroupe des activités très diversifiées non comprises dans les pôles déjà évoqués (par exemple la pro-priété intellectuelle, les marques, le droit du tourisme, de la concurrence, le droit pénal des affaires). Chaque département gère à la fois la veille juridique et l’infor-mation ou la formation des directions concernées, les relations avec les clients internes ou externes dans les négocia-tions contractuelles et enfin les aspects pré-contentieux voir contentieux de leurs activités.

Tous les juristes cultivent une approche de « partenariat » avec leurs clients internes, afin d’être au plus proche de leurs préoc-cupations et d’identifier le plus en amont possible les problématiques juridiques. Nous n’avons pas vocation à nous substi-tuer aux décideurs, mais de nous associer pleinement à la prise de décision visant à identifier et gérer au mieux les risques juridiques de l’entreprise et de ce fait sa réputation.

À vos yeux, est-elle assez valorisée dans l’entreprise ?

Eurodisney est empreinte de culture amé-ricaine ou la place des « lawyers » est tout à fait essentielle par construction dans les prises de décisions. Toutefois, cet a priori ne peut perdurer en pratique si les professionnels de l’équipe juri-dique ne répondent pas pleinement aux attentes de nos clients. Je veux parler de la disponibilité, de la qualité d’écoute et de compréhension des problématiques posées, de la faculté de rendre acces-sible des sujets techniques obscurs pour des non juristes, du respect des temps

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Gilles Dobelle

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de réponse, de la créativité tournée vers la résolution pratique de difficultés opérationnelles.

C’est le cas de l’équipe juridique d’Euro-disney qui comporte 25 personnes et qui fait un travail considérable d’ac-compagnement des opérationnels au quotidien et qui me permet de dire que oui la prestation juridique est valorisée au sein d’Eurodisney jusqu’au plus haut niveau de la direction générale. Cela se traduit d’ailleurs par la présence du Directeur Juridique au sein du Comité de Direction.

Comment travaillez vous avec les opérationnels ?

Les opérationnels sont amenés à nous consulter le plus souvent dans le cadre de la rédaction et/ou la revue des contrats liés à leurs activités, ou afin de leur pro-diguer, au cas par cas, des conseils dans le cadre de la mise en œuvre de ces activités.

Quand certain sujet revienne de façon trop récurrente, nous faisons alors un point lors d’une réunion et préparons un

mémo de support sur les règles à res-pecter. Disposant d’une régie publicitaire intégrée à MTV Networks, nous avons par exemple refait un point récemment sur les règles liées à la publicité et au parrainage.

Nous échangeons par mail et par téléphone, mais le plus souvent nous pré-férons simplement nous déplacer dans les étages pour discuter de visu avec les opérationnels.

Externalisez-vous certaines fonctions ?

Nous avons la vision de l’optimisation de l’ensemble de nos risques par une gestion interne de ceux-ci. Nos activités opérationnelles sont souvent uniques à Eurodisney et ce sont nos professionnels internes qui ont développé année après année le meilleur savoir faire pour gérer ces risques.

Nous faisons toutefois appel de façon ciblée à des avocats externes lorsqu’il nous parait utile d’avoir une opinion juri-dique de place sur un point particulier par exemple de doctrine. Par ailleurs, nous externalisons nos contentieux à des

avocats plaidants qui travaillent en étroite collaboration avec notre équipe.

Quels types de contentieux êtes-vous amené à traiter ?

Nous pouvons traiter des types de conten-tieux très divers liés à nos activités. Cette partie de notre portefeuille d’activités n’est pas la plus importante en terme de volume, mais elle est essentielle car elle a pour but non seulement de préserver les intérêts économiques ou juridiques de l’entreprise mais aussi d’affirmer certains principes liés à notre culture ou notre éthique.

Il s’agit notamment de contentieux prud’hommaux ou de contentieux immo-bilier ou de droit commercial dans tous les domaines résultant des activités de loisir et de tourisme que nous proposons non seulement en France, mais aussi dans l’ensemble des pays européens voire dans les pays de la zone Asie ou Amérique.

Propos recueillis par Mehdi Kasby

Depuis plus de 35 ans le Cabinet Bismuth est au service d’entreprises françaises et étrangères et de collectivités publiques. La spécialisation des avocats du Cabinet et leur expérience leur permettent d’intervenir à un niveau stratégique tant en conseil qu’en matière juridictionnelle (judiciaire, administrative ou arbitrale), dans les domaines suivants :

- Propriété intelectuelle, Technologies de l’information et des communications- Droit commercial, Droit bancaire et Droit des assurances - Droit de la santé et des biotechnologies- Droit des libertés et protection des pe personnes

- Droit du sport- Droit économique- Droit public- Droit des sociétés- Droit communautaire et Droit international- Droit des énergies et Droit des nouvelles technologies environnementales.

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Le projet de loi de finances pour 2013 (PLF 2013) a été déposé par le gouvernement le 28 septembre 2012 à la présidence de l’Assemblée nationale.

Plusieurs objectifs sont poursuivis par ce projet :

• En matière de fiscalité personnelle : alignement de l’imposition des revenus du travail et du capital : les ménages les plus aisés sont clairement visés par les dispositions proposées ;

• En matière de fiscalité des entreprises : mettre à contribution les grandes entre-prises plutôt que les PME.

Sont présentées ci-après les principales mesures qui ont été votées par l’Assem-blée nationale le 23 octobre 2012 et qui seront débattues devant le Sénat à compter du 22 novembre prochain.

IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)

• Plus-value de cession de titres de par-ticipation : nouvelles règles de calcul de la quote-part de frais et charges (QPFC).

Depuis 2007, les plus-values de cessions de titres de participation détenus depuis plus de 2 ans, réalisées par les entre-prises ou groupements soumis à l’impôt sur les sociétés (IS), sont exonérées d’IS.

Seule une QPFC égale à 10% du résultat net des plus-values de cession pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011 est néanmoins prise en compte pour la détermination du résultat et imposée au taux de droit commun de l’IS (soit un taux effectif d’imposition de 3.3%).

Il est aujourd’hui proposé de calculer le montant de la QPFC non plus sur la plus-value nette réalisée par l’entreprise au titre d’un exercice donné mais sur la plus-value brute de cession appréciée opération par opération.

En pratique, cette quote-part, actuelle-ment égale à 10% des plus-values nettes de l’exercice, serait désormais calculée sur le montant brut des plus-values, donc

sans tenir compte des moins-values à long terme subies au titre du même exercice.

En l’absence de précision quant à sa date d’entrée en vigueur, cette mesure devrait s’appliquer aux plus-values réalisées au cours des exercices clos à compter du 31 décembre 2012 (c’est-à-dire, pour les sociétés ayant un exercice coïnci-dant avec l’année civile, les plus-values réalisées au titre de l’exercice 2012).

• Mise en place d’un plafonnement général de déductibilité des charges financières

La déductibilité des charges financières serait désormais plafonnée à 85% du montant des charges financières nettes pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2012, puis, à 75% pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2014.

La notion de charges financières est entendue de façon assez large et couvre, notamment :- les rémunérations payées au titre de

la mise à disposition de fonds par une personne tierce ;- les loyers payés à raison d’une location simple conclue entre parties liées au sens de l’article 39-12° du CGI ;- les redevances payées à raison de contrats de crédit-bail ou de location avec option d’achat.

Dans ces deux derniers cas, le montant des charges à prendre en considération pour le calcul de la limitation devrait être diminué (i) du montant de l’amortisse-ment pratiqué par le bailleur sur le bien loué et (ii) des frais annexes facturés par ce dernier au preneur (ces deux éléments ne constituant pas économiquement des charges financières).

Les travaux parlementaires ont indi-qué à cet égard que la notion de charges financières devrait faire l’objet d’une définition plus précise par voie d’instruction.

Le plafonnement ne s’appliquerait cependant pas lorsque le montant total des charges financières nettes réalisées par l’entreprise serait inférieur à 3 M€. Il convient d’observer à cet égard que le montant de 3M€ constitue un seuil de déclenchement qui, une fois franchi, implique l’application du plafonnement à la totalité des charges financières (et non seulement celles excédant 3M€).

En revanche elle s’appliquerait aux charges financières nettes diminuées du montant des charges financières non admises en déduction au titre du régime de sous-capitalisation (212 du CGI).

Pour les sociétés membres d’un groupe fiscalement intégré, la mesure de pla-fonnement s’appliquerait aux seules charges financières nettes résultant d’opérations réalisées avec des per-sonnes n’appartenant pas au groupe fiscal.

• Abaissement du plafond d’imputation des déficits reportables. Aujourd’hui limité à un million d’euros majoré de 60% du bénéfice imposable,

LOI DE FINANCES POUR 2013 : PRINCIPALES RéFORMES

dossier

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ce plafond serait abaissé à 1 M€ majoré de seulement 50% du bénéfice imposable.

La mesure s’appliquerait aux exercices clos à compter du 31 décembre 2012.

Serait toutefois maintenue la possibi-lité d’un report illimité dans le temps de la fraction de déficit non admise en déduction.

• Elargissement du crédit d’impôt recherche (CIR) à certaines dépenses d’innovation en faveur des PME

Il est proposé d’étendre le régime du crédit d’impôt recherche à certaines dépenses d’innovation exposées à partir du 1er janvier 2013 par les PME et portant sur les activités de conception de prototypes, de nou-veaux produits, ainsi que sur les installations pilotes.

Le crédit d’impôt s’élèverait à 20% des dépenses précitées, retenues dans la limite de 400 000 € par an.

Par ailleurs, les entreprises souhai-tant obtenir la confirmation que leur projet de recherche et développement ouvre droit au crédit d’impôt pour-raient présenter une demande de rescrit fiscal même lorsque leur projet a déjà débuté.

• Grandes entreprises : paiement du dernier acompte d’IS

Actuellement, lorsque leur bénéfice estimé de l’exercice en cours a aug-menté significativement et que leur chiffre d’affaires atteint au moins 500 M€, les grandes entreprises sont tenues de calculer leur 4ème acompte d’IS, non plus d’après les résultats du dernier exercice clos mais, d’après les bénéfices estimés de l’exercice. La LF 2013 propose d’abaisser le seuil de 500 M€ à 250 M€.

• Contribution exceptionnelle sur l’IS

La contribution exceptionnelle de 5% sur l’IS applicable aux grandes entre-prises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 250M€ serait reconduite pour 2 ans (jusqu’aux exercices clos au 30/12/2015). Les sociétés remplissant les conditions d’application de cette contribution exceptionnelle et dont

l’exercice coïncide avec l’année civile seront donc tenues de l’acquitter au titre des exercices 2013 et 2014.

IMPOT SUR LE REVENU (IR)DISPOSITIONS GENERALES

• Création d’une tranche d’imposition supplémentaire au taux de 45%

Cette tranche s’appliquera à la fraction des revenus supérieure à 150 000 € par part de quotient familial.

Cette disposition s’appliquerait dès l’im-position des revenus de l’année 2012.

A noter que, du fait du maintien de la contri-bution exceptionnelle de 3% (4% selon le revenu fiscal), votée en loi de finances pour 2012, qui s’applique aux hauts reve-nus, ces derniers pourront être imposés au taux marginal supérieur de 49%.

• Abaissement du plafonnement général des effets du quotient familial

Le plafonnement passe de 2336 € à 2000 € pour chaque demi-part accordée pour charges de famille.

• Création d’une contribution excep-tionnelle de solidarité sur les très hauts revenus d’activité,

C’est la fameuse imposition à 75% de la fraction des revenus d’activité profession-nelle supérieure à 1 000 000 €.

Le taux de 75% correspond en pratique au taux marginal d’IR de 45% majoré (I) de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 4%, (II) des prélè-vements sociaux de 8% sur les revenus d’activité et enfin (III) d’une contribution exceptionnelle au taux de 18% appliquée à la fraction des revenus d’activité profes-sionnelle supérieure à 1 000 000 €. Les revenus autres (notamment dividendes, intérêts et plus-values) ne seront pas soumis à cette contribution de 18 %.

Se trouveront donc soumis à cette contri-bution exceptionnelle les revenus perçus au titre de stock-options ou d’attribu-tions d’actions gratuites. Les produits et plus-values de parts ou actions de carried interest ont en revanche été expressément exclus de ce dispositif par l’Assemblée nationale dès lors qu’ils seraient par ailleurs soumis à une contri-bution sociale de 30%.

Cette taxation, exceptionnellement lourde, devrait s’appliquer uniquement à l’imposi-tion des revenus des années 2012 et 2013.

• Confirmation du gel du barème de l’impôt sur le revenu adopté en 2011.

• Augmentation de 30% à 40% du taux du crédit d’impôt accordé aux contribuables qui effectueront en 2013 et 2014 des travaux dans leur habitation principale prescrits par un plan de prévention des risques technologiques.

• Plafonnement à 7 500 € du montant des dons aux partis politiques ouvrant droit à crédit d’impôt.

TRAITEMENTS ET SALAIRES

• Abaissement du plafond de la déduc-tion forfaitaire de 10% pour frais professionnels de 14 157 € à 12 000 € pour les contribuables percevant des traitements et salaires.

• Légalisation de la possibilité offerte aux contribuables, qui sont aux frais réels, d’évaluer leurs frais de véhi-cule sur le fondement du barème forfaitaire kilométrique publié par l’administration. Les contribuables ne seraient cependant pas auto-risés à déduire un montant de frais supérieur à celui résultant de l’application dudit barème

REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS

• Imposition au barème progressif de l’IR des revenus du capital (dividendes et intérêts).

Le prélèvement forfaitaire libératoire de 21% sur les dividendes et de 24% pour les intérêts serait supprimé et lesdits revenus seraient désormais imposés au barème progressif de l’IR et ce, à compter du 1er janvier 2012.

Parallèlement, il est proposé d’instaurer, à compter de 2013, un acompte, pré-levé à la source, au taux de 21 % sur les dividendes et de 24% sur les intérêts. Cet acompte serait imputable sur l’impôt sur le revenu dû au titre de l’année de perception des revenus. Le prélèvement forfaitaire versé en 2012 tiendrait lieu d’acompte pour les revenus perçus au cours de cette année.

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Les contribuables ne percevant qu’un faible montant d’intérêts, au titre d’une année (moins de 2 000€), pourraient tou-tefois, sur option, opter pour l’imposition desdits intérêts au taux forfaitaire de 24% (et donc rester soumis au taux d’imposi-tion forfaitaire actuellement en vigueur).

Par ailleurs, les contribuables dont le revenu fiscal de référence (RFR) est infé-rieur à un certain montant pourraient demander à être dispensés du paie-ment du prélèvement à la source non libératoire :

- Pour les intérêts : RFR inférieur à 25 000 € pour les contribuables célibataires, divor-cés ou veufs et, 50 000 €, pour les couples soumis à une imposition commune ;

- Pour les dividendes : RFR inférieur à 50 000 € pour les contribuables céliba-taires, divorcés ou veufs et, 75 000 €, pour les couples soumis à une imposition commune.

La demande de dispense pourrait être effectuée par une simple déclaration sur l’honneur envoyée à l’établissement payeur.

L’abattement fixe de 1 525 € ou 3 050 €, selon la situation familiale du contri-buable, applicable sur les dividendes, serait supprimé à compter du 1er janvier 2012.

En revanche, l’abattement de 40% sur les dividendes resterait en principe en vigueur.

Enfin, la part de CSG déductible sur les revenus du capital serait diminuée de 5,8% à 5,1%, à compter du 1er janvier 2012 (alignement avec la fraction de CSG déduc-tible des revenus d’activité).

PLUS-VALUE DE CESSION DE VALEURS MOBILIERES ET DE DROITS SOCIAUX

• Imposition au barème progressif de l’IR des plus-values de cession de valeurs mobilières et de droits sociaux.

L’article 6 du PLF 2013 a été totalement réécrit par l’assemblée nationale pour tenir compte des critiques adressées par les chefs d’entreprises au texte initial.

Deux régimes distincts sont désor-mais prévus, selon que les plus-values

sont réalisées par des particuliers simples apporteurs de capitaux ou par des dirigeants détenant au moins 10% du capital de la société dont les titres sont cédés :

- Imposition des investisseurs non dirigeants :

Les plus-values réalisées au cours de l’année 2012 ne seront pas imposées au barème progressif de l’IR comme cela était initialement envisagé par le gou-vernement mais à un taux forfaitaire de 24% (soit un taux global, avec les pré-lèvements sociaux au taux de 15,5%, de 39,5% contre 32,5% actuellement).

Les plus-values réalisées à compter du 1er janvier 2013 seront imposées au barème progressif de l’IR.

La mesure ne s’appliquerait pas aux cessions de titres de sociétés à prépon-dérance immobilière soumises à l’IR (qui resteraient soumises au même régime que les plus-values immobilières).

Les plus-values réalisées par les non-résidents détenant une participation supérieure à 25% demeureraient pour l’imposition des revenus 2012 soumises au taux forfaitaire de 19%. Pour les gains réalisés à compter du 1er janvier 2013 cependant, ce taux serait porté à 45% (sauf si l’application du barème s’avère plus avantageuse), étant précisé que l’imposition au taux forfaitaire serait libératoire de l’IR.

En revanche, le taux proportionnel de 19% continuerait à s’appliquer aux plus-values de cession de bons de sous-cription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE).

Par ailleurs, le taux des abattements pour durée de détention a été majoré tandis que les durées de détention ont été réduites par rapport à ce qui était prévu dans le projet initial :

• 20% pour une durée de détention des titres de deux à moins de quatre ans ;

• 30% pour une durée de détention des titres de quatre ans à moins de six ans ; et

• 40% en cas de détention des titres au-delà de 6 ans.

Le point de départ du délai de détention serait décompté à partir de la date de souscription et d’acquisition réelle des actions (et non plus à partir du 1er janvier 2013 pour les titres acquis avant cette date comme cela était initialement prévu).

- Imposition des dirigeants associés :

Pour les dirigeants associés qui cèdent leur société, un régime d’imposition des plus-values spécifique serait mis en place dès cette année : les plus-values reste-raient imposées au taux forfaitaire de 19% dès lors que les conditions suivantes sont réunies :

• Condition relative aux titres cédés : titres de sociétés ayant une activité opé-rationnelle ou de holding animatrice (appréciation de la condition pendant les 10 années précédant la cession) ;

• Condition tenant à la détention : déten-tion des titres (i) pendant au moins 5 ans de manière continue avant la ces-sion, (ii) ayant représentés de manière continue pendant au moins 2 ans au cours des 10 années précédant la ces-sion au moins 10% des droit de vote ou des droits financiers et 2% à la date de la cession. La détention s’appréciera au niveau du cercle familial ;

• Condition tenant au cédant : exercer au moins 5 ans avant la cession une des fonctions de direction ouvrant droit à l’exonération des biens professionnels en matière d’ISF.

Le régime de report et d’exonération de plus-value sous condition de remploi, qui permet (i) le report d’imposition de la plus-value de cession de titres de sociétés passibles de l’IS en cas de réinvestissement dans une société également soumise à l’IS et (ii) l’exo-nération définitive de l’impôt sur la plus-value dans le cas où les titres reçus en contrepartie dudit réinvestis-sement sont conservés pendant 5 ans sera également aménagé :

- le pourcentage de produit de cession devant être réinvesti serait ramené à 50% au lieu de 80% à ce jour ;

- le réinvestissement pourrait être réa-lisé dans le capital d’une ou plusieurs entreprises.

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Cependant, le délai dans lequel le mon-tant de la plus-value devrait être réinvesti sera ramené à 2 ans (au lieu de 3 ans actuellement) et seule la part effective-ment réinvestie serait exonérée au terme du délai de détention des titres de 5 ans.

Enfin, il est proposé de proroger jusqu’au 31 décembre 2017 le dispositif d’abat-tement pour durée de détention qui s’applique aux dirigeants de PME euro-péennes qui cèdent les titres de leurs sociétés en vue de leur départ à la retraite et qui arrive à terme le 31 décembre 2013 (pour mémoire, ce dispositif permet une exonération de plus-value après 8 années de détention des titres cédés). De même, le dispositif de report d’imposition en cas de réinvestissement d’une fraction du produit de cession ne serait pas remis en cause.

• Imposition au barème progressif de l’IR des gains sur levée d’option et actions gratuites.

Les taux d’imposition forfaitaires actuel-lement applicables (18%, 30% et 41%) seraient supprimés pour les gains réalisés lors de la levée d’options sur titre et de l’acquisition d’actions gratuites.

Il convient de relever que :

- La rétroactivité du dispositif a été supprimée par l’Assemblée nationale : l’im-position au barème progressif des gains sur levée d’option et actions gratuites ne s’ap-pliquera qu’aux options et actions gratuites attribuées à compter du 28 septembre 2012 (date de présentation de la loi). - la possibilité d’imputer l’éventuelle moins-value issue de cessions de stock-

options et d’actions gratuites sur le gain de levée d’option ou d’acquisition d’actions gratuites correspondant a, en revanche, été rétablie par l’Assemblée nationale, contrairement à ce qui avait été initialement prévu.

Cependant, la Commission des Finances du Sénat est revenue sur la déductibilité partielle de la CSG sur les gains de levée d’option et d’attribution gratuite d’ac-tions. La CSG pourrait donc demeurer non déductible pour de tels gains.

S’agissant enfin des prélèvements sociaux :

- pour le salarié : il est prévu l’applica-tion des prélèvements sociaux au taux de 8% contre 15,5% actuellement et le relèvement corrélatif du taux de la contribution salariale à 17,5%, au lieu de 10% actuellement, soit un taux global de prélèvements sociaux de 25,5% (taux identique au régime actuel) à condition que les actions demeurent indisponibles jusqu’à l’achèvement d’une période de 4 ans à compter de la date d’attribu-tion de l’option ou de 2 ans à compter de l’attribution définitive des actions de performance.

Si ces délais n’étaient pas respectés, le taux de la contribution salariale serait porté à 22,5%.A l’instar du nouveau régime fiscal, ce nouveau régime social ne s’appliquerait qu’aux options et actions attribuées à compter du 28 septembre 2012.

- Pour l’employeur, la contribution patro-nale forfaitaire de 30% due au moment de l’attribution resterait inchangée.

PLUS-VALUES IMMOBILIERES

• Suppression du dispositif d’abattement pour durée de détention sur les plus-values réalisées sur les cessions de Terrains à Bâtir (TAB), à compter du 1er janvier 2013.

Toutefois, à titre transitoire, les plus-values réalisées à l’occasion d’opérations enga-gées par une promesse de vente ayant acquis date certaine avant le 1er janvier 2013, à condition qu’elles donnent lieu à la signature de l’acte authentique de cession avant le 1er janvier 2015, resteront sous l’ancien régime d’imposition.

• Imposition des plus-values réalisées à l’occasion de la cession de TAB au barème progressif de l’IR à compter du 1er janvier 2015.

• Si le régime des plus-values sur cession d’immeubles bâtis ne change pas, il est néanmoins prévu que les plus-values réa-lisées sur des cessions d’immeubles ou des titres de sociétés à prépondérance immobilière soumises à l’IR autres que des TAB au cours de l’année 2013 béné-ficieraient d’un abattement exceptionnel de 20% qui viendrait s’ajouter à l’abatte-ment progressif pour durée de détention de droit commun.

Fabrice Rymarz, Avocat, Associé

et Chloé Nessim, Avocat, Directeur de Mission

Cabinet Racine

V ous avez des produits ou des services à proposer aux directions juridiques

Pour la première fois, nous préparons un annuaire des sociétés ayant des produits et services à proposer aux directions

juridiques d’entreprises et de collectivités

?

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Le Journal du Management juridique et réglementaire

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Dans une optique de réduction du nombre de niches fiscales et sociales, le Gouvernement a mis en place une limitation des avantages sociaux sur l’épargne salariale que sont l’inté-ressement (mesure facultative), la participation (mesure obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 sala-riés), les plans d’épargne entreprise, les plans d’épargne pour la retraite collective, la retraite supplémentaire d’entreprise et la prime dividende.

Tous ces outils, qui constituent une rémunération complémentaire, bénéfi-ciaient d’un taux d’imposition de 8%, celui-ci est désormais porté à 20% (Art. 33 de la LFR 2012). Le taux du « forfait social » a donc été rapproché de celui s’appliquant aux cotisations sociales non contributives sur les salaires.

Cette mesure a un impact immédiat sur les modes de rémunération des entreprises et notamment ceux des grandes entreprises. En effet, ce sont elles qui rémunèrent le plus de cadres dirigeants. Ces avantages fiscaux profitaient donc majoritairement à ces cadres. Avec les modifications issues de la Loi rectificative 2012, leurs charges sociales ont donc été alourdies.

Outre cet alourdissement de charges sociales, une des mesures phares de cette loi rectificative 2012 concerne la suppression de la défiscalisa-tion des heures supplémentaires. L’exonération des cotisations sociales sur ces heures, dont l’origine est la loi « TEPA » de 2007, est suppri-mée. Afin de ne pas voir le coût des charges sociales exploser, on peut certainement s’attendre à ce que les employeurs diminuent les heures supplémentaires. Par conséquent, ce sont les travailleurs qui vont pâtir de cette nouvelle mesure.

Toutefois, cette exonération reste d’ac-tualité pour les entreprises de moins de 20 salariés. Enfin, toujours en lien avec la rému-nération, pris en son sens large, la loi a alourdi la taxation des « parachutes dorés » et des « retraites chapeaux ». Les taux de contribution employeur ont été relevés par la Loi (Art. 32 de la LFR) et ils seront désormais soumis à la CSG, CRDS et aux cotisations de Sécurité sociale dès que le mon-tant dépasse 10 fois le plafond de la Sécurité sociale (Art 30 de la LFR).

La déductibilité de la provision pour investissement a été supprimée (Art.13 de la LFR 2012).

Les entreprises, qui versaient une par-ticipation supérieure aux obligations légales, pouvaient constituer une pro-vision pour investissement qui était déductible d’impôts, à condition que cette provision ait servi à l’acquisition ou la création d’immobilisations dans les deux ans suivant sa constitution. Désormais, les provisions pour inves-tissement ne sont plus déductibles à compter du 17 août 2012.

Par ailleurs, afin de réduire les reve-nus du capital, la LFR 2012 a augmenté de manière significative la taxation des stock-options et la distribution

d’actions gratuites. La taxe due par les entreprises sur les stock-options est passée de 14% à 30% et celle pour les bénéficiaires est passée de 8% à 10%. Par conséquent, le versement de stock-options aura dorénavant un coût fiscal beaucoup plus important pour les entreprises et le bénéficiaire. L’objectif à court terme est de désinciter les entre-prises à distribuer des stock-options, dans le but de les supprimer à moyen terme (Art. 31 de la LFR 2012).

En outre, la LFR 2012 a créé une taxe égale à 3% du montant des dividendes distribués. Désormais, les sommes versées par des sociétés et orga-nismes de placement collectif français ou étrangers, soumis à l’impôt sur les sociétés en France, seront redevables de cette taxe.

L’autre point majeur de cette Loi recti-ficative 2012 concerne l’impôt sur les sociétés (IS). La contribution excep-tionnelle sur l’IS, pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 250 millions d’euros et 1 mil-liard d’euros, sera versée au moment du paiement du dernier acompte d’IS et non plus au 15 du quatrième mois suivant la clôture de l’exercice. Ce paiement anticipé sera applicable du 31 décembre 2012 au 30 décembre 2013 (Art. 12 de la LFR 2012).

De plus, afin d’éviter toute optimisa-tion fiscale abusive en matière d’IS, le LFR 2012 prévoit plusieurs mesures coercitives.

• Les personnes morales établies en France et possédant une entreprise à plus de 50%, dans un pays où la fiscalité est plus avantageuse que celle de la France, devront démon-trer que cette entreprise possède une réelle activité et qu’elle n’est pas « fictive ». La LFR prévoit que la société-

LES NOUVEAUTéS EN MATIèRE DE FISCALITé POUR LES ENTREPRISESDepuis l’arrivée au pouvoir du nouveau Président, beaucoup de choses ont évolué en matière de fiscalité : réforme des successions, modification du barème et du taux d’imposition de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), suppression de la « TVA sociale », suppres-sion des allègements fiscaux relatifs aux heures supplémentaires… Nombre de ces nouvelles mesures concernent les entreprises. Afin de mieux les comprendre, elles doivent être expliquées à la lumière de la loi de finances rectificative (LFR) du 16 août 2012.

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mère ne pourra déduire les pertes de sa filiale induites par le prélèvement massif de dividendes sur les filiales.

• Les abandons de créances à caractère financier ne seront plus déductibles.

• La LFR 2012 consacre un durcis-sement des conditions permettant les transferts de déficit. Enfin, les apports seront imposables lorsqu’ils servent à combler les pertes de l’en-treprise bénéficiaire (Art 14, Art 15 de la LFR 2012).

Actuellement en pleine procédure législative, le projet de loi de finances (PLF) 2013 prévoit de nouvelles dis-positions en matière de fiscalité des entreprises. Certaines ont déjà provo-qué la fronde des chefs d’entreprise comme l’article 6 du PLF 2013 qui traite de l’imposition des plus-values tirées de la cession d’entreprise notamment.

Les entreprises devront donc rester vigilantes et attentives quant aux évo-lutions qui seront votées lors de la prochaine loi de finances.

Gary-Alban MARAVILHA, Juriste Sous la direction de

Maître Edouard RIGAUD, Avocat en droit fiscal

Cabinet d’Avocats PICOVSCHI

www.avocats-picovschi.com

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L’IMPOSSIBLE CONVERGENCE FISCALE FRANCO-ALLEMANDE ?La publication d’un Livre vert sur la coopération franco-allemande a de quoi surprendre par sa rapidité : cette convergence n’a jamais été réellement discutée. Officiellement pour soutenir la croissance économique, l’objectif est de coordonner les politiques fiscales. Il s’agit plus particulièrement d’accélérer le processus d’adoption de la proposition de directive relative à l’assiette commune consolidée d’IS (ACCIS). La Chancelière et le Président l’ont affirmé dans leur lettre commune au Président du Conseil européen du 17 août 2011. Les ministres concernés ont été priés de présenter des propositions concrètes en vue de la convergence de l’assiette et des taux de l’IS en Allemagne et en France. Plusieurs domaines potentiels de convergence ont été retenus. Ces propositions doivent être mises en œuvre à compter de 2013. Les objectifs et le calendrier sont ambitieux pour ne pas dire intenables. N’oublions pas que cette convergence n’apparait pas être du goût de François Hollande et que la situation électorale de la Chancelière s’annonce délicate en 2013. Le succès de l’un et/ou l’échec de l’autre pourrait remettre en cause tout ce processus de convergence.

I - LES CONVERGENCES

Ces convergences ont été relevées par un rapport de la Cour des comptes de mars 2011. Ce rapport témoigne de deux systèmes fiscaux très différents.

Outre qu’il n’y a aucune concurrence fiscale significative entre les deux pays, une grande proximité en matière de prélèvements existe déjà.

Tout d’abord, on relève un point commun : un niveau de protection sociale élevé dont le financement repose largement sur des cotisations salariales.

Cette caractéristique commune s’est traduite par une préoccupation particu-lière en matière de coût du travail qui a eu pour conséquence la mise en œuvre de politiques, d’ampleur et de modali-

tés très différentes. Elle a eu pour objet de réduire le niveau des cotisations pesant sur les salaires les plus faibles.

Cela s’est également traduit par une augmentation de la part des ressources fiscales dans le financement de la pro-tection sociale. Cette augmentation s’est traduite sous forme de recettes

fiscales affectées en France, sous forme de subventions venant du budget géné-ral en Allemagne.

La France et l’Allemagne ont des impôts souvent proches. Les taux normaux de TVA sont quasiment identiques (19,6 % en France contre 19 % en Allemagne). Ce qui n’est pas la situation commune en Europe, loin de là.

L’imposition des revenus était légè-rement différente puisque le taux marginal maximum était de 45 % en Allemagne contre 41 % en France. Toutefois, les dernières réformes fis-cales des personnes physiques a fait converger le taux français vers le taux Allemand, soit 45%.

Le taux d’imposition des bénéfices des sociétés apparait éloigné au premier abord (15 % en Allemagne ; 33,3333 %

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en France, plus pour les grandes entreprises). Toutefois, la réalité est différente. que ce que suggère la com-paraison des seuls taux d’IS : une fois pris en compte l’impôt local sur les bénéfices allemand, les deux pays affichent des taux de prélèvement sur les bénéfices compris entre 30 % et 35 % (hors surtaxe de solidarité en Allemagne).

La similarité entre les deux pays est donc bien réelle.

II - QUATRE DIFFéRENCES

1 - Prélèvements d’état, fiscalité locale et prélèvements sociaux s’agencent diffé-remment. Les Länder et les collectivités locales tirent la majeure partie de leurs ressources d’impôts partagés avec le Bund. Les impositions locales propres (impôts fonciers, taxe professionnelle) ne représentent que 30 % de ces ressources.Il en va de même en social. L’Allemagne n’a pas de fiscalité affectée à la protec-tion sociale mais assure l’équilibre des régimes par voie de subventions budgé-taires alimentées par la fiscalité générale.

2 - En matière de taxation du patrimoine, la France se situe à un niveau deux fois plus élevé que la moyenne des pays de l’UE. L’Allemagne est à un niveau deux fois moindre. L’explication est dans la différence de poids de l’imposition fon-cière. Ceci est probablement lié à de vielles frustrations issue de la révolution française, une certaine haine envers les propriétaires fonciers.

3 - Un nombre, frisant le délire, d’im-pôts et taxes pèse lourdement en France sur les coûts de production.

Ces impôts n’ont pas d’équivalent en Allemagne. Ils représentent entre 25 et 58 Md€. La fourchette varie selon qu’elle est basée uniquement sur les cotisations sociales salariales ou que la totalité est prise en compte.

Le vrai problème de compétitivité se situe donc au niveau des charges pesant sur la production et non au niveau de l’IS.

4 - Le poids respectif des cotisations sociales est sensiblement différent.

Cet écart renvoie pour une large part au choix historique de la France de faire reposer sur les salaires une proportion significative (33 Md€) du financement des prestations fami-liales alors qu’en Allemagne ces dernières sont financées par le budget de l’état et leur attribution articulée avec l’IR. Les choses devraient en partie chan-ger en France avec la mise en place de la TVA sociale à compter du 1er octobre prochain.

III - TROIS DIVERGENCES

1. La France ne se préoccupe plus vraiment de la maîtrise des déficits publics. L’écart de déficits publics entre les pays se creuse un peu plus chaque jour.

2. La fiscalité dérogatoire est plus répandue en France. Le poids rela-tif des niches fiscales et sociales n’a cessé de croître depuis 2000 au point de devenir, comme la Cour des Comptes l’a souligné, un enjeu budgétaire majeur. Il s’agit de plus de 70 Md€ pour les seules dépenses fiscales.

Du côté allemand, le souci de pré-server la recette budgétaire par une assiette plus large est resté intact.

3. La politique fiscale menée est menée de façon continue depuis une dizaine d’années en Allemagne. L’Allemagne a donné la priorité à la compétitivité de l’économie. Cela s’est traduit par un allégement des cotisations sociales, un alourdis-sement de la TVA et de la fiscalité environnementale. Durant la même période, les priorités de la poli-tique fiscale française ont été moins nettes et plus variables.

Au final, la convergence paraît bien être le plan B rendu inévitable par l’échec annoncé de la directive ACCIS dont l’adoption ne pourrait se faire qu’à l’unanimité des 27. Si on rajoute à cela les incertitudes des élections... le projet n’entrera probablement jamais en vigueur.

Par Thomas Carbonnier, AvocatEquity Avocats

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LES PERTES RéCURRENTES SUBIES PAR DES SOCIéTéS DE DISTRIBUTION FRANçAISE MEMBRES DE GROUPES éTRANGERS à L’éPREUVE DE LA RéGLEMENTATION SUR LES PRIx DE TRANSFERT. Précisions inédites fournies par la jurisprudence récente du Tribunal administratif de Paris statuant en faveur du contribuable.

1. RAPPEL DE LA PROBLéMATIQUE

La problématique des déficits récur-rents subis par sociétés de distribution françaises, membres d’un groupe inter-national, est un sujet rarement traité dans la littérature fiscale. Seule l’OCDE s’est intéressée à cette question dans son rapport publié en 1995 qui a fait l’objet d’une mise à jour en 2010 (Principes de l’OCDE applicables en matière de prix de transfert à l’intention des entreprises multinationales et des administrations fiscales 2010).

Pourtant, la pratique récente des contrôles fiscaux montre que l’Adminis-tration fiscale a fréquemment tendance remettre en cause les pertes récurrentes subies par des sociétés de distribution française faisant partie d’un groupe international.

L’Administration fiscale a tendance à estimer que l’existence de pertes récurrentes serait anormale au-delà d’une durée de démarrage. Cette thèse est généralement vigoureusement défendue par l’Administration fiscale lorsqu’une société de distribution accuse des déficits pendant plusieurs années consécutives et lorsque le groupe dont la société française fait partie est bénéficiaire.

La remise en cause de ces pertes par l’Administration se fonde généralement sur l’article 57 du Code général des impôts (CGI). Au soutien de sa position, l’Administration fiscale considère géné-ralement que l’existence de déficits récurrents est révélateur d’un trans-fert de bénéfice à l’étranger au sens de l’article 57 du CGI.

Pour défendre cette thèse, l’Adminis-tration fait généralement valoir qu’il ne serait pas normal, par application des principes de l’OCDE, qu’un distributeur enregistre des pertes alors que le fabri-cant est bénéficiaire. Par ailleurs, il est souvent soutenu par les vérificateurs que les déficits récurrents enregistrés

par une société de distribution française qui fait partie d’un groupe multinational traduiraient une rémunération insuffi-sante des fonctions et risques assumés par de telles sociétés. Un autre argument fréquemment avancé par les services de vérification consiste à soutenir qu’une société de distribu-tion indépendante de son fabricante n’accepterait pas de subir des déficits. Au-delà d’une durée de démarrage, une société de distribution déficitaire aurait purement et simplement vocation à disparaître selon l’Administration.

La remise en cause par l’Administra-tion fiscale de pertes récurrents subies par une société soumise à l’impôt sur les sociétés peut avoir des consé-quences financières considérables voire désastreuses pour ces sociétés.

En premier lieu, la remise en cause des pertes récurrentes se traduit par un rejet des déficits reportables de la société en question. Une rectification rejetant les pertes récurrents a ainsi pour conséquence que le contribuable perd le droit au report des déficits ainsi accumulés.

En second lieu, la remise en cause des pertes par l’Administration fiscale peut s’accompagner d’une rectification des prix de transfert de la société vérifiée. En pareil cas, il peut arriver que l’Admi-nistration fiscale ne se contente pas de rejeter les pertes subies par la société vérifiée mais considère que celle-ci aurait dû réaliser un bénéfice. Ce type de rectification est ainsi souvent suivi par un rappel d’impôt sur les sociétés.

En troisième lieu, l’Administration fis-cale applique une retenue à la source sur le montant des pertes remises en cause si la convention fiscale appli-cable lui permet de le faire.En dernier lieu, la pratique des contrôles fiscaux montre que la remise en cause d’un déficit peut se traduire par un rappel en matière de cotisations de la valeur ajoutée des entreprises.

Compte tenu de l’importance consé-quences financières résultant de la remise en cause des pertes récurrentes par l’Administration fiscale, on ne peut que regretter l’absence de texte spécifique et l’absence de doctrine administrative sur ce sujet.

Le Tribunal administratif de Paris a comblé cette lacune par trois juge-ments récents en date du 6 juin 2011 et du 21 janvier 2011. Ces jugements sont particulièrement intéressants dans la mesure où ils ont donné raison au contribuable en prononçant la décharge de toutes les impositions mises à leur charge.

Par ailleurs, le Tribunal administratif de Paris a eu l’occasion de rappeler, dans les jugements précités, les conditions de la mise en oeuvre de l’article 57 du CGI en présence de déficits récurrents.

2. ANALySE DES JUGEMENTS RENDUS PAR LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE PARIS

Les jugements précités du Tribunal administratif en date du 6 juin 2011 et du 21 janvier 2011 s’inscrivent dans le contexte décrit ci-avant. Une société de distribution française membre d’un groupe pharmaceutique international avait subi des pertes récurrentes depuis plus de 10 ans. Cette société a fait l’ob-jet d’une vérification de comptabilité à la suite de laquelle l’Administration fis-cale a rejeté les pertes subies par cette société sur le fondement de l’article 57 du CGI. Au soutien de sa position, l’Administration fiscale soutenait que la situation déficitaire récurrente de la société vérifiée prouverait que les fonc-tion de distribution assumées par cette société auraient été insuffisamment rémunérées.

Le Tribunal administratif de Paris a statué en faveur du contribuable et a prononcé la décharge de toutes les impositions. Les considérants de prin-cipe de ces décisions méritent d’être citées dans leur intégralité :

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Sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens des requêtes

Considérant que la société (..) filiale de la société de droit (..)M., a fait l’objet d’une vérification de comptabilité por-tant sur les exercices 2003 et 200, à l’issue de laquelle des redressements lui ont été notifiés en matière d’impôt sur les sociétés sur le fondement de l’article 57 du code général des impôts ; que, par ailleurs, considérant que les sommes ainsi réintégrées devaient être regardées comme distribuées au sens des articles 109-1-1° et 111-c du même code, l’administration les a assujetties à la retenue à la source prévue à l’ar-ticle 119 bis du code général des impôts dès lors que ces revenus bénéficiaient a une personne morale qui n’a pas son siège social en France (..)

Considérant qu’aux termes des disposi-tions de l’article 57 du code général des impôts : Pour l’établissement de l’impôt sur le revenu dû par les entreprises qui sont sous la dépendance ou qui pos-sèdent le contrôle d’entreprises situées hors de France, les bénéfices indirecte-ment transférés à ces dernières, soit par voie de majoration ou de minoration des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen, sont incorporés aux résul-tats accusés par les comptabilités (...) ; que lorsque l’administration entend faire application de ces dispositions prescri-vant l’incorporation aux résultats des entreprises qui sont sous la dépendance d’entreprises situées hors de France, des bénéfices indirectement transférés â ces dernières, elle doit d’abord notamment établir l’existence d’un avantage consenti, sous quelque forme que ce soit, de nature a faire présumer un transfert de bénéfices ; que si elle y parvient le contribuable doit justifier de ce que cet avantage a été consenti dans son propre intérêt ;

Considérant que l’administration a estimé que la situation déficitaire de la société (...) sur une longue période ou la rentabilité est habituellement élevée, résultait de ce que la société mère, entrepreneur principal, ne prenait pas en charge les risques économiques liés à son activité, alors que la société fran-çaise ,simple distributeur ,supportait seule les frais de commercialisation et de distribution nécessaires à l’introduc-tion des produits pharmaceutiques du groupe sur le marché français, bien que ces dépenses servent principalement à valoriser la marque dont la société mère est propriétaire ; qu’elle en a déduit

l’existence d’un transferts indirects de bénéfices en faveur du groupe à raison de la rémunération insuffisante par la société M. de l’activité de distribution des produits en France ; que l’admi-nistration a , par suite, rehaussé les résultants des exercices 2003 et 2004, en évaluant le montant de la marge ainsi transférée au profit de la société M. par comparaison avec celle dégagée par des entreprises jugées similaires ;

Considérant que la circonstance que la société (..). a subi des pertes plu-sieurs années de suite, si elle peut constituer un indice d’un transfert de bénéfices, n’est pas de nature, à. elle seule, à démontrer l’existence et le montant de ce transfert ; qu’il résulte de l’instruction qu’en l’espèce cette situation déficitaire provenait de fac-teurs économiques exogènes et de la stratégie d’implantation de la société sur le marché français ; qu’en particu-lier, la société, qui évoque des « erreurs de gestion » fait valoir qu’elle avait, au cours des années en litige, à l’occasion de l’introduction sur le marché français d’une nouvelle gamme de produits, dû faire à des investissements de dis-tribution importants (...) que, dans ces conditions, l’existence d’un trans-fert de bénéfices n’étant pas établi par l’administration, les dispositions de l’article 57 précité n’étaient pas applicables»

L’Administration fiscale n’a pas inter-jeté appel de ces jugements qui sont de ce fait définitifs.

3. COMMENTAIRE DES JUGEMENTS PRéCITéS RENDUS PAR LE TRIBUNAL

ADMINISTRATIF DE PARIS

Les solutions dégagées par les juge-ments précités du Tribunal administratif méritent d’être approuvées.

En premier lieu, ces jugements rap-pellent l’importance des règles de preuve instituées par l’article 57 du CGI qui peuvent être d’une importance capi-tale sur le plan de la procédure.

Pour opérer les redressements prévus par l’article 57 du CGI, l’Administra-tion doit en effet démontrer que les opérations faisant l’objet d’une rectifi-cation sont constitutives d’un transfert indirect de bénéfices à l’étranger ne relevant pas de la gestion normale de l’entreprise. Les transferts indirects de bénéfices peuvent être opérés, soit par

voie de majoration ou de diminution des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen.

Le Tribunal administratif de Paris a ainsi construit son raisonnement sur la dia-lectique de la preuve en deux temps instaurée par les dispositions de l’article 57 du CGI et sur laquelle le Conseil d’Etat a déjà eu l’occasion de se prononcer (CE 27 juillet 1988 n° 50020 plén., Boutique 2M : RJF 10/88 n° 1139 avec concl. O. Fouquet). Le fardeau initial de la preuve repose donc sur l’Administration fiscale. L’administration, après avoir établi le lien de dépendance (qui ne posait pas de difficulté particulière en l’espèce), doit prouver l’existence d’un avantage accordé par la société française à la société établie à l’étranger. Faute pour l’Administration d’apporter la preuve d’un transfert de bénéfices à l’étran-ger, elle ne peut normalement fonder les rectifications sur une présomption de transfert de bénéfice à l’étranger. En pareil cas, l’article 57 du CGI est inappli-cable et ne peut être mis en oeuvre par l’Administration fiscale.

Si l’Administration fiscale parvient en revanche à apporter cette preuve, il appartient alors au contribuable de ren-verser la présomption de transfert de bénéfices à l’étranger.

Dans l’espèce soumise au tribunal administratif de Paris, l’Administration fiscale a défendu la thèse que l’exis-tence de pertes récurrentes subies par une société de distribution française membre d’un groupe international caractériserait ipso facto un transfert de bénéfice à l’étranger.

Cette thèse a été condamnée par les jugements précités du Tribunal admi-nistratif de Paris.

Les jugements précitée ont ainsi le mérite de préciser clairement que l’existence de pertes récurrentes ne caractérise pas en soi un transfert de bénéfice à l’étranger.

La situation déficitaire d’une société n’est donc pas un argument suffisant pour démontrer un transfert de béné-fice à l’étranger au sens de l’article 57 du CGI. Une telle situation déficitaire ne permet pas donc pas, à elle seule, d’ins-tituer une présomption de transfert de bénéfices à l’étranger.

Cette solution est inédite et condamne le raisonnement suivi par l’Administration

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fiscale selon lequel les pertes récurrentes caractériseraient automa-tiquement un transfert de bénéfice à l’étranger.

Le Tribunal administratif de Paris a adopté une solution pragmatique en procédant à une analyse des causes économiques des pertes.

Il ressort clairement des jugements que des pertes subies par une société durant une période relativement longue (plus de 10 ans en l’espèce) peuvent être considérées comme étant accep-tables sur le plan fiscal si ces pertes dont dues à des causes exogènes.

Bien que le jugement précité du Tribunal administratif de Paris ne le précise pas expressément, il est permis de penser que le tribunal s’est inspiré de l’approche adoptée par l’OCDE qui s’est prononcée, dans son rapport 1995, mis à jour en 2000, sur cette problématique des pertes récurrentes.

L’OCDE prend le soin de préciser dans son rapport qu’en présence de pertes récurrentes « il faut examiner avec un soin particulier les modes de fixation des prix de transfert. Bien entendu, les entreprises associées, tout comme les entreprises indépendantes, peuvent réellement accuser des pertes, dues à des coûts de démarrage élevés, à des conditions économiques défa-vorables, à un manque d’efficacité, ou à d’autres motifs industriels ou commerciaux légitimes ».

Il en résulte que la seule circonstance qu’une entreprise multinationale est déficitaire n’est pas suspecte en soi et ne permet pas à elle seule de considérer que les déficits sont dus à des erreurs dans la fixation des prix de transfert.

Dans l’affaire qui avait été soumise au Tribunal administratif de Paris, le contribuable a été en mesure de démontrer que les pertes subis n’étaient pas dues à une irrégularité

de ses prix de transfert, mais à des facteurs exogène tels que la stratégie d’implantation de la société.

Sur le plan pratique, les sociétés déficitaires membres d’un groupe international ont donc tout intérêt à documenter les causes et raisons économiques de leurs pertes.

Tel est l’un des enseignements que l’on peut tirer de ces jugements rendus par le Tribunal administratif de Paris.

Par Michael BrosemerAvocat à la Cour

Spécialiste en droit fiscalBRS & Partners

CONTRôLE FISCAL : COMMENT GéRER LA MISE EN RECOUVREMENT ?

Cette publication s’appelle l’ins-cription de privilège et constitue le point le plus délicat d’une mise en recouvrement.

Elle rend public en effet l’état d’endet-tement de l’entreprise et révèle que l’entreprise connaît des difficultés ponctuelles ou plus profondes. Tous les tiers intéressés, fournisseurs, clients, sont alertés sur l’existence de la dette et la réputation de l’entre-prise en matière de solvabilité peut se trouver entachée.

Les clients peuvent alors hésiter à confier des travaux, les fournisseurs devenir méfiants, la situation devenir préoccupante.

Il est possible d’éviter cette inscrip-tion de privilège. On peut tout d’abord négocier avec l’administration fiscale un plan de paiement, généralement sur une durée de 12 à 24 mois, ce qui suppose qu’on est en mesure de payer la dette. Sinon, il faut trouver des solu-

tions sur mesure, au cas par cas, en fonction de la situation de l’entreprise, par exemple une restructuration par-tielle ou complète de la société.

En cas d’échec des négociations, l’entreprise peut se voir contrainte à déposer le bilan ou bien entrer dans une phase de contestation. Cette dernière consiste à contester les impositions devant les juridictions administratives et à obtenir un sursis de paiement plus long.

Pendant ces contestations, pouvant durer 4 à 5 ans, l’entreprise continue son activité. Elle ne sera pas dispensée de payer sa dette, mais disposera d’un délai beaucoup plus long pour le faire.

Il est à noter que le taux des intérêts moratoires est de 5% par an.

Autrement dit, pour toutes ces situa-tions des solutions existent, mais elles dépendent du contexte de l’entreprise et le dirigeant devrait se faire conseil-ler par un avocat spécialisé en droit fiscal pour définir la stratégie la mieux adaptée à sa situation.

Par Frédéric Naïm, Avocat.http://www.fiscalite.com/

A l’issue d’une vérification de comptabilité sur une entreprise, l’administration fiscale met les sommes dues en recouvrement et publie au Greffe du Tribunal de commerce la réalité de sa créance.

Le Journal du Management juridique et réglementaire

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Manager juridique

PME INNOVANTES : BéNéFICIEz D’AVANTAGES FISCAUx.

I- DES AIDES EN FAVEUR DE LA RéALISATION D’OPéRATIONS DE

REChERChE.

Ouvrent droit au crédit d’impôt recherche (CIR) les dépenses engagées directement par l’entreprise ou sous-traitées auprès d’organismes de recherche au sein de l’Union européenne qui entrent dans le périmètre des opérations de recherche et développement délimité par l’instruction administrative 4 A-3-12 du 21 février 2012.

Sont considérées comme des dépenses de recherche, les amortissements des immobilisations utilisées pour la recherche, les dépenses de personnel, les dépenses de fonctionnement, les dépenses externes de recherche, les dépenses liées au brevet, les dépenses de veille technologique, etc.

A noter que les jeunes entreprises inno-vantes, les entreprises nouvelles et les entreprises créées pour la reprise d’une entreprise en difficultés peuvent cumu-ler le bénéfice du CIR avec leur régime d’exonération propre.

Le CIR s’élève à 30 % (porté à 40 % la pre-mière année et à 35 % la deuxième année sous certaines conditions) de la fraction des dépenses de recherche exposées au cours de l’année n’excédant pas 100 millions d’euros et 5 % pour la fraction des dépenses supérieures. Il s’impute sur l’impôt dû par l’entreprise au titre de l’année de réalisation des dépenses et l’excédent constitue une créance sur l’Etat, imputable sur les trois années suivantes et remboursable à terme.

Le statut spécifique de « jeune entre-prise innovante réalisant des projets de recherche et de développement » (JEI) octroie une exonération d’impôt sur les bénéfices pour les résultats du premier exercice ou période d’imposition béné-ficiaire pendant douze mois suivie d’un abattement de 50 % au titre du résultat bénéficiaire suivant.De plus, les JEI bénéficient d’exoné-ration temporaire de taxe foncière, de contribution économique territoriale, des plus-values de titres de JEI (non des prélèvements sociaux) sous certaines

conditions, et de cotisations sociales patronales pour les salariés et manda-taires sociaux participant à la recherche et au développement.

L’entreprise doit réaliser au titre de chaque exercice des dépenses de recherche représentant au moins 15% des charges fiscalement déductibles au titre dudit exercice. Les dépenses de recherche retenues sont celles visées par le CIR.

Enfin, l’activité de l’entreprise concernée doit être réellement nouvelle, condition remplie lorsqu’une entreprise reprend l’activité de recherche précédemment exercée par une autre entreprise dès lors que l’activité transférée n’a donné lieu à aucune opération d’exploitation commerciale.

II- DES AIDES EN FAVEUR DE L’EX-PLOITATION DES DROITS ISSUS DE LA

REChERChE.

Les entreprises peuvent amortir leurs brevets, les autorisations de mise sur le marché et les certificats d’obtention

végétale sur une durée de cinq ans, durée plus courte que la durée nor-male d’utilisation ou de protection. L’objectif est de favoriser l’innova-tion via la création ou l’acquisition de nouveaux brevets et de tenir compte de l’accélération des changements technologiques.

Ce régime reste néanmoins facul-tatif et les PME conservent la possibilité d’amortir les brevets sur la durée de protection ou sur leur durée d’utilisation normale.

Un amortissement supplémentaire peut être constaté si un motif de dépré-ciation exceptionnel est invoqué au cours de la période d’exercice du privi-lège, comme la révélation d’un brevet aux entreprises concurrentes.

Les cessions de brevets réalisées par les entreprises, et désormais les perfectionnements apportés aux bre-vets et inventions brevetables déjà existants, bénéficient du régime des plus-values à long terme taxées au taux réduit de 15 % dès lors qu’il n’existe pas de liens de dépendance entre l’entreprise cédante et l’entre-prise cessionnaire. La plus-value bénéficie en totalité du régime du long terme, même si les droits cédés ont été amortis totalement ou partiellement.Les droits concernés présentent le caractère d’éléments d’actif immobi-lisé mais des brevets non-inscrits à l’actif du bilan peuvent bénéficier de ce régime.

L’entreprise peut imputer la plus-value de cession d’actifs incorporels sur les moins-values à long terme de l’exer-cice ou des dix exercices antérieurs, ou sur le déficit de l’exercice ou ceux des exercices antérieurs.

Face aux nombreux avantages fiscaux mis à la disposition des PME, parfois cumulables, on ne voit plus ce qui les retient à se lancer dans l’innovation.

Par François Vignalou et Marie Michel, Avocats.

http://www.brunswick.fr/

Pour stimuler l’innovation, facteur de croissance des petites et moyennes entreprises (PME), le législateur français a instauré des mesures fiscales incitatives facilitant la réalisation d’opérations de recherche (I) et l’exploitation des droits issus de la recherche (II).

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AVOCATS

Cabinet Menasce-Chiche 35, avenue d’Eylau - 75116 Paris - FRANCE Tél. : 01 47 27 11 11Fax : 01 47 27 12 09 Contact : Mme Véronique Menasce-Chiche

Avocats Picovschi 90 avenue Niel - 75017 PARIS - FRANCE Tél. : 01 56 79 11 00 Fax : 01 56 79 11 01Site web : http://www.avocats-picovschi.com Contact : Mme Aline Picovschi

Lexcap4 rue du Quinconce - 49100 Angers - FRANCE Tél. : 02 41 25 32 60Contact ; Olivier RedureauSite web : http://www.avocats-bdh.com

Bernet Castagnet wantz et associés5 avenue de l’Opéra - 75001 PARIS - FRANCE Tél. : 01 42 84 84 70Fax : 01 42 84 84 71Site web : http://www.bcw-associes.com Contact : Mr Jacques Wantz

Cabinet Frédéric Chhum4, rue Bayard - 75008 Paris - FRANCE Tél. : +33 (0)1 42 89 24 48 ou +33 (0)1 42 56 03 00 Fax : +33 (0)1 42 89 55 25 Ligne Directe : +33 (0)1 42 56 03 00Site web : http://www.chhum-avocats.com Contact : Me Frédéric Chhum

Racine40 rue de Courcelles - 75008 PARIS - FRANCE Tel. : + 33 (0)1 44 82 43 00Fax : 33 (0)1 44 82 43 43 à ParisSite web : http://www.racine.eu Contact : Mme Maria Dias

Camille et Associés42 rue des Filatiers – 31000 Toulouse – FranceTél. : 05 61 55 39 39Fax : 05 61 32 60 41Site web : http://www.scp-camille.comContact : Me Benoît Dubourdieu

CBA16 avenue du Président Kennedy - 75016 Paris – FRANCETél. : 01.44.96.55.55Fax : 01.44.96.55.50Site web : http://www.cbavocats.com Contact : Me Georges-David Benayoun

Clevery Gie Avocats 26, avenue de la Grande Armée - 75017 Paris – FRANCETél. : 33 (0)1 45 62 10 00Fax: 33 (0) 1 45 62 10 11Site web : http://www.cleveryavocats.com Contact : Christophe Béheulière

Cornet Vincent Ségurel & Associés251 boulevard Péreire – 75017 Paris – FranceTél. : 01 40 73 73 40Site web : http://www.cvs-avocats.comContact : Mme Laurence Beucher

Delsol Avocats 12, quai André Lassagne - 69001 Lyon - FRANCE Tél. : 33 (0)4 72 10 20 30 Fax : 33 (0)4 72 10 20 31Site web : http://www.delsolavocats.com Contact : Amaury NARDONE

Ernst & Young société d’avocats11 allée de l’arche - 92400 La Défense Cedex – FRANCETél. : 01 46 93 70 00Fax : 01 58 47 48 00Site web : http://www.ey-avocats.com Contact : Mme Sophie Petitot

Fidufrance10 avenue de Messine - 75008 Paris – FRANCETel. : + 33 (0) 1 44 95 97 00Fax :+ 33 (0)1 44 95 97 02Site web : http://www.fidufrance.com Contact : M. Denys Angeloglou

Franklin 26 Avenue Kléber - 75116 Paris – FRANCETél. : 01 45 02 79 00Fax : 01 45 02 79 01Site web : http://www.franklin-paris.comContact : Mme Véronique Deruty

Pwc – Landwell et Associés61 rue de Villiers - 92208 Neuilly sur Seine Cedex – FRANCETél. : 01 56 57 56 57Fax : 01 56 57 56 58Site web : http://www.landwell.fr/ Contact : Paula-Mae de Liege, Directeur Marketing et Communication

Ten FrancePôle République Secteur 2 - 23 rue Victor Grignard - 86000 PoitiersTel. : 05 49 55 80 70Site web : www.tenfrance.comContact : Maître François REyE

Lexia 36/38 rue de Belfort – 33077 Bordeaux cedexTél. : 05 56 99 52 50Site web : www.cabinetlexia.comContact : Me Jean-Paul Ruffie

Texel 21 quai Arloing – 69009 LyonTél : 04 72 19 79 94Site web : http://www.texelholding.comContact : M. Jean-yves Boyet

Vedder Price222 North LaSalle Street – Chicago, IL 60601 – USATél. : (001) 312 609 7745Site web : http://vedderprice.comContact : Me Alain Villeneuve

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Dans une direction juridique, de nom-breux éléments peuvent être anticipés, mais ils ne constituent qu’un aspect du travail réel qu’il faudra accomplir. En effet, de nombreuses tâches s’avèrent plus complexes que prévu, en raison du contexte externe (modifications législatives, …) ou interne (réorgani-sation,...). Mais surtout, beaucoup de projets apparaissent de manière imprévisible, en fonction de l’acti-vité de l’entreprise, et ils doivent être menés de front avec les autres. Nous vous offrons ici les résultats d’une enquête réalisée par le Village de la Justice auprès de plus d’une centaine de DJs pour répondre à ces questions : quelles sont les tâches dont la charge de travail est la plus sous-estimée ? Quelles sont celles qui peuvent s’avé-rer plus rapides que prévu ? Et quels sont les imprévus les plus récurrents ?

CES éChéANCES QU’ON SOUS-ESTIME

« Toutes »

A en croire les résultats de l’enquête, il est peu de périodes dans l’année qui échappent au sentiment d’avoir plus de travail que prévu : les per-sonnes interrogées citent comme des périodes de surcharge « le premier trimestre », « le deuxième trimestre », la période pré-estivale (avec l’appro-bation des comptes et les départs en vacances), et le dernier trimestre « jusqu’au dernier jour de l’an » (avec « les déclarations et la validation des projet par les opérationnels »). Ce qui ne laisse dans les périodes prévisibles que la période estivale de juillet à août !

En entrant dans le détail des échéances dont l’évaluation a été difficile, se trouvent, au premier rang, les tâches annuelles, liées à la gouvernance, mais qui surprennent par la difficulté ou la longueur de la mise en œuvre. Les plus souvent citées sont : le renou-vellement des contrats (« notamment les baux commerciaux »), la prépa-ration des assemblées générales, le recouvrement des factures et toutes les tâches liées aux assurances et aux

risques. Viennent ensuite d’autres tâches régulières tels que les appels d’offre et les reportings.

Beaucoup de tâches, bien qu’elles soient prévues à l’avance, sont dif-ficiles à planifier parce qu’elles n’interviennent pas tous les ans. Parmi les plus récurrentes : les élections professionnelles, les recru-tements, les audits, la révision des procédures,...

De la même manière, les travaux de revue juridique reviennent souvent dans l’enquête, autant pour la diver-sité des thématiques à aborder (droit du travail, droit des marques, lois de finances, …) que pour « la néces-sité de sécuriser les procédures en s’adaptant aux changements introduits ».

D’autre part, le soutien aux projets opérationnels, même s’il est récur-rent, est très difficile à quantifier, parce que la complexité des dossiers est peu prévisible. Parmi les éléments les plus fréquemment mentionnés : les opérations de fusion-acquisition, les restructurations, les litiges (en particulier les procédures d’oppo-sition) et les nouveaux partenariats techniques et commerciaux (joint ven-ture ou consortium). D’autres tâches de ce type font, bien que moins sou-vent, l’objet d’une sous-évaluation : le droit des sociétés comparé pour cause d’opération à l’étranger, « les audiences en arbitrage, surtout avec les déplacements », le lancement des nouvelles offres et des nouvelles

activités, ainsi que les négociations commerciales. Enfin, les litiges sont souvent synonymes de surcharge imprévisible pour les DJs, en raison du nombre et de la pluralité des pro-cédures impliquées : la procédure judiciaire, les plaidoiries, les réso-lutions à l’amiable, les rédactions et dépôts de conclusion, ainsi que les rapports annuels sur la question des-tinés à la Direction générale.

LE POIDS DE L’IMPRéVU

« Les événements imprévus, c’est chaque jour ! »

En tout premier lieu, les impon-dérables tiennent aux ressources humaines du service : démission, licenciement, maladie ou décès d’un collaborateur, ou encore congé maternité sont les éléments les plus récurrents. Mais de nombreux autres événements surviennent, qui obligent à réorganiser, souvent en urgence, l’allocation des ressources disponibles : nouvelles conventions de services avec les services opéra-tionnels ; mise en place de nouvelles procédures internes ; « interdiction de recruter après le départ d’un col-lègue ». Même les bonnes nouvelles, comme le recrutement d’un colla-borateur, peuvent être synonyme de surcharge de travail à court terme, avec l’accueil, la formation, ainsi que les démarches administratives (carte de séjour pour les salariés étrangers).

Les relations avec les autres ser-vices sont également l’occasion de se confronter à des changements sou-dains. Dans ce domaine, les premiers facteurs de perturbation du planning sont les nouvelles opérations (ces-sion-acquisitions) et la négociation de contrats d’importance. Mais l’enquête montre la diversité des éléments qui peuvent faire dérailler le déroulement initialement prévu. D’une part, tout ce qui tient au soutien à apporter aux nouveaux projets : recherche de disponibilité et dépôts de marques pour de nouveaux projets, ouver-ture de nouveaux sites, accords de

GéRER SON AGENDA EN DIRECTION JURIDIQUE : MIEUx S’ORGANISER, MIEUx ANTICIPER?

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Manager juridique

partenariat exceptionnels, création d’une nouvelle mission, jusqu’à un exceptionnel « changement d’activité de la société ». D’autre part, beau-coup de demandes exceptionnelles concernent des changements ou des questionnements sur le fonctionne-ment de l’entreprise : réorganisation fiscale (« décidée par l’actionnaire »), réorganisation de la direction générale, audit des « contrats d’approvisionne-ment, de licence, des marques et des noms de domaine », déménagement et réaménagement des locaux, rédac-tion d’une convention de trésorerie, ou encore un projet d’épargne salariale. La troisième catégorie d’événements imprévus renvoie au contexte éco-nomique ainsi qu’à l’intervention imprévisible des administrations publiques ou para-publiques. Les dif-ficultés générales des entreprises se ressentent dans toutes les DJs, avec, d’un côté, « l’abandon de plusieurs projets », mais d’un autre côté avec, en sus de la charge habituelle de tra-vail, des recouvrements préventifs pour clients en procédure de faillite ainsi que des procédures de liquidation judi-

ciaire à gérer. De plus, les personnes interviewées citent : les évolutions législatives (« surtout les réformes fiscales pour le calcul des paies ») ; les nouvelles réglementations ; les nombreux contrôles possibles ( Fisc, CNIL, DGCCRF,…) auxquels peuvent s’ajouter « les redressements et les contestations » ; et enfin les relations pas toujours évidentes avec les instituts comme l’AFNOR ou les éco-organismes. CES TâChES QU’ON SUR-ESTIME (OU QUI VONT MIEUX AVEC L’EXPéRIENCE)

« Au fil du temps, toutes »

Ces bonnes surprises couvrent tous les domaines et toutes les compé-tences. Il s’agit donc d’un message d’espoir, puisque toutes les tâches récurrentes peuvent faire, à mesure, l’objet d’un traitement plus rapide, tout en maintenant la qualité.

En gestion courante, on trouve les consultations annuelles obligatoires, les élections professionnelles, ainsi que de nombreuses tâches qui sont dif-ficiles à évaluer, comme l’approbation

des comptes, les accords d’intéresse-ment, le budget, l’AG et le CA.

En ressources humaines, sont men-tionnés « la gestion des sanctions disciplinaires » et les « litiges avec les syndicats ». En soutien opérationnel, les échéances qui ont pu être finies plus tôt que prévues sont : le lance-ment de procédures d’achat complexes en marchés publics, la négociation des contrats, la mise à jour des conditions générales de vente ainsi que « tout ce qui tient aux marques, dessins et brevets ». De manière récurrente, les personnes interviewées citent les pro-cédures liées aux litiges : mises en demeures ; rédactions et dépôts de conclusions dans le cadre de conten-tieux ; préparation des réunions ; rapport annuel des dossiers conten-tieux. Enfin, une dernière thématique régulièrement citée tient à tout ce qui relève de la production et de la circulation d’information ; sont ainsi mentionnés « des notes et des forma-tions en interne, grâce à l’abondance d’information pour les réaliser», des rapports annuels, et le reporting, ainsi que les nombreuses revues juridiques.

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Manager juridique

Le Journal du Management juridique et réglementaire

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Madame Gast, responsable juridique chez Rossmann, et M. Rossolin, Directeur administratif et financier du groupe hôtelier Best Western font part de leur expérience, en écho à l’article sur l’agenda chargé et complexe en direction juridique.

La société Rossmann fabrique des emballages en carton ondulé. Dans son service, Madame Gast a constaté d’année en année une régularité des tâches, en dehors des opéra-tions ponctuelles, de fusion ou d’acquisition par exemple. D’un exercice à l’autre les périodes de surcharge sont les mêmes et après quelques années où elle a pu améliorer l’organisation et les process, elle constate en 2012 qu’il n’y a plus d’axe d’amélioration. Pourtant la situation n’est pas optimale car les périodes de surcharge, bien que pré-vues, restent à gérer. Et étaler ces tâches dans la durée est impossible. Tout juriste connaît bien ces échéances réglementaires.

En avril, suite à un mail, elle décide de découvrir une solution logicielle de secrétariat juridique. Madame Gast ne connaissait pas ce type d’outils. Elle a été immédiate-ment intéressée par la pérennité des informations que ça allait permettre. Rapidement, elle s’investit dans ce projet avec le soutien du Responsable Informatique et le logiciel est installé fin août. De cette façon, elle profite du mois de septembre, relativement calme dans son service, pour prendre en main le logiciel et le faire vivre.

« Ça change totalement la manière dont le travail était fait, explique-t-elle. Toute l’information est centralisée au même endroit et le travail est devenu pérenne. Avant, toute l’information était répartie dans des fichiers qui étaient eux-mêmes répartis dans des dossiers et des sous-dos-siers à l’infini. Il n’y a que moi qui pouvais m’y retrouver malgré une organisation impeccable. Aujourd’hui, une autre personne peut prendre la suite, ce qui me ras-sure pour la bonne marche de l’entreprise. Surtout au vu de l’agenda et des obligations du service juridique. »

A l’usage, l’emploi d’un intérimaire d’avril à juillet n’est plus d’actualité. Le temps gagné et les économies réalisées accélèrent le retour sur investissement. En octobre, la prépa-ration et le suivi du conseil d’administration ont été facilités : publipostage, étiquettes, rapport. Tous les courriers ont été standardisés pour optimiser l’organisation des futures réunions.

« Bien sûr, le recul est encore mince sur cet outil de tra-vail quotidien et il faudra voir au bout d’une année. Mais, comme je suis quelqu’un de très organisé, je n’avais pas d’inquiétude sur ce changement de process. Et aucune remarque négative ne m’a été faite par les administrateurs ou la Direction. »

Monsieur Rossolin, de Best Western, n’avait pas d’in-quiétude non plus concernant la mise en place du logiciel dans son service : « du temps est consacré à la mise en place mais c’est pour en gagner ». En tant que Directeur administratif et financier, la supervi-sion des contrats permise par le logiciel est pour lui un point fort, ainsi que l’archivage des documents. « Sécurité, productivité, organisation » sont ses trois mots clés.

Ce qui fait écho aux propos de Mme Gast et semble réunir Direction financière et Direction juridique sur ce sujet de l’agenda chargé et de la mise en place de pro-cess pérennes, productifs et centralisés au service de l’entreprise.

GERER SON AGENDA : CAS PRATIQUES

Entretien avec Yasmine Delporte, responsable du pôle juridique chez INVOKE

« Les logiciels aident à tenir l’agenda »

En Direction juridique, l’enjeu est de combiner le traitement d’un grand volume de données, la qualité de travail, et le respect des échéances légales. Chez Invoke, nous avons travaillé avec des directions juridiques qui devaient gérer un très grand nombre d’éléments dans un laps de temps souvent (trop) court, et nous avons développé des solutions logiciel qui permettent de raccourcir de beaucoup le temps de travail consacré aux tâches amples et/ou répétitives : convocations aux AG, gestion des feuilles de présence et des droits de vote, renouvellement des contrats et mandats, calcul des divi-dendes, rédaction de la déclaration fiscale,... Nos logiciels facilitent le respect des délais grâce à leur système de Gestion électronique des documents, la programmation d’alertes mails pour prévenir la bonne personne au bon moment, la sécurisation des calculs, et l’automatisation de la rédaction pour de nombreux documents légaux.

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Manager juridique

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La troisième journée du Management Juridique lance pour la première fois le Prix de l’innovation en management juridique, et ce en partenariat avec Signe Distinctif.

L’objectif de ce Prix inédit n’est pas de mettre en avant des stratégies juridiques ou le traitement de dossiers, mais de valoriser les réalisations des directions juridiques pour améliorer leur positionnement, leur organisation et leurs méthodes de mana-gement. Les innovations pourront concerner par exemple la mise en place de modules E-learning, d’un intranet, d’un réseau social interne, d’une newsletter, d’indicateurs de performance, d’outils de motivation des équipes …

Soumissionner, c’est déjà mettre en avant votre dynamisme. Pour déposer votre candidature, il vous suffit de répondre au questionnaire ci-dessous afin de présenter votre projet avant le 28 février 2013. Les dix lauréats seront recontactés pour une interview et une présentation orale devant les membres du Jury pendant trente minutes. Les trois finalistes exposeront leur innovation devant d’autres directions juridiques lors de la Journée du Management juridique pendant laquelle le Prix sera décerné.

Les éléments retenus pour choisir les finalistes seront : le caractère original de l’innovation, la pertinence du projet, la bonne gestion de la réalisation et le progrès que cette innovation constitue pour l’ensemble des autres directions juridiques.

Vous êtes directeurs/trices juridiques ou responsable dans une direction juridique qui a innové cette année, répondez dès maintenant à notre questionnaire pour soumettre votre projet :

DIRECTIONS JURIDIQUES : VALORISER VOS INNOVATIONS MANAGéRIALES

1. QUEL EST LE SECTEUR D’ACTIVITé DE VOTRE ENTREPRISE :

Industrie Services Distribution Assurance Banque Finance Télécom et NTIC Immobilier Secteur Public Culture et média Autre :

2. VOTRE ENTREPRISE EST-ELLE DE DIMENSION :

Nationale Internationale Filiale d’un groupe international

3. QUEL EST L’EFFECTIF DE VOTRE ENTREPRISE EN FRANCE :

Moins de 100 salariés 100 à 499 salariés 500 à 999 salariés 1000 à 4999 salariés 5000 à 10000 salariés Plus de 10000 salariés

4. VOTRE FONCTION :

Directeur/trice Juridique Juriste Responsable juridique Autre :

5.QUELLE EST L’EFFECTIF DE VOTRE DIRECTION JURIDIQUE EN FRANCE ? (en nombre de salariés)

6. QUELLE EST L’EFFECTIF DE VOTRE DIRECTION JURIDIQUE DANS LE MONDE ? (en nombre de salariés)

7. VOTRE MAIL :

8. DANS LEQUEL DES DOMAINES SUIVANT AVEz-VOUS INNOVé CETTE ANNéE ?

(plusieurs réponses possibles) Management des équipes juridiques Communication entre juristes Communication vis-à-vis des opérationnels Communication vis-à-vis de la direction générale Organisation de la fonction juridique Gestion des budgets International Outils informatiques

Knowledge Management (gestion des savoirs) Gestion du temps de la direction juridique Gestion des risques juridiques Formation des opérationnels Formation des juristes Gestion du changement Autre :

Présentez-nous ci-dessous le projet innovant que vous souhai-tez promouvoir et soumettre au jury : en répondant aux autres questions suivantes :

9. QUELLE EST LE CONTENU DE VOTRE INNOVATION EN MANAGEMENT DE LA

FONCTION JURIDIQUE ?

10. POURQUOI L’AVEz-VOUS MISE EN PLACE ? A QUELLES PROBLéMATIQUES

RéPOND VOTRE INNOVATION ?

11. QUELS EN SONT LES BéNéFICES ?

12. EN QUOI CETTE INNOVATION EST-ELLE PLUS ORIGINALE QU’UNE AUTRE ?

13. COMMENT AVEz-VOUS VENDU VOTRE PROJET EN INTERNE ?

14. QUELLE A éTé LA DURéE DE MISE EN PLACE DU PROJET ?

(en nombre de mois)

15. QUEL A éTé LE BUDGET ALLOUé POUR CETTE INNOVATION ? (réponse facultative)

16. AVEz-VOUS EU RECOURS à UN OU DES PRESTATAIRES EXTERNES POUR

METTRE EN PLACE VOTRE PROJET ? Oui Non Si oui, quels types de prestataires :

17.SOUhAITEz-VOUS AJOUTER UN AUTRE POINT ?

(difficultés rencontrées, bonne pratiques à promouvoir, béné-fices additionnels, nouvelles compétences développées …) ?

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Manager juridique Manager juridique

NOMINATIONS Nouveaux directeurs (trices) juridiques avec Lawinfrance

Le Journal du Management juridique et réglementaire

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BéATRICE PAASCh EST NOMMéE DIRECTEUR JURIDIQUE ET DES AChATS DU MUSéE PICASSO,

à CE POSTE DEPUIS SEPTEMBRE 2012.

Béatrice Paasch était précédemment res-ponsable du service juridique du musée du quai Branly.

hERVé JUBEAU, NOUVEAU PRéSIDENT DU GROUPEMENT DES SOCIéTéS DE PROTECTION

JURIDIQUE.

hervé Jubeau, 57 ans, directeur d’Assis-tance Protection Juridique (APJ) depuis 2009, vient d’être nommé à la présidence du Groupement des sociétés de protection juridique.Il succède à Marie-Emmanuelle Schiltz, directrice générale de Juridica. Titulaire d’un troisième cycle en droit de la consommation et en droit de la construction, il a débuté sa carrière en 1981 dans le domaine du conseil.

En 1981, il intègre la direction des sinistres de la GMF avant d’être promu Directeur régional en Rhônes-Alpes en 1995 puis Directeur régional à Paris Ile de France en 2000.

JEAN DE L’hERMITE EST PROMU DIRECTEUR JURIDIQUE DU GROUPE D’ERAMET

En remplacement de Monsieur Patrick Rothey. Il est sous la responsabilité directe de Monsieur Patrick Buffet, président-direc-teur général.

Jean de L’hermite, 44 ans, ENA (1994), IEP Paris (1989), licence de droit, a réalisé le parcours suivant :

• 2012-2013 : Eramet, directeur délégué.• 2007-2012 : Conseil d’Etat, en poste, puis conseiller d’Etat à partir de 2010.• 2005-2007 : Cabinet du Premier ministre, Dominique de Villepin, conseiller technique pour les libertés publiques et l’Outre-mer.• 2004-2005 : Cabinet du ministre de l’Inté-rieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, Dominique de Villepin, conseiller pour les affaires juridiques.• 2002-2004 : Cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Francis Mer, conseiller technique.• 2000-2002 : Secrétaire général pour les affaires économiques et régionales de la Réunion.• 1998-2000 : Préfecture des Landes, secré-taire général.• 1994-1997 : Conseil d’Etat, auditeur, puis maître des requêtes.

FABIEN LESORT EST PROMU RESPONSABLE JURIDIQUE DROIT DES SOCIéTéS, SOCIAL ET

IMMOBILIER AU SEIN DE NISSAN.

à ce poste depuis janvier 2013.Il est en charge de la région AMIE (Afrique, Moyen-Orient, Inde et Europe) pour les domaines du droit des sociétés, social et immobilier, et notamment des fusions et acquisitions auxquelles Nissan participe.

Fabien Lesort, avocat, titulaire du CAPA de l’Ecole du Barreau de Paris (2000), DESS de droit du commerce international de l’univer-sité Paris-X Nanterre (1999), LLM EC Law de l’université de l’Essex (Royaume-Uni, 1998), a réalisé le parcours suivant :

• 2009-2012 : Nissan West Europe, respon-sable juridique.• 2004-2009 : Nissan Europe, juriste.• 2000-2004 : Latham & Watkins, avocat.• 1999-2000 : Ministère de la Défense, juriste

MAThIEU hERLIN EST NOMMé DIRECTEUR JURIDIQUE DE L’AéROPORT DE PARIS-

BEAUVAIS-TILLé (SAGEB).

à ce poste depuis juin 2012, en remplace-ment de Madame Anne Létocart.

Mathieu herlin a réalisé le parcours suivant : • 2005-2012 : Etablissement Français du Sang Pyrénées-Méditerranée, responsable juridique.• 2000-2005 : 41e Régiment de Transmissions, responsable juridique.

AGNèS WEBER EST PROMUE DIRECTEUR JURIDIQUE DE NISSAN WEST EUROPE (GROUPE

RENAULT-NISSAN).

à ce poste depuis le 1er décembre 2012, en remplacement de Monsieur Fabien Lesort.

Elle est membre du comité de direction de Nissan West Europe.

Agnès Weber, 42 ans, maîtrise de droit privé de l’université Paris-XI Paris-Sud, a réalisé le parcours suivant :

• 2011-2012 : Nissan Europe, responsable du pôle Sociétés du département juridique.• 2008-2012 : Nissan Europe, responsable juridique sur les aspects de droit social, en support des projets à échelle européenne déployés par le groupe, chargée également de conseiller Nissan en matière de négocia-tions de contrats, de baux commerciaux et

de gestion des données personnelles.• 1994-2008 : Salans & Associés, collabo-rateur au sein du département Droit social.

GAëLLE CAM EST NOMMéE DIRECTEUR JURI-DIQUE DE PANhARD DéVELOPPEMENT.

à ce poste depuis novembre 2012.Gaëlle Cam a réalisé le parcours suivant :• 2010-2012 : Kaufman & Broad, respon-sable juridique.• 2005-2010 : Promogim, responsable juri-dique, en charge des régions Ile-de-France, Nord et Ouest.• 2002-2005 : Groupe Les Frères Blanc, res-ponsable juridique généraliste.• 1997-2002 : Ségécé - Klépierre (groupe BNP Paribas), juriste immobilier, puis juriste droit des sociétés.

GUILLAUME JAhAN EST NOMMé DIRECTEUR JURIDIQUE DE NUMERGy.

à ce poste depuis novembre 2012. Il est sous la responsabilité directe de Monsieur Philippe Tavernier, président exécutif. Il est à ce titre membre du comité de direction.

Guillaume Jahan, 36 ans, CAPA (2002), master en droit d’auteur et droit de l’In-ternet de Georgetown University (2001, Etats-Unis), maîtrise de droit international et européen (1999) et de droit des affaires (1998) de l’université Paris-X, a réalisé le parcours suivant :• 2010-2012 : Salans, avocat au départe-ment Propriété intellectuelle.• 2007-2010 : Bird & Bird, avocat au dépar-tement Nouvelles technologies.• 2004-2007 : Alain Bensoussan Avocats, avocat au département Contentieux informatique

PIERRE PRéVOSTEAU EST PROMU DIRECTEUR JURIDIQUE DROIT SOCIAL AU SEIN D’AREVA.

Pierre Prévosteau est promu directeur juri-dique droit social au sein d’Areva, à ce poste depuis octobre 2012.Pierre Prévosteau, 43 ans, CAPA, docteur en droit, DEA de droit social de l’université Paris-II Panthéon-Assas, a réalisé le par-cours suivant :• 2007-2012 : Areva, responsable des rela-tions sociales de la business unit Propulsion et réacteurs de recherche.• 2002-2007 : Areva, responsable du dépar-tement Droit social.• 1998-2002 : Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), juriste.• 1995-1996 : Assemblée nationale, assis-tant parlementaire.

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NOMINATIONS Mouvements chez nos partenaires avocats

CARBONNIER LAMAzE RASLE & ASSOCIéS ACCUEILLE DEUX NOUVEAUX ASSOCIéS.

Rémi SERMIER a rejoint le cabinet avec deux collaborateurs en tant qu’avocat asso-cié, spécialisé dans le droit à la régulation.

Inscrit au Barreau de Paris depuis 2002, ancien élève de l’ENA (1987), Rémi SERMIER a exercé successive-ment chez Clifford Chance puis chez Brandford-Griffith et Associés. Il avait auparavant fait carrière dans la haute fonction publique, notamment en tant que chargé de mission au Secrétariat général du Gouvernement (1993 – 2001), où il était en charge des secteurs de la justice, de la culture, des médias et des télécommunications.Comme avocat, Rémi SERMIER a déve-loppé une pratique reconnue dans tous les aspects du droit public des affaires et de la régulation, au conseil comme au contentieux. Il accompagne les entre-prises, françaises ou étrangères, dans leurs rapports avec les différentes autori-tés publiques. Il intervient également pour le compte d’autorités publiques françaises ou étrangères. Rémi SERMIER traite éga-lement de ces questions dans les Etats du Maghreb et d’Afrique francophone.

Domaines de Compétence :

• Droit public des affaires, concessions et contrats public-privé

• Régulation des activités économiques

• Droit de la concurrence

• Contentieux administratif et commercial, arbitrage

Hervé LECUYER a également rejoint le cabinet CARBONNIER LAMAzE RASLE & ASSOCIES en tant qu’avocat associé, spécialisé dans le droit des assurances.

Inscrit au Barreau de Paris depuis 2005, agrégé des Facultés de droit, hervé LECUyER est depuis 2003, Professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris 2). Il y enseigne principalement le droit civil et le droit des assurances.Il a précédemment enseigné succes-sivement à l’Université Montesquieu Bordeaux IV, à l’Université Paris XII et à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.

hervé LECUyER a publié plusieurs ouvrages intéressant le droit civil et le droit des affaires, il est également l’au-teur de nombreux articles et notes de jurisprudence dans les revues juridiques françaises couvrant le droit des sociétés, le droit des procédures collectives, le

droit des obligations, le droit patrimonial de la famille, l’arbitrage, la gestion de patrimoine et le droit des assurances.Il a développé depuis de nombreuses années une activité de consultant dans ces diverses matières.

Domaines de Compétence : Droit civil Droit des assurances Droit des affaires

LEXAVOUé, CABINET D’AVOCATS, TISSE SA TOILE ET CRéE à TOULOUSE SA VINGTIèME

IMPLANTATION.

Après l’ouverture des cabinets de Nîmes, Rouen et Rennes au cours de l’année 2012, Lexavoué ouvre un nouveau bureau à Toulouse, dirigé par Pierre Marbot, avocat et ancien avoué à la Cour.

Pierre Marbot a exercé d’importantes fonc-tions au sein de la profession d’avoué dont il a été président national de 2004 à 2006.

Inscrit comme avocat spécialiste en pro-cédure d’appel au Barreau de Toulouse, Pierre Marbot sera en charge du bureau toulousain tout en conservant parallèle-ment son activité au sein du bureau de Pau, aux côtés de son associée Sophie Crépin.

« La ville de Pau est à la frontière des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, ce qui a pour effet de multiplier les déplacements et les interlocuteurs. En effet, de nombreux acteurs économiques ont recours à la fois au ressort du Tribunal de Grande Instance ou de la Cour d’Appel de Pau et aux juri-dictions de Toulouse. Il nous est apparu que la création d’un bureau à Toulouse nous permettrait de gagner en efficacité pour répondre de manière optimale à la demande de nos clients. », indique Pierre Marbot, associé du cabinet Lexavoué à Pau et Toulouse.

L’ouverture du bureau de Toulouse vient répondre à une volonté de compléter la cou-verture du groupe dans le Sud-Ouest aux côtés notamment des cabinets Lexavoué de Bordeaux et de Pau.

LANDWELL & ASSOCIéS, SOCIéTé D’AVOCATS MEMBRE DU RéSEAU INTERNATIONAL PWC,

RENFORCE SON ACTIVITé EN DROIT SOCIAL AVEC L’ARRIVéE DE VIOLAINE MANEz, ANCIEN CONSEIL JURIDIQUE Rh DANS UN GRAND GROUPE INTER-

NATIONAL, EN QUALITé D’ASSOCIéE.

Violaine Manez a rejoint l’équipe Droit Social de Landwell & Associés

le 7 janvier 2013 en qualité d’Asso-ciée. Diplômée d’un DESS Commerce Extérieur et DJCE option Internationale (Institut du Droit des Affaires, Aix-en-Provence), elle exerce en cabinet entre 1990 et 2000 (Deloitte, Salans), avant de rejoindre le siège du leader mondial de la cosmétique en 2000 où elle devient Responsable Juridique RH pour la France, puis pour l’international.

Son expertise du conseil et du conten-tieux en Ressources humaines, en cabinets et au sein d’une grande entre-prise internationale enrichit l’offre en Droit social de Landwell & Associés.

« L’arrivée de Violaine s’inscrit dans la stratégie de développement du cabinet et confirme notre volonté d’offrir à nos clients une expertise forte en droit social, dans le souci constant de mieux les accompagner et les conseiller » indique Michel Combe, Président Directeur Général de Landwell & Associés.

PIERRE GOUGé DEVIENT ASSOCIé DU DéPARTEMENT « DROIT DES SOCIéTéS

– FUSIONS-ACQUISITIONS » DE DELSOL AVOCATS à PARIS.

Le cabinet d’avocats d’affaires DELSOL Avocats vient de nommer Pierre GOUGé associé du département « Droit des socié-tés – Fusions-acquisitions » de son bureau de Paris. Il affirme ainsi son positionnement en fusions-acquisitions et private equity « mid cap ».

Pierre GOUGé avait rejoint DELSOL Avocats en mars 2012 en tant qu’of counsel pour développer la palette de compétences du cabinet sur les opérations de fusions-acquisitions et de private equity, notamment celles comprenant un volet international.

Avec l’association de Pierre GOUGé, le bureau parisien de DELSOL Avocats confirme sa montée en puissance ; il compte plus de 30 avocats, dont 8 associés, et représente désormais 40% des forces vives du cabinet.

Le département « Droit des sociétés – Fusions-acquisitions » regroupe quant à lui 22 avocats ainsi que 12 paralegals, et affirme son positionnement incontournable au sein du « mid market ».

Il est managé par sept associés (Franck BUFFAUD, Jean-Philippe DELSOL, Philippe

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NOMINATIONS Mouvements chez nos partenaires avocats

DUMEz, Pierre GOUGé, Emmanuel KAEPPELIN, Frédéricque MILOTIC et Amaury NARDONE) et deux of counsel (Séverine BRAVARD et Caroline STEPhANE-WACh).

âgé de 40 ans, Pierre GOUGé est diplômé de l’Université Paris II Assas. Il est titu-laire d’une maîtrise de droit des affaires et fiscalité, d’un DESS de Propriété industrielle et d’un DEA de Philosophie du droit ; il est également diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.

Il a débuté sa carrière en 1999 en tant que juriste chez Air Liquide America Corp. à houston. Il a ensuite exercé pendant six ans au sein du bureau parisien du cabi-net anglais Linklaters en tant qu’avocat collaborateur, puis pendant cinq ans au sein du bureau parisien du cabinet amé-ricain Debevoise & Plimpton, avant de rejoindre DELSOL Avocats en mars 2012.

Pierre GOUGé a développé une pratique affûtée en matière de fusions-acquisitions et de joint-ventures, françaises et interna-tionales, et en matière de private equity, notamment de capital investissement.Il intervient pour des entreprises indus-trielles et de services, pour des managers, ainsi que pour des fonds d’investissement, français et étrangers. Il travaille aussi bien en anglais qu’en français.

Amaury NARDONE, associé du département « Droit des sociétés – Fusions-acquisitions » et président du conseil d’administration de DELSOL Avocats, explique « L’arrivée de Pierre nous a permis à la fois de muscler notre offre parisienne en fusions-acquisi-tions et private equity « mid cap » et de renforcer la dynamique internatio-nale du cabinet. Sa nomination vient saluer, comme nous l’espérions dès son arrivée, une période probatoire parfaite-ment réussie ».

LA RECONNAISSANCE DES TALENTS : 14 AVO-CATS DE FASKEN MARTINEAU SE JOIGNENT

AU CERCLE DES ASSOCIéS DU CABINET.

Toronto (Canada) Fasken Martineau, cabinet d’avocats chef de file à l’échelle internationale en droit des affaires et en litige, a annoncé aujourd’hui que 14 de ses avocats deviendront des associés du cabinet.

« Au nom de tous les membres de Fasken Martineau, je félicite ces nouveaux associés d’avoir franchi cette étape importante de leur carrière. Leurs com-pétences, leur professionnalisme et le

dévouement dont ils font preuve envers nos clients ont grandement contribué à notre capacité de fournir d’excellents ser-vices juridiques, à la croissance continue de notre cabinet, et à la pleine réussite de nos initiatives », a indiqué David Corbett, l’associé directeur de Fasken Martineau.

Voici les nouveaux associés de Fasken Martineau : AssociésBureauGroupe de pratique

• Sergio Custodio VancouverImmobilier

• Johanna Fipke VancouverImmobilier et Ressources naturelles

• K. C. Miu VancouverFinancement et droit bancaire

• Steve Saville VancouverValeurs mobi-lières, fusions et acquisitions

• Alex Cameron TorontoLitiges et résolu-tion de conflits

• Antonio Di Domenico TorontoLitiges et résolution de conflits

• Brad Freelan TorontoValeurs mobi-lières, fusions et acquisitions

• Daye Kaba TorontoValeurs mobilières, fusions et acquisitions

• Jean Michel Lapierre MontréalValeurs mobilières, fusions et acquisitions

• élise Renaud MontréalValeurs mobi-lières, fusions et acquisitions

• Francis Trifiro MontréalFinancement et droit bancaire

• David Turgeon MontréalPropriété intel-lectuelle

• Laurence Déry Québec Travail, emploi et droits de la personne

Kimberley Okell Québec Droit des socié-tés et droit commercial

DREyFUS & ASSOCIéS RéCOMPENSé COMME CONSEIL EN PROPRIéTé INDUSTRIELLE.

Le 29 novembre se tenait la 12e édition des Trophées du Droit récompensant les meilleurs acteurs du monde juridique. Le Cabinet de Conseil en PI a été récompensé.

Dreyfus & associés a été distingué dans la catégorie conseil en propriété industrielle par l’obtention du Trophée d’Argent.

Déjà récompensé en 2011, dans la caté-gorie « équipe spécialisée montante », le cabinet s’affirme une nouvelle fois comme l’un des leaders dans le domaine de la propriété industrielle.

OLIVIER MAGNAVAL, ANCIEN éLèVE DE L’ENA, PRéFET, REJOINT CLAISSE & ASSO-CIéS, CABINET D’AVOCATS AU BARREAU

DE PARIS, SPéCIALISé EN DROIT PUBLIC ET AFFAIRES RèGLEMENTAIRES.

A sa sortie de l’ENA en 1994, Olivier Magnaval a choisi de rejoindre le Ministère de l’Intérieur. Il a occupé ensuite, pendant près de 20 ans, diffé-rents postes dans le corps préfectoral en métropole et en Outre-mer, en admi-nistration centrale et territoriale.

Olivier Magnaval a notamment exercé en qualité de sous-préfet de Saint-Pierre de la Réunion avant de rejoindre le cabinet du Premier ministre comme conseiller technique pour l’administration territoriale, les collectivités territoriales et l’Outre-mer.

En 2009, Olivier Magnaval été nommé préfet délégué pour la défense et la sécu-rité à Lyon.

Depuis 2011 il occupait la fonction de Directeur de cabinet de la Ministre char-gée de l’Outre-mer.

La carrière d’Olivier Magnaval lui confère une parfaite connaissance du fonc-tionnement de l’Etat qu’il s’agisse des problématiques interministérielles et parlementaires, des relations avec les col-lectivités territoriales, de la gestion des crises de sécurité publique et civile ou des politiques spécifiques aux Outre-mer.

L’arrivée d’Olivier Magnaval permet à Claisse &associés de se renforcer dans trois domaines phares : la sécurité, l’Outre-mer et les collectivités territoriales.

« L’arrivée d’Olivier Magnaval est un véritable tournant pour notre Cabinet. », commente yves Claisse, associé. « Sa connaissance de l’Etat et son expérience de l’administration territoriale nous permet de renforcer notre positionnement comme l’un des cabinets de référence dans le domaine des affaires publiques et réglementaires ».

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NOMINATIONS Mouvements chez nos partenaires avocats

A 46 ans, Olivier Magnaval explique son choix de rejoindre Claisse & associés : « Ce qui m’a particulièrement séduit, c’est le challenge individuel que représente pour moi l’exercice de la profession d’avocat combiné à un challenge collectif : faire franchir au cabinet une nouvelle étape de son développement, objectif auquel je souhaite participer pleinement ».

A propos d’Olivier Magnaval : Carrière : 2011–2012 : Préfet, directeur du cabinet de la Ministre chargée de l’outre-mer 2009–2010 : Préfet délé-gué pour la défense et la sécurité à Lyon 2007–2009 : Conseiller technique du Premier ministre pour l’administration territoriale, les collectivités territoriales et l’Outre-mer 2004–2007 : Sous-préfet de Saint-Pierre de la Réunion 2000–2004 : Secrétaire général de la préfecture des Deux-Sèvres et sous-préfet de Niort 1998–2000 : Chargé de mission auprès du secrétaire général de la commission de l’Océan Indien 1996–1998 : Sous-préfet, directeur du cabinet du préfet de la Réunion 1994–1996 : Sous-préfet, direc-teur du cabinet du préfet de la Vendée.

Formation : Ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration (promo-tion Saint-Exupéry, 1994) Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1989) Maîtrise en droit (Université de Toulouse 1 puis Université de Paris 1)

AzAN AVOCATS ASSOCIéS RENFORCE SON DéPARTEMENT PROJETS PUBLICS AVEC

L’ARRIVéE D’ADELINE REJEK.

Le cabinet d’avocats en droit public des affaires AzAN Avocats Associés accueille Adeline REJEK et étoffe son département dédié à la commande publique et au droit de l’énergie.

Fondé en mars 2008, AzAN Avocats Associés vient en appui des opérateurs et des investisseurs privés et publics pour la réalisation, le financement, l’exploitation et la maintenance d’équi-pements d’utilité publique. Il intervient principalement dans les domaines de la performance énergétique des bâtiments, des équipements énergétiques, des réseaux d’acheminement des fluides, des infrastructures de traitement et de valorisation des déchets et des eaux

usées, des infrastructures de trans-port, des infrastructures sanitaires et sociales, des réseaux informatiques, des friches industrielles à requalifier et des opérations de renouvellement urbain complexes…

âgée de 26 ans, Adeline REJEK est titu-laire du CAPA, d’un Master 2 Contrats et marchés publics obtenu à l’Univer-sité de Strasbourg sous la direction du Professeur Llorens et d’un Master 2 Droit et fiscalité du marché de l’art obtenu à l’Université Lyon 3.

Avant de rejoindre AzAN Avocats Associés en tant qu’avocat collaborateur, Adeline REJEK a été juriste au sein du cabinet de droit des contrats publics EARTh Avocats, dans le département droit public de l’énergéticien photovoltaïque Solairedirect, au sein du cabinet de droit public général Nicolas Olszak, au service juridique de la Communauté Urbaine de Strasbourg et à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.

Au sein d’AzAN Avocats Associés, elle intervient principalement en matière de commande publique, de droit de l’énergie, d’audit réglementaire et de contentieux administratif.

William AzAN, fondateur du cabinet, pré-cise : « Avec l’arrivée d’Adeline, AZAN Avocats Associés renforce sa capacité à accompagner la dimension contractuelle des projets d’utilité publique en alliant efficacité, créativité, pragmatisme et sécurité juridique. »

GWENAëLLE BERNIER REJOINT ERNST & yOUNG SOCIéTé D’AVOCATS à NANTES EN

TANT QU’ASSOCIéE.

Avec l’arrivée de Gwenaëlle Bernier au sein d’Ernst & Young Société d’Avocats, le cabinet se dote d’une expertise forte en matière de TVA.

Gwenaëlle Bernier, 42 ans, est avocate depuis 1994. Après une brève expérience en Bretagne, elle rejoint la Direction Internationale de Fidal à La Défense, au sein de laquelle elle devient associée en 2003, en charge du développement de l’activité Impôts Indirects, puis Process & Technology au niveau international.

Gwenaëlle est fiscaliste spécialisée en matière de TVA. Elle est membre du « VAT expert group »* qui assiste la Commission Européenne sur les ques-tions liées à la TVA.

Elle a par ailleurs développé une compétence spécifique, conjuguant informatique et fiscalité, afin d’accom-pagner les entreprises dans le cadre de leurs problématiques fiscales condi-tionnées par les systèmes d’information comme les contrôles fiscaux informatisés et l’analyse de données, le paramétrage fiscal de leurs ERPs*, mais aussi de la mise en œuvre de solutions de factura-tion électronique.

Gwenaëlle assurera, aux côtés de Philippe Vailhen, en charge du bureau d’Ernst & young Société d’Avocats à Nantes, le développement de l’ensemble de nos activités fiscales au profit des entreprises de croissance de la région Ouest.

Elle animera également, au plan national et de manière transversale, l’ensemble de nos initiatives en matière de fiscalité technologique.

Enfin, Gwenaëlle encadrera nos activités de fiscalité indirecte en régions.

« Après le renforcement de notre bureau de Rennes, l’arrivée de Gwenaëlle Bernier à Nantes scelle une nouvelle étape dans la consolidation de notre position de leadership sur la région Ouest. » précise Philippe Vailhen.

« L’arrivée de Gwenaëlle au sein d’Ernst & Young Société d’Avocats est une manifestation supplémentaire de notre volonté de construire, à partir du socle d’excellence qui définit notre cabinet, les nouvelles compétences qui nous per-mettent d’être à la pointe de la relève des défis nouveaux auxquels nos clients sont confrontés en matière fiscale. » précise Eric Fourel, Managing Partner d’Ernst & young Société d’Avocats.

• ERPs :Enterprise Resource Planning * VAT Expert Group : Groupe d’experts sur la TVA.

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TENDANCE 2013 DU MARCHé DE L’EMPLOI JURIDIQUE.A l’image d’une conjoncture socio-économique maussade, un certain immobilisme règne au sein du marché de l’emploi des professions juridiques.

Il n’est ainsi pas étonnant de consta-ter une prudence toute particulière en matière de recrutement juridique.

Nous avons pu observer sur la rubrique Emploi du Village de la justice un volume de recrutements relativement stable de janvier à juillet 2012.

Une relance des recrutements a été constatée en septembre 2012 mais elle n’a pas été soutenue durant les mois suivants, et janvier 2013 est un mois d’attente. [1]

La situation est loin d’être aussi désastreuse qu’il ne le paraît comme le souligne Robert half, cabinet de recrutement dans le domaine des professions juridiques.

Il y a une légère amélioration des recrutements au sein des entreprises qui trouve principalement son origine dans le remplacement des départs et non dans la création de postes.

LES AVOCATS FACE à UN MARChé DE L’EMPLOI PEU ENThOUSIASMANT.

Au sein des cabinets d’avocats, la ten-dance est des plus moroses comme l’a révélé Monsieur Ian De Bondt du cabinet Fed Legal.

En effet, ce Manager du cabinet de recrutement spécialisé en matière juridique a déclaré avoir anticipé des licenciements fin 2012 notamment au sein de grands cabinets d’affaire anglo-saxons en raison de leurs coûts fixes nettement plus importants que les petites structures.

Les avocats collaborateurs se trouvent « victimes » d’une précarisation en raison de leur statut qui diffère de celui du droit commun du travail.

En effet, ils peuvent faire l’objet de rupture de contrat sans indemnisation. Les avocats parisiens et provinciaux peuvent percevoir une indemnité

forfaitaire après avoir souscrit une assurance perte de collaboration.

Quant aux avocats toujours présents au sein de leur structure, ils doivent faire face à des progressions de leurs rémunérations incertaines et/ou à une perspective d’évolution compromise.

Face à un tel contexte, quitter la pro-fession d’avocat pour intégrer celle de juriste d’entreprise est un choix de plus en plus séduisant, et pratiqué.

UN MARChé DE L’EMPLOI PEU DyNAMIQUE POUR LES JURISTES

D’ENTREPRISES.

Les services juridiques d’entre-prises sont attractifs : Le stress et les pressions hiérarchiques étant omni-présents, les juristes privilégient le monde de l’entreprise où les condi-tions de travail sont plus attractives.

Ils bénéficient d’une baisse du temps de travail ce qui leur permet de profiter d’une meilleure vie sociale.

Les primes d’intéressements, de par-ticipations, les services de comités d’entreprises, la protection de licen-ciement ou encore le congé parental sont des atouts auxquels les candidats ne restent pas indifférents.

Au niveau des entreprises, il est pos-sible de constater un report des recrutements de profils plus spé-cialisés, réservés auparavant aux cabinets d’avocats comme en témoigne Monsieur Ian De Bondt : « Avec la crise, nos recrutements se rééquilibrent en faveur des juristes en entreprise ».

Les directions juridiques embauchent essentiellement des candidats possé-dant quelques années d’expérience ou à l’inverse multiplient les stagiaires. Le jeune diplômé rencontre donc tou-jours des difficultés considérables pour trouver un poste qui ne soit pas précaire...

Il est ainsi contraint d’accumuler les stages, l’intérim ou des contrats à durée déterminée.

L’entrée en vigueur prochaine du « contrat de génération » pouvait laisser présager un avenir plus lumi-neux pour les juristes de moins de 26 ans, mais l’Association Nationale des Directeurs de Ressources humaines s’est montrée particulièrement pes-simiste quant aux éventuels effets positifs en matière de recrutement. A suivre donc...

UN MARChé INSTABLE DANS LE NOTARIAT

Au cours du 1er trimestre 2012, le marché du recrutement était relati-vement calme avant de connaître un pic de recrutements continu jusqu’en novembre 2012.

Cette croissance n’a pas duré et le marché est actuellement revenu à l’état du début de l’année 2012.

Les profils les plus spécialisés à trou-ver se sont modifiés, avec une pénurie actuelle de fins connaisseurs de l’im-mobilier complexe.

En outre, sur ce secteur très demandé mais aussi sur d’autres, les salariés les plus compétents ont, particulièrement en Région Parisienne, développé une stratégie de turnover dans le but de faire jouer la concurrence afin d’opti-miser leurs rémunérations.

Du côté des études les plus grandes (plus de 30 personnes), on observe une demande accrue de spécialistes Rh. Entre la gestion du personnel, l’évolution, la formation et le turnover, les notaires associés choisissent de plus en plus souvent de déléguer pour se recentrer sur leur cœur de travail.

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A la personne chargée de ce nouveau poste échoient aussi fréquemment des missions extérieures à la Rh comme la trésorerie, la comptabilité, la commu-nication interne/externe.

L’intérim a réussi à montrer son intérêt pour le notariat grâce à de nombreux avantages : possibilité de trouver un remplaçant rapide et qualifié lors d’un congé imprévu ; tra-vailleurs autonomes avec une grande diversité d’expériences et qui peuvent apporter un regard constructif sur le fonctionnement de l’étude ou encore un gain de trésorerie grâce à un délai de règlement pour les factures des contrats.

UN CONTEXTE éCONOMIQUE PLUS FAVORABLE AUX FISCALISTES.

Dans le domaine de la fiscalité, Robert half précise que le manque de visibi-lité et les dégradations des conditions d’activités engendrent une fiscalité qui doit être mieux contrôlée dans le but de maitriser les charges financières des entreprises.

La complexité d’une législation fis-cale sans cesse en mouvement oblige donc les sociétés à recruter dans ce domaine. Ici, les candidats sont en position de force...

LES DIFFICULTéS DE CERTAINS RECRUTEURS...

En dehors du paramètre de l’attractivité de certaines entreprises ou de cabi-nets, plusieurs types de recrutements sont difficiles à mener par manque de candidats : Le droit fiscal comme vue précédemment, mais aussi le droit social, tant à Paris qu’en régions.

En régions justement, il est difficile de trouver des candidats pour certains postes de Seniors, faute de candi-dats parfois mêmes dans les 10 plus grandes villes de France.

LES ATTENTES DES CANDIDATS.

D’après une enquête de Fed Legal, lors d’une embauche, le regard des candidats, juristes d’entreprise ou avocats, se porte essentiellement sur

le salaire, les perspectives d’évolution et la situation géographique du poste.

De même, leur envie de travailler avec la personne qui recrute, l’intuitu personae, joue un rôle dans leur décision.

Quant aux candidats en poste, ils sont attentifs à l’intérêt de leurs missions ainsi qu’aux évolutions les amenant à obtenir plus de res-ponsabilités. L’ambiance au travail est un facteur important dans leur choix de rester ou non au sein de leur structure.

Enfin, les juristes d’entreprise accordent moins d’importance à la renommée de leur employeur contrai-rement aux avocats.

Réginald Le Plénier

Manager juridique

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Manager juridique

Pratique des pactes d’actionnaires12 février 2013 au 12 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Stratégie de propriété industrielle12 février 2013 au 12 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Pratique des élections professionnelles 13 février 2013 au 13 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Réputation de l’entreprise : se protéger contre les atteintes13 février 2013 au 13 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Garanties bancaires15 février 2013 au 15 février 2013LexisNexis Formations ParisContact : [email protected]

Droit de l’environnement : les fondamentaux18 février 2013 au 19 février 2013Dalloz Formation PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Droit des sociétés : perfectionnement20 février 2013 au 20 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Fiscalité de l’entreprise : maîtriser les risques20 février 2013 au 20 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Contentieux des contrats publics21 février 2013 au 21 février 2013LexisNexis Formations ParisContact : [email protected]

Internet juridique21 février 2013 au 21 février 2013LexisNexis Formations ParisContact : [email protected]

Pratique du licenciement économique25 février 2013 au 25 février 2013Dalloz Formation - PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Droit des societes25 février 2013 au 25 février 2013LexisNexis Formations ParisContact : [email protected]

Recouvrement de créance8 mars 2013 au 8 mars 2013LexisNexis Formation ParisContact : [email protected]

Anglais des contrats - négociation contractuelle4 mars 2013 au 6 mars 2013LexisNexis Formations ParisContact : [email protected]

Collecte, exploitation et conservation des données à caractère personnel26 février 2013 au 27 février 2013Dalloz Formation PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Débauchage de salariés : se protéger contre les pratiques déloyales28 février 2013 au 28 février 2013Dalloz Formation PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Cnil13 mars 2013 au 13 mars 2013LexisNexis Formations ParisContact : [email protected]

Contrôles de la Cnil : s’y préparer, y faire face20 mars 2013 au 20 mars 2013Dalloz Formation PARISJennifer Courcy Tél. 01 40 64 13 00Contact : [email protected]

Inscrivez vous pour être informé sur la 3éme Journée du Management Juridique Le 25 juin 2013 à l’espace UICP-Evènement,16 rue Jean Rey 75015 PARIS

En partenariats avec :

4 tables rondes sur l’organi-sation d’un service juridique d’entreprise ou de collecti-vités... Nous donnerons la parole à des professionnels (coach, directeurs juridiques,

professeur de droit, directeur marketing...) et organiserons le débat avec la salle.

• La vie des contrats dans une entreprise : création, négocia-tion, archivage…

• Les achats de prestation intellectuelle: comment les entreprises sélectionnent leurs prestataires de services juri-diques et plus particulièrement les cabinets d’avocats ?

Comment constituer et mettre en place un panel ? Quels modes de facturation et d’en-cadrement des budgets ?

• Positionner la direction juri-dique auprès de la direction générale. Comment intégrer la dimension stratégique et quels outils pour se position-ner ? Quel leadership pour la direction juridique ? Evaluer et démontrer la valeur ajoutée de la direction juridique.

Une direction juridique per-formante : 3 cas concrets d’innovation dans une direc-tion juridique avec remise d’un prix.

Le prix du manager juri-dique. Des exemples comme : indicateurs de performance, e-learning, newsletter, réseau social interne, management d’équipes internationales …

Renseignements Par téléphone 01 70 71 53 80 et inscription par mail à [email protected]

ou sur le Site http://www.salonjuridique.com/juristes/Actualites-et-newsletter

Le Journal du Management

Juridique et Réglementaireest publiée par

Legiteam17, rue de Seine

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Pierre MARKHOFFTél : 01 70 71 53 85

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Rédacteur en ChefLaurine TAVITIAN

Dépôt LégalISSN : 1951-199X

Maquettistes : Linda DELCI

Cyriane [email protected]

Contact Pierre MARKHOFF

Edition6.000 exemplaires

[email protected]

L’AGENDA

Le Journal du Management juridique et réglementaire

p.28

STANDS 2013 :

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Manager juridique

EQUITEAMConseil en ressources humaines

Spécialiste des fonctions juridiques et fiscales

E Q U I T E A ML a u r e n t B o u c h e t

l b o u c h e t @ e q u i t e a m . c o m3 3 , r u e d e M i r o m e s n i l

7 5 0 0 8 P a r i s0 1 4 4 9 4 0 7 9 4

w w w. e q u i t e a m . c o m

Depuis 1997, Equiteam conseille les directions juridiques et fiscales des entreprises dans l’organisation et l’évolution de leurs ressources humaines et réalise des missions de recrutement par approche directe.

Equiteam intervient également pour des cabinets d’avocats et a ainsi une connaissance élargie du marché.

Des consultants expérimentés, assistés d’une équipe de recherche professionnelle et réactive, vous font bénéficier de leurs réseaux et leurs connaissances des métiers juridiques et fiscaux.

Plus de 60% de nos clients actuels le sont depuis plus de dix ans.

Depuis sa création, le cabinet a mené à bien plus de 600 Missions dans de nombreux secteurs en France et à l’international : Industrie, Energie, Utilities, Telecom, Distribution, Services et Services Financiers.

ExPErTISE, EFFICACITé, DéonToLogIEsont les valeurs que nous défendons pour vous apporter le meilleur service.

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RESPONSABLE/DIRECTEUR JURIDIQUE – MAINE ET LOIRENous recherchons pour l’un de nos clients un(e) responsable / directeur (trice) juridique justifiant dune expérience minimale de huit ans, en entre-prise ou en cabinet d’avocats de dimension internationale.

Rattaché(e) au Président, vous devrez : • Faire évoluer la fonction juridique vers une dimension internationale plus forte ; • Traiter toutes questions juridiques relatives aux opérations commer-ciales et corporate en France et à l’international ; • Protéger les actifs immatériels de l’Entreprise ; • Prévenir les risques du Groupe et des dirigeants ; • Coordonner les prestataires externes en conseil et en contentieux. Titulaire d’une formation supérieure en droit des affaires (3ème cycle) et éventuellement du CAPA, vous êtes un généraliste en droit des affaires, droit économique, droit commercial et avez une bonne expérience des M&A à l’international.

Polyvalent(e) et dynamique, vous saurez vous investir dans une entreprise à dimension internationale et accompagner l’évolution de celle-ci.

Votre anglais est courant et opérationnel et l’espagnol serait un plus.Autonome, rigoureux (euse) et impliqué(e), vous avez un potentiel d’évo-lution et un excellent relationnel permettant de vous adresser à des interlocuteurs variés et de cultures différentes.

Poste basé en Province près de Cholet.

Contact Equiteam : [email protected]

JURISTE DROIT DES CONTRATS - ANGLAIS COURANT – PARISDans le cadre d’un remplacement, vous intégrez une équipe juridique géné-raliste composée de trois collaborateurs et êtes rattaché(e) à la Directrice Juridique. Vous êtes chargé(e) du périmètre «grand export» et intervenez sur l’ensemble des pays à l’international excepté la zone Europe et les USA.

A ce titre, vous intervenez sur les missions suivantes: - Elaboration et rédaction en français et en anglais des contrats de franchise/master franchise et de distribution de produits grand export (Monde sauf Europe et USA) ; · Suivi et réalisation des contrats ; · Utilisation et mise à jour des outils juridiques de synthèse ; · Rédaction d’actes complémentaires (réservation, avenants, cession etc.) ; - Mise en oeuvre et suivi avec le CPI des procédures d’inscription des contrats aux Offices des Marques locaux ; - Négociation/échanges avec l’équipe export ; - Reporting auprès de la Directrice juridique et du Directeur administratif et financier.

VOTRE PROFIL: Titulaire d’un Master II en Droit des affaires / Droit des contrats, vous justifiez d’au moins 3 ans d’expérience, idéalement acquise dans une société d’envergure internationale. Vous êtes impérativement bilingue en anglais. On reconnait votre esprit d’équipe, votre aisance relationnelle et votre force de conseil et de proposition. Votre capacité rédactionnelle et votre sens du reporting seront des atouts pour réussir cette mission.

A pourvoir mi-février 2013.

Postuler à http://pagepersonnel.contactrh.com/jobs/150/3068416

JURISTE MARChéS FINANCIERS h/F – PARISLa Société de Financement Local (SFIL) est un acteur majeur du dispositif de nou-velle banque des collectivités territoriales et des établissements publics de santé voulu par l’Etat afin d’assurer pleinement aux collectivités, acteurs essentiels de l’économie, un accès pérenne et performant aux financements longs.

Ce dispositif distingue l’activité commerciale, assurée par une co-entreprise détenue par la CDC et LBP, de l’activité de refinancement et de gestion des prêts assurée par SFIL au moyen de son véhicule de refinancement, la Caisse Française de Financement Local (C2FIL), homologuée société de crédit foncier. Par ailleurs, SFIL apporte des prestations de services en support à l’activité de commerciali-sation : analyse du risque et gestion des flux financiers notamment.

SFIL est une banque autonome, de droit privé détenue à 100 % par des institu-tions publiques françaises dont 75 % directement par l’Etat Français.

Au sein de la Direction Juridique de la Société de Financement Local, sous l’auto-rité du responsable juridique du Pôle «Marchés Financiers», vous interviendrez sur les aspects juridiques de l’activité marché de capitaux de cet établissement de crédit et de sa filiale la Caisse Française de Financement Local.

Vous serez en charge : * De négocier et de rédiger la documentation juridique relative à la conclusion d’instruments financiers, incluant notamment la négociation et la rédaction de contrats cadre de place (ISDA, FBF…) et/ou de confirmations en liaison avec les équipes opérationnelles ; * De négocier et de rédiger les conventions accessoires à l’activité de marchés tels que les conventions de clearing ; * D’ assister le Front Office ou les fonctions supports (back office, risques…) sur des questions juridiques précises au regard d’opérations de marchés spéci-fiques, d’évolution législative ou réglementaire, de difficultés dans l’exécution des conventions conclues, etc. Vous participerez à la mise en place des émissions obligataires de la Caisse Française de Financement Local.

Plus généralement, vous réaliserez une veille juridique propre aux probléma-tiques rencontrées dans le cadre du droit financier.

VOTRE PROFIL: De formation supérieure de type Master 2 droit des affaires, vous disposez d’une première expérience d’environ 2/3 ans en marchés de capitaux au sein d’une banque ou d’un cabinet d’avocats. Idéalement, une expérience dans le domaine des émissions obligataires sera appréciée. Vos capacités à ana-lyser, à conseiller, à rédiger et à travailler en équipe sont vos principales qualités.

La maîtrise de l’anglais est indispensable.

La maîtrise des outils informatiques courants est nécessaire.

Postuler à http://dexia-cl.contactrh.com/jobs/150/3069329

JURISTE FINANCIER TITRES NANTES h/F - CDD 9 MOISLa Direction Juridique du groupe Société Générale recherche un juriste de droit financier en CDD pour son service « Titres » dont le rôle est de contri-buer à la sécurité juridique et fiscale des activités liées aux opérations de bourse, à la conservation « titres » de la banque de détail, et aux Services aux émetteurs ainsi qu’à l’activité de tenue de registre d’épargne salariale.

Au sein d’une équipe détachée auprès des activités du métier Titres du Groupe Société Générale (Société Générale Securities Services) à Nantes, vous travaillez avec des interlocuteurs variés en liaisons fortes avec tout le Secrétariat Général (Conformité, Direction fiscale, Déontologie) et le ser-vice en charge des risques.

Vous avez comme principales responsabilités d’assurer dans les domaines des opérations de bourse et de la tenue de compte conserva-tion des titres : - Une prestation de conseil juridique et fiscal auprès de vos clients internes - Des études juridiques et fiscales adaptées à vos clients internes en termes de compréhension et d’identification des risques opérationnels - La rédaction et la négociation des contrats - Le traitement des dossiers de réclamations et de litiges des entités loca-lisées à Nantes mais également de certaines filiales clientes ou associés - La veille juridique, réglementaire et fiscale - L’alerte des services concernés par une modification législative, jurispru-dentielle, fiscale ou réglementaire - L’alimentation quotidienne d’une base documentaire et de partage des dossiers

In fine, vous contribuez à la sécurité juridique et fiscale des activités liées aux opérations de bourse, à la conservation et aux services aux émet-teurs du métier Titres de Société Générale ainsi que des activités liées à l’épargne salariale.

Votre profil : De formation supérieure Bac+5 en Droit Bancaire et boursier, vous justifiez d’une expérience de 2 ans minimum dans le domaine des titres (au sein d’une banque ou d’une société de gestion). Vous justifiez de bonnes connaissances de droit bancaire et financier ainsi qu’en droit civil et commercial. Des compétences en fiscalité des valeurs mobilières seraient très appréciées. Un bon niveau d’anglais est requis et vous êtes à l’aise avec les outils informatiques et bureautiques.

Vous appréciez de travailler dans un environnement dynamique où votre sens relationnel, votre réactivité, votre esprit d’équipe, ainsi que vos quali-tés rédactionnelles seront des atouts de réussite à ce poste.

Poste en CDD basé à Nantes à pourvoir pour février 2013 pour une durée de 9 mois.

Postuler sur https://careers.societegenerale.com/

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