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JANVIER 2011 Notre Vie Le Pardon dans

Journal Le Gallican de Janvier 2011 › galljv11.pdf · un lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre 1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion

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JANVIER 2011

Notre Vie

Le Pardon

dans

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mandements divins, lesquels sont synthétisés dans ce pas-sage de l'Evangile: "tu aimeras ton Dieu de tout ton coeur,de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras tonprochain comme toi-même".

Ses tolérances

Acceptation du mariage des prêtres et des évêques- Diaconat féminin - Rejet de la confession obligatoire - Ad-ministration du sacrement de communion sous les deux es-pèces - Bénédictions ponctuelles du remariage des divorcés -Bannissement des excommunications - Liberté en matière dejeûne et d'abstinence - Participation des fidèles au gouverne-ment de l'Eglise - Election des évêques par le clergé et lesfidèles - Prise en considération du monde animal dans la ré-flexion de l'Eglise.

Le Mystère de l'Eglise

Saint Cyprien de Carthage a donné la meilleuredéfinition de l'unité de l'Eglise:

- "L'épiscopat est un tout, que chaque évêque re-çoit dans sa plénitude. De même que l'Eglise est un tout,bien qu'elle s'étende au loin dans une multitude d'Eglisesqui croissent au fur et à mesure qu'elle devient plus fertile."

"A quelque Eglise que les évêques soient attachés"a dit Saint Jérôme, "à celle de Rome ou à celle de Constanti-nople, ou encore à celle d'Alexandrie, ils méritent le mêmerespect et possèdent le même sacerdoce."

Aujourd'hui pas plus qu'hier, aucun évêque parti-culier n'a le droit de prétendre représenter seul l'Eglise Uni-verselle. Chaque évêque représente son Eglise et ce sont cesévêques assemblés qui représentent toute l'Eglise. Ainsi, tousles évêques étant premiers pasteurs, peuvent validement dansleur Eglise, ce que le pape évêque de Rome, peut dans lasienne.

La puissance des évêques n'est donc pas une éma-nation de la plénitude de pouvoir que s'arroge la papauté,mais une participation de l'autorité divine qui réside en Jé-sus-Christ, pontife éternel et chef souverain de son Eglise.

Et pourtant, en 1870, le Pape Pie IX s'attribuaitpar la voix du concile du Vatican une suprématie sur tous leshommes dans les matières de foi et de morale; suprématiefondée sur un prétendu privilège d'infaillibilité, usurpant ainsitous les attributs du Christ.

De la sorte, en subordonnant les évêques à un pou-voir souverain, ce concile en faisait uniquement les vicairesde l'un d'entre eux, et cela contrairement à l'ancienne consti-tution de l'Eglise qui a toujours déclaré que:

- "les évêques tiennent leur autorité de Dieumême."

C'est ainsi que s'est appelée l'Eglise Catho-lique en France depuis l'évangélisa-tion des Gaules jusqu'en 1870.

Respectueuse de la papauté, elleposait néanmoins certaines limites à sapuissance; elle enseignait en particulierque le pouvoir des évêques réunis en con-cile était plus grand que celui du pape.Pourtant en 1870 eut lieu à Rome la pro-clamation du dogme de l'infaillibilité pon-tificale qui consacra l'abdication de l'épisco-pat devant l'omnipotence du pape.

En France, un mouvement de résistance fut em-mené par le Révérend Père Hyacinthe Loyson qui obtint pardécret du Président de la République l'autorisation d'ouvrirun lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion des Eglises et de l'Etat, le courant gallican va s'organiserplus librement sous la houlette de Mgr Vilatte.

A partir de 1916 le village de Gazinet - dans lebordelais - devint le symbole de la résistance gallicane et durenouveau gallican. L'association cultuelle saint Louis futcréée par Monseigneur Giraud le 15 février 1916.

Le siège de l'Eglise et de la cultuelle saint Louisest aujourd'hui à Bordeaux: - chapelle primatiale Saint Jean-Baptiste, 4 rue de la Réole, 33800 Bordeaux.

La paroisse saint Jean-Baptiste existe sans discon-tinuité depuis le 24 juin 1936. Elle a été fondée par Mon-sieur l'Abbé Junqua en 1872 et fut continuée par le Père Jean(Monseigneur Brouillet) 1936, puis par le Père Patrick (Mon-seigneur Truchemotte) 1960. Depuis 1987 le Père Thierry(Monseigneur Teyssot) assure le service permanent du cultegallican (messes, baptêmes, mariages, communions, funé-railles, bénédictions) en la chapelle saint Jean-Baptiste.

Cette tradition bien gauloise de résister aux em-piétements de la curie romaine a pris jadis le nom de gallica-nisme.

Le plus illustre représentant de ce courant fut legrand Bossuet, évêque de Meaux (XVIIème siècle), qui ré-digea les quatre articles gallicans de 1682 signés par l'as-semblée des évêques de France. Bossuet ne fit d'ailleurs quereprendre les décisions du concile de Constance (1414-1418)qui rappela (conformément à la règle en usage dans l'Egliseuniverselle et indivise du premier millénaire) que le concileoecuménique (assemblée de tous les évêques) était l'organesuprême en matière d'autorité et d'enseignement au seinde l'Eglise.

L'Eglise Gallicane aujourd'hui

Ses croyances

En tant qu'Eglise chrétienne, pour y adhérer, ilfaut avoir reçu le baptême ou désirer le recevoir.

En tant qu'Eglise de tradition catholique, pour yadhérer, il faut connaître et admettre l'un des credos suivants,qui contiennent les articles fondamentaux de la foi catholi-que: - des Apôtres, de Nicée-Constantinople, de saint Atha-nase.

En tant qu'Eglise apostolique, pour y adhérer, ilfaut connaître et admettre dans leur contenu traditionnel lessept sacrements: baptême, confirmation, réconciliation, eucha-ristie, onction des malades, ordre et mariage; tous les com-

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ISSN 0992 - 096XR E V U E D E L ' E G L I S E G A L L I C A N E -

Journal Trimestriel 4 rue de la Réole - 33800 BORDEAUX Tel : 05 56 31 11 96Adresse de Messagerie Internet: [email protected] Site Web: http://www.gallican.org

T. TEYSSOT

Qu’est-ce que la vérité ? Cette question po-

sée par le gouverneur romain Pilate à Jésus lors de sonprocès est une interrogation philosophique universelle. Au

nom de la vérité les hommes s’affrontent, se disputent et s’op-posent depuis toujours, en particulier dans le domaine religieux.

Parce que chacun voit les choses de son point de vue, il estsouvent difficile de s’entendre, de se comprendre. Une véritable ouver-

ture d’esprit, ne serait-ce pas un signe de la présence du divin en l’homme?Admettre que le prochain puisse penser différemment de nous, ne pasvouloir lui imposer notre point de vue, respecter ses convictions, ce n’estpas toujours facile. Nous croyons que Dieu nous a donné le libre arbitre,mais dans la vie laissons-nous le choix aux autres, respectons-nous leurliberté de penser, de croire ou de ne pas croire ?

On accompagne, on élève, on guide un enfant. On lui transmetnos valeurs d’adultes et de parents. C’est lui rendre un grand service quelui reconnaître un jour le droit d’être différent de nous, de tracer sonpropre chemin, dans sa liberté d’homme et d’enfant de Dieu.

L’Evangile nous laisse cette possibilité de choisir. A Pilate Jé-sus ne répond rien, ou plutôt son silence est réponse. La vérité ne peut selaisser enfermer dans des mots. Elle réside, me semble-t-il, dans une atti-tude, une façon d’être vis à vis des autres et de la vie.

L’ouverture d’esprit est essentielle à la recherche de cette vé-rité. Parce qu’il y a dans la vie toujours quelque chose à apprendre, àdécouvrir et à comprendre, nous sommes loin d’avoir épuisé le sujet.

Le Pardon

dans notre

Vie

Fausses décrétales et

Fausse Donation de

Constantin

L’Eglise

au

Cameroun

Des Hommes

et

Des Dieux

Un Film

un Témoignage

Croire

sans Voir

Vie de

l’Eglise

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3 4 5 6

LeGallican

Editoria

l

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Notre VieLe Pardon

dans

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Vivre sans pouvoir pardonner est-ce possible ? Le mal, l’offense,l’injustice nous atteignent dans la

vie de tous les jours, ils ne nous laissent pas indif-férents. Nous portons tous des blessures, plus oumoins profondes. Elles sont parfois difficiles à ci-catriser. Comment être chrétien sans pardonner ?Mieux, comment être humain sans pardonner ?

Une vie sans pardon possible, est-ce unevie vaincue par le mal ? Un monde sans pardonest-il vivable, est-il supportable ? Jésus fait du par-don un des piliers de la prière, une des pierres d’an-gles de son enseignement. Essayons de compren-dre.

Le ServiteurImpitoyable

La parabole du créancier sans pitié don-née par le Christ apporte son lot de

révélations. Selon Jésus notre Père céleste est prêtà pardonner bien au-delà de ce que nous pouvonspenser, ou imaginer. En contrepartie il nous de-mande d’être capable de pardonner à nos frères, dufond du coeur :

- "Ainsi en va-t-il du Royaume des cieuxcomme d’un roi qui voulut régler ses comptes avecses serviteurs. Pour commencer, on lui amena quel-qu’un qui lui devait dix mille talents (environ deux-cents millions d’euros aujourd’hui). Comme iln’avait pas de quoi rembourser, le maître donnal’ordre de le vendre ainsi que sa femme, ses en-fants et tout ce qu’il avait, en remboursement desa dette. Se jetant alors à ses pieds, le serviteur,prosterné, lui disait : "Prends patience envers moi,et je te rembourserai tout." Pris de pitié, le maîtrede ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette.

En sortant, ce serviteur rencontra un deses compagnons, qui lui devait cent deniers (envi-ron cinq mille euros aujourd’hui) ; il le prit à la

gorge et le serrait à l’étrangler, en lui disant :"Rembourse ce que tu dois." Son compagnon sejeta donc à ses pieds et il le suppliait en disant :"Prends patience envers moi, et je te rembourse-rai." Mais l’autre refusa ; bien plus, il s’en alla lefaire jeter en prison, en attendant qu’il eût rem-boursé ce qu’il devait.

Voyant ce qui venait de se passer, ses com-pagnons furent profondément attristés et ils allè-rent informer leur maître de tout ce qui était ar-rivé. Alors, le faisant venir, son maître lui dit :"Mauvais serviteur, je t’avais remis toute cettedette, parce que tu m’en avais supplié. Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon,comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?" Et, danssa colère, son maître le livra aux tortionnaires, enattendant qu’il eût remboursé tout ce qu’il lui de-vait.

C’est ainsi que mon Père céleste vous trai-tera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frèredu fond du coeur." (Matthieu 18, 23-35)

Les dix mille talents de l’époque corres-pondant à deux-cents millions d’euros aujourd’huireprésentent une dette astronomique. A notre grandesurprise la voilà soudainement effacée par ce roidébonnaire qui accepte de se laisser toucher etémouvoir, au-delà du raisonnable. Le bénéficiairede ces largesses surprenantes est-il véritablementconscient de ce qui lui arrive ? Ressort-il trans-formé par cette rencontre qui bouleverse son des-tin ? C’est bien là tout le problème. Devant l’un deses compagnons qui est aussi son débiteur, maisdans des proportions très modestes comparative-ment au gouffre abyssal de son ancienne créance,il se montre sans pitié, sans coeur. Comme un boo-merang les créances de son passé lui reviennent enpleine figure. L’annulation de sa dette était condi-tionnée à sa capacité à effacer celle des autres, à"pardonner du fond du coeur" nous dit Jésus.

En résumé, si nous ne pardonnons pas,Dieu ne pardonne pas non plus. C’est aussi le sensde la prière universelle du chrétien, du texte du

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Notre Père. Le pardon en est la clé : "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussià ceux qui nous ont offensés".

Le Témoignagede l’évangile

De façon multiple, Jésus s’est efforcéde faire comprendre que la généro-

sité, la bonté, l’ouverture d’esprit et la tolérancesont au coeur de son message et de ses actes. Ildéclare qu’il ne faut pas juger, pour n’êtrepas soi-même jugé par le Père céleste ;qu’il ne faut pas condamner, pour n’êtrepas non plus condamné. Les largesses dela Providence semblent conditionnées à no-tre générosité envers les autres : "On se ser-vira pour vous, déclare-t-il, de la mesuredont vous vous serez servis pour les autres"(Mathieu 7,2). Le texte du Notre Père va dansle même sens puisque l’aide de la Providencesemble liée à notre capacité à pardonner.Ainsi la phrase "Donne-nous aujourd’huinotre pain de ce jour" précède "Par-donne-nous nos offenses, commenous pardonnons aussi à ceux quinous ont offensés". Celle-ci égale-ment est à méditer : "avant de venirprier à l’autel, va d’abord te réconcilieravec ton frère" (Mathieu 5,23-24)

A l’adresse du pharisien qui sescandalise de l’accueil fait à la pécheressepublique (sans doute Marie-Madeleine) Jésusdéclare : "parce qu’elle a beaucoup aimé, illui sera beaucoup pardonné". (Luc 7,47) Il vientnon pour chercher des justes, mais pour sauver despécheurs, à la recherche de la brebis perdue. A ceuxqui veulent lapider à mort la femme adultère illance : "que celui qui n’a jamais péché lui jette lapremière pierre" (Jean 8,7)

Ce qui surprend toujours chez le Christ,ce qui émeut, ce qui bouleverse, ce qui touche c’estcette capacité à aimer sans juger, sans arrière pen-sée, sans calcul. A Pierre qui demande s’il peut par-donner jusqu’à sept fois à son frère s’il vient à pé-cher contre lui Jésus déclare : "non pas sept foismais soixante-dix-sept fois sept fois" (Mathieu18,22), c’est à dire de façon quasi illimitée ! "Aimezvos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persé-cutent", ajoute-il dans le sermon sur la montagne,

"ainsi vous serez fils et filles de votre Père célestequi fait lever son soleil sur les bons et les méchants,pleuvoir sur les justes et les injustes" (Mathieu5,45)

La loi du talion, "oeil pour oeil, dent pourdent, main pour main, pied pour pied, vie pour vie"(Deutéronome 19,21), est abolie par le Christ. Avantde mourir sur la croix Jésus pardonne à ses bour-reaux et tortionnaires : "Père pardonne-leur, ils nesavent pas ce qu’ils font" (Luc 23,33-34) C’est unvoleur supplicié et repentant, le « bon larron », émupar le sort de Jésus crucifié qui sera le premier êtrehumain à entrer dans le royaume des cieux : "dès

ce soir tu seras avec moi dans le paradis"(Luc 23,43)

D’autres exemples de ce par-don généreux et illimité fourmillent

dans les Evangiles. Ils indiquent lamarche à suivre pour être chrétien.Enfin n’oublions pas : "Il ne suf-fit pas de me dire : Seigneur, Sei-

gneur ! pour entrer dans leRoyaume des cieux ; mais il faut faire

la volonté de mon Père qui est aux cieux."(Mathieu 7,21)

Mise en pratiquedu pardon

Le code de la route est une chose, laconduite en est une autre ! Il est fa-

cile d’aquiescer à la parole phare de l’enseigne-ment du Christ, "aimez-vous les uns les autrescomme je vous ai aimés". Pour la mise en pratiquecela se complique ! La simplicité est l’apanage del’Evangile. Dans la vie il y a le mal et notre com-plexité. Nos peurs, nos doutes, nos incohérenceset autres contradictions, blessures, rancoeurs, con-trariétés, incompréhensions, amertume, tout celafreine, voire bloque l’élan à pardonner. Car il s’agitbien d’un sentiment. Comment pardonner quandon a mal, des déchirures et bleus partout dansl’âme ? Lorsqu’il fait nuit à travers nous, commentl’amour peut-il surgir ? Le pardon c’est un élangénéreux , il permet de vaincre le mal par le bien,mais il doit se frayer un chemin.

La grande force du pardon c’est de libé-rer. C’est sans doute la raison essentielle pour la-quelle il fascine, autant qu’il dérange. "La véritévous rendra libre" disait Jésus, mais ce n’est pastoujours facile à comprendre. 5

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Certains disent : "je ne peux pas pardon-ner car je ne peux pas oublier". Mais le pardon cen’est pas l’oubli, ni accepter le mal qui nous a étéfait. C’est vouloir mettre de côté la rancune et l’es-prit de vengeance, car ils ouvrent la porte à la haine,en bout de chemin. Evidemment cela ne va pas desoi ! Le premier réflexe, à chaud, après un mal reçu,c’est de foncer sur l’adversaire !

Le pardon c’est un regard et une attitudedifférente, un refus de la nuit, pour ne pas glisservers les ténèbres C’est vouloir retrouver la séré-nité et la paix, alors que cela paraît impossible. Lapremière étape c’est de chercher à comprendrepourquoi quelqu’un peut nous faire du mal. Sansl’accepter, sans le partager on peut néanmoins com-prendre certains sentiments et excuser. Cela s’ap-pelle de l’indulgence. Il est évident qu’il y a aussi,dans la vie, des actes et des sentiments que nous nepouvons pas comprendre, ni encore moins accep-ter ou excuser. Le pardon n’en est que plus grandlorsqu’il peut exister.

Mais le pardon ce n’est pas donner le bâ-ton pour se faire battre, ce n’est pas de la faiblesse,ce n’est pas signer un chèque en blanc pour per-mettre à celui ou celle qui nous a fait du mal derecommencer. Non ! C’est vouloir prendre du re-cul, pour ne pas se laisser dévorer, engloutir dansla sombre et ténébreuse nuit de la haine. Parfoismême, cela peut permettre de reconstruire une autrerelation avec celui ou celle qui nous a blessé oumeurtri, une relation différente. C’est croire qu’unautre chemin peut-être possible.

Lorsque Jésus déclare : "si l’on te frappesur la joue droite, tends la joue gauche", il ne s’agitpas de faiblesse ni de démission de la personnalité.Il était suffisamment fort de caractère pour se dé-fendre. Là encore c’est imaginer qu’un autre che-min est possible, que la non violence peut désar-mer la violence. C’est un pari sur l’espérance, c’estun acte de foi, c’est croire que le bien peut venir àbout du mal sans utiliser les mêmes armes.

D’un certain point de vue, on peut consi-dérer que le Christ lorsqu’il pardonne à ses bour-reaux va au-delà de l’humain. Cette attitude peutparaître incompréhensible. Sans doute parce quelorsque la violence et la colère nous envahissent, ilsemble impossible de pardonner. Ce sont des sen-timents qui collent si facilement à la peau, et il fautsouvent faire avec. Avec eux tout se complique trèsvite et c’est une explosion qui part dans tous lessens.

Existe-t-il un supplément d’âme qui peutfaire la différence ? Je ne le crois pas. Il n’existe

pas de baguette magique qui transforme nos émo-tions. La vie révèle qu’il faut du temps pour par-donner. Seul le temps permet de prendre suffisam-ment de recul avec ce qui nous semble impardon-nable.

Mgr Thierry

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La proclamation du dogme de l’in-faillibilité et primauté universellede droit divin du pape définie par

le concile romain de 1870 peut légitiment étonnernotre génération, voire même scandaliser. Aux an-tipodes de l’esprit démocratique et du souffle deliberté prôné par l’Evangile, cette prétention à unesorte de totalitarisme spirituel implique une visiondu monde et de la société soumises à un pouvoirabsolu. Il ne faut pas s’étonner de l’émotion qu’ellepuisse encore susciter aujourd’hui. Pour les chré-tiens qui veulent croire à une Eglise décentraliséeet respectueuse de la voix de tous, du peuple deDieu, rappelons le sens originel du mot église : dugrec ecclesia, c’est à dire assemblée.

Mais le dogme de l’infaillibilité n’est pasapparu par hasard. Il est l’aboutissement de touteune chaîne de construction de l’esprit. Hors dansune chaîne il existe des maillons. L’un d’eux portele nom de Fausses Décrétales, un autre celui deFausse Donation de Constantin.

La Fausse Donationde Constantin

Au VIIIème siècle après Jésus-Christ,les évêques de Rome justifient la

création des "Etats de l’Eglise" à l’aide d’un fauxmythique : - Le pseudo acte de donation de Cons-tantin. C’est sous le pontificat d’Etienne II (752-

FaussesDécrétales

et Fausse Donationde Constantin

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757) que le contenu de cette supercherie est men-tionné pour la première fois. Elle sera ensuite inté-grée dans le texte des Fausses Décrétales au IXèmesiècle. Le but de cette entreprise de manipulationhistorique est de servir les intérêts carolingiens etpontificaux, c’est à dire du roi des francs Pépin leBref et de l’évêque de Rome Etienne II.

En janvier 754 Pépin le Bref reçoit EtienneII à Quierzy sur Oise. Un traité est signé entérinantla création des "Etats pontificaux". Ces territoires,qui se limitent aujourd’hui aux quarante-quatrehectares du Vatican, et qui vont englober pendantdes siècles toute la partie centrale de l’Italie ac-tuelle assimilent l’évêque de Rome à un véritablesouverain.

Mais pour justifier la signature de ce traité,il fallait inventer un prétexte.

Daniel Rops, historien catholique-romainbien connu et membre de l’Académie Françaiseécrit à ce sujet dans "l’Eglise des Temps Barba-res", Paris, 1950 : "Comme par hasard, un acteavait été découvert au moment où, en 753, EtienneII était parti supplier le roi franc de sauver Rome,un bel acte de dix pages rapportant la fausse do-nation et tout plein de détails comme les contem-porains les aimaient, par exemple que Constantinétait un lépreux miraculeusement guéri le jour desa conversion ."

Le texte de la fausse donation rapportecomment l’empereur romain Constantin se seraitconverti au christianisme grâce à l’évêque de RomeSylvestre 1er. Il énumère également les territoireset privilèges que Constantin aurait donné à Syl-vestre, en 335 après Jésus-Christ :

- la primauté sur les Églises d’Orient etsur les sièges patriarcaux (lesquels, signalons-le enpassant, n’existaient pas encore à cette date !!!) ;

- les églises du Latran, de Saint-Pierreet de Saint-Paul-hors-les-Murs ;

- des biens dans plusieurs provinces del’Empire ;

- le palais du Latran ;- la puissance et la dignité impériale;- les insignes sénatoriaux à l’entourage

de l’évêque de Rome ;- Rome, l’Italie et de manière générale

toutes les provinces de l’Occident...

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Cartedes EtatsPontificaux en 1870

La donation de ConstantinFresque du XIIIème siècle

Tableau représentant la donation de Pepinau Pape Etienne II à Quierzy sur Oise en 754

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Elle se termine par une déclaration de re-trait de l’Empereur en direction de l’Orient, lais-sant ainsi l’Occident au seul pouvoir de l’évêquede Rome...

Selon l’encyclopédie Wikipédia, "l’exis-tence du texte n’est pas attestée avant le milieu duIXe siècle. Il est intégré aux Décrétales pseudo-isidoriennes et se répand d’abord en Gaule caro-lingienne. Curieusement à Rome même, sa vogueest plus tardive. La donation est citée pour la pre-mière fois dans un acte pontifical en 979. Elle n’estpas utilisée comme argument avant 1053, dans untexte du cardinal Humbert de Silva Candida. Il estensuite intégré au Decretum de Gratien."

La ComplicitéCarolingienne

En 754, Pépin le Bref reçoit l’onctionroyale du pape Etienne II, lequel de-

vient entre temps chef d’Etat par la création desEtats Pontificaux. Ces petits arrangements entreamis permettent à l’évêque de Rome d’obtenir sonindépendance par rapport à l’empereur de Cons-tantinople, pourtant légitime successeur des em-pereurs romains dont le règne occidental avait prisfin en 476.

En 771, Carolus Magnus (futur Charle-magne) devient roi des Francs. Les visées politi-ques du fils de Pépin sont connues dans l’Histoire,son ambition est légendaire. Maispour devenir empereur d’Occident -et si possible - plus grand que l’em-pereur d’Orient à Constantinople, ilfaut que le siège romain d’Occidentsoit au-dessus de celui d’Orient àConstantinople...

En 773 Hadrien 1er est évê-que de Rome. La forfaiture de la "do-nation de Constantin" conduit Didier,roi des Lombards, à marcher surRome et à occuper plusieurs cités dutout nouvel Etat pontifical. Le papeHadrien appelle au secours le futurCharlemagne. Des troupes sont en-voyées. Didier est défait et en 774 Ca-rolus Magnus ajoute à sa couronnede roi des Francs celle de roi desLombards. Une cérémonie célèbre sa

victoire. Il en profite pour reconnaître et confirmerla "donation de Constantin" à Hadrien 1er.

Le futur empereur qui, soulignons-le, sefera couronner comme tel le 25 décembre de l’an800 par le pape Léon III, expose ses vues sur lasociété chrétienne dans son "Admonition générale"de 789. Pour que l’empire puisse se mettre en place,il faut une unification liturgique sur le modèle ro-main. A partir de cette époque, sur ordre de Char-lemagne, les spécificités de l’ancienne liturgie desGaules - la liturgie gallicane - commencent à dis-paraître.

Lors du concile de Francfort, en 794, ilessaye d’imposer dans le Symbole de la Foi (Credo)le "filioque" (et du Fils), formulation théologiqueerronée sur la procession du Saint-Esprit introduitepar les Eglises espagnoles en 589. L’évêque deRome refuse d’abord d’accepter cette modificationdu Credo, par respect pour le dogme défini lors dudeuxième concile oecuménique de Constantinopleen 381. Mais en 809, lors du concile d’Aix la Cha-pelle, Charlemagne impose son point de vue et lefilioque fait son entrée dans le Credo.

En Orient, les chrétiens byzantins ne peu-vent accepter ce pied de nez à l’Evangile de Jean(15,26) et aux déclarations d’un concile oecumé-nique, mais la situation politique ne leur est guèreavantageuse. L’empereur Michel de Constantino-ple mène bataille sur d’autres fronts et lutte poursa survie. La création d’un nouvel empire en Occi-dent par Charlemagne et la mise en place des Etatspontificaux deviennent momentanément, par laforce des choses, des sujets secondaires à Byzance.

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Royaume franc sousPépin le BrefpuisCharlemagne

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Les FaussesDécrétales

Au IXème siècle, pour étayer la nou-velle ecclésiologie d’un évêque de

Rome supérieur à tout l’épiscopat les promoteursdu centralisme romain vont de nouveau avoir re-cours à des faux : - les fausses Décrétales (oudécrétales isidoriennes, du nom de leur auteur,Isidorus Mercator), forgées de toutes pièces afinde soumettre les évêques au pouvoir de Rome enaffirmant mensongèrement que le pontife latin adepuis le début du christianisme une primauté dejuridiction sur l’Eglise tout entière. Les canonistesromains s’en serviront ensuite pour justifier la doc-trine de la primauté de droit divin du pape et del’infaillibilité de son magistère, doctrine qui seraérigée en dogme lors du concile Vatican 1 en 1870.

Il est évident que c’était faire fi de la tra-dition patristique et conciliaire ! Le quatrième con-cile oecuménique (Chalcédoine - 451) avait seule-ment reconnu à l’évêque de Rome le premier rangd’honneur parmi les quatre autres patriarches (Jé-rusalem, Antioche, Alexandrie et Constantinople),en ajoutant expressément que cette primauté"d’honneur" lui avait été attribuée (canon 28) :"parce que Rome était la ville régnante..." commeancienne capitale de l’Empire...

Du reste, et nous sommes là au VIIèmesiècle, l’un des plus illustre évêque de Rome, lepape Saint Grégoire le Grand (Lib.V Epist.18 -Lib.VIII Epist.30) n’hésitait pas à déclarer au pa-triarche Jean d’Alexandrie que le titre d’évêqueuniversel (et alors il ne s’agissait encore que d’unqualificatif honorifique) est "extravagant, or-gueilleux, impie, cause de division dans l’Eglise".Il ne souffrait pas qu’on lui décernât un "titre aussicriminel et blasphématoire envers Dieu". Le pa-triarche Jean l’ayant appelé évêque universel, il luirépondit sur le champ: "Je vous en prie, ne donnezjamais ce nom à personne; mais rendons grâce àCelui qui a fait de tous les hommes un seul trou-peau, sous un seul pasteur, qui est Lui-Même".

"Quiconque, disait-il en une autre circons-tance, s’appelle évêque universel ou désire ce titreest, par son orgueil insensé, le précurseur de l’An-téchrist." Qu’eut-il dit s’il se fut trouvé au concileVatican 1 de 1870 ?

Les auteurs modernes ne censurent passystématiquement ce qui a trait à l’affaire des «faus-ses décrétales». L’Académicien Daniel Rops l’évo-

que dans "l’Eglise des Temps Barbares" (Paris,1950, chapitres sept et huit). Mais d’une façon gé-nérale la hiérarchie catholique-romaine préfère tairece qui pourrait heurter la conscience de nombreuxfidèles soucieux de la vérité historique.

Les fausses décrétales représentent unensemble de textes qui contiennent ce qu’aucunévêque de Rome n’avait osé écrire jusque là; à sa-voir que depuis toujours l’évêque romain se tenaitpour l’évêque des évêques et le chef de toutel’Eglise.

Avant le VIIIème siècle existent desdécrétales signées de la main des évêques de Rome.Celles-ci ne traduisent rien d’autre que ce quel’Eglise indivise avait toujours proclamé par la voixdes conciles oecuméniques (seule autorité légitimereconnue par tous). Puis des clercs inventent destextes qu’ils datent frauduleusement des tempsanciens et apportent ainsi la "preuve" de l’autoritéexceptionnelle d’un évêque de Rome supérieur àtout l’épiscopat.

L’efficacité des faux devient telle en Oc-cident que la résistance de l’épiscopat est pratique-ment nulle, mais vers les Xème-XIème siècles lesEglises occidentales souffrent des effets de laféodalisation et de la simonie. Un parti favorable àla domination romaine n’a aucun mal à se formeret à faire prévaloir ses vues dans les conciles lo-caux. Seul le concile de Constance (1414-1418)témoigne que la mémoire de l’ancienne constitu-tion de l’Eglise subsiste encore dans les thèses gal-licanes défendues par Jean Gerson. C’est le prin-cipe réaffirmé de la supériorité du concile généralsur le pape, définition nourrie par la transmissionde la tradition apostolique, alimentée par la con-naissance des sept conciles oecuméniques et lesPères de l’Eglise.

Selon l’Abbé Fleury, page 508 du tomeneuvième de "l’Histoire Ecclésiastique" édité en1702 (années 679 à 794) extrait que nous repro-duisons page suivante, "les fausses décrétales ontpassé pour vraies pendant 800 ans". Et il ajouteencore: "il est vrai qu’il n’y a plus aujourd’huid’homme médiocrement instruit en ces matières quin’en reconnaisse la fausseté". Et encore page 507 :"La matière de ces lettres en découvre encore lasupposition. Elles parlent d’ archevêques, de pri-mats, de patriarches ; comme si ces titres avaientété reçu dès la naissance de l’Eglise. Elles défen-dent de tenir aucun concile, même provincial, sansla permission du pape, et représentent comme or-dinaires les appellations à Rome."

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Remarquons bien que ces lignes furentécrites en 1702, soit dix-huit années seulementaprès la "Déclaration des Quatre Article Gallicans"de Bossuet (signés par tous les évêques de France...)où l’évêque de Meaux rappelait le bien fondé duconcile de Constance, avec la supériorité du con-cile général sur le pape.

La tourmente révolutionnaire, le concor-dat napoléonien et surtout, le concile romain de1870 aboutiront à la perte d’une partie essentiellede la mémoire religieuse en France. Nous sommesheureux de pouvoir participer au rétablissement dela vérité historique par cet article et la publicationdes extraits de l’ouvrage encyclopédique de l’AbbéFleury à qui nous rendons un bien sincère hom-mage.

Monseigneur Thierry Teyssot

Sources pour la rédaction de cet article :* Encyclopédie Wikipédia : http://wikipedia.fr/* Les Bases Falsifiées de l’Ultramontanisme - Prêtre or-thodoxe Georges Lusseaud - Prahecq - 1975* L’Eglises des Temps Barbares - Académicien Daniel Rops- Paris - 1950* Histoire Ecclésiastique - Abbé Fleury - Paris - 1702

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A l’occasion des fêtes de la Nati-vité et de nouvel an 2011, le dio-cèse gallican du Cameroun

adresse ses vœux les meilleurs de santé spirituelleet physique, de prospérité et de longévité à tous leslecteurs du Gallican.

Pour ce qui est de la pastorale, tout va re-lativement pour le mieux dans l’ensemble depuispratiquement trois ans. Nos paroisses (au nombrede sept) connaissent une vie sacramentelle régu-lière avec des baptêmes et des communions mal-gré quelques difficultés matérielles sur le terrain.Je pense ici aux scellés que la bailleresse pose detemps en temps à la chapelle Notre Dame deMontligeon de Logbaba-Douala,chez le Père Jean Bosco Zambo,avec toutes les conséquences quecela entraine au niveau des fidè-les.

Dans le Centre, les pa-roissiens de la mission Sainte Ritad’Ombessa dont l’Abbé JosephAyina est le recteur, peinent en-core à achever le toit de leur cha-pelle.

Deux autres chantiersont été lancés dans la zoned’Akoéman. Il s’agit de la cons-truction en matériaux définitifs dela chapelle Notre Dame de l’Es-pérance de Bifindi sur le nouveausite, chez le Père GermainNgoulou. Au centre d’Akoéman,un autre projet de chapelle dédiéeà l’Apôtre Pierre par le DiacreTimothéé Ebodé va bientôt voirle jour.

Bien que réduite à cause des décès, notrecongrégation féminine reste vivante et profondé-ment pieuse. Hormis nos mutuelles trimestrielles,notre assemblée annuelle qui a ordinairement lieu

tous les derniers vendredis de novembre, a été ren-voyée cette fois du 3 au 4 décembre pour cause dedécès dans la communauté.

Au cours de la messe de clôture du sa-medi 4 décembre, le sous-diacre Joseph AyinaAyina a été élevé au diaconat.

En préparation : - Pour conforter notrepiété envers le Saint sacrement, nous avons entre-pris il y a plus d’un an de préparer des petites ho-mélies (plus de 70) pour la compréhension des tex-tes proposés à la méditation, tous les dimanchesmatin à l’aube et les jours de fêtes d’obligation.C’est un travail de fourmi que nous comptons met-tre à la saisie après la révision des manuscrits.

Souvenez-vous dans vos prièresSœur Céline Odile Schuer

1938-2010

Sœur Céline a fait la connaissance del’Eglise Gallicane vers l’an 2000, du

fait de ses problèmes de santé. Mais bien avant cela,elle avait été une fervente chrétienne et vice-prési-

dente des Dames apostoliquesdans l’Eglise romaine.

Le 19 mai 2002, jour dela Pentecôte, elle reçoit l’effusiondu Saint-Esprit des mains del’évêque à Douala.

En 2003, lors d’une as-semblée générale qui a lieu le 31octobre à Bibondi plateau, réunis-sant les fidèles de ce lieu et ceuxde Ngovayang II, celle qu’on ap-pelait affectueusement mama Cé-line est élue par ses paires commePrésidente de l’association Galli-cane "l’Immaculée Conception";charge qu’elle accepte avec humi-lité et amour. L’affaire fait grandbruit dans les paroisses romainesde Lolodorf et Ngovayang. Lespersécutions et les intimidationsse succèdent, et même de petitesmissions de récupération pourfaire changer d’avis la Sœur, mais

rien n’y fait; bien au contraire, elle persiste et si-gne dans sa nouvelle communauté. Rappelonsqu’en matière de foi, Mama Céline était une femmede décision.

l’égliseau cameroun

Rapport d’activitésde Mgr Théophile M’Bogue

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Dès cet instant, son désir de servir commereligieuse dans la catégorie des sœurs aînées semanifeste. Le prêtre chargé de sa vocation ne s’yoppose pas; son dossier est transmis à la hiérar-chie. En prenant la décision héroïque de servir leChrist de façon particulière, elle avait sûrement enidée la parabole des ouvriers de la dernière heure:Dieu appelle les hommes de tous les âges et à toutmoment à son service (Mathieu 20,1-7).

En décembre 2004, c’est l’apothéose; lerêve devient réalité: Mama Céline reçoit la tonsureet prend l’habit religieux dans le grade des novi-ces, lors d’une cérémonie d’ordinations, dans lamission Notre Dame de l’Espérance de Bifindi-Akoéman. Le 16 décembre 2006, toujours dans lamême Paroisse, elle reçoit sa première professiondes mains de Mère Rose-Sylvie de l’Evangile etdevient Sœur Céline dans la congrégation desSœurs de Sainte Marthe. Par cet engagement, elleépouse Jésus en paroles et en actes. Je la revoieencore toute émue, tremblante même, malgré samyopie, prononçant ses vœux à genoux au pied del’autel, devant ses enfants qui avaient appris à res-pecter sa vocation et la soutenaient matériellement.

Son amour pour l’Eglise, ses supérieurs,ainsi que les autres membres du clergé, était sansfaille. Malheureusement, elle nous quitte sans avoirréalisé son projet phare. Je pense notamment à cettepetite chapelle qu’elle se proposait de bâtir. Elleavait même commencé à acheter un petit terrainchez l’une de ses voisines qui aurait été intoxiquéepar les détracteurs du projet. Mais ce qui compteaux yeux de Dieu, c’est l’intention et la bonne vo-lonté. Elle était tellement respectueuse des autreset douée d’un esprit de partage que les religieuseset les prêtres qui séjournaient sous son toit se sen-taient chez eux.

Comme au temps des premiers chrétiens,elle avait transformé sa maison en maison de prièreet d’accueil.

Hospitalisée suite à la maladie à l’hôpitalcentral de Yaoundé, elle a été rappelée à Dieu lemercredi 6 octobre 2010.

Ma Très chère Sœur, te voilà donc en finde mission; en route vers la maison du Père. Quela Vierge Marie et les anges t’accompagnent;l’Eglise elle, t’assure de ses humbles prières. Queton âme repose en paix.

Monseigneur Théophile M’BogueEvêque Gallican du Cameroun et de l’Afrique

Centrale

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Des Hommeset Des Dieux

Un FilmUn témoignage...

par le FrèreFrançois-Mathieu Renon

Voilà quelques temps j’ai été voirle film de Xavier Beauvois "DesHommes et Des Dieux" qui a été

primé au dernier Festival de Cannes. C’est l’His-toire de huit moines français qui vivent dans unmonastère perché sur les montagnes du MaghrebAlgérien dans les années 1990. Très bien intégréslocalement, ces moines vivent en harmonie avecleurs frères musulmans. Ils s’investissent dans lavie locale, en soignant les malades, en aidant lespersonnes ne sachant pas lire à remplir leurs for-malités administratives. Cette harmonie était si par-faite que les Moines étaient invités aux Fêtes Mu-sulmanes, ils joignaient leurs prières à celles del’Imam et bien que de culture et de religion diffé-rente, la ferveur en semblait décupler... Il n’y avaitalors que des hommes et un Dieu.

Et puis des fondamentalistes islamistess’installèrent dans la région et commencèrent àcommettre des atrocités auprès des personnes nepensant et ne croyant pas comme eux. Tout douce-ment la violence de leurs actions se faisait de plusen plus forte jusqu’au jour où ils décidèrent d’en-lever les Moines Chrétiens et de faire une demandede rançon intenable pour les Etats algériens et fran-çais. Ces moines furent alors exécutés. L’harmo-nie si parfaite, si belle du départ en fût alors défini-tivement bouleversée.

Dans une société moderne, où l’on opposeles gens qui pensent différemment au lieu de tenterde percevoir la richesse de l’Homme universel, ilm’a semblé bon de vous parler de ce film, de re-garder ce que dit le Coran sur les Chrétiens et devoir finalement que nous prions ensemble avec nossensibilités le même Dieu.

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Le Coranet les Chrétiens

Il est tout d’abord important de noter quele Coran parle de Jésus et ne renie aucu-

nement son existence. Si nous l’interprétons même,correctement, il va même jusqu’à condamner sonexécution dans les termes suivants :

"Certes, Nous avions déjà pris l’engage-ment des Enfants d’Israël, et Nous leur avions en-voyé des messagers. Mais chaque fois qu’un Mes-sager leur vient avec ce qu’ils ne désirent pas, ilsen traitent certains de menteurs et ils en tuentd’autres." Coran (verset 70 sourate 5)

Bien loin de condamner Jésus donc, le Co-ran considère même qu’il est un prophète et queles personnes qui suivent son enseignement récol-teront la "lumière" de Dieu :

"Ceux qui suivent le Messager, le Prophèteillettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans laTorah et dans l’Évangile. Il leur ordonne le conve-nable, leur défend le blâmable, leur rend licites lesbonnes choses, leur interdit les mauvaises et leurôte les dures obligations et les contraintes qui lesaccablaient. Ceux qui ont cru en lui, l’ont soutenu,lui ont porté secours et suivi la lumière descendueavec lui; ceux-là récolteront le succès." Coran (ver-set 157 sourate 7)

Le Coran reconnaît aussi toute la grandeurde Marie et revêt exactement la même position quenotre Sainte Bible au sujet de l’Immaculée Con-ception :

"Ô Marie, voilà que Dieu t’annonce uneparole de Sa part : son nom sera le Messie, Jésus,fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l’au-delà,et l’un des rapprochés de Dieu . Il parlera aux gens,dans le berceau et en son âge mûr et il sera dunombre des gens de bien". - Elle dit : "Seigneur !Comment aurais-je un enfant, alors qu’aucunhomme ne m’a touchée ?" - "C’est ainsi !" dit-Il.Dieu crée ce qu’Il veut. Quand Il décide d’unechose, Il lui dit seulement : "Sois"; et elle est aus-sitôt" Coran (versets 45-47 sourate 3)

Le Coran dans la sourate Almayda parleenfin du potentiel d’amour enfermé dans le cœurdu Chrétien et de l’Humilité de ses Prêtres : "Et tutrouveras certes que les plus disposés à aimer lescroyants sont ceux qui disent : "Nous sommes chré-tiens." C’est qu’il y a parmi eux des prêtres et desmoines, et qu’ils ne s’enflent pas d’orgueil." Co-ran (verset 82 sourate 5)

Pour finir et conclure sur les quelques ci-tations choisies du Coran à notre sujet de Chrétienet qui sont encore très nombreuses, nous pouvonsconsidérer à la Lumière de la Sourate Alayma queles musulmans reconnaissent une vraie place auxchrétiens dans le dessein de Dieu : "Ceux qui ontcru, ceux qui se sont judaïsés, les Sabéens, et lesChrétiens, ceux parmi eux qui croient en Dieu, auJour dernier et qui accomplissent les bonnesoeuvres, pas de crainte sur eux, et ils ne serontpoint affligés." Coran (verset 62 sourate 2)

Il existe bien des différences importantesentre nos deux religions mais il est aussi intéres-sant d’analyser aussi tout ce qui peut nous rappro-cher pour mieux accepter nos façons intimesd’aimer Dieu.

L’Appel à l’Amouret à la Tolérance

du Frère François-Matthieu

En regardant la nature tout entière etdans les trop rares moments à mon

goût où l’Esprit-Saint me dote du don de contem-plation, je regarde avec émerveillement la multi-tude de différences qui existent dans notre Monde."Dieu créa l’Homme à son image" (Genèse 1,27),et nous observons aisément qu’il y existe des hom-mes blancs, des hommes noirs, des hommes ma-ghrébins, des asiatiques ou encore des indiens ; ily a aussi des hommes bons, des hommes tolérants,des hommes intelligents, des hommes beaux etTOUS ont été créé par Dieu à son image. Etl’Homme par peur, de cette autre si différent, siimprévisible mais aussi finalement par manqued’amour de l’autre, rejette trop souvent celui quilui est différent au point de se faire la guerre, deconvoiter les plaisirs de l’autre ou encore de se ja-louser...

Mais si Dieu créa l’Homme à son Imagealors la différence est en Dieu et il m’arrive d’ima-giner que nous sommes nous tous êtres humains,animaux, végétaux, mer, montagne, soleil ou lune,une partie de ce Dieu si bon que nous adorons. Alorsne pas tenter, avec nos moyens, et c’est parfois dif-ficile pour chacun d’entre nous, d’accepter cet autre,c’est renier Dieu lui même pour partie... Le plusimportant commandement de Notre Seigneur"Aimez vous les uns, les autres" prend alors toutson sens. L’amour entraine invariablement la re-cherche de l’autre, de sa compréhension et donc

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nous amène à la tolérance, au respect de ses opi-nions y compris religieuses (ce qui ne veut pas direque nous devons nous y soumettre. Il est importantde garder sa sensibilité). Rappelons-nous de l’épi-sode du bon Samaritain guéri par notre SeigneurJésus et qui vient le remercier. Le bon Samaritaina été guéri par Jésus alors que les samaritains étaientconsidérés comme des parias et des sous hommespar ses contemporains.

Jésus lui même nous enseigna l’amour etla tolérance...

C’est ce que montre magnifiquement cefilm "Des Hommes et des Dieux"... Lorsque je vis,des hommes d’opinions, de cultures et de religionsdifférentes, prier ensemble j’eu vraiment le senti-ment qu’il n’y avait que des hommes et un Dieu.

Osons mes Frères faire ce pari de l’amour.Osons mes frères nous rassembler sur ce que nousavons en commun. Osons essayer d’appréhenderavec nos moyens humains la multitude dans l’unitéde Dieu. Osons sans pudeur dire à Dieu un "jet’aime" salutaire.

Bien sûr je n’ignore pas non plus, les dif-ficultés d’une vie, la rancœur, la colère, la peur queles épreuves peuvent nous amener à vivre, maisles surpasser à son rythme c’est favoriser le règnede notre Seigneur et c’est affaiblir la puissance duPrince de ce monde, c’est encore apprendre à par-donner et à se pardonner, à aimer et à s’aimer et àvivre enfin.

Que Dieu nous vienne en aide dans cedessein magnifique et cet apprentissage continuelqu’est la Vie. Qu’il nous donne la force d’aimertoujours plus.

Frère François-Mathieu Renon

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Croire sans voir

"Moi je suis comme Saint Thomas, je necrois que ce que je vois"...

Comme beaucoup il n’est pas évi-dent d’avoir l’adhésion facile ! Laprolifération des images à notre

époque, pourrait même nous pousser à ne pas croireà ce qu’on voit. Et en effet Saint Thomas a vu lesplaies d’un homme, mais il a cru en la présence deDieu.

La croyance est une connaissance quis’obtient par l’intermédiaire d’un témoin ; si le té-moin est fiable, nous pouvons croire sur parole etavec certitude à ce qu’il a vu et qui échappe à nosyeux.

La foi n’est pas que religieuse. Elle est aufondement de la vie sociale, de la connaissancehistorique, de la transmission. Celui qui lit "Scienceet Vie" n’est pas dans la science mais dans la foi. Ilne fait pas lui-même de démonstration ni d’expé-rimentation, il se fit à la réclame de tel ou tel sa-vant. De même, nous n’avons pas vu Napoléon,mais nous avons la certitude qu’il a existé, sur lafoi de nombreuses archives. On peut penser que leplafond de notre chambre ne va pas s’effondrer surnotre tête, alors que nous n’avons fait aucune étudeapprofondie sur sa solidité : nous avons simplementmis notre confiance dans un maçon.

Donc nous croyons tous à des choses quenous n’avons pas vérifiées par nous-même. Il nousserait impossible d’avancer un pas dans la rue,avons-nous testé la résistance du trottoir ? Oud’acheter notre pain chez le boulanger, avons-nousvu s’il n’a pas mis du poison dans sa flûte ? Il y aceux qui nient l’existence des chambres à gaz descamps de la mort pendant la deuxième guerre mon-diale 1939-1945 et pourtant il est indiscutable qu’ilsont existé. Il y a non seulement les archives, maisbon nombre de témoins vivants. Une telle défiance,au reste, devrait finir par se défier d’elle-même,car elle aurait encore trop confiance en soi.

"Heureux es-tu Thomas tu as cru parceque tu as vu, mais Heureux ceux qui croient sansavoir vu" (Jean 20,29).

Père Jean-François Prévôt

Paroisse Saint Expédit82300 - Caussade

Baptême 26 septembre

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Baptême 14 août - Caussade Baptême 18 juillet Caussade

Jeudi 7 octobre 2010, pe-tite excursion chez le Père

Laurent Eplé au Muy dans le Var où nousavons passé des moments inoubliables;séjour très fertile tant dans nos prièresque dans nos échanges. La cuisine duPère est toujours un véritable succès,d’une délicatesse sans précédent.

Samedi 9 octobre au matin,nous sommes remontés sur Caussadedans le Tarn et Garonne, où nous avonscélébré les Offices avec le Père Jean-François Prévôt. J’ai accueilli le PèreEplé dans mon humble demeure puis l’aiamené en visite dans la région, notam-ment à Notre Dame de Livron, sanc-tuaire des Bénédictines.

Lundi 11 octobre nous som-mes partis pour Lourdes; moments deprières et de recueillements; nous avonsretrouvé le Père Bernard Sentilles, cefut une journée bien agréable.

Séjour plein de bonté et d’en-seignements, unions de prières, de pen-sées et de demandes, notamment de nou-veaux candidats au Sacerdoce à notreéglise.

Frère Patrick Dupuy

Durant le troisième trimestre 2010, la vie paroissiale a pris un bel élan et la communauté s’en est trouvée renforcée.En Octobre, Wandrille, Pascale et Martine se retrouvaient avec Père Raphaël pour répéter dans bonne humeur les

chants liturgiques de la messe. Ainsi le lendemain lors de la messe, nos chantres entrainaient l’ensemble de l’assemblée dans lalouange. Chacun y mettant du sien, nos liturgies en sont considérablement embellies. Novembre, nous a réuni autour de la fêtepatronale de Sainte Alphonsine avec la bénédiction du pain et la vénération des reliques. Enfin Décembre fut le moment de laconvivialité. Après la messe du troisième dimanche de l’Avent, on se rassemblait autour du sapin illuminé et des agapes pour unmoment de partage et de convivialité, qui au fil du temps est devenu une tradition incontournable. Le lendemain et sans concerta-tion aucune, toutes et tous se retrouvaient aux fêtes médiévales de Molsheim, pour assister au cortège dans lequel le Père Raphaël,depuis 4 ans, joue son propre rôle mais en costume d’époque !

Perspectives d’avenir :2011, commence sur les chapeaux de roues, puisque après la messe de l’Epiphanie le 8 janvier, je me rendrai dans le sud

de la France pour un baptême d’adulte et le 5 février nous aurons un mariage dans l’église de Wolfisheim.2011, verra peut être aussi la réalisation de notre vœu le plus cher, après la consolidation spirituelle que nous avons vécu

en 2010, verrons-nous enfin notre communauté trouver un toit ? Laissons tout cela entre les mains de la sainte providence.Bien fraternellement et bonne année à tous les lecteurs du Gallican.Père Raphaël Steck

Paroisse Saint Jean-Baptiste33800 Bordeaux

Mission Gallicane d’Alsace67118 - Geispolsheim

Paroisse Saint François d’Assise42110 - Valeille

Baptême 28 décembre Baptême 30 octobre

Paroisse du Muy - Père Laurent et Frère Patrick

Messe de minuit à Valeille(Loire). Il est évident que

la neige a freiné les participants. La ferveurétait au rendez-vous, et c'est bien là le prin-cipal. Frère Gérard Morel

Samedi 29 janvier, Père Robertet Dame Colette Mure - pa-

roisse Saint Michel Archange à Montbrison(Loire) - participeront à une célébration oe-cuménique lors de la semaine de prière pourl’unité des chrétiens.Nouveau clerc de la pa-

roisse du Sacré-Coeur deClérac (17), le Frère Samuel Pariollaudconstruit, de ses mains, une chapelle àJazennes (Charente-Maritime)

Dernières ordinations cé-lébrées en automne

2010 : Samuel Pariollaud - 1er ordremineur - Jacques Beutis - 2ème ordremineur - François-Mathieu Renon etPatrick Dupuy - 3ème ordre mineur.

Noël à Valeille

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