16
Jésus JANVIER 2006 et la Fin des Temps Vision Mystique de la nature et de la place de l’homme dans le cosmos contemplée par une religieuse

Journal Le Gallican de Janvier 2006

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Jésus

JANVIER 2006

et

la Fin

des

Temps

Vision Mystique de la nature et de la place de l’hommedans le cosmos contemplée par une religieuse

Page 2: Journal Le Gallican de Janvier 2006

sept sacrements : baptême, confirmation, réconciliation,eucharistie, onction des malades, ordre et mariage; tous lescommandements divins, lesquels sont synthétisés dans ce pas-sage de l'Evangile : "tu aimeras ton Dieu de tout ton coeur,de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras tonprochain comme toi-même".

Ses tolérances

Acceptation du mariage des prêtres et des évêques- Diaconat féminin - Rejet de la confession obligatoire - Ad-ministration du sacrement de communion sous les deux es-pèces - Bénédictions ponctuelles du remariage des divorcés -Bannissement des excommunications - Liberté en matière dejeûne et d'abstinence - Participation des fidèles au gouverne-ment de l'Eglise - Election des évêques par le clergé et lesfidèles - Prise en considération du monde animal dans la ré-flexion de l'Eglise.

La Communion GallicaneUnion des Eglises de tradition catholique

Eglises Soeurs

** Eglise Gallicane - Tradition Apostolique de Gazinet4 rue de la Réole33800 Bordeaux

Internet : http://www.gallican.org

** Eglise Sainte Marie35 rue de la Vatine

76130 Mont Saint AignanInternet : http://www.eglise-ste-marie.org

** Rite Catholique-Chrétien d'Eglises Communautaires30 Briermoor

OttawaOntario

K1T 3G7Canada

Internet : http://www.ccrcc.ca

Les Eglises-soeurs de la Communion Gallicanesont membres du

Conseil International des Eglises CommunautairesInternet : http://www.icccusa.com

qui est membre duConseil Oecuménique des Eglises.Internet : http://www.wcc-coe.org

C'est ainsi que s'est appelée l'Eglise Catho-lique en France depuis l'évangélisa-tion des Gaules jusqu'en 1870.

Respectueuse de la papauté, elleposait néanmoins certaines limites à sapuissance; elle enseignait en particulierque le pouvoir des évêques réunis en con-cile était plus grand que celui du pape.Pourtant en 1870 eut lieu à Rome la pro-clamation du dogme de l'infaillibilité pon-tificale qui consacra l'abdication de l'épisco-pat devant l'omnipotence du pape.

En France, un mouvement de résistance fut em-mené par le Révérend Père Hyacinthe Loyson qui obtint pardécret du Président de la République l'autorisation d'ouvrirun lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion des Eglises et de l'Etat, le courant gallican va s'organiserplus librement sous la houlette de Mgr Vilatte.

A partir de 1916 le village de Gazinet - dans lebordelais - devint le symbole de la résistance gallicane et durenouveau gallican. L'association cultuelle saint Louis futcréée par Monseigneur Giraud le 15 février 1916.

Le siège de l'Eglise et de la cultuelle saint Louisest aujourd'hui à Bordeaux : - chapelle primatiale SaintJean-Baptiste, 4 rue de la Réole, 33800 Bordeaux.

La paroisse saint Jean-Baptiste existe sans discon-tinuité depuis le 24 juin 1936. Elle a été fondée par Mon-sieur l'Abbé Junqua en 1872 et fut continuée par le Père Jean(Monseigneur Brouillet) 1936, puis par le Père Patrick (Mon-seigneur Truchemotte) 1960. Depuis 1987 le Père Thierry(Monseigneur Teyssot) assure le service permanent du cultegallican (messes, baptêmes, mariages, communions, funé-railles, bénédictions) en la chapelle saint Jean-Baptiste.

Cette tradition bien gauloise de résister aux em-piétements de la curie romaine a pris jadis le nom de gallica-nisme.

Le plus illustre représentant de ce courant fut legrand Bossuet, évêque de Meaux (XVIIème siècle), qui ré-digea les quatre articles gallicans de 1682 signés par l'as-semblée des évêques de France. Bossuet ne fit d'ailleurs quereprendre les décisions du concile de Constance (1414-1418)qui rappela (conformément à la règle en usage dans l'Egliseuniverselle et indivise du premier millénaire) que le concileoecuménique (assemblée de tous les évêques) était l'organesuprême en matière d'autorité et d'enseignement au seinde l'Eglise.

L'Eglise Gallicane aujourd'hui

Ses croyances

En tant qu'Eglise chrétienne, pour y adhérer, ilfaut avoir reçu le baptême ou désirer le recevoir.

En tant qu'Eglise de tradition catholique, pour yadhérer, il faut connaître et admettre l'un des credos suivants,qui contiennent les articles fondamentaux de la foi catholi-que: - des Apôtres, de Nicée-Constantinople, de saint Atha-nase.

En tant qu'Eglise apostolique, pour y adhérer, ilfaut connaître et admettre dans leur contenu traditionnel les

Page 3: Journal Le Gallican de Janvier 2006

ISSN 0992 - 096XR E V U E D E L ' E G L I S E G A L L I C A N E -

Journal Trimestriel 4 rue de la Réole - 33800 BORDEAUX Tel : 05.56.31.11.96Adresse de Messagerie Internet: [email protected] Site Web: http://www.gallican.org

Jésus et la

Fin des Temps

Vie de

l’Eglise

Le Gallican est

publié depuis 84 ans !

Si l’on mesure la qualité d’une oeuvre au

nombre des années, alors il existe plusieurs raisons d’êtresatisfait. L’Association Cultuelle Saint Louis fête cette année

ses 90 ans... Le centenaire n’est pas très loin !Déclarée par Mgr Giraud à la préfecture de Bordeaux le

15 février 1916, la cultuelle Saint Louis est l’assise légale et juridiquede l’exercice du culte gallican en Gironde, et même au-delà. Les parois-ses de Bordeaux et Clérac reposent sur ce socle, directement issu de la loide Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905.

A ce titre, notre cultuelle fait partie des plus anciennes associa-tions type loi de 1905 de France. Elle a été enregistrée en Gironde sous lenuméro 9. Peu d’Eglises en France peuvent en dire autant.

Nombreux sont les adversaires de la maintenance gallicane quisouhaitèrent voir disparaître cette icône de notre histoire. Il leur a fallu serésoudre à accepter l’existence de nos chapelles, de notre culte et de sesvaleurs. Nos fidèles et sympathisants ont toujours fait bloc et soutenucourageusement et généreusement notre action.

Aujourd’hui encore notre courant va de l’avant, il poursuit saroute dans le temps. De nouvelles chapelles fonctionnent, de nouveauxouvriers sont appelés à la Vigne du Seigneur. Il faut s’en réjouir.

L’Eglise Gallicane existe, avec sa prière, sa foi, son attache-ment aux valeurs éternelles de tolérance, justice, fraternité et paix. C’estun idéal qui n’est pas prêt de s’éteindre.

T. TEYSSOT

LeGallican

Editoria

l

Page 4: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Chaque année, vers la fin du moisde novembre, l’Evangile du vingt-quatrième et dernier dimanche

après la Pentecôte clôt le cycle liturgique de l’Eglisesur une prophétie étonnante. Tournée vers un Noëlfutur, cette prédiction interroge. Elle est à des an-nées lumières de l’humble crèche de Bethléem. Letexte décrit les évènements devant précéder le re-tour du Christ. A maintes reprises les Evangilesannoncent des phénomènes catastrophiques précé-dant cet accomplissement. Faut-il accepter ces pré-dictions à la lettre ?

En premier souvenons-nous de cet extraitde l'Ecriture: "la lettre tue, mais l'esprit vivifie" (2Cor. 3,6). Le respect de la Parole de Dieu n'empê-che pas l'interprétation des textes. Dans (Mathieu4,6) le Tentateur se sert de la Bible pour éprouverJésus au désert. Le Seigneur lui répond en citantles mêmes textes dont il est imprégné ; c'est uncombat de théologiens. La sagesse, l'intelligence,une certaine forme de recul pour situer les phrasesdans leur contexte sont donc nécessaires pour toutelecture biblique. Ne nous laissons pas entraîner dansune interprétation à sens unique des textes sacrés,cela réduit le champ de vision.

En second n'oublions pas que les prophé-ties ne sont pas des fatalités. Le récit biblique duprophète Jonas en porte témoignage. La volontédivine peut changer d'orientation quand l'Huma-nité oeuvre dans le bon sens.

Récit de la Prophétie(évangile de Mathieu 24,1-36)

Comme Jésus s'en allait, au sortir dutemple, ses disciples s'approchèrent

pour lui en faire remarquer les constructions.2 Mais il leur dit : Voyez-vous tout cela ?

Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierresur pierre qui ne soit renversée.

3 Il s'assit sur la montagne des oliviers.Et les disciples vinrent en particulier lui faire cettequestion : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quelsera le signe de ton avènement et de la fin dumonde?

4 Jésus leur répondit : Prenez garde quepersonne ne vous séduise.

5 Car plusieurs viendront sous mon nom,disant : C'est moi qui suis le Christ. Et ils sédui-ront beaucoup de gens.

6 Vous entendrez parler de guerres et debruits de guerres : gardez-vous d'être troublés, caril faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pasencore la fin.

7 Une nation s'élèvera contre une nation,et un royaume contre un royaume, et il y aura, endivers lieux, des famines et des tremblements deterre.

8 Tout cela ne sera que le commencementdes douleurs.

9 Alors on vous livrera aux tourments, etl'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutesles nations, à cause de mon nom.

10 Alors aussi plusieurs succomberont, etils se trahiront, se haïront les uns les autres.

11 Plusieurs faux prophètes s'élèveront,et ils séduiront beaucoup de gens.

12 Et, parce que l'iniquité se sera accrue,la charité du plus grand nombre se refroidira.

13 Mais celui qui persévérera jusqu'à lafin sera sauvé.

14 Cette bonne nouvelle du royaume seraprêchée dans le monde entier, pour servir de té-moignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.

15 C'est pourquoi, lorsque vous verrezl'abomination de la désolation, dont a parlé le pro-phète Daniel, établie dans le lieu saint, - que celuiqui lit fasse attention ! -

16 Alors, que ceux qui seront en Judéefuient dans les montagnes;

17 Que celui qui sera sur le toit ne des-cende pas pour prendre ce qui est dans sa maison;

la Findes Temps

Jésuset

4

Page 5: Journal Le Gallican de Janvier 2006

18 Et que celui qui sera dans les champsne retourne pas en arrière pour prendre son man-teau.

19 Malheur aux femmes qui seront encein-tes et à celles qui allaiteront en ces jours-là !

20 Priez pour que votre fuite n'arrive pasen hiver, ni un jour de sabbat.

21 Car alors, la détresse sera si grande qu'iln'y en a point eu de pareille depuis le commence-ment du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aurajamais.

22 Et, si ces jours n'étaient abrégés, per-sonne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, cesjours seront abrégés.

23 Si quelqu'un vous dit alors : Le Christest ici, ou : Il est là, ne le croyez pas.

24 Car il s'élèvera de faux Christs et defaux prophètes; ils feront de grands prodiges et desmiracles, au point de séduire, s'il était possible,même les élus.

25 Voici, je vous l'ai annoncé d'avance.26 Si donc on vous dit : Voici, il est dans

le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les cham-bres, ne le croyez pas.

27 Car, comme l'éclair part de l'orient etse montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènementdu Fils de l'homme.

28 En quelque lieu que soit le cadavre, làs'assembleront les vautours.

29 Aussitôt après ces jours de détresse, lesoleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lu-mière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissan-ces des cieux seront ébranlées.

30 Alors le signe du Fils de l'homme pa-raîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre selamenteront, et elles verront le Fils de l'hommevenant sur les nuées du ciel avec puissance et unegrande gloire.

31 Il enverra ses anges avec la trompetteretentissante, et ils rassembleront ses élus des qua-tre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'àl'autre.

32 Instruisez-vous par une comparaisontirée du figuier. Dès que ses branches deviennenttendres, et que les feuilles poussent, vous connais-sez que l'été est proche.

33 De même, quand vous verrez toutes

ces choses, sachez que le Fils de l'homme est pro-che, à la porte.

34 Je vous le dis en vérité, cette généra-tion ne passera point, que tout cela n'arrive.

35 Le ciel et la terre passeront, mais mesparoles ne passeront point.

36 Pour ce qui est du jour et de l'heure,personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni leFils, mais le Père seul.

Quelle Interprétation ?

Il faut souligner de prime abord que cetteprophétie fut donnée par Jésus trois

jours seulement avant sa mort(cf. numéro d’avril 2001 dujournal Le Gallican). Ce sontles paroles d’un homme quisavait que son temps étaitcompté. Il est possible quecela ait influé sur l’aspectdramatique des descrip-tions.

Ensuite - lesversets (1 à 3 et 15 à20) l’indiquent - cetteprophétie est double.Elle concerne deux ty-pes d’évènements. L’unqui s’est déjà accompli :la destruction du templede Jérusalem par les ar-mées romaines du géné-ral Titus en 70 après J-C ;le second volet appartientau cycle de la fin des temps.

Comme signesprécurseurs de son retour Jé-sus indique le nombre crois-sant des imposteurs se fai-sant passer pour lui (versets5 et 23,24,25). Notre époqueest-elle mieux marquée parles "nouveaux christs" queles époques antérieures

5

Page 6: Journal Le Gallican de Janvier 2006

de l’Humanité ? Rien n’est moins sur. Le nombredes illuminés de toutes sortes se prenant pour leMessie a toujours été important dans l’Histoire,donc il faut chercher ailleurs. Il est également ques-tion de prodiges accomplis par ces personnages.Cette précision est utile pour comprendre qu’unmiracle ne garantit pas la signature du divin. Onpeut s’interroger également sur la notion de pro-dige. Se réduit-elle aux seuls miracles décrits parles Evangiles ou comprend-elle la technologiemoderne d’aujourd’hui et de demain ?

Les versets six et sept évoquent des guer-res, famines et tremblements de terre. Il suffit deparcourir les livres d’histoire pour se rendre comptede la multitude des conflits et catastrophes résul-tant des deux derniers millénaires. Là encore il n’ya rien de probant. En revanche le vingtième sièclea été le plus meurtrier de tous.

Concernant les cataclysmes naturels laquestion des bouleversements climatiques se poseaujourd’hui. La prophétie de Saint Mathieu n’y faitpas référence, mais celle de Saint Luc évoque :"l’angoisse des nations inquiètes du bruit de la meret du fracas des flots" (Luc 21,25). Faut-il y voirun signe ? Il n’est pas interdit de poser la question,ni de prendre du recul en rappelant qu’à l’échellede notre planète le climat n’a jamais été figé unefois pour toutes (cf. numéro de janvier 2004 du jour-nal Le Gallican). Les périodes glaciaires et de sé-cheresse ont toujours alterné. De même la compo-sition de l’atmosphère, plus ou moins riche en oxy-gène selon l’étendue des forêts, des éruptions vol-caniques, etc. La science a montré qu’il fut un tempsou les fougères de la préhistoire étaient des arbresde vingt mètres de haut. L’air n’était donc pas lemême qu’aujourd’hui. La vie a toujours été en per-pétuelle transformation.

Des persécutions contre les chrétiens sontdécrites aux verset neuf, des reniements et aposta-sies sont annoncées au verset dix, un manqued’amour généralisé au verset douze. Selon les tempset les lieux on rencontre toujours ce type de situa-tion. La jeune Eglise fut persécutée très durementdans l’empire romain. Les disciples du Christ de-vaient se réunir pour prier dans les catacombes oucélébrer l’eucharistie à domicile, chez l’habitant.Et la plupart des convertis n’avaient pas vocationau martyre. Au vingtième siècle, l’ancien empiresoviétique déporta en masse clergé et croyants dansle tristement célèbre goulag. Non, les exemples nemanquent pas à travers l’Histoire. Ainsi l’inquisi-tion mise en place par la papauté ou les guerres dereligion en France ajoutent leur part d’ombre à cefuneste constat.

Au verset quatorze Jésus indique que letemps de la fin pour l’Humanité interviendra lors-que l’Evangile aura été prêché dans le monde en-tier. Il est clair qu’à notre époque le christianismea gagné tous les continents. Pour autant le mes-sage du Christ est-il suffisamment connu et com-pris ? Les Eglises ont leur part de responsabilité,mais elles ne sont pas seules.

"L’abomination de la désolation établiedans le lieu saint" décrite au verset quinze dési-gne, me semble-t-il, plusieurs choses. En premierelle correspond à un évènement déjà accompli, c’està dire le pillage du temple de Jérusalem par leslégions de Titus en 70 après J-C. En second, si l’onconsidère le "lieu saint" selon l’optique des Evan-giles, en l’occurrence le corps humain - "vous êtesle temple de l’Esprit-Saint" (1 Cor. 3,16) - "détrui-sez ce temple et en trois jours je le relèverai" (Jean2,19) - alors "l’abomination de la désolation" peutcorrespondre à une profanation de l’humain à tra-vers les manipulations génétiques, le vol des orga-nes et le clonage. Notre planète est aussi temple devie. Le pillage des ressources naturelles par lesmultinationales de l’industrie, les brevets déposéspour l’exploitation du vivant sont encore des pis-tes de réflexion pour notre génération. Il y en abeaucoup d’autres bien sûr.

Les versets seize à vingt évoquent la fuitedes populations devant les armées de Titus en 70après J-C, ils correspondent encore à un "sauve quipeut" généralisé devant une grande détresse.

Les versets vingt-sept à trente et un sontplus intéressants. Ils mettent l’accent sur la dimen-sion "cosmique" du retour du Christ, c’est à dire àl’échelle du cosmos tout entier selon la prophétie.Là encore il faut prendre garde de ne fermer la porteà aucune interprétation. Admettons que le cosmosne résiste pas à la brusque irruption, à cette sortede "déflagration" du Christ apparaissant dans toutl’éclat de sa puissance et de sa gloire. Le texte in-dique que "les étoiles tomberont du ciel", le "soleils’obscurcira", les "puissances des cieux serontébranlées", etc. Mais le Christ est - selon d’autresEvangiles - déjà parmi nous et en permanence, de-puis sa résurrection et "jusqu’à la fin du monde"(Mathieu 28,20). Il l’est dans notre amour, dansl’eucharistie, dans nos prières et dans notre foi.Comment faut-il comprendre cette prophétie ?Dans le sens d’une nouvelle création, d’un autreunivers, d’une régénération de celui-ci ? Autant dequestions dont nous n’avons pas les réponses. Laprophétie ne donne que des clés, mais elles ouvrentde nombreuses portes.

6

Page 7: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Allons plus loin encore. Si l’on croit à ladimension cosmique de ce retour, concernerait-ilseulement notre système solaire ou tout l’univers ?La vie existe-elle ailleurs, sommes-nous seuls dansl’espace-temps ou le Christ est-il venu pour d’autresmondes, pour des êtressemblables à nous, créésaussi "à son image et à saressemblance" (Genèse1,27) sur d’autres planè-tes ? Les mêmes causesproduisant les mêmes ef-fets le processus d’évolu-tion de la vie doit êtresensiblement le mêmedans tout l’univers, pourautant qu’il y ait de l’eau,de l’air et une tempéra-ture compatible avecl’apparition de la vie.

Les "puissancesdes cieux ébranlées"sont-elles des galaxies oudes forces angéliques ? Sil’être humain est créé àl’image de Dieu le mondeanimal et végétal pourraitêtre un reflet du mondeangélique ? La Biblemontre des anges à tête delion, de taureau, d’aigle,etc. La mise à sac des ressources naturelles de no-tre planète par la recherche effrénée du profit pour-rait "ébranler ces puissances des cieux"… C’est àdire la multitude des anges établis par la Trinitédivine comme gardiens du temple de la vie sur notrejolie planète bleue.

On le voit, il n’est pas facile de donnerune interprétation absolue de cette prophétie. Celaen fait sa richesse et son intérêt. Les derniers ver-sets du texte nous invitent à savoir interpréter lessignes des temps avec la parabole du figuier. Il estimpossible de fixer une date puisque selon le ver-set trente-six : "nul ne connaît le jour et l’heure".Que faut-il entendre par : "cette génération qui nepassera point, que tout cela n'arrive" ? L’ApôtrePaul et les premiers chrétiens croyaient dur commefer au retour du Christ de leur vivant. Soixante gé-nérations ont passé depuis cette époque… Donc leterme même de génération renvoie forcément àautre chose : une ère zodiacale ? Ou simplement ;tant qu’il y aura des chrétiens sur la terre ? Pour-quoi pas dans dix mille ans encore…

7

"Le ciel et la terre passeront, mais mesparoles ne passeront point " déclare solennellementJésus en point final à cette prophétie. Faut-il com-prendre que les bouleversements et catastrophesannoncés s’accompliront quoi qu’il arrive ? C’est

à dire même si l’Huma-nité œuvre dans le bonsens. L’épisode bibliquede Jonas montre que lavolonté divine peut se ra-viser et modifier des pro-phéties qui semblaientpourtant inéluctables.L’espérance est unegrande vertu chrétienne,elle ne saurait croire quele bon berger de la para-bole, celui qui accueilleà bras ouverts l’enfantprodigue prévoit le mal-heur de ses enfants danstous les cas. En revancheil peut mettre en gardecontre la folie d’unmonde mettant en dangerl’équilibre même de lacréation et de la vie. Uneprophétie peut être unavertissement, une indi-cation à ne pas dépassercertaines limites, comme

des parents qui préviennent leurs enfants.Souvenons-nous encore de la parabole du

bon grain et de l’ivraie. A ceux qui voient notreépoque tout en noir rappelons par exemple que lesprogrès de la médecine ont permis de doubler l’es-pérance de vie en France sur les deux cents derniè-res années. L’omniprésence de la société de con-sommation agace, mais elle rend bien des servicesdont nous ne pourrions pas nous passer aujourd’hui.

Laissons la conclusion au texte inspiré del’Apôtre Paul, dans sa première épître aux Corin-thiens : "Aujourd'hui nous voyons au moyen d'unmiroir, d'une manière obscure" (1 Cor. 13,12). Ilprécise encore: "L’amour ne passera jamais. Lesprophéties ? Elles disparaîtront. Les langues ? El-les se tairont. La science ? Elle disparaîtra. Carimparfaite est notre science, imparfaite aussi no-tre prophétie." (1 Cor. 13,8-9)

Enfin terminons avec ces mots du grandVictor Hugo : "Dieu sait ce qu’il fait au milieu deses grandes étoiles".

Mgr Thierry Teyssot

Vision Mystique de la nature et de la place de l’hommedans le cosmos contemplée par une religieuse

Page 8: Journal Le Gallican de Janvier 2006

3) Jusqu’en octobre 2005 je croyais qu’ilétait impossible de remonter le fil de notre succes-sion apostolique au-delà de l’année 1655, date dela consécration épiscopale d’Antonio Barberini. Denouvelles recherches montrent que cette lignéeapostolique est aujourd’hui répertoriée jusqu’à l’an-née 1541, date de la consécration de l’évêqueScipione Rebiba.

A consulter sur les sites internet suivants :

http://www.catholic-hierarchy.orget

http://mysite.verizon.net/res7gdmc/aposccs/index.html(site de l’historien Charles Bransom).

Selon Charles Bransom, spécialisé depuisplus de quarante ans dans la recherche des lignéesépiscopales existant dans le monde, 90% des 4700évêques catholiques-romains aujourd’hui en acti-vité font remonter leur épiscopat jusqu’à ScipioneRebiba !

Il en est ainsi de l’actuel Pape Benoît XVIet de son prédécesseur Jean-Paul II.

L’intense activité sacramentelle du PapeBenoît XIII - l’un des successeurs de Mgr Rebiba,qui a consacré 139 évêques - explique ce pourcen-tage étonnant.

Aucun acte d’enregistrement de la consé-cration épiscopale de Scipione Rebiba n’a été dé-couvert jusqu’à présent. Charles Bransom indiquesur son site internet : "Il est d’usage de croire queRebiba a été consacré par Gian Petro CardinalCarafa qui devint pape sous le nom de Paul IV".

Mais aucun document n’a été trouvé pourvérifier cette hypothèse; ce qui ne veut pas dire qu’iln’existe pas ou n’a pas existé. Les archives du Va-tican sont pour l’instant dans l’incapacité d’affir-mer ou d’infirmer cette hypothèse.

On peut trouver surprenant que le Vati-can ne puisse prouver la validité de sa successionapostolique au-delà du seizième siècle. Un coupd’oeil rapide sur les sites internet d’autres Eglises(orthodoxes, syriennes, etc) ne permet pas d’êtreplus avancé. Les seules successions qui sont indi-quées sont des successions patriarcales, commepour l’Eglise Catholique Romaine avec la liste deses papes.

Cette constatation remet-elle en cause lavalidité de la théorie classique de la successionapostolique ? "Pour qu’un évêque soit validementconsacré, il faut qu’il reçoive l’imposition desmains d’un autre évêque dont la succession remonte

8

La place manquait dans le numéroprécédent d’octobre 2005 de no-tre journal pour publier toutes les

informations relatives au dossier "Comprendre No-tre Succession Apostolique". Les éléments suivantsseront utiles à nos lecteurs désireux d’en savoirplus.

1) Concernant Mgr Varlet je me suis servide l’excellent livre écrit par mon collègue et amicanadien Mgr Serge A. Thériault : "Dominique-Marie Varlet, Lettres du Canada et de la Louisiane(1713-1724)", édité en 1985 par les Presses del’Université du Québec.

Cet ouvrage de 112 pages largement do-cumenté expose toute l’histoire de Mgr Varlet. Pouren savoir plus commandez-le sur le site internetdes Presses de l’Université du Québec:

http://www.puq.uquebec.ca

Précisions

2) A propos de MgrKowalski, premierévêque de l’Eglise

Catholique desMariavites, voiciune photo de luiaccessible via

internet.

Fac-similédu livre

deMgr

Thériault

Page 9: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Mgr Thierry

Un grand ami de l’EgliseGallicane

Saint Tugdual de Saint Dolay

Tout les amis de l’Eglise Gallicaneconnaissent en vrai ou par photole triptyque qui se trouve dans la

chapelle primatiale Saint Jean Baptiste de Bordeauxet dont Mgr Thierry nous a raconté l’histoire dansle numéro de janvier 2002 du Gallican. Nous de-vons cette œuvre artistique et surtout spirituelle àSaint Tugdual de Saint Dolay, dont je vous pro-pose de découvrir la vie sisurprenant mais tellementattachante.

Mgr Tugdual, deson vrai nom Jean-PierreDanyel est né en 1917 et ilse convertit durant sa lon-gue captivité en Prusseorientale lors de la secondeguerre mondiale. A son re-tour, il doit lutter durant unan pour retrouver la santéqui ne reviendra jamais to-talement mais qui lui permettra de commencer sesétudes théologiques auprès de Mgr Marc Fatome àNantes. Ayant un grand esprit d’universalité, il étu-diera à fond la théologie catholique, la théologieprotestante et la théologie orthodoxe. Ordonné prê-tre au début des années cinquante par Mgr Fatome(cf. numéro d’octobre 2005 du journal Le Galli-

can), il exerce son ministère à Nantes jusqu’au dé-cès du Père Marc. Peu après la famille d’une per-sonne qui a trouvé la guérison à la suite de ses priè-res lui offre un terrain à la limite entre le Morbihanet la Loire Atlantique.

Ainsi donc en 1955, il vient s’installerdans le Bois juhel sur la commune de Saint Dolay.L'endroit était marécageux, couvert par les eauxen hiver. Divisé en petits lopins de terre séparéspar des haies naturelles, les petits propriétaires quil'exploitaient élevaient quelques vaches laitières etcultivaient quelques arpents. Un menhir, toujoursen place, rappelait qu'autrefois les hommes consi-déraient cette terre comme un lieu sacré. Il vouluten ce coin de basse-Bretagne consacrer sa vie à lacontemplation en tant qu’ermite. Plus tard, il diralui-même qu’un an auparavant, si quelqu’un luiavait dit qu’il serait ermite, il l’aurait traité de fou.Mais dans ces bois il "sentit la présence réelle del’être sans nom" comme il l’écrira dans un de sescahiers de méditation spirituelle.

Les premiers temps, il vécut très pauvre-ment dans une hutte de branchages. Les habitantsalentours lui apportaient de quoi se nourrir. Puison lui bâtit une petite chapelle en bois. Il dédia sonermitage à la Sainte Présence. Avec le temps, ilfinit par avoir un ermitage en dur et une chapelle.L'intuition prophétique de cet homme était de res-taurer la spiritualité du monachisme celtique et latradition des évêques-abbés. C’est dans ce but qu’ilfut sacré évêque et prit le nom de Tugdual, l'un des

Sept Saints Protecteurs deBretagne. Cette consécra-tion fut célébrée par MgrIrénée d’Eschevannes,évêque et futur patriarchede l’Eglise Gallicane en1957. Mgr Irénée et MgrTudual restèrent toujoursen pleine communion ens’entraidant et s’assistantmutuellement. Le tripty-que en est la preuve maté-rielle par excellence.

Le Seigneur dota Mgr Tugdual de nom-breux charismes et dons naturels. Il était poète, ico-nographe, prédicateur de talent, et possédait un donde guérison. On venait lui rendre visite, parfois deloin, dans l'espoir d'obtenir des grâces par ses priè-res. Beaucoup s'en retournaient exaucés. Il écrivitégalement, dans une vingtaine de cahiers, de nom-

par le Père Raphaël Steck

9

sans interruption jusqu’à un Apôtre institué parJésus-Christ." La question peut-être posée. Celane signifie pas que cette succession n’existe pasou plus, cela indique seulement qu’elle ne peut êtreprouvée matériellement.

C’est peut-être très bien comme cela. Cer-taines Eglises chrétiennes se passent de successionapostolique et annoncent la Bonne Nouvelle del’Evangile de façon remarquable. Elles méritent,autant que d’autres, notre respect. Le christianismeest d’abord un courant de foi et d’amour vivant. Ilne faut jamais l’oublier.

Page 10: Journal Le Gallican de Janvier 2006

breux commentairesde l'Ecriture. C’estune source spiri-tuelle véritable quim’a permis de com-poser, il y a quelquesannées, une partiedes textes (Introït etOffertoire) de lamesse de SainteAlphonsine deGazinet. Petit témoi-gnage de sa vie spi-rituelle que je tiens

de mon ami Mgr Gall, qui fut ordonné prêtre etévêque par Tugdual : "Il riait tout le temps et lesrepas était émaillés de blagues en tous genres, maisil pouvait aussi tout d’un coup se lever, partir à lachapelle et chanter toute la nuit les 150 psaumesde David". Cela nous montre bien que l’on peutvivre une vie spirituelle très forte tout en gardantl’humour. D’ailleurs sans humour, la vie érémiti-que doit vite devenir invivable.

Epuisé et à bout de force il s’endormitdans la paix du Seigneur le 11 août 1968, à l’âgede 51 ans. Avant de mourir il prophétisa que dixans après sa mort des moines viendraient releverson ermitage. En effet, une communauté de moi-nes d’esprit celtique a reconstruit la chapelle quiest maintenant une superbe église en bois : la ca-thédrale Notre Dame du Signe. Je me suis rendudeux fois au monastère de Saint Dolay, notammentau mois d’août 2005 pour le Jubilé de l’installa-tion de Saint Tugdual en Bretagne. Lors d’une deces visites l’évêque-abbé du monastère m’a remisune relique de Saint Tugdual, et je lui ai remis unerelique de Sainte Alphonsine de Gazinet.

Père Raphaël Steck

Mgr Tugdual etMgr d’Eschevannes

Compte-Rendu d'activitéde la Mission en Alsace

Avec la rentrée scolaire de Septembrenous avons repris nos célébrations

mensuelles tant à Mulhouse le premier Samedi dumois, qu'à Strasbourg le second samedi. Mais c'estStrasbourg qui retiendra encore une fois notre at-tention puisque c'est le centre de notre activité et

qu'une vie paroissiale se met progressivement enplace. Nous voyons, depuis septembre, le nombredes fidèles s'accroître lors des messes et des dé-marches sont en cours pour trouver une solutionfixe pour la chapelle.

Le 12 novembre, notre frère Zahir Hassani(52 ans) à reçu le baptême et la première commu-nion. Zahir est un ami du Père Daniel Moresmau.Signe le plus marquant pour la vie de la paroisse,c'est la mise en place d’un petit choeur pour leschants. Nous travaillons beaucoup pour la mise enplace d'un répertoire propre a partir de textes galli-cans et de mélodies composés par Zahir. Nous ta-cherons tout doucement de mettre place une séried'actvités paroissiales dès que nous aurons des lo-caux.

Pour finir, rendons grâce à Dieu pour toutses bienfaits et demandons lui de nous soutenir en-core pour cette année qui commence.

10

Père Raphaël Steck

Photos du baptême de Zahir Hassani par le PèreRaphaël Steck le 12 novembre 2005 à Wolfisheim

Page 11: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Mission du GardMariage en Camargue

Voici deux clichés d’un mariage aty-pique célébré le samedi 2 juillet 2005

par le Père Daniel Moresmau chez les guardians deCamargue. Les hommes et leurs chevaux entourentles mariés.

La célébration était oecuménique. Le PèreDaniel a officié avec un pasteur protestant car lamariée est protestante. Les deux ecclésiastiquesétaient en civil, pour ne pas afficher ostensiblementleur appartenance à telle ou telle Eglise.

Une nouvelle Chapelledans le vAR

Tous nos fidèles et sympathisants se-ront heureux d’apprendre l’existence

d’une nouvelle chapelle gallicane dans le départe-ment du Var, officiellement rattachée à notre Eglise.

Elle est desservie par le Père Laurent Eplé,ordonné prêtre le samedi 9 juillet 2005 à Bordeauxpar Mgr Thierry Teyssot.

Le Père Laurent est un homme de prièreet de dévouement, ordonné diacre par l’Eglise Ca-tholique Romaine voici quelques dizaines d’annéesen Algérie, alors sous influence française. A la re-traite aujourd’hui, ayant exercé la profession decuisinier, il a beaucoup oeuvré dans le scoutisme.

Il est le créateur d’un site internet consa-cré au scoutisme :

** Musée du Scoutisme Varois :http://perso.wanadoo.fr/musee.du.scoutisme.varois/index.htm

Pour le contacter, lui écrire à :

Chapelle Notre Dame d’AfriqueVilla l’Hermitage83490 Le Muy

Ou par internet : Courriel : [email protected]

Horaires des Messes :En semaine : le matin à 8H00Vendredi adoration du Saint SacrementDimanche matin, messes à 8h00 et 10h00

- Soir vêpres à 18h00Chapelet médité le jeudi à 15h00

Le Père Laurent est assisté - une fois parmois - par le Frère Paul, religieux à la retraite quiréside à Marseille.

Ordination du Père Laurent le9 juillet 2005

Le Père Laurentavec la Crèche de Noël

11

Page 12: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Nous sommes heureux de vous présen-ter les premières activités de la Cha-

pelle Saint Michel Archange. Notre projet d'un lieude culte gallican sur Montbrison s'est concrétiséavec l'autorisation du permis de construire obte-nue au cours du mois de juillet 2005 pour la miseen place d'une chapelle.

Sur la photo, la chapelle occupera le rezde chaussée du bâtiment avec les 3 ouvertures surle coté droit. C'est ainsi possible de réaliser unechapelle avec les dépendances nécessaires : sacris-tie, rangements, sanitaires.

Avant 1900, ce bâtiment était un café avecjeux de boules. Il est déjà imprégné par les notionsde convivialité et de rassemblement chers à l'espritgallican.

Les travaux sont en cours de réalisationet l'ouverture se fera courant 2006.

En attendant ces locaux, nous continuonsà célébrer à la maison : 47 rue Sainte Claire à Mont-brison.

Un planning de dates des célébrations estinclus dans notre bulletin trimestriel.

Depuis plus de dix ans, nos ministères sesont exercés au sein de la chapelle St. François d'As-sise où nous avons reçu nos différentes ordinations.

La création de la chapelle St. Michel Ar-change se situe dans cette continuité après l'ordi-nation à la prêtrise du Père Robert.

Nous restons en union avec la chapelle St.François d'Assise, au sein de la même associationcultuelle, afin de poursuivre ensemble la traditiongallicane et d'en étendre encore son rayonnement.

Le premier bulletin de la Chapelle SaintMichel Archange "Les Quatre Temps de Saint Mi-chel" est paru au mois septembre 2005. Il présentel'activité de notre chapelle pour le trimestre sui-vant et précise les dates des célébrations à Mont-brison.

Ce bulletin est envoyé gratuitement à ceuxqui en font la demande. Il donne quatre fois par anles informations ponctuelles de la vie de la cha-pelle et de l'Eglise Gallicane, en complément de"L'Echo de Saint François".

Un cercle biblique gallican se met aussien place depuis le printemps 2005. Quelques su-jets proposés:

- avril : Présentation de l’Eglise gallicane- juin : Présence vivante de l’Esprit Saint

- septembre : Saint Michel Archange- novembre : La messe gallicane

Un numéro de téléphone est enfin dispo-nible pour nous contacter directement tous les joursde 18h00 à 20h30 ou pour laisser un message :

Tel : 06 89 15 62 57Une messagerie internet est aussi dispo-

nible pour échanger avec nous.Courriel : [email protected]

12

Saint Michel ArchangeUne chapelle gallicane

à Montbrison(Loire)

Père Robert et Dame Colette Mure

Père Robert et Dame Colette

Page 13: Journal Le Gallican de Janvier 2006

ACaussade, tous les membres de laparoisse Saint Expédit connaissent le

Père Jean-Pierre Armengaud, vicaire dévoué duPère Jean-François Prévôt et membre actif de lacultuelle gallicane caussadaise depuis plus de dixans.

Ils seront heureux d’apprendre que PèreJean-Pierre dessert un oratoire sur Toulouse où ilexerce des fonctions d’aumônier auprès de l’asso-ciation des prisonniers de guerre de la Haute-Ga-ronne.

Pour venir prier avec lui (messes célébréesquotidiennement), contacter :

Père Jean-Pierre Armengaud58 rue Jean Tallien31200 TOULOUSE

Un Oratoire sur Toulouse

Secours GallicanBilan annuel des activités

et colis livrés en 2005

Soeur Aude-Marie, responsable du Se-cours Gallican en Aquitaine nous ap-

prend que 1843 colis de vêtements et 1652 colisdivers ont été livrés entre le 1er janvier et le 31décembre 2005. Cette oeuvre d’entraide sociale etde bienfaisance poursuit son action efficace auprèsdes plus démunis.

Par rapport à l’année 2004 on note unetrès légère augmentation du nombre de colis devêtements et un plus grand nombre de colis divers.

Cette définition de divers englobe unemultitude de produits : - chaussures, sacs, ceintu-res, livres, articles ménagers, petit mobilier, vais-selle, literie, bonbons, gâteaux, café, cigarettes,magazines, journaux, gadgets, draps, couvertures,bijoux et même parfumerie lors des anniversairesdes résidents de maison de retraite fêtés par SoeurAude-Marie et son équipe.

Soeur Aude-Marie remercie tous les gé-néreux donateurs des paroisses de Bordeaux (SaintJean-Baptiste) et Clérac (Sacré-Coeur), le SecoursPopulaire de Pessac, celui de La Lande de Fronsac,ses ami(e)s, voisins et proches qui connaissent lebesoin du Secours Gallican.

En décembre 2005 elle a sponsorisé unenouvelle fois l’arbre de Noël de l’association deschômeurs de Montendre. Soixante-dix-sept colisde jouets ont été livrés aux enfants grâce à la géné-rosité des paroissiens. L’accompagnatrice sociale,Christelle Villeneuve, avait écrit en septembre 2005pour demander l’aide du Secours Gallican.

Au nom de la maison de retraite de "Terre-Nègre" à Bordeaux, Madame Duprat, responsable,a envoyé une carte de remerciement à Soeur Aude-Marie:

- "L’ensemble des résidents et le person-nel de la Maison de Retraite Terre-Nègre vous re-mercient chaleureusement pour avoir de nouveaupensé à eux et confectionné ces nombreux colis.Cela les touche profondément de savoir que quel-qu’un pense à eux et ces colis leur font un grandplaisir.

Nous vous souhaitons nos meilleurs voeuxpour l’année 2006 et une bonne santé pour vouspermettre de continuer à procurer du bonheurautour de vous."

Ce témoignage est plus précieux qu’unlong discours...

13

La Belle Crèche de la ChapelleSaint Jean-Baptiste de Bordeaux

Page 14: Journal Le Gallican de Janvier 2006

Votre journal connaît une belle lon-gévité ! Bien sûr il y eut des éclip-ses forcées : sous l’Occupation al-

lemande par exemple, le journal s’est sabordé pourne pas se plier à la censure nazie. Des difficultésde trésorerie ont parfois empêché sa parution ré-gulière à la fin des années soixante-dix. Mais ils’est toujours relevé, en fidèle témoin de l’histoirede l’Eglise Gallicane, solide compagnon de routede nos paroisses.

Aujourd’hui encore, il répond présent.Deux ans après sa création, Mgr Giraud écrivaitdans le numéro de juillet 1924 : "Deux ans ! LeGallican a duré deux ans ! Sans réclame, sans ta-page, sans autre concours que celui de nos abon-nés, nous avons duré, et c’est là le secret de toutsuccès : Durer. Tous les efforts ont été combinéspour cela, et il est nécessaire qu’ils ne se relâchentpoint. Ni ceux qui écrivent, ni ceux qui lisent nedoivent un instant oublier l’oeuvre qu’ils serventainsi".

Nous non plus, nous n’oublions pas. Avecconstance, avec persévérance, dans la faiblesse denos moyens, mais dans la puissance de notre Foinous poursuivons la route. Un site internet permetdepuis 1997 de donner à notre courant et à ses va-leurs une audience plus large.

Consulté quotidiennement par des centai-nes d’internautes du monde entier le sitewww.gallican.org est aussi reflet de notre histoire.Vous pouvez y découvrir les anciennes collectionsdu journal Le Gallican. La plupart des exemplairessont disponibles à la lecture et au téléchargementdepuis l’année 1922. Le site est régulièrement misà jour et consultable à l’aide d’un ordinateur. Unsommaire de tous les numéros a été ajouté. Celapermet au visiteur d’affiner sa recherche. De nom-breux articles sont disponibles. Mgr Giraud et sonéquipe abordaient une multitude de sujets, la plu-part sont toujours d’actualité avec une vision mo-derne et originale.

Alors n’hésitez pas, connectez-vous surwww.gallican.org et faites-nous partager vos im-pressions !

Le Gallican est publié

depuis 84 ans ! Au moment où j’écris ces lignes (25janvier) la France grelotte et nous

nous plaignons du froid. La reproduction de cettepage de novembre 1924 montre à nos lecteurs queles préoccupations des hommes ne changent guèreau fil des époques. Le Secours Gallican allait semobiliser sous la houlette de Mgr Giraud pour por-ter secours aux plus démunis. Sa description de l’ar-rivée de l’hiver est bouleversante. Pour l’évoquerainsi il a certainement fallu qu’il en souffre, il y adu vécu derrière ces lignes. A méditer pour notregénération.

14

Page 15: Journal Le Gallican de Janvier 2006

A B C D E F G H I J K L M N O

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

A B C D E F G H I J K L M N O

1 R E B O N D I S S E M E N T S

2 E S O N I N D I C A T I O N

3 T A L U S I F O T E N T

4 A S T E T U T U E S

5 B A T A R I E S A L E M

6 L I E E S A P I C E S E

7 I R R E E L L E P O S T E R

8 S A N S U E R E N T E T E

9 S I E D I S O E E S R

10 E N E O R N O U S V A R

11 M A C C E S U S S E V E

12 E N T E R C A R U S S E L

13 N U D E C E S A S E S I

14 T I G E A N S E E I D E

15 S T R E S S E E A R M E E S

Solution des mots croisés parus en octobre 2005

HORIZONTALEMENT1 - En cachette (A l') - Légumineuse - Composition choré-graphique. 2 - Premier écologiste - En se fondant surl'expérience. 3 - Certains - Séchée - Iridium. 4 - Aiglesd'Australie - Négation - Avance dans l'eau. 5 - Brome -Négation - Conjonction - Règle - Trois fois. 6 - Départe-ment - Bien charpentée. 7 - Qualificatif d'une forêt. 8 -Imposa - Aperçu - Entrées exotiques. 9 - Cesser - Mariage.10 - Conjonction - Ventilée - Destin. 11 - Enzyme - Celé -Intente un procès - Ville de Serbie. 13 - Fait gagner unebrique - Rubidium - Auxiliaire conjugué - Pronom. 13 - Fiefdes lentilles - Chant de fête - Esche. 14 - Oui ancien - Note- Dus au vent. 15 - Astrologue français - Américain.

VERTICALEMENT

A - Désobéissance. B - Alimenté - Près de Dijon - Cri-tique italien. C - Futur d'être - Téta - Chevalier am-bigu. D - S'enroule à gauche - Lot. E - Titane - Couleen Suisse - Pronom - Infinitif. F - Flamberge - C'est del'argent - Liquide. G - Cheval sans force - Pose un oeil- Ivre. H - Sur la rose des vents - Dieu guerrier - Partiela plus ténébreuse des enfers. I - Possessif - Privés -Véhicule spatial. J - Coiffures - Saison chaude - Ad-verbe. K - Dix sur dix - Attrapés - Tables de marché. L- Attache - Pronom - Blondi au soleil. M - Saint deBretagne - Astate - A retenir - Guère. N - Construire -Digne d'estime. O - Touer - Hic - Narcotique volant.

Page 16: Journal Le Gallican de Janvier 2006

** JOURNAL TRIMESTRIEL: "LE GALLICAN"

Administration - Rédaction - 4 rue de la Réole - 33800 Bordeaux

Tél: 05.56.31.11.96

Adresse de Messagerie Internet: [email protected]

Site web: http://www.gallican.org

T. TEYSSOT, directeur de la publication - Imprimé par nos soins

Commission paritaire n° 69321 - Dépôt légal à la parution

Reproduction interdite sans autorisation expresse

** Abonnement au journal trimestriel "LE GALLICAN"

- France: 11,50 Euros

- Etranger: 14 Euros

4 numéros par an: janvier, avril, juillet, octobre

Le Gallican

ISSN 0992 - 096XR E V U E D E L ' E G L I S E G A L L I C A N E -