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OCTOBRE 2012 l’Abbé Julio de 27 septembre 1912 Centenaire 27 septembre 2012

27 septembre 1912 27 septembre 2012 - Eglise Gallicane« l’Abbé Julio », qui conférait l’épiscopat en 1911 à Mgr Giraud. Devenu évêque, Mgr Giraud allait établir cinq ans

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OCTOBRE 2012

l’Abbé Juliode

27 septembre 1912

Centenaire

27 septembre 2012

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mandements divins, lesquels sont synthétisés dans ce pas-sage de l'Evangile: "tu aimeras ton Dieu de tout ton coeur,de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras tonprochain comme toi-même".

Ses tolérances

Acceptation du mariage des prêtres et des évêques- Diaconat féminin - Rejet de la confession obligatoire - Ad-ministration du sacrement de communion sous les deux es-pèces - Bénédictions ponctuelles du remariage des divorcés -Bannissement des excommunications - Liberté en matière dejeûne et d'abstinence - Participation des fidèles au gouverne-ment de l'Eglise - Election des évêques par le clergé et lesfidèles - Prise en considération du monde animal dans la ré-flexion de l'Eglise.

Le Mystère de l'Eglise

Saint Cyprien de Carthage a donné la meilleuredéfinition de l'unité de l'Eglise:

- "L'épiscopat est un tout, que chaque évêque re-çoit dans sa plénitude. De même que l'Eglise est un tout,bien qu'elle s'étende au loin dans une multitude d'Eglisesqui croissent au fur et à mesure qu'elle devient plus fertile."

"A quelque Eglise que les évêques soient attachés"a dit Saint Jérôme, "à celle de Rome ou à celle de Constanti-nople, ou encore à celle d'Alexandrie, ils méritent le mêmerespect et possèdent le même sacerdoce."

Aujourd'hui pas plus qu'hier, aucun évêque parti-culier n'a le droit de prétendre représenter seul l'Eglise Uni-verselle. Chaque évêque représente son Eglise et ce sont cesévêques assemblés qui représentent toute l'Eglise. Ainsi, tousles évêques étant premiers pasteurs, peuvent validement dansleur Eglise, ce que le pape évêque de Rome, peut dans lasienne.

La puissance des évêques n'est donc pas une éma-nation de la plénitude de pouvoir que s'arroge la papauté,mais une participation de l'autorité divine qui réside en Jé-sus-Christ, pontife éternel et chef souverain de son Eglise.

Et pourtant, en 1870, le Pape Pie IX s'attribuaitpar la voix du concile du Vatican une suprématie sur tous leshommes dans les matières de foi et de morale; suprématiefondée sur un prétendu privilège d'infaillibilité, usurpant ainsitous les attributs du Christ.

De la sorte, en subordonnant les évêques à un pou-voir souverain, ce concile en faisait uniquement les vicairesde l'un d'entre eux, et cela contrairement à l'ancienne consti-tution de l'Eglise qui a toujours déclaré que:

- "les évêques tiennent leur autorité de Dieumême."

C'est ainsi que s'est appelée l'Eglise Catho-lique en France depuis l'évangélisa-tion des Gaules jusqu'en 1870.

Respectueuse de la papauté, elleposait néanmoins certaines limites à sapuissance; elle enseignait en particulierque le pouvoir des évêques réunis en con-cile était plus grand que celui du pape.Pourtant en 1870 eut lieu à Rome la pro-clamation du dogme de l'infaillibilité pon-tificale qui consacra l'abdication de l'épisco-pat devant l'omnipotence du pape.

En France, un mouvement de résistance fut em-mené par le Révérend Père Hyacinthe Loyson qui obtint pardécret du Président de la République l'autorisation d'ouvrirun lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion des Eglises et de l'Etat, le courant gallican va s'organiserplus librement sous la houlette de Mgr Vilatte.

A partir de 1916 le village de Gazinet - dans lebordelais - devint le symbole de la résistance gallicane et durenouveau gallican. L'association cultuelle saint Louis futcréée par Monseigneur Giraud le 15 février 1916.

Le siège de l'Eglise et de la cultuelle saint Louisest aujourd'hui à Bordeaux: - chapelle primatiale Saint Jean-Baptiste, 4 rue de la Réole, 33800 Bordeaux.

La paroisse saint Jean-Baptiste existe sans discon-tinuité depuis le 24 juin 1936. Elle a été fondée par Mon-sieur l'Abbé Junqua en 1872 et fut continuée par le Père Jean(Monseigneur Brouillet) 1936, puis par le Père Patrick (Mon-seigneur Truchemotte) 1960. Depuis 1987 le Père Thierry(Monseigneur Teyssot) assure le service permanent du cultegallican (messes, baptêmes, mariages, communions, funé-railles, bénédictions) en la chapelle saint Jean-Baptiste.

Cette tradition bien gauloise de résister aux em-piétements de la curie romaine a pris jadis le nom de gallica-nisme.

Le plus illustre représentant de ce courant fut legrand Bossuet, évêque de Meaux (XVIIème siècle), qui ré-digea les quatre articles gallicans de 1682 signés par l'as-semblée des évêques de France. Bossuet ne fit d'ailleurs quereprendre les décisions du concile de Constance (1414-1418)qui rappela (conformément à la règle en usage dans l'Egliseuniverselle et indivise du premier millénaire) que le concileoecuménique (assemblée de tous les évêques) était l'organesuprême en matière d'autorité et d'enseignement au seinde l'Eglise.

L'Eglise Gallicane aujourd'hui

Ses croyances

En tant qu'Eglise chrétienne, pour y adhérer, ilfaut avoir reçu le baptême ou désirer le recevoir.

En tant qu'Eglise de tradition catholique, pour yadhérer, il faut connaître et admettre l'un des credos suivants,qui contiennent les articles fondamentaux de la foi catholi-que: - des Apôtres, de Nicée-Constantinople, de saint Atha-nase.

En tant qu'Eglise apostolique, pour y adhérer, ilfaut connaître et admettre dans leur contenu traditionnel lessept sacrements: baptême, confirmation, réconciliation, eucha-ristie, onction des malades, ordre et mariage; tous les com-

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ISSN 0992 - 096XR E V U E D E L ' E G L I S E G A L L I C A N E -

Journal Trimestriel 4 rue de la Réole - 33800 BORDEAUX Tel : 05 56 31 11 96Adresse de Messagerie Internet: [email protected] Site Web: http://www.gallican.org

Il nous est parfois demandé pourquoi les

colonnes de notre journal n’abordent jamais la politique ?La réponse est simple : l’Eglise Gallicane doit rester très au-

dessus de la politique politicienne. Elle n’a reçu de clefs quepour un royaume qui n’est pas de ce monde. Elle n’a pas à prendre

parti pour un camp au détriment d’un autre.Il est toutefois important de rappeler que, fils spirituels de

ceux qui furent brimés sous l’occupation nazie pour avoir pris positioncontre l’ostracisme, le racisme et l’intolérance, nous ne nous trouveronsjamais dans les rangs d’un fascisme, qu’il soit d’une couleur ou d’uneautre.

L’Evangile nous montre qu’en luttant contre un mal on peuttomber dans un autre. L’Apôtre Pierre croyait bien faire quand il prit sonépée au jardin des Oliviers. Jésus lui fit comprendre que l’on ne peutvaincre la violence que par la douceur, la haine que par la charité, labêtise que par la sagesse, l’injustice que par l’acceptation de cette justicesuprême qui n’appartient qu’à Dieu.

Des observateurs de notre courant pourraient s’étonner en cons-tatant que nous n’avons pas l’autoritarisme des autres Eglises, que nousnous maintenons sans inquisition ni violence verbale. Qu’ils ne se mé-prennent pas. Notre Eglise a ses us et coutumes, et il suffit de regarderles fruits pour être rassuré.

Nous ne voyons de victoire que dans la voie de sainteté.

Miracle

du Curé d’Ars

pour la Loire

Vie de

l’Eglise

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T. TEYSSOTCentenaire

de

l’Abbé Julio

La

Culpabilité

34129 ème

anniversaire

du décret

du 3 décembre

1883 7Le Mariage

Symbole

de l’Union Céleste

6La Foi

du Père Jean-

François

LeGallican

Editoria

l

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Jeudi 27 septembre, cela faisait trèsexactement 100 ans que l’évêque Ju-lien-Ernest Houssaye, plus connu

sous le pseudonyme d’Abbé Julio, fut rappelé àDieu. Ce sont ses livres de prières qui l’ont renducélèbre. Réédités en permanence depuis sa mort,ils sont utilisés dans de nombreuses familles quiles apprécient pour leur simplicité et leur bon sens.C’est sans doute la première chose à souligner pourrendre hommage à la personnalité de l’Abbé Julio :le succès de ses livres. Pasteur authentique, il avaitcompris qu’il fallait donner aux chrétiens des li-vres de prières leur permettant d’exprimer leur foisimplement et directement. Il sut avec une grandejustesse aborder les vrais problèmes de la foi po-pulaire. Sans cette qualité, ses livres n’auraient euaucun succès.

Mais il y a plus à dire sur le personnage.D’abord c’était un homme courageux. Dans sa jeu-nesse il fut un aumônier héroïque lors de la guerrede 1870 opposant la France à l’Allemagne. Il asauvé de nombreuses vies. Plus tard cette naturecombative lui a permis de se battre contre les in-justices et les pharisiens de son époque, dénonçantdes scandales qui salissaient l’institution religieuse.Il a aussi été journaliste, précepteur, comptable,écrivain. Mais il fut par-dessus tout pasteur ethomme de prière. Le mystique n’est jamais loinchez lui. C’est cette qualité visionnaire qui l’a con-duit à écrire les livres qui ont fait son succès. C’estencore cette qualité qui a fait de lui le premier évê-que de l’Eglise catholique libre de France en 1904,la première Eglise Gallicane moderne en quelquesorte, juste après la paroisse parisienne du PèreHyacinthe Loyson. Ce caractère épiscopal allaitchanger bien des choses au sein du courant galli-can. En effet, c’est Mgr Julien-Ernest Houssaye,« l’Abbé Julio », qui conférait l’épiscopat en 1911à Mgr Giraud. Devenu évêque, Mgr Giraud allaitétablir cinq ans plus tard l’Eglise Gallicane àGazinet, en Gironde. Soutenu et aidé par de nom-breuses familles, il créait l’association cultuelle

Saint Louis le 15 février 1916. Six ans plus tard ilfondait le journal « Le Gallican ».

Pour toutes ces raisons, il est normal derendre hommage à « l’Abbé Julio ». Notre Egliselui doit beaucoup. C’est un grand ancêtre.

Sa Jeunesse

Né le 3 mars 1844 à Cossé le Vivien,en Mayenne, fils d’un ouvrier du

bâtiment, il eut pour devenir prêtre les difficultésque l’on rencontrait à cette époque quand on ap-partenait au milieu populaire.

En 1870 nous le retrouvons vicaire duGrand Oisseau, mais quand la guerre éclate il seporte volontaire et devient aumônier des Volontai-res de l’Ouest du Général Cathelineau. Et l’AbbéJulio devient un héros national, non par des succèsmilitaires, mais par un dévouement merveilleuxauprès des blessés: en un seul jour il ramène dixblessés sous les balles ennemies; dans la nuit quisuit il conduit dans la forêt vingt soldats égarés.Dans ses mémoires le Général Cathelineau ne mar-chande pas ses éloges sur le « brave Abbé Hous-saye ».

Un homme justeet combatif

Après la guerre l’Abbé Julio estnommé au vicariat de Juvigné, puis

de Javron; mais sa santé est gravement altérée parles fatigues de cette dure campagne et il devra êtreadmis en hôpital militaire. Il en sort pour se voirconfier un vicariat en l’église Saint Joseph de Pa-ris. Là, ses idées sociales et son bon sens religieuxsont plus appréciées des fidèles qui le chérissent

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l’Abbé JuliodeCentenaire

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que de son évêque le Cardinal Richard qui fait ré-gner la terreur ultramontaine sur son clergé. Le 28février 1885, il est alors nommé par disgrâce à laparoisse Sainte Marguerite, ayant eu le front depoursuivre en justice, pour escroquerie, deux pro-tégés laïques de l’évêché.

Vocation à écrire

L’Abbé Julio fonde alors un journal àtendances gallicanes « La Tribune du

Clergé » et publie plusieurs livres de combat quifinissent de le perdre auprès du pouvoir ecclésias-tique romain. En 1888, nous le trouvons collabo-rant au journal « L’Ami de l’Humanité ». De 1888à 1889, il crée et anime une petite feuille périodi-que : « La Tribune Populaire », organe de la dé-mocratie religieuse et de la défense du clergé. Sesressources financières et matérielles sont plus quelimitées. Il survit en donnant des leçons, puis, unjour, fait la connaissance d’un guérisseur mystiqueextraordinaire opérant par la seule prière : JeanSempé. Celui-ci lui démontre que le Christ a donnéà ses disciples le pouvoir d’imposer les mains auxmalades, et à l’Eglise, des charismes de guérisonqu’elle délaisse.

A partir de ce moment le mérite de l’AbbéJulio sera de passer une partie importante de sontemps à fouiller les anciens rituels de l’Eglise poury chercher les textes antiques de réconfort et d’in-tercession. Surtout, il dégage une doctrine de laguérison qu’il expose autour de lui: il prie, il im-pose les mains et fait constater à tous le pouvoirgigantesque de la prière de Foi. A partir du trèsclassique Bénédictional Romain, il écrit le « Livredes Secrets Merveilleux » qui connaît un succèssans précédent.

Le Sacre épiscopal

Vers 1901, alors qu’il résidait à Fon-tenay sous Bois, l’Abbé Julio reçoit

la visite de Monseigneur René Vilatte dont il de-viendra par la suite un des successeurs dans l’épis-copat.

Le 4 décembre 1904 il est consacré évê-que comme chef de l’Eglise catholique libre deFrance par Mgr Paolo Miraglia, lui-même évêque

de l’Eglise catholique indépendante d’Italie et con-sacré le 6 mai 1900 par Mgr Vilatte.

L’étincelleet

les cultuelles

Il fonde encore une revue: « L’EtincelleReligieuse, Libérale et Sociale », organe

de l’union des Eglises. Elle sera publiée régulière-ment durant plus de dix années. Parmi les collabo-rateurs de cette revue qui signent des articles ontrouve les noms de F. Appy, l’Abbé Michon (le fon-dateur de la graphologie), le RP Tyrrel (cité à plu-sieurs reprises dans le troisième livre d’AlbertHoutin consacré au Père Hyacinthe Loyson), Gas-ton Bourgeat, l’Abbé Poulain ou encore l’AbbéThers, qui participe au mouvement des cultuellesen 1908 avec le futur Mgr Giraud.

Dans le numéro de de juin 1907 l’AbbéJulio (Mgr Houssaye) publie le programme d’unenouvelle l’Eglise Catholique Française dirigée parMgr Vilatte, qui tente de s’organiser indépendam-ment du Vatican, avec une profession de foi où fi-gure le nom du journaliste Henri des Houx. Mais

L’Abbé JulioMgr Houssaye

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dans celui de janvier 1908 il se désole de voir quele mouvement des cultuelles, torpillé de partout,est en perte de vitesse.

Son rêve d’une Eglise catholique vrai-ment libre, affranchie des servitudes que lui impo-sent depuis des siècles une caste et une oligarchieultra-réactionnaire ne s’éteindra pas après sa mort,survenue en 1912. Il est poursuivi par MonseigneurGiraud, son successeur direct dans l’épiscopat qu’ilconsacre providentiellement le 21 juin 1911.

Notion de Charisme

Au sein de l’Eglise Gallicane « l’AbbéJulio » (Mgr Houssaye), Mgr Giraud,

Mgr Lescouzères, le Père Jean Brouillet ou encoreMgr Truchemotte ont fait des merveilles. Leur se-cret, c’était d’abord de posséder la Foi. Sans elle,et l’Abbé Julio l’explique bien dans la préface deses ouvrages, la prière est peu efficace. Mais la Foine fait pas tout, même si elle peut parfois « soule-ver les montagnes » nous dit Jésus. Elle a besoinde la charité, ce que l’Apôtre Paul nous expliquedans le texte inspiré de l’épître aux Corinthiens :

- « Même si je parle toutes les languesdes hommes et des anges... si je n’ai pas l’amour,je ne suis plus qu’un cuivre qui résonne ou unecymbale qui retentit...

Même si j’ai le don de prophétie et si jeconnais tous les mystères et toutes les sciences...même si j’ai la plénitude de la foi, une foi à trans-porter les montagnes... si je n’ai pas l’amour, je nesuis rien...

Même si je distribue tous mes biens enaumône et si je livre mon corps aux flammes... si jen’ai pas l’amour, celà ne me sert à rien...

L’amour sait prendre patience... l’amourest serviable... il n’est pas envieux... il ne se gonflepas... ne fanfaronne pas... ne fait rien de malhon-nête... ne cherche pas son intérêt... ne s’irrite pas...ne tient pas compte du mal... il ne se réjouit pas del’injustice, mais met sa joie dans la Vérité.

Il excuse tout, croit tout, espère tout... sup-porte tout !

L’amour ne passe jamais. » (1 Corinthiens13)

Le secret de l’Abbé Julio et de ses suc-cesseurs tient dans ce qu’exprime ici l’Apôtre Paul.Si un prêtre ou un fidèle a ses qualités, il est leursuccesseur. C’est aussi simple que cela. S’il est

humble, il recevra les mêmes charismes, et ceux-ci agiront sur le prochain. La voie de sainteté, c’esten quelque sorte le chemin décrit par Saint Paulpour favoriser l’éclosion des charismes : avoir lafoi qui soulève les montagnes, mais surtout débor-der de charité pour tous ceux et celles qui ont be-soin d’aide. Enfin il est légitime de croire que lafoi, l’espérance et l’amour sont les trois facettesd’un seul et même sentiment, car selon Saint Paul,la foi engendre l’espérance qui elle-même engen-dre l’amour.

Dans son « Histoire de l’Eglise Galli-cane » publiée vers 1730, le Père JacquesLongueval écrit page 53 de son premier tome :« Ceux qui sont véritablement les disciples de Jé-sus-Christ opèrent des miracles pour l’utilité deshommes selon le don que chacun d’eux a reçu delui. Les uns chassent si efficacement les démonsque très souvent ceux qui en ont été délivrés em-brassent la foi et demeurent dans l’Eglise. Lesautres prédisent l’avenir et guérissent les maladespar l’imposition des mains. Il y a même des mortsqui sont ressuscités comme nous l’avons dit et quiont encore vécu plusieurs années parmi nous ».Cette citation provient du deuxième livre de SaintIrénée de Lyon, un des Pères de l’Eglise dudeuxième siècle, grand théologien vénéré autantpar les catholiques que par les orthodoxes (Contreles Hérésies - Livre 2 - Chapitre 56).

Ce témoignage de Saint Irénée - repris parle Père de Longueval - révèle que l’Eglise Galli-cane de la fin du deuxième siècle était riche denombreux charismes, signe de la vitalité de sa foi.Pour le comprendre, il faut se souvenir que la pri-mitive Eglise, celle née de la Pentecôte à Jérusa-lem vécut dès l’origine dans l’esprit d’enthousiasmequi suscitait le miracle. La transmission de cetteinfluence spirituelle s’est ensuite perpétuée au seindes Eglises nouvelles. Seules quelques générationsséparaient Saint Irénée de ceux qui avaient connule Christ. Poussées sur le rameau originel de la Pen-tecôte, les Eglises nouvelles prospéraient autour dela Méditerranée. Elles se développaient dans l’en-thousiasme et le souvenir des grands ancêtres. SaintIrénée à la fin du deuxième siècle par exemple estun disciple de Saint Polycarpe de Smyrne, lui mêmeformé par l’Apôtre Jean qui avait connu le Christ.

Cette éclosion des charismes, promis àl’Eglise par Jésus, dans la puissance et la force del’Esprit-Saint, est l’expression de la force mysti-que des Eglises. Elle est liée au rayonnement de labonté et de la sagesse, car il faut une force d’équi-libre et de maturité pour que naissent et grandis-sent les charismes spéciaux de l’Esprit-Saint.6

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Une Eglise qui ne croirait plus aux cha-rismes de l’Esprit-Saint, dont les prêtres ne vou-draient plus bénir et imposer les mains aux affli-gés, une Eglise qui nierait la possibilité du secoursdivin ne serait qu’une caricature de la véritableEglise du Christ.

C’est ce qu’avait compris « l’Abbé Julio »(Mgr Houssaye), ce qu’il a tenté d’exprimer dansses livres de prières. Ceux qui l’ont critiqué n’ontjamais compris que la prière est une force immenseet de nature vitale pour le croyant. « Ils ont desyeux mais ils ne voient point » déclarait Jésus àson époque. Il faut voir avec les yeux de la foi etdu cœur, c’est la le grand secret de le prière.

L’Apôtre Paul dans sa première épître auxCorinthiens (12,1-11) va définir pour la jeune Eglisede Corinthe, ce qu’il appelle si justement les donsspirituels : « A chacun la manifestation de l’Espritest donnée en vue du bien commun » - et d’énumé-rer par la suite cette multiplicité des charismes :« A l’un c’est un discours de sagesse, à tel autre,un discours de science, un autre la foi, un autreencore, le don de guérison. A tel autre la puissanced’opérer des miracles, à tel autre la prophétie, àtel autre le discernement des esprits, à tel autre ladiversité des langues, à tel autre le don de les in-terpréter, etc ». Et pour bien faire connaître la voiequi conduit à ces dons spirituels, l’apôtre nous faitcomprendre dans la suite de l’épître aux Corin-thiens, que l’exercice de ces charismes ne peuts’exercer sans la charité.

Sur cette notion de charité qui ouvre laporte des charismes je tiens à apporter une préci-sion qui me semble très importante. Jeune prêtre,formé et ordonné par Mgr Truchemotte que je res-pectais pour de multiples raisons, je l’interrogeaisparfois sur le prêtre qui l’avait lui même formé danssa jeunesse, et dont il avait été le vicaire, le PèreJean Brouillet. Ce qui me frappait le plus dans sontémoignage était le trait de caractère suivant : « nulne l’a jamais entendu critiquer quelqu’un !» Avecle recul des années je me dis que ce Père Brouilleta certainement eu, comme tout être humain, desavis très éclairés sur telle ou telle personne. Commepasteur des âmes, il connaissait la nature humaine,« ce qu’il y a dans l’homme » nous dit Jésus. Et sile Christ nous demande ne pas juger dans l’Evan-gile, il ne nous interdit pas d’avoir un avis. Parcontre, du témoignage de Mgr Truchemotte, j’aireçu que ce Père Brouillet ne colportait pas des ra-gots, ne disait pas du mal des uns ou des autres.Cet état d’esprit lui était étranger, comme l’envie

ou la jalousie. Il avait certainement ce « supplé-ment d’âme » qui fait la différence, celui qui con-duit au chemin des charismes et de la sainteté. Illaissa derrière lui un souvenir merveilleux de bonté,de sagesse et de force mystique. Avec MgrTruchemotte, il faisait partie de ces êtres d’excep-tion auxquels on s’attache, parce qu’il y a beau-coup de bon en eux.

On peut supposer que « l’Abbé Julio »(Mgr Houssaye) s’était lui aussi attaché à JeanSempé, ce thaumaturge mystique qui agissait parla seule prière. De cette rencontre nous l’avons vuétait née la vocation d’écrivain mystique de l’AbbéJulio, son désir d’écrire des livres de prières pourguider les croyants sur le chemin de la foi.

Oui les secours divins existent, mais il fauty croire. Et il est difficile d’y arriver tout seul ! Larencontre de Jean Sempé et de l’Abbé Julio avaitpermis la transmission de cette influence spirituelle,elle avait permis que Dieu fasse s’ouvrir la limitefixée par lui au possible. D’une certaine façon, onpeut parler de la transmission d’un don.

Mgr Thierry Teyssot

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Père JeanMgr Brouillet

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La Culpabilité

Pendant des siècles les Eglises ontfabriqué des générations de coupa-bles. Les religieux insufflaient la

peur aux chrétiens. Pourtant Jésus avait déclaré :« la vérité vous rendra libres ». Dans l’Evangile,l’être humain n’est pas un coupable, c’est une per-sonne qui se libère de ses peurs et découvre la foi.Un enfant à qui l’on répète sans cesse qu’il est un« bon à rien » finit par le croire. Il n’avance plus.Mais celui que l’on encourage oublie ses peurs etses doutes, il développe la confiance, il avance dansl’espérance.

Il est important de répéter que la peur neproduit rien de bon. Elle condamne l’être humainà la nuit. La foi est de nature solaire, c’est la con-fiance qui nous fait avancer et croire : croire quedemain il fera jour, croire que l’on ira au bout deses rêves, croire en un monde meilleur et se battrepour le construire. Le véritable ennemi de la foin’est pas le doute. Il est normal de se remettre enquestion, d’évoluer, de se transformer. On ne voitpas la vie de la même façon à vingt ans, trente,quarante ou cinquante ans. C’est normal, c’est dansl’ordre des choses. Mais la peur, elle, paralyse. Elleempêche d’avancer, enfouit les talents, éteint lacréativité. Elle fabrique des coupables qui s’accu-sent de tous les maux. La vocation des Eglises estd’engendrer des hommes et des femmes libres.

Le péché originelet son interprétation

Le récit de la Chute (ou péché originelrapporté par la Bible dans le troisième

chapitre de la Genèse) fait de l’homme un coupa-ble. Chassé du paradis, l’être humain semble banniet condamné à la nuit. Pourtant, en parcourant lestextes liturgiques de la veillée pascale, notammentcelui de l’Exultet nous lisons ceci : « Ô péchéd’Adam, vraiment nécessaire, que la mort du Christa effacé ! Ô heureuse faute, qui nous a valu un telet si grand Rédempteur ».

Oui l’espérance demeure, car l’amoursauve. C’est le sens donné par la venue et l’ensei-gnement de Jésus, avec cette parole qui nous af-franchit : « la vérité vous rendra libres... ».

Le mythe de la boîte de Pandore dit lamême chose. Dans la mythologie grecque, Pandorereçoit une boîte mystérieuse que le grand Zeus luiinterdit d’ouvrir, car celle-ci contient tous les mauxde l’humanité. Pandore cède à la curiosité. La jeunefemme ouvre la boîte, tous les maux se répandentsur la terre. Lorsqu’elle referme le coffret, il ne resteau fond que l’espérance. Elle ne pouvait disparaî-tre.

Sur la notion de « péché vraiment néces-saire », « d’heureuse faute », il est utile de relirece passage de la Genèse pour mieux comprendre :« La femme vit que l’arbre était bon à manger etagréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrirl’intelligence. » (Genèse 3,6)

Saluons l’intelligence de la femme. Elleest la première à avoir compris qu’il y avait un capà passer : « l’arbre était précieux pour ouvrir l’in-telligence... » Une partie de l’être humain est con-damnée, celle qui ne grandissait pas. L’autre par-tie, curieuse, ouvre la porte de l’inconnu. Elle vagrandir, mais ce qu’elle va découvrir très vite, c’estqu’il y a un prix à payer.

Goûter le fruit de la connaissance du bienet du mal, c’est l’histoire de la vie. A la naissance,l’être humain est un innocent qui a tout à appren-dre, mais cet apprentissage suppose pour lui de fairela différence entre le bien et le mal, pour découvrirla sagesse. Et nous savons que ce n’est pas facile.Trop près du feu je me brûle, trop loin je me gèle.Pour le découvrir, il faut en faire l’expérience.

L’être humain n’est pas un coupable, c’estun apprenti en perpétuel devenir. Bousculer lechamp des possibles, c’est ce que nous essayonsde faire dans nos vies, pour améliorer, créer, gran-dir, perfectionner.

L’Impasse de la Peur

Pendant des siècles, une seule interpré-tation a prévalu concernant le récit de

la chute ou péché originel. L’homme était un cou-pable, et les religieux le condamnaient à la nuit :peur de l’enfer, peur de la vie, des interdits par-tout. Malheur à celui qui pensait autrement. Lebûcher n’était pas loin. Des générations de religieuxfanatiques et à l’esprit fermé se sont ainsi em-ployées à lier les consciences.

Mais la peur ne produit rien de bon. Ellefavorise le repli sur soi, la méfiance et le rejet de

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l’autre, l’agressivité et la violence, la menace, l’in-compréhension. Elle fait le lit des ténèbres, elleouvre la porte à la haine.

« L’Abbé Julio » (Mgr Houssaye) écrit àpropos de l’enfer (page 503 de son livre consacréaux exorcismes) : « L’enfer n’est pas un lieu, c’estun état d’être, la descente indéfinie et vertigineuse,surtout volontaire, à travers toutes les existences,dans la sombre nuit de la haine, plus épouvanta-blement douloureuse que tous les insensés récitsde l’enfer, imaginés par des moins tortionnaires,dans le but de dominer et de pressurer les foulesignorantes.

Un seul rayon d’espérance, un seul acted’amour :

Et l’être, d’un seul bond, peut remonterau jour. »

C’est donc à juste titre que l’Eglise, ins-pirée par la sagesse de l’Esprit-Saint, désigne lafoi, l’espérance et l’amour comme les trois vertusessentielles du chrétien. Elles ont le pouvoir deconjurer la haine.

La ConfianceRetrouvée

La Bonne Nouvelle de l’Evangilechange beaucoup de choses. Avec le

Christ l’être humain retrouve l’espérance. Il n’estpas jugé, il est pardonné. Même avant de mourirsur la croix, Jésus a su exprimer le pardon à sesbourreaux. Respect pour le témoignage. Dans lapensée de Jésus, l’être humain n’est pas un coupa-ble, c’est un enfant de Dieu qui doit comprendre savraie nature. Aux blessés de la vie qu’il rencontre,le Christ n’oppose pas un regard de mépris et dedureté, il ne les chasse pas, il tend la main et ilsauve. Sa miséricorde l’emporte toujours. Il ne pro-mène un regard de colère que sur les superbes pha-risiens, ceux qui « lient de pesants fardeaux surles épaules des autres », et ne supportent jamais lepoids des charges dont ils accablent le prochain.

L’Eglise associe traditionnellement la per-sonne du Christ au soleil. Lors de la veillée pas-cale il est comparé à juste titre avec « l’astre dujour ». J’ai toujours aimé cette comparaison. Cen’est pas pour rien si les anciennes religionsd’Egypte associaient le soleil à un dieu. Sans so-leil, sans lumière, il n’y a pas de vie possible. L’hos-tie que le prêtre élève pendant la messe au moment

de la consécration représente cette montée du so-leil qui va illuminer nos âmes. Le choix du 25 dé-cembre pour célébrer Noël ne dit pas autre chose.Même si c’est l’hiver à cette période, nous savonsque le soleil va reprendre son ascension dans leciel pour nous conduire jusqu’au zénith, à l’été.

La Foi est de nature solaire, c’est un mo-teur qui nous fait avancer. Sans confiance dans lavie on s’effondre vite, on ne croit pas en ses chan-ces, on ne fait pas le poids. Il faut croire pour allerde l’avant.

Quelle est la différence entre la foi desintégristes, des fanatiques et celle des croyants debonne volonté ? L’une est impitoyable, sectaire,caractérielle, intransigeante, veut s’imposer à toutprix, ne recherche pas la vérité mais la possède,pense que la fin justifie les moyens. L’autre est to-lérance, ouverture, bonté, compassion, miséricorde.Elle revendique le droit de se tromper et ne cher-che pas à écraser les autres du poids d’une véritéoppressante et tyrannique. Lorsque Jésus a déclaré« la vérité vous rendra libres », il n’a pas donné dedétails. Il a juste indiqué une direction, et le che-min passe par les valeurs de tolérance et de bontéde l’Evangile. Il nous revient de le parcourir pouressayer de comprendre, un peu plus chaque jour.

« Je suis le chemin, la vérité, la vie » dé-clare encore Jésus dans l’Evangile de Jean. Com-prendre cette parole c’est faire l’expérience duChrist, c’est à dire de ses valeurs. Au gouverneurPilate qui interroge Jésus lors de son procès en luidemandant : « qu’est-ce que la vérité ? » Jésus op-pose le silence. Il ne répond pas. Dans l’absolu laréponse ne peut tenir dans des mots. Elle résidedans une façon d’être, un comportement.

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Au final demeurel’espérance

Vous vous souvenez du mythe grec dela boîte de Pandore cité plus haut.

Lorsque tous les maux du monde (guerre, misère,famine, vice, passion, tromperie, malhonnêteté,vieillesse, maladie) s’échappèrent de la boîte, et serépandirent sur terre, il resta au fond l’espérance.C’est une belle parabole. Innocente et naïve commenotre mère Eve au jardin d’Eden, la jeune Pandorene s’attendait pas à un tel résultat. Eternelle his-toire des humains. La curiosité amène la violationd’un interdit, qui n’est pas là sans raison, souli-gnons-le. C’est plus facile à comprendre lorsquel’on a des enfants. Heureusement l’espérance de-meure, et elle sauve !

Comment vivre sans espérance, ce seraitcomme vivre sans lumière. Notre intelligence nousest donnée pour trouver des solutions aux problè-mes qui se posent. Avec de l’espoir, c’est plus fa-cile. Sans les sentiments qui la pousse, la raison nese suffit pas à elle-même. Et certains sentiments,dont l’espérance, ont la propriété de dilater toutnotre être, c’est à dire notre âme. Elle nous gran-dit, elle libère des forces, elle éteint le mal, ellechasse la haine. Là où il y a des ténèbres elle metde la lumière, là où il y a de la peur elle fait naîtrela confiance.

Depuis la nuit des temps l’homme re-pousse ses limites. C’est une nécessité liée à la sur-vie de notre espèce depuis des centaines de mil-liers d’années. Dans la course à la domination dumonde, l’homme a besoin d’espérance, pour don-ner un sens à sa vie et à celle des autres. L’absur-dité d’un monde lié à ses bas instincts est une évi-dence, c’est la porte ouverte aux conflits perma-nents et à la peur.

Le bonheur du Père céleste, c’est l’hommequi prend conscience de sa nature d’enfant de Dieu.Lavé de ses fautes, c’est à dire débarrassé d’uneculpabilité qui le tient prisonnier de ses erreurs etde ses maladresses, ligoté, enfermé, courbé,l’homme est fait pour retrouver l’espérance. Il doits’en donner les moyens, et les Eglises ont vocationà l’accompagner sur ce chemin. Pour le Christ, lechrétien est un homme libre qui redresse la tête,pas un coupable.

Mgr Thierry Teyssot

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129ème ANNIVERSAIREDU DÉCRET DU

3 DÉCEMBRE 1883

Le 3 décembre prochain, notreÉglise Gallicane fêtera une dateimportante de son histoire con-

temporaine : le 129ème anniversaire du Décret du3 décembre 1883. Ce jour-là, le Président de la Ré-publique Jules Grévy (1807-1891) et le Ministrede l’Intérieur Pierre Waldeck-Rousseau (1846-1904) signaient un Décret autorisant les membresdu Conseil de direction de l’Église Gallicane fon-dée par l’Abbé Hyacinthe Loyson (1827-1912) àouvrir au culte leur chapelle alors située au numéro3 de la rue d’Arras à Paris.

Dans une France encore régie, rappelons-le, par le cadre strict du régime concordataire, com-ment l’Abbé Loyson et ses fidèles obtinrent-ils cetteautorisation ?

Juridiquement d’abord, elle se fonda surl’article 3 du Décret du 19 mars 1859 portant surles autorisations demandées pour l’exercice publicdes cultes non reconnus par l’État. Le voici :

- « Si une autorisation est demandée pourl’exercice public d’un culte non reconnu par l’État,cette autorisation sera donnée par nous, en Con-seil d’État, sur le rapport de notre Ministre de l’In-térieur, après avis de notre Ministre des Cultes.

Les réunions ainsi autorisées pour l’exer-cice public d’un culte non reconnu par l’État sontsoumises aux règles générales consacrées par lesarticles 4, 32 et 52 de la loi du 18 germinal an X

Salle des Écoles 3 rue d’Arras à Parisoù l’Abbé Loyson installa sa chapelle en 1881

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(articles organiques du culte catholique) et 2 de lamême loi (articles organiques des cultes protes-tants).

Nos préfets continueront de donner, dansle même cas, les autorisations qui seront deman-dées pour des réunions accidentelles de ces cul-tes. »

Politiquement ensuite, elle ne fut renduepossible que parce que le pouvoir de l’époque con-naissait parfaitement qui était l’Abbé Loyson : unbrillant prédicateur, un grand orateur, un excellentthéologien et un sérieux réformateur catholique.

Enfin, elle fut aussi due aux propresmanœuvres de l’Abbé Loyson qui avait particuliè-rement à cœur de l’obtenir. En témoigne la mis-sive ci-dessous qu’il adressa au Ministre de l’Inté-rieur Waldeck-Rousseau le 28 juin 1883 ; une let-tre autographe signée inédite que je suis heureuxde vous faire partager et que je conserve pieuse-ment dans mes archives personnelles.

En voici la retranscription intégrale :

« Neuilly près Paris, le 28 Juin 1883. Bou-levard d’Inkermann, 29.

Monsieur le Ministre,

Vous avez bien voulu m’autoriser à vousrevoir très prochainement au sujet de la Sociétécivile que nous désirons fonder pour la réformemorale et religieuse en France. Une circonstanceparticulière m’engage à hâter encore cette entre-vue. Je veux parler de l’échéance du bail de notrechapelle de la rue d’Arras. Si nous ne prévenonspas le propriétaire avant samedi, 30 juin, dans lamatinée, nous nous trouverons engagés de nouveaupour une période de trois années et pour une sommede dix-huit-mille francs, ce qui est considérable,

eu égard à nos ressources limitées et précaires.Vous avez bien voulu me dire, Monsieur le Minis-tre, que vous vous renseigneriez au sujet des lo-caux dont, peut-être, il pourrait être disposé ennotre faveur, après que nous aurions été reconnus.Si je pouvais avoir à cet égard une assurance devotre part, je résilierais immédiatement notre bail,qui nous laisse d’ailleurs jusqu’au 1er janvier pro-chain la jouissance du lieu consacré à notre culte.

J’aurai l’honneur de me présenter au Mi-nistère pour être reçu par vous, demain matin, seuljour qui me sépare de l’échéance du bail.

L’œuvre à laquelle j’ai consacré ma vieest avant tout, pour moi, une œuvre de foi religieuse,mais elle est aussi, dans les conjonctures où setrouve la France, une œuvre de prévoyance et dedévouement patriotiques. Si modeste qu’en soitencore la réalisation concrète, la réforme catholi-que est toute autre chose qu’une secte, elle repré-sente une idée vivante et pleine d’avenir. Ceux quivous ont précédé aux affaires, qu’il me soit permisde le dire, ne l’ont pas assez compris. Quelquechose me dit, Monsieur le Ministre, que vous serezplus clairvoyant et plus résolu. Je vous le demandeau nom du grand pays que vous gouvernez dans lacrise la plus décisive peut-être de son existence. Jevous le demande au nom de cette réconciliation dela religion et de la liberté, dont votre éloquent etdigne père, à Nantes, en 1867, a bien voulu salueren mon humble personne la cause de plus en plusdifficile, mais de plus en plus nécessaire, cause àlaquelle j’ai la conscience d’être demeuré absolu-ment fidèle.

Recevez, je vous prie, Monsieur le Minis-tre, l’assurance de ma considération respectueuseet distinguée.

Hyacinthe Loyson Prêtre »

Frère Christophe-André Marty

En-tête de la lettre de l’Abbé Loyson auMinistre de l’Intérieur Waldeck-Rousseau.

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Le PèreHyacinthe Loyson

***2012

année ducentenaire desa disparition9 février 1912

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MIRACLE DU CURÉD’ARS POUR LA

LOIRE ?

Témoignage de Madame Maître-Daurelle, 89 ans, reçu par les reli-gieux de Valeille. Il illustre une

histoire vraie, transmise au sein de sa famille degénération en génération.

« Aux environs de 1850-1860, un frère demon grand-père, Jean-Claude Daurelle, habitant« Chalanconnet », un petit village près d’Usson enForez dans la Loire s’interrogeait sur sa vocation.Il avait 16 ans, pensait à la prêtrise sans en êtrebien certain. Il alla trouver le curé d’Usson pourlui demander conseil. Ce dernier un peu embar-rassé par la question lui dit : « Tu es très jeune et ilm’est difficile de te dire si être prêtre est vraimentta vocation, cependant il me vient une idée : si tesparents sont d’accord et si tu veux aller à Ars, onparle en ce moment du curé de ce village où beau-coup de gens vont le voir, certains disent mêmequ’il accomplirait des miracles, mais de toute fa-çon il serait mieux à même que moi pour te con-seiller ».

Avec son baluchon, le voilà sur les che-mins d’Ars, demandant l’hospitalité aux paysans.A pied, il parcourut 100 km. Arrivé à destination,il vit la petite église où officiait le saint curé, maisne put entrer car l’église était bondée. La messeterminée, la foule commença à sortir, puis le saintcuré. Il était entouré de tellement de gens que lejeune homme pensa « Je n’arriverai pas à lui par-ler ». À ce moment le saint curé leva les yeux surlui, s’approcha et, sans qu’il lui ait formulé uneseule parole, dit au jeune homme : « Petit conti-nue, tu es dans la bonne voie ». La réponse à saquestion sans que celle-ci ait été posée !...

Fou de joie, Jean-Claude refit ses 100 kmen sens inverse. Il entra au séminaire, devint prêtreet exerça longtemps comme curé à « Cellieu » dansla Loire. Notre saint curé d’Ars avait vraiment ludans sa belle âme, car ses paroissiensl’appelaient : le Saint de Cellieu ».

Témoignage reçu par les religieux de laparoisse de Valeille dans la Loire

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Le Mariage

Symbole

de l'Union Céleste

Symbole de l'union amoureuse del'homme et de la femme, Deux«OUI» dans la confiance et l'amour,

le mariage dans un sens mystique signifie l'uniondu Christ avec son Eglise, de Dieu avec son peupleet de l'âme avec son Dieu.

Les Evangiles font plusieurs fois réfé-rence à la noce et au mariage, tant cette image estriche de sens pour exprimer la relation d'union par-ticulière entre humanité et divinité.

Le mariage représente pour une familleun moment privilégié de tendresse, de joie et d'unitéfamilliale. Cette cérémonie recouvre tout à la foisdes enjeux de société avec le mariage civil et desenjeux spirituels avec le mariage religieux. Danstoutes les cultures, le mariage est l'occasion d'unefête associant la famille, les proches et les amis.C'est un moment d'émotion marqué aussi d'unegrande convivialité autour d'un repas festif. Dansla vie d'une famille, un mariage reste un momentqui marque le temps et l'histoire. Les photos sontnombreuses et elles restent affichées comme destémoignages durant de nombreuses années. Cemoment est aussi un moment d'intimité pour lesépoux qui marque le départ d'une vie nouvelle.

Le Christ est présent à un mariage lors-qu'il réalise son premier miracle, en changeant l'eauen vin. Il entre ainsi dans sa vie publique. Dans denombreuses paraboles, il va ensuite utiliser l'imagedu mariage et de la noce pour tracer un parallèleentre la vie terrestre et la vie céleste. L'Evangile du19e dimanche après Pentecôte est sans doute le plusaccompli dans sa description du Royaume descieux. Tous les personnages prennent corps et nousvoyons se préciser la vision céleste où l'humanitétoute entière sera unie au Christ ressuscité. Le Pèrecéleste invite à ce repas de noce tous ceux et toutescelles qui acceptent de « se revêtir de l'homme nou-veau » comme le dit St Paul.

L'évolution des modes de vie rendent cer-tains passages des Evangiles plus difficiles à com-prendre en 2012. Le rôle d'un berger ne correspond

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plus à celui du berger en Palestine au temps de Jé-sus. De même les relations d'autorité dans une dé-mocratie sont très éloignées de celle d'un pays enétat d'occupation. Avec l'image du mariage, lesémotions, les sentiments restent très proches de ceque voulait transmettre le Christ il y a 2000 ans.Nous sommes touchés par l'utilisation de ce sym-bole, car il fait forcement écho en nous à ses mo-ments particuliers plein de bonheur et de joie. Nouspouvons facilement nous mettre à la place de cha-cun des personnages et ressentir en nous les émo-tions que décrit Jésus. L'enseignement transmis parces textes porte sur les valeurs et les dimensionsfondamentales du christianisme. Soyons heureuxet fiers d'être dépositaire d'un tel héritage. Accep-tons avec joie de plonger encore et encore dans cesEvangiles, acceptons de les décrypter en détail pouren comprendre toute la richesse et toute la com-plexité.

Les paroles du Christ sur le mariage ter-restre nous permettent d'approcher l'expression dela noce céleste, en rendant vivant ce qui constituele but ultime de l'humanité : partager une éternitéde joie et de lumière avec le Christ.

Monseigneur Durand, évêque de Mendeau douzième siècle, écrit que l'on trouve trois no-ces dans l'Evangile.

- « le royaume des cieux est semblables àun roi qui célébrait les noces de son fils » (Mat-thieu 22, 1-14).

Ce fils est le Christ qui s'est uni à la na-ture humaine. A ces noces, il a invité les hommesde l'ancienne loi par l'enseignement des prophètes.

- « Vous êtes semblables aux hommes quiattendent que leur Seigneur revienne de ces no-ces».

Ce Seigneur est le Christ, vrai homme, quien son ascension s'est uni à la nature des anges et aconvoqué les « Gentils » à ces noces par la voixdes apôtres.

- "Les cinq jeunes filles qui étaient prêtesentrèrent avec lui au festin des noces". (Matthieu25,10)

Cet époux, c'est le Christ qui s'unit àl'Eglise, c'est aussi les noces de Dieu avec l'huma-nité qui a accepté de se laisser transformer par sonamour.

Nous sommes tout au long de l'année, in-vités à ces noces célestes. L'Eglise célèbre les pre-mières à la nativité, les secondes à l'Ascension etles troisièmes après la Résurection.

La vie céleste et éternelle commence iciet maintenant avec les paraboles qui parlent denous, de notre vie et de notre rapport à Dieu. Laperspective de vie qui nous est proposée est acces-sible à toutes et à tous.

L'Eglise Gallicane poursuit année aprèsannée cet enseignement venu du fond du moyen-âge mais qui est toujours d'actualité parce qu'ils'inscrit dans l'Esprit de l'Evangile.

Père Robert Mure

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La Foi duPère Jean-François

Il est plus facile de dire que la vie éter-nelle ne sera pas, que de dire qu'ellesera... Mais, j'en suis bien sûr, nous

ne passerons pas notre temps à dormir ! (SaintAugustin). « Je ne meurs pas, j'entre dans la vie! »Cette parole de Thérèse de l'enfant-Jésus, au mo-ment de mourir, exprime sa foi profonde en la vieéternelle. Elle s'appuie sur la parole de Jésus, lorsde la mort de son ami Lazare : « Je suis la résur-rection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'ilmeurt, vivra.» La liturgie proclame aussi : « A lamort, la vie n'est pas détruite, elle est transforméeet lorsque prend fin notre séjour sur terre, nousavons déjà une demeure éternelle dans les cieux. »Telle est notre foi, autour de nous, beaucoup pen-sent autrement. Certains nient toute vie par delà lamort.

Pour certains, la mort c'est le retour aunéant. Ils pensent ne survivre que dans les œuvresqu’ils laissent et à travers leurs enfants. D'autrescroient en l'immortalité de l'âme, la réincarnation.

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Nous, chrétiens, proclamons dans notre credo : « Jecrois à la résurrection de la chair et à la vie éter-nelle ». Pour les juifs, le mot « chair » désigne lapersonne humaine, corps et âme étroitement unis,indissociables, tandis les grecs séparaient le corpset l'âme. A la mort, selon la pensée des grecs, l'âmequittait la prison du corps pour rejoindre le mondedivin. Pour nous, les croyants au Christ, la résur-rection saisit notre être tout entier, corps et âme àl'exemple du Christ et de Marie.

Comment et à quel moment ? Nous ne lesavons pas, mais au mémento de la messe des dé-funts, nous évoquons le jour où le Christ « rendranos pauvres corps pareils à son corps glorieux ».Pour nous aider à comprendre la résurrection, Jé-sus a pris la comparaison du grain de blé jeté enterre, qui germe et donne du fruit. Celui qui n'auraitjamais vu un épi de blé pourrait-il l'imaginer à par-tir de cette petite graine qui disparaît dans le sillon ?Quand à Saint Paul, il ose affirmer : « Si les mortsne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pasressuscité ». Le raisonnement de Paul est simple :ce que Dieu a accordé à Jésus, son Fils unique faithomme, il nous l'accordera à nous aussi, ses filsadoptifs... « Le Christ est vraiment ressuscité.» (IICor.15, 13-20) Saint Jean écrit : « Nous sommesenfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n'ap-paraît pas encore clairement ; un jour, nous ver-rons Dieu tel qu'il est » (I Jean 3,2)

Nous faisons confiance au Seigneur. Sonamour ne peut nous abandonner au moment de lamort, car l'amour vrai se veut durable, éternel. Nouscroyons que la mort est un passage vers la vraievie, la vie éternelle. Que la parole de Sainte Thé-rèse : « Je ne meurs pas, j'entre dans le vie » sou-tienne notre espérance lorsque nous sommes con-frontés à l'épreuve de la mort. Qu'elle inspire notreprière pour nos frères défunts.

Père Jean-François Prévôt

Baptêmes : 21 juillet : Dumon Maé -22 septembre : Iglésias Rachel, 29 ans

Mariages : 26 Mai : Petit Jérôme, RibeyreMélanie

30 juin : Maradei Valéry, Ghita Benkiran7 juillet : Spérandio Ludovic, Santo

Karine

21 juillet : Dumons Virgile, CarénonEmilie

30 juillet : Anderson John et Lee

Première Communion : 15 août : MlleDidier Marie-Laetitia, 27ans

Défunts : Nos prières pour MauriceGandolfi, 65 ans 1er août

Messe André Farjonnel, 51ansMesse anniversaire et bénédiction du Ca-

veau (transfert du corps) Sébastien Foubert, 26 ans

Mr André Farjonnel nous a quitté, sa dis-parition subite a plongé les Caussadais dans lapeine. André, un homme de service, de fraternitétoujours prêt, il a oeuvré dans diverses associations.Il était le fils d'une fidèle amie de la chapelle, EmmaFarjonnel, très éprouvée une seconde fois. En ef-fet, elle a eu il y a quelques années la douleur deperdre un enfant, Jean-Claude. Plus de deux centspersonnes étaient présentes pour la soutenir ainsique sa famille.

A sa maman et à sa famille, nous les assu-rons de notre amitié et de nos prières.

Père Jean-François Prévôt

Chapelle Saint Expédit82300 Caussade

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Ci-dessus etCi-dessous

Baptêmes et mariages célébrésà Caussade

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Chapelle Saint Jean-Baptiste33800 Bordeaux

Trois baptêmes à Bordeaux samedi 3 septembre

Chapelle du Sacré-Coeur17270 Clérac

Baptêmes à Clérac15 juillet - 129 juillet - 125 août - 2

1er septembre - 1Mariage - 25 août

Chapelle Notre-Damed’Afrique

83490 Le MuyMariage 1er septembre

au Muy

Chapelle SaintMichel Archange42600 Montbrison

Chapelle Saint François d’Assise42110 Valeille

Mariage 8 septembreà Montbrison

Chapelle duSacré-Coeur

11400 CastelnaudaryBaptême 7 octobre

à Marquefave

Chapelle SaintIrénée

17260 Jazennes

Baptême5 août

Mariage 5 août

Mariage5 août

Mariage 25 août

Mariage25 août

Oeucuménisme

Pèlerinage en juillet

Fête chapelle 30septembre

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