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JUILLET 2019 Positive Energie Peau d’âne Fête paroissiale Valeille 7 juillet Ci-dessus Icône offerte lors de la fête

Journal Le Gallican de Juillet 2019un lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre 1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion des Eglises et de

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JUILLET 2019

PositiveEnergie

Peau d’âne

Fête paroissiale Valeille 7 juillet Ci-dessus Icône offerte lors de la fête

Page 2: Journal Le Gallican de Juillet 2019un lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre 1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion des Eglises et de

mandements divins, lesquels sont synthétisés dans ce pas-sage de l'Evangile: "tu aimeras ton Dieu de tout ton coeur,de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras tonprochain comme toi-même".

Ses tolérances

Acceptation du mariage des prêtres et des évêques- Diaconat féminin - Rejet de la confession obligatoire - Ad-ministration du sacrement de communion sous les deux es-pèces - Bénédictions ponctuelles du remariage des divorcés -Bannissement des excommunications - Liberté en matière dejeûne et d'abstinence - Participation des fidèles au gouverne-ment de l'Eglise - Election des évêques par le clergé et lesfidèles - Prise en considération du monde animal dans la ré-flexion de l'Eglise.

Le Mystère de l'Eglise

Saint Cyprien de Carthage a donné la meilleuredéfinition de l'unité de l'Eglise:

- "L'épiscopat est un tout, que chaque évêque re-çoit dans sa plénitude. De même que l'Eglise est un tout,bien qu'elle s'étende au loin dans une multitude d'Eglisesqui croissent au fur et à mesure qu'elle devient plus fertile."

"A quelque Eglise que les évêques soient attachés"a dit Saint Jérôme, "à celle de Rome ou à celle de Constanti-nople, ou encore à celle d'Alexandrie, ils méritent le mêmerespect et possèdent le même sacerdoce."

Aujourd'hui pas plus qu'hier, aucun évêque parti-culier n'a le droit de prétendre représenter seul l'Eglise Uni-verselle. Chaque évêque représente son Eglise et ce sont cesévêques assemblés qui représentent toute l'Eglise. Ainsi, tousles évêques étant premiers pasteurs, peuvent validement dansleur Eglise, ce que le pape évêque de Rome, peut dans lasienne.

La puissance des évêques n'est donc pas une éma-nation de la plénitude de pouvoir que s'arroge la papauté,mais une participation de l'autorité divine qui réside en Jé-sus-Christ, pontife éternel et chef souverain de son Eglise.

Et pourtant, en 1870, le Pape Pie IX s'attribuaitpar la voix du concile du Vatican une suprématie sur tous leshommes dans les matières de foi et de morale; suprématiefondée sur un prétendu privilège d'infaillibilité, usurpant ainsitous les attributs du Christ.

De la sorte, en subordonnant les évêques à un pou-voir souverain, ce concile en faisait uniquement les vicairesde l'un d'entre eux, et cela contrairement à l'ancienne consti-tution de l'Eglise qui a toujours déclaré que:

- "les évêques tiennent leur autorité de Dieumême."

C'est ainsi que s'est appelée l'Eglise Catho-lique en France depuis l'évangélisa-tion des Gaules jusqu'en 1870.

Respectueuse de la papauté, elleposait néanmoins certaines limites à sapuissance; elle enseignait en particulierque le pouvoir des évêques réunis en con-cile était plus grand que celui du pape.Pourtant en 1870 eut lieu à Rome la pro-clamation du dogme de l'infaillibilité pon-tificale qui consacra l'abdication de l'épisco-pat devant l'omnipotence du pape.

En France, un mouvement de résistance fut em-mené par le Révérend Père Hyacinthe Loyson qui obtint pardécret du Président de la République l'autorisation d'ouvrirun lieu de culte au nom de l'Eglise Gallicane le 3 décembre1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de sépara-tion des Eglises et de l'Etat, le courant gallican va s'organiserplus librement sous la houlette de Mgr Vilatte.

A partir de 1916 le village de Gazinet - dans lebordelais - devint le symbole de la résistance gallicane et durenouveau gallican. L'association cultuelle saint Louis futcréée par Monseigneur Giraud le 15 février 1916.

Le siège de l'Eglise et de la cultuelle saint Louisest aujourd'hui à Bordeaux: - chapelle primatiale Saint Jean-Baptiste, 4 rue de la Réole, 33800 Bordeaux.

La paroisse saint Jean-Baptiste existe sans discon-tinuité depuis le 24 juin 1936. Elle a été fondée par Mon-sieur l'Abbé Junqua en 1872 et fut continuée par le Père Jean(Monseigneur Brouillet) 1936, puis par le Père Patrick (Mon-seigneur Truchemotte) 1960. Depuis 1987 le Père Thierry(Monseigneur Teyssot) assure le service permanent du cultegallican (messes, baptêmes, mariages, communions, funé-railles, bénédictions) en la chapelle saint Jean-Baptiste.

Cette tradition bien gauloise de résister aux em-piétements de la curie romaine a pris jadis le nom de gallica-nisme.

Le plus illustre représentant de ce courant fut legrand Bossuet, évêque de Meaux (XVIIème siècle), qui ré-digea les quatre articles gallicans de 1682 signés par l'as-semblée des évêques de France. Bossuet ne fit d'ailleurs quereprendre les décisions du concile de Constance (1414-1418)qui rappela (conformément à la règle en usage dans l'Egliseuniverselle et indivise du premier millénaire) que le concileoecuménique (assemblée de tous les évêques) était l'organesuprême en matière d'autorité et d'enseignement au seinde l'Eglise.

L'Eglise Gallicane aujourd'hui

Ses croyances

En tant qu'Eglise chrétienne, pour y adhérer, ilfaut avoir reçu le baptême ou désirer le recevoir.

En tant qu'Eglise de tradition catholique, pour yadhérer, il faut connaître et admettre l'un des credos suivants,qui contiennent les articles fondamentaux de la foi catholi-que: - des Apôtres, de Nicée-Constantinople, de saint Atha-nase.

En tant qu'Eglise apostolique, pour y adhérer, ilfaut connaître et admettre dans leur contenu traditionnel lessept sacrements: baptême, confirmation, réconciliation, eucha-ristie, onction des malades, ordre et mariage; tous les com-

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ISSN 0992 - 096XR E V U E D E L ' E G L I S E G A L L I C A N E -

Journal Trimestriel 4 rue de la Réole - 33800 BORDEAUX Tel : 05 56 31 11 96Adresse de Messagerie Internet: [email protected] Site Web: http://www.gallican.org

La parution de ce numéro d’été du Gallican

intervient avec retard. En effet le temps employé habi-tuellement à la confection du journal a été utilisé autrement,

mais de façon utile rassurez-vous. Concrètement vous pouvezaccéder à partir du site internet de l’Eglise http://www.gallican.org

à la collection complète du journal de juillet 1987 à octobre 2018,soit 128 numéros.

En témoignage du parcours et de la vitalité de notre Eglise, àpartir d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur vous pouveztélécharger, enregistrer et consulter librement cette collection. Les pre-miers numéros ont été numérisés à partir des maquettes papier d'origine,réalisées avec les moyens techniques de l'époque. L'année 2019 n'est évi-demment disponible que pour les abonnés et ceux qui prennent l’éditionpapier dans les paroisses.

L'intégralité de la collection papier est aussi consultable à laBibliothèque Nationale à Paris ainsi que dans la bibliothèque municipaleà Bordeaux et archives départementales de la Gironde, conformément àla loi du dépôt légal. Le dépôt légal étant effectué depuis 1987 à la paru-tion de chaque numéro.

Ce travail me semblait important, souci des générations futu-res, laisser une trace, un témoignage. La collection de la génération deGazinet par exemple soit 1922 à 1950 est aussi consultable sur le site del’Eglise, bibliothèque nationale à Paris et bibliothèque municipale à Bor-deaux.

La mémoire d’une Eglise c’est important, instantanés de vie,articles de fond, textes plus légers, il ne faut pas oublier, cela donne dusens. Volonté aussi de transmettre, car chaque jour accompli nous rap-pelle que nous ne sommes que des voyageurs éphémères de passage ence monde. Bonne lecture à toutes et à tous.

Vie de l’Eglise

1T. TEYSSOT

Editoria

l LeGallican

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Energie

Positive

Peau

d’Âne

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PositiveEnergie

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Mettez-vous à l’écart et reposez-vous un peu ! Cette célèbrephrase de l’Évangile prononcée

par Jésus à ses apôtres de retour de mission estparfois reprise aujourd’hui pour illustrer le besoinde vacances. On pourrait y ajouter en complémentle septième jour de la Création où, selon la Ge-nèse, Dieu se reposa de toute l’œuvre qu’il avaitaccomplie. L’exemple vient parfois d’en haut !

Dans l’Évangile de Thomas Jésus dé-clare : « le royaume des cieux est à la fois un mouve-ment et un repos ». Beaucoup de bon sens dans cesparoles ! Tel le flux et le reflux de la mer ou encorele mouvement des saisons, la nature elle-même etl’être humain qui en fait partie ont besoin de repospour refaire leurs forces et permettre, ensuite, lavenue de fruits nouveaux.

Un nouveau départDe nouveaux cycles

L’être humain n’échappe pas à la règlecommune. De quoi s’agit-il ? Casser

la routine, découvrir d’autres lieux, faire de bellesrencontres, s’ouvrir à d’autres choses. Vivre c’estapprendre et se renouveler sans cesse, accepterl’idée de se laisser surprendre et enrichir positive-ment par la vie. C’est aussi une leçon d’humilité,pourquoi ? Parce que ce monde est plus grand quenous. Nous sommes juste des voyageurs de pas-sage dans cet espace et dans ce temps. Ce mondeexistait avant nous, il existera après nous. Mais nousen faisons partie, et pas pour rien. Le Fils de Dieului-même est venu jadis nous enseigner que nouset toutes les autres créatures sont aimées du Pèrecéleste.

Vivre c’est aussi donner du sens. Imagi-ner, créer, agir, entreprendre, pour progresser etaméliorer ce qui peut l’être, l’être humain s’y em-ploie depuis la nuit des temps. Parfois pourtant la

fatigue voire même l’épuisement viennent à boutdes meilleures volontés. D’où la nécessité vitalede pouvoir refaire ses forces, physiques, morales,pour un nouveau départ.

Les cycles de la vie sont à l’image dessaisons : montée de sève au printemps, éclosiondes fruits l’été, ralentissement à l’automne, reposvégétatif l’hiver. La vie de l’être humain est cal-quée sur ce biorythme, le mouvement et le repos,ils sont inséparables. Un corps ou un esprit qui nebougent pas assez perdront en santé, mais l’inverseest aussi vrai ! Trop de mouvement épuise. Mêmesi les limites des uns ne sont pas celles des autres,elles existent toujours à un moment. Mis à part leFils de Dieu capable de s’affranchir des limites dela maladie et de mort par ses guérisons miraculeu-ses et sa résurrection d’entre les morts les êtreshumains doivent composer avec l’humilité.

Un jour nous disparaissons et les molécu-les de notre corps redeviennent poussière d’étoile,ce qu’elles étaient à l’origine, avant notre existence.Cette fatalité est inscrite partout dans l’univers.L’important c’est ce que l’on fait avant. Ne pas sesoucier de la fin, elle est inéluctable, mais « cher-cher d’abord le royaume des cieux et sa justice »enseigne Jésus. Y être finalement accueilli pour unnouveau départ, sorte de renaissance dans le cyclede la vie éternelle. « Ne t’ai-je pas dit - déclareJésus à Nicodème - que nul, s’il ne naît de nou-veau, ne peut voir le royaume de Dieu ?»

Un brin de sagesseet de poésie

Mon Père me disait : « La Vie estcomposée d'une multitude de frag-

ments divers : moments de joie, instants de dou-leur; fragments épars d'une étrange mosaïque. Cha-que minute de la vie prise séparément peut sem-bler vide de sens, sans rapport avec les autres et

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une philosophie simpliste peut conclure à la totaleabsurdité de l'existence humaine. Mais toi, mon fils,tu dois savoir que chacune des parcelles de ta vieterrestre est l'une des mosaïques d'un immense vi-trail que la Sagesse Divine ordonnera dans l’Éter-nité. Vis donc, vis religieusement chaque instantde ta vie et ne rejette aucune des parcelles de tonvitrail. Tout servira, tout a sa raison d'être, toutcontribuera à la composition de cette œuvre. »

Lecteur je te tends au passage quelquesfragments ramassés par ma Muse. Ces bribes de lavie d'un poète ne veulent témoigner d'autre choseque de ma Foi dans Celui qui, au soir de ma mort,rassemblera toutes ces pauvretés pour en faire l'undes vitraux de Sa Cathédrale. Alors illuminé par laLumière Incréée de Sa Grâce mon Vitrail Éblouis-sant dira dans les Siècles des Siècles son cantiquede Poésie. (Mgr Patrick Truchemotte - Introduc-tion à son recueil de poèmes Le Vitrail Éblouis-sant)

Naîtrede nouveau

Jésus dans son dialogue avec Nicodèmerapporté au troisième chapitre de

l’Évangile de Jean l’invite à naître de nouveau.Nicodème a du mal à comprendre : « Comment unhomme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-ilentrer une deuxième fois dans le sein de sa mère etrenaître ? » Jésus lui répond : « Ce qui est né de lachair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, maistu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsipour qui est né du souffle de l’Esprit. »

Naître de l’esprit, c’est un peu ce qui ca-ractérise le genre humain. Imaginer, oser, entrepren-dre, explorer de nouveaux horizons. Depuis lespremiers homo sapiens quittant l’Afrique, berceaude l’humanité il y a plus de 100 000 ans notre es-pèce n’a cessé de partir à l’aventure pour explorerle monde qui l’entourait. Peut-être un jour, dansun avenir pas si éloigné de nouveaux ChristopheColomb ou Magellan partiront explorer le systèmesolaire voire même au-delà ? C’est inévitable etinscrit quelque part dans nos gènes. Ce besoin dedécouverte et de liberté fait partie de nous.

L’esprit nous caractérise, il a besoin enpermanence d’être stimulé pour exprimer son po-tentiel. On peut voyager de multiples façons : mu-

sique, chant, lecture, cinéma, peinture, spiritualité,que sais-je encore ? Il suffit de regarder un enfantjouer avec un banal objet pour comprendre quel’imaginaire le transforme très vite, à l’instar duconte de Cendrillon de citrouille en carrosse !L’imagination est sans limites pour l’espèce hu-maine. Et sommes-nous les seuls mammifères dansce cas ? Non! Il suffit de regarder un petit chatjouant à cache-cache derrière une fleur l’été pourréaliser qu’il s’amuse aussi avec pas grand-chose,l’esprit fait toute la différence.

Énergiepositive

Pour exprimer tout son potentiel la viefait appel à ce qu’on appelle

aujourd’hui l’énergie positive. Jésus l’appelle laFoi, il enseigne même qu’elle peut déplacer lesmontagnes. En effet l’histoire de l’évolution surnotre planète nous montre qu’en près de 500 mil-lions d’années la vie a expérimenté beaucoup dechoses pour se développer. Elle a d’abord réussi àse frayer un chemin hors de l’eau, elle a ensuiteconquis la terre et même les airs avec d’autres es-pèces. Elle a essayé, tenté, exploré, s’est adaptéepartout. C’est un exemple à suivre, car nous fai-sons partie de ce mouvement perpétuel. 5

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Tout n’est pas parfait, mais tout est per-fectible, tout peut s’améliorer avec un peu de bonnevolonté. A l’opposé des machines qui s’usent lorsde leur utilisation, le corps humain face à un pro-blème peut s’adapter et développer de nouvellescapacités. C’est la force du vivant. L’idéal étantexprimé par le Christ capable de défier et vaincrela mort. Mais n’est-il pas par définition le Vivant,Fils du Dieu Vivant, lui-même source de vie parses guérisons miraculeuses et sa résurrection d’en-tre les morts ?

A un moment donné la venue du Christsemble nécessaire dans l’histoire de l’évolution.Elle ouvre des perspectives nouvelles et surtoutheureuses à l’être humain, mieux encore, à tout cequi vit. Au chapitre dix-neuf de l’Évangile de Ma-thieu par exemple il est question de régénération.Répondant à une question de l’apôtre Pierre Jésusévoque la venue d’un monde nouveau, aussi ex-primé par régénération selon d’autres traductions.J’avoue que ce termeme plaît parce qu’il estriche d’espoir et de si-gnification, surtoutpour notre générationsouvent dépassée parune société de surcon-sommation où tout esttransformé en produit,avec de multiples con-séquences sur la na-ture, la vie, la santé.

L’être humain a besoin d’espoir, le Christl’incarne. Pierre et ses compagnons l’ont compris,ils mettent leurs pas dans les pas du Fils de Dieu.

Si la personne du Christ est si attachantepour ses apôtres et une multitude d’autres êtres quil’ont vu en pleine lumière à travers sa parole et sesmiracles c’est encore parce que Jésus est une sortede soleil bienfaisant et rayonnant pour tous. A soncontact il semble que rien ne soit impossible etsurtout, il communique cette force et cette espé-rance autour de lui. Jésus incarne à la perfectioncette énergie positive qui fait avancer. Beaucoupl’ont senti et l’ont vu de leurs propres yeux. Leurvie a ensuite changé, en mieux !

A l’inverse, d’autres l’ont refusé dans lelibre arbitre de la conscience. Cela s’est traduit en-suite par l’apparition de la haine, jusqu’à souhaiterla crucifixion du Fils de Dieu et l’obtenir. Finale-ment Jésus ne laissait personne indifférent à sonépoque, on l’aimait ou on le détestait. L’amour oula haine, pardon ou rancune. La différence entre

ces deux sentiments ? L’un libère et fait grandir,l’autre rend esclave des ténèbres et détruit. Voilàpourquoi il est nécessaire de faire le bon choix,celui qui va en direction de la vie !

Oser la vie

C’est en quelque sorte le « pari deDieu » depuis l’Origine, dès la Ge-

nèse. Pour l’expliquer il faut faire appel à des motscomme enthousiasme, motivation, vitalité, opti-misme, volonté, espoir, amour, potentiel, etc. Rienn’est figé pour toujours, la vie est changement per-pétuel, d’où le processus d’évolution du vivant. Atel point, selon l’apôtre Paul que même les pro-phéties peuvent être abolies. Elles ne sont pas for-cément des fatalités. Le livre de Ninive dans laBible avec l’histoire du prophète Jonas est là en-

core pour en témoi-gner. On pourrait résu-mer l’attitude salutairedes habitants de Ninivepar cette phrase : « àcœur vaillant riend’impossible ! »

On peut ima-giner que dans la viecertains choses sont« écrites à l’avance »,

cela l’être humain en a toujours eu l’intuition, maisle libre arbitre existe aussi et quelque part il estlogique que ce soit lui qui ait le dernier mot ! « Lavérité vous rendra libres » enseigne Jésus à ses dis-ciples. La « sainte liberté des enfants de Dieu »,pour reprendre cette phrase essentielle de la messegallicane de Gazinet ne dit pas autrement !

Même Jésus qui a le sentiment de suivreun programme pré-établi - « il faut que les Écritu-res s’accomplissent » dit-il souvent - peut modi-fier ce « programme. » L’exemple le plus net estrapporté par l’Évangile de Jean lors des Noces deCana. « Mon heure n’est pas encore venue » dé-clare Jésus à sa mère qui le sollicite. Pourtant l’ins-tant d’après il change l’eau en vin.

Finalement le Christ, les Évangiles, la vieelle-même nous suggèrent que le meilleur restetoujours à venir ! Le verre n’est pas à moitié vide,ne pas se fier aux apparences, il est à moitié plein.Tout est question de regard et d’optimisme. En ré-sumé tout est possible à celui qui croit !

6Mgr Thierry Teyssot

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Ce qui étonnait les étrangers c'estqu'au lieu le plus apparent unmaître âne étalait ses lon-

gues oreilles.

En effet - Perrault fait bien de nous le faireremarquer dans un clignement d'oeil aux initiés -pour un étranger, un profane, un non averti des cho-ses du symbolisme, des secrets profonds des mys-tères antiques la question se pose : que vient doncfaire un âne en tant de contes et récits ?

Et que fait, ici, cet âne en ce conte pré-cis... dans le lieu le plus apparent ?

Enfin - posez-vous la question - que vientfaire ici le mot : maître ?

Essayons de bien nous pénétrer du sym-bolisme de l'âne.

Le plus ancien cru-cifix que les archéologuesont su nous signaler est ungraffiti bien curieuxpuisqu'il représenteune tête d'âne surmon-tant une croix avecl'inscription : « Alexan-dre adore son Dieu ». Laplace de l'âne dans la sym-bolique des premiers chré-tiens fut toujours un sujet d'in-compréhension pour leurs ad-versaires et les écrivains du pa-ganisme accusent souvent les bap-tisés d'adorer une tête d'âne ou undieu-âne.

Historiquement l'âne et l'anessetiennent une grande place dans la vie desprophètes de l'Ancien Testament et des sages del'antiquité. Les ânesses perdues de Samuel, l'ânessede Balaam, monture de Zoroastre et tant d'autres.Quant à Jésus, il naît entre l'âne et le boeuf et ilmonte au jour de son triomphe des rameaux surune ânesse et un ânon. c'est aussi sur une ânesse -la monture d'Isis - que Marie et l'enfant furent me-nés par Joseph en Egypte.

René Guénon a fait remarquer que c'estl'âne vaincu, dominé, monté qui est mis en valeurpar la symbolique. C'est vrai mais il faut d'autrepart souligner que comme pour le serpent, le sym-bole est toujours double.

Peut-être serait-il bon avant de relire Peaud'Ane de feuilleter cet autre texte : «l'Ane d'or oules Métamorphoses, roman d'Apulée », ce philoso-phe latin d'origine africaine qui écrivait audeuxième siècle. Il y est raconté les transforma-tions d'un certain Lucius depuis la chambre parfu-mée d'une prostituée de grand luxe jusqu'àl'athmosphère spirituelle d'un temple où le jeunehomme se met en contemplation devant la statuede la déesse Isis. Une suite de métamorphoses ac-compagne l'évolution intérieure de Lucius. Celui-ci va plus loin que l'héroïne du conte de Perrault, ilne se revêt pas de la peau d'âne, il se transformetotalement en ce quadrupède et ce n'est que par l'in-tervention bénéfique d'Isis qu'il retrouve sa formepremière.

Mais revenons au conte de Perrault et auRoi propriétaire de cet âne (traduisons de cette siimportante source de Sagesse, de Conseil, d'Initia-tion) ; ce Roi était nous dit le conteur « le plusgrand et le plus aimé des monarques ». Qui pour-

rait être désigné ainsi si ce n'est Dieu, oui,l'Eternel Dieu Très Haut.

Mais alors, si nous avonsbien reconnu Dieu en ce roi,

comment ne pas reconnaîtreen sa première épouse

l'Humanité des temps an-ciens. Alors nous pou-vons traduire ainsi lesens de Peau d'Ane.

L'Humaniténouvelle tente d'attein-dre son plein épa-nouissement, chacundes appelés à cet étatque certains appellent

état de Rose-Croix etque l'Apôtre Paul dési-

gnait par : « la pleine staturedu Christ », chacun de ces appelés doit « revêtirrobe après robe », c'est à dire passer d'un ensei-gnement à un autre jusqu'à ce qu'il soit enfin dignede revêtir la Peau d'Ane de l'Initiation absolue.

Encore faudra-t-il pour cela que le Roiconsente à l'ultime sacrifice... Preuve d'amour aupremier abord incohérente.

Peaud’âne

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Robe couleur du temps, puis robe couleurde lune et enfin robe couleur du soleil : traduisezpar corps physique, corps éthérique et corps astral,ou corps, âme et esprit.

- Voici l'Homme !Non ! pas tout à fait. Il lui faut encore cette

dernière vêture offerte par le plus grand des sacri-fices.

Que l'âne soit un signe christique,

c'est assez évident pour qui jette son regard

depuis Bethléem où l'animal sacré est pré-

sent à la crèche, jusqu'à Jérusalem où Jésus

triomphateur est monté sur lui comme l'avaitprédit le prophète Zacharie (9,9) : « Dites à la fillede Sion: Voici ton roi vient à toi débonnaire, montésur une ânesse et sur un ânon, le petit d'une ânesse."

Vous nous direz, peut-être, que voici unebien étrange façon de s'exprimer.

Que veut bien nous faire entendre le pro-phète Zacharie en nous présentant cet Oint montéà la fois sur un ânon et sur une ânesse ?

Peut-on chevaucher deux montures enmême temps ?

Non ! Sauf si par monture on entend uneforme d'initiation.

Nous avons déjà expliqué que le chevalsymbolisait la connaissance, l'âne a une missionspéciale ; l'âne c'est la révélation, et l'âne et l'ânessec'est la révélation de l'Ancien et du Nouveau Tes-tament.

Le Christ a monté les deux.Et le chrétien continue ce double chevau-

chement sans lequel la Bible ne serait pas com-plète. Au temps où Jésus entrait dans Jérusaleml'âne n'était encore qu'un ânon, depuis il a grandipar l'ajout des épîtres et du livre de l'Apocalypse.

La peau d'âne c'est la doctrine du

Christ ramassée après la Crucifixion.

Car l'âne mourut; le roi le fit sacri-

fier par amour pour l'infante.

- « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il adonné son Fils Unique Jésus-Christ » (Jean 3,16).

L'infante du conte est en larme après cettemort. Le chemin de croix nous peint ces larmesdes filles de Jérusalem.

Mais c'est alors que la Fée des Lilas inter-vient:

- « Que faites-vous là, ma fille, voici lemoment le plus heureux de votre vie. »

Entendons-nous bien, ce moment est unmoment heureux dans la vision prophétique deschoses. Pour l'instant l'infante devra continuer de

fuir et de se cacher, et souffrir durant bien long-temps... Ce moment n'est donc un moment

heureux que dans l'attente, l'espérance, la

confiance en la promesse.

Pour que nous n'en doutions pas, Perraultne fait pas faire cette annonce par n'importe qu'ellefée. C'est la Fée des Lilas qui intervient.

Et nous savons - nous l'avons appris dansla formation à l'Ordre mineur de portier - que lelilas c'est le violet de la liturgie, la mauve lumièrede la préparation, le vêtement que revêt le prêtreles jours de Carême et d'Avent. La Fée des Lilasc'est donc en langage symbolique la fée des tempsde pénitence ; il n'est jusqu'à la cendre dont le vi-sage de l'infante va être recouvert qui ne nous il-lustre l'une des cérémonies pénitentielles del'Eglise:

- « Souviens-toi, ô être humain, que tu espoussière et que tu redeviendras poussière ».

Sur ce scénario empli de lueurs mauvessuivons l'infante dans toutes les péripéties de safuite... N'est-ce pas ici le cheminement de l'hommeou de la femme qui a choisi la doctrine christique.Le monde ne peut comprendre un tel être, il ne voitplus que cette peau d'âne qu'il méprise. Il ne saitque railler ce qu'il ne peut comprendre ou bien en-core se mettre en colère contre lui.

Pourtant l'initié chrétien sait que l'essen-tiel de lui-même est hors d'atteinte, enterré dansles profondeurs de son être:

- « Votre cassette suivra vos pas sousterre» dit la Fée.

Et l'infante sait se réserver des momentsde solitude pour faire ressurgir sa cassette et revê-tir ses ornements spirituels... Les fêtes et les di-manches, nous précise Perrault. Vie contemplative,liturgique, sacramentelle que le conte nous fait en-trevoir avec un merveilleux talent.

L'infante (c'est à dire l'Eglise) se mire, puisse baigne dans une eau limpide... Puis après cetexamen de conscience et ce baptême, elle revêt

la robe couleur de soleil.

C'est alors que le fils du roi la voit à tra-vers une serrure.

Nous ne répéterons pas ce que nous avonsdéjà écrit sur le symbole des clefs et l'Ordre mi-neur de portier dans le sacerdoce... mais les ex-pressions de Perrault : « il entra dans une sombreallée »... « il sortit avec peine de cette petite alléesombre et obscure » illustrent bien les difficultésde l'introspection.

Remarquez que pour le fils du roi - d'où ilest (monde astral) - puisse voir l'infante, il faut que

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son corps de lumière (corps astral, c'est à dire sem-blable à la lumière des astres) soit suffisament de-venu lumineux. C'est au cours de cette illumina-tion intérieure que l'infante devient visible, parceque son aura transparaît, comme celle de Jésus-Christ lors de la transfiguration.

Mais le fils du roi exprime ses désirs:- « Que Peau d'âne me fasse un gâteau !»Le seul moyen de retrouver sa bien aimée

passe par un aliment. Mais en lisant le conte cer-tains pourraient penser qu'il s'agit d'une coïncidenceet ne pas faire la relation entre la mesure de farinedu gâteau de Peau d'âne et celle de l'Eucharistie.C'est pourquoi Perrault va bien prendre soin de faireglisser dans cette pâte un anneau. Que symbolisece cercle d'or : l'éternité.

Maintenant cette pâte n'est plus une pâteordinaire, elle est porteuse d'un signe: celui de laNouvelle Alliance, Mystère de Foi.

Sur le cercle d'or pur de la bague - le con-teur initié ne saurait manquer une telle précision -sur le cercle d'or, il y a une émeraude.

La Légende dorée de l'école mystique nouscontait au moyen-âge que cette pierre figurait jadissur la couronne de Lucifer comme insiqgne de saqualité de porte lumière. Vint la grande révolte oùLucifer fut vaincu, renversé et, tandis qu'il bascu-lait dans l'abîme sous le choc de la lance de Saint

Michel, l'émeraude qu'il portait encore sur sa cou-ronne d'archange se détacha de son front et roulasur terre.

Un jour un artisan trouva cette émeraudegigantesque, il la tailla en forme de vase, de calice.

Puis ce fut dans ce vase d'émeraude queJésus célébra la Cène.

Plus tard Joseph d'Arimathie, le fidèle quimit Jésus au sépulcre, se rendit acquéreur de cetrès précieux vase : le Saint Graal dont il fit unerelique pour l'Eglise.

Ce serait trop alourdir ces commentairesque de vous redire le cycle du Graal, si célèbre dansla chevalerie. Qu'il vous suffise de constater que legâteau de Peau d'âne c'est l'hostie, et le cer-

cle d'or tombé de son doigt c'est le calice,

cercle d'or de l'éternité.

Pour qui voudrait employer pour déchif-frer ce récit les lames majeures des « Clavicules deSalomon » qu'il note :

phe - nombre 17 - la nature - c'est la robecouleur du temps.

tsade - nombre 18 - la lune - c'est la robecouleur de lune.

coph - nombre 19 - le soleil - c'est la robecouleur de soleil.

Eliphas Lévi dit aussi :

phe - la nature immortelle - azur.tsade - distribution hiérarchique de la lu-

mière, l'occultisme, le dogme, l'ésotérisme.coph - la vraie lumière, l'or philosophi-

que, la cité sainte.

Après quoi il n'y a plus qu'une lame à ti-rer :

resch - la peau d'âne.Eliphas Lévi nous indique:resch - lettre du nombre vingt - hiérogly-

phe: l'ange du tombeau - la reconnaissance de toutou le grand arcane de la vie éternelle.

La forme même de la lettre resch évoqueun revêtement qui peut symboliser hiéro-glyphiquement la peau d'âne.

Les historiens qui se penchent sur lestemps mérovingiens, puis sur le moyen-âge s'éton-nent d'une fête étrange, d'une insolite liturgie quise célébrait dans les cathédrales et les églises etdont semble s'être perdu l'usage et le sens : c'étaitla fête de l'âne.

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Que faisait au lieu le plus apparent,

devant l'autel même où se célébrait la sa-

vante et profonde liturgie gallicane, ce maî-

tre âne qui étalait ses longues oreilles...?

C'est ce que savait encore Perrault en1694, mais que peu d'entre nous sont capables deréaliser aujourd'hui.

En tout cas, nous savons au moins com-ment était célébrée la messe pontificale de messirel'âne puisqu'un évêque gallican nous en a laissé lerituel : il s'agit de Monseigneur Pierre de Corbeil,archevêque de Sens (1194 à 1212).

Ce devait être une chose bien curieuse devoir voir pénétrer dans la cathédrale de Bordeauxou dans celle de Sens, dans celle de Rouen ou danscelle d'Autun et dans bien d'autres encore un ânesomptueusement revêtu d'une chape d'or, et de voirles coins de cette chape soutenus pompeusementpar les quatre chanoines les plus importants duChapitre.

Et l'âne ne restait pas à l'entrée, on le con-duisait - avec les marques du plus grand respect -jusqu'au choeur du sanctuaire, du côté où était lesiège épiscopal et la liturgie avait cet introït:

- « Orientis partibus, adventavit asinus,pulcher et fortissimus

Saltu vincit hinnulos, damos etcapricolos».

Ce qu'à peu près nous pouvons traduire :- « Il nous est venu de l'orient un âne plein

de puissance et de grâce cet âne a devancé à lacourse les faons, les daims, les chevreuils ».

Notons bien que l'âne « est venu del'orient».

Quand vient le jour de l'Ascencion,l'Eglise à la Communion chante le Seigneur qui :«monte à l'orient, au plus haut des cieux ».

Quel est donc cet âne ? Quel mage sym-bolise-t-il qui battit à la course les trois rois-magestraditionnels symbolisés par le daim, le faon et lechevreuil ?

Nous savons qu'il est beau et fort.Dans la cathédrale le peuple des fidèles

ne se pose pas tant de questions, il chante à pleinpoumons :

- « Hez, sire âsne, car chantez,Belle bouche rechignez,Du foin vous aurez assezEt de l'avouène à plenté ».A « plenté » c'est à dire « en suffisance »,

« en grande quantité », « en plénitude »... Et non à« planter » comme l'écrivent certains auteurs igno-

rant ce mot de vieux français.- Hi han ! Hi han ! répondaient les fidèles

au cours de cette étrange cérémonie où d'un bout àl'autre ce braiement remplaçait le classique Amen.

- « Ce qui étonnait les étrangersC'est qu'au lieu le plus apparentUn Maître âne.........»Ce Maître âne, bien avant que Perrault ne

le glisse dans son conte, des Maîtres sculpteursl'avaient ciselé dans la pierre tenant l'évangéliaire,comme dans la cathédrale de Strasbourg, ou jouantde la musique comme dans la cathédrale de Nan-tes; en chasuble ou en manteau de choeur, avec unemitre, avec une crosse, avec un rouleau, avec unlivre, avec une flûte, avec une vièle, avec une trom-pette... Ce Maître âne est partout au lieu le plusapparent.

Etonnez-vous, étrangers au symbolisme,le bon Perrault rit dans sa barbe. Il a réussi à sau-ver le message asinaire en l'enveloppant dans unconte pour bambins. La Compagnie des Invisibles,la Secte des Dévots n'y ont vu que du feu et la po-lice a laissé publier et diffuser l'histoire...

- «Sans craindre donc qu'on me condamneDe mal employer mon loisirJe vais pour contenter votre juste désirVous conter tout au long l'histoire de Peau

d'Ane. »Nous y prenons un plaisir extrême, cher

Monsieur Perrault.

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Mgr Patrick Truchemotte

Symbolisme initiatique des Contes de Perrault.Suite des textes sur le site internet de l’Eglise Gallicane àl’adresse suivante :

http://www.gallican.org/perrault.htmEtude réalisée par Monseigneur Patrick

Truchemotte en 1983. Monseigneur Truchemotte (1929-1986) fut Patriarche de l’Eglise Gallicane.

© journal Le Gallican - janvier 1990 et hors sé-rie de septembre 1997 consacré au symbolisme des contesde Perrault.

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Vie de

l’église

Nouvelles de la chapelle Saint Michel Ar-change de Montbrison (42)

Activités / Célébrations / Oecuménisme/ Témoignages / Rencontres / Partages ... au ser-vice des valeurs de l’Eglise Gallicane

- Semaine de présence sur la radio RCFdans « la prière du matin à 8h45 » du 24 au 28Juin. Nous avons assuré les commentaires desEvangiles pour la retransmission sur la Loire. Re-trouver l’article sur le site de La Chapelle : https://gallican-montbrison.fr/wp/?p=6423 et les com-mentaires par ce lien : https://gallican-montbrison.fr/wp/?p=6447

L’ACAT a assuré les lectures et les priè-res intermédiaires grâce à Catherine, Isabelle etOlivier. C’est toujours un moment agréable de seretrouver dans les locaux RCF pour l’enregistre-ment d’une émission. La bienveillance et la dispo-nibilité du technicien nous assurent toujours d’unmoment convivial.

- Bulletin « Le quatre temps » du 2e tri-mestre avec le sujet : « Lumière de Pâques » à re-trouver par ce lien : https://gallican-montbrison.fr/wp/?p=6411. Bulletin annonçant aussi les dates decélébrations du trimestre, les partages bibliques(une fois par mois), les fêtes religieuses …

Message du bulletin : « Que la lumièredu Christ ressuscité dans la gloire, dissipe les ténè-bres de notre cœur et de notre âme ... que de pous-sière de cendre nous travaillions avec lui à devenirpoussière de Lumière. »

- Partages bibliques une fois par mois11 Avril : « Les disciples de Jésus et la

résurrection » St Jean 20,1-2916 Mai : « La règle d’Or » St Matthieu

7,1227 Juin : « invités au repas » Luc 14,7-24Partages bibliques toujours bien suivis. Le

groupe, en plus d’être un groupe de réflexion et deprière, a permis de nouer des liens d’amitié au fil

des années et c’est un bonheur de se retrouver cha-que mois. Les nouveaux(elles) sont aussi lesbienvenu(e)s. Trêve estivale et reprise en Septem-bre. Bel été à toutes et tous.

- Un onglet « Livre d’Or »Il a été rajouté au site de la chapelle afin

de faire connaître les témoignages reçus au coursdes années. Il nous a été suggéré par des futursmariés et on a trouvé l’idée interessante. Retrou-vez-le : https://gallican-montbrison.fr/wp/?page_id=173 . Il sera alimenté au fil du temps.

- MariagesNous avons eu le bonheur de célébrer 5

mariages.

Angélique et Ludovic le 8 JuinMariage au coeur du Pilat dans un bel

écrin de verdure. Moment partagé très convivial etchaleureux où le bonheur des époux se lisait dansleurs yeux et dans les coeurs. Ils étaient entourésde leurs 4 garçons en cette belle journée.

David et Emilie le 22 JuinMariage sous un beau soleil Samedi 22

Juin. Nolan, leur petit garçon les accompagnait eta été très sage durant ce moment solennel. Ses deuxmamy veillaient sur lui.

Gwenaëlle et Dylan le 22 JuinUne assemblée particulièrement attentive

lors de ce mariage et très intéressée par notre EgliseGallicane et ses particularités. Les témoins ont ap-porté de beaux témoignages d’amitié et de soutienaux nouveaux mariés.

Amandine et Vincent le 20 JuilletTous nos voeux de bonheur à ses nou-

veaux mariés forts sympathiques. Leur mariage aeu lieu dans un cadre magnifique et sous un beausoleil. Nous les remercions d’avoir fait confianceà l’Eglise Gallicane pour les accompagner dans cebeau moment de leur vie.

Karine et Emmanuel le 27 JuilletSamedi 27 Juillet Karine et Emmanuel se

sont dit oui sous une pluie battante.. heureux ma-riage dit le dicton ! Leurs deux enfants les entou-raient pour nous rappeler que cette belle histoiredure déjà depuis longtemps. Nous leur souhaitonsencore le meilleur pour de nombreuses années.

Tous nos Voeux de Bonheur à ces nou-veaux époux !

Père Robert et Dame Colette Mure

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Nouvelles de la chapelle Saint François d’Assise de Valeille (42)

Dimanche 23 juin 2019, au cours de la messe célébrée par Père Bernard, Livia, une jolie poupéede 18 mois, sage comme une image, a reçu des mains de Père Gérard ému, Père Alain assurant

la lecture, le sacrement de baptême entourée de sa famille et des fidèles de la chapelle. Une belle cérémonie, empreinte de ferveur et d’émotion. Un moment de partage unique pour ac-

cueillir Livia qui, par ce sacrement, vient agrandir la famille chrétienne. Beaucoup de bonheur et de joies etla protection de Dieu vont accompagner Livia et sa famille dans la découverte de leur nouvelle vie.

- Le 20 juillet 2019, Père Bernard a accueilli Kelvin, pour lui donner le sacrement de baptême et luipermettre ainsi de devenir chrétien, au sein de notre belle Église Gallicane. C’est avec beaucoup d’émotion etde joie que ces jeunes parents ont demandé le baptême de leur troisième enfant. Un grand moment de ferveurde la part de cette grande famille venue entourer Kelvin et ses parents. Dame Andrée Morel

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Dimanche 7 juilletfête annuelle de

la chapelle Saint François d’As-sise de Valeille (42 - Loire).

Photos page suivante.Comme chaque année, convi-vialité, bonne humeur, spiritua-lité, joie de partager des mo-ments heureux ensemble. Al’année prochaine !

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Photos des célébrations depuis le début de l’année 2019 : mariage le 26 janvier de la famillePaviot, mariage de sandrine et sébastien le 25 mai à saintes, et en dernier baptême de Cassiopée

en l’église Saint Pierre de Germignac datant du dimanche 30juin.

Nouvelles de la chapelle Saint Irénée de Jazennes (17)

Père Samuel Pariollaud

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C i-dessous22 juin à

Bordeaux, messe de laSaint Jean-Baptiste etbaptêmes célébrés àClérac les samedis 29 juinet 27 juillet.

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Le Gallican