Journal LE SOIR D ALGERIE du 23.03.2016.pdf

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    Le Soird’Algérie

    Mercredi 23 mars 2016 - PAGE 3Actualité

    Abla Chérif - Alger (Le Soir) -Dans leur quasi-majorité, lesEtats membres de Schengen affi-chent une ferme volonté de neplus accepter les ressortissantsalgériens détenteurs d’un visadélivré par un autre pays. La pro-cédure est insidieuse : le voya-geur détenteur par exemple d’unvisa octroyé par la France est enmesure de se rendre sur le terri-toire italien mais il sera cependantconfronté à un refus lors de saprochaine demande de visa.Aucune explication ne lui serafournie pour autant. La mesureconcerne d’autre part tous lesAlgériens sans distinction et quel-le que soit leur fonction. Il y aquelques mois, un diplomatealgérien en voyage pour affairepersonnelle en a fait les frais. Il aété refoulé du pays où il se ren-dait sans explication et sans pos-sibilité de faire prévaloir ses droitscar il ne bénéficiait pas à cet ins-tant de couverture diplomatique.En période de tension, l’attitudede ces Etats se fait encore plusferme. Lors des derniers attentatsayant ciblé la capitale parisienne,les polices des frontières ont car-

    rément refoulé tous les passagersalgériens détenteurs d’un visadélivré par un pays autre quecelui du pays où ils se rendaient.

    Ayant cerné le manège, lespersonnes en déplacement fré-quent dans le cadre de leurs acti-vités ont compris que pour éviterd’être soumises à ce problème, ilest désormais préférable de sefaire d’abord une entrée dans lepays qui leur a délivré le visa

    avant de transiter vers le territoirequi les intéresse. Ces faits, a-t-onappris, ont été à maintes reprisessignalés aux autorités compé-tentes. Celles-ci, nous dit-on, seretrouvent naturellement dans l’in-capacité d’entamer une quel-conque action face à ces procédésofficieux. Toute plainte ou deman-de d’explication à une ambassade

    européenne concernée se heurteà un «nous n’en savon rien, nousne sommes pas au courant».L’attitude affichée est celle depays forts, souverains nullementobligés de fournir des explicationssur leurs agissements.

    Des agissements qui ne s’ex-pliquent que par deux raisons. Lapremière a trait à une volonté cer-taine de ralentir la circulation despersonnes. La seconde, évidente,est liée à des raisons de sécurité.Quoi qu’il en soit, ces procédésmême officieux vont à l’encontredu contenu même des accords deSchengen.

    A. C.

    ACCÈS À L’ESPACE SCHENGEN

    Nouvelles restrictions pour les AlgériensDepuis un certain temps, les Etats Schengen obser-

    vent une attitude pour le moins étonnante à l’égard des

    Algériens. Des procédés en contradiction totale avec les accords de libre circulation sont régulièrement consta- tés et rapportés au niveau de nos consulats et ambas- sades visiblement confrontés à une situation de fait accompli.

    ACCORD D’ASSOCIATION AVEC L’UNION EUROPÉENNE

    Des mesures de révision prises, au plustard, d’ici début septembre

    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - SaïdDjellab qui s’exprimait hier lors des débats duForum des chefs d’entreprises (FCE) sur l’ac-cord d’association avec l’Union européenne aindiqué que l’Algérie et la partie européenneont chacune fait son bilan et un travail d’analy-se sera fait pour voir toutes les anomalies à

    corriger, notamment en matière d’investisse-ment et du déficit de la balance commerciale.Selon lui, à partir de fin mars et jusqu’à fin mai,il y aura des rencontres en continu entre lesdeux parties.

    A partir de fin juillet à début septembre, lesdeux partenaires vont négocier les propositionspour voir quelles sont les mesures à prendrepour corriger les anomalies soulevées.

    «Les propositions européennes seront bienévidemment négociables», a soutenu le direc-teur du commerce extérieur par intérim auministère du Commerce.

    Par ailleurs, interrogé sur les licences d’im-portation de véhicules dont un quota de152 000 unités à été fixé pour l’année 2016,M. Djellab a indiqué que plus de 80 demandesont été déposées. «Ce n'est pas tous les opé-rateurs qui répondent aux critères exigés par laréglementation», a souligné l’invité du FCE quicite les opérateurs n'ayant pas d'agrément,ceux q ui font les multimarques ou encore desagents agréés. Selon lui, le quota des 152 000

    unités sera réparti durant la semaine prochaineet la période de la licence s'étalera sur unedurée de six mois qui peut être prolongée.

    «Le comité chargé des délivrances delicences n'a pas chômé et nous entameronsl’étude des dossiers des concessionnairesd’ici fin mars ou/au plus tard début avril», a-t-ilindiqué.

    Concernant l’économie nationale, M. Djellaba indiqué que des mesures urgentes ont étéprises pour combler le déficit de la balancecommerciale. «Ça commence à donner desrésultats même si la menace est toujours là»,dit-il. Selon les chiffres qu’il a donnés, il y a euune réduction de 51 milliards de dollars enmatière d’importation à fin 2015 par rapport à2014 et une réduction de 37 milliards de dollarsen terme d’exportation. Et la tendance baissiè-re continue.

    Durant les deux premiers mois de l’année encours, les importations ont connu une baisse de8% et les exportations ont baissé de 39%.

    S. A.

    Une visite qui ne sera pasdédiée exclusivement au volet éco-nomique, a confié l’invité de larédaction de la Radio nationale. Cedernier s’est surtout attardé sur lesavancées engrangées dans la pers-pective de la concrétisation du pro-

    jet de pôle biotechnologique, le 4 e

    du genre au monde, qui verra pro-gressivement le jour en Algérie.

    Selon le président du Conseild’affaires américano-algérien, lesdém arches en sont à l’élaborationde la feuille de route qui établira ceque chacune des deux parties seraappelée à accomplir durant cetteannée. Tout en reconnaissant qu’il ya eu un «flottement» dans le pro-cessus de matérialisation de cegigantesque projet, SmaïlChikhoune a comme voulu rassurerque malgré ces contretemps celavaut le coup puisque l’impact atten-

    du de ce mégaprojet sur le pays etson écono mie pourra se chiffrer enmilliards de dollars.

    «L’objectif sera de capter unepartie des 130 milliards, principale-ment américains, à travers lemonde». De ces 130 milliards dedollars investis dans la recherche etle développement que se partagenten ce moment les trois autres pôlesde Boston, Dublin et Singapour,l’Algérie projette d’attirer entre 10 et15%, a assuré M. Chikhoune visi-blement convaincu que ce projet depôle biotechnologique, les patronsaméricains connaîtront «un peumieux» la destination Algérie.

    Autrement, dans d’autres sec-teurs, ce sont actuellement 150entreprises US qui exercent enAlgérie. Un chiffre appelé à sedévelopper eu égard à l’intérêt despatrons américains qui va grandis-

    sant dans divers secteurs d’activité,tels le médicament, l’agriculture etles mines. A ce titre, la naissanteindustrie automobile algériennesuscite l’attention aux Etats-Unis.«Il y a déjà des privés algériens quisont en discussion avec desAméricains pour des partenariatsnotamment dans le domaine de lafabrication de la pièce détachée», arévélé le président du Conseil d’af-faires algéro-américain qui, toute-

    fois, n’a pas caché que cet intérêtreste tributaire de ce que déciderale législateur algérien dans la nou-velle loi sur l’investissement.

    Actuellement, l’investissementaméricain hors hydrocarbures est àprès de 2 milliards de dollars.Modeste, comparé à ce qui a coursdans d’autres pays, mais les projetsdans lesquels les Américains sontpartie prenante sont «porteurs» àl’instar de celui dans lequel sont

    associés la Sonelgaz et GeneralElectric pour la fabrication de tur-bines à gaz, ou encore l’usine detracteurs à Constantine et celle ducâble électrique à Biskra.

    Ce qui refroidit les investisseursaméricains dans leur engagementen Algérie c’est évidemment la règledu «51-49». Pour les patrons dePME américaines, qui comprennentque dans des secteurs straté-giques, et comme cela existeailleurs qu’en Algérie, la règle peutêtre admise, mais pas dans la petiteet moyenne entreprise. Alors, lemoment est venu pour revoir cetteloi, conseille Smaïl Chikhoune qui, àl’occasion, a révélé un fait méconnudes Algériens potentiels exporta-teurs vers les Etats-Unis.

    «Il y a près de 4 000 produitsalgériens qui peuvent être éligiblesà l’entrée sur le marché américain»,a-t-il attesté pour infirmer cette«idée reçue» sur les barrières tari-faires qui contrarient les éventuelspatrons algériens désireux des’adonner aux commerces avec despartenaires des Etats-Unis.

    M. Azedine

    L’Algérie entamera les rounds de négociations avec l’Union européen- ne pour la révision de l’accord d’as- sociation à partir de fin mars et jus- qu’à fin mai prochain. D’ici fin juillet à début septembre, les deux parties vont décider des mesures de correc- tions à apporter à cet accord. C’est ce qu’a indiqué hier le directeur du commerce extérieur par intérim au

    ministère du Commerce. Quant à l’opération d’étude des dossiers des licences d’importation des véhi- cules, elle débutera d’ici début avril.

    SMAÏL CHIKHOUNE, PRÉSIDENT DU CONSEIL D’AFFAIRES ALGÉRO-AMÉRICAIN :

    «Les patrons américains sont dans l’attente de lanouvelle loi algérienne sur l’investissement»

    Sans se hasarder à fournir une date exacte, Smaïl Chikhoune, le président du Conseil d’affaires algéro- américain, a confirmé, hier sur les ondes de la Chaîne 3, qu’une importante délégation américaine accompa- gnera en avril prochain le secrétaire d’Etat John Kerry en Algérie.

    Smaïl Chikhoune, président du Conseil d’affaires algéro-américain.

    P h o

    t o s :

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    M. Kebci - Alger (Le Soir) -«Sortez de l’ombre, créez des par-tis et livrez-vous à une compétitiondémocratique» a, en effet, exhortéles clans du système, AbderezzakMokri, hier mardi lors d’une confé-rence de presse.

    Une lutte de clans que le come-back de Chakib Khelil, au pays, lasemaine dernière, ne fait queconfirmer, aux yeux du présidentdu MSP qui se réfère au fait que«le sort d’un responsable de l’Etatest lié à la mutation des rapports

    de forces à l‘intérieur des institu-tions officielles au point où lessymboles de l’allégeance partisa-ne et politique et médiatique accu-sent le général Mohamed Mediened’avoir fomenté le dossier Khelil».Ce qui «crédibilise davantage, a-t-il estimé, la revendication du chan-gement et d’une transition démo-cratique», l’ancien ministre étant«responsable de la crise du pays».

    Plus encore, Mokri dit faire ence retour de Khelil plusieurs autreslectures. Il symbolise, a-t-il expli-qué, «une situation de louvoie-ment, d’impunité et de provocationdes sentiments des citoyens etl’immoralité perceptible dans l’atti-tude du système politique», maisaussi «un coup fatal à la justice dupays et son indépendance, carcette justice qui l’a accusé de trahi-son et de constitution d’associationde malfaiteurs transfrontières estla même justice qui le blanchitaujourd’hui et le distingue.

    C’est un message à tous lesAlgériens que leur justice dutemps du président Bouteflika n’a

    jamais été libre mais dépendantdes cercles occultes qui a pu collerdes accusations graves à unministre et que cette même justicede l’époque du présidentBouteflika fait tout pour innocenterun ministre auquel on porte desaccusations graves».

    Le président du MSP n’y voitpas aussi «une exploitation média-tique claire des cercles du pouvoirqui ont accusé Khelil avant de le

    défendre aujourd’hui et en faire unchampion national. Ce qui porte uncoup fatal à la crédibilité desmédias en Algérie, à la confianceet à la culture civique au sein delarges pans de la société et isoledavantage le système politique».

    Pour Mokri, Chakib Khelil est«inculpé dans tous les cas et il estindésirable en vertu de la loi, de lalogique et de la morale. Il est soitcorrompu comme l’atteste le rap-port du procureur général près letribunal d’Alger, dans les affairesSonatrach, et sa relation avec ledossier encore ouvert au niveaude la justice italienne avec l’accu-sation de pots de vin de deuxsociétés italiennes à travers sonconseiller Béjaoui, ou qu’il estinculpé d’échec, de négligence et

    de complicité en vertu du fait queles affaires de corruption sontintervenues en son temps et soussa gouvernance».

    Et de poursuivre son explica-tion, affirmant que Khelil a été«ramené pour exécuter les dispo-sitions de la loi de finances 2016directement ou indirectement, seréférant à «sa tentative vaine dechangement de la législation dansla loi des hydrocarbures pourcéder la Sonatrach aux forcesoccidentales, n’était le recul impo-sé par la résistance de l’intérieurmême du système, son rôle dansla vente de la société pétrolièrepublique argentine au nom de laBanque mondiale à l’origine de lacrise latente de ce pays, et sesrelations étroites avec les lobbiespétroliers américains».

    Le président du MSP a, enfin,considéré Khelil comme le «princi-pal responsable dans la crise dupays via sa politique pétrolière qu’il

    a imposée, basée sur l’extractioneffrénée du pétrole et du gaz audétriment des futures générations,et les transferts de richesses sou-

    terraines en ressources finan-cières en proie à de multiples dan-gers».

    M. K.

    Le Soird’Algérie

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    Les invitant à sortir de l’ombre, le président du MSP estime que le retour au pays de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines confirme la réalité d’une lutte acharnée entre les divers clans du système.

    Abderezak Mokri, président du MSP.

    P h o t o :

    S a m

    i r S i d

    LUTTE CONTRE LE TERRORISME

    Le MDS plaide pour un «Nuremberg» contre l’islamisme

    Rym Nasri - Alger (Le Soir) -Pour le secrétaire général du MDS,les attentats de la Belgique rappel-lent la triste réalité de la menace ter-roriste dans le monde. D’ailleurs,dit-il, «la récente attaque à laroquette à El Ménéa illustre la per-sistance de cette menace enAlgérie, même si elle ne constitueplus le même danger que celuiqu’elle représentait auparavant,dans le sens où aujourd’hui, ellen’est plus en capacité de faire effon-drer l’Etat algérien». Face audéploiement du terrorisme islamisteau Sahel et aux nombreusesmenaces aux frontières algé-riennes, il estime qu’on ne peut pas

    juguler ce phénomène uniquementà la seule échelle nationale. «C’estun phénomène qui s’est mondiali-

    sé», dit-il. Intervenant hier à Alger,Yacine Teguia note aussi une «nou-velle conscience» dans la société. Ilcite, à titre d’exemple, la mobilisa-

    tion des Gardes communaux et desPatriotes qui «luttent pour la recon-naissance de leur existence».Autres signes de cette «nouvelleconscience» : certaines productionsartistiques à «réflexions intellec-tuelles» réalisées autour des ques-tions du terrorisme. «Il y a une sériede films tout récents et d’essais quiont abordé la question du terroris-me».

    Même sur le pla n législatif, ilaffirme qu’une évolution est en trainde se faire notamment en matièrede vigilance antiterrorisme et duprosélytisme. «Il y a un certainnombre d’adaptation à la nouvelleréalité», dit-il encore.

    Seulement estime-t-il, tous ceséléments entrepris à l’échelle natio-nale restent insuffisants car

    «aujourd’hui, la problématique estinternationale». Et de poursuivre :«Le projet de l’islamisme i nternatio-nal est lui-même international. Il

    tronçonne les Etats-nations». Selonlui, plusieurs pays ont sous-estimécette idéologie et sa menace et onttoléré le développement de réseauxislamistes à travers le monde.

    Pour un «Nuremberg»Le MDS plaide ainsi pour un«véritable Nuremberg». «Nousavons lancé l’idée d’un tribunalinternational du terrorisme islamistepour un procès international decette idéolog ie comme celui qui apermis de juger le régime nazi à lafin de la Seconde Guerre mondia-le», explique-t-il.

    Le secrétaire général du MDSest convaincu que la guerre contrele terrorisme islamiste incite àrenouer avec cette idée. «Il faudraitconclure cette guerre contre le ter-rorisme comme l’on a conclu laSeconde Guerre mondiale où lerégime nazi et ses dirigeants ont été

    jugés. Aujourd’hui, il faut arriver à

    juger les responsables des groupesterroristes islamistes et juger cetteidéologie, la condamner et la dis-qualifier», dit-il. Sans pour autant,

    poursuit-il, «confondre la juste légiti-me lutte de libération des peuplesavec le terrorisme à l’exemple de laPalestine et du Sahara occidental».

    Le MDS compte ainsi mobiliserl’opinion publique mondiale autourde cette initiative. «Nous allonséchanger autour de cette proposi-tion avec l’ensemble des partisdémocratiques et de gauche dansle monde arabe, avec des partisprogressistes européens et plusd’une centaine d’associations delutte pour les droits de l’Homme àtravers le monde. Nous allonsensuite prendre attache avec uncertain nombre d’ambassades etd’institutions internationales afin desensibiliser et mobiliser les Etats àcette proposition», dit-il encore.

    Par ailleurs, le congrès du MDSest prévu les 31 mars et 1 er avril pro-chains. «Nous avons introduit lademande pour la tenue de notrecongrès le 6 mars dernier. Si on

    nous la refuse cette fois-ci, nousirons en justice», dira Hamid Farhi,coordinateur national du parti.

    Ry. N.

    POUR LE PRÉSIDENT DU MSP, ABDEREZZAK MOKRI

    Le retour de Khelil confirme la «lutte acharnéeentre clans du système»

    ÉDUCATION

    Les objectifs des programmes de 2 e génération

    Le MDS (Mouvement démocratique et social) veut un «Nuremberg» pour juger le terrorisme islamiste et les res- ponsables des groupes terroristes ainsi que de son idéo- logie. C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général du parti.

    Le président de la commissionnationale des programmes au

    ministère de l'Education nationale,Farid Adel, a indiqué dans unedéclaration à l'APS que les pro-grammes de deuxième génération,qui seront appliqués dès la prochai-ne rentrée (2016-2017), «visent ledéveloppement des capacitéscognitives et de l'esprit d'analyse etde déduction de l'apprenant contrai-rement aux programmes précé-dents qui, eux, étaient axés sur l'ap-prentissage par mémorisation».

    L'objectif escompté de ces pro-grammes est de créer une activité

    interactive en classe, à travers letravail de groupes, pour favoriser

    «le développement des aptitudes etcompétences de l'élève», a-t-il ajou-té. «Dans cette équation, l'ensei-gnant assumera le rôle d'organisa-teur, d'animateur et de facilitateurdu processus didactique». Il s'agirasurtout, a-t-il soutenu, de cerner lesfacultés de l'élève afin de détermi-ner son profil par anticipation et àtravers une évaluation périodique àchaque fin de palier (primaire,moyen et secondaire), le but d'unetelle démarche étant d' appréhenderson avenir professionnel.

    Selon lui, les programmes dedeuxième génération sont fondéssur le principe de «l'approche globa-le» qui permet d'évoquer le mêmesujet à travers différentes matières,scientifiques et littéraires, en fonc-tion des spécificités de chacune.

    Afin de concrétiser cetteapproche sur le terrain, un travail

    commun doit être fait par les ensei-gnants dans le cadre d'un «conseilde classe» au sein des établisse-ments scolaires pour préparer lesleçons et trouver des solutions auxproblématiques qui peuvent êtreposées. Dans ce nouveau concept,l'évaluation n'est plus un outil desanction mais un moyen de com-prendre les défaillances que l'élèveprésente. Farid Benramdane,conseiller pédagogue au ministèrede l'Education nationale a indiquéque les réformes de 2 e générationapportent «des améliorations» aux

    programmes actuels sans toucher àla structure des matières ni à leurvolume horaire. Il a précisé que ceschangements cibleront «les conte-nus et les méthodes d'enseigne-ment en focalisant notamment surla transmission des valeurs del'identité algérienne et la compré-hension des cours». Ces nouvelles

    méthodes permettront à l'élève dedévelopper ses capacités cognitiveset d'apprendre à raisonner par lalogique, a-t-il ajouté.

    Abdelaziz Berrah, membre de laCommission nationale des pro-grammes a indiqué de son côté,que les réformes de deuxièmegénération constituent «une avan-cée» du fait que les nouveaux pro-grammes favorisent l'implication del'élève dans l'opération éducative àtravers sa participation en classe etl'acquisition d'un bon profil compor-temental par les cours d'éducation

    islamique et d'éducation civique. Il aajouté que le profil de sortie de l'élè-ve de la première et de la deuxièmeannée primaire passe par l'acquisi-tion de «la lecture, de l'écriture et ducalcul». M. Seddik Mihoubi, inspec-teur formateur en enseignement pri-maire à M’sila a affirmé pour sa partque les réformes de 2 e génération

    recadrent avec précision le domained'apprentissage appelé dans lesprogrammes précédents «unité»,tout comme elles redéfinissent laformation cognitive exigée de l'élè-ve. Il a souligné dans ce contexteque l'élève aura désormais un autrerôle en classe en participant à larecherche de solutions aux pro-blèmes posés alors que l'ensei-gnant continuera d'assurer la gui-dance scolaire par des méthodesmodernes d'enseignement.

    APS

    Les programmes pédagogiques de deuxième généra- tion reposent sur le développement des capacités cogni- tives et l'esprit d'analyse et de déduction de l'élève contrairement aux programmes précédents axés sur l'ap- prentissage par mémorisation, se sont accordés à dire des pédagogues, hier à Alger.

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    Younès Djama - Alger (Le Soir) - Réduction drastique desréserves de change, dévaluation dudinar, déficit de la balance des paie-ments, allocation touristique, bureaude change, etc., tout était prétextepour attaquer de front celui qui a eu,à en croire certains députés, la mau-vaise idée de venir «seul» à l’hémi-cycle pour présenter un rapport deconjoncture par ailleurs jugé «dépas-sé» vu qu’entre 20 14 et 2016, lesdonnées ont radicalement changé etla situation est autrement plus grave.

    Les interventions des députés ontété d’une rare violence frisant parfoisl’indécence. L’un des premiers dépu-tés à ouvrir, si l’on ose dire, les hosti-lités contre le gouverneur de laBanque d’Algérie, en l’absence, pourrappel, des principaux ministres

    concernés par l’objet des griefs, a étéle député du FJD (Font pour la justiceet le développement), Hacène Aribi,qui attaque Laksaci d’emblée sur laquestion des transferts illégaux de ladevise.

    «Nous suivons avec beaucoupd’intérêt ce que publie la pressenationale et internationale en matièrede transferts illicites de l’argent versl’étranger, par le fait de ces hommesd’affaires et autres ministres de laRépublique, et même des chefs departis politiques, qui se permettent leluxe d’acheter en monnaies son-nantes et trébuchantes et à coups demillions d’euros des résidences etdes hôtels à l’étranger», a ainsidéclaré Aribi, qui cite l’exemple d’unhomme d’affaires algérien qui aacheté un luxueux hôtel en Espagne

    pour 80 millions d’euros, soit l’équi-valent de la masse monétaire en cir-culation (illégalement) sur la «bour-

    se» de la devise du square Port-Saïd, une masse estimée par ledéputé du FJD à 1 550 milliards decentimes (en monnaie nationale).

    Son compère Lakhdar Benkhelafa, lui, choisi l’angle de l’inutilité de laprésentation d’un rapport élaboré aucourant du premier semestre 2015«dès lors qu’aujourd’hui tous leschiffres sont dépassés». De plus, ledéputé islamiste souligne l’absencelors de cette présentation du rapportde la BA, des ministres censés, selonlui, écouter les doléances des dépu-tés et, pourquoi pas, leur trouver dessolutions sur le terrain.

    L’élu a rappelé avoir maintes foisappelé à ce que le rapport de la BAsoit associé au débat sur la loi definances avant son adoption confor-

    mément à la loi 17/84 relative auxdocuments devant nécessairementaccompagner le texte de la loi definances. De nombreux députésparmi la soixantaine d’interventionsprogrammées pour la journée d’hier,ont relevé l’inutilité d’un rapport dontles chiffres sont «dépassés» et quine reflètent pas la réalité de la

    conjoncture actuelle marquée parune forte contraction des revenus dupays et d’un glissement sans précé-dent face aux principales monnaiesd’échange.

    Ce fut ensuite au tour du députédu Front de libération nationale(FLN), Slimane Sadaoui, de prendrela défense de Laksaci, tout en luireprochant tout de même d’assumerdes responsabilités qui normalementdevaient être celles des ministresdes Finances, de l’Industrie et de

    l’Energie. «Vous n’auriez jamais dûaccepter de venir seul ici à l’hémi-cycle. On veut vous limoger, sinoncomment expliquer qu’aucun ministren’est venu ?» reproche-t-il à Laksaci.

    Pour rappel, le gouverneur de laBA s’est contenté de relire le rapportdéjà rendu public il y a quelquetemps déjà sur la baisse des coursdu pétrole dès juin 2014 avec toutesles incidences que l’on connaît surl’économie du pays.

    Y. D.

    DÉBAT À L’APN DU RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE D’ALGÉRIE POUR 20

    Laksaci pris à partie par les députésLe débat sur le rapport annuel de la Banque d’Algérie

    sur le développement économique et monétaire de 2014,

    hier à l’APN, s’est transformé en un procès d’intention contre le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, accusé par les députés d’être à l’origine du mal qui ronge le pays depuis que les prix du pétrole ont chuté de 50% en une année avec ses incidences sur la santé financière et économique du pays.

    Dans son communiqué, ladirection de Sonatrach affirmaitque «le personnel de Sonatrachcontinuera à assurer la produc-tion et l'exploitation des installa-tions selon les procédures envigueur sur le site», souligne uncommuniqué du groupe pétro-lier. «La production a mêmeaugmenté à 19,5 millions dem 3/jour sur Krechba à In Salahcontre 18 millions de m 3/jouravant l'incident.» Cette explica-tion concerne le complexe de InSalah.

    S’agissant du complexe deTiguentourine, la Sonatrachexplique : «Après la tentative

    d'attentat qui n'a pas causé d'im-pact sur l'intégrité des per-sonnes et des installations d'ex-ploitation, la production avait étésuspendue momentanément parle personnel de Sonatrach,conformément à la procédured'urgence pour mettre l'usine àl'arrêt et en décompression defaçon à éviter tout risque. Lesplus hauts responsables deSonatrach et les autorités étaientprésents le jour même sur le site,pour s'assurer des conditionssécuritaires et techniques surplace. Sonatrach a partagétoutes les informations dont elledisposait avec ses partenaires»,

    insiste l’entreprise qui a préciséqu’elle accorde la plus hauteimportance à la sécurité de l'en-semble du personnel et l'intégritédes installation s. Elle a doncdécidé de redémarrer l’usine.

    «Après avoir constaté queles conditions sécuritaires ettechniques étaient réunies etassurées, Sonatrach a décidé

    de rouvrir les puits et remettrel'usine en exploitation le jour del'incident, à minuit. Cette repri-se, qui s'est effectuée d'unemanière graduelle par le per-sonnel du groupe public, a per-mis d'atteindre les niveaux deproduction ciblés», conclut lecommuniqué de Sonatrach.

    Abachi L.

    En visite à Oran, pour s’enquérir des avancées des travaux de la nouvelle aérogare d’Oran, le P-dg

    d’Air Algérie a donné une conféren- ce de presse, dans la journée d’hier pour revenir sur la situation de la compagnie aérienne nationale, sou- vent critiquée.

    Ainsi le patron d’Air Algérie, M. A.Bouderbala dira tout d’abord, en réponse àune question qui lui a été posée, que laperspective ou l’idée même d’une privatisa-tion de la compagnie n’était pas du tout àl’ordre du jour. Néanmoins les enjeux d’AirAlgérie, expliquera-t-il encore, sont impor-tants avec cette exigence pour «la compa-gnie de s’élever au niveau des standardsinternationaux», d’autant que la concurren-

    ce est bien là avec la présence de 11 autrescompagnies étrangères. Pour améliorer laqualité des prestations et par là même

    répondre aux doléances des clients,Bouderbala inscrit dans ce cadre les effortsqui vont être faits en matière de formationet de mise à niveau du personnel de lacompagnie.

    La question des retards toujours décriés aaussi était mise en relief avec les exigencesde procédures de contrôle pour des raisonsde sécurité évidente, mais pas seulement,puisqu’il faut tenir compte aussi du manquede moyens dans certains aéroports.

    Sur la sécurité, le P-dg d’Air Algérie diraque lors des attentats de Bruxelles, aucunvol algérien n’était prévu dans la journéed’hier. Par ailleurs, l’acquisition de nouveauxappareils, 8 très prochainement, permettrale rajeunissement de la flotte qui aura désor-mais des appareils ayant 4 ans d’exploita-tion. Ce sont en tout 60 appareils qui, d’ici le

    mois de septembre prochain, voleront sousle pavillon de la compagnie nationale.

    Autre programme important pour AirAlgérie, la création de 5 filiales, qui devrontélargir le champ d’action de la compagnie etdiversifier ses ressources. Parmi ces 5filiales, Bouderbala évoquera le Fret-cargo,le Handling et Services, le Catering et lamaintenance.

    Fayçal M.

    APRÈS LE RETRAIT DU PERSONNEL DE BP ET STATOILDU SITE DE KRECHBA

    Sonatrach rassureLa Sonatrach a dû réagir, à travers une communiqué

    de presse rendu public hier après-midi, au sujet du retrait du personnel des entreprises pétrolières Statoil et BP des champs gaziers de Krechba (El Goléa) et Tiguentourine (In Amenas). Les deux entreprises étran- gères justifiaient ce retrait par la tentative d’attentat au habhab contre le complexe gazier de Tiguentourine.

    Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie.

    Bouderbala, P-dg d’Air Algérie.

    Amine Mazouzi, P-dg de Sonatrach.

    SON P-DG CATÉGORIQUE :

    «Aucune privatisation d’Air Algérie n’est envisagée»

    HYDROCARBURESNouvelle découverte

    de SonatrachLa société nationale pour la recherche,

    la production, le transport et la commer-cialisation des hydrocarbures ,—Sonatrach — vient de rendre public uncommuniqué de presse pour annoncer unnouveau succès avec deux de ses parte-naires internationaux.

    Dans ce communiqué, Sonatrach affir-me avoir réalisé avec succès le forage deRhourde Ezzita (REZ-1 bis) qui a été, rap-pelle-t-on, réalisé en partenariat avecPTTEP (Thaïlande) et CNOOC (Chine).Dans ce communiqué rendu public lemême jour qu’un autre communiqué danslequel l’entreprise algérienne affirmaitpoursuivre la production des camps deKrechba (El Goléa) et Tiguentourine (InSalah), et ce malgré le retrait des person-nels de deux entreprises Statoil et BP.

    «Le puits REZ-1 bis, qui a atteint la pro-fondeur finale de 4 037 mètres, a produit40,7 m 3/h d’huile à partir du réservoir Triasargileux gréseux inférieur (TAGI) et 2m 3/hd’huile à partir du Réservoir ordovicien. Ceforage souscrit au titre de la campagne deforage de la 3 e phase de recherche ducontrat Hassi Bir Rekaiz.»

    Pour Sonatrach, les résultats de cepuits rajoutés à ceux déjà enregistrésdurant la campagne de forage d’explora-tion, qui a commencé fin 2011, viennent deconfirmer le potentiel important du péri-mètre Hassi Bir Rekaiz. Il y a lieu de noterque dans ce partenariat à trois, Sonatrachdétient 51%, CNOOC, 24,5% et PTTEP24,5%.

    A. L.

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    A l’instar de cette situation et lorsdes visites de membres du gouver-nement au niveau des sites côtiersagressés, il a été constaté que ledomaine public maritime subit desagressions répétées au mépris destextes de loi.

    Au niveau de la région duChenoua et d’El Beldj, la désolationrègne au vu et au su de tous. Il a été

    constaté l’érection de plusieurs cha-lets et de villas de grand standing àproximité immédiate du littoral côtier.

    Selon les responsables locaux,plusieurs infractions ont été consta-tées et leurs dossiers enrôlés auniveau de la justice ,avec des misesen demeure pour évacuer les indusoccupants .

    Dans la commune d’El Beldj, lasituation est plus préoccupante carl’urbanisme semble être ignoré radi-calement et les lois sur le fonciertransgressées.

    La zone d’expansion touristique(ZEST) de la corniche du Chenouad’une superficie de 425 hectares,classée depuis 1988, souffre quantà elle des agressions faites à sesespaces touristiques et balnéaires.

    La ZEST de Oued Bellah 1 et 2,d’une superficie de 150 hectares, setrouve dans un état de léthargie intri-gant. En l’absence de prise en char-ge par l’Etat, ce sont des atteintessauvages au foncier avec desconstructions illicites qui fleurissenten toute impunité.

    Cela étant, l’aménagement etl’extension de ces Z.E.S.T semblentêtre compromis par cette agressiondu foncier maritime.

    Quant à la situation des plagesd’El Hamidia, et de la plage de OuedBellah occupant de grandes super-ficies, elles seront prédestinées iné-

    luctablement, selon nos sources, àdevenir le pôle économique du plusgrand port maritime d’Algérie .

    Maintenant, les constructions illi-cites investissent et sont érigées surdes espaces forestiers qui jouxtentChenoua, El Beldj et El Hamdania.Ainsi les belles forêts font place àd’énormes et luxueuses bâtisses,qui trônent sur les contreforts mon-

    tagneux, en dominant outrancière-ment le rivage côtier. Cependant,plusieurs citoyens se défendentvigoureusement face à ces accusa-tions en déclarant que «nous avonsintroduit des dossiers de régularisa-tion en vue d’obtenir un certificat deconformité auprès des autorités dela commune».

    Nous nous sommes rapprochésdes responsables de plusieurs com-munes, à l’instar de ceux de

    Cherchell, qui ont été formels : «auplan réglementaire, la Loi 90/29 du1 er décembre 1990, proscrit touteconstruction sur les terres agricoleset le domaine forestier», affirmentces responsables.

    Quant aux dossiers introduits envue de l’obtention du certificat deconformité, des sources prochesdes communes et des daïras deTipasa et de Cherchell affirment que«la Loi 08/15 du 20 juillet 2008 estformelle, aucune régularisation, niconformité ne peuvent être envisa-gées dès lors qu’il y a empiètementsur les domaines maritime, forestier,agricole et archéologique et qu’il y aabsence d’actes de propriété dessuperficies construites».

    Rappelons en outre qu’il y aquelques années de cela, il a étéprocédé à la destruction de plu-sieurs constructions érigées sur lacorniche du Chenoua et de l’agglo-mération d’El Beldj. Les autoritésconcernées se sont justifiées alorsen affirmant que «cette opérations’inscrit dans le cadre de l’applica-tion des dispositions portant interdic-tion des constructions empiétant ledomaine maritime, à l’instar des

    opérations lancées lors des années2008, 2009 et 2010 en vue de mettreun frein à la prolifération anarchiquedes constructions à proximité durivage côtier du Chenoua et deTipasa, qui gangrènent et déformentle tourisme balnéaire de la contrée»,ont alors avancé ces responsables.

    Ainsi, face au constat de désola-tion qui s’offre aux estivants qui visi-tent les villes côtières de la wilayade Tipasa qui se targuaient jadisd’être le noyau d’une capitale touris-tique et balnéaire, les associationsde la protection de l’environnement,quoiqu’écœurés, semblent inca-pables de freiner les agressionssubies par notre littoral côtier eninfraction avec les textes qui régis-

    sent la protection et la valorisationdu littoral de la wilaya en dépit de laloi de février 2002.

    Monsieur S. A., un membre d’uneassociation locale se désole, affir-mant : «nous assistons impuissantsà une destruction en règle de l’envi-ronnement du littoral côtier, à traversles centaines de constructions etoccupations anarchiques et illicitesdu sol qui hérissent notre contréebalnéaire».

    Monsieur A. M., un autre éluassociatif, plus incisif, estime poursa part que «La Loi 02/02 du 5février 2002 portant protection du lit-toral, est transgressée au méprisnotamment de son article 37, mal-gré les textes de lois qui disposentet encadrent cette protection et sti-pulant que «sont habilités à procé-der à la recherche et à la constata-tion des infractions du littoral côtier,les officiers et agents de police judi-ciaire et les inspecteurs de l'envi-ronnement».

    Notre interlocuteur ajoute plusloin que la Loi prévoit que «le littoralenglobe l'ensemble des îles et îlots,le plateau continental ainsi qu'unebande de terre d'une largeur mini-

    male de 800m, longeant la mer enincluant… les plaines littorales demoins de 3 km de profondeur à partirdes plus hautes eaux maritimes»,martèle l’interlocuteur qui ajoute que«l'occupation et l'utilisation des solslittoraux doivent préserver lesespaces terrestres et marins remar-quables ou nécessaires au maintiendes équilibres naturels».

    Houari Larbi

    Le Soird’Algérie

    Mercredi 23 mars 2016 - PAGE 6Régions TIPASA

    Chronique des agressions des domainesmaritime et forestier

    Lors d’une conférence de presse animée par la gendar- merie de Tipasa, il a été révélé la gravité des agressions du foncier. La gendarmerie a précisé lors de ce point de presse que «les autorités concernées ainsi que les sec- teurs affectés, reçoivent des comptes-rendus détaillés de chaque infraction et les verbalisations effectuées à l’en- contre des contrevenants», a précisé l’orateur.

    La séance d’hier a permis auxéquipes installées de part et d’autred’accomplir à distance la panoplie

    de gestes interventionnels et médi-caux généralement effectués in situ.Cette assistance thérapeutique à

    distance a porté sur la discussiondu diagnostic et la recommandationde traitement nécessité par le casde chaque malade. Cette initiativequi rentre dans le pogramme de laformation continue est développéedans le cadre du projet national detélémédecine et e-santé qui a pourbut le désenclavement des zonesisolées du Sahara.

    L’assistance par vidéoconféren-ce est une première pour le CHU deTizi-Ouzou qui vient de mettre les

    compétences et le savoir-faire deses équipes médicales spécialiséeset pluridisciplinaires au service del’équipe de soignants de l’EHS deTamanrasset composée par, l’es-sentiel, de jeunes médecins exer-çant dans le cadre du service civil.

    L’opération qui a été rendue pos-sible grâce à l’acquisition d’un équi-pement qui a coûté plus de 400 mil-lions de centimes, sera rééditée auprofit des hôpitaux de Ouargla et deGhardaïa.

    S. A. M.

    ASSISTANCE MÉDICALE PAR VISIOCONFÉRENCE

    Une première opération réalisée entre le CHU

    de Tizi-Ouzou et l'hôpital de Tamanrasset

    En mobilisant ses équipes tech-niques et les micro-entreprises Ansejversées dans les télécommunica-tions, l’entreprise Algérie Telecomlancera, au cours de ce week-end,une vaste opération de raccorde-ments au téléphone et à la connexionADSL à travers les communes et

    autres agglomérations, secondairesaccusant un seuil inférieur à 50% dela demande exprimée pour bénéficierde ses prestations, est-il indiquédans un communiqué émanant de lacellule de communication de laditeentreprise. En effet, les équipes axe-ront leurs actions de raccordements

    dans, respectivement, les agglomé-rations populeuses de M’ridima dansla commune d’El Kala, la communede Bougous, Sidi M’barek dans lacommune de Ben M’hidi, la commu-ne de Berrihane, le village de S’baâ,Aïn Allem dans la commune deDréan et Ben Amar dans la communed’Echatt.

    Le raccordement du client se feradans les 24 h après le début des tra-vaux, a-t-on fait savoir.

    Dans le même sillage, Algérie

    Télécom vise à atteindre le plafondde 5 500 nouveaux clients pour letéléphone fixe et 10 000 accès ADSLutilisant la technologie MSAN et ce,pour atteindre l’objectif assigné pourl’année 2016, avant même la fin del’exercice. Par ailleurs, il est à signa-ler que cette nouvelle dynamiqueenclenchée, ces jours-ci, est à mettreà l’actif du nouveau directeur, M.Bouskia Messaoud, qui vient deprendre les rênes de la direction.

    Daoud Allam

    ALGÉRIE TÉLÉCOM EL TARF

    5 500 nouveaux clients à raccorderavant la fin de l’exercice 2016

    AT vise à atteindre le plafond de 5 500 nouveaux clients pour le téléphone fixe et 10 000 accès ADSL utilisant la technologie MSAN et ce, pour atteindre l’objectif assigné pour l’année 2016.

    A la suite de la mission médicale que vient d’effectuer une équipe de spécialistes pluridisciplinaire du CHU de Tizi- Ouzou à l’EPH de Tamanrasset qui sont liés par une conven- tion de partenariat et d’assistance médicale instituée par le ministère de tutelle pour le désenclavement des établisse- ments hospitaliers du sud du pays, une séance de médecine à distance (assistance médicale par visioconférence) a été réalisée dans la matinée d’hier, à l’auditorium du CHU Nédir,en présence des journalistes.

    Le thème retenu pour l’année encours «L’eau et l’emploi» s’attache àdéterminer le rôle joué par l’eaudans la création et le soutien del’emploi de qualité.

    Cette Journée mondiale est l’oc-casion de sensibiliser les ménages àla préservation de la ressource, à

    l’accès à l’eau potable et à l’assai-nissement.

    A Mostaganem, l’évènement aété commémoré ce jour à la maisonde la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, selon un programme concoctépar la Direction des ressources eneau de wilaya qui aspire, d’ici la fin

    du premier semestre, à alimenterl’ensemble du territoire de la wilaya.

    A cette occasion, les autoritéslocales et le public ont été conviés, àtravers une exposition portant sur lathématique de l’eau, à faire décou-vrir aux citoyens l’importance desressources en eau et la mise enœuvre de la politique de gestiondurable.

    La DRE s’est distinguée lors dece rendez- vous à travers une parti-cipation active et enthousiaste

    remarquée de ses cadres et des col-laborateurs de l’ADE, ABH, ANRH etONA qui ont exposé, à travers lesdivers stands, leurs rôles respectifsdans le domaine de l’eau et desefforts consentis au quotidien pourl’amélioration continue de la qualitéde l’eau et de l’assainissement.

    Enfin, Algérie Poste a procédé àl’émission d’un timbre-poste d’unevaleur faciale de 25 DA consacré àla Journée mondiale de l’eau.

    A. B.

    Mostaganem à l’heure de la fête de l’eauLa Journée mondiale de l’eau est une journée de sensi- bilisation pour une gestion durable en eau, instituée par l’Organisation des Nations-Unies depuis 1992, elle est célébrée le 22 mars de chaque année.

    KHEMIS MILIANA

    Arrestation de2 dealers etsaisie de

    2,100 kg de kifExploitant des informations fai-

    sant état de trafic de drogue, leséléments de la police judiciaire dela Sûreté de daïra de KhemisMiliana ont monté 2 opérationsayant abouti à l’arrestation de 2individus âgés de 40 et 35 ans.

    Le premier individu a été inter-pellé au niveau du quartier OuedRihane à la sortie ouest de la villede Khemis Miliana. Il avait, selondes sources dignes de foi, dans levéhicule qu’il conduisait un paquetcontenant du kif traité d’un poidsde 2 kg.

    Le second individu, âgé de 35ans, a été quant à lui interpellé auniveau de la cité Sidi-Maâmar alorsqu’il avait lui aussi une quantité dekif d’un poids de 100 g qu’il déte-nait à bord de son véhicule.

    Selon d’autres sources, depuisle mois de décembre dernier à ce

    jour, pas moins de 17 individus ontété arrêtés pour trafic de drogue etcommerce de psychotropes.

    Karim O.

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    Une fois de plus, l’engouement et l’intérêt d’un vaste public est nettement visité à l’occasion de la Foire du miel qui a planté le décor à la Grande-Poste d’Alger.

    En effet, il ne se passe pas un jour, un moment(depuis samedi dernier, au samedi prochain) sansque les visiteurs ne viennent en grand nombreacheter le miel dans toutes ses variétés ainsi que

    les différents produits de la ruche, issus du terroir,ou tout simplement déguster (de manière gratui-te), l’aliment naturel le plus énergétique qui soit.Par ailleurs, l’Association des apiculteurs de lawilaya d’Alger ne rate pas l’occasion lors de cetteintéressante «vente-expo», pour sensibiliser lesvisiteurs quant à l’arnaque causée par les pseudo-vendeurs mais également, évoquer et expliquerles techniques ancestrales de la culture et de larécolte du miel, des produits de la ruche et desbienfaits des produits dérivés et des cosmétiques

    à base de miel. En somme, peu industrialiséeauparavant, l’activité du miel en Algérie connaîtdepuis un certain temps, une croissance particu-lièrement soutenue et justifiée par la qualité dulabel algérien, ont tenu à préciser Saïd Chabaneet Abdelkader Bey, les deux chevilles ouvrières dela dynamique association d’Alger, eux-mêmes api-culteurs de métier.

    Nul doute qu’une virée à la Grande-Posted’Alger mérite réellement le détour.

    Abdenour Belkheir

    Le Soird’Algérie

    Mercredi 23 mars 2016 - PAGE 7Régions FOIRE DU MIEL À LA GRANDE-POSTE

    Les visiteurs prennent réellement… goût

    Cette initiative est devenuenécessaire à moins de 10 jours de ladate butoir du 31 mars 2016. Eneffet, les dispositions du décret 15-289 du 14 novembre 2015 relativesaux nouvelles mesures en matière desécurité sociale des non-salariéscontenues dans la loi de financescomplémentaire (LFC) 2015 n° 15-01du 23 juillet 2015 font obligation auxtravailleurs non-salariés de régulari-ser leur situation vis-à-vis de la cais-se afin de bénéficier de l’exonérationtotale des majorations et pénalités deretard. Donc une date butoir est fixéeau 31 mars 2016 pour pouvoir enbénéficier. Sous un chapiteau dressé

    sur le Cours de la Révolution, ledirecteur de cette agence et son per-sonnel se sont investis dans l’accueildu public.

    Commerçants, artisans, agricul-teurs et autres professions libéralesétaient intéressés par les explica-tions fournies. Ainsi, les mesures defacilitation exceptionnelles conformé-ment aux dispositions des articles 57et 58 de la LFC 2015 ont été fourniesen détail au nombreux public pré-sent. «Ces mesures permettront deprocéder au paiement échelonné descotisations antérieures et le bénéficed’une exonération totale des majora-tions et pénalités de retard mais à

    condition de régler la cotisation del’année en cours», tenait à souligneraux personnes présentes le directeurde l’agence de wilaya de Annaba,Rouana Hacène. Il précisera à cesujet que les services de cette agen-ce «assureront accompagnement,conseil et assistance».

    L’initiative de l’agence de Annabacible tous les travailleurs exerçantune activité à leur propre compte etparmi ces derniers, se trouve la caté-gorie des agriculteurs dont l’intégra-tion au système de sécurité socialereste faible dans une wilaya où l’agri-culture occupe toujours une impor-tante population.

    Pour booster l’intégration dumonde agricole au système de sécu-rité sociale, la Direction générale dela Casnos en collaboration avec laCaisse nationale de mutualité agrico-le (CNMA), ont organisé en janvierécoulé à Annaba un séminaire regio-

    nal d’information et de sensibilisa-tion. Celui-ci, a été présidé par D r

    Acheuk-Youcef Chawki et ChérifBenhabiles, directeurs généraux res-pectivement de la Casnos et de laCNMA. Il a regroupé les représen-tants locaux des deux organismesdans les onze wilayas de l’Est dupays.

    Outre les nouvelles dispositionsde la loi de finances complémen-taires et les avantages qu’ellesaccordent, les deux directeurs géné-raux ont évoqué la nécessité deregroupement des corps de métierpour faire bénéficier de cette presta-tion sociale toutes les catégoriesciblées par ces mesures. D’où unappel au monde agricole en particu-lier à se structurer pour pouvoir béné-ficier ainsi des avantages fournis parle système de sécurité sociale repré-senté à l’occasion par la Casnos.

    A. Bouacha

    CASNOS ANNABA

    Journées d’information sur les dispositionsde la LFC 2015

    La Direction de la Caisse nationale de sécurité sociale des non salariés (Casnos) de la wilaya de Annaba orga- nise, les 22 et 23 mars courant, deux journées d’informa- tion et de sensibilisation destinées à tous les travailleurs exerçant une activité à leur propre compte.

    RELIZANE

    L’école de Rehaïlia attendtoujours sa réhabilitation

    Dans l’une de nos précédentes éditions, nousavons exposé un problème auquel font face lesparents d’élèves de l’école primaire de Rehaïlia.Relevant de la municipalité de Belacel, située àune vingtaine de kilomètres à l’est du chef-lieu dela wilaya de Relizane, cette école est dans un étatdes plus calamiteux, vu l’état de dégradation totaledes classes.

    Il est vrai que les autorités locales, par le biaisdu chef de la daïra d’El Matmar ainsi que laDirection de l’éducation de la wilaya, sont interve-nues pour débloquer une enveloppe budgétairepour la réhabiliter. Toutefois, c’est toujours le statuquo puisque les travaux de réfection promis par lesresponsables de l’école, à travers l’APC susmen-tionnée, n’ont toujours pas commencé au momentoù l’on annonce l’augmentation du nombred’élèves scolarisés pour ce nouvel exercice.

    Force est de reconnaître que malgré lesdoléances des habitants, rien n’a été fait. «Nousattendons toujours à ce que les classes en ques-tion soient réhabilitées pour les mettre à la dispo-sition des élèves, d’autant plus que le nombred’enfants scolarisés pour cette nouvelle année estélevé», nous a-t-on signalé.

    En attendant que les élus locaux bougent pourprendre le taureau par les cornes, les élèves pour-suivent leur scolarité dans des classes où les murssont lézardés.

    A. Rahmane

    Ils revendiquentl’amélioration de leur

    cadre de vieDes dizaines d’habitants du village de

    Ghemaïzia, une localité relevant de la daïra deH’madna dans la wilaya de Relizane, se sont rap-prochés de notre bureau, hier, pour dénoncer leurras-le-bol concernant la détérioration de leursconditions de vie et l’enclavement dans lequel setrouve leur localité.

    Le retard du projet de l’habitat rural, dont ontbénéficié certains, est la goutte qui a fait déborderle vase et créé le mécontentement des citoyensqui revendiquent la délimitation d’une parcelle deterrain pouvant abriter le projet de logements grou-pés, indiquant qu’ils ont reçu les décisions d’éligi-bilité durant l’année 2011 et, depuis, aucune suite.Le paisible village est loin de tout développementet n’a, jusque-là, pas bénéficié de projets créateursd’emplois pour les jeunes chômeurs, qui souffrentde l’oisiveté accentuée par le manque de moyensde distraction. Il est à signaler que ces contesta-taires sont sortis dernièrement dans la rue pourattirer l’attention des responsables locaux sur leurétat et lancer un appel en direction du wali, sollici-tant sa visite dans leur localité afin de le mettre aucourant sur leur désarroi et lui poser les nombreuxproblèmes qui les préoccupent.

    A. R.

    Les entreprises défaillantesaverties par le wali

    Les entreprises ayant fait preuve de«défaillances» dans la réalisation de projets d’ha-bitat dans la wilaya de Relizane vont être «black-listées avant leur exclusion des appels d’offres», aaffirmé le wali, Derfoufe Hadjeri, au cours d’unerécente sortie sur le terrain.

    Lors de sa visite qui lui a permis d’inspecterdes chantiers de logements dans certaines com-munes, le chef de l’exécutif local a estimé «inad-missible» que ces entreprises invoquent des pré-textes comme «le manque de main-d’œuvre» pour

    justifier des défaillances en matière de qualité etde délais dans la réalisation de projets de loge-ments et d’équipements publics.La liste de cesentreprises sera transmise aux autres wilayas dupays pour «les mettre en garde contre les pra-tiques de ces entreprises maintes fois rappelées àl’ordre, mais sans résultat», a averti M. Derfoufe,appelant les responsables locaux concernés àconfier les projets publics à des entrepreneurs«sérieux, ayant déjà montré un bon degré de per-formance sur le terrain». C’est notamment sur lechantier de construction de logements publicslocatifs que le wali a exprimé son «vif méconten-tement» devant le rythme «insignifiant» des tra-vaux (10 % d’avancement en un peu moins de 9mois).

    Une situation qui «ne saurait être tolérée et quia commandé d’inscrire les entreprises défaillantes

    sur une liste noire», a-t-il martelé. A. R.

    Dans la wilaya de Naâma, cette journée n’est pas passée inaperçue,du fait que plusieurs activités y ontété programmées, d’abord par unecampagne de plantation et de reboi-sement qui a été effectuée durantcette journée, où plus de 10 000plants de différentes espèces ont étémis sous terre à travers toutes lescommunes de la wilaya.

    Dans le même sillage, la naturedans tous ses genres, avec toutesses légendes : protection de l’envi-ronnement, arbres, plantes, avancéedu désert et désertification, la fauneet la flore…, a été l'objet d'une vasteexposition à la Maison de la culturede Naâma, initiée par la Maison del’environnement de la wilaya.

    Pour la ville de Aïn-Séfra, lesVerts ont décidé la plantation de prèsde 5 000 arbres sur la nouvell e bandede la nouvelle autoroute sous le slo-gan «Aïn-Séfra en vert», alors qu’àl’occasion de la Journée de la poésieet la lutte contre le racisme, l’associa-tion culturelle «Safia Ketou» a organi-sé au centre culturel de la ville de Aïn-Séfra une rencontre-débat avec le

    romancier Mérine Mohamed-Hacène,à l’occasion de l’édition de son livre-

    roman sur Isabelle Eberhardt Lesanges des dunes , à laquelle ontassisté, outre les intellectuels de larégion, les directeurs de la culture etcelui de la Maison de la culture de lawilaya. L’occasion était donc pourl’assistance de débattre et dévelop-

    per plusieurs écrits d’Isabelle et cequi a été écrit pour cette romancièreet journaliste, disparue tragiquementdans la crue de Oued-Séfra le 21octobre 1904 et qui repose au cime-tière musulman «Sidi-Boudjemaâ» deAïn-Séfra.

    Revenons à la promotion de l'ins-titution de la Journée mondiale del'arbre qui a été le thème de laConfédération européenne d'agricul-ture (C.E.A.) lors de sa vingt-troisiè-me assemblée générale (à SantaCrouz de Tenerite Espagne) enoctobre 1971 où plusieurs pays ontparticipé à cette conférence et àpeine un mois plus tard, à Rome etau cours de la conférence générale

    de l'Organisation des Nations-Unies,la délégation espagnole a demandél'appui de la FAO pour la proclama-tion d'une Journée mondiale del'arbre d'une façon officielle où plu-sieurs pays et délégations se sontassociés à cette proposition de sorteque la conférence a recommandé àla FAO d'appuyer l'institution avec lesEtats membres d'une manière appro-priée. C'est ainsi que la date choisieétait le 21 mars 1972 pour la premiè-re Journée mondiale de l'arbre.

    L'idée fondamentale de cetteJournée est qu'elle doit être célébréesimultanément par tous les pays de laplanète le 21 mars de chaque année.

    B. Henine

    Avec ses quatre agences locales : Kaïs,Chechar et Ouled Rechache, l'Anem de Khenchela vient, au cours des quatorze années précédentes de réaliser un total de placement de 11 433 postes dans le cadre classique par rapport à un dépôt d'offre classique de 7 238 placements dans le cadre du Daip dont 928 CTA.

    Selon le premier responsable de l'agence de lawilaya M. Salim Bourahdoun, la plupart de ces place-ments ont été effectués dans le secteur bâtiment etavec un degré moindre dans le secteur de l'énergieau niveau de la centrale électique de Labrag, daïrade Babar, et celle de Remila, daïra de Kaïs. Pour cequi est des perspectives de l'année 2016, l'Anem de

    Khenchela compte réaliser plusieurs objectifs àsavoir, le relancement des conventions signées entrel'Anem et les autres secteurs et, enfin, la mêmeagence compte accentuer davantage le recrutementformation-emploi selon notre interlocuteurs.

    En outre, l'Anem envisage de renforcer ses activi -tés et mettre en valeur les fruits de la médiatisationde ses offres en organisant des séminaires, des jour-nées de formation et des colloques au profit du publicet de ses partenaires, surtout dans le cadre du nou-veau programme Wassit en s'appuyant sur la nouvel-le nomenclature NAME actualisée par l'Anem deKhenchela, ajoute M. Salim Bourahdoun.

    Benzaïm A.

    NAÂMA

    Le 21 mars, une journée pas comme les autres !Le 21 mars, c’est la Journée mondiale de l’arbre où les plus gros efforts sont dirigés vers la sensibilisation du public à la protection du poumon de la biosphère. Le 21 mars, c’est aussi la Journée mondiale de la poésie proclamée par l’Unesco, c’est la Journée internationale de lutte contre le racisme, c’est également la Fête des mères et conventionnel- lement le premier jour du printemps dans l’hémisphère nord et le premier jour de l’automne dans l’hémisphère sud donc,ce sont plusieurs évènements qui, chaque année, marquent le 21 mars ; une journée alors pas comme les autres.

    KHENCHELA Les secteurs du bâtiment

    et de l'énergie se renforcent

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    Le Soird’Algérie Reportage Mercredi 23 mars 2016 - PAGE 8

    V a savoir pourquoi, depuis que j’ai fouléle sol de la Californie, le paradis ducinéma, nulle part je n’ai vu une seuleaffiche de film, et pas un seul instant je n’y aipensé. D’ailleurs, j’avais presque oublié que laCalifornie était la terre promise du cinéma.Même en passant devant la villa de Coppola,dans la Vallée de Napa, même au nord de SanFrancisco devant Skywalker Ranch qui abrite lamaison de production de George Lucas, et quidoit son nom au héros de sa saga de Star Wars(La Guerre des étoiles), j’ai zappé le cinéma. Etvoilà qu’en quittant Santa Monica, juste à l’en-trée de Los Angeles, je tombe pour la premièrefois sur de gigantesques panneaux publicitairesannonçant les films de la rentrée.

    - Voilà Hollywood ! s’exclame prosaïque-ment Dahmane.

    - Quoi, on est à Hollywood ? Vraiment ?Le nom, quand il se connecte à mon cer-

    veau, évoque illico le strass, le faste, la célébri-té, les lumières, les stars, les scandales desnantis, une sorte d’irréalité qui ne saurait êtrecontenue dans de la matière. A fortiori dans labanalité. En fait ces images se connectent surun hémisphère du cerveau. Dans l’autre hémi-sphère, c’est l’envers du décor. C’est la guerre,la misère, la faim, l’humiliation des peuples. Etque vois-je en vrai ? Un boulevard gorgé desoleil, bordé d’immenses palmiers aux troncsdéplumés, coiffés d’une touffe de palmes hautperchée.

    J’ignorais qu’en quittant la côte, on tombaitdirectement sur le mythique Sunset Boulevardqui, 20 miles plus loin, relie l’océan au Holly-wood Boulevard . Comme je m’y attendais, lesbaraques que l’on devine spacieuses, fas-tueuses, sont dissimulées derrière des haiesopaques et des arbres épais. J’ai une penséepour cette maison que j’ai vue tant de fois enphotos et en films qu’il me semble la connaître.Marilyne Monroe pose dans les différentespièces et au bord de la piscine de cette demeu-re dans laquelle on la retrouvera morte au matindu 5 août 1962. J’ai aussi une pensée pourcette maison décrépite du Sunset Boulevard deBilly Wilder, où Norma Desmond, une icône ducinéma muet tombée dans l’oubli incarnée parla sublime Gloria Swanson, tente de revenir à lalumière. Poème à la gloire de la fugacité. Amoins que ce ne soit sur la fugacité de la gloire.Ode à la brièveté du jour très vite ingéré par lecrépuscule.

    Quand on emprunte le célèbre HollywoodBoulevard , on est tiraillé entre deux senti-ments. Celui de fouler le chemin de la renom-mée éclairé par les lueurs des étoiles au firma-ment. Et celui de se balader dans une artèrecommerciale ordinaire, une sorte de big marketdu souvenir et de la nostalgie tarifée. Sur le

    fameux Hollywood Boulevard, une successionde boutiques achalandées de tee-shirts, decasquettes, de fanions, de pin’s, de bracelets etde diverses pacotilles célébrant Hollywood et lecinéma. Te voilà alpagué par de virulentsagents des tour-operators qui essayent de tefourguer la tournée des maisons de stars àBeverly Hills, celle des studios de cinéma ouautres attrape-touristes.

    Dahmane déniche une place en double file :- On ne peut pas se garer. Je reste dans la

    voiture. Vas-y, je t’attends.Il faut dire que Dahmane, qui connaît par

    cœur la visite, n’a guère envie de jouer les tou-ristes.

    - Ce ne sera pas l ong, rétorque-je. Je vais juste voir l’étoile de Paul Newman.

    Depuis Luke la main froide , le film de Ste-wart Rosenberg sorti en 1967 que j’ai vu aucinéma l’Eden d’El-Harrach, Paul Newman est,

    comme on dit, mon acteur préféré. Je devaispar la suite découvrir avec soulagement qu’iln’était pas l’un de ces acteurs en papier glacé,cantonnés dans des rôles déconnectés du réel.Mais plutôt un progressiste avec une conscien-ce politique qui lui faisait percevoir l’antagonis-me entre le conservatisme têtu de la sociétéaméricaine, et a fortiori des classes possé-dantes, et la nécessité de lutter contre les injus-tices sociales. Il était l’un de ces guetteursveillant à démasquer le Moloch. Laissant Dah-mane en un endroit du boulevard, je pars à larecherche de l’étoile incrustée de Paul New-man. Les étoiles des stars s’alignent à perte devue des deux côtés de la route que traverse

    Hollywood Boulevard. L’enchaînement desboutiques de souvenirs est ponctué de sallesde cinéma. Leur entrée est éclairée par desnéons multicolores clignotants, un avant-goûtde Las Vegas où nous devons nous rendre lesoir-même. Sur Hollywood Boulevard, de nom-breux touristes européens et asiatiques, maisaussi américains, cartographient les étoiles descélébrités. On s’arrête pour se faire photogra-phier, un pied dans les branches de l’étoile de

    telle ou telle personnalité, tête baissée commedes sangliers.

    Le temps presse et je ne trouve toujours pasl’étoile de Paul Newman. Je change de trottoirpour rebrousser chemin, espérant enfin la repé-

    rer. En traversant à hauteur d’une impasse laté-rale, j’ai une vue directe sur Hollywood Sign, cetécriteau monumental traçant les lettresH.O.L.L.Y.W.O.O.D., à 478 m d’altitude sur leversant sud du mont Lee, à Griffith Park.Chaque lettre mesure 13 m de haut sur 4 m delarge. J’ai lu quelque part que ces lettres

    avaient été rendues inaccessibles par la délimi-tation d’une zone de sécurité surveillée H24.Les acteurs désespérés, convaincus d’avoirraté leur carrière, choisissaient ce site pourmettre fin à leurs jours. Parmi eux, Peg Entwist-le, la première et la plus célèbre dont la légendeprétend que son esprit hante toujours les lieux.Cette comédienne de Broadway avait i nterrom-pu une carrière florissante au théâtre au débutdes années 1930, pour tenter sa chance à Hol-

    lywood. Au bout d’une année de vains efforts,elle se jeta du haut de la lettre H. Son destinsymbolise la face tragique de la cité du cinéma.Retour donc par l’autre trottoir du boulevard.Même enfilade d’étoiles incrustées. Même foule

    de touristes bardés d’appareils photos. Mêmegeste pour appuyer sur la touche OK du smart-phone. Et cette même interrogation saugre-nue : suis-je en cet instant le seul Algérien à metrouver sur Hollywood Boulevard, Dahmanemis à part, bien sûr ?

    J’en suis là de mes cogitations lorsque jeme retrouve devant l’entrée des Studios visible-ment aussi protégés que les laboratoires de laNasa. Il fait trop chaud. Trop de monde. Tropcher. Trop de trop. Pas envie d’y aller. Le tempspassant et la route étant encore longue pourLas Vegas que nous voulons rallier dans la

    journée, je décide de revenir au camp de base.Je traverse et me voici pile poil devant la voiturede Dahmane à l’intérieur de laquelle il étaitcensé m’attendre. La voiture est vide. Sanstéléphone portable, je n’ai aucun moyen de leretrouver. Je le reconnais à son tee-shirt fluo,assis un peu plus loin devant une boutique de

    souvenirs.- J’ai chopé un PV, m’annonce-t-il dépité.Etonné, je lui en demande la raison.- Mais tu ne te rends pas compte ! s’excla-

    me-t-il. Ça fait plus d’une heure et demie que tues parti. Maintenant que le PV est payé, je peuxquitter la voiture.

    Puis il sourit, et l’air entendu, me glisse :- J’ai trouvé l’Algérien.- Ah oui ! Où est-il ?Il me désigne un homme qui semblait être le

    patron de la boutique :- C’est luiJe salue Salah et lui demande ce qu’il faisait

    à Hollywood. Salah vient d’El Harrach, de Bel-

    fort plus exactement. Il y a une vingtaine d’an-nées, il a rejoint ses frères aînés qui vivaient àLos Angeles. Très vite, il a ouvert cette boutiquequi compte aujourd’hui 4 ou 5 employés. Ayantfréquenté moi-même El Harrach où j’ai fait mesétudes secondaires et où j’ai de nombreuxamis, j’engage la conversation, convaincucomme c’est souvent le cas en l a circonstance,que nous finirons bien par nous trouver desconnaissances communes. Mais non, ce n’estpas le cas. Une affaire de génération sansdoute, Salah étant bien plus jeune que moi. Ilnous conseille de quitter rapidement Holly-wood, avant l’heure des grands embouteillagesde Los Angeles. Nous sautons dans la voiturepour échapper de justesse aux bouchonshomériques de la grande métropole californien-ne.

    Nous mettons pas mal de temps à quitter laville qui s’étire en d’interminables banlieues.

    - J’ai réussi la prouesse de venir à Hol-lywood sans visiter Los Angeles, dis-je à Dah-mane.

    Haut dans le ciel, le soleil a encore debeaux restes. Bientôt la circulation se raréfie.Les immeubles disparaissent du paysage.Nous roulons sur la route I15, l’autoroute inter-Etats qui relie la Californie au Nevada, bordéedéjà par des collines à l’ aspect brûlé. Dahmanes’arrête sur un terre-plein, se cale confortable-ment sur son siège de conducteur, signe d’unelongue route à venir. Il sélectionne un répertoirede chansons kabyles qu’il nous donne à écou-ter par Bluetooth. Je reconnais là, en ces col-

    lines qui se dupliquent à l’infini, l’étrange phy-sionomie de l’éternité du désert. Par une sortede télescopage d’images et de sons, je m’ima-gine dans le Hoggar. Comment pourrait-il en

    être autrement ? Traverser le désert du Nevadadans les reflets flamboyants du soleil qui s’en-fonce à l’horizon derrière les collines aux tonsocre, tout en écoutant du El Hasnaoui,enceintes saturées.

    Je râle contre mon imprévoyance. La batte-rie de ma tablette qui me sert d’appareil photome lâche. Impossible d’immortaliser ce coucherde soleil dont la splendeur vaut bien celle dulever de soleil à l’Assekrem, dans le Hoggar.

    La traversée va durer plus de 5 heures. Aintervalles réguliers, je repère le panneau indi-quant la ville de Salt Lake City qui restera pourmoi un mirage. Capitale de l’Etat de l’Utah etcelle des Mormons, ce toponyme titille monimaginaire. Dahmane m’indique des tronçonsde la Route 66 dans les parages. Parfois ils ontété absorbés par l’autoroute, mais il en subsisteune portion qui relie Las Vegas à Los Angeles.

    Par moment, on croise des hameaux isolésqui renvoient aux films des années 1950, pério-de de l’apogée du road movie. Et ces motels enplein désert. En arrière-fond, le sinistre moteldu film Psychose . Je me suis aperçu, dès ledébut de ce road trip, que le temps qui s’écoulese mesure aussi à la baisse de tonus de Dah-mane. Un panneau nous indique que LasVegas est à moins de 10 km. Les premiers bâti-ments se profilent dans le lointain vaporeux ducrépuscule. Nous pénétrons dans l’antre dudémon avec les premières lumières de la ville laplus illuminée du monde. Ah ! Las Vegas. Jeme pince…

    A. M.Demain : 12/ San Diego, un jour…

    SI TU VAS À SAN FRANCISCO...

    11/ Un Harrachi à Hollyw

    P h o

    t o s :

    D R

    Un cinéma Boulevard Hollywood.

    Sunset boulevard.

    C A R N E T

    D E V O Y A G E

    D ’A R E Z K I

    M E T R E F

    a r e z k i m e t r

    e f @ f r e e . f r

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    Bruxelles ne sait plus où donnerde la tête après les attentats qui ontciblé Zaventem, aéroport internatio-nal, véritable joyau architectural etdont la fonctionnalité, le modernis-me sont la fierté de tous les Belges— et la station métro Maelbeek, àquelques mètres à peine de laCommission européenne, gouver-nement de l’Europe. Juste derrière,rue de la Loi, se trouve le siège du

    chef du gouvernement du royaumede Philippe et de la charmanteMathilde.

    Le ou les kamikazes qui ontciblé ces lieux cultes du prestigebelgo-européen ont fait mal, trèsmal et leurs actes feront date. Plusrien, ici, ne sera comme avant.C’était déjà la psychose avant,depuis les attentats de Paris le 13novembre 2015, qui ont été tousplanifiés à partir de Bruxelles.

    L’arrestation, il y a quelques jours, de Salah Abdeslam, présumélogisticien des descentes punitivessur la capitale française, a mis tousles services de sécurité sur le qui-vive. Le dispositif sécuritaire, lescitoyens le constataient, a été sen-

    siblement renforcé. L’exécutif dirigépar le libéral francophone CharlesMichel, n’annonçait pas le triomphecontre le djihadisme et le terroris-me. Les pr incipaux responsablesdes partis politiques, sans douteétaient-ils instruits, ne surenchéris-saient pas sur le Premier ministre.

    Une union sacrée se dessinait,même si elle n’était pas proclamée.Quelque chose faisait croire auxdécideurs que la fin de cabale deAbdeslam n’était pas la fin, mais ledébut d’une longue période de luttecontre le terrorisme qui sembleavoir choisi, pour le moment, laBelgique.

    Les attentats de Zaventem et deMaelbeek confirment, hélas, cesappréhensions.

    Bruxelles, capitale belge, del’Union européenne et de l’Allianceatlantique — Nato — est, aussi, depar sa position géographique aucœur de l’Europe, une cible idéalepour le terrorisme.

    La couverture médiatique descarnages est garantie. Les mes-sages que veulent transmettreDaesh et ses démembrements setrouvent, ainsi, amplifiés s’ils sont

    répercutés à partir d’ici. Le choixmême de l’aéroport et de la presti-gieuse Maelbeek, station de métrodes institutions européennes. LesBelges quand ils sont à Maelbeekou au rond-point Schuman disentqu’ils sont en Europe, pas mêmedans le quartier européen, tantc’est le cœur des institutions del’UE.

    Même s’il est prématuré de pré-tendre tirer des enseignementspolitiques ou sécuritaires desactions guerrières d’hier, des élé-ments de réflexion peuvent être

    répertoriés.Les promoteurs des attentatsindiquent des pistes sans mêmecommuniquer. La première mène àSalah Abdeslam. Comme si onvoulait forcer la main à la Belgiquepour qu’elle n’extrade pas ce présu-mé cerveau des meurtres de Parisdu 13 novembre et, ainsi, signifierau royaume que si, tel n’était pas lecas, Bruxelles serait, désormais,une cible privilégiée, au même titreque Paris.

    La deuxième piste est, évidem-ment, d’ordre stratégique. Lesmédias et les experts en terrorismeont, dans leur majorité, cru savoirque, désormais, la ceinture djiha-diste se situerait dans le croissantsitué au nord du canal qui coupeBruxelles en deux et dontMolenbeek, Schaerbeek, gare duMidi, Anderlecht et une partie deBockstael s’affirmeraient commebase arrière de soutien ou au moinsde répit pour la préparation degrands coups terroristes.

    Les attentats d’hier viennentd’infirmer cette «science».

    Le terrorisme, surtout dans saversion Daesh, est mondialisé. Ilpeut frapper partout, où il veut,quand il veut.

    C’est ce qu’il fit, hélas, àZaventem et à Maelbeek.

    Le bilan — provisoire — estlourd, très lourd. Pour le moment,les sources médicales et policièresavancent, avec prudence, deschiffres allant de 50 à 70 morts etde près de 200 blessés, dont plu-sieurs gravement. Les témoignagesdes rescapés, apeurés et sous lecoup de l’émotion, sont poignantset durs à écouter. Le service publicaudiovisuel tant francophone, néer-landophone que germanophone,les trois langues officielles de l’Etat— sans doute, les responsablesont-ils été instruits — ne montre

    pas les images les plus terrifiantespour ne pas mettre encore du feuau feu et pour éviter des déborde-ments de colère, de haine ou desactes de représailles. Les interven-

    tions de Charles Michel, Premierministre, restent dans les clous dece qui est convenu en de pareillescirconstances. La ville est sous lechoc. Les métros et les bus sont

    interdits de circulation, les écolessous haute surveillance policière,les parents sont appelés à ne pasvenir chercher les enfants jusqu’àplus informé.Les responsables de l’éducationainsi que les bourgmestres (maires)précisent que les enfants sontmieux en sécurité à l’intérieur desétablissements scolaires que dansles brouhahas et le remue-ménageactuel de la rue.

    Les périmètres de sécuritéautour de l’aéroport et du quartiereuropéen sont élargis. Lescontrôles de plus en plus stricts et,à tout instant, des évacuations sontpossibles.

    Dans la ville, seules les sirènesdes pompiers, des ambulanciers etdes policiers aux sirènes répon-dent.

    La capitale européenne est vrai-ment secouée. Federica Mogherini,chef de la diplomatie européenne,pleure.

    A. M.

    Le Soird’Algérie Monde

    Dans la ville apeurée et sous le choc, seules les sirènes aux sirènes répondent. Bruxelles, capitale belge, euro- péenne et de l’Otan, est, désormais, une cible privilégiée

    de Daesh. Ce sont le poumon — aéroport — et le cœur —quartier européen — qui ont été touchés. Plus rien ne sera plus comme avant. Le bilan s’alourdit d’heure en heure.Récit.

    De notre bureaude Bruxelles,

    Aziouz Mokhtari

    Mercredi 23 mars 2016 - PAGE 9DES MORTS, DE LA PEUR ET COLÈRE À BRUXELLES

    Daesh frappe le cœur de l’Europe

    Des passagers évacuent l’aéroport de Bruxelles.

    P h o

    t o :

    D R

    La police diffuse des imagesdes suspects captées

    par la vidéo-surveillanceUne image montrant des auteurs présumés des attentats commis mardi

    matin à l'aéroport de Bruxelles, captée par la vidéo-surveillance, a été dif-fusée par les autorités belges, a indiqué à l'AFP la police fédérale. «C'estbien une photo des suspects et elle peut être utilisée», a indiqué le servicede presse de la police fédérale.

    L'image avait d'abord fuité dans les médias. En raison de sa large diffu-sion, la police a reconnu qu'il s'agissait d'un élément matériel de l'enquête.«Le but n'était pas de la diffuser de cette façon-là, elle devait servir en inter-ne», a-t-on précisé de même source. Trois hommes poussant des chariotsà bagages, sur laquelle on devine des valises noires, sont visibles sur cettephoto prise dans un hall de l'aéroport, apparemment dans la zone d'enre-gistrement des passagers. Deux d'entre eux portent des pulls noirs sur unpantalon beige. Le troisième homme porte une veste claire et dissimule sesyeux sous un chapeau noir, arborant une barbe finement taillée.

    Sécurité renforcée et transportsperturbés en Europe après les

    attentats de Bruxelles

    De Londres à Rome, les gouver-nements européens ont presque tousrelevé leur vigilance antiterroriste etaccru la protection de certains sites,comme les gares, aéroports ou cen-trales nucléaires.

    A Bruxelles, le réseau de transportpublic a été fermé par l'opérateurSTIB et l'aéroport international deBruxelles-Zaventem, où ont eu lieules premières explosions vers 07H00GMT, est fermé jusqu'à 06H00(05H00 GMT) mercredi.

    Les grandes gares de la ville ontaussi fermé et rouvraient progressi-vement mardi après-midi pour per-mettre aux gens venus travailler deregagner leur domicile. SelonEurocontrol, l'organisation européen-ne pour la sécurité de la navigationaérienne, environ 500 vols ont étéannulés pour la seule journée demardi. Les avions déjà en route pourBruxelles au moment des explosionsont été redirigés notamment versCharleroi (Belgique), Maastricht(Pays-Bas), ou Amsterdam et lescompagnies ont dû s'adapter.

    Du côté des trains, le trafic desThalys (liaisons Paris-Bruxelles-Amsterdam-Cologne) est à l'arrêt surl'ensemble du territoire belge, et ceuxen circulation dans les pays limi-trophes ont rebroussé chemin.Les Eurostar qui relient Bruxellesà Londres sont aussi suspendus dansles deux sens, et ceux qui étaientdéjà en circulation ont été arrêtés àLille. Du côté des autocars, les liai-sons entre la France et la Belgiqueétaient soit suspendues, soit forte-ment perturbées, selon les compa-gnies.

    Le mot d'ordre à la population ducentre de crise belge sur son compteTwitter est clair : «Restez où vousvous trouvez». Les gouvernementseuropéens ont rapidemment renforcé

    leurs dispositifs sécuritaires. Leniveau d'alerte antiterroriste estpassé à son niveau maximal, pourl'ensemble de la Belgique et la sécu-rité a été renforcée autour des deuxcentrales nucléaires de Belgique dont

    le personnel non nécessaire à l'ex-ploitation a été évacué.France, Allemagne et Pays-Bas

    ont renforcé les contrôles à leursfrontières avec la Belgique, imités pard'autres pays non limitrophes commele Portugal.

    La Bulgarie a aussi annoncémettre en place un contrôle systéma-tique à toutes ses frontières. «Nousavons instauré 100% de contrôlesaux frontières immédiatement aprèsavoir reçu les informations sur lesattaques de Bruxelles», a déclaré laministre de l'Intérieur RumyanaBachvarova.

    Un exercice antiterroriste planifiéde longue date devait se tenir commeprévu mardi à Sofia, notamment dansle métro de la capitale bulgare. Le

    métro, de même que les aéroports,ou les gares, ont vu leur sécurité ren-forcée un peu partout, à Londres,Paris, Francfort, Copenhague,Prague...

    L'onde de choc a traversél'Atlantique, la police de New Yorkannonçant qu'elle renforçait la sécuri-té «par précaution» et pour «rassurerle public», et celle de Washingtonmusclant ses patrouilles dans lemétro.

    La Russie, endeuillée fin octobrepar un attentat visant un charter dansle Sinaï égyptien, a aussi intensifiéles contrôles et décidé d'employerdes appareils détectant certains gazdans les bagages. Des véhicules blin-dés ont été envoyés dans les aéro-

    ports parisiens d'Orly et de Roissy eten Espagne, police anti-émeute etunités canines étaient déployées àl'aéroport de Barcelone.

    Le Premier ministre néerlandaisMark Rutte a évoqué «un renforce-

    ment des patrouilles dans les aéro-ports, et dans certaines gares».A Genève, la police a décidé de

    «renforcer le dispositif de sécurité surle site de l'aéroport» et «d'augmenterla visibilité des forces de sécuritéautour de plusieurs lieux sensibles»,en particulier les gares, les bâtimentsinternationaux et les lieux de rassem-blement. En Norvège, les patrouillesde police à Oslo ont été réarmées.

    En France, le ministre del'Intérieur Bernard Cazeneuve prévoitde déployer au total 1 600 policiers etgendarmes supplémentaires. Pourrenforcer la sécurité dans les trans-ports en commun, les autorités vontréserver l'accès aux zones publiquesdes transports «aux personnesmunies d'un billet et/ou d'un titre

    d'identité» et mettre en place des«mesures de contrôle et palpationsystématiques».

    De plus, la France, par la voix deson Premier ministre Manuel Valls, ade nouveau appelé le Parlementeuropéen à adopter rapidement leregistre européen des passagersaériens, dit «PNR», malgré l'hostilitéde parlementaires européens, degauche notamment, à l'encontre decet outil de l'antiterrorisme.

    «A mon tour, je le dis : il est tempsde l'adopter. Et je dis notamment auxgroupes socialiste et écologiste duParlement européen : chacun doitprendre ses responsabilités (...) On aassez perdu de temps sur cette ques-tion», a-t-il dit

    Métros et bus à l'arrêt,aéroport et gares évacués,vols annulés... la Belgique s'est retrouvée en partie coupée du monde après les

    attentats d’hier, avec des répercussions partout en Europe où pratiquement tous les pays ont annoncé un renforcement de la sécu- rité.

    Un site proche de Daesh revendiqueLe groupe terroriste État islamique (EI/Daesh) est responsable desattentats meurtriers qui ont fait une trentaine de morts hier à Bruxelles, aindiqué une agence en ligne liée au groupe. «Des combattants de l'État isla-mique ont mené une série d'attentats à l'aide de ceintures et d'engins explo-sifs hier, prenant pour cible un aéroport et une station de métro dans lecentre de la capitale belge Bruxelles, un pays participant à la coalition inter-nationale contre l'État islamique», a affirmé l'agence de presse Aamaq. «Lescombattants de l'Etat islamique ont ouvert le feu à l'intérieur de l'aéroport deZaventem, avant que plusieurs d'entre eux ne déclenchent leurs ceinturesexplosives tandis qu'un (...) martyr faisait détoner sa ceinture explosive dansla station métro de Maelbeek», ajoute Aamaq qui a publié l'information enarabe et en anglais. Daesh n'a pas encore revendiqué officiellement cesattentats, qui ont fait au moins 34 morts et plus de 200 blessés.

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    KIA

    Picanto poursauver l’honneur

    C’est une décision de dernière minute que celleprise par les responsables de KIA Algérie de participerà cette édition du Salon d’Alger. C’est même dire sansconviction. Et pour cause, un stand sans nouveautéset encore moins de concepts devant attirer les fouleset créer de l’animation. Seule la vénérable petitePicanto a su canaliser l’enthousiasme des clients enquête de disponibilité. Un véhicule qui séduit beau-coup par la finesse de ses lignes et l’élégance de sondesign. Picanto avait, dans sa conception, adopté leséléments du nouveau style de la marque coréenne.Une face avant où se distingue une minusculecalandre entourée de part et d’autre de deux optiquesdémesurément agrandis et qui dominent largement lavue. Avec un moteur essence de 1.2 l de cylindrée etune puissance réelle de 87 Ch, elle propose une largepalette d’équipements de confort et de sécurité.

    A ses côtés trône royalement le nouveau KIASorento avec son style raffiné et son port altier. Plusqu’un restylage, le constructeur coréen a opté pour unchangement radical de son SUV haut de gamme. Unevéritable montée en gamme qui se vérifie, notammentdans l’habitacle où le conducteur et ses passagersont droit à un voyage en classe premium tant lesespaces sont généreux, les sièges confortables etaccueillants et les équipements riches et variés.

    Le visiteur peut aussi découvrir ou redécouvrir levaisseau amiral Qorus et ses dimensions généreusesqui le propulsent naturellement au rang de berlinepremium et où la concurrence se fait particulièrementrude.

    Mais le stand de KIA se distingue surtout par l’ab-sence de disponibilité de modèles phares de lamarque en Algérie comme le Sportage dont le succèsreste sans partage, et aussi le petit utilitaire K2700 .

    B. B.

    P h o

    t o s :

    D R

    La feuille de présencechez Toyota Algérie ausalon est réduite à une bro-chette de modèles et pourla plupart sans la promessede disponibilité. Seuls, l’in-fatigable Hilux dans unedéclinaison simple cabineet la Yaris Sedan équipéed’un kit GPL sont proposésà la vente en stock dispo-nible. Les amoureux de lamarque japonaise ne dissi-mulent guère leur déceptionface à cette infortune quiperdure et qui rend au fildes mois presque inacces-sible l’acquisition d’unmodèle Toyota.

    A l’image de l’écrasantemajorité des autres conces-sionnaires, la présence dela marque nippone sembleplutôt répondre à un soucid’engagement vis-à-vis dela Safex que d’occuper desespaces à perte et en plussans produits à proposeraux visiteurs.

    Néanmoins et faisantcontre mauvaise fortunebon cœur, la filiale du grou-pe Jamil, a aménagé unespace dédié exclusive-ment aux véhicules propresoù sont présentés une Yaris

    roulant au GPL et une PriusHybrid, pionnière, leader etréférence incontestée deson segment. Une initiativequi plaît et qui suscite lacuriosité des visiteursautour du système Hybridque Toyota a mis au point ily a plus de 10 ans et dontelle affiche maintenant unemaîtrise de plus en plus

    affirmée. Nous relevonségalement l’absence destenants du segment desbaroudeurs comme la famil-le des Land Cruiser,Fortuner ou encore FJ

    Cruiser qui confèrent àToyota une certaine légiti-mité historique dans ledomaine du franchisse-ment.

    B. Bellil

    Le premier responsable du mar- keting et de la branche sport chez

    Citroën s’est rendu au Salon d’Alger pour une première visite pour apporter le soutien de la marque à son représentant en ces temps de crise et évoquer les grands projets de développement produits que prépare la marque aux chevrons.

    Soir Auto : Peut-on connaître vosimpressions en visitant pour la premiè-r