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D No 134. (24e ANNEE). 1 JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉRAIREi DE TOULOUSE ET DE LA HAUTE-GARONNE. Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonnement est fixé , franc de port, pour la ville à 3a fr. pour un an; 17 fr. pour six mois ; g fr. pour trois mois. Au-phors 3,6 fis' , tg fr.; io fr. Pour l'étranger, 44 fr.; 23 fr. ; 12 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Comp°, successeuas de Vieusseux, imprimeur-libraire, rue St-Rome, n° 46 ; et au-dehors i chez toits les Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les Libraires dont les noms suivent: Albi , Papailhau. Agen, Noubel. Auch, Deicros. Bagnères, (Hautes-Pyrénées ), J.-M. Dossun. Büyonne, Gossi?1, .'.:., " - f Beziers , veuve Bory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, Chaillot frères. CastetnaudarY, Labadie. Condom DuPouY Jeune. Foix Gadrat. Narbonne, Cail lard. Pair , Tomiet. , , frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez , Carrère. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez P. Justin, directeur du Bureau d'Annonces et Abonnemens aux Journaux des départetnens''iét de I'éti'p-`` ger , rue St-Pierre-Montmartre, n° 15 ; et à l'Office-Correspondance de Lepelletier Bourgoin et Comp". , rue Notre-Dame des Victoires, n° 18 , où l'ou reçoit les Annonces pour le Journal Pol4iqu$ de Toulouse. - Le prix d'insertion des Annonce.; est de 5o centimes par ligne, sans exception , quel que soit le nombre des Lignes et des Insertions. SOMMAIRE. PARIS, 22 septembre : De la charte et de l'opposition. - POLICE CORRECTIONNELLE DE PARIS : Evasion de détenus. - 23 septembre : Visite du ministre de l'intérieur aux principaux établissemens publics ; choléra à Ancône ; crise financière en Angleterre; dej la Suisse et de M. de Montebello. - TOULOUSE, 27 septembre : Renouvellement des conseils d'arrondissement pose de la première pierre à Béziers du monument de Paul Riquet; de Dufavel. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLES DE PORTUGAL. - NOUVELLES D'ESPAGNE : Confiscation des biens des partisans de don Carlos. - THÉÂTRE : Représentations de Mime Gras Dorus. - VARIÉTÉS : Constitution de 1820. - Nou VELLES DU MATIN: De la baisse des fonds. FRANCE. PARIS 1 22 septembre. mende et aux frais , qu'il a acquittés; deux charretiers , Tho- damné, c'est ce que l'opposition admire dans les constitutions mas Carter et Edward Geting , convaincus d'avoir accablé de, d'Espagne et de Portugal ; c'est ce que l'opposition appelle pro- coups de malheureux chevaux boiteux et. étiques , parce qui ils ne pouvaient pas marcher assez vite, condamnés à 10 sch. d'a- mende , et , faute de paiement , renfermés pour quatorze jours dans une maison de correction. Après avoir rapporté ces con- damnations , le Truc Suit ajoute : a Nous nous réjouissons d'ap- prendre que les actes de barbarie à l'égard des animaux, qui depuis quelque temps avaient redoublé et affligeaient les re- gards des habitans de la capitale , seront ainsi réprimés et châ- tiés sévèrement. C'est un devoir pour tous les amis de l'humanité de dénoncer tous les faits de ce genre dont ils se trouvent les témoins. DE LA CSARTE ET DE L'OPPOSITION. On lit dans le Journal des Débats : Au moment où l'opposition attaque avec tant de violence les membres du nouveau cabinet , et va partout semant l'alarme et criant aux contre-révolutionnaires, un rapprochement facile à faire nous apprendra mieux que tous les raisonnemens du monde ce qu'il y a au fond de cette injure et ce que l'opposition entend par cette qualification de contre-révolutionuaires.On va voir qui est vraiment l'ennemi de la charte de 1850 et de la ino= On lit dans le Moniteur': 1 narchie constitutionnelle , si c'est le ministère ou si c'est l'op- Dés son entrée en fonctions, le nouveau préfet de police a position qui l'accuse. Que se passe-t-il à cette heure même ? porté son attention sur un objet important qui, dans ces der- Deux révolutions démagogiques éclatent à la fois , l'une en Es- niers temps surtout, avait également éveillé la sollicitude de pagne , l'autre en Portugal. A Madrid on proclame la constitu- d d son prédécesseur : nous voulons parler de la sûreté des rues de Paris pendant la nuit. Ce magistrat s'est fait rendre un compte exact des ressources de son administration à cet égard, et , a la suite de plusieurs conférences avec les employés qui dirigent cette partie du service, il a adopté différentes mesures dont on peut espérer d'heureux résultats. On lit dans le Journal des Débats : - M. L. Viardot , l'auteur de l'article publié dans la Revue des Deux Mondes sur l'expédition des réfugiés espagnols en 1830 , qui e déjà provoqué une explication de notre part , vient de déclarer qu'il n'osait pas affirmer que les 100,000 fr. dont il est question eussent été remis à M. le général Lafayette par M. le comte Molé. Mais il affirme que M. le général Lafayette a reçu cette somme de la cassette royale et dans le but qu'il a déjà in- diqué Puis il ajoute, pour donner plus de poids à sou assertion, le récit d'une scène qui aurait eu lieu à cette o' casion dans le conseil, et qu'il tiendrait de M. le général Lafayette. Ce récit est complètement erroné ; aucune scène pareille ne s'est passée dans le conseil, et nous sommes autorisés a affirmer de nouveau que M. le comte Molé et le ministère dont il faisait partie sont restés complètement étrangers à l'expédition des réfugiés espa - gnols. - Par ordonnance du 28 août , quatre sous-officiers ont été promus au grade de sous-lieutenant dartillerie, pour occuper dans les corps de cette arme des emplois de ce grade revenant aux sous-officiers, comme complément du tiers des vacances de ces emplois survenues depuis la promulgation de la loi du 14 avril 1832. Par la même ordonnance ; vingt-deux élèves, sous-lieutenans de la piomotion du 1 eC octobre 1833 , ou devant prendre rang avec cette promotion , ont été admis dans l'arme de l'artillerie et protons au grade de lieutenant en second. Le Breton , journal de Nantes , publie le texte d'un régle- ment arrêté entre les entrepreneurs de travaux de maçonne- rie et les ouvriers maçons de la ville de Nantes. On y trouve entre autres dispositions, qu'à l'avenir le prix de la journée d'été let d'hiver sera librement débattu entre l'entrepreneur et l'ouvrier! - On dit que l'ambassade russe a reçu l'ordre de faire ache- ter, pour l'empereur de Russie, tous les ouvrages de droit italiens et français, ainsi que d'autres traités de sciences , de mathématiques et de géologie. Ces livres sont destinés à l'a- cadémie de Moscou. Un premier achat de 6,000 fr. aurait été déjà fait. - Mme Malibran a revu dernièrement une marque de faveur presque sans exemple dans les annales du chant. Après une représentation de la Sonantbula, à Aix-la-Chapelle, des or- dres ont été donnés pour que la garde prît les armes à la sortie de la célèbre cantatrice , et lui rendît les mêmes honneurs qu'aux membres de la famille royale. - On lit dans un journal anglais : M. Henri Thomas , secrétaire de la société pour la répres lion des actes de cruauté à l'égard des animaux , a , dans le cours de la semaine dernière , poursuivi pour délit de cette na- ture : Richard King, cocher de cabriolet , convaincu d'avoir frappé inhumainement son cheval , condamné à 10 schillings d'amende , faute de paiement desquels il a été écroué pour quatorze jours dans la maison de correction ; Jouh Tew, co- cher bourgeois , pour avoir accablé de coups de fouet son che- val sur la route de Cumberwel, condamné à 20 sch. d'amende et aux frais , et , faute de paiement , renfermé pour 14 jours dans la maison de correction ; Jérémie Wickem , boucher , établi à Deptford , convaincu de s'être livré à des actes de 'tuauté inutiles contre des moutons , condamné à 20 sch. d'a- eux e 1820 , toutes Lion de 1812 ? à Lisbonne la constitution taillées sur le même modèle , et à peu près également anarchi- ques. A Lisbonne comme à Madrid ce sont des soldats mutinés qui portent la constitution au bout de leurs baïonnettes et l'imposent par violence au gouvernement. En Portugal comme en Espagne , l'action des sociétés secrètes est visible. Voilà ce qu'on appelle l'exercice de la souveraineté populaire ! L'Espa- gne du moins a l'excuse, si c'en est une , de l'exaltation pro- duite tsar une guerre civile malheureuse. A Lisbonne , c'est contre une charte en plein exercice , et que tout le monde re- connaît libérale , qu'éclate le soulèvement ! G'est au milieu de la paix la plus profonde , quandles réformes les plus impor- tantes sont accomplies déjà ou s'accomplissent , au moment où les assemblées législatives vont se réunir , que l'uvre de don Pédro , le libérateur du Portugal , est déchirée et foulée aux pieds Quel parti va prendre l'opposition entre la monarchie cons- titutionnelle et la démagogie? 11 est déjà tout pris. Les sym- pathies de l'opposition éclatent et la trahissent L'opposition était en Espagne pour les juntes et pour la constitution de 1812; elle est en Portugal pour la constitution nie'l820 et pour les sol- dats législateurs qui, de la pointe de leurs sabres, ;ont mis eu pièce la charte de don Pedro. En France , en Angleterre , à la marche régulière du gouvernement, à la sage pondération des pouvoirs, à l'équitable distribution des droits, l'opposition ne reconnaît pas la liberté ; mais elle la reconnaît en Espagne et en Portugal à la confusion, au désordre , à cette usurpation de la souveraineté par les premiers audacieux venus. Les révo- lutions militaires, si funestes à la liberté , ne donnent pas même un souci à l'opposition. Elle accepte tout jet de toutes mains, pourvu que ce soit la révolution. En Portugal la révo- lution n'a pas même un prétexte! Qu'importe! C'est une révo- lution. L'opposition s'enhardit et dévoile peu à peu sa pensée. Quand' la constitution dé 1812 fut proclamée à Madrid, ceux même qui en admiraient l'origine convinrent assez générale- ment de ses vices, surtout en ce que cette constitution n'admet qu'une chambre. La constitution de 1820, proclamée à Lisbon- ne , est entachée du même vice , et aujourd'hui un journal de l'opposition déclare en termes formels' que cette exclusion d'une seconde chambre et de toute pairie, soit héréditaire, soit viagère, est un incontestable progrès dans les voies du per- fectionnement. Ainsi s'expliquent les préférences de l'opposi- tion pour les constitutions copiées sur notre éphémère cons- titution de 1791 , et ces étranges comparaisons ou le désa- vantage était toujours donné à la charte de 1850! Que l'opposition s'explique donc enfin nettement, qu'elle laisse ces misérables équivoques, ces querelles de mots et ces questions de personnes , qu'elle dise toute la vérité ! La contre- révolution pour elle, c'est la charte. La charte a établi deux chambres ;la constitution de 1791 n'en admettait qu'une ; l'op- position n'en vent qu'une; la charte est donc contre-révolu- tionnaire ! La charte a établi une puissance royale sérieuse et forte ; dans la charte, le roi est vraiment le chef de l'état; il a le veto absolu ; il convoque , il proroge les chambres ; il dis- sout la chambre élective; la constitution de 1791 , comme les constitutions de 1812 et de 1820, n'établissait qu'une monar- chie républicaine , une démagogie avec un roi pour victime , pour but de tous les traits de la haine ou du mépris ; l'opposi- tion ne veut qu'une monarchie républicaine ; la charte est donc contre-révolutionnaire ! Eu un mot, dans les oeuvres de notre grande révolution , la charte, venue à une époque d'expérience et de modération, a fait son choix. Les principes fondamentaux, éternels , elle les a pris. Elle a laissé de côté tout ce que l'en- traînement des passions et l'inexpérience , la colère, le besoin de se défendre avaient pu mêler d'anarchique à ces principes; elle n'a point consacré le suffrage universel , c'est-à dire la dé- mocratie pure. Or, ce que la charte a laissé, ce qu'elle a con- MARDI 27 SEPTEMBRE 1836, gres et perfectionnement ; la charte est donc contre-révolution- naire ! De cette façon tout s'explique. Nous qui voulons la charte et qui ne voulons qu'elle , nous sommes des contre-révolutionnai- res pour ceux qui préfèrent la constitution des corsés à la charte , et qui réformeraient volontiers la charte sur ce mo dèle , au prix même d'une révolution nouvelle. Nous sommes encore des contre-révolutionnaires pour ceux qui admirent tout , qui acceptent tout dans notre révolution , qui ne recon- naissent la liberté que dans la confusion et clans le tumulte , dans la dégradation de la royauté, et dans les changemens vio- lens de constitution et de principes. Le cabinet nouveau est contre-révolutionnaire ; car le but qu'il se propose , c'est de défendre et d'affermir la charte. En un mot, si nous sommes des contre-révolutionnaires , si le cabinet nouveau est contre- révolutionnaire , c'est que l'opposition , après la révolution de juillet , est encore contre-révolutionnaire, jet demande autre chose que la forme de gouvernement et la charte établies défi- nitivement par la révolution de juillet. i POLICE CORRECTIONNELLE DE PARIS. Evasion de détenus. Le 4 juin dernier, une tentative d'évasion eut lieu dans la prison de la Force; le directeur, averti à temps, fit évacuer la partie des bâtirnens oà une excavation assez profonde avait été déjà pratiquée , et les détenus signalés comme les princi- paux auteurs de cette tentative furent mis au cachot. Un pauvre diable , nommé Regis, fut soupçonné par plu- sieurs prisonniers d'avoir donné l'éveil aux gardiens, et lors- que les nommés Finet, Etel , Franchecourt, Raoul et Lecigne sortirent du cachot de punition et furent réintégrés dans le bâtiment de Saints Bernard, nn coup fut monté, selon l'ex- pression , contre Regis, qui fut attiré dans un coin et frappé jusqu'à être laissé sans mouvement sur la place. Les gardiens, intervenus , ne purent parvenir à rétablir l'ordre. Un commissaire de police fut appelé; mais sa vue ne fit qu'accroître l'irritation, et les épithètes les plus outragean- tes lui furent adressées. La vue seule d'un piquet de soldats et la menace faite avec fermeté de tirer sur les récalcitrans, parvinrent à faire rentrer les révoltés dans le devoir. C'est à raison de ces faits que les nommés Finet, Etel, Raoul Franchecourt et Lecigne comparaissent aujourd'hui devant la 6, chambre sous la prévention de bris de prison , de voies de fait envers Regis , et d'outrages envers un commissaire de police. Finet , Etel et Raoul ont , depuis l'époque où ces faits se sont passés , comparu devant la cour d'assises , sous la préven- tion de vol nocturne avec violences sur la voie publique. Finet a été condaniiié aux travaux forcés à perpétuité ; Raoul et Etel à 8 ans de la même peine ; aussi la prévention qui les amène aujourd'hui devant le tribunal n'a guère d'importance que pour Etel qui , étant inculpé de bris de prison , peut seul voir une peine nouvelle ajoutée à celle qui lui est en ce moment infligée. Les peines qui peuvent être prononcées contre Raoul et Finet doivent se confondre avec celles qu'ils ont à subir. Finet se présente devant les juges avec la tranquillité d'un homme qui n'a rien à craindre. « Allez , dit-il , allez, marchez ! Travaillez sur moi , ça ne me regarde plus , mon compte est réglé... Allez, mes braves gens ! » Etcl, Raoul, Fanchecourt et Lecigne affirment qu'ils n'ont pas frappé Régis; celui-ci signale Etel et Franchecourt comme ceux qui ont mis les premiers la main sur lui: « C'est Etel, dit-il, qui passa derrière moi et me mit la main sur les yeux; Franche- court me prit par les jambes, et alors mon compte fut bon ; j'en ai revu ni peu ni trop; niais tout ce que je puis vous dire, c'est qu'il faut que ma pauvre carcasse soit doublée et chevillée en bronze pour n'avoir pas été démâtée. Je dois dire que quand j'ai bien-été taraudé, j'ai entendu Franchecourt qui disait : « Il » en a assez, il ne faut pas le finir; laisse-le.» Finet. - Est-ce que je ne pourrai pas prendre la parole ? je vous éviterais bien de l'embarras ; je vais vous conter l'affaire, moi, c'est moi qui ai tout fait. M. le président. - Asseyez-vous , vous n'avez pas la parole. Lecigne.- Tais-toi donc, Finet, tu es mort civilement , toi, tu n'as plus le bec en justice. Finet , riant comme un f'ou. - Excusez biche ? excusez ! Je suis un mort bien vivant , et qui a des dents! Les gardiens entendus déclarent qu'ils ont vu Etel, Raoul et Francherourt porter des coups au malheureux Regis. « Ce fut Finet , dit l'un d'eux, qui nous avertit qu'il y allait avoir dit bruit : Décarrez ! nous cria-t -il, décarrez ! et prenez de l'air, on va,/lopper. M. le président. - Qu'est-ce que cela veut dire ? Le gardien. - Ça vent dire : Sauvez-vous , on va se battre., M. le président. - Pourquoi avez-vous outragé le commis- saire , vous êtes-vous barricadé et avez-vons résisté avec vio lences aux agens de l'autorité, et à vos gardiens ? Etel. - On voulait nous mettre au cachot , et comme nous savons qu'on bat les détenus à. coups de clés , nous avons pré- féré nous révolter pour être conduits au cachot par la garde. Mais , M. le président , Vous ne pouvez pas vous douter de Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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No 134. (24e ANNEE).

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JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉRAIREiDE TOULOUSE ET DE LA HAUTE-GARONNE.

Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonnement est fixé , franc de port, pour la ville à 3a fr. pour un an; 17 fr. pour six mois ; g fr. pour trois mois. Au-phors 3,6 fis' ,tg fr.; io fr. Pour l'étranger, 44 fr.; 23 fr. ; 12 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Comp°, successeuas de Vieusseux, imprimeur-libraire, rue St-Rome, n° 46 ; et au-dehors i chez toitsles Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les Libraires dont les noms suivent: Albi , Papailhau. Agen, Noubel. Auch, Deicros. Bagnères, (Hautes-Pyrénées ), J.-M. Dossun. Büyonne, Gossi?1, .'.:.,

" - fBeziers , veuve Bory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, Chaillot frères. CastetnaudarY, Labadie. Condom DuPouY Jeune. Foix Gadrat. Narbonne, Cail lard. Pair , Tomiet.,,frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez , Carrère. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez P. Justin, directeur du Bureau d'Annonces et Abonnemens aux Journaux des départetnens''iét de I'éti'p-``ger , rue St-Pierre-Montmartre, n° 15 ; et à l'Office-Correspondance de Lepelletier Bourgoin et Comp". , rue Notre-Dame des Victoires, n° 18 , où l'ou reçoit les Annonces pour le Journal Pol4iqu$de Toulouse. - Le prix d'insertion des Annonce.; est de 5o centimes par ligne, sans exception , quel que soit le nombre des Lignes et des Insertions.

SOMMAIRE.

PARIS, 22 septembre : De la charte et de l'opposition. -POLICE CORRECTIONNELLE DE PARIS : Evasion de détenus. - 23septembre : Visite du ministre de l'intérieur aux principauxétablissemens publics ; choléra à Ancône ; crise financière enAngleterre; dej la Suisse et de M. de Montebello. - TOULOUSE,27 septembre : Renouvellement des conseils d'arrondissementpose de la première pierre à Béziers du monument de PaulRiquet; de Dufavel. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLESDE PORTUGAL. - NOUVELLES D'ESPAGNE : Confiscation des biens

des partisans de don Carlos. - THÉÂTRE : Représentations deMime Gras Dorus. - VARIÉTÉS : Constitution de 1820. - NouVELLES DU MATIN: De la baisse des fonds.

FRANCE.PARIS 1 22 septembre.

mende et aux frais , qu'il a acquittés; deux charretiers , Tho- damné, c'est ce que l'opposition admire dans les constitutionsmas Carter et Edward Geting , convaincus d'avoir accablé de, d'Espagne et de Portugal ; c'est ce que l'opposition appelle pro-coups de malheureux chevaux boiteux et. étiques , parce qui ilsne pouvaient pas marcher assez vite, condamnés à 10 sch. d'a-mende , et , faute de paiement , renfermés pour quatorze joursdans une maison de correction. Après avoir rapporté ces con-damnations , le Truc Suit ajoute : a Nous nous réjouissons d'ap-prendre que les actes de barbarie à l'égard des animaux, quidepuis quelque temps avaient redoublé et affligeaient les re-gards des habitans de la capitale , seront ainsi réprimés et châ-tiés sévèrement. C'est un devoir pour tous les amis de l'humanitéde dénoncer tous les faits de ce genre dont ils se trouvent lestémoins.

DE LA CSARTE ET DE L'OPPOSITION.On lit dans le Journal des Débats :Au moment où l'opposition attaque avec tant de violence les

membres du nouveau cabinet , et va partout semant l'alarmeet criant aux contre-révolutionnaires, un rapprochement facileà faire nous apprendra mieux que tous les raisonnemens dumonde ce qu'il y a au fond de cette injure et ce que l'oppositionentend par cette qualification de contre-révolutionuaires.On vavoir qui est vraiment l'ennemi de la charte de 1850 et de la ino=

On lit dans le Moniteur':1 narchie constitutionnelle , si c'est le ministère ou si c'est l'op-

Dés son entrée en fonctions, le nouveau préfet de police a position qui l'accuse. Que se passe-t-il à cette heure même ?porté son attention sur un objet important qui, dans ces der- Deux révolutions démagogiques éclatent à la fois , l'une en Es-niers temps surtout, avait également éveillé la sollicitude de pagne , l'autre en Portugal. A Madrid on proclame la constitu-

d dson prédécesseur : nous voulons parler de la sûreté des ruesde Paris pendant la nuit. Ce magistrat s'est fait rendre uncompte exact des ressources de son administration à cet égard,et , a la suite de plusieurs conférences avec les employés quidirigent cette partie du service, il a adopté différentes mesuresdont on peut espérer d'heureux résultats.

On lit dans le Journal des Débats : -

M. L. Viardot , l'auteur de l'article publié dans la Revue desDeux Mondes sur l'expédition des réfugiés espagnols en 1830 ,qui e déjà provoqué une explication de notre part , vient dedéclarer qu'il n'osait pas affirmer que les 100,000 fr. dont il estquestion eussent été remis à M. le général Lafayette par M. lecomte Molé. Mais il affirme que M. le général Lafayette a reçucette somme de la cassette royale et dans le but qu'il a déjà in-diqué Puis il ajoute, pour donner plus de poids à sou assertion,le récit d'une scène qui aurait eu lieu à cette o' casion dans leconseil, et qu'il tiendrait de M. le général Lafayette. Ce récitest complètement erroné ; aucune scène pareille ne s'est passéedans le conseil, et nous sommes autorisés a affirmer de nouveauque M. le comte Molé et le ministère dont il faisait partie sontrestés complètement étrangers à l'expédition des réfugiés espa -gnols.

- Par ordonnance du 28 août , quatre sous-officiers ont étépromus au grade de sous-lieutenant dartillerie, pour occuperdans les corps de cette arme des emplois de ce grade revenantaux sous-officiers, comme complément du tiers des vacancesde ces emplois survenues depuis la promulgation de la loi du 14avril 1832.

Par la même ordonnance ; vingt-deux élèves, sous-lieutenansde la piomotion du 1 eC octobre 1833 , ou devant prendre rangavec cette promotion , ont été admis dans l'arme de l'artillerieet protons au grade de lieutenant en second.

Le Breton , journal de Nantes , publie le texte d'un régle-ment arrêté entre les entrepreneurs de travaux de maçonne-rie et les ouvriers maçons de la ville de Nantes. On y trouveentre autres dispositions, qu'à l'avenir le prix de la journéed'été let d'hiver sera librement débattu entre l'entrepreneur etl'ouvrier!

- On dit que l'ambassade russe a reçu l'ordre de faire ache-ter, pour l'empereur de Russie, tous les ouvrages de droititaliens et français, ainsi que d'autres traités de sciences , demathématiques et de géologie. Ces livres sont destinés à l'a-cadémie de Moscou. Un premier achat de 6,000 fr. aurait étédéjà fait.

- Mme Malibran a revu dernièrement une marque de faveurpresque sans exemple dans les annales du chant. Après unereprésentation de la Sonantbula, à Aix-la-Chapelle, des or-dres ont été donnés pour que la garde prît les armes à la sortiede la célèbre cantatrice , et lui rendît les mêmes honneursqu'aux membres de la famille royale.

- On lit dans un journal anglais :M. Henri Thomas , secrétaire de la société pour la répres

lion des actes de cruauté à l'égard des animaux , a , dans lecours de la semaine dernière , poursuivi pour délit de cette na-ture : Richard King, cocher de cabriolet , convaincu d'avoirfrappé inhumainement son cheval , condamné à 10 schillingsd'amende , faute de paiement desquels il a été écroué pourquatorze jours dans la maison de correction ; Jouh Tew, co-cher bourgeois , pour avoir accablé de coups de fouet son che-val sur la route de Cumberwel, condamné à 20 sch. d'amendeet aux frais , et , faute de paiement , renfermé pour 14 joursdans la maison de correction ; Jérémie Wickem , boucher ,établi à Deptford , convaincu de s'être livré à des actes de'tuauté inutiles contre des moutons , condamné à 20 sch. d'a-

euxe 1820 , toutesLion de 1812 ? à Lisbonne la constitutiontaillées sur le même modèle , et à peu près également anarchi-ques. A Lisbonne comme à Madrid ce sont des soldats mutinésqui portent la constitution au bout de leurs baïonnettes etl'imposent par violence au gouvernement. En Portugal commeen Espagne , l'action des sociétés secrètes est visible. Voilà cequ'on appelle l'exercice de la souveraineté populaire ! L'Espa-gne du moins a l'excuse, si c'en est une , de l'exaltation pro-duite tsar une guerre civile malheureuse. A Lisbonne , c'estcontre une charte en plein exercice , et que tout le monde re-connaît libérale , qu'éclate le soulèvement ! G'est au milieu dela paix la plus profonde , quandles réformes les plus impor-tantes sont accomplies déjà ou s'accomplissent , au moment oùles assemblées législatives vont se réunir , que l'uvre de donPédro , le libérateur du Portugal , est déchirée et foulée auxpieds

Quel parti va prendre l'opposition entre la monarchie cons-titutionnelle et la démagogie? 11 est déjà tout pris. Les sym-pathies de l'opposition éclatent et la trahissent L'oppositionétait en Espagne pour les juntes et pour la constitution de 1812;elle est en Portugal pour la constitution nie'l820 et pour les sol-dats législateurs qui, de la pointe de leurs sabres, ;ont mis eupièce la charte de don Pedro. En France , en Angleterre , à lamarche régulière du gouvernement, à la sage pondération despouvoirs, à l'équitable distribution des droits, l'opposition nereconnaît pas la liberté ; mais elle la reconnaît en Espagne eten Portugal à la confusion, au désordre , à cette usurpationde la souveraineté par les premiers audacieux venus. Les révo-lutions militaires, si funestes à la liberté , ne donnent pasmême un souci à l'opposition. Elle accepte tout jet de toutesmains, pourvu que ce soit la révolution. En Portugal la révo-lution n'a pas même un prétexte! Qu'importe! C'est une révo-lution. L'opposition s'enhardit et dévoile peu à peu sa pensée.Quand' la constitution dé 1812 fut proclamée à Madrid, ceuxmême qui en admiraient l'origine convinrent assez générale-ment de ses vices, surtout en ce que cette constitution n'admetqu'une chambre. La constitution de 1820, proclamée à Lisbon-ne , est entachée du même vice , et aujourd'hui un journalde l'opposition déclare en termes formels' que cette exclusiond'une seconde chambre et de toute pairie, soit héréditaire, soitviagère, est un incontestable progrès dans les voies du per-fectionnement. Ainsi s'expliquent les préférences de l'opposi-tion pour les constitutions copiées sur notre éphémère cons-titution de 1791 , et ces étranges comparaisons ou le désa-vantage était toujours donné à la charte de 1850!

Que l'opposition s'explique donc enfin nettement, qu'ellelaisse ces misérables équivoques, ces querelles de mots et cesquestions de personnes , qu'elle dise toute la vérité ! La contre-révolution pour elle, c'est la charte. La charte a établi deuxchambres ;la constitution de 1791 n'en admettait qu'une ; l'op-position n'en vent qu'une; la charte est donc contre-révolu-tionnaire ! La charte a établi une puissance royale sérieuse etforte ; dans la charte, le roi est vraiment le chef de l'état; il ale veto absolu ; il convoque , il proroge les chambres ; il dis-sout la chambre élective; la constitution de 1791 , comme lesconstitutions de 1812 et de 1820, n'établissait qu'une monar-chie républicaine , une démagogie avec un roi pour victime ,pour but de tous les traits de la haine ou du mépris ; l'opposi-tion ne veut qu'une monarchie républicaine ; la charte est donccontre-révolutionnaire ! Eu un mot, dans les oeuvres de notregrande révolution , la charte, venue à une époque d'expérienceet de modération, a fait son choix. Les principes fondamentaux,éternels , elle les a pris. Elle a laissé de côté tout ce que l'en-traînement des passions et l'inexpérience , la colère, le besoinde se défendre avaient pu mêler d'anarchique à ces principes;elle n'a point consacré le suffrage universel , c'est-à dire la dé-mocratie pure. Or, ce que la charte a laissé, ce qu'elle a con-

MARDI 27 SEPTEMBRE 1836,

gres et perfectionnement ; la charte est donc contre-révolution-naire !

De cette façon tout s'explique. Nous qui voulons la charte etqui ne voulons qu'elle , nous sommes des contre-révolutionnai-res pour ceux qui préfèrent la constitution des corsés à lacharte , et qui réformeraient volontiers la charte sur ce modèle , au prix même d'une révolution nouvelle. Nous sommesencore des contre-révolutionnaires pour ceux qui admirenttout , qui acceptent tout dans notre révolution , qui ne recon-naissent la liberté que dans la confusion et clans le tumulte ,dans la dégradation de la royauté, et dans les changemens vio-lens de constitution et de principes. Le cabinet nouveau estcontre-révolutionnaire ; car le but qu'il se propose , c'est dedéfendre et d'affermir la charte. En un mot, si nous sommesdes contre-révolutionnaires , si le cabinet nouveau est contre-révolutionnaire , c'est que l'opposition , après la révolution dejuillet , est encore contre-révolutionnaire, jet demande autrechose que la forme de gouvernement et la charte établies défi-nitivement par la révolution de juillet. i

POLICE CORRECTIONNELLE DE PARIS.Evasion de détenus.

Le 4 juin dernier, une tentative d'évasion eut lieu dans laprison de la Force; le directeur, averti à temps, fit évacuerla partie des bâtirnens oà une excavation assez profonde avaitété déjà pratiquée , et les détenus signalés comme les princi-paux auteurs de cette tentative furent mis au cachot.

Un pauvre diable , nommé Regis, fut soupçonné par plu-sieurs prisonniers d'avoir donné l'éveil aux gardiens, et lors-que les nommés Finet, Etel , Franchecourt, Raoul et Lecignesortirent du cachot de punition et furent réintégrés dans lebâtiment de Saints Bernard, nn coup fut monté, selon l'ex-pression , contre Regis, qui fut attiré dans un coin et frappéjusqu'à être laissé sans mouvement sur la place.

Les gardiens, intervenus , ne purent parvenir à rétablirl'ordre. Un commissaire de police fut appelé; mais sa vue nefit qu'accroître l'irritation, et les épithètes les plus outragean-tes lui furent adressées. La vue seule d'un piquet de soldats etla menace faite avec fermeté de tirer sur les récalcitrans,parvinrent à faire rentrer les révoltés dans le devoir.

C'est à raison de ces faits que les nommés Finet, Etel, RaoulFranchecourt et Lecigne comparaissent aujourd'hui devant la6, chambre sous la prévention de bris de prison , de voies defait envers Regis , et d'outrages envers un commissaire depolice.

Finet , Etel et Raoul ont , depuis l'époque où ces faits sesont passés , comparu devant la cour d'assises , sous la préven-tion de vol nocturne avec violences sur la voie publique. Fineta été condaniiié aux travaux forcés à perpétuité ; Raoul et Etelà 8 ans de la même peine ; aussi la prévention qui les amèneaujourd'hui devant le tribunal n'a guère d'importance que pourEtel qui , étant inculpé de bris de prison , peut seul voir unepeine nouvelle ajoutée à celle qui lui est en ce moment infligée.Les peines qui peuvent être prononcées contre Raoul et Finetdoivent se confondre avec celles qu'ils ont à subir.

Finet se présente devant les juges avec la tranquillité d'unhomme qui n'a rien à craindre. « Allez , dit-il , allez, marchez !Travaillez sur moi , ça ne me regarde plus , mon compte estréglé... Allez, mes braves gens ! »

Etcl, Raoul, Fanchecourt et Lecigne affirment qu'ils n'ontpas frappé Régis; celui-ci signale Etel et Franchecourt commeceux qui ont mis les premiers la main sur lui: « C'est Etel, dit-il,qui passa derrière moi et me mit la main sur les yeux; Franche-court me prit par les jambes, et alors mon compte fut bon

;j'en ai revu ni peu ni trop; niais tout ce que je puis vous dire,c'est qu'il faut que ma pauvre carcasse soit doublée et chevilléeen bronze pour n'avoir pas été démâtée. Je dois dire que quandj'ai bien-été taraudé, j'ai entendu Franchecourt qui disait : « Il» en a assez, il ne faut pas le finir; laisse-le.»

Finet. - Est-ce que je ne pourrai pas prendre la parole ? jevous éviterais bien de l'embarras ; je vais vous conter l'affaire,moi, c'est moi qui ai tout fait.

M. le président. - Asseyez-vous , vous n'avez pas la parole.Lecigne.- Tais-toi donc, Finet, tu es mort civilement

, toi,tu n'as plus le bec en justice.Finet , riant comme un f'ou. - Excusez biche ? excusez ! Jesuis un mort bien vivant , et qui a des dents!Les gardiens entendus déclarent qu'ils ont vu Etel, Raoul

et Francherourt porter des coups au malheureux Regis. « Cefut Finet , dit l'un d'eux, qui nous avertit qu'il y allait avoir ditbruit : Décarrez ! nous cria-t -il, décarrez ! et prenez de l'air,on va,/lopper.M. le président. - Qu'est-ce que cela veut dire ?Le gardien. - Ça vent dire : Sauvez-vous , on va se battre.,M. le président. - Pourquoi avez-vous outragé le commis-saire , vous êtes-vous barricadé et avez-vons résisté avec violences aux agens de l'autorité, et à vos gardiens ?Etel. - On voulait nous mettre au cachot , et comme nous

savons qu'on bat les détenus à. coups de clés , nous avons pré-féré nous révolter pour être conduits au cachot par la garde.Mais , M. le président , Vous ne pouvez pas vous douter de

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ce qui est lin gaultlen , c'est pis qu'un tigre , qu'une bête féroceils ne seraient pas dignes, ces gens que vous écoutez , quevous faites prêter serinent , ils ne seraient pas dignes de garderdes chiens.

Finet. - A ça , vous ne m'interrogez pas , moi ? j'ai pour-tant à vous dire que c'est moi qui ai tout fait.

M. le président. - Aucune peine ne pouvant être pronon-cée contre vous , je n'ai pas à vous interroger.

Finet. - Le fait est que je suis condamné a vie , ce qui pro-cure l'avantage de me moquer de vous... Vous pouvez menfaire, rien dire et ni'en mettre comme vous voudrez.

M. le président. - Gardes, faites sortir cet homme!Finet. - Allons , allons, ne nous fâchons pas , on s'en va.

Mettez-m'en tant que vous voudrez. (Finet sort, puis rouvrante porte et passant sa tête par l'ouverture, il dit avec un grand

éclat de rire) : i< Mettez-moi deux mois, deux ans, dix ans, jenien bats l'il , vous les ferez pour moi.

Lecigne est acquitté; aucune peine n'est prononcée contreRaoul et Finet; cette peine devant se confondre avec cellequ'ils ont à subir. Etel est condamné ii six moi-imie prison pourtentative d'évasion ; cette peine devant, d'après la loi , n'êtregobie 'qu'après l'expiration de celle qui a déjà atteint le détenu.Tranchecourt est condamné 't quatre mois de prison.

Etel. -Allons , six mois , ce n'est pas trop. Ileureusementque je ne les ferai pas. -

L'audiencier.- Taisez-vous.Etel. - Et Pourquoi en , mon vieux' j'ai l'honneur de vous

Aire que je ne ferai pas tues huit ans et encore moins les sixniois d'après.

PARIS , 23 septembre.M. le général Sébastiaiii est parti aujourd'hui pour le

camp (le Cornpiègne.Le nouveau ministre d'Espagne en France, M. de Cam-

puzzano, est arrivé à Paris.- M. le ministre de l'intérieur profite des rares inomens de

loisir que lui laissent les nombreuses affaires de son départe-ment , l,our s'assurer de l'état des principaux établissemensqui en dépendent.

Sa première visitea été pour la maison royale de Charenton.Son attention a été surtout fixée par la situation déplorable desLitimens affectés aux hommes aliénés. Les infortunés qu'on yrenferne manquent d'air et de jour , et l'humidité produit unefoule de maladies dont les autres parties de la maison sontexemptes. 111. de Gasparin a parti vivement frappé de la néces-sité tic reconshuire cette partie de l'établissement. Une pareillemesure, impérieusement réclamée par l'humanité , honorera leministre qui en aura pris l'initiative.

A Alfitrt, le ministre a pu reconnaître également que destravaux étaient nécessaires. Les bâtimens sont dégradés; ilssont d'ailleurs insuffisans ; il faut créer des cabinets de disseclion , des amphithéâtres , des écu ies pour les chevaux malades.Il iml orle , avant tout , de consolider le bâtiment (les élèves ,

(lui , bien que d'une construction assez récente, est menacéd'une chute prochaine.

M. le ministre de l'intérieur ne pouvait oublier l'institutiondes jeunes aveugles, si intéressante par elle-même, et dontl'installation clans une partie des bâtimens des Quinze-Vingtsdoit entraîner des travaux considérables.

-- On lit dans le journal du Havre :Les ducs d'Auniale et de Montpensier, sans exciter chez

nous un ridicule et vain empressement, ont été dans leur ra-pide tournée l'objet d'une bienveillante et paisible sollicitudede la part de notre population.

On a remarqué avec tutérêt la physionomie heureuse de cesdeux jeunes enfans , réservés par le sort à de si hautes desti-liées , et chez lesquels les obsessions officielles ne sont pas en-core parvenues à gâter ce que l'enfance a de plus gracieux etde plus touchant, le naturel et la douceur.

On a surtout vu avec satisfaction auprès des fils (lit roi ceuxtle leurs petits camarades de classe qui avaient été choisis pourpar!ager les amnsemens et les plaisirs du voyage. Un tel en-fo uage vaut bien aux veux du public toute la pompe et la gênedont on environnera plus tard la vie et les pas de ces jeunesrejetons du trône de France.

Les deux princes et leur suite sont partis aujiird'hui pourRnnen , à neuf' moires dit matin. Un (les chevaux de la voiturequi transportait leurs camarades s'est abattu violemment dansla rue (le Paris. Cet accident n'a eu aucune suite fâcheuse.

- On lit dans le 1fjessagcr :On s'est beaucoup entretenu dans ces derniers temps de me-

'sures qui auraient été exécutées ou arrêtées en principe par ledernier ministère, reliitivement aux condamnés politiques dediverses opinions et anx prisonniers de Ham. Voici , d'aprèsnn journal qui se dit bien informé , à quoi se réduisent les dif-férentes versions qui ont été répandues à ce sujet.

Quarante condamnés politiques environ ont été recomman-dés à la clémence royale sous le ministère du 22 février. Sur cenombre 22 ont été mis en liberté, les antres ont obtenu remised'une partie de leur peine.

En second lieur , au moment oû le ministère s'est dissous , ilavait été arrêté que de onze condamnés du procès d'avril , ren-fermés dans la prison de Doullens, le ans seraient immédiate-ment mis en liberté , les autres obtiendraient une commutationde peine.

Les ordonnances à ce sujet étaient dressées , et elles avaienttfté soumises à ia signature dut roi quand le ministère s'estrt't i ré.

Enfin , pont- ce qui concerne les prisonniers de Ham , il avaitété reconnu , après délibération , que le moment n'était pas ve-nu de leur accorder leur grâce pleine et entière.

Quant à nue commutation de peine , on a été arrêté , ajoutela feuille à laquelle nous empruntons ces renseignemens , parcette cgnsidératinn que trois des ministres , 1MM. Pevronnet ,CI] antelauze et Guernon de Ranville , avant été condamnés àfinc peine qui n'est pas infamante, ont refusé de voir substitueril cette peine celle du bannissement , qui est infamante ; or . lebannissement paraissait au gouvernement la seule commutationpossible dans les circonstances actuelles.

. On lit dans le Journal des Débats :L'ambassadeurde la Porte, Mustapha Reschid-Bey, quitte

la résidence de Paris pour celle de Londres. Tout Paris a vupour la première fois, avec nue surprise mêlée de satisfaction,uu ambassadeur Ottoman prendre part à nos fêtes, gn!iternotre civilisation, offrir lin-même le modèle d'une affabilitépleine (le dignité. et aimer à s'entourer des hommes les plusli;taigné;thiis la politique, dans les ails et dans les lettres,

2sans rester moins fidèle à toutes les pratiques que sa religioncommande et que Mustapha Reschid-Bey remplissait sans os-tentation, mais avec zèle et exactitude. Tout Paris a égale-ment admiré l'esprit pénétrant et prompt de Mustapha lteschid-Bey, et la facilité avec laquelle, ea si peut de temps , ils,était mis en état de comprendre notre langue C'est un honneurpour une puissance d'être représentée par des hommes aussidistingués. Nous ne doutons pas que le séjour de MustaphaReschid Bey n'ait contribué à resserrer les liens de la vieilleamitié qui a toujours existé entre la France et la forte-Ottomarre. De son côté , il remportera une connaissance plus appro-fondie, un goût plus éclairé de nos usages et de nos moeursdanstout ce qu'ils n'ont pas de contraire à la loi ottomane; et c'estainsi , c'est par ces communications de peuple à peuple , ques'accomplira l'oeuvre de la réforme commencée par le Sultan ,qui, ne pouvant quitter ses états et voyager dans toute l'Europecomme Pierre I,r, envoie à sa place les hommes les plus ca-pables de son empire.

On écrit d'Osimo , 10 septembre :Malgré les cordons sanitaires , quelques symptômes de cho-

léra commencent à se manifester ici. Les nouvelles d'Ancônesont effrayantes. Depuis dimanche la mortalité est de 90 indi-vidus environ par jour , ce qui est d'autant plus remarquablelue cette ville n'a que 18,000 habitans. Il y avait eu jusqu'au 7

u courant 1082 cas , dont 51 7 morts. Les bruits d'empoison-nemens n'ont pas manqué ici comme ailleurs. On croit toujoursà la contagion malgré l'expérience que l'on acquiert. La garni-son et le clergé sont les deux classes les moins attaquées , bienqu'elles se trouvent plus en contact avec les malades. La mor-talité est plus grande dans l'intérieur de la ville que dans lesfaubourgs ; elle est grande surtout dans le Ghetto , oà l'espritintolérant des prêtres peu éclairés force les malheureux juifs àrester enfermés. Les bons prêtres ont approuvé la noble con-duite du général Cubières , qui a publiquement annoncé , danssou ordre du jour du 30 août , que la solde d'un jour laissée parla garnison française en faveur des pauvres serait distribuéeaux indigens sans distinction de religion.

-Un journal allemand rend ainsi compte du motif du décretprussien qui empêche les juifs de porter des prénoms chré-tiens :

A la dernière exposition des industriels à Berlin , un illustrepersonnage remarqua avec plaisir un vase d un goût infinienvoyé par tin orfèvre de la capitale, nommé Ferdinand Sahling.L'artiste se permit de lui faire hommage de son couvre et sonoffre fut accueillie avec tant d'affabilité, qu'il se sentit le cou-rage de demander verbalement un titre qui l'attachât au servicede la cour. Cette demand! lui a encore été promise sous la ré-serve cependant qu'il la rédigerait par écrit. Mais bientôt onapprit que le pétitionnaire était juif, et portait un prénom israé-lite qu'il avait changé pour celui de Ferdinand , changementqui l'a fait passer aux yeux de l'illustre personnage pour unmembre de l'église chrétienne.

CRISE FINANCIÈRE EN A JGLETEBi E.On lit dans le Journal des Débats :La crise financière que présageait la mesure récemment prise

par la banque d'Angleterre d'élever à 5 p. I00 le taux de sonescompte , et sur laquelle cette institution a voulu ainsi donnerl'éveil , commence. se caractériser en Angleterre par une dé-préciation générale des effets publics. Les événemens d'Espagneet de Portugal sont venus accélérer la chute des fonds. LaBourse d'Amsterdam a vivement ressenti le contre-couup de cequi se passait à Londres, parce que là aussi la Banque avaitcru devoir hausser le taux de son intérêt. Les fonds hollandaisont baissé presque autant que les fonds espagnols. La réactions'est aussi manifestée à Paris , mais à un degré moindre.

Les embarras des transactions de bourse annoncent toujoursl'approche d'embarras commerciaux Il y a donc lieu de crain-dre que l'industrie anglaise n'éprouve prochainement l'ut( deces chocs qui ont déjà si souvent interrompu le cours de saprospérité. La confiance publique est visiblement ébranlée enAngleterre; les capitaux se retirent , - les canaux de la circula-tion se resserrent ; beaucoup d'hommes hasardeux ou simple-ment hardis auront de la difficulté à faire face à leurs engage-mens. Ces créations nouvelles de voies de communications et demanufactures , qu'énumérait il y a quelque mois le chancelierde l'échiquier , sont en danger d'être suspendues. Il ne fautpourtant pas s'exager le péril. Il y a beaucoup de motifs pourque , même en Angleterre, la crise soit passagère, et ne soit si-gnalée par aucun des désastres qui ont marqué 18 15-16 et 1825--26.

En cette circonstance , la situation commerciale de la Franceest fort rassurante. Il n'existe en France aucun motif de criseparce qui aucune spéculation imprudente ne s'y est organiséesur une grande échelle. Notre industrie est prospère , mais 'cen'est Point d'une prospérité factice. Il n'y a rien eu cette annéechez nous qui ressemblât à la frénésie de 1825-26 pour les ter-rains à bâtir et les constructions Nos commercans et nos ma-nufacturiers ne s'étant point écartés des limites de la prudence,n'ont point à s'effrayer et ne s'effraieront pas. La Banque deFrance, qui est parfaitement pourvue de numéraire et qui n'apas un excès de billets en circulation , n'est nullement tentéede modifier le taux de son escompte. Il est incontestable quetoute secousse industrielle qui ébranlerait le commerce anglaiss'étendrait jusque sur le nôtre ; niais l'orage passerait sur nostêtes sans produire de dégâts sérieux, puisqu'il ne nous sur-prendrait pas au milieu u e périlleux écarts ; et répétons que ,même en Angleterre, tout autorise à croire qu'il ne dépasserapoint les proportions d'une bourrasque accidentelle.

DE LA SUISSE ET DE M. DE MONTEBELLO.On lit dans la Paix :Les affaires de la Suisse continuent à préoccuper la presse

et l'opinion publique, et ce n'est pas sans raison , car cettequestion est une des plus graves que l'ancien cabinet ait laissét r.soudre aux ministres du 6 septembre Nous avons expriméehautement no': blâme sur l'inhabilité des mesures adoptéespar M. Thiers dans cette affaire ; c'est certainement une desplus grandes maladresses qu'il ait commises dans son passageaux affaires étrangères , out il a accumulé un si grand nombrede fautes dans le court espace de six mois.

On doit se souvenir de la circonstance qui a donné lieu à lafameuse note suggérée à M. d, Montébello par M. Thiers. LaSuisse était couverte depuis quelque temps de réfugiés étran-gers qui troublaient tordre intérieur dans les cantons et coin-promettaient la neutralité de la confédération en menaçant lesl;gtrvernemens des étals voisins.

Le canton (le Zurich propose à la diièteun conrlusnn: (lestir,éà les éloigner; le directoire prend toutesles mesures nécessairespour leur expulsion et s'adresse nui gouvernement francaispour réclamer le complément de ces mesure, ,rende nécessairepar la position géographi lue de la Suisse; il demande â notre gmi-vernenient de donner des ordres pour que les réfugiés arrivésà la frontière

soient transportés loin de la Suisse par la policefrancaise.La réponse à une pareille demande était facile à faire; il fal-lait répondre en félicitant le directoire et le canton (le Zurichdes mesures qu'ils venaient d'adopter, et en promettant la coo-pération de la France pour l'expulsion des réfugiés.Mais on sait que telle n'a pas été la réponse de M. Thiers, età une note qui exprimait les dispositions les plus favorables dela part de la Suisse, il a répondu par des menaces d'inter-vention armée et par des paroles outrageantes qui ont soulevétous les cantons contre la France.Le gouvernement de la Suisse, menacé d'une invasion,voyant son indépendance et sa dignité compromises , a crudevoir donner an pays une impulsion énergique et populaireet s'est jeté dans les bras du parti démagogique,

lequel prendmaintenant dans la confédération une influence qui grandit dejour en jour. Les assemblées populaires se sont organisées (letous côtés; elles ont fait un appel aux armes dans tous les can-tons, et la bannière abattue du radicalisme s'est relevée me-nacante en présence des dangers qui se préparaient pour lepays.

Jusqu'à la décision dans l'affaire de Conseil , toutes les fautesétaient du côté de la France. Mais tout a changé de face parl'affaire de Conseil, qui n'est autre chosequ'une vengeance queles radicaux suisses ont voulu exercer contre la France et cou-tre son représentant.

Il ne sera pas facile de persuader que M. de Montébello aitété capable d'une folie semblable à celle qu'on lui impute ,quand on dit qu'il a dénoncé lui-même aux tribunaux de laSuisse un homme qu'il savait être l'espion et l'agent provocateurde la France.

Mais ce qui doit être surtout blâmé dans cette affaire, c'estla violation de toutes les formes de la justice et de tous les de-voirs internationaux. On dit qu'il était impossible que la dictefît comparaître devant elle M. de Montebello. C'est cette mi-

,11possilté même qui prouve que la diète était incompétentedans cette question.

Tout le rapport n'est qu'une longue injure adressée à l'am-bassadeur francais et par conséquent à la puissance qu'il re-présente. Mais il y a un paragraphe qui dépasse toutes les bor-nes de l'outrage, c'est celui oiu l'on paraît réclamer une peineinfamante contre M. de Montébello.

Nous savons bien que la commission suisse a cherché àétablir dans son rapport qu'il n'y avait aucune solidarité réelleentre le gouvernement français et l'ambassadeur qui le repré-sente.

Mais l'instinct national ne s'y trompera pas ; jamais on nepersuadera à un Francais, jaloux de l'honneur de son pays, quela dignité nationale ne soit pas compromise par la demanded'une peine infamante, réclamée pour un acte politique contreun ambassadeur francais.

Dans de pareilles circonstances et au moment out la Suissevient de faire une faute plus grave encore que celle qui avaitété reprochée à notre diplomatie , que doit faire le nouveauministère ? Rappeler M. de Montébello ? C'est une mesure quin'est plus possible maintenant et qui serait d'ailleurs injuste,s'il est vrai que M. de Montébello n'ait fait qu'exécuter littéralement les instructions de M. Thiers. Envoyer un ambassadeurextraordinaire chargé d'intervenir entre NI. de :Montébello et legouvernement de la Suisse ?

Quelques semaines plutôt , nous aurions conseillé cette me-sure au ministère; niais elle pourrait avoir maintenant de gra-ves inconvéniens après l'outrage public fait à la Suisse dans lertipport de la diète. Il ne faut pas oublier cependant que lesconclusions de ce rapport n'ont pas encore été sanctionnées parla majorité, et quoique le vote affirmatif ne soit malheureuse-ment que trop probable, il ne doit pas encore être regardécomme définitivement accompli. Nous souhaitons ardemmentque l'on puisse trouver un moyen de transaction compatibleavec la dignité nationale , et qui rétablisse les rapports d'al-liance et de bonne harmonie qui ont existé pendant si long-temps entre la France et la Suisse.

Les hommes éclairés qui président aux affaires de notre paysne peuvent pas ignorer que cette alliance est aussi nécessaire àla France qu'à la Suisse , que tout ce qui pourrait amener lemorcellement du territoire helvétique, tout ce (lui pourraittendre à affaiblir et à abaisser son gouvernement, tourneraitau détriment de la France, dont la Suisse est l'avant-garde (lucôté de l'Autriche , dont elle est l'alliée naturelle par la com-munauté de ses intérêts et la similitude de ses iustitutionspolitiques.

-

TOULOUSE, 27 Septembre.Le maître des,requêtes, préfet de la Haute-Garonne,Vu l'article 25 de la loi du 22 juin 1853 , portant :1. Que les membres des conseils d'arrondissement sont élus

pour six ans et renouvelés par moitié tous les trois ans;2^ Que les cantons de chaque arrondissement doivent être

divisés par le conseil-général en deux séries ;3- Qu'il sera procédé à un tirage au sort pour régler l'ordre

de renouvellement entre ces deux séries ;40 Que ce tirage se fera par le préfet en conseil de préfec-

ture et en séance publique ;-

vit la délibération en date du 1,r septembre 1836 , par la-quelle le conseil-général du département a divisé en deux sériesles cantons de chacun des arrondissemens de Toulouse , Ville-f-ranche , Muret et Saint- Gaudens , conformément aux dispo-sitions de l'article précité.

A rendu l'arrêté suivantLe tirage au sort prescrit par l'article 25 de la loi du 22 juin

1855 pour les deux séries de renouvellement des conseils desquatre arrondissemens de la Haute-Garonne, aura lieu

, enséance publique, le samedi 1' octobre 1836, hôtel de la Pré-fecture , dans la salle affectée aux délibérations du conseil depréfecture.

-Les opér.tions du conseil de révision commenceront, pourles quatre cantons de la commune de Toulouse , dans l'ordresuivant , conformément à l'arrêté de M. le préfet de la Haute-Garonne , du 10 septembre présent mois ; savoir :

Canton du centre , le 28 octobre 1836 , à 10 heures ; druNord , le 2 novembre, à 10 heures; de l'Ouest, le 3 no-vembre, à 10 heures'; du Sud, le 4 novembre id. , + lüheures.

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- Desmortiers neufs, provenantde la fonderie de Toulou- qui Se Passait fut lui-mcme demander un détachementde sol- placé à la tête des affaires, on ne s'étonne point de lui voirse , vont tire soumis à l'épreuve du tir dans la plaine de Saint- dits à NI. le commandant du fort Saint-Jean , qui lui en donnaMartin-du. subir la loi que lui imposent les partis qui l'ont élevé ; onTouch six à la tête desquels il revint à l'église. craint seulement que le gouvernement ne marche pas au gréLe tir commencera mercredi 28 du courant, et aura lieu peut- A peine entrés dans le clocher, les soldats en sortirent de l'im atience des exaltés et qu'ils le brisent bientôt commeBrait deux ou trois jours. Chaque jour il sera annoncé pardeux escortant Samat qui venait d'être arrêté par deux Messieurs un trop faible instrument. Quand on a le malheur d'être placécoups de canon tirés l'un une demi-heure avant de commencer , habitans de Toulon , qui passaient en ce moment sur la place sous le joug des partis il ne suffit pas d'être docile à leur vo -l'autre au moment de commencer. Des dispositions seront prises de la Tourette , et qui , ayant demandé ce que signifiait le toc- lonté d'un jour, il faut encore avoir des succès, et qui pour-pour prévenir tout accident. sin , étaient montés saisir Samat, qui ne fit aucune résistance rait se promettre des succès durables lorsque la position est- Par ordonnance royale du 4 septembre , M. Cousin de et les suivit. Il dut s'estimer heureux d'être protégé par la hérissée de tant de difficultés ?

Montauban , capitaine au 2e régiment de chasseurs d'Afrique ,garde , car déjà la foule témoignait envers lui pdes Intentions La nomination d'Espartero au commandement de l'armée

a été nommé chef d'escadron des spahis réguliers d'Oran. hostiles. du Nord , tandis que le ministre de la guerre est chargé en» Cet individu a d'abord simulé la folie

, puis Pivresse; au- personne du commandement de l'armée du Centre, fait voircrin de ces deux moyens n'a réussi car il s'est constamment que ce point est devenu maintenant l'objet principal de la sol-On nous écrit de Beziers :exprimé avec beaucoup de clarté et de tranquillité. Il a d'a- licitude du gouvernement.La journée du 20 septembre 1856 sera à jamais mémorable bord répondu aux questions qu'on lui adressait sur le motif La reine vient de rendre un décret par lequel tout espagnolclans les annales de la ville de Beziers. De.toutes les parties de qui l'avait porté à commettre cette coupable action , qui dans qui aurait abandonné son domicile pour servir la cause de donl'ancienne province de Languedoc ,l'élite de la population était un autre temps eût eu de déplorables et funestes résultats; que Carlos , sera privé de ses biens , rentes , droits et possessionsaccourue pour assister à la pose de aa première pierre du trio- c'était pour faire du tort à ses frères, puis que c'était la rnisere de quelle nature qu'elles soient ; toute vente, cession , trans-ntiment élevé par la société archéologique à P.-P. Riquet. qui l'y avait porté. fert de biens et autre transaction , seront nulles et de nulChacun se montrait empressé de concourir par sa présence à Il n'a voulu rien dire autre chose : on ne sait que penser effet.l'hommage qui allait être rendu au fondateur du Canal des d'une telle action. Dans tous les cas , si Samat a été l'instru- Le produit de ces biens, les frais de justice prélevés , seradeux mers. Un temps magnifique a constamment secondé la ment de quelque parti , ce dernier n'a pas dît être satisfait de appliqué à indemniser les patriotes qui , fidèles a la cause de lafête donnée par la ville et la société archéologique. Parmi les cette tentative , car elle n'a causé aucun émoi ,-et dégoûtera nation auraient éprouvé quelque perte par suite des décrets deétrangers de distinction qui s'étaient rendus à Béziers , on Ee- probablement ceux qui seraient tentés de se livrer encore à des don Carlos.marquait NI. le duc de Caraman , et Plusieurs autres descen- folies de ce genre. » Ils seront versés au trésor public , séparés de tout autre re-dans de Pierre-Paul Riquet ; NI. le lieutenant-général baron - On lif dans le Courrier dr'rGard: venu.Durricu, commandant la 9" division militaire ; NI. Jh. Floret, Un de ces phénomènes extraordinaires,qui n'apparaissent qu'à Lorsque le but auxquels ils sont destinés sera rempli , lespréfet de Plérault , et M. Thibault , évêque de Montpellier.de bien rares intervalles dans nos contrées, puisque depuis 15 fonds disponibles restant seront appliqués à couvrir les fraisA dix heures du matin le cortège est parti de l'Hôtel-de-Ville ou 'l 6 ans il n'y avait pas été remarqué, est venu, dans la de la guerre. '

et s'est rendu à l'église Saint-Nazaire; Mgr l'évêque de Mont= journée du 16 , jeter un effroi momentané au sein de la popu- -La reine, par tari décret signé Rodil, en date du 17, vientpellier, après avoir célébré la messe, est monté en chaire, et lation nimoise et des villages environnans. A Nîmes, on enten- de nommer Espartero général en chef, de l'armée d'opérationdans un discours éloquent a rattaché à la religion l'hommage dit comme une violente détonnation accompagnée d'un trem- du nord, vice-roi de Navarre et capitaine-général des provin-qu'un peuple reconnaissant allait rendre au bienfaiteur de nos blement général qui se faisait sentir, non-seulement par un ces de Biscaye , Alava et Guipuzcoa.contrées méridionales. Le cortège s'est ensuite rendu sur l'es- 'léger tresllt dlit dsaiemenu so, mas par une soreoscaionesillt dplanade dite du Fer-à-Cheval, ont devait être posée la première murs et des objets mobiles. Cette secousse a duré au plus 2 oupierre du monument. Dans toutes les rues qu'il a traversées , un 3 secondes ; dans notre plaine, la même détonnation fut prisepeuple immense se pressait; toutes les fenêtres étaient garnies pour un coup de tonnerre éloigné, mais non précédé d'éclair. Lade dames élégamment parées , et la plus vive satisfaction se commotion fut instantanée, et les arbres mêmes dépouillés despeignait sur tous les visages. Arrivé au Fer-à-Cheval,' M. le branches , furent violemment agités. A Vauvert , et dans quel-,efet de l'Hérault a posé, au nom de la Société archéologique, ques villages circonvoisins , le tremblement de terre fut encorela première pierre du monument ; il a dans nu discours qui a plus prononcé , sans qu'on ait eu , là , plus qu'ailleurs , à dé-produit la plus grande impression, retracé les services que plorer quelque accident fâcheux. D'après le rapport de plu-Paul Riquet avait rendus au pays. sieurs voyageurs, à Montpellier, à Arles et à Valleraugues,Après le discours de M le préfet , M. Azaïs, présidentde la on n'aurait rien ressenti, ce qui semblerait circonscrire leSociété Archéologique ; M. Ferdinand Dehés , au nom du coin- phénomène dans un rayon assez peu étendu , et lui donneraitmerce ; M. Guriet , et M. Bauton, présidant l'un la députation par là un intérêt scientifique digne d'une plus grande attention.des artisans , et l'autre la députation des paysans , ont tour-à- Quant aux tourbillons de poussière observés sur un point detour pris la parole et rappelé les droits de P.-P. Riquet à la re- nos boulevards. lorsque déjà il s'était écoulé tin assez long in-connaissance de tout le Midi. Une caisse en plomb renfermant trrvalle depuis la secousse, rien n'indique suffisamment qu'il yle procès-verbal de la cérémonie , l'histoire du Canal des deux sit eu entre eux et ce phéi5oni ne une corrélation nécessaire ; dumers et la liste des souscripteurs, a été déposée dans les fou- reste, les circonstances atmosphériques n'ont rien offert de re-dations. Le cortége s'est séparé. marquable, le ciel était serein et le temps calme. Le thermo-Après midi , tin carrousel a été donné par les sous-officiers métre était à '18 degrés centigrades, le baromètre n'a pasdu 12 régiment de chasseurs sur la place de la citadelle. C= varié sensiblement dans le courant de la journée et est resté àspectacle, tout nouveau pour la cité, a fait le plus grand plat- 75750.sir. Un banquet a été offert , dans l'ancien palais de l'évêché,- On lit dans le Toulonnais du 23 septembreparla Société archéologique et le conseil municipal, à M. le

duc de Caraman. M. le général Dcrrieu , M. le préfet , M. Ma- Le bateau à vapeur le Cerbère, capitaine de t, lieu-gués , ingénieur en chef du Canal du Midi, l'état-major du 12e tenant de vaisseau, a failli périr dans sa traverséersée d dee Brest

régiment et autres personnes, ont été invités et ont pris part à à Toulon , par suite du dérangement de ses machines et d'uncette véritable fête de famille. La plus franche cordialité , une violent incendie qui a menacé dé le consumer en pleine mer.vive satisfaction ont constamment présidé à cette réunion. Lamusique du régiment s'est fait entendre pendant tout le banquet. NOUVELLES D'AFRIQUE.M. le président de la Société archéologique a porté un toast àla mémoire de Paul Riquet et à ses descendans , et M. le. géné-ral Durrieu au roi des Français.

Les convives se sont rendus ensuite à ]'liôtel de-Ville ont unconcert a été donné par les musiciens de la ville , et a été suivid'un bal qui s'est prolongé bien avant dans la nuit. Un beaujour a favorisé cette fête , animée autant par un immense con-cours de spectateurs que par la joie publique. La populationhittervoise gardera long-temps le souvenir de cette brillantejournée.

On écrit de Perpignan , 24 septembreM. Arago, député des Pyrénées-Orientales pour l'arrondis-

sement de Perpignan , est arrivé dans cette ville, le 18 de cemois. On pense que NI. Arago passera quelques jours dans ledépartement. Il est allé visiter, le surlendemain de sou arrivée,le port de Port-Vendres et le nouveau phare.

- On écrit de Lyon, le 19 septembre :« L'ouvrier Dufavel , à la position duquel la ville de Lyon

s'est si vivement intéressée pendant plusieurs jours est mainte-nant tout à fait hors de danger. Il ne !tri reste de son accidentqu'un peu de faiblesse. Au surplus il sera amplement dédom-nmagé du long supplice qu'il a subi par les nombreuses marquesde sympathie qui lui ont été prodiguées et par le produit dessouscriptions et collectes faites en sa faveur, et qui le mettrontprobablement pour la vie à l'abri du besoin. On va en outredonner au Grand-Théâtre une représentation à son bénéfice.

» Le peuple romain décernait une couronne au citoyen quiavait eu le bonheur de sauver la vie à un de ses semblables.On annonce que notre conseil municipal a l'intention de fairerevivre cette noble coutume à l'occasion de la délivrance deDufavel par les efforts, le dévouement et l'habileté du géniemilitaire. Si nous sommes bien informés, une délibération so-lennelle consacrera le souvenir de cette belle action, et ou-vrira à M. le maire un crédit destiné à faire frapper une mé-daille qui en transmettra la mémoire à la postérité. Chacundes officiers , sous-officiers et sapeurs qui ont pris part auxtravaux du puits de Champvert recevra un exemplaire de cettemédaille, ou son nom sera gravé. La légende exprimera quec'est un don de la ville de Lyon reconnaissante. Une pareille dé-coration sera plus douce à porter que celles qu'on obtient auprix du sang et de la dévastatiwn.»

- On écrit de Marseille , 16 septembre :Le 13, un individu nommé Sainat se présenta , vers les trois

'heures, à la sacristie de l'église , et demanda au petit clercchargé des clefs du clocher à y monter pour voir la mer et lescloches ; cela arrivant fréquemment , l'enfant y consentit.

Arrivés tous deux au haut du clocher , « il faut aujourd'huiarborer le pavillon blanc , dit Sainat , et sonner le tocsin ; »l'enfant s'écria : « Non, je ne veux pas, » et se mit à pleurer.

Samat sortit la têtehors du clocher ainsi une le bras, et agitantun mouchoir blanc de la main gauche , tandis que de la droiteil sonnait le tocsin , il s'écria : Vive le roi ! Le petit clerc seprécipita dans l'escalier tout effrayé, mais eut la présence d'es-prit de fermer la porte à clé, de manière que Samat resta pri-sonnier. Le vénérable curé de Saint-Laurent , informé de ep

On lit dans le Toulonnais, du 18 septembre -Bone, 6 septembre.

Le bateau à vapeur le Castor a mouillé avant-hier au Caza-rin ; il a débarqué une demi-batterie d'artillerie et M. de Chas-seloup , capitaine d'état-major et aide-de-camp du ministre dela guerre, ainsi qu'un officier d'ordonnance du duc de Nemours.Ces messieurs Sont venus., dit-on , se concerter avec Youssoufau sujet de l'expédition de Constantine à laquelle le prince vou-drait assister. Le bey Youssouf est parti hier matin avec ces mes-sieurs pour se rendre au camp Clauzel situé à 6 lieues sur laroute de Constantine ; ils sont rentrés à la nuit escortés par unecinquantaine de spahis. M. de Chasseloup , qui a été témoin del'influence que Youssouf a su acquérir sur les Arabes , détruiraprobablement au ministère de la guerre les impressions défavo-lables qu'y auraient pu faire naître la malveillance et la jalousie.

- On assure mue M. le lieutenant-général Oudinot prend lecommandement de la colonne expéditionnaire d'Oran ; MM.Perregaux et Létang commanderaient chacun une brigade , cedernier serait toujours commandant-supérieur de la province.

NOUVELLES DE PORTUGAL.Si l'on en croit une lettre particulière de Londres . en date

du 19, lord Hotvard , ambassadeur britannique en Portugalaurait été chargé par la reine clona Maria detransmettre àsongouvernement la protestation de S. M. contre la violence quil'attrait forcée à accepter la constitution de '1820. Dota Mariainvoquant les anciens et nouveaux traités entre le Portugal etl'Angleterre , demanderait que le gouvernement britanniquel'aidât à rétablir son autorité , ainsi que la charte de don Pé-dro. Suivant les termes de cette lettre , la reine annonceraitl'intention de quitter le Portugal et de se retirer en Angleterre.Le correspondant ne connaît pas encore la décision que prendrale gouvernement anglais sur cette communication. llfais il trouveque rien de plus Heureux que la retraite de dona Maria ne sau-rait arriver aux patriotes portugais.

- Le Morninh-Chronicle annonce, d'après un bruit en cir-culation dans la cité, que plusieurs vaisseaux de guerre ontété expédiés pour le Portugal , à l'effet de protéger, en cas debesoin, les sujets et les propriétés britanniques.

- Le Constitutionnel assure que le gouvernement anglais areçu les fonds destinés au paiement des dividendes du 5 p. 010portugais, échéant le 1e= décembre prochain.

NOUVELLES D'ESPAGNE.(Correspondances particulières).

NOUVELLES DE MADRID.

On nous écrit de Madrid , 20 septembreLe ministère cherche autant qu'il le petit à satisfaire les

exigences de l'opinion exaltée. Les ordres donnés au généralRodil à son départ, le décret de confiscation qu'il vient derendre , sont empreints de cet esprit révolutionnaire qui cher-che son salut dans la violence D- les i- rronstances nui l'ont

NOUVELLES DE CATALOGNE.

On lit dans le Journal des Pyrénées-OrientalesLa tranquillité continue à se maintenir dans cette ville. C'est

un faitqui on ne saurait trop proclamer, pour démentir les bruitscontraires que la malveillance ne cesse de répandre, pour fairenaître des inquiétudes , exciter à l'émigration et ouvrir delarges voies aux agitateurs des sociétés secrètes qui initient lepays.

Il a été procédé aux élections de paroisse, à Barcelone , le18 de ce mois. Partout cette opération s'est conclue au milieude l'ordre le plus parfait et l'on a vu avec satisfaction que leschoix , à quelques exceptions"urès , sent tombés sur des per-sonnes libérales, mais modérées et qui déplorent les excès detonte nature.

Le capitaine-général Mina a quitté, le 18 , sa résidence deBadalona , pour venir habiter à Gracia , plus près de Barcelo-ne , la maison de son plus intime ami ; l'état de santé de ce gé-néral est toujours fort inquiétant.

Le général Aldama s'est porté du district de Tarragone surcelui de Lérida , pour se rapprocher du théâtre de la guerrequi paraît prés de s'engager sur une plus vaste étendue entreles partis qui divisent la Catalogne. Mais vains projets, s'il estvrai que ce général ait recu l'ordre de se rendre à Saragossepour y rester en disponibilité. Il paraît que le gouvernementest bien décidé à retirer sa confiance à tous les chefs inifitairesqui ont plus ou moins résisté aux derniers mouvemens et à laproclamation de la constitution ; ainsi les généraux Palaréa etBresson ont été envoyés , le premiers à Tarragone et le secondà Barcelone.

On apprenait à Barcelone , un peu avant le 13 du courant,que les soulèvemens de la hante montagne avaient commencédu 5 au '10 de ce mois. Le général Maroto, ayant sous ses or-dres Tristany, Muchacho , Ros d'Erolas , Boquicca et quelqueschefs , se hâtait d'enrégimenter les bandes et à introduire par-mi elles une subordination à laquelle elles ne sont pas accou-tumées.

L'affaire de Prats de Llusanes n'a point justifié les espéran-ces de ce chef carliste. Il a dii céder à des forces inférieuresaux siennes de plus de moitié. Comme il est d'usage dans cettelutte de parti, le général Maroto, se disant capitaine-généralde la Catalogne, sommait le commandant de la faible garnisonde Prats, de se soumettre sans résistance, sous les peines lesplus graves , et lui mandait qu'il n'avait aucun secours à at-tendre, vu que le brigadier Ayerbe s'était retiré fort loin etque le général Gurrea marchait vers la frontière d'Aragon.

Ces détails seront consignés avec les pièces justificativesdans le rapport du brigadier'Ayerbe dans lequel on lit qu'unepièce de canon en bois a été prise aux carlistes à quelques toi-ses de la porte principale de Llusanés.

THEATRE.lllmA Gras-Doris dans le ri le d'Alice.

En commençant cet article nous devons d'abord dire que MmeGras-Dorus a réalisé et même dépassé tout l'espoir que nousavions conta de sa manière de jouer et de chanter le rôle d'Ali-ce ; la représentation de dimanche an soir a été pour elle tin vé-ritabletriomphe ; le public , -qui s'était tenu jusques là dans lesbornes d'une admiration un peu tiède, n'a plus mis de limites àla manifestation de son enthousiasme , et après la toile baissée,il a voulu revoir Mme Dorus pour l'applaudir encore.

Ce rôle d'Alice , nous l'avions vu jouer à Toulouse par pht-sieurs artistes d'une manière que l'on pouvait appeler estima-ble, ce qui veut dire ni bien ni mal; mais ce rôle est si beau,qu'il faut bien, quoi qu'on puisse faire, qu'il en reste quelquechose ; aussi on y apercevait de nombreuses beautés : mais onsentait qu'elles étaient% loin de réaliser l'intention du composi-teur. C'est que pour résumer tout i'idal de ce rôle sublime, ilne suffit pas qu'une cantatrice ait la voix juste , il faut encorequi à cette voix se joigne une ame qui sente vivement et uneimagination accessible aux élans d'une haute poésie.

Mme Gras Dorus par son physique , par son intelligence,par sa savante méthode et par sa voix si pure , nous semblaitdevoir être admirablement placée dans ce rôle ; nous savionsqu'elle l'avait créé à Paris , et l'or, petit bien croire que les au -teors pensaient à l'actrice en s'occupant du personnae. Les gensqui se plaisent à faire des comparaisons toujours

au' détrimentde la personne présente, assurent que Mite Falcon a ravi la Pal-me, dans Alice , à Mme Dorus. Nous ignorons pour notre partquel est le talent de 11Î11e Falcon comment M°Dormis jouaitce rôle à Paris , et s'il ne serait pas possible que celle-c, Cuitemprunté à sa rivale quelques-unes des qualités qui lui auraientfait obtenir la préférence , nous ignorons tout cela; niais cegnennnc u', l': __ - ._. _-_+> . .n., rNnr,Scenter la

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

I;er;nnna e d Auce dune manière plus admirable que ne 1"a laitavant-biir M..r' 1)ot'us. -., .

Nulle autre fois cette grande cantatrice n'avait fait entendrepain, nous une voix si vibrante et si pure; nulle autre foiselle n'avait chanté_avcc une expression plus touchante; on nousdisait lors de ses premières représentations qu'elle ne savaitbriller que par les fioritures dont elle chargeait tons les airsqu'elle exécutait ; eh 1 bien , on a pu voir dans le rôle d'Alicesi elle en fait dans les passages oèr il tien faut pas ; Mme Dorusa un goût rare pour placer ses ornemens :, propos , et elle a biensenti que ce rôle exigeait la plus grande simplicité; elle e enfinprouvé qu'elle était aussi parfaite dans la musique simple et sé-vère que dans la musique papillottée ; cela lui a même procuré]'occasion de faire connaître toute l'étendue de son talent dra-matique. Par le charme de sa voix , par I expression de son jeu,par le sentiment profond qu'elle y a mis , elle a réalisé pournous cette vie éthérée du personnage qu'elle représentait ; c'é-tait bleu elle à qui la mère de Robert avait dit en mourantsois son boit ange , panure Alice ; oui , elle avait bien comprissa inission ; c'était bien la figure , la voix , les tendres soins delange. En écoutant le magnifique trio du dernier acte , on ou-bliait le théâtre , et parla puissance de cette musique si bienexécutée , on se sentait transporté hors de ce monde. L'effet dece triera été immensc:dans la salle; tout le monde a été commefrappé par une étincelle électrique. J'ai vii des mains qui n'ap-plaudissent jamais , être entraînées par l'exemple général ; etcela n'a pas suffi à l'enthousiasme du public; polir le satisfaireil a voulu, ainsi que nous l'avons dit, revoir encore le bon ange.

M. Lafcuillade a très bien secondé Mmc' Dorus. On lui doitdes remercicincns pour toute la peine qu'il se donne depuis que.cette artiste est parmi nous; ajoutons , qu'électrisé par sa pré-sence, il a été souvent très remarquable. M. Rey n'était pasbien en voix dans Robert le Diable.

L'affiche annoncait que c'était pour la dernière fois que MmeDorus paraissait ; nous ne pouvons nous décider à croire qu'elleveuille partir sans se montrer encore dans le rôle d'Alice.

P. S. Nous apprenons que Mme Durits cédantà la demandede nombreux amateurs, a consenti àdonner encore deux repré-sentations; demain mercredi elle doit jouer dans le 1 acte duComte Ory, dans le 2,, du Barbier et dans le I ,r du Maître deChapelle; ce programme promet une grande variété de-plaisirs.

CONSTITUTION DE 1820.

Le constitution de 1820, proclamée d'abord à Porto, ensuiteadoptée à Lisbonne par le roi Jean VI , vient d'être de nouveaupromulguée dans cette capitale. Cette constitution ne fait quereproduire la plupart des dispositions de celle de 1812. Elleproclamé comme elle la souveraineté nationale , n'admet aussiqu'une seule chambre. A côté des réformes nécessitées par lesbesoins du siècle , on y trouve un esprit de défiance hostile àla royauté , qui altère dès son principe la forme monarchique.Voici les principales bases de cette constitution.:

« La constitution politique de la nation portugaise doit main-tenir la liberté , la sûreté et la propriété de chaque citoyen.

La libre manifestation de la pensée est un des droits les plusprécieux de l'homme; tout citoyen peut donc , sans être sou-mis a une censure préalable , émettre ses opinions sur toutessortes de matières , sauf à. répondre de l'abus de cette libertédans le cas et de la manière que la loi déterminera.

Toute peine doit être proportionnée air délit , et aucune nedoit s'étendre au-delà du délinquant. La confiscation des biens,l'infamie , le fouet, le pilori , la marque du fer chaud , la tor-ture, et toutes les peines cruelles et infamantes sont en consé-quence abolies.

Tous les citoyens pourront être admis aux charges publiquessans aucune autre distinction que celle de leurs talens et de leurs

vertus.Tout citoyen pourra présenter par écrit , au congrès et au

pouvoir exécutif', des réclamations, plaintes ou pétitions quidevront être examinées.

Le secret des lettres sera inviolable. L'administration despostes sera rigoureusement responsable de toute infraction àcelte loi.

La nation portugaise est la réunion de tous les Portugais desdeux hémisphères.

Sa religion est la religion catholique, apostolique et romaine.Son gouvernement est la monarchie constitutionnelle hérédi-

taire , avec des lois fondamentales qui règlent l'exercice destrois pouvoirs politiques.

La dynastie régnante est celle de la sérénissime maison. deBragance. Le roi actuel est le seigneur don Jean VI , auquelsuccéderont ses légitimes descendans , suivant l'ordre régulierde la primogéniture.

La souveraineté réside essentiellement dans la nation , celle--ci est libre et indépendante , et ne peut être la propriété depersonne.

Il appartient seulement à la nation de faire sa constitutionon loi fondamentale , par le moyen de ses représentans légiti-mement élus.

Cette constitution , ou loi fondamentale , une fois: faite parle présent congrès extraordinaire , ne pourra être altérée ou ré-formée dans un ou plusieurs articles qu'après le terme de qua-tre ans , comptés depuis sa publication ; niais il faudra pourcela que deux tiers des députés conviennent de la nécessité del'altération prétendue , qui ne pourra se faire que dans la légis-lature qui s'assemblera après les quatre ans ci-dessus , et lesdéputés étant munis de pouvoirs spéciaux à cet effet.

Il y aura dans la constitution une division bien marquée en -tre les trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

Le pouvoir législatif réside dans le congrès , sous la dépen-dance de la sanction du roi , qui n'aura jamais un veto absolumais suspensif, de la manière que la constitution le déterminera.

Le pouvoir exécutif réside dans le roi et ses ministres , quil'exercent sous l'autorité même du roi.

Le pouvoir judiciaire réside dans les juges. Chacun de cespouvoirs sera respectivement réglé de manière à ce qu'aucunne puisse s'arroger les attributions de l'autre.

La loi est la volonté des citoyens déclarée par leurs repré-sentans réunis en congrès. Tous les citoyens doivent concourirpour la formation de la loi , en élisant leurs représentans par laméthode que la constitution établira ; elle déterminera aussiceux qui devront être exclus de ces élections. Les lois se ferontà l'unanimité ou pluralité des voix, à la suite d'une discussionpublique.

L'initiative directe appartient seulement aux représentans dela nation réunis en congres.

Le congrès se réunira une fois chaque année dans la capi-tale du royaume de Portugal, à un jour fixe, qui sera déter-

Y

miné par la constitution : il restera réuni pendant trois moiset pourra être prorogé polir un mois de plus , 'si cette mesureest approuvée par les deux tiers des députés. Le roi ne pourrani proroger ni dissoudre le congrès.

Les députés du congrès sont, en leur qualité de représentansde la nation, inviolables dans leur personne, et dans aucuntemps responsables de leurs opinions..

Il appartient au congrès de nommer la régence du royaume,quand le cas y échet , de prescrire la manière dont la sanctionsera alors exercée, et de déclarer les attributions de cette mê-me régence. Il appartient aussi au congrès d'approuver lestraités d'alliance offensive et défensive, de subsides et de com-merce , et de refuser l'admission des troupes étrangèrés dans leroyaume , de déterminer les valeurs, poids , titre et empreintedes monnaies; il aura en outre les autres attributions que laconstitution portugaise déterminera.

Une commission composée de sept personnes élues par lecongrès parmi ses membres, restera dans la capitale , où elle seréunira à l'effet de faire convoquer un congrès extraordinairedans les cas exprimés dans la constitution.

Le roi est inviolable dans sa personne; les ministres sontresponsables pour l'inobservation des lois, particulièrementpour ce qu'ils feront contre la liberté , la sûreté et la propriétédes citoyens, et pour toute dissipation ou mauvais usage desbiens publics. . .

Il y aura un conseil d'état composé de membres proposés parle congrès de la manière que la constitution déterminera.

Il y aura une force militaire permanente de terre et de mer ,,déterminée par le congrès. Elle est destinée à maintenir la sû-reté interne et externe du royaume , sous les ordres du gou-vernement , auquel seul appartient de l'employer à la manièrequ'il jugera convenable.

Le congrès établira et dotera,des établissemens de charité etd'instruction publique. »

NOUVELLES DU MATIN.PARis , 24 septembre.

LL. AA. RR. le duc d'Aumale et le duc de Montpensier sontarrivés hier à Neuilly, à quatre heures de l'après-midi, de re-tour du château d'Eu, ou ils ont séjourné un mois. Les princessont revenus par Dieppe, Sain t-Valery-en-Caux , Fécamp, dontils ont visité l'église et le port, le Havre, oh ils sont restés vingt-quatre heures, Lillebonne et Rouen ; LL. AA. RR. ont partoutrecueilli sur leur passage les témoignages les moins équivo-ques de dévouement à leur royale famille.

- Les dernières dépêches reçues par le gouvernement an-noncent que le nouveau jugement des ouvriers coalisés , qui aen lieu le 22 à Nantes, n'a pas amené la reproduction des scènesde désordres qui avait affligé cette ville dans la journée du 15.L'autorité était en mesure de réprimer toute tentative coupa-ble. La fermeté et le calme de son attitude ont dû convaincre deleur impuissance ceux qui voulaient exploiter un débat indus-triel au profit de leurs passions politiques.

On lit dans le Journal des Débats :La baisse qui se fait sentir depuis quelque temps sur tous les

fonds étrangers devait nécessairement amener un contre-coupsur les fonds français. Cette réaction était tellement prévue ,les causes en sont si évidentes pour tons ceux qui possèdentquelques notions financières , que jusqu'ici l'idée n'était venueà personne de trouver là un argument politique et, de s'en ar-mer contre le ministère.

Aussi c'est avec étonnement que nous voyons ce matin unjournal grave et sérieux employer un tel moyen d'attaque. Al'entendre « les écus s'insurgent contre la doctrine , la baisse» est une protestation du crédit public contre le 6 septem-» lire , etc. »

Il y a quinze jours à peu près que le nouveau cabinet s'estformé : il y en a plus de vingt que la banque d'Angleterre a ,comme chacun sait, élevé à 5 p. 100 son escompte, que quel-que temps auparavant elle avait portés de 4 à 4 I j2.

A moins qu'on n'ose dire que le ministère du b septembreest responsable de ce fait , nous défions qu'on attribue sérieu-sement à son apparition la dépréciation momentanée de nos ef-

fets publics.Le journal dont nous parlons connaît ainsi bien que nous

la cause de cette résolution de la Banque et Angleterr° ; il enconnaît la portée, les conséquences , il sait que les grands tra-vaux entrepris en Angleterre et aux Etats Unis ont absorbéd'immenses capitaux , qu'il a fallu recourir an crédit , et que laBanque voyant augmenter ses escomptes et diminuer sa réserve,

a pris sagement le parti d'escompter à un taux plus élevé.Dira-t-on qu'un tel fait pouvait rester sans influencé sur les

places du continent? Sans doute la France est assez heureusepour être demeurée étrangère à toute spéculation hasardée,elle est à l'abri de toute crise; mais nous ne pouvons pasfaire que, lorsque tous les fonds des Etats voisins sont en baisse,les nôtres seuls aient le privilége de rester stationnaires.

Ils ont résisté d'abord pendant plusieurs jours ; mais lors-

qu'on a vu des fonds presque toujours immobiles éprouver unebaisse considérable , lorsqu'on e vu les deux et demi pour 100,hollandais tomber de 55 à 51 francs; le trois pour 100 con-solidé anglais , de 91 114 à 88 514, il était impossible que le

cinq et le trois pour 100 français ne dussent pas fléchir à leur

tour.Ainsi de deux choses l'une : ou il faut imputer au cabinet

du 6 septembre l'escompte en Angleterre , il faut prouver que

c'est son entrée aux. affaires qui a causé une baisse de 2 et demi

pour 100 sur les fonds anglais , et fait tomber de 4 les courshollandais , ou il faut renoncer à faire croire aux gens de bonne

foi qu'un seul centime de baisse sur nos fonds soit à l'adressedu ministère.

Presque tous les Botanistes qui vont parcourir les Pyrénées

et les Alpes , dédaignent de s'arrêter un instant sur notreMontagne-Noire où des vallées riches d'aspect et de fécondité

des fleurs sans nombre et des sites ravissans se présentent à

chaque pas à l'oeil de l'observateur. Les grandes masses,, les

chaînes immenses, offrent sans doute un plus vaste champ à

leur ambition; ils font là, peut-être, de plus abondantes mois-

sous de plantes ; niais nos bois, nos vallées , nos plateauxnos pelouses, nos (roches calcaires , schisteuses ou granitiques,

leur offriraient une grande partie de ces mêmes végétaux qu'ils

vont chercher à'grands frais et avec des peines indures , surces monts escarpés, presque inaccessibles. Dans plusieurs her-

borisations que M. de Chesnel a faites dans nos contrées , il asignalé dix-sept espèces nouvelles , et, sans -avoir- poussé bienloin mes investigations

, j'ai trouvé également une mauve àlaquelle je donnerai le nom de malva rubra , à cause de lacouleur rouge de ses pétales

, et une gentiane , se rapportantau genre erythrcea centa,trir,m de 'Richard , qui avaientéchappé aux explorations des botanistes.

La mauve présente une tige droite, herbacée, haute de septà huit pouces , ornée de feuilles pétiolées , cordiformes , cré-nelées , alternes ; celles qui se trouvent vers le sommet, sontdécoupées en cinq lobes ; la base de chaque pétale est accompagnée de deux stipules entières, lancéolées, un peu veluescomme presque toutes les parties de ]a plante ; les fleurs sontpédonculées, axillaires , très-petites , d'un beau rouge de co-rail et chaque péduncule porte une fleur unique; les pétalessont échancrés en ctrur, se flétrissant promptement; es dé-coupures du calice larges et pointues, et le calicule est tri-phvlle , linéaire.

L'érythrée, que j'appellerai erytha minima, se fait re-

marquer par une tige filiforme , s'élevant au plus à deux pouces , souvent uniflore , rarement rameuse et à quatre ou cinqfleurs ; mais presque toujours dichotome et hiflore

; les feuillesdeux à deux sont opposées linéaires ; la corolle, dont la couleurvarie du blanc au rose tendre, est marquée de quatre lobes en-tiers et arrondis.

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