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Volume 15 • Numéro 09 • 29 octobre 2015 / Le journal communautaire et indépendant de la Rive-Sud depuis 2001 / www.pointsud.ca 1085, boul. Sainte-Foy, bureau 120 Longueuil (Québec) J4K 1W7 Tél. : 450 651-9365 | Télécopieur : 450 651-5543 bernarddrainville.org PRÉSENT POUR VOUS Cimetière-Jardin Urgel Bourgie / Athos 8145, chemin de Chambly, St-Hubert Complexe funéraire Urgel Bourgie / Athos 1025, boul. Saint-Laurent Ouest, Longueuil Salon funéraire Urgel Bourgie / Athos 1559, rue Montarville, St-Bruno www.urgelbourgie.com 1 866 856-7777 514 735-2025 | 24/7 ENTREPRISE QUÉBÉCOISE 100 % J’ai confié mes finances à mon planificateur financier. J’ai confié mes préarrangements à mon planificateur funéraire. Avec Urgel Bourgie / Athos, j’ai l’esprit tranquille. « » JUSQU’AU 23 NOVEMBRE Longueuil se souvient de Jenique Dalcourt à lire en page 12 Journée de grève pour plusieurs milliers de syndiqués de la Montérégie à lire en page 5

Journée de grève pour plusieurs milliers de …...Volume 15 • Numéro 09 • 29 octobre 2015 / Le journal communautaire et indépendant de la Rive-Sud depuis 2001 / 1085, boul

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Volume 15 • Numéro 09 • 29 octobre 2015 / Le journal communautaire et indépendant de la Rive-Sud depuis 2001 / www.pointsud.ca

1085, boul. Sainte-Foy, bureau 120Longueuil (Québec) J4K 1W7Tél. : 450 651-9365 | Télécopieur : 450 651-5543 bernarddrainville.org

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J’ai confié mes finances à mon planificateur financier. J’ai confié mes préarrangements à mon planificateur funéraire. Avec Urgel Bourgie / Athos, j’ai l’esprit tranquille.

«»

JUSQU’AU 23 NOVEMBRE

Longueuil se souvient de Jenique Dalcourt à lire en page 12

Journée de grève pour plusieurs milliers de syndiquésde la Montérégie à lire en page 5

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Élections 2015Élections 2015 2 29 OCTOBRE 2015

Élections fédérales 2015:L’agglomération de Longueuiltourne au rouge Texte : Pierre Turbis Pour la première fois depuis trèslongtemps, faisant suite au scrutin du 19octobre, la majorité des comtés de l’ag-glomération de Longueuil sera représen-tée par des députés du parti au pouvoir àOttawa. En effet, des quatre néo-démoc-rates élus en 2011, seul Pierre Nantel(Longueuil-Saint-Hubert) aura réussi àconserver son siège. Les autres ont étésupplantés par des libéraux. Dans plusieurs cas, la soirée auraété très longue, tant les luttes étaient serrées. Mais en bout de piste, leslibéraux Michel Picard (Montarville),Sherry Romanado (Longueuil-Charles-LeMoyne) et Alexandra Mendès(Brossard-Saint-Lambert) ont battu lesdéputés néo-démocrates sortants. Seul bloquiste élu dans l’ag-glomération de Longueuil, le jeuneXavier Barsalou-Duval aura, quant à lui,

son nom dans les livres d’histoire à titrede tout premier député de la nouvelle cir-conscription de Pierre-Boucher-LesPatriotes-Verchères. Autant avions-nous parlé devague orange en 2011, autant pourrions-nous parler de vague rouge en 2015.C’est ainsi que les libéraux, troisièmesdans les sondages au début de la l’inter-minable campagne électorale, ont effec-tué une irrésistible poussée partout aupays en fin de parcours, qui aura permis àJustin Trudeau de devenir premier mi-nistre du pays à l’âge de 43 ans. Il restera maintenant à constatercomment se concrétisera la promesse dechangement répétée sans cesse par M.Trudeau pendant 78 jours. Un premiereffet aura quand même été la démissionde Stephen Harper, chef du Parti conser-vateur et premier ministre depuis 2006.

La joute électorale est un sportextrême!

Texte : Pierre TurbisPhoto : Pierre Turbis et Annick Bergevin Le 19 octobre dernier, PointSud souhaitait vivre une soirée élec-torale de l’intérieur. Je suis donc arrivévers 20 h au local de CatherineFournier, la candidate bloquiste ducomté de Montarville. Le plus frappantétait d’y retrouver autant de jeunes quis’affairaient à faire sortir le vote,comme le dit l’expression consacrée.On aurait dit une ruche tant l’ambiancey était fébrile. «Je travaille à cette incroyableaventure depuis plus de 16 mois, nousconfiera la jeune politicienne de 23 ans.J’ai hâte de connaître le choix desélecteurs, mais même avant de savoir sij’ai été élue ou pas, je dois dire que jesuis très fière de ce que nous avonsaccompli, mon équipe et moi.» Lasoirée débute avec l’annonce des résul-tats dans les provinces maritimes, où leslibéraux raflent tous les sièges. «Celan’a rien d’étonnant», précise MmeFournier. Malgré des objectifs assezmodestes – on souhaite l’élection de 12députés bloquistes -, les espoirs s’envo-lent rapidement à mesure que la vaguerouge se concrétise au Québec commeailleurs au pays. On rêve toutefois quemadame Fournier sera épargnée parl’offensive libérale. À 22h30, le réseauTVA confirme que le prochain gou-vernement devrait être libéral et majori-taire. Les conservateurs seront bel etbien battus mais le Bloc sera égalementéclipsé par la Trudeaumanie. Après un court moment defrénésie lorsque sera annoncée l’élec-

tion du pionnier bloquiste LouisPlamondon, les mauvaises nouvelles sepoursuivent avec la défaite du chefGilles Duceppe. Madame Fournier sem-ble toutefois tenir le coup, se main-tenant assez près de son adversairelibéral. Mais la nouvelle de sa défaites’ajoute à une soirée déjà très éprou-vante. Le député péquiste StéphaneBergeron arrive alors au local pourréconforter les troupes. Rien n’y fait, lesyeux sont humides et on constate triste-ment que le labeur des 16 derniers moisn’a pas donné les fruits escomptés. Oui, on approchera bien ladizaine de députés espérée, oui,Cartherine Fournier constitue certaine-ment une recrue sur laquelle on pourracompter au cours des prochainesannées, oui, la moyenne d’âge dans lelocal est très jeune, ce qui augure bienpour l’avenir, mais l’incontournableréalité demeure cruelle. Le rêve de bâtirun pays du Québec continue à s’éloi-gner. Plus encore, il faudra s’en remet-tre au jeune Trudeau pour s’occuper detous ces dossiers si peu abordés aucours de la longue campagne électorale:la santé, l’éducation, la culture, l’envi-ronnement et les actions communau-taires. Le constat est implacable:comme l’aura tristement constatéCatherine Fournier, la joute électoraleest un sport extrême dont on ressortrarement indemne. Heureusement pourelle, la jeunesse demeure un précieuxatout quand on débute une carrière poli-tique. On la reverra certainement bien-tôt…

Photo d'équipe prise alors que tout était encore possible...Catherine Fournier est toute souriante au milieu de ses troupes

La défaite est cruelle… Le député péquiste Stéphane Bergeronconsole un partisan de madame Fournier

Un automne chaud dans le secteurpublic québécois

Texte et photo : Pierre Turbis Après des mois de discussionsinfructueuses entre le gouvernementquébécois et ses employés, une semainede perturbations débutait le 26 octobredans la fonction publique. Tour à tour,les syndiqués de toutes les régions de laprovince tiennent une journée de grèved’ici le 30 octobre. À Longueuil, un premier coupde semonce avait été donné le 22 octo-bre, alors que les syndiqués avaientmanifesté devant les écoles et les éta-blissements de santé. Rencontrée parPoint Sud devant l’école Gentilly, AnieBrassard, déléguée syndicale etenseignante de 5e année, a expliqué quec’est à contrecœur qu’elle et ses col-lègues ont choisi la grève afin de «faireentendre raison à ce gouvernemententêté», pour reprendre ses paroles. «Les libéraux font mal auxenfants en coupant partout.Heureusement, la population, et en par-ticulier les parents, sont bien conscientsde la situation et nous sentons leurappui», a ajouté madame Brassard.

Comme un écho à ces propos, plusieursvoitures passant devant l’école ont faitentendre leurs klaxons en signe de soli-darité avec les enseignants.

Une mobilisation générale Dans la foulée des propos demadame Brassard, le président du syn-dicat de Champlain, Éric Gingras, aexprimé sa déception face à la positionde Québec. «Ce gouvernement prétendvouloir négocier mais il ne propose riende nouveau. Répétant constamment lamême rengaine, il refuse de bonifier sesoffres monétaires. Il devra pourtantréaliser qu’une bonne partie de la po-pulation est derrière nous. Il est dom-mage de constater que les actions duministre de l’Éducation semblent con-trôlées par le conseil du trésor. S’il estvrai que l’Éducation est une prioritépour ce gouvernement, il est temps queles actions suivent les paroles. Le 28octobre, nous ne ferons pas de pique-tage devant les établissements, nousirons plutôt manifester avec nos parte-naires tous ensemble à Longueuil.»

Le 22 octobre, les enseignants de l’école Gentilly onindiqué le débit des hostilités avec le gouvernement

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Texte et photo : Pierre Turbis Les élus de Longueuil ont profitéde l’assemblée du 20 octobre pour rendreà nouveau hommage à leur collègueAlbert Beaudry, décédé d’un cancer à lafin de septembre. Dans un concert delouanges touchant et unanime, tant lesconseillers du parti au pouvoir que del’opposition ont uni leurs voix poursaluer ses grandes qualités humaines etprofessionnelles. «Albert était un bon collègue etun bon ami. Nous nous ennuierons de sonrire caractéristique et contagieux», alancé la présidente de l’assemblée,Nathalie Boisclair. «Je n’ai jamais connupersonne de plus respectueux que lui», ajouté le conseiller Robert Myles. La mairesse St-Hilaire a parléd’un collègue exceptionnel impliqué ettrès présent auprès des citoyens.«Il avaitla grandeur et la simplicité des grandesâmes», a-t-elle résumé.

La salle Albert Beaudry «C’était très important pour tousles membres du conseil de ville d’honorerla contribution de notre collègue Albert

en nommant un lieu à sa mémoire. Le lieuchoisi est situé dans l’édifice Marcel-Robidas, sur la rue Saint-Charles. Cetterue, Albert l’aimait et y a œuvré durantde nombreuses années. La salle du con-seil d’arrondissement du Vieux-Longueuil est l’endroit tout désigné pourporter son nom, puisqu’il y a si bienreprésenté ses citoyens et si bien accom-pli son travail. La population longueuil-loise pourra conserver un souvenir de cethomme exceptionnel et faire part de sacontribution aux générations qui suiv-ront. Il nous manque tous terriblement, etnous ne l’oublierons jamais», a déclaréavec émotion madame St-Hilaire. On a complété cet hommage enprésentant un court vidéo permettant dese rappeler le sourire et la personnalitéattachante de M. Beaudry. La majoritédes gens présents ont versé quelqueslarmes à cette occasion, signe de l’affec-tion portée au conseiller. Une élection partielle devra êtretenue d’ici quelques temps pour rempla-cer monsieur Beaudry. Entre temps, sonbureau demeurera vacant, signe du videcréé par son absence.

ActualitéActualité 3 29 OCTOBRE 2015

La salle du conseil d’arrondissementdu Vieux-Longueuil sera nommée«Salle Albert-Beaudry»

On a rendu un dernier hommage à M. Beaudry

Texte et photos : Pierre Turbis Par une superbe nuit d’au-tomne, le 16 octobre dernier, quelquescentaines de personnes se sont rassem-blées au Parc St. Mark (dans le Vieux-Longueuil) pour manifester leur appuienvers les sans abri. Le coordonnateur de la Tableitinérance Rive-Sud, Marco Carpinteyro,était très heureux de voir une tellemobilisation autour de la problématiquede l’itinérance. «Malheureusement, il ya de plus en plus de pauvreté autour denous mais le premier défi pour créer desliens est encore de combattre l’igno-rance et les préjugés.» C’est dans cet esprit queplusieurs ressources avaient installé deskiosques où par différentes activités etjeux, on faisait connaître le phénomène

de l’itinérance et ses effets sur les gens.Depuis les problèmes de santé mentaleet de logement jusqu’à ceux liés à l’em-ploi, chacun y allait de propositions per-mettant de mieux réintégrer les plusdémunis dans notre société. Différents artistes, slammeurs,raconteurs et musiciens ont animé cettegrande fête de la solidarité. La jeuneCatherine Lavoie a raconté combien lesblessures d’enfance viennent marquer lavie adulte. Elle a revendiqué le droitd’être une pas-pareille, et a raconté sonrêve d’être en compagnie de pas-pareilsqui se ressemblent… Elle avait ainsi, en seulementquelques mots, résumé l’action degroupes communautaires et d’orga-nismes qui contribuent à rendre notremonde plus humain.

La nuit des sans abri, en solidaritéavec les plus démunis

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SocialSocial 4 29 OCTOBRE 2015

Texte:Fondation Carrefour pour Elle (P.T.)Photo : Stéphanie Colvey Animé avec brio par Ève-MarieLortie, animatrice de l’émission SalutBonjour Week-end! le Gala gourmand etmusical au profit de la FondationCarrefour pour Elle se tenait le 8 octobredernier. Grâce à la participation et à lagénérosité des 200 convives présents,l’organisme a recueilli la somme de 78 000 $. Gastronomie, encan silencieuxet prestation musicale de Nicola Cicconeétaient notamment au menu de cettemémorable soirée.

Pour la directrice générale de laFondation Carrefour pour Elle, RenéeLoignon, en cette période marquée parl’austérité et la récession, les donsrecueillis deviennent encore plus pré-cieux. «Nous sommes touchés par l’ap-pui des gens, nous avons même atteint unmontant record. C’est une réussite surtoute la ligne», a-t-elle confié à PointSud. Au cours des 29 dernièresannées, la Fondation a versé 2 808 000 $à Carrefour pour Elle. Ces sommes per-mettent de financer trois services, soit le

suivi externe en individuel et en groupeauprès des femmes, la prévention de laviolence dans les relations amoureuses,notamment en milieu scolaire, et l’inter-vention et l’animation auprès des enfants. Établie à Longueuil depuis 1975,Carrefour pour Elle est une maison d’aideet d’hébergement pour femmes et enfantsvictimes de violence conjugale quiaccueille annuellement le plus grandnombre de femmes et d’enfants sur laRive-Sud de Montréal. Elle a fêté ses 40ans d’existence en janvier 2015 et est lepremier établissement de ce genre au

Québec. La violence est un mal qu’il fautenrayer et cela débute dans le milieufamilial. L’organisme agit à ce niveau etapporte l’espoir à toutes celles qui en sontvictimes. Il est possible de faire un don enligne par le biais du lien sur la page d’ac-cueil de la Fondation à www.fondation-carrefourpourelle.org. Face à une situa-tion de violence conjugale, les femmespeuvent téléphoner en tout temps au 450651-5800 pour obtenir de l’aide.

La Fondation Carrefour pour Elle recueille 78 000 $ pour venir en aide auxfemmes victimes de violence conjugale et leurs enfants!

Le 26 octobre, on a procédé àl’inauguration de la Maison de quartierSaint-Jean-Vianney située sur la rueCartier, dans le Vieux-Longueuil, enprésence de la mairesse de Longueuil,Caroline Saint-Hilaire, du représentantdu ministre des Affaires municipales etde l’Occupation du territoire et députéde La Prairie, Richard Merlini. Plusieurs personnalités étaientaussi présentes dont le député deMarieVictorin, Bernard Drainville, laconseillère du district et des membresdu conseil municipal, des organismesdu milieu et résidents de la Maison, laCorporation de développement commu-nautaire de Longueuil et des citoyens. «La construction de cette mai-son change des vies, rend les gensheureux, améliore le mieux-être denotre collectivité et nous en sommestrès fiers. Je salue l’implication du mi-nistère des Affaires municipales et del’Occupation du territoire pour sonsoutien financier dans la réalisation dece projet porteur d’avenir pour cequartier, et où les besoins étaient cri-

ants. Également, je remercie le mi-nistère de la Famille pour son appui. Jetenais à souligner la créativité del’artiste Laurent Lamarche qui, avecson œuvre intégrée au bâtiment, a surefléter la mission de cet établisse-ment», a déclaré Caroline St-Hilaire. Investissements et organismeslocataires Cette construction a été réa-lisée grâce à un investissement munici-pal de 2,1 M$ et au Programme d’in-frastructures Québec-Municipalités quia permis d’injecter la somme équiva-lente de 2,1 M$. Le ministère de laFamille, quant à lui, a investi près de75 000 $ dans les améliorations loca-tives et les services professionnels del’aménagement d’un CPE. Rappelonsque les travaux de construction se sontamorcés en 2013 et les premierslocataires ont pu s’y établir en janvier2015. Quatre organismes du milieu yoffrent divers services de proximité à lacommunauté, soit Vision Inter-Cultureset Ressources Saint-Jean-Vianney, quiproposent des loisirs de quartier, une

cuisine collective et une friperie, le CPELa Petite Semence et le projet Squatdédié aux jeunes. Un projet né d’unevolonté du milieu, pour le mieux-êtredu quartier Ce projet a pris forme en2009 dans la foulée de la Revitalisationurbaine intégrée de Longueuil, dans lebut d’améliorer les conditions socio-

économiques des habitants du secteur.Les citoyens ont pu suggérer diversesidées afin de s’approprier ce lieurassembleur. Une programmation estactuellement en vigueur et une fête dequartier y est organisée annuellementpar la Table de vie de quartier.

Inauguration de la Maison de quartier Saint-Jean-Vianney Longueuil

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SocialSocial 5 29 OCTOBRE 2015

Point Sud est à la recherche de bénévoles pour les tâches suivantes: révision de textes,

distribution des journaux , secrétariat et réception.Contactez-nous au : [email protected]

Texte et photos : Pierre Turbis Le 28 octobre dernier, c’est parun après-midi froid et humide queplusieurs milliers de membres du per-sonnel enseignant et de soutien duSyndicat de Champlain, de même quede nombreux employés des secteurspublic et parapublic du Front communde la Montérégie ont convergé versLongueuil dans le cadre d’une journéede grève. Cette manifestation visaitnotamment à exiger une entente négo-ciée, de revendiquer de meilleures con-ditions de travail afin d’offrir une édu-cation de qualité et de défendre le sys-tème d’éducation public.

Le refus d’un statu quo Selon les dirigeants syndicaux,les moyens de pression entrepris par lesmembres des syndicats ont porté fruit.En effet, les négociations de conven-tions collectives avec Québec avancentet la partie patronale a retiré quelquesdemandes. «Nous comprenons qu’ellesouhaite se diriger vers le statu quo, ceque nous considérons inacceptable. Ceque nous exigeons, c’est une réelleamélioration des conditions de travailet du réseau de l’éducation», de direÉric Gingras, président du Syndicat deChamplain. D’autre part, pour une premièrefois depuis le début des moyens de pres-sion, les rassemblements festifs ont lais-sé place à une exaspération palpable ausein des troupes syndicales, galvaniséespar la chanson Libérez-nous deslibéraux. Une syndiquée a ainsi résumél’esprit de la manifestation. « Il faut quele gouvernement nous entende et qu’il

nous comprenne. Nous savons que nousnous exposons à une loi spéciale maisnos convictions sont tellement fortesque rien ne nous fera reculer.»

Une mobilisation citoyenneimportanteL’enthousiasme des syndiqués tientlargement au fait qu’ils ont l’impressionque la population est derrière eux dansleur bras de fer avec Québec. Selon eux,pour les citoyens et les parents, l’avenirdes prochaines générations est en jeupuisque les coupures en éducation ontentraîné des réductions des servicesofferts aux élèves dans les écoles et lescentres. Ils souhaitent ainsi défendre lesystème d’éducation public et démon-trer leur solidarité au personnel de l’é-ducation en lutte pour de meilleuresconditions de travail.

Le Syndicat de Champlain en grève! Pour cette journée de grève,plus de 4000 membres du Syndicat deChamplain ont fait du piquetage sur deslieux qui leur sont assignés selon leurcommission scolaire et le territoire deleur école respective. Ensuite, 90 auto-bus se sont dirigés à l’érablière leRossignol de Ste-Julie, afin que le per-sonnel enseignant et de soutien s’yrassemble et parte de là vers la place duMétro Longueuil – Université deSherbrooke Rappelons que les membres dessyndicats affiliés au Front commun ontvoté pour la tenue de six journées degrève rotative tantôt régionale, tantôtnationale.

Journée de grève pour plusieurs milliers de syndiquésde la Montérégie

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ChroniquesChroniques 6 29 OCTOBRE 2015

Texte : Christine Makar, étudiante en droit Simone Bertrand a un beau-frère, Joseph Carlucci, qui lui doit unegrosse somme d’argent. Il y a un an,Joseph a commencé à éprouver des diffi-cultés financières et il a demandé àSimone de lui prêter 10 000 $. Bonneâme, elle a accepté. Joseph a signé unpapier à sa belle-sœur dans lequel il s’en-gageait à lui rembourser la somme duedans un délai maximal de quatre mois.Simone a été sans nouvelle de son beau-frère durant tout ce temps. Une fois ledélai de remboursement écoulé, Simonea essayé de le rejoindre à plusieurs repri-ses, mais en vain. Cela fait huit mois queJoseph est en défaut de paiement. Quepeut faire Simone pour récupérer sonargent?

Simone doit d’abord lui envoyer unemise en demeure.

Qu’est qu’une mise en demeure? La mise en demeure est une let-tre qu’on envoie à une personne pour luiordonner officiellement de faire ou de nepas faire une obligation qu’elle a enversnous et qu’elle néglige d’accomplir.Joseph s’est obligé envers Simone pourune somme de 10 000 $ à remettre auplus tard dans les 4 mois suivant laremise de l’argent par Simone. La mise en demeure que Simonedoit écrire prendra la forme d’une lettre.Quelques règles devront être respectées :elle devra écrire la date et le lieu d’où lalettre est envoyée, l’adresse de Joseph,les termes « mise en demeure » dans l’ob-jet de la lettre et la mention «SOUSTOUTES RÉSERVES». Cette mention luipermettra d’ajouter un complément d’in-formation si cela s’avérait nécessairedans l’avenir. Simone devra ensuite énumérerles faits importants qui donnent lieu à laréclamation, ce qui est exigé de Joseph, la

façon dont il pourra s’exécuter, le délaiqu’il a pour effectuer le remboursementainsi que toutes les mesures que Simoneprendra si Joseph refuse ou néglige derépondre. Par exemple, elle pourrait indi-quer à Joseph qu’elle le poursuivra à laCour des petites créances s’il ne la rem-bourse pas dans les 15 jours suivant laréception de la mise en demeure.

Que peut faire Joseph lorsqu’il recevrala mise en demeure? Joseph pourra soit rembourserSimone, soit la contacter pour négocierou soit simplement ignorer sa lettre. Si Joseph choisit d’ignorer lamise en demeure, Simone devra avoirrecours à la Cour des petites créances. Ilsera important qu’elle puisse prouver queJoseph a bel et bien reçu la mise endemeure. Par conséquent, il est recom-mandé d’envoyer la mise en demeure parcourrier recommandé ou par un huissierde justice. L’information contenue dans leprésent article est d’ordre général. Elle neprétend pas répondre à tous les cas de fi-gure. Pour de plus amples renseigne-ments concernant le droit familial, télé-phonez à la ligne d’information juridiqued’Inform’elle au 450 443-8221 ou au1 877 443-8221 (sans frais) ou consultezune personne exerçant la profession d’avocat ou de notaire.

La mise en demeure

Eaux usées, Eau secours !On a fait des

manchettes journalis-tiques et des déclara-tions à saveur électoraleavec le déversement de8 milliards de litresd’eau usées dans lefleuve Saint-Laurent,prévu pour bientôt parla ville de Montréal. On

trouve cela tellement effrayant! Cetteconstatation doit nous amener à réfléchirplus en profondeur afin de résoudre cettesituation qui est plus grave que l’onpense. Le 8 octobre dernier, GilbertCabana, expert en environnement àl’Université du Québec à Trois-Rivières,déclarait au journal Le Soleil : « … c’est« business as usual » depuis 1985, lesgens n’ont pas pris connaissance de toutce qui est rejeté de façon systématiquechaque jour dans le fleuve. » L’un des problèmes de fondsoulevé par le déversement annoncé parMontréal est que les compagnies quiprésentent des soumissions pour cesgrands travaux considèrent normal dedéverser les eaux usées vers les coursd’eau lors des travaux. Elles savent trèsbien que les Villes et ministères con-cernés accepteront les déversementscomme allant de soi. Elles ne prévoientdonc pas de solutions alternatives. Si laprotection de l’eau était vraiment impor-tante, il serait normal que les soumission-naires incluent dans leurs devis les coûtsdes travaux à faire pour éviter lesdéversements éventuels. Un autre problème de fond con-cerne les « surverses » lors des pluiesabondantes. Les usines d’épurationreçoivent trop d’eau en même temps, degrandes quantités d’eaux non traitées pas-sant alors par-dessus bord. On attendqu’un scandale soit révélé pour se mon-trer outré, mais ce problème existe depuisfort longtemps et est bien connu des élus-es. Or, les épisodes de pluies diluviennessont et seront de plus en plus fréquents àcause des dérèglements climatiques reliésau réchauffement. À l’origine du problème : ladestruction des milieux naturels et dessurfaces « vertes » qui absorbent l’eau depluie, notamment les milieux humides, àla fois usines naturelles d’épuration d’eauet véritables éponges. En ville, l’asphalteet le béton amènent rapidement l’eaudans les égouts, amplifiant le problèmedes pluies abondantes. Les infrastructures déficientessont l’autre cause. Les réseaux d’égoutsd’eau de pluie sont encore trop souventreliés aux réseaux d’égouts domestiques,ce qui transporte trop d’eau en mêmetemps aux usines d’épuration lorsqu’ilpleut. Il faudrait refaire une bonne par-tie des systèmes d’évacuation des eaux denos rues en séparant les deux réseaux d’é-gout. Nos gouvernements devraient yconsacrer des sommes faramineuses afinde régler le problème. Mais ce n’est pastrès sexy d’ouvrir nos rues bienasphaltées pour refaire le réseau pluvial.Il est beaucoup plus rentable politique-ment de construire des ponts et desroutes. Pourquoi défaire nos rues et nostrottoirs alors que les surverses régulièressont si peu visibles ?

Il faudrait aussi profiter dechaque réparation de rue pour séparerégouts pluviaux et domestiques et inté-grer cette nouvelle façon de faire dans lesnouveaux quartiers que l’on développe.Ainsi, au cours des décennies à venir,nous finirions par avoir un système com-plet où les deux réseaux seraient séparés. Heureusement, certaines munici-palités ont commencé à intervenir en cesens. Boucherville a un plan depuis envi-ron 5 ans et avance dans les travaux.Longueuil travaille à l’élaboration d’unPlan de gestion des surverses pourl'ensemble de l'agglomération et devraitprocéder à son dépôt d'ici 2017. Un règle-ment d'emprunt de 4 Millions de dollars aété adopté le 28 août 2014. La Ville de Longueuil étudie dif-férents scénarios pour possiblementséparer les réseaux pluviaux et domes-tiques dans certains secteurs, ce quinécessiterait la construction de nouvellesconduites pluviales dans des milieux déjàconstruits. 49% de conduites d’égoutsont de type « unitaires » (reliés aux con-duites pluviales) sur plus de 1340 km d’égouts sur le territoire de la Ville. Il est louable de constater que ladémarche de Longueuil s'inscrit dans unestratégie à court et à long terme, visantd'abord à ne pas augmenter les déborde-ments malgré le développement du terri-toire, puis à les réduire sur un horizon de20 à 30 ans. Pas simple à planifier et àréaliser! Et très coûteux! Voilà un exemple concret illus-trant la nécessité d’investir pour s’adapteraux dérèglements climatiques. Les gou-vernements fédéral et provincialaccepteront-ils de délier les cordons de labourse pour mieux financer ces travauxd’infrastructures municipales ? C’estnotre eau potable qui est en jeu, rien de

moins. Pourquoi ne pas ajouter votregoutte d’eau citoyenne, en appuyant unorganisme et en diffusant les informa-tions ! Eau Secours!, coalition québé-coise pour une gestion responsable del’eau, Les eaux usées, une pollutionencore et toujours à la une http://eausecours.org/esdossiers/recherche_eaux_usees.pdf Fondation Rivières, Suspensiondu déversement d’eaux usées : L’expertfédéral devra réviser plusieurs aspects duprojet.fondationrivieres.org/ Nature Québec, Liste des municipalités au Québec avec unréseau d’égouts sans traitementfacebook.com/naturequebec Greenpeace : Eaux usées, parlons-en ! http://m.greenpeace.org/canada/fr/high/blogue/Blogentry/les-eaux-uses-parlons-en/blog/54337/

MoniqueHains

Chronique

Photo : Eau Secours !

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SocialSocial 7 29 OCTOBRE 2015

Texte : Réseau des Tables régionales degroupes de femmes Après avoir aboli la plupart deslieux de concertation et de partenariatdéveloppés en collaboration avec lesgroupes de femmes, après avoir aboli lesententes en matière d’égalité pour lesfemmes, le gouvernement libéral s’apprêteà mettre de l’avant un programme qui niel’expertise des groupes de femmes et quiconstitue une bien mauvaise utilisation desfonds publics. La Ministre responsable de laCondition féminine, Stéphanie Valléedevrait annoncer sous peu le lancementd’un appel de projets d’un million de dol-lars pour l’ensemble du Québec qui feraatterrir en moyenne 60 000$ dans chaquerégion, pour des projets en matière d’éga-lité entre les femmes et les hommes. Aussi, elle ouvre la possibilitéaux MRC, aux Chambres de commerce, àtous les groupes communautaires, soit àplus de 6 000 organismes, la possibilité dedéposer des projets alors qu’ils ne dis-posent pour la plupart d’entre eux d’au-cune expertise en matière d’égalité pourles femmes. «Il s’agit d’un exemple navrantde saupoudrage et de gaspillage de fondspublics. Au lieu de consolider les effortsdes groupes déjà investis depuis plus devingt-cinq ans pour favoriser l’égalité desfemmes en région, la ministre disperse lepeu de fonds dont elle dispose pour laissercroire que son gouvernement se préoccuped’égalité pour les femmes alors qu’il aprouvé tout au long de la dernière année lecontraire», d’affirmer Audrée Villeneuve,porte-parole du Réseau des Tables. Le 20 avril 2015, sous le bâillon,le gouvernement libéral adoptait le projetde loi 28. «Cette adoption consacrait ladéstructuration des lieux de concertationrégionaux et remettait les rênes dudéveloppement territorial entre les mainsdes municipalités régionales de comté(MRC). Du même coup le gouvernementdu Québec écartait les femmes d’une par-ticipation active et égalitaire à toutes lesdécisions qui dictent le quotidien et lefutur de leur communauté», d’ajouterBlanche Paradis, la coordonnatrice duRéseau des Tables. En effet, en remettant ledéveloppement local et régional entre lesmains des MRC, le gouvernement savaittrès bien que les conseils de MRC sont

composés exclusivement de maires et demairesses, dont seulement 17.3% sont desfemmes. En adoptant le projet de loi 28, legouvernement libéral abolissait du mêmesouffle les ententes régionales en matièred’égalité pour les femmes qui avaientcours depuis 2008, dans toutes les régionsdu Québec. Cette décision a relégué au néantdes projets développés en collaborationpar plusieurs partenaires dont les Tablesrégionales de groupes de femmes, des pro-jets visant notamment l’autonomieéconomique des femmes, leur représenta-tion dans les lieux de pouvoir et la lutteaux stéréotypes sexuels et sexistes. À celas’ajoute les nombreuses lois et mesuresd’austérité que le gouvernement libéral amis de l’avant en santé et en éducationnotamment sans jamais tenir compte deleurs impacts négatifs sur les femmes. À titre d’organismes ayantcomme mission de travailler à l’égalitépour toutes les femmes en région et possé-dant l’expertise nécessaire pour le faire, lesTables régionales de groupes de femmesont fortement réagi à ces reculs. Par lavoix de leur Réseau, au nom des femmesde leur région et des quelque 400 groupesde femmes qu’elles regroupent, elles ontrencontré la ministre et se sont présentéesen commission parlementaire pour dénon-cer ces décisions et proposer des alterna-tives. Depuis plus d’un an, elles onttenu maintes rencontres avec des représen-tants de la ministre et du Secrétariat à laCondition féminine. Elles ont notammentproposé à la Ministre Stéphanie Vallée,responsable de la Condition féminine, quele gouvernement du Québec dirige vers lesdix-sept Tables régionales de concertationde groupes de femmes et leur Réseau, lessommes consacrées annuellement auxententes en matière d’égalité pour lesfemmes. Les Tables régionales se propo-saient d’utiliser ces sommes d’argentcomme levier pour inviter des partenairesà investir dans des mesures structurantesélaborées en concertation avec desgroupes de femmes afin d’améliorer lesconditions de vie des femmes des régions.«Il est encore temps que la ministre revi-enne sur sa décision et mette de l’avant unFonds pour l’égalité en région, géré par etpour les femmes», de conclure AndréeVilleneuve

Le gouvernement libéral tourne le dos aux femmesdes régionsLa ministre Stéphanie Vallée invitée àintervenir

La députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécois en matière desanté et d’accessibilité aux soins, DianeLamarre, invite les Québécoises et lesQuébécois à signer une pétition exigeantl’abolition des frais accessoires. Cette pétition est accessible surle site Web de l’Assemblée nationale. «Jevous invite à signer en grand nombrecette pétition initiée par Médecins québé-cois pour le régime public. Je ladéposerai à l’Assemblée nationale aucours des prochaines semaines.Exprimons une fois de plus au ministreBarrette notre plus profond et totaldésaccord face à sa volonté de fairepayer les patients pour des services desanté assurés pour lesquels ils payentdéjà, par le biais de leurs taxes et de leursimpôts», a déclaré Diane Lamarre. Rappelons par ailleurs que ladéputée a déjà déposé le projet de loi 491,Loi visant à mettre fin aux frais acces-soires par la modification de diverses dis-positions législatives. Ce projet de loi areçu l’appui de nombreux groupes etacteurs du milieu de la santé, notammentde MQRP, du ROME, de l’AREQ, de laCSN, de la CSQ, de la CoalitionSolidarité Santé et du Réseau FADOQ. «Il n’en tient qu’au gouverne-ment d’appeler ce projet de loi afin qu’ilsoit étudié et qu’on en discute. La popu-

lation souhaite un débat autour des sur-charges médicales, et le ministre Barrettedécide unilatéralement de déchirer lecontrat d’assurance maladie convenuavec les Québécois. Comme pour sesprojets de loi 10 et 20, il travaille seul etrefuse de consulter les acteurs concernés.Pourtant, le ministre fait une graveerreur en créant cette importante brèchedans notre système de santé public. Nouslui demandons aujourd’hui d’appelernotre projet de loi et d’avoir le courage etla transparence d’entamer une véritablediscussion publique. L’accès aux soins desanté doit être équitable et juste pourtous. Les frais accessoires privent les plusdémunis d’un accès essentiel. Cela com-porte des risques pour la santé et occa-sionnera, en conséquence, des coûts sup-plémentaires», a ajouté Diane Lamarre. «Je tiens enfin à souligner l’ap-pui de Québec solidaire au projet de loi491; le parti demande lui aussi que legouvernement l’appelle afin que les fraisaccessoires soient abolis une fois pourtoutes. Qu’en est-il de la CAQ et de sonporte-parole en matière de santé,François Paradis? Va-t-il reconnaîtrel’iniquité créée par le ministre Barrette etses amendements? Qui ne dit mot con-sent. Va-t-il, lui aussi, appuyer le projetde loi?», a conclu la députée.

La députée de Taillon, Diane Lamarre,lance une pétition demandantl’abolition des frais accessoires

La députée de Taillon et porte-parole du Parti Québécoisen matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre

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SantéSanté 8 8 OCTOBRE 2015

Le Défi têtes rasées a pris unedimension toute spéciale cette année Texte et photos : Pierre Turbis Tenu une semaine après lesfunérailles du conseiller municipalAlbert Beaudry, décédé des suites ducancer, la première édition du Défitêtes rasées Leucan à Longueuil a prisune dimension toute spéciale, d’autantplus que la mairesse St-Hilaire en étaitla présidente d’honneur. C’est donc en hommage àmonsieur Beaudry que les conseillersMichel Lanctôt et Éric Beaulieu ainsique le conjoint de la mairesse, ledéputé Maka Kotto, ont mis leur tête àprix au profit des jeunes atteints de can-cer. «Il est très important de manifesternotre solidarité avec les enfantsmalades. Quand on pense à ces jeunes,on se sent tellement vulnérable. Cepourrait être mes enfants», a confiémadame St-Hilaire. Du côté des autres participants,la jeune Daphnée Rodrigue était trèsfière des 115 $ qui seront remis àLeucan en son nom. «Ce n’est pasgrand-chose, mais j’ai quand le senti-ment d’être utile en pensant auxenfants qui souffrent du cancer.» Cette première édition a per-mis d’amasser plus de 40 000 $, dont 8440 $ uniquement par la mairesse St-Hilaire. «Merci à tous. Votre solidaritéest touchante», a-t-elle souligné. Du côté des organisateurs del’événement, on était plus qu’enchantédes résultats. «Nous avons largementdépassé notre objectif de 25 000 $. Toutle monde a mis l’épaule à la roue etnous avons déjà hâte à l’an prochain.En 20 ans, nous sommes passés de 18 à82 % de chances de survie suite à undiagnostic de leucémie. Il y a de plus enplus d’espoir», a lancé Pascal Goulet,chargé de projet pour LeucanMontérégie.

«Il n’est jamais trop tard pouroffrir des dons», a tenu à préciser lamairesse St-Hilaire. «Vous pouvez fairela différence dans le vie d’un enfant àtout moment de l’année en donnant àLeucan, notamment par le biais de leursite Internet leucan.qc.ca.»

C’est en pensant à leur collègue décédé du cancer, Albert Beaudry,que les élus ont mis leur tête à prix

La jeune Daphnée Rodrigue était toute fière de participer au Défi têtes rasées

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CultureCulture 9 8 OCTOBRE 2015

Que la fête commence… avec l’Orchestre symphonique de Longueuil!

Texte : Pierre TurbisPhotos : Denis Germain (OSDL) Le 8 octobre dernier, un publicattentif et nombreux était visiblementravi de retrouver l’Orchestre sym-phonique de Longueuil (OSDL) quilançait sa trentième saison avec un con-cert festif et harmonieux intitulé Que lafête commence! En première partie, l’Orchestre,sous la direction du Maestro MarcDavid, a transporté l’auditoire dans unmonde merveilleux en offrant laSymphonie no 3 en fa majeur (op 90) de

Johannes Brahms, une œuvre à la foismélancolique et vigoureuse, pourreprendre les termes utilisés dans le pro-gramme de saison de l’Orchestre. Il y avait quelque chose de trèscinématographique dans cette musique,ce qui donnait envie de fermer les yeuxpour savourer les images qui se for-maient alors spontanément dans nostêtes. En seconde partie, le pianistede renommée internationale AndréLaplante se joignait à l’Orchestre, tou-jours dirigé par le maestro Marc David,

pour offrir le Concerto pour piano no 5en mi bémol majeur « Empereur » (op.73) de Beethoven. L’œuvre grandiose etmajestueuse a charmé l’auditoire. À la sortie de la salle, les com-mentaires étaient des plus élogieux.«Marc David est mon idole!» a confié àPoint Sud Mme Thérèse David. «Il esttellement authentique et accessible», a-t-elle ajouté. À l’occasion de son trentièmeanniversaire, plusieurs ont égalementsouhaité à l’OSDL de pouvoir évoluer bientôtdans une toute nouvelle salle de concert.

De son côté, le directeurgénéral de l’Orchestre Gilles Choquet,récemment nommé à la présidence del’organisme Orchestres Canada, tenait àremercier très chaleureusement le fidèlepublic qui assiste aux concerts depuistrois décennies. Et dire que le feu d’artificesmusical se poursuivra jusqu’au print-emps 2016!

Texte et photo : Pierre Turbis Arrivé à Longueuil il y a un peuplus d’un mois, le moins que l’on puissedire de Franck Michel, le nouveaudirecteur général du Conseil montérégiende la culture et des communications(CMCC), est qu’il déborde d’enthou-siasme et d’énergie. Pour le nouveau dg, il ne faitaucun doute que le défi principal àrelever demeure celui du financement dela culture. «La disparition des CRÉtouche lourdement la culture et nousoblige à revoir nos stratégies de finance-ment. Quand on constate à quel point laculture a été absente des débats élec-toraux, cela ne fait qu’augmenter leniveau de difficulté pour nous.»

D’autre part, monsieurMichel avoue avoir été frappépar les différences entre lessous-régions de la Montérégie.Alors que Longueuil s’est dotéd’une structure claire et biendéfinie, l’encadrement n’est pasaussi précis ailleurs dans larégion. «Pourtant, une fois quel’on a reconnu à quel point laculture peut constituer uneindustrie rentable, on constatequ’il s’agit d’un secteuréconomique pas si différent desautres. D’ailleurs, les artistesdoivent apprendre à se consi-dérer comme des entrepreneursà part entière», explique-t-il.

Portant son regard versl’avenir, Franck Michel souhaitedonc l’établissement de nou-velles structures en Montérégiepour un développement culturelviable et rentable. «Il faut êtreporteurs d’espoir. Nous pouvonsbâtir à partir des poussesrécentes. Le rêve commun nouspermettra de tenir le coup. C’estun défi stimulant et auquel j’aibien l’intention de m’attaquer.»

Quand on discute avecFranck Michel ne serait-ce qu’unpeu, on serait certainement portéà parier sur sa réussite... et celledu milieu culturel montérégien.

Franck Michel, le nouveau directeur général du CMCC, est prêt àrelever le défi du développement culturel régional

Franck Michel

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SocialSocial 10 29 OCTOBRE 2015

Directeur de l’information Pierre Turbis Directeur publicitaire Gaëtan FontaineConseiller publicitaire Yvan ParentInfographie Dominic PaulImpression Payette & SimmsDistribution Comité des bénévolesConseil d’administration

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Texte: Pierre Turbis Organisme actif dans l’ag-glomération de Longueuil, Alerte PétroleRive-Sud est un des membres fondateursdu tout nouveau Front Commun pour laTransition Énergétique. Cette coalitionvise à favoriser l’adoption d’énergiespropres, locales, renouvelables et créatri-ces d’emplois et à rejeter la filière deshydrocarbures. Fruit d’une alliance entre lescitoyens, les organisations environ-nementales, les groupes autochtones etd’autres organisations de la société civilequébécoise, le Front commun compteplus de 160 groupes. En misant sur la col-laboration, sur la concertation ainsi que

sur le respect des diversités, de la libertéet de l’autonomie de chacun de ses mem-bres, le Front commun entend amenernos leaders à donner le coup de barre quis’impose vers les énergies propres,locales, renouvelables et créatrices d’em-plois. De la frontière ontarienne auxÎles-de-la-Madeleine, en passant parMontréal et Québec, les membres duFront commun sont fiers de parler d’unemême voix «Nous savons tous que nousdevons réduire notre consommation depétrole. Mais quand le ferons-nous?»insiste Marie Durand, porte-paroled’Alerte Pétrole Rive-Sud. «Nosdirigeants promettent une baisse subs-

tantielle des émissions de GES demain,pendant qu’ils ouvrent toute grande laporte à l’industrie pétrolière et gazièreaujourd’hui – allant même jusqu’à inveirl’argent des Québécois dans cette fi-lière. Ça suffit! Il faut appliquer dèsmaintenant les solutions connues, qu’ils’agisse d’économie d’énergie, d’énergiepassive, d’énergie renouvelable, detransport ou d’aménagement du terri-toire.» «Et pour l’avenir, c’est dansl’innovation propre qu’il faut in-vestir l’argent des Québécois, leurdynamisme et leur talent – pas dansdes mirages de prospéritépétrolière qui ont toutes les

chances de se transformer encauchemars écologiques etéconomiques.» Chacun des membres du FrontCommun organisera ses propres activitésdans le but de contribuer à la préservationde l’environnement et la mise en œuvred’un avenir sans pétrole. Il n’est toutefoispas exclus que certaines activités com-munes soient proposées, auxquelles lapopulation sera invitée à participer.. «Nous ne pouvons poursuivredans cette folie de la recherche du profità tout prix quand le prix en question estla santé et l’avenir de la planète», résumeMarie Durand.

Alerte Pétrole Rive-Sud est membre fondateur du Front Commun pour laTransition Énergétique

C’est en grand nombre que lesgroupes communautaires de la régionde la Montérégie participeront à l’action«2-3 novembre, on ferme ! Le commu-nautaire, dehors contre l’austérité».Ainsi, les organismes suspendronttoutes leurs activités régulières et serontprésents à la manifestation du 2 novem-bre devant les bureaux de la ministreCharlebois et dans des actions locales le3 novembre. À l’initiative des campagnes Jetiens à ma communauté, je soutiens lecommunautaire et Les droits, ça sedéfend !, cette importante mobilisationvise à dénoncer les mesures d’austéritéet le sous-financement chronique desgroupes communautaires qui, tousdeux, ont de graves conséquences sur lapopulation. À ce jour, une centaine degroupes de la Montérégie ont répondu àl’appel lancé par la Table régionale desorganismes communautaires et béné-voles de la Montérégie (TROC-M), laTable régionale des organismes volon-taires d’éducation populaire de laMontérégie (TROVEPM) et les corpo-rations de développement communau-taire (CDC), et ce nombre continuera decroître tout au long de la semaine. «La population est invitée à sejoindre aux groupes de la région lors dela manifestation régionale à St-Clet dès11h00 non seulement pour soutenirnotre groupe, mais aussi pour appuyerl’ensemble des organismes communau-taires autonomes de toutes les régions.

Notre action illustre la solidarité entreles groupes de plusieurs domaines :santé et services sociaux, défense col-lective des droits, secteur famille, édu-cation», de dire Suzanne Demers, vice-présidente de la TROC-Montérégie. «Les groupes ont tout essayé !Campagnes de lettres, de courriels et defax, rencontres avec les députés etdéputées, les ministres et les bailleursde fonds, pétitions, activités d’éduca-tion populaire et de sensibilisation,témoignages, conférences de presse,communiqués, études, marches,rassemblements et manifestations » rap-pelle madame Demers. «La situation lesoblige à fermer durant 2 jours, àdébrayer ou à interrompre leurs acti-vités pour que le gouvernement duQuébec voit les conséquences desmesures d’austérité et du sous-finance-ment des organismes communautaires»,de poursuivre Suzanne Demers.L’action «2-3 novembre, on ferme ! Lecommunautaire, dehors contrel’austérité» est organisée conjointementpar la campagne Je tiens à ma commu-nauté > je soutiens le communautaire etpar la campagne Les droits, ça se défend!.Ensemble, elles demandent la fin descompressions budgétaires et un réin-vestissement majeur dans les servicespublics et les programmes sociaux, demême que le respect de l’autonomie etl’augmentation du financement desorganismes communautaires autonomes.

Les organismes communau-taires se joignent aumouvement contre l’austérité

Texte : Ville de Boucherville La Ville de Boucherville désirese positionner quant à la problématiquede la pollution lumineuse en mettant enplace des mesures concrètes afin decontrer celle-ci. La Ville est préoccupéepar l’éclairage projeté vers le ciel quirend difficile ou voire même impossiblel’observation des étoiles. Ainsi, le règlement sur le pland’intégration et d’implantation architec-tural (PIIA) a été amendé lors de laséance du conseil municipal du 20 octo-bre dernier, afin d’établir des critères etobjectifs précis dans certaines zonescommerciales, industrielles et commu-nautaires. Dans un premier temps, l’é-clairage extérieur des bâtiments devradésormais être muni de dispositifs dontles faisceaux lumineux sont orientés defaçon à limiter la pollution lumineuse. Dans un deuxième temps, dansle cadre de la refonte du Plan d’urban-isme et de ses règlements, la Villeeffectuera également une réflexionglobale afin d’amoindrir cette problé-matique. Entre autres, en établissant denouvelles normes sur l’éclairage desbâtiments, mais aussi sur l’éclairage desaires de stationnement et l’éclairage desenseignes. L’objectif est de mettre enplace une réglementation plus générale,afin de diminuer la pollution lumineuseet préserver à court et plus long termes,l’accès pour tous à l’expérience du cielétoilé. Il existe plusieurs causes à cettepollution lumineuse. La plupart sontliées à une mauvaise utilisation ou uneutilisation abusive de la lumière ainsi

qu’une méconnaissance de cephénomène. En plus d’atténuer forte-ment la visibilité du ciel étoilé, de nom-breuses conséquences négatives (sécu-rité, santé, environnement, économie)sont produites par la lumière artificielle.Les impacts de ce gaspillage d’énergiesont de plus en plus connus. Pour ensavoir davantage, nous vous vous invi-tons à consulter le site Web de laRéserve internationale du ciel étoilé duMont-Mégantic, une première mondialeen termes de préservation du ciel étoilé,certifiée par la International Dark-SkyAssociation (IDA). http://ricemm.org/ «C’est un sujet qui préoccupele conseil municipal et dont les impactssont notables. Le ciel étoilé est unerichesse et nous avons le devoir de leprotéger. C’est en ce sens que nousentreprenons dès maintenant desdémarches significatives. Cette décisions’inscrit dans une série d’autres actionsà venir, qui je l’espère, conscientiserontla population.» de dire madame AnneBarabé, conseillère municipale du dis-trict 4. Des solutions simples existentpour minimiser la pollution lumineuse.Il n’est pas question d’éliminer l’é-clairage, mais plutôt de miser sur desmesures pour en réduire l’intensité,ajuster l’orientation, contrôler la périod-icité et limiter l’utilisation de la lumièrebleue. Ces mesures permettront entresautres de mettre en valeur les paysagesnocturnes de la Ville et contribueront àlui conférer un caractère distinctif.

La Ville de Bouchervillemet en place de nouvellesmesures pour contrer lapollution lumineuse

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Un jour, un Québécois venu de laGaspésie décide que c’en est fini de secantonner à la télé pour présenter sonanalyse des événements; il délaisse sonémission : Point de mire; change de vie etentre dans la confrérie des grands leaders.Il laisse de côté le statu quo et marcheramaintenant sur une route remplie d’em-bûches, d’écueils et de nombreux obsta-cles pour convaincre ses concitoyens de lesuivre et d’imposer leur décision. Déjà, ilmécontente fortement ceux qui ne sont pasde sa race. Il les choque, les offusque et sefait reprocher sa nouvelle orientation parceux mêmes qui hier ont délogé nos pèresde la Nation. Plus tard, après les avoirdépouillés de leur poste de responsabilitésau profit du nouveau régime militaire, ilsont organisé la déportation vers la Francede notre élite la plus instruite, y laissantnotre peuple démuni, affaibli et en perte decourage. Ce Québécois d’une intelligencetrès supérieure et témoignant d’un grandcharisme accepte de devenir le guide de sanation. Il porte sur la place publique ledésir de nombreux citoyens d’être maîtreschez eux. Plusieurs citoyens aiment le rêvequ’il leur propose et sont prêts à donner dutemps dans l’armée de bénévoles pour laréalisation de cet idéal, soit le contrôle deleur pays. À l’image du Premier-ministre

Jean-Lesage, homme d’état, il réussit àrassembler autour de lui des gens degrande valeur; une élite qui fait l’envie deses adversaires. Étape après étape, notre hérosréussit à devenir le premier citoyen sur sonterritoire, mais il lui faudra composer avecles Anglos qui se comportent en véritablespropriétaires, en étant soutenus par ceuxvivant de l’autre côté de la rivière desOutaouais. Certains Anglos vont jusqu’àaccuser faussement son peuple deracisme, de personne immorale et decitoyen malhonnête, évitant ainsi que l’ons’attarde sur leurs nombreux privilèges. La première erreur de l’équipeLévesque fut de se lancer dans un référen-dum au lieu d’accumuler les décisions d’é-tat comme ça s’est fait durant la révolutiontranquille sous le leadership de Jean-Lesage, car c’est la somme de toutes lesordonnances à partir de l’édit de LouisXIV qui permet, un pas à la fois, d’avanceret de développer l’état. Jour après jour, l’é-tat assume sereinement de plus en plus depouvoir jusqu’à l’atteinte de l’objectiffinal.

La deuxième erreur de l’équipeLévesque fut d’avoir été brouillon en nerévélant pas les nombreux privilèges queles Anglos continuent de revendiquer etqui auraient dû être abolis depuislongtemps, contribuant entre autres à l’ap-pauvrissement de la nation française. Citons entre autres quelquesexemples des privilèges qui devraient êtrepérimés et qui contribuent à l’appauvrisse-ment de la nation française:

- Ramener les budgets donnés aux Anglosen éducation et en santé établis à 45 % àdes proportions valables pour le 10% de lapopulation anglophone vivant au Québec.

- Diminuer les trop nombreuses institu-tions attribuées depuis trop longtemps à lanation anglophone et qui leur permet de sepayer des emplois à gros salaires avec l’ar-gent de la nation française et au détrimentdes Français du Québec.

- S’attaquer au financement à gros prix desmédecins formés à l’université McGill etqui partent et s’en vont en grand nombrepratiquer ailleurs qu’au Québec.

- Rappeler à tout le monde que la langued’état est uniquement le français promul-gué par l’édit de création du roi Louis XIVen 1663.

- Informer les émigrants qu’ils profit-eraient d’un Québec indépendant, car plusriches et avec de meilleurs emplois. Le Québec indépendant s’en-richirait en exigeant des péages à toutes lescompagnies générant des profits et quifranchiraient notre frontière d’ouest en estou vice versa. Que tous les moyens delocomotion seraient soumis à payer desfrais pour traverser notre territoire et y livr-er leurs marchandises dans les provincesmaritimes ou dans d’autres continentscomme l’Europe. Disons que les voyagesdes entreprises de l’ouest à travers leQuébec sont très nombreux parce quenécessaires tandis que celles établies àl’est voyagent rarement à l’ouest.Évidemment, certaines entreprises ayantdéménagé en Ontario reviendraient auQuébec pour éviter les coûts de transport. Aujourd’hui, on peut affirmer quela stratégie développée au premier référen-dum en était une de perdant (dire aux gensde ne pas avoir peur ne sert à rien) etl’équipe du référendum de 1995 esttombée dans le même panneau en évitant

ChroniqueChronique 11 29 OCTOBRE 2015

Vers un nouveauparadigme**

Le coin à Mgr**nom de plume

Yvan Parent

de dire les vraies affaires pour ne pasaccuser ceux qui continuent comme cer-tains le prétendent à abuser de la situation.Le Premier ministre Honoré-Mercier est lepremier des successifs premiers ministresà parler d’autonomie provinciale et à prôn-er l'indépendance du Québec. Le pluscourageux est le Premier ministre MauriceDuplessis qui administrait pour le Québecet non pour la fédération, suivie par lePremier ministre Jacques Parizeau le soirdu résultat du référendum en 1995. Il fautdire que Pierre Bourgault lors de son dis-cours pour l’obtention d’un poste au con-seil d’administration du parti québécois nes’est pas gêné pour affirmer qu’il fallaitarrêter de cacher des informations à lapopulation et qu’il fallait plutôt être clairsur le projet d’arriver au pays. Il a donnéen exemple Michel Chartrand qui parlaittoujours vrai, mais par contre, il a oubliéde parler d’abolir les privilèges desAnglos. Pierre Bourgault, comme le mili-tant Pierre Falardeau, a donné une leçon àtous les timorés qui veulent diriger leQuébec. Les craintifs, nous en avons beau-coup dans tous les partis au Québec. Nosreprésentants qui, avec courage, se tien-nent debout et qui n’ont pas peur dedécrier notre situation et les privilèges deceux qui en profitent ne se comptent quesur les doigts d’une main et encore. C’est le début de plusieurs décen-nies avec des référendums perdants telle-ment la peur est grande chez notre peupleet personne pour apporter un éclairagefacile à comprendre pour monsieur tout-le- monde. On a peur de prouver que lesAnglos ont abusé et profite encore de pri-vilèges. Quand allons-nous arrêter cettehémorragie. On agit comme dans un couple.On accepte et vit sans dignité plutôt que dese frotter les mains en mettant fin à un étatde vie qui serait différent, plus vivablesans nécessairement être un paradis, mais

nous permettrait d’être contents de nous,de garder la tête haute et d’être fier d’ar-rêter de subir une situation nuisible. Après la tentative avortée en 1660par Adam Dollard-Des Ormeaux et sescompagnons, après la lecture des rapportssur l’état lamentable de la situation auQuébec, la France décide en 1663 dereprendre en main l’état du Québec et demettre en place la création d’un conseilsouverain promulgué le 30 avril 1663 parle roi de France Louis XIV. À cette occasion, dans son édit decréation, la France statue que le Québecaura comme langue d’état, la languefrançaise, ce qui n’a jamais été contestépar la suite. Le Québec est donc un étatfrançais et lorsque nos représentants par-lent au nom de l’état, ils doivent le faire enfrançais et fournir des traducteurs à ceuxqui ne comprennent pas notre langue***. L’heure de la conquête est main-tenant périmée. Nous devons, sansvengeance, révéler les privilèges que sesont donnés les Anglos, prendre desmesures pour les éliminer graduellementet s’assurer que la loi 99, LOI SUR L'EX-ERCICE DES DROITS FONDAMEN-TAUX ET DES PRÉROGATIVES DUPEUPLE QUÉBÉCOIS ET DE L'É-TAT DU QUÉBEC voté à l’unanimitépar l’Assemblée nationale le 23 octobre2013 soit défendu au jour le jour. Par cetteloi, on ne devrait plus se référer à la Reine,mais au peuple québécois. Grâce aux études et aux vidéos deJean-Jacques Nantel, analyste géopoli-tique, que nous pouvons trouver surradioinfocite.com, nous pouvons mieuxsaisir et comprendre le besoin d’agirimmédiatement.

** modèle*** Jean-Claude Pomerleau,radioinfocite.com

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Statue de Dollard des Ormeaux au parc Lafontaine

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Merci!

Pour le plus grand plaisir de l’auditoire, notre directeur de l’information, Pierre Turbis, a poussé la note encompagnie de son frère Jocelyn (piano) et de son neveu Xavier Ferland-Turbis (violon)

Longueuil se souvient de Jenique DalcourtTexte et photo : Pierre Turbis Un an après le décès tragiquede la jeune Jenique Dalcourt, battue àmort sur une piste cyclable à Longueuil,la mairesse Caroline St-Hilaire inaugu-rait, le 21 octobre dernier, un espace derecueillement et une plaque commé-morative sur les lieux de la tragédie.

Auteure d’un livre-témoignagesur sa vie avec un conjoint violent,Ingrid Falaise a animé une courte céré-monie au cours de laquelle ont a renduhommage à Jenique Dalcourt, maisaussi à toutes les femmes victimes deviolence.

Visiblement touchée par un sitriste anniversaire, la mairesse a invité àla réflexion. «Il y a des jours que l’on nesouhaiterait jamais vivre. Il y a desmoments que l’on ne voudrait jamaisrevivre. Aujourd’hui, nous avons undevoir de mémoire envers toutes les vic-times de violence. Cette plaque commé-morative immortalisera leur histoire etlancera un message d’espoir. C’est unappel à bâtir un monde plus humain.C’est le symbole de notre lutte contre laviolence faite au femmes.» Prenant la parole au nom de safamille, John Gandolfo, le père demademoiselle Dalcourt, a remercié laVille de Longueuil pour ce mémorial.«Nous souffrirons toujours de la pertede notre fille mais il est réconfortant desentir que notre peine est partagée parla population longueuilloise. Merci àtous», a-t-il lancé avec émotion. Rappelons que la Ville deLongueuil s’est récemment dotée d’unpremier Plan d’action pour l’améliora-tion de la sécurité en milieu urbain,dans le but de rendre les lieux plus sécu-ritaires.

La mère de Jenique Dalcourt, Monique Dalcourt, son père John C.Gandolfoet la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire.

Photos : Gaëtan Fontaine Le 25 octobre se tenait le spec-tacle-bénéfice Turbitudes et autreschants aimés au profit du journal PointSud. Une trentaine de personnes ontsignifié leur appui envers notre journalen assistant à ce beau spectacle musicalqui aura permis d’entendre quelques-

unes des chansons parmi les plus bellesdu répertoire francophone des 40dernières années. «Ce spectacle m’a permis derevenir à des vibrations sensibles», alancé Gaetan Fontaine, directeur publi-citaire.

Placé sous le signe de la fierté et de lareconnaissance – après tout, on célèbrequ’une seule fois dans sa vie son quin-zième anniversaire -, ce bel après-midiaura permis de retrouver des anciens dujournal et de recueillir des fonds quipermettront au journal de poursuivre samission sociale.

Nous pourrons ainsi maintenirune voix distincte de celle des médiastraditionnels, grâce à ce curieux journalqui s’entête à voir le verre à moitié pleinplutôt qu’à moitié vide…

Merci encore à tous!

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