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Trimestriel d’Informations du Comité de Gestion de l’Assistance FAO/PAM - Décembre 2014
Journée Mondiale de l’Alimenta�on : 16 Octobre 2015
“Protection sociale et agriculture :
briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale”
E D I T I O N
S P É C I A LE
Agriculture de seconde génération et «faim zéro» :
Henri EYEBE AYISSI aux commandes
2
M. Jean Claude EKO'O AKOUAFANE
Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture
et du Développement Rural
M. Henri EYEBE AYISSI Ministre de l’Agriculture et du
Développement Rural
Mme ANANGA MESSINA Ministre Délégué auprès du Ministre de
l’Agriculture et du Développement Rural
Dr TAIGA Ministre de l’Elevage, des Pêches et des
Industries Animales
� Un nouveau pilote aux commandes du Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural p 4
� Installa�on du MINADER, Henri EYEBE AYISSI en images p 5
� Programme de la Célébra�on Officielle JMFR/J.M.A/TELEFOOD 2015 au
Cameroun p 6 - 7
� Protec�on sociale et agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté
rurale p 8 - 9
� Lu:e contre l’insécurité alimentaire : le Cameroun a:aint l’OMD 1 p 10
� Mieux comprendre les projets financés sur fonds TeleFood p 11
� Rétrospec�ve JMA 2014 en images : Remise du Matériel à Ayos p 12
Sommaire
Une publica�on du Comité de Ges�on de l’Assistance FAO/PAM
Sous le haut patronage de S.E. Henri EYEBE AYISSI,
Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural
Directeur de publica�on
M. MATAPIT Othon, Secrétaire Permanent
du Comité de Ges�on de l’Assistance FAO/PAM
Conseiller Spécial à la Rédac�on
Mme Andrée-Caroline MEBANDE BATE,
Conseiller Technique N° 2 du MINADER
Rédacteur en Chef : Cyrille MEMPOUTH SOUA
Appui Technique
Mme NTOUPENDJI Lydie Angèle / Isaac NJOYA
Comité de Ges�on de l’Assistance FAO/PAM
Tél./Fax. : 222 20 03 49
Mail: [email protected] / Site : www.cgfaopam.org
Siège: Yaoundé -Nlongkak - Face CRTV-Radio
Journée Mondiale de l’Alimentation 2015
M. MATAPIT Othon Secrétaire Permanent du Comité de Gestion
de l’Assistance FAO/PAM
Journée Mondiale de l’Alimentation 2015 3
« Pour me6re fin au paradoxe de la faim dans un monde où certains
en ont trop et d’autres pas assez, il faut un sursaut de solidarité pla-
nétaire. C’est un grand défi. Ensemble, nous devons le relever pour
notre survie à tous, pour la paix et la sécurité interna�onales »
Extrait du Discours du Président de la République S.E. Paul BIYA au Sommet Mondial
de l’Alimenta�on à Rome - Italie, en Novembre 1996
S.E. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun
� Cyrille MEMPOUTH SOUA
S olennité et ambiance fes�ve digne d’une belle cérémo-nie d’installa�on le lundi 05 octobre dernier au Ministère
de l'Agriculture et du Développe-ment Rural. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, S. E. Philé-mon YANG venait installer le nou-veau locataire du MINADER. Il pres-
crira « esprit d’équipe, franche col-
labora�on, dévouement et loya-
lisme sans faille »
Non sans l’avoir félicité pour avoir mérité une fois de plus la confiance du Chef de l’Etat, S.E Paul BIYA. Le nouveau maître à bord sait qu’il est aDendu sur le chan�er du dévelop-pement du secteur.
Né le 24 septembre 1955 à Mbellé II dans le département de la Lekié, il fait ses études primaires à l’école de la Mission Catholique d’Obala. Ses études secondaires se déroulent aux Séminaires Saint-Joseph d’AKONO et Sainte – Thérèse de Mvolyé à Yaoun-dé, où il ob�ent le Baccalauréat A2 en juin 1973. Il poursuit ses études
supérieures à l’Université de Yaoun-dé et ob�ent la Licence en Droit Pu-blic en 1978, puis le Doctorat en Droit Public en 1983. Parallèlement, il est admis à l’Ecole Na�onale d'Ad-ministra�on et de Magistrature du Cameroun (ENAM) et sort Adminis-trateur civil en 1981. Ensuite, en 1987, il est admis au concours pro-fessionnel pour le recrutement des Administrateur Civils Principaux.
Une carrière riche à la dimension
de l’intelligence de l’homme
Henri Eyebe Ayissi intègre l’Inspec-�on Générale de l’État dès sa sor�e de l’ENAM et y travaille de novembre 1981 à septembre 1982. De sep-tembre 1982 à février 1984, il oc-cupe les fonc�ons de Chef de service des Études Juridiques, puis de Direc-teur Adjoint des Affaires Législa�ves et Réglementaires dans les Services du Premier Ministre. De 1984 à 1985, il est Chef de la Division des Études et de la Réglementa�on au Ministère de la Fonc�on Publique. Puis, de 1985 à 1987, il est Chargé d’Études N° 1 à la Division des Affaires Juridiques au Ministère du
Plan et de l’Aménagement du Terri-toire devenu Ministère de l'Écono-mie, de la planifica�on et de l'amé-nagement du Territoire. Et du 7 jan-vier 1987 au 7 septembre 1990, il est Secrétaire des Conseils Ministériels à la Présidence de la République. Du 7 septembre 1990 au 27 novembre 1992, il est Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. De 1998 à 2004, il occupe les fonc�ons d’Inspecteur Général au Ministère de l’Enseigne-ment Supérieur. De 2004 à 2007, il est Inspecteur Général chargé des élec�ons au Ministère de l’Adminis-tra�on Territoriale. À par�r du 7 sep-tembre 2007, il est promu au poste de Ministre des Rela�ons Exté-rieures, en décembre 2011 il prend les commandes du Contrôle Supé-rieur de l’Etat. Le 2 Octobre dernier, S.E Paul BIYA lui confie les reines du Ministère de l'Agriculture et du Dé-veloppement Rural. Un ministère où Henri Eyebe Ayissi est sur un autre front, il meDra à coup sûr sa contri-bu�on et ses compétences, dans un secteur sensible, au vu de son poids dans l’économie na�onale.
4 Journée Mondiale de l’Alimentation 2015
Un nouveau pilote aux commandes du
Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural
Journée Mondiale de l’Alimentation 2015 5
Installation du MINADER, Henri EYEBE AYISSI en images
Signature des documents par le MINADER Lecture du mot d’installa�on par le Premier Ministre
Le MINADER en compagnie du MINDEL et du SG
Le MINADER et le MINDEL saluent la foule Le MINDEL offre un bouquet de fleurs au MINADER
1ère réunion de prise de contact
Le Conseiller Technique n° 2 congratule le MINADER L’Inspecteur Général des Services félicite le MINADER
DATES ACTIVITES RESPONSABLES
09 - 15
Octobre 2015 Campagne d’informa�on et de sensibilisa-�on
SG/MINADER
CT2/MINADER
CT2/MINEPIA
DEPC/MINADER
Point focal Genre
CELCOM MINADER et MINEPIA
SP/CGA/FAO-PAM
Représenta�on FAO -Cameroun
14 Octobre 2015
Point de Presse conjoint MINADER/ MI-NEPIA/ MINTSS/ MINSANTE/ MINPROFF/ UNICEF/ FAO/ OMS/ OIT/ AFD/ BAD/ ONU-Femmes / Banque Mondiale
15 octobre 2015
- Par�cipa�on à la célébra�on de la Journée mondiale de la femme rurale
- Diffusion du point de presse conjoint après le journal télévisé de 20h30 CRTV et plage horaire à négocier pour les autres médias
16 octobre 2015
Anima�on de l’émission radiophonique « les ma�nées de l’informa�on » au Poste Na�o-nal de la CRTV avec relais régionaux (07 h à 09h)
16 Octobre 2015
Célébra�on officielle de la Journée Mon-diale de l’Alimenta�on et Lancement de la collecte des fonds Télé Food 2015 à Yaoun-dé (Palais des Sports)
MINADER (CT2, DOPA, DEPC, DDA, DRFP, CEL-COM)
MINEPIA (CT2, CEL-COM)
Représenta�on FAO-Cameroun
16 - 17
Octobre 2015
Foire/Exposi�on/Vente des produits agro-pastoraux Yaoundé – Esplanade du Palais des Sports et dans les autres Régions
MINADER (CT2, DOPA, DEPC, DDA, DRFP, DRA-DER-C, DRADER-Sud)
MINEPIA (CT2 et DRE-PIA-C)
MIRAP
SP/CGA/FAO-PAM
Coordonnateurs de projets et programmes
10 Décembre 2015
Soirée de Gala TELEFOOD
à Yaoundé
CT2/MINADER
CT2/MINEPIA
SP/CGA/FAO-PAM
Representa�on FAO-Cameroun
6 Journée Mondiale de l’Alimentation 2015
CELEBRATIONS DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA FEMME RURALE , DE LA JOURNEE MONDIALE
DE L’ALIMENTATION ET DE TELEFOOD 2015 AU CAMEROUNPROGRAMME GENERAL
09 - 16 OCTOBRE 2015 / 10 Décembre 2015
Journée Mondiale de l’Alimentation 2015 7
07 h 00 : Mise en place des popula�ons, des agriculteurs/agricultrices, éleveurs,
pêcheurs et pisciculteurs
10 h 30 : Arrivée et installa�on des invités
11 h 00 :
Arrivée et accueil de :
♦ Mesdames et Messieurs les membres du corps diploma�que et
des Organisa�ons Interna�onales
♦ Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement
♦ Monsieur le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural
11 h 15 :
Début des cérémonies à l’esplanade du Palais des Sports
♦ Présenta�on du programme de la cérémonie par le Chef de Pro-
tocole
♦ Exécu�on de l’Hymne Na�onal
♦ Mot de Bienvenue du Délégué du Gouvernement auprès de la
Communauté Urbaine de Yaoundé
♦ Anima�on culturelle
♦ Allocu�on du Président de la CAPEF
♦ Anima�on culturelle
♦ Allocu�on de Monsieur le Représentant de la FAO au Cameroun
♦ Anima�on culturelle
♦ Discours de célébra�on de la JMA/TELEFOOD 2015 par S.E. Mon-
sieur le Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural
♦ Anima�on culturelle
♦ Remise du matériel agricole et d'élevage aux exposants
♦ Visite des stands d’exposi�on
♦ Visite des groupes de danse
♦ Dégusta�on des mets du Terroir, sur invita�on
♦ Fin de la cérémonie
PROGRAMME DE LA CEREMONIE OFFICIELLE A YAOUNDE - PALAIS DES SPORTS
VENDREDI, 16 OCTOBRE 2015
Thème : « Protec�on sociale et agriculture – Briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale »
CELEBRATIONS DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA FEMME RURALE , DE LA JOURNEE MONDIALE
DE L’ALIMENTATION ET DE TELEFOOD 2015 AU CAMEROUN
briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale
Protec�on sociale et agriculture
Environ un milliard de personnes dans les
pays en développement vivent dans la pau-
vreté extrême. Soixante-dix-huit pour cent
d’entre eux vivent en milieu rural où l’agricul-
ture est la principale force motrice de l’écono-
mie champêtre – et, dans certains cas, de
l’économie tout court.
A u cours des 20 der-
nières années, les pro-
grammes de protec�on
sociale ont connu une
expansion rapide dans les pays en
développement, secourant 2,1
milliards de personnes grâce à
l’aide sociale, à l’assurance so-
ciale et aux interven�ons sur le
marché du travail.
Néanmoins, aujourd’hui, seulement 36
pour cent de la popula�on mondiale re-
çoit une forme ou une autre de protec-
�on sociale. La majorité des ménages qui
ne bénéficient pas de
programmes de pro-
tec�on sociale vivent
dans les zones rurales
des pays en développement. Ce sont des
agriculteurs de subsistance, des agricul-
teurs familiaux ou des travailleurs agri-
coles sans terre qui comptent encore sur
leurs propres ressources et réseaux pour
gérer leurs moyens d’existence et faire
face aux risques.
Mais les ressources et réseaux sur les-
quels ils comptent étant souvent insuffi-
sants pour leur permeDre de résister aux
chocs, ces ménages choisissent souvent,
pour se maintenir à flot, des stratégies de
subsistance qui épuisent leurs ressources.
De sorte que lorsque les chocs se produi-
sent, cela accroît leur vulnérabilité ou
entrave leur capacité future de générer
des revenus. Bien que l’agriculture joue
un rôle clé dans l’éradica�on de la pau-
vreté et de la faim, elle offre par elle-
même, dans pareilles circonstances, peu
de moyens sui generis pour sor�r de la
pauvreté.
La protec�on sociale fait mieux que soulager faim et pauvreté
L ’expérience montre que lorsque les
ménages pauvres des zones rurales
bénéficient d’une assistance sociale,
ils sont mieux en mesure de gérer les
risques et les chocs. Se sentant financière-
ment plus sécurisés et percevant qu’ils ont
une marge de temps assez longue pour s’en
sor�r, ils auront tendance à accroître leurs
inves�ssements dans les ac�fs agricoles et
les ac�vités suscep�bles de leur procurer des
moyens de subsistance plus rentables et plus
durables.
L’augmenta�on du pouvoir d’achat générée
par les transferts de fonds ou des revenus
supplémentaires fournis par les programmes
de protec�on sociale accroît la demande
pour les biens et services produits locale-
ment au bénéfice de l’économie locale et, ce
faisant, contribue à un cercle vertueux de
croissance économique, de réduc�on de la
pauvreté et d’améliora�on de la sécurité ali-mentaire.
De nombreux pays
dans le monde en déve-
loppement reconnais-
sent de plus en plus que
les mesures de protec-
�on sociale sont néces-
saires pour soulager,
dans l’immédiat, l’état
de priva�on des per-
sonnes vivant dans la
pauvreté et pour empê-
cher d’autres personnes
de sombrer dans la
pauvreté lorsque sur-
viennent des crises.
8 Journée Mondiale de l’Alimentation 2015
Cibler les plus vulnérables
En fournissant un sou�en financier ou en na-
ture aux ménages pauvres et vulnérables, les
programmes de protec�on sociale aident les
personnes économiquement faibles à sur-
monter les contraintes de liquidité et de cré-
dit et à gérer les risques qui, autrement,
pourraient les décourager de rechercher des
rendements plus élevés.
L es programmes de protec�on sociale, tels que les pro-
jets de travaux publics, peuvent augmenter les revenus
des agriculteurs et s�muler la produc�vité agricole
grâce à l’améliora�on des infrastructures, des sols, de la
ges�on de l’eau, de la connexion aux marchés et de l’accès aux
intrants à rendement élevé.
En Afrique, les programmes de transferts en espèces sont con-
nus pour avoir accru les ac�vités économiques des ménages, en
par�culier ceux qui sont dirigés par des femmes.
D’après des études effectuées dans un certain nombre de pays,
notamment l’Ethiopie, le Lesotho, le Malawi, et la Zambie, l’on
constate que les programmes de transferts monétaires contri-
buent fortement à l’augmenta�on des inves�ssements dans les
intrants agricoles, les ou�ls et les ac�fs tels que le bétail. Résul-
tat: la produc�on des ménages augmente, contribuant ainsi à
une consomma�on alimentaire plus importante et diversifiée.
Dans les pays où les femmes ont un accès limité à la terre, aux
services financiers, aux technologies et au travail, les pro-
grammes de protec�on sociale peuvent faire une réelle diffé-
rence, notamment en prévenant la malnutri�on maternelle ou
infan�le. En outre, il a été démontré à maintes reprises que les
interven�ons de protec�on sociale ont un impact plus impor-
tant sur l’éduca�on, la santé et l’état nutri�onnel lorsque les
femmes en sont les bénéficiaires directs.
Le cercle vertueux à l’œuvre
En 2013, au moins 146 pays ont fourni une ou plu-
sieurs formes d’aide sociale qui ont bénéficié à plus
d’un milliard de personnes. L’Afrique du Sud, le Bré-
sil, l’Ethiopie, l’Inde et le Mexique sont des exemples
de pays où de vastes programmes de protec�on so-
ciale ont contribué avec succès à lu:er contre la
faim et la pauvreté.
A u Mexique, le programme PROSPERA, couvrant
quelque 32,9 millions de personnes, a permis de ré-
duire la pauvreté d’environ dix pour cent et l’écart de
pauvreté d’environ 30 pour cent, en l’espace de deux
ans. Au Brésil, le programme d’approvisionnement alimentaire,
Programa de Aquisição de Alimentos (PAA), lancé dans le cadre
du Programme Faim Zéro, a acheté plus de 3 millions de tonnes
de nourriture pour soutenir plus de 200 000 agriculteurs sur une
période de dix ans.
En Ethiopie, le Produc�ve Safety Net Programme, un pro-
gramme de travaux publics qui comprend également des trans-
ferts en espèces aux plus pauvres, couvre environ 7,5 millions
de personnes; c’est le plus grand programme de filet de sécurité
en Afrique subsaharienne, hors Afrique du Sud. Il a permis de
réduire d’environ 2 pour cent la pauvreté na�onale et d’un �ers
la longueur de la période durant laquelle les bénéficiaires endu-
rent une situa�on de pénurie alimentaire.
Tous les programmes de protec�on sociale reflètent l’engage-
ment des gouvernements à protéger les catégories vulnérables
de la société, à les sor�r du cycle de la pauvreté et de la faim et
à les empêcher d’y replonger.
Une approche mul�dimensionnelle
La protec�on sociale est nécessaire pour éradi-
quer la faim et la pauvreté sous toutes ses
formes et peut contribuer à accélérer le progrès
social et économique.
N éanmoins, pour que l’on puisse tirer parti de son im-mense potentiel, la protection sociale doit être étroite-ment intégrée dans des stratégies plus larges de déve-loppement agricole. En outre, elle doit s’insérer dans
les politiques de sécurité alimentaire et de nutrition nationales. L’intégration du développement agricole et de la protection sociale favorise le développement rural durable en protégeant et en favori-sant efficacement les moyens d’existence ruraux.
Source: FAO
Journée Mondiale de l’Alimentation 2015 9
� Cyrille MEMPOUTH SOUA
le 08 juin dernier, des
mains du Directeur Général
de la FAO José Graziano da
Silva, un prix avait été re-
mis au Ministre de l’Agri-
culture et du Développe-
ment Rural en son temps
M. ESSIMI MENYE, en re-
connaissance des efforts du
gouvernement camerou-
nais pour l’a:einte de l’un
des principaux Objec�fs du
Millénaire pour le Dévelop-
pement (OMD), et celui,
plus rigoureux fixé lors du
Sommet Mondial de l’Ali-
menta�on (SMA).
A vec une baisse de la popula-
�on souffrant de la sous-
alimenta�on d’une valeur rela-
�ve de 38,8% dans les années
1990-1992 à 15,4% au cours des années
2010-2012 alors que le seuil fixé par les
Na�ons-Unies est de réduire le taux à
19,4% en 2015, le Cameroun a réussi à
aDeindre l’un des Objec�fs du Millénaire
pour le Développement (OMD).
Le pays vient en effet de réussir à réduire
la propor�on des personnes souffrant de
la sous-alimenta�on et la ramener en
dessous du seuil des cinq pour cent, mais
également de réduire de moi�é le
nombre absolu de personnes souffrant
de malnutri�on tel que demandé par le
Sommet Mondial de l’Alimenta�on
(SMA).
En guise de reconnaissance de l’effort
mondial pour éradiquer la faim, le Came-
roun a reçu un prix qui fait la fierté de
l’ensemble de notre pays. Une reconnais-
sance des efforts dans la luDe contre
l’insécurité alimentaire et de l’abnéga-
�on du gouvernement camerounais.
M. José Graziano da Silva, Directeur Gé-
néral de la FAO, a tenu à rendre hom-
mage à ces réalisa�ons au cours de la
Conférence Mondiale de l’Alimenta�on.
«Depuis 1990, 216 millions de personnes
ont été libérées de la faim», a-t-il révélé.
Cependant, M. Graziano da Silva a déplo-
ré que près de 800 millions de personnes
souffrent encore de sous-alimenta�on
chronique. Le chef de la FAO a appelé à
un redoublement des efforts mondiaux
de luDe contre la sous-alimenta�on.
«Une personne sur neuf sur la planète
n’a toujours pas assez de nourriture pour
mener une vie ac�ve, saine et produc-
�ve. C’est inacceptable», s’est-il exclamé.
L’année 2015 marque l’achèvement de la
période de suivi des Objec�fs du Millé-
naire pour le Développement, qui seront
remplacés par les Objec�fs de Dévelop-
pement Durable (ODD) en cours de né-
gocia�on par la communauté interna�o-
nale. Les ODD doivent «forger un enga-
gement mondial qui va au-delà de la ré-
duc�on de la faim, cherchant plutôt à
l’éradiquer totalement», a fait valoir M.
Graziano da Silva. «Si tout le monde y
met du sien, Faim Zéro pourra être
aDeint de notre vivant. Ensemble nous
pouvons transformer ceDe vision en réa-
lité», a encore dit le Directeur Général de
la FAO.
10 Journée Mondiale de l’Alimentation 2015
Lu:e contre l’insécurité alimentaire : le Cameroun a:eint l’OMD 1
Journée Mondiale de l’Alimentation 2015 11
Mieux comprendre les projets financés sur fonds TeleFood
� Lydie Angèle NTOUPENDI
L ors du Sommet Mondial de l’Ali-
menta�on tenu à Rome en no-
vembre 1996, les Chefs d’Etats et
de Gouvernements, les Hauts Respon-
sables de 187 pays parmi lesquels le
Cameroun avaient adopté une déclara-
�on et un plan d’ac�on visant à réduire
de moi�é à l’horizon 2015, le nombre
de personnes souffrant de la faim et de
la malnutri�on. A cet effet, face à la
rareté de l’aide extérieure au secteur
agricole dans les Pays en voie de déve-
loppement, la FAO a envisagé la mobili-
sa�on des ressources supplémentaires
auprès des milieux d’hommes d’affaires,
des par�culiers et autres bonnes volon-
tés, à travers une émission in�tulée
« TeleFood » organisée à l’occasion de
la Journée Mondiale de l’Alimenta�on
qui a lieu le 16 Octobre de chaque an-
née dans tous les Pays membres de la
FAO.
TeleFood est une campagne annuelle de
sensibilisa�on et de collecte de fonds
au cours des émissions télévisées, des
concerts, des soirées de gala et diverses
autres manifesta�ons.
Au Cameroun, TeleFood a été organisé
14 fois depuis son lancement en 1997.
De nos jours, environ cent dix sept (117)
projets TeleFood ont été financés sur
l’ensemble du territoire na�onal à hau-
teur de 576 841 USD, soit environ 259
578 450 F CFA.
Lors de la 14ème
édi�on de ceDe opéra-
�on qui s’est tenue à Douala le jeudi 11
Décembre 2014, en présence du Mi-
nistre de l’Agriculture, du Ministre de
l’Elevage, du Représentant de la FAO
au Cameroun et plusieurs autres per-
sonnalités, les fonds collectés ont
aDeint le chiffre de 239.000.000 de f
CFA. Chiffre record depuis le lancement
de ceDe opéra�on au Cameroun. Ce qui
a fortement été salué par la FAO et les
autres partenaires concernés. Pour cer-
tains, l’expérience camerounaise en la
ma�ère mérite d’être exportée dans
d’autre pays membres de la FAO.
Tous les fonds recueillis sont versés
dans un compte bancaire ouvert par la
Représenta�on de la FAO. Ces fonds
sont gérés par ceDe ins�tu�on et ser-
vent au financement des micros projets
durables appelés « Projet TeleFood ».
Procédure de sélec�on des projets
TeleFood
La sélec�on des projets à soumeDre à la
FAO pour financement sur fonds Tele-
Food se fait par une commission tech-
nique cons�tuée de représentants des
services techniques concernés du
MINADER, du MINEPIA, et de la société
civile. Il s’agit du Secrétariat Technique
de Sélec�on et de Suivi des projets Tele-
Food mis en place par le Ministre de
l’Agriculture et du Développement Ru-
ral par décision N°
1050D/MINADER/CAB du 18 juillet
2014. Ce Secrétariat technique, dont les
réunions se �ennent depuis 2014 aussi
régulièrement que possible en fonc�on
du volume des dossiers reçus, se carac-
térise entre autres par une rigueur ma-
nifeste dans le processus d’iden�fica-
�on, d’analyse et de sélec�on de pro-
jets à soumeDre aux financements sur
fonds TeleFood.
La procédure de sélec�on se présente
ainsi qu’il suit :
♦ Le dossier doit être transmis par le
Délégué d’Arrondissement du
MINADER/MINEPIA territoriale-
ment compétent, accompagné d’un
diagnos�c exploratoire;
♦ Les dossiers collectés sont déposés
au secrétariat du coordonnateur du
secrétariat technique ;
♦ Le Secrétariat Technique TeleFood
procède à l’étude et à la présélec-
�on des projets en atelier d’une
durée d’un à trois jours, en fonc-
�on du nombre de dossiers ;
♦ Les résultats de la présélec�on
sont soumis au Ministre de l’Agri-
culture et du Développement Rural
pour valida�on et transmission à la
FAO.
Critères de sélec�on des projets
TeleFood
Les projets à soumeDre au financement
sur fonds TeleFood doivent respecter
les critères ci-après fixés par le MINA-
DER:
• Le dossier doit provenir d’un
groupe ayant en son sein plusieurs
jeunes sor�s des écoles de forma-
�on du MINADER ou du MINEPIA;
• Le projet soumis doit être en cours
de mise en œuvre (ac�vité à renfor-
cer);
• Le projet doit s’inscrire dans une
logique de chaine de valeur;
• La priorité est accordée aux projets
issus de l’agriculture contractuelle.
Ces critères viennent s’ajouter aux cri-
tères de la FAO ci-après:
• provenir d’un groupe organisé (GIC,
Associa�on, ONG)
• les bénéficiaires doivent être les
pe�ts exploitants vulnérables, des
écoles, des jeunes, avec une aDen-
�on par�culière aux femmes;
• Les projets à soumeDre au finance-
ment sur fonds TeleFood doivent
être de type agricole (céréales, ra-
cines et tubercules, légumes, fruits
et autres), l’élevage des pe�ts ani-
maux (volaille, porcins, lapins, etc.),
la pisciculture, la transforma�on
des produits ;
• Les fonds TeleFood permeDent
d’acheter les matériels nécessaires
au démarrage du projet ;
• Les fonds TeleFood ne financent
pas l’achat des engins lourds et mo-
torisés (moto-pompe, tracteur…) ;
• Un groupe qui postule au finance-
ment TeleFood doit avoir son ap-
port personnel dès le démarrage
des travaux ;
• le montant sollicité ne doit pas
excéder 10 000 dollars;
• le projet devra être rentable.
Rétrospective JMA 2014 en images : Remise du Matériel à Ayos
Le sou�en du MINPROF aux paysans Remise Symbolique du Représentant de la FAO
L’appui soutenu du MINDEL Les encouragements du Représentant du FIDA
12 Journée Mondiale de l’Alimentation 2015
Le SP du CG/FAO/PAM apprécie La tournée du CT2 du MINADER Les éleveurs exposent leurs atouts
Le Préfet du Nyong-et-Mfoumou en ac�on sur le terrain Place des Fêtes d’Ayos