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SOUS LA TORTURE VOUS AVOUERIEZ AUSSI CE QU’ILS VEULENT ENTENDRE. 1 PAYS SUR 2 MEMBRE DE L’ONU A ENCORE RECOURS À LA TORTURE. Nous sommes MON FRÈRE ET MOI COUPABLES. NOUS AVONS TUÉ DES CENTAINES DE GENS innocents. AMN1100022_DazebaoTorture_A3FR.indd 1 AMN1100022_DazebaoTorture_A3FR.indd 1 3/06/11 16:18 3/06/11 16:18

Journee contre la torture - 25 juin 2011

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1 pays sur 2 membre de l'ONU à encore recours à la torture...

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SOUS LA TORTURE VOUS AVOUERIEZ AUSSI CE QU’ILS VEULENT ENTENDRE.1 PAYS SUR 2 MEMBRE DE L’ONU A ENCORE RECOURS À LA TORTURE.

Nous sommes MON FRÈRE ET MOI COUPABLES. NOUS AVONS TUÉ DES CENTAINES DE GENS innocents.

AMN1100022_DazebaoTorture_A3FR.indd 1AMN1100022_DazebaoTorture_A3FR.indd 1 3/06/11 16:183/06/11 16:18

Juin 2011 * Les dazibao sont des journaux muraux chinois qui ont notamment servi à faire connaître le combat des étudiants et des dissidents pour la démocratie.DAZIBAO*

INHUMAINE - DÉGRADANTE - CRUELLE & TOUJOURS INTERDITELA TORTURE N’EST JAMAIS JUSTIFIABLE OU JUSTIFIÉE

Georges Bush, mais aussi des dirigeants de plusieurs pays, du Nord comme du Sud, ont ces dernier temps essayé de justifier le recours à la torture. C’est facile à dire, quand on est du « bon » côté des instruments de torture. Mais, même en étant cynique, on sait qu’elle est inutile, du moins quand il s’agit d’arracher des aveux ou des informations utiles. En fait, elle sert essentiellement à terroriser les opposants potentiels.

On appelle « torture » tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir des renseignements ou des « aveux », de la punir d’un acte, de l’intimider ou de faire pression sur elle. Son interdiction par le droit international s’impose en toutes circonstances, sans aucune exception, et ne peut en aucun cas être suspendue, même en temps de guerre ou de danger public exceptionnel.

Selon certains, la torture serait un moyen efficace pour obtenir des informations. Or, ces aveux ne sont ni fiables, ni acceptables en justice : quelqu’un que l’on torture est prêt à dire n’importe quoi, y compris des mensonges, pour cesser de souffrir. Certains États utilisent de temps en temps la torture, « juste une seule fois » ou seulement dans quelques cas extrêmes. Ces abus tendent à banaliser son utilisation - la torture n’est jamais justifiable ou justifiée. Ces États tentent de contourner le problème en redéfinissant la torture, tentant d’exclure certaines pratiques de sa définition. L’isolement prolongé, la privation de sommeil, l’humiliation à caractère sexuel, le maintien dans des positions pénibles, les simulacres d’exécution, les manipulations sensorielles, la simulation de noyade (waterboarding), l’usage de menottes, la mise d’un sac sur la tête, … Quoi qu’ils en disent, cela reste de la torture. De plus, ces méthodes causent de terribles séquelles à long terme : état anxieux ou dépressif aigu, perte de mémoire, trouble du sommeil ou de la santé, obsession suicidaire, exclusion sociale, etc.

QUELQUES CHIFFRES :

■ En 2010, Amnesty International a enquêté dans 98 pays sur des cas spécifi ques de torture ou autres mauvais traitements.

■ Dans 80 Etats, des personnes sont décédées ces dernières années des suites de tortures.

■ Plus de 2/3 des habitants de la planète n’ont pas un accès à la justice, même là où il existe des systèmes judiciaires. Ils sont souvent corrompus ou discriminatoires.

TÉMOIGNAGE «Le but de la torture est de nous faire taire tous, pas seulement ceux qui sont torturés mais nous tous que la torture effraie au point de nous rendre passifs» (Dr Inge Genefke - Centre International de Réhabilitation des Victimes de la Torture)

« SOUS LA MAIN DE L’AUTRE » UN DOCUMENTAIRE DE DOMINIQUE HENRY ET VINCENT DETOURS

Ce film nous fait découvrir que « La torture a désormais lieu au grand jour. » « Que deviennent ceux qui survivent à des sévices intentionnels ? Comment parlent-ils de la torture, de ce qu’ils ont vécu « sous la main de l’autre » ? (…) Comment vivre quand sa dignité d’humain a été radicalement niée ?

Sous la main de l’autre nous fait découvrir comment un être réduit à néant reconstruit son identité ». À voir le 24 juin à 22h55 sur Arte (version française uniquement). www.souslamaindelautre.be

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PASSER À L’ACTION DEMANDER DE RENFORCER L’INTERDICTION DU COMMERCE DES ‘INSTRUMENTS DE TORTURE’ ET DE PEINE DE MORT AU SEIN DE L’UNION EUROPÉENNE En octobre 2010 déjà, un médicament nommé thiopental sodique avait été exporté du Royaume-Uni vers les USA, où il avait été utilisé par l’Etat d’Arizona pour l’exécution de Jeffrey Landrigan. Cela n’aurait pas dû se produire. L’Europe est le leader mondial dans le combat contre les transferts de matériel qui pourrait être utilisé pour la peine capitale, la torture ou les traitements cruels, inhumains et dégradants, ou les châtiments. Toutefois une faille dans les lois actuelles permet à un tel équipement de tomber encore dans les mauvaises mains. La Commission Européenne a le pouvoir de changer immédiatement cette situation, en améliorant et en mettant en œuvre les règles de l’UE contrôlant de tels transferts. Pourtant, jusqu’à présent, rien n’a été fait.

Signez la lettre appelant José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne, à faire de ce travail une priorité et demandez que la Commission agisse maintenant afin de renforcer son interdiction du commerce des ‘instruments de torture’ ! Rendez-vous sur : www.amnesty.be/lettrebarroso

Monsieur le Président Barroso,

Cela fait maintenant un an qu’Amnesty International et l’Omega Research Foundation ont publié le rapport « From Words to Deeds » (De la parole aux actes : faire de l’interdiction de l’UE des instruments de torture une réalité), qui contenait un nombre de recommandations auprès de la Commission Européenne pour améliorer l’efficacité du Règlement (CE) No 1236/2005 du Conseil.

Depuis la publication du rapport, il est devenu encore plus urgent pour la Commission d’agir en raison de l’utilisation déclarée de médicaments provenant de l’UE dans des exécutions aux Etats-Unis. Il s’agit précisément du commerce que le Règlement était destiné à contrôler.

Des mesures simples pourraient être prises immédiatement, mais la Commission, principalement à cause d’un manque de ressources, n’a toujours pas pris de mesures décisives. Nous vous demandons en tant que Président de la Commission Européenne de faire votre priorité personnelle de :

• Veiller à ce que des ressources suffisantes de la Commission soient affectées au suivi de la mise en œuvre et de la révision du Règlement

• Mettre à jour les annexes du Règlement, afin d’inclure des contrôles sur les médicaments provenant actuellement de l’UE pour des exécutions aux USA, en plus des éléments énumérés dans le rapport d’Amnesty International et de l’Omega Research Foundation de mars 2010.

• Organiser une réunion d’experts du commerce provenant de tout l’UE (Comité du régime commun applicable aux exportations de produits) ayant lieu dès que possible, afin de discuter de l’utilisation des médicaments dans les exécutions aux USA et pour se mettre d’accord sur un changement dans le Règlement incluant une nouvelle clause sur l’utilisation finale qui couvrirait l’ensemble des utilisateurs.

En vous remerciant,

Soutenez Amnesty en faisant un don au numéro de compte : 001-2000070-06.

À partir de 40 euros par an, vous recevrez une attestation fi scale.

Plus d’infos sur www.amnestyinternational.be/dons

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