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JOURNEES THEMATIQUES DE LA SFMU Brest, octobre 2012
MALADIES INFECTIEUSES D’IMPORTATIONPrise en charge au service d’accueil des urgences
WEBER Sandrine – PH Urgences hôpital de Mercy, METZ
Consultation au retour : 5-8% des adultes
Diarrhée
Fièvre (8-77%) hôpital plus que médecine générale
Dermatoses
Chez l’enfant voyageur
Diarrhée (30-40%): incidence croissante avec l’âge
Dermatoses (25%)
Signes respiratoires (20 à 30%) : jeunes enfants
Fièvre (13 à 23%) 1/3 = paludisme et 1/4 =viroses
Morsures animales non raresHagmann S et al. Pediatrics. 2010;125(5):e1072-80. Hunziker T et al. J Travel Med. 2012;19(3):158-62.
Atteintes respiratoires au retour de voyage
Infections respiratoires hautes : les 2/3
la moitié d’infections non spécifiques l’autre moitié : pharyngites, angines, sinusites, otites
Infections respiratoires basses : 1/3 bronchites, pneumonies et grippes
Essentiellement pathogènes cosmopolites
Légionellose: exceptionnelle Attention à l’embolie pulmonaire…
Leder K et al. Clin Infect Dis. 2003 Feb 15;36(4):399-406.
Dermatoses au retour de voyage
Rarement fébriles : 1/8
Les plus fréquentes : larva migrans piqûres d’arthropode surinfectées ou non abcès cutanés
Attention, staphylocoque doré communautaire +/- méti-R !
Lederman ER et al. Int J Infect Dis. 2008;12(6):593-602.
Décès par infection au retour
Événement rare en France
Paludisme à P. falciparum Infections bactériennes communautaires graves Encéphalites Viroses respiratoires graves
Top 10 des infections importées à savoir évoquer par les urgentistes
Paludisme(s) Fièvre typhoïde
Diarrhée (turista) Amoebose (intestinale et hépatique)
Dengue Chikungunya
Leptospirose Rickettsioses
Primo-infection VIH Bilharziose
8
Take home messages
Infections cosmopolites & exotiques
Fièvre : gravité potentielle
Mortalité : paludisme, sepsis sévères
Connaître le top 10
Quelles situations imposent l’isolement immédiat
d’un voyageur suspect d’infection importée ?
Maladies infectieuses d’importation
Ce que faisons nous déjà• Isolement des cas de grippe endémique• Isolement des cas suspects de tuberculose• Isolement des cas de méningite à N. meningitidis• Prise en charge des AES• Dépistage du VIH
Et même sans le savoir… Isolement des cas suspects ou connus de portage de bactérie R ou multi-R Prise en charge des personnes exposées à un cas d’une maladie contagieuse Conseils aux personnes exposées lors de toxi-infections Plan Blanc: déclinaisons Grippe pandémique, SARS, …
Rôle de l’Urgentiste en Santé Publique
Chez tous les patients du SAU• la grippe, la rougeole• la tuberculose, • les bactéries R ou multi Résistantes
Chez le patient avec notion de voyage à l’étranger et avec suspicion de
maladie exotique à risque de (re)introduction maladie à transmission nosocomiale ou par des actes de soins (AES) fièvre virale hémorragique
Isolement aux urgences
Botulisme, brucellose, charbon, chikungunya, choléra, dengue, diphtérie, fièvre jaune, fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, hépatite A, hépatite B, infections invasives à méningocoques, infection à VIH-SIDA, listériose, légionellose, maladie de Creutzfeldt-Jakob, paludisme autochtone en métropole et Corse, peste, poliomyélite, rage, rougeole, toxi-infections alimentaires, tuberculose, tularémie, tétanos.
Maladies à déclaration obligatoire
Signaler en urgence à l’ARS toute suspicion de maladie susceptible d’impacter la santé publique
14
Take home messages
Le voyageur est un bon milieu de transport pour des infections transmissibles aéro- ou
manuportée
Risque de diffusion nosocomiale
Suspecter isoler protéger patients et soignants
Quelle stratégie devant une fièvre chez un voyageur ?
Maladies infectieuses d’importation
Les pièges à éviter
• Oublier de chercher la fièvre !!!! avez-vous voyagé dans les 3 mois ?
• Approche clinique insuffisante– Interrogatoire : risques, lieux…– Examen non dénudé– Absence de réévaluation clinique
• Le tout tropical– Infections cosmopolites– Fièvres non infectieuses : thrombose veineuse…
• Méconnaissance des outils diagnostiques
• Pathologies multiples
Qui ?
Où ?
Quand ?
Comment ?
Le voyageur
Pathologies chroniques et traitements
Statut vaccinal
Chimiprophylaxie antipaludique
Qui ?
Lieux de séjour Où ?
Rural ou urbain ?
Incubation
< 8 jours > 8 jours Longue > 21 jours
Arboviroses : dengue, chikungunya, West-Nile…
Infections intestinales
Méningites
Paludisme Pf3 mois
Fièvre typhoïdeLeptospiroses
RickettsiosesBorrélioses
Brucellose
Primo-infection VIH
Paludisme (Pf sous prophylaxie, Pv, Po, Pm)
Hépatites viralesAmibiase hépatique
Leishmaniose viscéraleTuberculose
Bilharziose
Quand ?
Piqûre/morsureMoustiques
Tiques
PucesMouches/taons…
Mammifères
IngestionEau non traitée
Laitage
Aliments crus ou peu cuits
Immersion en eau douceContact cutané avec sable, boue
Contact sexuel
Contact avec un sujet malade
Paludisme, dengue, chikungunya, fièvre jaune, encéphalite arbovirale, fièvre de la vallée du Rift, filarioseBorréliose ouest-africaine, maladie de Lyme, rickettsiose africaine, fièvre boutonneuse méditerranéenne, fièvre Q, encéphalite virale à tiques, fièvre de Crimée-Congo, tularémie, ehrlichiosePeste, tungose, typhus murinTrypanosomiase africaine, onchocercose, leishmaniose, bartonellose, salmonellose, myiaseRage, sodoku (fièvre par morsure de rat), tularémie, anthrax, fièvre Q, surinfection bactérienne par pyogènes
Hépatite A/E, cholera, Norlwalk/calcivirus, salmonellose, shigellose, giardiase, poliomyélite, cryptospridiose, cyclosporose, dracunculoseBrucellose, tuberculose, salmonellose, shigellose, listériose
Bactéries entériques (salmonelle, shigella, E.coli, C. jejuni…) ; helminthes (ascaridiose, trichinose, taeniases), trichuriose, capillariose, angiostrongylose ; protozoaires (amoebose, toxoplasmose) Leptospirose, schistosomose, acanthamoeba ou naegleriaAnkylostome, anguillulose, larva migrans cutanée, larva migrans viscérale, leptospirose
VIH, hépatite B/C, syphilis, gonocoque, chlamydia, herpes, papillomavirusPneumonie, tuberculose, méningite, rhumatisme articulaire aigu, fièvre de Lassa, rougeole
Comment ?
La fièvre
ACCES
ONDULANTE
RECURRENTE
EN PLATEAU
ANARCHIQUE(Rémittente)
Paludisme
Brucellose
Borréliose
Typhoïde, fièvre Q, amibiase hépatique
Leishmaniose, trypanosomose (1ère période)
FIEVRE
DIARRHEE
ADENOPATHIES
HEMORRAGIES
ICTERE
HEPATOMEGALIE
SPLENOMEGALIE
S. NEURO-PSYCHIQUES
EXANTHEME
Fièvre habillée ou fièvre nue ?
Syndrome hémorragique
Altération de l’état général
Syndrome pseudo-grippal
Céphalées et signes
neuropsychiatriques
Diarrhée
Douleur hypochondre droit
Ictère
Leptospirose ictérohémorragique, méningococcémie, fièvre typhoïde, dengue, fièvres hémorragiques virales, hépatite virale fulminante, paludisme
paludisme viscéral évolutif, VIH-sida, leishmaniose viscérale, amœbose tissulaire
Paludisme, dengue et autres arboviroses, hépatites virales, primo-infection VIH, leptospirose, fièvre Q aiguë
Paludisme, méningite aiguë, encéphalite herpétique, leptospirose, fièvre typhoïde, primo-infection VIH ou sida, dengue sévère, autre encéphalite arbovirale (encéphalite japonaise, West-Nile, Toscana, encéphalite à tique), rickettsiose, neuro-borréliose ouest-africaine, rage
Fièvre typhoïde, shigellose, campylobacteriose, rotavirus, amœbose intestinale compliquée, paludisme
Amœbose hépatique, hépatite virale aiguë, dengue sévère
Paludisme, leptospirose, fièvre jaune, hépatite virale aiguë
Hépatomégalie
Splénomégalie
Adénopathies
Signes pulmonaires
Prurit, urticaire
Exanthème
"Tache noire"
Amœbose hépatique, kyste hydatique infecté, paludisme, leishmaniose viscérale, bilharziose, brucellose, borrélioses
Paludisme, fièvre typhoïde, borréliose ouest-africaine, brucellose, rickettsiose, endocardite, leishmaniose viscérale
VIH, EBV, CMV, dengue, tuberculose, peste bubonique, leishmaniose viscérale, filariose lymphatique, trypanosomose africaine
Infections broncho-pulmonaires cosmopolites, fièvre Q, peste pulmonaire, hantavirose, amœbose hépatique avec extension pleurale ou pulmonaire, histoplasmose américaine, kyste hydatique pulmonaire
Fièvres d’invasion larvaire (bilharziose, distomatose, anguillulose,ascaridiose), VIH-sida,
Rickettsioses, leptospirose, rougeole, dengue, chikungunya, primo-infection VIHmaladie de Lyme, syphilis, trichinose
Rickettsioses à tiques
Bilan biologique en urgence
NF avec recherche de paludisme ++++
CRP, transaminases, bilirubine, ionogramme, créatinine
Selon la gravité clinique: gazométrie + lactates
Hémocultures (2 x 2 x 7ml)
Tube sec pour sérologie
Recherche d’arbovirose selon le délai
Tube sec pour sérologie si > 5 j d’évolution clinique
Tube EDTA pour PCR + culture si < 5 j d’évolution
ECBU, LCR, coproculture…
FIEVRE
LEUCONEUTROPENIE
ANEMIE
LEUCOPOLYNUCLEOSE
THROMBOPENIE
LYMPHOMONOCYTOSE
HYPEREOSINOPHILIE
Anémie
Thrombopénie
Leuconeutropénie
Pancytopénie
Hyperleucocytose neutrophile
Hyperéosinophilie
Syndrome mononucléosique
Cytolyse hépatique
Insuffisance rénale aiguë
Syndrome inflammatoire
Paludisme, leptospirose, leishmaniose viscérale
Paludisme, dengue et autres arboviroses, primo-infection VIH, EBV, CMV, leptospirose, rickettsiose, fièvres hémorragiques virales, leishmaniose viscérale
Paludisme, dengue et autres arboviroses, primo-infection VIH, EBV, CMV, fièvre typhoïde, rickettsioses, brucellose, leishmaniose viscérale
Leishmaniose viscérale, paludisme viscéral évolutif
Infections à pyogènes, amoebose hépatique, leptospirose
Phase d’invasion helminthique (bilharziose aiguë, ascaridiose, distomatose, anguillulose…), larva migrans viscérale, toxicité médicamenteuse (doxycycline et DRESS syndrome)
Primo-infection VIH, EBV ou CMV, toxoplasmose, hépatite virales (A,B,E), dengue et autres arboviroses
EBV, CMV, leptospirose, fièvre typhoïde, borrélioses, rickettsioses, fièvre Q aiguë, hépatites virales (surtout A et E), VIH, dengue et autres arboviroses dont fièvre jaune
Paludisme, choc septique, leptospirose, fièvre jaune, hantavirose
Amoebose hépatique, paludisme…
Fièvre nue précoce
NFS + recherche de paludisme n°1, CRP, transaminases, BU, hémocultures
Paludisme HyperleucocytoseInfection pyogène, amibiase hépatique
Hémogramme normal, ou leucopénie et/ou thrombopéniePaludisme pauciparasitaire ?
virose ? bactérie intracellulaire ?
…
PaludismeInfections d’un organe
BactériosesAmibiase hépatique
Fièvres « Plus »Fièvre + éruption (rash, escarre)
Fièvre + atteinte cérébraleFièvre + hépatite (> 5 x N)
Fièvre + éosinophilie
Fièvres « nues »+/- leucopénie
+/- thrombopénie+/- cytolyse < 5 x N
+/- LDH
31
Take home messages
Traquer les voyages récents (12-18 mois)
Attention au tout tropical
Lieu + risque + délai : indices
Habiller la fièvre
Paludisme = diagnostic microscopique urgent
> 50 % des diagnostics sont accessibles
20% des GE aux urgences Paludisme 80% des cas de paludisme P. falciparum
Non évoqué dans 40% à 60% des cas de paludisme
Retard diagnostique associé à la gravité clinique, pouvant conduire au décès
Diagnostic de paludisme aux urgences
P. vivax, P. ovale
Chloroquine (les 1ères lignes de traitement du paludisme à Pf sont également efficaces) puis cure éradicatrice par primaquine (ATU)
P. malariae, P. knowlesi non compliqué
Chloroquine (les 1ères lignes de traitement du paludisme à Pf sont également efficaces)
Traitement des paludismes non falciparum
37
Take home messages
Fièvre de retour des tropiques = paludisme ?
P. falciparum = urgence diagnostique et thérapeutique
Critères de gravité (conférence de consensus)
Paludisme grave = réanimation et traitement par artésunate ou quinine avec DC (adulte)
Paludisme non compliqué : prudence pour le traitement oral ambulatoire
Paludisme à P vivax/ P ovale : traiter la crise + primaquine
Comment prendre en charge une dengue ou un chikungunya ?
Maladies infectieuses d’importation
Arboviroses, présentation clinique
Encéphalites, méningites West-Nile
encéphalite japonaiseencéphalites à tiques
encéphalite de Saint Louisencéphalites équines
Toscanadengue
ArthritesChikungunya
O'Nyong-nyongMayaro
Ross River
Hémorragies
denguefièvre de la Vallée du Riftfièvre de Crimée-Congo
fièvre jauneKyasanur forestfièvre d'Omsk
Alkhurma
Vasculairedengue
Syndrome grippal dengue
fièvre de la Vallée du RiftSand-fly fever
Toscana
Dengue et chikungunya, deux « Aedes-borne » viroses
Présomption clinique aux urgencesRésidence ou voyage en zone endémique + fièvre + 2 des signes suivants :Anorexie et nauséeRashDouleurs (céphalées, douleurs rétro-orbitaires, courbatures)Signes d’alarmeTest du tourniquet positifLeucopénie
Signes d’alarmeDouleur ou sensibilité abdominale Vomissements persistantsSaignement des muqueusesElargissement hépatique >2cmSyndrome de fuite capillaire (hypotension artérielle, épanchement pleural, épanchement péricardique, ascite…)Somnolence, agitationLaboratoire : augmentation du taux d’hématocrite avec une diminution rapide du taux de plaquettes.
Patients sans signe d’alarme
Patients présentant un signe avant-coureur de dengue grave ou avec un terrain à risque : GrossesseEnfanceDiabète sucréSituation sociale défavorablePersonne âgéInsuffisance rénale
Patients présentant au moins un des signes de gravité suivants:Fuite plasmatique sévère avec choc et/ou accumulation de liquide avec détresse respiratoireSaignement graveAtteinte d’organe sévère
GROUPE AGestion ambulatoire possible
GROUPE BHospitalisation + remplissage adapté GROUPE C
Hospitalisation traitement du choc
NF (plaquettes, hématocrite)
Albumine, transaminasesCréatinine
+ sérologie/PCR dengue
Algorythme PEC
suspect de DENGUE
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• Virus à ARN, 3 lignées
• 1954, Tanzanie
• En Makonde : “qui marche courbé”
• Fièvre et arthralgies intenses à la phase aiguë, classiquement persistantes pendant plusieurs mois, selon les petites séries de cas rapportées en Afrique du Sud à la fin des années 1970
une infection “bénigne” …
Robinson MC. Trans R Soc Trop Med Hyg. 1955;49:28-32 Fourie & Morrison. S A Med J 1979;56:130-132
Brighton et al. S A Med J. 1983 Kennedy et al. J Rheumatol 1980;7:231-236
Chikungunyadescription clinique initiale
43
Chikungunya 1954-2004, un million de cas
44
Chikungunya 2005-2012, > 2 millions de cas
.
.
.
.
44
Nouvelle Calédonie, 03-05/2011
33 cas autochtones
Yémen - Arabie Saoudite, 2010-11
Centaine de cas
Chine Sud, 10/2010>10 cas
.
.
.
.
45
Chikungunya ou dengue ?
Chikungunya Dengue
FièvreRash
Douleurs rétro-orbitairesArthralgies/arthrites
MyalgiesTenosynovitesHypotension
Saignements mineurs
ClassiqueJ1-J4
AbsentesClassiques, oedémateuses
ClassiquePossibles
RarePossibles
ClassiqueJ5-J7
ConstanteAbsentes
ClassiquesAbsentes
Classique, J5-J7Classiques, J5-J7
Thrombocytopénie Précoce et modérée Retardée et potentiellement sévère
Simon et al, Curr Infect Dis Rep 2011
46
Take home messages
DengueFièvre sans thrombopénie au débutRisque d’aggravation à partir de J4
Remplissage
ChikungunyaPolyarthrite aiguë fébrile
Anticiper la phase post-aiguë
Les deux Attention dans le sud-est de la FranceSuspecter – alerter – déclarer - isoler
Comment prendre en charge une diarrhée du voyageur ?
Maladies infectieuses d’importation
Tableau clinique
Diarrhée (≥3 selles liquides ou non formées par jour) avec un des signes suivants :
présence de sang ou de mucus, fièvre (1/8) douleurs abdominales (1/20), nausées et/ou vomissements (1/15).
La présence de sang ou de mucus est un signe de gravité
La diarrhée du voyageur ou « tourista »
Chez le sujet sans terrain à risque, ni signe de gravité (pas de sang ni de mucus dans les selles, hémodynamique stable et durée des symptômes inférieure à 5 jours),
il n’est pas nécessaire de prélever des examens biologiques, ni de prescrire un bilan étiologique aux urgences.
Ces examens pourront être réalisés si nécessaire en consultation externe, dans les 48 heures.
Au SAU, doit-on faire un bilan ou pas ?
Des examens biologiques sont nécessaires si :
terrain à risque, durée des symptômes > 5 jours, sang ou du mucus dans les selles, manifestations systémiques
fièvre persistante, frissons, symptômes généraux, prostration, céphalées, douleurs abdominales intenses,
symptômes persistant malgré antibiothérapie adaptée, déshydratation clinique
Au SAU, doit-on faire un bilan ou pas ?
Attention au paludisme avec diarrhée
Identifier une complication intercurrente Pneumopathie, embolie pulmonaire, abdomen chirurgical, …
Recherche de complications d’une turista mal tolérée DéshydratationTrouble électrolytiqueInsuffisance rénale fonctionnelleDécompensation d’une pathologie chronique
-rénale, respiratoire ou cardiaque
Si nécessité d’un bilan
Bilan étiologique
infection entérique avec des complications rénales (E. coli entérotoxinogène), salmonellose (S. typhi ou S. paratyphi spp.), campylobactériose,
Hémoculture(s) Coproculture + campylobacter (x1-3)
Amibiase Parasito des selles fraiches (x1-3)
Choléra (si tableau évocateur) C. difficile si notion de prise d’antibiotiques ou de chimioprophylaxie antipaludique
Si nécessité d’un bilan
Pour les formes simples non compliquéesPas d’antibiothérapie systématiqueTraitement symptomatique (acetorphan)Réhydratation per os
Pour les formes compliquées ou terrain à risque de complications
Réhydratation PORéhydratation IV
si vomissements incoercibles ou diarrhée hydrique majeure
Antibiothérapie per os
Quel traitement proposer au SAU?
Antibiothérapie (probabiliste)
Quinolones
Ofloxacine 200mg x 2/jour pendant 1 à 3 jours, voire 5 jours si diarrhée entéroinvasiveLévofloxacine 500mg par jour en dose unique, à renouveler à J2-J3 si persistance des symptômes Ciprofloxacine 750mg par jour en dose unique, à renouveler à J2-J3 si persistance des symptômes
Azithromycine
1000mg (4cp de 250mg) en dose unique
Quel traitement proposer au SAU ?
Terrain à risque avec des signes de mauvaise tolérance ou de gravité
Mauvaise tolérance clinique et/ou biologique
Doute sur le diagnostic« finalement, la diarrhée ne sont qu’un épiphénomène…»
Privilégier les hospitalisations courtes !
Qui hospitaliser ?
Si persistance des symptômes, CS en Maladies Infectieuses ou retour au SAU :
. établir ordonnance: copro + campylo / parasito des selles en externe.
Si majoration de la fièvre, des douleurs abdominales, frissons ou présence de sang dans les selles, retour au SAU
Faire un courrier au MT
Quels conseils donner en externe?
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Take home messages
Diarrhée du voyageur
Souvent bactérienne ou virale Rarement grave
Approche pragmatique possible si non graveSi antibiothérapie indiquée, fluoroquinolone
ou azithromycine
Quelle décision prendre pour le voyageur sans gravité et sans
diagnostic posé ?
Maladies infectieuses d’importation
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Take home messages
Fièvres non graves sans diagnostic
Organiser la gestion ambulatoireNe pas rater les infections rapidement
aggravatives, ni les infections en deux tempsEviter les traitements à l’aveugle
MERCI POUR VOTRE ATTENTION