rIr f1tOjA10 042

JUGEMENT

EN FAVEUR DES PRINCES

DE LA

MAISON DE VALORI

-n

Il s'agit d'une des plus antiques et des plus illus-tres familles : cette illustration et cette ancienneté,elle en demande au Tribunal la nouvelle conscra-tion.

Le nom de cette famille se compose de deuxnoms patronymiques

RUSTLCIIEI4LI et VALORI.

Le premier est le plus ancien; c'est sous celui-làqu'elle est connue dans l'histoire d'Italie, et en par-

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Document

il Il Il il Il Ili 1111 iI 11 il lI Il0000005537136

-4-.--

ticulier (huis l'histoire (le Florence, depuis l'an 800

en Iron (Isqn'erI i

C'est SOUS ('e nom qu'elle a possédé soueraine-nient la iiincipa tité de Fiésole , que plusieurs deses membres ont été (hies (le rl0S(,Lfl(. princes pa-latins (IC Toscane par la grace de Dieu,-vicairesgénéraux de ïEinpire, maîtres (les Marches d'An-( , ne et dune palLie (le la LOfld)aflhie.

C'est sous ce nom qu'elle a donné à l'Église unpape et plusien rs ca rdiiiarix

Le second a été ajoute ait premier vers le milieu(111 treizième Siècle I)011I' distinguer la brancheaînée des autres branches de la famille. Cet usageétait général dans la repiiiiijne (le Florence commedans l'ancienne Roine et s'appelait CoflOr1cF'W.

Les Riistichelli se divisèrent en plusieurs bran-ches : les Rustiehelli-Griidi, ducs (l'Lh'lJin ; les Rus-tirlielli-Giul(liCe, (lues (le Giovennazo, princes (h'Cellamare, et les Rust ichelli-\ abri , aînés (le leu rmaison, qui prirent le nom de Valori (le leur ('I'I deguerre : Gloria T a/o,i.'

C'est sous le nom de Valori qu'elle a donné à larépublique (le Florence treize grands gonfalonieisou chefs suprêmes de celle république, trente-troisprieurs de la liberté, seize ambassadeurs, un car-(huai, etc.

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'l'aldo Rustichelli, grand gonfalonier (le la répu-blique en 319, fut le premier personnage histori-que de cette grande maison connu sous le nom dcValori ; il eut deux fils

Nicolla et Gabriel.

icolla, l'aîné, continua la postérité de 'l'aldo àFlorence et sa branche s 'éteignit en 168-7, (huis lapersonne du seiiateur Alessandro Valori, princeR iisnehelh, etc., ([Iii avait épousé Marie-Jeanne deMédicis, fille (le Cosme lii (le Médicis, grand-duc(le [,et de Marguerite-Louise (l'Orléans.

Gabriel, le cadet, s'attacha à la fortune de lareine Jeanne de Naples, qui le créa prince de Co-zenza, vice-roi de Naples et de Provence, et lui fitépouser sa nièce, Marguerite (l'An j ou, comtesse deTrani. De ce lilariage il ('Lit deux fils, Bart/ié/emy etGabriel, qui accompagnèrent en Pros ence lesprinces de la maison (l'Anjou.

Barthélemy, l'aîné, épousa Césarée d'Arles; ileut plusieurs fils.

Louis, l'allié, épousa Catherine de Brisai, qui luiapporta en (lot la sirerie d'Estillv en Touraine; ileut plusieurs fils.

Georges, l'aîné, épousa Isabeau (le Montalem-bert; il eut plusieurs fils.

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Jean, l'aîné, épousa, en i5io, Renée (le France,fille de Rrandelis de France, comte de Champagnela Suze, et de Renée (le Valois, daine de Varie,propre soeur du roiroi Charles VI.

Par cette alliance les 'Valori devinrent cousins (turoi, titre supérieur à celui de duc ou de prince.

C'est (le Jean de Valori et de Renée de Franceque descend en ligne masculine et directe Charles-Ferdinand-I4ouis, comte de Valori , prince Rusti-chelli, demandeur.

Le surnom d'Estill y est celui d'un fief. 11 est de-

meuré depuis i4(;4 jusqu'en 1793 dans la famillede Valori, elle l'a toujours pris dans les actes pu-

bics jusqu'en i 82. A cette époque il a été omis,pal négligence, (]ans l'acte de baptême du deman-deur.

Ce surnom est celui de la branche aiziée des\/alori établie en France. C'est avec ce surnom quela maison de Valori a donne à la France des ambas-sadeurs, (les gouverneurs de province, des hommesde guerre illustres qui à Aigtiadel, à Fornoue et àContras commandaient (les COF1)S d'armée, huitlieutenants-généraux,doiit l'un commandait le géniemilitaire à la victoire de Denain, et (but l'autre

était proclamé, ix'" le grand Frédéric, un des trois

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plus habiles capitaines français du dix-htiitiuie

siècle.

Pour ces causes, la maison de Valori, dans lapersonne de Charles-Ferdinand-Louis , comte de

Valori-d'Estilly, prince Rustichelli 1 demande

t u A ce que le nøiii (l'ESIIIIÏ, SUVflOUI propresa branche, soit ajouté sur les actes de l'état civil

et que rectification soit faite de son extrait de

baptême;

2° A ce que le nom de Rustic/ie//i, nom patronv-Inique et primitif (le sa famille, soit également

ajouté

3° A ce que le titre (le jn'iiice y soit aussi itien -tionne et maintenu comme descendant en ligne di-recte des ducs de Toscane, des princes souverainsde F'iésole, et des princes palatins de Toscane.

Qu'en effet , des chartes impériales des anneesi o38, i o, i v6o et autres, il résulte que les B us-tichelli étaient qualifiés de t,s-c/,er. /flifl(eS, (lepalatins de Toscane par la £!,?1ïCC (le Dieu, et defeudataires de l'Eiimpire par les empereurs d'Aile-

magne.

Que, d'un j ugeimient rendu it Florence le douze

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lt-i'ici' mil sept cent quatrcvingtcinq, légalisé JMIle ('Oflhle (le flu ifoit, ministre de France en 'l'os-ane, dont la traductionion a été fiite du latin en

frainais par IIasenfeld , interprète j tué assermentéjrt's la Cour impériale (le Paris, et déposéminute cii l'étude de nia trc Dufour,r, notai re a Pa-ris place de la Bourse.., il résulte

• « Que la finiIk dont le surnom est de l'abri a• établi SOU (Iotin('mle 'i Florence; mais que dans les• temps les plus reculés elle a Ii i'(' SOU (}rJgiI1 (I('

la hie très-aneicn ne de Fiesole en Eti'u trie. sousle Honi (le I11s1(c/l(/It, de laquelle (li\ erses autres

« familles sont pros en tics, parmi lesquelles il est in-« (Iul)itable que l'on compte celle de / ajoli, commue« on peut le voir par différents documents et par-« chemins existant dans les archives florentines.

« Que cette famille de Valoji a exercé la souve-• raimiel é et a occupé un très-grand nombre dc t'ois• les premiers honneurs à Florence, et a rempli les

plus hautes charges , savoir celles de gonfalo-« nier et de prieur.

« Qu'a l'époque de la guerre d'Italie, qui a eu« pour cause la succession au royaume de Naples,

les princes de la maison d'Anjou, qui y aspiraient,« conclurent un traité a cc la république de Flo-

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a rence et que, i" cette raison, beaucoup (le cito\ens

« florentins se sont voués au ser'.jce de ces prin -

« ces, etc. ; que la république elle-même, ainsi qiu« celle de Sienne en ri()s(,lne a envove (les troupes

(( an secours (les 111èmeS Pri nces , ainsi (pi 011 1v trous e

dans les historiens et qu'il est afiirmné par eux.

« Qti'entre autres fiumuilles florentines qui, h cet t e• époque, ont abandonné leur patrie et se rendi-

rent 'u Na pics, la famille (les rolori sv est trauis-

J)ortée, spécialement Gabriel (le I alOi! duquel

• Gabriel plus tard , quand Louis Il d'Anjou est• retOuïtic (le a1)lcS en France, la faruuille (les Ï (1-

• lori qui, a partir du t rès-Célebn' Ba rtliéleiny_• 1)t'Cimliei' fils dudit Gabriel, I etalili sa résidence

• en 1"uancc, tire son origine. »

Que, si oui se reporte h l'examen (les titres (le labranche francaise (le la maison de Valomi , issue deGabriel de Valori , premier du uioumi , et de Margue-rite d'An jeu , ou voit que le titre de prince figuredans plusieurs actes importan ts, notamment dansle testament de Gabriel tic \aloii, deuxième (lu

nom, (1é1)OSC (buis les minutes de Gmuiliaiuiiie Gi-

rard y , à la date du 3o juin u '4 , dans lequel ou

lit Eu Gabriel [(110/1 S CliiOl, (le pFIF/c//fllm9 e-

sulanix, princeps (]ozentiœ, castellanus et gubei'na-ior Tharasconis, volo, /ubeo et nando (iJipus si t'e

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rada ver meum, sepeliri et humari et sepulture ec-elesiastice tradi in ecclesia San ctoe Marthœ Tharaç-(ofliS tn c/ioro eu/usdam, scilicet unie magnum ai-

tare. Qu'ainsi donc, ce n'est pas seulement en Ita-lie, niais aussi en France que les membres de lamaison de \alori ont été reconnus comme princes.

Qu'il est de notoriété publique qu'à la suite dujugement rendu à Florence le 12février 1785, deslettres patentes furent délivrées en 1 78(; à Louis-Marc Antoine, marquis de Valori, lesquelles lettreslestll)stituaient à tous les droits, honneurs et préro-

gati\ PS des alliés de sa maison éteints à Florence en

i 68.

Qu'il est également de notoriété publique quelesdites lettres patentes ont été détruites avec beau-coup d'autres titres au sac du château de Château-

Renard en 1 799.

Que les membres (le la maison de Valori n'enont pas moins été qualifiés de princes par lesgrands-ducs de Toscane comme il appert de nom-I )reux documents contemporains.

Qu'ami surplus le rang et le titre de prince n'ontjamais été refusés en France aux descendants d'unemaison souveraine.

t

- Il -

Que plus qu'aucune autre, par la grandeur deses origines, par son ancienneté, par ses alliancesroyales et par les grands hommes qu'elle a pro-duits, la maison de Valori a droit à cet honneur.

Que si, lors des anhées 1786 et suivantes, lemarquis de Valori, aïeul du demandeur, qui, àcette époque, s'occupait de faire valoir ses droits,n'a pas donné suite à ses démarches, cela tient uni-quement aux événements politiques qui sont sur-venus, à la terreur qui en a été la conséquence etqui a empêche le marquis (le Valori , aïeul du de-mandeur, de faire rectifier dans ce sens leur actede l'état civil. Ce soin a été dévolu à son petit-fils; il a établi ses droits d'une manière irréfraga-ble et le tribunal a rendu le jugement suivant.

JUGEMENT.

- Attendu que les familles se distinguent entre elles pardes noms patronymiques; que les noms s'acquièrent par lapossession

- Attendu que les diverses branches d'une même famillese distinguent encore entre elles par l'addition d'un second nomspécial à !a branche, et que ce nom distinctif résulte égale-ment de la possession;

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- Attendu qu'il arrive souvent que la branche ne conserveque ce nom distinctif, et cesse de faire usage du nom patro-nymique; mais qu'aucune loi ne décide que le nom primitifse perd par le non-usage; et que la cessation de la possessionoblige seulement les descendants à qui elle un point été trans-mise, à demander une rectification de l'acte ou des actes qui lesconcernent, ; que cette rec.tifieatiuYi, fondée sur l'antique pos-session dûment constatée, peut être autorisée puisqu'elle npour hase un droit qui s'est transmis par l'hérédité; (lue lestribunaux sont investis alors du pouvoir d'apprécier si cettedemande n'a point d'inconvénient au point de vue de l'ordrepublic, soit à raison (le la trop grande multiplicité des noms,soit pour tout autre motif;

- Attendu que de Valori demande la rectification de sonacte de naissance, dressé le dix février mil huit cent vingt à lamairie (lu OflzilUC arrondissement, en ce que soit de fa-mille y a été déclaré sous le seul nom de Valori, au lieu d'yêtre déclaré de Vnlori d'Estilly prince Bustichelli;

En ce qui touche le nom d'EstiUy

- Attendu que de Valori ,justifie, par l'acte de naissance deson père, du sept juin mil sept cent quatre-vingt-six, que sonaïeul y prenait le nom dede marquis de Valori d'Estilly, seigneurde la Gonze, F'romentiùrcs, (te, et autres lieux, en Touraine.Que, sil est vrai que le nom d'Estilly apparaît ici aculnpagné(lune qualification féodale abolie, ce n'est pas à ce titre, maisttU point de vue d'un nom distinctif de sa branche, que deVatori en réclame la possession ; qu'il est constant que soitpèreet soit le prenaient connue nom distinctif, et qu'il résultede nombreux documents imprimés que depuis longtemps cenom était en usage dans la famille de Vatori comme nom dis-tinctif de branche, qu'ainsi la possession est constante et lioninterrompue, jusqu'à l'acte de naissance (lu requérant.

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En ce qui touche le nom de Rustichelli

- Attendu que de Valori produit un jugement généalogi-que, donné à Florence, le douze février mil sept cent quatre-ingt-cinq par trois experts des choses antiques , dont les

signatures sont dûment légalisées i'' le président des archivesgénérales de Florence ; que la signature de ce dernier est léga-lisée par le comte de I)ur'fort, ministre plénipotentiaire du roidc France près du grand-due de. Toscane; que ce document,en langue latine, avec une traduction en français, par expertasse'rinenté, près du tribunal, a été déposé, pour minute, enl'étude de M Dufour, notaire à Paris, le neuf mai mil huit centcinquante-quatre; qu'il résulte de ce document : que ta fa-mille dont le surnom est de Valori a établi son domicile àFlorence, mais que, dans les temps les PlUS reculés, clic n tirésou origine de la ville très-ancienne de Fiésole, en Étrurie, sousle nom de llust,ichelli , desquels diverses autres familles sontprovenues, parmi lesquelles il est indubitable que l'on comptecelle de Valori, comme on peut le voir par différentes pièces etdocuments existant dans les archives florentines.

Qu'il en résulte également, indépendamment de plusieursautres détails, que la famille de Valori est venue s'établir enFrance;

- Attendu qu'il suit de là : que de Valori a des titres suf-fisants pour réclamer la possession du nom primitif de Itusti-chelli que portait autrefois sa famille; qu'il y a un intérêtlégitime; que le document ci-dessus prouve que sa famille atoujours eu en vue de réclamer cette possession interrompueà une époque où la notoriété la rendait moins nécessaire.Qu'aucune objection fondée ne s'élève contre la demande pal' luiformée.

Eu ce qui touche le titre de prince

-. Attendu que les actes de naissance n'ont point pour

objet de constater des titres nobiliaires; (lue s'il n'est pasinterdit de les y énoncer, ils ne forment aucune preuve du droitau titre que prend le déchirant et qu'if ne résulte non plusaucune preuve ni prescription contraire du silence de l'acte àcet égard;

Et attendu qu'if est constant, par la production de l'acte,(lue de Valori, dans l'acte de naissance de son fils, dressé en lamairie du dixième arrondissement, le vingt juillet mil huit centcinquante-deux, a déclaré se nommer Charles-Ferdinand. Louiscomte de Valoi'i, prince Ruslichelli

Par ces motifs, et sans rien préjudicier sur le droit auxtitres, maintient, en ce qui concerne le nom de Rustiebelli.l'acte de naissance du vingt juillet mil huit cent cinquante -deux.

Ordonne que l'acte de naissance de Charles-Ferdinand-Louisde Valori sera rectifié, en ce que le nom d'Estilly, appartenantii sa branche, y sera ajouté, ainsi que celui de Rustichelli, an-cien nom patronymique de sa famille, et qu'il sera ainsi dé-nommé de Valori-d'Estilly-Rustichclli.

Ordonne, en conséquence, que l'acte du vingt juillet mil huitcent cinquante-deux sera rectifié et qu'au nom (le Valoi'i seraajouté celui de d'Estilly.

Fait et jugé, le 24 août 1855.

Tel est ce jugement dont l'importance n'échap-pera à personne.

Malgré une prescription de plus de six siècles, le

-. -

nom de la maison souveraine de Rustichelli est te-connu identique avec celui de \a1on, et les tribu-naux ordonnent qu'il lui soit toujours adjoint, dansles actes de l'état civil.

Il eoiiste de lit que prince 1?,,,çiic/u'Ili et prince

Valori sont synonymes.Quant au titre de prince, le tribunal, en pré-

sence (les documents importants (pli sont mis sousses yeux, maintient l'acte de naissance du o j iiilet 1852. Dans cet acte, le comte (le Valori s'estqualifie prince par définition d'état, comme des-cendant (le IflaiSOti souveraine et comme représen-tant les Rtistichelli, princes de l'Empire, princesde Fiésole et princes Toscans, avant le (lixwule

siècle.Aucune (ICS maisons nobles de France qui mit

pris la qualification de prince, avant la Révolution,n'ont CD (les titres aussi imposants. Saint-Simon,le juge le plus compétent en cette matière, démontreque les rois (le France, par tolérance et par cour-toisie pour certaines grandes familles, ne se sontpas opposés i l'appréhension (lu titre de prince,pris par plusieurs (le leurs membres, niais qu'ilsles ont jamais reconnus comme tels.

qe Depuis 1789, un autre 1)rOeèS, celui (le Grony-ChancI, est venu confirmer celui de 1855 en fiuveurde la maison de Valori Sur la seule preuve que lesarmes dc Crou y étaient celles de Hongrie, les tri-

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bunaux ont reconnu la descendance de MM. deCrouy, de la maison royale de Ilongrie, et lesCrouy se sont qualifiés de ilongrie, princes deCrouy-Chancl.

La loi de 188 a donne une nouvelle force à cej ugement. En effet le conseil du sceau des titres aadmis comme principe que toute famille qui pou-vait produire la preuve qu'un titre était porté avant1789 était cii possession (le ce titre. Or les Valoriont produit plus (le cinquante actes où leurs ancê-tres sont (lt1ilhif1CS princes et ducs.

.ous n'insisterons pas davantage sur la valeur(le l'acte judiciaire du 24 août 1855. Il établit undroit., imprescriptible et supérieur, une possessionqui n'a rien de commun avec les généalogies, lesh ypothèses, les traditions et les prétentions posthu-mes invoquées par des familles se (lisant d'originesouveraine.

Depuis plusieurs siècles comme l'atteste le juge-ment la maison de Valori a toujours re endiquéses droits. La haine héréditaire des lé(liCiS contreles vaincus de Monteniurlo (i), les a poursuivis enFrance, avec Catherine et iiarie de Médicis; maisles descendants des Baccio et des Francesco Va

(t) Dernière bataille livrée en 1534, par Baccio Valori, pour la- liberté de Florence.

Ion (i) ne cessèrent (le protester, et justwe allaitleur être rendue lorsque la révolution(le i 793 vintretarder l'heure de la réparation. Cette heure asonne, et les tribunaux fraticais, qui ne sont plusetiius par les cabales des courtisans, ont reconnuune filiation illustre de dix siècles, et peu (le familles5011' 4 1 11111les cii E' ropc sont a IISSi anciennes

Ft Li ÀTIONurs

U.NES DE LA MAISON DE VALOR I.

1. Rustichello In', prince SOU\ craiti (le F'iésole,paLitin (le Toscane par la giwe (le Dieu, vicaire

twral de l'Empire, hait en 93 ' Il épousa Ri -(hilde, fille d'Otlion le Grand, empereur d'Aile -rua gn C.

11. Rustichello II, prince de Fiésole, palatin deToscane, vivait en 970. Il épousa Édith, tille de

Bernard d' A ngrie, premier électeur de Saxe.

III. 130111110 Rustichelli, prince de Fiésole, pala-

t) Francesco \'alori, surnommé le Grand, gonfalonier (k larépublique de Florence, fit expulser les Médicis en I .W.

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tin de Toscane, vivait en l'an io38. L'empereurConrad lui confisqua la principauté (le Fiésole. Ilépousa Massaia, comtesse de Rimini.

IV. Godefrido Rustich elli, surnomi né le Bossu,prince de Fiésole, duc, marquis et palatin de Tos-cane, associé à la couronne de Toscane, vivait eno59. Il épousa la ltmeuse comtesse Mathilde, fille

de Boniface II, duc de Toscane, et de Béatrix deSouabe.

V. Pietro Rustichelli, prince de Fiésole, palatinde rlos(. Ine vivait en 1097. 11 figura à la premièrecroisade à la tête des chevaliers florentins. Il avaitépousé Bertha, comtesse de Romagne, sa cousine,des princes Rustichelli-Guidi.

VI. Orlando 1er Rustwhelli, prince (le Fiésole, pa-latin de Toscane, vivait en ii 25. Il épousa Sté-phanette della Scala, des comtes souverains (leVérone.

Il. Rustichello IV, prince de Fiésole, palatinde Toscane, grand gonfàlonier de l'Église, vivaiten i iGo. Il épousa Béatrix d'Este, fille d'Albert-Azzo d'Este et d'l lermengarde, comtesse du MaineBéatrix était soeur de Giielf, (lue de Ravière, tigede la maison royale (le Bavière.

VIII. Rustichello \T, prince de Fiésole, palatin

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de Toscane, vivait en i p 93. Il épousa Magdeleincde Monteifro, des princes Riisticiielli-Guidi, ducsd'Urhin, sa cousine.

LX. Orlando 1F Hustichefli, prince (le Fiésole,palatin de rFOSCle maréchal de la sainte Égliseromaine, vivait en i g u i. Il épousa Giovanna Orsini,tille (le Mathieo Orsini, sénateur de Home, et (leGemma Monticelli. C'est sous le règne de ce princeque les Florentins s'emparèrent (le Fiésole.

X. Rustichello VI Ru.stichelli, des princes deFiésole, podestat de Florence, chef du parti giwlfe,vivait en i'j. Il épousa Erinessende (le Gonzague,fille (Je Guido le Gonzague, Seigneur (le Mantoue.e.

Orlando III Huistichelli, des P1'Jmces de Fié-sole, podestat de Florence, vivait en 1268. Il épousaContessina (le Médicis.

XII. Valore Rustichelhi, (les princes de Fiésole,podestat de Florence, prieur (le la liberté en iépousa sa cousine germaine Ostia de Médicis, fillede Silvestre Médicis et de Sinibalde Donatj.

Xlii. Taldo Rustichelli-Valori, des princes deFiésole, surnommé le Grami, gonfalonier de la ré-publique de Florence, chef du parti guelfe, vivaiten 1349. 11 épousa : 10 Dianora Aldobrandini:

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2 0 Francoise Bardi , tante (le Contessina Bardi,reintne de Cosme de Médicis dit le père de la patrie.

XIV. Gabriel de \Talori , des princes (le Fiésoic,

prince de Cozenza; duc de Gai-te, baron de Châ-teau-Renard, châtelain héréditaire des châteaux (leTarascon et (le Beaucaire, vice-roi (le .Naples et deProvence, naquit à Florence le i ' février i 32G, etmoniut à Gaéte en 1409. 11 épousa Marguerited'Anjou, comtesse (le Trani, nièce (le la reine

Jeanne.

XV. Bi.hlemi (le Valori, prince de Cozenza,

duc de Gaéte, rIlar(I UiS (le Lecce au royaume (leNaples, baron de Château-Renard en Provence, etc.,grand-maître (le la maison du roi René, viguier(l'Arles et gouverneur d'Anjou, naquit à Naples leG mai 1 3Ii. Il épousa Césarée d'Arlatan, fille deJean d'Arlatan, coseigimeUr souverain d'Arles, et dei3ertrande des Porcel lets.

XVI. I Ofl1S 1er de Valori, des princes (le Fiésole,

marquis (le Lecce au ro y aume de Na1)les, sire dEs-

till y cii Touraine par la. gr/ice (le Dieu, premier

écuyer de Charles d'Anjou, comte du Maine, gardedu sceau du roi Charles Vil, gouverneur (l'Anjouépousa Catherine, fille de Jean de Brisai, et (le

Marie (le Rochechouart.

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XVII. Georges (le Val ori, des princes de Fiésole,marquis de Lecce au royaume (le Naples, sired'Estilly en Touraine, gouverneur d'Anjou, pre-mier écuyer du roi Charles \T111, exécuteur testa-mentaire de Charles d'Anjou, comte du Maineépousa Isabeau de Montalembert.

XVIII. Jean de Valori, des princes (le Fiesole,marquis de Leece au royaume de Naples, sired'Estjllv, premier baron (le Touraine, fut crééchevalier par le roi Louis XII sur le champ debataille d'Aignadel où il commandait un corpsd'armée. 11 épousa Renée de France, fille dBrandelis de France, Comte de Champagne la Siize,et de Renée de Valois, Soeur (le Charles VIII, roide France, par conséquent, petite-nièce de Char-les VI, roi de France, et d'isabelle de Bavière (i).

XIX. Philippe de Valori, des princes de Fié-sole, etc., capitaine de cent lances des ordonnancesdu roi, épousa Catherine de la Grandière.

(I)Charles Vil,marié à Marie d'Anjou.

Louis XL

(a) Charles VIII, (b) Renée de Valais,marié à Amie de Bretagne -mariée à Brandelis de France.

Renée de France,mariée à Jean de Vatori.

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XX. Antoine de Valori, des princes de Fié-sole, etc., gouverneur d'Anjou, capitaine des qua-rante-cinq, (le la maison du roi, épousa Marie deMoreau.

XXi. Louis II de \ abri, des princes (le Fié-sole, etc., niestre de camp de cavalerie, épousaMarie, fille de Charles, comte de Montsoreau, et deFrançoise de Méridor.

XXII. I 011iS II! (le Valori, (les princes (le Fié-sole, marquis de Lecce et d'Esti!ly, comte de Beau-mont en Véron, premier baron de 'l'on raine, lieute-nant-général des armées du roi, se distingua i labataille des Dunes. Louis XiV lui accorda des let-tres patentes reconnaissant ses nombreuses paren-tés avec la maison de France (ï). Il épousa Cathe-

(1) 1. Tableau synoptique prouvant que les rois de FranceFrançois II, Charles IX et Elenri III étaient orrière-petils-neveuxpar alliance d'lsabella Valri

(a Pierre de Médicis II. (b) Hravio de Médicis.marié à Isabella Valori.

Laurelil de Médicis il.

Catherine de Midicifemme de 1-lenri 11, loi de France.

Françiris Il, Charles IX, Henri lii,rois rie Francs.

Il. Tableau synoptique prouvant que les rois de France Henri 1V,

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rine le Voyer de Paulmi d'Argenson, filleule de lasérénissime république de Venise.

XXiii. Marc-René-Alexis de Valori, des princesde Fiésole, marquis d'Estilly et de Lecce, etc., bri-

Louis XIII et Louis XIV étaient petits-neveux par alliance de Paul-Aiitoine Valori, des princes de Fiésole

(a) Cosme P 0e Médicis, b) Constance 0elicis.grand-duc (le Toseant, firnine de Paul Falori.

François-Marie de Mtdicis.grand-due de Toscane.

marié à Jeanne, archiduchesse d'Autriche

Marie de Médicis,mariée à Henri IV, roi de Fiance.

Louis XII].

Louis XIV.

III. Tableau synoptique prouvant que Alessandto Valori étaitarrière-pctit-fils par alliance de Henri IV, roi de France, et deMarie de Médicis

lin ri IV, roi de France, marié à Marie de Médicis.

Gaston, duc d'Orléans marié à Marguerite de Lorraine.

Marguerite-Louise d'Orléans,mariée à Cosme III de Médicis, grand-duc de Toscane.

Marie-Jeanne de Médicis, mariée à Alessandro Valorl, duc de Monteijiurlo.

Alessandro, par ce mariage, était petit-fils et petit-neveu de deux rois de Fraitreet de trois grands-ducs de Toscane.

I

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gadier des armées du roi, chevalier de Saint-Louis,épousa , le 2 niai 1736 , Gabrielle - Élisabeth deMontnioi'enci, tille de \iichel-Séraphin de Mont-ruorenci , seigneur des ltseotais , duc d'Acqiiest,comte d'Oruil1y et de Chantilly, héritière de sabranche et de l_oiiise-ÉlisaIj p th de Montmoiencj-1 a s al.

XXI \ Louis - Marc - Antoine de Valori , desiinee de Fiésole, marquis d'Estill y et de Lecce,comte de Beaumont en VerOn, premier baron (leTouraine, fit reconnu prince et patricien toscanpar lettres impériales et royales (lu 12 février 1785,e t substitué à tous les droits, honneurs et préroga-tives (les ainés de sa maison éteints à Florence en178 ' . II fut maréchal des camps et armées et lieu-tenant (lit roi en Pros ence. Il épousa llenriette-Jo-séphine de rI1io1nassin fille (le Josepli-Étienne (leThoijiassin, marquis (le Saint-Paul, (le Montghtt et(le Pernes vicomte de Rdillanne, premier présidentan parlement (le Provence, et de Louise de Marbeuf,sœur du comte de Marbeuf, premier gouverneur (leCorse, le bienfaiteur de la famille Bonaparte.

XXV. Henri.Zositne de Valori, des princes deFiésole, marquis d'Estillv et de Lecce, marquis (leSaint-Paul, (le Moiiglat et (le Pernes, comte de Ro-gnac, vicomte de Reillanne, baron de Château-Re-

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nard, Fyragues, Cabanes, Alby, Villa rgIcs, flom-pas, Rognouas, les îles de Barban, de Motistelle etd'Ompal, seigneur de Fuveati et de Penanvern,coseigneur de Noves, Prince et patricien toscan,reçu chevalier de minorité (k l'ordre de Maltesous l es auspices de soit le commandeur deValori , grand prieur (le la langue (k France, na -quit il Clulteau -Renard, le juin 1786, et y wo'irule 31 jans ier 1859. Il épousa AnneCaroline de 'Frochou (le Laudigeois , fille de Charles, comte ticT1audigeois, et de ('Jette iève (le Villeroi, des sei-gneurs d'Osscville. 14e août i 8-ï, le 'l'ribnnal (lela Seine ordonna que li' nou pa t ronymique desprinces souverains de F'iésole, Rusticlielli, reconnuidentique à celui de Valori, n'en sciait Jama i s Sé-paré, et que 'es actes de naissance de M1. de Va-lori seraient rectifiés dans ce sens.

XXVI (o). Charles-Ferdjnand- lx) tiis de \7a loriRustichelli , des princes de F'iésole , marquis deValoni, prince Rustichelli, a épousé Anne-Aglaé deTaillepied de Bondy, dont il a titi fils, rIItI deValoni-Rustichelli, né en i 8,-)g.

XXVI (b). Roland-Amrne de \Talori-Riistiehejlj,des princes de Fiésole, marquis de Lecce, princetoscan.

XXVI (e). Henri - Francois de Valoi'i - Rusti -

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chelli, (les princes de Fiésole, marquis de Mont-glat, prince toscan, chambellan (le Son Altesseimpériale et royale le grand-duc de Toscane, né en1833.

X XVI (o'). Francesca de Valori-Rustjchelli, ma-riée à Ferdinand, marquis de Beausset-Roquefort,neveu du comte de Beausset, pair de France, ar-chevêque d'Aix, et du cardinal duc de Beausset,pair de France, cordon bleu, membre de l'Aca-démie française.

XXV! (e). Henriette (le Valori-Rusticheljj.