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ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS • JUILLET 2008 Le Liahona Le Liahona De nos mains aux vôtres, p.38 Faites connaissance des présidents Eyring et Uchtdorf, p. 6, 14 Quarante kilomètres à pied pour aller à l’église, p. 22 Dieu peut guider des nations – Il peut vous guider, p. 30 Un missionnaire de neuf ans, p. A12 á ̇¯Ëı ÛÍ— ‰Ó ‚‡¯Ëı, Ò. 38 á̇ÈÓÏÚÂÒfl: ÔÂÁˉÂÌÚ Äȥ̄ ¥ ÔÂÁˉÂÌÚ ìıÚ‰ÓÙ, ÒÒ. 6, 14 40 Í¥ÎÓÏÂÚ¥‚ Ô¥¯ÍË ‰Ó ñÂÍ‚Ë, Ò. 22 ÅÓ„ ÏÓÊ ‚ÂÒÚË Ì‡Ó‰Ë—Ç¥Ì ÏÓÊ ‚ÂÒÚË È Ú·Â, Ò. 30 Ñ‚’flÚË¥˜ÌËÈ Ï¥Ò¥ÓÌÂ, Ò. Ñ12 Mai o Matou Lima i o Outou Aao, i. 38 Feiloai ia Peresitene Eyring ma Peresitene Uchtdorf, i. 6, 14 40-Kilomita e Savali ai i le Lotu, i. 22 E Mafai e le Atua Ona Taiala Malo— E Mafai ona Ia Taialaina Oe, i. 30 O Se Faifeautalai e Iva Tausaga le Matua, i. U12

Juillet 2008 Le Liahona - lafeuilledolivier.com · Homme dévoué à sa famille, homme de foi et homme pré-ordonné Russell M. Nelson 22 La foi à chaque pas et un chant dans le

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É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • J U I L L E T 2 0 0 8

Le LiahonaLe LiahonaDe nos mains aux vôtres, p.38Faites connaissance des présidents Eyring et Uchtdorf, p. 6, 14

Quarante kilomètres à pied pour aller à l’église, p. 22

Dieu peut guider des nations – Il peut vous guider, p. 30

Un missionnaire de neuf ans, p. A12

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LE LIAHONA, JUILLET 2008

IDÉES DE SOIRÉE FAMILIALE

Ces idées peuvent être utilisées

pour instruire en classe aussi bien

qu’au foyer.

« Recettes pour avoir

un foyer heureux », p. 26 :Racontez l’histoire de lafamille Ronndahl, enrecherchant les ingré-dients qui font unfoyer heureux. Vous pourriez avoirun repas spécial avant la soiréefamiliale. En préparant le repasensemble, discutez de l’importancede chaque ingrédient pour la réus-site du repas, en rapport avec l’im-portance de chaque membre de lafamille pour le bonheur du foyer.

Lisez l’article. En vous servant del’exemple de la famille Ronndahl,demandez aux membres de votre

famille ce qu’ils veulent fairepour la soirée familiale.Attribuez des tâches pour la

prochaine soirée fami-liale. Vous pourriezmême jouer au chef

d’orchestre aux yeux bandés.« Dieu nous guide », p. 30 :

Commencez par raconter quelques-unes des expériences de frère Paulconcernant la prière. Lisez à hautevoix ses promesses dans la partie« Guider une vie ». Lisez Alma 34:18-26 et discutez de ce que Amulek a

14 Homme dévoué à safamille, homme de foi ethomme pré-ordonné

38La fabrication des magazines de l’Église

6 Appelé de Dieu

JUILLET 2008 Vol. 9 n° 7LE LIAHONA 02286 140Publication française officielle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers JoursPremière Présidence : Thomas S. Monson, Henry B. Eyring, Dieter F. UchtdorfCollège des douze apôtres : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard,Joseph B. Wirthlin, Richard G. Scott, Robert D. Hales,Jeffrey R. Holland, David A. Bednar, Quentin L. Cook,D. Todd ChristoffersonDirecteur de la publication : Jay E. JensenConsultants : Gary J. Coleman, Yoshihiko Kikuchi, Gerald N. Lund, W. Douglas ShumwayDirecteur administratif : David L. FrischknechtDirecteur de la rédaction : Victor D. CaveRédacteur principal : Larry Hiller Directeur du graphisme : Allan R. LoyborgRédacteur en chef : R. Val JohnsonRédacteur en chef adjoint : Jenifer L. GreenwoodRédacteurs associés : Ryan Carr, Adam C. OlsonRédacteur adjoint : Susan BarrettÉquipe de rédaction : Christy Banz, Linda Stahle Cooper,David A. Edwards, LaRene Porter Gaunt, Carrie Kasten,Jennifer Maddy, Melissa Merrill, Michael R. Morris, Sally J. Odekirk, Judith M. Paller, Joshua J. Perkey, Jan U.Pinborough, Kimberly Reid, Richard M. Romney, Don L. Searle, Janet Thomas, Paul VanDenBerghe, Julie WardellSecrétaire principale : Laurel TeuscherDirecteur artistique : M. M. KawasakiDirecteur du maquettage : Scott Van KampenDirectrice de la production : Jane Ann PetersÉquipe de maquettage et de production : Cali R.Arroyo, Collette Nebeker Aune, Howard G. Brown, Julie Burdett, Thomas S. Child, Reginald J. Christensen,Kathleen Howard, Eric P. Johnsen, Denise Kirby, Scott M.Mooy, Ginny J. Nilson, Directeur de l’impression : Craig K. SedgwickDirecteur de la distribution : Randy J. BensonTraduction : Thierry CurcyTraduction en français et adresse de la rédaction :Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 TORCYDistribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY, Tél. 04 50 20 50 58Abonnements pour l’année civile : Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adresser au représentant local du Liahona (à souscrire parl’intermédiaire des paroisses/branches) : 16 J ou 25 FS (CHF) à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours.Publié 12 fois par an.Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à :Liahona, Room 2420, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150-3220 (USA) ; ou par courrierélectronique à : [email protected] Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une« boussole » ou « directeur ») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bislama, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois,espagnol, estonien, fidjien, finnois, français, grec, haïtien,hindi, hongrois, indonésian, islandais, italien, japonais,khalkha, kiribati, letton, lituanien, malgache, marshallais,néerlandais, norvégien, ourdou, polonais, portugais,roumain, russe, samoien, sinhala, slovène, suédois, tagalog,tahitien, tamil, tchèque, telugu, thaïlandais, tongien,ukrainien, et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.)© 2008 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés.Imprimé aux USA.Les textes et représentations visuelles du Liahona peuvent être copiés pour un usage fortuit et non commercial à l’égliseou au foyer. Les représentations visuelles ne doivent pas êtrecopiées si une restriction est indiquée dans la référence del’œuvre d’art. Toute question de copyright doit être adressée à Intellectual Property Office, 50 East North Temple Street, Salt Lake City, UT 84150, USA ; courriel : [email protected] Le Liahona en de nombreuses langues surl’Internet à : www.lds.org. Pour l’anglais, cliquez sur« Gospel Library » (Bibliothèque de l’Évangile). Pour lesautres langues, cliquez sur « Languages ».For readers in the United States and Canada: July 2008 Vol. 9 No. 7. LE LIAHONA (USPS 311-480)French (ISSN 1522-919X) is published monthly by The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 EastNorth Temple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscriptionprice is $10.00 per year; Canada, $12.00 plus applicabletaxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City, Utah. Sixtydays’ notice required for change of address. Include address label from a recent issue; old and new address must beincluded. Send USA and Canadian subscriptions to Salt LakeDistribution Center at address below. Subscription help line:1-800-537-5971. Credit card orders (Visa, MasterCard,American Express) may be taken by phone. (Canada PosteInformation: Publication Agreement #40017431)POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

P O U R L E S A D U L T E S2 Message de la Première Présidence : Écouter la

voix des prophètes Dieter F. Uchtdorf

6 Henry B. Eyring : Appelé de Dieu Robert D. Hales

14 Dieter F. Uchtdorf, de la Première Présidence,Homme dévoué à sa famille, homme de foi ethomme pré-ordonné Russell M. Nelson

22 La foi à chaque pas et un chant dans le cœurDeirdre M. Paulsen

25 Message des instructrices visiteuses : Tous lesêtres humains ont été créés à l’image de Dieu

38 La fabrication des magazines de l’Église44 Les saints des derniers jours nous parlent

Le bon Samaritain muni d’un tournevis Heidi BartleÀ l’ombre de ses ailes Paul B. HatchLa pièce du Muchacho Natalie RossEst-ce que Jésus est réellement allé sur lecontinent américain ? Carlos René Romero

48 Courrier

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SUJETS ABORDÉS DANS CE NUMÉRO

A= L’Ami

Baptême, 34

Bénédictions, 30

Consécration, 22

Conversion, A12

Corps, 25

Création, 25

Créativité, 38

Exemple, 34

Famille, 2, 26

Foi, 30, 34

Inspiration, 38, 44, 45

Jésus-Christ, 47

Jeûne, A15

Livre de Mormon, 47

Nature divine, 25, A10

Offrande de jeûne, 46

Œuvre missionnaire, 22,

34, 46, A2, A4, A10,

A12, A16

Pionniers, A8

Prêtrise, A10

Prière, 30, 45, 47, A10

Primaire, A12

Prophètes, 2

Saint-Esprit, 44, 45, 47

Service, 34, 44

Smith, Joseph, A6

Soirée familiale, 1, 26

Témoignage, 34, 47

Temple, A6

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 1

enseigné aux Zoramites concernantla prière. Demandez aux membresde la famille de raconter des expé-riences où la prière les a aidés.« C’est maintenant qu’il faut servir »,p. 34 : Parlez des trois manières dontSasha a lu le Livre de Mormon. Enquoi la troisième différait-elle desdeux premières ? Lisez Moroni 10 :4-5, et discutez de la promesse deMoroni.

« Veux-tu aller à la Primaire

avec moi ? » p. A12 : Avec vosenfants, discutez de ce qu’ilsaiment à la Primaire. Avec votrefamille, résumez l’histoire racontéedans l’article. Demandez s’il y a

quelqu’un qu’ils aimeraient inviter àaller à la Primaire. Fixez l’objectifd’inviter quelqu’un à aller à laPrimaire ou à une activité de laPrimaire.

« Le jeûne familial », p. A15 :Lisez l’article et prévoyez avec votrefamille d’avoir un « pot de la poli-tesse ». Discutez de la manière dontle jeûne et le sacrifice de Leonardoet de Mariana ont été une bénédic-tion pour eux et pour d’autres per-sonnes. Vous pourriez aussi faire unjeûne familial pour quelqu’un qui abesoin d’une bénédiction particu-lière, puis faire quelque chose despécial pour cette personne.

En cherchant la bague CLB indonésienne

cachée dans ce numéro, réfléchis à la manière

dont tu peux choisir le bien en faisant

connaître l’Évangile.

P O U R L E S J E U N E S26 La recette pour avoir un foyer heureux

Paul VanDenBerghe

30 Dieu nous guide Wolfgang H. Paul

34 C’est maintenant qu’il faut servir Janessa Cloward

Dieu nous guide30

L’ A M I : P O U R L E S E N F A N T SA2 Viens écouter la voix d’un prophète : Le don de

l’Évangile Henry B. Eyring

A4 Période d’échange : Je suis déjà en mission aujourd’hui Linda Christensen

A6 Tiré de la vie de Joseph Smith, le prophète Josephva s’installer en Ohio

A8 Fabrique ta propre charrette à brasA10 D’ami à ami : Fils et filles de Dieu

Paul K. Sybrowsky

A12 Veux-tu aller à la Primaire avec moi ? Reneé Harding

A15 Essayer de ressembler à Jésus : Le jeûne familialRegina Moreira Monteiro

A16 Coloriage

A12 Veux-tu aller à laPrimaire avec moi ?

SUR LA COUVERTUREIllustrations photographiques John Luke.

COUVERTURE DE L’AMILa traversée de la Sweetwater, tableau deDavid Koch, reproduction interdite.

Le nombre représente la première page de l’article.

26La recette pour avoir un foyer heure

ux

A8 Fabrique ta propre charrette à bras

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LE L IAHONA JU I L L E T 2008 3

Prêtez attention à la voix du prophètePA R D I E T E R F. U C H T D O R FDeuxième conseiller dans la Première Présidence

M E S S A G E D E L A P R E M I È R E P R É S I D E N C E

Dans songrand amourpour nous,

notre Père nous adonné des prophètespour notre époque,afin qu’ils nous diri-gent en une succes-sion ininterrompuedepuis le rétablisse-ment de cette grandeœuvre par JosephSmith, le prophète,au début du dix-neuvième siècle.

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œuvre par Joseph Smith, le prophète, audébut du dix-neuvième siècle. Nous chérironstoujours le souvenir des premiers saints : leurssacrifices, leurs chagrins et leurs larmes maisaussi leur courage, leur foi et leur confiance auSeigneur quand ils suivaient eux aussi son pro-phète à leur époque.

Je n’ai pas d’ancêtres parmi les pionniersdu dix-neuvième siècle, mais depuis que jesuis membre de l’Église, je me sens très pro-che des pionniers qui ont traversé les plai-nes. Ils sont mes ancêtres spirituels et ceuxde chaque membre de l’Église, quelles quesoient sa nationalité, sa langue ou sa culture.Ils ont établi non seulement un havre dansl’Ouest des États-Unis, mais aussi le fonde-ment spirituel de l’édification du royaumede Dieu dans tous les pays du monde.

Nous sommes tous des pionniers

Le message de l’Évangile rétabli de Jésus-Christ se répandant maintenant partout dansle monde, nous sommes tous des pionniersdans notre sphère et notre situation. C’estdans le tumulte qui a suivi la DeuxièmeGuerre mondiale en Allemagne que ma famillea entendu parler pour la première fois de l’Église de Jésus-Christ des Saints des DerniersJours. George Albert Smith (1870–1951) enétait alors le président. Je n’étais qu’un jeuneenfant, et nous avions perdu à deux reprisestous nos biens matériels en seulement sept

Quelle joie et quel honneur de fairepartie de notre Église mondiale et d’ê-tre instruits et édifiés par des prophè-

tes, voyants et révélateurs ! Nous, membresde l’Église, parlons de nombreuses langues et sommes issus de nombreuses culturesmais nous avons les mêmes bénédictions de l’Évangile.

Notre Église est vraiment universelle. Sesmembres vont dans les nations de la terre etproclament le message universel de l’Évangilede Jésus-Christ à tous, sans distinction de lan-gue, de race ni de racines ethniques. Noussommes tous des enfants d’esprit d’un Dieuqui vit et nous aime, notre Père céleste, quiveut que nous réussissions à revenir en saprésence.

Dans sa bonté, il nous a donné des prophè-tes pour nous enseigner ses vérités éternelleset pour nous guider dans l’application de sonÉvangile. Cette année, nous avons fait nosadieux à un prophète bien-aimé, Gordon B.Hinckley (1910- 2008), qui nous a dirigés pen-dant de nombreuses années jusqu’à ce que leSeigneur le rappelle auprès de lui. Nous avan-çons maintenant sous la direction du nouveauprophète que le Seigneur a appelé pour nousdiriger, Thomas S. Monson. Dans son grandamour pour nous, notre Père nous a donnédes prophètes pour notre époque, afin qu’ilsnous dirigent en une succession ininterrom-pue depuis le rétablissement de cette grande

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ans. Nous étions des réfugiés à l’avenir incer-tain. Néanmoins, durant ces mêmes septannées, nous avons obtenu plus que n’im-porte quelle somme d’argent ne pourraitjamais acheter. Nous avons trouvé un refugedivin, un lieu de défense contre le désespoir :l’Évangile rétabli de Jésus-Christ et son Église,dirigée par un vrai prophète vivant.

La bonne nouvelle que Jésus-Christ aaccompli l’expiation parfaite pour tout legenre humain, rachetant tous les hommes de la mort et récompensant chacun selon ses œuvres, a été le pouvoir guérisseur qui m’a permis deretrouver l’espoir et la paix.

Quelles que soient les difficultés que nous rencontrons,nos fardeaux peuvent être allégés si nous croyons non seu-lement au Christ mais aussi en sa capacité et en son pou-voir de nous purifier et de nous consoler. Nous obtenonsla guérison si nous acceptons sa paix.

David O. McKay (1873–1970) était le prophète durantmon adolescence. J’avais l’impression de le connaître per-sonnellement : Je sentais son amour, sa bonté et sa dignité ;il m’a donné confiance et courage dans ma jeunesse. Bienque j’aie vécu à l’époque en Europe à des milliers de kilo-mètres de distance, je sentais qu’il avait confiance en moi et je ne voulais pas le décevoir.

J’ai aussi puisé de la force dans une lettre écrite par l’a-pôtre Paul, pendant qu’il était en prison, à Timothée, sonassistant et ami de confiance. Il écrit :

« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.

« N’aie donc point honte du témoignage à rendre ànotre Seigneur » (2 Timothée 1:7-8).

Ces paroles de l’un des premiers apôtres de notreSauveur avaient pour moi beaucoup d’importance en cettepériode d’après guerre, tout comme elles en ont aujour-

d’hui. Pourtant, combien y en a-t-il parmi nous qui se laissent dominer par la crainte dans la période actuelle de tension internationale, d’incertitudes économiques et politiques, et de difficultés personnelles ?

Une voix qui ne change pas

La parole de Dieu ne change pas. Dieutraitera tous les membres de la famillehumaine de la même manière. Que noussoyons dans une grande paroisse ou unepetite branche, sous un climat ou sous unautre, quelles que soient la végétation quinous entoure, notre culture et notre langue,et quelle que soit la couleur de notre peau, le pouvoir universel et les bénédictions del’Évangile rétabli sont à notre disposition,quels que soient notre culture, notre natio-nalité, notre régime politique, nos traditions,notre langue, notre situation économique ou notre instruction.

De nos jours, nous avons de nouveau desapôtres, des voyants et des révélateurs qui sont des senti-nelles sur la tour, des messagers de la vérité divine quiapporte la guérison. Dieu nous parle par leur intermé-diaire. Ils connaissent bien les situations dans lesquellesles membres vivent. Ils sont dans ce monde, mais pas dumonde. Ils montrent le chemin à suivre et offrent de l’aidepour lutter contre nos difficultés non par la sagesse dumonde mais à partir d’une source éternelle.

Il n’y a que quelques années, dans un message de laPremière Présidence, Thomas S. Monson a dit : « Les pro-blèmes de notre époque nous menacent. Aux prises avecune vie moderne compliquée, nous nous tournons versDieu pour trouver ce sens infaillible de la direction afin dechoisir et suivre une route sage et correcte. Celui que nousappelons notre Père céleste ne laissera pas notre prièresincère sans réponse1. »

Nous avons de nouveau un prophète vivant sur la terre,Thomas S. Monson. Il connaît nos difficultés et nos crain-tes. Il a des réponses inspirées. Il n’y a pas de raison decraindre. Nous pouvons avoir la paix au cœur et la paixdans notre foyer. Nous pouvons tous avoir une bonneinfluence dans le monde en suivant les commandementsde Dieu et en nous fiant au vrai repentir, au pouvoir del’Expiation et au miracle du pardon.

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Suivons-nous lesconseils

inspirés desprophètes ? Parexemple, il esttrès importantpour le genrehumain que nousfortifiions chacunnotre famille.

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Les prophètes nous parlent au nom du Seigneur, avecune clarté divine. Le Livre de Mormon nous le confirme :« Car le Seigneur Dieu donne la lumière à l’intelligence ;car il parle aux hommes selon leur langage, pour qu’ilscomprennent » (2 Néphi 31:3).

Nous avons la responsabilité non seulement d’écouterle Seigneur mais aussi de mettre sa parole en application,afin d’avoir droit aux bénédictions des ordonnances et desalliances de l’Évangile rétabli. Il a dit : « Moi, le Seigneur, jesuis lié lorsque vous faites ce que je dis ; mais lorsque vousne faites pas ce que je dis, vous n’avez pas de promesse »(D&A 82:10).

Il peut y avoir des moments où nous nous sentonssubmergés, blessés, au bord du découragement, malgrétous nos efforts pour être des membres parfaits de l’Église. Soyez assurés qu’il y a un baume en Galaad.Écoutons les prophètes de notre époque qui nous aidentà nous concentrer sur ce qui est essentiel dans le plandu Créateur pour la destinée éternelle de ses enfants. Le Seigneur nous connaît, il nous aime, il veut que nousréussissions, et il nous encourage en disant : « Et veillezà ce que tout… se fasse avec sagesse et ordre ; car iln’est pas requis que l’homme coure plus vite qu’il n’a deforce… [mais] il est nécessaire qu’il soit diligent »(Mosiah 4:27).

Suivre leurs conseils

Sommes-nous diligents à respecter les commande-ments de Dieu, sans courir au-delà de nos forces ? Ou bienest-ce que nous allons à un rythme de promenade ? Est-ceque nous utilisons notre temps, nos talents et nos moyensavec sagesse ? Nous concentrons-nous sur les choses lesplus importantes ? Suivons-nous les conseils inspirés desprophètes ?

Par exemple, il est très important pour le genrehumain que nous fortifiions notre famille. Le principe dela soirée familiale nous a été donné en 1915. En 1964 leprésident McKay a rappelé aux parents : « Aucun succèsne peut compense l’échec au foyer 2. » En 1995, les pro-phètes de notre époque ont appelé le monde entier àfortifier la famille qui est la cellule de base de la société3.Et, en 1999, la Première Présidence et le Collège desdouze apôtres ont déclaré avec amour : « Nous recom-mandons aux parents et aux enfants d’accorder toute lapriorité à la prière en famille, à la soirée familiale, à

l’étude et à l’enseignement de l’Évangile et aux activitésfamiliales saines. On ne doit pas permettre à d’autresimpératifs ou activités, aussi légitimes et justifiés soient-ils, de prendre le pas sur les devoirs confiés par Dieudont seuls les parents et la famille peuvent s’acquittercorrectement4. »

Avec humilité et foi, renouvelons notre dévouement etnotre engagement de suivre les prophètes, voyants etrévélateurs en toute diligence. Écoutons et laissons-nousinstruire et édifier par les hommes qui détiennent toutesles clés du Royaume. Et tandis que nous les écoutons etles suivons, puisse notre cœur changer de telle sorte quenous ayons un grand désir de faire le bien (voir Alma19:33). Nous serons ainsi des pionniers dans la pose defondations spirituelles qui établiront l’Église dans chaquepartie du monde afin que l’Évangile de Jésus-Christ puissedevenir une bénédiction pour chaque enfant de Dieu etunir et fortifier nos familles. ■

NOTES1. «Naviguer en toute sécurité sur l’océan de la vie », L’Étoile, novembre

1999, p 6-7.2. Citation J.E. McCulloch, Home : The Savior of Civilization, 1924,

p. 42 ; Conference Report, avr. 1964, p. 5.3. Voir « La famille : Déclaration au monde, » Le Liahona, octobre 2004,

p. 49.4. Voir « Lettre de la Première Présidence », Le Liahona, décembre

1999, p. 1.

I D É E S P O U R L E S I N S T R U C T E U R S A U F O Y E R

Après avoir étudié ce message dans la prière, donnez-le en utilisant une méthode qui favorise la participation des personnesque vous instruisez. Voici quelques exemples :

1. Demandez aux enfants ce dont ils auraient besoin s’ilsétaient loin et devaient retourner chez eux. Dites de quelle aideseraient une carte et un guide. Expliquez que les prophètes sontdes guides que notre Père céleste donne pour nous aider à retour-ner en sa présence. Lisez un extrait du message qui souligne cepoint.

2. Évoquez un souvenir que vous avez de l’homme qui étaitprésident de l’Église quand vous étiez enfant ou adolescent. Dites comment les enseignements des prophètes vivants vous ont guidé dans la vie.

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 5

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PA R R O B E R T D. H A L E SDu Collège des douze apôtres

Quelques années après sanomination comme prési-dent de Ricks College

(maintenant l’université BrighamYoung d’Idaho), Henry BennionEyring se vit proposer un postetrès bien rémunéré et prestigieuxdans le sud de la Californie.

« Ce poste semble offrir d’ex-cellentes perspectives d’avenir », lui dit le présidentKimball lorsque Henry lui parla de cette proposition et deses avantages. « Si nous avions besoin de toi, nous saurionsoù te trouver. »

Henry s’attendait à ce que le président Kimball, son oncle, lui demande de rester à Ricks. Au lieu decela, il était maintenant évident qu’Henry et safemme Kathleen devaient prier et jeûner pour pren-dre une décision, et c’est ce qu’ils firent. Moins d’unesemaine plus tard, l’Esprit murmurait à Henry qu’il luiserait donné de rester à Ricks College pour « un peude temps encore ».

Il appela Jeffrey R. Holland qui était alors commis-saire du Département d’Éducation de l’Église et luiannonça qu’il avait refusé le poste. Le soir même,Henry recevait un appel téléphonique du prési-dent Kimball.

– Il paraît que tu as décidé de rester, dit leprésident Kimball.

– Oui, répondit Henry.

– Penses-tu avoir fait un sacri-fice ? demanda le présidentKimball.

– Non, dit Henry.– Tu as raison ! confirma le

président Kimball. Là-dessus, ilmit fin à la conversation.

Pour ceux qui connaissentHenry B. Eyring et son désir d’a-gir conformément aux inspira-tions de l’Esprit, même si cela le

conduit à abandonner ce que le monde considère commeimportant, cela n’est pas surprenant. Il a appris par expé-rience personnelle que la foi et l’humilité, associées à l’o-

béissance, permettent auxenfants de Dieu de recevoir desbénédictions plus grandes que les richesses du monde.

Après la mort du présidentHinckley, le 27 janvier 2008,Thomas S. Monson, président del’Église, a appelé Henry B. Eyring

comme premier conseiller dans la PremièrePrésidence. Frère Eyring avait déjà remplipendant quatre mois les fonctions dedeuxième conseiller, remplissant la vacancelaissée par le décès de James E. Faust.

« Hal », comme l’appellent sa famille et ses amis, est né le 31 mai 1933 à Princeton, au

New Jersey. Il est le deuxième des trois fils deHenry Eyring et de Mildred Bennion et fait

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Henry B. EyringAppelé de Dieu

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partie d’une famille qui accorde beaucoup d’importance àl’instruction spirituelle et profane.

Son père était un chimiste de renom qui enseigna à l’u-niversité de Princeton. Sa mère, maître-assistant, dirigeaitle département d’éducation physique féminine de l’univer-sité d’Utah. Elle était en congé de son poste, faisant desétudes de doctorat à l’université du Wisconsin lorsqu’ellefit la connaissance de son futur mari. Tous deux ont trans-mis à leurs fils leur confiance en Dieu et leur foi en SonÉvangile.

Un héritage de foi

Le président Eyring attribue les prémices de son héri-tage de foi à ses ancêtres qui ont écouté et suivi les mur-mures de l’Esprit et les directives des dirigeants de la

prêtrise. Son arrière-grand-père, Henry Eyring, qui quittal’Allemagne en 1853 à l’âge de 18 ans, connut l’Église l’an-née suivante à Saint-Louis, au Missouri. C’est dans un rêvequ’il reçut la réponse à son désir d’avoir une révélationconcernant l’Église : Dans ce rêve, Erastus Snow, duCollège des Douze, dont il ne devait faire la connaissanceque plus tard, lui commandait de se faire baptiser. Il fit unrêve similaire en 1860, dans lequel il vit le président Youngpour la première fois, pendant qu’il était en mis-sion dans ce qui est aujourd’hui l’Oklahomaet l’Arkansas1.

L’arrière grand-père Eyring rencontraune immigrante suisse, Mary Bommeli,dans le convoi de pionniers auquel il s’é-tait joint pour se rendre en Utah après samission. Mary, dont la famille était deve-nue membre de l’Église quand elle avaitvingt-quatre ans, avait été emprisonnée àBerlin pour avoir fait du prosélytisme. La nuitde son arrestation, elle écrivit une lettre aujuge qui devait statuer sur son cas. Elleparla à ce juge, « un homme de cemonde », de la résurrection et du monde des esprits, lui recommandant de se repentir pour lui éviter, ainsi qu’àsa famille, « un grand chagrin ». Le jugefinit par l’acquitter et elle fut libérée2.Henry et Mary se marièrent peu après leurarrivée dans la vallée du lac Salé.

De l’Europe jusqu’aux déserts du sud de l’Utah et del’Arizona et aux colonies du nord du Mexique, les ancêtresdu président Eyring cultivèrent le désert, répandirent l’É-vangile, fuirent les persécutions, fondèrent des écoles etéduquèrent leurs enfants.

L’influence d’une épouse

Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclata, lerationnement de l’essence empêcha les Eyring de se rendre aux réunions du dimanche dans leur branche duNouveau-Brunswick, distante de vingt-sept kilomètres. Ilseurent donc la permission de tenir les réunions chez euxà Princeton (New Jersey). Hal aime dire en plaisantantqu’il n’y a jamais manqué une réunion de la Primaire, cequi n’était pas trop difficile puisque cette réunion eut lieuune seule fois chez eux.

En face, à partir du haut : La famille du président Eyring

(de gauche à droite) : son père, Henry ; ses frères Ted et

Harden ; le jeune Henry, ou « Hal » ; sa mère, Mildred.

Hal, annuaire du lycée, 1951. À droite : Les arrière grands-

parents, Henry Eyring et Mary Bommeli.

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Le président Eyring aime se rappeler le merveilleuxesprit ressenti pendant les réunions de Sainte-Cène decette petite branche constituée de sa famille et de visiteursoccasionnels. Cela ne le dérangeait pas que sa famille soitla seule à y assister, ni d’être, avec ses frères, les seulsdétenteurs de la Prêtrise d’Aaron de la branche. Mais unefois que ses fils entrèrent dans l’adolescence, sœur Eyringdésira vivement voir sa famille vivre au sein d’une commu-nauté plus importante de saints des derniers jours.

En 1946, Henry Eyring père étudiait avec plaisir et succès àPrinceton. Il avaitobtenu de nomb-reux doctoratshonoris causa et la plupart desgrands prix de chimie. Grâce à ses travauxscientifiques dili-gents avec des chercheurs de renomméemondiale, il pouvait prétendre sans aucundoute à un prix Nobel.

C’est vers ce moment-là qu’il reçut unappel téléphonique de A. Ray Olpin, prési-dent de l’université d’Utah, l’invitant à deve-nir le doyen du troisième cycle de l’universitéet à y continuer ses recherches en chimie. Safemme, Mildred, le laissa libre de prendreune décision, mais elle lui rappela la pro-messe qu’il lui avait faite des années aupara-vant. Il avait promis de s’installer plus près du siège del’Église avec sa famille, quand les enfants seraient plusgrands. Lorsqu’il refusa l’offre qui lui avait été faite,Mildred, qui avait grandi en Utah, lui demanda de prier à ce sujet et lui donna une lettre à lire lorsqu’il arriveraitdans son laboratoire.

Après avoir lu cette lettre dans laquelle Mildred expri-mait sa déception, et après avoir prié et médité, Henryappela le président Olpin pour lui dire qu’il acceptait fina-lement le poste, dans le but de développer le départementscientifique de l’université. Ce qui semblait être un sacri-fice en quittant Princeton se révéla être une bénédictionpour lui-même et sa famille. C’est dans ce même espritque, des années plus tard, Hal eut le désir de suivre

l’exemple de son père lorsqu’il se trouva dans une situa-tion semblable.

Préparation pour l’avenir

« Je me rendais compte que mon frère, lorsqu’il étaitadolescent, était vraiment différent des autres jeunes deson âge », dit Harden Eyring, pour qui son frère aîné est àla fois un guide et un ami. À l’époque où Hal était au lycée,il se plongeait dans les Écritures ; il lut ainsi cinq fois leLivre de Mormon.

Hal ne s’estimait pas supérieur aux autres, mais il refu-sait de participer à des activités qui l’auraient éloigné de saspiritualité. Il prenait le temps de jouer au basket-ball pourle lycée East High School de Salt Lake City, mais sa prioritéallait aux études.

« Lorsque j’étais adolescent, je fréquentais les boutiquesdes marchands de glace où tout le monde se retrouvait, dit

Harden, mais Hal ne traînait jamais le soirdans les endroits où les jeunes se retrou-vaient. Il préférait lire et étudier. »

Son frère aîné, Ted, qui est professeurde chimie à l’université d’Utah, était enannée de licence lorsqu’il suivit quelquescours avec Hal. Il observa que celui-ci avaitréponse à tout ce que les étudiants de laclasse pouvaient lui demander. « Lorsqu’ilest concentré, Hal peut tout réussir, dit-il ;c’est quelqu’un de vraiment drôle qui estcapable de rester enjoué, même dans dessituations graves et difficiles. Il ressemblebeaucoup à son père. »

Mais avec le temps, Hal découvrit une différence impor-tante entre lui et son père.

Henry Eyring avait encouragé ses fils à étudier la phy-sique et à se préparer à une carrière scientifique. Hal avaitdonc suivi son conseil en se spécialisant en physique à l’u-niversité d’Utah, mais un jour, alors qu’il demandait l’aidede son père pour un problème mathématique complexe,celui-ci se rendit compte que Hal ne partageait pas sa passion.

Le président Eyring raconte : « Mon père était au tableaunoir que nous avions au sous-sol. Soudain, il s’arrêta. ‘Hal,dit-il, nous avons travaillé sur un problème du même genrela semaine dernière. Tu n’as pas l’air de comprendre mieuxcette fois. N’y as-tu pas travaillé ?’ »

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Hal reconnut que non. Ilavoua ensuite à son pèreque ses pensées n’étaientpas constamment centréessur la physique. Son pèreresta silencieux pendantun moment, puis il pro-nonça avec tendresse lesmots qui allaient laisserson fils poursuivre sa pro-pre passion professionnelle :« Tu dois trouver quelque choseque tu aimes tant que tu y penses cons-tamment, chaque fois que tu n’as pas à pen-ser à autre chose3. »

Hal obtint néanmoins son diplôme de phy-sique en 1955 avant d’entrer dans l’armée del’air des États-Unis. La guerre de Corée venaitde prendre fin et le nombre de jeunes hom-mes appelés en mission à plein temps avaitété réduit dans chaque paroisse. Pendant uncertain temps, le Bureau de la Mission à SaltLake City fut fermé et aucun missionnaire nepartit en mission. Pourtant, dans une bénédic-tion donnée par son évêque, frère Eyring avaitreçu la promesse que son service militaire luitiendrait lieu de mission. Deux semainesaprès son arrivée à la base de Sandia, prèsd’Albuquerque, au Nouveau Mexique, Hal futappelé comme missionnaire de district dans lamission des États de l’ouest, appel qu’il rem-plit le soir et le week-end pendant les deuxans qu’il passa à l’armée.

Ayant satisfait à ses obligations militaires,Hal s’inscrivit à l’école supérieure de com-merce d’Harvard où il obtint une maîtrise et un doctorat de gestion en 1959 et 1963.Bien qu’il eût les capacités intellectuellesnécessaires pour réussir dans une carrière

scientifique, Hal finitpar se rendre compte

que ce qui l’intéressaitvraiment c’était enseigner,

édifier et fortifier les autres.

À l’écoute du Saint-Esprit

Alors qu’il était étudiant à Harvard pen-dant l’été 1961, Hal rencontra KathleenJohnson, fille de J. Cyril Johnson et LaPreleLindsay, de Palo Alto, en Californie. Elle sui-vait des cours d’été à Boston et Hal tombaamoureux d’elle dès qu’il la vit. Il ressentitimmédiatement le désir de faire de sonmieux lorsqu’il était en sa présence, senti-ment qu’il a continué à éprouver tout aulong de sa vie avec elle.

Ils sortirent ensemble cet été-là et restè-rent en relation par téléphone et par courrierlorsqu’elle retourna en Californie. Ils furentscellés en juillet 1962, dans le temple deLogan, par Spencer W. Kimball. La mêmeannée, Hal devint maître-assistant à l’écolesupérieure de commerce de Stanford.

Neuf ans plus tard, Hal était professeur etévêque de la première paroisse de Stanford.Ses beaux-parents habitaient non loin dechez eux et, se souvient-il, tout était bien enplace. Mais en 1971, au beau milieu de la nuit,Kathleen le réveilla pour lui poser deux ques-tions inhabituelles, la première étant : « Es-tusûr de faire ce que tu dois de ta vie ? »

Page ci-contre : Les

parents du président

Eyring et un portrait

de son père (1969).

Ci-dessus : président du

Ricks College. À gauche :

avec sa femme, Kathleen,

lors de leur réception de

mariage. Ci-dessus à

gauche : En 1973, prési-

dent du Ricks College, il

remet la distinction de la

femme exemplaire de

l’année à Donna Packer.

Figurent également sur la

photo Boyd K. Packer et

Denece Hansen Johnson,

alors présidente de l’as-

sociation des étudiantes.

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 9

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Pensant qu’ils pouvaient difficilement êtreplus heureux, Hal lui demanda : « Que veux-tu dire ? »

Kathleen lui répondit : « Ne pourrais-tupas faire des études pour Neal Maxwell ? »

Neal A. Maxwell venait d’être appelécomme commissaire du Département d’Édu-cation de l’Église. Ni Hal ni Kathleen ne leconnaissaient, mais elle avait le sentimentqu’il y avait quelque chose de plus importantque son mari pourrait faire pour les autres.

« Faire des études pour Neal Maxwell – àce stade de ma carrière ? » répondit Hal. Dureste, « faire des études », c’est plutôt une

affaire de jeunes étudiants, pensa-t-il.Un moment plus tard, Kathleen dit :

« Vas-tu prier à ce sujet ? »Hal était maintenant marié depuis suffi-

samment longtemps pour savoir qu’il nedevait pas ignorer un conseil de sa femme. Il sortit du lit, s’agenouilla et se mit à prier.« Je ne reçus pas de réponse, dit-il et cela meconvenait tout à fait parce que je n’avais pasenvie de changer quoi que ce soit. »

Le lendemain, pendant la réunion d’épis-copat, une voix qu’il a appris à bien connaîtrelui vint à l’esprit et le réprimanda d’avoirtraité à la légère le conseil de sa femme. « Tune sais pas quel est le meilleur plan de car-rière pour toi. La prochaine fois que tu reçoisune offre de poste, viens m’en parler. »

Hal fut secoué par cette expérience et ren-tra immédiatement chez lui. « Nous avons unproblème », dit-il à Kathleen. Il avait peur d’a-voir fait une erreur en refusant plusieurs of-fres d’emploi qu’il avait reçues depuis qu’ilétait à Stanford. « Je n’avais jamais prié pouraucune d’elles », dit-il. Rempli d’humilité, ilcommença à prier au sujet de son avenir.

Moins d’une semaine après les questionsnocturnes de Kathleen, Neal A. Maxwell appe-lait Hal pour l’inviter à une réunion à SaltLake City. Celui-ci prit l’avion le lendemain etles deux hommes se rencontrèrent chez lesparents de Hal. Les premiers mots de Neal A.

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Ci-dessus : Membre du

Collège des douze apô-

tres, 1997. À droite : Lors

d’une visite récente dans

le sud de l’Utah. À l’ex-

trême droite : avec M.

Russell Ballard, du

Collège des douze apô-

tres, pendant une réunion

de formation mondiale

des dirigeants en juin

2004. Ci-contre : portrait

de famille, 1995 (assis, de

gauche à droite) – Mary

Kathleen, le président et

sœur Eyring, Elizabeth ;

(debout, de gauche à

droite) – John, Matthew,

Stuart et Henry.

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Maxwell furent : « Je vous demande d’être leprésident de Ricks College. »

Malgré les suggestions de sa femme et lesremontrances spirituelles qu’il avait reçues, il n’était pas préparé à une telle surprise. Ilrépondit à frère Maxwell qu’il lui faudraitprier à ce sujet. Après tout, il ne savait pasgrand-chose de Ricks College. Le lendemainmatin, il eut un entretien avec la PremièrePrésidence. À la suite de cela, frère Maxwelllui dit que le poste était à lui s’il le désirait.

À son retour en Californie, Hal continua à prier avecferveur. Il reçut une réponse, mais faillit ne pas l’enten-dre. « J’entendis une voix si ténue que je ne l’avais pasremarquée et qui disait : c’est mon école. » Il appelafrère Maxwell et lui dit : « J’arrive. »

En un clin d’œil, Hal abandonna les honneurs d’unechaire d’université à Stanford pour la vie dans un petitmobil home à Rexburg (Idaho). Ce ne serait que plusieursmois après sa prise de fonction comme président de RicksCollege, le 10 décembre 1971, qu’il pourrait installer safamille dans la maison neuve qu’il avait aidé à construire.

Il raconte : « Je savais deux ou trois choses quand je suisallé à Ricks College. Premièrement, que je n’étais pas un sigrand ponte que cela, malgré ce que ma position à Stanfordm’avait laissé croire. Deuxièmement, je savais que mafemme avait reçu la révélation avant moi. Finalement, j’étaisconscient que j’avais de la chance d’être là où j’étais. Alors,au lieu de répondre à la question : ‘Comment ai-je pu laissertomber ma carrière à Stanford ?’, je me suis dit que monPère céleste s’en était occupé et que je n’avais jamais eu lesentiment d’avoir fait un sacrifice. »

Les six années passées à Rexburg se révélèrent être unebénédiction pour sa famille et l’université. Les conseils avi-sés d’un humble instructeur au foyer contribuèrent à fairede ces années des années mémorables. Cet instructeur aufoyer, un agriculteur qui avait une grande foi, recommandaau président Eyring de sortir de son bureau pour rencon-trer, fortifier et remercier le corps enseignant, le personneladministratif et les étudiants.

Hal pria à ce propos, se sentit poussé à suivre ce conseilet commença à passer plus de temps avec les étudiantsfidèles et avec les professeurs et le personnel dévoués. Avecun autre instructeur, il alla jusqu’à donner des cours de reli-gion. En travaillant dur pour donner forme aux fondements

spirituels et académiques de l’université, il apprit, ainsi queKathleen, à aimer la communauté du campus et les habi-tants de Rexburg.

La famille d’abord

Pendant les années passées à Rexburg, les membres dela famille Eyring se rapprochèrent les uns des autres. Hal et Kathleen avaient alors quatre garçons : Henry J., Stuart,Matthew et John. Plus tard, ils auraient le bonheur d’avoirdeux filles : Elizabeth et Mary Kathleen. Mais, même ausein d’une petite localité rurale, ils devaient être vigilants.Un de leurs soucis était le temps passé par leurs fils devantla télévision, et la qualité des émissions qu’ils regardaient.Henry J., l’aîné, raconte une expérience qui apporta ungrand changement dans l’atmosphère du foyer Eyring :

« Mon frère et moi regardions la télévision un samedisoir aux alentours de minuit. Il y avait une comédie vul-gaire que nous n’aurions pas dû regarder. La pièce dusous-sol était plongée dans l’obscurité à l’exception de l’é-cran de télévision. Maman entra à l’improviste. Elle portaitune chemise de nuit blanche flottante et tenait une pairede cisailles à la main. Sans un bruit, elle saisit le cordonderrière le poste de télévision et en fit une boucle. Puiselle le coupa d’un seul coup de cisailles. Il y eut des étin-celles et la télévision s’éteignit, mais déjà maman avaittourné le dos et quitté silencieusement la pièce.

Agacé, Henry J. alla se coucher. Mais son frère, quiavait de la ressource, découpa un cordon dans un aspira-teur cassé et le connecta à la télévision. Peu après, lesgarçons étaient de nouveau affalés devant la télévision,n’ayant quasiment rien raté de leur spectacle.

Henri J. poursuit : « Maman eut pourtant le dernier mot.Lorsque nous rentrâmes de l’école le lundi suivant, nousÀ

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trouvâmes le poste de télévision par terre, l’épaisse vitre del’écran largement fissurée. Nos soupçons se portèrent toutde suite sur maman. À nos questions, elle répondit sanstiquer : ‘elle est tombée quand j’ai épousseté le meuble’. »

Le président Eyring respecta les souhaits de sa femme,les enfants respectèrent les désirs de leur mère et ce fut lafin de la télévisionchez les Eyring. « Laplupart du temps,maman montre lavoie par son exem-ple discret, fait obs-erver Henry J., maiselle est égalementune personne inspirée et coura-geuse. Son assurance a été unegrande bénédiction pour sesenfants et ses petits-enfants. Quece soit à des moments cruciaux oudans les événements de la vie quo-tidienne, elle a changé pour tou-jours le cours de notre vie. »

Le président attribue toujours àsa femme le désir qu’il a de faire deson mieux et d’être le meilleur de lui-même et il lui est reconnaissant d’avoir donné cette mêmebénédiction à ses enfants. Il parle volontiers de l’exemplequ’elle donne et de l’influence spirituelle qu’elle a sur leurfamille. Elle le complimente tout autant en exprimant sareconnaissance pour sa sensibilité à l’Esprit et pour l’effica-cité avec laquelle il a enseigné et vécu l’Évangile dans leurfoyer.

Elle explique : « Il n’y avait aucun doute dans l’esprit deHal au sujet de ce qui était le plus important pour lui. Ilvivait dans un milieu très concurrentiel avec ses collèguesà Stanford, mais il a toujours fait passer sa famille en pre-mier. À la fin de chaque journée, lorsque nous étionsréunis dans la soirée, il demandait : ‘Qui n’avons-nous pasappelé ?’ Puis, guidé par l’Esprit, il allait téléphoner à unmembre de la famille qui en avait besoin ce soir-là. »

Sans télévision chez eux, les membres de la familleavaient plus de temps les uns pour les autres et pour culti-ver toutes sortes d’intérêts et de talents ainsi que pourfaire du sport ou d’autres activités familiales. Au fil desannées, le président Eyring a affiné ses compétences

culinaires (il fait lui-même le pain), s’est découvert un donpour la sculpture sur bois et a appris à faire de l’aquarelle.À l’occasion, il envoie un mot de remerciement ou uneaquarelle en souvenir.

Aujourd’hui, la maison des Eyring est remplie de pein-tures, sculptures et meubles qu’il a faits avec l’aide depersonnes qualifiées. Beaucoup de ces œuvres ont unmessage moral ou spirituel. De plus, il prend le tempsd’envoyer quotidiennement des courriers électroniques,affectueusement surnommés « les Petites Plaques », à safamille qui compte maintenant vingt-cinq petits-enfants.

Henry J. raconte : « Le journal de famillede papa, qu’il nous envoie par courrieltous les jours, avec des photos et desmessages de ses enfants, nous a donnéle sentiment de nous retrouver chaque

soir autour de la table du dîner pourraconter des histoires. »

Disposé à servir

Le président Eyring ne le savaitpas à ce moment-là, mais lorsqu’il a accepté

le poste au Ricks College, il quittait définitivement l’en-seignement profane. Étant à la fois président d’université,représentant régional et membre du bureau général de l’É-cole du Dimanche, il a été amené à avoir des contacts deplus en plus fréquents avec les dirigeants de l’Église, quiont apprécié ses talents et ses dons spirituels. Le Seigneur,pendant ce temps, connaissait son empressement à servir.

Les dirigeants de l’Église, poussés par l’inspiration à setourner vers lui, lui confièrent d’importants appels dansla période qui suivit ses six années à Ricks. Pendant lapériode où il se prépara à ces appels, l’Esprit le formapendant qu’il travaillait, recherchait la volonté du ciel,écoutait les réponses et, comme ses ancêtres, agissaitselon l’inspiration qui s’en suivait. Quand les appels luifurent lancés, il était prêt.

En 1977, Jeffrey R. Holland, nouveau commissaire duDEE, demanda au président Eyring d’accepter le postede commissaire adjoint. Trois ans plus tard, lorsque frèreHolland devint président de l’université Brigham Young,Hal prit sa place. Il remplit cette fonction jusqu’aumoment de son appel comme premier conseiller dansl’Épiscopat président, en avril 1985. Dans cet appel, ilutilisa ses nombreuses compétences pour faire des

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apports importants à l’administration, à lagestion des bâtiments, à la conception et àla construction de temples, ainsi qu’à d’au-tres affaires temporelles. En septembre1992, il fut nommé de nouveau commissaireau DEE et, un mois plus tard, fut appelé aupremier collège des soixante-dix.

Le premier avril 1995, il fut soutenucomme membre du Collège des douze apô-tres. Depuis, il n’a pas cessé de chercher àobtenir une plus grande portion de l’Espritdu Seigneur et il a fait du bien aux membresde l’Église dans le monde entier par ses ser-mons prononcés du fond du cœur, son ser-vice plein d’amour et son témoignagepuissant du Sauveur et de son Évangile.

Quelqu’un de particulièrement qualifié

Lorsque le président Eyring a témoigné,pendant la Conférence Générale d’octobre

2007, des bénédictions quenous recevons lorsque nouscherchons à remarquer lesinterventions de Dieu dansnotre vie, il parlait parexpérience personnelle. Entenant un journal quotidiende ses relations avec sonPère céleste, il a senti sontémoignage grandir et a« acquis la certitude que notrePère Céleste écoute nos priè-res et y répond4 ».

Il explique : « La clé qui per-met d’entendre ces réponseset de savoir que Dieu est atten-tif à ce qui se passe dans notrevie, est de développer notrecapacité d’écoute. Nousdevons être silencieux et écou-ter. Dans ma vie, lorsque jen’ai pas reçu de réponse claireou que je n’ai pas remarqué la voix de l’Esprit, c’est parceque j’étais trop occupé, trop

distrait et trop accaparé par mes proprespréoccupations. »

Le président Eyring a toujours observéles préceptes du treizième article de foi. Les membres de l’Église ont vraiment de la chance de l’avoir aux côtés du présidentMonson et du président Uchtdorf. Plusieursfacteurs le qualifient de façon unique pourœuvrer dans la Première Présidence : unecombinaison rare de talents, un héritage defoi, une vie de préparation, du dévouementdans le service et la détermination derechercher Dieu et de faire sa volonté. ■NOTES

1. Voir Henry J. Eyring, Mormon Scientist : The Life andFaith of Henry Eyring (2007), p.127-130

2. Voir Henry B. Eyring, « Le pouvoir d’enseigner ladoctrine », L’Étoile, juillet 1999, p.87-88

3. Dans Gerald N. Lund, « Henry B. Eyring, des Douze :façonné par des influences déterminantes », L’Étoile,avril 1996, p. 28

4. Henry B. Eyring, « Ô, souvenez-vous, souvenez-vous ! » Le Liahona, novembre 2007, p. 67

En face : Tirage des

« Petites Plaques » de la

famille Eyring, un coffre

de bois sculpté par le

président Eyring et

quelques-unes de ses

aquarelles. Ci-dessus :

Avec sa femme, après

laconférence générale

d’octobre 2007. À gau-

che : La Première

Présidence : Thomas S.

Monson, président (au

centre), Henry B. Eyring,

premier conseiller, et

Dieter F. Uchtdorf,

second conseiller.

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PA R R U S S E L L M . N E L S O NDu Collège des douze apôtres

Pouvez-vous imaginer la peur que devait res-sentir Dieter Uchtdorf, alors âgé de onze, qui était en train de fuir

l’Allemagne de l’Est1 avec sa famillepour trouver la liberté à l’Ouest en1952 ? La vie du père de Dieter étaiten danger à cause de ses opinionspolitiques. Il fallait qu’il s’enfuieseul de son côté pour diminuer lesrisques courus par sa femme et sesenfants. Pour éviter les soupçons,il ne fallait pas qu’ils voyagentensemble. Ils devaient tenter l’évasion séparément.

Ils ont suivi un plan. Les deux frères aînés deDieter, Wolfgang et Karl-Heinz, sont allés vers leNord en direction de Zwickau. Leur sœur, Christel,en compagnie de deux autres filles, a pris un traindont la destination finale était en Allemagne de l’Est maisqui faisait un crochet par l’Allemagne de l’Ouest. Quand letrain est passé en Allemagne de l’Ouest, les filles ont per-suadé le contrôleur de leur ouvrir la porte et elles ontsauté en marche.

Dieter, onze ans, le plus jeune des enfants, et sa cou-rageuse mère ont pris encore un autre chemin. Ils ontemporté avec eux un tout petit peu de nourriture et lesprécieuses photos de famille qui avaient échappé aux

destructions de la DeuxièmeGuerre mondiale. Ils ont marchétous deux pendant de longuesheures ; alors les genoux de sœurUchtdorf ont commencé à faiblir.Dieter, qui portait leurs affaires, aaidé sa mère à gravir la dernièrecolline vers la liberté. Au sommet,ils se sont arrêtés pour manger

un maigre repas. C’est alorsqu’en apercevant les gardesrusses, ils se sont renducompte qu’il n’étaient pasencore tout à fait à la fron-tière. La mère et le fils ontécourté leur pique-nique,ont ramassé leurs sacs etont poursuivi l’ascension

jusqu’à leur objectif.Réfugiés, Dieter et sa mère ont poursuivi leur exode,

faisant du stop et marchant jusqu’à leur destination finaledans une banlieue de Francfort. Après de nombreux etpérilleux jours de séparation, la famille a enfin été réunie.Les frères sont arrivés les premiers ; le père a suivi. Dieteret sa mère les ont ensuite rejoints et la sœur est arrivée ladernière. Les retrouvailles ont été joyeuses.

Le fait qu’ils avaient dû abandonner presque tous leursbiens derrière eux avait une importance secondaire.

Sept ans plus tôt, vers la fin de la Deuxième Guerre

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Dieter F. UchtdorfHomme dévoué à sa famille, homme

de foi et homme pré-ordonné

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mondiale, ils avaient déjà dû fuir de chez eux devant lesarmées étrangères. Aujourd’hui ils étaient à nouveauréfugiés. Une fois encore ils n’avaient plus rien. Une fois encore ils devaient repartir de zéro.Mais ils étaient tous là. Ils avaient une foiprofonde en Dieu et leur appartenance àl’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours, dont ils faisaient partiedepuis cinq ans à peine.

L’appartement d’une seule pièce prèsde Francfort, dans lequel vivait toute la

famille, était petit et infesté de souris. Le jeune Dieterétait intrigué par les rongeurs qui couraient partout. Lestransports publics de la ville étaient relativement cherset ils n’avaient pas les moyens d’aller tous ensemble enfamille à l’église le dimanche. Alors, ils y allaient à tourde rôle.

Il n’est pas étonnant que le président Uchtdorf soit siattaché à l’institution sacrée de la famille. C’est avec uneprofonde sincérité qu’il témoigne que la famille est ordon-née de Dieu. Pour lui, elle est de la plus haute importance.C’est dans sa famille que les semences de la foi ont étésemées et nourries. C’est là qu’il a commencé à se prépa-rer en vue de remplir l’appel de dirigeant de prêtrise dansl’Église de Dieu auquel il était pré-ordonné.

Homme dévoué à sa famille

Dieter Friedrich Uchtdorfest né de bons parents, KarlAlbert Uchtdorf et HildegardElse Opelt, le 6 novembre1940 à Mährisch-Ostrau(aujourd’hui enTchécoslovaquie). Lafamille a fui la région en1944 pour aller vivre àZwickau (Allemagne). De1949 à 1990, Zwickau afait partie de l’Allemagnede l’Est et était un descentres de l’industrieminière du charbon. Àcause de l’importance stratégique de cette région au coursde la Deuxième Guerre mondiale, elle a été l’une des prin-cipales cibles des bombardements alliés. Quand Dieteravait quatre ans, il était terrifié mais également fasciné parles avions qui passaient au-dessus de sa tête. Il se souvient

que sa mère l’emmenait se réfugierdans les abris anti-aériens. Sonmari avait été incorporé dansl’armée allemande et, bravement,sœur Uchtdorf s’est occupéeseule de sa famille tandis que laguerre qui sévissait en Europe fai-sait rage tout autour d’eux.

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 15

À gauche, à partir du haut : Les parents de frère Uchtdorf,

Hildegard et Karl, au temple de Berne (Suisse). À douze ans.

À deux ans (deuxième à partir de la droite) avec sa sœur,

Christel (droite), et deux amis. À droite, à partir du haut :

Dieter (droite) avec des amis devant une église de Francfort.

À une réunion de jeunes adultes célibataires (rang du fond,

extrême gauche) ; Harriet, sa future femme, est au premier

plan, deuxième à partir de la droite. Dans la voiture d’un

ami à Francfort.

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Après la guerre, le père de Dieter a travaillé dans lesmines de charbon et d’uranium de Zwickau dans desconditions qui l’ont prédisposé à contracter une maladiemaligne qui l’a emporté à l’âge de soixante-deux ans enAllemagne. Frère Uchtdorf se souvient de son père commed’un homme bon, aimant, fort et tendre. Son père chéris-sait ses devoirs de la prêtrise quand il a été diacre, puisinstructeur, prêtre et ancien.

Sa mère, Hildegard, décédée en 1991, non seule-ment était une femme courageuse mais elleavait l’âme d’une véritable convertie etd’une disciple dévouée. Elle a eu denombreux appels dans l’Église.

Le couple et leurs enfants ont été scellés dans le temple de Berne(Suisse) en 1956. Les frères aînés,Wolfgang et Karl-Heinz, sont décédésdepuis. La sœur, Christel Uchtdorf Ash,a accompli une mission en Allemagne.Elle vit aujourd’hui au Texas, dans leSud des États-Unis.

Frère Uchtdorf a rencontré celle quiallait devenir sa femme, Harriet Reich, au cours d’une réunion de la Sociétéd’Amélioration Mutuelle de l’Église. Harriet a été baptisée peu avant ses treize ans en com-pagnie de sa mère et de sa sœur, après que des missionnaires ont frappé à leur porteet leur ont enseigné l’Évangile. Lepère d’Harriet était mort d’uncancer huit mois auparavant.Sa mère et sa sœur sontdécédées depuis.

Gary Jenkins, l’un des deux missionnaires qui ont parti-cipé à l’instruction et au baptême de la famille Reich, a étérécompensé d’une manière remarquable. Quel beau jour,quand, plusieurs décennies plus tard, le 16 février 2008, sa petite-fille, Crystal, a été scellée à son mari dans le temple de Salt Lake City par un membre de la PremièrePrésidence, Dieter F. Uchtdorf !

Harriet et Dieter ont été scellés le 14 décembre 1962dans le temple de Berne. Dieter l’appelle le rayon de

soleil de sa vie. Son soutien est pour lui une sourceindéfectible de force. Elle est l’amour de sa

vie. Harriet raconte que son mari a un trèsgrand cœur. « Il est bienveillant. C’est undirigeant bon et compatissant. Nousavons un écho semblable de la part de ses anciens collègues de travail etamis de l’Église. C’est un mari mer-veilleux qui cherche toujours lemoyen de me soutenir. Il possèdeun grand sens de l’humour et beau-coup d’esprit. Je me suis bénie d’êtresa femme. »

Les Uchtdorf ont deux enfants.Leur fille, Antje, est mariée à David

A. Evans. Antje et David ontrois garçons : deuxjumeaux de dix-neufans, Daniel et Patrick,et Éric, huit ans. Ilsvivent à Darmstadt(Allemagne).

Leur fils, Guido, a fait une mission à

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Washington D.C., mission du Sud. Il est mariéà Carolyn Waldner, originaire de Bâle (Suisse).Guido et Carolyn vivent près de Zurich(Suisse). Guido est évêque de la paroisse deWetzikon, pieu de St. Gallen (Suisse). Ils onttrois enfants, Jasmin, sept ans, Robin, cinq anset Niklas Ivan, un an.

Quand on lui demande ce qu’elle pense du nouvel appel de son père, Antje répond :« Nous sommes bénis d’avoir eu des parentsaussi merveilleux. Quand j’étais plus jeune, je ne me rendais pas compte combien monpère était occupé parce qu’il avait toujours du temps à nous consacrer. Nous ne passionsjamais après. Quand nous avons un problème,nous lui demandons conseil. Et nos enfantspensent qu’Opa saura répondre à n’importequelle question. Depuis qu’il est membre dela Première présidence nous avons l’impres-sion d’avoir une plus grande obligation encorede faire de notre mieux. »

Guido a des souvenirs de même nature. Ilévoque celui des leçons de ski qu’il a prisesavec sa sœur, sa mère et son père. Elles ontmarqué le début d’une agréable traditionfamiliale : skier ensemble. Guido a comprisque le métier de pilote de son père lui impo-sait de longues absences du foyer. Il ajoute :« Cependant, quand papa rentrait à la maison,

nous jouions, nous parlions et nous riionsensemble. C’étaient des moments dequalité ! »

De leurs parents, Guido et Antje ontappris l’importance de passer du temps enfamille. Les activités de plein air, récréativesou éducatives, permettaient de renforcer les liens familiaux. Grâce aux technologiesmodernes, il est aujourd’hui plus facile d’être parents ou grands-parents à distance.Le courrier électronique et le téléphonepeuvent s’accompagner de transmissions de séquences vidéo et de photos parInternet.

Mais ils chérissent les moments passésensemble. Pour Guido, assister à la confé-rence générale d’avril 2008 et être présentquand son père était à la chaire fait partie de ces instants inestimables.

Dans ses conseils à sa famille, le présidentUchtdorf a toujours mis l’accent sur les prin-cipes fondamentaux. Guido explique : « Monpère parle des bénédictions qu’apportent laprière, l’étude des Écritures, l’obéissance auxcommandements et une attitude positive.Ces choses sont plus importantes pour luique de savoir où se trouve Kolob. »

Pour leur quarantième anniversaire demariage, frère et sœur Uchtdorf ont rassem-blé leurs enfants avec leurs conjoints ainsique les aînés de leurs petits-enfants pouraccomplir des ordonnances sacrées ensembleau temple de Berne. Ce temple leur tient tout

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 17

Page ci-contre : Après

six ans dans l’armée

de l’air allemande,

Dieter est devenu pilote

dans l’U.S. Air Force et

a obtenu le Trophée

du Commandeur. Ci-

dessus : En dépit des

longues absences que

lui imposait le travail,

ses deux enfants (sur

la photo avec leurs

parents) ont gardé le

souvenir d’un père qui

avait pour priorité de

passer du temps avec

eux.

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particulièrement à cœur car c’est là queDieter et Harriet, leurs parents et leursenfants ont tous été scellés.

Homme de foi

On ne peut pas étudier la vie de ce grandhomme sans découvrir sa foi unique etinébranlable. Il a une foi absolue en Dieu,au Seigneur Jésus-Christ, en l’Église et dansle fait que l’aide divine lui sera accordée encas de besoin.

Ses parents ont risqué leur vie pour leurliberté et leur foi. Son père a honoré la prê-trise qu’il avait reçue. Le président Uchtdorf a appris de sa mère, particulièrement durantleur fuite à haut risque de l’Allemagne del’Est, à prier et à avoir confiance au Seigneur.

Il dit de sa mère qu’elle avait un espritbrillant. Il raconte qu’elle pouvait faire desmaths de tête et lui a appris à faire de même.Par deux fois ils se sont retrouvés réfugiés deguerre et sans le sou, mais ils ont obéi à la loide la dîme. Ils savaient que le Seigneur ouvri-rait les écluses des cieux et déverserait desbénédictions sur ceux qui observeraient fidè-lement cette loi2.

Dieter Uchtdorf éprouve une affectionspéciale pour feu Theodore M. Burton(1907-1989), qui a été président de la mis-sion de l’Allemagne de l’Ouest. À uneépoque où de nombreux bons saints desderniers jours allemands quittaient leur

pays, la famille Uchtdorf a suivi le conseil de frère Burton de rester en Allemagne etd’y édifier l’Église. Dieter F. Uchtdorf a étéordonné ancien par Theodore Burton, quilui a donné des instructions mémorablesque Dieter a observées minutieusement.Sœur Harriet Uchtdorf a compris l’impor-tance du conseil que frère Burton a adresséà sa famille de rester en Europe pour y ren-forcer l’Église. Ils en ont fait une de leurspriorités. Leurs enfants ont suivi le mêmeconseil. Aujourd’hui, pour plaisanter, lesenfants taquinent leurs parents pour êtrepartis aux États-Unis alors qu’eux sont restés en Europe.

Bien entendu, frère Burton n’a pas été leseul dirigeant à avoir une grande influencesur le président Uchtdorf. Celui-ci se sou-vient de son président de branche de l’é-poque où il venait d’être mis à part comme

18

Avant d’être appelé

comme membre du

premier collège des

soixante-dix en 1996,

frère Uchtdorf tra-

vaillait pour la

compagnie aérienne

Lufthansa. Page ci-

contre : La famille

Uchtdorf en 2006.

Debout, à partir de

la gauche : Patrick

Evans (petit-fils),

Harriet, Dieter et Daniel

Evans (petit-fils). Assis :

David Evans (gendre),

Antje Evans (fille), Eric

Evans (petit-fils), Robin

Uchtdorf (petit-fils),

Carolyn Uchtdorf (belle-

fille), Guido Uchtdorf

(fils) et Jasmin Uchtdorf

(petite-fille). Le dernier

petit-fils de frère et

sœur Uchtdorf, Niklas

Ivan Uchtdorf, est né

en 2007.

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président du collège des diacres. Le président de branchelui a donné des instructions détaillées sur les devoirs etresponsabilités d’un nouveau président de collège. FrèreUchtdorf se souvient de la portée de ces directives qu’undirigeant moins soucieux aurait pu négliger tout simple-ment parce qu’il n’y avait qu’un seul autre diacre dans lecollège.

La foi de cette famille est personnifiée par celle de lagrand-mère du président Uchtdorf. Un jour, à la fin de laDeuxième Guerre mondiale, alors qu’elle faisait la queuepour des rations de nourriture, une sœur célibataire âgée,sans famille, l’a invitée à venir à une réunion de Sainte-Cène. La grand-mère et les parents de Dieter ont acceptél’invitation. Ils sont allés à l’église, ils ont ressenti l’Esprit etils ont été édifiés par la gentillesse des membres et par lescantiques sur le Rétablissement3. En 1947, les parents deDieter se sont fait baptiser à Zwickau, suivis par le garçon,deux ans plus tard à l’âge de huit ans. L’engagement de lafamille dans l’Église est devenu fort et constant.

Le socle de foi de frère Uchtdorf lui a permis d’avoirconfiance dans ses capacités de réussir. Il a débuté sa

carrière en obtenant un diplôme d’ingénieur puis il s’estengagé pour six ans dans l’armée de l’air allemande.Ensuite, grâce à des programmes d’échanges entre lesgouvernements allemand et américain, il est entré à l’é-cole de pilotage de Big Spring (Texas) où il a décroché sa licence de pilotage pour l’armée de l’air allemande etaméricaine à la fois. Il a reçu le très convoité Trophée deCommandeur réservé au meilleur élève pilote de sa pro-motion. En 1970, à vingt-neuf ans, il est devenu com-mandant chez Lufthansa. Pour finir, il a fait carrière entant que pilote de ligne et vice-président des opérationsde vol chez Lufthansa.

En 2004, avant d’être appelé comme membre duCollège des douze, et pour ainsi dire par hasard, frèreUchtdorf et moi nous sommes trouvés à voyager sur lemême vol Lufthansa vers l’Europe. Il n’est pas inhabituelde voir un passager reconnaître et saluer une Autoritégénérale qui voyage dans le même avion. Mais cette fois-là, les salutations étaient très différentes. Presque tous lesmembres d’équipage sont venus saluer leur ancien chefpilote. Ils faisaient la queue pour avoir l’honneur de lui

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serrer la main. Leur admiration méritée à son égard étaitflagrante. On aurait dit qu’ils pouvaient percevoir sa foiimmense et sa sollicitude pour eux.

La foi du président Uchtdorf dans le Seigneur a étédémontrée quand il a accepté des appels à servir dansl’Église. En 1985 il a été appelé comme président dupieu de Francfort (Allemagne). Puis, quand les limitesont été redessinées, il a été appelé comme président dupieu de Mannheim (Allemagne). En 1994 il a été appeléau deuxième collège des soixante-dix tout en continuantà vivre en Allemagne et en travaillant pour la Lufthansa.En 1996, il a été appelé comme Autorité générale à plein-temps au sein du premier collège des soixante-dix. Troisans plus tard, frère et sœur Uchtdorf ont déménagé enUtah, ce qu’ils ont considéré alors comme étant leurtour de faire une « mission à l’étranger. »

Quand frère Uchtdorf a été appelé au saint apostolaten octobre 2004, certains représentants des médias l’ontacclamé comme « l’apôtre allemand. » Il a alors rectifiécette perception en disant qu’il avait été appelé pourreprésenter le Seigneur auprès des gens et non lecontraire. C’est bien là son appel sacré. Il a le devoir deprêcher et de témoigner du Seigneur Jésus-Christ à« toutes les nations, tribus, langues et peuples4. »

David A. Bednar a été appelé au Collège des douzeapôtres en même temps que frère Uchtdorf. Au sujet del’appel de frère Uchtdorf au sein de la Première prési-dence, frère Bednar a déclaré : « Cela a été une grandebénédiction dans ma vie d’être aux côtés du présidentUchtdorf, de servir avec lui et d’être instruit par lui. Sesenseignements et son attitude aimable et courtoise m’en-couragent à œuvrer avec plus de diligence et à m’amélio-rer. J’aime et je soutiens le président Uchtdorf dans sesresponsabilités sacrées. »

Homme pré-ordonné

On ne peut pas étudier la vie de ce grand homme sansadmettre qu’il a été pré-ordonné aux grandes responsabili-tés qui sont les siennes aujourd’hui. Cette doctrine nousvient des prophètes anciens et modernes. Alma a déclaréque les dirigeants de la prêtrise « étaient ordonnés : Ilsétaient appelés et préparés dès la fondation du monde,selon la prescience de Dieu5. »

Joseph F. Smith (1838-1918) a déclaré par révélationque les dirigeants (comme le président Uchtdorf) « étaientaussi parmi les nobles et les grands qui avaient été choisisau commencement pour être des dirigeants dans l’Églisede Dieu. »

« Avant même de naître, ils avaient reçu, avec biend’autres, leurs premières leçons dans le monde desesprits et avaient été préparés pour paraître au tempsfixé du Seigneur pour travailler dans sa vigne au salut del’âme des hommes6. »

N’aimeriez vous pas, s’il était possible, demander à lamère du président Uchtdorf si elle aurait pu soupçonnerque son fils cadet allait être un jour appelé à servir ausein de la Première Présidence de l’Église ? Quels pou-vaient être ses sentiments tandis qu’elle élevait sonjeune fils, lui donnait la liberté, lui sauvait la vie ? Unefois, elle et ses enfants se trouvaient dans un auditoriumpublic. Elle s’est sentie poussée à quitter le bâtimentimmédiatement. Elle avait un tel sentiment d’urgencequ’elle a attrapé une charrette, a placé le jeune Dieterdedans, et s’est sauvée avec ses enfants le plus vite possible. Dans les instants qui ont suivi, le bâtiment a été détruit par une bombe. La plupart des occupants del’auditorium ont été tués. Sœur Uchtdorf et ses enfantsont eu la vie sauve.

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Le président Uchrdorf se revoit, enfant, aulendemain de la Deuxième Guerre mondiale,jouant au milieu des ruines de maisonsdétruites par les bombardements, découvrantdes fusils, des munitions et autres armesabandonnées dans la forêt environnante.Pendant toutes ces années, il a vécu entourédes conséquences partout présentes de laguerre et avec le souvenir des terribles souf-frances que son pays a infligées à d’autres. Enfait, sa famille et lui ont aussi été victimes del’oppression d’une dictature.

Une autre fois, en tant que pilote, il a sur-vécu à une situation critique dans laquelle lescommandes des volets de direction ne fonc-tionnaient plus comme il fallait. S’il ne corri-geait pas la situation, l’avion continuerait sacourse et finirait par s’écraser. Toutes les ten-tatives pour libérer les commandes prises parle gel avaient échouées. À plusieurs reprises,son instructeur de vol lui a ordonné de s’éjec-ter. Finalement, Dieter F. Uchtdorf, pilote fortet puissant, a débloqué les commandes et aeffectué un atterrissage d’urgence parfait. Ilest conscient que c’est la main du Seigneurqui lui a permis de survivre à cette épreuve7.

La probabilité mathématique que cet

enfant né en Tchécoslovaquie d’une famillede convertis, ayant survécu à une vie parse-mée de risques finisse par être appelé à servirdans la Première Présidence est plus queminime. Mais le Seigneur connaît et aime cethomme spécial depuis avant la fondation dumonde. Oui, il a été pré-ordonné pour assu-mer ses devoirs de dirigeant dans l’Église deJésus-Christ des Saints des derniers jours.

Aujourd’hui il siège aux côtés de ThomasS. Monson dans son appel sacré. Henry B.Eyring et Dieter F. Uchtdorf sont de grandsserviteurs du Seigneur, désireux et capablesde conseiller le président de l’Église. Ces troisgrands prêtres présidents se complètent. Lesmembres de l’Église suivront leur exempleinspirant avec joie et reconnaissance. ■

NOTES1. Connue officiellement sous le nom de République

Démocratique Allemande.2. Voir Malachie 3:10 ; 3 Néphi 24:10.3. Voir Dieter F. Uchtdorf, « L’occasion de témoigner, »

Le Liahona, nov. 2004, p. 74.4. Mosiah 3:20 ; voir aussi Apocalypse 14:6 ;

1 Néphi 19:17 ; 2 Néphi 26:13 ; Mosiah 15:28 ; 16:1 ; Alma 37:4 ; D&A 133:37.

5. Alma 13:3.6. D&A 138:55-56.7. Voir Jeffrey R. Holland, « Dieter F. Uchtdorf : En

route vers de nouveaux horizons, » Le Liahona, mars 2005, p. 13.

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 21

Page ci-contre : Le

président Uchtdorf et

David A. Bednar ont

tous deux été appelés

à faire partie du

Collège des douze apô-

tres en octobre 2004.

Ci-dessus : Annonce

de la nomination de

la nouvelle Première

Présidence à Salt Lake

City le 4 février 2008.

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La foi à chaque pas...

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Il en fallait plus que quarante kilomètres

à pied pour empêcher Paulo Tvuarde,

membre brésilien, d’aller fidèlement à

l’église.

PA R D E I R D R E M . PA U L S E N

C haque fois que j’entends ou que je chante les paro-les « nous répandons des semences1 » ou « j’irai oùtu veux que je sois, Seigneur2 », je ne peux m’empê-

cher de penser à Paulo Tvuarde.J’ai rencontré Paulo un jour de grande chaleur, au sud

du Brésil. Les réunions de l’Église étaient terminées et iln’y avait presque plus personne, à part quelques membresassis dans l’entrée. Mon mari, qui était alors président de lamission de Curitiba (Brésil), avait une réunion avec EdsonLustoza Araújo, le président du district de Guarapuava, àParaná.

Jason Sousa, qui était conseiller de mon mari, m’ademandé : « Sœur Paulsen, est-ce que vous avez remarquéle frère dans l’entrée, avec les bottes boueuses ? »

Au sud du Brésil, beaucoup de routes sont faites deterre rouge. Il est donc courant d’avoir de la boue sur ses chaussures.

Je lui ai demandé : « Vous parlez de l’homme mince,proche de la trentaine, qui a les cheveux bruns ?

– Oui, il s’appelle Paulo Tvuarde. Il va à l’église à pied presque tous les dimanches, à part quand il y a trop de boue. Il fait cela depuis quatorze ans, depuisqu’il a quinze ans.

– Quelle distance parcourt-il ? ai-je demandé, sansm’attendre à la réponse de frère Sousa.

– Oh, quarante kilomètres, a-t-il répondu d’une façontrès détachée. Il part à trois heures du matin pour arriver à l’heure à l’église. Cela lui prend huit heures.

Convertissant rapidement les kilomètres en miles, je mesuis rendu compte de la distance que frère Tvuarde faisaitpour aller à l’église à Guarapuava !

Incrédule, je lui ai demandé : « Mais pourquoi fait-ilcela ?

– Parce qu’il croit que l’Église est vraie.– Oui, bien sûr, ai-je répondu, un peu gênée par l’évi-

dence de cette réponse. Ce que je veux dire, c’est pour-quoi est-ce qu’il doit faire tant de kilomètres à pied ?

Frère Sousa m’a expliqué que Paulo vivait à la campagneet s’occupait de la ferme familiale, pour que sa mère âgée

...et un chant dans le cœur

Tandis qu’il laboure ses champs, au sud du Brésil, Paulo

Tvuarde répand des semences de l’Évangile en chantant très

fort des cantiques de l’Église pour susciter de l’intérêt parmi

ses voisins.

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de soixante-quatorze ans, qui était cardiaque, puisse vivre à Guarapuava, où elle pouvait être soignée. Le présidentLustoza était son cardiologue.

Frère Sousa a ajouté : « Paulo vit seul. Il laboure leschamps et nourrit les quelques animaux qu’ils ont. Il n’y ani électricité ni eau courante. La ferme se trouve à huitkilomètres de l’arrêt de bus le plus proche. Et le pire, c’estque le bus ne passe pas le samedi et le dimanche. Alors ilva à l’église à pied. »

Le président Lustoza, qui était entré dans la pièce avecmon mari, a précisé que Paulo était généralement à l’églisetrois dimanches sur quatre : « Il vient toujours, à moins queles routes soient impraticables. Il reste la nuit du dimancheau lundi pour pouvoir repartir en bus le lendemain. »

Si Paulo est allé à l’église trois dimanches sur quatre, il adonc marché pendant plus de trois cents heures pour par-courir près de mille six cents kilomètres par an, rien quepour aller à l’église !

Paulo a trouvé un moyen de faire connaître l’Évangilelorsqu’il est chez lui, àla ferme. Il a expliquéen souriant : « J’aidécidé de chanter trèsfort des cantiqueslorsque je laboure leschamps avec ma char-rue, derrière mon che-val. Mes voisins, quisont aussi dans leurschamps m’entendent et

me demandent ce que je chante. Comme ça, je peuxenseigner l’Évangile. »

Le trajet jusqu’à l’église n’était pas le seul déplacementqu’il faisait pour exprimer sa foi. Deux fois par an, il faisaitcinq cent trente kilomètres pour aller au temple de SaoPaulo. Lors de l’un de ces voyages au temple, on lui a pré-senté Rita de Cássia de Oliveira, qui travaillait au temple.Odete Lustoza, la femme du président Lustoza, avait précé-demment rencontré Rita au temple et avait incité Paulo àlui écrire.

Rita était habituée à la vie dans une grande ville. Elleaimait être avec ses amis et était heureuse d’être membred’une paroisse qui se réunissait dans une église près dechez elle. Cependant, après une correspondance suivie qui a débouché, en 2003, sur son mariage avec Paulo

dans le temple de Sao Paulo, elle l’a rejoint à la ferme.Elle s’est bien adaptée à la vie à la ferme et est recon-

naissante de la bénédiction d’être mariée au temple. Elleexplique : « Le plus dur, c’était de trouver un mari. Je peuxm’adapter au reste. »

Aujourd’hui, lorsqu’il laboure ses champs, Paulo conti-nue d’essayer de planter des semences de l’Évangile enchantant des cantiques pour ses voisins et il fait toujoursquarante kilomètres pour aller à l’église à Guarapuava.Cependant, il voyage maintenant avec Rita et leur fils,Saulo, à ses côtés et, au lieu de partir tôt le dimanchematin, ils prennent le dernier bus de la semaine, tard levendredi soir. Après un week-end passé avec les saints etles réunions du dimanche, ils retournent à la ferme enbus le lundi matin, heureux d’être allés là où le Seigneurvoulait qu’ils aillent. ■

NOTES1. « Nous répandons des semences », Cantiques, n° 140.2. « J’irai où tu veux », Cantiques, n° 174.

Paulo étudie l’Évangile à la lumière d’une lampe dans sa

ferme, située à quarante kilomètres de l’église des saints

des derniers jours la plus proche.

Paulo et Rita Tvuarde, avec

leur fils, Saulo.

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la compassion et l’amour. Il existeréellement. Il vit. Nous sommes sesenfants, faits à son image. Nous luiressemblons et il nous ressemble »(« I Know That My Redeemer Lives »,L'Etoile, avr. 1988, 6).

Quelle différence cela fait-il de

savoir que je suis créée à l’image

de Dieu ?

LeGrand Richards (1886-1983),

du Collège des douze apôtres :

« Beaucoup de personnes pensentque leur corps leur appartient etqu’elles peuvent en faire ce qu’ellesveulent mais Paul explique claire-ment qu’il ne leur appartient pas,car il a été acheté à un prix. Ilajoute : ‘Si quelqu’un détruit le tem-ple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’estce que vous êtes’ [1 Corinthiens3:17] » (A Marvelous Work and a

Wonder, éd. rév. 1966, p. 380).

Enseignez les Écritures

et les déclarations qui

répondent aux besoins

des sœurs à qui vous

rendez visite. Témoignez de la doc-

trine. Invitez les sœurs que vous

instruisez à exprimer ce qu’elles

ont ressenti et appris.

Que savons-nous sur le fait que

nous sommes « créés à l’image de

Dieu » ?

Moïse 2:27 : « Et moi, Dieu, je créail’homme à mon image, je le créai à l’image de mon Fils unique, je créail’homme et la femme. »

Gordon B. Hinckley, président de

l’Église (1910–2008) : « Notre corpsest sacré. Il a été créé à l’image deDieu. C’est une merveille. C’est laplus belle création de Dieu. Nulappareil photo n’a jamais égalé lemiracle qu’est l’œil humain. Il n’ajamais été construit de pompe quipuisse fonctionner aussi longtempset aussi dur que le cœur humain.L’oreille et le cerveau constituent unprodige… Ces parties et ces organesde votre corps, ainsi que les autres,représentent le génie omnipotent deDieu » (Voir « Soyez purs », L’Étoile,juillet 1996).

Thomas S. Monson, président de

l’Église : « Dieu, notre Père, a desoreilles pour entendre nos prières. Il a des yeux pour voir nos actes. Il a une bouche pour parler avecnous. Il a un cœur pour ressentir

Joseph B. Wirthlin, du Collège des

douze apôtres : « Nous devrions par-venir à connaître le seul vrai Dieu, et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ(voir Jean 17:3)… Connaître Dieu,c’est penser ce qu’il pense, ressentirce qu’il ressent et avoir la puissancequ’il possède, appréhender les véri-tés qu’il comprend et faire ce qu’ilfait. Ceux qui connaissent Dieudeviennent comme lui et ont lemême genre de vie, qui est la vieéternelle… Il a dit à ses disciplesnéphites : ‘Quelle sorte d’hommesdevriez-vous être ? En vérité, je vousle dis, tels que je suis’ (3 Né. 27:27) »(Voir « Notre Seigneur et Sauveur »,L’Étoile, jan. 1994).

Susan W. Tanner, ancienne

présidente générale des Jeunes

Filles : « Votre mère ou votre pèrevous ont-ils déjà dit… [de vous souvenir que vous êtes] enfant deDieu et que [vous devez] agir enconséquence[ ?] Les missionnairesportent un badge, rappel constant…qu’ils doivent s’habiller avec pudeuret soin, être polis avec les gens et s’efforcer d’avoir le visage empreintde l’image du Christ… Par alliance,nous avons nous aussi toutes pris lenom du Christ sur nous. Son nomdoit être gravé à l’intérieur, dansnotre cœur. De même, nous devonsagir en enfants dignes de notre Pèrecéleste, qui, au moins de manièrefigurative, nous a lancé cette exhor-tation lorsqu’il nous a envoyées surla terre : « Rappelle-toi qui tu es ! »(« Filles de notre Père céleste », Le

Liahona, mai 2007, p. 107).Pour une étude supplémentaire,

voir Job 7:17 ; D&A 110:2-3 ; Joseph

Smith, Histoire 1:17. ■

Tous les êtres humains sontcréés à l’image de Dieu.

M E S S A G E D E S I N S T R U C T R I C E S V I S I T E U S E S

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Le temps passé ensemble,

l’Évangile et les rires en

famille, voilà les ingré-

dients que cette famille

suédoise mélange pour

parvenir à un niveau

d’amour satisfaisant.

PA R PA U L V A N D E N B E R G H EMagazines de l’Église

On se réveille au son d’une drôle de voix de fausset aiguëqui vient de la cuisine. Bien sûr,

on n’y comprenez rien et l’on pense certai-nement soit : (1) « C’est ma petite sœur quicherche des gâteaux dans la cuisine » soit : (2) « Je ne suis pas dans la bonne maison. » Maiss’il se trouve que l’on est membre de la familleRonndahl, à Kavlinge, en Suède, on n’est pas du toutsurpris. En fait, chaque semaine, on attend ce momentavec impatience (pas le chant mais ce que la familleappelle le « petit-déjeuner d’hôtel »).

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle aime le plus dans safamille, Isabelle Ronndahl, quatorze ans, répond : « J’aimele petit-déjeuner du samedi matin. C’est toujours Papa quile prépare et il est toujours excellent. » En chœur, les aut-res enfants de la famille lancent un « oui » chaleureux etacquiescent tous avec enthousiasme.

Andreas, seize ans, explique : « Nous nous réveillonslorsque Papa chante. » Quelques frères et sœurs se portentvolontaires pour faire des imitations et tout le monde rit, y

compris les parents,Brynolf et Kristina. Les éclats de rire

sont nombreux chez les Ronndahl. Ils décrivent ensuitecomment, chaque samedi matin, après le chant, l’odeur dubacon et des œufs à la poêle tire les membres de la famillede leur lit. Encore plus que la nourriture, ils semblent

26

Recette pour avoirun foyer heureux

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apprécier le simple fait d’être ensemble.Ils parlent aussi d’un autre ingrédient de

leur recette du bonheur au foyer : la soiréefamiliale. Mais cela n’a pas toujours été lecas. Jetant un regard taquin en direction desa mère, Christoffer, dix-huit ans, raconte :« Je me souviens lorsque nos soirées familia-les étaient principalement de très longuesleçons. »

Andréas, qui n’avait que cinq ans à l’é-poque, ajoute : « Parfois, je m’ennuyais et je

m’endormais. Mais quand je me réveillais, il y avait les rafraîchissements. »

Frère Ronndahl explique que,lorsque les enfants étaient très jeu-

nes, sa femme préparait régulière-ment des leçons qui duraient plusd’une heure. Les jeunes enfantsavaient du mal à rester assis pen-

dant toute la leçon. Maintenant, lesRonndahl ont huit enfants, âgés de huit

à vingt-trois ans. L’aînée, Rebecka, a fait unemission à plein temps et étudie à présentaux États-Unis.

Frère et sœur Ronndahl ont décidé dechanger de méthode pour la soirée familiale.Sœur Ronndahl raconte : « Nous avons réunila famille et avons demandé : ‘Alors, qu’est-ceque vous aimez faire ?’ » Les parents n’ont pasété trop surpris d’apprendre que les enfantsaimaient la nourriture, les jeux et les can-tiques. Ils aimaient même l’idée d’avoir uneleçon, à condition qu’elle soit plus courte.Frère Ronndahl fait un bon résumé lorsqu’ildit que les bons ingrédients étaient là maispeut-être pas dans les bonnes quantités. Ilajoute : « Nous avons découvert que nousdevions également mettre l’accent sur le côtéamusant des choses. »

Sœur Ronndahl a décidé de faire un dînerencore meilleur pour que le lundi commencecomme une soirée spéciale. Puis, pour la

CHARITÉ

L’Écriture préféréed’Isabelle, quatorze ans,est Moroni 7:45-48. Cesversets traitent de la cha-rité, l’amour pur du Christ.Elle précise : « J’aimeparticulièrement le verset45. Il décrit toutes lesmerveilleuses qualités dela charité et de l’amour.Cela m’aide à me souve-nir que la charité est cequi est le plus importantpour nous, pour retournervers notre Père céleste. »

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soirée familiale, ils ont ajouté unebonne dose de jeux et de chants. Ils ontaussi réduit les leçons à une dizaine deminutes. Ce mélange a bien fonctionné.Kristina explique : « Les enfants ont com-mencé à attendre le lundi soir avec impa-tience. Tout le monde aimait. »

Maintenant que les enfants sont plusgrands, les leçons se sont rallongées etapprofondies. Rosanna, vingt ans, affirme :« En fait, maintenant, nous pouvons faire detrès bonnes leçons. Nous aimons parler del’Évangile et d’autres choses. C’est amusantparce que nous avons beaucoup d’opinionset d’idées différentes. Maintenant, c’est plusintéressant parce que nous parlons de sujetsque nous voulons aborder. » La musique, lesjeux et les rafraîchissements font toujourspartie de la recette.

Josefin, douze ans, précise :« Ce que je préfère, ce sont lesrafraîchissements et les jeux. »

« Les rafraîchissements etles jeux, bien sûr », reprendChristoffer.

Rosanna affirme : « Jepense que le mieux, ce sontles chants et la musique ».

« Les leçons », interromptdoucement Isabelle. Ses frèreset sœurs se mettent immédia-tement à la taquiner genti-ment. « Si, c’est vrai »,poursuit-elle sérieusement.

Andreas explique : « Ce que je préfère,c’est toute la soirée familiale. La leçon, leschants, les jeux, les rafraîchissements, tout çarend la soirée très amusante. Si nous avionsune soirée familiale sans leçon, sans jeu ousans chant, nous aurions l’impression qu’ilmanque quelque chose. »

Sœur Ronndahl affirme : « J’aime beaucoup

quand Brynolf et moi n’avonsrien à faire pour la soirée familiale.Nous pouvons rester à l’écart et lesenfants dirigent. Ils font la leçon et s’occu-pent des rafraîchissements. Ils font tout. C’estce que je préfère. »

Un autre ingrédient important de larecette des Ronndahl pour avoir un foyerheureux est le conseil de famille qu’ils tien-nent tous les dimanches après l’église. Ilsrevoient ce que chaque personne doit fairepour la prochaine soirée familiale. Puisqu’ilsfont un roulement, tout le monde a la possi-

bilité de faire toutes les tâches : de la leçon àl’Écriture, en passant par les rafraîchisse-ments. Ils parlent aussi de leurs tâchesménagères régulières et de la situation dechaque membre de la famille.

Cependant, ils ne sont pas ensembleque le dimanche et le lundi. Samuel, dixans, et Johannes, huit ans, les derniers dela famille, s’accordent à dire qu’ils aiment

28

COMMENT JOUERAU CHEFD’ORCHESTRE AUXYEUX BANDÉS

Le jeu préféré de Josefin,douze ans, pour la soiréefamiliale, est facile et trèsamusant. Tous les partici-pants forment un cercle etune personne, le « chefd’orchestre », se tient aucentre, les yeux bandés.En montrant la directiondu doigt, le chef d’orches-tre fait aller les personnesdu cercle à droite ou àgauche. Il change la rota-tion du cercle par uneindication du doigt.Lorsqu’il lève les mains,le cercle s’arrête. À l’a-veuglette, le chef d’or-chestre désigne alors unepersonne du cercle. Lapersonne désignée doitfaire un bruit, n’importelequel, fort ou léger, amu-sant ou autre. Si le chefd’orchestre devine qui estl’auteur du bruit, ce der-nier devient alors chefd’orchestre. S’il setrompe, le jeu continueavec le même chef d’orchestre.

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les sorties amusantes et les pique-niques que fait toute la famille.Leur père confirme : « Nous aimonstous aller nous baigner, n’importetout : dans un lac, dans la mer,dans une rivière. » Ils se réunissentégalement souvent pour chanter et former un groupe de musiquepuisque presque tous jouent d’unou de plusieurs instruments.

Grâce à tout le temps qu’ils pas-sent ensemble, les Ronndahl sontdevenus très amis, en plus d’êtreune famille. Ils s’aiment et se serrentles coudes. Ils se renforcent mutuel-lement. C’est sûrement pour celaqu’ils aiment passer tant de tempsensemble.

Et tout en se fortifiant mutuelle-ment, les membres de la familleRonndahl fortifient également leur paroisse et leur pieu. FrèreRonndahl explique : « Nous allons à toutes les activitésdu pieu et à toutes les sorties et les conférences pour lesjeunes. Nous incitons nos enfants à participer à tout cequi se passe dans le pieu et dans la paroisse. Les parois-ses ne sont pas très grandes ici, alors nous avons beau-coup d’activités de pieu pour que les jeunes soient

ensemble le plus possible. » Lesplus grands enfants vont égale-ment au séminaire. Il est arrivéque leurs deux parents soientinstructeurs du séminaire. Biensûr, ils sont aussi actifs dans leursclasses et leur collège, à l’église.

Mélangés avec soin, ces ingré-dients aident la famille à si biens’entendre. Parents commeenfants, du plus jeune au plusâgé, ils aiment tous être ensembleparce qu’ils s’aiment tous. Il y abeaucoup de choses qu’ils aimentfaire ensemble : de la baignadedans la mer au jeu du chef d’or-chestre aux yeux bandés, lors dela soirée familiale (voir ci-contre)Sœur Ronndahl ajoute : « L’unedes choses que je préfèredans notre famille, c’estla musique. Nous

sommes une famille de musiciens. Nousaimons beaucoup chanter. »

En effet, les Ronndahl aiment tous chanter. Ils aiment aussi écouter des chants,surtout la drôle de voix de fausset qui vient de la cuisine, le samedi matin. ■

PA S S E R D UT E M P S E NF A M I L L E« Les membres de la familledoivent prier ensemble, s’a-

genouiller soir et matin pour remercier desbénédictions et faire part de leurs préoccupa-tions communes.

« Les membres de la famille doivent partici-per au culte ensemble, aller aux réunions del’Église et assister aux réunions spirituellesfamiliales.

« Les membres de la famille doivent étudieret apprendre ensemble…

« Les membres de la famille doivent tra-vailler ensemble… Ils doivent également jouerensemble de vivre des expériences récréativesheureuses.

« Les membres de la famille doivent tenirconseil ensemble, parler de tous les sujets depréoccupation de la famille et de ses membres.

« Les membres de la famille doivent mangerensemble. Le repas est un moment privilégié oùla famille peut se réunir et communiquer. »

Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres,« Parental Leadership in the Family », Ensign,juin 1985, p. 10-11.

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PA R W O L F G A N G H . PA U LDes soixante-dix

C omment sera votre vie dans, disons,dix ou vingt ans ? Quel sera votre tra-vail ou votre carrière ? Quels appels

recevrez-vous ? À quoi ressemblera votrefamille ?

Je peux répondre pour vous à toutes cesquestions avec une certitude absolue : Jesuis certain que je ne sais pas. Mais je suistout aussi certain que Dieu, lui, le sait. Et sivous avez confiance en lui et vous vousremettez entre ses mains, il se peut que vousvous aperceviez qu’il vous mène dans desdirections inattendues et qu’il vous donnede magnifiques expériences et possibilités.

« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur,et ne t’appuie pas sur ta sagesse ;

« Reconnais-le dans toutes tes voies, et ilaplanira tes sentiers » (Proverbes 3:5-6).

Le même Dieu qui dirige le cours desnations se préoccupe assez de vous, l’un deses enfants, pour vous bénir personnellement.J’ai été témoin et j’ai fait l’expérience de cesdeux exemples de la direction de Dieu.

30

Le Seigneur façon-nera votre vie pouraccomplir ses des-seins, si vous le luipermettez. Et degrandes bénédic-tions en résulteront.

Dieunousguide

Bénédictions à des pays entiers

Pendant mon enfance et mon adolescence,l’Allemagne était divisée. L’Ouest, où je vivais,était libre et démocratique et a commencé àprospérer. L’Est était dirigé par un régimecommuniste, allié à l’Union soviétique. Unefrontière séparait l’Est et l’Ouest. Elle étaitmatérialisée par des murs, des fils de fer bar-belés, des champs de mines et des tours oùse tenaient des gardes munis de mitrailleuses.Pris au piège à l’Est, derrière cette frontière,un certain nombre de saints des derniersjours fidèles désiraient ardemment la libertéde culte et les bénédictions du temple.

Nous, les membres de l’Église, savionsqu’un jour (en accomplissement de la pro-phétie) l’Évangile serait prêché à toutes lesnations (voir Matthieu 24:14). Mais lesarmées semblaient si puissantes et les gou-vernements si obstinés que nous craignionsque seul un conflit international majeur ouune autre calamité mondiale apporte leschangements nécessaires à l’Allemagne del’Est, à la Pologne et aux autres pays sousdomination soviétique. IL

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Mais le Seigneur savait ce qui allait se pas-ser. Spencer W. Kimball (1895-1985), qui étaitprésident de l’Église, a demandé à tous lesmembres de l’Église de prier pour que lesfrontières s’ouvrent. Lentement mais sûre-ment, des choses miraculeuses ont com-mencé à se produire. Le gouvernement del’Allemagne de l’Est a autorisé la construc-tion d’un temple sur son territoire et le tem-ple de Freiberg a été consacré en 1985. Puis,en 1988, à la suite d’une demande des diri-geants de l’Église, le gouvernement aaccepté que des missionnaires entrent dansle pays et que des missionnaires d’Allemagnede l’Est partent à l’étranger. En novembre1989, le gouvernement de l’Allemagne del’Est a ouvert le mur de Berlin, qui a rapide-ment été démoli. Le régime est tombé etl’Allemagne a été réunie sous un régimedémocratique.

Les historiens attribuent beaucoup decauses à ces grands événements. Mais il n’ya aucun doute dans mon esprit que, der-rière tout cela, le Seigneur guidait le destinde ces nations pour que ses desseins s’accomplissent.

Guider une vie

Ce même Dieu s’intéresse à vous, person-nellement, et guidera et façonnera votre viepour votre bien et le bien des autres, si vousl’invitez à le faire. Je le sais car il a façonnéma vie et a tenu sa promesse de m’accordertoutes les autres choses dont j’ai besoin si jele mettais en premier. J’ai vu cela s’accomplirde nombreuses fois dans ma vie.

Les membres de notre famille étaient lesseuls saints des derniers jours de notre villede soixante mille habitants. Nous avons faitde notre mieux pour vivre selon l’Évangile.J’ai souvent ressenti l’Esprit et je n’ai jamaisréellement douté que l’Église est vraie. Maislorsque j’étais à l’armée, j’ai éprouvé le granddésir de savoir par moi-même que le Livre deMormon est vrai. Je suis donc allé dans unendroit tranquille et j’ai tout simplement fait

ce que recommande le Livre de Mormon(voir Moroni 10:4-5). J’ai demandé à Dieu.J’ai reçu un témoignage, un sentiment spiri-tuel de chaleur, de réconfort, de paix et degrand bonheur que je n’oublierai jamais.

Après mon service militaire, j’ai fait desétudes dans l’administration militaire dugouvernement de l’Allemagne de l’Ouest.C’était assez difficile mais j’ai acquis de largesconnaissances dans des domaines tels que lafinance, l’immobilier, les questions juri-diques, etc. J’avais également un appel dansla présidence de district. Tandis que mescamarades de classe étudiaient le dimanche,je remplissais mes responsabilités à l’Égliseet je passais du temps avec ma famille.C’était dur mais les promesses du Seigneursont vraies et vous pouvez compter sur elles.J’ai aussi bien réussi que mes camarades.

Après mon diplôme, j’ai travaillé commefonctionnaire pendant huit ans. J’avais lagarantie d’un emploi à vie et d’une trèsbonne retraite. Il me semblait qu’une vieconfortable était tracée devant moi. C’estalors que l’Épiscopat président de l’Églisem’a demandé si j’étais disposé à déménager àFrancfort pour y travailler comme représen-tant interrégional pour l’Europe. Je devaisrenoncer à mon emploi stable et à ma future

32

Le même Dieuqui parle à desprophètes et qui

change le cours desnations est disposé àtoucher votre cœur,par l’intermédiairede son Esprit. Ilguidera le cours devotre vie et fera devous beaucoup plusque ce que vousréussiriez tout seul.

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retraire. Mais lorsque ma femme et moi avons prié à cesujet, nous avons ressenti que c’était ce que nous devionsfaire. À partir de ce moment-là, ma vie a pris une directiondifférente mais remplie de bénédictions.

Ma formation dans le gouvernement m’avait préparé àune grande partie de ce que je devais gérer dans le cadrede ma nouvelle responsabilité. Cet emploi m’a égalementpermis plus tard d’être président de mission, ce que jen’aurais jamais eu l’autorisation de faire si j’avais continuéde travailler pour le gouvernement.

Je vous parle de ces choses avec une profonde recon-naissance, non pour me vanter mais pour vous montrerque le Seigneur façonnera votre vie pour accomplir sesdesseins, si vous le lui permettez. Et de grandes bénédic-tions en résulteront. Je peux vous promettre qu’il vousbénira non seulement dans des choses importantes tellesque votre métier, mais aussi dans vos petites difficultés

quotidiennes, si vous vous adres-sez à lui dans la prière. J’en

ai fait l’expérience denombreuses fois.

Béni de jour en jour

Je me souviensd’une fois, quand j’étais président debranche et que je

faisais notre rapport

annuel de dîme. C’était une très belle journée d’hiver etma femme m’attendait pour aller se promener avec moi.J’avais l’habitude de faire les comptes dans mon travail defonctionnaire. Ce n’était donc pas une tâche difficile pourmoi. Mais chaque fois que j’essayais d’équilibrer les chif-fres, leur total ne correspondait pas. J’avais beau essayer etréessayer, rien ne fonctionnait et je commençais à m’éner-ver. Je me suis agenouillé et j’ai demandé à mon Pèrecéleste de m’aider.

Après m’être relevé, je n’ai remarqué aucun change-ment. Mais je me suis senti poussé à vérifier une partieprécise du dossier des reçus de don. À cette époque, lesreçus étaient collés pour former un bloc et cette fois, jeme suis rendu compte que deux reçus étaient collésensemble et paraissaient n’en faire qu’un. Le problèmeétait résolu.

Il se peut que vous ayez une difficulté aussi ordinaireque celle que j’ai eue il n’y a pas longtemps. J’avais achetéun nouveau modem à haute vitesse pour mon ordinateurmais après que j’ai tout branché selon les instructions, ilne fonctionnait pas. J’ai parcouru les instructions à suivreen cas de panne, j’ai tout rebranché et j’ai appelé l’assis-tance technique du fabriquant mais cela ne fonctionnaittoujours pas. L’équipement a même été testé au magasinoù je l’avais acheté et les vendeurs n’ont rien trouvé d’a-normal. Je l’ai donc rapporté chez moi. Mais cette fois, j’aipensé à prier. C’est la seule chose que j’ai faite différem-ment. Cette fois, l’équipement a fonctionné et il fonc-tionne toujours.

Certains de ces événements ont touché des nationsentières. Certains ont influencé le cours de ma vie. Et

certains sont assez petits comparés à l’échelle dumonde. Mais c’est précisément là où je veux en

venir. Le même Dieu qui parle à desprophètes et qui change le coursdes nations est disposé à touchervotre cœur, par l’intermédiaire deson Esprit. Il guidera le cours devotre vie et fera de vous beaucoupplus que ce que vous réussiriez àfaire tout seul. Il vous aidera égale-ment dans les petites difficultés dela vie si vous lui faites confiance etvous fiez à lui.

Il vous connaît, il vous aime etses promesses sont certaines. ■

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 33

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PA R J A N E S S A C L O WA R D

Imaginez que vous soyez membre de l’Église dans unerégion où tous les membres sont des convertis. Les missionnaires ne sont là que depuis quelques années.

Lorsque vous avez dix-sept ans, au lieu de devenir prési-dente des Lauréoles, vous êtes appelée comme présidentede la Primaire.

Pour Oksana Fersanova, c’est exactement ce à quoi ressemble l’Église.Oksana, qui vit àKhmelnitskyï, enUkraine, a été l’unedes premières person-nes à se faire baptiserlorsque sa ville s’estouverte à l’œuvre mis-sionnaire, en 2006. Peu de temps aprèsson baptême, elle a

été appelée comme présidente de la Primaire pour lepetit groupe qui se réunit dans sa ville.

Oksana est une adolescente sainte des derniersjours typique dans toute cette région. Elle sert avec un engagement profond et fait connaître la vérité avecenthousiasme dans un pays où le message de l’Églisecommence à se répandre. Dans les régions telles quecelle de Khmelnitskyï, les jeunes convertis apportenténergie, optimisme ainsi qu’un témoignage inébranlablede l’Évangile, ce qui fortifie l’Église d’Ukraine.

Attente de l’Évangile

Oksana avait le témoignage de Jésus-Christ mais cen’est qu’après que ses amis lui ont donné un exemplairedu Livre de Mormon qu’elle a acquis le témoignage de l’Évangile rétabli.

Elle raconte : « Lorsque j’ai lu les paroles de Jésus-Christaux Néphites, j’ai éprouvé quelque chose de très fort et j’aisu qu’il m’aimait. J’ai prié et j’ai eu le témoignage qu’il estmon Sauveur et que le Livre de Mormon est vrai. »

Elle ajoute : « Je savais que si Joseph Smith avait traduitle Livre de Mormon et si le Livre de Mormon était vrai, ilétait véritablement un prophète de Dieu et avait rétablil’Évangile de Jésus-Christ. »

Ses amis lui en ont enseigné davantage sur l’Évangile carà l’époque, il n’y avait pas de missionnaires à Khmelnitskyï.Pendant quatre ans, elle a étudié l’Évangile, a vécu le pluspossible conformément à ses principes et a prié pour queles missionnaires viennent.

Finalement, ils sont venus en mars 2006. Oksana et sonami, Sacha Kubatov, ont été les deux premières personnesà se faire baptiser à Khmelnitskyï.

Sacha n’avait que quatorze ans lorsque ses sœursaînées, qui étaient entrées dans l’Église dans une autreville, lui ont donné un Livre de Mormon.

34

C’est maintenant qu’il faut servirLorsqu’on est un jeune saint des derniers jours en Ukraine,

l’on sert et l’on dirige dans l’Église dès à présent.

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Il explique : « Elles ont souligné le fait quej’avais quatorze ans, tout comme JosephSmith, lorsqu’il a eu la Première Vision. Ilavait été grandement béni à un jeune âge etje pouvais l’être également. »

Alors il a commencé à lire. Il a continuéjusqu’aux chapitres d’Ésaïe, dans 2 Néphi,puis s’est arrêté. Un an plus tard, il a lu denouveau le Livre de Mormon mais commeun document historique, non avec le désirde savoir s’il était vrai.

Cependant, la troisième fois qu’il l’a lu, ils’est moins concentré sur son aspect histo-rique que sur l’œuvre de Dieu qu’il relate.

Il admet : « Lorsque je l’ai lu, je me suis ditqu’il était vrai mais je n’avais pas encore de témoignage ferme.Je voulais parler auxmissionnaires. »

Lorsqu’ils sont arrivés, quelquesannées plus tard, ils ont répondu à toutes ses questions et l’ont aidé à se préparer au baptême et à la confirmation.

Il raconte : « Lorsque jesuis entré dans les eaux dubaptême, tous mes doutes se sont dissipés et j’ai su que Joseph Smith était un prophète et que l’Évangile est vrai. Je n’avaispas peur, bien que je sache que le reste dema vie serait différent. »

Effectivement, sa vie est différente main-tenant. Grâce à sa responsabilité d’instruc-teur au foyer, il apprend à magnifier laprêtrise qu’il détient et à servir dans leroyaume du Seigneur.

Dans l’année qui a suivi son baptême, il abaptisé sa mère et son grand-père. Toute safamille s’est maintenant jointe à l’Église et ilest heureux d’apporter l’Évangile à d’autres.

Il explique : « Je me prépare à faire unemission pour prêcher l’Évangile et amenerquelqu’un d’autre à Dieu. Son œuvre doitaller de l’avant. »

Un exemple vite suivi

Micha Soukonosov n’aurait jamais ima-giné que des cours d’anglais avec les mis-sionnaires, à Tchernihiv, le conduiraient àl’Évangile rétabli de Jésus-Christ. Mais cela a changé plusieurs mois après qu’il a com-mencé d’assister aux cours.

Page ci-contre :

Oksana Fersanova,

une convertie, aime

enseigner à la

Primaire. À Tchernihiv,

un groupe d’enfants

montre des numéros

du Liahona. À gauche :

Sacha Kubatov a fait

connaître l’Évangile à

sa famille et se pré-

pare maintenant à

partir en mission à

Ekatherinenberg

(Russie). Ci-dessous :

Le centre-ville de Lviv.

UKRAINE

•Kiev•Lviv

•Tchernihiv

Roumanie

Moldavie

Biélorussie

Russie

Mer Noire

Pologne

Slovaquie

Hongrie

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•Khmelnitskyï

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Micha aimait l’esprit qu’il ressentaitlorsque les missionnaires lui enseignaientl’anglais. Lorsqu’il a finalement accepté d’al-ler aux réunions de l’Église avec eux, il a étésurpris d’y ressentir ce même esprit.

Finalement, l’un des missionnaires l’ainvité à faire simplement ce qu’il savaitêtre bien et à se faire baptiser.

Micha savait qu’il faudrait beaucoupde courage pour aller à l’encontre destraditions de sa famille. En Ukraine, laplupart des gens ont toujours été mem-bres de l’Église officielle prédominante. Sa famille ne faisait pas exception.

Sa mère voulait qu’il attendequelques années avant de se faire bap-tiser. Il a donc accepté d’attendre jus-qu’à ses seize ans. Entre-temps, il estallé à l’église toutes les semaines et

est devenu pianiste de la branche.Il raconte : « Cela m’a aidé à y aller tous

les dimanches parce que je devais le faire,sinon il n’y aurait personne pour jouer. »

Finalement, le temps d’attente est arrivé à son terme et Micha s’est fait baptiser le 1er juillet 2006, dans la rivière Desna. À cetteépoque, il n’imaginait pas avec quelle rapi-dité sa famille suivrait son exemple.

Sa mère, Olga, a commencé à aller à l’église pour en savoir plus sur la nouvellereligion de son fils. Elle y est allée si souventque le président de branche lui a demandéde jouer de l’orgue à la réunion de Sainte-Cène pour que Micha puisse être appelédirecteur de musique.

Après avoir entendu le témoignage desmembres pendant six mois, y compris celuide son fils, Olga a elle-même acquis untémoignage. Micha a baptisé sa mère endécembre 2006.

36

Ci-dessus : Après s’être

fait baptiser à l’âge de

seize ans, Micha dit de

sa confirmation : « J’ai

ressenti un pouvoir venir

sur moi lorsque les

mains se sont posées sur

ma tête. Cela m’a beau-

coup impressionné. » À

droite : Six mois après

son baptême, Micha a

baptisé sa mère, Olga.

En bas : Les missionnai-

res, les membres de la

branche et les membres

de sa famille ont sou-

tenu Olga le jour de

son baptême. Page

ci-contre : Youri

Voynarovitch aime rem-

plir ses appels de diri-

geant de mission de

branche et de greffier.

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Olga continue de jouer de l’orgue toutes les semaines.Micha, qui a maintenant dix-sept ans, est toujours trèsoccupé : il aide la présidence de branche, il est mission-naire de branche et dirige les cantiques lors de la réunionde Sainte-Cène.

Il explique : « Je sais que l’Église a besoin de moi. Jesuis très reconnaissant de ces occasions de servir. L’Églisem’aide tandis que j’aide les autres. »

Trouver la foi

À Lviv, ville de l’ouest de l’Ukraine, Youri Voynarovitchet sa famille ont commencé à chercher la vérité lorsqu’ilavait seulement dix ans. Pendant des années, ils sont allésdans différentes églises. Son oncle les a ensuite invités àassister aux réunions d’une branche de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et ses parents se sontrapidement fait baptiser et confirmer.

Youri raconte : « Je n’y suis pas allé tout de suite. J’aicontinué de chercher tout seul. »

Cependant, ses parents, qui savaient que l’Église estvraie, n’ont pas perdu espoir concernant leur fils. Ils l’ont

invité aux cours d’anglais, aux activités des jeunes ainsiqu’aux réunions du dimanche. Finalement, les missionnai-res eux-mêmes l’ont invité au cours d’anglais.

Il explique : « Je n’ai pas pu leur dire non. » Il y est doncallé. Il est ensuite allé à l’église. Finalement, il s’est égale-

ment fait baptiser.Il raconte : « Depuis ce jour-là, j’ai eu beaucoup d’ex-

périences qui ont fortifié et façonné mon témoignageet mon caractère, pour faire de moi ce que je

suis aujourd’hui. »Il poursuit : « Je vois souvent des per-

sonnes qui subissent les conséquencesde leurs mauvais choix. Je comprendsque c’est parfois difficile, à cause destentations et de la pression du groupemais nous ne devons pas abandon-ner. Plus tard, nous voyons lesbénédictions qui découlent del’obéissance. »

Youri, qui a à présent dix-septans, est dirigeant de mission debranche et greffier de branche à Lviv.

Il déclare : « Je suis très reconnais-sant de l’Église et de tout ce qu’elle afait pour moi. J’aime l’Église. J’incitetout le monde à tenir la barre de fer

et à ne jamais la lâcher. » ■

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 37

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V ous êtes vous jamais demandé comment votre maga-zine de l’Église a été réalisé ? Lorsque vous avez cemagazine en main, est-ce que vous vous demandez

qui exactement l’a élaboré et comment il a été fabriqué ?Venez faire la visite de la rédaction des magazines de

l’Église pour voir comment ces publications sont élaborées.Au moment où vous lisez ce magazine, la planification

du numéro qui paraîtra dans un an a déjà commencé. Lors de sa préparation, les rédacteurs des magazines suivent les directives deplusieurs membres dessoixante-dix, quitransmettent desrecommandationsdu Collège desdouze apôtres et de la Première

Un an avant la date de parution du Liahona : fin de laplanification. Choix ou rédaction des articles.

Dix mois avant la date de parution : correction des articles écrits par lepersonnel de la rédaction, les présidences d’auxiliaire ou les Autoritésgénérales. Dans le même temps, correction des articles envoyés par les lecteurs également.

Les directeurs de la rédaction du Liahona et de l’Ensign discutent d’unarticle à utiliser dans un prochain numéro.

des magazinesFABRICATION

Un rédacteur des magazi-nes de l’Église a généra-lement un diplômeuniversitaire, le plus sou-vent en journalisme ou en anglais, ainsi que plu-sieurs années d’expé-rience dans la rédaction,la correction ou la publication.

38

Présidence sur les sujets qui doivent être traités pour forti-fier les membres. Les articles sont choisis ou élaborés enfonction des recommandations des dirigeants.

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Planification d’un numéroPour Le Liahona, qui est publié dans cinquante

et une langues, la première étape est toujours laplanification. Il est publié tous les mois dans vingtet une langues. Dans les langues pour lesquellesle nombre d’abonnés est moins important, leslecteurs peuvent le recevoir quatre ou six foispar an. Pour les langues qui ont le moins d’a-bonnés, le magazine paraît une, deux ou troisfois par an.

Le Liahona contient des articles pour lesadultes, pour les jeunes et pour les enfants.Une section locale comprend, en partie, desnouvelles pour les membres d’une régionde l’Église en particulier.

Neuf mois avant la date de parution :relecture des articles par un comité désigné et par des Autorités générales.

Huit mois avant la date de parution : Attribution de l’ordre des articles dans le magazine. (Deux ou trois mois plus tard, des délais semblables sont respectés pour le Friend, le New Era et l’Ensign.)

Vous, les lecteurs, écrivez desarticles. Vos contributions per-mettent aux saints des derniersjours du monde entier d’êtrereprésentés dans les magazines.

Les rédacteurs des magazines de l’Église écrivent des articles aprèsavoir fait une recherche sur un sujetou avoir rendu visite à des saints desderniers jours dans un endroit particulier.

Les membres des soixante-dix etles présidences des auxiliaires écri-vent des articles pour étayer le pro-gramme d’étude de l’Église.

Les discours ou les écrits du pro-phète ou d’autres Autorités généra-les ou dirigeants de l’Église peuventdevenir des articles.

Les dirigeants de l’Église ontdemandé que le contenu du Liahona

corresponde le plus possible à celuides magazines de l’Église publiés uni-quement en anglais : l’Ensign, le New

Era et le Friend. Lorsqu’ils planifientles numéros mensuels du Liahona,les rédacteurs essayent de choisir, àl’aide de la prière, les articles dont lesmembres du monde entier ont le plusbesoin. Les Autorités générales quisont consultants du Département desprogrammes vérifient le choix desarticles.

Les quatre sources principales des articles d’un magazine

PHO

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C. A

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N

s de l’Église

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 39

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Graphisme et production

40

C O N N A Î T R E N O SL E C T E U R S

Le personnel de la rédac-tion qui écrit et corrige lesarticles destinés aux adultes,aux jeunes et aux enfantsdoit garder à l’esprit les diffé-rences de base qui existentparmi nos lecteurs. Les per-sonnes qui réalisent les arti-cles pour les enfants saventqu’entre six et douze ans, lescapacités intellectuelles et lamaturité émotionnelle desenfants changent beaucoup.De même, les rédacteurssont conscients que les lec-teurs adolescents mûrissentégalement. Les personnesqui écrivent des articles pourles adultes essayent de gar-der à l’esprit les différencesd’âge, de parcours et desituation familiale des lec-teurs.

Ajoutez à cela la com-plexité de répondre auxbesoins de lecteurs dumonde entier et la tâche peutsembler écrasante. Il estimpossible de répondre auxbesoins de tous les lecteursdans un seul numéro maisnous faisons un effort parti-culier pour que sur uneannée, tous les lecteurs aientdes articles utiles et inspi-rants, quels que soient leursituation et leur grouped’âge.

Sept à huit mois avant la date de parution : conception et mise en page des articles par les graphistes ;contrat avec des illustrateurs et des photographes pour qu’ils produisent les illustrations ou les photosdemandées.

ÉlaborationQuel que soit le jour de l’année, l’équipe

des magazines prépare différents numérosmensuels à venir. Cela se fait à des étapesdifférentes : de la première planification àl’impression, en passant par la correctiond’épreuves des prochains numéros.(L’imprimerie de l’Église, qui se trouve àSalt Lake City, en Utah, imprime les magazi-nes publiés uniquement en anglais et la plu-part des éditions du Liahona.) Pour chaquenuméro de ce magazine, on finit d’écrire etde corriger les articles environ huit moisavant la date de publication. Cependant, si,dans les trois ou quatre mois qui suivent, ilse produit un événement qui doit être traitédans les magazines de l’Église, les rédac-teurs peuvent retirer un article qui étaitprévu et le remplacer par un nouveau.

Le contenu de tous les magazines de l’É-glise est vérifié à plusieurs reprises. Une foisles articles corrigés, ils sont lus par plusieursréviseurs désignés, parmi lesquels quelques

membres des soixante-dix. Après cette relec-ture, le texte approuvé parvient aux graphis-tes, qui conçoivent la mise en page. Ilspeuvent choisir des photos ou des œuvresd’art existantes ou peuvent commander denouvelles photos ou de nouvelles œuvres.Les pages du Liahona devant pouvoir conte-nir un texte traduit plus grand dans certaineslangues, on prévoit un espace supplémen-taire pour chaque article. Lorsque le gra-phisme est terminé, les pages sont reluespar des membres des soixante-dix et un ou plusieurs membres du Collègedes douze apôtres.

La production du magazinecomprend environ un mois pourla traduction des articles duLiahona. Les traducteurs sont desmembres de l’Église qui viventdans le monde entier. Ils transmet-tent les articles du Liahona au siègede l’Église par courrier électronique.

Les rédacteurs du Liahona et del’Ensign discutent de l’ordre des arti-cles d’un prochain numéro.

Les graphistes choisissent un formatainsi que des illustrations ou desphotos pour contribuer à l’enseigne-ment des principes dont traitent lesarticles. Ici, le directeur artistique duLiahona montre des propositions demise en page aux rédacteurs et auxgraphistes.

Lorsque les graphistes conçoivent la mise en page des articles, ilscommandent, selon les besoins,des illustrations ou des photos àdes artistes ou à des photographesprofessionnels.

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Six mois avant la date de parution : révision dela mise en page des articles du Liahona parplusieurs Autorités générales. Envoi des articlesaux traducteurs.

Six mois avant la date de parution : début de l’envoi de la version électroniqueanglaise des pages du Liahona au personnel de prépresse pour la préparation àl’impression. Les versions des autres langues suivent après leur traduction et leurmise en page.

Extrême droite : Via leur messagerie électronique,les artistes de production communiquent avec lestraducteurs du monde entier. À droite : Pour produirele magazine dans cinquante et une langues, il fautcréer une mise en page sur ordinateur et corriger lesépreuves dans chaque langue.

Les graphistes des magazines des l’Église créent une mise en pageélectronique pour chaque article anglais. Les artistes de productionreproduiront plus tard cette mise en page pour les textes traduits.

Généralement, un gra-phiste des magazines de l’Église a un diplômeuniversitaire et plusieursannées d’expériencedans un atelier de créa-tion. Il maîtrise égale-ment plusieurs logicielsde conception et de production.

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Deux mois avant la date de parution : début de l’impression.Le Friend, le New Era et l’Ensign suivront Le Liahona sur lespresses de l’imprimerie de l’Église, à Salt Lake City.

Un à deux mois avant la date de parution : impression de quelques éditions du Liahona en d’autres langues dans leur pays de distribution.

La rotative de l’imprimerie del’Église, à Salt Lake City, peutimprimer huit à soixante-quatrepages des deux côtés du papierpuis couper et plier les pagesimprimées en « cahiers » (gran-des feuilles imprimées de plu-sieurs pages que l’on plie pourformer les pages elles-mêmes).En moyenne, la rotative effec-tue trente mille impressions àl’heure. Elle fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre,du lundi au samedi, grâce à deséquipes de quatre personnesqui se relayent jour et nuit.

Un technicien qui tra-vaille à l’imprimerie del’Église a généralementau moins cinq ans d’expé-rience. Il a égalementsuivi un cours de laGraphic Arts TrainingFoundation (Fondation deformation aux arts gra-phiques) pendant six àdouze mois.

La rotative imprime sur des rouleaux de papier de mille deux cent soixante-dix kilos, qui contiennentenviron vingt-quatre kilomètres de papier. Pour l’impression de l’Ensign de juin 2008, il a fallu cent cinq rouleaux, soit environ deux mille cinq cent soixante kilomètres de papier. Le papier que l’on voit

ci-dessous passe dans un sécheur lorsqu’ilsort de la rotative. L’image du papier estfloue en raison de la vitesse à laquelle ildéfile.

Albanais

Allemand

Anglais

Arménien

Bichelamar

Bulgare

Cambodgien

Cebuano

Chinois

Cingalais

Coréen

Croate

Danois

Espagnol

Estonien

Fidjien

Finnois

Français

Gilbertin

Grec

Haïtien

Hindi

Hongrois

Indonésien

Islandais

Italien

Japonais

Letton

Lituanien

Malgache

Marshallais

Mongol

Néerlandais

Norvégien

Polonais

Portugais

Roumain

Russe

Samoan

Slovène

Suédois

Tagalog

Tahitien

Tamoul

Tchèque

Télougou

Thaï

Tonguien

Ukrainien

Urdu

Vietnamien

Le Liahona : Langues (2008)

Ce technicien a déplié un cahierde seize pages et s’assure quele « calage des couleurs » estbon (que les plaques de métalsont bien alignées pour que lescouleurs soient au bon endroit).La rotative imprime toutes lescouleurs des magazines en n’encombinant que quatre : cyan,magenta, jaune et noir.

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Distribution des magazinesLes épreuves définitives des pages du

magazine sont transmises aux rédacteurspour la correction d’épreuves. Les pages sontensuite envoyées à l’imprimerie par courrierélectronique cinq mois avant la date de paru-

tion pour la version anglaisedu Liahona, deux mois pour

la version du Liahona dans lesautres langues et deux mois pour

l’Ensign, le New Era et le Friend. Lespages des nouvelles du Liahona sont

imprimées environ deux mois avant ladate de parution et environ un mois avant

pour l’Ensign.Les magazines imprimés sont emballés et

expédiés par bateau aux régions situées endehors des États-Unis pour être distribuéspar différents moyens, notamment par lespostes locales. À l’intérieur des États-Unis,ils sont expédiés par le service postal desÉtats-Unis. Les magazines sont envoyés

Dans l’entrepôt où sont stockésles documents imprimés de l’Église, un employé inspecteles magazines qui sont embal-lés pour être expédiés.

Une fois terminés, les magazinessont emballés pour être postés ouexpédiés par bateau à partir du pointcentral de distribution de l’Église, àSalt Lake City.

Les cahiers imprimés passent dansune machine qui les collationne,ajoute la couverture puis les assem-ble (les agrafe) à l’aide d’une« piqueuse à cheval ». Chaque maga-zine est ensuite coupé pour enleverl’excès de papier.

Impression et distribution

Un à deux mois avant la date de parution : début de l’impression, de l’emballage et de la distribution dumagazine. On envoie d’abord les magazines dans les régions les plus éloignées de Salt Lake City. Dans denombreux pays, ils sont envoyés aux abonnés par l’intermédiaire du réseau postal local. Dans d’autrespays, ils sont distribués par l’intermédiaire des paroisses et des branches.

V O S A R T I C L E SLes membres se deman-

dent souvent comment appor-ter une contribution auxmagazines de l’Église. Vouspouvez nous envoyer des tex-tes sur presque tous les sujetsmais vous remarquerez sansdoute que les articles traitantde la signification de la doc-trine ou de celle des Écrituressont généralement écrits parles Autorités générales.

Le meilleur moyen d’appor-ter votre contribution auxmagazines est d’écrire un arti-cle sur votre propre compré-hension et vos propresexpériences spirituelles.Lorsque l’on écrit sur ce quel’on sait et ce que l’on a vécu,le texte porte le sceau de lavérité et de l’authenticité.N’oubliez pas que ce que vousécrivez doit pouvoir s’appliqueren principe aux lecteurs denombreux pays et cultures.

Vous pouvez nous joindreavant d’écrire un article pournous demander s’il nous inté-ressera. Ainsi nous pouvonsvous dire si le sujet cor-respond aux projets de larédaction des magazines.L’adresse postale des magazi-nes de l’Église est Liahona (ouEnsign ou New Era ou Friend),50 E. North Temple St., Rm.2420, Salt Lake City, UT84150-3220, ÉTATS-UNIS.L’adresse Internet est compo-sée du nom du magazine, suivide @ldschurch.org, par exem-ple : [email protected].

d’abord aux régions plus éloignées et auxlecteurs d’Utah en dernier. Il est prévu queles magazines arrivent avant le premierdimanche du mois de parution mais celavarie parfois.

Maintenant que vous avez ce magazine enmains, nous espérons qu’il sera une aidepour votre progression spirituelle. Les arti-cles peuvent traiter de la santé physique, desfinances ou d’autres sujets qui nous concer-nent tous dans cette vie mais leur principalbut est de vous fortifier spirituellement.

Si vous voulez faire un commentaire surles articles que vous lisez, nous serons heu-reux de vous lire (voir notre adresse àdroite). Si vous souhaitez nous suggérer desmoyens de mieux répondre à vos besoins spi-rituels, nous serons également heureux d’enavoir connaissance. Tout ce qui peut nousaider à mieux servir les lecteurs sera pourvotre bien et ainsi que pour le nôtre. ■

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 43

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T andis que je rangeais mes affai-res après une leçon des Églan-tines, mon mari, Garry, était au

fond de la pièce et tenait notre filsd’un an dans les bras. Notre fils detrois ans, Zach, est sorti dans le cou-loir bondé sans que nous ne nous enapercevions et a suivi quelqu’un endirection des portes de l’église. Monmari et moi pensions tous les deuxque Zach était avec l’autre si bienqu’il nous a fallu quelques minutespour nous rendre compte qu’il n’étaitplus là.

Au moment où je me suis aper-çue qu’il était parti, il est apparu aubout du couloir. Mais quelquechose n’allait pas. Il avait lesjoues rouges, le visage baignéde larmes et il se tenait lamain droite. Notre évêque,qui le conduisait à nous,avait l’air inquiet. Je mesuis tout de suite sentiecoupable. Mon fils s’étaitblessé et je n’avais pas été là pour l’aider.

L’évêque avait entendu Zach crier à l’aide et était accouru à son secours.Nous avons tout de suite vu ce qui luiétait arrivé, mais la solution, elle, n’é-tait pas évidente. Il avait les doigtscoincés entre la lourde porte d’entréeet son encadrement. L’ouverture ou lafermeture de la porte ne faisait qu’em-pirer sa blessure. Le mouvement de laporte lui pinçait encore plus les doigtset lui tirait la main, ce qui le faisaitsouffrir considérablement.

Tandis que l’évêqueet un couple de la

paroisse essayaient dé-sespérément de trouver

le moyen de libérer sesdoigts, un frère d’une autre

paroisse qui se réunissaitdans notre église a vu ce qui se

passait. Il a tiré un tournevis de sapoche et l’a introduit entre la porte

et son encadrement. Utilisant alors letournevis comme levier, il a agrandiassez l’espace pour libérer Zach.

Au milieu des soupirs de soulage-ment, ce frère a expliqué que tandisqu’il se préparait à aller aux réunionsdu dimanche, ce matin-là, il avait reçuune inspiration qui pouvait semblerétrange : celle d’apporter un tourne-vis à l’église. L’impression était siforte et si claire qu’il avait glissé cetoutil dans sa poche de pantalon dudimanche.

Ce service compatissant qui avaitdécoulé d’une inspiration divine m’aprofondément touchée et m’a rem-plie de reconnaissance. Notre Père

céleste veillait sur mon fils de troisans et a incité un frère bienveillant à réagir. ■

À l’ombre de ses ailesPar Paul B. Hatch

Je venais de suivre une forma-tion de base de pilotage àPhœnix, en Arizona, et après

quelques heures de vol en solitaire,j’avais obtenu le droit d’effectuermon premier vol seul à travers l’État.Il s’agirait d’un trajet de deux heuresentre Phœnix et Tucson puis auretour de Tucson à Phœnix.

Impatient de piloter tout seul àtrois mille mètres au-dessus de laterre et d’admirer les nuages, lesmontagnes, les vallées et le désert, je n’ai pas beaucoup pensé à moninexpérience et aux dangers qui pouvaient m’attendre. IL

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Le frère aexpliqué quetandis qu’il

se préparait àaller aux réunionsdu dimanche, ilavait reçu uneinspiration quipouvait semblerétrange : celled’apporter untournevis àl’église.

L E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S N O U S P A R L E N T

Le bonSamaritain munid’un tournevisPar Heidi Bartle

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J’ai vérifié le temps qu’il faisait, j’aidéposé mon plan de vol et rassembléune radio, une boussole et des instru-ments de vol de base. Comme il estcourant à ce stade de l’apprentissagedu pilotage, je manquais encore depratique dans l’utilisation des instru-ments de pointe. Cependant, le vieilavion que j’allais piloter n’avait aucuninstrument sophistiqué permettant àun pilote de voler sans repères visuels.

J’ai eu un peu peur de décollertout seul dans mon petit monoplanjaune à un seul moteur mais le vol de Phœnix à Tucson s’est bien passé.J’étais ravi de mes nouvelles compé-tences en aviation.

Transporté de joie, sûr de moi et n’ayant plus que cent quatre-vingt-dix kilomètres à parcourir, j’aidécollé de Tucson pour Phœnix en

fin d’après-midi. Cependant, à peineavais-je décollé que j’ai rencontré de forts courants aériens qui ontrendu difficile la maîtrise de l’alti-tude de mon avion. Je me suis sou-dain engouffré dans une tempête de poussière qui a réduit ma visibi-lité à zéro. Ballotté de côté et d’au-tre, j’ai perdu le contrôle de monappareil. Complètement désorienté,j’ai commencé à avoir peur et à m’af-foler en me rendant compte quej’approchais dangereusement de lachaîne de montagnes de Catalina.

Paniqué, j’ai pensé à ma vie. Jedevais me marier le mois suivantdans le temple de Mesa, en Arizona.J’avais fait une mission à plein tempshonorable. J’avais toujours essayéd’obéir aux commandements et d’é-couter les murmures du Saint-Esprit.

Je n’avais jamais eu autant besoin del’aide divine que maintenant. Presqueau désespoir, j’ai fait une prière silen-cieuse. L’Esprit m’a immédiatementmurmuré : « Fie-toi à ta radio, à taboussole et à ton tableau de bord etbaisse ton altitude. »

Je suis rapidement descendud’une centaine de mètres. La visibilitéétait toujours faible mais je pouvaisdistinguer en dessous de moi uneautoroute et des voies ferrées. En uti-lisant mes instruments et en suivantdes repères visuels, j’ai finalement puatterrir à l’aéroport de Phœnix aprèsdeux heures d’angoisse.

Je serai toujours reconnaissant des murmures du Saint-Esprit et de lapromesse donnée dans les Psaumes :« Je cherche un refuge à l’ombre detes ailes » (Psaumes 57:2). ■

L’Esprit m’aimmédiate-ment mur-

muré : « Fie-toi à ta radio, à taboussole et à tontableau de bord et baisse ton altitude. »

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La pièce duMuchachoPar Natalie Ross

Ma collègue missionnaire etmoi étions occupées à déci-der de l’endroit où nous

allions faire du porte à porte lorsquenous avons repéré une femme quientrait dans une maison. Nous étionssûres qu’elle rentrait préparer ledéjeuner car les maisons de la ban-lieue de Buenos Aires fermaient déjàpour la sieste. En moins de tempsqu’il n’en faut pour le dire, ma collè-gue lui enseignait un principe del’Évangile et je témoignais de sa véra-cité. Narda a apprécié notre messageet nous a invitées à revenir la semainesuivante.

Lorsque nous sommes arrivéeschez elle, ses cinq enfants étaient assisautour de la table et nous attendaient.Les parents n’avaient pas d’emploi àplein temps et nous avons eu un pin-cement au cœur lorsque nous noussommes rendu compte qu’ils avaienttout juste de quoi survivre. Leur

humble logementn’avait ni revêtement

de sol ni eau courante etles murs consistaient en des planchesgrossièrement clouées ensemble. Leurunique source de chaleur était unpetit réchaud à un seul brûleur.

Malgré sa pauvreté matérielle,cette famille était riche dans son désird’en apprendre davantage sur Dieu.Narda aimait et étudiait la Bible etvoulait que ses enfants aient lesmêmes bases. Cristian, qui était âgéde douze ans, aimait parti-culièrement écouter lesleçons missionnaires. Aprèsque nous avons laissé unexemplaire du Livre deMormon à la famille, il a lules premiers livres avecempressement. Le mari deNarda s’intéressait égale-ment à notre message maisil était timide et écoutait dela chambre.

En raison de leur situa-tion financière, nous hési-tions à leur parler desoffrandes de jeûne et de ladîme. Nous voulions qu’ilsaient un témoignage fermede Jésus-Christ et duRétablissement avant de leur présen-ter des principes qui leur demande-raient davantage de foi. Mais comme

les plus grands enfants avaient com-mencé à lire le Livre de Mormon et àaller à l’église, ils avaient des questionsauxquelles nous devions répondre.

Cristian a demandé : « Sœur, à l’é-glise et dans le Livre de Mormon,tout le monde parle du jeûne. C’estquoi le jeûne ? » Nous avons enseignél’importance du jeûne et en avonstémoigné puis nous avons prié ensilence pour que la famille accepte cecommandement.

Plus tard, Cristian nous a rendu letémoignage suivant : « L’autre jour,ma mère m’a donné de l’argent pouracheter des bonbons. En allant aumagasin, je me suis souvenu de votreleçon sur le jeûne et j’ai voulu essayerde le faire. Je n’avais que vingt centa-vos mais j’ai décidé de jeûner quandmême et de donner ces vingt centa-vos comme offrande. »

Narda a tenté de le dissuader dedonner une si petite somme mais ilétait décidé à le faire. Il voulait suivretous les commandements de Dieu et

donner ce qu’il pouvait.Quelques semaines plustard, ses frères et sœurset lui se sont fait bapti-ser. Ses parents sontentrés dans l’Église l’an-née suivante.

Maintenant, chaquefois que je pense ne pasavoir les moyens de faire des offrandes dejeûne, je me souviens deCristian et de sa fidélitéet je me rends compteque j’ai bien assez pourdonner. Son offrandeme rappelle celle de lapauvre veuve (voir Marc12:42-44). Même si la

somme était petite, Cristian a fait uneoffrande parce qu’il aimait véritable-ment Dieu et voulait obéir. ■

46

Chaque foisque je pensene pas avoir

les moyens de fairedes offrandes dejeûne, je me sou-viens de Cristian etde sa fidélité et jeme rends compteque j’ai bien assezpour donner.

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Est-ce queJésus estréellement allé sur lecontinentaméricain ?Par Carlos René Romero

En 1960, lors d’une fête, j’airencontré un jeune hommequi m’a dit que Jésus-Christ

était allé sur le continent américainaprès sa résurrection. J’ai trouvé cetteidée incroyable et j’ai voulu en savoirplus. J’ai donc commencé à faire desrecherches dans des bibliothèques età poser des questions aux différentesconfessions religieuses de la ville oùj’habitais, San Miguel, au Salvador.

J’ai fait des recherches pendantpresque trois ans mais je n’ai rientrouvé. Lorsque j’ai dit à différentsdirigeants religieux que j’avaisentendu parler de la venue du Christsur le continent américain, ils m’ontdit que l’on m’avait trompé. Puisquema recherche n’avait rien donné, j’aifini par croire qu’ils avaient raison.

Un jour, deux missionnaires de l’Église de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours sont venus chez moiet m’ont dit qu’ils avaient un messageimportant pour ma famille. Je me suisimmédiatement souvenu de mesrecherches précédentes et je leur aidemandé : « Est-ce que vous savez sile Christ est venu sur le continentaméricain ? »

L’un des deux jeunes gens arépondu : « Nous en rendons témoi-gnage. »

À cet instant, j’ai ressenti une

grande excitation dans mon esprit etdans mon cœur et je leur ai demandé :« Comment le savez-vous ? »

Il a sorti un livre de son sac et aexpliqué : « Nous savons que le Christest venu ici grâce à ce livre, le Livrede Mormon. »

Ce que les missionnaires m’ontenseigné pendant cette premièreleçon m’a troublé et j’ai douté durécit de la vision du Père et du Filspar Joseph Smith, le prophète.Cependant, le Livre de Mormon m’in-triguait et les missionnaires ont conti-nué de me donner les leçons.

Un après-midi, ils m’ontdemandé : « Est-ce que vous avez priépour savoir si ce que nous vousenseignons est vrai ? »

Je leur ai dit que je l’avais fait maisque je n’avais pas eu de réponse.

Ils m’ont dit : « Vous devez prieravec une intention réelle. »

J’avais lu le Livre de Mormon plusieurs soirs de suite. J’avais lu lerécit de l’apparition de Jésus-Christaux Néphites et je le croyais mais je

n’arrivais toujours pas à accepter lavision de Joseph Smith. Mon com-bat intérieur était terrible.

Un soir, je me suis agenouillé seulet j’ai ouvert mon cœur à Dieu. Je luiai dit que j’avais besoin de savoir s’ils’était réellement manifesté à JosephSmith. Je lui ai promis que si c’était lecas, je me ferais baptiser dans l’Égliseet je le servirais toute ma vie.

Lorsque je me suis levé le lende-main matin, j’ai reçu la réponse parl’intermédiaire du Saint-Esprit. Monesprit s’est éclairé et la paix a remplimon cœur. À partir de ce moment, jen’ai plus eu aucun doute que JosephSmith est véritablement un prophètede Dieu, que le Livre de Mormon estun autre témoignage de Jésus-Christet que Jésus-Christ est notre Sauveuret Rédempteur.

Je sais que le Christ est venu sur lecontinent américain après sa résur-rection. Mon âme fait ses délices decette connaissance merveilleuse, quim’a été donnée avec certitude par lepouvoir du Saint-Esprit. ■

LE L IAHONA JU I L L E T 2008 47

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La meilleure décision de notre vie

En décembre 2005, ma femme etmoi avons reçu la visite de parents,membres de l’Église, chez nous enColombie. Avant de rentrer chez eux, mon oncle m’a offert deux mer-veilleux présents : un Triptyque etquelques numéros du Liahona.

J’ai commencé à lire le numéro de novembre 2004 dans lequel se trouvent les discours de la confé-rence d’octobre. J’ai lu celui intitulé« Situation de l’Église, » par le prési-dent Hinckley et celui intitulé« Prophètes, voyants et révélateurs »par Jeffrey R. Holland. Le témoignagede ces grands hommes m’a conduit àlire le Livre de Mormon et la Bible.

À la suite de cela, il s’est produit la plus grande chose qui nous soitjamais arrivée. Ma femme et moiavons pris la meilleur décision denotre vie : nous nous sommes faitbaptiser dans l’Église de Jésus-Christdes Saints des Derniers Jours.Edgar Henry Muñoz Porras (Colombia)

Préparer le terrain

Je voudrais exprimer ma profondereconnaissance pour Le Liahona.Mon témoignage a été grandementrenforcé par la lecture attentive dechacun de ces numéros inspirés.Souvent, le Saint-Esprit m’a témoignéde la véracité des articles et m’a rem-plie de reconnaissance.

Ces expériences spirituel-les ont suscité en moi le désir de parler aux autres des

messages du Liahona. J’ai offert unabonnement à mon cousin. Il m’a ditqu’il adore le magazine et le litchaque fois. J’espère que cela l’aideraà comprendre l’importance de fairedes alliances et de les respecter.

J’envoie des numéros du Liahona

à une amie, professeur qui vit à l’étran-ger. Elle m’a dit qu’elle aime le maga-zine et souhaite continuer de lerecevoir. Je prépare ainsi le terrainpour qu’un jour elle entende etaccepte l’Évangile rétabli.Penélope B. Woodward (Texas,États-Unis)

L’esprit de la conférence

Quand je reçois lenuméro de conférencedu Liahona, je regardeles images de chaquepage. J’aime voir levisage des gens et toutes les vues de laconférence. Ils m’aident à ressentirl’esprit qui règne partout dans le

48

monde à ce moment-là. Comme ilssont beaux, tous les enfants de notrePère céleste ! Ce numéro illuminetoujours mon visage. Merci pour cesefforts que l’on ne voit pas, mercipour Le Liahona.Jung YeJi (Corée)

L’honnêteté d’Élias

J’aimerais que vous sachiez à quel point nous aimons Le Liahona.Mon fils, Élias (qui avait deux ans à l’époque), a adoré l’histoire« L’honnêteté de Morgan » parue dansle numéro de mars 2007. Je la lui ai lue

souvent. Il est mêmecapable de la raconterconvenablement.Continuez à nous offrirdes petites histoirescomme celle-là.

Quant à moi, je lis Le

Liahona d’un bout àl’autre et j’aime les nou-velles, les articles et lesidées. Merci de cettenourriture spirituelle quevous nous apportez.

Sonja Görgen (Allemagne)

Envoyez votre courrier par e-mail à[email protected]. Ou envoyez-le à :

Liahona, Comment50 E. North Temple St., Rm. 2420Salt Lake City, UT 84150-3220, USA

Les lettres pourront être abrégées ou rendues plus claires.

C O U R R I E R

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P O U R L E S E N F A N T S • É G L I S E D E J É S U S - C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S • J U I L L E T 2 0 0 8

L’ami

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PA R H E N R Y B . E Y R I N GPremier conseiller dans la Première Présidence

Dans le monde entier, le samedi est jour demarché. Au Ghana, en Équateur et auxPhilippines, des gens vont à la ville vendre

des denrées et des objets artisanaux. Ils par-lent avec les personnes qu’ils rencontrent surla route. Parmi eux se trouvent des saints desderniers jours. Les conversations qu’ils ontavec les personnes qu’ils rencontrent sontessentiellement les mêmes que celles quel’on peut entendre partout dans le monde.Cependant, il y a une différence quand cesont des saints des derniers jours. On peutremarquer cette différence tant dans leursyeux que dans leurs paroles. Ils écoutentattentivement et l’on peut voir qu’ils s’intéres-sent aux réponses qu’on leur donne ainsiqu’aux personnes qui répondent.

Si la conversation dure plus de quelques minutes, ilsen viennent à parler de choses qui ont beaucoup d’im-portance pour chacun d’entre eux. Ils parlent de ce qui,à leur avis, apporte le bonheur et de ce qui apporte lemalheur. Ce n’est pas automatique mais on demandeparfois aux saints des derniers jours : « Pourquoi êtes-vous autant en paix ? » La réponse qu’ils donnentensuite est empreinte de paix. Ils parlent parfois denotre Père céleste et de son Fils, Jésus-Christ, qui sontapparus au jeune Joseph Smith. D’autres fois, ils par-lent du ministère aimant, décrit dans le Livre deMormon, du Sauveur ressuscité.

Peut-être vous posez-vous les questions suivantes :« Comment pourrais-je faire cela ? Comment pourrais-jeavoir plus de facilité à parler de ma foi ? »

À l’aide de la prière, j’ai observé attentivement despersonnes qui sont remarquablement fidèles et quitémoignent très efficacement du Sauveur et de sonÉglise. Elles ne suivent pas de schéma type. Il n’y a pasde technique commune. L’une a toujours avec elle un

Livre de Mormon à donner. Une autre se fixe une dateavant laquelle elle doit trouver une personne que les

missionnaires pourront instruire. Toutes ont prié pour savoir quoi faire.

Pour faire ce que nous devons, nousdevrons devenir comme elles dans aumoins deux domaines. Premièrement, elles ont le sentiment d’être des enfantsbien-aimés d’un Père céleste aimant. C’est pourquoi elles s’adressent facile-ment et fréquemment à lui par la prière.Deuxièmement, les personnes qui parlentfacilement et fréquemment de l’Évangilesont des disciples reconnaissants de Jésus-Christ. Elles pensent souvent à la bénédic-tion qu’il constitue. C’est parce qu’elles sesouviennent du don qu’elles ont reçu qu’el-les ont le grand désir que d’autres le reçoi-vent. Elles ont ressenti l’amour du Sauveur.

Priez pour avoir l’occasion de rencontrer des person-nes qui ont le sentiment qu’il pourrait y avoir quelquechose de mieux dans la vie. Priez pour savoir commentles aider. Vous recevrez des réponses à vos prières. Vousrencontrerez des personnes que le Seigneur aura prépa-rées. Avec le temps, vous vous sentirez de plus en plusproche de votre Père céleste puisque vous saurez quevous avez fait ce qu’il vous a demandé, parce qu’il vousaime et vous fait confiance. ●Tiré d’un discours de la conférence générale d’avril 2003

P O I N T S À M É D I T E R1. Selon toi, que signifie « écouter attentivement en

ayant l’air de s’intéresser » ? Pourquoi est-ce une façon

de proclamer l’Évangile ?

2. Comment peux-tu te sentir plus proche de notre

Père céleste et savoir que tu es son enfant ?

3. Pourquoi es-tu reconnaissant d’être membre de

l’Église ? Y-a-t-il des personnes de ton entourage qui

recherchent les mêmes bénédictions dans la vie ?

A2

Le président Eyring

nous recommande

de proclamer

l’Évangile.

V I E N S É C O U T E R L A V O I X D ’ U N P R O P H È T E

LE DON DE L’ÉVANGILE

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Prier pourtrouver desoccasionsmissionnai-res.

Inviter sesamis auxactivités de l’Église.

Être un bonexemple.

Proclamerl’Évangile.

Êtreamical.

Un foyer où l’onproclame l’Évangile.

Un foyer où l’onproclame l’Évangile.

Note : Si vous nesouhaitez pas détacherles pages de votremagazine, vous pouvezen faire des photocopiesou les imprimer à partirde l’édition électroniquedisponible sur le siteInternet à www.lds.org.Pour l’anglais, cliquezsur « Gospel Library. »Pour les autres langues,cliquez sur « Languages. »

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L’AMI JU I L L E T 2008 A5

« Et si vous... m’amenez ne fût-ce qu’une seule âme,

comme votre joie sera grande avec elle dans le

royaume de mon Père! » (D&A 18:15).

L I N D A C H R I S T E N S E N

§L’apôtre Paul était un grand missionnaire. Il a dit : « Car, je n’ai point honte de l’Évangile »

(Romains 1:16). Paul a voyagé dans denombreux endroits pour proclamer l’Évangile. Il a éprouvé de la joie à le faireet à aider les autres à être heureux.

Samuel, le frère de Joseph Smith, le pro-phète, a été le premier missionnaire decette dernière dispensation. Depuis ce jour,ce sont plus d’un million d’hommes et de femmes quiont rempli une mission. Chaque missionnaire, commeSamuel Smith et Paul, possède le témoignage de l’Évan-gile et veut le rendre aux autres.

David O. McKay (1873-1970) a dit : « Chaque membre est un missionnaire1. » Cela veut dire que toi aussi tu peux être missionnaire dès mainte-nant ! Le fait de parler de l’Évangile à d’autres te rappellera l’alliance que tu as faite à ton baptême de toujours te souvenir de Jésus-Christ. Souviens-toide ces paroles :

Je suis déjà en mission aujourd’hui.

Et je n’attendrai pas d’être grand.

Je montrerai l’exemple à mes amis,

Partageant mon témoignage avec eux,

Offrant mon témoignage vaillamment2.

Activité

Détache la page A4. Découpe la maison et les cinqfenêtres. Colle chaque fenêtre sur les emplacementstracés en pointillé sur la maison où l’on proclame l’Évangile. Parle avec les membres de ta famille de cequ’ils pensent de la maison. Discutez ensemble de ceque vous pourriez faire pour être des missionnairesdès maintenant. Affiche l’image de la maison où l’onproclame l’Évangile dans un endroit où toute lafamille peut la voir.NOTES

1. Voir Conference Report, avril 1959, p. 122.2. « Je voudrais déjà partir en mission, » Chants pour les enfants,

p. 168.

Idées pour la période d’échange

1. Rassemblez des objets pour des tâches simples qui deman-

dent de la préparation. (Par exemple : pour laver la vaisselle

vous avez besoin de liquide vaisselle et de

torchons ; pour faire la cuisine vous avez besoin

d’une recette et d’ingrédients.) Préparez un sac

contenant une tâche différente pour chaque classe.

Demandez à chaque classe d’ouvrir le sac, accor-

dez-vous sur la tâche qui sera réalisée et expliquez

pourquoi vous avez besoin de tous les objets pour y

parvenir. Demandez à chaque classe d’expliquer

ce qu’elle fait à l’ensemble de la Primaire.

Expliquez pourquoi, tout comme nous avons

besoin d’objets pour nous préparer à accomplir

une tâche, nous avons besoin de faire certaines

choses pour nous préparer à être un bon missionnaire. Mettez

au tableau les images 605 (Un jeune garçon qui prie) et 617

(Sonder les Écritures) du Jeu d’illustration de l’Évangile et écri-

vez en dessous : « Je me préparerai à la mission par la prière et

l’étude quotidienne des Écritures. » Demandez aux enfants de

dire comment l’application de ce principe peut les aider dans

leur préparation pour la mission. Résumez l’histoire d’Alma le

Jeune et des fils de Mosiah. Aidez les enfants à trouver Alma

17:2-3 et lisez-le ensemble. Soulignez les passages qui disent « ils

avaient sondé diligemment les Écritures » et « ils s’étaient beau-

coup livrés à la prière. » Rendez témoignage du pouvoir de la

prière et de l’étude quotidienne des Écritures ainsi que de la

manière dont ils nous préparent à accomplir une mission.

2. Sur un récipient vide, collez une étiquette portant les

mots « Fidèle et obéissant. » Préparez plusieurs études de cas

sur la foi et l’obéissance pour les enfants plus jeunes et les

enfants plus âgés (voir L’enseignement, pas de plus grandappel, 1999, p. 161-162). Commencez la période d’échange en

écrivant au tableau : « Je me préparerai pour la mission en

étant fidèle et obéissant. » Lisez-le avec les enfants. Demandez

à un enfant de choisir une étude de cas. Laissez l’enfant, ou

la classe, dire ce qu’il faut faire. Faites-leur remarquer que

leur réponse exige de la foi ou de l’obéissance et demandez à

l’enfant de mettre des petits objets dans le récipient (des hari-

cots secs ou des cailloux par exemple). Après chaque étude

de cas, chantez le couplet « Le bien je ferai, sa voix je suivrai,

chantant la vérité » du chant « L’Église de Jésus-Christ »

(Chants pour les enfants, p. 48). Les paroles « chantant sa

vérité » signifient que nous serons missionnaires. Poursuivez

jusqu’à ce que le récipient soit rempli. ●

Je suis déjà en mission aujourd’hui

P É R I O D E D ’ É C H A N G E

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A6

É P I S O D E D E L A V I E D E J O S E P H S M I T H , L E P R O P H È T E

Joseph va s’installer en Ohio

En 1831, Joseph et Emma sontallés à Kirtland (Ohio). En arri-vant au magasin Newel K.Whitney et Compagnie, Josepha sauté du chariot pour saluerun membre de l’Église qu’iln’avait jamais rencontré aupa-ravant.

Au cours d’une vision Joseph avait vu la familleWhitney prier pour qu’il vienne à Kirtland. Il areconnu frère Whitney grâce à sa vision.

À cette époque, l’Église ne comp-tait que quatre cents membres. Lamajorité d’entre eux vivaient àKirtland. D’autres membres s’ysont installés pour être près duprophète.

Joseph et Emma sont restés chez frère et sœur Whitney pendant quelques semaines.

Maintenantque je suis là,

qu’attendez-vous de moi ?

Joseph ! Joseph !

Je suis Joseph, le prophète. Vous avez

prié pour que je vienne.

Voici le prophète Joseph.

Newel K. Whitney !C’est bien vous !

Vous avez un avantage sur moi. Je ne

connais pas votre nom commevous connaissez le mien.

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Quelques mois plus tard, Joseph et sa famille sontallés s’installer à Hiram (Ohio) pour qu’il puisse avoirun endroit paisible où travailler avec Sidney Rigdon àla version inspirée de la Bible.

Les saints ont travaillé dur et ont faitde nombreux sacrifices pour cons-truire le temple.

Finalement, ils ont achevé ce templemagnifique. Joseph l’a consacré le 27 mars 1836.

Joseph et sa famille ont vécu à Hiram pendant un an. QuandJoseph est retourné à Kirtland, le Seigneur a commandé aux saintsd’y construire un temple. Dans une vision, Joseph a vu à quoi letemple devait ressembler.

Adapté de Lucy Mack Smith, History of Joseph Smith, ed. Preston Nibley,(1979, p. 230 ; Keith W.Perkins, « From New York to Utah: Seven Church Headquarters, » Ensign, août 2001, p. 54-55 ;« House of Revelation, » Ensign, janvier 1993, p. 33. Voir aussi Enseignements des présidents del’Église : Joseph Smith, 2007, p. xvii-xviii, p. 11, 13-14, 159-160, 199, 207-208, 271-273, 307-308.

J’ai le plan de la maison duSeigneur. C’est lui-même qui

me l’a donné.

Nous avons accompli cette œuvre en dépit de grandes tribula-

tions et malgré notre pauvreté nous avonsdonné ce que nous avions pour édifier une

maison qui porte le nom du Seigneur.

L’AMI JU I L L E T 2008 A7

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En 1856, le premier convoi de charrettes à bras de pionniers del’Église a débuté son voyage en

direction de la Vallée du lac Salé.Pendant les quatre années qui ont suivi,plus de trois mille personnes ont tiré etpoussé des charrettes à bras à traversles grandes plaines. Pour faire ta proprecharrette à bras, suis les instructions ci-dessous. Quand tu devras la remplir deprovisions, essaie d’imaginer ce que tuaurais pris pour le voyage.

Instructions

Détache ces pages du magazine, colle-les sur du papier épais etdécoupe les éléments. Pour faire la caisse de la charrette, replieles côtés, l’avant et l’arrière et colle les languettes. Colle une roueet un brancard de chaque côté. Colle la barre transversale sur leslanguettes au bout des brancards. Plie les languettes des figurinespour qu’elles puissent tenir debout. Place le papa et la mamanderrière la barre transversale. (Colle le bras du papa sur l’exté-rieur du brancard pour faire comme s’il était en train de tirer.)Place la fille et les provisions dans la charrette et mets le garçon àun endroit où il peut aider à pousser. N’oublie pas de suspendrele pot à l’arrière !

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FABRIQUE TA PROPRECHARRETTE À BRAS

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Note : Si tu ne souhaites pasdétacher les pages de tonmagazine, tu peux en faire desphotocopies ou les imprimer àpartir de l’édition électroniquedisponible sur le site Internet àwww.lds.org. Pour l’anglais,clique sur « Gospel Library. »Pour les autres langues, cliquesur « Languages. »

L’AMI JU I L L E T 2008 A9

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A10

« N’avons-nous pas tous un seul père ? »

(Malachie 2:10).

Je suis né de bons parents. Mon père etma mère vivaient les principes d’honnê-teté et d’intégrité que l’Église enseigne,

mais ils n’étaient pas pratiquants. Pourtant,mes amis allaient à la Primaire et moi aussi.J’étais heureux d’y aller et ne n’aurais voulula manquer pour rien au monde.

La Primaire est devenue ma famille dansl’Église. J’assistais aux réunions de Sainte-Cène chaque semaine et je m’asseyais prèsde mes camarades de la Primaire. Je necomprenais pas complètement le sens de laSainte-Cène mais je savais que je ressentaisun esprit spécial quand je la prenais. J’avaisle sentiment de ce qu’était une allianceavant même d’apprendre ce mot.

Quand j’ai eu douze ans, mon collègede la Prêtrise d’Aaron est devenu madeuxième famille dans l’Église. J’avais unamour profond et un grand respect pourla prêtrise. En tant que président du col-lège des diacres, je dirigeais les réunionsdu collège et quand un nouveau diacreétait ordonné, je l’accueillais par un petitdiscours. Je me souviens avoir dit : « Ceciest la prêtrise de Dieu. Tu dois l’honorer. »

Après le lycée, je me suis engagé dansl’armée de réserve. Mon chef de corps m’a

donné La possibilité de devenir officier bre-veté de l’armée américaine. Il était trèsaimable mais il était aussi très grand etimposant. Personne ne lui disait jamaisnon. Je lui ai demandé si je pouvais rentrerchez moi et méditer sur sa proposition.

J’ai prié ce soir-là et les paroles de l’or-donnance du baptême qui se trouvent dansDoctrine et Alliances 20:73 me sont venuesà l’esprit : « Ayant reçu l’autorité de Jésus-Christ, je te baptise au nom du Père, et duFils, et du Saint Esprit. »

Le lendemain matin je suis retourné voirmon chef de corps et je lui ai dit que lecommandement que j’avais décidéd’accepter était celuidonné par monPère céleste etson Fils, Jésus-Christ. J’ai expli-qué que j’allaisfaire une missionpour mon Église.

C’était mer-veilleux de recevoirune réponse à uneprière et cela m’estarrivé à maintes repri-ses quand j’ai eu desdécisions importantes àprendre. Il me semble que

Tiré d’un entretien

avec Paul K.

Sybrowsky des

soixante-dix,

actuellement

président de

l’interrégion

d’Australie, par

Melvin Leavitt.

D ’ A M I À A M I

Fils et fillesde Dieu

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j’ai toujours su que mon Père céleste et Jésus-Christ meconnaissaient et m’aimaient. Ma conversion a probable-

ment commencé quand j’ai assisté à laPrimaire et que j’y ai ressenti l’Esprit.

Elle a continué dans mes collègesde la Prêtrise d’Aaron et dans le

champ de la mission. Elle sepoursuit encore aujourd’hui.

Nous sommes tous fils et

filles de notre Père céleste. Il ne l’oublie jamais,contrairement à nous parfois. En conséquence, il nousa donné le principe de la foi pour nous aider à nous ensouvenir. Pour nous aider à acquérir la foi en lui, notrePère céleste nous fait vivre des expériences. Quand jerepense à ma vie, je suis reconnaissant de toutes lesexpériences qui ont permis à ma foi de grandir.

Appréciez les expériences que votre Père célestevous permettra de vivre. Tirez-en les leçons qu’il veutque vous en retiriez. Notre Père céleste donne à cha-cun de nous des expériences quicontribuent à faire grandir notre foi en lui et en son Fils.

Si certaines de vos expé-riences sont mauvaises, souvenez-vous que vous êtes un fils ou une fille devotre Père céleste et qu’ilvous aime. C’est un ancragesûr qui ne sera jamais rompu.Jamais ! Il est éternel et enraciné dans le plan dusalut. Vous devez vous ytenir ferme quoi qu’iladvienne. ●

Frère Sybrowsky et sa famille en 2006.

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« Les missionnairesles plus efficaces,qu’ils soient mem-bres missionnaires ou missionnaires à

plein temps, agissenttoujours par amour. »

Dallin H. Oaks duCollèges des douze

apôtres, « Proclamerl’Évangile, » Le

Liahona, janvier2002, p. 8.

« Aussi gentille que mademoisellePalmer ? » ai-je répondu, certaine que per-sonne ne pouvait être aussi gentille quenotre maîtresse de troisième année.

Christy a dit en riant : « Oui, aussi gentille qu’elle. »

Après l’école, je suis rentrée chez moi en courant pour demander à ma mère si je pouvais aller à la Primaire. Maismaman ne semblait pas aussi ravieà cette idée que moi. Elle m’adit : « J’ai besoin d’avoir unpeu plus de renseigne-ments. Comment s’appelle l’Église de Christy ? »

Pour undébut, ce n’é-

tait pas une ques-tion facile car,

comme j’ai dit àMaman, je ne me souve-

nais pas du nom. C’était unnom long que je n’avais jamais

entendu avant. Je savais, à l’expres-sion de son visage, que j’avais dit

quelque chose que je n’aurais pas dû.« Attends. J’appelle Christy tout de

« C’est par des choses petites et simples

que de grandes choses sont réalisées »

(Alma 37:6).

R E N E É H A R D I N GBasé sur une histoire vraie

Tout le monde, à l’école primaire, étaitunanime sur le fait que Christy était lareine des cages à poules et de la balan-

çoire. Personne ne pouvait aller aussi vite niaussi haut que Christy. Elle était aussi excel-lente dans les jeux. Mais ce qui comptait leplus pour moi, c’est que Christy et moiétions amies. Un jour, à la récréation,Christy m’a demandé : « Veut-tu aller à laPrimaire avec moi ? »

Je n’avais jamais entendu parler de laPrimaire avant. « Qu’est-ce que c’est ? » lui ai-je demandé.

Christy m’a répondu : « Dans monÉglise, la Primaire est une chose spé-ciale, juste pour les enfants. Si tu viens,tu chanteras des chants, tu te feras denouveaux amis, tu apprendras denouvelles choses et tu pourras rencontrer mon instructricede Primaire qui est très,très gentille. »

Veux-tualler à laPrimaire

avec moi ?

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suite ! » J’ai couru jus-qu’au téléphone et j’ai com-

posé le numéro de Christy avantque maman ait le temps de dire un

seul mot.Au bout de la deuxième sonnerie,

Christy a décroché. « Allo ? »Je me suis exclamée : « Christy ! Quel est

encore le nom de ton Église ? » J’ai écoutéattentivement puis j’ai dit : « Maman, le nomde l’église de Christy est l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. »Quand j’ai vu que le visage de ma mère étaittoujours crispé, j’ai su que j’avais besoind’aide. J’ai dit au téléphone : « Christy, est-ce que tu penses que ta maman pourraitparler à la mienne de la Primaire ? »

Je crois que Christy a perçu le désespoirdans ma voix parce qu’elle a fait venir samère au téléphone en cinq secondeschrono. Nos mères se sont mises à discuterpuis à rire comme de vieilles copines. Puisma mère a dit à celle de Christy que oui, jepourrais aller à la Primaire !

Quand je suis allée à la Primaire la pre-mière fois, c’était comme Christy me l’avaitdécrite, et mieux encore. Christy avait rai-son, notre instructrice de Primaire était

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très, très gentille. Tout aussi gentille que mademoisellePalmer. Elle m’a même donné mon propre livret.

Quand je suis rentrée chez moi ce jour-là, j’ai montréle livret à maman et je lui ai tout dit sur la Primaire.Devant elle et mes deux frères j’ai même chanté le chant« Bonjour » (Chants pour les enfants, p. 130) que tous lesenfants m’avaient chanté. Quand maman a regardé l’i-mage de Jésus-Christ, sur la couverture, et lu quelquespages de mon livret, son visage semblait calme et attentif.Puis elle m’a dit que je pourrais aller à la Primaire avecChristy chaque semaine si je le souhaitais.

J’en avais vraiment envie mais, en fait, je n’y suis alléeque quelques fois après ça parce que l’école finissait etque nous sommes partis en famille pour les vacancesd’été. Nous avons chargé la voiture et nous avons rouléde la Californie jusqu’à la ferme de ma grand-mère enIllinois.

Le second jour de voyage, en traversant l’Utah,nous avons vu de grands panneaux sur l’autoroute surlesquels on pouvait lire le nom de l’Église de Christy.Ils indiquaient le centre des visiteurs à Salt Lake City.Maman a dit qu’elle aimerait s’y arrêter pour enapprendre un peu plus au sujet de l’Église.

Quand nous avons pénétré à l’intérieur du centre de

visiteurs, un homme amical,portant un badge, nous aaccueillis. Pendant qu’il nousfaisait visiter, Maman lui a posébeaucoup de questions et

l’homme paraissait avide d’yrépondre. La visite finie, Maman a

laissé son nom et son adresse dansle livre des visiteurs, prenant soin de

cocher la case « OUI » pour indiquerqu’elle aimerait recevoir plus de renseigne-

ments sur l’Église.À notre retour de vacances, deux jeunes hommes,

qui, entre eux, s’appelaient frères, sont venus à notreappartement. Ils nous ont dit qu’ils étaient des mission-naires et qu’ils avaient reçu un message en provenancedu centre des visiteurs de Salt Lake City indiquant quema mère souhaitait recevoir plus de renseignements surl’Église. Ils ont dit qu’ils seraient heureux d’enseigner leplan de notre Père céleste et l’Évangile de Jésus-Christ ànotre famille.

La première fois que nous sommes allés ensemble àl’église, j’ai dit aux membres de ma famille qu’ils devaientbien croiser les bras en entrant dans la chapelle. À laPrimaire on m’avait appris que c’était une marque derévérence. Ce jour-là nous avons tous essayé de tenir nosbras croisés mais tellement de gens sont venus nous ser-rer la main pour nous souhaiter la bienvenue à l’égliseque ça n’a pas été possible bien longtemps.

À la fin des leçons avec les missionnaires, ils ontdemandé à maman si elle acceptait d’être baptisée dansl’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.Elle a répondu qu’elle devait prier à ce sujet. Le lende-main matin, à six heures, maman a appelé les mission-naires et leur a dit qu’elle avait prié toute la nuit au sujetdu baptême et que sa réponse était oui ! Mes frères etmoi leur avons aussi dit que nous voulions être baptisés.

Je me souviens encore du moment où je suis entréedans les fonts baptismaux. J’étais vêtue de blanc et j’é-tais si heureuse au fond de moi que j’avais envie de rireet de pleurer en même temps. J’ai levé la tête et j’ai vuque maman pleurait. Puis j’ai regardé Christy qui étaittout aussi heureuse que moi car, après tout, c’était grâceà sa question : « Veux-tu aller à la Primaire avec moi ? »que tout avait commencé. ●

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Il y a quelques années, nous avons décidé de faireun jeûne spécial en famille pour les victimes d’unecatastrophe naturelle lointaine. J’ai proposé qu’a-

près notre jeûne nous donnions les pièces de monnaieque nous mettions dans nos pots à économies aufonds humanitaire de l’Église. Nous avons deux potsdans lesquels nous mettons nos pièces de monnaie. Le premier est le pot de la politesse et chaque foisque quelqu’un aide ou fait quelque chosede gentil, je mets une pièce dedans. À la fin de l’année, normalement, nousprenons l’argent de ce bocal pour faire une activité de divertissement en famille. Le second est le pot de la méchanceté etchaque fois que quelqu’un rouspète ou se dispute, il doit y mettre une pièce. Nousdonnons l’argent

de ce pot à des enfants dans le besoin.Quand nous avons commencé notre jeûne, nous

avons aussi commencé à compter nos pièces. Léonardo,qui a neuf ans, est alors parti chercher sa tirelire. Il a pristout l’argent qu’il avait, plus quelques-uns de ses jouets,en disant qu’il voulait les donner également. Mariana,qui a douze ans, a fait de même avec son argent. Ce n’é-

taient que quelques dollars, mais c’était tout cequ’ils avaient.

Jeûner représente un sacrifice pour Léonardoet Mariana, tout comme le fait de donner l’argent

du pot. Mais quand ils ont donné leurs propreséconomies, j’ai su qu’ils étaient vrai-

ment sensibles aux souffrances desenfants de notre Père céleste à

l’autre bout du monde. ●Regina Moreira Monteiro (Brésil)

Un jeûne en famille« Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12).

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PARCE QUE JE SAIS QUE NOUS SOMMES TOUS ENFANTS DE DIEU, JE PARLERAI DE L’ÉVANGILE AUX AUTRES

« Et si vous travaillez toute votre vie à appeler ce peuple au repentir et que vous m’amenez ne fût-ce qu’une seule âme, comme votre joie sera grande avec elle dans

le royaume de mon Père! » (D&A 18:15).

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Statue de bronze de Samuel H. Smith, par Dee Jay Bawden

Samuel H. Smith, frère fidèle de Joseph et de Hyrum Smith, faisait partie des premiers missionnaires

de l’Église. Du printemps 1830 à fin décembre 1833, il a parcouru plus de 6 400 kilomètres,

distribuant des exemplaires du Livre de Mormon qu’il portait dans son sac.

Le 13 mars 2008 marque le bicentenaire de sa naissance.

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Vous êtes-vous jamais demandé comment votre

Liahona est réalisé ? En regardant le magazine

que vous avez en mains, vous demandez-vous

qui l’a réalisé et comment cela a été fait ? Venez visiter

les services des Magazines de l’Église, vous saurez

comment ces publications sont réalisées. Voir « La

fabrication des magazines de l’Église », p. 38.

From Our Hands

to Yours, p.38

Meet President Eyring and

President Uchtdorf, pp. 6, 14

The 40-Kilometer Walk

to Church, p. 22

God Can Guide Nations—

He Can Guide You, p. 30

A Nine-Year-Old Missionary,

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