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L' AVENIR [DES PIXELS] EST ENTRE NOS MAINS

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Extrait (34 premières pages sur 319) du livre de Timothy Duquesne.

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L’avenir [des pixels]est entre nos mains

Timothy DUQUESNE(@timothyduquesne)

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« The best way to predict the future is to design it. »Buckminster Fuller.

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Sommaire

Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11« Pixels », vous avez dit pixels ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13Tous les pixels ne se valent pas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Un carnet de voyage enrichi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Un livre accessible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

NOUS SOMMES IMMERGÉS DANS UN OCÉAN DE PIXELS

Un territoire infini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Tous connectés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Les pixels nous suivent partout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Un nouveau rapport au monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Ubiquité des pixels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

UN OCÉAN EN MUTATION

Les frontières fissurées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Une perpétuelle adaptation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Bâtir en écosystème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77La télévision en mutation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83Quel avenir pour la gestion collective ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89Le marketing à la truelle à bout de souffle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93Notre attention mouvante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Nous assurons le marketing des pixels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121Nous finançons la naissance et la propagation de nombreux pixels . . . . 127

UN OCÉAN DE PIXELS DONTNOUS AVONS LA RESPONSABILITÉ

Nous sommes entrés dans une ère nouvelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133Le réseau social, c’est nous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137Nos données, un bien précieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147Quel service public voulons-nous ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157Quel journalisme voulons-nous ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163Quel avenir pour les pixels de création ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

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Si on réinventait le marketing ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207Notre liberté dans l’océan de pixels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227Notre responsabilité à l’égard de nos enfants et des générations futures . . 239Les pixels façonnent le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249

CONSTRUISONS L’OCÉAN DE DEMAIN

Notre destin en main . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269United, we are reinventing Media (Unis, nous réinventons les médias) . . . 291Révolution pacifique dans l’océan de pixels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315L’avenir [de ce livre] est entre vos mains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319

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Préambule

Nous vivons aujourd’hui dans un monde que nous aurions eu peineà imaginer il y a vingt ans. Un monde dans lequel sons et images fontle tour du monde en un instant. Un monde dans lequel écrans etpixels occupent une place croissante dans notre quotidien. Un mondedans lequel les univers physiques et numériques sont de plus en plusporeux l’un envers l’autre.

Les pixels auxquels nous prêtons attention exercent, de multiplesfaçons, une influence bien réelle sur nous : en véhiculant des valeurs,en nous éclairant sur le monde, en puisant dans les mythes, ils influen-cent la façon dont nous nous représentons le monde. Ils façonnentaussi nos opinions, nos comportements et transforment souventnotre attention en actions concrètes.

Nous avons depuis quelques années gagné un pouvoir nouveau.Nous n’avons pas eu à nous battre pour l’acquérir. Il nous a été servisur un plateau par un grand nombre d’acteurs. Ce pouvoir, c’est celuide diffuser et partager nos propres pixels et surtout celui de partager,donc de donner un écho, à tout pixel existant. Sur ce pouvoir nou-veau qui est entre nos mains, des empires se sont bâtis, par exempleen monétisant les pixels que nous créons et partageons ou encoreen commercialisant la connaissance acquise sur nos profils (goûts,opinions, relations, humeur, etc.) auprès de tout acteur y trouvantun intérêt.

Ce pouvoir est donc à double tranchant. Sa contrepartie, c’estque nous contribuons en l’exerçant à rendre le monde de plus enplus transparent et à paraître plus prévisibles. Le rêve de certains,qui considèrent la vie privée comme une « anomalie », est mêmede pouvoir prédire nos propres actions avant nous-mêmes, ens’appuyant sur le traitement de l’ensemble des données qu’ils pos-sèdent sur nous.

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Texte tapé à la machine
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Texte tapé à la machine
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Texte tapé à la machine
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Texte tapé à la machine
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Le monde dont nous héritons est aussi un monde dans lequel nousn’avons jamais eu accès à autant de pixels. Nous n’en avons égalementjamais autant produit et le rythme auquel nous en produisons denouveaux n’a de cesse de croître. Dans ce monde, les pixels s’ajou-tent au pixels car les pixels produits restent accessibles pour long-temps. Pour l’éternité ?

Nous avons accès à une infinité de pixels et pourtant, nous nousheurtons à un phénomène naturel : les journées ne durent que vingt-quatre heures. Je crois que l’on peut prédire avec un assez haut degréde confiance que cela devrait être le cas encore assez longtemps.Conséquence : dans cet hyperchoix, chacun de nos choix revêt uneimportance croissante. Notamment pour nombre d’acteurs desmédias qui s’interrogent, pour certains fébrilement, sur leur avenir,et qui s’emploient à ce que notre attention se fixe sur leurs pixelscar il y va de leur bonne santé économique à venir. Chaque jour, lanaissance de nouveaux acteurs, de nouveaux modèles économiques,de nouveaux services, de nouveaux outils, de nouveaux formatsaudiovisuels, de nouvelles façons de naviguer de pixel en pixel oud’interagir avec eux... viennent bouleverser les équilibres.

Qui seront les gagnants de cette perpétuelle redistribution descartes ? À quoi ressemblera le paysage de pixels que nous laisseronsen héritage aux générations futures ? Quelle que soit la place quenous occupons dans les médias ou plus généralement dans l’océandes pixels, chacun d’entre nous a une part des réponses à ces ques-tions et à bien d’autres que ce livre s’efforce de soulever. Les spec-tateurs que nous sommes tous en premier lieu. Plus que jamais,l’avenir des pixels est entre nos mains.

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« Pixels », vous avez dit pixels ?

Les pixels, ce sont toutes les images auxquelles nous pouvonsaccéder par l’intermédiaire des différents écrans qui nous entourent.

Dans le paysage médiatique que nous connaissions avant que leweb ne vienne le bouleverser, il y avait de l’étanchéité entre les médiasauxquels nous avions accès. Si l’on prend l’exemple de la télévision,on regardait les programmes de télévision, diffusés dans un fluxcontinu, exclusivement sur un téléviseur. Téléviseur qui ne nous don-nait accès qu’à des programmes de télévision. Les chaînes se compa-raient donc assez logiquement à celles qu’elles voyaient comme leursconcurrentes les plus directes, les autres chaînes. Il en va de mêmepour les autres médias, qui se sont longtemps pensés comme ayantun métier bien défini et considéraient avoir des concurrents bienidentifiés (ceux qui exercent le même métier).

Aujourd’hui, dans le monde que nous avons commencé àconstruire, les pixels ne sont plus hermétiques les uns par rapportaux autres. Sur nos smartphones, tablettes, écrans de télévision, onpasse d’un clic ou d’un glissement de doigts de l’édition d’un journaltélévisé qui évoque la sortie prochaine d’un film, à sa critique en lignesur un blog. De là, d’un clic ou d’un glissement de doigts, on accèdeà sa bande-annonce sur une plateforme de vidéo en ligne, qui nousenvoie à son site Internet. De là, on peut tout aussi bien reprendrele dessin que nous avons laissé en plan sur l’application Paper, aprèsavoir lancé l’une de nos listes musicales sur Spotify ou bien passerquelques minutes sur notre jeu préféré du moment pour essayerd’améliorer notre place dans le classement mondial. On aurait putout aussi bien faire un tour sur Facebook, nous rendre sur le profilde cet ami dont on n’avait pas de nouvelles depuis longtemps et quenous avons retrouvé récemment sur le réseau social. Il a partagé unarticle intéressant du New York Times et nous voici sur le site de cejournal. D’un glissement de doigts, nous voici sur Twitter pour suivrele journaliste, auteur de l’article. On parcourt le fil de ses messages,

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nous cliquons sur un lien qu’il a partagé ou sur le profil d’un autreutilisateur dont il a retweeté un message et... nos pérégrinations depixel en pixel peuvent ainsi se poursuivre à l’infini.

Les écrans qui sont entrés dans notre quotidien nous permettentde naviguer entre une infinité de pixels différents. Pixels des pro-grammes de télévision, pixels d’articles, pixels des réseaux sociaux,pixels d’applications, pixels de création, pixels de conversation, pixelspublicitaires, pixels de vente en ligne, pixels de textes, pixels dephotos, pixels de romans, pixels d’essais, pixels de vidéos, pixels defictions, pixels de documentaires, pixels d’interviews, pixels musicaux,pixels d’émissions de radio, pixels pédagogiques, pixels de bandesdessinées, pixels de jeux vidéo, etc. Tous ces pixels ne sont plushermétiques les uns par rapport aux autres.

Quel que soit leur métier, l’avenir de tous les acteurs du mondedes pixels dépend de leur capacité à attirer notre œil, à retenir notreattention vers leurs pixels et à bâtir un modèle économique sur cetteattention. À l’heure où les frontières entre les pixels ont disparu, ilme paraît opportun de réfléchir à notre avenir de façon décloisonnée.Il me paraît aussi crucial de prêter attention aux pixels auxquels nousprêtons notre attention.

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Tous les pixels ne se valent pas

Le monde de pixels dont nous héritons a placé les pixels dans descatégories. Comme spectateur et créateur, je fais une classificationdifférente des pixels.

Peu m’importe, par exemple, si je regarde une fiction de courtedurée qu’on la nomme court-métrage ou pilote de websérie. Jem’attache en premier lieu à l’histoire et aux personnages qui y sontplongés. « Leur destin me captive-t-il ? », « De quel message l’histoireest-elle porteuse ? », « Ai-je été ému/amusé/retourné ? » sont quel-ques-unes des questions qui me paraissent plus intéressantes quecelle de la classification dans une catégorie.

De même, si je lis un article, peu m’importe qu’on en parle commed’un article de journal, de magazine, de blog. La vraie question meparaît être l’intérêt de ce que je suis en train de lire. L’auteur est-ildocumenté ? Me dit-il la vérité ? Apporte-t-il un éclairage intéressant/original/inédit ? Ai-je du plaisir à lire sa prose ?

Si je suis exposé à des pixels dont une marque est l’initiatrice, peum’importe que l’on nomme ces pixels publicité, contenu de marque,branded entertainment ou qu’on l’affuble de tout autre nom. Les vraiesquestions me paraissent être : la marque a-t-elle interrompu monexpérience devant des pixels que j’ai choisis ? Les pixels qu’elle mepropose ont-ils de l’intérêt ? La marque est-elle sincère ? Suis-jeconsommateur de ses produits ou de ses services ? Ai-je envie de ledevenir ou de le rester ?

Lorsque je suis exposé aux pixels des réseaux sociaux, ou de toutautre pixel, je fais une lecture similaire.

Quel que soit le nom que nous leur donnons, tous les pixels peu-vent se définir par :

– leur essence, c’est-à-dire l’histoire qu’ils racontent, le messageet les valeurs qu’ils véhiculent. J’ai donc tendance à classer les pixelsque j’ai devant les yeux en parlant de pixels créatifs, de pixels élégants,

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de pixels bienveillants, de pixels captivants, de pixels enrichissants,de pixels éclairants, de pixels qui contribuent à la construction d’unavenir plus heureux... Il y a aussi, pour moi, à l’inverse des pixelsmensongers, des pixels inutiles, des pixels indignes, des pixels nau-séabonds, des pixels toxiques...

– leur matrice de richesses. Il s’agit là d’avoir un œil sur l’écosys-tème qui leur donne naissance et sur leur modèle économique. Cer-tains pixels sont plus « équitables » que d’autres envers ceux qui onttravaillé à leur création, par exemple.

À l’heure où chacun de nous est devenu créateur de pixels, jesouhaite partager avec vous le fruit de plusieurs années d’explorationde l’océan de pixels dans lequel nous sommes aujourd’hui tousplongés. Je suis allé à la recherche des territoires de pixels qui sontle fruit du meilleur de nous-mêmes et les plus respectueux de notreattention et de notre place dans leur matrice de richesses. Ce livreen est le carnet de voyage.

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Un carnet de voyage enrichi

Au fur et à mesure de mon exploration, j’ai laissé des empreintesnumériques.

En octobre 2008, j’ai créé sur Facebook le groupe Je soutiens lacréation, animé de l’envie de fédérer les créateurs et les spectateursavides d’œuvres de qualité, de modèles plus équitables, de pratiquesplus intègres. Bien que scénariste, je n’ai pas souhaité restreindre lechamp de la création uniquement à celui de la fiction. Les créateurssont en effet, aujourd’hui, tous confrontés aux mêmes problématiques.L’idée de fédérer sur Facebook était aussi d’offrir un espace où toutun chacun puisse partager ses coups de cœur et découvertes. L’idéeencore était d’en faire le contraire d’un syndicat : une force collectivedonnant un écho aux meilleurs pixels et aux approches qui les fontnaître plutôt qu’une force de lutte contre les moins louables et toutce qui a pris un mauvais chemin. Sur le mur du groupe, j’ai donc régu-lièrement partagé des articles, des vidéos, pour donner le plus largeécho possible à tout ce qui va dans la bonne direction. Je souhaitaisaussi informer, de la façon la plus exhaustive possible et sans se voilerla face, sur la façon dont le paysage médiatique évoluait. Pour être enmesure de faire ce travail, je me suis abonné à plusieurs centaines desources d’informations en France et à l’étranger. La période que tra-versent les médias étant plus que propice à l’émergence de nouvellesapproches, de nouveaux acteurs, de nouvelles façons de coopérer, definancer, de toucher un public, j’ai vite été submergé d’informations.

En août 2010, j’ai doté Je soutiens la création d’un nouvel outil : uncompte Twitter. En m’abonnant à des centaines de nouvelles sourcesd’informations, j’ai été encore plus été submergé d’informationsdignes d’être partagées.

Si les réseaux sociaux peuvent être de formidables outils, ils nesont pas néanmoins le moyen le plus approprié pour mettre en pers-pective les informations partagées.

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Quelques mois plus tard a donc commencé à germer l’idée que,pour rendre plus lisible ma démarche, elle devait s’incarner aussi sousforme d’un livre.

Parallèlement, je lançais We Support Creators, transformant le Jeen Nous et internationalisant la démarche. En effet, les créateurs sontconfrontés aux mêmes problématiques quel que soit leur champ decréation, et quel que soit l’endroit d’où ils exercent leur activité. WeSupport Creators laisse des empreintes numériques. Il s’est doté :

– d’un compte Twitter,– d’une chaîne SoundCloud sur laquelle je partage des entretiens

et donne de l’écho à des sons éclairants sur l’avenir de l’océandes pixels (conférences, émissions de radio, interviews),

– d’un blog sur Tumblr,– d’une chaîne Vimeo,– d’un album Instagram sur lequel vous pouvez suivre les coulisses

de We Support Creators et de ce projet.

L’avenir [des pixels] est entre nos mains est le prolongement de« l’écosystème » de We Support Creators. Ce livre a donccommencé à s’écrire en ligne. Sur SoundCloud, par exemple, descentaines d’heures réparties en listes de lecture sur les sujets abordésdans le livre sont déjà disponibles. J’y diffuse également des entretiensqui en densifient le propos. Ou encore, les milliers de tweets de moncompte Twitter @timothyduquesne peuvent être lus comme desenrichissements du livre au fil du temps. Ce livre peut donc être vucomme le prolongement de conversations initiées en ligne. Et aussi,et peut-être surtout, le point de départ de nouvelles conversationssur Twitter1, ailleurs en ligne ou en dehors des écrans.

Dans le film d’animation annonçant la sortie du livre, je présentece livre comme mon plus long tweet. S’il présente l’avantage de nepas être limité à 140 caractères, il ne peut prétendre à l’exhaustivité.

1. Nous pouvons échanger au sujet de ce livre sur Twitter en utilisant#avenirdespixels et #futureofpixels.

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Le monde des pixels étant infini, il ne s’écoule pas un jour sans queje ne tombe sur une information digne d’y figurer. Néanmoins, commetout tweet, ce livre s’enrichit de liens.

Lorsque vous lirez certains mots soulignés, vous saurez qu’un lienaccessible sur le site avenirdespixels.net enrichit le livre (en texte, enson, ou en vidéo). Vous aurez ainsi le loisir d’explorer des documentsque je trouve éclairants. Vous pourrez également y découvrir lescomptes Twitter de certains acteurs que j’évoque. Vous pourrez ainsidécouvrir plus en profondeur leur travail.

Pour résumer, je souhaite que ce projet donne la parole à ceuxqui ont une expertise à même d’éclairer l’avenir et un coup de pro-jecteur sur ceux qui construisent un paysage de pixels élégant, créatif,porteur de sens et respectueux des spectateurs et des créateurs. Ila ainsi pour vocation de donner de l’écho aux approches les plusinspirantes. Ce livre et son écosystème n’entendent donc pas seule-ment être témoins de la mutation. Parce que proposer un scénariofigé de l’avenir n’a pas de sens, ils portent aussi l’espoir de contribuerà étendre le territoire couvert par les pixels qui font appel au meilleurde nous-mêmes.

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Un livre accessible

C’est en tout cas ce à quoi je me suis efforcé d’aboutir tout aulong de ce projet.

Je suis devenu scénariste voici plus d’une décennie. En dix ans, j’aivu se transformer les médias en profondeur. L’émergence, parfoisfulgurante, de nouveaux acteurs, l’adoption de nouveaux écrans dansnotre quotidien et les nouveaux usages qui y sont associés ont bou-leversé le paysage médiatique. Pour comprendre la mutation àl’œuvre, j’ai assisté à de nombreux échanges lors de petits-déjeuners,états généraux, tables rondes, assises, débats, forums, marchés, meet-ups, conférences et autres aperitweets ou barcamps regroupant desacteurs des médias (on notera au passage notre créativité... pournommer nos rencontres professionnelles). Si j’ai beaucoup appris deces rencontres, j’ai souvent été frappé de ne pas entendre évoquernos activités du point de vue des spectateurs. Parfois, le mot « spec-tateur » n’était même pas prononcé.

Les spectateurs, c’est-à-dire chacun de nous, sont pourtant ceuxqui ont le plus changé de visage au cours de ces dernières années.En nous appropriant de nouveaux outils et en adoptant de nouveauxusages, nous sommes à l’origine des bouleversements qui ont lieudans l’océan de pixels ou les alimentons avec vigueur. Nous jouonsdonc un rôle-clé dans la redistribution des cartes entre les acteursdu monde des pixels.

Puisque nous jouons un tel rôle dans la façon dont se structurel’océan de pixels, je m’efforce d’exposer, de façon la plus transparentepossible, l’ensemble des enjeux. Et parmi eux, ceux qui nous concer-nent le plus directement. Pour que chacun de nous puisse prendrela mesure de l’impact qu’il est susceptible d’avoir. Les pixels auxquelsnous serons demain exposés, ainsi que les générations futures, sontle fruit de chacun de nos choix. Il me semble important que chacunpuisse les exercer en toute liberté et en toute conscience.

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NOUS SOMMES IMMERGÉSDANS UN OCÉAN DE PIXELS

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Un territoire infini

Nous n’avons jamais eu accès à autant de pixels et de contenusaudiovisuels. Nous baignons dans un océan de pixels. Allumons ceque nous appelons encore une télévision et nous avons accès à descentaines de chaînes. Allumons une télévision connectée, et ce sontdes milliers d’applications également prêtes à capter notre attention.De notre « télévision », de notre ordinateur, de notre tablette, denotre smartphone, nous avons accès à une infinité de pixels.

L’essor des pixels de vidéos

Nous créons, regardons, partageons de plus en plus de pixels devidéos. Cisco prévoit en effet (dans un livre blanc publié en 2012)que d’ici 2015, les 2/3 du trafic Internet seront dus à la vidéo.Aujourd’hui, 53 % du trafic Internet en Amérique du Nord est déjàdû à la vidéo. Un acteur comme YouTube y représente aujourd’huià lui seul 18 % du trafic Internet.

Le géant YouTube comptait en 2012 déjà plus de 500 millions dechaînes. Sur cette plateforme encore, 400 heures de vidéos sontmises en ligne chaque minute. Je crois que je pourrais m’arrêter àces quelques chiffres pour illustrer l’océan de pixels dans lequel nousbaignons aujourd’hui. Mais YouTube n’est pas, et loin de là, la seuleplateforme diffusant de la vidéo. Des plateformes comme Vimeo (enseptembre 2012, la cinquante millionième vidéo a été mise en lignesur la plateforme), Dailymotion, AOL, Yahoo Screen, Vevo, Hulu,Netflix, Lovefilm (Groupe Amazon), Koldcast, Crackle (groupe Sony),Justin.tv (6e plateforme mondiale en terme de nombre de vidéosvues), pour ne citer que quelques exemples, donnent également accèsà une infinité de pixels.

Des plateformes moins « généralistes » nous offrent aussi de nou-veaux choix. Fandor qui sélectionne et diffuse des films indépendants,Qello qui diffuse concerts et documentaires musicaux, Spuul qui diffusedes films Bollywoodiens, Wabona des films africains, DramaPassion

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des films coréens, Livestream qui donne accès à des retransmissionsen direct d’évéments, Blip qui fédère plus de 2 000 producteurs indé-pendants de webséries originales, Just the Story qui diffuse des web-séries... sont quelques-uns des nombreux nouveaux diffuseurs de pixelsvidéo.

Cette liste est loin d’être exhaustive car tous les acteurs (presse,radio, marques, etc.) sont appelés à produire des pixels vidéo. Chacunde nous l’est également.

Tous les autres pixels

Les pixels de vidéos ne représentent bien sûr qu’une partie seu-lement des pixels. Outre les pixels de vidéos, notre attention peutêtre attirée par une infinité d’autres pixels parmi lesquels ceux desréseaux sociaux, blogs, photos, jeux vidéo, journaux et magazines,livres et bandes dessinées numériques, applications, etc. Noussommes bien à l’heure de l’hyperchoix. Pour s’en convaincre, voiciune petite sélection de chiffres que je trouve assez éloquents.

Entre 2004 et 2013, le volume horaire de programmes diffuséssur les chaînes nationales gratuites est passé de 45 000 heures à210 000 heures (source Baromètre 2014 de la création TV de l’APA).

Les Américains ont accès, en moyenne, à 189 chaînes de TV.19,5 millions de publications sont accessibles sur la plateforme de

publications digitales Issuu. 15 000 nouvelles publications y sont par-tagées chaque jour.

Depuis le lancement du site de partage de photos Instagram, plusde 16 milliards de photos y ont été publiées. Lorsque Instagram aouvert à ses utilisateurs la possibilité de publier des vidéos, 5 millionsde vidéos ont été mises en ligne et partagées... en 24 heures.

24 000 vidéos sont accessibles sur Machinima, le réseau de chaînesYouTube le plus important en terme de nombre de vues (4,7 milliardsde vues) qui compte 10,5 millions d’abonnés.

500 millions de tweets sont envoyés chaque jour.L’AppStore d’Apple réunit plus d’un million d’applications.

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Fan TV (États-Unis) donne accès à plus d’un million de films etséries.

Il y a plus de 168 millions de blogs... sur la plateforme Tumblruniquement. Plus de 74 milliards de billets y ont été postés ! Plus de100 millions de billets y sont postés chaque jour.

La plateforme de diffusion en direct Ustream compte plus de170 000 diffuseurs dans le monde.

En janvier 2014, était lancée l’application Storehouse, applicationpermettant de partager des histoires en photos, vidéos et textes. Enune semaine, plus de 10 000 histoires y avaient déjà été partagées.

Plus de 4 millions de titres sont accessibles dans la libraire numé-rique Kobo.

Les plus de 13 millions d’articles publiés dans le New York Timesdepuis sa création sont accessibles en ligne.

Nous partageons en ligne plus de 1,8 milliard de photos... chaquejour, dont 350 millions sur Facebook et 60 millions sur Instagram.

Pour vous rendre compte du rythme impressionnant auquel nousproduisons des pixels, je vous invite à une petite visite surhttp://onesecond.designly.com ou sur http://pennystocks.la/internet-in-real-time.

Pas assez d’une vie entière

On pourrait multiplier les références à l’ensemble de ces acteursqui nous donnent accès à une infinité de pixels, mais est-ce la meil-leure façon de se rendre compte à quel point nous baignons dans unocéan ? Je crois qu’il suffit de penser à sa propre exposition aux pixels.J’ai la conviction que je n’aurais pas assez d’une vie pour regardertout ce qui est susceptible de m’intéresser. Si je m’arrête aux pixelsvidéo de création, je pense... :

– aux séries que l’on m’a recommandées et que je n’ai pas tou-jours le temps de découvrir,

– à tous les longs-métrages que j’ai envie de découvrir ou revoir,

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– aux « flux » de vidéos venant de créateurs que je suis sur Vimeoet qui s’enrichit chaque jour de leurs films et des films qu’ils onteux-mêmes appréciés,

– aux webséries dont la bande-annonce m’a saisi et dont je doisencore découvrir les épisodes,

– aux programmations des festivals de webséries tels que le LosAngeles Webseries Festival (@lawebfest), le Marseille Web Fest(@MarsWebFest) ou le Melbourne Web Fest (@MelbWebFest),

– aux programmations de tous les autres festivals que je suis surles réseaux sociaux,

– aux centaines de chaînes YouTube auxquelles je suis abonné etqui publient de nouvelles vidéos que je n’ai pas le temps detoutes regarder, malgré leur intérêt,

– au blog the 7th Matrix (@The7thMatrix) qui sélectionne tout aulong de l’année des séries et courts-métrages de science-fictionde grande qualité et les présente sous forme de fiches,

– à la plateforme blip qui regorge de séries à explorer,– à mes enregistrements sur le disque dur de la box de mon

fournisseur d’accès à Internet que je ne regarde pas par manquede temps,

– aux films ou séries au financement duquel j’ai pris part surKickstarter ou IndieGogo et que je regarde à coup sûr quandils sortent.

Et il y a bien sûr tous les autres pixels susceptibles de m’accaparertels que...

les programmes auxquels je suis abonné sur Livestream. Certaineschaînes couvrent en direct des événements, parfois sur une journéeentière, pendant lesquels les échanges sont souvent passionnants. Ilest alors difficile de décrocher :

– aux émissions sur RadioBlog animés par des gens talentueuxque j’aimerais écouter plus souvent,

– à toutes les conférences passionnantes accessibles en ligne :celles du Sheffield Doc Fest, pour ne prendre qu’un exemple,

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– aux podcasts auxquels je suis abonné et qui s’accumulent dansmon téléphone,

– aux 12 000 vidéos du MIT,– aux 175 documentaires de Frontline (@frontlinepbs) librement

accessibles en ligne,– aux innombrables articles passionnants sur Medium.

Je pense bien évidemment encore à de très nombreux autrespixels, mais vous avez saisi l’idée. Quels que soient nos centresd’intérêt, il y a une infinité de sources extraordinaires à consulterqu’une vie entière ne suffirait pas à explorer.

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Tous connectés

À l’échelle mondiale, nous nous équipons à un rythme soutenu entechnologies à même de recevoir et diffuser des pixels. D’aprèsl’Union internationale des télécommunications, nous sommesaujourd’hui 2,7 milliards d’internautes dans le monde (40 % de lapopulation mondiale) et 80 % de nos foyers dans le monde ont latélévision. Vous trouverez plus de statistiques dans l’infographieanimée MIS2013 REPORT Infographic de l’UIT, ainsi que dans leurrapport 2013 Measuring the Information Society.

Les technologies entre nos mains

Parmi les technologies que nous avons adoptées, le téléphonemobile est en première position. En 2012, les trois quarts de la popu-lation mondiale (d’après la Banque mondiale) avait accès à un télé-phone mobile. C’est la technologie la plus rapidement adoptée dansl’histoire du monde. En 2014, le nombre d’abonnements au téléphonemobile a dépassé la population mondiale.

Les technologies que nous avons entre les mains deviennent deplus en plus sophistiquées en capacités de stockage, en qualitéd’images, en applications permettant d’en multiplier les usages. Leparc mondial de téléphones mobile devient en fait un parc mondialde smartphones. L’International Data Corporation (IDC) annonçaiten 2013 la vente de 717 millions de smartphones dans le monde en2012 (augmentation de 45 % par rapport à 2011), puis révèle début2014 qu’un milliard de smartphones se sont vendus dans le mondeen 2013, et prévoit la vente de 1,7 milliard de smartphones en 2017.

À ce parc de smartphones, il faut ajouter celui des tablettes, quicroît également à un rythme impressionnant. Environ 122 millionsde tablettes ont été vendues dans le monde en 2012. Ce chiffredevrait atteindre 283 millions en 2016. (Selon l’Institut GFK, 3,6 mil-lions de tablettes ont été vendues en France en 2012 et 6,2 millionsen 2013).

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En France, au quatrième trimestre 2013, 97,6 % de nos foyers sontéquipés d’un téléviseur, 18 % d’un téléviseur connecté, 78,8 % d’unmicro-ordinateur, 28,7 % d’une tablette, 55,9 % d’un smartphone(source CSA).

Ce qu’il faut voir au-delà des chiffres, c’est en premier lieu la rapi-dité avec laquelle nous adoptons ces écrans connectés.

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Les pixels nous suivent partout

Nous faisons de plus en plus de place aux écrans

D’après l’étude AdReaction 2014 conduite dans 30 pays parMillward Brown, nous passons aujourd’hui en moyenne 7 heuresdevant un écran. Cela donne une idée de la place que nous avonsfaite aux écrans. Dans la plupart des pays, l’écran du smartphone estdevenu l’écran principal : nous y passons en moyenne deux heureset demie chaque jour. Lorsque l’on additionne le temps passé devantles téléphones et le temps passé devant l’écran des tablettes, nousleur consacrons près de la moitié (47 %) du temps que nous passonsdevant les écrans. Nous avons fait à ces écrans une place considérabledans notre quotidien en quelques années seulement. Pour l’anecdote,nous regardons l’écran de notre téléphone plus de 110 fois par jouren moyenne. Avec ces nouveaux écrans, sont nés de nouveaux usages.D’après une étude réalisée par Comscore pour Millennial Media, lesjeux, les réseaux sociaux, le streaming radio et la météo sontaujourd’hui principalement consultés sur mobiles aux États-Unis. Letemps passé sur mobile y a d’ailleurs dépassé le temps passé sur PC(472 milliards de minutes sur les mobiles contre 470 milliards sur PCen janvier 2014 selon la même étude).

Vers un monde « pixellisé »

Les écrans se créent une place dans nos foyers, dans les lieuxpublics, dans nos transports, nos écoles, nos universités... Pensez aunombre d’écrans qui nous entourent déjà aujourd’hui. Combiend’écrans dans notre foyer ? Devant combien d’écrans passons-nouschaque jour ? Le chiffre vous paraît important ? Eh bien, je vous invitemaintenant à découvrir la façon dont les écrans vont vraisemblable-ment continuer à s’inviter dans notre vie de tous les jours. Pour cela,le plus éloquent est peut-être de regarder une petite sélection de films.

Corning (l’entreprise qui a développé le principe de la fibre optiquedans les années 1970, et en est aujourd’hui le leader mondial) a produit

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et diffusé en 2011 et en 2012 les films A day made of glass et A daymade of glass – 2. Ils partagent la vision qu’ils se font de notre quotidiend’ici peu. Ils nous promettent un monde où les écrans sont omnipré-sents. Les innovations présentées dans les films de Corning ne sontpas le fruit de l’imagination d’un scénariste : l’entreprise qui a produitces films travaille à leur développement. D’autres géants travaillentdans la même direction. Je vous invite à découvrir la vision de Micro-soft de l’avenir des technologies dans Productivity Future Vision ou encorecelle de Samsung dans Samsung Future Tech.

Il est intéressant de constater la similitude des visions, et amusantde voir la ressemblance entre les films. Ce que l’on nous laisse entre-voir, ce n’est pas seulement un monde où les écrans sont omnipré-sents mais un monde qui s’est lui-même « pixellisé ».

Les écrans s’invitent aujourd’hui dans toutes nos activités. Avec eux,nous adoptons de nombreux nouveaux usages. Et, ce n’est que le début.

Dans nos loisirs : The Walk, par exemple, financé par le Departmentof Health britannique, transforme la course à pied en jeu en nousplongeant au cœur d’un thriller. Ce jeu a été développé par les créa-teurs de Zombies, Run!, un jeu de course à pied dans lequel vous devezéchapper à des zombies. Financé en novembre 2012 sur Kickstarter,il est aujourd’hui le jeu de course à pied le plus populaire au mondeavec 750 000 joueurs.

À l’école : Conducttr, par exemple, permet d’introduire de nou-velles façons d’apprendre en impliquant les élèves dans de véritableshistoires (voir Transmedia in Education).

Dans nos activités professionnelles : Bluescape, par exemple,permet de rassembler et partager l’information de façon spectaculaireen ouvrant la voie à de nouvelles façons de coopérer.

Les pixels s’invitent sur tous types de surfaces

Si l’on regarde les innovations déjà sorties ou actuellement austade de la recherche et développement, l’on se rend vite compteque nous ne sommes dans un monde très proche du monde pixelliséque l’on nous promet... si nous n’y sommes déjà.

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Achevé d’imprimer par Corlet, Imprimeur, S.A.14110 Condé-sur-Noireau

No d’Imprimeur : 172735 - Dépôt légal : mai 2015

Imprimé en France

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