L

. . .

, , . . .

C O N S I D E R ~ T I O N S P O U R ' U N A M Z N A G ' E M E N T , ,

D E S S T , . d : D E * S D E R E C O N S T I T U T I O N

D E L A F O R E T , T R O P I C A L E H U W I D E I ( - C O T E D ' I V O I R E )

I ' FRANCIS' gAHN

Botaniste 8' llORSTOH INPA-Ecologia, CP.478, 69000 XANAUS, BRESIL

. . . . , S U H X A R T . .

The tropical rain forest in the South-Vest of Ivory Coast ia recons- titute$.by a auccesaion of four stages': herbaceoua stage, sub-ligneous stage, pioneer shrub stage and pre-climax stage.

The pioneer shmb population installs itself during the first year aftex< the relinquishmeit of the cultivated field. It attains its maximal devexopment around of 7 years and declines around of 10 years. This de- cline ia a very critic period in the secondary succession because it can cause a subsidence of the whole population with a concomitant expansion of lianes that invade the pl03 and impede further .development. A population composed of several shrub species of different ratea of growth and longe- dties decline8 according to a mosaic of fime staged plots that limit the lianes development.

of the climax by the floristic composition of the trees canopy population . a d will evoluate into the climax formation by the "chablis" processes : the first dying trees fall and cause some clearings in the plot that w i l l be closed by the development of clinax species.

'

The pre-climax stake leads to the formation-of a forest which differs

The reconstitution stages present gn excellent environment for the - .isstallation, increase and development of several commercial timber spe- cies. The analysis of the.behaviour of six of them shows the-possibilities fe r the silvicultural mnagement of the tropical rain forest whereas the colprehension of the reconstitution processes will permit to assure an o p tiPlaP environment for the development of these species.

.

Reconstitution of the tropical rain forest ; South-West of Ivory COest ; behaviour of commercial timbers in secondary succession ; Silvi- czltural management.

462 .

X N T B B D U C T P O R o

I

Cet expose reprend, dans ses grandes Ugnes, un travail effectue (1)

Pour analyser la reconstitution de la forat, noua avons recherche des dans le cadre du Projet T a i (2) - bogranme O3 t Evolution de la vdgdtation.

parcelles de forat defrichees et abandomges B diffdrentes dates, prBsentant d%ffbrents stades de ddveloppement. Comme le souligne Guillaumet (1978), si cette methode s'avère delicate dans l'interpr6tation des observations, elle pallie a&anmoins & l'impossibi%it& d'une observation suivie sur plusieurs decennies.

Nous avons consfddrd Pa reconstitution aprbs culture %raditiomelle, car seul le cadre traditionnel permet de rencontrer des parcelles defrichdes puis abandoondes depuis plus dSun demi si8c3.e.; il garatit par ailleurs

,,Une relative homog&ndit& des traitements culturaux pour chaque C8Se la façon culturale n'ayant pratiquement pas Qvolu6.

Le cultivateur du Sud-Ouest ivoirien pratique l'essartage : il défriche une parcelle de for& primaire, laisse en place les plus gros arbres dont l'abattage necessite trop de travail, b S e puis s h e le d.2 pluvid. Parmi le r i a , il dispose quelques plantes B tuberdes, principalement du manioc- AprLs la recolte du ria et les derniers tubercules ramass4s. le champ eat abandonne. L'annde suivante une nouvelle parcelle de foret est ddfrichde...

17 parcelles Ê&es de 3 B 60 ans ont ét6 dicrites, les âges sont obte ~

nus par enquztes aupras des cultivateurs- Noua presenterons d'abord le schéma de reconstitution de la for& du

Sud-Ouest ivoirien, puis noua analyserons Pe comportement,. au cours de la reconstitution, de 6 esphces commercialisees p o w leur bois-

COest en effet h partir dea différents comportements rencontres qua. rious tenterons de preciser les bases de la ret3.exion.poI.m un centrble ra- t i e e l des stades de mconstitution de la foret.

.

%

. . .- . . . .

" .

. a _ _ . . .. :

S C B E M A D E R E C O N S P I P U I I O H D E L A F O . B Z ' J I . B U ' S U D - O U E S T D E . L A , C O T E , D ' 1 , V O I R E

- . . . .

La foret se reconstitue selon une série de stades .yaceessifa (fig.3) : - %e stade herbas6 qui correspond B la culture du r i z : - le stade soue-Piguear, avec les plantee eu%tiv&s associees ; - %e stade arbustif pionder 9 - Pe stade pr8-climaciquee Les deux premiers stades sont dtroftenent Pi& aux c u l m s et se deb

3&me stade s'installe roulent dans la premiere ann6e apr&s la défriche.' d&s l'abandon de la parcelle et s'&end sur une dizaine d'annbes. &fin, le 4&me stade aboutit B la réalisation d'une foret qui presente les stnzctures de la forêt climacique mais qui en diffkre par sa composition floristique et son dyriamisme.

L e s t a d e a r b u s t i f p ' i o n n i e r

Le stade arbustif pionnier, d a n s le Sud-duest ivoirien, e s t pdncipa- lement composé de Macaranga hur i f o l i a , %ceranKa barteri, hruncana mada- pascariensis qui constituent des aeuplenents denses quasi-monospécifiquesr

I ~

. .

... . .

. . . . . . . . . . .

.. - . .

. . . . . , .

."..;.., . . - '

. . . . . . . I 463" '..' . ' " ' . . . _ . . .

. . : . .' i

. , .. . . . .

. .

_: - "1 . . _ . . ,

. .

autres'arbustes plus dpars mais frkquents : Husanm cecroDioides, &- thocleista nobilis, etc. (N& et Guillaumet, 1978).

- .. . . . . ._.. ents de MaCarazka hurifolia nous serviront de réference.. ;'.. :. librement abondants dans cette. région, 2i. tel point qu'on '. , . .

. . . . . . , er le'stade arbustif de "stade B Hacar a (Kahn et N a q r ,

. . . . . . ' . _ . .

. 11s se caractérisent par (fig. 2. 1, Z*'' une installation pr&oce d?s l'abandon de, la parcelle, '

. - une croissance tres rapide, les arbustes rdalisent leur d&felappe-: ' . '. . . . . , men% optimum sera 7 ans,. ~' . .

. - une phase de dipdrissement qui, entre 7 et. 10 ana, atteint tous' 16s . - . , .

. . . . .

. .' ' inclividus du peuplement. Das 3 ans, la compQtition intraspbifique due 'a la forte densite du . e& entraine .la cLdgénn8rescence .de plusieurs individus ; vers 7-8

' . '

. . individus depérissent et s'affaissent favorisant ainsi le . . de massifs lianescents sur l'ensemble de la parcelle qui . ; . . . . r suffisamnent hiortants pour, bloquer. toute evolutio2i.

D a n s les zones oÙ cohabitent.plusieurs espaces arbustives de vitesse de croissance et longe'vitd différentes, la phase de dépdrissenbnt est pro- gressive et .moins chaotique au iivèau structural : aimi les HusanRa cecro- píoides surciment, dans les deux premieres années, les Macàranaa et Harm- gana et empachent une forte concentration sous-jacente de ces esphces qui'.: . '

,

. '

. ' meurent en premier crdant peù de erturbations car pea nombreuses': les , . . - . . . . . Xusanua, de plus forte.Longévit4 p12-15 ans), maintiennent en place des .-ilots faiblement envahis par les lianes oh un premier,,sous-bois se recon& titue, ces arbustes meurent sur pied, se cassent par fragments qui ne trau-:

'titue le passage le plus critique de la reconstitution de la forBt. Un peu- . ' pleMnt arbustif compose d'espbces de clroisaance et longévitd diffdrentes ' . ,

px$sënte une phase de d6pdrissement progressive sans affaissement des. ar-

. ' , ' . ., . . .

-7 . . ~ .. matisent pas les végétaux sous-jacents. I

1 .

. . Cette phase de .dd.p.p6risspent .des peuplements arbustifs' pionniers cons- , '

- . . . . . ' . -? .

. . . . . . ... . . busfe$ sur l'ensemble de la parcelle qui limite les risques d'un divelop

. ' pemenqexubdrant des .mssifs lianescents. . . .

. . .

. . . . . , . .... . . ' . . > . I ' . . . ...

L e s t a d e p r a - c l i m a c i q u e . . . "

. I

Ce stade est constitud par des essences arborescentes b croissance . rapide. :. . Terminalia superba, Terminalia ivorensis, Albizia zmia, TFR~o-'

. chiton scleroxglon-0. quï proviennent des forsts semi-ddcidues et .pen&trent ' '

, , ' le domaine sempervirent B la suite .de .l'homme (Aubreville, 1947 .; .Guil-

Ces arbres pionniers s'installent parmi les tout jeunes arbustes, dès

Durant 'la phase de ddp6rissement dee arbustes 'ptonniers,' de nombreux

. .

. . .lamet, ,1967 ;.Schnell, 1976). . .

. . kation héliophile. . . l'ab&don de la parcelle cultivée, et croissent. avec ,eux, toujours en si- . .

. . I'

" . jeunes arbres sont traumatisés et meurent, le ply souvent Qtouffks par les massifs lianescents. Ceux qui persistent, rdalisent de grands arbres en.30 h 40 ans, qui constituent la charpente de la forêt prk-climacique,; tand3s' que les ensembles arbustifs et arborescents .mayens évoluent par

' palier,' leur devenir est largement 'conditionné par la phase de dépérisse- ment du 3&me .stade (figo 2. 4 et 5 ) . .

Au bilan, une. forêt pr&clim&ique est réalisée constante dans, ses ,

structures arborescentes supérieures : toutes l e s parcelles analysées pré- . 'sentent en effet deux ensembles' supérieurs du présent et un ensemble d'a- '

par Chablis qui conduira au climax et l'autorég6nèrera (fig. 2. 6) (4)-

. , '

.

o .

venir sous-jacent (3) . . . Les premiers arbres morts engendrent le dynamisme de rkgéne'ration

' .

464

C ' Q X P O B T E X E E T S D Z Q U E L Q U E S E S S E R G E 7 - C O N H E B C X A L I S E X S

'Les stades de reconstitution s'avèrent ttre un milieu propice B 1' installation de nombreuses espaces utiles, mais ils ne sont favorables au ddveloppement que de certaines d'entre elles.

Nous considzrerons les coniportements de 6 essences qui deviennent des grands arbres des forlts prd-climaciques du Sud-Ouest ivoirien.

Ces espèces se comportent diff6remment au c o u s du temps : le tableau. 1 prdsente, a= differents &es, leur abondance em fonction de leur ddve- loppement: (6value selon trois classes de hauteurs - 0/2m ; 2 /6Ore : pl- de !Om e t Q u i c e arborescent r&Iisd) ; j.1 s'agit de Canarium schweinfurtfiii, Ceiba pentandra, Piotadeniastrum afrieaum. Faaara macro.phvlla, Terminalhi superba et Teminalia ivorensis.

Nous distinguerons trois statuts dcologiques (fig. 3) z

O c Terminalia ivorensis, T. superba, Fapara macrouhylla et Ceiba bentandra. Ces esphes apparaissent prdcocement, se ddveloppent avec la dgBta- '

tion puis constituent le peuplement arborescent de la for& prd-climacique oh =l&e= Ee rdR8&rgnL zag.

Installation prdcoce, ddveloppement h&iophile, absence de r d kngra- tion, leur statut naturel est typiquement prd-climacique. carrero 7,979) a particullarement Qtudid ceiba pentandra et Terminalia auuerba, il a mis en dvidence un comportement diffkrent au niveau de leur installation, Ceiba pentandra pouvant germer sow un couvert v6gdtal- qu'il doit rapidement

mcrophylla prdseetent; une durde de vie & cemapond & la d u d e du stade p&@macique, %a chute des i n a v i d u s mort3 engendrant le miScanisme des chablis, les autres, come Ceiba Dentantira. Terminalia ivorensis e t ipr. . auoerba, sa retrouvent parmi les especes CUnSciques éppanouiee et marquent, dans le Sud-Ouest ivoirien, l'emplacement de cultures effectu&es 80-100 a+ auparavant.

2. Canarium schweinfurthii.

cependant occasionnelle dans les stades de reconstitution, Z1Le-y rkndn8-G . ----- faiblement. Il s'agit d'une espece climacique de longdvlt6 importante.

,

' cimera Ces espaces n'ont pas toutes la mame %ongdvit8 z lea unes eolnine Famra

e

Exle peut devenir un arbre.de la foret prk-climac?ique, mais elle est

Ces deux statuts ont en con" une hdliophilie quasi-totale. Dbs leur. installation, au dibut du stade arbustif pionnier1 jusqua& leur mort, lee plantes sont em pleine exposition lumineuse. .

3. Piritadeniaatxwì drieanum. Elle persiste durant %e stade prd-cl.imaefques daas les niveaux

sous-jacents h la voilte et n'y prend place que& Pa.favew des Chablis6 cette espace germe dans.des conditions de faible l"e et r&?&.&re tout au long de la reconstitution,,elle ne devient Mliophile que dans la phase ultime de son développement.

une première vague d'espèces sciaphiles se développen't qui remplaceront dans la voûte les arbres pionniers morts.

de.croissance plus lente, que l'on ne rencontre jamais sous forme d'ar- bres durant les stades de reconstitution, assureront la complète subs- titution floristique qui mènera à la f o r ê t climaciquea

Ainsi, aprh la sBrie des arbustes et arbres pionniers hdliophiles,

h i s d'autres esphces sciaphiles comme Combretodendron africanm

465

T A B L E A U 4

c o m p o r t e m e n t s d e 6 e s s e n c e s u t i l e s * a u c o u r s d e l a r e c o n s t i t u t i o n

~ *

l

( nombre d'individus rencontres sur 2 5 W (50r50m)'dans chaque parcelle et répartis selon 3 classes de hauteurs)

CS : Canarium schweirrfurthii PA : Piutadeniastrum africanum TI : Terminalia ivorensis TS :- Terminalia superba En : Fanara macrouhvlla CP : Ceiba uentandra Le signe -5 marque la rc5alisation de l'ddifice arborescent

3 ,4 8 11 15 29' 33

. l . . . 0 . . # 3 . . . . 0 . . . e ' - 2 . 2 .

39 %

. 2 3

40' 55.

. ' 1 1 1

æl= ' . 8 i 2 6 2 3

, . 60 ws e 0/2m

2/10m e + l o " , .

5 0/2m 3 2/1om

=2=+ ion

' 7- . . . 0 . . m . c 0/2m T I 1 . o . . . . . . . 2/10m . 0 . 1 . . o . ælæ æ l a + 1om

. . . C I . . o . TS 0 1 1 . . . . . 0 - . . . æ % .

2 . 2 2 1 . * . . Fn 1 6 - 5 26 .5 4 1 . . .

1 4 5 . æ 3 =

2 2 . 1 . . . . . + 0/2m . o * . * CP . . . 2/10m . . . o . =I= . . . =Ir+ 1on:

** .

- .

466

I Au bilin, la for& prd-climacique est essentiellement constitude d' arbres 5d.blgophiles qui dont progressivement remplacds par des espèces scia- .philes devenant héliophiles dans la dernibre phase de leur ddveloppement "

et s'dtageant au cours au temps .$cion leur croissance plus ou moins rapide. - Ces essences prennent place dans la vodte de la vdgétation à la fa-

i ,

. . _ . veur de8 trouées crddes par chute des arbres pionniers morts. ' - . . . . . . " . . . . . .~

. . . .. . .

C O R S I D E R A T I O U S P O U R U N A 6 1 E l . B G E X E R T S Y L V I C O L E D E S S T A D E S D E B E C O N S f f T B T % O H

. .

En vue d'un amdnagement sylvicole des stades de reconstitution, les

- l*un consiste h exploiter le comportement naturel de l'espbce, - lsautru, B interferer sur les processus de reconstitution pour

analyses préc&dentes mettent en dvidence deux niveaux d'intervention :

tenter d'éviter les goulots d'étrangfement et d'assurer un cadre optimal au d&elop?ement des essences utiles.

' .: .. .

. .

' ! , . . .

. '.

S r p l o i t e r l.e c o m p o r t e m e n t n a t u r e l

Trois groupes d'esp8ces sont h considérer (fig. 4) : f e k s essences frdquentes ou occasionnelPes quL deviennent les arbres

d e l ~ e s p 2 t c s b

de la faAt pd-climacique, Leur Songévitd, selon lea es &es, s'étend do une cinquantaine B une centaine d'années (fig. 4. 1 et Elfes sont to- talement héliophiles ou, come Ceiba aentandra, peuvent presenter une 'courte phase sciaphile initiale.

2. Les essences qui se dévelo pent durant le stade pré-climacique mais qui persistent sous la vodte !fig. 4. 3)- Elles ne deviennent hélio- philes que dans la phase ultime de leur ddveloppement et se mettent en plaee vers 60 ansr

3. Les essences dont le ddveloppement est limité durant le stade prCcPimacique, qui ne rdalisent pas d'édifice arborescent, m a i s qui cons- tituent au-dessus de 1Om les ensembles d'avenir de la foret pré-climatique- Elles different du groupe prdcddent par un plus long ddlai de rdalisation de la fome arborescente (fig. 4. 4).

4 s arbres utiles de dimetre supérieur à 0,8m ne sont pas tres abon- dants das les forets pre'-climaciques (2Q B 36) par hectares), mais B cela, il faut ajouter le potentiel des ensembles dqavel%r et conside'ser surtout que lekcosPrstbm@fore~~iarestint~lementPeeerndrPit . 0

ce potentiel économique peut être aced, il faut pour cela eaasichir les parcelles en especes utiles et favoriser Peur développement en assurant B chacune son cadre optimal. Ces deux interventions exigent de bien con- naitre prdalablement le comportement naturel de chaqce espèce en fonction de l'architecture de la végétation.

I s t e r f d r e r s u r . l e s p r o c e s s u s d e .. r e c o n s t i t u t i o n

La période la plus critique de la reconstitution est la phase de d& pirissement des peuplements d'arbustes pionniers qui s'affaissent et

/

. 467

favorisent la formation d'inextricables massifs lianescents Bur l'ensemble de la parcelle. La plupart des jeunes arbres ne peuvent se d6velopper et meurent, seul un nombre reduit d'entre eux parviennent B passer cette phase

pement considérable des formes lianescentes. I1 se produit quand le peu- plement arbustif est monospecifique, comme les peuplements de MacaranRa, 00 campos8 de plusieurs esphces de meme long6vit8, comme les associations B &carancra et Harunrrana. La presence de parasoliers, ksa.n,qa cecropioides, de croissance plus rapide et de longevite plus forte, limite l'imbroglio structural et les blocages qu'il.entraine.

11 est ainsi possible d'interférer sur le d6roulement de la reconsti- . tution: en favorisant la formation de peuplements arbustifs mixtes dont le déperissement s'effectuera selon une mosaïque d'ilots etages dans le temps, et d'dviter la constitution de brousses secondaires qui stagnent durant de nombreuses années et nuisent fortement au developpement des arbres.

*

- sans subir de traumatisme irrtkersible. L'affaissement massif des arbustes pionniers est B l'origine du develop

1

C O N C L O S I O W

Les stades de reconstitution de la forbt du Sud-Ouest ivoirien sont favorables ata developpement de plusieurs esphces arborescentes de haute . valeur Qconomique-

La cqmpréhension des processus de reconstitution doit permettre d'&ri- ter les goulots d'6tranglement tandia que la connaissance des comportements d.es diffBrentes especes doit aboutir h une rkelle gestion de l'espace secon- daris&' 11 s'agit bien de reconduire les potentialit& Bcologiques du milieu forestier et d'augmenter son potentiel Qconomique.

- de poursuivre les bilans des essences utiles qui s'y ddveloppent, '- de définir le statut kcologique de ces esp&ces afin de leur assurer

- de maitriser la biologie des arbustes pionniers pour constituer des

- et, d'ores et dejh, de mettre en place des terrains d'expérimenta-.

;. Une telle gestion de la reconstitution demande encore : .

les meilleures conditions dcologiques.

.peuplements mixtes et &iter les phases de déperissement catastrophiques,

tion pour normaliser les interventions aux différents niveaux de la recons- titution, c'est-à-dire élaborer une sylviculture de la reconstitution.

(1) La reconstitution de la forêt tropicale humide après culture tradition- nelle (Sud-Ouest de la Cate d'Ivoire). F. Kahn, publ. en cours, ORSTOM, Paris. (2) Le Projet Tai, "effets de l'accroissement des activites humaines sur la forêt dp Sud-Ouest de la Cate d'Ivoire", est un pro@amme de recherches mul- tidisciplinaire organisé par le Ministère de la Recherche Scientifique de Cate d'Ivoire et patronné par l'UNESCO (Projet MAB nO1). (3) Les notions d'ensembles du présent et d'ensembles d'avenir ont été défi- nies par Oldeman (1974). (4) Une forst en équilibre naturel doit stre considérée come une mosaïque de chablis b différents stades de rk&ération. Cette conception est sug- gérée par Richards (1952), Oldeman (1974) qualifie le chablis de "moteur de la sylvigénkse", cette vue est largement développée in Hallé et al. (1978).

- .

468 . I

B I B L I O G R A P H I E

Aubreville, A., 1947 : Les brousses secondaires en Afrique dquatorialeo

Carrero, O., 1979 : Comportements naturels de t r o i s essences comercialisBe8 Bois e t Forets des Trouiaues, 1102, pp. 24-49

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Guillaumet, J-L., 1967 t Recherches sur Pa vb&tatioa e t la f l o r e de la r4- &on du Bas-Cavally (Cate

GtnfPSaPuPet, %-Lo, 1978 t Qbservations sur lea premiera stades de reconstitu- t i on de $ea forat. dense humide (Sud-Ouest de la C8te d 'ke i r e ) . I- Pr&- sentation. Cah. ORSTOM. sBr. Biol., Vol. XIIP, (3), pp. 189-190

Bal l&, $;, QPdeman, R.A.A., e t Tomlinson, P.B., 1978 : Tropic& trees and forests. An architectural analysis. Springer Verlag, Berlin, Heidelberg, New-York, 4 1 p .

reconstitution de l a foret tropicale dense humide (Sud-Ouest de la Cate

loppement e t disparition. Cah. ORSTOM. sbr. Biol,, Vol. XIII, (SIr .

des de reconstitution de la fo r? t dense humide (Sud-Ouest de la Cate d-*Ivoire). III. Grands traits de 1% reconstitution dans l e Sud-%est ivoirien. cah. ORSTOK. sére BioS., V O L XIPI, (S)p gp. lg7-2Q2

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Kahn, Fe, e t Namur, 'C. de, 1978 : Observations sur l e s premiers stades de

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7 3 s P&.s, 204pe

Press, %"ridge, 450~.

& flore e t la odg6tation de %'Afrique tropicale. Vol. 3, l e r e partie, ' G a u t h i e l c V i l l a r s , Paris, 459~.

-r

Le IO aödt I980

,,'- 4 .f. 1 STAD€ HE- . '. .

2 STADE SOUS-LIGNEUX

3 STADE ARBUSTIF PIONNIER

4 STADE PRE-CLIMACIQUE

CLlMAClQUE PRE-CLIMACI W E

cicatrisa tion des chabk

PHASE DE MERISSEMENT

FIG.^ DES PEUPLEMENTS ARBUSTIFS

Schdma de 14 reconstitution globale de la f o r g t aprbs culture.tradi- tionnelle.

. . .

. .

. F I G U RE- 2 I

- arbustff pioder. Les arbustes sndfaissent et son% recouverts par les narasaifs limescents : les ilots compusds d@esp&ces arbustives plus %on- $év%ves persistent et lMten% lqexpansion des lianess

cent se d6vefsppe progressivement et constitue, en 38 B 4Q anap .Xa char- pente de la for?t pr6-clinacïque. La mise en place des ensembles arbustifs et arborescents moyens sseffectue selon une nosdque conditionnée pa^ la phase de dépdrissement du peuplemnt arbustif pionnier.

6 : k s premiers arbres pré-clinaciques morts tombent et créent des trouées qui pernettent auy essences du climax de se mettre en place.

1, 2, 3 : Installation, ddveloppement et ddpBrizsenent du peuplement .

4( 5 o D&velsppenen% du stade pr8-chcique. %de peuplement arbores-

1 3 ANS

20 ANS

5 31

50 PNS

3

10 ANS

6

60 ANS

FIG. 2

' . L I - .

n n n

- 35m . .

472 I

\ s

B P G V B E 3

Comportements de quelques essences ut i fea : ,@ : Fagara macrouhylla ; ts *:- Teminalia suuerba ; cb : ceiba uentandra ; - :es : C a " schweinfurthii

. Ces especes sont h&ophiles (Ceiba uentandra peut admettre une courte phase sciaphile init iale.) ElPes disposent leur feuil lage parmi ceux dos arbustes pionaiers qu'elles surciment a lors qu'ils dbpbrissent, e l l e s se dd- yeloppent e t constituent les arbres de la for8t pr6-climaciqne.

Faaara macroohylla de moindre longévité ddpérit vers 50-60 ansr

pa : P i o t a d e d a s t m africanum

de son d&e%sppemerat. El le se maintient sous l e s feuil lages de Is voiìte de la %~r?t prklimaciquue et ne derient hdliophile que dam la d e r d % r e phase de son d&e%oppement, eole prend place dans la voCLte de Pa, vtSgtStatios vers 60 as, B Xa favetu- des premiers chsbfis.

ea I Comnbretedendran a f r i c a "

e l l e ' s ' y rencontre, au-dessus de 10m, p d l e s ensembles d'avenir e t devient, au-delà de 100 ans, un des grandsaarbres de la forat clinacique. EXle diff&re de l'espèce précédente p a r une croissance plus lente e t une phase sciaphile plus prononcée.

Cette espace est sciaphile durant son instal la t ion e t la majeure p a r t i e

.

Cette espece ne constitue jamais un arbre de l a foret pré-dimacique,

. . . , , .. . '.., .' . . . .. . . .

474 f

I '

. I

.

w- - -

r '

F I G U R E ' 4

2 t Essenees frdquentes ou occasionnelles qui constituent Pes arbres de la %or& pr6-cffmaeiqueo

On distinguera selon la lorypdvit6 : *' - 1 .. les arbres. comme FaRara macroohylla, qui depdrissent vers 50-60

*e' . 9 : - 2 - lea esphes de plus longue vie, Ceiba oentsndra, Terminalia

ivaremis, Tenuinalia suoerba, qui se retrouvent en foret climacique et mar- quent Xes traces d'ancienuea espbes du climax, qui trouve dans ies stades de reconstitution un milieu favorable B son développement.

elles rdalisent precocenent la forme arborescente mais persistent en posi- tion sous-jacente B la vodte de. la forat prhlimacique qu'elles percent h la faveur des premiers chablis. Des 68 ans. elles forment de grands arbres, coprme Piotadeniastrum africsnm.

4 o, Des esaences de crowiss~~~ce plus lente qui constituent %es ensembles $*avenir de la f&3t prhUmaeiqueo 1% leur faut plus dew- siècle pour réa- 3bSaar ae grands arbrea.

cultures ou, comme Canarium schweinfurthii,

3 t Les essences qui succedent aux premiers arbres h8liophiles morts :

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40 60 80 ANS

475

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FIG.4

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Waldbau unter:;,okologisch ,./' ; ..%. 'und ,/ ,'. wirstschaftlich e h em en -B e.'d i n g u n g e n

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S i I V i c.u It u re u n b er ext re me, E c Ò I o g i c a I

i I i' 1 Silviculture. sous 'de conditions ecologiques

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- et &onomiques extrêmes <l'

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Tagung - Meeting - Session

~ 25 . 9 - 3 . 10 . 1980

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Abteilung I - Division I - Ière Division

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