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oolo UN SAVANT ÉBROICIEN AU XVII' SIÈCLE. DEUX LETTRES 0E JACQUES LE RÂTELIER, SIEUR D'AVIRON, Commentées par M. Armand BÉNET. Dans sa séance du 13 novembre 1881, la Société libre de l'Eure reçut de son président, M. Léopold Delisle, administrateur général de la Bibliothèque Nationale, communication de deux lettres inédites, écrites, d'Évreux en 1813 et en 1617 à Dupuy, et dont la signature LEBÂTELIER soulevait un intéressant problème d'histoire locale le correspondant du célèbre savant serait-il Fauteur du Mémorial histo- rique des évêques, ville et comté d'Évreux ? En raison d'une modeste brochure que j'ai consacrée, vers la même époque, à notre vieil historien (1) -- dans le but, en attendant un travail définitif, (Te rassembler quelques pièces non encore signalées, - M. Delisle a bien voulu, en me faisant parvenir la copie exécutée par lui de ces deux documents, me Document D II Il il 11111 lOI! I II 11111111 - 0000005614509 M

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UN SAVANT ÉBROICIENAU XVII' SIÈCLE.

DEUX LETTRES

0E JACQUES LE RÂTELIER, SIEUR D'AVIRON,

Commentées par M. Armand BÉNET.

Dans sa séance du 13 novembre 1881, la Sociétélibre de l'Eure reçut de son président, M. LéopoldDelisle, administrateur général de la BibliothèqueNationale, communication de deux lettres inédites,écrites, d'Évreux en 1813 et en 1617 à Dupuy, et dontla signature LEBÂTELIER soulevait un intéressantproblème d'histoire locale le correspondant ducélèbre savant serait-il Fauteur du Mémorial histo-rique des évêques, ville et comté d'Évreux ? Enraison d'une modeste brochure que j'ai consacrée,vers la même époque, à notre vieil historien (1) --dans le but, en attendant un travail définitif, (Terassembler quelques pièces non encore signalées, -M. Delisle a bien voulu, en me faisant parvenir lacopie exécutée par lui de ces deux documents, me

Document

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remettre lele soin de les commenter, de déterminer lapersonnalité de l'auteur, et principalement d'étudierla question de l'attribution possible au laborieux etutile compilateur du Mémorial le le remercie -tout en regrettant fort cette substitution peur lelecteur et de la confiance qu'il m'a fait l'honneurde me témoigner, et de l'occasion qu'il m'a donnéede revenir sur un sujet auquel je n'ai cessé, depuisce premier travail, de porter intérêt.

Aussi bien, comme nous nous trouvons eu pré-sence de deux lettres autographes, signées, la ques-tion n'est vraiment pas difficile à résoudre, et sansprendre la peine d'étudier le texte même de cesdocuments, il suffit d'en noter les caractères graphi-ques et de rechercher dans les archives (2) une écri-ture, une signature identiques. Entre les différentessignatures Le Batelier et Lebatelier que j'avais rele-vées (3), j'en ai distingué six, appartenant auxpersonnages suivants

I. Jacques lainé, avocat aux bailliage et siègeprésidial d'Évreux (4), avocat et conseil de la ville (5),marié à Marguerite Mohier (0), - fils de Jacques,écuyer, sieur d'Aviron et du Rosset, avocat en courtlaie, bourgeois d'Évreux, demeurant paroisse St-Nicolas (7), et de Marie Le Breton (8), - morten 1808.

11. Jacques le jeune, fils du précédent, avocat auxbailliage et siège présidial d'Évreux, époux deCatherine Le Clerc, fille de Nicolas Le Clerc, lieu-tenant général criminel au bailliage d'Évreux, morten 1823.

III. Jacques, fils du précédent (0), avocat (10),

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puis conseiller (11) aux bailliage et siège présidiald'Évreux, époux de Marie Guyot, fille de GlandeGuyot, écuyer, sieur de Beauficel (12), prêtre à lafin de sa vie (13), décédé le 27 août 1661 (14).

IV. Jean, autre fils de Jacques le jeune, d'abordtitulaire de la chapelle dite épiscopale, sous le titrede St-Jean-l3ajListe, St-Gilles et St-Thomas le Mar-tyr (15), pourvu, en 1635, des canonicat et prébendethéologale en l'église cathédrale d'Évreux (16), prin-cipal du collège de cette ville (17).

V. Nicolas, fils de Jacques III cl. de Marie Guyot,neveu (18) du précédent auquel il succède commechanoine thèologal en 1661 (19). C'est celui que j'aisignalé (20) en 1672 a commis à la garde des« archives de l'église cathédrale , celui qui, en1664, fut député par le chapitre pour assister It latranslation des reliques de St-Gaud, cl qui prononçadans lu cathédrale dÉvreux, le 21 octobre 1675,l'oraison funèbre de Turenne (21).

VI. François, fils de Jacques III, auquel il succèdeen MOI1601 dans son office de conseiller au bailliage (22).

Dans cette généalogie - dressée pour la pre-mière fois - lequel choisir ? il faut d'abord écarterrésolûment les deux chanoines, Jean (22) et Ni-colas (24). dont les signatures sont totalement diffé-rentes; il en est de même des deux conseillers (25),bien que Jacques se ihpproehe fort, surtout dans saseconde manière (26), de celles que présentent leslettres k Dnpny les dates, en effet, ne concor-dent guère, et il faut remonter plus haut pourrencontrer une identification certaine; Non pastoutefois k Jacques l'ancien, qui offre un type mdi-

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calement distinct, comme on peut vérifier au basde contrais du tabellionage (27), d'un engagementenvers le Puy de musique de Sainte-Cécile (28),u des quittances qu'il donne au receveur des

deniers communs, depuis 1594, comme avocat etconseil ordinaire de lu ville L29). Mais en 1605, le25 novembre, il ne peut signer u pour suit sition et maladie de goules , et la quittance est

donnée par son fils, Jacques le jeune (30), dont lasignature est exactement celle des deux lettres àDupuy nous la retrouvons également, en 1607, surune autre quittance qu'il délivre comme trésorierde l'église paroissiale de St-Nicolas (31), et ai' basde nombreux actes passés au tabellionage (32).

Voilà donc l'auteur des deux lettres JacquesLe Batelier le jeune, avocat aux bailliage et siègeprésidial d'Évreux.

Je ne saurais, dans une préface, entrer dans unebiographie détaillée, et je dois me borner, pourrésoudre le problème posé par la lecture de M. De-lisle, à signaler les grands traits qui peuvent servirà délimiter nettement l'époque de sa vie.

J'ai cité plus haut le noni de sa femme, CatherineLe Clerc, qui figure notamment dans un contrat dulabellionage de 1598 (33), intéressant pour ses apportsde famille et si les registres de baptême de laparoisse St-Nicolas ne comiîiencent que quinzeannées plus tard, en 1613, ils n'en témoignent pasmoins de la fécondité de ce mariage, vieille habitudepatriarcale que le Normand actuel semble bien dési-réux de laisser à ses ancêtres : en 1614, baptême deleur fils Charles (34) en 1615, Pierre (85) ; en 1610

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Nicolas (36) ; en 1617, Pierre (37); en 1619. Gene-viève (38) en 1622, Nicolas (39). C'est le dernieracte qu'enregistre le curé de la paroisse. La mariseule avait été capable d'arrêter ce mari infatigable:car si l'acte de son décès fait défaut, il n'en doit pasmoins être attdbué, avec certitude, à l'année sui-vante, 1623 (40).

Il est facile maintenant de répondre à la questioninitiale : le correspondant de Dupuy est-il l'auteurdu Mémorial Y Si cette compilatiôn parle de l'éta-blissement nouveau des filles grises, qui eut lieud'après concordat de 1680, elle ' Na jusqu'en 1653, etle style est le même du premier au dernier cha-pitre «(4f); l'auteur a donc dû vivre au moins jusqu'àcette dernière date. Mais si Jacques Le Batelier lejeune, mort en 1623, n'est pas, s'il ne peut êtrel'auteur du Mémorial, il n'en e pas moins conscien-cieusement étudié le passé de sa ville natale, et sao Généalogie des six comtes d'Évreux issus deso ducs de Normandie o (42), dont Dupuy avait con-servé dans ses papiers une copie, est un des plusanciens travaux consacrés à notre histoire locale.Sans doute l'érudition contemporaine trouveraitdans ce premier essai des incorrections k releversans doute, par exemple, il est fâcheux de voirciter Guillaume de Jumièges pont' un évènementdu Xo siècle. IL! ypodiqnza Neustriœ rie Walsinghampour un autre lait du Xi- siècle, ou Mathieu Parispour le commencement du X110 ; mais, si les textesne sont pas rigoureusement choisis, s'il s'est tropcontenté de coudre les notes qu'il rencontrait dansses lectures, ne sommes-nous pas à l'époque où

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l'érudition, à peine née, n ' a pas encore classé lesmatériaux incomplets, les sources mutilées qu'elleexhume lentement ; et vraiment, en bonne cons-cience, on ne saurait reprocher à notre avocatébroïcien de n'avoir pas suivi les cours de critiquedes sources à l'École des Hautes-Études, ou dediplomatique k l'École des Chartes. Aussi bien, ilsurnra de lire les deux lettres découvertes parM. Delisle pour comprendre son activité à larecherche des matériaux, pour reconnaître le soinqu'il prend de transcrire les manuscrits que sesrecherches mettent au jour et qu'il emprunte àgrand'peine, pour juger la diversité des problèmeshistoriques qu'il se plaît à embrasser, pour rendrehoni mage à sa curiosité universelle, à son besoin detout explorer, de tout connaître après l'histoirelocale, c'est l'origine des fiefs et communes, c'est ladistinction des juridictions et territoires, c'est ladiversité des réaqes des champs, de leurs limites etséparations... et il remonte jusqu'aux sources del'antiquité romaine pour essayer de résoudre cesmultiples et délicates questions ; il se tient au cou-rant des publications nouvelles (43), et les demandeà ses correspondants, de manière à combattre, autantqu'il le peut, la f stérilité du pays où l'avaitconfiné le hasard de la naissance.

Pas aussi stérile, d'ailleurs, qu'il le pensait, -tout au moins qu'il le disait, - et malgré de réellesdifficultés, son activité ne fut pas infructueuse et nes'agita point désespérément dans le vide ces vies(le saint Louis.par Geoffroy de Beaulieu et Guillaumede Chartres, qu'il a découvertes chez les Jacobins

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d'Évreux, et dont il annonce la transcription danssa première lettre, furent publiées pour la premièrefois par ?dénard d'après ce même manuscritd'Êvreux, en 1017 (44), et l'on comprend comment,(Jans sa lettre de cette même année. il demande -indirectement à Bupuy un exemplaire de lapublication c'est qu'elle était certainement due -par l'intermédiaire de soit - à sonheureuse trouvaille, et le service qu'il rendit encette occasion à la science suffirait pour sauver sonnom de l'oubli (45).

On comprend, dans ces conditions, - et leurton le prouve dR reste, - que ses relations épis-tolaires avec Dupuy ne se sont pas bornées à cesdeux seules pièces. A côté de ces originaux, la mêmecollection conserve, avec la transcription d'unelettre à Peircsc (46), copie d'une troisième lettre àDupuy (47), l'un et l'autre document intéressant àdiverstitres, et dont je relègue en note l'analyse oudes extraits. De plus, on a vu dans ma notice (48)une autre correspondance qu'il n'est pas inutile derappeler Dpuy le consulte, et transmet ses obser-vations à Saumaisecelui-ci répond, le 9 août 1618,en termes trop flatteurs pour qu'il n'y ait pas intérêtà les reproduire (49)« .... ay veu la lettre de• Mous. le Battelier touchant le passage d'Ammian• Marcellin, sur lequel je vous avois escrit il y a• quelque temps. Voulez vous que je vous die en• un mot ce qui m'en semble ? Il ne se peut rien• de mieux sur ce sujet et je ne sçai pas si l'on« pourroit apporter , à l'esclaircissement de cet

endroit rien de plus vray-semblable et de plus à

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« propos, que ce qu'il en a osent. Pour moy, je luy« suis infiniment ôhligè do la communication qu'il

a clesiré rn'estrc faite de tant de belles et curieusesrecherches, et à vous, Monsieur, de m'en avoir

« fait part. » Sans doute, ces jolies phrases de poli-tesse sentent encore terriblement le XVI' siècle,mais Saumaise n'en fait pas moins à Le Batelierl'honneur de discuter très longuement son opinionl'estime, l'amitié de ces deux illustres représentantsde l'érudition française, Bupuy et Saumaise, cellede Peiresc, celle de Rigault, pour le modeste avocatébroïcien, n'est-elle point la meilleure preuve de laplace qu'il occupait, malgré l'isolement de la pro-vince, malgré le manque de livres, l'absence deconcitoyens livrés aux mômes études, malgré l'occu-pation impérieuse de ses n vacations n, - de laplace qu'il eût occupée si son activité intellectuelleavait l;t'oué, pour se développer, un milieu plusfavorable, des circonstances, une époque plu's pro-pices aux multiples et laborieuses recherches del'histoire. Et l'on comprend que, dans sa filialeadmiration, l'auteur du Mémorial ait rendu hom-mage à 1' « éminante doctrine w de ce ' grand génie...• en toutes les sciences, mais particulièrement dans• la recherche de l'antiquité de l'histoir, cc qu'il« témoigna assés dans le livre qu'il fait de la• noblesse et que sa mort empescha de voir le jour,• et dans la recherche (les médailles antiques, (Ion t« il en aveit de si belles, que feu Monseigneur le« due d'Orléans le fit acheter après sa mort, cet pour« cote raison que les sçavans lui ont doué le titre

de Rosa inter spinas pour sa devise (50). b Et,

s

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malgré l'hyperbole du grand génie », cet élogen'est-il point réellement plus près de la vérité quel'oubli profond qui a couvert plus de deux siècles laie laborieuse de l'avocat antiquaire?Quoiqu'il en soit, en publiant, après six années,

cette préface rédigée en grande partie - sauf quel-ques additions - à Mâcon en 1882, je tiens à attirerl'attention des Ébroïciens actuels, non seulementsur ce dédaigné de l'histoire, mais aussi sur cettefamille bourgeoise de modestes savants lodtux qu'ily aurait tout profit, pour l'honneur de la ville, àremettre en pleine lumière sur son fils, l'auteurdu Mémorial (51) ; sur son père, le premier com-mentateur de la Coutume de Normandie, au sujetduquel toits les biographes se sont trompés, depuisson petit-fils lui-même, ait XVII° siècle, jusqu'à ladernière publication l'auteur du Mémorial, en fai-sant deux personnages différents du commentateurde la Coutume de Normandie et de l'avocat mort en1008 (52) M me Oursel (53), en lui attribuant avec leCommentaire la Généalogie des comtes d'Évreux etle Mémorial, qui appartiennent, l'une à son filsJacqées II, le correspondant de Dupuy, l'autre -selon toute probabilité - à son petit-fils Jacques 111.Sa part, pourtie. restreinte au premier livre qu'aitinspiré la réforme de la Coutume, n'est pas indigned'attention, en raison de la faveur qui accueillit cetouvrage (54) dont le manuscrit, arrivé entre lesmains du premier président (iroulart, fut jugé digne(le l'impression. Et ce ne fut pas une gloireposthume, comme on la répété, car l'auteur nemourut pas. suivant l'assertion de Fière,vers

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1590 » ; en 1598, dans un curieux acte inédit que,grâce à toute l'obligeance de iNv Leviez, j'ai décou-vert dans les archives du tabeflionage d'Évreux (55),il traite avec Raphaël du Petit-Val, libraire et im-primeur du Roi à Rouen, pour les éditions futuresde son livre- Et la signature est celle, bien caracté-ristique, de l'avocat qui ont à honneur de s'associerau Puy de musique de Sainte-Cécile, l'ondé ftÉvreuxau XVI° siècle (5G), et que la confiance de ses conci-toyens appela au poste d'avocat et conseil de laville (57). Je l'ai montré (58) incapable de signer ennovembre 1605 et janvier 1GO?, par suite de l'état desa santé Il devait mourirlannée suivante, ibibus (sic)januarus, le 13 janvier 1608, d'après le détestablemanuscrit de Rouen. Son épitaphe, placée jadisderrière le choeur de iéglise aujourd'hui détruite deSt-Nicolas, aété conservée par ce déplorable copistedont je reproduis scrupuleusement la cacographie

A. D. et M. M.,Jacûbi IJ(1tilC)ii A vironci juris consulti Ebrovicum

prcfectu;zt advocati (lisevtissifl?i /iuJuS zœb1s univer-S?UI12S CÔ7?Sit.iOril prudent s??)?? patro;ii integerrinusumni iqnora??t?& /,ostis injustitie (lieus et scriptisvindicis aCeP2'ifl?? jwis studiosw juventutis anion-tisSiflii si»iul et doctoris e)'uditissin?? ex C?tjUS

colloqviis produre que /iujusce pronzerii aspernataanqustias fugitive ad /nijusce pr0vinCia3 7Î2eh01)0lUfldelaix ibique e ma.gno quondam senatus principesussepLv tipis excussœ publicx utilitati donato suntet tandem autlio;i suo reddita' qui anno etatisLXIII ibibus januariis (le n2eridie anno Domini

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MDC VII! (59) arliculari inorbo con freins et longalecti molestia in quo per continuum retro trien-niun (60) maxilnis cum cloloribus et incredibilipatientia iacebai solo spirilu vit'ens1' obdormivit inDeo naximo et optûno provincke et bonis omnibussui desideriwn relinquens et Marqariew More,' (61)ejus conju gis cco'issi,nœ cuni qua vixit XXXIIIannos (62).

Je me borne à ces indications sommaires je nesaurais , dans cette préface déjà trop touffue etpourtant bien incomplète, si différente cependant,pour tout lecteur impartial , de ce qu'on avaitpublié jusqu'alors, étudier spécialement l'histoiredes autres membres de cette famille ébroïcienne.Elle sera longue à faire, mais curieuse, difficile àterminer, à cause de l'éparpillement infini des ma-tériaux, de la perte à jamais regrettable de sourcesde premier ordre, mais intéressante toujours, cap-tivante parfois , comme tout ce qui touche aupassé intellectuel de la patrie normande, nu dévelop-peinent fécond et souverain de ses lumières. J'avaissongé à l'écrire un jour et j'avais soigneusement noté,un à un, dans mes recherches, les documents queme présentait le hasard. Mais la récente découverte,par M. Prévost, avocat à Évreux, d'un nouveaumanuscrit du Mémorial, a fait, de la vie et des oeuvresdes Le Batelier, un fief lui appartenant en propre, etc'est à lui que je dois laisser - non sans quelqueregret,je l'avoue - le soin d'édifier l'histoire défini-tive de cette famille. don t les génération s successives,perdues dans la solitude morne de la province, se

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léguèrent - et quasi cupsores - de père en fils,d'oncle à neveu l'amour désintéressé de la sciencepure , délassement souvent fatigant aux chargessomnolentes dei udicaLure, aux longues «vacationspénibles du barreau, pour chasser un mome'nt « lapoudre du greffe ou l'aridité pointilleuse de lathéologie, pour bercer dans ses loisirs la grasseoisiveté tranquille d'un bienheureux canonicat.

NOTES DE LA. PRÉFACE.

(-I) Notes sur l'historiographie normande. Le Batelier, auteurdu Âlémàriat historique des évêques, ville et comté d'Évreux,contribution critique, par ARMAND BtNET. Mâcon, 4884, in-8'.

(2) je dois remercier ici, d'une manière toute spéciale,Ni . Chassant, l'excellent et vénérable conservateur des As-'chives municipales d'Évreux. Je ne puis oublier non plus lagracieuse obligeance avec laquelle M' Leviez, notaire àÉvreux, a bien voulu mettre à ma disposition les anciennes

minutes du tahellionage, sourde de premier ordre dont ledépouillement méthodique et complet fournirait sur les LeBatelier - comme sur les divers points d'histoire locale,depuis le XV!' siècle, - des matériaux aussi instructifs quedivers.

(3) Pour les autres signatures qui ont survécu, voir ait d'Évreux, entre autres actes F2 juillet 1597, transport

par Jacques Le B. à Michel Le 13.; acte relatif à la succession deClaude Le IL, bourgeois de Verneuil ; signature dud. Michel; -21 septembre 1597 19 décembre ffi98, .Jacques Le n. rainé, s'd'Aviron, par. St-Nicolas, acquiert de Michel Le 13., de Grand-villiers (cant. de Bainville), 5 écus de rente évalués h 15 livres,assignés spécialement sur les biens et héritages venus de lasuccession de défunt Claude Le B., leur cousin, en son vivant

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bourgeois de Verneuil; bd. d'Àviroh décharge oit decette vente ]ed. Michel du paiement de 50 écus sol, valant 150livres, qu'il lui devait à cause de Fachat de sa part dans lasuccession dud. Glande, suivant acte du 12 juillet t597, « ce« faict par la prière et requoste dudit vendeur disant estre« Impuissant de pouvoir payer lad. somme de cinquante escus« sol » - 30 octobre 1599, obligation envers Michel Le B. etGeorges Le B., demeurant à Grandvilliers, d'apprendre und.Georges lemétierde teUier; signatures desd. Michel et Georges;—27 juillet 4605; 30 janvier 4006, Michel LeB., de Grandvilliers;bail à Georges Le IL, sou neveu ; même jour, Georges Le B. lejeune, fils André, de Grandvilliers,et led. Michel;-7 décembre1606, Georges Le D., de Grandvilliers, gage devoir â ThomasLe Grip, sieur de La Gresilliôre,et Clair Chcvalliermarchandsforains, 138 1. t. pour vente de deux chevaux de poil alezan,etc - - Si l'on en rapproche la résidence à Verneuil de leurcousin Claude, on pourrait petit-être supposer que cette familleétait venue du sud de l'Eure A Évreux, où, en 1514, Guil-laume Le Baltelier, sieur d'Aviron, est, d'après le Mémorial,juge du temporel de l'évêché et chargé de faire information desbiens de l'évêché d'Évreux, dont les chartes étaient ancienneset peu lisibles (Cf. Mémorial, M. de l'Annuaire, p. 428). Lepassage le concernant diffère notablement dans le ms. deIloucu, qui, par suite de suppressions; le fait vivre â la fin duXIII' siècle. —Je n'ai pas à m'étendre sur l'histoire des Le B.,antérieure oit postérieure aux deux personnages qui m'oc-cupent, et encore moins des anciens seigneurs d'Aviron ou desindividus ayant jadis porté ce nom. On trouvera des notesà ce sujet, dans Le Prévost, dans le présent travail, dansCharpiuon , etc. En voici quelques autres islam Wit-tcl,nuni quem dicimus Aviron (XII' siècle). Cartulaire deTiron, par Lejeune, Bibi. Nat., latin 10107, p. 203, n' 186;cf. p. 204. - Robert d'Aviron, doyen d'Êvreux (C' du XIII'siècle), donna à l'abbaye de llonport un manuscrit contenantles évangiles de saint Jean et de saint Marc, aujourd'hui àla Bibliothèque Nationale, latin SOI. Cf. IIELISLE, Le Cabinetdes manuscrits, 1. 536. - Guillaume d'Aviron et sa femmeEmmeline. Am y d'Aviron et sa femme Emiueline, Geoffroi

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d'Aviron et Béloïse sa femme, vendent à l'abbaye de lEstrée,en 1246, devant l'officiai d'Évreux, moyennant il. t., 4 setiers,dont 2 de blé et 9 d'avoine, à la mesure de Dreux, qu'ils perce-vaient en lad. abbaye. Les éditeurs de M. Le Prévost (II, '155)ont eu tort de confondre cette charte avec celle de Jean, évêqued'Évreux. Cf. le document (original et traduction française),Archives de l'Eure, lI. 323. La date est de février 1246, vieuxstyle, etc-3e trouve dans mes notes les actes suivants sur cettefamille, extraits de l'état civil: 20 juillet 1624, baptême deJean, fils de Jean Le Doux, bailli des huit chanoines d'Évreux,et de Catherine Le Batelier, sa femme; parrain, Charles LeDoux, chanoine d'Évreux; marraine, Catherine Le Clerc. veuvede M. d'Aviron (Reg. de St-Nicolas, de 1613 à 1086, f0 24). Cf.ibid., f' 28v' :23 décembre 1626, baptême de Joseph, fils desd.Le Doux et Le Batelier. Reg. de St-Denis, au greffe: 16 mai 1622,honesta ,nulier Gatharina Le l3attelicr, coijvx nagistri b-hannis Ledoutx. aduocoti, ec parrochia St-Nicho(ai Ebroc.Reg. (le St-Nicolas, de 1668 à 1673, f' 57 : Marie Le B., femmede M. Duprey, avocat, marraine de Madeleine, fille de FrançoisLe Batelier, '22 octobre 1670. Cf. registre de 1613 à 1636,f" 148 y'.

(4) Cr. TaheIL, 1" septembre 1570, vente de rente par JacquesLe B.. avocat aux bailliage et siège présidial, aux doyen, cha-

- noines et chapitre d'Évreux. -(5) voir notes 20 et 30.(G) Cf. TahelI., O oct. 1570. Transport par Jacques Le B.,

avocat à Évreux, à Marie Le Breton, sa mère, et MargueriteMohier, sa femme, par donation entre-vifs irrévocable, de latierce partie de ses biens et héritages, en récompense de5 acres de terre assise à Gronilvilliers, etc.

(7) Cf. Tabell., 10 mars '1547. VSte par Jean Le B. et Cathe-rine de La Fontaine, sa femme, Jacques Le B., sieur d'Avironet du Rossey, bourgeois d'Évreux, et Jacques Duval, licenciéen médecine. - 21 décembre 1547. Vente par Jacques Le B.,écuyer, avocat en court laie, demeurant paroisse St-Nicolasd'Évreux, et Jean Le B., son frère, demeurant paroisse St-Pierre - lcd. Jacques ne s'obligeant que pour faire plaisirson frère - à Adrien Le Moine, vicomte du temporel de

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l'évêché d'Évreux et bailli de Damvitle, de 40 1. de rente surleurs biens, moyennant 100 1. t. En marge, racquit fait le26 juin 4559. - 17 octobre 1550. Vente par Jacques Le B.,écu yer, sieur d'Aviron, aux vicaires et chapelains de l'églisecathédrale d'Évreux.

(8) Cf. TabelI., 94.octobre 1552. Marie Le Breton, veuve dedéfont Jacques Le B., sieur d'Aviron et du Rossay,tutriee de sesenfants mineurs. - Cf. Rôle des taxes de l'arrière-ban dubailliage d'Évreurn en 1562. publié par M. l'abbé Lebeurier,dans le Recueil des travaux de la Société libre de l'Eure, 1859,p. 3i0, n° 439: les entTans de feu M Jacques Le IL, seigneursd'Aviron et de Itossey, vicomté de Breteuil.—En 1569, dans on rôled'impositions conservé aux Arcl ives ton nicipales (CG). on trouve

la y' de deif. M' Jacques Le Bastelivêr et son fils s, portéspour X. s (après correction de Y. s.). - Voir également note O.

(9) Cf., entre autres, une pièce du bailliage d'Évreux (Arcli.de l'Eure, série B) (1649). A Évreux, au prétoire royal, devantCharles Le Maréchal , vicomte. Vu !e mandement de luiobtenu par noble homme M' Jacques Le B., gr d'Aviron,conseiller aux bailliage et siège présidial d'Évreux, et noble ediscrète personne M' J. Le B., chanoine et théologal en l'églisecathédrale N,-D. «Évreux, frères, fils et héritiers de feu noblehomme M' Jacques Le B., vivant avocat sud, bailliage et siègeprésidial, et de feue honnête dame Catherine Le Clerc, leurspère et mère, de permission â eux accordée de faire ajournerles héritiers de Christophe Cossard, fils de feu Gossart, et deMarguerite Chartrain, en paiement d'arrérages de rentesdiverses transportées A défunt Jacques Le B., leur père, parcontrat passé au Uibellionage royal d'Évreux. le 29 décembre1606, et une autre rente transportée and. défunt par boniratpassé aud. tabellionage le 27 novembre 1606, etc. Cette piècesignale un exploit, en date du 22 janvier 1632, de sommation depayer faite è défunt Christophe Cossart par le sergent royal, àla requête end. Le B., conseiller du Roi, lors tuteur de sesfrères. - Je note que Charles Le Maréchal, vicomte d'Évreux,que j'ai récemment rencontré dans ma notice sur les Poniphile,peintres ébroïciens, ne figure pas sur la liste des vicomtesd'Évreux dressée par M. Bcnni,t (Opuséules et mélanges bine-

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riques sur la sUie d'Évremn et le département de l'Eure, p. 82).Il fut reçu à l'état et office de vicomte d'Évreux par résignationde Nicolas Petit, suivant provisions de décembre 161-5 (Archivesdépartementales de l'Eure, B. 7, p. 373, ss.). Ce dernier avaitété pourvu en 4688 finir résignation de Philippe Romainville,sieur de Fomesson (3. 7. p. 167).

(10) C'est de lui qu'il est question dans les s piS de meubled'Évreux m tenus par le vicomte Philippe Damonville le 7juillet 1628. Cf. Registre de la vicomté pour 1628 (Arch. del'Eure, fb I y'). Voir également, entre autres, môme registre,47, 21 et 31 juillet, etc.

(11) Archives départementales. Bailliage et siège présidial.Chambre du conseil. B. 7, p. 29. 27 mars 1633. Quittance às maistre Jacques Le Battelier D de 2,000 livres pour l'un desoffices rie conseiller du Roi aux bailliage et siège présidial,nouvellement créé par édit de décembre 4638, aux gages de 100livres et aux honneurs, autorités, prérogatives, prééminencesseine leur ordre de réception, privilèges, pouvoir, fonctions.droits, profits, revenu et émoluments dont jouissent les autresconseillers du bailliage et siège présidial, duquel office led. LeBatelier a été pourvu à Paris, le 20mars 1638; quittance aumême de 42 livres polir droit de marc d'or dl]d. office. - Ibid.,

p. 291-203. Lettres de provision accordées à Jacques Le E:,avocat au Parlement de Rouen. 13 avril 4638. - P. 293. Récep-tion et prestation de serment à Rouen, en Parlement, le 40avril 1642. - Cf. Arch. de la Seine-Inférieure, C. 1320.

(12) labell., 13 septembre 1629. Traité de mariage de noblehomme M- Jacques Le B., sieur d'Aviron, avocat au bailliage etsiége présidial d'Évreux, fils aîné de feu noble homme M' lac- -ques Le B., vivant sieur d'Aviron et du Rosscy , avocat a,id.bailliage et siège présidial, et 'le dame Catherine Le Clerc, sespère et mère, et demoiselle Marie Cuiot, fille de feu ClaudeGuiot, écuyer, sieur rie Beauficel, et de demoiselle Marie De-claires. La mère de la mariée donne 3,000 liv., dont 1.500 liv.pour le don mobil dii futur époux, et 1500 liv. pour la dotinal.rimoniale rie lad. Guiot. en attendant plus ample partage auxsuccessions; de plus, elle s'oblige à nourrir les futurs épouxdeux ans entiers et leurs enfants, s'ils en ont. Pour paiement

n

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de la dot, elle cède 100 liv. de rente, partie de 300 liv. qu'elleprend sur les gabelles de Normandie, valant 1,400 liv.; pour lesautres/ 1,600 liv., elle cède une maison paroisse St-Pierre.Cf. au tabellionage, entre autres: 30janvier 1630 et 19mai 1631.- 22 mars 1631. Ledit Jacques, sieur d'Aviron, avocat aubailliage et siège présidial, demeurant paroisse St-Pierre, vendà Adrien Deshayes, écuyer, procureur au bailliage et siègeprésidial, une maison sise paroisse St-Pierre, à lui donnée parsa belle-mère pour partie de son don mobil, ainsi qu'il est portéen son traité de mariage reconnu au tabellionage le 30 janvier1630. - O avril 1636. Donation par lad. Marie Declaires, à causede la mort de Jean Guyot, son fils, et pour la bonne amitiéqu'elle leur porte, à Jacques Le 13., sieur d'Aviron, avocat, et âMarie Guyot, sa femme. - 10 juin 1039. Accord duit. Jacquesavec sa belle-mère. il lui paiera 80 liv. par an pour sa nourri-ture, à condition de se loger hors de sa maison. - Je doissignaler également, au 5mai 1631, la donation par vénérable etdiscrète personne Jean Le C., prêtre, et honn. homme JacquesLe 13. sieur d'Aviron, avocat, en leurs noms, et lcd. d'Avironcomme tuteur de ses autres frères, aux Ursulines d'Évreux,de la somme de 2,400 I. t. pour recevoir en leur monas-tère, comme religieuse de choeur, Marie Le B. leur soeur.Led. Jean donne 800 livres sur sa part de la succession de sespère et mère. - Le 3 décembre 4630, baptême de Marie, filleduit. Jacques et de Marie Guyot de Beauficel ; parrain, s dis-crette personne M' Jehan Bastelier, prestre s ; marraine, de-moiselle Marie de Saint-Léger, veuve de M. de Beauficel. fiG.St-Pierre. Registre des baptêmes de 1627 à 4653, f' 23 v. -.SI janvier 1632. baptême de Nicolas, leur fils; parrain, NicolasGaillard, président en l'élection ; marraine, la veuve de M. deBrettemare, avocat. Registre de St-Nicolas, de 1613 à 1686,r 41. - 1635, novembre (le jour en blanc), baptême de .Jacques,leur fils parrain, Hébert, pénitencier. Ibid., r 48.

(43) l'abetl., 43 juin 1660. Noble et discrète personne JacquesLe B- d'viron, prêtre, conseiller au bailliage et siège présidiald'lvreux, paroisse St-Nicolas, héritier de feue demoiselle MarieGuyot, sa femme, héritière de feue demoiselle Renée d'llerine-nuut, constitue son procureur général et spécial noble et dis-

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crète personne M' Nicolas Le B.. sort prêtre, demeurant àÉvreux en lad, paroisse, pour se transporter à Moyaux,vicomtôd'Orbec, etc., vers Louis Guyot, écuyer, 5r des Loges et deBosfisci, héritier conjointement avec sa défunte femme de feueRenée d'Ermenout, etc. li acceptera, des lots du bien de lad.succession, celui qui tombera aud. procureur eU à François LeBatelier, soi' frère puîné, pour lequel il pourra même stipuler,ensemble pour le constituant à couse de l'usufruit., etc.

(14) Archives départementales, B. R, p. 535.(45) Le S février 1635, Jean de La Mare, chantre et chanoine

de l'église cathédrale d'Évreux, vicaire général de l'évêque,n conféré (le plein droit à Adain Hébert, clerc du diocèse deBayeux, la chapelle dite épiscopale sous le titre de St-Jean-Baptiste. St-Gilles et St-'Fhomas le Mart y r, vacante par ladémission faite par le procureur de Jean Le 13., bachelier endroit canon, dernier possesseur. Archives de l'Eure, GrandPotcil?d d'Évreux. G. 22, p. 618 et (149. - Avant cette pièce,collation de lad. chapelle à François de La Mare, 30 juin 1616.

(16) Le Cmni 1635, François P&ieard, évêque d'Évreux,étantà 'Condé, confère à Jean Le 13., licencié en droit canon etbachelier en théologie en l'Université de Caen, les canonicat etprébende théologale en l'église cathédrale d'lvreux. vacants

'pal' la résignation faite en sa faveur par Nicolas Hébert, doc-teur ait dernier possesseur, suivant la signaturedonnée à Rome le cinq des ides de décembre de la '12' annéed'urbain \'ilI. - Le 18 mai 4635, lad. Jean a pris possession.Grand Fouillé d'Évretu, prébende (te Betully, Archives del'Eure, G. 22, p. 517 et 518. - En 1658, on le retrouve sur lesfeuilles de pointage (Archives départementales, G. 437), avecles mentions e.rc. ex infirmitu/e (plusieurs fais), excusa tuspropler reparationes, e,'rcusa(us propter exequios sororis. -Cf. également, entre autres. G-rand Fouillé, G. 22, f' 75, cha-pitre extraordinaire (lu lundi 28 octobre '1617, auquel ilassiste, etc.

(47) Jean Le B. fut nommé par l'évêque et les députés duchapitre, le 8janvier '1640, précepteur et pi 'incipal du collège,et installé par l'évéque le lendemain. En mémo temps que lui,le 8 janvier, la ville avait choisi Jean le Grand, curé de la

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Ronde d'Évreux, docteur en la Faculté de théologie rie Paris.Ses représentants soutenaient qu'en chanoine ne pouvait êtredésigné, à cause, d'incoinpal.ihilité entre les deux fonctions.Après altercation avec l'évêque, qui employa les mots manants

et impudents, on procéda également à ],a en possessiondudit Le Grand (Voir le carton du collège aux Archives muni-eipales,G(;.)On y trouvera également d'autres actes concernantJean comme principal (cf. S mai et 30 juillet 1659,29 mars1660), et aussi une requête présentée à l'intendant de Rouen en1670 par le principal Duvaucel il rappelle (lue, nommé enaoût ICOEt, il trouva les bâtiments, tant de la chapelle que desclasses, montées, chambres, en si mauvais état, dans une telledécadence, qu'il eût été dans l'impossibilité d'y faire aucunexercice pouf le refus de réparations opposé par tes éche-vins. Il Tes Ut exécuter à ses frais, etc. - Voir également auxArchives départementales, série 1), acte passé au tobell.d'Évreux par loci. jean, chanoine et principal du collège, por-tant quittance à Jean Le Cousturier, lieutenant général criminelau bailliage d'lvreux, de 70 liv. pour rachat de 100 s. de rente,suivant contrat de 1627 (20 novembre 1659).

(18) Archives départementales, D. Collège d'Évrenx. Procèsau bailliage entre Duvaucel, chanoine et principal du collège,et « noble, cl cliscrette personne W Nicolas i.e Batelier, prestre,e bachelier en théologie, chanoine téologal en I'églize cathé-

thalle Nostre-Dame d'Évreux, et W M' François Le Batelierd'Aviron, eonsr du nov au baili. et siège présid. d'Évreux,

t' héritiers (le feu noble et diserette personne W Jean Le Rate-- lier, prestre, chanoine théologal et précepteur préceptorial

• du collège d'Évreux, leur oncle o, concernant le remplace-ment d'une t'ente au collège. e Comme c'estoit une personnee fort accommodé (le biens t', ils demandent temps pour fairerecherche (1671). Ibidem, suite du procès jusqu'au tr juillet'1673 , condamnation par le bailliage d'Evreux û payer avecarrérages depuis le décès de Jean et à continuer de servirlad, rente. Le 24 juillet 1673, opposition par Duvaucel auxdeniers de la vente de l'office de conseiller au bailliage, appar-tenant A François Le D_ héritier eu partie de jean Le B. Demême, après la mort du théotogal,Duvaucel fit arrêt, le 15 mai

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1679, sur les deniers provenant de sa vente pour avoir paie-ment du principal et des arrérages. Consulter égaleaient.aux Archives départementales (documents classés par villes,carton Évreux), une minute du bailliage du BI octobre 1720, yrelative. Devant Jean-Baptiste Eosguerard, écuyer, demoiselleMadeleine Le B. d'Aviron, 511e majeure, remontre qu'elle n faitassigner Jacques Bérenger, chanoine d'Évreux, principal ducollège, pour l'obliger à recevoir le principal et prorata d'unepartie de 400 sols de rente hypothéquée qu'elle lui fait commeprincipal du collège, etc. Elle représente un billet de la banqueroyale de 400 livres et une pièce de 50 sols, etc.-

(19) Le 15 février 1661, Charles Dufour, - prétre, docteur endroit, trésorier, chanoine de l'église métropolitaine le Ilouen,vicaire général de l'archevêque de lad, ville, confère à NicolasLe B., prêtre de ce dioeèse,hachelier en tliéologie,les canonicatet prébende théologale de fleuilly et du Sacq, fondés dansl'église cathédrale d'Évreux vacants par la résignation faite en

- sa faveur par Jean Le B., dernier chanoine théologal et posses-seur, suivant la signature donnée à home, le trois des ides dedécembre de la 6' année du pontificat d'Alexandre VIT, lad,collation ainsi obtenue sur le refus donné aud. Nicolas parCilles Boutault, évêque d'vrenx, le 42 février de la présenteannée. Le vendredilS février iOCI , led. Nicolas a prispossession (Grand Pouitlê d'Éi,reix, prébende de Reuilly,Areh. de l'Eure, G. 22, p. SIS et 519). - Le 19 septembre 4662,sur la présentation Pute par ledit Nicolas, à cause de sesditscanonicat et prébende de Beuills' et du Siieq, collation en faveurde Claude de La place Fumechon. diacre (lu diocèse de Rouen,conseiller au Parlement. de Normandie, de la chapelle St-S

Michel-des-Vignes (Grand Poui(lé d'Évreux, G. 22, p. 959). -Cf. pour son successeur, Crrunct Pouillé, G. 22, p' 549 Le14 mars 4679, Eienry de Maupas du Tour, évêque d'Évreux,confère de plein droit à Robert Marie d'En, prêtre du diocèsedu Mans, archidiacre dans l'église cathédrale d'ltvreux, lesd.canonicat et prébende, vacants par la mort tIc Nicolas Le 3.,dernier chanoine et possesseur.

(20) CF. ma notice, p. 21.(21) Ibid., p' 49. Lebeurier, édition de l'Annuaire, p. y.

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-28--(22) Sur résignation de son père, il avait été nommé suivant

lettres de provision données à Fontainebleau le 18 mai 1661.Après la mort de celui-ci, arrivée le 27 août 1661, il- prêtaserinent et fut reçu le 2décembre 1661 au Parlement de Rouen(Arch, dép., B. 8, P. 581 et suivantes). - Suivent, entre autrespièces p. 583, extrait des registres du grand Conseil recevantau serment d'avocat pour postuler au Conseil i maistre Fran-çois Le l3astelier d'Aviron o, licencié en l'université de Caca(12 oct. 1660) p. 583, lettres de provision de l'office de sonpère, vacant par la résignation faite par lui au profit de sonfils (-18 mai 16431)... ; p. 587, quittance de 440 liv., dont 40 liv.pour les 2 sols pour livre, pour deux tiers de lad, résignationde l'office de conseiller du Roi au bailliage et siège présidiald'Évreux, l'autre tiers appartenant au duc de Bouillon (Paris,31 décembre 1660) ; p, 598, quittance de 4-32 liv. pour les droitsde marc d'or dud. office (9 oct. 1600), etc.

Parmi les notes d'état civil le concernant, je signale :18 août1668, baptême de Catherine, fille de François Le 13., sieur de LaPerdrielle, conseiller au présidial d'Êvreux, et de MadeleineRosse parrain, Nicolas Le 13., théologal marraine, la femmede l3oucbard, vicomte de Breteuil (Reg. de St-Denis, 1608-1669, f' 7).— 23 août -1669, baptême de son fils Jacques,né le 19;parrain, Pierre fluprey ; marraine, Catherine de Bretignères,femme de Jacques Rosse (Reg. de St-Denis, DB). - 22 octobre-1670, baptême de sa fille Madeleine, née le même jour; parrain,Charles Rosse, écuyer, sieur de L&Roussière, gendarme ordi-naire du Roi, demeurant à Verneuil ; marraine, Marie LeBatelier, femme de fluprev (Reg. de St-Nicolas, 4608 à 1673,P 57; cf. le registre de 4613 û 1636, f' 1-18 y'). —20 décembre1671, baptême d'une fille dud. François Le B., 5r d'Aviron;parrain, François Rosse, avocat du Roi au siége de Conches etBreteuil, contrôleur général de la maison de la duchessedouairière d'Orléans; marraine, demoiselle Marthe l3ehotte, -femme de Duvaucel de Berville (Ibid., f' 120 v-, et reg. de 1608â 1673, à la date). -. 28 août 1673, baptême de Louise-Jeanne,fille de Français Le H. d'Aviron, écuyer, sieur de La Perdrielle,demeurant à Charnpignolles, et de demoiselle Madeleine Rosse,née le même jour (Reg. de St-Denis, 1673, f'7 v.).—Cf. Reg. de

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St-Thomas,1669, f' bled. François parrain.— Voir aux Archivesmunicipales, série 6G, carton des Capucins, une quittancedonnée pâr demoiselle Magdelaine Rosse, veuve de messireFrançais Le B., écuyer, sieur d'Aviron, en qualité de tutrice deleurs enfants, 12 février 16S8. Cf. même liasse, entre autrespièces de lad. année y relatives, un extrait du côntrat.de ventede rente aud. Français. du 23mars 1667.

(28) Voir les signatures de Jean, théologal au tabellionaged'lvreux, par exemple, actes des fl septembre 4629, 22 sep-tembre 4638, 21 décembre 4646, -16 mars 1651 (donation à sonfrère Jacques), 8 août 1655, 28 novembre 1656, 6 avril 4658 (bailde dîmes), 18 mai 1638, 26 novembre 1659, etc. (15 juin 1640, leconcernant, mais sans sa signature) ; - au u registre dest comptes des thrésorie!s de l'église N-1). du Sac r , Arch.dép., C. 5123, fo 41 y'. Acte (le visite par t Lehatelier s, « dia-« noyne théologal d'Évreux, patron et archidiacre des paroicest du Sac et de Ruilly n, de lad, paroisse du Sacq (Ste-Anne,1640). Cf. f' 4-6, 14 septembre 1640 réception des comptes.Voir également f" 62,15 octobre 1610 ; 57. 12 septembre 164062. 20 octobre 1652 65v' et 67,18 octobre leSt; 71 y', 29 oc-tobre 1657; 72, 26 juillet;—dans les pièces du Collège, 66; —etau bas de l'intéressantdocumentdont le texte suit (Archives del'Eure, 2' cartulaire du chapitre, G. 123, pièce 47(3, p. 398 et300): « Jean Le l3attelier, prêtre, chanoine théologal de l'églisecathédralle Notre-Dame d'Évreux, originaire de la mesmeville, estant menacé de retomber en une grande et périlleuseinfirmité, dont il avoit esté guéry depuis trois ans, après avoireu recours à Dieu par les prières de saint'l'aurin,npostrc et pre-mier évesque ,l'lvreux, duquel la soleinnité annuelle se faisoitet les sainctes reliques estoient exposées sur l'autel de lad.église en un reliquaire assez simple de bois doré, et s'estreobligé que s'il plaisait à Dieu de lui redonner sa santé, il feroit,mettre les dictes sainctes reliques en un reliquisire d'argent,se sentit peu de temps après plainerncnt délivré de tout mal etappréhension, sy bien que rendant ses voeux à Dieu alfin d'en-chasser plus dignement ce prétieux et ancien trésor, il a donnéin lad, église le chef de Sainct Tanna en argent du poix deseize saures ou environ, fondé sur un pied d'estail façon

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d'ébène, enrichy de cartouches dentehlès et d'une feuilled'argent où son voeu est gravé et les armes de sa maison.Depuis, ayant recel de nouvelles graces du ciel par la sainetecommunion qui luy faut apportée en une grande maladie, etconsidérant qu'aux jours que le très minet sacrement del'autel estait publiquement exposé, c'estoit en un tabernacle debois doré qui ne corespondoit nullement ny â un sy adorablemistère ny à la majesté de l'église n y à la beauté assez consi-dérable du soleil (l'argent cizelé vermeil doré où l'on le met enévidence ny des autres ornemens et parures qui l'aceompa-godent, il e offert â Dieu un tabernacle composé de deuxfigures représentantes la Foy qui tient une croix et l'Espéranceun ancre, lesquelles portent une couronne sur leurs testes,pour placer dessous et au milieu d'elles le soleil qui contientle très sainet sacrement, ai' pied de chacune figure sontappliquées ses armes comme sur la base revestue d'ébène quisoustient lesd. figures, le tout pesant environ quarante-cinqlnar&s d'argent. Lesquels présentes il a prié Messieurs duChapitre d'avoir aggréables comme une marque de sa "econ-grloissance envers Dieu et de ses affections pour la dêcortionde l'église. Et qu'à cette fut il leur plaise que l'acte de sesirrévocables donations soit incéré dedans ce livre de leursarchives où telles lihérahitez sont eserittes avec approbationdu secrétaire de leur chapitre, ce qui luy a esté accordé. LeJiindy vingt neufiesme jour de mars mil six cens cinquantecinq. e Signé Lebatelier et Le Batelier (sou neveu).

A propos des reliques et objets d'art de St-Taurin, le Mémo-rial publié par M. l'abbé Lebeurier (Éd. de l'Annuaire, p. 137)a signalé le vol en 1564 « des pierreries, or, argent, dont les

reliques des evesques St-Taurin et St-Lau esLoient enchas-sécs, d'images, de croix, de calices et autres reliquaires de

« grande valeur le manuscrit de Rouen (Histoire desduéquos, vittc' et comté royale d'Évreux, fonds l.lartainville,Y. 65, f" 85-8(i) en a donné la liste suivante d'après un ancienmanuscrit de ce temps qui fut présenté û M. Cosse, lieutenantn Premièrement le chef de Saint Taurin, premier évêqued'Évreux, avec son mitre de tout d'argent doré et orné d'ungrand nombre de pierreries. Une croix d'argent doré en laquelle

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sont figurés de deux côtés les images de la sainte Vierge Marieet de saint khan, au bas de laquelle il y u .....(blanc) avec unimage de Iladelaine, le tout d'argent doré. Six grands calicesd'argent dont il y en a quatre dorés et les deux autres sontseulement dorés par la pope par bord par les dedans de cescalices, il y en a deux brissôs et cassés. La custode où l'onportait en procession le corps sacré de Notre Seigneur lesjours de la fête du Saints Sacrerents dorée du pied étantaux deux côtés qui sont d'or cuir bien de l'anneau où reposaitla sainte hostie avec lin croix qui surmonte le tout qui est d'oren esmait, 1.a croix de la dit ahaiie étant d'argent dorée. Unimage de saint Jelian d'argent en retins endroits doré etesmaillé. Un imagé de saint flenoit d'argent doré. Une petitetour d'argent doré. Deux ehopinaites d'argent doré par le piedPar le milieu et Par les hauts. Une pais qui pot te ..... (blanc).Un reliquaire que l'on apelle la mentonnière .....(blanc)Christophe enchasée du bois couvert d'argent, lequel étoitporté de trois piliers d'argent. Un petite reliquaire de SaintBiaise enchassé dans du cristal porté de quatre piliers d'argent.La grande chasse en laquelle est enehassé le corps de SaintTaurin qui est d'argent darent, excepté qu'il a de petitspiliers que le haut qui sont de cuivre dorré, cete chasse estnausées sur le dossier du maitre autel de l'église abatiale deSaint-taurin, de laquelle ohase dit l'original depuis un an etdemi en environ on a pris derobhé un image portant le signe (luel'on apelle communément l'image de Dieu le père d'argent doréavec plusieurs pieds d'argent doré, lesdites images étantencliassés en la môme chasse avec plusieurs autres fractionsde la couverture de cete chasse, le tout étant d'argent doré,plus une coquille d'argent de laquelle on se servoit à metre det'ineens dans l'encensoir s (texte du manuscrit respecté).

(24) Parmi les signatures du théologal Nicolas tabellionaged'Évreux, par exemple, 13 juin 1660, etc., etc. - archivesdépartementales de l'Eure, G. 1123, f' 72 y' (registre du Sacq),9.6 juillet 1663, visite de la paroisse du Sacq faite par Le B., cha-noine et théologal, patron et archidiacre des paroisses deReuilly et du Sacq. Cf. F' Iii y ', 79, 80, 82, 84 y', 86, 86v'(12 septembre 1677). On trouvera dans le môme registre un

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-27-nventaire des ornements, linges et autres meubles de l'église

de N.-D. du Sacq, fait suivant l'ordonnance de M. le théologalde N.-D. d'Évreux, archidiacre de lad, église, en sa visite faitele 44 septembre 1672 ; acte do baptême, le 48 août 4668, desa nièce Catherine, fluo de Ifrançois Le 13., sieur de La Per-drielle, conseiller au présidial d'Évreux, dont il est parrainavec Catherine d'Ézy, femme de Bonchard, vicomte de Breteuil(Registre de St-Denis, 1663-1669, P 7); - note que j'ai signaléedans Je Saint Augustin de la Bibliothèque d'Évreux (manus-crit latin 92, f' 459 v') etc.

(25) On trouvera des signatures du conseiller Français dansle fonds du bailliage d'Évreux, aux Archives de l'Eure, passim,par ex. minutes de 16437; aux actes d'état civil, par ex. 2b sep-tembre 1669, parrain, avec Élisabeth de Saint-Ainand, femme ileJean Malassis, procureur au bailliage, de ilenrv Dunil (Reg. deSt-Thomas, 4669, f' 49) ; 21 mai 4674, parrain, avec MarieNervet, fille de Guillaume Nervet, contrôleur au grenier à seld'Évreux et chambre de Couches, de François Masson (Reg.de St-Pierre, 4627-1672, f' 88), au tabellionago, etc., etc.

(26) Parmi ses signatures, voir tabeli. d'Évreux, entre autres:13 septembre 1629, 30 janvier 4630,22 mars 4631, 9 avril 4636,13 avril 1636 (caution de Jacques Le B., avocat, par NicolasMétrasse, chef do goblet de la Reine; concerne la terre d'Avi-ron) ; 14 septembre 4636; 42 novembre 1636, quittance deJacques Le B., sieur d'Aviron, avocat aux bailliage et siègeprésidial d'Évreux, ci-devant trésorier en charge en l'égliseSt-Nicolas, à Nicolas Musset, élu d'Évreux, pour fondation enl'église; 27 mai 1638, Jacques Le B., avocat en la Cour de Par-lement de Rouen, c ey devant parroissc de 51e-Croix-des-Pellestiers r, vente de pièce de terre à Aviron; 3 août 1638;22 septembre 1638, vente par Jean Le 11, théologal, et SacquesLe B., sieur d'Aviron, avocat aux bailliage et siège présidiald'Évreux, de biens provenant de leur père; 6 décembre 4638,vente par Sacques à François Viorner S juin 4539, vente parlad. Jacques, avocat au Parlement de Rouen, demeurant enla ville d'Évreux -10 juin 4639 ; 3 septembre 1640 , ventede rentq aux Ursulines; 14 septembre 1640, 25 et 28 sep-temijre 1639, 29 septembre 1612 (conseiller aux bailliage et

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-22--siège présidial, paroisse St-Denis) 4mai 1644, 21 décembre16(6; 15 mai 1653; 8 mars 1657, constitution de patrimoine enfaveur de Nicolas, son fils, pour le faire parvenir aux ordres13 juin 4660, etc ,etc. Ces signatures, d!abord assez semblablesà celles de soi' père (la lettre R est la différence la plus no-table), s'en rapprochent beaucoup dans sa seconde manière(Cf. par ex. 4 mai 1644). Puis l'absence du paraphe Final et dutrait bouclé (lui soaligne le nom fait une troisième signatureque ces deux omissions différencient de la précédente (Cf. pares. 21 décembre 16(43 et 16 mars 4651), etc. Voir égalementaux Archives départementales, dans le fonds du bailliaged'Évreux, entre autres B. 8, p. 88 (1650).

(27) Cf., par exemple, 4r septembre, 9octobre et 30 décembre1570 .....27 octobre 1590, 43 novembre 1591, 17 février 1592,Il mars 1594, 4juin et 12 juillet 1597. 4 mars 1598 (un autreavocat, Jean Labiche, et lui, sont « arbitres arbitratcurs etamiables compositeurs chargez (les différendz et demandesrespectives u de Martin Ilelart, bourgeois de Rouen, etPierre (lel'Hôpital le jeune, bourgeois, marchand, demeurant à Nonan-court) ; 22 juillet, 27 septembre, 14 octobre, 29 octobre et19 décembre 1598, etc.

(28) Archves départementales, D. 4, p. 14 (1576).(29) Archives communales d'Évreux, CC. Con'ptabilité.J'ay

rocou du seigneur Martin- Le Rlond,receveur des deniers cou,-murs de la ville d'Évreux, la somme de cinquante solz t. pourune année de mes gaiges d'advocat commua de lad. vitle,escheucle jour de Toussaint mil Vu 1111" Xliii, dont je te tiens quitte.Fait à Évreux le XVIiI' ma3' mil V 1111" XV. - En 1599, autrequittance de la même somme pour l'année 1598 par JacquesLe 13., u aclvocat de mess" las bourgeois et habitant',, de laville d'Évreux. - Autre quittance le 17 novembre 1600 3eJacques Le Batelier l'aisné, advocat de la ville et communautédes habitant',, d'Évreux. - De môme en 4604, le 27 décembreJe soubzsigné, adit au bailliage et siège présidial d'Évreux,conseil ordinaire des affaires communes de lad, ville, 50s. t.pour l'année de ses gages. Antérieurement à ces quittances,on le trouve en fonctions. Cf. CC. État ries fermes de l'anciendomaine et patrimonial de la ville d'Évreux, 1585. A Jacques Le

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- 29-Ilasteilier, avocat au siège présidial, plaidant les causes de laville, 50 s. Cf. bougies do Noël 1587, torches de 1588 (AM. d'Aviron, avocat pour la ville, 1 torche). Mémoire du vin quiconvient être délivré le jour de l'élection des nouveaux officiersde ville faite le 9.8 novembre 1593 (A M. d'Aviron, advoaat de laville, 'I pot). État des bougies (le cire qu'il convient faire pourla fête de Noël 1593, etc. - Cf. A heur, homme M' Jacques Lel3attelier, s...Aviron, advocat de lad, ville, pour ses gaiges del'année du présent compte, la somme de cinquante solz t. parSOI) acquit XX Vtl 1' de may V' I ll1xx quinze cy rendu, pr ce L s,Compte rendu par M' Mania Le Blond, receveur des denierscommuns et patrimoniaux de la ville d'Évreux, pour l'annéecomniena,it le I" janvier 1594, f' 8. Cf. C' de Jean Buisson,1598--l600.—Sa signature au bas d'une requête au bailli en 1588,dans le procés (le la communauté contre Nicolas Nervet etAbrahain Trousrev pour entreprises d'une place vide proche Jetrou-bailli et pour dégradations aux murailles (Arch. muni-cipales, FF). - En 1575, c'est Simon Le Mercier qui est avocatet conseil plaidant pour la ville (Ibid., CC.).

(30) Archives communales, CC. Je soubasigné ad" aubailliage et siège présidial d'Évreux, confesse avoir receud'honestc personne Bobert Picot, rcccpveur des deniers com-muns de la ville d'Évreux, la somme de cinquante sol',, poururine année des gaiges dettes à M' Jaques Le Batelier, mou père,

et conseil ordinaire de lad, ville, escheue au jour de lafeste de 'J'oussaintz dernière, le quel n'a peu signer la présentepour son indisposition et maladie de gorites. En foy de quoyj'ay signé la présente ce XXV' de novembre mil six eentz cinq.- Déjà en 1001. , le 27 décembre, il n'a fait que signer, en trein-Haut fort ; la pièce est de l'écriture de son fils. - Cf. autrequittance du pénultiéme de janvier 1007, même somme pourune année (les gages de M' Jacques Le Batelier, adat à Évreuxet conseil de la ville, lequel à cause de son indisposition n'apu signer la pr6s,ente.

(BI) Pour une t'ente de 60 sols tournois due au trésor del'église (Archives communales, CC. Comptabilité).

(32) Voir4 juin 1597; 14 octobre 1598; 29 octobre 1598 (quittancepar Catherine Le Guav. veuve de Guillaume Maillard, à Mathieu

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Cocliart, receveur du grenier à sel d'Évreux et chambre (leCouches, demeurant paroisse St-Pierre, pour franchissementde rente, en présence il Ilorin . hommes M' Jacques et Jacquesdits Le Bastellier, père et fils, avocats à Évreux) 4 février4599; 23 décembre 1005 (constitution par Ied. Jacques, héritierail droit rie sa femme (le Catherine Le Guoy. de Jacques Don!,docteur en médecine à Rouen, comme soif ; 27 no-vembre 4606 (transport par Pierre Duprey, huissier audienciei'de la vicomté d'Évreux, de la paroisse St-Pierre, fils de défuntLéger Duprey, procureur eu lélection il'Évreux I à JacquesLe B., avocat, de 10 liv. de rente) ; 29 décembre 4605 (transportaudit Jacques par Jacques Laudrin, fils (le feu Yves, de St-Tliomas d'Évreux. de 20 liv. t. de renie sur les boire ChristopheChertain) ; 5 février 1607 (transport au même par Pierre Doit-eerain, bourgeois d'Evreux, paroisse St-Léger, conducteur

dnne G/icrlaiii, sa nièce, de 30 liv. de rente) 22 juin 4607(vente par .lacques à Jean Ftegnould de terres labourablesà lui adjugées au décret Chartain) 29 juillet 4607 4er avril1603 (comme trésorier de la paroisse St-Nicolas) 30 avril 1603(en cette année, Jean le Jan, pénitencier. François de 1 an gte,chanoine, et lui, sont choisis arbitres arbitrateors et amiablescompositeurs par Robert d'Espagne, Maurice Alart et Simonde Fourquettes) . .....3 août et 46 décembre 1613......49 avril1621 (acte avec Pierre Vigor, conseiller au Parlement de Nor-iuuiidie, concernant les droits financiers de Catherine Le Clercà la succession Maillard) 2 mars et 5 septembre 1622, etc., etc.

(33i Lots et partages de la succession quant aux héritages etimineulMes de défunt Guillaume Maillard le jeune, que do ceuxappartenant à Catherine Le Guay, veuve de defunt M' Guil-lanine Maillard lainé, avocat au bailliage et siége présidiutd'Évreux, qu'elle n consenti et voulu être faits pour en avoirquitté la propriété comme avancement de succession à Made-leine Maillard, veuve de Nicolas Patey, avocat au siège, sa fille,et M' ,lacqnes Le B. le jeune, act ai aud. siège, comme ayantépousé Catlierine Le Clerc, fille et héritière de feue MargueriteMaillard et feu noble homme M' Nicolas Le Clerc, lieutenantgénérai criminel and. bitliage, sa petite-fille, comme il estporté par son accord en date du 24 novembre présente année,

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]esqu'els lcd. Le Batelier présente à la veuve Patey pour êtreprocédé â la choisie et Section de l'un d'eux comme aînéeauxd successions et l'autre demeurer à sa femme. Suit la dési-gnation. Chacun de ces lots, pendant sa vie, sera sujet iiilaisser jouir la dame Le Guny de ce qui lui appartient selon lestermes le l'accord fait entre lad. dame et les partageurs, du24 novembre 1598. Madeleine Maillard choisit le 2' lot (terres àQuitteheuf et environs, tant de l'acquisition rie Maillard que(le l'&bange fait par lui du fief du Mirey avec M' Guillaume LeGrancher. et S St-G i lles d'Èvreu,triage du Valesme, maison,terre et bois à St-Gerniain, vigne à St-Lêger, rentes et devoirsseigneuriaux) Le I]. a le premier lot, comprenant, sous lacharge d'une lente de 15 livres au second, « unne ou plusieursmaisons Il rue Chartraine, paroisse St-Thomas 26 acres deterre labourable au village d'Osmoy, Beaufort et environs

pièce de pré et la moitié d'un bois taillis à St-Germain-des-Prés (Navarre) ; moitié d'une pièce de vigne â SI-Léger,e en la caste des Petits-Monts o, et diverses rentes s'élevant à425 livres 10 sots G deniers. 29 novembre 1598. - Voir égale-ment au tahell., 9 décembre 1598, en la maison de la dameMaillard, Michel Coippel, rie St-Germain-lasÉvreux, remet âlin d'héritage à Catherine Le Guay, veuve de Guillaume Mail-lard, acceptant pour et au nom de Jacques Le Batelier, sieurd'Aviron, avocat, époux de sa petite-fille, conformément auxd.lots (le 5C5 biens, entre lcd- d'Aviron et Madeleine Maillard,"cuve de Jehan l'att-y, s' de St-Lambert, par avance de succes-sion, au lot duquel d'Aviron serait tombé la rente ci-après,savoir: une maison masure, lieu et héritage sis â St-Germain.chargée de renie envers le trésor (le l'église de St-Germain,-main,laquelle maison lad, dame avait vendue à Coippel en 1594, laremise ainsi faite moyennant et parce que lesd, dame et sieurFont déchargé de ta (aisance de 9 liv. t. - de renie et de 4 annéesJ'arrérages dont il était chargé par lori. contrat,

(34) Archives communales, GG. 1er registre de St-Nicolas, de1613 à 1686, f' 1. Le vendredi 7mars 1614, baptême o au fils deMonsieur Le Batelier, sieur d'Aviron a, nommé Charles, Par-rain, Charles de Langle, avocat; marraine, demoiselle BarbeLe Moine, femme de Framboisier, avocat.

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(35) ibid., f' 3 y', 7 juillet. Parrain, Jean Le flOU; bailli dutemporel; marraine, Marie Le Gay, femme de M. Morise,avocat. En marge: est décédé.

(38) Ibid., P 6, 2, octobre. Parrain, Jacques Le Blond, doc-teur en médecine marraine, Catherine du Vaucel, femme deM de Langle, receveur des décimes. En marge: décédé ]e6juillet 4621.

(37) ibid., r 8. Cc jeudi 19 octobre 4617 a estt) baptiséà St-Nicolas le fils d'honorable homme M' Jaques Basteliersr d'Aviron et de Catherine Le Clerc sa femme et par véné-rable et discrète personne M' Jean le Jan chanoine et péni-tentier en l'église cathédrale N"-Dame d'Évreux ayant étéprié par moud. sieur d'Aviron père dud enfant parce qu'ilm'aurait prié d'en être le parrain et lui ai donné le nom dePierre, et a eu pour marraine honnéte femme Magdeleine LeMoine, femme de Monsieur Desmares. (Note : W (I'Aviron étaitson ami).

(38) ibid., f' 42, 24 juillet 4619. Parrain, Jean Le Doux,avocat;marraine, demoiselle Geneviève Boulée, femme de M. du Val,sieur d'Ectomure.

(39) ibid., f' 18, fl) mais 1622. Cérémonies du baptême sup-pléées à raison du baptéme à la maison par la sage-femme.Parrain, Nicolas Damonville'conseiller au bailliage d'Évreuxmarraine, Marie Le Moine, fille de M. de l3retemare. - Le re-gistre n'outre (f' 7 y') Le Batelier parrain le 21 mai 1617. lI futégalement, le lie 1622, parrain de la fille de noble hommeCharles Duvalet, sieur du Fran,bnisier, et de demoiselle BarbeLe Moine, etc.— Je lui attribuerais, plutôt qu'à son père, Pactede baptême de Jacques Le Grtnd, fils Pierre, où J. Le B. figurecomme parrain, le 16 février 1597 (1er reg. de SI-Pierre, P6 y5).

(lA)) Les actes (le décès de St-Nicolas n'existent pas pourcette époque. Mais le janvier 1623, Jacques Le B. donne quit-tance, au tabeil., à Vigor, sieur de Fontenay, conseiller auParlement de Normandie, de 54 liv. t. qu'il lui redevait pourreste du franchissement de rente que percevait Le B. à causede sa femme, héritiére de Guillaume Maillard, La mème année,le 15 juillet, Catherine Le Clerc constitue, comme veuve deJacques Le 13., un procureur pour comparaitre 011 son nom aux

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pieds et gages-pièges dOsmoy et de Beaufort. C'est cloue entreces deux dates, le 8janvier et le 15juillet, qu'il faut placer samort. Mais il est possible de préciser davantage. Le registredu tabeli. de 16221623, f' 337 v' présente un acte ainsi Conçu« Fut présent en sa personne d'Aviron, lequel a ced& et

transporté par ces présentes à M' Baoul flnault M, avocat aubailliage d'Évreux, y demeurant, 10 liv. t. pour une fois paierlcd. cédant à droit d'avoir et prendre sur Jacques Nicolle,demeurant à Aviron, etc. I)" avril 4623. En marge néant.L'acte préparé ne fut donc pas signé, à cause de la mort ducontractant, qui dut suivre de très prés IC $0 avril.

(41) Cf. Lebeurier, Éd. de PAnnuaire, p. V. Il faut pourtantreconnaitre d'évidentes interpolations dans le Mémorial, où Jecompilateur lit d'ailleurs incontestablement passer des notesde ses ancêtres.

(42) BibI. Nat., Colt. Dupay, t. DCXC, f' 54 et s. Publié enappendice.

(43) Mon ami M. Orient amen voulu me communiquer deuxépaves de la bibliothèque de Le B. qu'il possède: 1' ziuctoresfinium regundoruom , Nicolai .Rign liii observa tiones et notw,item ytossoe egrirnenso,'iw. tutelle, 1614, in-4p , avec la men-Lion suivante, luise de sa main sur le titre : Ex bibliothecaJacobi Bateteni Aui,tnei et cette note: Ernpt. LU assibm's2' un Porph yre, éd. de Lyon, 1620, avec la.mnêmc marque auto-graphe de propriété et le prix Empt. XXII assib. Des notes etcorrections manuscrites attestent qu'ils ne restèrent pas oisifssur les 'ayons poudreux de sa bibliothèque.

(44) Hepubliée par Du Chesne, lUit. Cati. Script., t. V parles Bollandistes, ao,it, t. V, etc.

(45i Voir ci-après, note 5 des lettres.(4P) BibI. Nat., Colt. Dupuy, vol- DCLXVII, f' 8E. - Copie de

lettre de M. d'Aviron à Peiresc. Il a toujours différé lesatisfaire à sa promesse, espérant accompagner sa lettre:de lacopie du petit livre de la succession des comtes d'Harcourt queM. du Parc fait transcrire pour Peirese.- Mais telle n'est pasachevée, et a Monsr le Pénitencier » ayant averti LeB. de sonvo yage et du dessein qu'il avait d'aller saluer Peirese, o j'eusseor creu manquer à mon devoir si j'eusse laissé passer cette

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occasion sans vous faire tenir ce que vous avez désiré den moy. t Il trouvera avec les généalogies des comtes d'Évreuxun extrait de lettre que Le B. fit, l'été passé, à M. Bigot, surquelques discours qu'ils eurent ensemble touchant le reversd'une médaille de Constantin et de ses enfants. c .I'ay pris la• hardiesse de vous renvoyer, afin de m'en donner vosl.re• Avis. Je scay que cela ne mérite pas vous y arrester, et que« c'est pécher contre le publie de sous divertir tant soit peu

des occupations dù vous estes enipesehé pour le bien de touteo la France. Mais, estimant que Si mes conjectures estoienl

jugées avoir quelque poids, que ce mien effort TIC seroit• inutile et pourroit réussir h l'honneur de Dieu et ait• public en tant qu'il pourroit servir à convaincre l'opiniastrelé• de nos hérétiques, qui veulent persuader qu'une religiont puisse estre sans sacrifice, j'ay pensé qu'il ne vous seroitcc point désagréable d'y avoir donné un demi-quart d'heure et• de m'en donner vostre jugement auquel et en cela et en toute• autre chose je déféreray tousjours. Excusez s'il vous plaist la

liberté dont j'use envers vous, à laquelle j'ay esté attiré parl'honneur et courtoisie que j'ay receu de vous en celte ville,

n Et je demeure pour jamais,« Monsieur,

« \ostre trés humble et obéissant serviteur,- u LF.sATEtmsu.

« A Évreux, le 5 février 11318. o

Y joint le dessin à la plaine, finement exécuté, de trois nié-«lailles romaines de Constantin le père et de Crispas, et.f' 8:1-87 « Discours de Mons. d'Aviron sur le revers de quel-« qmmes médailles de Constantin et de ses enfans. - le n'entrepas dans l'examen de ce mémoire, complétement étranger àIlmistoire locale, mais qui témoigne hautement et de son zèle etde son amour éclairé de la science.

(47) Ibid., vol. DCLXIII. f' 444. e Coppie delettre de .... . (sic)• Batelier 5r d'Aviron, Avocat au présidial d'Évreux, à• M' du Pur Faisn sur l'inscription antique de L. Scipio.• Vous me surchargez de jour en autres de nouvelles obli-

gations en me communiquant ce qui se présente de nouveauen vostre ville en laquelle tendent les essays des beaux

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n espritz de toute l'Europe comme 1. leur centre. Te vous enn rends grâces très humbles. Et puis que je suis tenu de droietu il loy 911e VOUS m'avez donnée en me donnant la coppie de« ceste inscription que Von diet avoir esté de ncnivcau trouvéen dans terre, je vous dirai franchement ce que j'en pense,s souhsmettant nèanlmoins ma censure à la vostre et de tous« autres, le crois que celte inscription prétendue est plustàto sortye de la présumption d'un jeune esprit que (les ruiness de l'antique home, le me persuade cette suppositionm (les

répugnances que j'y rencontre avec l'ancienne orthographe« et la vérité de l'histoire. » le ne le suis pas dans toutes sesremarques philologiques ou autres, montrant à chaque lignetiti érudit s'occupant de l'antiquité avec passion. Voici ledébut « Pour ce qui concerne la graummaire, premiéren]ent« , otl ne void poinet que l'antiquité ayt jamais escript ce mot« \'Nvs par on ou lieu de lv, et bien que l'on puisse aportern beaucoup d'exemples pour preuiver que au lieu de l'y long« elle se set voit de ceste dvphthongue, néantmoingsje ne puisu m'imaginer qu'elle l'ave Omiet en ceste diction, laquelle sans

double prend soit etc.,,., elle l'eust escript soitn par o simple comme en celles-cy popotes ,,,,.an mot sui-mi vint, li final long ne peuit avril- esté changé en e, les

anciens ne faisant telles osehanges que lors que Ii est brief,mais bien avaient de coutume d'exprimer cet I long pan' la

n clvplmthmongue En comme le tesnnoigne Victorinius et se void cnn

« la médaille consulaire de Memmius CEBEALIA l'BEIMVS

o n'I':cnT .......On ne pourroit confirmer par aulcun exemplequ'itz ayent jamais prnrioneé ou eseript un non] mie la pre-

u mière déclinaison ait cas du premier nombre• en os mais en o, etc., etc. Quant à l'histoire, la supposition• se congnoist plus certainement, car cil lieu L. CORN.« Senso lequel triomphe rIe bu Sardeigne et de ],ae V. Eid, Mar. arme V. C. CDXCIV estoit 11k d'un autre Lucius,« petit-lils de Crocus, comme fout fo y les Fastes de Verriusn Flnccus et partant ne peint t ostre lus de P. CeRN. CX. r. queo les Fastes nous tesmnoignent avoir coté créé dictateur en« l'on CDXLVIII et qui seul des Scipions se treuve :avoir esté« surnommé BABBATU5, mais bien de L. CORN. SCiPno, CN. F.

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• qui fut consul en la compagnie de cx. fl'FJVLvS MAXIMUS

• CENTVMÀLVS en l'an CDLVI. » Suivent d'autres considé-rations sur les Scipion il discute la question de savoir si c'estun Scipion qui a bâti le temple dédié â la Tempête citationsde Tite-Live, Satin, Valère Maxime, du de Senectu/c de Cicéronet )usqu'aIt de Vins ittustribus. II termine ainsi u Messieurs

de là les monts sont fins et accords, il est vray, mais ilz• debvroient s'adresser à d'autres qu'aux François pour leur• persuader autre chose que la vérité. 3e ne doubte poinct que• monsieur .....n'y ayc remarqué beaucoup d'autres faul-

setez, c'est poitrquoy je vous prie humblement de me faire•• part de ce qu'il en u eseript si vous en pouvez avoir• coppie. »

(48) Page 44,(49) Glaudii Satmosii, vini rnrsxi,ni, epietolarum liber pri-

mas... acci(rante Antonin Cleoientio. Lugduni Batavorum, ixtyp. Adriani TVyngaerden, MDCLW, epist. VI. La bibliothèqued'Inguil)ert, k Carpentras, conserve sur ce sujet trois lettres (leLe Batelier, sur lesquelles M. Barrés, bibliothécaire, a bien voulume fournir les renseignements suivants. Ces documents sontinsérés en copie dans le registre XLI, t. I » ' des unis. de Peiresc.La première lettre, datée •cl'Évreux, 14 juin 1618, occupe sixgrands feuillets. On voit que Le B. faisait des recherches surl'histoire d'Évreux et ses origines, et il est très préoccupé d'untexte d'Anunien Marcellin.toucliant le nombre des provincesque comprenait la Gaule, niais surtout sur la situation du paysdes Turini, de Mediolanum qu'il place dans la 2' Lyonnaise, âcôté de flouen et d'Évre»ix Comment concilier cetteopinionavec la position réelle de ces divers pays? II faut que le texteait été corrompu, et il demande l'opinion de Sauniaise sur laquestion. Communication par Peiresc à Saumaise, qui répondpar la lettre du 9août 1618, citée par moi. - Après une trèSlongue discussion, continue M. Barrés, ou lit le passage cité parM. de Larroque, puis Le B. ajoute Je n'ay rien des Templiersque vous n'ayez et qui ne soit commun. Il cite les noms desauteurs et les ouvrages qui traitent de leur établissement et deleur abolition. —2 lettre, 5 février 1618, â Saumaise, concernantle texte d'Ammien Marcellin, qu'il juge corrompu. 11 le prie de

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consulter les éditions qui se trouvent dans la bibliothèque deM. de flou et de lui signaler les textes différents du sien, s'ils'en trouve. - S • lettre, 'M mars 1618, relative au même texte.

(50) Manuscrit de Rouen, f' 103 v - Pour les collectionsde Le 8., voir en outre les intéressants détails que M. Tamizeyde Larroque a insérés dans ses Lettres de Peirese aux frèresDupuij, t, I, pp. 7 et 8. Le B. entretient Saumaise de la visiteque lui fit Peiresc, en compagnie de Marescot, maître desrequêtes, - lors du voyage du Roi à Rouen, et de celui dugarde des sceaux à son évêché de Lisieux, - « y ayant esté,« à ce qu'il me dit, convié de quelques discours que luy avieztenus de moy. « Le R. lui bailla alors quelques-unes de sesmédailles gothiques etia plupart de quelques gravures antiques,avec un couteau pontifical, qu'il promit de lui renvoyer aprésen avoir fait tirer des figures et empreintes. Depuis ce temps,il lui n écrit par le pSitentier Le Tau, sur quelque difficultéconcernant les médailles, le priant de lui donner son avis, etc.Dans sa lettre à Duptiy du 25 août 1&l8, Peiresc écrit enpost-scriptum .l'ay r'envové à W d'Aviron tout ce que

j'avois de luy. »Comme les érudits de l'époque, Le B. fit également des vers

latins. Le manuscrit de Rouen nous n Conservé ceux qu'il com-posa en l'honneur de Nicolas Yvelin, chanoine théologatd'Évreux, auquel avait donné naissance le diocèse d']vreux,« père noricier des beaux esprits. s En voici le texte, tel qu'ilfigure au manuscrit (f' 102 v°-103 y')

tJnins Cr, qnid ad .eputcru ut f?ebilisflhim'qris, hospes, toi eteqos. toi lacrimn.as

flic doetus l'velinus jacet. qv•ent ti(erwSeiea.ticc, artes, oats.is n.rbs, provincia

J's'ofl'essio. statn.t, Sertis, celas, dignitas,Ocre-es con Qlterkn. f'(Q', ut dieu-ma brevi,

Pro'.co ci obi tu. u demap tm,,n, on, n t bit s fiction maniaBonne , s at-u-tiq-u e o ni trin n, du-m (;oim su lit

Grec «arjue in-unera pinm'i.a-m un-nt su-stinetDe/lent noue-nt Cœjnœnce Apolliim cet su-ui I-

Artes mea gistruma, prcesidenm- scien-tim, -Lumen- smwnt extinctwmt sacra nt-raque pagina.

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-38--San lia tin givœ tirs j7delenh in terpre (cm,

l'ictus pabronu in, recta proecon cm fides.Sorbona doal.orem, advocatwni veritas.

Ecctesitt colo son api. fr.otogiun Go IliaMorion probi exemp la r In o li sceterum. jiidicens

Vii ducens sue, redis clorem inipiiÇ0 la t in nt sen acta, stuc? ior 11m arbitrant

Inventa, patrem pa?cperes, videur orpheniifflicii osyiuni, idem que ,nonitorem probuos

Itebiis secnn dis, pcnitifex fcdwni adjnvesn,Soeiwmn op(im uns. conon.ici, cirrus decus,

Justi 9H ogis lia lu s reg n lu-ni et eqn i in tins n ni.Çtu, duos j ans icion, proed ira toreni in di tu ni

?Vortni an ut omn is sed du ac pne Ceterislirbes Dieppa. ntisera et ista civi(as,

botore qi (IViore ait1usgeisinniI ta . or (o do XC 1)115(1 ta (10 rio re fi dcli

J 7igj ii Ç!jfl)stode con Ira prr/i dosil li mi or u in a• bg eos, (t tq n e 7)rOpui gII 110?' t O

Aduersus heresis dotos et. machinasCon leurrant ejis s te n» eraInre ivre in

If t pestitenles lu ortis ocras sans nosMorbiqve gensinuli Vaporis arcjnoris

Qui prescio casrS 1111? (ledere fun cris(lui in colas 4)pj revocai ad vilain 5VØ5

Cli criss et tin le fert sn cru n an 1m as s u (f!

Itectori Inuruns ha'c et ad cœloit dicteI')ttt(11 qnetmcens. ne Sin cives •rnant

1.axis hahenis ad vitia,nere cd polos (correction de idoine)515M uni C deseran t iter. qiod (locH cia t.,lliraris liospes, tût elegos lot tacriinas.

J. B. A. J. G. M. P.

(51) M. l'abbé Lehenrier avait d'abord, clans l'édition lu Mé-morial donnée par l'Annuaire de ('Bure de 1865, été porté enattribuer la rédaction à Nicolos, théologal. bans ma petite bro-claire, j'étais disposé à accepter cette hypotliése, en "oison denia découverte, dans un manuscrit de la Bibliothèque d'lVreux,des fonctions de commis à la garde des Archives de lacathé-

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draie remplies par Nicolas en 167'!. Dans l'édition in-S-, la ren-contre de nouveaux documents modifia ses idées, et il proposaJacques Le B., pourvu en 1638 de l'office de conseiller aubailliage. Le manuscrit de Rouen semble justifier cette attri-bution en parlant du Le B. qui fait l'objet de cette notice,l'auteur l'appelle t mon père r (f' 102 vo). Te n'ai d'ailleurs

à discuter ici celte question d'attribution nominative.(F32) F' 101 V', il donne l'épitaphe de Jacques Le B., mort en

1608, et l'appelle mon aïeul. Je ne puis ici passer sous silencela mort de mon aïeul... » 913, il l'appelle « mon bis aïeul

dans le passage relatif à la réformede la Coutume de Nor-mandie (Cf. Éd. de l'Annuaire, p. 144.), seule addition, d'ail-leurs, que fournisse sur ce sujet le Manuscrit.

(53) Sa Biographie normande ( 1886) donne peur cet uniqueJacques Le Bnthelier, seigneur d'Aviron, avocat à Évreux r,

les dates suivantes « Né dans cette ville en 15.. et mort vois'1590. s Frère (L 58) avait fourni les mêmes dates et le faisaitnaitre o dans les environs d'Évreux. D Charpillon (1. 178) setrompe également en plaçant sa mort vers les dernières annéesdu XVI » siècle. - En ce qui concerne la confusion des troisauteurs, les prédécesseurs rie M ee Oursel n'avaient pas étéplus heureux. C'est ainsi que Louis du Bois (suivi par Frère)ri identifié avec le commentateur de la Coutume l'auteur de InCènéalogie, Cf. Nomenclature alphabétique des auteurs et desartistes normands, dans son Itinéraire de la Normandie,p. 592, etc. Antérieurs ô la publication de M. l'abbé l.ebeurier,ces écrivains ne pouvaient parler rio Mémorial mais Char-pillon (1. 178) ne manque pas d'en confondre l'auteur avec le -commentateur de la Coutume.

(54) 0e courait les éloges enregistrés par Le Brasseurquelqu'un ayant reproché fui premier président Groulardd'avoir fait imprimer le manuscrit sans y mettre le nom »lel'auteur, il mu-ait répondu que l'ouvrage faisait assez counaitrel'auteur. Ce livre, dit-il, est tant beau, qu'il ne peut être l'oeuvreque de Jacques Le B. ni connu sous un autre nom. - Lesautres commentateurs de le Coutume n'eurent point, pourLe 13., cet esprit de sot dénigrement qu'on porte trop souventses devanciers. Cette Coutume étoit à peine formée que Le

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.Batelier, sieur d'Aviron, la paraphrasa il se distingue par saclarté et offre aux élèves dû barreau une doctrine élémentaire(BASNAGE, éd. de finirent, 1778, t. I,' avertissemeut). Cf. Cata-logue raisonné des ouvrages qui concernent la Coutume deNormandie. copié sur l'Abr&qé de cosnuoga'aplric, etc. (de l'abbéSans, chanoine de Rouen), 1760 et 1764. laIs, de la Bibi. de Caen,in-4' 90, p. '142 « L'ouvrage rie d'Aviron u toujours été estimé.et d'habiles gens prétendent qu'un jeune avocat peut coin-anencor par lé l'étude de notre droit coutumier. s - Cf. égale-ment les vers que lui consacre Jacques Den yau, l'ami d'unautre commentateur de la Coutume

Deoja le Batelier d'.,,e loualle audaceAvec sou aviron s voit rompu la glace

Et marqué In passage aux endroits j,j.s utilePersonne tour esfois ru'alioit suivant ses joutesA tendu qu'il suavoit enor levs les doutesQui pou voient exercer les es5 Pile p lira sulsiila.lié raul t, clic ''si u rriço u de la déesse Mité,'Pu as cuBa rendu la Co,,nls.,ae il lijslrée ....

Cr- la Coustume réformée du pays et duché de Normandie,par Josias Bérault, 4' éd., Rouen, 1682 (Stances liminaires), etc.

55) Le dimanche 27 septembre 1398, devant Guillaume LeCharpentier, tabellion royal, et Jacob d'À vrilly, sol, adjoint, enl'hôtel du sieur d'Aviron, M' Jacques Le 13., sieur d'Avion,avocat au bailliage et siège présidial d'Évreux, demeurant and.lieu, lequel ayant eu avertissement que Raphaël du Petit-Val,libraire et imprimeur clii Roi à llouen, avait, à la requête oucommandement de. plusieurs notables et doctes personnages,tant du corps rie la Cour que du bailliage et siège présidial dud,lieu, fait plusieurs frais, dépenses et avances à imprimer quel-ques paraphrases et Commentaires faits par lcd. Le B. sur lacoutume de ce pays de Normandie et instruction du stile etusage de procéder en jugement aud. pays, et sur un exemplairequi lui avait été baillé sans nom d'auteur, toutefois reconnu enses mains par quelques-uns des amis dud. Le 13. qui Yenavaient informé, tant afin de déclarer sa volonté, s'il entendaitque cette impression fut mise sous son nom, lue pour ne leconstituer en perte s'il advenait que ledit Le B. fit imprimer ses

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paraphrases et commentaires par autre une ledit du Petit-Val, etc. Le(]. Le B. lui promet de ne délivrer ni faire délivrerpar autre (pie par tut aucun exemplaire de son livre, ni de cequ'il y pourrait faire après par correction ou addition pour êtremis sous la presse, à autre personne qu'aud. du Petit-Val ouses héritiers, 110cr qu'il trouve moyen de se récompenser desfrais qu'il n faits et fera, lui promettant d'y employer son nomComme auteur et comme ayant avoué lesd. paraphrases êtrede lui, nénntmoins par ordre par Je travail de Messieurl3érault et l3aillnrd, avocats en lad. Cour. Présents, noblehomme M' Guillaume Pastel, sieur de Sivignères, vicomte deCouches et Breteuil, et M' Martin Colenée, licencié és lois,serviteur du,]. s' Leb. (Registre du 20 juillet au 11 décembre1598, fo 190). - Noter soigneusement que Bérautt publia en1606 sa Coutume réformée. L'acte ci-dessus autorise desconjectures. Je n'en retiens que ce fait indéniable l'auteursurvécut à son oeuvre et doit être identifié, à cause de la signa-(oie identique, avec l'avocat mort en '1608.— M. Louis Du Bois,dans un article sur Josias Ilérault, commentateur de la Cou-tume de Norjnandie (Revue dc Rouen, 18, 2' semestre, p 2S5),a écrit de J. Le R.Cet auteur, pu garda long-temps l'ano-

nyme, fit imprimer son ouvrage à Rouen, en 1599, chez.s Baptisé[ du Petit-Val. ii

(56) Cf. Puy de musique érigé à Évreux en L'honneur deMada,,ie Sainte Cécile, publié par Bonnin et Chassant (fvreux,1837, in-81), notamment pages 33 et 34 11 fut prince en 1587,« frit le convive du disner,et lendemain desjeusneràl'yssuede« la messe des tréspassez, franc,., en sa maison, devant le

chasteau, et le soupper du Pu y À Payée des confrères, auquels assista monsieur le Prince d'Espinoy et madame sa femme.

Et se passa le tout en grande hoouesle et allégresse. » -Voir également pages 9 1 62, 65, 74 et 85.

(57) Voir note 29.(58) Voir note 30(59) Cette date parait confirmée par les documents. C'est

ainsi pie le correspondant de Dupuy est, auparavant, quaJifléde le jeune (Cf. Tabeil., 25 novembre, 8 et't) décembre 1607),tandis que dans les Pièces postérieures (Cf.4 et 15 février 1608),

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- 42 -cette qualification n'est plus employée, la mort de son pèrel'ayant fait disparaître. Cette remarque, sans présenter unerigueur absolue, n'était pas superflue, en raison de l'état déplo-rable du texte.

(60) Voir note W. Je remarque cependant que déjà dix ansauparavant, dans un contrat du tabeltionage du 14 octobre 1598,« M" Jacques et Jacques dictz Le Bastelier, père et (Hz o, avo-cats,reeonnaissentqu'en aucun acte qu'ils auraient ci-devant faitou pourraient faire ensemble à l'avenir, ils n'avaient entenduavoir acquis ni acquérir aucune communauté de biens l'unavec l'auLre, à laquelle communauté ils ont renoncé et renon-cent, tant pour le passé que pour l'avenir, à raison de sonantiquité et maladie, déclarant qu'ils n'entendent répondre desfaits, dattes et hypothèques l'un (le l'autre, etc

(61) Lire Moitie,'. Cf. note 6. Le chiffre XXXIII est donc faux,et on les trouve mariés plus de 33 ans auparavant. C'estencore une erreur du copiste. -

(62) Ms. de Rouen, f' lOt y'. u Je ne puis ici, dit le compila-teur, passer sous silence la mort de mon aïeul qui mourut la

« dixième du mois janvier, conte le témoigna son épitaphe quiest derrière le coeur de l'église de Saint-Nicolas d'Êvreux, et

« que l'on attribue si l'on veut à la vanté la recomandation queje fais de mes pères, je ne puis in'empescher de rendre icides témoignages de ce qu'ils ont été dont cet épitapheconserve la mémoire à la postérité. » Le jour des ides ile

janvier est le 13, et 11011 le 10.

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LETTRES DE LE BATELIER A DUPU?

1.

Uibliolhèque Nationale, collection Dupuy, vol. 712, fol. 144)

MONSIEUR,

• J'ay dilTeré à faire i'esponse aux vostre recettes tesixieme de ce moys jusques à cc que j'aye esté faitcertain par Monsieur nostre poenitentier (1) de vostreretour de Liesse.

Cependant rn'estant resou venu avoir autrefoys ouydire à Leu Monsieur La , Biche (2), advoeat en rostresiège, qu'il avoit Lrauseript un vieil manuseript, eseripten fortfort antieii laugunge par Jean Juvenal desUrsins (3), liii vivoit du siècle dc Charles VI, del'hystoire de son temps, et ayant sceu de son 11hz qu'ilestoit ès mains de Monsieur l'abbé de La Noè, conseillerau parlement de Rouen (4), je prié un mien ami, alliédu dit sieur de La Noè, de sçavoir de luys'il voudraitbien obliger In postérité et donner cc livre au publieet pour l'inciter à ce faire, sachant bien qu'il estamateur d'honneur, je luy di qu'il luy remontrast quece set-oit lin moyen d'œterniser son non, l'assurant queMonsieur L'Abbé ne manqueroit Pas de haire connoistreau public cette sienne libéralité (lue s'il y condes-cendoit, je l'en forcis prier parle dit sieur L'Abbé, quihuy en récrirait à cette fin, et que je luy respoaderois

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de luy faire raporter son manuscript après l'impres-sion, ce qui a esté exécuté avecques effecL tel que jele désikis. Vous en advcrtirez monsieur L'Abbé, et sircconnoist que cet oeuvre, qui est gros de deux à troysmains de papier, n'ait jamais esté imprimé, juge qu'ilmérite faire compagnie aux autheurs qu'il se proposefaire imprimer et qu'il rie se puisse plus aisément re-couvrer, qu'il prenne la peine d'en récrire au dit sieurde La No, rn'addresse ses lettres, et je les feray tenirseuremcnt et espère qu'en brief je luy feray tenir cemanuscript.

Quand à la vie de saint Loys, je n'av peu obtenir denos pères Jacobins (b) la permission d'envoier leurvolume hors celte ville. A peine m'ont-ils p&mis letirer hors de leur bibliothèque. J'en ay transcriptenviron la moytié et hasterey le reste au plus test quime sera possible. Les aucteurs de cette hystoire sontGaufredus de Bello Loco, qui n esté confesseur de ceroy par l'eskace de vint ans (6), duquel Guilélmus deNangis, l'un des XI aucteurs de nosire hystoire h-an-çoise tirez de ],a de feu monsieur Pitou (7)imprimez in-folio à Francfort en l'an MDXCVJ faitmention au commencement des Gestes de ce mesmeroy. Aussi en a-1-il tiré des chapitres tonus entiers qu'ila insérez presque mot pour mot dans son oeuvre. EtGuilelmus Carnotensis, clericus peculiaris beati Ludo-vici ci tandem religiosus ordinis Pr;edicatorum (8)touts les deux se sont plus adonnez à descrire lesmeurs de ce bon prince que à nous laisser les mémoiresdes choses qui se sont passées de sou temps. Néant-moins il s'y trouve quelque chose de particulier que jen'ay leu allieurs. Leur diction est barbare et leur stile

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rude, et qui rescrit l'ignorance et la simplicité de leursiècle (9). Gaufridus commence ninsv: M divini nominisgloriam, et Guilcrmus eu ces mots Mirahilis ih riltisiDoniinus. Le premier a écrit devant sa canonisationet le segond depuis. Je ne sçay si Surius les auroit pointdesja faits imprimer dans son ramas des vies dessaints (10). Je ne lay peu recouvrer en cette ville pourme lever ce doute.

Pour le fait des aucteurs de 1-imjfjfms aqvo'um, lavérité est que je les a) lens superficièrement, à- desseinde les lire encores pour la segonde foys plus exac-teinent, et en espérance d'y trouver quelque chose quime peust servit- à reconnoistre l'origine de nos fiefs etcommunes. la distinction de nos jurisdietions et terri-toires et la diversité des réagcs de nos champs, limiteset séparations d'iceux, comme en effet je reconnaisque la lecture de ces livres y peut beaucoup. Mais yayant rencontré unne infinité (le lieus mutilez et cor-rompus cl presque en chaque page nouvelles difficultez,la résolution desquelles despend partie de l'arithmé-tique, géométrie, optique et cosmographie, et partied'amie exacte eonjtoissance de l'hvstoire romaine, tantP our la situation des villes, bourgades, fleuves, mon-tagnes et lacs d'italie que pour les colonies, municipeset proefectures qtii y ont esté menées et instituées eudiversité de temps et par diverses personnes, et mesmesdes notes et lettres singulières dont les ngrimenscursrommains se servoint, l'usage desquelles est aujour-d'huy aboli entre les nostres, en tontes lesquellescli oses je ne suis point du tout ou peu versé, et n'ayanticy ny personnes aveques lesquelles je m'en pelisserésoudre ny livres Je pareil argument, par la confé-

4

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rente desquels je pelisse estre instikiiet, j'ay qttitô là letout, desesjrant de venir ait bout de ma picetentionà joindre que rhà vacation requiert la ïneilleure partie(le mon temps, et ne me donne lo'sir (le vaquer à mituvre de si longue haleine. Ce labeur requéroit ouhomme tel qu'est Monsieur Rigault (11), c'est-à-direconsommé en la lecture des bons auetcurs de Penne etl'aultre langue, sçavant ès mathématiques et bienversé en l'hystoire et ën la jurisprudence ronioinoë UnadlLre sans doute toiliheroit soubz un tel fardeau. Jesuis extrêmement fascié que ma capacité ne s'extendà cc qu'il espéioit de moy, et que je n'ay le moyen encet endroit de luy faire paroistre le desir que j'ay delity rendre le service que j'ay de Lou[ temps voué àpersonnes de son mérite : et pour tesmoignege (le CC

plus tost que cela le meritast je luy bommtiniqueraypar vostre moyen, s'il vous plaisi eu prendre litce que j'y aultrefois marqué sur la marge de monlivre, c'est en la CC page, ligue V1110, en laquelle eulieu de sequeris cursutn qivs Asion, je ero' que l'ondoit lire Asciw,n, pour signifier la partie de la borne -qui est depuis son costé oriental jusques à l'occidental,que l'aucteur appelle kov, à cause qu'elle est inlu-minée du soleil, à la différence de la partie septen-trionalle qui ne l'est jamais; en la mestne façon quedans Pline, livre Il, chapitre LXXIII, les ï'egiolis quisont soubz la ligne oequinoctiale sont hj)cleZ ioca

ascitt. Si j'y eusse trouvé Kultre 'choses feust bon ouinal j'cuses reputé à grand bien d'en avoir sa réso-lution et jugement, auquel je me soubmettertiy tous-jours vous suppliant lu)' plésenter hies humblesreeôtninaudiitions et l'assurer que si en quelque 'chose,

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je suis capable dc ]uy faire service, que je m'y em-ploicray très volontiers.

Je vous remercie de vostre Mercure et des nouvellesdont il vous a pieu me faire part, et suis mari que lastérilité du pays (42) ne peut produire aulcunne chosepar laquelle je m'en pousse revenger. Àdvisez quelqueaullic moyen, et cependant je demeureray,

Monsieur,Vostre très humble et affectionné serviteur.

LEBATJDLIER.

À Évreux, ce XX VIP octobre MDCXIII.Par vostre permission, je baiserav les mains à lou-

sien, ' qui iï.ic fit l'honneur de nous venir voir aveques.vous.

A Monsieur,Monsieur Du Pui, demeurant en thostet de Sens,

à Paris.

II

(Bibliothèque Nationale, collection Dupuy, vol. 712, fol. 140).

MONSIEUR,

Deux choses ont retardé cos présentes .i'attendoisl'arrest donné au bénéfice de M. Je cardinal Du Perroncontre les moines en général de son abbaie de Saint-Taurin de ce lieu, et en particulier contre celuy duquelvous m'écrivez, afin de vous éclaircir de ce quedésirez. Et oncores j'attendois cette commodité du

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volage de il. Cirard, recepvenr du dit sieur cardinal,lequel m'a promis vous voir et lequel, si trouvez bonde liiy en communiquer, poura de vive voix suppléeran manquement de ces présentes.

Il est proesulliable que cc religieux a coinnijsbeaucoup de fautes puisque il & esté condamné pal' lescommissaires députez pour la réformation de la ditteahbaïc h. tenir prison et jeustier par l'espace de unmois ou six sepmaines, subir la discipline, et, cela fait,estre trns]até à un autre monastère, ce qui n estéconfirmé par l'arrest de la cour, et n'a eneores estéexécuté touchant la disciplihe et translation. Onattent sur ce la volonté du dit sieur 1c cardinal. Il estenvoi-es en la prison de la cour ecclésiastique- Lacause est que le temps limité pour sa prison estantpassé, comme on le voulait ramener t Saint Taurin,ou trouva cherciieant des lettres dans ses poches,suivant quelque advis que ]'on en avait eu au lieu (lelettres, un petit pistollet entre sa chair et sa chemise,chargé à plomb, bendé et prest à tirer, réservé que lechien n'esLoit abatu, aveques de la poudre, des postes,balles et bourre dans une boette. Information enayant esté faite par le grand vicaire de Monsieur oestreévesquc, sur ce que oit voulut l'examiner de bouche, ilrefusa de respondre. La cour ayant yen les procedzverbaux l'a renvoyé devant le dit sieur grand vicaireet son prieur, pour, estre parachevé le dit procedz etluy donner sentence. A ce que j'en ay peu apprendrede bon des dits commissaires, il n'y a rien de rapportécontre luy qui fust capable de le rendre irrégulier,bien que pour le passé il liC se soit pas beaucoupadsuhjéty à sa règle. Voilà ce que je sçai de cette

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affaire. Si vous cloutez encore de quelque chose,mandez le inoy et je m'en informeré plus partienlièrement, comme aussy si jr. puis en ce quelque chosepolir vous On pour les héritiers (le feu Monsieur deThou, ne in'cspargnez point, el, e vous promets mveniploier de tout mon pouvoir.

Au surplus, je ne puis que je ne participe, vert que rue faites de m'aimer, h la douleur que vous

portez de la séparation de deux personnes qui voussont si chères, arrivée presque en nu inesme temps.J'entens le décedz de feu Monsieur vostre oncle, auquelje puis justement raporter ces vers à it Mul tis ille bonis

flebilis occidit, Nulli flehilior quain tibi » (CO) et larésolution prise par Monsieur rostre frère. Mais je

cr03' assurément que en cette \ostre affliction que innature vous cause, la raison vous y donne (les Conso-lations plus grandes. Car, qihind ;à il est décédéplein de jouis et d'honneur, regreté de touts les gensde bien. nature ire pouvant pas lu y prolonger davanLuge le temps de vivre en ce monde, et estant hors dupouvoir du lenips et de l'envie d'abolir le renon que saprobité, travails, inériles cl doctrine luy ont adquisw"' tout l'onivers. Quand h I 'autre, les vices, trahisons,iufidélitez et les inopinées et subites mutationstaLions quenous voyons pour le j ou rd'huy parmi le inonde mefont croire que ceux là sont les plus heureux auxquelsDieu permet de faire le plus tost entièrement leurretraite. Et d'autant q ne cela rie despent de nostrevolonté, j'œstime ceux Ut approcher le plus près de cetheur, lesquels ne pouvant sortir du tout du inonde seretirent en quelque lieu séparé hors du tintamare desaffaires et b l'abri des vents inconstants de fortune,

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J'espère de ma part, et vous le debvez à meilleureraison, aussy bonne, voire plus grande assisteiice deluy, par ses bonnes prières qu'il fera envers Dieu, ques'il fust demeuré dans les dignitez et faveurs de la cour.Je désirerais seulement que Dieu leust appelé dans laChartreuse de Bourbon prez Gaillon, dislante de nostreville de quatre à cinq lieues, pour avoir le bien (le levoir et communiquer souvent aveques In y , et d'avoiroccasion de vous voir en ce pays quand vous le vien-driez visiter. Mais j'ay peur que le regret que vousavez de son absence ne s'augmente par la lecture deces présentes que le contentement que j'ay me resou-venant de luy u insensiblement prolongez oultremesure,

vous supplie me communiquer le mémoire quevous avez fait (les livres (te la dernière foire, et memander si le B. R Sirmond u fait achever l'impressiondu grand volume des Canons de Zonaras et les ConcilIesde Fronce (14) et nie faire sQavoir leur prix. J'ay veuce qui a eslé imprimé de luv sur cette vieille inscrip-tion laquelle il avoue esire incompatible aveques letexte de Tite Live, nommant Scipionent Jiarbatn.mFubi'ium. Mais après avoir bien examiné ses raisons, etsubposée la veue de la pierre pour sa qualité d'antique,qui ne peut estre connue que par la veue, non plusque les médailles et aultres antiens monuments, cllaquelle je Liens pour constante du témoignage qu'ilcil donne, à cause de la grande expérience qu'il a euces choses, je change d'advis, croi qu'elle est du tempset l'unne des plus belles et dignes pièces de l'antiquitéque nous ayons eneores recouvrées, et que il est vré-semblable que les antiens écrivains se sonttrompez,en

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transcrivant lite Live, au pronom de ce Barbatus,ayant peu tacilement arriver qu'ilz avent pris cettemarque L pour celle cy P. Et de là il y a grande appa-rence de corriger ce que Onufiius, deeeu de cette faute

commise cri lite Live, a voulu suppléer aux reliques

des Fastes ad n. U. C. CCCCLVJ, appelant L. Corne-1 mm Scip. qui (,il an fut consul aveques Cn FulviusUn. filium, soiihz proetexte que les mesmes fastes, en-tiers en cet endroit, appelent cil qui triumpha- (le laCorse F. (in. iN. Et au contraire corriger et suppléer

ce qui manque à la dictature de Barbons, cd annumCDXLVII, en cette façonL. Cornelius Ca. F. N.

Scipio Barbatus et coet (15).

J'avois oublié de vous prier de m'achepter l'histoire

de saint Loys, de nouveau faite imprimer par M. Mû-nard (16), et m'en mander le prix. Excusez mon impor-

tunité et je serai à jamais,Monsieur.

Votre très humble serviteur

LE BATELIER.

D'Évreux. ce XXI0 juillet MDCXVII.J'ouhliois aussy de vous prier que, par vostre moien,

je puisse avoir eoppie du testament de feu M. de Thou,dont j'ny oy faire grand oestime.

A Monsieur,Monsieur Du Pu y , A vocat en parlement, dem'eurant

en la rue des Deux portes prez les Cordeliers, à

Paris (*)

) M. I... Dcl isle u bien voulu prendre la pci ne de collationnerces deux leurS sur les originaux.

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NOTES DES LETTRES.

(1) Le pénitencier était Jean Le Jan, piètre du diocèse (leParis, chanoine et trésorier de l'église cathédrale d'Evrenx,qui fut nommé leS décembre 1607 par le cardinal du Perron,évêque d'Jvrenx, grand aumàjuer de France, à la dignité depénitencier vacante par la mort de Jean Dolijois (1604).Le 7juillet 1623, il fut nommé doyen du chapitre, et, le '13 août',il remit sa démission de pénitencier entre les mains de RobertBoutient, archidiacre dOuéhe et vicaire général de l'évêqueFrançois Pèricard il eut pour successeur Nicolas Hébert,docteur en théologie. 11 fut également vicaire général (lel'évêque François Péricard. Il mourut le 14 septembre 1631, surles quatre heures de l'après-midi, et eut pour successeur leditRobert t3outlent. Archives départementales, Grand pouifld dudiocèse d'Évreux, LI, 6. 2. pp. 45, 48, 61,180 et 195. - H étaitné à Évreux, le janvier 1570 (Cf. Frère, IL 100). C'est lui quia publié la première lnstoirc des évéques d'Évreux, que LeBrasseur n'a pas oublié, suivant l'usage, d'exécuter en têtede sa préface Serics episcaporum Ebroiccnsiu,n. ÉvreuxAntoine Le Marié, 1621. Ou lui doit, en outre, un petit catéchisme à l'usage d'Évreux (Évretux, [-a . 1627), et diversouvrages religieux, notamment un traité de l'autorité (lu sou-verain pontife (en latin). Évreux, Le Marié, 1621 et 1622, etc.- Cf. GalUn, 'X l. 624. - On peut voir sur lui, entre antres,parmi les pièces de la comptabilité communale (Archives com-munales, CC) ,aux années 1613, 16(4, lOIS, 4621 ses quittancescomme maître de la fabrique de l'è1ise N.-D. d'lvreux, etc.

(2) Maistres khan La Biche, advocat au siège présidial o,l'un edes fondateurs du service de Madame saincte Cècille w,prince du Puy de musique ct'lvreux en "1581 décéda le 19 no-,vemhre 1607. Cf. Puy de musique drigd â Évreux en i'hon.

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fleur de Madame Sainte Cécile, pp. 23 et 24. Cr. p. 82. etc. -Députation pour la Coutume (Mémorial, Éd. de l'Annuaire,p. 444), etc. - L'ouvrage suivant de Jean La Biche, avocat auxbailliage et siège présidial d'Evreux, fut publié, en 1612, ARouan, chez Martin Le Négissier. « Stile et manière de pro-céder ès jurisdictions de Normandie. s - le trouve dans mesnotes Jean Labelle, bailli vicomtal des huit chanoines eu1585 (Art/i. dé»., B. 6, p. 57), etc.

(3) La Société libre de l'Eure possi:de dans sa bibliothèque,sous te n o 9 du fonds français, tri dc Juvénal desUrsins qui lui a été donné par M. l3anceline , propriétaireau Chesne. S'ensuivent les croniques ou gestes advenues auroynulme de- France titi temps de feu de bonne mémoire Charles,Boy rie France, sixième de ce lion'. »

(4) Charles de La Roque, chanoine et trésorier de l'église deRouen. fut abbé de La Nue de 1594 â1616, d'après le Gattia, XI.col. 665 et 667, reproduit par Le Prévost, Mémoires et Notes, I.366, — Cf. Neustria »", p. 803.—Le GaUla dit: s per CessiOfleiu« Lndr,uiei IIui,tteierne , obt,otis Costriciensis, ejn.s' avunculi,« cousiiiarius in Parta,nento Nornsunnioe admiss,cs 22 oetobris« 1580. D - Dans la liste des conseillers au Pa rlement deBourse, donnée par Steph. de Merval (Catalogue et armoriai desprésidents, conseitters, gens du Roi et greffiers é,, Parlementde Ronc'n, dressés sur les documents authentiques ..... . publiéspar les soins délit Coin in-6',p. 45), se trouve: Chartes de La Roque, clerc, abbé de La« Nos. D'azur, û trois rocs d'échiquier d'or, 2 et 1.

(5) 11 s'agit de la vie de ' Louis, publiée par lénard en1617. à la suite de son loinville. Sancti Lurtouici F,a,,eorcetregis , vital, concersotio et ot,i,'ocula per F. Goufridum deBetloloco eonfessorem, et F. Go,iUetnn,m Carnotcn,s p.m capet-la,iu,n «jus , ordin-is Prwdicotorunz.......omwja aloseprimum ex vis. rodé. céda studio et cura Cla,,dii Jlenardietc. Lutetia, Parisiorum . 1617, in-!-. A la page 1, Geoffroyde l3eaulieu p. 83. Guillaume de Chartres, et p. 131-110,les miracles de Si Lotus au couvent des jacobins l'ÉvreuxMiracuta (acta in Domo trairai,, Proedicatarun, Ebroicensium,prwsidio f3. taidovici cor&/e'esorts, qux fuit prima eccteiv. in

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regno F,'anciw dedicato in nomine candi liegis, anno .Do,niniM CC LXXXXIX. Les trois ouvrages sont indiqués commeédités Ex Ijibliotheca F,'atrrou Proedicotorum Ebroicensirun,Or, ce manuscrit des Frères Prêcheurs, après avoir rai t partiede la Bibliothèque de St-Germain-des-Prés, sous le if 1610, estaujourd'hui conservé à la Bibliothèque Nationale sous leu° 13775 du fonds latin car, au fo 61 v' 011 lit, clans l'espacevide laissé au bas de la page, api-Cs la fin de, la vie de Si Louis« Istv,n libellu,n enne anno Doniini M' CCGC' LXIII' [roters JoJ,annes Jjrehalti M sacra theologia inogister pro convenue

Soneti L,,dovici Ebroycensis ordinis fratritrn rrf.vJieatorun.- Ce n'est point l'avis de Le Brasseur, qui, dans son Histoire.du comté d'Évreux (page 202) pense que le manuscrit « con-« servé dans la Bibliothèque des Frères Précheurs a été perdu« depuis l'édition qu'or] en e faite en 1617.Cf. Bibiot/ièqieefi'ançoiso de La Croix du Maine * éd. Bigoley de Javignv, t. I,p. 272 , qui reproduit Le Brasseur, Ce n'est pas noirl'avis de Daunou et Naudct , les auteurs du tome XX. desHistoriens de France pour eux, ce manuscrit ne doit pas&re celui qui o servi à Ménard. Cr. p. 2 Quern quidem peran-(iquam et opti;nœ note , codiccin si dam iinpressis libriscouleras , t'etren,enter àubites an sit die Afenardi .Ebro'i-cerssis ailes marra cou feren li occu i')'unt in 1 ibris errata setmn issci vel hiutea J Liben te,' credidei'i nias liant codicen,,on'teqisam Cl. Menardus ,Ebroicensc cirneliare/ui,n adierit in,Sonet j Gera,ani tlresoscni, m translation jom fuisse, ne que co-qn?tum editori bus. Et ibidem page xxvnr (préface) i i Les• frères prêcheurs d'Évreux possédaient lune ancienne copie• manuscrite de son livre (de Geoffroi de l3eauhieu) ......• la meilleure est celle qui a passé de St-Germain-des-Prés à la

Bibliothèque royale, sous le n°4610 une note ajoutée à la« fin du veInure dit qu'il a été acheté, en '1473, par le conventii des frères prêcheurs d'Evreux, et l'on pourrait en conclures que c'est l'ancien manuscrit de ce monastère. Mais celui« du roi diffère essentiellement des éditions qui se disent faitesu d'après ],a d'Évreux car elles fourmillent de fautes,s d'omissions, d'incohérences, qui no se rencontrent point dans« le manuscrit 1(10. )l Cette appréciation, pour avoir été repro-

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duite par Daunou dans l'Histoire littéraire (tU. XIX, p. 35),n'en est pas moins erronée. Que Ménard ait eu besoin daller àlvreux, ou que la copie de Le Batelier, par l'entremise deBupuy, ait servi è son édition, le manuscrit d'Évreux, d'aprèslequel elle est faite quatre ans après la première lettre de LeBatelier, est évidemment celui qu'avait découvert le savant1broicien. Le couvent ne pouvait avoir deux manuscrits, com-muniqués, l'un à Le Batelier, l'autre à Ménard, et malgré leurattachement pour ce volume, les Jacobins, pour une cause oupoul' une autre, le cédèrent ull.érieurement à l'abbaye (le St-Ger-main-des-Près. Ce monastère, centre des travaux d'éruditiondont nous sommes redevables à la Congrégation de St-Maur,cherchait è faire (le sa bibliothèque un imporlantrecueil de maté-riaux indispensables aux oeuvres des religieux. C'est ainsi, parexemple, qu'elle tira de la bibliothèque du 13cc d'anciens ma-nuscrits,en échange de livres imprimés. Ne dut-elle pas en faireautant pour ce texte important, mieux à sa place dans unebibliothèque d'érudits que dans Iluimble collection d'uneobscure communauté ; des imprimés modernes faisaient bienmieux [affaire des frères précheurs d'Évreux que cet indé-cIiffirable manuscrit, - Quant à l'objection du Daunou tirée(les fautes, (les omissions, des incohérences, - ne doit-on pasy voir simplement le fait des éditeurs q mendosins prar (es-tinationc ab cditori bus desrn'iplus n (XX. 28), - il suffit, pourl'apprécier à sa juste valeur, de voir comment il n publiédans les historiens de Franco (t. ?X. pp. 41-44) les miraclesde saint Louis contenus dans le manuscrit latin '13778, f" 65-72,Sans compter les rajeunissements (e transformé en w, 1j envoici fi peu prés les divergences que j'ai notées' miracleparocliia , manuscrit pat'rochia ; potent ifs, jus, potenciis', ad,ni,.icuto, iris. a,ninicttto 3 1 , nomme Joftanncs, ms.

Johannes nomine 4', ,ïou,r;mcz, ms. Johnana; de parrochia rieLot'eris, avec la note; Codex noster Laverie; le manuscrit donneLoucrce, c'est-à-dire Louversev, commune (lti canton de Cou-ches. Le texte fautif des Historiens a trompé M. Bouninequi a reproduit dans son Carlulai,'e de Louviers (t, I, p.n' CCCI) l'extrait y relatif. Suite du 4' miracle, iuratO, n étéimprimé dans l'édition juralo , lire juramneuto adserebot,

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enwim

ms. asserebat; 6' miracle Robertus deAfiniis, lire de AIi,w-rus, des Minières (les éditeurs n'ont pas vu le trait signi-fiant Cr qui, cependant, se trouvait dans Bobertus. Et, dans lemOrne volume se trouve un Guillaume de Minières. 7', Tbeo-phana, vis. Theo/aiiia ; S', apodi.ans, ms. apadiens ; 8°, Homoquidam de Ysaico, ms. Ysaiaco 9', guiSe, ma. guÉa quw, i ns.quan, 40', et [requentius laborabnt, me. ut; I 1°, guttosa, ma.qutosa ;'12', viderani, vis. viderunt ; 43', lranstjlutivit, 'lis.transgluciens ; quod effacé dans le manuscrit; o?seril, iris.asscril ; millier, ma. veIna: 44°. de paroeliia S. Jacobi delieu von, Cl,esnius !hcuron, le nie, porte Iicuror,. (Iievron, lIeu- -vron) devolione accessit., 1fl5. cule devolione; 15', In die sab-bati, le ma. ajoute infra oc' [avusj 't 7', ,l dno&icç amuis visionoeuloru,n snor,c,n omixcrat, le ais, ajoute rnnnino avant ami-serai ; 13'. Quoe cd ecclesianm beaU Ludovici veliiefls, citÉsaua'iliunz sine internmissione invocahat, vis, que cd ccciciiarnécati Ludo,Jci auxiliu,n sine inten,iissione invocabat ; Itt'. Un-veilla, pour Gauviva; contracta, rns. cnetraucta; 20. Jlovetevitle,mt. llouceeville; 22, Élisabeth,ms.Eti;obctb; 24', A vicia, et nonA,ajcja pater e_jus, ma. iiliiis. On voit donc qu'à côté devariantes orthographiques saris importance , de correctionsranmenantle texte aux régies de convention il en est de plusréelles Louviers polir i,ouversemj Autres cireurs dans l'iden-tification des noums do lieux. C'est à tort que Hoveteville devientllotitevilte sur lion n' y a- t-il pas dans l'arrondissement deLouviers , Canton de Neuhoiirg, sur Piton, lfouettevilte DemOine, on ne dit pas.flonncville, niais La Bonneville, cantonde Conches.- De ,nènie, Arnières est souvent écrit Asniéres.Cf. Le Prèvost (I, 132); le fonds de l'abbaye de SI-Sauveur, Parex. aux années 4223,1225, 1230,4244,1258. 1259,1261,1270,1272,1230, 1231. 1282, '1237, 4289, 1290, 1292, 4296, 4419, etc., etc.les Carlulaires du chapitre (par ex. 1263), de Si Taurin (par ex.1209. grand Cart,mlaire. f' X: de Asinariis) ; les chartes de laNoii à la Bihliothèque\ationale (1202,1210,1221, 1223,1225.....bat., 5429, n . . ..... ), etc. Et, par conséquent, un point dinter-

ainsi que la d ubitati vo an, étaient véritablementsuperflus. Sans doute, il n'y n pas lied de s'appesantir sur cesn'enfle détails [que les liollandlates plus prudents avaient

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évités Parochias lias o;rines, fortasse fts vicinia positar, nonlabel tnajori lobore g,ioni trlititoie oss4tnare (Août, V. 57!,noie d). M. !3outarir e é propos de In publication des Monumentshistoriques, cartons de Rois (Cf. Bibi, Ecole des Chartes, 1807,p. 292), écrivaitla connaissance approfondie de la topo-

graphie d'une province mettra à môme de relever des conÇu-o sions de nom et rie lieu, de mauvaises identifications ....'r Mais ces erreurs .... . sont inhérentes à tous les travaux« d'érudition, r Et, joignant l'exemple au précepte, il écrivait,dans ses Actes di, Parlement, n' 1485, t. L p. 132: 1270, arrêtmaintenant les huit chanoines d'Évreux en possession de lahaute justice et du plaid de l'épée, dans leur terre situéedans les paroisses de h.i Bonde? (Rotonde) et d'Angerville(bailliage de Gisors). Ohm, I, D 63 r. Pourquoi le pointd'interrogation, et Rotonde ? La Ronde est tout simplementune paroisse d'Évreux.] Mais, s'il ne faut pas reprocher tropvivement aux historiens de France leurs petites erreurs d'attri-butions géographiques, on doit regretter qu'au lieu de suivreleur manuscrit de Si Gcrmnnin,otim Évreux, ils aient à pet' prèsreproduit les éditions antérieures avec d'insuffisantes correc-tions, Car, c'est un fait hors de' doute, dans l'édition desJtirocles, ils ont en pour base le texte de Duchesne (t. V.pp. 477-480) ; ils ont fait k peu près pour lui ce qu'ilsdéclarent avoir fait polir la vie (le Si Loti is par l'anon yme (leS' Denys : m Ghesrriana,n ed,tioncmn , ni u dis tanerr, quoi tant

scriptural , tirai in terpntncl louis vil la deprava te Tirera ritcmenrtatis , rcdrtimzrs » (P. 41) : la pond ria tion est repro-duite, à l'exception de quelques )11odifications, dans 3e sens dela clarté, 'exécutées sur les épreuves; sans doute, ils se sontservis du manuscrit, et ont rectifié des leçons, fait subir autexte antérieur d'utiles correctioTis (par exemple, ils restituentune ligue omise par Duchesne : « cœperu,tL auras ejus deflueroputredine et gattirr suimni salis aile s); mais, en mime tempsque des lhutes aiit&icui'es sont reproduites, d'autres sont intro-duites : Duclmosno met, conformément au manuscrit) art ea,ncuni deuotione, tandis que les listoriens de France oublientcion - au miracle 23, les Il istoriens omettent potcïitiis, quise trouve dans lluchesne. Il aurait mieux valu, pour l'hon-

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neur de cette publication, dont on regrette la majestueuselenteur, reproduire plus scrupuleusement le texte que seséditeurs appellent Coder noster. Il serait également désirable,en présence le ces exemples tirés dune publication officiellede l'Académie des Inscriptions, de 'le pas paraitro attacher uneimportance réelle - comme certain rapporteur - à d'insigni-liantes variantes orthographiques sur des copies destinées àêtre ultérieurement revues lors de linipression. -

(6) Cf. Histoire littéraire de la Fronce, t. XIX, p. 235.(7) )distorioe Francoraoi ab. ansi. 000 cd. cnn-. 1285 sen»-

tores voteras XI, primera in lacera editi, ex bibtiol/t. P. Pithœi.Franco/urti, 1596, in-fol.

(8) Cf. Histoire littéraire de ta France, t. XIX, p 359.(9) Ibid., t. XIX, 236-237,361.(10) De vins sa4cloru,n uS Aloysio Lipon-nano ohm conscriplis,

aune primtsm u F. Leurentio Surie cartîuisiaho ernendatis etauctis. Venetiis, 1581,6 vol. imfol. —4- ans après la date decette lettre devait paraître la plus complète édition de SuriusVitw sanctorum, ex probatis aulhoribus et mas. codd. editw,flanc maths sanctoru,n titis asictce, emendatoe et notes inorgi-nalibus itlustratca'. Colonise, Kreps et Mylius, 1617-18, 12 part.in-fol.

(14) Voir sur lui, notamment, OnIsLE, Le Cabinet des Ma-nuscrits, etc.

(12) Le Batelier n'est pas le seul érudit Ébroïcien qui ait été« mari » de la stérilité du pays. A doûx siècles et demi dedistaiice, M. Raymond Bordeaux éerivaitâ M. G. l3ouct, le 7juin1875 e Parker m'annonce son projet de voyage avec vous

cri Normandie. Alors, la ville d'Évreux sera un terrain fécondd'observations 3e serai très heureux de vous servir de cice-rone àtons deux z j'ai une infinité de choses â 'ous fairevoir. j'ai, d'ailleurs, le besoin le plus extrême de vous polirme retitnpet un peu depuis la mort de notre pauvre niai

e Saint-Germain , je suis livré aux bêtes Je ho trouve ici« shns nxoit un archéologue à qui causer, et je moisis danss, mon trou. Venez donc inc secouer et me ranimer. .—CI. Eng.DE Bsâbtiti'AIPÈ, Nètjcè sur Raymond Bo'deaux, dans leb'Ullctin de ta Société des Antis). de Normandie, t. IX., p. 15.

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(13) IFORACE, Od. I, XÏ1V, 9 et 10.(14) Les Concilia an . Hqica Gallja', ile Jacq. Sirmond, furent

publiés à Paris en 1629,3 vol. in-fol. (Brunot).(15) Voir note 48 (le la préface.(16) Voir plus haut, note 5.

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APPEND ICE.

GENIALOGIE DES SIX COITES D1VREUX

ISSUS DES DUCS DE NORMANDIE

Par Sacques t]tTEL1Efl

Généalogie des six comtes d'Évreux issus des ducsde Normandie qui ont possédé ce comté, érigé parRichard, fis de Guillaume Longue-Espée, en faveurdé Robert, son fils puisné, par l'espace de 200 ans etplus, depuis l'an 992 jusques en l'an laiD qu'il fuidonné par Jean, Boy d'Angleterre et lors encores ducde Normandie, è Louis, fils de Philippes-Auguste, quidepuis succedda à son père au royaume de France,en faveur du mariage qui contracta avec Blanche,fille d'Alfonse, Roi de Castille, sa nièce.

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A. Afin que la dignité d'archevesque lui fustconférée, Richard, son père, espousa Gonnor selonle rit de l'église chrestienne, de laquelle il avoit euplusieurs enfans qui furent lors du mariage cou-verts du voile avec leurs père et mère (Gerne/.icens.,lib. Vil, e. xxxvi); il succeddà à Hugues en l'arche-vesclié de Rouen, l'an 995 (Idem, lib. iII, e. xix),décedda à Gemièges l'an 1042; il fut enterré aud.lieu au temple qu'il avoit faict bastir à l'honneur dela Vierge (Malmesbur., lib. Il), et lui succedda aud.archevesehé Maugier ( Tvalsing., in ii yjpodigrn.Neustrix) et au comté d'Évreux Richard, son fils

Gemeticens., lib. VII, C. xvii).B. Il hastit et dotale monastère des religieuses

de S. Sauveur d'Évreux (Gemetic., 11h. VI, e. xxii)l'an 1067, comme il apert par la charte qui est aud.monastère, à laquelle ont soubscript Meurille, ar-chev. de Rouen, qui succedda à Maugier l'an 1060,Guillemme, év. d'Évreux, auquel succedda Bal-duiu avant le mois de juliet 1067, et de Guillemmele Conquérant desjà Roi d'Angleterre, qui n'arrivaplustost qu'aud. an 1067 ; ceste charte sans dattecommence ainsi Ego iiicardu.s arc/dprxsulis Bo-berti fihius gratia Dei et electione I3icardi senioi'isavi mci Nortrnannorum Principis Ebroicx civitatiscornes clectus ac constitutus, etc.

G. Il espousa en premières noces Harduissa, fillede Geroius, veuve de Robert de Grentesmesnil, eten secondes Basilia, fille de Girauld Flatel, laquelle,après son : dêceds se remaria à Hugues de Gournay(Genictic., lib. VII, c. xxxvii) ; il fut éleu tuteur deGuillaume le Conquérant après le décès de Robert,

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son père, l'an 1035 (Idem, lib. VI, e: iv). Gaceyest un bourg dans le bailliage d'Évreux, vicomtéd'Orhec, distant d'Évreux de quatorze lieues.

D. Gemelic., lib. VI, e. iv, en faiet m ention sansexprimer son nom qui est en lad, charte de la fon-dation du monastère de S. Sauveur.

E. Genietic. parle de luy (lib. VI, e. iv; lib. VII,e. xvii) il fut banni par Henry I, roi d'Angleterre,l'an 1112 ( Buntindon, p. 320), où il faut lire sans lacopulative Et proxiino anno exulavit rex consulen?d'Evreux Wilelmurn Crispin, qui fut cause qu'ilprist le party de Louis VI, roi de France, contrel'knglois, et depuis l'an 1119 fut pris prisonnier etfrappe par la teste Heurt I d'Angleterre d'une telleforce que combien que son coutelas n'eus[ peufaulser son casque, le sang néantmoins ne laissa decouler ( Tvaisiny. hyjpod. .Neustr., Math. Paris in[Jenrico I). Il dècedda sans enfans environ l'an 1120et lui succedda Amaury de Montfort, fils de sa seur(Gemeticen., lib. VI, e. xvii). En l'obitier de l'églised'Évreux, au 20 avril, il y a obitus Wilelrni comitisEbroiccrisis qui dedit 60 solidos et Almarici ejusnepoti. -

F. Gemeticensis, lib. VI, e. xvii.G. Gela se justifie par la susd. charte de l'ab-

baye de S. Sauveur.H. Il fut 1° évesque d'Avranche sept ans deux

mois, depuis fut archevesque de Rouen après le décèsde Maurille, l'an 1069. (La chronique manuscrite deS. Estienne de Caen.)

I. Il estoit fils naturel de Robert, roi de France,qui érigea en sa faveur le comté de Montfort, qui

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encore aujourd'huy en porte le nom, en l'an 1000(Du Tillet, en l'hist. dud. Roy.-Chopin, de Dolnanio,e. VI, n°11)

R. Avant qu'il eust succeddé k son oncle, on l'ap-pelloit comte de Montfort (Sugerins, viSa Ludov.Grossi. Genzetic., I. VII, e. xvii et xxxiv).

L. Gernetic. locis citatis. Fragment. a Roberto ailmorteni Phihppi.

M. Suqerius, page 112.N. 11 combatit en l'armée des exhérédez contre

Estienne, Roy d'Angleterre, - l'an, {1/12 (Huntindon.I. VIII). Depuis, ayant saivy le party de Henry 11,il mit en son pouvoir les places qui lui apartenoieriten France, comme MontCort et Espernon (itobertusde Monte post Siqebert. anno 1160), fut pris parPhilippes, comte de Flandre,l'an 1174, soubscript auconcordat taict k Yvri entre Louis VII, Roi de France,et Henri II d'Angleterre, touchant le voiage de laTerre Sainete, 1177 (.Uoveden in fienrico 1!), aug-menta le revenu dudict monastère de S. Sauveur,comme il apert en sa charte sans datte où il faictmention d'Amaury, son père, et en fin mourutl'an 1181 , délaissant Amaulry, son fils aisué , suc-cesseur aux comtés d'Évreux et de la Roche, etSimon, son puisné, au comté de Montfort (Robert.de Monte). Son obit est célébré en lad. églised'Évreux le 12 mars, où il a faict de grands biens.

O; De son temps, au moien de la récompense quilui fut baillée, le comté d'Évreux et ses aparte-nances fut donné à Louis, fils de Philip. Auguste,depuis Roi de France, pour la dot de Blanche. filleil'Alfonse, Roi de Castille. par Jean, Roi d'Angle-

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terre, à condition qu'au cas qu'elle décédast sansenfans, ce comté retourueroit à l'Anglois (Roger deJloved., in banne. Math. Paris, p. 814) où il ditque Louis de France fit. hommage au Roi Jean', lorsduc de Normandie, à cause dud. comté.

P. Robert. de Monte, anno 1171.Q. Il succedda aux terres de France que son père

possédoit (Robert. de Monte, an' 1181), fut dieuchef de l'armée contre les Albigeois l'an 1209 (Wal-sing.; in .Ypodig.) et décedda assiégeant Tolose l'an1218 (Rist. Albigen., C. Lxxxv).

R. Il succedda à son père à la conduite de l'ar-mée coutre les Albigeois ( Guit Brito, P. 385) etm'ourut à Montpensier l'an 1226 (Bis!. Alhig.,C. Lxxxv).

S. II se retira en Angleterre, estant disgracié etcreignant l'indignation de la Reine Blanche, où ilfut comte de Leicestre et séneschal de Gascogne

t'Vaisino. in Ypodig. Neustr.).T. historia A ibigensiam.V. II espousa la princesse de Sydon (Historia

Albiq., C. Lx).X. JI espousa la fille deRubeus, comte de Tos-

cane ( Guil. Nangias in gestis Ludovici IX).Y. iVangius, dicto loco, p. 487.Z. Chopinus, de Domanio, e. vi, n° Il.

LE BÂSTaIER, 5r d'AVIRON.

Copie. Bibliothèque nationale. Collection Dupuy, t. DCXC,Ç 54.5e v. Cf. f, 57 de ce manuscrit

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.Robortas Rex F,'ancornv

t À/Ç\ricus fihiita ,iaturoUs 000kM .11ontisfortjs.Sirnon contes Mont £sJ'ortis.

II e.sp. la soeur de Guillaume Crespin, fils de Rtchard,comte dEvreux.

A rncttricrts, comte dEvreux,itertlte èpP. Philippe' ethéritier de GuilI. Crespin, Fouquet Rectamson oncle. -

Suit une généalogie étrangère aux comtes d'Évreux. -

A. Tiihus in Roberto Rege Franeorum. Camusat in pro-tegornen. ad Hist. Albigens.

Caen, imp. H. Delesques.