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La Chine et la Croix. Essai d'histoire missionnaire. (Coll. Foi vivante. Trad. C.S.G. Tunmer) byColumba Cary-ElwesReview by: E. P.Archives de sociologie des religions, 5e Année, No. 9 (Janvier-Juin 1960), p. 174Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41239711 .

Accessed: 12/06/2014 05:52

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

80 BOUSSARD (Jacques). Atlas historique et culturel de la France. Paris-Bruxelles, Elsevier, 1957, VIII-215 p.

900 illustrations et de nombreuses cartes, d'une presentation des plus soignees, traduisent renchainement des acquisitions successives de la France, dans le domaine politique, social et culturel. Le texte insiste sur 1' importance de raffrontement des divers groupes d'opinions dans tous les domaines au cours des siecles. C'est de cette dialectique que nait l'equilibre particulier et complexe du pays. On relevera ici, entre autres, une carte des Abbayes de France a la fin du 12e siecle, d'autres des monuments religieux de la France medievale, des routes de Compostelle au 12e siecle, des centres culturels au Moyen-Age (ecoles epis- copales), de la penetration de la Reforme. On regrettera, en particulier, qu'il n'y en ait aucune sur la diffusion du christianisme en Gaule et sur les circonscriptions ecclesiastiques anciennes.

M. V.

81 Cary-Elwes (Columba), O.S.B. La Chine et la Croix. Essai d'histoire missionnaire. Paris, Ed. du Cerf, 1959, 422 p. (Coll. Foi vivante. Trad. C.S.G. Tun- mer).

Traduction de l'ouvrage recense Arch., V, n° 92, avec un appendice du traducteur, « L'Eglise de Chine depuis 1955 ».

E. P.

82 Ch AMBON (Joseph). Le Protestantisme francais jusqu'a la Revolution francaise. Geneve, Labor et Fides, 1958, 150 p. (Traduction de Emile Marion).

Nous manquons d'une bonne et maniable histoire du Protestantisme francais. Le moins que Ton puisse dire est que cet ouvrage du Pasteur Chambon ne rendra surement pas les services que Ton en pour rait attendre. Ce livre se presente de facon fort peu historique tant par son plan que par sa partialite. On y presente la France du XVI e siecle comme « moralement dechue » (p. 32) ; on s'etonne de voir la Declaration des Quatre Articles de 1682 amputee de son article 2 ; enfin le ton d'ensemble est celui d'une hagiographie qui presente les Protestants dotes de toutes les vertus et les Catholiques dotes de tous les defauts... au point que l'auteur, qui rappelle (p. 70) l'existence d'un courant « monarcho- maque » incontestable, oublie de signaler qu'un tel courant d'idees n'est pas exclusive-

ment reserve aux Peres Jesuites mais qu'un certain nombre de penseurs protestants en faisaient egalement partie. D'autre part dans cette histoire du Protestantisme, il manque l'acteur principal : le Protestant francais.

II ne faut certes pas oublier que cet ouvrage, ecrit en 1937 par un pasteur huguenot de Berlin, avait pour but de fortifier les Protes- tants d'Allemagne dans leur resistance au Nazisme ; de ce fait ce livre a valeur de temoi- gnage ; mais il n'est en aucune maniere un livre d'histoire. Ajoutons que la traduction fourmille de germanismes.

F. G. D.

83 CHAMBRE (H.). Christianisme et Communisme. Paris, Fayard, 1959, 128 p. (Je sais, je crois).

Ses travaux anterieurs, dont nous avons ici signale l'erudition (cf. Arch., 1, n° 156), habili- taient specialement l'auteur a traiter ce sujet redoutable dans cette petite « Encyclopedic du catholique au XXe siecle ». II en a adopte le ton volontairement apologetique, en y inte- grant les precisions averties ramenees de sa longue et opiniatre investigation sur les sources. L'hypothese est que le communisme est une totalite indissociablc, « pas uniquement un phenomene social ou economique mais bien un phenomene humain integral » (p. 51), « radicalement oppose » a l'Eglise catholique « dans tout le detail de son contenu » (p. 53), refractaire a toute distinction des plans spiri- tuels et politiques (« separer les plans pour mieux les distinguer est ruineux de la foi chretienne ») (p. 9) ; que par consequent « les oppositions du christianisme au communisme manifestent l'opposition de deux conceptions de l'homme inconciliables » (p. 12).

A la verite, derriere ces positions tranchees l'auteur n'ignore pas, et, bien qu'inegalement, ne laisse pas ignorer lamouvance des sources : aussi bien celles constitutes par les documents du Magistere romain que celles proposees par les ecrits des classiques communistes, et on ne manquera pas de relever au passage la maniere dont se trouve datee et circonstanciee telle ou telle opposition proclamee en son temps comme redhibitoire pour glisser ulte- rieurement dans le secondaire.

Dans le developpement ecclesiastique etu- die, H. C. conclut d'ailleurs : « Tout n'est certainement pas dit. Beaucoup de problemes demeurent tant sur le plan pratique que sur celui de la reflexion ». II estime meme que les remarques de Frederic Ozanam dans son etude sur les Origines du Socialisme conser- vent toute leur actualite. « Quand une question

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