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LA CRÉATION ET L’ ENTRETIEN ÉCOLOGIQUE DES VERGERS EN LORRAINE

LA CRÉATION ET L’ ENTRETIEN ÉCOLOGIQUE DES … · choix du bon porte greffe est primordial. Les distances de plantation dépendent de celui-ci. ... Jaspi/Fereley (prunier) Maxma

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LA CRÉATION ET L’ ENTRETIEN ÉCOLOGIQUE DES VERGERS EN LORRAINE

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A. UN CONTEXTE RÉGIONAL

Réalisation : FREDON Lorraine Design graphique : Laurent SiffertIllustrations : Carole PourcherImpression : Colin FRERES Date de réalisation : sept. 2014Avec le soutien financier de :

• Comment bien mettre en place un verger ?• Comment lutter contre les maladies et ravageurs

sans produits chimiques ?

Suivez-nous à travers cette brochure.

Le verger lorrain fait partie du patrimoine paysager régional et s’ins-crit dans les traditions locales de productions familiales de fruits.

Cependant l’évolution des modes de vie et l’étalement urbain condui-sent à leur recul progressif et à l’appauvrissement de la diversité pay-sagère. Puis, les arbres fruitiers sont souvent sensibles aux maladies et aux ravageurs. L’entretien du verger nécessite alors un minimum d’interventions. Celles-ci peuvent être faites en privilégiant des tech-niques alternatives peu consommatrices en produits phytosanitaires.

Planter, protéger, entretenir et restaurer les vergers familiaux de ma-nière durable nous concerne tous !

SOMMAIREPourquoi changer les pratiques ? 03La mise en place du verger 04La plantation du verger 06La taille 08Reconnaître les maladies et les ravageurs 10

Les moyens de lutte écologiques 16

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Les arbres fruitiers sont la cible de plusieurs ra-vageurs et maladies. De ce fait, l’arboriculture conventionnelle est fortement consommatrice de produits chimiques (pesticides).

LES PESTICIDESÉgalement appelés produits phytosanitaires, ces substances sont utilisées pour protéger les plantes de leurs agresseurs ou pour détruire les végétaux indésirables. Les molécules contenues dans ces produits se dégradent lentement, ce qui a des conséquences sur la santé humaine et sur l’environnement.

LES RISQUES LIÉS À L’UTILISATION DE PESTICIDES

Afin d’éviter l’utilisation de ces produits dans son verger, il existe d’autres pratiques à mettre en place dès la création de celui-ci.

1 Volatilisation :Transfert des

molécules par le vent

sur des distances

considérables

2 Ruissellement :Contamination des

eaux de surface et

souterraines

4 Atteinte à la biodiversité : •Impactssurlafaune

(insectes pollinisateurs,

faune aquatique…)

•Accumulationdesrésidus

de pesticides dans la chaîne

alimentaire

3 Risques pour la santé humaine :•Allergies

•Cancers

•Problèmesrespiratoires

•Troublesneurologiques

Une pommeconventionnelle reçoit en moyenne 36 traitements

par an !(Source : agriculture.gouv.fr )

B. POURQUOI CHANGER LES PRATIQUES ?

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C. BIEN PRÉPARER LE TERRAIN

Avant de mettre en place son verger il est indispensable de bien réfléchir à son emplacement, à son agencement et aux variétés souhaitées. Cela permettra d’éviter une lutte achar-née contre les ravageurs et les maladies.

BIEN CHOISIR SON TERRAIN C’EST PRENDRE EN COMPTE : • Sa situation (menaces d’urbanisme, voisins, ombre…)• Son exposition (idéalement Sud-Est ou situation abritée pour les es-

pèces sensibles)• Sa surface (les distances de plantation dépendent du porte-greffe)• Sa qualité (humus, minéraux, pH, profondeur, drainage…)

À éviter : sols caillouteux, calcaires, trop humides, ou remblais

CHOISIR LES BONNES ESPÈCES, VARIÉTÉS ET LES PORTE-GREFFES ADAPTÉSLes espèces locales et les variétés anciennes s’adaptent à la fois au cli-mat et au sol de votre région. Elles résistent mieux aux bioagresseurs.

Exemples des variétés adaptées en Lorraine :•Cerises

Burlat Montmorency

•PrunesMirabelle de Nancy Quetsche d’Alsace Quetsche de Létricourt

•PommesReinette grise Rouge de Lorraine Rambour d’hiver

•PoiresPoire de Curé Conférence Wiliam

•Fruits rustiquesNoix Nèfle Coing

•Autres fruitsAbricot Bergeron Pêche de Vigne

Faire une analyse de sol avant de planter (pH, calcaire) à l’aide

d’un kit que vous pouvez trouver en jardinerie.

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C. BIEN PRÉPARER LE TERRAIN

FAIRE UN PLAN DE SON VERGER Selon la conduite souhaitée (haie fruitière, haute-tige, demi-tige…), le choix du bon porte greffe est primordial. Les distances de plantation dépendent de celui-ci.

Exemples de porte-greffes :• Vigoureux Francs (toutes espèces) Myrobolans (pruniers) Merisier (cerisiers)

• Moyennement vigoureux M106 (pommier) BA29 (poirier) Jaspi/Fereley (prunier) Maxma (cerisier)

• Peu vigoureux M9 (pomme)

Attention aux compatibilités de pollinisation ! Certaines variétés nécessitent une autre variété pour donner des fruits : c’est le cas de la plupart des poiriers, cerisiers et de certains noisetiers.

ACHETER SES ARBRESIl vaut mieux acheter ses arbres chez un pépiniériste local qui aura une bonne connaissance des variétés et des porte-greffes.

Privilégier la plantation de scions d’un an plutôt que d’arbres plus âgés ou en pot. Cela permettra une meilleure reprise de l’arbre. De plus, la taille de formation à partir d’un scion est facilitée.

• PORTE-GREFFEArbre sur lequel la variété souhaitée est greffée

• SCIONJeune arbre greffé depuis un an ne présentant qu’une pousse verticale

DÉFINITIONSLe passeportphytosanitaire européen vous

certifie que votre arbre est indemne de maladie réglementée.

Renseignez vous auprès de votre pépiniériste.

Les noyers nécessitentune distance de plantation

de 10 x 10 m

Porte-greffes vigoureux

7 m

8 m

Porte-greffesmoyennement vigoureux

5 m

5 m

Porte-greffes faibles

1 m

4 m

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D. À VOS ARBRES, PRÊTS, PLANTEZ !

Ça y est les arbres sont achetés, le plan du verger est fait, vous êtes prêts à planter. Mais est-ce le bon mo-ment ? Comment s’y prendre ?

QUAND PLANTER ? •Octobreàmarsinclus•Périodeoptimale:novembre•Plantationprécoce=meilleurerepriseetgaindetempsdanslamiseàfruits•Plantationtardive=arrosagesouventnécessaire,reprisesouventdifficile

1 Placer la terre la plus riche et la plus fine au fond du trou pour permettre aux racines de s’épanouir.

3 Attention à ne pas enterrer le point de greffe.

4 Toujours rabattre le scion ou tailler les branches au 2/3 si l’arbre est déjà formé : il faut un bon équi-libre branches / racines.

2 Tailler les racines abîmées et les enrober avec un mélange terre + eau (+ bouse de vache si possible) : c’est le pralinage.

Placer un grillage à maille fine (type « grillage à poule » pour protéger les racines de l’attaque

des campagnols

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D. À VOS ARBRES, PRÊTS, PLANTEZ !

5 Bien attacher l’arbre au tuteur avec une attache souple, sans trop serrer (risque de blesser l’arbre).

6 Arroser abondamment (20 L minimum) surtout si la plantation est tardive.

Biner plusieurs fois par an autour de l’arbre pen-dant les 5 premières années (rayon d’1 m)

Fertiliser en surface avec de l’engrais organique

(compost, granulé utilisable en Agriculture Biologique)

en cas de sol pauvre

7 Entourer l’arbre d’un manchon de protection contre le gibier (lièvres, chevreuils…)

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E. ENTRETENIR SON VERGER : UN ENJEU DE TAILLE

QUAND TAILLER ?• Au repos végétatif (novembre à février) en dehors des périodes de gel• Période optimale : novembre.• Taille « en vert » possible, notamment en cerisier

ENTRETENIR LES OUTILS• Affûter avant la taille pour une coupe nette• Préférer un sécateur à lame tirante (qui a deux lames) à un sécateur

à enclume.• Nettoyer les outils avant la taille et les désinfecter entre chaque

arbre (à l’alcool ou à l’eau de javel diluée) pour éviter la dissémination de maladies

NE PAS TROP TAILLERUne taille sévère peut entraîner une réaction forte : apparition d’une multitude de gourmands, appel de sève important qui attire les puce-rons, retard ou annihilation de la mise à fruit…

• CHARPENTIÈRESGrosses branches principales de l’arbre

• RAMEAURamification d’une branche

• GOURMANDRameau à bois poussant verticalement, extrêmement vigoureux, se développant au détriment des productions voisines

DÉFINITIONS

Mauvaise coupe :risque d’endommager

le bourgeon

Bonne coupe

TAILLER AU BON ENDROIT

Mauvaise coupe :il reste un moignon

La taille commence dès la plantation de l’arbre et se poursuit tous les ans au cours des 8 premières années. L’étape la plus importante est la taille de formation (3 premières années).

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Exemple : taille de formation « gobelet » (forme la plus courante pour les pruniers, mirabelliers et cerisier; convient aussi aux pommiers)

1ère annéeSélectionner les bourgeons qui formeront

les futures charpentières

3ème annéeFavoriser la vigueur

Favoriser l’évolution des rameaux fruitiers

Et ensuite : aérer l’arbre

2ème annéeRenforcer les charpentières

hauteur voulue

Basse tige : 40 -60cmDemi-tige : 1,20 - 1,50m

Haute-tige : 1,80 – 2m

Rameaux tire-sèveà supprimer

Scion de un an

Garder3 bourgeons

Tailler les charpentièresà 60 cm sur un

bourgeon extérieur

Raccourcir lesnouvelles branches

d’un tiers

Tailler les rameauxqui se croisent ou s’orientant

vers l’intérieur de l’arbre

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F. PROTÉGER SON VERGER : SAVOIR RECONNAÎTRE POUR MIEUX LUTTER

Savoir reconnaître les maladies et les ravageurs ainsi que leur degré de risque pour la santé de l’arbre et pour la récolte est primordial pour adap-ter les interventions.

LES ENNEMIS DE TOUS LES FRUITIERS

Monilioses (Monilia laxa, Monilia fructigena, Monilia fructicola)

Champignons fructifiant sur les fruits sous forme de coussinets blancs concentriques. Les champignons peuvent également attaquer les fleurs et les jeunes rameaux en cas de printemps très pluvieux.Solution : enlever les fruits non récoltés, désinfecter les outils de taille, possibilité de réaliser un traitement cuprique préventif au débourrement des bourgeons.

Xylébores (Xyleborus disparate, Xyleborus saxaseni)

Petits scolytes (3-2 mm) s’attaquant aux arbres affaiblis. Ceux-ci percent des trous et creusent des galeries dans les branches, qui créent leur dépérissement. Le vol a lieu en avril-mai (T°C > 18°C).Solution : couper et bruler rapidement les rameaux atteints, utiliser des pièges englués rouges avec attractif à base d’alcool éthylique (voir p.16).

Cochenilles (famille des Coccoidea)

Insectes phytophage se logeant sur l’écorce de l’arbre, visible à la loupe, se nourrissant de la sève des arbres. En cas de forte attaque, les branches et les charpentières peuvent dépérir.Solution : Possibilité d’appliquer une solution à base d’huile, d’agile ou de chaux (comme le blanc arboricole) en hiver pour asphyxier les larves.

Risque important

Risque moyen

Risque faible

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Pucerons (famille des Aphidoidea)

Petits insectes piquant les jeunes pousses et pouvant s’attaquer aux fruits en cas de population importante. Les feuilles s’enroulent, protégeant ainsi la colonie. Les dégâts peuvent être importants sur jeunes fruitiers (pousse altérée). De nombreuses espèces existent sur fruitiers.Solution : couper les pousses trop atteintes. Favoriser la présence d’auxiliaires (coccinelle, syrphes, chrysopes). Possibilité de pulvériser une préparation naturelle (voir p. 17).

Chancres Champignons ou bactérie créant des boursoufflures et crevasses sur les troncs et les branches. L’arbre fini par dépérir. L’entrée de ces ravageurs est favorisée par les blessures (tailles, vibreurs, chocs, coups de soleils…)Solutions : couper et bruler les branches mortes. Cureter le chancre et appliquer du mastric cicatrisant. Possibilité de réaliser un traitement cuprique préventif à la chute des feuilles.

Campagnols terrestres (Arvicola amphibius)

Rongeur se nourrissant des racines des arbres. La pullulation peut être très rapide.Solution : faucher fréquemment le verger, biner au pied des arbres, piéger les campagnols (voir p.16).

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F. PROTÉGER SON VERGER : SAVOIR RECONNAÎTRE POUR MIEUX LUTTER

LES ENNEMIS DES FRUITS À PÉPINS (POMMIERS, POIRIERS)

Carpocapse des pommes (Cydia pomonela)

Petit papillon pondant sur les fruits. La larve (rosâtre) se nourrit du fruit puis descend le long de l’arbre pour sa nymphose.Solution : enlever les fruits véreux, et poser des bande-pièges cartonnées (voir p.16).

Rouille grillagée du poirier (Gymnosporangium sabinae)

Champignon créant des taches rouges oranges sur les feuilles et provoquant leur chute prématurée. Sur poirier uniquement.Solution : éviter la plantation de gené-vrier à proximité des poiriers.

Risque important

Risque moyen

Risque faible

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Feu bactérien (Erwinia amylovora)

Bactérie provoquant le dessèchement des feuilles, des fleurs et lenoircissement des fruits. Les rameaux touchés suintent. Dans les conditions favorables de développement de la bactérie, des branches entières peu-vent flétrir et causer la mort de l’arbre.Cibles : Poiriers (Passe-Crassane), Pommiers, Cognassiers, Néfliers.Maladie réglementée : prévenir la FREDON ou la DRAAF en cas de symptômes sur vos arbres

Oïdium (Podosphaera leucotricha)

Champignons fructifiant sur les jeunes pousses et bouquets floraux. Appari-tion d’un feutrage blanc. Très présent sur pommierSolution : couper et éliminer rapide-ment les pousse atteintes.

Tavelure du pommier (Venturia inaequalis)

Champignon fructifiant sur les feuilles et les fruits sous forme de taches.Solution : ramasser les feuilles tombées en automne, repérer les périodes de risques grâce à des modèles de prévi-sion (dans les BSV par exemple). Préfé-rer les variétés rustiques aux variétés sensibles (Gala, Golden…).

Photo : Tony Larousse -

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LES ENNEMIS DES FRUITS À NOYAUX (PRUNIERS, MIRABELLIERS, ABRICOTIERS, PÊCHERS, CERISIERS)

Mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi)

Mouche pondant sur le fruit au moment de la véraison (jaunissement du fruit). L’asticot creuse dans la cerise pour se nourrir. Le fruit est alors plus sensible aux monilioses.Solution : poser des pièges englués jaunes au moment de la véraison (voir p.16).

Carpocapse des prunes (Grapholita funebrana)

Petit papillon gris pondant sur les fruits. Le ver pénètre dans le fruit et s’en nourrit (apparition de bulle de gomme transparente à la surface du fruit).Solution : éliminer les fruits véreux.

Risque important

Risque moyen

Risque faible

F. PROTÉGER SON VERGER : SAVOIR RECONNAÎTRE POUR MIEUX LUTTER

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Cloque du pécher (Taphrina deformans)

Champignon engendrant la déformation du parenchyme foliaire des boursouflures (« cloques ») avec une coloration jaune-rouge. Les feuilles se dessèchent et chutent. Maladie difficilement évitable dans nos régions (conditions humides au printemps).Solutions : une fois les symptômes sur les feuilles, il ne sert à rien d’intervenir avec un produit. Eliminer les feuilles atteintes. Possibilité de faire un traitement préventif au débourrement.

Sharka (Plum Pox Virus)

La plus grave maladie virale des prunus. Virus transmis par les pucerons et par le greffage de végétaux infectés, créant des décolorations diffuses sur les feuilles. Les fruits, déformés et pauvres en sucres, sont alors inconsommables.Solution : bien observer ses arbres. Maladie réglementée : prévenir la FREDON ou la DRAAF en cas de symptômes sur vos arbres. La seule mesure de lutte existante est l’arrachage des arbres atteints.

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G. LES SECRETS D’UN VERGER EN BONNE SANTÉ

PIÉGEAGE1 Pièges chromatiques

La couleur attire l’insecte qui va se coller contre le piège.Exemple : le piège jaune contre la mouche de la cerise à poser au moment de la véraison

2 Pièges à phéromonesLa diffusion d’une hormone de synthèse attire le mâle dans le piège. Ce type de piège permet de déterminer le pic d’activité pour raisonner le traitementExemple : Exemple : Piège DELTA diffusant la phéromone du car-pocapse de la pomme. A poser en mai

3 Chromato-olfactif La couleur couplée à un appât va attirer l’insecte qui va se coller contre le piège.Exemple : le piège rouge couplé à une solution d’alcool dilué va permettre de piéger les xylébores, à poser en avril.

4 Bande cartonnéeDisposer une bande de carton ondulé autour du tronc pour récupérer et éliminer les larves de carpocapses qui descendent de l’arbre. À poser en juin jusqu’en octobre sur pommier et poirier.

5 Pièges-guillotine (type TOPCAT ®)Piège à disposer dans la galerie des campagnols à l’aide d’une sonde et d’un plantoir adapté. Le piège s’active lors du passagedu rongeur

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L87 x H74 mm

L’application de produits à base de plantes ou de minéraux naturels est possible pour limiter le recours aux produits chimiques. Ce peut être :• des préparations à faire soi-même à base de plantes en infusion, dé-

coction ou purin (à base d’ortie, de prêle, de consoude, de rhubarbe, de pissenlit, d’ail…)

• des préparations à base de minéraux (comme le bicarbonate de soude) • des produits achetés en jardinerie (huiles, chaux, savon noir potas-

sique, argile…).

Il existe également des produits phytosanitaires biologiques (à base de cuivre, de soufre, de Bacillus Thuringiensis, de pyrèthre…), mais ceux-ci ne sont pas anodins. Ils nécessitent les mêmes précautions d’emploi que les produits chimiques, c’est à dire : respect des doses et des conditions de stockage, ports de protections lors de la manipulation du produits.

UTILISATION DE PRODUITS NATURELS

Les qualités du purin d’ortie :• Stimulateur de croissance• Favorise l’enracinement• Augmente la résistance naturelle des plantes aux

maladies• Activateur de compost• Répulsif (anti-pucerons)

Attention aux insecticides naturels (comme le pyrèthre)

qui détruisent aussi les insectes utiles.

UN EXEMPLE : LE PURIN D’ORTIE• 1 kg d’ortie + 10 litres d’eau• Laisser macérer 15 jours environ• Diluer à 5%

G. LES SECRETS D’UN VERGER EN BONNE SANTÉ

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G. LES SECRETS D’UN VERGER EN BONNE SANTÉ

ACCUEILLIR LA FAUNE AUXILIAIRELes auxiliaires sont des insectes et animaux utiles à la lutte contre les ravageurs et maladies.

Perchoir Les rapaces sont de grands prédateurs de campagnols

Haie diversifiée Espèces locales et florifères

Nichoirs Mésanges et chauves-souris consomment les chenilles et les carpocapses

Ruches et hôtels à insectesDes ruches pour favoriser la pollinisation. Des hôtels à insectes pour accueillir les auxiliaires (forficules, chrysopes, coccinelles…)

EXEMPLE D’INSECTES UTILES AU VERGER (MANGEURS DE PUCERONS) Coccinelle Chrysope Syrphe

larve adulte larve * adulte larve adulte

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G. LES SECRETS D’UN VERGER EN BONNE SANTÉ

PROPHYLAXIELa prophylaxie est essentielle pour éviter l’apparition des maladies et ravageurs

• Ne laisser aucun fruit sur les arbres diminue les risques de monilioses

• Couper et bruler les branches attaquées par les chancres et les xylébores évite leur prolifération

• Tailler pour aérer les arbres diminue les risques de maladies fongiques

• Biner au pied des arbres et faucher fréquemment diminue le risque de présence de campagnols et la concurrence hydrique

• Limiter la fertilisation azotée qui favorise les pucerons et les acariens

• Enlever les feuilles tombées au sol diminue les risques de tavelure

• PROPHYLAXIE, PRÉVENTIONEnsemble des mesures physiques, variétales, culturales… tendant à empêcher l’apparition de bioagresseurs ou à en minimiser les effets.

DÉFINITIONS

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H. LA GESTION ÉCOLOGIQUE DU VERGER AMATEUR

Action réalisée par la FREDON Lorraine avec l’appui financier de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, par crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses. Septembre 2014.

DES QUESTIONS ? Pour plus de précision, contactez : FREDON LorraineDomaine Pixérécourt54 220 MALZEVILLETél : 03 83 33 86 70www.fredon-lorraine.com

4 Entretenir ses arbres

3 Planter les bonnes variétés1 Accueillir la faune auxiliaire

2 Observer fréquemment ses arbres et reconnaître les maladies

5 Utiliser des moyens de lutte écologiques