56
Toutes les émissions de radio en région Paca consacrées au livre La lecture, ce vice impuni Lapin chasseur Et aussi… • Les bibliothèques de Gordes et Roussillon • Le collectif d’éditeurs Soleda • La librairie L’Âne Culotte • Les relations contractuelles entre éditeurs et distributeurs La distribution du livre Vue(s) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

La distribution du livre

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Toutes les émissionsde radio en régionPaca consacrées aulivre

La lecture, ce vice impuni

Lapin chasseur

Et aussi…• Les bibliothèques de

Gordes et Roussillon• Le collectif d’éditeurs

Soleda• La librairie L’Âne Culotte• Les relations contractuelles

entre éditeurs et distributeurs

La distribution du livreVue(s) de la région

Provence-Alpes-Côte d’Azur

• L’Agence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 1

• Lectures chroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

• Et de deux ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 5

• La lecture, ce vice impuni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7

• Lapin chasseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 9

• Soleda, collectif marseillais, éditeurs solidaires . . . . . . . . . . . . . . p. 13

• Quand le livre se fait entendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 17

• L’Ane Culotte fait halte à Lourmarin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 24

• Les relations contractuelles entre éditeurs et distributeurs . . . . . p. 25

• La distribution du livre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 27

Claire Colin-Collin dans Dazibao

Sommaire

Claire Colin-Collin est née en 1973 à La Tronche (Isère).Depuis 1997, elle fait de la peinture à temps plein, parce qu’elle vit mieux comme ça.Entre Marseille et un village du Haut-Var appelé Artignosc-sur-Verdon.Elle peint actuellement sur des papiers tendus de 1,50 x 1,65 mètre.

Dans chaque numéro de Dazibao, un ou des illustrateur(s) de la région présente(nt) différentes facettes de leur travail.

Sauf mention contraire, les articles de Dazibao sont rédigés par les membres de l’équipe de l’Agence régionale du Livre Paca.

Un semestre au service des acteurs du livre enrégion Provence-Alpes-Côte d’Azur :

le programme de l’Agence à grands traits.

1

En guise de vœux, pour bien commencer l’année…Comment rémunérer les auteurs pour leurs interventions ? C’est la question complexe

à laquelle l’Agence a souhaité répondre de manière claire et néanmoins complète, à traversun guide de 16 pages adressé à tous les professionnels de la région. Une manière très directed’œuvrer pour la juste rémunération des auteurs et de faciliter la tâche des organisateurs derencontres littéraires en tous genres.

Vive la jeunesse !L’année 2008 s’est ouverte sur une journée transversale jeunesse qui a réuni plus d’une

soixantaine de professionnels : échanges, présentation de catalogues, exposé d’actionsétaient au menu. Sur cette thématique, l’Agence développe plusieurs initiatives : unvoyage d’étude fin mars à la Foire de Bologne, la création d’une exposition ingénieuseliant ouvrages issus de la conservation partagée et dessins originaux d’illustrateurs de larégion (en partenariat avec la BMVR de Marseille), et enfin la participation au Salon duLivre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, dont la région Provence-Alpes-Côte d’Azursera l’invitée.

Pour les jeunes un peu plus grands : suite du quatrième millésime du Prix littérairedes Lycéens et Apprentis de la région Paca. Une quarantaine de rencontres avec lesauteurs de la sélection se déroulent de janvier à mars dans une vingtaine de villes, tandisque s’organise le prochain forum de discussion entre 6 auteurs et quelque 250 jurés, àDraguignan. Journée de remise de Prix et proclamation des lauréats aux Docks des Sudsà Marseille, fin mai... des nouvelles dans le Dazibao de printemps.

Formation, réseaux & Cie : pour les pros !Le premier semestre ne concentre pas moins de six stages de formation professionnelle

continue. Pour les libraires : Gestion d’une librairie ; deux sessions consacrées aux assortimentsGéographie et géopolitique, ainsi que Psychologie et psychanalyse ; et un module spécial présentantdivers logiciels de gestion informatique. Pour les éditeurs : Éditer pour Internet (en deux sessions) et Comment communiquer ?

Une formation intitulée Comment monter et animer une manifestation littéraire ? estégalement en cours d’élaboration. Cette proposition figure d’ailleurs à l’ordre du jour dela réunion du Réseau des Manifestations que l’Agence crée cette année, parallèlement auRéseau des Résidences lancé en 2007.

L’Agence sera présente également auSalon du Livre de Paris sur l’espacede la Région Paca.

Comme chaque année, diverses journées interprofessionnelles sont programmées : uncycle axé sur Les manifestations littéraires et un second intitulé Le métier de… expliqué à…,démarrent. D’autres journées sur la bande dessinée alternative, la circulation du livre enAfrique ou encore les revues se préparent. Parallèlement, la BDP des Bouches-du-Rhônes’est rapprochée de l’Agence pour élaborer une rencontre tant professionnelle que grandpublic sur la petite édition en région Paca : à suivre par tous les curieux, rendez-vous enjuin.

Et pour conclure…Une nouvelle charte graphique vient refléter aujourd’hui la place de l’Agence dans le

paysage du livre en Provence-Alpes-Côte d’Azur : entre les professionnels et les institutions,en mouvement et posée tout à la fois.

L’occasion de se doter, après cinq ans d’existence, d’une plaquette de présentation del’Agence, jointe à ce numéro de Dazibao.

Ce que vous ne trouverez plus, c’est l’affiche programme qui vous signalait les événe-ments dédiés au livre et à la lecture, à venir dans la région. Notre site Internet connaissantun important trafic (700 visiteurs par jour avec une moyenne de 15 pages consultées), ilnous a semblé désormais inutile, coûteux et qui plus est moins exhaustif d’en passer par lepapier. Tous ces événements (manifestations, ateliers, cafés littéraires…) sont répertoriésen ligne à la rubrique “Agenda”. L’Agence fera parvenir aux professionnels une affichetteinvitant clients et usagers des librairies et bibliothèques à se rendre sur www.livre-paca.orgpour tout savoir sur la vie du livre en Paca.

Sachez enfin que notre site connaît une refonte complète et nécessaire : en trois ansles actions de l’Agence se sont déployées, les collectes de données ont considérablementaugmenté. Un nouveau visage, plus lisible, très prochainement : à vos claviers !

L’Agence se joint à Cité en fête organisée fin avril par la Cité du Livre

d’Aix-en-Provence, sur le thème de la fantasy.

Le tout sans oublier nos actionsrégulières et néanmoins très suivies :

Dazibao, l’alimentation quotidienne de nos bases de données et

de notre site Internet, le pilotage des deux plans de

conservation partagée régionaux,dont la mise en route de celui

consacré aux périodiques, le conseil et l’accompagnement,

directement ou grâce à nos servicesgratuits d’assistance juridique et en gestion, et tout ce qui mijote

pour le second semestre.

2

Ni monographie ni catalogue, ce premier ouvrageconsacré à Sylvie Fauchon est un véritable livre d’images,présentation de tout le travail de l’artiste sur les formes.

Ces formes, d’abord simples, nettes et propres, blancheset rondes sur un aplat de couleur uni, deviennent problé-matiques, provocant une perception et une interprétationchez le spectateur. Cette identification de la forme estsouvent double puis devient presque impossible. Le travailde Sylvie Fauchon est basé sur la recherche de ces“aspects”, puisés dans ses référents artistiques autant quedans son quotidien visuel fait de logos, de plans. La bandedessinée et ses représentations de la poussière, des éclats,des gouttes… est actuellement une source supplémentaired’inspiration.

En collaboration avec l’artiste, les Éditions Analoguesont publié ce catalogue d’images de façon à ce qu’il soit clairet manipulable. L’ouvrage est introduit par Vincent Pecoilet prolongé par une discussion entre Jean-Pierre Cometti etSylvie Fauchon, introspection sur le travail de l’artiste.

Emmanuel PicaudLibrairie Histoire de l’Œil (Marseille)

La revue initiée par Brian Mura a sorti son deuxièmenuméro en 2007. Comme pour la première, il s’agit d’unerevue de poésie. On y entre par un vaste sommaire puiss’enchaînent les textes et les illustrations, les mots et lesimages. Ambitieux et fédérateur, Brian Mura arrive denouveau à présenter dans ce même objet autonome desnoms à la fois connus et inconnus. Des jeunes poètes etdes jeunes plasticiens côtoient ainsi Raymond Federman,Joseph Guglielmi, Charles Pennequin et ce jusqu’à laprésence de Jacques Villeglé qui habite quelques pages.L’objet est entier, cohérent, fort, et semble encore avoirgravi une marche, en précisant son approche singulière etmarquée.

Julien BretaLibrairie Histoire de l’Œil (Marseille)

Sylvie FauchonPrésentation de Vincent Pécoil, traduitde l’allemand par Gaby Gappmayr123 p. format 22 x 26ISBN : 978-2-915772-19-7

Éditions Analogues4, rue des Thermes13200 ArlesMél : [email protected]

GPU 2Ground Power Unitrevue, n°2, éditions INI

3

Sylvie Fauchon

Ground Power Unit

LoupAmélie Sarn (scénario),

Marc et Éric Moreno (dessin)271 p. format 24 x 17

ISBN : 978-2-35419-000-2

Les Enfants rouges14, rue Pauline

06160 Juan-les-PinsMél : [email protected]

www.enfantsrouges.com

De gré ou de force : Noailles à l'heure de la réhabilitationTextes et propos recueillis par Marie

Sengel Photographies de Franck Pourcel.

191 p. format 16 x 22ISBN : 978-2-9523987-7-1

Éditions P'tits Papiers34, bd National13001 Marseille

[email protected]

4

LoupUn jour de février 1991, Marc et Eric Moréno se

retrouvent piégés dans un attentat à la bombe à la gareVictoria et s’en sortent physiquement. Victimes du syndrome de stress post-traumatique, longtemps, ils nepurent qu’ébaucher un synopsis, toujours rattrapés parl’ombre et la confusion. La compagne de Marc Moréno,Amélie Sarn découvre un jour les traces de cette histoire dansles cartons de son ami. Elle réussit avec brio à scénariser lespeurs et les pensées des deux frères en transposant les faitsréels à Bordeaux et en donnant un caractère un peu fantas-tique au sujet. Louis, l’artiste peintre, s’imagine vivre avecune tête de loup. La finesse de ce “roman graphique” est desuggérer paradoxalement les traumatismes nés ce jour-là,de faire comprendre le quotidien de toutes les victimesd’attentats après cette seconde naissance irrationnelle…autour d’une question : pourquoi en avons-nous réchappé ?

Franck QueyraudMédiathèque Fréjus / Saint-Raphaël

Au cœur du processus de réhabilitation de “l'hyper centre” marseillais initié il y a plus de dix ans, le quartierNoailles est devenu objet des convoitises immobilières,des fantasmes médiatico-politiques fixés sur la saleté etl'insécurité supposées ; objet enfin - et surtout - des espoirsque ses presque 5 000 habitants y projettent.

À partir des ateliers d'expression qu'elle a animés entre2006 et 2007 autour des questions d'habitat et de logement,Marie Sengel propose, par une analyse anthropologique, dedécaler notre regard sur Noailles et ses habitants : tournant ledos au sens commun des représentations stéréotypées d'unquartier peu étudié par ailleurs, elle nous rappelle le butinitial et avoué du Plan de Rénovation Immobilière appliquéau centre-ville en général et à Noailles en particulier :renouveler les populations en délogeant les habitantsactuels, pour la plupart migrants et paupérisés, afin de lesremplacer par des étudiants et autres foyers solvables.

Pourtant la mixité sociale et culturelle y est une réalité.C'est ce que nous donne à voir et à entendre la parole deshabitants, matériau qui forme l'essentiel d’un ouvrage queponctue le travail photographique de Franck Pourcel dans lequartier. Ces allers-retours entre témoignages, analyses etphotographies nous permettent d'accéder à autant de pointsde vue essentiels pour comprendre les parcours, les stratégies,les motivations des habitants, participant ainsi “à uneréflexion sur ce que peut signifier, à l'heure de la réhabilitation,habiter Noailles”.

Raymond RomanoBMVR Marseille

De gré ou de force

À Gordes, la bibliothèque a investi le premier étage de l’Hôtel de Simiane, ancienhospice aujourd’hui reconverti en centre administratif et culturel. Entièrement rénové,accueillant la mairie au rez-de-chaussée et deux salles d’exposition et de conférence ausecond étage, cet imposant bâtiment blanc offre un espace d’environ 160 m2 à la nouvellebibliothèque depuis le mois d’avril. Clarté, confort, douceur sont au rendez-vous pour lesfonds bien fournis de livres régionaux et de livres d’art, usagers d’été et artistes locauxoblige ! On y trouve aussi un bon rayon BD pour adultes, un coin jeunesse coloré et denombreux romans, dont quelques-uns en langues étrangères.

La médiathèque de Roussillon, quant à elle, a ouvert ses portes au mois de décembre :deux niveaux, beaucoup de recoins, une grande luminosité grâce au toit de verre. L’espacejeunesse au premier étage est vaste et accueillant : petite salle du conte, tapis, coussins etquantité de livres ne peuvent pas laisser un enfant indifférent. Et c’est tant mieux car lamédiathèque est aussi un lieu d'accueil périscolaire : de 16h30 à 18h, les enfants viennenty attendre leurs parents. Cette passerelle école-bibliothèque n'est pas une nouveauté àRoussillon puisque l’ancien point lecture se trouvait dans les murs du centre social. Labonne idée est de l’avoir gardée !

Quelques points communs entre ces deux équipements : un bel ouvrage, une créationde poste, une équipe de bénévoles efficaces, une ligne budgétaire pour l'acquisition dedocuments, un fort soutien de la bibliothèque départementale de prêt de Vaucluse avecdes prêts de livres conséquents sur une longue période. Chacune dispose de plusieurspostes informatiques dédiés au public, le fonds de la médiathèque de Roussillon estentièrement informatisé, celui de Gordes le sera bientôt.

Ce qui séduit, c'est le fort dynamisme des responsables et leur même envie d’animeret de faire vivre le lieu. À Gordes, des ateliers lecture pour jeunes enfants ont été mis enplace, puis des ateliers d’écriture pour adultes, et bientôt la calligraphie !

À Roussillon, en plus de l’heure du conte et de l’atelier d’écriture, de nombreux rendez-vous sont proposés pour assister à des lectures, partager ses coups de cœur autour d’un thé ou d’un café, ou simplement discuter entre parents et passer un bon moment… enattendant le ciné-club, une fois le fonds média constitué.

Résultat ? À Roussillon, l’inscription des enfants a fortement augmenté et dépassécelle des seniors en un rien de temps. À Gordes, le nombre d’usagers a triplé entre avrilet septembre, accueillant un lectorat plus jeune et moins saisonnier.

5

Et de deux ! 2007 aura permis aux habitants de Gordes et de Roussillon, distants de dix kilomètres,

de pouvoir (enfin !) franchir la porte d'une bibliothèque municipale en plein cœur de leur village.Bonne nouvelle : le réseau de lecture publique poursuit sa densification dans le Vaucluse.

Bibliothèque de GordesHôtel Simiane84220 GordesResponsable : Raphaëlle PercevalTél. 04 90 72 98 70Mél : [email protected]

Médiathèque de RoussillonRoute de la Fontaine84220 RoussillonResponsable : Muriel TrinchilloTél. 04 90 05 56 40Mél : [email protected]

Une association gardannaise développe depuis plusieurs mois différentes actions :résidences, débats, ateliers… contre la discrimination, quelle qu’elle soit.

Salim Hatubou, Comorien d’origine, est actuellement en résidence à Gardanne,et sillonne centres sociaux, associations et écoles de la ville pour y mener des ateliersd’écriture. Il est accompagné de Thibault Richard, lui aussi en résidence : jeune dessinateurde bande dessinée qui complète les ateliers.

Le but est de donner à des publics divers l’occasion de participer à la création d’unesérie de bandes dessinées. “La bande dessinée est un support artistique qui peut être diffusé à un large public. Sa forme, alliant texte et images, offre la possibilité de dépasserles barrières sociales et culturelles.”

Développer le regard critique des lycéens sur le cheminement de l’écriture et lesassocier à la finalisation d’une œuvre, offrir un contrat d’édition à un auteur : voilà laprésentation du Prix de la Première chance à l’écriture en PACA.

Organisé par les éditions Élan Sud, ce prix repose sur les débats et votes d’enseignants,d’élèves, de libraires et d’Élan Sud éditions. Le premier prix a été décerné à Alicia Fertig,jeune lycéenne de bientôt 18 ans, pour son manuscrit “Voix pour moi”.

La Bibliothèque publique d’Information, avec l’appui de la Direction du Livre et dela Lecture et la collaboration de plusieurs bibliothèques municipales, a lancé en mai 2007ALPHABib, outil professionnel collaboratif destiné à améliorer l’Accueil des PersonnesHAndicapées en Bibliothèque.

Vous écrivez ? Vous avez participé à des ateliers d’écriture ? Vous avez une expérienced’animateur de groupe ? Peut-être souhaitez-vous devenir animateur d’atelier d’écriture,ou approfondir une pratique et la valider par un diplôme universitaire ? Une journée d’information le 29 mars prochain est prévue à cet effet à l’Université de Provence.

Mél : [email protected] Naouel

www.elansudeditions.over-blog.org

http://alphabib.bpi.fr/

Université de Provence3, place Victor Hugo

13003 MarseilleMél : [email protected]

www.univ-provence.fr/wffae

6

Informités : passeurs d’informations pour la mixité

Prix littéraire de la Première chance à l’écriture

Diplôme d’Université “Animateur d’ateliers d’écriture”

Le Site ALPHABib

Durant l’hiver 2006, Xavier Marchand et Stéphane Olry ont réalisé une trentained’entretiens auprès de lecteurs des alentours de La Roche-Guyon. Xavier Marchandposait les questions suivantes : où lisez-vous ? quand lisez-vous ? comment vous procurez-vous vos livres ? comment rangez-vous vos livres ? comment vous débarrassez-vous de voslivres ? allez-vous dans les bibliothèques ? quels dictionnaires utilisez-vous ? StéphaneOlry notait les réponses. De ces échanges, des mots, des images ont émergé ; des portraits,des types de lecteurs sont apparus. L’écriture de treize monologues (ou presque !) s’ensuit.

L’idée germe ensuite de créer une scénographie permettant au public de découvrir lestextes à son gré dans différents espaces. Idée qu’ils mettent en œuvre selon la configurationdu lieu d’accueil de la représentation. Ainsi au Château de La Roche-Guyon où le spectaclea été créé, les déambulations s’effectuaient elles à travers corridor, chambres et cuisine.Ainsi à la Minoterie (théâtre marseillais), sous-sols, bureaux et garages s’ouvraient-ils auxyeux curieux des spectateurs.

Plusieurs scènes ayant lieu en même temps, chacun peut, grâce à un programmementionnant horaire, durée et titre des lectures, choisir les personnages qu’il souhaiteécouter. La magie des voix, des textes et des entremêlements fait le reste.

Un entracte convivial favorise les discussions sur la lecture, autour de tables bistrotrecouvertes pour l’occasion des textes recueillis pendant les entretiens : La lecture, ce viceimpuni associe les originalités de formes.

Outre le spectacle, on retiendra ce formidable pari d’impliquer des amateurs et defaire d’une représentation un projet d’équipe. À la Minoterie, trois personnes de laBibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône s’étaient transformées le temps dequelques soirées en comédiens. Et nombreux étaient leurs collègues et confrères parmiles spectateurs. Une démarche qui pourrait de même fédérer, pourquoi pas, les salariésd’une librairie ou d’une maison d’édition.

On imagine volontiers le spectacle se déployer dans une bibliothèque.En raison du coût, trop élevé pour les petits budgets d’animation dont sont dotées

en général ces établissements, ce projet ne pourrait se réaliser qu’en partenariat avec unthéâtre, dans le cadre d’une programmation “hors les murs”. Une bonne occasion decréer des ponts entre structures culturelles d’une même ville et de montrer différemmentune bibliothèque, ses réserves, ses recoins, la nuit en silence.

La lecture, ce vice impuni“Spectacle d’après une enquête sur les pratiques de lecture”

Les Entrepreneurs, les Serviteurs du silence, la Princesse, le Fonctionnaire, les Dévoreuses, la Lectrice,le Voleur, la Vigie : qui sont ces personnages ? Autant d’incarnations de nos rapports singuliers à la

lecture. Ils donnent leur nom aux courtes scènes qui composent La lecture, ce vice impuni :une pièce où les spectateurs sont invités à glaner dans différents lieux

des textes interprétés par des comédiens professionnels et amateurs.

La lecture, ce vice impuni

Texte de Stéphane OlryMise en scène de Xavier Marchand

Durée totale du spectacle : 2h45Production : la revueÉclair/Lanicolacheur

Administration :Ana da Silva Marillier Tél. 06 72 71 10 21Mél : [email protected]

7

Mise en place en 2003 d'un dispositif d'aide à la publication d'un ouvrage en éditionpapier sous forme d'un prix versé à un auteur résidant dans les Bouches-du-Rhône, aprèsévaluation du projet par un jury compétent.

Objectifs : encourager tous les modes d'expression littéraires et tous les thèmes derecherche faisant l'objet d'une présentation grand public et permettre la réalisation de livresde qualité dont on prévoit une diffusion lente ou restreinte.

Catégories d'ouvrages : Ouvrages de littérature, ouvrages documentaires grandpublic, catalogues monographiques d'expositions d'artistes plasticiens et de photographescontemporains, actes de colloque.

Sont exclus : les ouvrages en langue étrangère, les ouvrages scolaires, les ouvrages pourla jeunesse, les revues.

Montant de l'aide : Les coûts pris en compte concernent les coûts liés à la publicationd'un ouvrage. Le taux de l'aide est de 50 % maximum des coûts, avec un plafond de 15 000euros par ouvrage. Les propositions du jury sont soumises à la décision d'une CommissionPermanente. Le Prix est versé après parution de l'ouvrage, parution qui doit impérativementavoir lieu avant octobre de l'année suivant la demande.

Conditions à remplir :- Éditer sur support papier- Prévoir un tirage minimum de 500 exemplaires- Présenter un projet d'édition et de diffusion de l'ouvrage- Le projet doit être porté par un auteur des Bouches-du-Rhône ou doit porter sur

un sujet d'intérêt départemental

Calendrier : Les ouvrages sont sélectionnés par un jury de professionnels. L'aide,accordée sous forme de prix, est versée après publication. Dossier à télécharger sur le sitedu Conseil général - www.cg13.fr- ou à demander au bureau des associations (date limitede réception des dossiers au 15 avril de l'année en cours).

www.cg13.fr

8

Dispositif départemental d'aide à la création et à l'édition

Marseille. Au n° 23 de la rue des Trois Mages, entre la “Plaine” et le Cours Julien, LeLièvre de Mars vient d’ouvrir ses portes.

S’implanter ici est un choix d’abord guidé par les activités du quartier (marché,commerces de proximité nombreux, cafés…), ensuite par sa population, animée etéclectique. L’ensemble constitue un lieu de vie actif, habité, festif et dynamique.Presque une dizaine de librairies se sont installées dans ce périmètre. Ce n’est sansdoute pas un hasard. Alors, une de plus ?

Celle-ci n’est pas vaste : deux rangements de livres sur les côtés, une table au centreet quelques livres en vitrine, le bureau de Dax Rowling – le libraire –, un canapé, un petitespace.

Mais la sensation éprouvée en entrant est très forte. L’âme de cette ancienne imprimeriereste puissamment ancrée dans la librairie (encrée même, puisque Dax se souvient de lacouche d’encre et de graisse qu’il a fallu décoller du sol avant d’ouvrir). Les meubles à tiroirs,les casses typographiques et surtout la presse, tout a été récupéré, restauré et réutilisé.Impossible de ne pas imaginer l’ambiance de l’imprimerie, ses bruits, ses odeurs. Facileaussi d’y voir la volonté de se rapprocher de la définition historique de la librairie, à lafois lieu d’édition, de création et de diffusion.

Deux spécialités composent la librairie. D’un côté la littérature, un assortiment mixte :“neuf & occasion – achat & vente”, annonce la devanture. L’intention est de présenter unchoix d’auteurs plus ou moins reconnus, sévèrement sélectionnés, et la plupart du tempsguère disponibles : textes souvent épuisés, éditeurs peu diffusés1, marseillais notamment.Et puis des ouvrages plus spéciaux, plus “fabriqués”, sérigraphiés, croqués, presqueuniques. En bref, un fond qui se veut rare, sélectif et précieux, où l’objet livre a toute sonimportance. C’est réussi.

De l’autre côté s’exposent les livres d’arts dits “commerçants” ou “appliqués”.Typographie, design, architecture, graphisme et photographie, des disciplines encoreintimement liées au livre, et très souvent soignées et innovantes dans la fabrication.

Une offre très spécialisée donc, mais qui connaît un public de plus en plus étendu etune production grandissante. “Il y a trois-quatre ans, il y avait trop peu de livres consacrés àla typographie et au graphisme. Aujourd’hui de plus en plus de maisons d’édition en Francedéveloppent ces domaines”. Pour constituer un rayon complet et conséquent Dax Rowlingprofite aussi de son expérience de libraire à Londres et de sa connaissance des éditionsétrangères (anglaise, espagnole, allemande…), plus prolifiques en la matière et de longuedate.

Lapin chasseurHé hop ! Fin 2007 deux nouvelles librairies s’installent en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Deux nouvelles librairies indépendantes. Deux de plus ? Encore deux ? Oui ! Alors tant mieux !

Le Lièvre de Mars21, rue des Trois Mages13001 MarseilleTél. 04 91 81 12 95Mél : [email protected]

1Topor, l’OuLiPo … Avec des éditeurscomme Daily Bul ou Au Crayon quitue par exemple, Le Lièvre de Marsdéfend l’expérience littéraire.

9

Parallèlement l’espace contigu à la librairie accueille déjà des expositions où encoreune fois le travail de l’édition est mis à l’honneur. Fin 2007 par exemple, “Le DernierCri” s’affichait. Un événement par mois y est programmé et une initiation au fonction-nement de la presse typographique est prévue. À suivre donc.

Mieux qu’une librairie de plus, une autre librairie, où l’âme du lieu, son histoire, etson activité actuelle sont étroitement imbriquées. Et pour prendre la mesure de cetteoriginalité, le Lièvre de Mars, en référence à Lewis Carroll, vous invite à pousser saporte.

La Tour d’Aigues. Au bord de la route de Pertuis, à côté d’un cellier et sous la fleuriste,la Boucherie littéraire. Toute fraîche.

Là, rien à voir avec une ancienne boucherie. Après l’IUT Métiers du Livre d’Aix etdes expériences aussi diverses que variées, notamment dans l’édition associative oucomme libraire itinérant, Antoine Gallardo cherchait un petit local dans le centre d’unepetite ville, une boucherie pourquoi pas, oui, une boucherie ce serait bien… C’est finalementdans une ancienne salle de gym (sans les haltères) qu’il installe sa librairie, ou plutôt qu’il établit sa Boucherie. Car les projets d’Antoine collent à son enseigne : “J’ai envie de présentermes morceaux choisis, que mes choix tranchent”, “À terme, j’aimerais récupérer un billot commecomptoir et servir les lecteurs en tablier de boucher”.

Il a déjà le papier rouge et blanc pour emballer les livres, et au détour des rayons, sesont nichés bouteilles de vin et d’huile d’olive, pots de confiture et de tapenade.

Finalement qu’est-ce donc que cette Boucherie littéraire ? Une librairie, unebouquinerie, une épicerie fine, un café. Farfelu ? Non ! Cet espace est, à l’image de

son “taullier” - convivial, agréable et sans chichi - et les livres, “morceaux de choix”,s’y taillent la part du lion.

D’abord un important rayon de livres d’occasion présente un fond de littérature française et étrangère très pointu et forcément rare. Un rayon de fouineur où les éditionsoriginales côtoient des encyclopédies anciennes. Puis voici le coin de la petite édition.Comme Dax au Lièvre de Mars, Antoine choisit de défendre la production moins diffuséeet l’édition régionale. Et alors tout à coup, paf ! La grosse cavalerie : les dernières nouveautés sur tables, pour vous messieurs dames ! Enfin, un rayon jeunesse, là encore largement alimenté par l’édition régionale. Coussins, tapis… Le nécessaire pour s’allongeret se plonger dans les mots et les images.

Peu de transition entre ces rayons mais c’est bien là l’essence de la Boucherie littéraireet de son étalage : ça propose, ça coupe, ça défend, et finalement on découvre. Il y en a unpeu plus, je vous le mets quand même ?

Le Dernier Cri, cf. Daibao n° 5

La Boucherie littéraire42, boulevard Saint-Roch84240 La Tour d’Aigues

Tél. 09 61 29 25 61Mél : [email protected]

www.laboucherielitteraire.com

10

Le projet : présenter ses envies au maximum, en faisant avec les moyens du bord etsans compromis. Mais les enjeux sont plus vastes : élargir l’offre livre à La Tour d’Aigues,collaborer avec la bibliothèque, créer l’événement, inviter des auteurs et faire vivre autourdu livre. Voilà le défi à relever. Il est de taille, mais notre homme s’y emploie avec ardeuret un grand désir de partager sa curiosité et sa liberté2.

À la librairie de la Tour d’Aigues, on vous invite à vous “prélasser”, à “déguster”, àlaisser libre cours à votre “gourmandise”. On vous promet un plaisir pour les papilles etles pupilles. Si ça, ce n’est pas une incitation à la tentation…

Deux nouveaux lieux du livre. Deux fois de nouvelles découvertes.De prime abord, l’idée de réunir ces deux librairies dans un même article ne tient qu’à

la concomitance de leur ouverture.Ces deux créations ne se ressemblent pas. Si Dax Rowling s’étend assez peu sur le

montage du Lièvre de Mars, Antoine Gallardo ne cache pas les difficultés qu’il a connuespour mener à bien son projet3 et qui illustrent assez bien le climat général de la librairie.

Les objectifs et les projets diffèrent également car si la Boucherie littéraire s’estimplantée en milieu rural, dans une commune où aucun autre point de vente du livren’existait, à Marseille, la préoccupation est tout autre.

Quant à nous, nous ne pouvons que nous réjouir de l’ouverture simultanée de deuxlieux du livre aussi différents. Ces deux librairies ressemblent à leur libraire (et vice versa)et c’est rassurant. L’abondance ne nuit pas surtout lorsqu’elle s’accompagne de la diversité.

Alors finalement : Continuez les gars ! Et à bientôt.

2 Les événements à venir ne manquent pas : un café philo, la présentation d’une des dernièrespublications des éditions Anacharsis,et en exclusivité, celle du prix de la bande dessinée alternatived’Angoulême, aux éditions HoochieCoochie. À retrouver sur le site de laBoucherie littéraire.

3 Pour ouvrir, la Boucherie littéraire areçu l’aide de la DRAC. Le soutien dupropriétaire du local et celui d’autreslibrairies (et notamment de la librairieGoulard) ont été déterminants. Antoine Gallardo a par ailleurs bénéficié de l’assistance en gestionmise en place par l’ARL

11

Éditée et diffusée par l’Association des Amis de Jean Giono, la Revue Giono se donnepour objectif de devenir le rendez-vous de tous les lecteurs et amateurs de l’écrivain.

Héritière du Bulletin publié de 1973 à 2007 et dont la formule et l’esprit ont été pro-fondément remaniés, la Revue Giono entend réserver la meilleure part de ses livraisonsaux textes de l’écrivain lui-même, en publiant dans chaque numéro de nombreux inéditset textes rares, ainsi que des documents et des témoignages de toute nature permettantd’approcher au plus près le “mystère Giono”…

Pour prolonger la réflexion, des écrivains contemporains et d’autres invités livrerontleur propre expérience de “grands lecteurs” de Giono, qu’une sélection d’études critiquesviendra également enrichir.

Trois grandes nouvelles aux éditions Le mot et le reste : le lancement d’une collectionnommée “Solo”, l’accueil au sein du catalogue de Nioques revue littéraire dirigée par Jean-Marie Gleize, et un déménagement des bureaux près du cours Julien, au centre deMarseille.

Solo est la toute dernière collection du catalogue de cette maison dynamique qui apublié plus de quarante titres depuis trois ans. L’idée est de croiser les mots et la musique :un auteur décrit les émotions suscitées par l’écoute d’un 45 tours, d’un album, ou ressentieslors d’un concert, émotions qui marqueront toute une vie ! Ces courts textes se déclinentsous un format poche et créent un trait d’union entre les collections Écrits et Formes, l’unedédiée aux textes novateurs contemporains et l’autre offrant un espace privilégié à l’esthétique. Solo se veut aussi accessible à tous les curieux puisque son prix est de 7 euros.

Les premiers titres : Jérôme Attal, Les Beatles : Le Rouge et le Bleu ou comment leschansons des Beatles infusent dans l’existence ; Guillaume Belhomme, Morton Feldman :For Bunita Marcus ; Emmanuel Loi, Spooky Tooth, Two : Ce pou qui tousse ; et AnneSavelli, avec Cowboy Junkies, The Trinity Session : ’Til I’m dead.

Cette transversalité entre musique et littérature augure de belles rencontres en public !

Instituée au Centre national du Livre, la commission Politique Numérique s’estréunie sous la présidence de Serge Eyrolles, afin d’examiner les demandes de 18 éditeurset 4 agrégateurs désireux de participer à l’expérience-pilote de mise en ligne de livres sousdroits, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF), dans le cadre dudéveloppement d’ “Europeana” (Dazibao n°13).

L’expérimentation, qui sera officiellement lancée à l’occasion du prochain Salon du livrede Paris, permettra pour la première fois à l’internaute de bénéficier d’une offre légale d’ouvrages sous droits.

Les éditeurs retenus sont Agone, Albin Michel, Arthème Fayard, Climats, EDPSciences, Flammarion, Gallimard, La Découverte, Lavoisier, Magnard, Nathan, Perrin,Presses universitaires de France, Quae, Retz, Robert Laffont, Univers Poche et Salvator ;les agrégateurs sont les entreprises Cyberlibris, Editis Groupe et Numilog.

Association Les Amis de Jean GionoLou Paraïs - BP 633

04106 Manosque CedexTél. 04 92 87 73 03

Mél : [email protected]

Mél : [email protected] newsletter disponible sur demande

www.centrenationaldulivre.fr

12

Revue Giono

Nouveautés pour Le mot et le reste

Politique numérique

“Ce qui nous a avant tout rassemblé ce sont des valeurs communes et la notion parfois galvaudée de solidarité, solidarité que nous souhaitons développer entre nous etque nous déclinons dans nos ouvrages, dont le point commun est d'accorder une placetoute particulière à la parole, aux témoignages de ceux dont la voix est rarement entendue.Notre ligne éditoriale commune s’adosse à des préoccupations sociales et politiques touten gardant une exigence esthétique et littéraire.”

Un collectif d’éditeurs rassemble depuis 2007 cinq maisons d’édition installées àMarseille : Cris Écrits, Images plurielles, Khiasma / Limitrophe, P’tits Papiers et laCourte Échelle / Transit.

Cris ÉcritsL’association Cris Écrits œuvre dans les champs culturel et social, et plus particuliè-

rement dans les domaines de l’écriture, de la lecture et du livre. Ses deux activités principales sont l’animation d’ateliers d’écriture auprès de différentes structures et lapublication d’ouvrages sur des problématiques sociales et culturelles.

Cris Écrits lutte contre l’illettrisme, contre toute forme d’exclusion et de discriminationface à la lecture et l’écriture.

Cette maison d’édition privilégie le récit de vie : “Reconstituer la mémoire collectivedu groupe c’est reconstituer sa capacité d’agir. Autour du récit de vie, les acteurs sociauxse mobilisent, se réveillent, se rappellent à leur rendez-vous avec l’Histoire. Projet militantdont le but est de tendre toujours vers une meilleure connaissance de l’Autre.”

Images PluriellesImages Plurielles a axé sa ligne éditoriale sur la thématique de la Mémoire au travers

de trois collections : Mémoire des Hommes, Mémoires Librement, Mémoiresd’Entreprises.

La maison milite et témoigne d’un engagement fort : celui du rapprochement entreles hommes.

Khiasma Sud / LimitropheLimitrophe est une association qui mêle des pratiques artistiques à une réflexion sur

des enjeux sociétaux contemporains. Ses créations s’appuient sur le recueil d’expériencesvécues.

L’association coordonne depuis 2004 l’édition et la diffusion d’une collection d’ouvragesillustrés sur le thème de la frontière et des migrations contemporaines, “Limitrophe”,en partenariat avec l’association Khiasma située aux portes de Paris (Les Lilas, 93).

Soleda, collectif marseillais, éditeurs solidaires.

Ensemble.Ensemble pour partager compétences, connaissances et énergies.

Ensemble, pour une meilleure visibilité de l’édition indépendante et de création.Ensemble, encore, pour une ligne éditoriale commune, une meilleure diffusion.

http://atheles.org/crisecrits/presenta-tion.html

www.imagesplurielles.com/

www.limitrophe.net/

13

Tout comme le travail des éditions Cris Écrits, cette association recueille des récits devie. Elle mène des ateliers d’écriture et d’imprimerie, et publie, toujours dans le cadre desateliers, les textes produits.

“En faisant vivre des ateliers d’imprimerie, nous voulons contribuer à la transmissiond’une culture du livre imprimé et à la préservation d’un patrimoine fragilisé. Il s’agit d’éveiller chez l’enfant curiosité et désir pour le livre et les métiers du livre.”

P’tits PapiersLes éditions P’tits Papiers développent une édition de création reliée à des engagements :

“Éditer des livres est un moyen de défendre modestement un certain regard sur le monde, etpeut-être de le changer… ”

Ces éditions s’intéressent aux problématiques urbaines en croisant les thèmes de lamémoire, des mobilités, des frontières, et de l’inventivité toujours renouvelée de l’hommedans les rapports qu’il tisse avec son environnement, sur le territoire de Marseille et dansl’espace méditerranéen.

La Courte Échelle / Éditions TransitLa Courte Échelle / Éditions Transit est une structure associative issue de l’association

culturelle la Courte échelle, créée en 1994, à l’origine de diverses activités autour du livre,de la lecture et des arts plastiques.

C'est en 2002 que, sous le nom de la Courte Échelle / Éditions Transit, elle entreprendd’éditer une série d’ouvrages sur le thème “Échange, création et vie de la cité” sous formede récit d’expériences, de carnets de bord d’actions menées avec des enfants (livres d’enfant,essais, poésie).

La Courte Échelle / Éditions Transit entretient des relations suivies avec l’InstitutTamer, éditeur de livres d’enfant en Palestine et les éditions Expressions (Nouméa).

Expositions et ateliers figurent aussi au programme de leurs activités.

Les actions 2007 du collectifReprésenté à Manosque aux Premières Rencontres méditerranéennes de l’Édition

(Dazibao n°13), le collectif a su établir des liens intéressants avec des éditeurs de l’autrerive, dont les actions sont similaires aux siennes. De futures collaborations en découleront.

Parallèlement, Soleda a tenté un rapprochement avec l’association Éditeurs sansFrontières, et a adhéré à Éditer en Haute-Provence.

Le collectif a participé au Salon d’édition L’Autre Livre, à Paris : une première, maisun résultat mitigé, le public militant escompté n’était pas au rendez-vous.

http://ptitspapiers.marsnet.org

http://courtechel.transit.over-blog.com

14

Le programme 2008Un catalogue commun doit être imprimé et diffusé largement. Une newsletter fera le

point sur les actions à suivre : salons, nouvelles parutions, signatures…Un site Internet donnera accès au fonds littéraire des éditeurs ainsi qu’à divers

renseignements sur le rôle et les activités du regroupement.Une manifestation autour des écritures du réel est en cours de préparation ; elle aura

certainement lieu à la fin du printemps à Marseille.

Les actions à menerLe collectif Soleda recherche actuellement une structure de diffusion ou un représentant

indépendant, afin d’accéder à une meilleure promotion de ses ouvrages.

Enfin à plus long terme, l’association souhaite trouver un lieu pour se regrouper,cette fois-ci physiquement, et partager des bureaux administratifs, un lieu de vente etd’exposition.

Soleda n’échappe pas à la tendance que l’on observe depuis quelque temps. En effet,les regroupements, qu’ils soient d’auteurs, d’illustrateurs, de libraires ou d’éditeurs, semultiplient. Militantisme, revendications sont le fer de lance de certains, mais larecherche d’une meilleure visibilité est la clé de voûte de tous.

Collectif SoledaLes Anciens Abattoirs13015 MarseilleMél : [email protected]

15

Édition- Subventions à la publication : pour la poésie contemporaine, le tirage minimum est

désormais de 300 au lieu de 500. Le taux maximal de l’aide à la publication passe à 50 %,tous domaines confondus.

- Subventions à la création et à la refonte des sites Internet d’éditeurs : cette aide estremplacée par des subventions à la création de sites Internet collectifs d’éditeurs et delibraires.

- Subventions annuelles au fonctionnement des revues : le conseil d’administration adécidé que le critère de diffusion payante minimale de 300 exemplaires pour les revues(250 pour les revues de création) devait être appliqué avec plus de rigueur, et avec desexceptions limitées à 5 % des dossiers (à l’unanimité des commissions).

Plusieurs commissions, notamment les commissions Poésie et Littérature classique, ontdemandé la mise en place d’une dérogation aux critères de diffusion pour les nouvellesrevues, l’exigence d’une diffusion minimale de 250 ou 300 exemplaires dès leur premièreannée d’existence interdisant à la plupart d’entre elles de solliciter l’aide du CnL et leurlaissant peu de chances de se développer. Pour les revues créées depuis moins de trois ans,le critère de diffusion serait au final laissé à l’appréciation des commissions, afin qu’ilsjugent au cas par cas, en fonction des moyens dont chaque revue dispose et de ses qualitéséditoriales.

En contrepartie, il serait désormais exigé un an d’ancienneté (une année budgétairepleine d’existence) et deux numéros parus, pour une revue sollicitant l’aide du CnL, ceciafin de permettre aux commissions de disposer de données précises sur lesquelles s’appuyer pour évaluer l’activité de la revue, déterminer ses besoins et chiffrer le montantde la subvention.

Librairies- Subventions à la création de librairies : créée en 2006, cette aide à l’acquisition du

premier fonds dans le cadre d’une création ou d’extension de librairie a rencontré un grandsuccès, notamment depuis sa majoration en 2007.

Il n’en reste pas moins qu’il est apparu nécessaire d’y apporter quelques modifications :- Les entreprises individuelles sont désormais éligibles aux aides à la création de

librairies.- Le seuil de chiffre d’affaires prévisionnel est fixé à 150 000 euros pour être éligible

aux subventions du CnL.- Le taux d’intervention est modulable en fonction de l’intérêt du projet, et non

garanti systématiquement à 25 %.- Les factures peuvent être demandées avant le paiement de l’aide. (Il s’agit de pouvoir

effectuer des vérifications avant paiement lorsque la demande paraît disproportionnée parrapport à la surface créée, ou lorsque le coût unitaire des ouvrages paraît trop important.)

BibliothèquesLes aides aux bibliothèques vont connaître en 2008 une série de modifications. Pour

les aides à la création, l’extension de bibliothèques et l’acquisition de bibliobus, à compter du1er janvier 2008, le mode de calcul évolue comme suit :

- Pour les communes de moins de 1 100 habitants, le forfait sera l’équivalent du budgetd’acquisition d’imprimés dans une limite de 2 200 euros.

- Pour les communes de 1 100 habitants ou plus, le forfait sera désormais fixé à 2 200euros pour les 100 premiers m2 et 8 euros par m2 supplémentaire.

www.centrenationaldulivre.fr

Modification des dispositifs de soutien du Centre national du Livre

16

Agora FM

• Plaisir de lire, émission animée par Yves Ughes, explore tant le patrimoine que l’actualité littéraire. Un auteur, une œuvre, un thème transversal ou un domaine littérairesont abordés. Quand il s’agit de traiter de l’actualité littéraire, l’attention est particulière-ment portée sur le travail des petites maisons d’édition, sans toutefois que les grandessoient écartées. Populariser les manifestations comme Lire en Fête ou La poésie a unvisage (forme grassoise du Printemps des Poètes) : telle est la volonté de cette émission.Horaires et périodicité : les 1er et 3e lundis du mois à 18hDurée : 60 minutes

• Dans Agorascopie, Vicky Bérardi accueille un acteur de la vie culturelle des Alpes-Maritimes et de la région. Régulièrement, l’invité appartient au monde du livre.Horaires et périodicité : du lundi au vendredi à 17h10 Durée : 20 minutes

Zone d’écoute et fréquences de Fréjus à Nice (94) et en direct sur Internet.

France Bleu Azur

• Le livre du jour, émission proposée par Daria Bonnin, présente chaque jour un livre.L’auteur est interviewé ou l’ouvrage chroniqué. L’émission privilégie les auteurs de la régionPaca et, chaque vendredi, la parole est donnée à l’un des onze libraires indépendants deNice qui commente son coup de cœur (Dazibao n°7, Salade niçoise).Horaires et périodicité : du lundi au vendredi à 14h10Durée : 5 à 10 minutes

Zone d’écoute et fréquences Nice, Antibes, Juan-les-Pins, Grasse et Vence (103.8), Cannes et Contes (100.7),

Menton (94.8), Saint-Jean Cap Ferrat (94.4) et en direct sur Internet.

France Bleu Provence

• Dans le cadre d’un jeu intitulé Mistral Poursuite, Thibaut Gaudry met chaque jouren valeur un beau livre sur la Provence.Horaires et périodicité : du lundi au vendredi à 11h15Durée : 2 minutes

Zone d’écoute et fréquences Bouches-du-Rhône, Var et Alpes-de-Haute-Provence (103.6), Toulon (102.9)

et en direct sur Internet.

Quand le livre se fait entendreSur les ondes des radios de la région Paca, le livre trouve diverses places.

Certaines antennes locales, départementales ou régionales offrent un temps de réflexion ou d’information en donnant la parole à des auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires ou

organisateurs d’événements littéraires.Où que l’on soit, il est possible d’accéder à ces émissions par les flux hertziens,

en direct sur le web ou grâce aux archives et aux podcasts.La présente liste rend compte des réponses obtenues auprès des intéressés.

Agora FM 17, rue TracastelBP 1881006131 Grasse cedexcontact : Vicky BerardiTél. 04 93 36 84 85Fax : 04 93 36 01 32Mél : [email protected]://agorafm.fr/

France Bleu Azur2, place GrimaldiBP 70406012 Nice cedex 01Tél. 04 97 03 36 44Fax : 04 97 03 36 13Mél : [email protected]/chaines/france-bleu/?tag=azur

France Bleu Provence560, avenue Mozart13617 Aix-en-Provence cedex 01Tél. 04 42 99 13 13Fax : 04 42 99 13 32Mél : [email protected]/chaines/france-bleu/?tag=provence

17

France Bleu Vaucluse

• Avec C’est à lire Nathalie Mazet expose des ouvrages ou interviewe des auteurs del’actualité littéraire. Un auditeur peut gagner le livre du jour. L’émission du mercredi estconsacrée aux livres pour enfants.Horaires et périodicité : du lundi au jeudi à 16h10Durée : 11 minutes

Zone d’écoute et fréquencesSud Vaucluse (88.6), Avignon (98.8), le reste du Vaucluse et

les Bouches-du-Rhône (100.4) et en direct sur Internet.

Fréquence Mistral

Implantée dans les Alpes-de-Haute-Provence depuis 1983, cette radio associativecitoyenne et indépendante diffuse des programmes de proximité. L’antenne s’appuie,pour ses émissions littéraires, sur les forces actives du territoire.

• Petits éclats de lire donne l’antenne au comité de lecture jeunesse de Manosque(Dazibao n°1, Association Éclat de lire) qui établit une sélection de livres.Horaires et périodicité : le premier jeudi de chaque mois à 15hDurée : 20 minutes

• Les émissions des CorrespondancesDurant les Correspondances Manosque La Poste, des émissions en direct avec lesauteurs, les comédiens et les musiciens invités à la manifestation sont diffusées.La manifestation est couverte par Fréquence Mistral depuis 2003 et le site Internetarchive les émissions depuis 2005.Horaires et périodicité : durant la manifestation, fin septembreDurée : 60 minutes

• Des mots d'ailleurs donne le micro à Doc James, passionné d'écriture et de lecture. Il partage cet amour au travers de lectures de textes ou d'interviews.Horaires et périodicité : le jeudi, le vendredi ou le samedi à 21h, en moyenne toutes lesquinzainesDurée : 90 minutes

• Gens qui écrivent vient d’arriver sur les ondes sous la houlette d’Olivier Mouly.Musiciens, auteurs et hommes de lettres, sont invités.Horaires et périodicité : le mardi et le mercredi à 12h30Durée : 20 minutes

Zone d’écoute et fréquencesManosque (92.8), Sisteron (99.2) et en direct sur Internet.

France Bleu Vaucluse25, rue de la République

BP 32084021 Avignon cedex

Tél. 04 90 14 13 12Fax : 04 90 85 68 95

Mél : [email protected]/chaines/france-

bleu/?tag=vaucluse

Fréquence Mistral7, rue de la Saunerie

04100 Manosquecontact : François Malabave

Tél. 04.92.72.29.90Fax : 04 92 72 46 62

Mél : [email protected]

18

MIX

Depuis 1996, cette station offre à des lycéens et étudiants de faire une expériencede radio, en accordant une place prépondérante au livre. L'objectif de leurs chroniqueslittéraires est de donner envie de lire aux auditeurs, des jeunes de 10 à 25 ans en majorité.

• À livre ouvert, chronique hebdomadaire diffusée quatre fois par semaine, présenteune sélection d’ouvrages. Dans la mesure du possible, la parole est laissée à un auteur dela région en priorité. Œuvres hors actualité et publication des petites maisons d'éditions’y trouvent en bonne place.Horaires et périodicité : lundi à 15h30, mercredi à 11h15, vendredi à 14h30, dimancheà 9h15Durée : 4 minutes maximum

• Rencontre avec..., émission autour d’une rencontre avec un auteur. Quelques exemples: Pierre Magnan, Noëlle Châtelet, Jean-Claude Carrière.Horaire et périodicité : le dimanche à 12h15Durée : une dizaine de minutes

Zone d’écoute et fréquencesNord Vaucluse et Gard (89.5), et en direct ou podcasts sur Internet.

Radio Alpine Meilleure (RAM)

Radio Alpine Meilleure basée à Embrun accorde une place aux livres. Cette radiolibre associative sans publicité retransmet différentes émissions, sans coller à l’actualité,et en invitant des auteurs de passage.

• Livres nomades, à l’initiative de l'association Littera 05, recommande un auteur et/ouun ouvrage.Horaire et périodicité : le deuxième samedi de chaque mois à 9hDurée : 45 minutes

• Le Mag, animé par Josette Lallin, met en valeur un livre à chaque émission.Horaire et périodicité : le deuxième mardi de chaque mois à 9h et à 19hDurée : 30 minutes

• Dans En marge d'écrits, Viviane Guérard parle de littérature, de contes et de poésie.Horaire et périodicité : le jeudi à 18hDurée : 45 minutes

Zone d’écoute et fréquencesGap (93.7), Embrun (100.2), Guillestre (93.3) et en direct sur Internet.

MIX la Radio étudiante Lycée de l’Arc348, avenue des Étudiants84100 OrangeTél. 04 90 11 01 10Fax : 04 90 11 89 51Mél : [email protected]

Radio Alpine MeilleureRue du Sénateur Bonniard05200 Embruncontact : Viviane GuérardTél. 04.92.43.37.38Fax : 04.92.43.54.43Mél : [email protected]

19

Radio chrétienne française Côte d'Azur

• Littérature religieuse, émission conduite par le libraire de La Procure à Nice, existedepuis 2002. L'objectif est de promouvoir des ouvrages littéraires religieux.Horaires et périodicité : le mardi à 18h45, tous les 15 joursDurée : 15 minutes

• Rimes ou proses, proposée et présentée par des membres de l'Académie Clémentine,cette émission diffuse les meilleurs extraits de poèmes classiques modernes ou de larégion ou d’ailleurs. Un moment de poésie pour les passionnés de la rime et de la prose.Les auteurs peuvent être invités.Horaires et périodicité : le jeudi à 19h30 Durée : 15 minutes

Zone d’écoute et fréquencesOuest des Alpes-Maritimes (96.8) et Nice (96.6).

Radio Dialogue

• Regards sur la ville animé par Berthe Caamano est un magazine d'actualités sur lesBouches-du-Rhône. Le vendredi est consacré au livre de la semaine.Horaires et périodicité : le vendredi à 08h30 et à 15h30 Durée : 28 minutes

• L'invité de Denise Dumoulin est une réalisation de Radio Notre-Dame autour dulivre religieux. Chaque jour : un livre, un auteur.Horaires et périodicité : tous les jours à 16h02Durée : 56 minutes

• Jacques de Bono propose dans Pyramide des cultures un livre et un auteur.Horaires et périodicité : le mercredi à 17h00 et rediffusion le samedi 16h00 Durée : 55 minutes

• Rendez-vous avec la Librairie Saint-Paul offre une sélection faite par les membres dela Librairie chrétienne.Horaires et périodicité : le mardi à 14h15 et rediffusion le samedi à 7h30 Durée : 15 minutes

Zone d’écoute et fréquences Aix-en-Provence et Étang de Berre (101.9), Marseille (89.60) et en direct sur Internet.

RCF Côte d'AzurMaison du Séminaire

29, boulevard Franck Pilatte06300 Nice

Tél. 04.93.56.00.89Fax : 04.93.26.95.57

Mél : [email protected]

Radio Dialogue17, rue Breteuil

13001 MarseilleTel. 04 91 91 90 08

Fax : 04 91 91 76 28Mél : [email protected]

www.radiodialogue.fr

20

Radio Grenouille

Cette radio diffuse des émissions littéraires produites par différents acteurs culturelsde Marseille.

• À l ’air livre, émission de par Pascal Jourdana, journaliste littéraire, offre desconversations avec des écrivains, des traducteurs ou des éditeurs, enregistrées dans desenvironnements sonores hors studio. Ont déjà eu la parole depuis septembre 2007 :Brice Matthieussent, Charif Majdalani, Jean-Paul Delfino, François Bon.Horaires et périodicité : le deuxième mercredi du mois à 11hDurée : 60 minutes

• Au Rendez-vous de Midi, animée par Thierry Fabre, développe des moments de discussion et d’écoute musicales, littéraires et idéologiques, autour des pensées enMéditerranée. Cette émission est réalisée par La Pensée de Midi.Horaires et périodicité : le premier samedi du mois à 12h Durée : 60 minutes

• Conciliabulles, émission imaginée par Lionel Vicari, permet une (re)découverte dumonde de la bande dessinée avec interviews et chroniques.Horaires et périodicité : le troisième mercredi du mois à 11hDurée : 60 minutes

• Les Jeudis du comptoir, rencontres littéraires organisées un jeudi par mois à la BrasserieLes Danaïdes par l’association Libraires à Marseille, sont rediffusées le dimanche suivant.Sont invités romanciers, essayistes, conteurs, éditeurs ou illustrateurs qui ont un mêmegoût du livre et de la confrontation des idées.Horaires et périodicité : chaque rencontre est rengistrée et diffusée le dimanche qui suit.Durée : 60 minutes

• Un caillou dans la chaussure, émission culturelle accessible aux enfants et sur l’enfance, estconçue par Marie-Dominique Russis. À partir de choix de livres, de films et de spectaclesdestinés aux enfants, il s’agit de partager des imaginaires d’auteurs et illustrateurs pour la jeunesse. Depuis la rentrée 2007, Frédérique Bertrand, Henri Galeron, Hélène Riff, IlyaGreen, Christian Bruel se sont déjà prêtés au jeu.Horaires et périodicité : le dernier mercredi du mois à 13h30Durée : 60 minutes

• Périscope, élaborée par l’association Le Nador, a pour objectif de débusquer des textesanciens et contemporains des littératures méditerranéennes. Commentaires dialogués,lectures d’extraits, entretiens avec les auteurs se mêlent, afin de faire sonner toutes les langues qui traversent la Méditerranée. Il arrive que l’été Périscope se métamorphose enfeuilleton radiophonique pour donner à entendre une longue respiration littéraire.Horaires et périodicité : le premier mercredi du mois à 11h00 (rediffusion aléatoire)Durée : 60 minutes

Zone d’écoute et fréquences Marseille jusqu'à Aix-en-Provence et Aubagne (88.8),et en direct sur Internet ainsi que certaines émissions

en écoute à la carte ou en podcast.

Radio GrenouilleLa Friche La Belle de Mai41, rue Jobin13003 MarseilleTél. 04.95.04.95.15Mél : [email protected]

[email protected]

[email protected]

[email protected]

[email protected]

[email protected]

[email protected]

21

Radio juive Marseille

• Prête-moi ta plume animée par Elsa Charbit depuis 10 ans, propose des rencontresavec des écrivains ou des organisateurs de manifestations littéraires, en s’appuyant surl’actualité de la ville de Marseille et de la région. La littérature juive y tient une place nonexclusive, et la quasi-totalité des émissions est archivée, de Del Castillo à PascalQuignard en passant par Van Cauwelaert ou Bernard Werber.Horaires et périodicité : le mercredi à 11h Durée : 25 minutes

Zone d’écoute et fréquencesNord-ouest des Bouches-du-Rhône (90.5) et en direct sur Internet.

Radio Verdon

• Dans La chronique des livres, Yann Artiguelongue reçoit des auteurs et des éditeursrégionaux.Horaires et périodicité : du lundi au vendredi à 08h45Durée : 5 minutes

Zone d’écoute et fréquencesVar, Vaucluse, Bouches-du-Rhône et Alpes-de-Haute-Provence (96.5)

et en direct sur Internet.

Radio Zinzine

Il s'agit d'une radio autogérée et animée par des dizaines de bénévoles.

• Polarisation, consacrée à l’actualité du roman policier et du roman noir, est animéepar Joëlle Meunier.Horaire et périodicité : le samedi à 16h (en alternance avec Sagazparadrap)Durée : 90 minutes

• Sagazparadrap fait découvrir des ouvrages de l'actualité en bandes dessinées.Horaire et périodicité : le samedi à 16h (en alternance avec Polarisation)Durée : 60 minutes

• Un livre, un jour, de Josiane Chériau, présente des livres commentés par les auditeurs/rices et les membres de la coopérative Longo maï (comptes rendus et critiques,enregistrés lors de sessions hebdomadaires). Les auteurs sont parfois interviewés.Horaire et périodicité : samedi, dimanche et lundi à 6h25, 11h45, 18h30 et 23h45Durée : 15 minutes

Zone d’écoute et fréquencesAix-en-Provence (88.1), Forcalquier / Manosque (100.7), Sisteron (103),Gap (106.3), Embrun ( 87,9), Briançon (101,4) et en direct sur Internet.

Radio JMBP 340

13177 Marseille Cedex 20Tél. 04 91 37 78 78

Fax : 04 91 81 94 28Mél : [email protected]

www.radiojm.fr

Radio VerdonBP 2

349, rue du Félibrige83560 Saint-Julien-le-Montagnier

Tél. 04 98 05 30 00Fax : 04 94 80 02 07

Mél : [email protected]

Radio Zinzine04300 Limans

Tél. 04 92 73 10 56Fax : 04 92 73 16 15

Mél: [email protected]://radio.zinzine2.free.fr/index2.php

22

Soleil FM

• Envie de livres, émission créée par la Compagnie Courant d’ère..., des extraits de livressont récités par Valérie Colette (avec la collaboration d'Éric Piret).Horaires et périodicité : un samedi sur deux à 11h20 et rediffusion le lundi suivant à14h15Durée : 15 minutes

• Marque Page est une chronique de Denis Lafuenté de la librairie Marque Page, quirecommande ses coups de cœur, elle est disponible à l’écoute sur le site de la radio.Horaires et périodicité : le mardi à 10h20Durée : 3 à 5 minutes

• Ouest Provence rend compte de la vie des médiathèques et de l’actualité du réseauintercommunal. Chaque semaine des infos livre, CD, DVD ou exposition sont com-mentées. Ces chroniques sont disponibles à l’écoute sur le site des médiathèques de lacommunauté de communes de Ouest-Provence : www.mediathequeouestprovence.frHoraires et périodicité : le mardi à 17h50 et le mercredi à 10h30Durée : 5 minutes

Zone d’écoute et fréquencesNord-ouest des Bouches-du-Rhône (96.3) et en direct sur Internet.

L’idée de ce recensement est née suite à la création de nouvelles émissions littérairesà la rentrée 2007 sur Radio Grenouille.

Les difficultés que rencontre Radio Gazelle depuis le 27 novembre dernier, date àlaquelle le CSA a décidé de ne pas reconduire leur autorisation d’émettre sur les ondes,nous ont poussé à soutenir et à collecter les informations concernant les liens qu’entre-tienne les livres et les radios de la région Paca.

Radio Gazelle, pionnière des radios associatives marseillaises, existe depuis 1981.Dans ce contexte, nous ne sommes pas parvenus à recueillir les informations nécessairessur leurs émissions littéraires. N’hésitons pas à consulter leur site : www.radiogazelle.net.

Soleil FMBP 40 01613551 Saint-Martin-de-Crau cedexTél. 04 90 47 15 26Mél : [email protected]

23

Lourmarin compte 1 200 habitants à l’année, mais ses vieilles rues au pied du Luberonne désemplissent pas aux heures vacancières et lors des week-end. Avec deux librairies et unemaison de la presse, des galeries et boutiques de décoration ou de jeux pour enfants, ainsique des cafés au coin de chaque rue, la ville foisonne de centres attractifs et commerciaux.C’est là que la librairie jeunesse L’Âne Culotte vient d’élire domicile.

Arrivée dans la région il y a neuf ans, Muriel Schott fait sa première expérience delibraire en compagnie de son mari. Ils tiennent, trois ans durant, la librairie généralistede Lourmarin “Le thé dans l’encrier”, alors composée d’un espace d’exposition et d’unsalon de thé. L’attention particulière portée à la production de certains auteurs lui vautparfois l’appellation de “librairie d’auteurs” ; Madame s’occupe plutôt de la jeunesse etd’une cave consacrée aux polars. Après avoir revendu la boutique pour raisons de santé,Muriel Schott conserve le rayon jeunesse et aménage une nouvelle librairie quelques ruesplus bas en mai 2007. Elle choisit comme enseigne le titre d’un roman dit “pour la jeunesse” d’Henri Bosco, auteur ayant résidé à Lourmarin.

Toute de bois vêtue, L’Âne Culotte propose aux lecteurs de 0 à 16 ans un espace agréable de 45 m2. Située au centre de la vieille ville, la librairie compte 3 000 livres,complétés par des articles de papeterie, un étalage de confiseries, quelques peluches etune exposition d’éditions anciennes pour la jeunesse.

On y trouve les livres les plus demandés par les clients ainsi que les coups de cœursrecensés dans la revue Citrouille1 et quelques auteurs phares particulièrement suivis(Henri Bosco, Serge Brussolo, Marie-Aude Murail...). Un rayon est exclusivementconsacré aux lectures adolescentes ; on trouve également quelques livres en languesétrangères et une place réservée à une maison d’édition coup de cœur.

Grâce à un petit logiciel (Delicious Library, créé au Canada pour les bibliothécaires)la libraire accède aux informations essentielles sur chaque livre paru (résumé, prix...) qu’elle se procure ensuite chez les grossistes locaux, redoutant de travailler avec le systèmed’offices, trop loin de ses besoins.

M. Schott, investi dans les projets d’animation littéraire proposera aux adolescentsdes “ateliers d’écriture et de langage photographique” : travail autour d’un pastiched’Harry Potter dont il est l’auteur, puis de photographies. Des goûters-lectures sont auprogramme.

Avec une ouverture annuelle du mercredi au dimanche inclus, la libraire espèreaccéder rapidement à un équilibre satisfaisant : trouver ses habitués, affermir son fondset fonctionner avec fluidité. Et si vous flânez dans les ruelles de Lourmarin, que vousrencontrez un grand âne culotté en papier mâché, franchissez la porte de cette charmantelibrairie !

Librairie L’Âne Culotte11, rue Henri de Savornin

84160 LourmarinTél. 04 90 09 83 23

Contact : Muriel SchottMél : [email protected]

www.ane-culotte.com

1Citrouille : revue de l’Associationde librairies spécialisées jeunesse

L’Âne Culotte fait halte à Lourmarin

24

De la même manière qu’un auteur a besoin d’un éditeur prêt à prendre le risqueéconomique de l’exploitation de son œuvre, un éditeur a besoin d’intermédiaires efficacespour commercialiser son catalogue dans les meilleures conditions.

Une fois l’œuvre créée et imprimée, il va falloir la présenter aux libraires, recueillir lescommandes et assurer le suivi et l’animation du réseau commercial. Ces différentes missionsrelèvent de la responsabilité du diffuseur qui dispose généralement d’une équipe de représentants en relation avec les libraires.

Le distributeur, quant à lui, est responsable de la logistique et de la gestion des stocks.Il approvisionne les libraires et prend également en charge la gestion des flux financiersqui en découlent, à savoir la facturation et le recouvrement.

Hormis les principaux groupes d’édition qui disposent d’une force de vente, et d’uneorganisation logistique propre, la majorité des éditeurs doit donc avoir recours aux servicesd’un distributeur qui, dans la plupart des cas, assurera également une prestation connexede diffusion.

À l’inverse du contrat d’édition, les contrats de distribution de livres ne font l’objetd’aucune réglementation spéciale. Il s’agit de contrats commerciaux dont les termes sontlibrement négociés. Étant donné l’importance de la relation éditeur-distributeur, ilconvient d’être particulièrement vigilant sur le contenu de ces conventions.

Quelques points essentiels de négociation méritent d’être rappelés.

Les conditions financières du contrat

Lors de la conclusion d’un contrat de distribution, la clause sur laquelle les partiesfocalisent leur attention est naturellement celle relative aux conditions financières.

Dans la pratique, le distributeur négocie un taux de “remise” calculé à partir du prixpublic hors taxes. Une fois vendus, les ouvrages seront réglés à l’éditeur, nets de l’ensembledes remises consenties (libraire, diffuseur, distributeur).

Les sommes portées au crédit du compte de l’éditeur ont cependant un caractère virtuelet pourront être débitées en cas de retours.

Outre le taux de remise, qui revêt un caractère de première importance, le contrat doitprévoir les conditions de reddition et contrôle des comptes et des stocks, ainsi que lesmodalités de paiement. Ces dernières sont également capitales car elles ont un effetdirect sur la trésorerie de l’éditeur.

Les relations contractuelles entreéditeurs et distributeurs

25

Enfin, en règle générale, le contrat de distribution prévoit qu’un certain nombre defrais annexes seront mis à la charge de l’éditeur. Il peut s’agir de frais d’excédents de stock,de pilonnage ou encore de remise en état d’ouvrages. Il est nécessaire d’être attentif àl’existence de ces clauses et de négocier, si possible, ces frais annexes. En effet, les éditeursont tendance à focaliser sur la remise, alors que le coût des prestations connexes peut s’avérer très lourd.

L’étendue de l’exclusivité et la durée du contrat

Dans la pratique, il est souvent demandé à l’éditeur de consentir au distributeur uneexclusivité pour l’ensemble de sa production.

Des marges de négociation existent cependant sur ce point. Ainsi l’éditeur peut-il seréserver la possibilité d’effectuer des ventes directes dans certains lieux (une aire géogra-phique déterminée par exemple) ou réseaux de commercialisation (salons ou ventes parcorrespondance).

Cette exclusivité inhérente au contrat de distribution doit amener l’éditeur à négocieravec une grande attention la clause relative à la durée du contrat, sauf à prendre le risquede se retrouver “pris au piège” en cas de difficultés.

Enfin, même s’il n’est pas toujours facile d’envisager une éventuelle séparation lorsquel’on négocie un contrat avec un nouveau partenaire, les parties doivent prendre soin deprévoir les conditions dans lesquelles il pourrait être mis fin au contrat et les modalitésde transition avec un nouveau distributeur.

Les contrats de distribution prévoient en effet très souvent que l’éditeur ne peutrécupérer son stock sans avoir donné au distributeur une garantie suffisante permettantd’assurer le paiement des éventuels retours.

Les obligations des parties et la question de la propriété des ouvrages

En l’absence de réglementation particulière, seul le contenu du contrat permet defixer les obligations respectives des parties.

Ainsi, en cas de litige, la faiblesse des résultats commerciaux obtenus par le diffuseurne serait pas suffisante pour caractériser une faute contractuelle.

Il est donc indispensable de définir avec précision les obligations respectives et lesmoyens mis en œuvre par chacun des cocontractants.

Par ailleurs, pour éviter toute discussion en cas de sinistre ou de procédure collective del’une des parties, le contrat doit prévoir à quel moment aura lieu le transfert de propriétédes ouvrages et sur qui pèsent les risques afférents au stockage et à la livraison. Dans la plupart des cas, le distributeur est considéré comme un mandataire de l’éditeur qui restepropriétaire des ouvrages et doit donc les assurer jusqu’à leur expédition.

La signature d’un contrat, même bien négocié, n’est pas un gage de réussite dupartenariat qui doit naître entre un éditeur et son diffuseur-distributeur. Il s’agitnéanmoins d’un moyen de sécuriser une collaboration, de fixer les règles et permettre,le cas échéant, à une partie de rappeler son cocontractant à ses obligations.

Un article deFranck Benalloul

Avocat au barreau de MarseilleCabinet ARTHEO-AVOCATS

26

27

La distribution du livre Vue(s) de la région Provence-Alpes Côte d’Azur

Le secteur de l'édition évolue à tel point que l'on est régulièrement en droit des'interroger sur la possibilité réelle d'une situation stabilisée. Depuis les derniers cataclysmesde feu Vivendi et du Seuil, l'accalmie aura été de courte durée puisque de nouveaux bouleversements s'annoncent déjà. Pour cause, la mise en vente d'Editis et la créationannoncée d'une société de distribution commune entre Volumen et Bertelsmann,spécialisée dans la logistique et potentiellement perturbatrice pour Prisme. Encorepourrait-on évoquer les incertitudes du marché liées à la vente en ligne et au livreélectronique, dont les incidences sur les métiers de la distribution ne sauraient tarderà se faire sentir.

En ce qu'elle centralise des opérations capitales, la distribution est aux premièresloges des restructurations, fusions et autres mouvances. Toutefois, et compte tenu desnombreuses évolutions subies par le secteur, le métier de distributeur revêt toujours lesfonctions d'origine, à savoir l’ensemble des tâches matérielles liées à la circulationphysique du livre :

- création de la fiche-produit d'un ouvrage1, environ 3 mois avant sa mise en vente,- préparation des offices2 selon les grilles transmises par le diffuseur,- préparation des commandes de réassort (selon transmission des représentants ou

télétransmission de Dilicom3, réception courrier postal, fax…),- établissement des factures correspondantes,- expédition des livres vers les différents points de vente,- gestion des flux financiers pour le compte des éditeurs,- stockage des livres,- traitement des retours.Les exigences des clients en amont (éditeurs) et en aval (points de vente) l'ont amené

à être de plus en plus performant en termes de productivité et de mise à disposition del'information. Ce qu'André Imbaud nous démontre très clairement ci-après dans sontémoignage.

1 Fiche-produit : “carte d'identité” du livre indiquant les données nécessaires à sa commercialisation et à son transport (cf. www.clil.org)

2 Office : envoi automatique et régulier des nouveautés aux libraires,selon des conditions négociées au préalable.

3 Dilicom : cf. Clil p.44

En résumé, le distributeur gère les flux d'information, les flux physiques et économiquesliés au commerce du livre, c'est dire si son pouvoir est considérable.

La diffusion, dont à rebours nous parlerons dans un dossier futur, désigne l'ensembledes opérations commerciales et de communication mises en œuvre par les éditeurs dansles différents réseaux de vente.

Consommatrices d'investissements lourds, les performances attendues des distributeursont conduit à de plus en plus de regroupements, jusqu'à la concentration que l'on connaîtaujourd'hui. Cinq distributeurs se partagent environ 80 % du marché français : Hachette,Interforum, Sodis, Volumen et Union Distribution.

Certes, les outils sont efficaces. Mais quelle place laissent-ils aux structures plusmodestes ? La distribution s'inscrit dans une logique industrielle que seuls les plus grosont pu mettre en œuvre et à laquelle nombre de petits et moyens éditeurs n'ont pas accès.Cela ne représente-t-il pas à terme une menace pesant sur la diversité culturelle ?

Plus de 200 structures éditoriales sont répertoriées en Paca, dont une faible proportionont un distributeur. Faible proportion qui traduit la difficulté des éditeurs à exister dansdes circuits où les petits envois peinent à émerger des PAC 600®4 sur les chaînes depréparation de commandes puis de tri, dans les palettes de transport et les sas deréception des points de vente… pour n'évoquer que l'aspect physique du problème.Une rentabilité souvent aléatoire ne vient qu'accroître le déséquilibre.

Les vies et morts successives de Distique5 en sont la criante illustration.

Les institutions régionales et nationales soutiennent les éditeurs pour la création et latraduction, elles accompagnent les libraires indépendantes. Pour autant, retrouve-t-on leslivres aidés dans les librairies aidées ? Que faire pour que les petits éditeurs rencontrent unpublic ?

Le dossier que nous publions ici n'apporte aucune solution et ne balaie pas l'étendue desquestions que la distribution soulève. Il se propose en revanche de présenter les entreprisesqui favorisent la circulation du livre dans notre région, de dresser un éventail des outils dontles professionnels du livre disposent, et d'amener à une meilleure connaissance du fonction-nement des acteurs du livre en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

4 PAC 600® : Carton d'emballage aux dimensions normalisées

facilitant le tri mécanisé (40 x 60 cm, hauteur de 10 à 40 cm).

5 Distique était une structure de distribution dédiée aux petits éditeurs.

28

Quels souvenirs, après vingt ans à la Sodis ?

Il s’est passé effectivement pas mal de choses, depuis 1988. Les structures des maisons d’édition ont évolué, les techniques ont évolué, les mentalités ont évolué, maisparadoxalement, le premier souvenir qui m’apparaît est celui d’un épisode plutôt surréaliste,qui a eu lieu en octobre 2001.

Nous étions dans l’après 11 septembre, et des courriers piégés avec de l’Anthrax,poudre blanche, avaient été reçus à divers endroits, ce qui provoquait une forte psychose.

À Paris, l’acheteuse d’un livre cartonné pour enfant avait observé que, entre certainespages de l’ouvrage se trouvait un peu de poudre blanchâtre. Elle s’en était émue auprèsdes autorités, qui ont immédiatement déclenché une opération d’envergure. Le magasinoù elle avait acheté le livre a dû fermer. Une enquête a eu lieu, remontant au fournisseur :la Sodis. Les autorités (police, pompiers) sont arrivées en force. La plupart des ouvragesdu même titre en stock contenaient aussi cette poudre blanchâtre, résidu de façonnagedes ouvrages, comme beaucoup d’autres. Sourdes à nos arguments (ce n’est que de la colleet du papier, croyez-nous, nous sommes des professionnels !), les autorités ont délimitéun large périmètre de sécurité dans l’entreprise, suspendant toute activité. Vêtus de scaphandres, ils ont prélevé des échantillons, et j’ai craint devoir mettre le personnel auchômage technique plusieurs jours, le temps des analyses par un laboratoire dûmentaccrédité. L’alerte avait été déclenchée le vendredi, j’ai beaucoup argumenté pour obtenirune analyse en urgence, et nous avons finalement appris le dimanche soir que la poudreen question était inoffensive, car constituée de colle et de papier… Un week-end que jen’oublierai pas.

Le domaine des livres pour enfants ne me laisse pas ce seul souvenir. En vingt anscelui-ci a littéralement explosé : la production s’est diversifiée, les concepteurs ont faitpreuve de créativité tous azimuts, que ce soit sur le fond ou la forme, des records de tirages ont été battus (sacré Harry). C’était un grand bonheur et une grande frustration,de voir toutes ces petites merveilles passer sur la ligne de préparation des commandes denouveautés, sans pouvoir toutes les acquérir, les regarder, les lire.

En parallèle, le métier de distributeur de livres a évolué. À l’intérieur du centre de distribution, les opérations de logistique physique (paquet-ficelle, comme on disait), lestockage, la préparation des commandes et leur expédition, le traitement des retours, bienque restant manuelles, se sont modifiées. Des apports d’aides informatiques et physiques(convoyeurs, chariots motorisés, utilisation des codes à barres…) ont rendu le travailmoins éprouvant et ont réduit les risques d’erreurs. Il en a été de même pour les tâchesadministratives : si la télétransmission des commandes, principalement via Dilicom,n’existait pas, l’équipe chargée de la saisie des commandes à la Sodis comporterait aujourd’hui une centaine de personnes, au lieu des douze existantes. Évidemment, la dépendance parrapport aux ordinateurs est totale : s’ils s’arrêtent, tout s’arrête. Mais est-ce vraiment une spécificité des distributeurs de livres ?

20 ans de distribution de livres

Un article de :André Imbaud directeur général de la Sodis de 1988 à 2007,a été tour à tour ou simultanémentprésident du GIE “Livre-Diffusion”de 2002 à 2007président de Dilicom de 2000 à 2006président de la Clil de 1994 à 1996président du groupe Distributeurs du SNE de 1990 à 1993Fraîchement à la retraite, il mène,pour le compte du SNE,une importante étude nationale consacrée au transport du livre.

La Sodis distribue notamment :Gallimard, Bayard, Odile Jacob, P.O.L.,L’École des Loisirs…www.sodis.fr

29

À propos de Dilicom, ces vingt dernières années ont vu s’installer, dans le monde ducommerce du livre, de l’éditeur au libraire, sous l’égide d’une structure paritaire créée en1989 – la Commission de Liaison Interprofessionnelle du Livre (Clil) –, des modes defonctionnement exemplaires et précieux : la plate-forme de transport vers la province,Prisme1, et la plate-forme d’échanges de données informatisées, Dilicom. Ces deux entitéspermettent aux petits flux de bénéficier des caractéristiques de fonctionnement (prix,rapidité) des flux importants.

À l’extérieur du centre de distribution aussi, beaucoup de choses ont changé.

D’abord, les exigences des clients ont augmenté.Les clients aval, les libraires, demandent plus de rapidité dans l’exécution des

commandes, mais aussi plus de régularité et de fiabilité. Et ils l’obtiennent, car la plupartdes distributeurs de livres ont diminué leurs délais, augmenté leur qualité de service. Latendance est réelle et profonde, même si pour certains des accidents de parcours dus à lamaîtrise incomplète d’une mutation informatique ont dégradé temporairement leurimage. Il reste à améliorer les schémas de transport, car les plus récents ont été mis enplace lors de la création de Prisme au début des années 90.

Les clients amont, les diffuseurs et les éditeurs, ont eux aussi rehaussé leur niveaud’exigence. D’abord sur les prix. En vingt ans, le taux de rémunération moyen desdistributeurs a baissé de 25 %.

Que ce soit libraires ou éditeurs, tous demandent plus d’information, plus vite.Pour l’éditeur, on est passé de quelques tableaux mensuels indiquant l’essentiel des

mouvements de son fonds à la possibilité de consulter quotidiennement l’ensemble desdonnées qui le concernent, mises en forme au moyen d’outils informatiques permettantà la fois d’avoir une vue d’ensemble et de concentrer son attention sur les priorités dumoment.

Pour le libraire, un site Internet lui permet de suivre l’avancement de la préparation desa commande, l’avancement du traitement de son retour, l’état de son compte, de s’informersur la disponibilité des ouvrages, d’être informé lorsque l’ouvrage qu’il attend est devenu ouredevenu disponible…

La concurrence a changé. On est passé d’un style de concurrence feutrée, entre gensbien élevés, à un style de concurrence normal dans notre monde actuel, c'est-à-dire sansconcession, plus brutal, mais, à ma connaissance en tout cas, sans malhonnêteté.

Ce durcissement de la concurrence est dans l’air du temps, mais c’est aussi une consé-quence des concentrations, qui ont, par endroits, dégagé des capacités. Côté édition, ellesn’ont pas cessé, au cours des vingt dernières années. Il y a eu la constitution du groupe dela Cité, qui est devenu CEP communication, puis Vivendi Universal Publishing, etensuite, après avoir cédé quelques éléments majeurs à Hachette sous la houlette de laCommission européenne, Éditis. En 1988, chaque éditeur avait son outil de distribution.Le tout a été consolidé, par étapes successives, sur un seul site : Interforum àMalesherbes. Il y a eu aussi le rachat d’Hatier par Hachette, et la conversion du site dedistribution d’Hatier en site de traitement des retours pour le groupe Hachette, qui

1 Prisme : cf. p.37

30

emploie maintenant un sous-traitant car la capacité de son site de Maurepas n’est passuffisante. Casterman racheté par Flammarion, et Districast disparu. Le Cerf a cessé dedistribuer sa production et a fait appel à la Sodis, Dervy a été intégré par Dilisco, la distribution du Seuil et celle de La Martinière, Diffédit, ont été intégrées pour donnerVolumen. Éditis a racheté Gründ, qui avait son site de distribution à Sermaises, dans leLoiret, et ce n’est pas fini…

Les modifications de structures, côté libraires, n’ont pas été en reste : il y a eu la montéeen puissance de la Fnac, qui impose ses options logistiques de plus en plus brutalement, lescréations de groupements, l’émergence des ventes de livres sur Internet (alors le port, gratuitou pas, pour le lecteur ?), la survie étonnante voire miraculeuse de certaines librairies“moyennes et traditionnelles”, la stabilisation de la part des hypermarchés, l’émergence dela vente de contenus sans contenant, sous forme numérique…

Alors, que nous réserve l’avenir ? Y aura-t-il encore dans vingt ans des livres enpapier, carton, avec de la vraie encre ? Sûrement, et plus que certains ne pensent. Biensûr, les tirages vont continuer de baisser, certains types de livres ne seront plus imprimés,mais les autres continueront d’exister, et les divers supports cohabiteront. L’avenir est àceux qui sauront traiter les petits flux, en maintenant la qualité de leur prestation à desprix raisonnables.

Rendez-vous dans vingt ans.

André Imbaud

31

Comme chacun sait, harmonia mundi n'est pas vouée aux livres depuis le début deson existence. La maison fête cette année cinquante ans de passion musicale, rejointe encours de route par une autre passion, celle du livre. Depuis 1988 en effet, harmonia mundidiffuse et distribue des livres ; une petite dizaine de catalogues au début de l'activité, unecinquantaine aujourd'hui.

Ces éditeurs représentent un catalogue de 6 000 titres générant plus de 3 millionsd'exemplaires à servir chaque année. Parmi eux, cinq sont implantés en région Paca :André Dimanche, Le Bec en l'air, Parenthèses, Rouge Profond, et bien sûr PhilippePicquier qui jouit d'un statut particulier en tant que filiale à 60 %. Trois sont des éditeursimplantés à l'étranger (Zoé et Les Impressions nouvelles en Belgique, Les Allusifs auCanada). Tous sont à la fois et diffusés et distribués.

À l'image de ses confrères – plus ou moins importants par leur taille, plus ou moinsexpérimentés – harmonia mundi livres a cherché à moderniser ses équipements en vuede répondre aux mêmes impératifs : réactivité, fiabilité, productivité… et satisfaction desclients en amont et en aval.

Dans le Mas de Vert d’Arles où la holding (disque et livre) est installée depuis 1986,espaces de stockage et de préparation de commande se sont déployés, agrandis, construits.Pour faire face à de nouveaux besoins, un bâtiment de 1 600 m2 est venu porter la capacitétotale de recevoir le stock lourd (sur palettes) à 2 400 m2. Avec les livres contenus dansl'espace de mise à part (préparation de commande), 1,5 million de volumes composentaujourd'hui le stock.

Les commandes de réassort arrivent par Dilicom pour 65 %, par courrier, fax outéléphone pour les 35 % restants. Ces commandes sont traitées sur une chaîne nonmécanisée par 3 metteurs à part.

100 % des commandes de nouveautés sont quant à elles transmises par les 11représentants de terrain et 3 vendeurs sédentaires (télémarketing) pour les librairiesde 2nd niveau et les spécialisées. La préparation physique de la mise en vente mensuelledes nouveautés est quant à elle externalisée et confiée depuis plusieurs années à unCentre d’Aide par le Travail.

Approvisionnement des librairies :- France entière : via la plate-forme interprofessionnelle Prisme, alimentée quoti-

diennement,- zone géographique proche : via les transports Ducros (partenaire historique de la

maison),- Paris et région parisienne : via les transports GLS ou Alloin,- un comptoir de vente situé dans le 13e arrondissement de Paris, pour l'urgence, le

dépannage, les libraires n'ayant pas de compte : alimenté par transporteur 2 fois parsemaine.

32

harmonia mundi – un distributeur à taille humaine

Distributeurs et comptoirs de vente installés en Paca

En parallèle, plusieurs relais logistiques viennent renforcer la présence et la visibilitédes livres : Mariani Pinelli1, le Comptoir du Livre de Portet-sur-Garonne, Sobodi prèsde Bordeaux, Livre diffusion, la SFL…

Le distributeur travaille avec 5 000 points de vente du livre en France, dont :- 3 600 librairies indépendantes (54 % du CA)- 400 grandes surfaces spécialisées (39 % du CA)- 1 000 grandes surfaces non spécialisées (7 % du CA)

Le choix des éditeurs répond essentiellement à des critères éditoriaux de pertinencede complémentarité et des catalogues. Selon Frédéric Salbans, directeur commercial, lescritères de taille, de rythme annuel de nouveautés et de chiffre d'affaires pèsent peu dansla décision, il faut qu'une “hiérarchie commerciale naturelle” opère. C'est donc plutôt entermes de rationalité de diffusion que la négociation s'envisage. La littérature et les scienceshumaines ont été les premiers domaines diffusés et distribués. Depuis, la jeunesse, lesbeaux livres, la littérature érotique et la science-fiction sont venus enrichir l'ensemble.harmonia mundi se tourne maintenant vers la bande dessinée et compte déjà quatre éditeurs dans son escarcelle. L'ambition est clairement affichée de développer ce secteur.

Il en coûte aux diffusés-distribués 55 % (nets de retours) du PPHT. harmonia mundiretient en outre, comme tous les autres distributeurs, une provision sur les retours etapplique un coût de stockage à la palette.

L'activité livre développe un chiffre d'affaires de près de 19 millions d'euros (chiffres2006), diffusion et distribution confondues, dont 94 % sont réalisés au national. Si àcôté des énormes machines que sont Hachette, Éditis, puis par ordre décroissant laSodis et Volumen… harmonia mundi pèse modestement dans le chiffre d'affairesnational de la distribution de livres, la SA n'en reste pas moins un acteur importantdu secteur, extrêmement courtisé par les éditeurs, apprécié par les libraires pour sonsérieux et son professionnalisme.

La gageure était de taille pour Bernard Coutaz, de se frayer une si belle place dans lemonde malgré tout très fermé du livre, là où les règles commerciales sont si différentesde celles du disque. De toute évidence l'entreprise a réussi.

Dans le contexte de concentration à outrance – économique et géographique –observé ces dernières années, harmonia mundi, non seulement affiche une belle santémais conserve, à distance des remous parisiens du livre, une belle autonomie.

1Mariani Pinelli : cf. p.35

harmonia mundiMas de VertPetite Route de Saint-GillesBP 2015013631 Arles cedexTél. 04 90 49 90 49Fax : 04 90 49 58 35

Comptoir de vente13, place André-Masson75013 ParisTél. 01 53 80 02 23Fax : 01 53 80 02 24

33

Calade diffusion a été rachetée en 2006 - comme les éditions Ésidud fondées en 1971par Charly-Yves Chaudoreille - par le groupe belge déjà propriétaire en France des éditionsdu Gerfaut, des éditions du Plaisancier, Vagnon, des librairies maritimes Outremer et de lalibrairie la Maison Rustique.

Cette SARL de diffusion et de distribution emploie 16 salariés, dont 4 représentants.Contrairement à Édisud qui a déménagé, Calade est restée pour le moment dans seslocaux de 1 650 m2.

Selon une répartition des niveaux et une géographie assez complexes, elle diffuse etdistribue 42 éditeurs dont 14 sont implantés en région Paca : Édisud, Vagnon, Gerfaut,Alpes de Lumière, La Nerthe, Jeanne Laffitte, Putelat, Serre, Auron, Arnaud Gilles éditeur,Mémoires millénaires, Tac Motifs, Rouge Safran, Verdegen, Nustrale com.

Le secteur va “de Perpignan à Bourg-en-Bresse”, le grand Sud-Est…La répartition est la suivante :- tous niveaux pour les éditeurs du groupe1 (Édisud, Vagnon, Gerfaut) et quelques

éditeurs associés (Alpes de Lumière, La Nerthe...)- points de vente de niveau 2 et supermarchés pour les autres éditeurs.

Calade :- traite les commandes clients (3 465 comptes) à J + 1,- expédie les livres dans un délai de deux à quatre jours,- passe par des transporteurs routiers (Exapaq) et répercute les frais de port aller et

retour (14 % de retour en moyenne) aux libraires et aux éditeurs,- retient aux éditeurs 55 % du PPHT pour la diffusion et la distribution.

Raoul Tixier, responsable du développement des ventes, pense qu’il est intéressantd’activer plusieurs réseaux complémentaires de diffusion. Gérer un espace Calade dansun supermarché - sans contrainte de nouveautés - peut permettre à d’autres publics dedécouvrir des ouvrages de qualité (même si le prix reste un obstacle) et peut s’avérerrentable.

Projets en cours : modernisation de la chaîne de distribution dans de nouveaux locauxplus spacieux, à proximité d’Aix-en-Provence.

Groupe Calade-Diffusion La Calade - 3120 Route d'Avignon

13090 Aix-en-ProvenceTél. 04 42 21 70 21

Fax : 04 42 23 08 24Mél : [email protected]

1La diffusion distribution du groupe hors secteur Calade

est assurée par Dilisco.

Éditions ÉdisudLe Vieux Lavoir

30, avenue des Écoles Militaires13100 Aix-en-Provence

Tél. 04 42 21 61 44Fax : 04 42 21 56 20

Calade

34

Mariani Pinelli ProvenceLes établissements Mariani Pinelli Provence, créés en 1964 par M. et Mme Pinelli,

rachetés en 1995 par Antoine Burguette (directeur des éditions Aubéron) et MichelCharpentier (PDG de Charpentier Diffusion, alter ego de Mariani Pinelli enAquitaine), répondent aux fonctions de grossiste, dépositaire, diffuseur et distributeur !

Quinze salariés tous polyvalents, sous la direction de Serge Defosse, ont servi 1 848clients en 2007, sur un fichier total de 5 168 comptes ! Le local de 4 000 m2 (20 000 titres pour 620 000 volumes à fin 2007) a connu, au fil des ans, des aménagements qui lerendent aujourd’hui lisible pour les professionnels qui y circulent.

Il apparaît que l’activité dépositaire, très développée il y a quelques années chezMPP, s’est restreinte au profit de la part grossiste. Pour explication : il est aujourd’huiplus facile, plus économique et quasiment aussi rapide – pour un libraire en compte chezles distributeurs et référencé chez Prisme, bénéficiant d’une diffusion et de conditionscommerciales correctes –, de passer par les distributeurs. D’autant plus que les dépôtsrégionaux, tout au moins en Paca, ne possèdent plus de livres de fonds.

En revanche, pour des petites ou moyennes librairies qui reçoivent peu de représentantsou n'ont pas de compte ouvert chez certains distributeurs, pour des points de vente dont lelivre n'est pas l'activité principale, il est intéressant de venir voir et acheter sur place des livres d’un grand nombre de maisons d’édition, selon un taux de remise globale. À toutechose, ses contradictions : on peut trouver dans les surfaces de vente régionales, en fin desemaine, des “gros” qui font leur marché de proximité, privilégiant le chiffre d’affairesimmédiat aux dépens de la marge.

Cette importante activité grossiste (une cinquantaine d’éditeurs ou distributeurs)1 ;semble appelée à se développer encore, et impose à la société Mariani Pinelli descontraintes de librairie : choix des assortiments, négociations, gestion des stocks, retours.

Deux commerciaux tournent dans le grand Sud-Est pour l’activité grossiste.

En ce qui concerne l’activité distributeur, elle s’accompagne toujours de la diffusion.Elle concerne 12 éditeurs dont 9 sont implantés en Paca (éditions Jeanne Laffitte,Gilletta, Tacussel, Pole art, Auberon, Accolade, ASA, Atlantique, Le Fioupelan, laThune, Moto râleuse, Rom éditions). Un représentant sillonne la France pour présenterleurs livres.

Afin d'asseoir son développement et l’évolution constante de son chiffre d’affaires,MPP envisage de prendre en diffusion-distribution un ou deux éditeurs supplémentairesayant déjà constitué un catalogue conséquent et dans la même ligne que les douzeactuels.

Une entreprise active et chaleureuse.

Une demi-journée à Plan de campagneC’est une des plus grandes zones commerciales de France.

On y commet toutes sortes d’achats, de préférence le dimanche…En semaine, les libraires peuvent y voir et y acheter des livres dans trois entreprises.

Les grossistes assurent la commercialisation et la distributiondirectes d’ouvrages de plusieurs éditeurs auprès de détaillants.

Les dépositaires permettent auxclients en compte chez des distributeurs d’acheter des livres àleurs conditions commercialeshabituelles, diminuées des frais detraitement.

Les comptoirs de vente sont des lieuxconçus pour servir rapidement despetites commandes aux clients encompte chez les distributeurs ou auxclients n’ayant pas de compte ouvertchez ceux-ci.

1Voir liste sur le site de l'ARL

Mariani Pinelli BP 413822 Cabriès CedexTél. 04 91 09 50 00Fax : 04 91 96 12 14Mél : mariani.pinelli @orange.fr

35

Livre-Service Hachette (LSH)Cet ancien CRDL (centre régional du livre) a été transformé en 1993 en simple

comptoir des ventes. La surface de 3 000 m2 semble maintenant disproportionnée parrapport au stock : un fonds poche important, pour le reste exclusivement des nouveautés.Le lieu, tenu par deux salariés, s'apparente plus à un entrepôt qu’ à une salle de vente.

Dépositaire de tous les éditeurs distribués par Hachette, le LSH permet aux clientsen compte, de tous niveaux, de venir se réapprovisionner, et découvrir les nouveautés pourceux qui ne reçoivent pas les représentants. Il n’assure ni la prise de commandes, ni lalivraison, ni la mise en place d’offices. Il offre aussi une petite activité grossiste (Michelin,guides régionaux…)

Hachette utilise en France un réseau de deux dépôts régionaux (CRDL) et six sallesde vente.

Interforum-ÉditisUn local de 800 m2, clair, organisé, avec une bonne signalétique.Ce comptoir rend les mêmes services que le LSH mais pour les éditeurs du groupe

Éditis (dépositaire et comptoir de vente). Là aussi une petite activité grossiste (Équinoxe,cartes et guides, quelques “coups” médiatiques).

L'équipement emploie deux salariés. Son responsable, José Stravato, aime à répéterqu’il dirige un “centre de profit” et fait preuve d'affabilité et de sens commercial.

Éditis utilise un réseau de 9 salles de vente.

Notons qu'au plan de la distribution régionale, il est difficile de se repérer dans lesrestructurations opérées ces dernières années chez Hachette et Éditis. D’autant que noussommes passés, dans notre région, de structures importantes à des structures minimales,voire plus de structure du tout (fermeture de Marseille, d’Avignon, de Saint-Laurent duVar). Sans doute trouve-t-on là les méfaits de la concentration et de l’industrialisation.Pourtant, répartir les stocks sur l'ensemble du territoire, permettre un travail de proximitéet de rapidité, semble être utile. Les libraires ayant répondu à notre questionnaire (cf. p. 45)fréquentent régulièrement ces comptoirs.

Les éditions Le Souffle d'Or, qui vont fêter cette année leurs 25 ans d’édition, ontrepris en 2006 les bureaux et entrepôts des éditions Ophrys à Gap.

Cette nouvelle implantation au cœur de la préfecture a permis de se rapprocher descentres administratifs et logistiques du département : transporteurs, La Poste, fournisseurs.Un vaste entrepôt permet désormais d’accueillir 1 000 palettes ; cela ajoute donc à l'activitééditoriale celle de prestataire de services (stockage, archivage et expédition hors librairies).Le Souffle d'Or met en avant son expérience, ses délais et sa rigueur. Des atouts importantspour mettre des archives à l’abri ou un stock en gestion. Prix et conditions sur demande.

Yves Michel

Livre-Service HachetteLe petit péage – RN 543

BP 2213240 Septèmes-les-Vallons

Tél. 04 42 46 6161

Interforum-ÉditisZ.A. des Chabauds

78, rue Louis Lépine13320 Bouc-Bel-Air

Tél. 04 42 94 17 79Fax : 04 42 94 17 55

Éditions Le Souffle d'Or et Yves Michel

5, allée du Torrent05000 GAP

Tél. 04 92 65 52 24 www.souffledor.fr

36

Le Souffle d’Or : plate-forme à Gap

Une fois franchies les portes du distributeur, une fois empaquetés et facturés parcelui-ci, les livres ne sont pas encore arrivés à destination. Reste à les amener jusque chezle libraire… Si dans la plupart des cas les distributeurs sous-traitent cette étape, ellen'en fait pas moins partie de leurs missions et c'est à eux qu'incombe la responsabilitéd'organiser cet important segment de la distribution.

Au vu du nombre de fournisseurs et de points de vente du livre, chacun s'est penchésur les économies d'échelle à réaliser. Le regroupement et la mutualisation des effortssont vite apparus incontournables.

En octobre 2007, une cinquantaine d'éditeurs et de libraires de la région Paca se sontréunis, à l'initiative de l'ARL, à la Cité du Livre d'Aix-en-Provence pour une journéeinterprofessionnelle consacrée aux différentes problématiques liées à l’acheminement dulivre en région1.

L'état des lieux technique des outils existants figurait au programme de la journée,une meilleure connaissance de ces outils et des rôles de chacun devant aider à sortir del’éternel antagonisme entre éditeurs et libraires à propos de qui doit payer quoi.

Nous reprenons et développons ici plusieurs points abordés à cette occasion.

La plate-forme interprofessionnelle Prisme est un GIE constitué des sociétés detransport Calberson (aujourd'hui Groupe Géodis), Danzas (aujourd'hui sorti duGIE2) et Dubois (aujourd'hui Cool Jet), créé en 1993 suite à un appel d'offre lancépar l'interprofession du livre3.

Prisme est une plate-forme logistique, de tri et de regroupement des colis à destina-tion des librairies de province et de Belgique. Son intérêt économique repose sur leregroupement de plusieurs commandes en une seule expédition, ce qui permet de réduireles coûts de transport et de simplifier les approvisionnements.

Neuf transporteurs sont agréés par la Clil pour assurer le transport des livres : 4nationaux et 4 régionaux desservent le territoire français, 1 neuvième fournit laBelgique.

Prisme travaille aujourd’hui avec 700 éditeurs/distributeurs et 3 000 libraires.Moyens humains : 47 collaborateurs.Moyens techniques : une chaîne de tri d'une capacité de 6 000 colis/heure.

Mode d'emploi :1) Le libraire spécifie “Prisme” comme mode d’acheminement lors de sa commande

auprès des éditeurs/distributeurs.2) Les colis (réassort et office) sont déposés sur la plate-forme par les éditeurs/distri-

buteurs (dits les “remettants”) afin d’être pointés puis regroupés en une seule expédition.3) Cette expédition est ensuite confiée au transporteur agréé choisi par le libraire. Les

transporteurs agréés enlèvent les colis quotidiennement pour les libraires, voire à joursdits pour ceux qui souhaitent diminuer leur nombre de livraisons hebdomadaires, et parconséquent diminuer leurs frais de transport.

L'acheminement des livres

Les outils existants - L’interprofession

1 Compte rendu de cette journée enligne sur le site www.livre-paca.org

2 GIE : groupement d’intérêt économique

3 Clil : cf. p. 44

37

La plate-forme Prisme

4) Le transporteur assure ensuite le transport et la livraison, selon les conditionsnégociées avec le libraire (tarifs, jours de livraison), dans la limite des tarifs plafond négociéspar la Clil.

La traçabilité des commandes est assurée par l’édition d’un bordereau de livraison(BL) qui reprend pour chaque commande :

- la référence éditeur/distributeur,- le nombre et le poids des colis annoncés par l’éditeur et pointés par Prisme,- la référence de chaque colis.Ce bordereau de livraison peut être adressé chaque soir aux libraires afin qu’ils puissent

anticiper la réception de la livraison.Prisme propose également aux libraires un outil de pointage leur permettant d'établir,

dès réception des colis, un rapport d'arrivage (RA) et de signaler ainsi une éventuelleanomalie (colis manquant, excédant ou dévoyé).

À noter enfin que l'historique d'un colis peut être suivi sur le site Internet de laplate-forme : www.gie-prisme.fr

Prisme gère également les colis retours, lesquels sont confiés par le libraire (avec unbordereau de retour détaillant l’ensemble de la remise) à son transporteur agréé qui lesremet à son tour à la plate-forme. Une étiquette spécifique jaune attribue à chaque colisun numéro unique, et identifie ce flux durant l'ensemble de son parcours.

La plate-forme fonctionne sur le principe de la mutualisation des coûts, et sur la based'une grille tarifaire à double entrée pour les remettants : plus le tonnage de chaqueremettant augmente et plus le tonnage global de la plate-forme augmente, plus le coût(au kilo) de plate-forme diminue.

Ces coûts sont ainsi répartis :- aller : 3/4 à la charge des remettants et 1/4 à la charge des libraires,- retour : intégralement à la charge des libraires.Sur la globalité des flux allers et retours, la répartition des frais de plate-forme échoit

à hauteur d'environ 52 % aux libraires, et 48 % aux éditeurs/distributeurs. Ces frais sontdirectement perçus par Prisme pour les éditeurs/ distributeurs, et par l'intermédiaire destransporteurs agréés pour les libraires.

Les coûts de transport (également négociés avec l'interprofession du livre) sont quantà eux à la charge intégrale des libraires, pour l'aller comme pour le retour.

Au-delà d’une bonne maîtrise de l'ensemble des coûts liés au transport du livre,Prisme permet de centraliser les informations ayant trait aux expéditions destinées auxlibraires, de conserver un choix relatif du transporteur (de 2 à 6 transporteurs agréés pardépartement) et des modalités de livraison, et de faciliter la gestion des retours.

Quelques éléments du système de facturation concernant les petits envois :- Minimum de perception : la première unité de mesure chez Prisme est le kilo. Or

il arrive souvent que les éditeurs n’envoient qu’un livre d'un poids inférieur à 1 kg. Cecolis sera facturé 1 kg chez Prisme puis chez le transporteur. Ainsi, 200 pochettes de 100g seront facturées comme un envoi de 200 kg. Prisme s’est engagé à étudier et régler leproblème au cours de la réunion du 29 octobre.

- Timbre pré-payé : étiquette d'expédition comportant un numéro de colis et uncode-barre uniques, incluant la taxe plate-forme, et destinée aux remettants occasionnels.

Détail des tarifs et des prestationsdisponible sur le site de la Clil

(Prisme, grille tarifaire des transporteurs agréés par département)

www.clil.org

GIE Prisme20, boulevard Poniatowski

75012 ParisTél. 01 44 68 81 81

Responsable : Bouchaïb MoudakirMél : [email protected]

www.gie-prisme.fr

38

Créé en janvier 2007 à l'initiative du SNE et du SLF, avec le soutien de la Directiondu Livre et de la Lecture, Calibre, dont l’activité a démarré en juin, est destiné à assurerla distribution des petits éditeurs, en général auto distribués.

Son organisation repose sur le regroupement des différents flux - physiques, admi-nistratifs et financiers - et s'appuie sur des outils déjà mis en place par l’interprofession,tel le Celf (Centre d'exportation du Livre français) qui assure le traitement de ses fluxlogistiques. Rémi Amar, le directeur, précise que la vocation de la plate-forme est de“regrouper pour diminuer les coûts, mutualiser les efforts économiques pour mieux lessupporter”.

Calibre se charge de la livraison, de la facturation et de l’encaissement des commandes,mais ne gère pas de stock. Ses prestations sont financées par une commission facturée auxéditeurs, dont le taux est actuellement fixé à 14 % du PPHT ; les libraires ont accepté d'enprendre 3 % à leur charge (qui s’ajoutent au coût de Prisme et à celui du transporteur).

Dès l’équilibre financier atteint, Calibre se fixe d'affecter les résultats à la baisse decette commission et au développement de services pour le compte des éditeurs (Internet,médias…).

Calibre travaille avec 60 éditeurs, dont la moitié en Île-de-France, l’autre moitié enrégions. 30% sont de nouveaux éditeurs.

Mode d'emploi :1) Les libraires passent leurs commandes à Calibre, qui demande la quantité d'ouvrages

concernés auprès des éditeurs.2) Les éditeurs approvisionnent Calibre (par leurs propres moyens).3) À la réception des ouvrages, Calibre prépare, facture et expédie la commande du

libraire, tous éditeurs confondus.4) Le transport obéit ensuite aux règles usuelles de la profession : via Prisme pour le

transport vers la province, via l’un des transporteurs attachés à la livraison de Paris etrégion parisienne (en l’occurence Speed).

5) En fin de mois Calibre établit pour chaque éditeur le relevé des ouvrages venduset les crédite des sommes facturées, déduction faite de sa commission.

Les avantages mis en avant par Calibre :

Pour l’éditeur :- réception des commandes groupées,- envoi au centre de distribution Calibre d’un seul ensemble d’ouvrages (et non plus

autant d’envois que de commandes),- émission d'une seule facture mensuelle à Calibre (et non plus autant de factures que

d’envois vers les différents points de vente),- certitude d’être payé à l’échéance convenue (le recouvrement et le risque d’impayés

étant à la charge de Calibre).

Pour le point de vente destinataire :- émission d'une commande unique vers Calibre,- réception d'un unique envoi “éditeurs auto distribués”, systématiquement consolidé,

via les outils interprofessionnels (Prisme, etc.), avec ceux des autres distributeurs,- réception d'une unique facture pour cet envoi.

Calibre

39

De leur côté, les éditeurs mettent en avant les faiblesses du projet :- le coût des frais d'approche (transport ou poste à la charge des éditeurs),- le coût de traitement Calibre (14 %),- l'impossibilité de stocker, même peu, obligeant ainsi à “consommer” des frais de port

importants.

Pour l'heure, les professionnels du livre de la région Paca font plutôt preuve de scepticisme vis-à-vis de Calibre, et jusqu'à présent peu l'utilisent. À tort ou à raison ? Leslibraires semblent davantage convaincus. Est-ce à dire qu'ils commanderont plus facilementles livres auto distribués, Calibre opérant pour eux comme un facilitateur, une alternativepour se procurer un livre et ne pas le vendre à perte ? Pour leur part, les éditeurs éloignésde la région parisienne se voient particulièrement pénalisés par les coûts d'acheminementdes livres jusqu'à Paris intra muros. Certes, et c'est bien là que le bât blesse. Sans doute l'outil est-il perfectible et mérite-t-il de nouvelles concertations entre les acteurs principauxque sont les éditeurs et les libraires. Ce n'est qu'au prix d'une bonne compréhension desbesoins et des limites de chacun que l'on pourra s'entendre… Reconnaissons-lui toutefoisle mérite d'exister et de proposer une solution qu'il serait bon, peut-être, de tester.

Auparavant, La Poste autorisait le tarif “lettre” pour les envois de livres et fournissaitun sac postal “librairies” pour les envois à partir de 5 kg (voir ci-après).

Au fil de ces dernières années, les livres ont dû être expédiés en “colissimo”, les sacspostaux “librairies” n'ont plus été disponibles aux guichets (alors qu’ils sont toujours envigueur), ou délivrés avec beaucoup de mauvaise volonté et dans ce cas en quarantainedans la salle de tri, posant ainsi d’évidents problèmes de délais.

Ces mesures discriminent fortement les petites structures éditoriales et menacent leuractivité. Sur notre territoire, 86 % des éditeurs utilisent La Poste.

Une pétition réclamant l'instauration d’un tarif postal “livre et revue” a été lancée ennovembre 2006 par l’Atelier du gué. 8 000 signatures ont été recueillies à ce jour, dontplus de la moitié de professionnels du livre - auteurs, libraires, éditeurs…

Portée par la Coordination des indépendants du livre, reprise par une cinquantainede parlementaires (de tout bord politique), cette pétition a fait l’objet, en 2007, de plusde quarante questions écrites au gouvernement et de deux réponses publiées au Journalofficiel. Le ministère de la Culture, celui de l’Économie, des Finances et de l’Emploi,ainsi que la direction de La Poste ont été alertés et ont reçu, en décembre dernier, la listedes signataires accompagnée d'un exposé des problèmes induits par l’augmentation destarifs postaux dans le secteur du livre.

CalibreAdresse logistique

c/o CELF9, rue de Toul

75589 Paris cedex 12Contact : Bénédicte Burdo

Tél. 01 44 67 84 61Mél : [email protected]

La Poste, service public ?

40

À l’occasion de la signature du nouveau contrat de plan entre La Poste et l’État(printemps 2008), deux commissions parlementaires (UMP et PS) devraient s’emparerdu sujet afin d’inscrire dans les missions de service public de La Poste, la création d’untarif particulier “livre et revue”, comme il en existe dans de nombreux autres pays.

Comme l’écrit la Coordination des indépendants du livre : “Cette propositions’inscrit dans le droit-fil de la loi Lang (1981) qui reconnaît au livre un statut particulier...Son instauration soutiendrait activement le développement et la création des revues, leséchanges de livres entre libraires et éditeurs indépendants et la vente par correspondance.Il contribuerait, au final, à l’augmentation du trafic postal, à une meilleure circulation desidées et au renforcement de la démocratie…”

En attendant la création de ce tarif, il est théoriquement possible d’affranchir à nouveaulivres et revues au tarif “lettre”, et l’existence du tarif “sac postal de librairie” qui avaitdisparu des grilles tarifaires de La Poste a été confirmée.

L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep),interrogée par de nombreux usagers et associations, vient de rendre son verdict : “LaPoste n’a pas le droit de réserver le tarif “lettre”… aux seules lettres.” Autrement dit, il estpossible de glisser dans une enveloppe un objet (livre, CD, objet divers), sans forcéments’acquitter du tarif colis. Ainsi en a décidé l’Arcep, qui précise que : “Si le client estimeque la prestation lettre satisfait ses besoins, La Poste ne peut lui interdire d’expédier sonenvoi au tarif lettre”.

[sources : La Lettre de l’Arcep – septembre 2007]

Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi confirme : “La Poste proposecependant une offre tarifaire spécifique pour l'envoi des sacs de librairie. Cette offre,également appelée “sacs de livres” n'a jamais été supprimée. Elle consiste à accorder untarif préférentiel pour les envois de livres à l'adresse d'un même destinataire (4,90 eurospour cinq kilogrammes puis 0,90 euro par kilogramme supplémentaire, dans la limite devingt-cinq kilogrammes dans le régime national)”.

[sources : Journal officiel de l’Assemblée nationale – 11 décembre 2007]

Tarif “lettre” (au 1er mars 2008)moins de 20 g : 0,55 eurode 21 à 50 g : 0,88 eurode 51 à 100 g : 1,33 eurode 101 à 250 g: 2,18 eurosde 251 à 500 g : 2,97 eurosde 501 g à 1 kg : 3,85 eurosde 1 à 2 kg : 5,07 eurosde 2 à 3 kg : 5,93 euros

41

Tarif “sac postal de librairie” (à l'heure du bouclage, pas de nouveau tarif publié)moins de 5 kg : 4,90 eurospar kilo supplémentaire jusqu’à 25 kg : 0,90 euro (soit pour 25 kg : 22,90 euros)Le sac postal est fourni gratuitement par La Poste.Mentions à préciser sur l’étiquette d’affranchissement :• au recto : SAC LIBRAIRIE + adresse du destinataire• au verso : NE PAS OUVRIR PAR LE SERVICE POSTAL SAUF CONTRÔLE

adresse et cachet de l’expéditeur + affranchissement

Tarif “presse” (à l'heure du bouclage, pas de nouveau tarif publié)France : 0,24 euro / objet + 1,10 euro / kgDépartements : 0,18 euro / objet + 0,82 euro / kgPoids maximum : 2 kgCe tarif est disponible pour les revues bénéficiant d’une autorisation de la

Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP).

Quelques liens utileswww.cynthia3000.info/petition/?petition=3

www.questions.assemblee-nationale.fr recherchez : “tarifs postaux”www.lekti-ecriture.com/bloc-notes/public/DOSSIER_POSTE.pdf

ll nous semble important, dans l’intérêt des éditeurs, des libraires, des lecteurs, desoutenir les actions en faveur d’un tarif postal spécifique aux livres et aux revues, car LaPoste reste le moyen d’acheminement le plus utilisé par les éditeurs isolés. C’est aussil’outil pour envoyer des services de presse, des commandes clients…

42

Créé en 1995 par les libraires dans le but de pallier les insuffisances des outils existants,LAGSO est un GIE qui assure la logistique d'approvisionnement de 41 librairies pourlesquelles le “grand sud-ouest” s'étend du Poitou-Limousin jusqu'au Tarn-et-Garonne,en passant par la Dordogne et le Lot.

Les moyens : une semi-remorque pour la ramasse en région parisienne, et cinqcamionnettes pour les livraisons. La logistique est basée à Lanouaille (24) : organisationdes tournées livraisons à raison de deux par semaine.

Jusqu'en 2004, les colis étaient pris chez les distributeurs deux fois par semaine. Auvu de l'éloignement des points d'enlèvement, LAGSO transite dorénavant par Prisme oùtous les colis sont déposés par les éditeurs/distributeurs. La fréquence de la ramasse restebi-hebdomadaire.

LAGSO fonctionne bien parce qu’il utilise des moyens adaptés aux besoins et qu'il ala maîtrise de ses tarifs. Cependant, avec une seule semi-remorque, des colis peuvent resterà quai chez Prisme en forte période d'activité.

Le coût global de la prestation (transport Prisme/Région, tri, livraison, transportrégion/Prisme pour les retours) est réparti sur l’ensemble des membres du groupement auprorata du volume transporté l'année précédente, sous forme d'une cotisation mensuellecalculée pour 12 mois.

L’intérêt principal de LAGSO est d’assurer un service régulier, dédié au livre(contrairement aux transporteurs agréés Prisme qui sont des “messagers” – la messagerieobéit à des règles économiques globales vers une région et accepte tout type de marchandise dans un camion), et qui plus est dans des régions difficiles à desservir.

Les libraires du Sud-Ouest semblent très satisfaits de ce qu’ils ont construit : si l’économie dégagée n’est pas spectaculaire, le système présente une grande sécurité pourl’ensemble des acteurs.

Alternative à l'outil interprofessionnel Prisme ou astucieux complément ? La journéeinterprofessionnelle consacrée à l'acheminement des livres et organisée par l'ARL Pacafin 2007 a permis une brève présentation de l'organisation LAGSO. L'ARL proposed'aller plus avant dans la connaissance de cette organisation et le cas échéant de creusercette piste – étant entendu que la situation en région Paca est différente (territoire moinsdifficile d’accès).

Une alternative : LAGSO, Libraires Associés du Grand Sud-Ouest

LAGSOZ.A. les Landysses242070 LanouailleTél. 05 53 55 09 01Mél : l.lagso@libertysurf

43

Le transport du livre en région parisienne ne s'ordonnance pas autour d'un outilmutualisé, et les habitudes d'approvisionnement des libraires y sont tout autres que pourleurs confrères en régions. Si la question d'un “Prisme-Paris” a maintes fois été soulevéeces dernières années, les différences de contexte ont systématiquement mis en suspens laréflexion.

La valeur ajoutée d'un regroupement se situe sur la part “distance kilométrique”d'une expédition (Prisme => Régions). Ainsi, ce levier permet-il de supporter les coûtslogistiques de tri et consolidation.

A contrario sur Paris, la part “distance” est infime. Subsistent les coûts de livraison deproximité, lesquels supporteraient difficilement des coûts logistiques supplémentaires,d'autant qu'il s'agirait d'opérer (tous fournisseurs confondus) un tri non plus sur 12transporteurs qui organisent le transport en aval (cas Prisme) mais sur une centaine dedestinataires réguliers et une quarantaine de tournées de livraison.

En l'état, deux transporteurs se partagent la quasi totalité des flux des distributeurs :- 80 % pour MPL (Messageries parisiennes du livre) à deux pas de Prisme : Hachette,

Interforum-Éditis, U.D., Sodis… - 20 % pour Speed Distribution logistique à Créteil : Volumen, MDS, Vilo.Bien que la grande période des comptoirs d'éditeurs dans Paris touche à sa fin (stocks

concentrés hors de la capitale, parfois même assez éloignés – Maurepas, Lagny-sur-Marne, Malesherbes, Sermaises…), nombreux sont les petits à ne pas avoir réalisé cettemutation industrielle. Pour ces flux, les libraires ont recours au traditionnel coursier.

Au final le libraire reçoit par livraison transporteurs 90 % de ses flux, par d'autresmoyens (les coursiers essentiellement) les 10 % restants. Une enquête menée il y a 3 ansau SLF met en lumière qu'en bas de page, le coût global des 90 % équivaut au coût globaldes 10 % !

Les éditeurs ne disposant pas d'un contrat avec un transporteur ne vendent donc pasplus facilement leurs livres à Paris qu'ailleurs. Soit ils utilisent La Poste, soit ils sonthébergés par un comptoir de vente, soit ils passent maintenant par Calibre.

Créée en 1990, la Commission de liaison interprofessionnelle du livre (la Clil) est uneassociation régie par la loi de 1901 qui a pour objet le développement du marché et lapromotion du livre, l'étude et l'amélioration des pratiques relatives à la chaîne du livre.

Elle est composée de 22 membres actifs, constituant un collège éditeurs/distributeurset un collège libraires, de 11 membres chacun. La Clil est présidée alternativement (tous les4 ans depuis 2006, tous les 2 ans auparavant) par un libraire et par un éditeur/distributeur.

L'actuel président est Jean-Paul Alic (Gründ), et le vice-président François-Gilles LeQuément (librairie Dialogues).

La Clil gère la question du transport vers la province : suivi de l’activité de la plate-forme Prisme ; choix et agrément des transporteurs ; négociation annuelle des tarifsPrisme et de transport ; règlement des litiges libraire/transporteur.

Elle traite aussi des échanges de données informatisées (EDI) visant à permettre etfiabiliser la télétransmission des commandes : élaboration de la Fiche-produit du livre ;création du Fichier exhaustif du livre (FEL) en 2002, fichier de 700 000 titres contenantles principales caractéristiques commerciales du livre, y compris la disponibilité desouvrages. Dilicom est l'opérateur du FEL pour le compte de la Clil.

La Clil s'empare aujourd'hui de nouveaux dossiers, celui du transport parisien parexemple.

MPL20, boulevard Poniatowski

75012 ParisTél. 01 44 68 00 68

Speed ZAC des Grands Marais

Chemin des Marais94000 Créteil

Tél. 01 56 71 22 75

Clilc/o Prisme

20, boulevard Poniatowski75012 Paris

Secrétaire général : Yann Charlès-Farou

Tél. 01 44 68 81 86Mél : [email protected]

www.clil.org

Dilicom60, rue Saint-André-des-Arts

75006 ParisTél. 01 43 25 43 35

Mél : [email protected]

Organisation de l'acheminement des livres en Île-de-France

44

Un mot sur l'interprofession

Nous avons adressé par mél un bref questionnaire à 120 éditeurs et 98 libraires,l’objectif étant de cerner leurs pratiques en matière de distribution. Environ 1/3 desinterrogés ont répondu à ce questionnaire. Nous tentons ici une synthèse des réponsesexploitables de 33 libraires et de 41 éditeurs.

Bien que cette synthèse n’ait pas valeur d’exhaustivité, elle nous semble un intéressantreflet des comportements, attitudes et habitudes des professionnels de la région.

Les libraires

Toutes les données (pourcentages, moyennes, observations…) s'entendent sur le panel des 33librairies ayant communiqué leurs informations.

Le flux de 93,5 % des libraires transite par Prisme, avec une moyenne de 4 livraisonspar semaine et de 2 retours par mois.

Besson est le transporteur agréé Prisme de 82 % d'entre eux.

Les principaux fournisseursÀ la classification demandée de leurs cinq principaux fournisseurs, par chiffre d’affaires

réalisé, force est de constater que ces libraires, comme la majorité des libraires français, sefournissent en priorité chez les distributeurs Hachette, Sodis, Interforum, Volumen etUnion-Distribution (par ordre décroissant). Hachette est le premier fournisseur dans 50 %des cas.

Quelques exceptions sans surprise :- la position prédominante d'UD (distributeur d’Actes Sud) à la librairie Actes Sud

d’Arles,- la seconde place de MDS (qui comprend le groupe Fleurus Mame) pour les deux

librairies religieuses qui nous ont répondu,- la présence du Comptoir des Indépendants dans le classement d’une librairie BD,- la prépondérance de Mariani Pinelli Provence dans deux petites librairies.

La seule originalité vient de La Carline à Forcalquier :- Union distribution (UD) en premier, sans doute grâce à Actes Sud,- Belles Lettres et harmonia mundi ex-aequo en cinquième,- l'absence d'Interforum dans le “top 5”.Notons aussi la présence des Belles Lettres (toujours dans le groupe des cinq) à la

librairie marseillaise l’Odeur du temps.

94 % des libraires déclarent travailler avec des éditeurs auto distribués, que ceux-cirésident en Paca ou ailleurs. L’acheminement des livres de ces éditeurs se fait par LaPoste à 89 % (“… par pirogue, ou par ce qu’ils choisissent s’ils ne veulent pas utiliserPrisme malgré nos supplications ou très vives protestations.”)

Il arrive à 48 % de ces mêmes libraires de commander en direct chez des éditeurs, parailleurs distribués, à l’occasion de salons, de manifestations, de signatures.

Stock cumulé : 900 000 volumes

45

Et dans la région Paca ?

Synthèse du sondage Éditeurs et Libraires

Les libraires travaillent avec :- harmonia mundi pour 90 %- Calade pour 65 %- Calibre pour 51 %, principalement pour répondre à des commandes clients ; l'un

d'eux souligne “le fait de payer 2 fois des prestations de transport” ; deux ne connaissentpas

- Mariani Pinelli Provence pour 90 % : 60 % occasionnellement, 50 % pour la rapiditéet 40 % pour la proximité

- le Livre-Service Hachette (LSH) de Plan de Campagne pour 41 % : 77 % occasion-nellement, 61 % pour la proximité

- le LSH d’Antibes pour 6,5 % : pour des raisons de proximité à 100 %- le GIE de Lyon pour 38 % : régulièrement à 75 %, pour la rapidité.

Les éditeurs

Toutes les données (pourcentages, moyennes, observations…) s'entendent sur le panel des 41éditeurs ayant communiqué leurs informations.

55 % ont un diffuseur.74 % ont changé de diffuseur, deux, voire trois fois. La faillite du diffuseur étant la

raison la plus fréquente.

50 % ont un distributeur.71 % ont changé de distributeur au moins deux fois (faillite du distributeur ou volonté

d’amélioration de la part de l’éditeur.)

Nous avions demandé aux éditeurs de distinguer les coûts de diffusion et de distribution.Très peu ayant opéré cette distinction, les moyennes sont faussées. Nous pouvons juste direque la plupart des éditeurs se voient classiquement retenir pour une diffusion-distribution55 % du PPHT de leurs livres.

63 % ont recours à l’auto distribution. Cela suppose, au vu des 50 % d'éditeurs distribués, qu'ils se réservent des secteurs géographiques et/ou qu’ils vendent leurs fondsen direct, notamment aux particuliers, quelquefois par le biais d’Internet.

35 % utilisent Prisme, le plus souvent par l’intermédiaire de leur distributeur.86 % passent par La Poste pour leurs envois : 50 % souvent, 44 % régulièrement, 6 %

occasionnellement.

GIE Livre diffusionZI D’Yvours - BP 43

2, rue d’Yvours69540 Irigny

Tél. 04 72 66 32 66Fax : 04 78 50 83 34

Les 41 éditeurs rassemblés totalisent 4 147 titres et

publient 427 nouveautés annuelles.

46

Enfin quelques éditeurs font appel à un transporteur de leur choix ( Joyau, DHL…)Un seul éditeur travaille avec Calibre, deux déclarent ne pas connaître, et la majorité

des auto distribués restants jugent Calibre trop cher (ce n’est pas tant le pourcentage retenu,mais l’absence de stockage et les frais d’acheminement vers Calibre qui sont invoqués).

55 % affirment accorder une vigilance particulière aux librairies de la région Paca, setraduisant par des contacts réguliers, des envois de services de presse, des propositionsd’animation.

28 % ont des livres dans des dépôts régionaux.

80 % des éditeurs se déclarent favorables à un regroupement régional pour la distribution,10 % sont farouchement contre, les 10 % restants demandent à voir.

Les opposants sont les plus bavards : “sujet récurrent depuis la création du monde,qui n’a jamais abouti”, “serpent de mer, je n’y crois plus”, “pas de régionalisme !”, “lacohabitation entre gros et petits risque de s’avérer peu satisfaisante… pour les petits !”

Quelques remarques

Les libraires, petits moyens grands, sont tous logés à la même enseigne. Ils doiventfaire face à la concentration de la distribution tout en maintenant un assortiment de“petite édition”. Pour satisfaire leurs clients, ils recherchent des outils logistiques fiableset rapides, même s’ils sont plus onéreux.

Le coût de l’acheminement des livres pour les libraires de province est énorme (malgréPrisme) et son organisation souvent fastidieuse.

Ceci ne laisse pas beaucoup de temps aux libraires pour réfléchir aux problèmes dedistribution des éditeurs de la région. Aucune opposition cependant, - ils l’ont dit à laréunion du 29 octobre (cf p. 37) - aux solutions qui pourraient passer par eux (se servirde leurs flux réguliers pour transporter les livres des éditeurs). À l'idée d'un regroupementtype LAGSO, en revanche, nos libraires se sont montrés plus sceptiques.

Néanmoins un projet transport à même de fédérer le plus grand nombre de librairesnous semblerait intéressant. Pour cela il faudrait dépasser individualismes, craintes,expériences ratées…

Pour les éditeurs, corporation hétérogène, l’étude de la distribution doit êtreabordée au regard de leur diversité, leurs capacités techniques et humaines, leursambitions commerciales.

Et pourtant, les éditeurs de notre région ont bien compris que les solutions passentpar les regroupements, les mutualisations.

C’est ainsi que se sont constituées les associations Éditeurs sans frontières, Éditer enHaute-Provence, Jedi Paca, et plus récemment Soleda1, Éditer en Vaucluse, et Éditer enPaca.

Certains éditeurs sont membres de plusieurs associations.

1 Soleda : cf. p. 13

47

Projet de plate-forme logistique au service des éditeurs,gérée par un groupement d’éditeurs associés en SARL

Patrick Bardou présente le projet, développé avec Michel Mirale, d’une plate-forme logistiquebasée sur une réorganisation de la distribution :

Cette plateforme doit permettre d’assurer :- l’entreposage des livres,- la gestion des stocks,- les expéditions,- le traitement des ordres.

Les prestations proposées :- réception et expédition des palettes,- stockage dormants et actifs sur palette,- tri des retours, élimination des défraîchis, remise en case,- traitement des commandes adressées par les éditeurs, leurs diffuseurs ou leurs clients,- préparation de commandes de livres à l’unité ou en quantité,- toutes expéditions groupées ou non, à destination : des diffuseurs, des distributeurs,des grossistes français et étrangers, de la presse, des librairies et autres revendeurs, desparticuliers,- gestion des transports et acheminements (négociés et refacturés au coût réel) : poste,messageries express, transporteurs,- gestion des emballages et consommables (négociés et refacturés au coût réel),- gestion des invendus : pilonnages, dons, solde…

La base logistique :- situation dans une zone d’activité connectée au réseau autoroutier,- bâtiment de 4 000 m2 de stockage et de 400 m2 pour la préparation des expéditions,- volume de stockage : 10 000 m3

- capacité moyenne estimée pour le stockage : 2 500 palettes,- flux postal estimé : 60 000 à 150 000 colis/ an.Une équipe de 5 personnes assure toutes les prestations.

Les avantages pour les éditeurs :- disposer collectivement d’un outil difficile à réaliser seul,- utiliser une base logistique pensée et conçue spécifiquement pour le traitement des livres,- supprimer le morcellement des stocks,- diminuer le coût du stockage,- diminuer le coût des expéditions,- s'assurer de la qualité des expéditions : réponse rapide aux commandes, soin desemballages…- réaliser une économie d’échelle en matière de transport (postes, messageries express ettransporteurs) et en matière de fournitures d’expédition (emballages…) sur des volumesbeaucoup plus importants,- assurer la transparence des coûts et de la gestion logistique.

Patrick BardouÉditions Parenthèses

72, cours Julien13006 Marseille

Tél. 04 95 08 18 20Mél : [email protected]

Michel MiraleGroupe d’édition Adverbum

La Fresquière04340 Méolans-Revel

Tél. 04 92 81 28 81Mél : [email protected]

Projets et propositions

48

Piste de réflexion proposée par l'ARL,développée par Pascal Nicko1

L'idée est simple : utiliser le flux des retours libraires pour expédier nouveautés etréassort des éditeurs auto distribués vers la plate-forme Prisme.

La saisie des expéditions, via le logiciel Prisme de traitement des retours, se ferait sousle Gencod de l’éditeur vers le Gencod du destinataire/libraire (via Prisme) et pourraitgénérer une étiquette de couleur facilement repérable dans l'ensemble des flux retour(bleue par exemple), distincte des étiquettes Retour (jaunes). L'éditeur expéditeur seraitfacturé au prorata du poids total expédié au départ de la librairie et au tarif consenti parle libraire.

Pour l'éditeur, l’économie réalisée par rapport à des expéditions en colis-poste seraitde 70 %.

Pour le libraire, soit l'ensemble de l'expédition reste dans la même tranche de poids(forfaitaire) même avec l'ajout du groupage éditeur, dans ce cas le coût de transport del'ensemble ne change pas, soit l'ajout du groupage éditeur fait basculer l'ensemble de l'expédition dans une tranche de poids supérieure, dans cas la facture globale augmentemais avec un coût au kilo moindre.

À étudier :- l'impact sur les délais,- le système de refacturation,- les fréquences d'expédition retour des libraires (ce projet nécessite une cadence des

retours régulière), voir Synthèses, p. 45- les jours de dépôt chez les libraires (à identifier afin d'éviter l'encombrement),- le cadre juridique (transfert de responsabilités),- la problématique Paris / région parisienne.

Si ce projet est utopique (une usine à gaz disent certains !), l'idée, pour les éditeurssitués à proximité de librairies, de profiter des flux réguliers de ces librairies (partransporteur agréé) pour acheminer leurs livres soit vers Prisme (pour les librairies deprovince) soit vers un unique transporteur Île-de-France (pour les librairies parisiennes),est certainement à creuser et à étudier en présence de tous les partenaires. Si cette pistes'avère ne pas être viable, sans doute y a-t-il d'autres pistes à explorer.

1 Pascal Nickodirecteur de Prisme de 1999 à 2007

49

Projets à l’étude :

- Les groupements Soleda (p. 27) et Jedi Paca réfléchissent à créer des structures dediffusion.

- Les éditeurs d’Éditer en Haute-Provence aimeraient aménager, dans la futureMaison des éditeurs à Forcalquier, un lieu qui serait à la fois une vitrine et un comptoirde vente de leurs fonds et de ceux d’éditeurs avec lesquels ils sont liés.

- L’association Éditer en Vaucluse (éditions Élan Sud, Éditions du Toulourenc, LeLutin malin, CLC, les Trois Spirales) a pour but de faciliter l’édition, la diffusion, lapromotion et la valorisation des livres de littérature générale publiés par les petitesstructures éditrices membres.

- Une nouvelle association inter-éditeurs vient de se mettre en place : Éditer en Paca.- Maison des éditeurs d’Arles (prochain Dazibao).

Le PRIDES aide certains de ces projets.Le PRIDES Livres et Disques - Paca a été labellisé lors de la séance du 30 mars 2007

du Conseil régional, en même temps qu’une première vague de 13 autres pôles régionauxd’innovation et de développement économique solidaire (PRIDES).

Le PRIDES est une association regroupant des entreprises de la filière livre-disque.L’ensemble de la filière est représentée : éditeurs de livres et producteurs de Label,

diffuseurs, distributeurs, libraires, disquaires.

Éditer en VaucluseLa Poterne

84390 Brantes

Éditer en PacaRue Bastidonne

13678 Aubagne Cedex

PRIDES Livres Disques18, rue de la Calade

13200 ArlesFax : 04 90 49 66 11

50

Pour refermer ce dossier, Dazibao a choisi de donner la parole a un éditeur implanté enProvence-Alpes-Côte d’Azur.

La distribution est souvent perçue par les éditeurs comme une simple opérationlogistique consistant à faire des cartons et les acheminer. Les distributeurs minimisentleur pouvoir, et se défendent d’avoir le moindre rôle dans une politique commercialedéfinie en amont par l’éditeur et le diffuseur. En réalité la concentration dans le secteura abouti à la constitution d’un oligopole où chaque groupe possède son propre appareilde distribution. On sait que tout rapport commercial est également un rapport de pouvoiroù le plus puissant dicte ses procédures et impose les méthodes qui l’avantagent le plus. Lepouvoir n’appartient ni au libraire ni à l’éditeur mais bien à celui qui organise la gestion duflux, le pouvoir est clairement du côté des groupes.

Le flux, ou plutôt les flux et les trop fameux flux-tendus, est un concept qui appliquéau livre entraîne rapidement le reflux. La vision libérale et industrielle qui domine lefonctionnement de l’économie en France induit pour le livre une logique de produitscomme les autres, ce qu’il n’est pas. Cela se traduit par une mise en place unilatérale depratiques commerciales où le libraire indépendant et l’éditeur de petite ou moyenne taillene sont pas les gagnants.

La concentration dans l’édition et la librairie permet effectivement d’alimenter lamachine à distribuer. Il n'y a jamais eu autant de livres publiés, il n'y a jamais eu autantde retours et le temps de présence des ouvrages en rayon n'a jamais été aussi court. Danstous les cas les camions circulent, les flux financiers grossissent (rappelons ici que l'éditeurpaye au distributeur les retours et que le libraire avance la trésorerie mobilisée par les offices),et l'usine à fabriquer du produit frais tourne à plein rendement.

Les solutions pour absorber ce flot ininterrompu sont hélas drastiques : vider lesrayonnages des ouvrages du fonds pour faire de la place et réduire encore plus le temps deprésence des ouvrages dans les librairies. Bien sûr c’est dramatique pour la bibliodiversité,bien sûr bon nombre d’ouvrages de valeur sont sacrifiés.

Les éditeurs sans pouvoir sur l'appareil en pâtissent au premier chef : pourquoi lelibraire chercherait à découvrir de nouveaux titres lorsque l’offre paraît déjà surabondante? Et où trouver le temps pour faire ce travail de recherche ?

Un éditeur d'un poids économique modeste pourrait croire qu’il a tout à gagner ens'appuyant sur un groupe et que les intérêts entre éditeurs, diffuseurs, distributeurs etlibraires sont nécessairement convergents. Cette hypothèse, hélas, ne se vérifie pas... Leslibraires connaissent ces représentants qui ne prescrivent jamais certains catalogues, leséditeurs connaissent ces mises en place lilliputiennes sans espoir de réassort, les auteursconnaissent le désespoir de l’absence de leur œuvre sur les étals… Au mieux, cet éditeurest maintenu en état de survie, puis progressivement absorbé dans le groupe au son de l’antienne où l’absorbeur et l’absorbé jurent que “l’indépendance éditoriale est préservée”…

Pour ceux qui chercheraient encore à défendre une indépendance plus “complète”,ou qui ne peuvent économiquement pas prétendre rejoindre les gros distributeurs, lesecteur (comprenez les représentants du système économique en place) propose unoutil de rationalisation commerciale : Calibre.

La distribution, un enjeu pour la bibliodiversité

Un article de :Gilles Colleu

Gilles Colleu est co-fondateur avec Jutta Hepke de la maison d’édition Vents d’ailleurs et de l’agence éditoriale Ici & ailleurs. Il est professeur associé à l’IUTmétiers du Livre d’Aix-en-Provence etl’auteur de l’ouvrage Éditeurs indépendants : de l’âge de raison à l’offensive ?publié par l’Alliance des éditeursindépendants.

Vents d’ailleurs a fait le choix de créerune structure de diffusion-distributionlégère qui emploie 3 personnes, possède un entrepôt dans la région etenvoie deux fois par semaine untransporteur vers Prisme, vers un comptoir parisien et vers les plateformes d’envoi à l’étranger.

51

Ce système a l’immense avantage pour le libraire de n’avoir rien à faire avec l’éditeurdistribué. À vrai dire, il n’est même pas nécessaire de connaître son nom, l’ensemble detous ces petits s’appelle Calibre. Calibrer la distribution, abattre le seul souffle d’existence: le nom. Encore que cet outil permettrait à l’éditeur d’avoir une pratique commercialenormale : mais non, il est inadapté aux mises en place, ne permet pas la gestion desretours, et surtout, coûte à l’éditeur infiniment plus cher que le coût de distribution d’uneautre structure. Qu’est-ce que ce système qui oblige les acteurs les plus faibles à le rester ?

Tous les grands libraires, toutes les chaînes, poussent les petits éditeurs dès que ceux-ci ont un semblant de catalogue commercialement intéressant à rejoindre un des grandsdistributeurs. La culture de la concentration domine l’ensemble de la chaîne, et peus’interrogent des risques pour les plus faibles. Parce que bien sûr, ce libraire quiexplique doctement au petit éditeur qu’il serait plus professionnel de faire partie d’uneentité plus importante, est le premier à dénoncer le réflexe Fnac du lecteur, c’est-à-diredu consommateur à qui on a expliqué qu’il était plus “sûr” d’acheter des livres dans ungrand point de vente. C’est comme-ci on disait au libraire “mais pourquoi vous nerejoignez pas la Fnac-Virgin-Leclerc-Cultura (rayez la mention inutile) plutôt que devivoter au centre-ville ?”.

À faire le jeu du livre-buziness, à expliquer que la raison commerciale prime, qu’iln’est pas rentable d’ouvrir un énième compte, à oublier que la loi Lang donne des droitsmais impose aussi des devoirs, etc., la chaîne industrielle bien huilée exclut de fait ceuxqui ne veulent pas pédaler de conserve. Ces éditeurs étant de passionnés têtus, auxbesoins économiques relativement faibles (on apprend…) et à la professionnalisation deplus en plus visible (et c’est là qu’il y a beaucoup à faire…), on peut redouter que ceux-ciapprennent par obligation et nécessité à se passer des libraires. Sans ces éditeurs, tous lespoints de vente se ressembleraient plus ou moins, proposant aux lecteurs un assortimentpartout identique, mécanisme accélérant encore la concentration du secteur.

Il serait dramatique pour la diversité des idées et leur diffusion que le libraire de création,acteur à part entière du circuit éditorial, disparaisse. Le libraire est bien plus qu’un vendeurde livres. Il choisit, représente, prescrit, analyse, croise et met en perspective les ouvrages, lesauteurs, les éditeurs. Sa fonction est ainsi essentielle à l’éditeur : il est son partenaire en affaire et en affect.

Nous devons militer, travailler, communiquer pour que ce libraire puisse faire ce travail,et que les vendeurs de livres ne prennent pas sa place. Face à des pratiques prédatrices, lanotion de libre concurrence n’existe plus, le choix entre jus vert et verjus est un non-choix.À nous de trouver les moyens, de remettre à plat les pratiques cannibalistiques de l’office,des retours, des remises quantitatives, pour redonner au libraire sa liberté de choix et lesmoyens de celui-ci.

Arrêtez de croire à la réal politique, au discours libéral dominant, au fatalisme résigné, à cette édition paillette où tout ce qui brille n’est pas or. Arrêtons de nous tirerdes balles dans les pieds et travaillons ensemble : libraire ouvrez vos rayons, faite unepetite place sur vos tables, lisez et prescrivez ; éditeurs formez-vous à votre métier et sesmultiples facettes, comprenez celui du libraire, soyez ambitieux dans vos catalogues. Et,vous, maître des flux, haute autorité de l’industrie littéraire, laissez-nous travailler. Dansune économie où la sauvagerie le dispute à la filouterie est-il si naïf de demander un peud’engagement culturel et humain ?

Gilles Colleu

52

Toutes les annonces sur :www.livre-paca.orgrubrique “Espace pro”

Offre d’emploiDescriptifSociété d'imprimerie et d'édition basée à Forcalquier(04), Mexichorme recherche un conducteur de machine offset/typo expérimenté qui assure la prise en charge de l'ensemble des tâches de fabrication (copie-plaque, impression et façonnage) et qui complète son temps par le poste de magasinier en charge de la préparation et l'envoides commandes d'édition.Poste à pourvoir immédiatement.

[email protected]

Offre d’emploiDescriptifLivre au Centre recrute un/une Directeur/Directricepour un premier contrat de 3 ans.Poste à pourvoir le 1er septembre 2008.

www.livreaucentre.fr

Appels à projets,à partenariats,

petites annonces,…

Journal trimestriel publié par l’Agence régionale du Livre PACA8/10, rue des Allumettes13098 Aix-en-Provence cedex 02Tél. 04 42 91 65 20Fax : 04 42 27 01 60Site : www.livre-paca.orgMél : [email protected]

Reproduction gratuite des textes sous réserve d’obtenir l’accord préalable de l’Agence régionale du Livre PACA.

ISSN 1767-4964

Imprimé par L’Estampille Provençale à Marseille

Directeur de la publication : E. PonsartRédactrice en chef : Léonor de NussacRédaction : Katy-Lise Atamian, Claire Castan,Élise Deblaise, Françoise Giniès, AurélieGiordano, Guillemette Klépal, EmmanuelPicaud, Marina Pollas, Greta Schetting.Conception graphique : Paul Gilonne -SparrowIllustrations : © Claire Colin Collincollection personnelle.

Membres fondateurs :

L’ARL Paca est soutenue par :

© Frédéric Auerbach

Son actualité théâtraleJésus de Marseille

25 avril 2008, Port-de-Bouc (13)Théâtre Le Sémaphore

En mai 2008 à Dijon (21) - Théâtre DijonBourgogne, Centre Dramatique National

EtRéception, avec Jean-Claude Dreyfus et

Claire Nebout, se joue en ce moment authéâtre des Mathurins à Paris

jusqu'à début mai.

Dernier titres publiésJésus de Marseille,

éditions de L'Atalante, 2007

Je suis l'ami du neveu de la fille de l'amiintime du fils du voisin de Paul Cézanne,

éditions de l'Atalante, 2006

Villeggiatura : polichinelleries à partir decent quatre dessins de Giandomenico,

éditions de l'Atalante, 2005

Tiepolo, éditions de l'Atalante, 2005

Six solos, éditions de l'Atalante, 2004

Retracer ici la carrière de Serge Valletti est-elle une entreprise possible ? Par oùcommencer ? Que garder, que passer sous silence ?

Serge Valletti est né à Marseille en 1951. Il plonge dans le théâtre à 22 ans pour neplus en ressortir jamais, tour à tout comédien, metteur en scène ou auteur. Sa rencontreavec Eric Eychenne et Daniel Mesguich, dès les années 60, sera déterminante. Eychennelui donne son premier rôle important dans La vie de Molière où il remplace alorsPhilippe Caubère. Puis Mesguich, comparse marseillais, l'entraîne vers Paris où ilscommencent à jouer dans les cabarets. C'est le début des années 70 et la capitale est enpleine effervescence. Ils travailleront ensemble sur douze spectacles, Serge Valletticomme assistant puis comme comédien. Il travaille alors sous la direction des plusgrands, enregistre pour la radio, la télévision, le cinéma.

À cette même période, il écrit des pièces et se produit à Avignon dans un magasinqu'il loue.

En 1980, il écrit puis joue six mois son premier solo, dans sa cave : spectacle pourdeux spectateurs, donné sur rendez-vous. Vite débordé par le succès l'entreprise, ildonnera ce solo à l'occasion de l'ouverture du théâtre de l'Athénée en 1982. Avec “lagrande époque des subventions publiques”, il écrit des pièces à plusieurs personnages etse voit programmé à Avignon dans le Festival Inn en 1984.

En 1988, l'éditeur Christian Bourgois publie pour la première fois un de ses textes,Le Jour se lève, Léopold ! que Chantal Morel crée au Centre dramatique national des Alpesà Grenoble.

Valletti devient auteur et s'absente de la scène. Dès lors il travaille aussi sur commande :la détourner, par principe, l'amuse, pour que se croisent le désir de l'auteur et celui ducommanditaire. Charles Tordjman lui demande un texte sur Elvis et… Saint Elvis serajoué à Chaillot !

Pour Serge Valletti, “le texte de théâtre est un résidu du spectacle”, un élément parmid'autres, comme la mise en scène. L'édition n'est importante que parce qu'elle permet autexte de se colporter et d'engendrer de nouvelles créations.

Il passe au roman en 1993 avec Pourquoi j'ai jeté ma grand-mère dans le Vieux Port etGarrincha, publiés aux éditions de l'Atalante où il dirige également une collection detextes de théâtre. Il est l'auteur de plus cinquante textes, dont trente publiés. Bien ancréau Sud, loin du régionalisme, loin des poncifs marseillais, Serge Valletti écrit avechumour et nostalgie. L'art du dialogue est sa marque de fabrique.

“Si je dois me situer par rapport à des gens comme Ascaride ou Guédiguian, je diraique je suis plus un auteur du littoral que de Marseille. Ce qui m’intéresse, c’est d’être à laplage. Au bord de la mer. Où que ce soit. Que ce soit à La Baule, à Bayonne. Ce qui meremue, c’est le côté : on est au bord, et de l’autre côté il y a autre chose. On ne sait pasquoi.”

Certaines de ses pièces étant épuisées, Serge Valletti les offre au téléchargement surle site de François Bon, www.publie.net pour qu'elles continuent à circuler. On y trouveDomaine Ventre et Conseil municipal.

Serge Valletti habite aujourd'hui à Gordes dans le Vaucluse, la “nouvelle Californie”.Comme d'autres, il est (re)descendu avec le TGV.

Serge Valletti est un des auteurs les plus présents sur la scène théâtrale nationale.Pourtant, il ne décline pas les invitations à des lectures ou des rencontres, ici ou là.

Serge VallettiLes dramaturges sont aussi des auteurs. Et pourtant, voici le premier portrait dédié par Dazibao àl'un d'entre eux. Et non des moindres.