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La drogue : connaissez les faits 1512 - HSE_Drugs_DL_French.qxd 26/05/2008 10:18 Page 1

La drogue : connaissez les faits - Health Promotion · et les champignons hallucinogènes. On dit parfois que les dépresseurs et les sédatifs sont des « downers » et que les drogues

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La drogue :connaissez les

faits

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• Que savez-vous sur la drogue ?

• Que feriez-vous si vous vous doutiez que l’unde vos proches se droguait ?

• Que feriez-vous si on vous proposait de ladrogue ?

• Comment réagiriez-vous si vous découvriezque l’un de vos amis vendait de la drogue ?

• Si vous êtes parent, comment réagiriez-vousau cas où vous trouveriez une substancesuspecte dans la poche ou dans le sac devotre enfant ?

Les recherches indiquent que,fréquemment, les personnes ne sont passuffisamment informées ou sont malinformées sur la drogue.

Connaitre les faits permet de parler de ladrogue plus facilement, plus ouvertementet de façon informée. Ce livret donnera :

• Des faits sur certains mythes répandus.• Des renseignements pour savoir où se

renseigner davantage et trouver du soutienet de l’aide.

• Des informations sur divers types dedrogues illicites.

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Usage de drogues : qu’entend-onpar cette expression ?

Les gens prennent de nombreux types dedrogues. Ces drogues peuvent être licites ouillicites, bénéfiques ou nuisibles. Toutes lesdrogues présentent des effets secondaires etdes risques, mais certaines présententdavantage de risques que d’autres, surtoutpour ce qui est des drogues illicites.

Les facteurs suivants font que la toxicomaniepeut devenir problématique :

Le type de drogue pris

La personne qui se drogue(surtout leur humeur et leur personnalité)

Les raisons pour lesquelles lapersonne se drogue

Le lieu et

La manièredont la personne se drogue

Chaque type de drogue présente desproblèmes différents, en fonction de lapersonne. On doit donc aborder cesproblèmes de diverses manières. Pourcommencer à comprendre le problème, ondoit savoir ce qui se passe dans la vie de lapersonne qui se drogue et quelles sont lesdrogues qu’elle prend. Dans ce livret, nousexaminons le problème de l’usage desdrogues illicites. Les drogues illicites les pluscommunément prises sont le cannabis,l’ecstasy, l’héroïne et la cocaïne.

Comprendrela drogue

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Les raisons diffèrent de personne àpersonne.Il y a évidemment des drogues licitesavec lesquelles on est en contactchaque jour. Par exemple, on peutprendre des médicaments en cas demaladie, de l’alcool pour se détendreou du café pour rester éveillé.

Les drogues illicites sont le thème dece livret. On peut expérimenter avecdes drogues illicites par curiosité,parce que l’on a des amis qui enprennent ou pour échapper auxsoucis et à l’ennui. On peut prendrecertaines drogues pour changerd’humeur. On peut se droguer pourle plaisir ou pour être à la mode.

Pourquoi sedrogue-t-on?

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On peut continuer à se droguer pour leplaisir, ou parce que cela fait partie de notrevie sociale ou de notre culture. On parle alorsd’usage récréatif de drogues.

Parfois, l’usage de drogues peut devenir unepartie importante de la vie, en raison deproblèmes affectifs, psychologiques ousociaux. Certaines drogues peuvent entraînerune addiction ou créer une dépendance, quifait que l’on perd tout contrôle de l’usage dela drogue et que l’on pense ne plus pouvoirfonctionner sans cette drogue.

Certains prennent plusieurs drogues à la fois– on parle alors de « polytoxicomanie ». Ilpeut être dangereux de prendre plusieursdrogues à la fois, car les effets et les effetssecondaires sont cumulatifs. Ceci estégalement vrai de la prise simultanée dedrogues illicites et licites comme l’alcool oules médicaments. La consommation d’alcoolet la prise de cocaïne augmentent le risqued’arythmie cardiaque, d’attaques cardiaques,voire de décès.

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Il n’y a pas de solution facile auxproblèmes causés par l’usage de ladrogue, mais la connaissance des faitspeut faciliter l’abord des problèmesliés à la drogueMythe : « Toutes les drogues créent uneaddiction/dépendance »Fait : Certaines drogues peuvent créer une addictionou une dépendance beaucoup plus rapidement qued’autres. Il n’a pas encore été prouvé que l’ondevenait dépendant après un ou deux usages ou quetous ceux qui goûtent à la drogue deviennentdépendants. Prendre de la drogue, même une seulefois, peut causer de graves problèmes. Ladépendance est tributaire du type de drogue, de lapersonne qui se drogue, de ses raisons, du lieu et dela manière dont elle se drogue.

Mythe : « Seuls les drogués sont un problème »Fait : L’addiction ou la dépendance n’est pas le seulproblème que la drogue peut causer. Certainespersonnes ont un problème dès la première prise, ouencore, certains problèmes peuvent se manifester àmesure que l’on en prend plus fréquemment. L’usagede drogues peut affecter la santé physique etmentale, la vie familiale, les relations et le travail ou lesétudes. L’usage de drogues illicites peut égalemententraîner des problèmes avec la loi ou des problèmesfinanciers.

Mythe : « Les drogues illicites sont tout aussinuisibles les unes que les autres »Fait : Chaque drogue peut avoir différents effets.On considère que certaines drogues, commel’héroïne, sont plus dangereuses que d’autres, carelles présentent un risque accru d’addiction oud’overdose ou parce qu’on l’injecte, mais toutes lesdrogues posent leurs propres risques.

La drogue :connaissez les faits

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On dit souvent des drogues qu’elles sont « dures »ou « douces », mais la réalité n’est pas aussi simple.

Mythe : « Mon fils/ma fille a des sautes d’humeuret semble ne pas s’intéresser à son travail scolaire,il/elle doit se droguer »Fait : Les parents cherchent souvent à savoircomment détecter si leur enfant se drogue. Il fautnéanmoins se méfier des listes de signes et desymptômes. Parmi les nombreux signes possibles,les sautes d’humeur ou la perte d’enthousiasmepour les passe-temps ou les études sont notammentun comportement normal chez l’adolescent. Mieuxvaut donc d’abord leur parler avant de sauter à desconclusions.

Si vous pensez que votre enfant se drogue, nepaniquez pas. Renseignez-vous sur la drogue qu’ilprend : la substance prise, le nombre de prises etles raisons. Vous pourrez consulter un professionnelexpérimenté pour vous aider à prendre une décisionsur la marche à suivre. Vous pouvez aider votreenfant à adopter une attitude raisonnable face à ladrogue, en lui montrant l’exemple en ce quiconcerne votre propre usage des drogues, enparticulier des drogues licites comme l’alcool ou lesmédicaments.

Mythe : « Ce sont les revendeurs qui incitent lesjeunes à se droguer »Fait : La plupart des jeunes entrent en contact avecles drogues illicites par l’intermédiaire d’un ami oud’une connaissance. Dans de nombreux cas, ils sont« tirés » plutôt que « poussés » : en effet, lapersonne en fait la demande elle-même, parcuriosité.

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Parler de la drogue et de l’usage des droguespeut s’avérer difficile. On peut se sentir mal àl’aise pour en parler, parce qu’on n’est passuffisamment informé à ce sujet. On peut nepas se sentir sûr de pouvoir en parler à uneautre personne ou de l’influencer. On n’estpas forcé de le faire seul, on peut se procurerdavantage d’informations et de soutien.Si l’une de vos connaissances se drogue ou sivous pensez que la personne se drogue :

• Ecoutez-la – il est important decomprendre et de respecter sessentiments ;

• Restez ouvert(e) à la communication ; et• Recherchez davantage de renseignements

avant de faire quoi que ce soit.

Où puis-je me renseigner et trouverdu soutien ?Le Health Service Executive (HSE) a dupersonnel formé dans le domaine del’éducation sur la drogue, dans votre quartier.Des services de conseil et de traitement sontégalement proposés. Diverses agencesbénévoles proposent également des servicesd’éducation, de conseil et de traitement, danstout le pays.Pour vous renseigner sur les services proposésdans votre quartier :Composez le numéro vert suivant :1800 459 459(Lundi – vendredi, 9 h 00 – 17 h 00)Internet : www.drugs.ieTexter Drugs au 51900

Ça fait du biende parler ... et d’écouter !

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Si vous ou une personne que vousconnaissez a besoin d’aide :Si vous trouvez la personne somnolente ouinconsciente :• Gardez votre calme• Contactez les urgences au numéro suivant :

999 or 112.• Assurez-vous que les voies respiratoires

sont libres• Tournez-la sur le côté et essayez de ne pas

laisser la personne seule. En la retournant,prenez soin d’éviter tout contact avec desseringues ou des objets pointus.

• Remettez toute poudre, tout comprimé ouautre que vous trouverez auxambulanciers.

Si vous pensez qu’une personne apris de la drogue et a besoin d’aide :• Contactez votre docteur qui est

répertorié sous la rubrique « GeneralPractitioner (GP) », dans l’annuaire.

• Rendez-vous au service des accidents etdes urgences (« A &E ») de l’hôpital leplus proche.

• Téléphonez aux urgences en composantle 999 ou le 112.

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Il y a cinq types de drogues qui peuventchanger l’humeur ou le comportement. Laplupart de ces drogues sont couvertes parla loi sur le mésusage des drogues. Cesdrogues sont dites « contrôlées » et sontrépertoriées en diverses catégories(schedules).

Ces catégories regroupent les drogues enfonction de leur utilité et de ce qui estnecessaire pour en contrôler l’usage. Parexemple, la catégorie 1 couvre les droguesqui n’ont pas d’usage médical : les droguescomme le LSD et les « drogues de synthèse »,comme l’ecstasy.

Cette classification est différente au RU oùles drogues sont regroupées par classes (A,B, ou C) en fonction de la manière dont laloi les abordent.

Ce qu’il fautsavoir sur lesdrogues

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• Les dépresseurs, comme l’alcool : onpeut en prendre pour se détendre,calmer son anxiété et induire le sommeil.

• Les sédatifs et les tranquillisants mineurscomprennent les drogues à base debenzodiazépine comme le Valium. On lesprescrit souvent comme calmant ou pouraider à dormir la nuit. Elles ont les effetsgénéraux des dépresseurs, mais peuvententraîner une addiction de manièredifférente.

• Les opiacés, également dénommésanalgésiques narcotiques, sont desanalgésiques puissants qui induisent dessensations d’euphorie (bonheur etsomnolence). Les opiacés comprennent lamorphine, l’héroïne et la méthadone.

• Les stimulants sont des drogues qui fontqu’on se sent plus éveillé, alerte,énergique et confiant. Les stimulantscomprennent la cocaïne et lesamphétamines.

• Les hallucinogènes sont des drogues quiprovoquent des visions étranges etintenses que l’on appelle hallucinations.Ces drogues comprennent le LSD (acide)et les champignons hallucinogènes.

On dit parfois que les dépresseurs et lessédatifs sont des « downers » et que lesdrogues stimulantes sont des « uppers ».Les drogues n’appartiennent pas toutes qu’àun seul type. Par exemple, le cannabis peutavoir des effets déprimants, mais aussieuphorisants et l’ecstasy a des effetsstimulants et hallucinogènes.

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Le cannabis est une plante naturelle et on l’utilise soustrois formes. La résine, le type le plus commun, seprésente sous forme de morceaux ou de blocs solides decouleur foncée. Les feuilles et les tiges de la plante quel’on appelle herbe ou « weed » sont moins communes.Le troisième type, l’huile de cannabis, est rare en Irlande.

En général, on coupe le cannabis avec du tabac pourrouler un joint ou un « pétard » et le fumer, mais on peutaussi le cuisiner et le manger.

Effets : Lorsqu’on se « défonce » au cannabis, on estdétendu, bavard et heureux. Pour certaines personnes, letemps passe moins vite et on peut aussi remarquer unemeilleure appréciation des couleurs, des sons et des goûts.On peut ressentir de fortes envies alimentaires, on dit alorsavoir les « munchies ».

Effets secondaires : Le cannabis peut affecter l’humeur etla concentration et peut fatiguer et fortement diminuer lamotivation. Si on n’est pas accoutumé au cannabis ou sil’on prend un type de cannabis plus fort que celui auquelon est habitué, on peut ressentir de l’anxiété, de lapanique ou de la confusion. On peut souffrir d’illusions oud’hallucinations.

Risques : De nombreuses personnes considèrent que lecannabis est une drogue relativement inoffensive. Lesrecherches montrent cependant que les usagers de longuedate peuvent avoir des difficultés à contrôler leur usage dedrogue et peuvent devenir dépendants. La consommationde cannabis augmente le risque de maladie cardiaque etde cancer, comme le cancer du poumon et peutégalement affecter la fertilité. Chez les personnes quisouffrent de problèmes de santé mentale sous-jacents, lecannabis peut déclencher des épisodes de schizophrénie.En Irlande, le cannabis est la deuxième drogue détectéeaprès l’alcool, dans les systèmes de conduite en étatd’ébriété.

Le cannabisParmi les noms familiers : « hash »,« blow », « shit », « dope »,herbe (« grass »), « weed ».

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L’ecstasy est généralement fabriqué dans deslaboratoires clandestins dans certains pays d’Europe.On en prend principalement sous forme decomprimés portant divers logos et signes. Parfois, lescomprimés d’ecstasy peuvent contenir d’autresdrogues et substances. Effets : Sous l’influence de l’ecstasy, on peut se sentirplus alerte et plus en harmonie avec sonenvironnement. On se sent heureux, calme et l’onéprouve des sentiments chaleureux envers les autres.Les sons, les couleurs et les émotions sont plusintenses. On a davantage d’énergie, ce qui permet dedanser pendant de longues périodes.

Effets secondaires : La température du corps, latension sanguine et le rythme cardiaque peuventaugmenter. Les autres effets physiques comprennentles douleurs musculaires, la nausée, la raideur desmâchoires et les grincements de dents. On peuttranspirer à outrance et ressentir des tremblements etdes palpitations. On peut se sentir déshydraté, confuset fatigué.

Risques : La plupart des drogues licites sont testéessur des animaux en premier, mais les consommateursd’ecstasy sont des cobayes humains. Les recherchesmontrent d’ores et déjà que les usagers réguliers duweek-end ressentent une « descente » de mi-semaine, qui peut les fatiguer et les déprimer souventpendant plusieurs jours. De nombreuses annéespourraient se dérouler avant que nous en connaissionsles effets à long terme, mais certains usagers sontsusceptibles de souffrir de problèmes de santémentale ultérieurement. Les décès causés par l’ecstasysont relativement rares, mais peuvent être provoquéspar un coup de chaleur, une attaque cardiaque ou unecrise d’asthme

L’ecstasyParmi les noms familiers : « E », « doves »,« mitsubishis », « yokes », « shamrocks ».

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L’héroïne est un dérivé de la morphine et l’une desdrogues extraites du pavot. On l’injecte ou on lafume, ou, comme on dit, on « chasse le dragon ».

Effets : Se « piquer » à l’héroïne provoque unemontée rapide d’excitation suivie par un sentiment depaix et de rêverie. On se sent au chaud, détendu etassoupi. La douleur, l’agression et la libido sontréduites.

Effets secondaires : Les effets secondaires del’héroïne et des autres opiacés (comme la morphine etla méthadone) comprennent la constipation et unaffaiblissement respiratoire. Toutefois, la plupart desdangers de l’héroïne sont associés aux risquesd’overdose et de l’injection de la drogue.

Risques : L’héroïne qui se vend dans la rue estsouvent coupée d’autres substances, comme dusucre, de la farine, du talc ou d’autres drogues. Cessubstances semblent inoffensives, mais, injectées, ellespeuvent provoquer de graves problèmes, notammentcaillots, abcès et gangrène ; on peut contracter leVIH, l’hépatite B et C par le partage de seringues.L’usage régulier de l’héroïne entraîne souvent uneaddiction, surtout par injection.

On utilise la méthadone comme drogue desubstitution pour traiter la dépendance à l’héroïne. Laméthadone est distribuée sous forme d’un liquide vertque l’on boit une fois par jour, pour calmer les enviesd’héroïne. Le risque le plus grave de la méthadone estle décès par overdose.

L’héroïneParmi les noms familiers : « gear »,« smack », « junk », « H ».

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La cocaïne est une poudre blanche faite à partir de lafeuille de coca, une plante qui pousse principalement enAmérique du Sud. On la prend généralement parinhalation. Le « crack » n’est pas une autre drogue, ils’agit simplement d’une forme plus addictive decocaïne. Le crack, ou encore « rock », « stone » ou «free base » se fume généralement. La cocaïne peutaussi s’injecter et se manger.Effets : La cocaïne est un puissant stimulant. On se sentplus alerte et énergique, mais aussi on a moins faim etsoif. Ces effets peuvent durer jusqu’à 20 minutes aprèschaque prise. Fumer du crack peut avoir pour effet unemontée d’excitation plus courte, mais aussi plus intense.

Effets secondaires : En raison de effets forts de cettedrogue, les cocaïnomanes en veulent souvent plus. Desdoses importantes peuvent épuiser l’usager, l’angoisser,le déprimer et parfois le rendre agressif.

Risques : L’inhalation de cocaïne peut considérablementendommager l’intérieur de la paroi nasale. L’usage decocaïne peut affecter le coeur et les poumons et, àhautes doses, peut provoquer le décès par crisecardiaque ou caillot sanguin. Les cocktails cocaine-alcoolaugmentent les risques de crise cardiaque et de décès.L’ingestion de cocaïne peut attaquer les tissusintestinaux. La dépression qui fait suite à une montéed’excitation peut être grave et entraîner des tentatives desuicide. Avec tout usage prolongé ou outrancier,l’excitation causée par la cocaïne peut se transformer enagitation, perte de sommeil et perte de poids. Certainespersonnes peuvent souffrir de psychose paranoïaque oudevenir violentes. Les envies irrésistibles de cocaïne,surtout de crack, peuvent pousser à la prise constante decette drogue et à la perte de contrôle de son usage.

La cocaïneParmi les noms familiers : « coke »,« Charlie », « neige » ou « snow ».

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Les amphétamines sont un groupe de droguesstimulantes, dont certaines étaient utilisées par lepassé pour perdre du poids. Elles se présententgénéralement sous forme de poudre blanchâtre quise vend dans un papier plié, un « wrap ». On lesavalent en général, mais on peut aussi en prendrepar injection ou inhalation. « La glace » (ice) ou le« cristal » peuvent se fumer.Effets : Ceux-ci dépendent de la manière dont onprend la drogue. Une petite dose par voie orale peutrendre la personne plus alerte et lui donner del’énergie. Les doses plus importantes que l’on injecteou fume provoquent une montée de plaisir. L’usage àoutrance rend hyperactif et bavard.

Effets secondaires : Comme pour toute droguestimulante, on redescend après toute montée causéepar la drogue. Les montées causées par lesamphétamines peuvent entraîner des crises depanique, des épisodes de paranoïa et deshallucinations. L’usage à long terme peuts’accompagner d’un état de « psychose liée auxamphétamines » présentant certains symptômes,comme la schizophrénie. La paranoïa peut rendreviolent, si l’on se croit menacé ou persécuté.

Risques : La psychose liée aux amphétamines peutcontinuer après l’arrêt de cette drogue. Lorsque l’onest agressif ou violent, on peut se trouver dans dessituations dangereuses. Les risques liés à l’injectionsont les mêmes que ceux présentés par l’injectiond’autres drogues comme l’héroïne.

Les amphétaminesNoms familiers : « speed », « whizz »,« uppers ».

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Les solvants comprennent des produits que l’on trouvedans la plupart des foyers : colle, diluants, dissolvants,essence à briquet et bombes aérosols (déodorants). Onpeut les inhaler au travers d’un chiffon trempé, d’unemanche de manteau ou directement à la bouteille. Onpulvérise les aérosols directement dans la bouche.L’abus de solvants est le plus répandu chez lesadolescents. Pour la plupart, il ne s’agit que d’unepassade, mais qui peut entraîner des problèmesconsidérables à l’école et à la maison. Effets : L’inhalation de solvants peut provoquer unemontée de plaisir ou d’énergie similaire à un étatd’ébriété. Les effets passent généralement après unedemi-heure. On peut paraître ivre, marmonner, tituber,ricaner et perdre le contrôle. Par la suite, on peut avoirsommeil.

Effets secondaires : Le jugement est affecté et l’onpeut devenir agressif. Les hallucinations, lesvomissements et les évanouissements ne sont pas rares.On a généralement la « gueule de bois », après sonusage, avec mal de tête et difficultés de concentration.

Risques : Il est rare de trouver la mort par usage desolvant, mais cela peut se produire pour diverses raisonset arriver au premier usage. Sous l’influence de solvants,on peut avoir des accidents. On peut égalements’étouffer ou suffoquer si le solvant est pulvérisé sur lespoumons ou sur son propre vomi ou sur les matièresemployées pour inhaler le solvant. De nombreuxsolvants peuvent aussi entraîner des insuffisancescardiaques.

Les solvantsExpression familière : « sniffer » de la colle

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Le LSD se présente sous forme de tout petitscomprimés, soit des « dots » (points) ou des « tabs »(cachets) dans ou sur des petits carrés de papier ou decarton. Les cachets portent généralement une imageou un logo. On avale ces cachets.Effets : Le LSD est une drogue hallucinogène. Environune heure après la prise du comprimé, on commence a« tripper », l’environnement semble différent, lescouleurs, les sons et les objets paraissent irréels ouanormaux. Pendant un « trip », on peut avoir desvisions et entendre des voix et le temps semble ralentirou s’accélérer. Les effets durent environ 12 heures.

Effets secondaires : Il est difficile de prédire le typede trip que l’on peut avoir. Durant un mauvais trip, onpeut être terrorisé, penser avoir perdu le contrôle,devenir fou ou mourir. Il est plus probable de faire unmauvais trip si on est déjà déprimé avant la prise dedrogue.

Risques : Un mauvais trip peut déclencher unemaladie mentale chez certaines personnes. Les bonstrips peuvent aussi être dangereux, par exemple, si l’oncroit pouvoir voler où marcher sur l’eau. On peut aussiavoir un flash-back, où l’on se sent revenir dans un trippendant un court moment, durant les semaines ou lesmois qui font suite au trip. Ces flash-backs peuvent êtretroublants.

Les champignons magiques sont de champignonshallucinogènes qui poussent dans la nature. On peutles manger crus ou cuits, ou en faire des infusions. Leseffets des champignons hallucinogènes sont similaires àun trip léger, plus court qu’un trip au LSD. Comme pourle LSD, on peut avoir des mauvais trips qui peuvent êtreeffrayants. Il y a aussi le risque d’ingérer deschampignons vénéneux par erreur.

Le LSDNom familier : acide

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LLeess ppooppppeerrssLes noms chimiques despoppers sont le nitrited’amyle et le nitrite debutyle. Les poppers sontdes produits chimiquessous forme liquide qui seprésentent généralementen petites bouteilles. Onen inhale les vapeursdirectement à la bouteille.

Effets : Les popperspeuvent entraîner unemontée de plaisir qui peutdurer cinq minutes environ.La tension sanguine tombeet les battements de coeurs’accélèrent. On peutressentir une augmentationd’excitation sexuelle et unsens accru de l’appréciationde la musique et de ladanse.

Effets secondaires : Cesdrogues peuvent rendremalade ou donner le vertigeet parfois déclencher desévanouissements.

Risques : Les poppers sontparticulièrement dangereuxpour les personnes souffrantde problèmes cardiaquesou respiratoires. Le liquidepeut être toxique, si onl’avale.

LLaa kkééttaammiinneeParmi les noms familiers :« Vitamine K », « SpecialK », « Kit-Kat ».La kétamine est un puissanttranquillisant dont on se sertpour anesthésier lesanimaux. On peut enprendre sous forme decomprimé ou l’inhaler sousforme de poudre. Elledéclenche deshallucinations, cause uncomportement agressif, desévanouissements et unecécité temporaire.

LLee GGHHBBNoms chimiques : oxybatede sodium ouGamma-hydroxybutyrate.Parmi les noms familiers : «GBH », « ecstasy liquide ».Malgré son surnomd’ecstasy liquide, le GHB estun produit totalementdifférent de l’ecstasy et ades effets différents. Il s’agitd’un anesthésique qui peutrapidement rendre sonusager inconscient.

Autres drogues associéesà la « dance scene » ouaux night-clubs

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La drogue :connaissez les

faits !

On peut se procurer d’autres exemplairesde ce livret

• Au service de promotion sanitaire devotre quartier

• HSE infoline 1850 24 1850• www.healthinfo.ie

Publié par : Health Service Executive

Date de publication : janvier 2008

Date de révision : janvier 2010

Référence de commande : HPM00053

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