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EHESS La Faillite de la religion d'après Karl Marx by Charles Wackenheim Review by: H. D. Archives de sociologie des religions, 9e Année, No. 18 (Jul. - Dec., 1964), p. 219 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30123460 . Accessed: 11/06/2014 09:02 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.248.157 on Wed, 11 Jun 2014 09:02:19 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La Faillite de la religion d'après Karl Marxby Charles Wackenheim

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La Faillite de la religion d'après Karl Marx by Charles WackenheimReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 9e Année, No. 18 (Jul. - Dec., 1964), p. 219Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30123460 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

213 WACKENHEIM (Charles).

La Faillite de la religion d'apris Karl Marx. Paris, P.U.F., 1963, 356 p.

Suggestions pour suggestions (cf. p. 7), enregistrons ici l'une de celles qui nous est proposde par I'A. en conclusion de son impor- tant ouvrage. I1 est de ceux qui, tout en ddcelant dans la pensbe marxiste une trame < mill6nariste n, < eschatologique ,, < prophl- tique )) (p. 318), se refusent naanmoins, comme beaucoup l'ont fait, ? l'interprdter en termes de (( religion sdculibre n, (( mystique fourvoyde , (( christianisme laicisx... 5.

Et il poursuit: (( En revanche, nous pensons que le marxisnme fait appel aux mimes facultis que la religion, au moins en partie. La vision marxiste de l'homme et de l'histoire tend d mobiliser les tendances et les ressources qui sont universelle- ment mises au service des convictions reli- gieuses n (p. 318). Contre I'interpr6tation d'un marxisme comme ddrive (et ersatz) de la reli- gion, I'auteur suggbre ainsi la thdorie d'une source psychique qui pourrait leur 8tre commune. L'ouvrage prdsent s'appesantit remarquable- ment sur la diversit6 des embouchures. On espbre un ouvrage subsequent qui remonterait, au moins hypothdtiquement, sur cette unit de la source. Car c'est 1 ddciddment un pro- blame-clef: si le refus de la religion demeure l'une des manifestations, de ce psychisme de conviction globale, entraine-t-il ou im- plique-t-il le refus de ce psychisme lui- mime ? Et s'il ne I'entraine on ne l'implique pas comment pister et deviner son immanence dans un comportement 6tranger i la manifes- tation religieuse classique ? Serait-ce encore de la religion ? serait-ce dijt de la non-reli- gion ? serait-ce l'une dans l'autre ? On parlait autrefois de ((morale sans obligation ni sanction

-- c'est-t-dire de morale sans

morale! On parle aujourd'hui, aprbs Bon- hbffer, Simone Weil ct Robinson, de (( Dieu sans Dieu

5 ? Ne parlera-t-on pas demain de

((religion sans religion ?... Et ce type d'ambiguitd n'6tait-il pas pricis6ment celui dans lequel se mouvait la pensie de Karl Marx sur la (( faillite a de la religion ?

H. D.

214 WARNER (W. Lloyd).

(( The Family of God >. A Symbolic Study of Christian Life in America. (La famille de Dieu, etude symbolique de la vie chritienne en Ambrique). New Haven, Yale University Press, 1961, 452 p.

Sous ce titre est publide, en edition bon march6, la partie de l'ouvrage The Living and the Dead (New Haven, Y.U.P., 1959) concer-

nant plus particulibrement la vie religieuse. L'auteur de la sdrie Yankee City a voulu ajouter t sa collection une 6tude portant sur les symboles essentiels de la vie ambricaine. Aussi, i la place de la m6thode d'observation jusqu'alors employde, utilise-t-il une phdnom&- nologie d'inspiration tant6t structuraliste, tant6t psychanalytique.

La premibre etude met en 6vidence le r6le des symboles dans le creuset familial, charge d'assurer la relive des normes 6thiques dans une soci6t6 en perpituelle transformation. Alors que la socidt@ civile se charge, de plus en plus, de lapart rationnelle de lavie humaine, la famille restreinte, dans son intimith, se concentre sur la partie illogique du comporte- ment. D'oii, une r6surgence du sacr6 t un niveau plus profond, moins contr6~l. Les symboles traditionnels du sang et du feu modifient leur signification, mais gardent leur puissance.

L'A. s'attache ensuite au symbolisme de la rbvolte protestante et au besoin d'auto- justification qui s'y perp~tue. La place d'une histoire riche en images - nous dirions en images d'Epinal - dans la vie ambricaine est la marque de ce besoin. Des rites s&culaires incarnent la rdminiscence du mythe ambricain. A y regarder de plus pros, on trouve les d16- ments fondamentaux de toute mythologie: l'ire de la Creation avec ses attributs sexuels. Un paralldlisme s'6tablit entre la vie indivi- duelle et la vie de la nation, avec, i chaque extr~miti, un Age d'or, celui des origines et celui des fins derniires.

Sous le titre ( les vivants et les morts , c'est la prdsence des morts au royaume des vivants qui est &voqune, avec le parall6lisme de l'organisation du cimetii~re et de la citi. La mort occupe aussi une place privildgibe dans la commemoration de la vie nationale: cdrimonies autour de l'autel du sacrifice militaire, le culte de Lincoln, le Memorial Day. Puis on pbn~tre plus avant dans le symbolisme chr~tien. Si la famille est sacralisbe, sacramen- talisbe, c'est dans la mesure oft la vie de l'Eglise s'exprime elle-mime par un symbo- lisme familial: l'union du Christ et de l'Eglise, le rapport du Fils et du Phre. Cette partie de l'4tude est fvidemment beaucoup moins spdcifiquement ambricaine, et la sociologie se rdsout assez souvent en un simple inventaire de la tradition. L'interet de cette partie reside dans une structuration des r6les, of les communications entre les personnages profanes et sacrds s'6tablissent a travers la perception des rapports entre l'humain et le divin.

Enfin l'6tude du temps sacri vient ajouter une autre dimension i la symbolique de la vie.

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