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la ficelle Aumône générale au XVIe siècle LYON FACE À LA CRISE LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX-ROUSSE ET DE CALUIRE N°39 - AVRIL 2012

La ficelle n°39 - Avril 2012

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Avril 2012

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la ficelle

Aumône générale au XVIe siècle

LYON FACE À LA CRISE

LE MAGAZINE GRATUIT DE LA CROIX-ROUSSE ET DE CALUIRE

N°39 - AVRIL 2012

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Retour au XVIe siècle pour ce numéro d'avril. La population a dû faire face à une criseéconomique de grande ampleur : hausse du

prix du blé, famine, épidémies... Près de 8000personnes venues des campagnes avoisinantes sontarrivées en ville afin de trouver de quoi manger. LesLyonnais se sont alors organisés en urgence pour lesnourrir et les sauver d'une mort certaine.Généreux donateur de cette aumône générale, JeanKleberger a quitté Nuremberg pour s'installer à Lyon

quelques mois auparavant. Celui qu'on nomme le Bon Allemand n'a pastoujours eu excellente réputation dans sa ville natale... Portrait del'Homme de la Roche.Enfin, La ficelle vous propose une nouvelle balade sur les pentes et leplateau de la Croix-Rousse.Bonne lecture !

Julie Bordet

É D I T OSOMMAIRE

Le gone du moisJean Kleberger, le bon Allemand

La Ficelle s’en mêleAumône générale au XVIe siècle :Lyon face à la crise

La Ficelle se bambaneBalades de la ficelle

La Ficelle craqueShopping

N°39- Avril 2012

Directrice de la publication Julie Bordet : 06 14 03 75 34

Assistante commerciale Nathalie Gillier

La Ficelle. 5 rue Belfort 69004 LyonTél. 04 78 27 34 26 06 14 03 75 34 [email protected]

Impression : IPS (Reyrieux -01)Edité à 15 000 exemplaires

Distribution : Société Goliath, Lyon 1er

La ficelle SARLCapital : 8000 euros. Siège social : 94 boulevard de laCroix-Rousse 69001 Lyon. Objet social : édition depublications de presse et de sites InternetGérant : J. Bordet. RCS : 503 200 487 RCS LYONISSN 2111-8914

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle parquelques procédés que ce soit, des pages et des publicitéspubliées dans la présente publication, faite sans autorisation del'éditeur est illicite et constitue une contrefaçon.

PAPIER 100%RECYCLÉ

Le journal ne vit que par ses annonceurs, en les privilégiant lors de vos achats, vous aiderez la ficelle.

la ficelle

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le gone d u m o i s

Jean Kleberger

Le Bon AllemandOriginaire de Nuremberg, Jean Kleberger s'est installé à Lyon au XVIe siècle. Ses nombreux dons à la Ville lui ont valu le surnom de « Bon Allemand ». Une statue lui rend hommage depuis presque cinq siècles. Nous la connaissons sousle nom d' « Homme de la Roche »... Honoré et respecté en France, Kleberger n'apourtant pas joui d'une excellente réputation en Allemagne...

ALyon, il est connu comme leBon Allemand. Pourtant, JeanKleberger n'a pas toujoursvécu avec une excellenteréputation.

Né en Allemagne, vers 1486, Kleberger(ou Cléberg, ou Cléberger) vit à Nurem-berg et travaille un temps pour une famillede banquiers, la famille Imhof. Pour eux, ilvoyage de villes en villes, entre la Suisse, laFrance et l'Italie. « Il spécule pour soncompte et se retrouve rapidement à la têted'une belle fortune qui lui permet de prêterde l'or au roi François 1er et de devenir sonbanquier quasi officiel ».*Quand Il décide d'épouser FélicitéPirkeimer, elle est veuve depuis 1526 d'undes frères Imhof, et mère de quatre en-fants. Cependant son père s'oppose à cemariage, décrétant qu'il « appartenait àune famille tarée ; que de mauvais bruitscirculaient sur son compte ; qu'il n'avaitpas vécu dans la crainte de Dieu, ne croy-ait ni au Christ, ni à sa Sainte Mère ».** Kleberger ne lâche pas prise et missionneune de ses connaissances de se faire passerpour astrologue auprès de Félicité et luidire qu'une vie « d'impératrice » l'attend sielle épouse son prétendant. De son côté,Kleberger négocie avec le père et promet dese fixer définitivement à Nuremberg et nejamais demander à sa fille de quitter laville. Kleberger est admis dans la bour-geoisie de Nuremberg et le mariage estcélébré en 1528.Mais très rapidement, le jeune épouxsouhaite partir en France pour récupérercertaines sommes d'argent qu'on lui devait.Sa femme refuse de le suivre, invoquant lapromesse faite à son père. Le conseil deNuremberg l'autorise à renoncer à sondroit de bourgeoisie et Kleberger part pourLyon en mai 1530. Subitement Félicitémeurt. Son père crie au meurtre et affirme

L’homme de la Roche

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que son gendre a empoisonné sa fille. Lesaccusations semblent cependant sansfondement et aucune suite n'est donnée àcette affaire. La réputation de Klebergerest toutefois tachée par cette histoire dansla bourgeoisie de Nuremberg.

Il s'installe à Lyon et obtient sa naturalisa-tion quatre ans plus tard. « Généreux, ilmultiplie dons et aumônes aux institu-tions caritatives de la cité : ainsi, durant ladisette de 1531 (voir article suivant, ndlr),il se signale par sa générosité en offrant –

anonymement – mais la mention accom-pagnant son don, « un marchand alemand,cinq cents livres », le fit rapidement iden-tifier – une somme très considérable pourl'époque. De même, à sa mort survenue le6 septembre 1546, il léguera à l'Aumônegénérale pas moins de quatre millelivres ».* Les Lyonnais lui donnent sonsurnom de « Bon Allemand ».Il épouse en 1535 Pelonne Bonzin, veuved'Etienne de La Forge, un protestant quihébergea Calvin en 1533 à Paris. La Forge« était un des plus fermes soutiens desprotestants de Paris et de Lyon. Il faisait im-primer à ses frais les traités et opusculesécrits par ses coreligionnaires et les dis-tribuait avec ses aumônes ».** Il est arrêtéet brûlé vif le 15 février 1535 au cimetièreSaint-Jean, près de l'Hôtel de Ville de Paris.Pelonne est également arrêtée mais estrapidement libérée pour avoir fait« amende honorable » devant Notre Dameet devant l'église de sa paroisse. Ils ont un fils en 1838, David.A la mort de Kleberger, les Lyonnais érigentune statue en son honneur quai PierreScize. La statue est en bois et doit êtreplusieurs fois remplacée à cause de sa vé-tusté.Au fur et à mesure des années et des siècles,on oublie à qui fait référence cette statue dugénéreux donateur. Ce n'est qu'au XIXesiècle que la Municipalité parvient, aprèsquelques recherches, à identifier le BonAllemand. La statue est aujourd'hui enpierre, sculptée par Pierre Toussaint Bon-naire. La grotte est creusée par l'architecteRené Dardel. L’œuvre est communémentappelée l'Homme de la Roche.

* D'après le Dictionnaire historique de Lyon** Revue d'histoire de Lyon, Tome onzième, Fasicule V, 1912

Portrait de Jean Kleberger, par Albrecht Dur̈er

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la ficelle s’en mêle

Après deux ans de sécheresse etde mauvaises récoltes, le Roy-aume de France est dans un étatdésastreux en 1531 : famine,épidémies, hausse des prix du

blé. A Lyon, le bichet de blé vaut 35 sols en1529, contre 10 à l'ordinaire. Le Consulatessaie de s'approvisionner dans lesprovinces voisines (Bourgogne, Dauphiné,Auvergne et Forez). En 1531, le Consulatdécide d'accorder une prime par ânée deblé à tous ceux qui ravitailleront la ville, le« don gratuit ». En vain. Même lesprovinces voisines sont en pénurie. En mai,le bichet passe progressivement de 34 sols,à 40, puis 55, jusqu'à 60 sols.Le même mois, près de 8 000 personnes af-famées arrivent des campagnes avoisi-nantes pour trouver de quoi subsister enville. Paradin, chroniqueur de l'époque,décrit : « Estoyent ces povres gens tant dé-faictz et maigres qu'ils sembloyent plus

larves et anatomies vives que autres créa-tures. De ces trouppes misérables ne s'en-tendoit autre voix nuict et jour que : « jemeurs de faim, je meurs de faim » et de faiten mouroit à toutes heures grande multi-

tude, par les estables, par les rues, et sus lesfumiers, chose non moins espouvantableque pitoyable ».Pour un autre témoin oculaire, Jean deVauzelles, les troupes de gens affamés ar-

Aumône générale au XVIe siècle

Lyon face à la criseUne importante crisefinancière est survenue en1531. Suite à une longuesécheresse, le blé s'estraréfié et a atteint des prixastronomiques. Une grandepartie de la population duRoyaume a sombré dans lamisère. Affamés, leshabitants des régionsvoisines sont arrivés à Lyonen masse pour essayer detrouver de quoi survivre.Les Lyonnais ont fait preuvede réactivité et se sontorganisés pour nourrir plusde 5000 personnesquotidiennement durant 52 jours.

Distribution de pain aux pauvres pendant la famine de 1531

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rivent massivement par bateaux et ressem-blent à des rescapés d'un naufrage. Cer-tains meurent par manque de nourriture,d'autres ont l'estomac tellement réduitqu'ils meurent de manger trop d'un coup.

Les troupes de gens affamésarrivent massivement parbateaux et ressemblent àdes rescapés d'un naufrage

« Ce pitoyable spectacle ne pouvait man-quer de provoquer un magnifique élan decompassion. Tout le monde s'ingénie àvenir en aide aux réfugiés. Chacun enreçoit en sa demeure quatre, cinq, et da-vantage, selon ses moyens. Les enfantspartagent leur pain avec les petits mal-heureux de leur âge et les emmènent chezeux pour les faire prendre en subsistancepar leurs parents. »*Mais l'aide fournie par les habitants de laville ne suffit pas. Échevins, officiers du roiet notables se réunissent afin de trouver dessolutions. Pour certains, une seule issuepossible : expulser de la ville les mendiantsnon lyonnais après leur avoir distribué une

aumône de pain ou d'argent. Heureuse-ment, un notable, Anthoyne Audoyn, aune autre idée. Il propose l'assistance par letravail. Les nouveaux remparts sur lacolline Saint-Sébastien sont en construc-tion, et les mendiants et les malheureux ar-rivants pourraient être employés.Des mesures sont mises en place : « tous lespauvres, soit de la ville, soit du dehors,

seront retirés dans des lieux appropriés ;des quêtes seront organisées pour subvenirà leur nourriture et, afin d'assurer la sur-veillance de ces quêtes et la répartition dessecours, huit commissaires, quatre pour larive droite de la Saône, quatre pour laPresqu’île, sont sur le champ désignés. »*Un immense élan de charité submerge laville. Tout le monde veut contribuer, aussibien le Consulat que le clergé, lesmarchands, les particuliers, les notables...Les nécessiteux sont partagés entreplusieurs lieux. Les Lyonnais sont auxCordeliers, aux Jacobins, à la comman-derie de Saint-Georges et à l'hôpital de laChanal. Les étrangers sont emmenés dansles prés d'Ainay. Les plus vaillants d'entreeux sont réquisitionnés pour les travaux deconstruction des remparts.Dès le 19 mai, le pain nécessaire est pré-paré, ainsi que 10 000 marques de plombconfectionnées pour l'occasion. Chacunede ces marques porte l'indication d'un lieuoù se feront désormais les distributions desecours. « Les marcheurs de la faim ar-rivent. (…) On inscrit leur nom, surnom,lieu de naissance ; puis, ces formalités rem-plies, on leur remet, pour cette fois seule-ment, une ration de pain et une marque enleur enjoignant d'aller, à l'avenir, chercher

Tronc de l'Aumône générale

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la ficelle s’en mêle

quotidiennement leur aumône au lieu dela marque « figure et enseigne ». Com-mencé à six heures, le lamentable défilé seprolonge jusqu'à deux heures de l'après-midi. 8 000 pauvres ont pris part à la dis-tribution. Tout le pain préparé pour deuxjours a été réparti et l'on a même dû avoirrecours à la provision d'un boulanger de laville ».*De son côté, le Consulat parvient à fairebaisser progressivement le prix du blé avecses dons gratuits. Tous ceux qui apportentdu blé à Lyon touchent une prime, en plusdu prix de la vente au marché.Cette œuvre de charité temporaire réussità tenir jusqu'au 9 juillet avec une distribu-tion quotidienne de pain, de potage, d'unpetit morceau de viande et d'un peu de vin.Elle a nourri 5056 individus pendant 52jours. L'époque la plus difficile est passée etcelle de la moisson arrive. Les commis-saires de l’œuvre demandent aux réfugiésde quitter la ville en leur donnant unedernière aumône. « Les rescapés obéissentet s'éloignent, larmes aux yeux et gratitudeau cœur pour ceux qui viennent de lessauver de la mort ».*

Cette œuvre de charitétemporaire réussit à tenirjusqu'au 9 juillet avec unedistribution quotidienne de pain,de potage, d'un petit morceau deviande et d'un peu de vin

Face au succès de cette opération, vientl'idée de créer une Aumône générale per-manente. L'un des commissaires de l’œu-vre, Jean Broquin, expose son projet lorsd'une assemblée de janvier 1534 : Les orphelins seront placés : les garçons àla Chanal et les filles à Sainte-Catherine. Lesadultes pauvres et malades seront placés àl'Hôtel Dieu.Les « pauvres ménagers et ouvriers » avecenfants à charge, qui, malgré leur labeur, neparviendront pas à se nourrir suffisam-ment ni à nourrir leur famille, se verrontconfier une aumône hebdomadaire (painet argent).Tous les hommes et les femmes valides de-vront travailler ou quitter la ville. Toutefemme chargée d'enfants devra les placer etsubvenir à ses besoins. Si elle est étrangère,elle devra regagner son pays.Tous les pauvres passants étrangers de-vront quitter la ville, après avoir reçu unefois l'aumône. S'ils sont repris à mendier, ilsseront châtiés. Ceux qui seront valides de-vront travailler dans les fossés des rem-parts ou quitter la ville. Les « pauvres » au-ront l'interdiction de fréquenter les jeux etles tavernes. La mendicité sera interdite.Huit notables seront désignés pour en-quêter sur ces nécessiteux avant de les au-

toriser à toucher l'aumône. Ces commisdésigneront à leur tour des personneschargées de porter des « tasses » dans lesparoisses et demander l'aumône pour lespauvres. Ils iront également chez lesseigneurs et les marchands.Le clergé est sollicité, ainsi que les notables.Des boites fermant à clef sont confection-nées pour recueillir les offrandes.Le 25 janvier 1534, le plan de Broquin estapprouvé. L’Aumône générale est créée. Lesiège du Bureau s'installe dans le couventdes Cordeliers de Saint-Bonaventure. Ils'agit, en France, de la première organisa-tion régulière de l'Assistance publique.Le premier particulier à souscrire à cetteaumône est Jean Kleberger, dit le Bon Alle-mand. Il verse 500 livres. Mais c'est loind'être suffisant. Puisque l'aumône générale ne doitcompter que sur les aumônes, il faut qu'elleait le monopole de la quête à Lyon. « Or ence temps, il existait hors des limites de laville, (…), deux dépôts de ladres ou lépreuxqui avaient le droit de faire quêter à Lyonpour leur subsistance. Dès 1533**, lesrecteurs vont chercher à évincer ces con-currents gênants. Après de laborieux pour-parlers, ils obtiennent des lépreux leurrenonciation à leur privilège moyennant lasomme de six sous qu'ils verseront tousles dimanches pour chacun d'eux. Plus

tard, nous les verrons recourir à l'autoritéroyale pour écarter de même les ordresmendiants, Cordeliers, Augustins, Domini-cains et Carmes, de façon à rester seulsmaîtres du droit de quête dans la ville qu'ilsconserveront jusqu'à la Révolution. »*Une fois les bases de cette organisationvisant à nourrir tous les nécessiteux de laville, reste à trouver un bâtiment capabled’accueillir tous ces mendiants. L’Hôpitalde la Charité verra le jour près d'un siècleplus tard. Au XVIe siècle, les crises financières et lapauvreté qui en découle existaient déjà.Les Lyonnais ont trouvé une solution pro-visoire performante. Mais il ne s'agissaitque d'un pansement. L'aumône n'a paspermis de régler les problèmes de pau-vreté. Il s'agit de charité et non de partagede richesses. Quant aux expulsions desétrangers et des mendiants, le fond est dis-cutable. Et nous constatons que nos gou-vernants actuels n’ont rien inventé et n’ontpas progressés…

* Histoire de l'hôpital de la Charité de Lyon, pub-lié en 1934 sous la direction du docteur Carle, ad-ministrateur de la Charité.

** Au XVIe siècle, le premier jour de l'année n'é-tait pas en janvier, mais le jour de Pâques. Il s'agiten fait de l'année 1534.

Vitraux de Bégule. La Famine de 1531 et la fondation de l'Aumône générale en 1533

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la ficelle se bambane

DÉPART AMPHITHÉÂTRE DES 3 GAULES

RUE BURDEAU, en contrebas del’Amphithéâtre, la prendre àgauche.La physionomie de la rue estinterpellante. Elle montejusqu’àu replat de la rue Pouteauet descend jusqu’à la montée stSébastien, ainsi que le font sesparallèles : Tables claudiennes etImbert Colomès. Leur structurepourrait représenter laconfiguration de l’Autel des troisGaules.

• N°1 - Immeuble aux deux escaliersmonumentaux. Symétrie• N°14 et 16 - Loggia supportée par descolonnes métalliques.

• Montée de la Grande Côte, à croiserRoute très fréquentée déjà au XVIesiècle, permettant la liaison de la ville auplateau. Belle perspective des vieillesmaisons aux fenêtres à meneaux.

PASSAGE THIAFFAIT, à droite,petit crochet, descendre pour lavue sur le passage, et remonter enface pour retourner rue Burdeau.

Escalier à double volée. Village des créateurs dans lepassage.Belle unité architecturale (18e),porche monumental du 19edonnant dans la rue René-Leynaud.

RUE BURDEAU, à continuerGrande hauteur d’immeubles de 7ou 8 niveaux dépassantquelquefois les 30m.

• Rue Pouteau, à croiserSon empierrement peut correspondre à lastructure de l’autel des Trois Gaules. (Laficelle n°9 et 10)

Les balades de La ficelleBastions et points de vue

2e partie - Suite de la balade 3 (La ficelle n°37)

Place Bellevue

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la ficelle se bambane

En raison de la forte pente, les escaliers servent de contrefortspour empêcher les glissements de terrains, les caniveauxservant d’écoulement aux eaux de pluie. • N°36 Petite variante architecturale monumentale pour ledocteur J.Mermet.Accent sur l’axe central, porte cochère, balcon au 1er.Fontaine au dauphin.

MONTÉE DU PERRON, à prendre Belle construction (1844) comprenant une double rangéed’arcs, les uns soutenant l’escalier à double volée, les autres laplace Chardonnet. Pierres appareillées, voussures, agrafes..Anciens entrepôts.

PLACE CHARDONNET 1838• Place carrée aux belles proportions, bordée d’immeublescanuts.• Monument en hommage à Chardonnet inventeur de la soieartificielle. • Rue des Tables claudiennes, à traverser (voir ficelle n° 26 )

RUE CAMILLE JORDAN, à prendre• Niche vitrée sans madone au n°2 rue Camille Jordan.

RUE IMBERT COLOMÈS• N°20- Traboule qui rejoint la rue des Tables Claudiennes.• N°29- TRABOULER jusqu’à la place Colbert. Suites depassages (deux angles droits), n°14 bis à prendre pour arriverdans la COUR DES VORACES (La ficelle n°23). Belle perspective du haut de l’escalier menant à la placeColbert, on peut remarquer l’architecture particulière dubâtiment du XIXe siècle et 8 niveaux d’un monumental escalierouvert. Dernier niveau en bois.Anciens ateliers de Canuts.

Cour des Voraces. Prouesses architecturales et force plastique de l’escalier. Pierres amincies au maximum, taille des limons et piliers enconsole, les 2 travées à claire-voie créent une belle perspective.Les angles adoucis ajoutent à sa particularité.

La cour des Voraces

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PLACE COLBERT. Vue sur la ville à l’est, surplombe l’ancien couvent desCollinettes devenu caserne, puis résidence hôtelière (Laficelle n° 21)La place fut prévue pour le repos des chevaux après lesfortes pentes.

EGLISE ST BERNARD - ni perron ni clocher (La ficellen°3).L’église menacée d’effondrement resta inachevée.

RUE MOTTET DE GERANDOLes rues Bodin, Magneval, Adamoli... et escaliers « serventà retenir les terrains et à faciliter l’évacuation des eaux deruissellement ». Forte pente. • Escaliers de la rue Grognard, à regarder à droiteBelle vue plongeante sur le Rhône.

ESPLANADE DU GROS CAILLOU, descendre à droite

Rue Grognard

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la ficelle se bambane

PLACE BELLEVUE

• Vue sur le parc de la Tête d’or, la ville et le Mont Blanc• Fort st Laurent (La ficelle n°26)Ancienne caserne occupée aujourd’hui par la Direction régionaledu Service de Santé des ArméesConstruction du XIXe siècle-pierres dorées

Faire le tour du fort jusqu’à la Montée du Boulevard, à droite.

Montée du Boulevard, descendre les escaliers, traverser la rueLebrun, continuer la descente jusqu’au pied du bastion.

• Jeu de boule surplombé par le mur d’enceinte du fort stLaurent (échauguettes, machicoulis...)

Montée du boulevard

Bastion (voir ficelle n�‹26)• Imposante construction du XVIe (oreillon droit), vestige de lamuraille st Sébastien qui séparait la Croix Rousse de la ville,emplacement actuel du Boulevard de la Croix Rousse.

Remonter par le même escalier. Traverser la rue Austerlitz.Monter les escaliers qui rejoignent l’esplanade.

Fort Saint-Laurent Bastion du XVIe

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ESPLANADE DU GROS CAILLOU,à traverser

Balme paysagée - Espacepublic- fin de la réalisation en2008- parking souterrain.

• Gros Caillou Monolithe mis à jour pendant lecreusement de la Ficelle en1892.Sa composition sembleindiquer qu’il a été transportépar les glaciers depuis les Alpes.

Il est nouvellement placé sur unpoint d’équilibre entre letriangle formé par l’ancienbastion (Les rues d’Austerlitz etBoussange en formant les deuxcôtés) et la rupture de pente dela rue st Sébastien. Place de la Croix RousseBeaux immeubles canuts auxfenêtres hautes à intervallesréguliers, sans ornements.• Au centre, statue de JosephMarie Jacquard, inventeur dumétier à tisser semi-automatique. Effigie en pierrequi remplace l’originale enbronze, fondue pendant la 2eguerre mondiale, initialementinstallée place Sathonay (Laficelle n°12)

BOULEVARD DE LA CROIXROUSSE• Place des Tapis (La ficellen°31) .Elle conserve la formetriangulaire d’un ancien bastion,jusqu’à son nom qui se rapporteau « tapis » de gazon dubastion.

RETOUR MAIRIE DU 4e

GLOSSAIREVoussure Courbure d’unemoitié d’arc ou devoute-Raccord vouté entreparoi horizontale etverticale.

MarquiseAuvent vitré quiprotège de la pluie.

AppareilléesTerme qui désigne lafaçon d’assemblerles pierres taillées,les moellons, lesbriques dans lamaçonnerie.

BastionOuvrage defortifications dans unsystème de défense.

Canut Habitation ouvrièresouvent construitepas des spéculateurset non desarchitectes.Immeublescolossaux.

LimonPartie d’un escalierqui supporte larampe.

EchauguetteGuérite en pierre surune muraille servantà surveiller

Gros caillou

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agenda d u m o i s

DU 2 AU 14 AVRIL : Exposition « Les p'titsgourmands du quartier exposent ! ».Dans le cadre du Printemps desPetits lecteurs. Venez découvrir les appétissantescréations artistiques de la Ka'fête ômômes, des écoles maternelles etdes structures petite enfance du4ème arrondissement de Lyon. Aumenu : de délicieux dessins,mobiles et pièces montées àdévorer des yeux. Exposition proposée et organiséepar la Bibliothèque du 4ème.Vernissage le 30 mars à 18h30.Mairie du 4ème - Entrée libre

DU 3 AU 21 AVRIL : Exposition et Projection d’un filmdans le cadre de la Semaine duDéveloppement durable. En salle "jeunesse".Des meubles en carton, moded’emploi ! Exposition conçue etprésentée par Eric Duchène,créateur de mobilier en carton.Projection d’un film documentairesur le thème du développementdurable. Mercredi 4 avril à 16h(durée 1heure). Pour tous à partirde 6 ans. Entrée libre dans la limitedes places disponibles.Bibliothèque du 4ème, 12 bis rue de Cuire.

3 ET 24 AVRIL : Assemblées générales desConseils de Quartiers (dansl'ordre) Ouest en salle MAMà20h30, et Saône à la SEPR à 20h. Mairie du 4ème et SEPR

DU 6 AVRIL AU 11 MAI :Exposition des lauréats duconcours international d'ArtsUrbains d'Angers. Dans le cadre du prix Artaq 2012.Une plongée dans l’univers du «Street Art », dans son langage, sescodes et ses valeurs.Vernissage le 6 avril à 18h30, enprésence de quelques artistes.Galerie IUFM-Confluences5 Rue Anselme

DU 13 AU 14 AVRIL : L'ÊTRE ET L'AVOIREmail Diamant, le ciné-clubbing duLavoir invite Claude CouffinÉclairagiste, plasticien,scénographe, Claude Couffin se ditaussi lampiste et luminariste. Sonmoyen d’expression c’estl’ampoule, la loupiote, qui luipermet de voir le monde avec desyeux d’illuminé. Il se présentecomme militant du filament.Autodidacte, il revendique une suitede petits boulots qui forgent sonexpérience : barman, pompiste,plombier, chaudronnier, charpentier,saisonnier, géomètre de pacotille,marin pêcheur, avant de se tournervers le théâtre qui lui ouvre les

portes de la création. Auprogramme :Scopitone Concerto /// ClaudeCouffin invite Joël Drouin pour 2épisodes de la série « LesVampires » de Louis Feuillade, ciné-concert + quelques surprisespelliculées + blind-test cinéma !Vendredi 13 avril - 20h00 à minuit/// Prix libre. 4 impasse Flesselles. 69001 Lyon

Dj Couf Couf /// Véritable DJAOC (Authentique, Original,Créatif), labellisé 100% brio,Coufcouf offre, chaque fois enpremière mondiale, un showrésolument avant-gardiste.Campé dans une installationjoyeuse, qui renvoie ce cher Buren,détterraux parmi les morts, tel lepenseur de Gredin, se rassoir enpleurant sur sa grosse colonne de8,7 centimètres, il nous enivre dedanse, de mixette, de boule àfacette, de fumée, de bulles, defluos sucres d’orge, d’écran,d’images, de projecteur,d’épiscope, et de son Magie MirrorBrouillon Cube. Equipé d’appareilsressuscités, il convoque lesmeilleurs trésors de l’industrie du45T (17,5 centimètres nananère !!!)dans ses valises, puis les envoieavec autorité valser dans sesmange-disques. Samedi 14 avril - 20h00 à minuit ///Prix libre4 impasse Flesselles. 69001 Lyon

14 AVRIL : Mise à disposition d’unedéchèterie mobile coursd'Herbouville, afin de collecter lesdéchets encombrants. De 8h à17h.

15 AVRIL : Visite guidée "Sebalader dans la Croix-Rousse : lesdéfis qui ont façonné la colline."Dans le cadre des BaladesUrbaines. Il est possible decomprendre le visage d’une ville enquestionnant la manière dont on s'ydéplaçe. Découverte du plateauCroix-Roussien, lieu dont l’accès alongtemps été digne d’un exploitsportif. Autres RDV : 20 mai et 17juin. Traduction en LSF le 15 avrilGros Caillou, de 15h à 17h

15 AVRIL :Lyon, la gastronomeDans le cadre de l’expositiontemporaire Gourmandises ! Histoirede la gastronomie à Lyon, jusqu’au29 avril 2012Lyon passe à table !Invitation à (re)découvrir notrepatrimoine culinaire au fil desétablissements du 1erarrondissement.Des “mères” lyonnaises auxbouchons en passant par les caféset brasseries, goûtez l’histoire de lacapitale de la gastronomie.

RDV : place de la Comédie, devantl’Opéra à 15 heuresGuide : Stéphane d’Orazio (ArtisMirabilis)

21 AVRIL : Croix-Rousse en fleurs 2012.Pour la 17ème année consécutive,le « Lions Club Nord » transforme laPlace de la Croix-Rousse en unimmense marché aux fleurs, avecle concours des artisans etcommerçants de la Croix-Rousse,ainsi que le groupement « LyonCôté Croix-Rousse ». Organisationd'une tombola au profit del’association Albec , qui apporteson aide aux enfants maladessoignés à l’IHOP (Institutd’Hématologie et d’OncologiePédiatrique) ainsi qu’à leur famille.Place de la Croix-Rousse, de 10h à18h

21 ET 22 AVRILLa Grande Côte en solitaire 6e éditionFestival pluridisciplinaire de soloAtypique et unique de part songenre et sa programmation, lefestival « LA GRANDE CôTE ENSOLITAIRE " récidive avec uneédition dédiée à la question del'engagement. Symboliquement lefestival s'est décalé pour le week-end des élections. Deux joursdurant, artistes, comédiens,danseurs interpellent le public surles pentes et le plateau de la Croix

Rousse à LYON. Organisé par l'association "Ornythorinque", le festival, orientésur le solo, présentera le travaild'une quinzaine d'artistes dethéâtre, musique, arts de la rue etdanse. Les lieux : Place de la XRousse -Yourte Batahola – Atelier Ali-Ati -Librairie A Titre d'Aile – Les Jardinsde la Montée – L'Ornithorynque -Café Le Trokson – Esplanade de laGrande Côte - Place o'chat –L’Envers des Pentes. De 10h à 18h.

23 AVRIL : Réunion publique portant sur lestravaux de la place Chazette.Mairie du 1er, 18h30

24 AVRIL : Un café avec le maireNouveau rendez-vous. Rencontreavec David Kimelfeld autour d'uncafé pour aborder avec lui lessujets qui vous intéressent.De 8h à 9h30.Brasserie des Croix-Roussiens8 rue Cuire

25 AVRIL : Projection du film " Slovenian girl". La prostitution, un acte banal?Histoire d’une jeune étudianteslovène qui adopte cette activitépour financer son appartement etune vie plus confortable que celle

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que son père peut lui procurer. Elledécouvre et vit alors la face cachéede la prostitution, qu’elle nesoupçonnait pas. Nous la suivonsde l’intérieur, sans spectacle inutile.Une fiction forte, qui collesobrement à la réalité. Le film sera suivi d’un échangeavec la salle, animé par le"Mouvement du Nid" et sespartenaires, autour de quelquesquestions tirées du film, entreautres : le vécu réel de laprostitution, ses multiples facettes,ses conséquences sociales etpersonnelles…Mercredi 25 avril à 20h - 5 €.Cinéma Saint-Denis77 Grande Rue de la Croix-Rousse

26 AVRIL« Vers de nouveaux horizons »Exposition de Sylvie Kochen,peinture. Du 26 avril au 24 mai àl'agence immobilière Grim, 6 placedes Tapis lyon 4e.Vernissage le 26 avril à 18h30.

28 AVRIL : Les Brandons. Cette journée consiste à fêter lataille des vignes du Parc de laCerisaie, rue Chazière.Au cours de cette fête, deshommes ou de femmesdeviendront les parrains ou lesmarraines d’un pied de vigne. Ceuxqui en possèdent déjà un recevrontleur bouteille numérotée, fruit desvendanges organisées enseptembre dernier. Evénementorganisé par l'association «République des Canuts » et animépar la fanfare « La Barquette deGivors ».Place de la Croix-Rousse, de 16h à21h30

28 ET 29 AVRILA l'Ouestival des pentesConcerts, spectacles, cirque,restauration artisanale, standsassociatifsJardin des chartreux, Lyon 1er.Entrée libre.

3 MAI : Annulation du CICA à 18h, mais maintien du Conseild’arrondissement, salle du Conseil M-A. Maurice.Mairie du 4ème, 18h30

5 MAI : Vide-greniers de la rue d'Austerlitz.Evénement organisé parl'association « Covolitz ».Rue d'Austerlitz , de 8h à 18h

11 MAI :Le prochain concert de la saisonFace-à-Face Musical, SING FORFREEDOM, aura lieu le vendredi 11mai à 20H30 à la Chapelle del'Oratoire (2, rue de l'Oratoire) àCaluire-et-Cuire. Au cours de ce concert, vouspourrez entendre JUBA , Ensemblevocal mixte de l'ENM deVilleurbanne, Direction GillesPauget Au programme : un voyagemusical, à travers les « freedomsongs », de l'Amérique du Nord à

l'Afrique du Sud. Avec la participation du chœurChants et Marées de l'AMC2,direction Irène Jacquet.

15 MAI :SEMAINE DE LA FETE DU PAINDe 7h30 à 13h matinéedégustationNouveaux pains d’été etsnacking boulanger.Café offert- apéritif (rosé)…Boulangerie Le Banquet, 1 rue d'Isly Lyon 4e.

28 AVRIL ET 5 MAIDÉGUSTATIONSD'HUILES D'OLIVEESPAGNOLESIber y co, 5/7 Grande ruede la Croix-Rousse Lyon 4e