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Mai 2010 nº 13 La Folie de la Croix ou la Folie de l‘Amour ? Il y a une si grande liaison d’amitié entre la Sagesse Éternelle et l’être humain qu’elle est incompréhensible. C’est par l’excès de l’amour qu’elle lui portait qu’elle s’est livrée à la mort pour le sauver. » (ASE 64) En cette année du tricentenaire de l‘événement du calvaire de Pontchâteau, je vous invite à méditer avec Montfort « ce mystère très profond » 1 , qui unit la folie de la croix et l'excès de l'amour de Dieu de manière indissociable. En effet, ce lien si fort entre la croix du Christ et l‘amour excessif de Dieu pour l‘humanité dépasseront toujours la sagesse humaine. Vous en avez saisi l'importance en retenant la folie de la Croix, comme un des six axes de notre future Règle de Vie, élément essentiel de notre spiritualité . « Voici, à ce que je crois, le plus grand secret du roi Le plus grand mystère de la Sagesse éternelle, la Croix » (ASE 167) Lorsqu‘il y a des difficultés ou des contrariétés dans nos vies quotidiennes, parfois des épreuves, nous lançons, comme par habitude ces paroles de Montfort : « Pas de croix, quelle croix ! ». Cette phrase suffirait-elle à justifier la souffrance qui nous accable, apporterait-elle un certain réconfort spirituel, en confirmant que l'épreuve fait partie de notre condition humaine? Est-ce vraiment ce que voulait nous dire Montfort par cette invocation? Pour lui donner sens, il faudrait alors lui joindre cette autre invocation qui lui était chère car indissociable de la première: « Jamais la croix sans Jésus ni Jésus sans la croix. » (ASE 172) Selon notre fondateur, c‘est donc seulement avec Jésus que la croix peut devenir un chemin de sagesse, un chemin de la vie car elle n'est pas une fin en elle-même. Montfort nous invite à contempler Jésus sur la croix, la Sagesse incarnée dans le don ultime de son amour pour nous. Dans sa prédication et ses écrits, il nous montre, avant tout, un Dieu qui se veut proche de l‘être humain, un Dieu qui a le désir profond de rejoindre, en Jésus Christ, toute personne dans l'épreuve pour transformer sa souffrance en un chemin de vie. S'agit-il là d'une folie ? Oui, la folie de croire que la croix peut être porteuse de vie. Elle le sera toujours si nous la vivons avec le Christ mort et Ressuscité, si nous passons avec Lui par le creuset de l‘amour, celui du don total. Et pourtant, combien de fois sommes-nous tentées, avec nos frères et sœurs éprouvé(e)s, de nous poser la question : "Pourquoi donc la croix est-elle si nécessaire si nous sommes créées pour le bonheur, pour la vie et que Dieu veut nous rendre heureux (ses), comme nous le rappelle Montfort ? O humains! ô enfants des humains! C’est à vous que je crie depuis si longtemps; c'est à vous que ma voix s'adresse; c'est vous que je désire; c'est vous que je cherche; c'est vous que je réclame. Écoutez, venez à moi; je veux vous rendre heureux." (ASE 66) ——————————- 1 Cantique 102

la folie de la Croix, - Filles de la Sagesse International · sagesse, un chemin de la vie car elle n'est pas une fin en elle ... Jésus-Christ, elle éclaire l'esprit et lui donne

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Mai 2010 — nº 13

La Folie de la Croix ou la Folie de l‘Amour ?

Il y a une si grande liaison d’amitié entre la Sagesse Éternelle

et l’être humain qu’elle est incompréhensible.

C’est par l’excès de l’amour qu’elle lui portait

qu’elle s’est livrée à la mort pour le sauver. » (ASE 64)

En cette année du tricentenaire de l‘événement du calvaire de Pontchâteau, je vous invite à méditer

avec Montfort « ce mystère très profond »1, qui unit la folie de la croix et l'excès de l'amour de Dieu de

manière indissociable. En effet, ce lien si fort entre la croix du Christ et l‘amour excessif de Dieu pour

l‘humanité dépasseront toujours la sagesse humaine.

Vous en avez saisi l'importance en retenant la folie de la Croix, comme un des six axes de notre

future Règle de Vie, élément essentiel de notre spiritualité

.

« Voici, à ce que je crois, le plus grand secret du roi

Le plus grand mystère de la Sagesse éternelle, la Croix » (ASE 167)

Lorsqu‘il y a des difficultés ou des contrariétés dans nos vies quotidiennes, parfois des épreuves,

nous lançons, comme par habitude ces paroles de Montfort : « Pas de croix, quelle croix ! ». Cette phrase

suffirait-elle à justifier la souffrance qui nous accable, apporterait-elle un certain réconfort spirituel, en

confirmant que l'épreuve fait partie de notre condition humaine? Est-ce vraiment ce que voulait nous dire

Montfort par cette invocation?

Pour lui donner sens, il faudrait alors lui joindre cette autre invocation qui lui était chère car

indissociable de la première: « Jamais la croix sans Jésus ni Jésus sans la croix. » (ASE 172)

Selon notre fondateur, c‘est donc seulement avec Jésus que la croix peut devenir un chemin de

sagesse, un chemin de la vie car elle n'est pas une fin en elle-même. Montfort nous invite à contempler

Jésus sur la croix, la Sagesse incarnée dans le don ultime de son amour pour nous.

Dans sa prédication et ses écrits, il nous montre, avant tout, un Dieu qui se veut proche de l‘être

humain, un Dieu qui a le désir profond de rejoindre, en Jésus Christ, toute personne dans l'épreuve pour

transformer sa souffrance en un chemin de vie. S'agit-il là d'une folie ? Oui, la folie de croire que la croix

peut être porteuse de vie. Elle le sera toujours si nous la vivons avec le Christ mort et Ressuscité, si nous

passons avec Lui par le creuset de l‘amour, celui du don total.

Et pourtant, combien de fois sommes-nous tentées, avec nos frères et sœurs éprouvé(e)s, de nous

poser la question : "Pourquoi donc la croix est-elle si nécessaire si nous sommes créées pour le bonheur,

pour la vie et que Dieu veut nous rendre heureux (ses), comme nous le rappelle Montfort ?

O humains! ô enfants des humains!

C’est à vous que je crie depuis si longtemps; c'est à vous que ma voix s'adresse;

c'est vous que je désire; c'est vous que je cherche; c'est vous que je réclame.

Écoutez, venez à moi; je veux vous rendre heureux." (ASE 66)

——————————- 1 Cantique 102

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Il est bien humain d'être rebuté(e)s par la croix, les difficultés, les contrariétés du quotidien et la

souffrance sous toutes ses formes mais notre foi nous invite à entrer dans la sagesse de Dieu. Montfort nous

présente quelques bienfaits justifiant que la Croix est bonne et précieuse car : "Elle nous rend semblable à

Jésus-Christ, elle éclaire l'esprit et lui donne plus d'intelligence que tous les livres du monde, elle allume le

feu de l'amour divin dans le cœur. " (ASE 176).

Montfort, pétri de la Parole de Dieu a sans doute médité longtemps les écrits de St- Paul et

découvert, comme lui, que pour être disciple de Jésus Christ, il faut se mettre à la suite du Messie crucifié,

unique chemin d‘amour de la Sagesse de Dieu :

« Les juifs demandent des miracles, et les grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prê-

chons un Messie crucifié, scandale pour les juifs, folie pour les païens, mais, pour ceux qui

sont appelés, tant juifs que grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce

qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu, est plus fort

que les hommes. »

(I Co 1,23-25)

Oui, la mort de Jésus sur la croix renverse complètement notre sagesse humaine car Dieu a choisi de

nous révéler son amour pour l‘humanité, non dans un geste de puissance et de gloire mais en se livrant

totalement et librement, dépouillé de tout sur une croix.

En préparation à la célébration du Tricentenaire du Calvaire de Pontchâteau, qui doit toucher chaque

Fille de la Sagesse, je vous invite à relire et à méditer les événements où la croix fut plantée au creux de la

vie de Montfort et de Marie Louise, au creux de votre propre vie.

N‘est-ce pas dans ces moments les plus difficiles où nous sommes totalement dépouillées comme le

Christ en croix que nous faisons l‘expérience profonde de l‘amour de Dieu ? N‘est-ce pas au cours

d‘événements où nous avons été appelées à nous dépasser dans le don total, que nous sommes devenues un

chemin de vie pour d‘autres et pour nous-mêmes?

N'est-ce pas dans la croix que nous sommes invitées à vivre la solidarité et à "être prophètes d'espérance

parmi les peuples crucifiés" ? Sr Louise Madore, fdls Supérieure Générale

La croix de Pontchâteau

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La Mission des Filles de la Sagesse à Madagascar

Madagascar est un État indépendant situé dans la partie occidentale de

l'océan Indien, séparé de l'Afrique par le canal du Mozambique large de 425 km.

Sa capitale est Antananarivo. L‘île a d‘abord été peuplée par les Malaisien(ne)s et

les Indonésien(ne)s et plus tard par des Africain(e)s. Ces populations d'origines

multiples se sont réparties sur toute l'île pour former des ethnies et des tribus. Ces

ethnies ont chacune leur traditions, rites et mythes. Cependant, il n'existe qu'un

seul peuple malgache. Les territoires de ces tribus correspondent aux anciens

royaumes et non aux caractéristiques ethniques. De nos jours, des Français, des

Chinois, des Indiens et des Pakistanais, des Japonais se sont ajoutés. Le peuple

malgache n‘utilise qu‘une langue qui se rattache à celles du centre de l'Indonésie.

Cultures Malgaches

Les cultures malgaches se distinguent par :

La simplicité de vie, des échanges et des relations

Le « FIHAVANANA », qui articule la vie du peuple

malgache qui est l‘accueil, l‘hospitalité, la solidarité,

l‘inclusion

Le partage de la joie de vivre, le sens de la fête et de la

célébration

La présence - prendre du temps

La reconnaissance, l‘esprit de famille, l‘entraide …

Lieux d’insertion des Filles de la Sagesse à Madagascar Les Filles de la Sagesse à Madagascar œuvrent :

Dans les domaines de la Santé : (dispensaires, maladies mentales et physiques, léproseries…)

Les Filles de la Sagesse travaillent dans les zones les plus

enclavées. Elles rejoignent les plus pauvres et les plus démunis de la

région depuis la fondation. Elles ont deux dispensaires : Marotsiriry et

Antsiramandroso. Leur travail remplace celui des médecins en ville.

Les sœurs offrent des soins de haute qualité dans des zones lointaines

avec les équipements très simples dont elles disposent. Entre autres, le

microscope pour dépister les maladies, le thermomètre, l'appareil à

tension et aussi les médicaments pour les traitements immédiats.

En collaboration avec les KMS (Associations des Malades en

brousse), les sœurs s‘occupent des malades mentaux et physiques, des

paysans, des orphelin(e)s, des lépreux…

Dans le domaine de l’éducation, (écoles techniques, enseignement

général, alphabétisation…)

Les Filles de la Sagesse œuvrent dans différentes régions.

Plusieurs insertions se trouvent dans des milieux clos, loin de tout.

Les sœurs offrent une éducation à tous les niveaux. En lien avec le

Chapitre Général 2006, les Filles de la Sagesse donnent priorité à

l‘éducation des enfants pauvres et à la défense de leurs droits. Elles

cherchent des ressources humaines et matérielles pour les aider à

réaliser leur mission. Les sœurs ont le souci de la formation des

animateurs et des éducateurs pour encadrer avec professionnalisme les

enfants et les jeunes en situation difficile, mais aussi pour

accompagner la population défavorisée en général.

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Dans le domaine Social : (orphelinats, prisons, femmes,

enfants)

Les filles de la Sagesse collaborent avec des

associations (françaises, Italiennes…) qui permettent aux

enfants pauvres de recevoir une alimentation journalière dans

les villages, les écoles. Elles travaillent sur le système de

parrainage qui consiste à aider des enfants défavorisés en

prenant en charge les frais de scolarisation, d'alimentation, de

santé, d'habillement… Les Sœurs ciblent les enfants dans les

zones enclavées.

Dans le domaine du développement : (cultivateurs, barrages, eau, reboisement, agriculture, élevages,

menuiserie…)

À Madagascar, près de 85% de la population vit à la

campagne et dispose d‘un accès limité aux marchés, aux services

de santé et à l‘administration. La subsistance de cette population

rurale dépend presque uniquement et simplement des ressources

naturelles. L‘absence d‘une source de revenus et l‘accroissement

démographique causent une disponibilité alimentaire incertaine.

La déforestation issue de la culture sur brûlis pose une menace

importante sur la terre malgache. Elle entraîne la disparition des

espèces, la destruction des bassins qui reçoivent l‘eau des

rivières, la dégradation des terres et une plus grande pauvreté.

L‘exploitation forestière et minière reste un défi. Les pratiques agricoles improductives et l‘instabilité

politique accentuent la pauvreté.

Face à ce défi, les Sœurs s‘impliquent directement aux développements ruraux (formation

agricoles, élevage, menuiserie,…) en particulier les jeunes de la brousse. Aussi, elles travaillent à la

sensibilisation des paysans défavorisés, à l‘amélioration de leurs récoltes, à la revalorisation de l‘unité et de

l‘entraide des villageois, à l‘entretien de leur habitation et de leur environnement.

De ce fait, le souci des sœurs d‘être avec les plus démunis les ont amenées à devenir créatives et à

inventer des chemins nouveaux pour donner des réponses aux besoins cruciaux du pays. Les nouveaux

besoins ne manqueront pas. Ils deviennent des appels à ouvrir d‘autres sentiers de mission… à travailler en

réseau avec les ONG.

L’avenir des Filles de la Sagesse à Madagascar

L‘avenir des Filles de la Sagesse à Madagascar est

prometteur quand on voit les aspirantes que nos sœurs

accueillent dans les communautés. Elles ont 4 prénovices

actuellement. Elles manifestent leur joie et leur désir de

poursuivre la formation dans le noviciat international en France.

Les sœurs sont toutes fortement engagées dans leur

mission, que ce soit dans l‘école, dans la pastorale, dans le

domaine social ou dans la santé… Chaque sœur assure de

multiples services. Elles prennent vraiment à cœur leur

engagement apostolique avec le souci de révéler le Christ

Sagesse et elles restent très attentives à aider les pauvres. La vie

communautaire est leur force pour la mission aride qu'elles accomplissent dans la joie !

L’Equipe générale

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Quelques jours avant la fête de Noël, les sœurs de

la province de Madagascar se sont réunies à Mahanoro

pour célébrer ensemble le 75ème anniversaire de l‘arrivée de

nos premières pionnières venues de France en 1934. Avec

la communauté éducative de l‘école de Mahanoro et la

Famille Montfortaine, entourée des chrétiens du lieu et des

Pères Oblats de Marie, la célébration a été grandiose, elle a

eu lieu du 11 au 13 décembre 2009.

En guise de reconnaissance et de gratitude envers

toutes les sœurs missionnaires venant de partout qui ont

donné leur vie et le meilleur d‘elles-mêmes pour servir par

amour durant ces 75 ans nous avons offert un cadeau symbolique à Sr Odile-Marie de l‘Eucharistie, qui

tient la lampe allumée jusqu‘à ce jour au service de la Congrégation à Madagascar.

Le 05 janvier, la célébration de ce jubilé a été

soulignée par la présence de toutes les sœurs de Madagascar,

en présence de l‘Equipe Générale durant la grande assemblée

des sœurs à Benasandratra. En ce temps de grâce, nous vivons

aussi un autre événement heureux avec la visite de nos sœurs

de l‘Equipe Générale. Elles sont bien arrivées à l‘aéroport

d‘Ivato Antananarivo dans la soirée du 27 décembre, en pleine

forme et dès le lendemain matin, les rencontres avec les sœurs

par catégories de travail ont commencé. En petits groupes, tout

le monde a la chance d‘échanger, de s‘écouter, de trouver

ensemble des solutions adéquates pour améliorer la qualité de

nos œuvres. Quelle chance !!!!! Un souffle nouveau fait

renaître en chacune de nous une grande espérance pour

l‘avenir. Cette visite nous apporte beaucoup de grâces : joie, communion et épanouissement spirituel dans

tous les domaines. A vous, nos Sœurs pionnières, venant de France, d‘Italie, Canada, USA et de partout

« Soyez en remerciées. »

Un proverbe malgache dit que: « Les paroles sages sont comme la canne à sucre que l'on ne cesse

de sucer : la saveur n'en peut être épuisée »: La Sagesse a pris racine à Madagascar et Elle envoie ses filles

pour assurer des œuvres variées en ce temps de célébration.

Diocèse de Tamatave en (1934)

Mahanoro: école prison, pastorale

Vatomandry: école, prison, pastorale

Brickaville: école, pastorale

Tamatave ville: centre ménagère, prison, orphelinat, apostolat de la mer

Antsiramandroso: dispensaire, développement rural, pastorale

Marotsiriry: dispensaire, pastorale, développement rural

Diocèse d’Ambositra (1958)

Fandriana: école, pastorale, développement rural

Mahazoarivo: école, pastorale, développement rural,

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Antsakaviro: maison provinciale, accueil, maison d‘étudiantes

Benasandratra: développement rural, ferme, maison d’accueil

Ambolonkandrina: Noviciat

Diocèse d’Antsirabe (1997)

Antsirabe: Pré noviciat, ferme et exploitation

Manalalondo: école, ménagère, pastorale

La Sagesse a travaillé et circulé sur la terre

malgache. Elle y a pris racine et y a demeuré. Elle y

continue son œuvre avec ses Filles de la Sagesse

malgaches qui sont actuellement au nombre de 93,

dont 7 sœurs à l‘extérieur de la Province. Les Sages

disaient « asa vadidrano, tsy vita tsy hifanakonana

», ce qui signifie « il faut être plusieurs pour

évacuer l’eau du champ avant de commencer à

cultiver après la saison des pluies ».

La Sagesse appelle et envoie, nous en

sommes témoins.

Les mots nous manquent pour exprimer notre joie et notre gratitude envers vous toutes, qui êtes

loin peut-être par la distance mais proches par la pensée et la prière. Vos noms défilent dans notre cœur

malgré le temps et l‘espace. Merci, mille mercis au nom de toutes les sœurs de la Province, en particulier au

nom de Sr Elisabeth Razanamahasoa, Provinciale et son Conseil.

Sr Marie Rose Rasoavololona, fdls

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Visite au Congo en février 2010

Durant notre visite au Congo, nous avons eu bien des joies

que nous sommes heureuses de vous partager. Dans ce pays malgré

par tant de difficultés, nos sœurs sont de véritables prophètes

d'espérance… en quelques mots et images nous vous transmettons les

points forts de cette Région en essor qui célèbre, cette année, ses 75

ans de présence et dont les devancières peuvent être fières…

Nous avons noté avec joie l'enthousiasme de nos sœurs, leur

vitalité, leur détermination à vivre en Filles de la Sagesse à la suite de

Montfort et de Marie-Louise et de durer dans la mission vécue dans

des situations très difficiles... là où il n'y a pas d'autres congrégations...

Nos avons vu leur esprit d'initiative pour trouver des nouveaux chemins afin de mieux servir les

pauvres leur grande proximité des gens, leur souci de justice pour tous! Fidèles à la Congrégation, les sœurs

gardent la préoccupation d'aider les gens à se prendre en

mains et à se développer comme "personnes" capables de

"devenir artisans de leur destin", particulièrement pour les

femmes et les enfants selon les orientations du Chapitre

général …

Nous avons apprécié aussi la force de leur vie

communautaire comme soutien et lieu pour la mission, leur

sens du service, leur vie et leurs expériences vécues en lien

avec la spiritualité, leur sens profond d'appartenance à la

Congrégation.

Nous les avons vues aussi relever le défi du tribalisme en s'ouvrant à l'internationalité qui passe

déjà pour elles par l'expérience d'interculturalité en accueillant des candidates de tous les coins du vaste

Congo…

Quelques mots de la belle célébration qui a débuté le 75ème anniversaire de l'arrivée des premières sœurs

belges sur cette terre !

Avant une célébration plus officielle qui aura lieu en avril, toute la région s'est rassemblée dans

l'émotion et l'action de grâces, dans le lieu de fondation à Isangi… tout d'abord autour d'un feu à la manière

congolaise tandis que Sr Cecilia, vêtue dans le costume de l'ancêtre a raconté, l'histoire de la Région avec

ses fondations et ses lourdes épreuves … puis nous sommes

allées vers le symbole d'une construction qui ne demande qu'à

grandir !

Des briques portant le nom des trois pionnières de

Belgique ont reçu d'autres briques représentant les 73

missionnaires venues de France, Canada, Hollande, Italie, USA.

Colombie, Madagascar, tandis que chaque sœur congolaise a

posé sa brique avec gravité, consciente de sa responsabilité

dans l'avenir de cette entité au Congo et dans toute la

Congrégation! Nous avons pu remarquer le regard d'envie des

aspirantes qui auraient voulu poser leur brique à leur tour mais

ce sera pour plus tard !

Une immense action de grâces habitait cette soirée, nos cœurs tournés vers celles qui nous

regardaient du haut du ciel et qui n'ont pas donné leur vie pour rien !

Bonne route à nos sœurs du Congo … Sœur Jacqueline Portefaix, conseillère générale

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ECHOS DE LA RENCONTRE INTER-CONTINENT : AFRIQUE & MADAGASCAR

Cette rencontre, la première dans notre histoire a eu

lieu à Kinshasa (RDC) du 26/2 au 01/03/2010.Elle se situe

dans le projet de restructuration tel qu‘envisagé par le

Chapitre Général 2006.

Nous étions 20 Sœurs dont :

5 du Conseil Général et Econome Générale,

6 de l’équipe Vice-Provinciale du Malawi,

6 de l’Equipe Provinciale de Madagascar,

3 du Conseil Régional du Congo.

L‘objectif de cette rencontre était de nous connaître davantage et d‘envisager de vivre des projets

communs.

Au terme de cette rencontre, nous avons décidé de vivre ensemble les projets suivants :

L‘ouverture d‘une communauté intercontinentale,

La mise sur pied d‘une politique d‘Eveil vocationnel,

Le partage d‘expertise du personnel,

L‘élaboration du projet Mission Sagesse dans tous les secteurs de notre apostolat.

Arrivées avec des questionnements au départ sans savoir les tenants des aboutissants et surtout

avec le défi de la langue, rapidement, nous avons vu l‘action de l‘Esprit Saint qui nous dirigeait vers la

même direction : Les muets ont parlé, les Sourds ont entendu, les boiteux ont marché…

Avec Montfort, nous avons hasardé pour faire quelque chose de grand pour Dieu et pour l‘Avenir

de la Congrégation en Afrique, Madagascar et dans le Monde.

Nous repartons avec grand enthousiasme parce qu‘un avenir s‘ouvre devant nous.

Le Conseil Régional du CONGO.

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Rencontre des trois conseils Provincial/régional d’Afrique et Madagascar en R. D. du Congo, du 26 février au 1er mars 2010

Nous avons beaucoup apprécié l‘accueil chaleureux et

l‘hospitalité que nous avons reçu de la part de nos sœurs au

Congo et de l‘Équipe générale.

En arrivant au Congo, notre première impression était de

revenir à la maison. Nous avons senti que nous avions

beaucoup de choses en commun avec le peuple du Congo. Les

frontières géographiques ont séparé nos pays et leur longue et

douloureuse expérience de la guerre les a marquées. En même

temps, nous les admirons pour leur courage d‘affronter l‘avenir

dans la confiance et l‘espérance. Le Congo est vraiment un

beau pays.

La présentation du pays faite par le Conseil régional du Congo nous a aidées à apprécier ce pays et

à nous situer dans le contexte dans lequel les gens vivent. Pour la première fois, nous sommes parvenues à

saisir que l‘Afrique a deux ―cœurs‖. Le Congo est connu comme « Le cœur de l‘Afrique », et le Malawi,

comme « Le cœur chaud de l‘Afrique ». Quelle révélation !

Au début de la rencontre, nous avions l‘impression d‘entreprendre un voyage sans savoir où l‘Es-

prit allait nous conduire. Nous sentions que la langue serait notre plus grand défi, puisque les deux autres

entités parlent français. Cependant, cela ne nous a pas empêchées de participer activement dans les discus-

sions. Bientôt, la langue n‘était plus un problème. Il y avait beaucoup d‘ouverture et chacune a trouvé sa

place dans les groupes de travail. La Sagesse était bien présente en effet et Elle travaillait en chacune de

nous.

Après la présentation du rapport de chaque entité, il est devenu évident que nous buvions toutes à

la même source, la Sagesse. Nos forces et nos défis se ressemblaient beaucoup de telle sorte qu‘à la fin des

présentations, il était clair que la Sagesse nous conduisait dans la même direction. Presque toutes étaient

heureuses du résultat final.

Nous prions dans l‘espérance que ce lien de collaboration sur des projets communs aide les entités

à répondre aux besoins l‘une de l‘autre par le truchement des engagements des sœurs.

Nous aimerions remercier sincèrement et chaleureusement l‘Équipe générale pour l‘organisation de cette

rencontre importante. La session fut très enrichissante et fructueuse. Nous espérons qu‘on y donnera suite

dans un avenir prochain par une autre réunion semblable dans une autre entité.

Nous aimerions aussi exprimer notre sincère et chaleureuse gratitude au Conseil régional du Congo

pour leur hospitalité et pour l‘organisation réussie de cette première rencontre. Nous les remercions aussi

pour la visite autour de Kinshasa et l‘accueil de la communauté des Filles de la Sagesse et des aspirantes.

Nous gardons un très bon souvenir de notre visite. L’Équipe de la Vice-province du MALAWI

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Rencontre des conseils de « R.D. Congo – Malawi- Madagascar » au Congo

Venir au Congo pour une rencontre des conseils de 3

entités « Congo- Malawi- Madagascar » est tout un défi. Dès

que nos pieds ont foulé la terre Congolaise, l‘aventure ne fait

que commencer. Comment franchir les barrières de langues?

Comment faire tomber les peurs, les doutes, les

questionnements qui habitent le cœur de chacune ? Comment

arriver à bâtir ensemble un projet commun pour l‘avenir de

la Mission de la Congrégation ?

Tout cela n‘est pas sans exigences bien sûr…Mais

cette rencontre n‘est pas le fruit de hasard...Après avoir

écouté attentivement les réalités qui se vivent dans chaque

entité, nous avons vite constaté que les défis sont les mêmes.

De surprise en surprise, la connaissance mutuelle s‘est développée entre nous, et la confiance a gagné du

terrain dans les partages, les travaux de groupes. La communion s‘est intensifiée, les peurs ont été

dépassées. Tout cela nous a aidé à formuler des possibilités de collaboration à bâtir entre les 3 entités

malgré nos différences. Un proverbe Malgache affirme que » Izay mitambatra vato izay misaraka fasika,

signifie « la solidarité est la clé de la réussite, la division mène vers l’échec»

Après avoir nommé 4 sphères de collaboration possible que l‘assemblée a choisies comme

prioritaires, nous avons pris un long temps de discernement pour recueillir les questionnements, faire des

ajustements sur certains points, des réactions ont surgi, des suggestions inattendues ont été proposées …

Oserons-nous aller plus loin dans cette perspective de nouvelle collaboration ? Un élan de

générosité a jailli dans l‘assemblée car nous sommes appelées à construire l‘avenir et le devenir de notre

entité, alors il faut OSER !

Cela nous fait revivre notre proverbe « Mpirahalahy mianala izy tokiko ary izaho tokiny » signifie :

« Ceux qui sont unis par un même objectif devraient être comme deux frères allant en forêt : il a confiance

en moi et j'ai confiance en lui »

Nous nous sommes engagées à développer cette nouvelle forme de collaboration au service de la

Mission : joie, espérance, enthousiasme, reconnaissance… ce sont les sentiments qui remplissent nos cœurs

en retournant dans nos provinces respectives. Nous sommes heureuses d‘avoir fait cette belle expérience de

l‘internationalité, de discernement, de processus qui nous ont poussées vers un nouvel horizon.

LIBEROS ! Montfort et Marie Louise nous ont imprégnées de leur audace pour tracer un chemin

neuf. Qu‘ils nous obtiennent aussi la force et la Sagesse pour réaliser tous ces projets.

En solidarité avec toutes les Sœurs de nos trois entités, nous sommes prêtes à prendre ce tournant

délicat dans l‘Histoire de notre Congrégation. Un merci bien spécial au Conseil Régional du Congo pour

leur organisation et leur accueil chaleureux !

Avançons ensemble dans le même esprit !

Let us proceed together in the same spirit!

Ndao isika hiara-mientana!

Vive la Congrégation!

Merci ! Misaotra ! Thanks !

Le Conseil Provincial de Madagascar

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Aujourd‘hui, fête de cet homme simple qu‘était Saint Martin de Porres, nous voulons écrire

quelques lignes en hommage et remerciement à une femme à l‘âme missionnaire, notre chère Sœur Lucila

Rúa Betancur. Quand je l‘ai connue en 1993 à la béatification de notre Mère Marie-Louise, j‘ai vu en elle

une femme simple et très accueillante, une âme passionnée pour révéler la Sagesse surtout auprès des plus

pauvres. Tout missionnaire doit se préparer et elle aussi: elle le fit dans son propre pays, à Rome et au

Canada…

Sœur Lucila fut la première provinciale de PEBA.

Tout un défi pour elle ! On pourrait dire qu‘elle y mit son

âme ardente et son cœur, mais elle le fit avec beaucoup

d‘humilité, avec respect et amour pour chacune de nous;

et, bien qu‘elle fût parfois en butte à des contradictions,

elle a pu les vivre gracieusement et en esprit de prière ; sa

force était dans le Dieu Seul de Montfort.

Elle passa la plus grande partie de sa vie

missionnaire ―Ad gentes‖ en Équateur, où elle se trouvait

déjà avant que la province ne fût formée. Quand elle fut

nommée provinciale de PEBA en février 1993, elle quitta

Cumanda. Étant à Lima, mais au service de la province,

elle s‘occupait de chaque communauté, surtout de celles

situées très loin dans les Andes et vivant dans des

conditions difficiles et différentes de celles de la côte, et

elle nous rendait visite ; elle demeurait le moins possible

à la maison provinciale. Elle se préoccupait toujours de notre santé corporelle et spirituelle, inspirant

enthousiasme.

Dans sa jeunesse, comme Fille de la Sagesse, elle passa quelques années à Rome pour étudier et de

là, avec quelques sœurs de son pays, elle se rendit en France à la Maison-Mère; la Mère Générale de cette

époque désirait lui parler. Quelle ne fut pas sa surprise de recevoir une obédience pour la mission des Filles

de la Sagesse en Espagne, au collège de Villarcayo, (province de Burgos) où elle demeura quelques

années…

Personnellement, je lui suis reconnaissante pour les années où elle a demeuré dans mon pays,

puisque, grâce à elle et à d‘autres missionnaires audacieuses, je suis ici aujourd‘hui, faisant partie de notre

Congrégation que j‘aime tant.

Son mandat de provinciale de PEBA terminé, Sœur Lucila a demandé d‘aller au Canada en vue de

reprendre un nouvel élan et de se renouveler pour la mission. Elle a étudié à Québec (à Manrèse chez les

Jésuites) pendant un an. Cette formation lui rendit service pour donner le meilleur d‘elle-même en

Argentine, puis, elle est retournée à Cumandá pour les neuf dernières années où elle a travaillé surtout en

catéchèse auprès des gens très pauvres ou abandonnés. Pour elle, pas de temps ni d‘horaire car elle se

donnait entièrement (heureusement, elle avait une bonne santé), jusqu‘à cette année lors de l‘assemblée

générale de la province.

Un de ses désirs était de rester dans la mission jusqu‘au bout. Aujourd‘hui, pour elle, la mission se

continue dans son propre pays, ce qui me fait penser à Montfort… Après un dialogue avec elle-même et

avec le Saint Esprit ainsi et la provinciale, Sr Elizabeth Dolores Siches, elle a demandé à retourner dans sa

province d‘origine pour raisons de santé. Elle a fait le voyage le 4 mai 2009, «entre les deux fêtes»

comme si Montfort lui avait donné son envoi durant le triduum fait dans notre communauté et que

Marie-Louise l‘avait reçue dans son pays.

12

Sur la photo de l‘année passée, nous la voyons

recevoir l‘obédience pour sa communauté de la part de la

provinciale à cette époque, Sr. Linina Palacios. Elle nous

avait dit à ce moment-là, que les voyages à Lima la

fatiguaient beaucoup et cette année elle nous disait : que

c‘est bien, nous n‘aurons plus à voyager l‘année prochaine

« Prophétie »

La messe d‘action de grâce, la veille de son départ,

fut très signifiante. L‘église était bondée. À la fin de la

messe, tous accouraient pour la saluer et pour demander sa

bénédiction: jeunes, aînés, riches et pauvres…Beaucoup

pleuraient son départ à la sortie de l‘église et nous aussi,

nous partagions les mêmes sentiments.

« Merci, Lucila, pour ton engagement durant toutes ces années où tu as vécu ici dans notre

province ! Rappelle-toi que tu laisses des traces en nous, dans cette terre équatorienne et dans

toute la province « María Luisa » ; sans oublier les gens simples et les villes dans lesquelles tu es

passée en faisant le bien.

Jamais nous n’oublierons la sérénité et la paix avec lesquelles tu as quitté notre province,

ni ton enthousiasme, toutes choses qui, sans doute, sont les fruits de l’Esprit. Où que tu sois,

Lucila, ne te lasse pas de rêver à la Montfort. Continuons à rêver ensemble dans ce continent

américain! Adieu, Lucila! Tu demeures dans nos cœurs et dans celui de la Congrégation! »

Sr Esther López Fernández FDLS

Cumandá - Ecuador

Nouvelles des Provinces…

Province Maria Luisa

Nous recueillons les nouvelles suivantes de la Province Maria Luisa au sujet de

notre engagement à travailler en partenariat avec d‘autres afin de combattre les

injustices. (Déclaration Chapitre Général 2006)

L‘Union Internationale des Supérieures Générales a organisé un cours de

formation pour les:

Religieuses « Contre la traite des personnes » à Lima, du 25 au 30

mars 2010. Sœur Violeta Santos Gonzales, responsable de JPIC pour

la province Maria Luisa, a été déléguée comme participante par le

bureau JPIC de la Conférence de Religieux/Religieuses de l‘Equateur

dont elle est membre.

Le Conseil régional des enfants et des adolescents de

Cumanda-Equateur, a nommé Sr Esther Lopez « membre

principal » de ce Conseil représentant les Organisations et

Fondations de la région.

13

“J’entends la voix du Seigneur… je réponds “me voici”

Le 5 décembre, Sœurs Julita, Kiran, Sowramma,

Odette, Marie-Louise, Vivonne et Darline arrivent au

Généralat pour commencer ensemble une nouvelle

expérience de transformation par l‘amour de la Sagesse et

son intégration.

Durant l‘ouverture officielle du 20 Décembre,

l‘atmosphère au Généralat était festive dans un esprit de

joie et de chants alors que nous célébrons ensemble

comme Congrégation le “OUI”, le “Me voici” de chaque

sœur de l‘année Sagesse.

« La Sagesse crie au Carrefour et en nous »

Nous avons préparé la liturgie à la lumière de la Visitation selon Luc, la rencontre de Marie et

d‘Élisabeth, la rencontre de deux générations porteuses de vie nouvelle.

Durant le chant d‘ouverture, ―Seigneur, nous arrivons des quatre coins de l‘horizon‖ les sœurs,

venant de différentes directions sont entrées à la Chapelle pour prendre leurs places. Sr. Louise Madore leur

a adressé la parole ainsi: ― Bienvenue! Vous êtes venues des quatre coins de la terre pour vivre ensemble et

créer une communauté internationale. C‘est un temps de grâce, un temps d‘ouverture à l‘Esprit.‖

La richesse et la diversité des langues (Hindi, Anglais, Créole, Chichewa, Français, Lingala et

Malgache) ont donné un ton spécial à cette célébration nous entraînant à chanter de tout notre cœur.

Au moment de l‘engagement, chaque sœur a reçu une petite lampe à l‘huile symbolisant sa

disponibilité et son désir profond d‘accueillir la Sagesse qui crie aux carrefours et en nous, et de se laisser

transformer par Elle pour devenir des prophètes d‘espérance parmi les peuples crucifiés.

Dans ce même esprit, Sœur Louise Madore a invité l‘Équipe Générale et les membres de

l‘Hospitalité à s‘engager à offrir un support de prière mutuelle pour les sœurs de l‘année Sagesse. Toutes

sont ouvertes et conscientes des défis et des richesses que comporte la vie dans une communauté

internationale.

Après la Communion, nous avons remercier Dieu en union avec Marie, témoin d‘espérance. C‘est

elle qui nous invite à avancer toujours plus loin. Et tant que communauté de l‘année Sagesse 2009-2010,

nous désirons demeurer fidèles à l‘amour de la Sagesse. Nous demandons que la présence de l‘Esprit Saint

nous guide et nous conduise en ces temps-ci pour que nous puissions aimer et cultiver la nouvelle vie de la

Congrégation que la Sagesse dépose entre nos mains.

14

« Si j’étais étoffe, je me donnerais aux pauvres »

C‘est le cri de Marie Louise qui, même aujourd‘hui retentit dans

le cœur des Filles de la Sagesse présentes dans les cinq continents en fi-

délité à la vie que la Fondatrice nous a laissé en héritage. J‘ai toujours

travaillé attentivement auprès des plus démunis, là où l‘obéissance m‘a

envoyée. Maintenant, depuis cinq ans, je vis parmi les gens qui vivent

diverses pauvretés.

Reggio Calabria est la dernière ville de la péninsule, tant au point

de vue géographique qu‘économique. Le taux du chômage y est très

élevé ; les jeunes sont perplexes devant les choix de vie qu‘ils doivent

faire :

laisser leur ville pour chercher avec difficulté du travail au nord de l‘Italie ;

abandonner les saines traditions de leurs ancêtres, pour suivre les chemins faciles de la drogue et de

la pègre ;

les associations de la pègre (mafia et ‗ndrangheta) dominent d‘une manière absolue sur ceux qui

réussissent, par beaucoup de sacrifices et de renoncements, à obtenir une licence de débit

commercial.

Tout est contrôlé et soumis à ces forces du mal.

Mais la Reggio Calabria est aussi une ville d‘accueil et de gratuité. Malgré sa pauvreté, le don du

bénévolat, de l‘accueil et de l‘ouverture envers l‘étranger est mis en valeur « j’étais étranger et vous m’avez

accueilli ». J‘aime, ici, évoquer ce que les Filles de la Sagesse ont accompli jusqu‘à maintenant pour ces

« derniers » sans abri, sans nourriture et sans vêtements, qui errent toujours plus nombreux dans la ville.

Dès 1992, Monseigneur Nunnari, à ce moment-là curé de la paroisse de Sainte Marie du Divin

Secours, exprimait le désir d‘ouvrir une « Maison d‘accueil » pour répondre aux besoins des étrangers

présents à Reggio Calabria. Depuis lors, les Filles de la Sagesse ont été présentes et ont gratuitement rendu

service aux frères sans domicile fixe.

« Filles de la Sagesse,

aidez les pauvres …

qu’ils vous touchent le plus. (C 149)

Voici ce qui a suscité et soutenu nos supérieures pour maintenir la présence des Filles de la Sagesse

dans cette ville oubliée de plusieurs.

Et moi, comme toutes les autres sœurs, durant les cinq dernières années de l‘inclusion dans la communauté

paroissiale, j‘ai connu ce que signifie être un instrument de paix dans les mains de Dieu pour son

Royaume :

s‘asseoir à coté des personnes dans le besoin

écouter tendrement les douleurs et le chagrin

supporter tout en déposant aux pieds du Père toutes les formes de pauvreté et d‘injustice

être également paix et réconfort lorsqu‘une tempête d‘égoïsme bloque le passage de la

solidarité : c‘est alors que le « soleil de l’Amour » vient en aide et, avec courage, traverse

les seuils plus sombres et porte la véritable « lumière » aux moins fortunés.

Dans cette voie j‘ai tenté de partager la joie de la foi, formant de nombreux bénévoles dans cette

amour. J‘ai connu qu‘aujourd‘hui éduquer à la foi, à l‘amour et à la vie est un grand défi, par ce que les

valeurs sont vu par les choses éphémères du monde, tandis que la joie la plus véritable est de découvrir que

chaque homme et femme sont crées à l‘image de Dieu. Il est vrai que le cadeau de l‘amour, lorsqu‘il est

partagé, libère les hommes et les femmes et les rend heureux. Il est également important d‘aider le

prochain, être samaritain avec nos frères et sœurs de manière qu‘ils puissent s‘épanouir le « soleil de la

Vie ».

Cela je l‘ai vu chaque jour en rapprochant les marocains, les polonais, les indiens, les roumains, les

italiens etc., qui par un état de désorientation et parfois de désespoir, passent progressivement à l‘espérance,

à se rendre compte que Dieu est Père de tous et qu‘il aime tous sans distinction.

Sr Marta dell’Immacolata e la comunità

di Reggio Calabria

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Le nom officiel est Le Service médical mobile des Charités

Catholiques. Mieux encore, demandez simplement de voir Sœur Sara. Elle

est une de ces personnes et j‘ose croire que dans tout le pays on n‘en compte

à peine deux douzaines qui réussissent à faire marcher les choses, simple-

ment en les faisant. Ces genres de personnes voient un besoin et continuent

de foncer jusqu‘à ce que quelque chose se fasse. L‘idée derrière ce

programme est de « fournir des services gratuits aux niveaux médical,

promotion de la santé et services sociaux, aux pauvres des campagnes de

l‘est et du sud du Comté de Hillsborough ». Ce centre offre les soins médi-

caux primaires aigus, les suivis, les références, les dépistages et examens

pour femmes.

Tous traités comme membres de la même famille Par STEVE OTTO

Le programme n’est pas pour personnes âgées ou jeunes qui sont sous Medicare ou Medicaid, mais

pour l‘intermédiaire: les personnes qui n‘ont pas d‘assurance et qui ne sont pas éligibles pour aucun

programme d‘assistance gouvernementale. Et ces gens sont nombreux. On peut les compter dans les mille,

ceux qui vivent ainsi dans les zones en marge du comté. Plusieurs d’entre eux travaillent dans les champs.

La plupart n‘ont aucun moyen de transport. Beaucoup n‘ont jamais eu accès à des soins médicaux. Pour les

traiter, les Charités catholiques ont acheté un autobus puis ils ont fait venir Sœur Sara. Mais, on ne peut

pas juste « faire venir » quelqu‘un comme Sœur Sara. Si vous êtes chanceux, des personnes comme elles se

présentent tout simplement.

En mouvement!

Sara K. Proctor a connu l‘expérience de se déplacer sans arrêt. Son père étant un entrepreneur en

construction et la famille le suivait de projet en projet, de ville en ville, surtout dans les compagnes du Sud.

Elle fut inscrite à sept écoles secondaires. C‘était à Portsmouth, qu‘elle prit la décision que cela devait

cesser. "Mon père était prêt à déménager vers son autre projet à Charleston, et moi, j’ai décidé de

demeurer à Portsmouth et de fréquenter l’école des sciences infirmières." Sa prochaine décision fut de

s‘engager dans la Marine.

"C’était durant la guerre au Vietnam, et j’ai vu beaucoup de soldats dangereusement blessés dans

les hôpitaux." À cette époque, elle savait que la médicine ferait au moins partie prenante de sa vie. Elle est

devenue une infirmière praticienne puis l‘assistante du médecin. Une fois sortie de la Marine, elle retourne

à l‘hôpital de Portsmouth, "Là, parmi les collègues de travail se trouvaient des sœurs." N’étant pas

catholique elle-même, elle fut tellement impressionnée qu‘elle entra chez les Filles de la Sagesse, une

congrégation catholique ancienne qui compte aujourd‘hui environ 1700 sœurs de par le monde.

Elle fut envoyée en Colombie pour œuvrer dans les villages pour deux ans avant de venir travailler

à Ruskin avec les travailleurs itinérants à la Clinique médicale Suncoast. De là, elle se rendit au Malawi où

elle a passé deux ans à servir dans les villages dans une zone de 150 miles carrés.

L‘autobus de Sœur Sara

Quand elle est revenue à Ruskin elle était prête. Les Charités catholiques avaient acheté un autobus

pour livrer des soins médicaux aux missions des travailleurs itinérants du comté. Des médecins bénévoles et

des étudiants de USF y sont présents, mais c‘est Sœur Sara qui, quatre fois par semaine, conduit l‘autobus

du style véhicule récréatif, de Wimauma à Dover, Balm, dans les sections nord ouest du comté, puis elle

retourne à Ruskin. Elle soigne toutes sortes de problèmes, quoique dans bien des cas, il s‘agit d‘irritations

du nez et de la gorge causées par les produits chimiques et la poussière dans les champs.

Elle dispense des médicaments auxquels la plupart des patients n’ont pas accès. C’est un bon

travail. Un travail ardu. (From the “Tampa Bay Online”)

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Province de L’Inde

Un Phare d’espérance

La PROVINCE de l‘Inde au service des pauvres et de la Parole au

moyen de différentes activités- nous avons touché les cœurs de plusieurs

personnes, et ceux-ci à leur tour ont grandi à cause des Filles de la Sagesse.

Asha, profonde lumière d’espérance

Selon Mahatma Gandhi ―Si tu donnes de

l‘instruction à un homme, tu instruits un individu mais, si tu donnes de l‘instruction

à une femme, tu instruits toute une famille.‖

En tenant compte de ces considérations, nous, de la province de l‘Inde, avons fait

de grands efforts pour motiver des pauvres jeunes filles à s‘engager dans des

études supérieures dans notre projet « Asha Deep ». Aujourd‘hui Asha Deep est une

maison pour filles, pleinement qualifiée. Pour demeurer attentifs aux besoins

changeants de leur temps, Montfort et Marie Louise ont fait émerger un charisme

qui œuvre auprès des plus pauvres.

Dans ce même esprit et selon le charisme de nos fondateurs, la communauté de

Marie Louise est responsable de diriger ce centre avec quelques sœurs qui y résident et qui interagissent

constamment avec ces filles. Un groupe d‘employés laïcs et quelques bénévoles les aident en offrant leur

temps pour l‘enseignement et les activités récréatives.

Objectifs de ce projet:

Offrir une meilleure vie en rétablissant les filles-des enfants

de la rue en situation risquée et leur offrir la sécurité d‘un

foyer où elles peuvent être protégées et soignées.

Guérir les blessures et les brisures de leur expérience et de

leur vie passée en offrant l‘acceptation, la compréhension et

l‘amour compatissant. Ces filles sont les femmes et les

mères de demain avec un potentiel caché. Elles ont besoin

de trouver une atmosphère éducative qui promeut leur

croissance.

Préparer ces filles à devenir des femmes responsables dans

la société, à avoir un meilleur avenir et à s‘insérer

harmonieusement dans la société en leur offrant un foyer et

une éducation.

Les services offerts à ce Centre: Tout comme le jardinier cultive son lopin de terre, le libérant des

mauvaises herbes pour que fruits et les fleurs y croissent, avec l‘aide et sous la direction de Sr. Lucy

Kottarathil, la coordonatrice du centre, les sœurs de la Communauté Marie Louise rendent un service

désintéressé aux jeunes filles pour les aider à s‘épanouir et à prendre leur place dans la société.

Hygiène-Santé- Repas –Aide et assistance psychologique.

Les filles sont initiées à une hygiène appropriée. Le Centre leur offre des installations sanitaires

nécessaires pour se laver, pour nettoyer et laver leur linge. Leur état de santé est surveillé par les sœurs

et on leur fournit un régime alimentaire nourrissant et des soins médicaux.

Education. Le projet les encourage, si possible, à poursuivre leur éducation. Nous sommes fières de dire

que toutes les filles sous notre protection fréquentent écoles, collèges et institutions avoisinantes, et

plusieurs avec d‘excellents résultats. Asha Deep comprend présentement 55 filles entre 4 et 19 ans, 9

filles ayant été placées dans d‘autres institutions pour leurs études et leur formation tout en demeurant

sous notre tutelle. Certaines filles poursuivent des études en vue d‘un diplôme d‘Art en Danse classique

indienne.

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Activités culturelles- Enrichissement des talents- Toutes les activités

récréatives et les passe-temps sont des aides précieuses vers le

développement de la personnalité et sont fortement encouragés.

Danses classiques organisées chaque année.

Classes de dessin-ordinateur: toutes les possibilités d‘apprendre à

manier l‘ordinateur et certaines sœurs ont pris des cours.

Jeux intérieurs et extérieurs tels la natation et les sports compétitifs

sont organisés régulièrement.

Durant les vacances d‘été, des temps de loisirs sont organisés en

banlieue. La plupart des filles, même celles qui ont une famille,

profitent de cette opportunité pour faire de l‘exercice et pour jouir

d‘un environnement paisible et sain.

Divers festivals comme la Journée de l‘enfant, Deepawali (le festival de la lumière), Noël, etc. sont

célé brés avec beaucoup d‘enthousiasme. Jeux et programmes de divertissement sont organisés par les

sœurs.

L‘engagement et le dévouement des sœurs de la Communauté Marie Louise et les collaborateurs laïcs

durant ces derniers 16 ans ont visiblement contribuer à la croissance dans la mission.

Ce que l’amour produit dans une âme

Sr Jacqueline Jean McEwan

Arrivée en Inde le 23 Juin1982

Jésus n‘a rejeté personne. Pour vraiment faire

l‘expérience du dynamisme de la foi chrétienne, nous devons

aller avec le Christ « en dehors du camp » (Hébreux 13:13)

une terminologie faisant référence à l‘endroit où les « lépreux

étaient isolés ». La foi chrétienne devient signifiante

seulement quand on s‘identifie avec le Christ en prenant soin

de ceux qui sont rejetés dans notre société d‘aujourd‘hui peu

importe la raison. Voilà ce que Sr Jean fait en rendant service

en Inde durant les derniers 28 ans, un service dévoué et

engagé auprès des lépreux. Sr Jean s‘est vue discerner le Prix

du Dr. Hansen par la Société Sumanahalli, un centre de

traitement et de réhabilitation des malades de la lèpre. Sr Jean a ressenti l‘appel non seulement de traiter les

personnes avec une maladie exotique mais aussi d‘aider les personnes rejetées à développer leur estime

d‘elles-mêmes et ainsi se sentir acceptées par la race humaine.

Il ne s‘agit pas seulement de célébrer le succès par ce Prix. Il s‘agit plutôt de donner de l‘inspiration

à chacune d‘entre nous en donnant en exemple combien le dévouement, l‘engagement et le point de mire

peuvent faire une différence dans la vie des gens.

18

Année-Sagesse 2010-2011

La liste des sœurs qui vont participer à la formation Année-Sagesse 2010-2011 est maintenant établie et nous

sommes heureuses de vous en faire part. Comme cette année, Sœur Evelyn Eckhardt, responsable et Sœur Herminda

González, assistante les accompagneront au long des 6 mois à Rome et 1 mois en France sur les pas de nos Fondateurs

Dès maintenant, nous assurons chacune d‘elles de notre prière afin que cette année, dont l‘enjeu est important

soit bénéfique et fructueuse, tant pour elles-mêmes que pour la mission de la congrégation

Noms

Sr. Marie-Alice Guerrier Sr. Margarette P.V Parambil Sr. Shona Cierto Dámaso Sr. Raondry Annick Robeline Sr. Rahantavololonarisoa M.Thérèse.

Sr. Florence Manja Sr. Henedina Latayada

Entité d’origine

Haïti Inde

Maria Luisa Madagascar Madagascar

Malawi Philippines

Langue à apprendre

Espagnol Français Français Français Français Français Français

Pays de stage

Colombie France France France France France France

Remerciement Le dimanche 16 mai, jour de la béatification de notre Mère Marie Louise,

l‘Equipe générale, les sœurs de la Casa et les sœurs de l‘Année-Sagesse ont

célébré une messe internationale d‘action de grâces, pour les services rendus

par nos Sœurs Ancilla Vanhooff, Claudette Bélanger et Marie-Adeline de

l‘Annonciation en mission à Rome. Au nom de toute la Congrégation, Sœur

Louise Madore a adressé un message de reconnaissance et de gratitude :

A toi, Sœur Ancilla qui a travaillé au nom de

la Congrégation auprès du Vatican pour l‘éducation catholique, la traduction et autres services

pendant plusieurs années : Maintenant, tu vas rentrer dans ta province d‘origine, nous te

remercions pour tout ce que tu as accompli dans ce service d‘Eglise. Nous te portons dans nos

prières.

A toi, Sœur Claudette Bélanger qui a mis tes capacités au service de l’économat durant ton long

séjour à la maison généralice : Tu as assumé bien d‘autres responsabilités avec zèle et amour de la

Congrégation. Tu as aussi assuré de multiples services dans la communauté. Merci Sœur Claudette, nos

prières t‘accompagnent dans ta nouvelle mission dans ta province d‘origine mais déjà nous ne t‘oublions

pas pour un service de Congrégation puisque tu as accepté, avant même de prendre un repos, d‘aller en

Haïti pour former des sœurs à la demande de fonds, durant trois semaines en août 2010.

A toi, Sœur Marie-Adeline qui a rendu de nombreux services dans le

secrétariat, en particulier pour le bulletin international et les traductions qui ont permis d‘alléger et

de faciliter le travail du Conseil général durant ton long séjour à Rome : Merci pour ton efficacité.

Nos prières t‘accompagnent dans tout ce que tu vas entreprendre après ton temps de ressourcement

au Canada..

Nous voulons juste vous exprimer à vous trois, un grand MERCI car vous avez bien servi la

Congrégation et l‘Eglise. Nous tenons à vous dire un grand MERCI pour tout ce que vous avez été pour chacune de nous.

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Engagements dans la Congrégation

Premiers vœux

María-Luisa María Cristina Tucto Vilcañaupa 25.03. 2010

Jenny Margot Palomino Velapatiño 25.03. 2010

Indonésie Maria Suryati 07.05. 2010

Avilia Inur 07.05. 2010

France Frédérique Barbier 08.05. 2010

Colombie Luz Angela Agudelo García 16.05. 2010

Inde Therese Pratheeba Thobias 05.06. 2010

Alice Velankani 05.06. 2010

Sahaya Suja Francis 05.06. 2010

Jayamary Arokiyanathan 05.06. 2010

PNG Benita Joseph 08.06. 2010

Paula Namalok 08.06. 2010

Angeline Onde 08.06. 2010

Vœux Perpétuels

Inde Sr Jain Benitta John 02.05. 2010

Sr Shiny Mary Kandavanathil 02.05. 2010

Sr Binu Mary Joseph Kottackal 02.05. 2010

Sr Jakuline Saratha Siluvai Pitchai 02.05. 2010

Philippines Sr Henedina Latayada 07.05. 2010

PNG Sr Veronica Paison 11.07. 2010

Maria Luisa Sr Shona Cierto Dámaso 25.07. 2010