ÉDITOChers donateurs,C’est avec grand plaisir que nous vous présentons ces 7 projets lauréats de la recherche, pour un montant global de 400 K€. Ils ont été sélectionnés par notre Conseil Scientifique après évaluation par au moins deux experts extérieurs.Les crédits accordés proviennent des dons collectés mais sont aussi pour trois d’entre eux financés directement par des partenaires qui délèguent à la FFRE le lancement des appels à projets, l’évaluation et la sélection des projets, ainsi que le suivi de la réalisation.

Bernard ESAMBERTPlus que jamais, aidez-nous à financer encore davantage de projets. Nous comptons sur vous ! Emmanuelle ALLONNEAU-ROUBERTIE

FFRE – FRC : 38,5 K€Avec le soutien de la Fédération pour la Recherche sur le CerveauRôles des décharges épileptiques pendant l’ischémie sur le devenir neurologiqueChristiane CHARRIAUT-MARLANGUE, INSERM U1141, Hôpital Robert-Debré, Paris

L’accident vasculaire cérébral (AVC) existe aussi chez le nouveau-né. Plus de la moitié des nouveau-nés faisant un infarctus cérébral présentent des crises épileptiques pendant la phase initiale. La taille du tissu cérébral atteint semble être un facteur de pronostic. Après cet épisode, il existe des séquelles qui sont constantes. Tous les enfants vont avoir une hémiplégie (difficulté motrice de la

moitié du corps). La moitié des patients va aussi débuter une épilepsie.

Notre équipe a mis au point un modèle mi-mant l’AVC du nouveau-né chez le rat. Nos récents travaux ont permis de montrer qu’il existait également des crises épileptiques chez ces animaux. En utilisant ce modèle, nous voulons répondre à deux questions. Les crises épileptiques au moment de l’AVC

augmentent-elles la taille de la lésion céré-brale ? Les crises épileptiques au moment de l’AVC jouent-elles un rôle dans l’appari-tion d’une épilepsie au cours de l’enfance ? La réponse à ces questions permettra de savoir s’il faut renforcer les traitements des crises épileptiques chez le nouveau-né ayant un AVC et si certains traitements peuvent empêcher le développement d’une épilepsie. l

ÉPILEPSIE ET CHIMIE : 200 K€Avec la Fondation de la Maison de la ChimieCréation d’électrodes d’enregistrement EEG non magnétiquesChristophe BERNARD, INSERM UMR1106 Aix-Marseille Université

Le diagnostic de l’épilepsie requiert souvent une approche combinant enregistrements électrophysiologiques (activité électrique du cerveau) et imagerie (par exemple IRM - Imagerie par Résonance Magnétique). Les systèmes d’enregistrement de l’activité élec-trique comme l’EEG (électroencéphalogra-

phie) perturbent l’acquisition des images car ils contiennent des métaux (comme par exemple l’or pour les contacts ou les circuits imprimés).Notre but est de créer un nouveau matériau conducteur sous forme d’un polymère or-ganique non magnétique ne produisant pas

de distorsion de l’image tout en permettant l’enregistrement des signaux électriques. Ce matériau sera incorporé dans les systèmes d’enregistrement de l’activité des patients. Une telle avancée technologique permettra aux cliniciens de faire un diagnostic plus précis de l’épilepsie. l

NEWS FFREDE

LASeptembre 2014

LES PROJETS DE RECHERCHE SOUTENUS PAR LA FFRE EN 2014

TF1 – FFRE : 30 K€Avec le soutien de TF1Expression de l’enzyme p450 dans le cerveau épileptique : un nouveau mécanisme de pharmacorésistanceNicola MARCHI, Institut de Génomique fonctionnelle, INSERM U661, Montpellier

L’échec à générer de nouvelles thérapies neurologiques découle en partie d’une méconnaissance des mécanismes régulateurs de la distribution des drogues dans le cerveau en conditions pathologiques. En conséquence, un pourcentage significatif de patients souffrant de troubles du cerveau est, à des degrés divers, résistant aux traitements médicamenteux disponibles. Nous proposons de tester l’hypothèse selon laquelle les en-zymes P450 sont exprimées dans le cerveau épileptique et peuvent localement modifier la structure chimique des médi-

caments antiépileptiques, rendant ces molécules inefficaces. Notre postulat s’appuie sur des données récentes montrant une forte activité du cytochrome P450 chez l’humain dans des foyers épileptiques. Nous nous proposons, dans ce projet, d’élu-cider les déterminants d’expression de P450 dans le cerveau épileptique et sa contribution possible à la « biotransformation » des médicaments. Cette recherche aura l’intérêt d’identifier les mécanismes liés aux effets secondaires des AED et de faciliter le développement de nouvelles stratégies antiépileptiques. l

News de la FFRE • p.2

PRIX DE SOUTIEN AUX PAYS ÉMERGENTS : 10 K€Analyse de la chaîne des médicaments antiépileptiques dans les pays en développementMandy NIZARD, Institut d’Épidémiologie neurologique et de Neurologie Tropicale (IENT), Université de Limoges, Limoges

L’épilepsie touche environ 70 millions de personnes dans le monde, dont près de 80 % vivent dans les pays en développe-ment, faisant de cette maladie un problème majeur de santé publique. Une grande partie des personnes atteintes d’épilepsie n’a pas accès à un traitement adéquat. Les raisons invoquées sont : le coût élevé des médicaments antiépileptiques, leur indis-ponibilité, le manque d’accès aux structures de santé, le manque de spécialistes formés ou les superstitions et les croyances. Une évaluation de la disponibilité des médicaments antiépileptiques dans les structures délivrant des médicaments a déjà été entre-

prise dans plusieurs études, mais l’identification des obstacles associés à cette disponibilité dans un pays donné reste à étudier. L’objectif principal de ce projet est de déterminer et de classer les actions cibles prioritaires pour améliorer l’accessibilité des médi-caments antiépileptiques dans les pays en développement. Les objectifs spécifiques sont de développer et valider un outil (dia-gramme d’Ishikawa) pour identifier ces obstacles dans trois pays en développement (1 en Afrique, 1 en Amérique latine et 1 en Asie). Les résultats attendus sont nombreux dans un but de mise en œuvre des actions visant à réduire le déficit de traitement. l

PRIX VALÉRIE CHAMAILLARD : 30 K€Avec le soutien de la Fondation de FranceGénétique et physiopathologie des épilepsies familialesStéphanie BAULAC, Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), INSERM U1127, Université Paris 6, Paris

Les épilepsies focales, pour lesquelles les crises prennent origine dans une région déterminée du cortex et se pro-pagent au travers d’un réseau plus ou moins étendu du cerveau, représentent près de 70 % de toutes les épilepsies. Il existe des formes héréditaires, qui sont définies par la localisation du réseau épileptogène : les épilepsies frontales nocturnes, les épilepsies du lobe tem-poral et les épilepsies à foyer variable (frontal, temporal, occipital ou parié-tal). Ces formes familiales ont permis l’identification de plusieurs gènes, dont la majorité code pour des sous-unités de canaux ioniques, soit du récepteur

nicotinique à l’acétylcholine (CHRNA2, CHRNA4, CHRNB2), soit d’un canal potassique (KCNT1). Néanmoins, il existe des exceptions, et toutes les épilepsies focales fami-liales ne sont pas des canalopathies : le gène LGI1 (leucine-rich, glioma-inactivated1) code pour une protéine neuronale sécrétée, tandis que le gène DEPDC5 (Dishevelled, Egl-10 and Pleckstrin Domain Containing pro-tein 5) code pour un inhibiteur de la voie de signalisation de la mammalian Target Of Rapamycin (mTOR).Notre équipe s’intéresse tout parti-culièrement à ces deux gènes, LGI1

et DEPDC5. Nous avons développé des modèles cellulaires et animaux, afin de mieux comprendre les méca-nismes pathologiques sous-tendant les épilepsies focales. En parallèle, nous poursuivons la recherche de nouveaux gènes d’épilepsie grâce aux technologies de séquençage à haut débit. L’identification du gène en cause ouvrira des perspectives pour établir un meilleur pronostic dans le cadre du diagnostic génétique. Sur le plan fondamental, ces gènes permet-tront de formuler des hypothèses de travail solides sur les gènes qui parti-cipent à l’épileptogénèse. l

Recherches & Perspectives • mai 2013 • p.3

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LA

Bon de soutien régulier

Mandat SEPA : Référence unique du mandat

o Oui, je décide de soutenir régulièrement la Fondation Française pour la Recherche sur l’Épilepsie grâce au prélèvement automatique. Je reste libre d’arrêter mon soutien à tout moment. Je précise ci-contre le montant et l’échéance choisis et je remplis le mandat SEPA.

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> Ces prélèvements devront être effectués tous les : o mois o 3 mois o 6 mois o 12 mois

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MATÉRIEL : 4,7 K€Remédiation de la mémoire de travail par un programme informatisé chez l’enfant épileptique d’âge scolaire : utilisation du logiciel Cogmed et mesure du bénéfice sur la mémoire de travail, le fonctionnement cognitif global et les performances scolairesNathalie VILLENEUVE, Centre d’investigations Neurologiques Adulte et Pédiatriques pour les Soins en Épileptologie (CINAPSE), Hôpital Henri-Gastaut, Marseille

L’épilepsie peut interférer avec les processus de ma-turation corticale à l’œuvre chez l’enfant, avec parfois pour conséquences des difficultés cognitives aboutis-sant à des problèmes d’intégration scolaire. Le déficit d’attention est le plus fréquemment rapporté. Il cor-respond le plus souvent à un déficit de la mémoire de travail. La mémoire de travail permet de stocker et de manipuler des informations pendant de courtes périodes et lors de la réalisation d’une activité. Cette capacité est constamment sollicitée dans la vie quo-tidienne et dans les apprentissages académiques. Depuis une dizaine d’années, certains auteurs sup-posent que la mémoire de travail peut être améliorée par l’entraînement. Nous supposons que le faible rendement académique chez l’enfant épileptique s’explique en partie par le dysfonctionnement de la mémoire de travail. Notre objectif est de proposer à des enfants d’âge scolaire et souffrant d’épilepsie un programme informatisé de remédiation de la mémoire de travail : le programme Cogmed. Il s’agit d’un programme rigoureux conçu

pour améliorer la mémoire de travail grâce à un entraî-nement intensif et systématique, effectué sur ordina-teur, depuis une plateforme internet, à domicile ou à l’école. Il s’étale sur cinq semaines comprenant cinq séances par semaine. Il a été évalué avec succès dans les troubles attentionnels avec hyperactivité. Nous voulons mesurer le bénéfice sur la mémoire de travail, le fonctionnement cognitif global et les performances scolaires. L’objectif à long terme étant de proposer aux enfants épileptiques un programme de remédiation susceptible d’améliorer leur rendement scolaire. l

Matériels financés :• Achat de 2 licences annuelles et Formation des prati-

ciens Cogmed par les ECPA (obligatoire) - coût total TTC :

3 662,40 euros.

• Frais de déplacement Formation Cogmed 2 personnes :

400 euros.

• Achat d’un ordinateur portable (pour démonstration et

vérification des données) : ordinateur Dell Inspiron 17 R -

prix TTC : 698,80 euros.

NEWS FFREDE

LA

MATÉRIEL : 99,5 K€Chirurgie de l’épilepsie assistée par imagerie par ultrasons fonctionnels dans les dysplasies corticales focales (RESECTIO) Bertrand DEVAUX, Centre Hospitalier Sainte-Anne, INSERM U894, Paris

Les dysplasies corticales focales (DCF) sont responsables d’une épilepsie sévère, qui débute dans la première en-fance, à l’origine d’une affection chronique et invalidante, ainsi que de déficits neurologiques progressifs. Cette épi-lepsie est résistante aux traitements par les médicaments dans 25 % des cas, mais peut être guérie par le traite-ment chirurgical si le retrait de la partie du cerveau ma-lade est complet. Cependant, ces lésions sont localisées profondément dans le cerveau et dans deux tiers des cas en zone fonctionnelle, c’est-à-dire dans des régions qui sont importantes pour la vie quotidienne (mouvement, vue, parole). Ces régions du cerveau qui sont touchées sont par ailleurs difficiles à différencier du cerveau sain en imagerie conventionnelle ou par l’examen pendant l’opération, faisant risquer un retrait incomplet et un échec de la chirurgie.De nouveaux outils sont donc nécessaires pour dif-férencier précisément le tissu malade par rapport au tissu sain. Pour cela, nous avons développé une nou-

velle technique d'imagerie cérébrale par ultrasons dont la sensibilité est 40x supérieure aux meilleurs systèmes commerciaux actuels. L’identification de cette pathologie a déjà été observée à l’aide de l’échographie, ce qui nous assure de la pertinence de notre approche. Nous avons récemment obtenu les accords des autorités sanitaires pour évaluer notre technique sur une série de 20 patients chez lesquels nous allons identifier avec précisions et en temps réel lors de la chirurgie les limites de la région qui sera ensuite retirée par le neurochirurgien. l

Matériels financés :• 1 module électronique d'émission / réception d'ondes ultraso-

nores : 25 550 euros.

• 2 sondes à ultrasons peropératoires conçues sur mesure :

58 450 euros.

• 1 poste de travail dédié pour l'enregistrement et le traitement

des données : 15 500 euros.

BULLETIN DE DON FFREà retourner dans l’enveloppe T ci-jointe

ou don en ligne sur www.fondation-epilepsie.fr

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* Pensez aux déductions fiscales : votre don de 15 euros ne vous coûte que 3,75 euros dans le cadre de l’impôt sur le revenu. En donnant à la Fondation vous bénéficiez aussi de déductions fiscales sur l’ISF ou sur l’impôt sur les sociétés.

Je règle par o chèque postal ou bancaire à l’ordre de la FFRE.

o prélèvement automatique (voir p. 3).

Je souhaite recevoir les publications de la Fondation

o par voie postale o par courrier électronique.o Le cas échéant, j’accepte d’être contacté afin d’apporter mon

témoignage sur la maladie.

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