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Presses Universitaires du Mirail Correspondance, 1805-1858 (coll. Documents Amériques latines) by Alexander von HUMBOLDT; Aimé BONPLAND; Nicolas Hossard Review by: Michel BERTRAND Caravelle (1988-), No. 83, La France et les cinémas d'Amérique latine (Décembre 2004), pp. 269- 270 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40854173 . Accessed: 15/06/2014 16:36 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.58 on Sun, 15 Jun 2014 16:36:09 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La France et les cinémas d'Amérique latine || Correspondance, 1805-1858 (coll. Documents Amériques latines)by Alexander von HUMBOLDT; Aimé BONPLAND; Nicolas Hossard

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Presses Universitaires du Mirail

Correspondance, 1805-1858 (coll. Documents Amériques latines) by Alexander von HUMBOLDT;Aimé BONPLAND; Nicolas HossardReview by: Michel BERTRANDCaravelle (1988-), No. 83, La France et les cinémas d'Amérique latine (Décembre 2004), pp. 269-270Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40854173 .

Accessed: 15/06/2014 16:36

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Comptes rendus 269

Alexander von HUMBOLDT et Aimé BONPLAND.- Correspondance, 1805- 1858.' Edition présentée par Nicolas Hossard.- Paris, L'Harmattan, 2004.- 152 p. (coll. Documents Amériques latines).

Le spécialiste de Aimé Bonpland qu'est Nicolas Hossard, comme en témoigne la publication d'une biographie remarquée du naturaliste français, récidive avec l'édition de la correspondance entretenue par le savant rochelais avec son ami et partenaire en aventures équinoxiales que fut Alexander von Humboldt. Heureuse initiative que cette publication qui donne à voir l'étroitesse et la diversité des liens maintenus, tout au long d'un demi-siècle, entre les deux hommes. Si la publication des correspondances entretenues par Humboldt avec de très nombreux interlocuteurs, dont Bonpland lui-même, a de longue date retenu l'attention des savants et bénéficié d'éditions parfois anciennes - la première à notre connaissance, que N. Hossard ne cite d'ailleurs pas dans sa bibliographie, concerne la correspondance entretenue par Humboldt avec, entre autres, Varnhagen von Ense de 1827 à 1858, les rois de Prusse et de Danemark, le Grand-Duc de Toscane, la Duchesse d'Orléans, Guizot, Arago ou Thiers, traduite par Max Sulzberger, qui a été publiée à Bruxelles et Leipzig en 1 860 - il n'en va pas de même de celle que maintint Aimé Bonpland avec lui. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette regrettable lacune aujourd'hui réparée. La première réside dans l'oubli relatif dans lequel est progressivement tombé Bonpland par rapport au prestige et à la reconnaissance dont n'a cessé de jouir son partenaire prussien. Il est vrai que, grâce à ses écrits, ce dernier a très vite bénéficié d'un prestige international immense qui n'a fait qu'accroître la relative ombre qui a semblé engloutir le naturaliste Bonpland. A ce titre, le célèbre tableau du peintre autrichien Eduard Ender représentant les deux amis, datant de 1856, illustre parfaitement ce que l'on peut qualifier de déficit d'image dont a pu souffrir, déjà de son vivant, le savant français par rapport à Humboldt, à qui d'ailleurs le tableau a déplu. Une autre raison est peut-être à rechercher dans l'installation en Argentine du Rochelais. Compte tenu des aléas politiques dont il eut d'ailleurs à souffrir personnellement, il s'est trouvé inévitablement éloigné, sinon coupé, du réseau européen indispensable à la construction d'une reconnaissance scientifique internationale. S'il jouit d'un immense prestige dans certaines régions de l'Amérique latine, tout particulièrement en Argentine, son installation définitive dans le cône sud le priva progressivement de ses importants et nombreux relais parisiens. Ce n'est d'ailleurs que très tardivement, grâce en particulier au voyage effectué en Amérique du sud par A. Demersay en 1 846, que ce fil put se renouer, lui permettant d'obtenir, quelques années avant sa mort, la légion d'honneur. A cette date-là, le baron Humboldt était un vieux savant unanimement respecté et vénéré.

La correspondance publiée ici compte une soixantaine de lettres échangées entre les deux amis entre 1805 et 1858, date de la mort de Bonpland. Certaines d'entre elles avaient déjà été publiées, par T. Hamy ou H. Cordier notamment, avec des coupes cependant, comme il était de mise autrefois, afin de taire les passages aux accents trop personnels. Elles sont ici restituées dans leur intégralité et accompagnent l'essentiel de la correspondance qui provient d'un fonds argentin et qui était, elle, restée inédite. L'ensemble est enfin complété de quelques lettres provenant du fonds de la médiathèque de La Rochelle. L'assortiment ainsi reconstitué et présenté chronologiquement permet de suivre d'assez près l'évolution de leurs relations sur plus d'un demi-siècle.

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270 CM.H.LB. Caravelle

Une coupure nette permet de distinguer deux phases dans cette correspondance. Avant 1816, date du départ de Bonpland pour Buenos Aires, Humboldt est bien plus présent que le botaniste français. Ce sont d'abord et avant tout ses lettres, que Bonpland a conservées, qui constituent l'essentiel du corpus de cette première partie. Au-delà de cette date, les courriers de Humboldt répondent le plus souvent à ceux de Bonpland, messages que ce dernier avait pris l'habitude de conserver sous la forme de copies afin de mieux retrouver, des mois ou des années après leur rédaction, les réponses apportées par son ami. Ce souci de rigueur permet ainsi de suivre, mois après mois, année après année, le cours d'un dialogue interrompu par la mort.

C'est donc un bien riche matériau que Nicolas Hossard livre au public français en lui permettant de découvrir une correspondance qui, si son existence était connue, n'avait jamais réellement retenu l'attention. On peut considérer que la frénésie « commémorationniste », fléau bien français s'il en est, aura eu à cette occasion un effet particulièrement bénéfique auquel on se plait d'associer la magnifique exposition organisée, sous le titre évocateur de « La boussole et l'orchidée », par le musée des Arts et Métiers pour commémorer le bicentenaire du retour en France des deux voyageurs scientifiques.

Michel BERTRAND Université de Toulouse-Le Mirati

María Fernanda LANDER.- Modelando Corazones. Sentimentalismo y urbanidad en la novela hispanoamericana del siglo XIX.- Rosario (Argentina), Beatriz Viterbo, 2003.- 224 p.

He aquí un atractivo y polémico análisis sobre el lugar que ocupa la novela sentimental del siglo XIX en la construcción de la sensibilidad ciudadana de su época. Su autora no escatima esfuerzos al desbrozar las relaciones que se tejen entre el perfil de la sensibilidad ideal, propuesto por el pensamiento pedagógico bajo el formato del «manual de urbanidad», y la conducta de los personajes más emblemáticos de la narrativa decimonónica hispanoamericana. En este sentido, despunta el examen de las condiciones históricas que determinaron la adopción de este género literario en Hispanoamérica, a partir de la segunda mitad del siglo XIX.

En primer lugar destaca la adopción de un género que, aunque superado en Europa, sirvió, no sólo para acentuar la tipicidad autóctona de las nuevas naciones hispanoamericanas, sino para perfilar las características y alcances del sujeto moderno en el marco de la articulación de la nación en ciernes. Tal y como había ocurrido en el viejo continente, el texto sentimental fue usado en Hispanoamérica para adiestrar a sus lectores en un determinado tipo de conducta social que ofrecía un código de conducta «civilizado» que, a su vez, remedaba las costumbres de las clases dirigentes. La marca más distintiva de este tipo de discurso no era otra que la presentación del decálogo de las virtudes de unos personajes que fungían de ejemplo para la comunidad y que, al mismo tiempo, ofrecían el reflejo de las conductas de las élites ilustradas de entonces. Según esta perspectiva, los hispanoamericanos de las clases privilegiadas habrían adoptado el género sentimental para presentar su propia sensibilidad como la única capaz de consolidar la imagen del sujeto civilizado que demandaba el proyecto moderno.

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