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LA JEUNESSE ET LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT Défis et opportunités pour une mise en œuvre Par: Le groupe de travail Ad Hoc pour la jeunesse et les OMD

LA JEUNESSE - United Nations• Ayodeji T. Adewunmi, IFMSA SCOPH Campagne Paludisme ... • Dulal Biswas, Fédération Nationale des Organisations Jeunes au Bangladesh • Dyanna Smith-McCue,

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LA JEUNESSE ET LES

OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENTDéfis et opportunités pour une mise en œuvre

Par: Le groupe de travail Ad Hoc pour la jeunesse et les OMD

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LA JEUNESSE ET LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENTDéfis et opportunités pour une mise en œuvre Bilan du Groupe de Travail Ad Hoc pour la Jeunesse et les OMDs Avril 2005

Veuillez adresser toute correspondance en rapport avec ce bilan à:[email protected]

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Juventud y ODMs: Los ODMs III

MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL• Melanie Ashton (Australie) Initiative des Jeunes pour la Charte de la Terre (Coordinatrice du Groupe de Travail)• Richard Bartlett (Royaume-Uni) Association des Nations Unies des Jeunes et Etudiants• James Bradfield Moody (Australie) Secrétaire Exécutif, Equipe nº10 du Projet du Millénaire• Luis Davila-Ortega (Vénézuela) Réseau Global Action Jeunesse• Amir Farmanesh (Iran) Maxwell School, Université de Syracuse• Emily Freeburg (Etats-Unis) Fédération Luthérienne Mondiale; Présidente, NGO Committee on Youth(Secrétaire

Exécutive du Groupe de Travail)• Catherine Kamping (Philippines) Présidente, Commission on Sustainable Development Youth Caucus • Dabesaki Mac-Ikemenjima (Nigéria) Development Partnership International• Solange Marquez (Mexique) Alliance de la Jeunesse Mexicaine, Misión Rescate: Planeta Tierra Mexico, A.C.• Nick Moraitis (Australie / Canada) TakingITGlobal• Cameron Neil (Australie) CEO, International Young Professionals Foundation; Facilitateur du Réseau Australien

au Sommet sur l’Emploi des Jeunes• Robert Sagun (Philippines) Philippine Resources for Sustainable Development,Inc.; Coordinateur en chef pour

le Comité des Jeunes au Sommet Mondial de l’ONU sur la Société d’Information

__________________________________________________________ Robert Sagun (Philippines) Philippine Resources for Sustainable Development,Inc.; Coordinateur en chef pour le Comité des Jeunes au Sommet

Mondial de l’ONU sur la Société d’Information

CHERCHEURS ET PERSONNEL• Brittany Gleixner, Fédération Luthérienne Mondiale• Jill Mills, Réseau Global Action Jeunesse• Samira Afzali, Réseau Global Action Jeunesse • Sarah Valk, Réseau Global Action Jeunesse• Vidar Ekehaug, Réseau Global Action Jeunesse

CONSEILLERS• Benjamin Quinto, Directeur Exécutif, Réseau Global Action Jeunesse• Dato Lee Yee Cheong, Fédération Mondiale des Organisations d’Ingénierie

Le Groupe de Travail Ad Hoc pour la Jeunesse et les OMD tient à remercier le Programme des Nations Unies pour la Jeu-nesse au sein du Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES) pour son concours dans la préparation de ce bilan.

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Le Groupe de Travail Ad Hoc aimerait remercier les personnes suivantes, ainsi que beaucoup d’autres, pour l’aide apportée lors de la correction et de la recherche de documentation pour ce rapport. La contribution à cet effort a été énorme et encourageante, et le Groupe de Travail Ad Hoc est à la fois profondément reconnaissant et éclairé.

• Abigail Falik, NetAid, • Adedayo Thomas, Alliance • Algassimo Ba, YES Guinea Bissau • Alphonso K. Weah, Youth for Community Academic and Development Services (YOCADS)• Andrew Hayes, Mouvement du Quart Monde/USA• Andrew Willis, TakingITGlobal• Audrey E. Codera, Sommet sur l’Emploi des Jeunes• Ayodeji T. Adewunmi, IFMSA SCOPH Campagne Paludisme• Bih Linda Taku, Association Camerounaise de Bénévoles pour la Promotion de la Jeunesse• Blair Miller, Alliance Mondiale de la Jeunesse• Brett Alessi, Innovations en Participation Civique• Candido da Conceicao, USAID • David Robert Taylor, People & Planet• Dulal Biswas, Fédération Nationale des Organisations Jeunes au Bangladesh• Dyanna Smith-McCue, Adelaide • Edward Krayewski, Ecoles Publiques Newark• Elijah Mangwengwende, Jeunes en Action Zimbabwe • Elizabeth Coombs, Grupo FARO – Fondation pour l’Avancée des Réformes et des Opportunités• Elizabeth Dowling, Groupe ImagineNations • Emily Regan Wills, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté• Emmanuel Dennis Ngongo, Alliance Kenyane pour le Progrès des Enfants • Eric Schneider, IHTEC: Centre International d’Education Holistique du Tourisme• Erica Lewis, YWCA Australie• Femi Aina Fasinu, Dignité Jeunesse Internationale• Francisco Freyre, Misión Rescate Mexico • Frans Rameckers and Gerard Lommerse, Our World Group• Franziska Seel, TakingITGlobal• Hellen Tombo, KEYCEP: Programme Kenyan d’Education de la Jeunesse et de Développement de la Commun-

auté• Idrissa Badji, OGN ADIF • Jacqueline Groth, UNESCO - Section pour la Jeunesse• Janet Feldman, KAIPPG• Janki Prasad Saroj, LUCKNOW (Inde)• John Michael Balonze, Réseau Global Action Jeunesse (France) • Joya Banerjee, Coalition Mondiale de la Jeunesse contre le sida, UNFPA• Justin Sykes, ILO-YEN

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• Karthik Balasubramanian, Conseil National des Jeunes de la Croix-Rouge Américaine • Kayley Harrington, Défenseurs de la Jeunesse• Kwabia Boateng, Commission Economique pour l’Afrique• Leontien Peeters, Délégué pour la Jeunesse à la 57ième Séance de l’Assemblée Générale, Les Pays-Bas, membre

du bureau, Association Hollandaise de l’ONU• Lokwa Mbunzama Narcisse, Infogroupe International• Lorraine Corner• Mads Sorensen, Bureau du Coordinateur Permanent de l’ONU / PNUD • Marie-Claude Julsaint, la YWCA Mondiale• Marije Rhebergen, Fairtrade Labelling Organisations International• Mawuli Dake and Mayowa Joel, Youth Action Rangers of Nigeria• May Miller-Dawkins, Parlement International Jeunesse Oxfam• Mila Gorokhovich, Alliance Mondiale des Etudiants contre le sida• Mónica Márquez, Misión Rescate, Planeta Tierra Mexico • Mohammed Al-Ghanim, Réseau Global Action Jeunesse• Moses Zobon Tucker, SAED: Société contre la Dégradation de l’Environnement• Muhammad Khuram Gull, Fédération Internationale des Scouts et Guides• Muhammad Taimur Ali Khan, Young Water Action Team• Noor Mosawy and Nshemereirwe Peruth, Association Ougandaise des Nations Unies • Pascal Renaud, Jeunes Citoyens du Monde• Rebecca Fowles and Robinson Abuyeka, Youth Rock Foundation• Richard Curtain, Curtain Consulting • Robert Leigh, haut spécialiste politique, Bénévoles des Nations Unies• S. Ananthakrishnan, UN-HABITAT• Saef Aouf Mohamad, Ecole Médicale de Bagdad• Selene Biffi, Parlement International de la Jeunesse• Simbowo Antony, Groupe des Femmes de Green Hill• Suzan Krikorian, UNDP Amman, YES Tanzanie Comité des Jeunes• Thirza Bronner, CHOICE, pour les jeunes et la sexualité• Thomas, Alliance Nigérienne de Théâtre Populaire• Tomislav Tomasevic, Amis de la Terre Croatie• Virginia Saiz, UNA-UK • Zeoha Festus Okike, Al Nigerian Association des Nations Unies Jeunes et Etudiants

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Juventud y ODMs: Los ODMsVI

TABLE DES MATIERESINTRODUCTION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

PARTIEI:PARTICIPATIONACTUELLEDESJEUNESALAPOLITIQUEDEDEVELOPPEMENT. . . . . . . . . . . . . . . . 3

A. LA JEUNESSE ET LES GOUVERNEMENTS NATIONAUX. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Les politiques de la Jeunesse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

B. CONSEILS, PARLEMENTS ET FORUMS REGIONAUX DE LA JEUNESSE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

C. LES JEUNES ET LES NATIONS UNIES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Les Délégués des Jeunes à l’Assemblée Générale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Les Délégués des Jeunes au sein des Commissions de l’ONU. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Les Jeunes et les Agences des Nations Unies. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Les Jeunes et le Développement Durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

D. LES JEUNES ET LES INSTITUTIONS MULTILATERALES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

E. LES ORGANISATIONS DE JEUNES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

F. LES JEUNES ET LES ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

PARTIEII:LESJEUNESETLESOBJECTIFSDUMILLENAIREPOURLEDEVELOPPEMENT. . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

OBJECTIF 1: ERADIQUER L’EXTREME PAUVRETE ET LA FAIM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Accroître la Disponibilité des Données sur les Jeunes et la Pauvreté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

L’Engagement des Jeunes Dans les Processus des Stratégies de Réduction de la Pauvreté (PSRPs). . . . . . . . . . . . . 10

Les Jeunes et le Développement Rural. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Les Jeunes dans les Bidonvilles Urbains et la Gestion de la Population. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

La Vigilance des Jeunes dans la Lutte Contre la Corruption. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

OBJECTIF 2: ASSURER L ‘EDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Encourager la Participation Scolaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Les Jeunes en tant qu’Etudiants et Enseignants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Le Programme Scolaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

OBJECTIF 3: PROMOUVOIR L’EGALITE DES SEXES ET L’AUTONOMISATION DES FEMMES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Etendre et Supporter l’Education des Jeunes Femmes et Jeunes Filles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Rendre les Jeunes Femmes Autonomes Afin qu’Elles Améliorent

Elles-Mêmes Leur Situation Et Aident les Autres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

OBJECTIF 4 : RÉDUIRE LA MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Former des Jeunes en matière de Services de Soins de Santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Le Plaidoyer des Jeunes et leur Mobilisation pour la Vaccination contre les Maladies Infectieuses. . . . . . . . . . . . . 24

Les Actions des Jeunes en faveur d’une Eau Potable et d’un Système Sanitaire pour

Promouvoir la Santé Publique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

OBJECTIF 5 : AMÉLIORER LA SANTÉ MATERNELLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Une Éducation Complète en Matière de Sexualité et de Reproduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

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Juventud y ODMs: Los ODMs VII

Prévenir les Grossesses chez les Adolescentes pour Protéger la Santé des Mères. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Des Jeunes s’Opposent aux Pratiques Culturelles Néfastes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

OBJECTIF 6: COMBATTRE LE VIH/SIDA, LA MALARIA ET D’AUTRES MALADIES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Éducation et Sensibilisation pour la Prévention de la Transmission du VIH /SIDA et de la Malaria. . . . . . . . . . . . . 30

L’Education des Jeunes par les Jeunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Formation de Jeunes en matière de VIH/SIDA et de Traitements Médicaux en tant que composante

des Stratégies d’Emploi pour les Jeunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Les Jeunes s’Attaquent au VIH /SIDA par le Plaidoyer et les Réseaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Intégrer les Jeunes Séropositifs aux Processus Décisionnels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Aider les Jeunes à se Faire Entendre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

OBJECTIF 7 : ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

I. Les Jeunes et les Processus Nationaux et Internationaux pour le Développement Durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Participation Nationale au Développement Durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Partenariats et Réseaux pour le Développement Durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

II. Les Jeunes au Niveau Local. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Les Jeunes Leaders d’Entreprises Sociales et Environnementales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Les Jeunes travaillant pour une Eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Les Jeunes Travaillant pour une Eau Potable et l’Energie Renouvelable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Les Jeunes Travaillant pour la Consommation Durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Des Jeunes font la Promotion des Universités Durables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

OBJETIF 8: METTRE EN PLACE UN PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DÉVELOPPEMENT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

La Jeunesse Au Premier Rang du Commerce Équitable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Emploi de la Jeunesse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Créer des offres d’emploi flexibles pour les jeunes, particulièrement les jeunes à risque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Faire Germer l’Esprit d’Entreprise des Jeunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

La Jeunesse et les Technologies de l’Information et de la Communication (TICs). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Les TICs Offrent des Solutions Holistiques pour les Défis de Développement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

PARTIEIII:LESSUCCESRAPIDES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Lier les Options Pour L’Action et les Succès Rapides. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

La Jeunesse Contribue Aux Succès Rapides des OMDs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Les Succès Rapides Focalisés sur les Jeunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

PARTIEIV:RECOMMANDATIONSCROISĒESETFUTURESÉTAPES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

A. Plaidoyer et Prise de Conscience: les Jeunes dans La Campagne Du Millénaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

B. Lignes d’Action: les Jeunes dans le Plan de Développement des OMDs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

C. L’Action: Les Jeunes Mettent en Application les OMDs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

D. Réseau et Collaboration: lesJeunes Travaillant Ensemble Pour mettre en Oeuvre les OMDs. . . . . . . . . . . . 58

ANNEXEA:OBJETIFSDUMILLÉNAIREPOURLEDEVELOPPEMENT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

ANNEXEB:PAYSPRIORITAIRESDESOBEJCTIFSDEMILLÉNAIREPOURLEDEVELOPPEMENT. . . . . . . . . . . . 60

ANNEXEC:LISTED’OPTIONSPOURL’ACTIONDELAPARTIEII. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

ANNEXED:BIBLIOGRAPHIECHOISIEETDÉCLARATIONSDEJEUNES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

ANNEXEE:RESSOURCESETDIRECTIVESUTILESCONCERNANTL’OBJECTIF8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

ANNEXEF:BIOGRAPHIES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

ANNEXEG:REFERENCES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

ÍNDICE

Page 8: LA JEUNESSE - United Nations• Ayodeji T. Adewunmi, IFMSA SCOPH Campagne Paludisme ... • Dulal Biswas, Fédération Nationale des Organisations Jeunes au Bangladesh • Dyanna Smith-McCue,

Juventud y ODMs: Los ODMsVIII

CASOS DE ESTUDIOEtude de cas 1: Le Rapport National du PNUD sur le Développement Humain, rédigé par

la Jeunesse Croate. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Etude de cas 2: La Commission Nationale des Jeunes aux Philippines Identifie la Situation des Jeunes. . . 10

Etude de cas 3: L’Index de l’ UNESCO sur le Développement des Jeunes au Brésil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Etude de cas 4: La Participation des Jeunes dans le Processus de Consultation des Stratégies

de Réduction de la Pauvreté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Etude de cas 5: Des Compétences de Vie pour les Jeunes Femmes des Régions Rurales

(Népal, Bangladesh, Pakistan et Inde). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Etude de cas 6: Les Jeunes Aident les Jeunes dans les Communautés Urbaines Pauvres. . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Etude de cas 7: Construire des Mécanismes pour l’Engagement des Jeunes pour l’Eradication

de la Corruption en Zambie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Etude de cas 8: Les Jeunes Engagent les Jeunes dans des Opportunités Educationnelles. . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Etude de cas 9: Les Jeunes Travaillent pour Eradiquer l’Illettrisme en Inde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Etude de cas 10: Le YWCA du Belize et du Bangladesh Réduisent l’Ecart entre les Genres

dans l’Education Secondaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Etude de cas 11: Les Jeunes Femmes d’Afrique Se Mobilisent Autour de la Pandémie du VIH/SIDA. . . . . . . . 21

Etude de cas 12: Développer un Centre de Documentation Pour les Femmes et les Jeunes

dans une Zone En Conflit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Etude de cas 13: Former des jeunes à prévenir les grossesses chez les adolescentes au Chili. . . . . . . . . . . . . . . 24

Etude de cas 14: Le plaidoyer et la collecte de fonds de jeunes Américains pour la prévention contre

la rougeole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Etude de cas 15: Des jeunes abordant les problèmes de santé locaux au Bhoutan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Etude de cas 16: La Journée Mondiale du Service des jeunes à Tbilissi le 18 avril 2004. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Etude de cas 17: Amélioration de la Santé Sexuelle et Reproductrice (SSR) chez les jeunes

de Bosnie-Herzégovine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Etude de cas 18: L’Initiative des Jeunes pour la Prévention des Grossesses chez les Adolescentes. . . . . . . . . . 27

Etude de cas 19: Formation et sensibilisation des jeunes par les Médias en Somalie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Etude de cas 20: Des jeunes activistes veulent mettre fin à la violence envers les femmes. . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Etude de cas 21: Campagne de Prévention des Jeunes orientée sur le VIH dans les Ecoles

Secondaires Rurales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Etude de cas 22: Des Etudiants se Mobilisent pour Combattre la Malaria. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Etude de cas 23: Des Jeunes luttent contre le VIH /SIDA en Papouasie- Nouvelle-Guinée. . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Etude de cas 24: Exploiter le Pouvoir des Etudiants en tant que Plaideur : la Campagne Mondiale

des Etudiants contre le SIDA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Etude de cas 25: Le Comité Consultatif de la Jeunesse de l’ UNFPA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Etude de cas 26: Le Programme Jeunesse Asie-Pacifique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

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Juventud y ODMs: Los ODMs IX

Etude de cas 27: La Version Jeunesse du Rapport sur l’Avenir de l’Environnement Mondial

(Global Environment Outlook (GEO)). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

Etude de cas 28: Des Jeunes d’Asie et d’Europe font la Promotion de l’Implication

des Jeunes en matière de Développement Durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Etude de cas 29: La Gestion Intégrée des Sols par le Champ-Ecole pour Jeunes Agriculteurs. . . . . . . . . . . . . . 40

Etude de cas 30: Le Klampun Conservation Corps en Papouasie-Nouvelle-Guinée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Etude de cas 31: Des Jeunes travaillant ensemble à l’Echelle Locale et Mondiale par le biais

d’équipes d’action sur l’eau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Etude de cas 32: Des Systèmes d’Approvisionnement en Eau Alimentés à l’Energie Solaire. . . . . . . . . . . . . . . . 42

Etude de cas 33: Le programme national YouthXchange en Corée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Etude de cas 34: Un Réseau à la Recherche d’Universités Durables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Etude de cas 35: Étudiants Unis pour le Commerce Equitable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

Etude de cas 36: Des mécanismes de la Société Civile menés par les jeunes pour traiter

de l’emploi des jeunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Etude de cas 37: Fournir des Crédits aux Jeunes Entrepreneurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Etude de cas 38: Jeunesse Entreprenante à travers le Monde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Etude de cas 39: Le Partenariat Mondial pour la Connaissance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Etude de cas 40: Les TICs dans la Prévention en Matière de Santé Sexuelle et de HIV/SIDA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

casos de estudio

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Juventud y ODMs: Los ODMsX

SOMMAIRE Les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent 1.2 milliard du capital humain mondial. Partout dans le monde, nombre d’entre eux apportent déjà leur contribution aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs), et leur travail devrait être davantage reconnu et renforcé. Les jeunes sont de plus en plus considérés comme des participants clé dans les prises de décisions et le développement, comme le montrent la présence grandissante d’organisations non gouvernementales de jeunes et la recrudescence de conseils consultatifs et comités de jeunes au sein des institutions et programmes internationaux. Il est donc crucial de créer et de rendre possibles des partenariats durables avec les jeunes pour atteindre les OMDs qui n’ont pas été pleinement réalisés par la communauté internationale.

Ce document aspire à fournir une vue d’ensemble sur la participation des jeunes telle qu’elle existe actuellement, à exposer de quelles manières les jeunes sont directement impliqués et touchés par chaque Objectif, à démontrer de quelles façons les jeunes contribuent aux OMDs, et à fournir des « Options pour l’Action » que les gouvernements, le système des Nations Unies, les donateurs et autres acteurs pourront exploiter, soutenir et renforcer afin d’aider les jeunes à réaliser d’importantes contributions en vue d’atteindre les OMDs.

LaPartieI brosse le tableau des mécanismes existants pour la participation des jeunes dans la politique de développement. Ces canaux peuvent être utilisés par les gouvernements et institutions pour asseoir et mobiliser les jeunes en tant que partenaires dans la formulation de lignes d’action. Les modes de participation ayant fait leurs preuves devraient être reconnus et reproduits, et également adaptés aux réalités politiques et socio-économiques parfois difficiles auxquelles font face de nombreuses organisations menées par des jeunes et au service des jeunes.

LaPartieII décrit la participation de la jeunesse dans ses liens les plus directs avec les OMDs. Chaque objectif est analysé quant à ses effets sur la vie des jeunes, et cette analyse tend à montrer comment les jeunes peuvent jouer –et, en fait, jouent déjà– un rôle dans sa mise en œuvre. Sous chaque objectif se trouvent un certain nombre d’« Options pour l’action » que les gouvernements, l’ONU et les organisations multilatérales peuvent utiliser pour exploiter pleinement les contributions que les jeunes sont en mesure d’offrir pour atteindre les OMDs.

L’Objectif 1, supprimer l’extrême pauvreté et la faim, expose les liens entre jeunesse et pauvreté et évoque des préoccupations telles que le manque de données sur les jeunes vivants en état de pauvreté et le besoin d’accroître l’engagement des jeunes dans les Documents de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP). Il traite aussi bien de sujets comme la pauvreté des jeunes et le développement rural, que du thème des jeunes des bidonvilles urbains, et termine par un examen de la vigilance de la jeunesse dans le combat contre la corruption. Certaines des « Alternatives pour l’action » proposées sont les suivantes :

• Les gouvernements devraient créer des indices de développement des jeunes et suivre de près les projets qui s’alignent sur les OMDs et DSRP/SAP. De telles études devraient inclure le Rapport sur le Développement Humain 2006 de l’UNDP et le Rapport sur le Développement Mondial 2007 de la Banque Mondiale consacrés au développement des jeunes.

• Etendre les recherches par tranche d’âge et par sexe, à la fois qualitatives et quantitatives, sur la pauvreté des jeunes aux niveaux national et régional.

• Les gouvernements doivent créer des mécanismes qui assurent l’implication des jeunes dans le développement de Documents de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) et de Stratégies d’Appui aux Pays (SAP), par le biais de Conseils Nationaux de la Jeunesse et autres forums pour la représentation des jeunes. Ceci garantira que les points de vue des jeunes sont entendus et que les DSRP sont appropriés aux préoccupations locales. Cela favorisera aussi une participation généralisée à leur mise en œuvre.

• Les gouvernements devraient incorporer les jeunes à la mise en œuvre de nouveaux projets qui s’inscrivent dans le cadre du développement national et des stratégies et plans de réduction de la pauvreté, mais également soutenir les initiatives menées par des jeunes existantes dans le domaine du développement

• La politique de développement doit donner la priorité à la croissance des zones rurales, qui ont des taux de jeunes chômeurs élevés et peu d’infrastructures publiques, en engageant les jeunes dans la création des services et de l’infrastructure nécessaires.

• Les gouvernements et le secteur privé doivent soutenir les tentatives des jeunes de créer des micro-entreprises agricoles et investir dans les technologies agricoles qui accroissent la production.

• Les gouvernements doivent promulguer des lois qui encouragent la création de projets communautaires intégrant la jeunesse urbaine défavorisée, soutenir les initiatives entrepreunariales actuelles menées par des jeunes dans les communautés urbaines, ainsi que le travail de UN-HABITAT en matière de développement des bidonvilles.

• Les gouvernements doivent redoubler leurs efforts pour inculquer aux jeunes des communautés urbaines des mœurs sexuelles et des pratiques reproductrices responsables, comme mesure d’ordre public pour gérer efficacement la croissance démographique.

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• Un soutien généralisé doit être apporté au Programme « Youth and Gouvernance » de la Banque mondiale, en particulier dans les pays les plus touchés par la corruption actuelle. Les jeunes doivent être davantage formés pour éliminer tous types de corruption et pour tirer la sonnette d’alarme, par le biais de projets anti-corruption dirigés par des jeunes, spécifiques à chaque pays,.

• Les gouvernements doivent mettre en place des stratégies de communication pour informer les jeunes sur les moyens d’accéder aux commissions anti-corruption.

Dans l’Objectif 2, Assurer l’Education Primaire pour Tous, l’encouragement de la participation scolaire et engager les jeunes comme éducateurs et professeurs pour d’autres jeunes sont au nombre des domaines évoqués. De plus, nous mènerons une étude de développement sur le programme scolaire . Les Options pour l’Action comprennent :

• Les gouvernements devraient adopter et promouvoir le concept de « jeunes pour jeunes » et encourager les jeunes qui vont à l’école à entreprendre des initiatives au sein de leur communauté qui incitent à la scolarisation.

• Faire que le tutorat volontaire d’enfants en âge d’aller à l’école primaire fasse partie intégrante du programme scolaire de l’enseignement secondaire.

• Les projets où les jeunes prennent l’initiative d’améliorer l’éducation et d’enseigner à d’autres jeunes devraient être mis en évidence et un financement, mis à disposition pour les reproduire dans d’autres communautés.

• Assurer que les jeunes ont l’opportunité de contribuer à leur propre programme scolaire en créant des conseils scolaires d’étudiants.

Le troisième Objectif, Promouvoir l’Egalité des Sexes et l’Autonomisation des Femmes, se propose de soutenir l’éducation des jeunes femmes et filles,et de les habiliter à s’aider elles-mêmes. Le chapitre se penche sur la promotion de l’égalité des sexes dans le développement de l’éducation et du leadership. Les Alternatives pour l’action sont :

• Fournir des primes et des opportunités de financement aux ONGs et organisations de jeunes pour démarrer des activités éducatives non formelles s’adressant aux filles et aux femmes. Là où des initiatives existent déjà, développer des stratégies de reproduction et renforcer les initiatives existantes.

• Initier les jeunes femmes à des programmes formateurs dans les domaines de la participation et du leadership pour permettre aux jeunes femmes d’aider leurs communautés.

• Encourager la participation civique des jeunes femmes en tenant des conférences qui leur sont adressées afin de faire face à leurs sujets d’inquiétude, et en donnant d’autres moyens de participation politique institutionnalisée, tels que des sièges dans les partis politiques ou aux comités électoraux.

• Les gouvernements et la société civile dans les zones de paix de même que dans les zones de conflits devraient apporter leur soutien, une formation et un service de préparation de projets pour aider les jeunes dirigeantes à évaluer les besoins de leurs communautés et à développer des projets qui réussissent.

L’Objectif 4, Réduire la Mortalité Infantile, sexamine les avantages que présente la formation de jeunes pour fournir des services en rapport avec la santé. En outre, la section souligne comment le plaidoyer et l’activisme des jeunes aident à fournir des vaccins, de l’eau potable et des installations sanitaires aux enfants menacés. Les Options pour l’action qui se présentent sont :

• Etablir des cliniques pour adolescentes et promouvoir l’éducation des jeunes par d’autres jeunes en matière de sexualité et de reproduction, encourager des jeunes de la communauté à jouer un rôle dans la conception et l’évaluation des besoins requises pour ces programmes.

• Faire suivre une formation aux jeunes chômeurs dans le domaine du travail communautaire en matière de santé pour qu’ils opèrent au sein de leur communauté : soins prénataux, soins obstétriques d’urgence et planning familial, et étendre ces services de manière stratégique dans les pays en voie de développement.

• Soutenir les campagnes des jeunes dans les pays en voie de développement pour rendre les vaccins contre les maladies infectieuses accessibles à tous.

• Sensibiliser les jeunes sur le fait que l’accès à l’eau potable et à un système sanitaire est une question de santé publique, et donner aux jeunes les moyens d’aborder les problèmes de santé publique locaux.

L’Objectif 5, Améliorer la Santé Maternelle, met en lumière le besoin d’éduquer les jeunes en matière de sexualité et de reproduction, d’autant plus qu’elle est en rapport avec la réduction de la grossesse adolescente. Le rôle des jeunes dans la prévention de pratiques culturelles nuisibles est également exposé. Les Options pour l’action incluent :

• Promouvoir l’éducation en matière de sexualité et de reproduction, dans les zones rurales et urbaines au moyen de programmes d’enseignements officiels et d’activités non-formelles.

• Encourager l’éducation de jeunes par d’autres jeunes en matière de sexualité et la distribution communautaire de préservatifs pour les jeunes par les jeunes.

• Financer la création et l’expansion de programmes d’éducation communautaires informels menés par des jeunes pour sensibiliser les communautés aux conséquences néfastes du mariage des enfants et des

Juventud y ODMs: Los ODMs XI

resumen ejecutivo

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Juventud y ODMs: Los ODMsXII

resumen ejecutivo

grossesses chez les adolescentes. • Donner des occasions aux jeunes de parler de leur culture, et favoriser l’intégration de leurs voix à la

formation de la communauté.• Financer et soutenir les campagnes médiatiques et de sensibilisation menées par les jeunes sur les

implications scientifiques de certaines pratiques culturelles.• Soutenir l’implication de jeunes hommes dans la prévention de la violence contre les femmes en les

faisant participer et organiser des programmes de formation et de sensibilisation.

L’Objectif 6, Combattre le VIH/sida, la Malaria et d’autres maladies, examine les effets dévastateurs de ces maladies sur les jeunes et voit dans la jeunesse de possibles éducateurs et agents de changement. Le chapitre évoque dans le détail les jeunes qui s’attaquent au VIH/SIDA par le plaidoyer et le travail en réseau et débat des moyens d’engager les jeunes séropositifs pour une meilleure formulation de lignes d’action.

Il inclut certaines des idées que des jeunes ont recueillies à des conférences internationales sur le sida et parle des moyens d’augmenter le nombre de jeunes qualifiés pour apporter traitement et soins contre le VIH/SIDA. Les Options pour l’action sont :

• Encourager l’éducation en matière de sexualité et de reproduction menée par des jeunes dans les écoles secondaires, et intégrer l’instruction sur le VIH/sida au programme scolaire comme moyen durable de partager l’information sur le VIH/sida.

• Profiter de l’expertise des jeunes afin de créer des stratégies novatrices et efficaces pour la prévention contre le VIH/SIDA, la tuberculose, la malaria et toutes les autres maladies.

• Créer, mobiliser et renforcer des équipes de jeunes éducateurs pour visiter les écoles, lieux de culte, et autres structures dans leur communauté.

• Mettre en relation les réseaux locaux d’emploi jeunes et les cliniques dans les zones touchées par la maladie.• Analyser davantage le rôle des jeunes comme donneurs de soins, et comment les stratégies pour l’emploi

peuvent s’inscrire dans le cadre d’une distribution croissante des services de médication et de soins.• Utiliser les conférences et les structures de jeunes existantes comme points de contact, en les utilisant

pour impliquer les jeunes dans les stratégies nationales, pour donner des conseils sur les politiques du gouvernement, et pour distribuer les ressources.

• Les associations de « gens vivants avec le sida », et autres initiatives pour soutenir ceux qui sont atteints par la maladie, devraient ouvrir des voies pour une participation et des services centrés sur les jeunes.

L’Objectif 7, Assurer un Environnement Durable, examine le succès du système des Nations Unies en ce qu’il engage des jeunes dans les questions écologiques. De plus, il souligne la réussite des jeunes dans la conduite d’entreprises sociales et écologiques, fournissant de l’eau propre et potable et de l’énergie renouvelable, et favorisant la consommation et les universités durables. Il apporte les Options pour l’action suivantes :

• Débloquer des fonds de sorte que les jeunes des pays en voie de développement puissent assister et participer aux procédures de l’ONU sur l’environnement.

• Financer les réseaux régionaux et internationaux de jeunes afin de faciliter la coopération mondiale.• Les organismes intergouvernementaux devraient développer, renforcer ou reproduire les initiatives

qui soutiennent la participation des jeunes à la politique et au développement de programmes sur l’environnement durable.

• Gouvernements, organismes intergouvernementaux et organisations de jeunes devraient développer des partenariats pour des initiatives écologiques conjointes ayant pour but de rendre les jeunes opérationnels au niveau national.

• Mettre sur pied et appuyer des réseaux mondiaux parmi les organisations de jeunes qui font la promotion de la durabilité de l’environnement.

• Stimuler les opportunités de partenariats entre les organisations de jeunes et les organisations internationales pour développer des projets locaux et nationaux.

• Mettre en évidence les efforts mis en œuvre par des jeunes qui répondent avec succès aux besoins sociaux et environnementaux au niveau local et donner des incitants pour leur duplication dans des communautés similaires.

• Financer un Forum Mondial Annuel des Jeunes sur l’Eau (YWAT) afin d’assurer la croissance continue du réseau YWAT et, de ce fait, le nombre de jeunes travaillant pour une eau potable.

• Offrir des incitants comme des subventions ou du micro financement pour encourager les jeunes à travailler pour une eau potable dans leur communauté, et à mener des projets d’assainissement de l’eau.

• Etablir un fonds pour soutenir les entreprises en énergie renouvelable menées par des jeunes.• Développer des partenariats dans les zones n’ayant pas accès à l’eau potable pour montrer aux jeunes

comment mener à bien des projets d’approvisionnement en eau au sein de leur communauté.• Les gouvernements devraient soutenir la formation dans le domaine de la consommation durable, qui va dans

le sens d’un mode de vie durable, et apporter un complément (réseaux, petites subventions) aux initiatives • Dans la lignée de leurs engagements à la Décennie de l’Education pour le Développement Durable, les

gouvernements devraient encourager toutes les universités à commencer la transition pour devenir des institutions durables. Le premier pas est d’élire un comité comprenant des étudiants et des professeurs afin de développer une stratégie à travers la consultation de la communauté universitaire.

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L’Objectif 8, Mettre en place un Partenariat Mondial pour le Développement, expose les importantes questions d’un commerce plus équitable, de l’emploi des jeunes, de leur esprit d’entreprise et de leur relation aux TICs. Il examine également comment les TICs offrent des solutions holistiques aux défis du développement. Il met en avant la nécessité de:

• Fournir et soutenir des occasions pour que les jeunes participent au mouvement du commerce équitable, et davantage développer des systèmes commerciaux et financiers ouverts, basés sur des règles, prévisibles et non discriminatoires.

• Considérer la question de l’emploi des jeunes comme un obstacle fondamental à l’éradication de la pauvreté et comme un puissant mécanisme pour atteindre les OMDs.

• Renforcer et bâtir des partenariats entre les jeunes, le secteur public et privé, tel que le Sommet Emploi Jeune et le Réseau Emploi Jeunesse.

• Utiliser la micro finance et les initiatives de développement des savoir-faire pour faire tomber les barrières à la création d’entreprises par les jeunes.

• Renforcer les réseaux d’entrepreunariat de jeunes.• Les jeunes doivent être rendus plus autonomes en tant qu’apprenants, promoteurs, collaborateurs,

entrepreneurs et décideurs en matière de Technologies de l’Information et de la Communication. Un accès généralisé dans les zones urbaines et rurales est crucial pour faciliter ce renforcement d’autonomie.

• Les gouvernements devraient jouer un rôle de facilitation en éduquant les entreprises de jeunes relatives aux TICs par le biais d’une politique d’accueil et d’un investissement en infrastructure TICs.

• Appuyer et financer les nouvelles coalitions et partenariats dans le domaine des TICs.• Considérer les cyber cafés et les télécentres comme des moyens de couvrir de multiples besoins pour

le développement, tels que la formation commerciale, et les opportunités pour l’éducation en santé sexuelle et reproductrice.

LaPartieIIImet en évidence les synergies entre les « Options pour l’Action » présentées dans ce bilan et les « Succès Rapides » proposées par le Projet du Millénaire. Les Options pour l’Action sont complémentaires et fournissent une procédure pour mettre en œuvre les actions des Succès Rapides, en utilisant les jeunes comme agents d’exécution clé et fournisseurs de services. La troisième partie souligne également un nombre de Succès Rapides centrés sur les jeunes qui peuvent faire une différence considérable et mesurable sur l’état des jeunes dans les pays cibles.

LaPartieIV donne des détails sur les moyens qu’ont les jeunes de participer à la réalisation des OMDs et contient des recommandations croisées sur l’engagement des jeunes pour chacun des 8 Objectifs. Les aspects suivants sont mis en lumière :

• Plaidoyer et Sensibilisation: Il y a encore grand besoin de susciter une prise de conscience à propos des OMDs parmi les jeunes, et des efforts devraient être entrepris pour atteindre les jeunes dans leurs écoles, organisations, et communautés locales. Il faudrait encourager les jeunes et les aider à participer aux conférences et sommets internationaux, spécialement au Meeting Millénaire+5 en septembre. De plus, l’attention mondiale devrait se centrer sur les aspects suivants : l’emploi des jeunes, les jeunes et la guerre, le développement durable, et les jeunes comme éducateurs pour d’autres jeunes.

• Politique: Les jeunes devraient faire partie du plan de développement des OMDs. Les gouvernements nationaux devraient mettre en place une Politique ou Stratégie Nationale de Jeunes actualisée, et des références internationales devraient être développées, telles que l’Indice Mondial de Développement des Jeunes pour aider ce processus. De même, les autorités municipales et locales devraient accorder leur soutien et des facilités aux jeunes pour atteindre les OMDs au niveau local.

• Action: Les jeunes devraient avoir un accès plus important et plus simple aux moyens de financement qui leur permettraient de mener à bien des projets en relation avec les OMDs ou de devenir entrepreneurs. Elaborer des partenariats entre les générations par le biais de programmes de tutorat devrait également être une priorité, permettant aux jeunes d’apprendre des « centres de pouvoir » traditionnels et d’être en contact avec eux. De plus, les jeunes devraient se faire engager pour surveiller le progrès vers la réalisation des OMDs.

• Travail en réseaux et Collaboration: Les initiatives médiatiques et réseaux mondiaux en ligne qui remportent du succès devraient être soutenus, ce qui permettrait aux jeunes de s’engager dans la discussion et l’action autour des OMDs. De plus, les coalitions thématiques sur des points précis représentent une grande partie de l’activisme actuel des jeunes ; il devrait y avoir bien plus de recherche et d’évaluation conduites selon les modèles les plus fructueux d’engagement des jeunes dans des défis mondiaux spécifiques.

Dans l’ensemble, le rapport démontre qu’investir dans les jeunes fournira le plus long et le plus efficace dividende vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMDs) en bâtissant le capital social nécessaire pour stimuler le développement pragmatique. En effet, sans la participation des jeunes, un groupe démographique qui comprend plus d’un cinquième de la population mondiale totale, la pleine réussite des OMDs continuera à nous échapper et leur viabilité à long terme sera compromise. La participation des jeunes est actuellement assez variée, allant d’efficace, à parfois de pure forme, à souvent inexistante. Il y a des moyens spécifiques par lesquels les jeunes et leurs organisations peuvent contribuer à la création et mise en œuvre de stratégies basées sur les OMDs, dont certains sont mis en évidence dans ce document. De nombreux projets se manifestent déjà, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.

Juventud y ODMs: Los ODMs XIII

resumen ejecutivo

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Juventud y ODMs: Los ODMs1

INTRODUCTIONLors de la 12ième séance de la Commission des Nations Unies sur le Développement Durable (CNUDD) en 2004, Jeoffrey Sachs1 fit état de la progression des Objectifs du Millénaire pour le Développement2, mettant l’accent sur le besoin d’un engagement politique fort de la part des gouvernements et de stratégies concrètes pour l’action. Il affirma que la réalisation des Objectifs en 2015 était encore possible, mais seulement si nous accroissions radicalement nos efforts de façon immédiate. Après qu’il eût exposé son rapport, la présidente du Youth Caucus à la CNUDD lui demanda comment le Projet du Millénaire3 allait impliquer les jeunes comme partenaires. Il répondit: « A vous de nous le dire. »

Ce rapport constitue une partie de notre réponse. Il a été formulé par une équipe internationale de jeunes dirigeants d’organisations non gouvernementales (ONGs) et inclut le dialogue d’une consultation en ligne de trois semaines, à laquelle ont pris part plus de 350 jeunes du monde entier4. Le document met en évidence comment les jeunes peuvent être incorporés et habilités dans le cadre des stratégies que les états membres et le système des Nations Unies sont en train de créer pour atteindre les OMDs. Il peut être utilisé comme outil de pression et guide pour programmer des actions, mais en fin de compte, c’est un appel à tous les Etats Membres, aux organismes spécialisés de l’ONU, et à la société civile afin qu’ils créent les mécanismes qui permettent aux jeunes de participer à la mise en œuvre des OMDs et profitent du travail et des activités que les jeunes mènent déjà. Il est bien sûr impossible d’inclure tous les points de vue et opinions des jeunes dans ce rapport et, à cet égard, nous espérons que ce document catalyse plus de dialogue, de collaboration et d’action parmi tous les acteurs en vue de l’inclusion des jeunes à la réalisation des OMDs.

Cedocumenttendàmontrerqu’investirdanslesjeunesfourniraledividendeleplusdurableetefficaceverslaréalisationdesOMDs,enbâtissantlacapacitésocialepourledéveloppementpour2015etau-delà.

Aujourd’hui, 1,7 milliard de personnes – plus d’un quart des six milliards de personnes que compte le monde – ont entre 10 et 24 ans, faisant de ce groupe de jeunes le plus important à jamais atteindre l’âge adulte et la portion de population mondiale sous-représentée la plus importante5. Le terme « jeunes » repris dans ce document se rapporte généralement aux personnes âgées entre 15 et 30 ans.

Globalement, la situation actuelle des jeunes se caractérise par des disparités extrêmes en termes de ressources économiques, technologiques, sociales et culturelles, qui varient énormément d’une région, d’un pays, d’un endroit et d’un groupe démographique à l’autre. Quatre-vingt-six pour-cent des jeunes de 10 à 24 ans vivent dans des pays moins développés. Malgré l’urbanisation rapide, la majorité des jeunes vit encore dans des zones rurales, essentiellement dans les pays en voie de développement. Les jeunes hommes sont plus nombreux que les jeunes femmes (525 millions contre 500 millions), et 57 millions de jeunes hommes et 96 millions de jeunes femmes demeurent illettrés6. En plus d’une éducation insuffisante, les jeunes font face à une insécurité croissante sur le marché du travail. Quatre-vingt-huit millions de jeunes tout autour du monde sont au chômage, représentant presque 40% du chômage mondial. Des centaines de millions d’autres travaillent moins d’heures qu’ils ne le voudraient, pendant que d’autres encore travaillent de nombreuses heures avec peu de gain à la clé et sans protection sociale7.

En général, les voies pour une participation politique sont insuffisantes et, par conséquent, dans de nombreux endroits, on perçoit les jeunes comme étant apathiques ou désintéressés. Dans la majeure partie du monde, la réforme des structures politiques est nécessaire afin que les démocraties puissent véritablement engager et utiliser le gros de la population. En attendant, de nombreux jeunes s’organisent au niveau local et par le biais d’Internet, et le bénévolat officieux des jeunes atteint un niveau record. Cela signifie que les jeunes sont en train de sortir du moule des voies politiques traditionnelles et d’agir au-delà du vote, endossant seuls leur responsabilité civile.

Confrontés aux défis du 21ième siècle, les jeunes avouent que leurs systèmes locaux, nationaux et internationaux de prise de décisions manquent de voies concrètes pour une participation suffisante. Tant que les systèmes sociaux et politiques traditionnels continueront à ne pas offrir une représentation ou des solutions satisfaisantes et des chances sérieuses pour que les jeunes contribuent à leur monde et à leur futur, les jeunes resteront coincés dans une spirale de pauvreté, de violence et d’occasions manquées.

Les OMDs sont une chance de passer de la marginalisation à la mobilisation.

Le monde n’est pas en passe d’atteindre les OMDs avant 2015. Une recherche actuelle faite par le Projet du Millénaire soutient que si les gouvernements augmentaient leur Aide Officielle au Développement (AOD) pour arriver à 0,7% au lieu des actuels 0,25%, comme il fut convenu à Monterrey, les fonds totaux seraient suffisants pour atteindre les OMDs en dix ans. Pour ce faire, des investissements en infrastructure, en capital humain et dans le secteur privé doivent être réalisés. Cependant, la réalisation des OMDs ne dépend pas que de l’apport

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de ressources; le développement est un processus long et complexe qui ne peut être atteint qu’en tirant parti de toutes les ressources de la société, y compris l’implication et l’engagement de tous les acteurs8.

Lors d’une consultation mondiale en ligne avec plus de 350 jeunes à propos des OMDs en juin 20049, la plupart des sondés ont avoué avoir peu ou pas de connaissances sur les OMDs. Ils ont attiré l’attention sur le fait qu’ils n’ont pas accès aux instruments pour leur mise en œuvre. Le défi majeur qui se présente aux gouvernements, aux organismes de l’ONU et à la société civile est de fournir ces instruments par des moyens créatifs et réfléchis qui engagent les jeunes à travailler en commun à l’amélioration de leurs communautés. D’après la consultation en ligne, les jeunes demandent : des instruments tels que l’accès à Internet, des lieux de rencontre, des tuteurs et alliés adultes, des opportunités de bénévolat, un accès et une formation aux Technologies de l’Information et de la Communication (TICs), une formation commerciale, une éducation civique, un accès aux dirigeants politiques, un partage de l’information, de l’éducation et un soutien et encouragement général de la part des gouvernements et institutions, y compris les ressources et le financement.

Comme ce document l’exposera plus en détail, les jeunes ont beaucoup à apporter à chaque objectif. Des études de cas et des exemples de ce que certains jeunes sont déjà en train de réaliser pour contribuer à la réussite des OMDs démontrent ce qu’il est possible de faire avec un soutien et des ressources suffisantes. Les jeunes participent également déjà aux prises de décisions, pour formuler de meilleures politiques, et aux programmes de nombreuses structures gouvernementales et institutionnelles. Comme la Partie I de ce document l’expliquera, la participation est assez variée allant d’efficace, à parfois de pure forme, à souvent inexistante. Les modèles de participation ayant fait leurs preuves devraient être reproduits ou adaptés aux réalités politiques et socio-économiques spécifiques, tout en tenant compte des défis auxquels les organisations de jeunes et autres acteurs du développement font face. Cependant, les mécanismes existants pour l’engagement des jeunes et la participation efficace sont des voies que les gouvernements et les institutions peuvent actuellement utiliser pour mobiliser les jeunes en tant que partenaires pour atteindre les OMDs.

La Partie II met en évidence l’engagement des jeunes dans la réalisation des OMDs. Chaque objectif est analysé quant à ses effets sur la vie des jeunes, et cette analyse tend à montrer comment les jeunes peuvent jouer –et en fait jouent déjà– un rôle dans sa mise en œuvre. Chaque objectif contient des «Options pour l’Action » que les gouvernements, la société civile, les agences de l’ONU et les institutions multilatérales peuvent utiliser pour habiliter les jeunes à contribuer pleinement à la réussite des OMDs.

En plus d’un certain nombre d’«Options pour l’Action » exposées après chaque objectif, la Partie III met en relation ces opportunités avec les « Succès rapides » inclus dans le rapport du Projet du Millénaire de l’ONU et suggère des actions qui peuvent être rapidement renforcées ou rendues prioritaires pour obtenir des bénéfices tangibles à court terme.

Finalement, la Partie IV du document donne des détails sur les recommandations croisées pour montrer comment il est possible de travailler avec les jeunes au sein des procédures des OMDs.

INTRODUCCIÓN

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PARTIE I: PARTICIPATION ACTUELLE DES JEUNES A LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT

« Les jeunes leaders représentent notre espoir pour l’avenir. Ce sont eux qui ont le plus grand potentiel pour faire avancer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour

le Développement (OMDs), établis par les Nations Unies, à l’horizon 2015. » Son Excellence Thaksin Shinawatra, Premier Ministre de la Thaïlande.10

La contribution des jeunes à leurs communautés et à leur pays n’est pas entièrement comprise et maximisée. Les jeunes font une différence en tant que militants, leaders dans le développement de leur communauté et grâce à leur niveau record d’engagement bénévole. Ils sont peut-être perçus comme apathiques ou peu engagés dans de nombreuses parties du monde, mais cette conception s’avère largement erronée. Dans le monde entier, les jeunes évitent les formes traditionnelles de la participation politique (c’est-à-dire le vote) par leur militantisme et leurs activités bénévoles. Cependant, le mouvement des jeunes au niveau mondial est caractérisé par une fragmentation, aboutissant à des actions isolées qui n’atteignent pas leur plein potentiel, ce qui est souvent dû à un manque de ressources, d’accès aux savoirs et à l’information, et à des barrières institutionnelles. Sans les conseils, la compréhension, le soutien et la reconnaissance des responsables, gouvernementaux et autres, les jeunes leaders sont souvent mal équipés pour participer pleinement aux décisions qui affectent directement leurs vies.

A. LA JEUNESSE ET LES GOUVERNEMENTS NATIONAUX

Les politiques de la Jeunesse

Ces dernières décennies, un certain nombre de pays ont conçu et mis en œuvre des politiques et des stratégies nationales se focalisant sur la jeunesse. Cependant, la plupart des pays n’ont pas mis en place de structures spécifiques pour favoriser la participation effective des jeunes. Ces pays ne sont pas non plus parvenus à intégrer les problématiques des jeunes, comme les questions relatives à la jeunesse relevant d’une variété de politiques publiques comme l’éducation, la santé ou la délinquance juvénile. Bien que les jeunes représentent plus de 50% de la population dans de nombreux pays, les gouvernements les consultent rarement sur les sujets qui affectent leurs vies, comme les stratégies de réduction de la pauvreté. Même les gouvernements qui ont adopté des législations sur les questions de la jeunesse manquent d’approches complètes et holistiques pour les problèmes auxquels doit faire face la jeune génération. Une politique nationale progressiste pour la jeunesse oblige les responsables politiques traditionnels à non seulement travailler pour les jeunes, mais aussi à travailler avec eux, pour permettre que leur expérience soit une source d’enseignement pour la mise au point d’interventions et de services appropriés.11

Chaque pays est sommé de développer une politique de la jeunesse à long-terme, basée sur le consensus, à la fois intégrée et transversale, mais, dans la mesure où ce genre de politique est relativement peu connu et développé, il est nécessaire de partager les expériences dans ce domaine particulier des politiques publiques et de fournir les outils pour aider les gouvernements nationaux à s’attaquer aux problèmes de la jeunesse de manière systématique12. Il existe un grand potentiel pour la coopération, en particulier à travers la mise en réseau des organisations de jeunes, gouvernementales ou non, à l’échelle régionale et internationale. En outre, plusieurs organisations internationales proposent désormais leur assistance pour la formulation de politiques nationales et de plans d’action pour la jeunesse.13

L’expérience a montré que les bonnes pratiques en matière de participation des jeunes augmentent la capacité de choisir et sont stimulantes et ludiques; s’attaquent aux problèmes perçus comme pertinents par les jeunes; éveillent leur conscience à propos des questions sociales, politiques, économiques, culturelles et personnelles qui les concernent; leur permettent de développer leur expérience pratique et leurs compétences; s’assurent que les jeunes sont constamment soutenus dans leur rôle civique; leur donnent un sentiment d’appropriation dans les prise de décisions, quand ils sentent que leur participation est valorisée; adoptent une allocation de ressources adaptée (notamment du temps, de l’espace, des fonds et des informations); reconnaissent leur contribution; prennent en compte le fait que les jeunes subissent souvent des contraintes financières et de transport (pour se rendre aux réunions par exemple); appliquent un processus de recrutement et de sélection rigoureux; et un processus de révision pour les jeunes et les adultes.14

Etant donné la grande diversité des cultures et des systèmes politiques, les pays doivent établir leur propres priorités et mécanismes pour créer une politique de la jeunesse efficace qui soit à la fois authentique et appropriée. La formulation d’une politique nationale de la jeunesse ne devrait pas être une démarche « du haut vers le bas ». Une politique de la jeunesse solide requiert l’implication d’une grande variété d’acteurs sociaux,

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PARTE I: FORMAS EXISTENTES DE PARTICIPACIÓN JUVENIL EN POLÍTICAS DE DESARROLLO

idéalement à travers une consultation transversale de grande échelle qui implique les organisations de la société civile. Plutôt que d’adopter une approche du « chacun pour soi », les gouvernements devraient utiliser l’expertise et l’énergie disponibles dans les ONGs et les autres organisations de la société civile, et faire tout leur possible pour développer des partenariats actifs avec ces groupes. Le système de co-gestion du Conseil de l’Europe est un bon exemple : les représentants des organismes non-gouvernementaux de jeunes et les élus s’assoient autour de la même table en commissions pour fixer les priorités pour le secteur de la jeunesse et faire des propositions pour le budget et le programme. Le Comité des Ministres (l’organe de décision du Conseil de l’Europe) adopte ensuite les propositions.15 Par-dessus tout, les jeunes eux-mêmes doivent être considérés comme les premiers acteurs avec lesquels développer de tels partenariats. Une politique de la jeunesse ne peut être viable que si les jeunes ne sont pas seulement des spectateurs ou des conseillers, mais sont véritablement impliqués dans le processus de prise de décision.16

B. CONSEILS, PARLEMENTS ET FORUMS REGIONAUX DE LA JEUNESSE

Une politique de la jeunesse efficace représente et touche la population ciblée de manière juste, d’ordinaire en effectuant une consultation et un processus d’évaluation en continu, conduits par un corps de représentants nationaux, comme un conseil ou un parlement des jeunes. Au niveau local ou communal, les conseils de jeunes ont un impact sur les vies des jeunes à travers les divers rôles qu’ils jouent dans le gouvernement local, tels que fournir des informations, plaider auprès d’autres agences, participer à la programmation et à l’offre de ces services. Les conseils peuvent démontrer leur engagement auprès des jeunes en les encourageant activement et de manière visible à faire partie intégrante de la communauté17.

Dans les pays où les conseils de la jeunesse ou des structures similaires n’existent pas, il est important d’évaluer l’engagement actuel des jeunes dans la société civile et d’encourager un tel engagement en invitant les jeunes à participer davantage aux processus gouvernementaux et de développement, et ce, en mettant l’accent sur l’implication d’un nombre croissant de jeunes et la création de mécanismes représentatifs chaque fois que cela est possible. Les jeunes participent également aux parlements et à d’autres types de gouvernements en tant que branches ou sous-structures de jeunes au sein des partis des Libéraux, des Conservateurs, des Communistes, des Verts ou d’autres partis politiques.

Les Conseils Nationaux de la Jeunesse sont des organisations qui chapeautent les associations de jeunes dans un Etat-nation donné. Ils constituent le plus haut niveau de prise de décision pour les jeunes dans ce pays. Ils peuvent non seulement faciliter leur participation à la définition des politiques nationales mais aussi aider les jeunes qui souhaitent prendre part au processus de définition des politiques au niveau international (par exemple, les jeunes délégués officiels à l’Assemblée Générale de l’ONU).18 Certains Conseils Nationaux de la Jeunesse travaillent ensemble à l’échelle régionale pour former des “Forums Régionaux de la Jeunesse”, tels que le Forum Européen de la Jeunesse et le Forum Latino-Américain de la Jeunesse.

De nombreux conseils de jeunes et forums régionaux existent d’ores et déjà. Voici quelques-unes de leurs fonctions :

• Jouer un rôle de tribune et de fédérateur pour d’autres associations de jeunesse• Faciliter la participation des jeunes aux élections locales• Assurer la liaison avec les élus locaux• Assurer le partage de l’information entre membres et associations participantes• Organiser des rassemblements locaux/nationaux de jeunes• Connecter les Centres régionaux• Héberger des ateliers locaux pour les jeunes• Travailler sur des questions spécifiques comme l’habitat ou l’environnement

C. LES JEUNES ET LES NATIONS UNIES

Les Nations Unies, depuis leur origine, ont constamment demandé l’accroissement de la participation des jeunes. Historiquement, la participation des jeunes est restée très limitée, mais elle a récemment repris de la vigueur et les jeunes sont désormais présents et écoutés à plusieurs niveaux des Nations Unies.

Dans un rapport de recherches conduites par la Conférence des ONGs (CONGO), qui a un statut consultatif auprès des Nations Unies, il a été montré que le nombre limité d’ONGs de jeunes travaillant avec l’ONU est dû, d’une part, aux strictes règles d’accès et d’accréditation de l’ONU et, d’autre part, au manque de ressources et de connaissance des règles de candidature au statut ECOSOC.19

Le rapport recommande que le Service des ONGs du Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES) des Nations Unies adopte une définition opérationnelle d’une “Organisation Non-Gouvernementale de Jeunes”, améliore les outils de mesure de ces ONGs et crée un plan coordonné pour sensibiliser ces groupes et augmenter leur compréhension du statut consultatif auprès de l’ECOSOC.

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Au sein du Secrétariat des Nations Unies, le Programme pour la Jeunesse cherche à soutenir les Nations Unies dans leur mandat en multipliant les canaux de communication entre les jeunes, les organisations de jeunes et le système des Nations Unies. Ce programme offre également des voies à travers lesquelles les jeunes peuvent participer au système des Nations Unies. Sur leur site Internet sont fournies des informations sur les événements à venir, ainsi que des données par pays sur les jeunes et des informations sur diverses politiques nationales de la jeunesse.20 Bien que ce programme soit souvent utile, il n’est pas toujours approprié ou possible pour les ONGs de jeunes du monde entier de s’y engager, étant donné leur taille et leurs ressources limitées.

Les Délégués des Jeunes à l’Assemblée Générale

Par mandat, les Etats-membres ont été invités à inclure des jeunes dans leur délégation à l’Assemblé Générale, instance qui connaît traditionnellement le plus haut niveau de participation des jeunes à l’ONU21. Les représentants des jeunes participent généralement aux réunions de l’AG à New York pendant au moins deux semaines en automne. En 2005, les gouvernements sont obligés d’inclure des jeunes au sein de leur délégation, car c’est en 2005 qu’aura lieu la révision décennale du Programme Mondial d’Action pour la Jeunesse (PMAJ). C’est une occasion très importante pour les jeunes de plaider en faveur des Objectifs du Millénaire pour le Développement à l’Assemblée Générale car beaucoup des secteurs prioritaires du PMAJ sont directement liés aux OMDs.

Le rôle des représentants des jeunes varie en fonction des priorités des délégations de leur Etat membre. De nombreux représentants des jeunes ont la responsabilité de faire un exposé à la Troisième Commission de l’Assemblée Générale, en charge des questions sociales, humanitaires et culturelles22. Habituellement, seule une poignée de pays ont pris un tel engagement, parmi lesquels l’Australie, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège, la Finlande et la Suède, qui envoient régulièrement des délégués de jeunes. Les gouvernements, en particulier ceux des pays en développement, n’ont souvent pas les ressources, le temps et la volonté politique pour investir dans l’envoi de délégués de jeunes aux Nations Unies. Le nombre de ces délégués varie d’une année à l’autre, d’autres pays en envoyant occasionnellement. Cependant, leur nombre a récemment augmenté, avec quatorze délégués venant de onze pays participants en 2004.

Bien que l’envoi d’un délégué de jeunes est généralement signe de progrès pour la représentation des jeunes, il est toujours important de prendre en compte qui ils représentent véritablement et la transparence de leur processus de sélection. On attend de ces délégués qu’ils représentent la jeunesse de leur pays, étant idéalement des dirigeants élus au sein de leur Conseil National de la Jeunesse, bien qu’ils soient parfois sélectionnés parce qu’ils sont à la tête d’une organisation de jeunes.23 Habituellement, quand ils retournent chez eux, les délégués sont censés rendre compte de leurs travaux à l’ONU auprès des jeunes de leur pays.

Le Programme des Nations Unies pour la Jeunesse fait partie du Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES). Il soutient le travail des jeunes délégués à l’AG et est également en charge de la révision et du suivi du Programme Mondial d’Action pour la Jeunesse (PMAJ).

Les Délégués des Jeunes au sein des Commissions de l’ONU

Il y a encore moins fréquemment de délégués auprès des Commissions qu’auprès de l’AG. En particulier, les Commissions pour le Développement Social, le Statut des Femmes et le Développement Durable (détaillées plus tard dans ce rapport) devraient toutes avoir les questions de jeunesse à leur programme de travail, mais les jeunes ne sont qu’occasionnellement invités à se joindre aux délégations des gouvernements. Cependant, les jeunes participent fréquemment aux Commissions en tant que membres des délégations des ONGs. Ils en profitent pour rencontrer les représentants de leur pays auprès de l’ONU, accroître leur réseau de relations et former des coalitions. Ils travaillent ensemble dans des comités pour désigner les priorités des jeunes au niveau international, partager leurs succès et leurs défis, apprendre par le biais des procédures de l’ONU et des formations organisées en marge des événements proprement dits, et sont ainsi davantage au courant des moyens de participer aux futurs travaux des Etats membres des Nations Unies et de leurs agences. Et, plus important encore, beaucoup d’entre eux sont à l’origine d’actions locales en faveur des objectifs et programmes de l’ONU à leur retour.

Les Jeunes et les Agences des Nations Unies

En plus de la présence (parfois) plutôt symbolique des jeunes dans les délégations, les agences de l’ONU prennent conscience de leur besoin d’impliquer des jeunes dans leur travail de programmation. Les comités consultatifs de jeunes et les consultations de jeunes deviennent de plus en plus fréquentes à l’ONU, bien que jusqu’à présent, passer du simple dialogue à un réel partenariat et à une autonomisation des jeunes et de leurs organisations reste un défi.24 Les agences de l’ONU s’engagent souvent au coup par coup avec les organisations et les coalitions de jeunes. Quand le travail d’organisations de jeunes est soutenu par une agence de l’ONU, il n’en est que renforcé et ce soutien leur fournit habituellement des opportunités de croissance, dans la mesure où cela leur confère une légitimité et un certain niveau de soutien institutionnel, et les aide souvent à publier leur travail auprès d’une plus large audience. Les jeunes découvrent qu’ils peuvent travailler avec les agences de l’ONU en améliorant leur réseau de relations lors de rencontres internationales et par l’intermédiaire des bureaux locaux des Nations Unies. Paradoxalement, de nombreuses organisations de jeunes cherchent des conseils et du soutien auprès de différentes agences de l’ONU plutôt qu’auprès de leurs propres Ministères nationaux.

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De même, l’Unité de Coordination pour la Jeunesse de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) organise l’action de l’UNESCO avec et pour la jeunesse. Elles communiquent directement avec les jeunes à travers un vaste réseau d’associations et d’ONGs de jeunes, ainsi qu’à travers leurs Commissions Nationales, et hébergent un forum de la jeunesse tous les deux ans.25

Les jeunes interagissent également avec les agences nationales et régionales des Nations Unies, tels que les bureaux nationaux du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui sont particulièrement importantes dans la mesure où ces agences sont plus proches des jeunes, au niveau de leur communauté. Des exemples tels que le Rapport sur le Développement Humain réalisé par le PNUD en Croatie, qui se concentre sur la jeunesse et est repris parmi les Etudes de Cas de l’Objectif 1, ainsi que d’autres exemples de ces relations, devraient être diffusés pour aider à renforcer l’engagement local des jeunes. Les bureaux locaux du PNUD devraient également évaluer périodiquement l’implication des jeunes dans leurs travaux.

Les Nations Unies ont actuellement des comités consultatifs de jeunes, ou d’autres moyens permettant aux jeunes de s’engager, dans les programmes et agences suivantes : le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (UN HABITAT), le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), l’Office des Nations Unies pour le Contrôle des Drogues et la Prévention du Crime (OCDPC), le Programme des Nations Unies pour l’Espace (UNISPACE), de même que des agences pour l’enfance comme le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’Office du Représentant Spécial pour les Enfants et les Conflits Armés. De multiples études de cas à propos des travaux des Nations Unies avec les jeunes et leurs conseils sont listées tout au long de ce document sous chaque objectif.

Les Jeunes et le Développement Durable

La thématique des jeunes et du développement durable est particulièrement mise en lumière parce qu’elle constitue actuellement un des secteurs où l’engagement des jeunes est le plus actif aux Nations Unies.26 Parce qu’ils sont représentatifs des activités et des préoccupations des jeunes des milieux populaires concernant l’avenir de l’environnement, les jeunes ont été associés en la matière depuis le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, tenu en 1992. Ce sommet a créé un précédent important dans sa déclaration finale, Action 21, en demandant aux gouvernements de « soutenir la promotion et la création de mécanismes pour impliquer les représentants des jeunes dans toutes les procédures des Nations Unies afin d’influencer ces procédures ».27 Ce mandat, ajouté à l’activisme croissant des jeunes et la disponibilité des informations sur Internet, a permis aux jeunes de participer au Sommet Mondial sur le Développement Durable (SMDD, à Johannesburg en 2002) comme ils ne l’avaient jamais fait auparavant à d’autres sommets. A Johannesburg, les jeunes ont pu participer en tant que l’un des neuf “Groupes Majeurs” officiellement reconnus par les Nations Unies au Sommet, et ont pu, par conséquent, faire des interventions tout au long des délibérations du Sommet, mettant ainsi les gouvernements et toutes les acteurs au défi de respecter leurs engagements.

Dans les conclusions du SMDD, le Plan de Mise en Œuvre de Johannesburg (PMOJ), les jeunes ont été mentionnés à propos de la réduction de la pauvreté, de la consommation et du style de vie, de l’éducation et de la mise en œuvre des programmes de développement durable. Le Paragraphe 153 du PMOJ engage les gouvernements à : « Promouvoir et soutenir la participation des jeunes dans les programmes et activités relatives au développement durable à travers, par exemple, le soutien aux conseils locaux de la jeunesse ou leurs équivalents, et en encourageant leur établissement là où ils n’existent pas ».28

Pour assurer le suivi des engagements pris à Rio et Johannesburg et continuer à organiser des forums pour évaluer l’état de l’environnement dans le monde, les Nations Unies se réunissent chaque année lors de la Commission pour le Développement Durable (CDD). Le Groupe Majeur des Enfants et des Jeunes, dirigé par le Comité des Jeunes de la CDD, continue à être brillant lors des réunions de la CDD. Les membres de ce comité s’assoient souvent avec les représentants et interviennent tout au long de la Commission annuelle, où ils font part des activités et des priorités des jeunes qui travaillent au niveau local. Cela constitue l’une des façons les plus fonctionnelles et efficaces pour les jeunes de participer au système des Nations Unies. Les membres du Comité des Jeunes de la CDD ont de plus en plus de réseaux forts et de connaissances des politiques et mécanismes locaux et internationaux. Lors de la Commission, et sur Internet tout au long de l’année, les jeunes partagent des informations, forment des coalitions, facilitent d’autres formes d’engagement avec les agences de l’ONU et renforcent leurs capacités et celles de leurs organisations à travers des formations. Les jeunes impliqués dans la CDD rencontrent également leurs gouvernements pour demander comment les engagements de leur pays pour le développement durable sont respectés, ainsi que pour faire pression afin d’augmenter les moyens de participation des jeunes à la mise en œuvre d’initiatives nationales pour le développement durable. Proposer des mécanismes pour améliorer la participation et la capacité des jeunes, une fois qu’ils sont retournés auprès de ceux qu’ils représentent, renforcerait le travail de ces jeunes sur le terrain et prolongerait la mise en œuvre de l’agenda de la Commission. La participation continue et croissante des jeunes à la CDD montre qu’ils veulent aider leurs gouvernements à donner suite à leurs engagements et participer aux processus de prise de décision.

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D. LES JEUNES ET LES INSTITUTIONS MULTILATERALES

Les jeunes ont également un rôle à jouer dans les institutions multilatérales. Par exemple, reconnaissant l’importance de l’implication des jeunes, des consultations initiales ont été tenues avec la Banque Mondiale en 2003 et ont conduit à la formation du Cadre pour l’Enfance et la Jeunesse de la Banque Mondiale.29

La première Conférence Mondiale pour la Jeunesse de la Banque Mondiale, « Les Jeunes, le Développement et la Paix » en septembre 2003, a été suivie en septembre 2004 par une seconde conférence à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, où le Président Wolfensohn et des organisations de jeunes ont fait un bilan des engagements et des réalisations actuelles de la Banque. Leurs engagements en cours ont été déterminés comme suit :30

• Etablir un réseau de dialogue souple et informel et une interaction régulière pour diffuser l’information et le partage de connaissance ; faciliter le travail conjoint sur les questions suivantes : prévention et résolution des conflits, éducation, VIH/SIDA et comportements à risques, emploi des jeunes, autonomisation et renforcement des organisations de jeunes, lutte contre l’exclusion.

• Se mettre d’accord sur un procédé pour établir un arrangement institutionnel approprié à un tel réseau.• Trouver des moyens pour engager d’autres partenaires institutionnels.• Etre sensible aux tensions locales et mondiales.• Mettre en place un système de suivi des progrès relatifs aux engagements de Sarajevo.• Investir dans l’éducation : prendre en considération l’approche holistique de l’éducation.• Trouver des solutions pour agir aux niveaux national et local.31

D’autres agences de développement comme la Banque Inter-Américaine de Développement (BIAD) ont également conçu des stratégies pour impliquer les jeunes. Le programme pour la jeunesse de la BIAD existe depuis 1995. Il cherche à répondre plus efficacement aux besoins des jeunes en Amérique Latine et dans les Caraïbes et à promouvoir leur engagement actif et leur rôle de dirigeant dans le développement régional.32

Les institutions multilatérales comme le Conseil de l’Europe impliquent les jeunes à travers des instruments tels que le Conseil Consultatif de la Jeunesse, qui comprend trente représentants d’organisations et réseaux non-gouvernementaux de jeunes. Il fait part des opinions et des apports de ces organisations sur tous les secteurs d’activités de la jeunesse et assure que les jeunes sont impliqués dans les autres activités du Conseil. Il facilite également le Conseil Mixte de la Jeunesse comme organe de co-décision, réunissant ainsi le Comité Directeur Européen pour la Jeunesse (CDEJ), qui regroupe des représentants des ministères ou des corps responsables pour les questions de la jeunesse de quarante-huit Etats Parties à la Convention Culturelle Européenne, et le Conseil Consultatif. Le Conseil de l’Europe accueille également le Comité de Programmation sur la Jeunesse, un organe co-décisionnaire comprenant huit membres du CDEJ et du Conseil Consultatif qui établit, contrôle et évalue les programmes des Centres Européens de la Jeunesse et de la Fondation Européenne pour la Jeunesse.33

E. LES ORGANISATIONS DE JEUNES

Les organisations de jeunes sont uniques dans la mesure où elles cherchent avant tout à refléter les points de vue des jeunes et à répondre à leurs besoins. Qu’il s’agisse d’organisations structurées ou de groupes informels, elles fournissent un espace où les jeunes peuvent s’organiser pour agir afin de répondre aux besoins de leur communauté et faire l’expérience de discussions de groupe. Le soutien aux organisations de jeunes et à leurs structures au niveau national, à travers les Conseils Nationaux de la Jeunesse ou des Comités de la Jeunesse, constitue dans de nombreux pays la stratégie de base pour impliquer les jeunes. Cela suppose aussi le droit et le soutien pour établir de telles organisations.34

Beaucoup d’organisations de jeunes existent et font souvent face aux mêmes obstacles: en premier lieu, le manque ou l’instabilité des ressources et la discontinuité de leur direction. Ces organisations peuvent se former pour s’attaquer à des problèmes auxquels font face leur communauté, à travers des projets qui ont des cycles de vie bien déterminés, ou bien travailler de manière continue à travers des structures religieuses, universitaires ou communautaires. Elles peuvent être constituées pour appréhender une problématique particulière ou bien promouvoir la participation des jeunes en général.

Les organisations de jeunes peuvent être dirigées par une équipe ou avoir des dirigeants élus par leurs membres. Il est important d’identifier les différences et les forces présentées par les associations de jeunes fondées sur un projet, d’une part, et celles à but politique, d’autre part. Les premières se concentrent sur la recherche de résultats opérationnels, tandis que les secondes reposent sur un processus politique et la légitimité représentative. Ces deux types sont importants dans le développement du mouvement des jeunes et devraient être reconnus comme des partenaires, autant par les gouvernements que par les agences multilatérales quand ils définissent des stratégies pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs).

Il est important de reconnaître que, comme cela est montré dans la Partie II de ce rapport, les organisations de jeunesse travaillent déjà à la réalisation des OMDs. Elles représentent avant tout une ressource inexploitée pour le développement de plans d’action concrets par les gouvernements et présentent plusieurs avantages comparatifs par rapport à d’autres secteurs. Les organisations de jeunes sont dynamiques et ont un bon rapport coût/efficacité;

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PARTE I: FORMAS EXISTENTES DE PARTICIPACIÓN JUVENIL EN POLÍTICAS DE DESARROLLO

elles ont le savoir-faire pour définir et mettre en œuvre des stratégies favorables aux jeunes; et, enfin, en tant que futurs habitants de la planète, les jeunes ont un intérêt direct à voir les OMDs se réaliser.

F. LES JEUNES ET LES ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES

Plusieurs grandes ONGs, comme Amnesty International ou la Fédération Internationale pour le Planning Familial, recherchent de manière continue l’apport des jeunes dans leurs travaux. Pour cela, elles comptent des jeunes dans leurs conseils d’administration ou organisent des conseils consultatifs de la jeunesse, ou bien elles recherchent consciencieusement l’expertise et la participation des jeunes par d’autres moyens. Leurs stratégies incluent le travail avec les jeunes à la base, l’accueil de stagiaires ou les programmes de tutorat dans leurs bureaux, etc. La plupart des jeunes choisissent de faire du bénévolat ou de devenir membres d’ONGs parce qu’ils sont intéressés par une problématique particulière ou qu’ils s’identifient eux-mêmes comme faisant partie d’un groupe particulier. Beaucoup d’autres jeunes, spécialement dans les pays en développement ou en conflit, pourraient être considérés comme des leaders de la société civile mais ne peuvent pas s’identifier comme “jeunes” puisque la majorité de leur population a moins de 25 ans. La valeur des alliances des ONGs avec les jeunes est incommensurable, et il y a beaucoup à apprendre en explorant de nouveaux modèles utilisés par certaines d’entre elles pour associer les jeunes. Puisque les ONGs se focalisent désormais sur la réalisation des OMDs, elles sont également mises au défi de, non seulement accroître l’autonomie des jeunes, mais aussi d’assurer la participation des jeunes à leurs travaux.

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PARTIE II. LES JEUNES ET LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT

OBJECTIF 1: ERADIQUER L’EXTREME PAUVRETE ET LA FAIM

Cible1: Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour.

Cible2: Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim.

“Les Jeunes au Nigeria n’ont pas joué de rôle significatif dans l’allégement de la pauvreté parce que la plupart des jeunes vivent déjà dans la pauvreté et que le poids de la pauvreté peut être très lourd.

Les programmes d’allégement de la pauvreté sont menés par le gouvernement d’une manière très politisée, les bénéfices récoltés n’atteignant jamais les bénéficiaires.”

Chijike Ndukwu (Nigeria) 32 ans35

“Les principaux objectifs de notre travail au Brésil sont: Eradiquer l’extrême pauvreté et la faim-il y a de nombreux projets, surtout pour les enfants des zones rurales. Il y a le « Pastoral da Juventude »

qui développe une mixture en poudre qui est ajoutée à la nourriture des enfants pour les aider à grandir sainement même avec peu de moyens. Ils enseignent aussi aux mères et aux autres membres de la famille

comment utiliser toutes les parties des fruits et des légumes (comme les noyaux).” Camila Argôlo Godinho (Brésil) 24 ans36

Introduction

La pauvreté affecte les jeunes de manière percutante et personnelle. Une jeune fille d’Afrique subsaharienne, par exemple, vivant dans l’extrême pauvreté, ne peut pas aller à l’école parce qu’elle doit aller chercher de l’eau pour sa famille. Pour cette fille, la pauvreté touche tous les besoins ; même si l’eau était disponible, sa famille, composée de 6 personnes, n’aurait pas les 5 dollars mensuels nécessaires pour lui payer ses frais scolaires. De plus, si sa famille pouvait se le permettre, elle aurait seulement la possibilité d’atteindre le cinquième degré.

Les jeunes vivant dans la pauvreté n’ont pas l’accès aux opportunités de croissance économique. Un jeune d’Asie du Sud-Est peut grandir avec un soutien familial fort et assez de nourriture, mais pourrait ne jamais trouver de travail décent à cause d’une économie locale faible. Le chômage des jeunes sera discuté longuement dans le chapitre concernant l’Objectif 8, mais il est à souligner que les effets de la « pauvreté d’opportunités » se fait ressentir dans plusieurs secteurs tels que la santé, l’éducation, le logement et la sécurité personnelle.

La pauvreté menace la stabilité sociale jusqu’à mener à la guerre. Les jeunes des zones en conflit et post conflit sont plus susceptibles d’être touchés par la pauvreté et de ne pas avoir accès à l’école, à un travail décent ou à des services publics. Dans le cadre de la stratégie de développement traditionnelle, le conflit est souvent exclu ou n’est pas compris comme une barrière pour tous les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Comme la discussion le détaillera, beaucoup de choses sont nécessaires pour éradiquer l’extrême pauvreté et la faim: plus de données classées par catégories sur les jeunes et la pauvreté, l’implication des jeunes dans la conception et la mise en oeuvre des stratégies de réduction de la pauvreté, un engagement à aborder les divers besoins des jeunes dans les régions rurales et urbaines, et un leadership de jeunes dans la lutte contre l’escroquerie et la corruption.

Accroître la Disponibilité des Données sur les Jeunes et la Pauvreté

1.1Optionpourl’Action: Lesgouvernementsdevraientcréerdesindicesdedéveloppementdesjeunesetsuivredeprèslesprojetsquis’alignentsurlesOMDsetDSRP/SAP.DetellesétudesdevraientinclureleRapportsurleDéveloppementHumain2006del’UNDPetleRapportsurleDéveloppementMondial2007delaBanqueMondialeconsacrésaudéveloppementdesjeunes.

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PARTE II. LA JUVENTUD Y LOS OBJETIVOS DE DESARROLLO DEL MILENIO

1.2Optionpourl’Action: Etendre les recherches par tranche d’âge et par sexe, à la fois qualitatives etquantitatives,surlapauvretédesjeunesauxniveauxnationaletrégional.

Les rapports gouvernementaux sur l’Objectif 1 ne font d’habitude état que de données exclusivement nationales, oubliant les contrastes entre la vie rurale et urbaine. Ces rapports omettent aussi les différents obstacles et circonstances qui sont liés à l’âge ou au genre. Le manque de telles données au niveau régional et/ou local, spécialement dans les régions pauvres et à population dense, limite la disponibilité d’analyses scientifiques ciblées pour étudier l’impact de la pauvreté sur les jeunes vivant dans de telles communautés. Là où de telles données sont disponibles, elles ne sont pas catégorisées par genre et âge. Pendant ce temps, un nombre stupéfiant de jeunes filles et femmes deviennent de plus en plus vulnérables face aux effets de la pauvreté ; le phénomène de féminisation de la pauvreté est maintenant plus prononcé que jamais. Le PNUD estime que 70% des 1.3 milliards de personnes vivant dans une extrême pauvreté et souffrant de la faim sont des femmes.37

Le Rapport Mondial sur la Jeunesse de l’ONU de 2003 essaie de fournir des estimations quantitatives sur les jeunes vivant dans une extrême pauvreté dans le monde entier. L’estimation la plus basse de jeunes vivant dans une extrême pauvreté se situe entre 38 millions et 110 millions ; l’estimation moyenne de la pauvreté des jeunes est de 238 millions vivant avec moins d’un dollar par jour. Les estimations les plus fortes de jeunes âgés de 15 a 24 ans, vivant dans une extrême pauvreté en 2000 est de 462 millions, concernant ceux qui vivent avec moins de 2 dollars par jour et de 497 millions pour le nombre d’enfants d’un poids insuffisant38.

Etudedecas1:LeRapportNationalduPNUDsurleDéveloppementHumain,rédigéparlaJeunesseCroate

La Sixième Edition du Rapport Croate sur le Développement Humain39 est entièrement dévouée au développement des jeunes. Il a été écrit après que des donateurs aient demandé à savoir quels étaient les problèmes prioritaires des Jeunes Croates, et qu’un jeune ait argué qu’il n’y avait pas de rapport complet disponible sur la situation des jeunes, qui dresse explicitement des conclusions et range les problèmes par ordre de priorité. Pour écrire ce rapport, le Bureau du PNUD en Croatie a engagé un manager externe pour coordonner 3 ONGs nationales de jeunes travaillant dans le domaine, ainsi qu’une équipe de jeunes auteurs et des groupes de travail. Six autres ONGs locales de jeunes ont soutenu le rapport en organisant des groupes spécifiques dans différentes régions de Croatie. Tel que mentionné dans le rapport, le gouvernement national croate est toujours engagé dans le processus de restructuration, il n’y a donc actuellement aucun corps gouvernemental qui a la capacité de mettre en oeuvre les politiques nationales des jeunes. Ce rapport comprend des interviews avec les représentants gouvernementaux responsables des programmes pour les jeunes.

Etudedecas2:LaCommissionNationaledesJeunesauxPhilippinesIdentifielaSituationdesJeunes

La Commission Nationale des Jeunes (CNJ) est actuellement en train de finaliser le Plan de Développement des Jeunes à Moyen Terme 2005-2010, qui servira de plan principal et de cadre national pour tous les efforts de développement pour les jeunes40. Ce Plan est une étude complète de la Situation des Jeunes aux Philippines. Afin de rédiger ce document, la CNJ a conduit une série de consultations dans des régions à travers le pays. Précédemment, les fournisseurs de service de la jeunesse ont traité des problèmes considérant 4 sous-secteurs de la jeunesse ( les jeunes scolarisés, les jeunes non-scolarisés, les jeunes qui travaillent et les jeunes qui ont des besoins spécifiques) . Le Plan s’est penché à nouveau sur de telles catégories, et a identifié différentes catégories basées sur les groupes d’âge suivants:: 15-17 ans, 18-24 ans et 25-30 ans. Certains des groupes identifiés dans l’étude sont l’éducation, l’emploi, la santé, les valeurs et la participation. Les groupes spécifiques parmi les jeunes dirigeants, les institutions servant les jeunes, les partenaires de programmes et autres dépositaires d’enjeux ont été pilotés à Manille, et ensuite étendus à tout le pays.

Etudedecas3:L’Indexdel’UNESCOsurleDéveloppementdesJeunesauBrésil

En 2004, le Bureau de l’UNESCO au Brésil a développé un nouvel outil qui visait à soutenir les gouvernements et les acteurs de la société civile, en évaluant et mesurant l’impact des politiques d’intervention des jeunes sur la situation des jeunes. L’Index de Développement des Jeunes se base sur 3 dimensions, c’est-à-dire, l’emploi, l’éducation et la santé; jusqu’à présent, des données régionales complètes et classées par tranches sont disponibles pour le contexte brésilien. L’UNESCO encourage fortement la dissémination et l’adoption de cet outil pour les autres pays afin de permettre des évaluations comparatives des conditions des jeunes et assurer une efficacité croissante des politiques d’intervention.

L’Engagement des Jeunes Dans les Processus des Stratégies de Réduction de la Pauvreté (PSRPs)

1.3Optionpourl’Action: Les gouvernements doivent créer des mécanismes qui assurent l’implication des jeunesdansledéveloppementdeDocumentsdeStratégiepourlaRéductiondelaPauvreté(DSRP)etdeStratégiesd’AppuiauxPays(SAP),parlebiaisdeConseilsNationauxdelaJeunesseet

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PARTE II. LA JUVENTUD Y LOS OBJETIVOS DE DESARROLLO DEL MILENIO

autresforumspourlareprésentationdesjeunes.CecigarantiraquelespointsdevuedesjeunesserontentendusetquelesDSRPsserontappropriésauxpréoccupationslocales.Celafavoriseraaussiuneparticipationgénéraliséeàleurmiseenœuvre.

1.4Optionpourl’Action: Les gouvernements devraient incorporer les jeunes à la mise en œuvre de nouveauxprojets qui s’inscrivent dans le cadre du développement national et des stratégies etplans de réduction de la pauvreté, mais également soutenir les initiatives existantesmenéespardesjeunesdansledomainedudéveloppement.

Ayant débuté en 1999, les stratégies d’allégement de la pauvreté et les plans d’action ont été largement consultés parmi les acteurs du processus de participation, ce qui a donné lieu à ce qui est appelé “Documents de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRPs)”. La plupart des DSRPs se réfèrent aux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine frappés par la pauvreté. Pour certaines nations, les stratégies de réduction de la pauvreté sont formulées par la Banque Mondiale au cours d’un processus participatif menant à ce qu’on appelle les Stratégies d’Appui par Pays (SAP)41. Ces documents se composent d’un certain nombre d’éléments centraux: une analyse de la situation de pauvreté dans le pays, une stratégie pour la réduction de la pauvreté basée sur cette analyse, l’engagement d’allouer des ressources budgétaires pour mettre en oeuvre la stratégie, une structure d’évaluation pour évaluer la réalisation des objectifs stratégiques et des consultations à chaque stage avec des acteurs primaires et secondaires pour assurer une appropriation nationale large de ces stratégies42.

Les gouvernements et la communauté internationale pour le développement peuvent fournir aux jeunes de plus larges opportunités de contribuer au processus des DSRPs et des SAPs et les engager dans les activités de mise en oeuvre. Dans ce contexte, avec l’aide des gouvernements locaux et des organisations de la société civile locales, les Conseils Nationaux de Jeunes et /ou des forums alternatifs pour la représentation des jeunes peuvent mener des consultations aux niveaux de base sur la réduction de la pauvreté avec les jeunes. Ces entités peuvent dès lors servir de bases expérimentales pour les perspectives des jeunes dans les discussions au sujet des DSRPs et SAPs.

Une récente révision de l’Initiative de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté de la Banque Mondiale a recommandé que la Banque encourage davantage que l’on mette l’accent sur l’amélioration du processus de planification domestique, de mise en oeuvre et de suivi, et moins sur la complétude du document; qu’elle assure l’appropriation des pays sur la stratégie, aide les pays à identifier les meilleures actions pour éradiquer la pauvreté; et enfin, s’assure que ses propres programmes sont ancrés dans la stratégie du pays et en coordination avec d’autres partenaires extérieurs.43

Pour conclure ces recommandations, les jeunes peuvent jouer un rôle clé pour assurer l’appropriation des DSRPs par les pays. En investissant dans l’engagement des jeunes, la stratégie de réduction de la pauvreté rendra non seulement les jeunes plus aptes, en tant que citoyens, à donner quelque chose en retour à leurs sociétés pour le reste de leur vie mais permettra aussi, par défaut, de rassembler les familles entières de ces jeunes et leurs communautés dans le travail. Si l’on regarde les besoins des jeunes, les besoins clé sur le long terme et les meilleures mesures pour combattre la pauvreté sont susceptibles d’être rapidement identifiés.

Dans une autre étude de révision des DSRPs, il a été découvert que « peu d’attention systématique a été donnée aux questions de protection sociale »44 qui sont vitales pour les revenus et le bien-être des groupes pauvres et vulnérables tels que les jeunes. Un nombre croissant de DSRPs font référence aux jeunes. Jusqu’à présent, les interventions ciblées ne sont pas basées sur des approches et des plans d’action intégrés et sont souvent mis en oeuvre de façon parcellaire. Une des recommandations clé des participants de la Table Ronde de la Réunion du Groupe d’Expert sur la CréationdeStratégiespour l’EmploidesJeunesdans lesVillesd’Afrique tenue à Nairobi, Kenya, du 21 au 25 juin 2004 porte sur le besoin d’engager des jeunes « pour la création et la mise en oeuvre de tous les programmes de développement, tels que le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), le processus des DSRPs, et les OMDs, particulièrement en identifiant leur rôle dans ces programmes de développement internationaux. Les participants ont aussi indiqué que “les DSRPs doivent être localisés pour encourager l’implication des jeunes à les transformer en des programmes d’action concrets au niveau local »45 .

58.8% des jeunes sondés dans le Rapport Mondial de l’ONU sur la Jeunesse de 2003 ont dit avoir été consultés sur la Stratégie de réduction de la Pauvreté alors que 41.2% ont prétendu le contraire et pour le reste, il n’y a pas de données disponibles. Dans seulement 11.8% des cas, les jeunes ont été identifiés comme des groupes spécifiques dans le DSRP et dans 88.2%, les jeunes ont été inclus de façon mineure. Dans 47.1% des DSRPs, les jeunes ont été identifiés en tant que groupe cible dans le plan d’action alors que dans 52.9% des cas, ils ont été inclus en tant que cible mineure ou n’ont pas été inclus du tout. L’analyse susdite des informations fournies par le gouvernement et autres acteurs suggère que, bien que les jeunes soient parfois reconnus, dans la plupart des cas, ils ne sont pas reconnus en tant que groupe traditionnel marginalisé vivant dans la pauvreté.46 Beaucoup de pays de l’Afrique Australe participant au processus de réalisation des DSRPs n’ont pas entièrement reconnu le besoin d’avoir des cadres de réduction de la pauvreté plus larges et profonds où les jeunes devraient participer activement. Par exemple, la plupart des intéressés ont longtemps considéré la possibilité de donner aux jeunes ex-combattants un travail productif et décent en Sierra Leone comme action de développement prioritaire clé. L’Initiative du “Prince of Wales’ Youth Business International” pour sécuriser le soutien des agences de développement afin de traiter cette question, a largement échoué parce qu’il n’y avait aucun financement pour l’action dans les pays des DSRPs.

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PARTE II. LA JUVENTUD Y LOS OBJETIVOS DE DESARROLLO DEL MILENIO

A cette fin, les jeunes, par leur nombre et leur vulnérabilité aux impacts de la pauvreté, et vu leur énorme potentiel à contribuer aux efforts de réduction de la pauvreté, spécialement au niveau local, sont des clients clé dans le processus des DSRPs.

Etudedecas4:LaParticipationdesJeunesdansleProcessusdeConsultationdesStratégiesdeRéductiondelaPauvreté47

Conformément aux Règles d’Exécution et aux Règlements RA 8425: Social Reform and Poverty Alleviation Act, la Commission Nationale anti-Pauvreté des Philippines (NAPC), organisme gouvernemental principal chargé d’élaborer des stratégies et de mettre en oeuvre des projets pour l’allégement de la pauvreté, est maintenant en train de reconstituer les membres du Secteur des Jeunes et des Etudiants de la NAPC par le biais d’une deuxième assemblée sectorielle prévue pour fin 2005.48

L’Assemblée Sectorielle est actuellement organisée pour faciliter la formation du Conseil Sectoriel, qui sera composé de 15 à 25 leaders sectoriels pour un terme allant de 2005 à 2008, et sera chargée d’atteindre un consensus sur les programmes anti-pauvreté et les lignes d’action affectant le secteur des Jeunes et des Etudiants. Ce processus cherche à réaliser la plus large représentation et participation du Secteur des Jeunes et des Etudiants dans les efforts anti-pauvreté du gouvernement.

Les organisations de jeunes éligibles pour être membres de l’Assemblée Sectorielle doivent opérer soit au niveau national, régional, provincial, de la ville ou municipal, soit être des organisations basées sur les communautés ou les écoles, impliquées dans des programmes et projets relatifs à la pauvreté et participer activement dans le plaidoyer et le lobbying pour des programmes de développement législatifs ou exécutifs du Secteur des Jeunes et des Etudiants, avec des réalisations concrètes en terme de bénéfices pour le secteur.

Les Jeunes et le Développement Rural

1.5Optionpourl’Action: Lapolitiquededéveloppementdoitdonnerlaprioritéàlacroissancedeszonesrurales,qui ont des taux de jeunes chômeurs élevés et peu d’infrastructures publiques, enengageantlesjeunesdanslacréationdesservicesetdel’infrastructurenécessaires.

1.6Optionpourl’Action: Les gouvernements et le secteur privé doivent soutenir les tentatives des jeunes decréer des micro-entreprises agricoles et investir dans les technologies agricoles quiaccroissentlaproduction.

Dans la plupart des pays agricoles d’Amérique Latine et d’Asie, l’incidence de la pauvreté est plus forte dans les communautés rurales, géographiquement reculées. Ce sont des régions souvent caractérisées par la pauvreté d’opportunités d’emploi stable, d’éducation égalitaire, d’ infrastructures (par exemple les routes allant des fermes aux marchés, les installations post-moissons, les systèmes d’irrigation) et de filets de sécurité sociale avec un influx de produits agricoles étrangers dûes à la libéralisation économique.

Les jeunes des zones rurales, qui manque souvent de compétences nécessaires dans un environnement urbain hautement compétitif, sont partis des villes pour cultiver les terres agricoles de leur famille. Leur capacité potentielle d’accroître la production agricole par des pratiques de plantation innovantes et écologiques et des méthodes post-moisson est largement méconnue et reste donc inexploitée. Avec des infrastructures de soutien adéquates, des mesures incitatives et une réforme agricole, les jeunes des zones rurales pourront renforcer la croissance économique des ces régions agricoles.

Les gouvernements locaux et le secteur privé peuvent également exploiter le potentiel des jeunes pour l’érection d’infrastructures agricoles, telles que des systèmes d’irrigation et des réseaux routiers ruraux. Cette expérience devrait fournir aux jeunes chômeurs des zones rurales des compétences pratiques en matière d’infrastructure rurale qui pourraient alors être transférées vers d’autres situations d’emploi, en améliorant simultanément les infrastructures rurales pour la population en général et, dès lors, accroître les opportunités économiques.

Etudedecas5:DesCompétencesdeViepourlesJeunesFemmesdesRégionsRurales(Népal,Bangladesh,PakistanetInde)

Depuis 2002, la Section de l’UNESCO pour les Jeunes a été activement impliquée dans le projet pilote de l’UNESCO “ Briser le cycle de la pauvreté des femmes”, une initiative se rapportant à son thème croisé “l’éradication de la pauvreté, spécialement l’extrême pauvreté” et qui visait l’autonomisation des adolescentes marginalisées en Asie du Sud.49 La cadre intersectoriel et interdisciplinaire de ce projet (basé au Népal, en Inde, au Bangladesh et au Pakistan) vise des adolescentes âgées de 12 à 18 ans avec un programme combinant l’éducation, la santé et l’assistance légale de base, les sciences, la formation de compétences, l’accès aux institutions de micro crédit, la mobilisation communautaire et le plaidoyer au niveau sous-régional. Dans ce projet, la Section pour les Jeunes coopère avec des organisations locales de jeunes pour le suivi et l’évaluation. En employant une approche innovatrice, par exemple,

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un groupe de suivi et d’évaluation entre jeunes (comprenant des interviews et des groupes de discussions sur des thèmes précis avec des jeunes filles, des parents et des membres de la communauté), comprend mieux les besoins d’apprentissage des adolescentes et établit des mécanismes efficaces qui informent des ajustements futurs nécessaires. En même temps, cette approche contribue au renforcement des capacités des organisations de jeunes en matière de techniques de suivi et d’évaluation, facilite leur coopération avec d’autres partenaires dans des projets de développement social et encourage la communication entre la jeunesse urbaine et rurale.

Les Jeunes dans les Bidonvilles Urbains et la Gestion de la Population

1.7Optionpourl’Action: Lesgouvernementsdoiventpromulguerdesloisquiencouragentlacréationdeprojetscommunautaires intégrant la jeunesse urbaine défavorisée, soutenir les initiativesentrepreunarialesactuellesmenéespardes jeunesdans lescommunautésurbaines,ainsiqueletravaildeUN-HABITATenmatièrededéveloppementdesbidonvilles.

1.8Optionpourl’Action: Les gouvernements doivent redoubler leurs efforts pour inculquer aux jeunesdes communautés urbaines des mœurs sexuelles et des pratiques reproductricesresponsables, comme mesure d’ordre public pour gérer efficacement la croissancedémographique.

Selon un rapport récent de la Banque Mondiale,50 la population mondiale gonflera jusqu’à 9 milliards en 2050 alors qu’elle est de 6 milliards aujourd’hui, et l’augmentation touchera davantage les villes et les zones urbaines des pays en voie de développement. En mai 2003, le Conseil d’Administration d’UN-HABITAT a adopté une Résolution (GC19/13), demandant au Directeur Exécutif de développer une stratégie pour renforcer l’implication des jeunes dans le travail du programme. La résolution demande aussi une participation accrue des jeunes dans la gouvernance urbaine, se concentre sur le renforcement des capacités et l’allégement de la pauvreté, renforçant les opportunités d’emploi des jeunes, et établissant un mécanisme temporaire de consultation des jeunes. La stratégie pour la jeunesse sera soumise au Conseil d’Administration, lors de sa session en 2005.51

Un document préliminaire décrivant la stratégie pour la jeunesse d’UN-HABITAT déclare que52 :

“ Conformément à son mandat, et afin de travailler à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, UN-HABITAT s’est engagé à développer, soutenir et promouvoir les initiatives qui contribuent positivement à: “

• Intégrer la question de la jeunesse en tant que question transversale dans la mise en œuvre des programmes UN-HABITAT,

• Initier et encourager la collaboration entre agences, ainsi que les partenariats avec des organisations de jeunes, comme véhicule pour l’information et la participation des jeunes,

• Intégrer les inquiétudes des jeunes au niveau international pour avoir une meilleure compréhension au niveau international des problèmes urgents des jeunes,

• Encourager la participation des jeunes dans le travail d’UN-HABITAT de sorte que les points de vue des jeunes et leurs contributions soient estimés,

• Reconnaître les diversités parmi les jeunes et à prendre en compte leurs points de vue,• Fournir aux jeunes des ressources et des facilités informatives plus disponibles en matière d’emploi,

de santé, de prévention criminelle, de gouvernance et de droits et responsabilités des jeunes.

Dans les villes où la croissance démographique est la plus forte, une gestion inefficace de la population et un manque de programmes en matière de santé de la reproduction limitent la capacité des jeunes à sortir de la pauvreté. Les jeunes devraient être éduqués en matière de pratiques sexuelles et de reproduction responsables, en réponse à une croissance démographique urbaine disproportionnée dans le monde en voie de développement. Avec une connaissance suffisante sur l’espacement des grossesses et sur la paternité et maternité responsable, les jeunes seront capables de stimuler le développement et de réduire l’incidence de la pauvreté aux niveaux domestique et macro économique.

Etudedecas6:LesJeunesAidentlesJeunesdanslesCommunautésUrbainesPauvres

Le “Slums Information Development & Resource Center” (SIDAREC) est une organisation menée par des jeunes dans les communautés situées dans les bidonvilles urbains de Nairobi, Kenya. Il fut fondé par un groupe de jeunes en 1996 pour identifier les jeunes pleins de ressources des bidonvilles et les engager dans l’amélioration de leur propre communauté.

A présent, l’organisation opère dans 7 bidonvilles de Nairobi. le premier projet pilote a commencé dans les bidonvilles de Pumwani, où la population s’élève à plus de 200 000 personnes. En 2000, ils ont reproduit le projet de Pumwani sur d’autres bidonvilles de Nairobi, Mukura Kwa Njenga, dont la population s’élève à 350 000 personnes. Le projet inclut des ateliers avec des jeunes pour le renforcement de leurs capacités, établit des liens avec les médias et des canaux de communication dans la communauté pour un meilleur partage des informations, construit des

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PARTE II. LA JUVENTUD Y LOS OBJETIVOS DE DESARROLLO DEL MILENIO

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centres de documentation pour distribuer du matériel de lecture, audio et vidéo et fournit des services de soutien psychologique. L’organisation espère réduire la pauvreté en promouvant des projets communautaires générant des revenus et en réduisant le nombre d’enfants des rues par des initiatives de prévention qui incluent une collaboration avec les parents sur les problèmes du développement de l’enfant. Un cours de formation informatique est actuellement lancé, ainsi qu’une campagne sur la santé de la reproduction, afin d’éduquer le public au sujet des MSTs, et une initiative sur le Développement des Enfants dès leur plus jeune âge, qui se concentrera sur le plaidoyer en faveur des droits de l’enfant et l’éducation de base.

La Vigilance des Jeunes dans la Lutte Contre la Corruption

1.9Optionpourl’Action: Un soutien généralisé doit être apporté au Programme « Youth and Gouvernance »delaBanquemondiale,enparticulierdanslespayslesplustouchésparlacorruptionactuelle. Les jeunes doivent être davantage formés pour éliminer tous types decorruption et pour tirer la sonnette d’alarme, par le biais de projets anti-corruptiondirigéspardesjeunes,spécifiquesàchaquepays.

1.10OpciónparalaAcción: Les gouvernements doivent mettre en place des stratégies de communication pourinformerlesjeunessurlesmoyensd’accéderauxcommissionsanti-corruption.

Selon l’Institut de la Banque Mondiale, le coût total de la corruption est de plus de 1000 milliards de dollars chaque année. Il rapporte, en outre, que “les pays qui s’attaquent à la corruption et améliorent leurs lois peuvent accroître leurs revenus nationaux par 4 sur le long terme, et la mortalité infantile peut chuter de 75%”. Dans les pays d’Afrique et d’Asie touchés par la pauvreté, la corruption, que ce soit au niveau gouvernemental ou du secteur privé, est un problème chronique qui fait obstacle à la stabilité économique des marchés et érodent les fibres morales de la société. En juin dernier, les participants du Sommet du Contrat Mondial (Global Compact) de l’ONU ont adopté, sous les auspices du Secrétaire-Général, un principe 10 pour le Contrat Mondial “contre la corruption sous toutes ses formes, y compris les pots-de-vin” en plus de promouvoir les bonnes pratiques en entreprise en matière de droits de l’Homme, de travail décent et de durabilité environnementale. Les progrès des technologies de l’information et les appels répétés pour des systèmes transparents d’approvisionnement font pression sur les gouvernements afin qu’ils réforment la gestion des fonds publics.53

L’existence de mécanismes participatifs efficaces, de systèmes publics transparents et de lois en matière de communication d’informations dans un contexte plus large de bonne gouvernance est centrale pour la résolution du dilemme de la corruption. C’est dans ces secteurs que les jeunes aident les sociétés à combattre la corruption. L’idéalisme et les hauts standards éthiques des jeunes sont des ingrédients puissants dans la lutte contre la corruption à grande échelle et la promotion de la bonne gouvernance. Cependant, la corruption nourrit la corruption. On doit, dès lors, donner aux jeunes une éducation civique qui limite le risque qu’ils tombent dans l’engrenage de la corruption. Le défi est clairement d’exploiter l’enthousiasme et l’idéalisme des jeunes et de renforcer leur autonomie à en faire usage au lieu de les laisser sans aucune autre option. Le programme de la Banque Mondiale sur la Jeunesse et la Gouvernance reconnaît l’importance des jeunes dans la lutte pour une société sans corruption, en refusant des pots-de-vin, en menant des campagnes d’information et médiatiques sur la lutte contre la corruption, en organisant des clubs de jeunes pour la bonne gouvernance, en rapportant les transactions frauduleuses des représentants du gouvernement et par d’autres méthodes.54

Etude de cas 7: Construire des Mécanismes pour l’Engagement des Jeunes pour l’Eradication de laCorruptionenZambie

La jeunesse zambienne est en train de trouver des moyens pour combattre la corruption dans son pays, avec l’aide de la Banque Mondiale. L’engagement des jeunes dans la corruption leur permet de s’attaquer à un problème politique qui a beaucoup de conséquences sur leurs vies.55 Depuis que les jeunes ont rallié la majorité de la population en Zambie, il est devenu incroyablement important pour eux de combattre la corruption, une maladie sociale qui affecte leur situation présente et leurs opportunités futures. La Banque Mondiale a organisé un Atelier pour les étudiants zambiens de l’enseignement secondaire où ils fournissent des solutions pratiques à ce grave problème. Les étudiants utilisent aussi les cours de la Banque Mondiale pour réfléchir au problème de la corruption et aux façons de sauver leur pays de son emprise.

Les participants ont donné leurs recommandations pour disséminer les nouvelles sur les activités des jeunes contre la corruption. Une suggestion intéressante fût de fournir un accès aux publications gouvernementales par le biais des agences de police, ce qui permettrait la création d’une commission anti-corruption. Ceci donne aux jeunes une chance de participer aux processus de prises de décisions politiques. Le rôle des médias est important pour propager les informations que les jeunes rassemblent sur la corruption. Les jeunes devraient documenter ce qu’ils savent, voient ou entendent au sujet de la corruption dès que ça arrive, et dès lors disséminer les informations directement. De plus, l’emploi de la radio et de la télévision pour présenter des programmes informerait un groupe plus large de jeunes sur ces questions.

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Conclusion

Les jeunes font partie intégrante des questions de l’extrême pauvreté et de la faim. Ils peuvent aider en fournissant des idées nouvelles lors de la création de politiques de développement, en tant que promoteurs du développement rural et en tant qu’éducateurs pour d’autres jeunes combattant la corruption et développant des initiatives entreprenariales sociales et environnementales. Les jeunes attendent l’occasion de servir d’atout pour sortir leurs communautés de la pauvreté, en créant les fondements pour une croissance et une prospérité durable. Les décideurs et les spécialistes du développement doivent effectuer un sérieux changement dans la manière qu’ils ont d’aborder la réduction de la pauvreté et engager pleinement les jeunes afin d’éviter la perpétuation de la pauvreté et de la faim dans les villages et villes autour du globe.

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Juventud y ODMs: Los ODMs

OBJECTIF 2: ASSURER L’EDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS

Cible3: Assurer que, d’ici 2015, tous les enfants, garçons et filles, pourront achever un cycle complet d’études primaires.

Une des choses importantes est que les étudiants de mon Université (Rhodes University en Afrique du Sud) utilisent un logiciel informatique gratuit “Open Source” pour fournir

une connexion gratuite à Internet aux écoles défavorisées. Nous récoltons de l’argent pour acheter du matériel et des logiciels informatiques de seconde main que nous donnerons aux écoles de notre région.

Haru Mutasa (Afrique du Sud) 24 ans56

Introduction

L’Article 1, paragraphe 1 de la Déclaration Mondiale sur l’Education pour Tous déclare “Toute personne-enfant, adolescent et adulte- doit pouvoir bénéficier d’une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux. Ces outils concernent aussi bien les outils d’apprentissage essentiels57 que les contenus éducatifs fondamentaux58 dont l’être humain a besoin pour survivre, pour développer toutes ses facultés, pour vivre et travailler dans la dignité, pour participer pleinement au développement, pour améliorer la qualité de son existence, pour prendre des décisions éclairées et pour continuer à apprendre”.59

Assurer une éducation primaire pour tous est la clé pour révéler le potentiel de toutes les sociétés. L’éducation permet aux gens de prendre soin d’eux-mêmes et de leur famille, de contrôler leur futur, et le plus important, de les extirper de la pauvreté. De plus, la réalisation de la Cible 3 des OMDs aidera à réaliser les cibles des autres Objectifs; elle permettra de combattre la pauvreté, de promouvoir l’égalité des genres, de sensibiliser les gens sur le VIH/SIDA et la santé maternelle, et de promouvoir la durabilité environnementale.

Les jeunes aident déjà à la réalisation de la cible relative à l’éducation primaire universelle en encourageant la participation scolaire, en jouant le rôle d’enseignant pour d’autres jeunes et en contribuant au développement des programmes scolaires. La discussion ci-dessous comprend des études de cas donnant des exemples de contributions de jeunes à la réalisation de l’éducation primaire universelle, des environnements « habilitants » requis pour la contribution des jeunes à ces OMDs, et de Options pour l’Action spécifiques que les gouvernements peuvent prendre pour permettre à plus de jeunes de contribuer à la réalisation de l’OMD 2.

Encourager la Participation Scolaire

2.1Optionpourl’Action: Les gouvernements devraient adopter et promouvoir le concept de « jeunes pourjeunes»etencourager les jeunesquivontà l’écoleàentreprendredes initiativesauseindeleurcommunautéquiincitentàlascolarisation.

Plus de 113 millions d’enfants se voient refuser l’accès à l’éducation primaire et plus de 150 millions de personnes ne l’ont jamais terminée. Les filles sont particulièrement exclues de l’éducation primaire. En plus, approximativement 250 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans dans les pays en voie de développement ne peuvent pas aller à l’école parce qu’ils doivent travailler.60 Malgré plusieurs déclarations, telles que la Déclaration Mondiale sur l’Education pour Tous et le Cadre d’Action de Dakar adopté par le Forum Mondial sur l’Education, l’éducation primaire pour tous les enfants n’est pas encore la norme dans beaucoup de pays.61

Selon une étude de la Banque Mondiale, seuls 37 des 155 pays en voie de développement analysés ont réalisé avec succès une éducation primaire pour tous. Basée sur les tendances des années ‘90, 32 autres pays sont susceptibles de réaliser cet objectif, mais 70 pays risquent de ne pas atteindre l’Objectif à moins que les progrès ne soient accélérés de manière significative. Dans plusieurs pays, les taux d’achèvement ont stagné ou ont même chuté ces dernières années.62 C’est une triste représentation de la priorité qui est donnée aux enfants et à l’éducation primaire.

L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud sont des régions extrêmement difficiles où les progrès en matière d’éducation ont été très difficiles. L’Afrique subsaharienne est à la traîne loin derrière, avec peu de progrès depuis 1990. L’Asie de Sud est une autre région avec des taux d’inscription et d’achèvement chroniquement bas.63 La cause première en est le manque de ressources, particulièrement dans les zones rurales. Il est important de noter que le manque de ressources existe parce que les gouvernements nationaux ne font pas de l’éducation primaire une de leurs priorités dans leurs budgets.64 Afin de permettre à tout le monde de bénéficier de l’éducation primaire, tous les gouvernements doivent s’assurer que ce soit gratuit, obligatoire et accessible à tous.65

Dans certains régions, les jeunes sont déjà en train de travailler efficacement pour encourager une participation scolaire accrue. Comme décrit dans l’Etude de Cas 8, beaucoup de jeunes sont des plaideurs efficaces pour les droits de l’enfant, y compris le droit à l’éducation. Quand on le leur permet et quand ils sont plus autonomes, ils sont aussi bien interconnectés, efficaces dans l’identification des secteurs de besoins, efficaces pour récolter des

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fonds et des ressources et capables de développer et de mettre en œuvre des projets comprenant la construction d’écoles.

La contribution des jeunes dans la réalisation d’une éducation primaire pour tous peut être renforcée par les gouvernements nationaux. Les gouvernements nationaux devraient promouvoir et soutenir le concept de “jeunes pour les jeunes” dans leurs propres pays. En faisant cela, les gouvernements assureront que ces jeunes scolarisés comprennent que beaucoup de jeunes n’ont pas les ressources pour aller à l’école et les aideront à intensifier un sens de communauté parmi les jeunes, ce qui mènera à des progrès initiés par les jeunes non seulement pour la réalisation de l’éducation pour tous, mais aussi les autres OMDs.

Etudedecas8:LesJeunesEngagentlesJeunesdansdesOpportunitésEducationnelles

“Free The Children”66 est un réseau international d’enfants aidant d’autres enfants au niveau local, national et international par la représentation, le leadership et l’action. Craig Kielburger a fondé l’organisation en 1995, c’était alors un petit Canadien âgé de 12 ans. Durant les 7 dernières années, “Free the Children” s’est étendu à plus de 35 pays et plus d’un million de personnes ont participé à ses projets et campagnes. L’organisation est actuellement en train de travailler sur beaucoup de questions concernant la protection des droits des enfants et les jeunes représentants de “Free the Children” sont devenus des porte-paroles internationaux pour les droits des enfants et l’éducation primaire pour tous les enfants.

Un des Projets de “Free the Children” est le “School Building” (la Construction d’Ecoles). L’organisation a construit et équipé plus de 375 écoles partout dans le monde, procurant une éducation à plus de 30 000 enfants dans 23 pays en voie de développement. Les projets de construction d’écoles sont soutenus et encouragés par des programmes pour revenus alternatifs, de centres médicaux et des programmes pour l’eau potable. Un autre projet entrepris par l’organisation est de fournir du “ Matériel Scolaire et Sanitaire”; il a livré plus de 175 000 matériels scolaires et sanitaires à des enfants dans presque 40 pays en voie de développement, leur fournissant l’équipement nécessaire pour aller à l’école et rester en bonne santé. Free the Children doit son succès à la formule “les jeunes pour les jeunes”.

Les Jeunes en tant qu’Etudiants et Enseignants

2.2Optionpourl’Action: Fairequeletutoratvolontaired’enfantsenâged’allerà l’écoleprimairefassepartieintégranteduprogrammescolairedel’enseignementsecondaire.

2.3Optionpourl’Action: Lesprojetsoù les jeunesprennent l’initiatived’améliorer l’éducationetd’enseigneràd’autres jeunes devraient être mis en évidence et un financement mis à dispositionpourlesreproduiredansd’autrescommunautés.

Dans beaucoup de régions, les jeunes ont démontré leur désir et leur engagement à s’aider entre eux en initiant et menant des projets d’éducation entre jeunes pendant leur temps libre. En travaillant ensemble sur des projets au niveau communautaire, les jeunes ont souvent montré que ce sont des enseignants efficaces et qu’ils peuvent souvent intéresser et se motiver l’un l’autre là où les enseignants plus âgés et les parents ne le peuvent pas. De plus, les jeunes ont prouvé être de bons tuteurs scolaires pour des étudiants plus jeunes, les aidant dans leurs études et les conseillant dans d’autres domaines.67

La contribution des jeunes dans la réalisation de l’éducation primaire pour tous par des projets de jeunes à jeunes devrait être renforcée par les gouvernements nationaux. Les gouvernements nationaux devraient encourager, soutenir et fournir des incitants pour promouvoir de telles initiatives. Ceci peut inclure faire du tutorat volontaire des enfants en âge d’aller à l’école primaire, non inscrits à l’école, une partie obligatoire du programme de cours de l’enseignement secondaire. Cela assurerait que tous les jeunes des écoles secondaires contribuent activement à enseigner aux enfants non scolarisés et dès lors, contribuent à la réalisation de l’éducation primaire pour tous.

Etudedecas9:LesJeunesTravaillentpourEradiquerl’IllettrismeenInde

Le Projet d’Eradication de l’Illettrisme, sous l’égide de la Tara Educare Academy68 fût l’invention personnelle d’un enfant âgé de 17 ans- Ram Gopalakrishnan, vivant à Noida- une commune dans la banlieue de Delhi, en Inde. Afin de faire quelque chose pour régler le problème de l’illettrisme dans les environs, il a formé un groupe appelé EDU-KIDS en février 2000, et a démarré le Projet d’Eradication de l’Illettrisme. Le projet aboutit à la création d’une école gratuite pour tous les enfants des environs. L’école commença avec seulement 3 élèves, conduits à l’école par une voiture fournie gratuitement par un garage et, trois ans plus tard, comptait 30 élèves. L’école planifie maintenant de diviser la classe en deux groupes séparés, un groupe d’enfants plus âgés et ayant déjà appris les bases et un autre groupe avec les plus jeunes.

Deux professeurs prennent le relais et les membres de EDU-KIDS les aident en leur fournissant les installations

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de l’école. Les étudiants apprennent à lire et écrire la langue nationale d’Inde (Hindi), ainsi que l’arithmétique, les valeurs morales, l’environnement, l’art, les travaux manuels et la musique. Plus important, ce projet met l’accent sur l’importance de l’éducation des filles. Des efforts sont entrepris pour intégrer les enfants dans la vie scolaire normale. Reconnaissant les réels efforts des jeunes pour assurer une éducation primaire, la Fondation indienne SMILE s’est proposée pour soutenir ce projet et institutionnaliser l’initiative.

Le Programme Scolaire

2.4Optionpourl’Action: Assurer que les jeunes ont l’opportunité de contribuer à leur propre programmescolaireencréantdesconseilsscolairesétudiants.

Les jeunes peuvent contribuer grandement au développement de programmes scolaires pertinents pour les jeunes. Fournir aux jeunes l’occasion de participer à des conseils scolaires encourage les jeunes à comprendre le système éducationnel, promeut un sens d’appropriation du programme scolaire et aide à assurer que le développement du programme se fonde sur l’opinion des jeunes. Les programmes scolaires devraient se concentrer sur l’interaction des étudiants avec leurs communautés locales et présenter l’implication et l’interaction comme un moyen de développer des compétences de base et de réfléchir à un niveau plus élevé.

Au Pérou, les conseils scolaires existent maintenant dans presque 6000 écoles. Ces conseils se composent de représentants élus démocratiquement et sont reconnus par les institutions locales telles que la police, les centres de santé et les corps religieux. Les conseils scolaires tiennent des séminaires sur les droits des jeunes, sont actifs dans la promotion de la participation des jeunes et ont maintenant été rendus obligatoires dans toutes les écoles par le Ministère de l’Education.

Conclusion

Les jeunes aident déjà à réaliser la cible de l’éducation primaire pour tous. La section ci-dessus a montré que, quand ils sont autonomes et qu’on leur permet, les jeunes sont efficaces pour encourager la participation dans l’éducation, l’enseignement d’autres jeunes et le développement de programmes de cours pour les jeunes appropriés. En entreprenant les Options pour l’Action décrites ci-dessus, les gouvernements nationaux peuvent permettre aux jeunes de contribuer à la cible de l’éducation primaire pour tous.

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OBJECTIF 3: PROMOUVOIR L’EGALITE DES SEXES ET L’AUTONOMISATION DES FEMMES

Meta4: Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard.

Les jeunes femmes et jeunes filles font plus souvent face à la disparité entre sexes à cause du manque de connaissances sur leurs droits, de leur bas niveau d’éducation et d’expérience.

Dans la communauté, et c’est de pire en pire, les femmes les plus âgée ont laissé les petites filles et les jeunes filles à l’écart des programmes de décisions et de leadership.

Hellen Tombo, (Kenya) 27 ans69

Introduction

Malgré les progrès faits pour réaliser l’égalité des sexes, les femmes ne reçoivent toujours pas les mêmes protections, droits et rôles que les hommes et se voient refuser des opportunités d’emploi et d’éducation. Les pratiques, les attitudes, et les rôles traditionnels, en plus des croyances économiques et religieuses, débouchent sur des relations de pouvoir inégales, ce qui peut ne pas être reconnu comme une discrimination. La pauvreté est le plus grand obstacle à l’égalité des genres. Dans les pays en voie de développement, les jeunes filles sont souvent censées rester à la maison pour s’occuper de leurs jeunes frères et sœurs et du ménage. Ce sont souvent les garçons qui vont à l’école car on suppose qu’ils pourront gagner plus d’argent. Au-delà de l’éducation, les femmes ont aussi un statut inférieur renforcé par les politiques économiques, légales et politiques. Les jeunes femmes grandissent dans un monde de disparités salariales, de protection inégale et de lois inéquitables telles que celles qui dénient le droit à la succession. Il existe aussi une fausse perception selon laquelle le travail des femmes n’a aucune valeur économique puisque la majorité du travail des femmes se fait de façon non-rémunérée.

A la Conférence Mondiale sur les Femmes de 1995, les gouvernements ont convenu à la Plate forme pour l’Action de Beijing que

“Des mesures spéciales doivent être prises pour assurer que les jeunes femmes acquièrent les compétences de vie nécessaires par la biais d’une participation active et efficace à tous les niveaux du leadership social, culturel, politique et économique. Ce sera crucial pour la communauté internationale de démontrer un nouvel engagement pour le futur- un engagement inspirant la nouvelle génération de femmes et d’hommes à travailler ensemble pour une société plus juste. Cette nouvelle génération de dirigeants doit accepter et promouvoir un monde dans lequel aucun enfant n’est frappé d’injustice, opprimé et traité inégalement et où chaque enfant est libre de développer son propre potentiel. Le principe d’égalité homme-femme doit, dès lors, faire partie intégrante du processus de socialisation.”70

La communauté internationale a clairement échoué à réaliser les références de 2005 pour assurer un accès pour tous à l’éducation primaire (Cible 4). On estime que plus de 60 millions de filles n’ont pas accès à l’éducation primaire.71 Les femmes non éduquées qui recherchent du travail en dehors de leur maison courent plus de risques d’être surchargées de travail, sous-payées, abusées physiquement ou forcées à se prostituer.72 De plus, une femme éduquée et lettrée est moins susceptible de mourir à l’accouchement, plus susceptible d’avoir moins d’enfants et d’être en meilleure santé, et d’être capable de fournir un accès à l’éducation pour ses enfants.

Les jeunes sont capables de contribuer à l’élimination de l’inégalité des sexes dans l’éducation primaire et secondaire en étendant et soutenant l’éducation formelle et non-formelle des jeunes femmes et jeunes filles, en rendant les femmes capables de s’aider elles-mêmes, et en promouvant la sensibilisation en matière de genre dans l’éducation. Cependant, les jeunes sont les premiers à réaliser que “ atteindre l’égalité des sexes” va bien au-delà de la seule éducation. Les jeunes femmes ont besoin d’encouragement, de tuteur et de formation pour accomplir des rôles non- traditionnels pour grandir et devenir des leaders de la société. L’inégalité des genres est enracinée profondément dans la culture des mondes développé et en voie de développement, mais les jeunes peuvent être de puissants agents de changement. Les jeunes reconnaissent qu’il est extrêmement important de ne pas imposer les valeurs occidentales de l’égalité des sexes, mais plutôt de rendre les femmes plus autonomes afin qu’elles s’aident l’une l’autre et elles-mêmes, et identifier leurs besoins dans la communauté.

L’autonomisation des femmes est liée à chaque Objectif du Millénaire pour le Développement, et l’analyse des genres devrait être incorporée à travers tous les OMDs. Entre autres priorités, les jeunes femmes ont besoin d’un accès à une éducation supérieure, à une participation politique accrue, au micro crédit et aux TICs (tel que discuté dans l’Objectif 8), à l’éducation et aux services en matière de sexualité et de reproduction (tel que discuté à l’Objectif 4 et 5), et à une sécurité contre la violence et les abus (tel que discuté dans l’Objectif 5). De plus, il est crucial que les jeunes hommes soient impliqués dans la réduction de la violence basée sur le sexe et dans la construction d’une culture d’égalité des genres (tel que discuté dans l’Objectif 8)

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Etendre et Supporter l’Education des Jeunes Femmes et Jeunes Filles

3.1Optionpourl’Action: Fournir des primes et des opportunités de financement aux ONGs et organisationsde jeunes pour démarrer des activités éducatives non formelles s’adressant auxfillesetauxfemmes.Làoùdes initiativesexistentdéjà,développerdesstratégiesdereproductionetrenforcerlesinitiativesexistantes.

Dans beaucoup de pays, particulièrement dans les pays en voie de développement, les gouvernements n’ont pas été des agents fiables dans l’amélioration du statut des femmes. Cependant, les ONGs du monde entier, y compris les ONGs de jeunes, ont parfois réussi à attirer plus d’attention sur la situation critique des petites filles par le biais de plaidoyers à tous les niveaux et en fournissant des opportunités éducationnelles en dehors du secteur de l’éducation formel pour les jeunes filles et les femmes. A ce titre, beaucoup d’ONGs se concentrent entièrement sur le travail des femmes, et souvent avec une méthodologie populaire qui est sensible à l’environnement culturel local et réussit, dès lors, à étendre les options d’éducation des jeunes femmes et filles.

Comme l’Etude de cas 10 ci-dessous le décrit, les jeunes contribuent déjà à l’expansion de l’éducation des jeunes filles et femmes en fournissant des environnements sûrs pour l’éducation non-formelle,73 une formation d’alphabétisation, des compétences techniques et professionnelles telles que la couture et l’hôtellerie ou des conseils pour aborder les questions du respect de soi des femmes. Dans les systèmes scolaires, les livres et le matériel ont besoin d’être révisés en ce qui concerne l’inégalité des genres et remplacés et modernisés, et les professeurs ont besoin d’être sensibilisés au sujet des inégalités de genre qu’ils perpétuent.

Les gouvernements devraient davantage permettre la contribution des initiatives de jeunes dans l’expansion et le soutien de l’éducation des jeunes femmes et jeunes filles en fournissant des incitants et en finançant les initiatives des organisations de jeunes existantes qui visent à aborder le problème de l’éducation des jeunes femmes dans les régions où il n’y en a pas encore. Dans les régions où quelques initiatives existent, les gouvernements devraient travailler avec les ONGs pour développer des stratégies de reproduction et renforcer les initiatives existantes.

EtudedeCas10:LeYWCAduBelizeetduBangladeshRéduisentl’EcartentrelesGenresdansl’EducationSecondaire74

Le programme HELP au Belize donne aux filles âgées de 13 à 18 ans une seconde chance pour recevoir une éducation secondaire en les préparant à un examen d’entrée, ou en les aidant à acquérir une compétence de sorte qu’elles puissent agir de façon positive dans leur communauté. Le programme est adapté afin d’aider les jeunes femmes à développer une estime d’elles-mêmes positive par le biais d’un programme de soutien psychologique. Elles ont aussi l’opportunité de repasser l’Examen de l’Ecole Primaire ou de recevoir des compétences de base en hôtellerie, couture ou en cosmétologie. Les jeunes femmes âgées de 13 à 18 ans sont le groupe cible et les jeunes femmes intégrées dans le programme. Le programme est financé par des frais de participation, des professeurs bénévoles, l’UNICEF, et un minimum d’aide gouvernementale. A présent, il y a 45 participants. Les diplômés sont actuellement inscrits dans la plupart des lycées de Belize City et dans un établissement de premier cycle universitaire. L’actuelle “Head Girl” (déléguée) au Collège Weslet est diplômée de ce programme. Un diplômé du Département du Service Hôtelier de l’Université de Belize était aussi un diplômé HELP. Les étudiants diplômés ont réussi à trouver un emploi ou ont utilisé leurs nouvelles compétences pour démarrer leur propre business. Il y a deux défis difficiles qui créent un impact négatif sur le développement de ce programme: le manque de moyens financiers et le manque d’espace. Pour le futur, ils planifient de loger plus de filles et de permettre au programme de cours de devenir polyvalent de sorte qu’il se développe et s’adapte aux besoins en perpétuels changements et aux problèmes auxquels font face les jeunes femmes.

L’objectif du Programme de Développement de l’Adolescente du Bangladesh est d’équiper les adolescentes pour un meilleur futur. Pendant longtemps, le YMCA du Bangladesh a mené des programmes d’éducation aussi bien pour les enfants que pour les adultes. Récemment, le YMCA a identifié qu’il y avait beaucoup d’adolescentes qui, soit n’avaient jamais été à l’école, soit ont abandonné. Sans éducation, compétences de vie ou professionnelles, ces filles sont forcées de se marier et la plupart en souffrent. Pour cette raison, les YMCAs locaux ont lancé le Programme de Développement de l’Adolescente en 1998. Ce programme inclut l’alphabétisation, la formation de compétences, la sensibilisation et la préparation au mariage. Dans 8 YMCAs locaux, des jeunes filles reçoivent régulièrement la Formation de Développement de l’Adolescente. Quinze à vingt jeunes filles sont régulièrement inscrites dans chaque groupe pour un cours de 18 mois. De juillet 2001 à mars 2002, un nombre total de 67 filles, réparties dans 4 groupes, ont achevé avec succès la formation de 18 mois. Certaines d’entre elles ont été admises dans des écoles officielles après l’achèvement de ce cours. PDA vise à atteindre des filles âgées de 13 à 19 au niveau local.

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Rendre les Jeunes Femmes Autonomes Afin qu’Elles Améliorent Elles-Mêmes Leur Situation Et Aident les Autres

3.2Optionpourl’Action: Initierlesjeunesfemmesàdesprogrammesformateursdanslesdomainesdelaparticipationetduleadershippourpermettreauxjeunesfemmesd’aiderleurscommunautés.

3.3Optionpourl’Action: Encouragerlaparticipationciviquedesjeunesfemmesentenantdesconférencesquileursontadresséesafindefairefaceàleurssujetsd’inquiétude,etendonnantd’autresmoyensdeparticipationpolitiqueinstitutionnalisée,telsquedessiègesdanslespartispolitiquesoucomitésélectoraux.

3.4Optionpourl’Action: Lesgouvernementsetlasociétéciviledansleszonesdepaixdemêmequedansleszones de conflits devraient apporter leur soutien, une formation et un service depréparationdeprojetspouraiderlesjeunesdirigeantesàévaluerlesbesoinsdeleurscommunautésetàdévelopperdesprojetsquiréussissent.

Les organisations de jeunes, bien que variées, sont face à un défi, spécialement en ce qui concerne le leadership des jeunes femmes. Alors qu’elles se battent pour promouvoir la participation des jeunes, il se peut qu’elles oublient l’inégalité de genres de leur pays ou même les inégalités de genres qui existent dans leur propre organisation. Bien qu’une variété de programmes inspirant les jeunes aient été mis en œuvre à l’échelle mondiale, leur impact s’est à peine fait ressentir dans les régions les plus pauvres. Comme l’Etude de cas 11 l’illustre, lorsqu’on leur fournit l’occasion de se rencontrer, de discuter de leur situation et d’élaborer des stratégies, les jeunes femmes créent des réseaux pour soutenir les efforts de chacun et de maintenir le mouvement.

Le leadership et la formation, pour les éducateurs particulièrement, visant à inclure les femmes, devraient être initiés et soutenus par les gouvernements. Pour les pays en transition et en situation post conflit, des efforts spéciaux devraient être faits pour inclure les jeunes femmes dans les processus de reconstruction. Ces initiatives encourageront l’autonomisation des jeunes femmes et leur assureront la capacité d’améliorer elles-mêmes leur situation et qu’elles s’aideront l’une l’autre. Par exemple, au Kenya (démocratique depuis peu), les jeunes femmes occupent une position spéciale dans le Comité Politique de Femmes du Kenya, qui en plus d’assurer un tutorat et une participation politique aux jeunes femmes, a permis à un consortium des jeunes de participer à un programme sur le Genre et la Gouvernance, financé par des dons.75

EtudedeCas11:LesJeunesFemmesd’AfriqueSeMobilisentAutourdelaPandémieduVIH/SIDA

Du 30 juin au 4 juillet 2003, un groupe de 35 jeunes femmes ont participé au premier stage jamais organisé du programme sur Les Jeunes Femmes et le Leadership de l’ “Association for Women in Development (AWID)” sur le thème « Combattre le VIH/SIDA et la pauvreté en Afrique ».76 Des jeunes femmes de tout le continent africain, ainsi que d’Australie, d’Inde, d’Ouzbékistan et des Barbades se sont rencontrées pour analyser, élaborer des stratégies et se mobiliser autour de la pandémie du VIH/SIDA, en examinant les effets de la pandémie sur les économies locales, nationales et mondiale, les droits de l’Homme et les crises des dirigeants.

Les jeunes femmes ont conclu la session en identifiant la nécessité de créer un réseau des jeunes femmes en Afrique pour permettre une communication et une stratégie continue. Elles ont aussi identifié comme important que les demandes et les priorités des jeunes femmes soient représentées à toutes les réunions et les processus de prise de décision qui affecteront leurs vies. En assurant une communication continue et en élaborant des stratégies entre elles, ainsi qu’avec les autres jeunes femmes intéressées d’Afrique, les participantes ont créé un mécanisme pour maintenir la dynamique afin d’assurer un plaidoyer et un activisme stratégiques à tous les niveaux.

Beaucoupdejeunesontlapassionetlacapacitéd’accomplirbeaucoupdechosessionleurdonneaccèsàdesimplesressourcesetsoutien.Lesjeunesfemmesdesrégionsenconflitsontparticulièrementvulnérablesetsouventoubliées,etontpeud’opportunitésdes’aiderelles-mêmesoud’aiderleurscommunautés.Commel’Etudedecas12ledémontre,cependant,quelquesjeunesdeszonesenconflitfontladifférence.Avecl’aided’un réseau international de jeunes et de la détermination, Margaret Mercy Akongo a établi un centre dedocumentation visant à pourvoir aux besoins des jeunes femmes. Grâce à une formation et un supportciblés et localisés des gouvernements et des agences intergouvernementales, d’autres jeunes pourraientcommencerdesinitiativessimilaires.

Etudedecas12:DévelopperCentredeDocumentationPourlesFemmesetlesJeunesdansuneZoneEnConflit

En mai 2002, Margaret Mercy Akongo, 25 ans, membre du Parlement pour les Jeunes d’Oxfam dans le Nord-Est de l’Ouganda, a fondé la “Tedwaii Indigenous Women Development Organization (TIDO)” dans l’espoir que cela rendrait les jeunes et les jeunes femmes à Karamoja plus autonomes en tant que partenaires actifs dans le processus de développement.77 Karamoja est stéréotypée comme une région en retard et est négligée par le gouvernement. Le conflit dans la région date de plusieurs milliers d’années, mais la guerre moderne a rendu la situation encore plus

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mortelle. Les niveaux d’éducation sont bas et il y a peu d’accès à l’information. Les ressources naturelles sont rares et la compétition pour les acquérir mène au conflit. La famine, la sécheresse et la maladie aggravent la situation. Les violations des droits de l’Homme sont fréquentes, surtout envers les jeunes.

Mercy a commencé à mener des ateliers de travail, avec l’aide de son organisation, pour éduquer les gens dans leur communauté sur des questions telles que les droits de l’Homme et le développement. Elle a rempli un rôle actif dans son université en mettant en avant les problèmes des femmes et a fait pression au nom de sa communauté lors de différents forums, locaux, nationaux et internationaux. Mercy s’est rendue compte que plus elle parlait fort, plus les jeunes de Karamoja demandaient que des changements soient faits. Au Parlement International pour les Jeunes d’Oxfam de 2004, Mercy a développé un Plan d’Action pour établir un centre de documentation pour les jeunes et les femmes de Karamoja pour fournir les informations dont la communauté avait besoin, mais auxquelles ils n’avaient pas accès avant. Avec l’aide du Parlement International pour les Jeunes d’Oxfam, Mercy établit actuellement un centre de documentation sur des sujets variés tels que la santé de la reproduction, le VIH/SIDA, et les droits de l’Homme pour aider à rendre les jeunes et les femmes de Karamoja plus autonomes. Grâce au centre de documentation, Mercy mène régulièrement des discussions et des débats sur des sujets comme l’implication des jeunes et des femmes en tant que partenaires actifs dans le processus de développement.

Conclusion

Améliorer la vie des femmes est vital pour la mise en œuvre de tous les Objectifs du Millénaire pour le Développement, de l’éducation et l’emploi à la santé. Les besoins des jeunes femmes et jeunes filles devraient être placés au centre des OMDs, parce qu’elles sont souvent les plus vulnérables. Dans plusieurs régions du monde, les jeunes développent déjà des projets et des initiatives qui accroissent l’égalité des genres. Pour s’assurer que la contribution des jeunes soit accélérée, les gouvernements, écoles, ONGs et les donateurs devraient s’engager envers une ou plusieurs des Options pour l’Action décrites ci-dessus. La mise en œuvre des Options pour l’Action aidera le travail que les jeunes mènent afin d’assurer que les enfants et les adolescents, sans distinction de genre, développent leur plein potentiel, soient traités de la même manière, aient accès aux mêmes équipements et aient les mêmes expériences éducationnelles positives.

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OBJECTIF 4: RÉDUIRE LA MORTALITÉ DES ENFANTS DE MOINS DE CINQ ANS

Cible5: Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans

Je crois que nous avons d’abord besoin d’un bon planning familial afin que les familles aient les moyens d’acheter de la nourriture et tout le nécessaire pour la survie de leurs enfants. Cela nécessite

des cours en matière de planning familial dans les zones rurales pauvres ainsi que des exemples concrets de gens qui vivent mieux grâce à un bon planni.ng familial.

Noor Mosawy, (Irak), 21 ans78

Introduction

Chaque année, onze millions d’enfants meurent avant d’atteindre l’âge de cinq ans, soixante-dix pour cent de ces décès sont dus à la malnutrition ou à des maladies qui pourraient être évitées grâce à des soins médicaux appropriés.79 Les principales causes de mortalité infantile dans les pays en voie de développement sont le manque d’accès à un planning familial, la mauvaise qualité de l’eau et les maladies causées par une mauvaise hygiène (comme le choléra, la diarrhée et la malaria), le manque d’éducation et de services en matière de sexualité et de reproduction et la pauvreté.

Améliorer les conditions de vie et la santé des mères est le premier pas vers la diminution de la mortalité infantile. Les chances de survie de l’enfant augmentent lorsque la mère est instruite, non seulement parce que la mère est alors plus âgée et plus apte physiquement à porter et à élever un enfant, mais aussi parce qu’elle sera alors mieux éduquée en matière d’hygiène et de nutrition et capable de lire les renseignements relatifs aux médicaments qu’elle pourrait recevoir. Les mariages précoces et les grossesses chez les adolescentes peuvent menacer sévèrement la survie des enfants : les bébés nés de mères adolescentes courent 80 % plus de risques de mourir avant d’atteindre l’âge d’un an que ceux nés de mères âgées entre 20 et 29 ans. Outre une bonne santé et une maturité physique, les futures mamans ont besoin de services adaptés pendant leur grossesse ainsi que d’un accès à des soins de santé après l’accouchement. Une augmentation globale des dépenses publiques en matière de soins de santé est nécessaire de toute urgence pour rendre les vaccins accessibles à tous et identifier les maladies évitables à un stade précoce.

Tel que souligné dans le Programme d’Action de Beijing, dans un certain nombre de pays, la sélection prénatale en fonction du sexe, les taux de mortalité plus élevés chez les fillettes et les taux d’inscription scolaire plus bas chez les filles que chez les garçons suggèrent que la préférence donnée aux garçons nuit à l’accès des fillettes à une bonne alimentation, à l’éducation et aux soins de santé, et menace même leur vie. La discrimination envers les femmes commence dès les premiers moments de la vie et doit donc être traitée à tout âge.80

Les jeunes peuvent participer activement à la réduction des taux de mortalité infantile en fournissant eux-mêmes des soins de santé dans leurs communautés, en se mobilisant lors de campagnes pour enrayer les maladies telles que la rougeole, en sensibilisant leurs pairs sur leurs droits en matière de reproduction (tel que décrit en détail à l’Objectif 5), et en éduquant d’autres jeunes sur l’hygiène et les maladies infectieuses.

Former des Jeunes en matière de Services de Soins de Santé

4.1Optionpourl’Action: Etablir des cliniques pour adolescentes et promouvoir l’éducation des jeunes pard’autresjeunesenmatièredesexualitéetdereproduction,encouragerdesjeunesdelacommunautéàjouerunrôledanslaconceptionetl’évaluationdesbesoinsrequisespourcesprogrammes.

4.2Optionpourl’Action: Faire suivre une formation aux jeunes chômeurs dans le domaine du travailcommunautaire sanitaire pour qu’ils opèrent au sein de leur communauté : soinsprénataux,soinsobstétriquesd’urgenceetplanningfamilial,etétendrecesservicesdemanièrestratégiquedanslespaysenvoiededéveloppement.

Des dépenses publiques en soins de santé sont indispensables afin d’étendre et d’améliorer les soins de santé publics existants et de créer des services sanitaires créés dans les régions où ils n’en existent pas encore. Le secteur de la santé traverse une crise à l’échelle mondiale, avec une pénurie désespérée de travailleurs en matière de santé communautaire, de sages-femmes, d’infirmiers et infirmières, de médecins, d’obstétriciens et d’autres intervenants du domaine de la santé. Tel que souligné dans le rapport intermédiaire du Projet Objectif du Millénaire des Nations Unies à l’Objectif 4, une stratégie par étapes, reconnaissant qu’une proportion importante des décès chez les nouveau-nés peut être évitée par des actions efficaces et sans danger par des travailleurs en matière de santé communautaire, est essentielle afin de réduire le taux de mortalité infantile.81 Pour réduire les taux de mortalité maternelle, certaines fonctions clé peuvent être déléguées à des infirmières, des sages-femmes, des assistants chirurgicaux et des médecins généralistes ayant reçu une formation appropriée plutôt que d’être réservées aux médecins spécialistes. De plus, on dénombrait en 2003 plus de 88 millions de jeunes sans emploi dans le monde, soit plus de la moitié des chômeurs à l’échelle mondiale, sans compter les jeunes sous-employés.82

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Former des jeunes à travailler dans le domaine de la santé communautaire contribuerait non seulement à réduire les taux de mortalité infantile, grâce au nombre accru de travailleurs de la santé et d’accoucheurs qualifiés, mais aussi à fournir des emplois aux jeunes.

Le Programme Spécial des Jeunes de l’UNFPA en est un bon exemple. Des jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans, originaires de pays en voie de développement, séjournent six mois au siège du Fonds des Nations Unies pour les Populations (UNFPA) en tant que stagiaires afin de mettre sur pied et d’améliorer des lignes d’action et des programmes relatifs à l’accès des jeunes à l’information, l’éducation et à des services en matière de reproduction. De retour dans leurs pays d’origine, ces jeunes participent à un stage de trois mois aux bureaux locaux de l’UNFPA pour mettre en œuvre les lignes d’action et les programmes sur lesquels ils ont travaillé pendant leur séjour à New York.

Étudedecas13:FormerdesjeunesàprévenirlesgrossesseschezlesadolescentesauChili

Un programme a été mis sur pied par le YWCA au Chili afin de contribuer à la prévention des grossesses et de la transmission du VIH/SIDA chez les adolescentes, en offrant une formation à des jeunes femmes des secteurs défavorisés et de classe moyenne à Valparaiso83. Le projet vise à former 25 jeunes femmes dans le but de constituer un groupe de guides en matière de sexualité et de reproduction, plus particulièrement pour prévenir les grossesses chez les adolescentes et la transmission du VIH/SIDA. Les participantes seront originaires de cinq secteurs de la ville de Valparaiso. La formation aura lieu à Valparaiso et consistera en deux sessions hebdomadaires réparties sur quatre mois, pour un total de 32 sessions. Ces sessions traiteront de questions liées à la prévention des grossesses non désirées et à la prévention de la transmission du VIH/SIDA, en mettant l’accent sur la santé en matière de sexualité et de reproduction.

Après leur formation, les participantes seront encouragées à animer des activités de sensibilisation dans leurs communautés. Elles seront appuyées et supervisées par le travailleur social coordonnant le programme. L’un des objectifs de ce projet est que les guides transmettent leur formation à d’autres jeunes femmes dans différents secteurs de Valparaiso. La création d’un groupe de guides vise à promouvoir la formation d’un groupe permanent composé de quinze jeunes guides au sein du YWCA spécialisées dans le domaine de la sexualité et de la reproduction, qui organiseront des activités de prévention dans différents secteurs de Valparaiso et dans les lycées de la ville.

Le Plaidoyer des Jeunes et leur Mobilisation pour la Vaccination contre les Maladies Infectieuses

4.3Optionpourl’Action: Soutenir les campagnes des jeunes dans les pays en voie de développement pourrendrelesvaccinscontrelesmaladiesinfectieusesaccessiblesàtous.

Dans plusieurs pays, les enfants sont vaccinés dès la naissance et sont à peine conscients de la chance qu’ils ont d’être nés dans un pays où des mesures ont été prises pour les immuniser contre des maladies telles que la rougeole ou la polio. L’efficacité des campagnes ciblées et de sensibilisation pour certaines maladies a été prouvée. Dans le cas de la polio par exemple, on rapportait 350 000 cas en 1988 contre seulement 1 263 en 200484. Actuellement, les jeunes deviennent efficaces dans leurs efforts pour passer du plaidoyer théorique à l’action en matière de prévention de la rougeole en Afrique.

Étudedecas14:LeplaidoyeretlacollectedefondsdejeunesAméricainspourlapréventioncontrelarougeole

Des jeunes Américains influencent la vie des personnes menacées par la rougeole dans le cadre de la Campagne nationale des jeunes pour l’Initiative contre la Rougeole85 L’Initiative contre la Rougeole représente un engagement à long terme pour la vaccination de 200 millions d’enfants africains grâce à des campagnes menées dans 36 pays de l’Afrique subsaharienne. Selon une estimation, 1,2 million de décès auront été évités d’ici 2005 et le nombre de décès dus à la rougeole en Afrique sera presque nul. Cet objectif est réalisable mais exigera un effort soutenu afin de sensibiliser, de renforcer les capacités et récolter les fonds nécessaires. L’Initiative contre la Rougeole est un partenariat entre la Croix-Rouge Américaine, la Fondation des Nations Unies, le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies, l’Organisation Mondiale de la Santé et l’UNICEF.

Le site Web de l’Initiative contre la Rougeole offre des instruments et des idées de projets pour les étudiants de niveau secondaire. Par exemple, les étudiants de l’Université de Californie, à Berkeley, ont eu l’occasion de donner des fonds en provenance de leur plan de repas universitaire en glissant leur carte-repas dans le lecteur de la cafétéria du campus pendant une journée donnée. Un autre projet, intitulé « Gagnez de l’Argent pour Sauver des Vies », a donné aux étudiants le sentiment qu’ils contribuaient concrètement à sauver des vies par leur action bénévole. Ce projet ciblait certaines écoles en particulier, comprenait un concours annuel d’affiches sur la diversité et a marqué le début d’un effort collectif auquel plus de 40 organisations de jeunes et les médias ont contribué. Pour d’autres idées de projets, consultez le site http://www.measlesinitiative.org/youth/ideas.asp

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Les Actions des Jeunes en faveur d’une Eau Potable et d’un Système Sanitaire pour Promouvoir la Santé Publique

4.4Optionpourl’Action: Sensibiliser les jeunessurlefaitquel’accèsàl’eaupotableetàunsystèmesanitaireest une question de santé publique, et donner aux jeunes les moyens d’aborder lesproblèmeslocauxdesantépublique.

Souvent, les membres d’une communauté, en particulier les jeunes, ne comprennent pas que la pollution de l’environnement et des conditions non hygiéniques peuvent affecter la santé de la communauté. C’est en particulier dans les bidonvilles que l’on observe des taux élevés de mortalité infantile, causés par une mauvaise hygiène et par la propagation des maladies. Les jeunes devraient être encouragés à mener des actions afin d’ améliorer les conditions de vie dans leurs communautés en leur proposant des programmes de volontariat et des incitants. La Journée Mondiale du Service des jeunes (étude de cas 16) est un bon exemple de ce genre d’initiative car elle offre aux jeunes et aux organisations un point de convergence pour accomplir leurs activités pendant un week-end, chaque mois d’avril, durant lequel des jeunes du monde entier participent à des projets. Un exemple de projet d’action et d’éducation pour une meilleure hygiène actuellement en cours nous vient du Mozambique, où l’UNICEF a formé des jeunes de 17 à 24 ans à travailler comme animateurs auprès des élèves des écoles primaires, en vue de promouvoir le rôle que les enfants peuvent jouer pour améliorer la santé et la qualité de l’environnement dans leur école et communauté. Des clubs permettant aux enfants de promouvoir une bonne hygiène auprès de leurs pairs ont vu le jour dans 15 écoles primaires et touchent 18 000 élèves.86

Étudedecas15:DesjeunesabordantlesproblèmesdesantélocauxauBhoutan

Mis sur pied en 1989 par un groupe d’étudiants du premier cycle universitaire au Bhoutan, le Club Nature Sherubtse s’occupe de contrôler la qualité des sources d’eau potable, de nettoyer et contrôler les réservoirs d’eau et de nettoyer les environs des sources d’eau potable locales.87 En 2002, le club a nettoyé les réservoirs fournissant en eau leur école secondaire et ses environs. Il y avait antérieurement eu une éclosion de fièvre typhoïde chaque année. Depuis que le groupe a commencé à surveiller les sources d’eau potable, le nombre de cas de fièvre typhoïde dans la communauté a diminué de façon remarquable.

Le nettoyage d’un étang populaire auprès des campeurs et des picniqueurs est une autre activité importante accomplie par le club. Quelque 50 kilogrammes de déchets contenant des objets en plastique, des bouteilles et du papier ont été repêchés de l’étang ou ramassés dans les environs. Le club a creusé une fosse pour que les gens puissent y jeter leurs déchets. Cela a eu un impact positif sur une zone qui avait jusque-là servi de dépotoir.

Étudedecas16:LaJournéeMondialeduServicedesjeunesàTbilissile18avril2004 Des groupes de jeunes et d’autres ONGs ont participé à la Journée Mondiale du Service des Jeunes en Géorgie, en nettoyant le Complexe Souterrain du Square des Héros, abandonné depuis des années.88 Le plus important risque sanitaire de la région était la mauvaise hygiène, qui causait des maladies. On parlait de l’endroit comme d’une « toilette publique » et on le surnommait « le Cercle de la Mort » car il était trop dangereux d’y passer en raison des risques sanitaires et de la criminalité. Plus de 100 jeunes volontaires ont remis le Complexe en état et rendu le passage souterrain utilisable pour la première fois depuis de nombreuses années. Des représentants de l’Ambassade des États-Unis ont écrit :

« Le projet a été lancé grâce à l’initiative des jeunes gens participant à la Journée Mondiale du Service des Jeunes, qui sentaient que ce projet serait plus bénéfique pour les citoyens de Tbilissi. Grâce à leurs efforts, le complexe a été nettoyé et remis en état. Les piétons peuvent de nouveau l’utiliser pour traverser en toute sécurité une intersection très dangereuse. L’ambassade a pris des dispositions pour que des balais, des brosses, des sacs à déchets et des gants soient fournis aux participants. »89

Maintenant que le système d’égouts du passage souterrain a été nettoyé et que des groupes de jeunes ont remis l’endroit à neuf, les piétons ont recommencé à fréquenter le passage. L’événement a mis en évidence le rôle positif que les jeunes peuvent jouer en matière de responsabilité civique et de santé publique.

Conclusion

Les enfants ont plus de chance de survivre lorsque leur mère est instruite, a des connaissance en matière d’hygiène et de nutrition et a accès à des soins de santé, à l’eau potable et à un milieu de vie sain. Les jeunes peuvent participer activement à réduire les taux de mortalité infantile en fournissant des soins de santé dans leurs communautés, en se mobilisant pour un accès universel aux vaccins, en sensibilisant leurs pairs sur leurs droits en matière de reproduction et en éduquant d’autres jeunes gens en matière d’hygiène et de maladies infectieuses. Les gouvernements, les agences intergouvernementales et les ONGs peuvent permettre à plus de jeunes à contribuer activement à combattre la mortalité juvénile en s’engageant à mettre en place les Options pour l’Action mentionnées ci-dessus et à reproduire les initiatives qui ont connu du succès.

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OBJECTIF 5: AMÉLIORER LA SANTÉ MATERNELLE

Cible6: Réduiredetroisquarts,entre1990et2015,letauxdemortalitématernelle

J’estime que si les jeunes gens se rendent maîtres de leurs idées, des informations et de la connaissance, alors nous observerons des changements à l’échelle mondiale et une nouvelle génération verra le jour. Elle jouira de taux de mortalité infantile moins élevés, d’une meilleure santé, et de meilleures conditions

de vie en général – et cela sera vrai pour tout le monde. Susanna Coyle (Nouvelle-Zélande) 22 ans 90

De nombreux jeunes hommes en Afrique assument le rôle d’activistes et rejettent les pratiques néfastes... C’est insulter sa culture que de l’invoquer pour justifier des pratiques abusives.

Femi Aina Fasinu, (Nigéria) 21 ans91

Introduction

La mortalité maternelle et la maternité à risque résultent principalement d’un manque d’éducation sur la sexualité et la reproduction étendue, d’un manque d’accès aux soins de santé, de circonstances reliées à des maladies telles que la malaria et le SIDA, de complications pendant l’accouchement et d’avortements pratiqués dans des conditions insalubres. Les grossesses sont la principale cause de décès des jeunes femmes âgées entre 15 et 19 ans dans les pays en voie de développement,92 les taux de mortalité maternelle étant deux fois plus élevés chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans que chez celles âgées de 20 à 29 ans.93

Des facteurs biologiques et sociaux font des jeunes mères un groupe vulnérable. La violence contre les femmes, en particulier la violence conjugale, le trafic de personnes, le viol, les relations sexuelles forcées par des raisons économiques et le harcèlement sexuel, entre autres formes de violence, affectent la santé des jeunes mères partout dans le monde.94

Dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud, une jeune fille sur trois est mariée avant d’atteindre le milieu ou la fin de l’adolescence et a accouché au moins une fois avant d’atteindre l’âge de 18 ans.95 Dans la plupart des pays, seulement 2-3% des hommes se marient aussi tôt!96 Les mariages précoces (à l’adolescence) nuisent à l’accès à l’enseignement des jeunes filles, les forcent à commencer très jeunes à porter des enfants, avec tous les risques (y compris la mortalité) que cela comporte pour leur santé, et les enferment dans une relation inéquitable avec un homme beaucoup plus âgé.97 De plus, les adolescentes en situation de dépendance élevée par rapport à leur partenaire sont plus souvent victimes d’abus.

Tel que l’Equipe pour l’Objectif 4 du Projet Objectifs du Millénaire des Nations Unies le mentionne dans son rapport intermédiaire, nous possédons les moyens technologiques pour intervenir et prévenir la majorité des maladies dont meurent les femmes en âge de procréer et pour donner à tout le monde la capacité de protéger leur santé.98 En ce sens, le défi n’est pas une question de technologie médicale mais de mise en œuvre. Il s’agit aussi d’assurer à tous l’accès à ces technologies par le développement. Il s’agit d’un défi social, économique, culturel et, inévitablement, politique, puisqu’il est lié à la répartition du pouvoir et des ressources entre pays et au sein des pays mêmes, ainsi qu’à leurs lois et leurs pratiques traditionnelles.99

Une Éducation Complète en Matière de Sexualité et de Reproduction

5.1Optionpourl’Action: Promouvoir l’éducation en matière de sexualité et de reproduction, dans les zonesruraleseturbainesaumoyendeprogrammesd’enseignementsofficielsetd’activitésnon-formelles.

5.2Optionpourl’Action: Encourager l’éducation de jeunes par d’autres jeunes en matière de sexualité et ladistributioncommunautairedepréservatifspourlesjeunesparlesjeunes.

Dans plusieurs cas, les besoins des jeunes en matière de sexualité et de reproduction ont longtemps été ignorés, et les décisionnaires qui influencent les politiques et les programmes en matière d’éducation et de santé ont passé sous silence leurs points de vue.100 Selon la Commission de la Population et du Développement, les jeunes devraient être impliqués activement dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation d’activités de développement qui ont un impact direct sur leur vie quotidienne. Cela est particulièrement important en ce qui concerne l’information, l’éducation, les activités de communication et les services en matière de sexualité et de reproduction, y compris la prévention des grossesses précoces, l’éducation sur les pratiques sexuelles sans risques et la prévention du VIH/SIDA et des autres maladies sexuellement transmissibles.101 Dans plusieurs régions du monde, l’information et les médias sur le VIH/SIDA sont maintenant courants, mais il ne faudrait toutefois pas que l’information sur le VIH/SIDA éclipse l’information sur la vaccination et les maladies infectieuses, la sexualité

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sexuelle et la reproduction.

Plus de 100 millions de nouveaux cas de maladies sexuellement transmissibles guérissables sont déclarés chaque année chez les hommes et les femmes âgées de moins de 25 ans.102 Les jeunes s’efforcent de prendre des décisions, et trop souvent, ils sont confrontés à la violence, la coercition et la discrimination. Les services de santé pour les jeunes doivent être conçus de façon à aborder adéquatement les spécificités de leurs besoins et de leurs cas.103 Les jeunes demandent une éducation, un savoir, un accès à des services de soins de santé, un planning familial et des informations sur les maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH, pour être adéquatement équipés pour faire des choix pour leur avenir.

Étude de cas 17: Amélioration de la Sexualité et de la Reproduction (SR) chez les jeunes de Bosnie-Herzégovine104

Ce projet vise à établir et à maintenir un ensemble de services et d’initiatives inter reliés :

• Ouverture et exploitation des premiers centres de conseil et de soutien dans le domaine de la sexualité et de la reproduction pour les jeunes en Bosnie-Herzégovine dans trois communautés choisies;

• Élaboration d’un porte folio de ressources informatives et éducatives sur la santé en matière de sexualité et de reproduction plus largement focalisé sur les jeunes, relié à des événements de sensibilisation publique; travailler avec les médias et utiliser le plaidoyer ;

• Fournir un accès immédiat aux contraceptifs par l’intermédiaire des centres de conseil et de soutien (SSR) mentionnés ci-dessus et par de jeunes éducateurs;

• Expansion du réseau de jeunes éducateurs et coordination du réseau avec d’autres ressources existantes pour assurer une certaine portée et durabilité;

• Plaider auprès du gouvernement pour encourager des changements dans les programmes d’éducation, afin d’aborder les questions de SR, de promouvoir la connaissance et le respect d’engagements internationaux, de mettre en lumière l’importance de l’accessibilité aux services SR et faire prendre conscience des besoins et des droits des jeunes.

Dans le cadre de ce projet, nous avons fondé huit centres d’information et de conseil ouverts aux jeunes. Nous organisons aussi des présentations faites par de jeunes éducateurs dans les écoles primaires et secondaires et des activités de sensibilisation dans des régions isolées. Enfin, nous distribuons une grande variété de matériel informatif sur la puberté, la contraception, les MST et le VIH/SIDA.

Prévenir les Grossesses chez les Adolescentes pour Protéger la Santé des Mères

5.3Optionpourl’Action: Financer la création et l’expansion de programmes d’éducation communautairesinformelsmenéspardesjeunespoursensibiliserlescommunautésauxconséquencesnéfastesdumariagedesenfantsetdesgrossesseschezlesadolescentes.

Chaque année, quinze millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans donnent naissance à un enfant, pendant que cinq millions d’adolescentes mettent fin à leur grossesse par un avortement.105 Souvent, ces jeunes femmes ne sont pas assez matures physiquement pour mettre un enfant au monde. Les grossesses chez les adolescentes et les grossesses à répétition augmentent les risques de mortalité maternelle. Plus de 75 % des cas de mortalité maternelle découlent d’hémorragies, de septicité, d’avortements pratiqués dans des conditions insalubres, de complications obstétriques ou d’hypertension artérielle. Les 25 % des décès restants sont causés principalement par des circonstances liées à la malaria, à l’anémie, et plus souvent au SIDA.106 En s’éduquant, en renforçant leur autonomie, les jeunes femmes apprennent à prévenir, planifier et espacer leurs grossesses.

Les jeunes gens sont d’excellents éducateurs pour les autres jeunes et, tel que souligné dans l’Etude de Cas 18, travaillent déjà activement à s’instruire l’un l’autre sur les dangers des grossesses chez les adolescentes. Pour lutter contre la mortalité maternelle, il est essentiel de réduire le taux de grossesses chez les adolescentes. Pour assurer que les initiatives menées par les jeunes aient la plus grande portée possible, des initiatives comme celle de l’Association Mondiale des Guides et des Éclaireuses doivent être soutenues, développées et, dans les régions où elles n’en existent pas encore, reproduites de façon à répondre aux besoins culturels locaux.

Étudedecas18:L’InitiativedesJeunespourlaPréventiondesGrossesseschezlesAdolescentes

L’Association Mondiale des Guides et des Éclaireuses (ASGE)107 et l’Organisation Mondiale de la Santé croient que l’éducation, y compris l’éducation non-formelle, est la clé de la prévention des grossesses chez les adolescentes. Les deux organisations font appel aux communautés, aux parents, aux gouvernements, aux écoles et aux fournisseurs de services dans le domaine de la santé pour donner aux jeunes femmes des occasions de s’impliquer socialement et afin de leur fournir l’éducation, les informations et les compétences appropriée ainsi qu’un accès aux soins de santé afin que les jeunes filles et femmes puissent faire des choix informés et responsables.

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En décembre 2001, l’ASGE a lancé une campagne pour la prévention des grossesses chez les jeunes adolescentes. Cette campagne se focalise sur les jeunes femmes de moins de 15 ans, présente les grossesses chez les adolescentes comme un problème universel et offre des moyens d’aborder activement la question. L’Association recommande vivement aux Organisations Membres et aux visiteurs de son site Web de participer à la sensibilisation sur les taux élevés de grossesses chez les adolescentes et au soutien d’organisations, comme l’ASGE, qui fournissent des programmes d’éducation informels et un appui inestimable au développement social, personnel et physique des jeunes gens.

Des Jeunes s’Opposent aux Pratiques Culturelles Néfastes

5.4.Optionpourl’Action: Donnerauxjeunesl’occasiondeparlerdeleurculture,etfavoriserl’intégrationdeleursvoixàlaformationdelacommunauté.

5.5Optionpourl’Action: Financeretsoutenirlescampagnesmédiatiquesetdesensibilisationmenéesparlesjeunessurlesimplicationsscientifiquesdecertainespratiquesculturelles.

5.6Optionpourl’Action: Soutenir l’implication de jeunes hommes dans la prévention de la violence contrelesfemmesenlesfaisantparticiperetorganiserdesprogrammesdeformationetdesensibilisation.

Tel que signalé dans le Rapport Mondial sur la Jeunesse 2005, les cas de violence physique et sexuelle contre des millions de jeunes filles et de jeunes femmes demeurent gravement sous-déclarés. La mutilation génitale des femmes (MGF) touche toujours près de la moitié de la population féminine dans certains pays africains. La violence conjugale et la violence dirigée contre les femmes affectent les femmes partout dans le monde, et les jeunes femmes victimes de viol en sont souvent tenues responsables par leurs familles.

Afin de combattre la violence dirigée contre les femmes et protéger les jeunes mères, des mesures doivent être prises à l’échelle locale et nationale et inclure des lois et des campagnes pour réduire la violence envers les femmes.

La capacité des jeunes gens à faire changer les normes sociales peut être limitée dans les communautés où les opinions des adultes et des aînés sont traditionnellement davantage prises en compte et où les jeunes peuvent être découragés de s’exprimer et d’agir selon leurs opinions.

Afin de s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité des genres et de la violence dirigée contre les femmes, les groupes de jeunes et les établissements de santé devraient promouvoir l’implication des hommes dans la lutte contre la violence envers les femmes et dans l’éducation sexuelle. Au Nigeria, par exemple, un groupe nommé YoungAfricanAdvocatesforRights, né de la Conférence internationale sur la Population et le Développement au Sénégal, gère un réseau rural de jeunes hommes qui discutent avec les chefs des villages et les herboristes des implications scientifiques de la MGF. Le groupe les rencontre d’abord seul à seul, puis discute avec les membres de la communauté. Également au Nigeria, le groupe YouthDignityInternational (Dignité Internationale des Jeunes-YDI) a découvert que le meilleur moyen de sensibiliser la population est de mettre en scène une situation et d’en discuter ensuite avec les spectateurs en leur demandant ce qu’ils en pensent. Le travail d’un groupe de jeunes femmes au sein de YDI, chantant et mettant en scène des pièces de théâtre dramatiques sur le refus d’accorder un droit de succession aux femmes, a résulté en une diminution de la pratique. YDI travaille aussi auprès des jeunes hommes dans le cadre d’un « rite de passage » de trois semaines durant lesquelles les anciens du village leurs enseignent les qualités de la vie quotidienne telles que le courage et la bravoure. YDI travaille également avec les dirigeants locaux, de façon à ce qu’ils puissent aussi former les jeunes hommes en matière de prévention du VIH/SIDA et de la violence contre les femmes.108

Les pratiques culturelles néfastes telles que la MGF nécessitent une intervention adaptée à la culture. Tel que décrit plus haut et dans les Etudes de Cas 19 et 20, dans plusieurs régions, ce sont les jeunes qui mènent le combat contre ces pratiques à travers des discussions directes avec les chefs des communautés, des mises en scènes qui encouragent une réflexion critique sur ces pratiques et à travers des campagnes plus larges des médias de la communauté. Bien qu’elles soient très localisées pour le moment, ces initiatives ont le potentiel de faire diminuer la pratique de la MGF et, dès lors, d’améliorer la santé des jeunes mères.

ÉtudedeCas19:FormationetsensibilisationdesjeunesparlesMédiasenSomalie

Les jeunes Somaliens se positionnent rapidement en tant que leaders au sein de leur société, exprimant les préoccupations de leur génération par le biais de regroupements de jeunes.109 Les efforts des groupes de jeunes visent à sensibiliser la communauté sur des questions telles que la mutilation génitale féminine (MGF), le désarmement et le VIH/SIDA au sein d’une société où les traditions, la culture et la religion sont solidement enracinées. Bien que les aînés conservent leur statut traditionnel de leaders en Somalie, les jeunes gens prennent de plus en plus la parole, et leurs opinions sont de plus en plus écoutées à l’échelle locale. En même temps, la culture orale est toujours importante en Somalie, de sorte que le rôle des médias de masse pour transmettre les paroles dites est fondamental.

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L’UNICEF appuie la YouthBroadcastingInitiative, un projet de collaboration entre 20 groupes originaires de tous les coins du pays et qui vise à former des jeunes gens dans le domaine de la production radiophonique et télévisuelle. Le programme fourni cette formation à la condition que les participants produisent ensuite des programmes pour leurs communautés qui mettront l’accent sur les questions clé qui préoccupent les jeunes. Cela peut aller d’enjeux relativement simples, comme l’accès aux services de santé de base, la menace de la malaria ou la préservation et le bon usage des ressources limitées en eau potable, à des enjeux controversés comme la MGF et les risques du VIH/SIDA.

La formation continue et la gestion quotidienne des productions sont de la responsabilité des groupes de jeunes, avec le soutien de producteurs des médias locaux. Une fois la production terminée, les vidéos et émissions de radios sont diffusées et distribuées selon un horaire régulier. Au même moment, l’UNICEF, les groupes de jeunes et d’autres agences travaillant en Somalie ont accès aux vidéos et aux émissions de radio afin de les utiliser dans le cadre d’activités de mobilisation communautaire, en tant qu’outils de formation pour lancer des débats à l’échelle locale ou comme divertissement. Le soutien que l’UNICEF offre à ces initiatives a pour but de créer une certaine audience et d’initier le soutien des productions à l’échelle locale. Il est prévu qu’en fin de compte le programme soit financièrement indépendant et entièrement géré par les jeunes et leurs communautés.

ÉtudedeCas20:DesJeunesActivistesVeulentMettreFinàlaViolenceEnverslesFemmes

YouthChannelGroup (YCG), une ONG basée à Tembisa, utilisait déjà les arts de la scène pour transmettre aux jeunes des messages de sensibilisation sur le VIH/SIDA avant de s’associer à EngenderHealth en 2001.110 Leurs jeunes artistes incorporent maintenant des messages sur la problématique homme-femme et la violence conjugale dans leurs numéros de théâtre, de danse, de rap et de poésie.

« Parfois, il faut présenter les choses de façon théorique et à d’autres moments, il faut les présenter de façon pratique », explique George Chauke, coordonnateur du YCG. « Les jeunes n’aiment pas les longs discours, mais les arts de la scène captent leur attention. »

Dans le cadre de la campagne Seize jours d’Activisme Contre la Violence Envers les Femmes,111 une troupe de danseurs, rappeurs, acteurs et poètes du YCG s’est jointe à des représentants du Département National de la Santé, des leaders traditionnels, des représentants des médias et des jeunes gens originaires de tous les coins du pays à bord d’un train qui a traversé le pays de Johannesburg au Cap. Chauke avait apporté une cassette audio contenant les témoignages de jeunes hommes ayant reçu la formation MAP et l’a fait tourner pendant une conférence de jeunes dans le train. La cassette a suscité beaucoup de discussion, tant chez les jeunes participants que chez les auditeurs de Motsweding, une station de radio du réseau SABC qui enregistrait l’événement.

Inspiré par le progrès accompli par YCG et son approche du « théâtre-embuscade », un autre partenaire d’EngenderHealth, Itereleng/ICA, est descendu dans les rues de Johannesburg pour ranimer le débat sur la violence envers les femmes et sur le VIH/SIDA pendant les Seize jours d’Activisme. Imitant une technique inventée par YCG à Tembisa, le groupe ICA a mis en scène des scénarios de violence conjugale dans des endroits publics très fréquentés, tels que des stations de taxis ou des gares de trains. L’objectif était d’attirer une foule de curieux pour ensuite provoquer leur participation à un débat animé. Souvent, l’assistance ne savait pas que la scène dont elle était témoins était jouée par des acteurs. Le coordonnateur des programmes ICA, Lucky Chief, raconte que, dans un des cas, la discussion entre les membres de l’assistance et les acteurs s’est échauffée à tel point que la police a été appelée sur les lieux.

Conclusion

Pour que l’Objectif 5 soit atteint, les jeunes doivent devenir des membres éduqués et actifs au sein de leurs communautés, aptes à faire les bons choix pour leur avenir en matière de sexualité, de reproduction et de planning familial. Ils doivent aussi être soutenus dans le développement et le soin de leurs familles. Tel que démontré plus haut, des jeunes gens sont à la tête de programmes et de projets d’éducation en matière de sexualité et de reproduction, de prévention des grossesses chez les adolescentes afin de protéger la santé des jeunes mères et de prévention des pratiques culturelles néfastes. Toutes ces initiatives impliquent un recours à l’éducation non-formelle des jeunes et une participation accrue de la communauté. Pour assurer que les jeunes atteignent leur plein potentiel en tant qu’éducateurs non-formels et participent à faire diminuer la mortalité maternelle, les gouvernements et les agences intergouvernementales devraient s’engager à mettre en place les Options pour l’Action mentionnées et faire en sorte que les initiatives réussies existantes menées par des jeunes soient renforcées et étendues partout dans le monde.

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OBJECTIF 6: COMBATTRE LE VIH/SIDA, LA MALARIA ET D’AUTRES MALADIES

Cible7: D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/SIDA et commencé à inverser la tendance actuelle. Cible8: D’ici à 2015, avoir maîtrisé la malaria et d’autres maladies, et avoir commencé à inverser la tendance actuelle.

Les jeunes nigériens ont été négligés pendant longtemps, mais depuis l’an dernier, nous avons tous décidé de nous impliquer de force. Nous avons réussi à nous rassembler pour la conférence

nationale sur le VIH/SIDA à Abuja pour participer à la lutte contre le VI/SIDA. Nous avons tenu des séances de consultation dans les six régions géopolitiques du Nigeria et développé

un communiqué dans chaque région, ce qui s’est traduit par la Déclaration du Nigeria sur le VIH/SIDA. Onyinye Ndubuisi (Nigeria) 22 ans112

Introduction

L’épidémie du VIH/SIDA a un effet dévastateur sur les vies des jeunes. Les jeunes gens âgés de 15 à 24 ans représentent plus de la moitié des nouveaux cas d’infection. Les jeunes filles sont de plus en plus susceptibles d’être infectées en raison de facteurs biologiques, culturels et socio-économiques. On estime qu’en 2001, 7,3 millions de jeunes femmes et 4,5 millions de jeunes hommes étaient infectés le VIH/SIDA et que, chaque jour, 6 000 jeunes sont infectées par le virus. Les jeunes Africaines âgées de 15 à 24 ans courent trois fois plus de risques d’être infectées que leurs homologues masculins du même groupe d’âge.113

En plus de l’Objectif 6 du Millénaire pour le Développement, le bilan quinquennal de la Conférence sur les Populations et le Développement a réaffirmé dans Déclaration de la Session Spéciale de l’Assemblée Générale sur le SIDA tenue en 2001, les gouvernements, avec l’appui d’ONUSIDA et des donateurs

devraient assurer, d’ici 2005, qu’au moins 90 % et, d’ici 2010, qu’au moins 95 % des jeunes hommes et femmes de 15 à 24 ans aient accès à l’information, à l’éducation et aux services nécessaires pour acquérir les compétences dans la vie quotidienne requises pour réduire leur vulnérabilité face au VIH, Les services offerts devraient comprendre l’accès à des méthodes préventives telles que les préservatifs masculin et féminin, le dépistage volontaire et des services de consultation et de suivi. Les gouvernements devraient utiliser comme référence, les taux d’infection par le VIH chez les 15 à 24 ans, et l’objectif devrait être d’assurer que d’ici 2005, la fréquence d’infection soit réduite à l’échelle mondiale, y compris réduite de 25 % dans les pays les plus touchés, et que d’ici 2010, les cas d’infection pour ce groupe d’âge aient diminué mondialement de 25 %.114

Ensembles, le SIDA, la tuberculose et la malaria tuent plus de six millions de personnes chaque année, nombre qui est à la hausse.115 Environ 800 000 enfants âgés de moins de cinq ans meurent de la malaria chaque année, faisant de cette maladie l’une des principales causes de mortalité infantile et juvénile. En Afrique, la malaria cause la mort de plus d’enfants que le VIH/SIDA. La malaria tue un enfant toutes les 30 secondes. Cette maladie évitable a atteint des proportions épidémiques dans plusieurs régions du monde et continue à se propager sans pouvoir être maîtrisée. En chiffres absolus, 3 000 enfants de moins de cinq ans meurent de la malaria chaque jour.116 Des jeunes gens sont actuellement engagés dans le combat contre la malaria partout dans le monde grâce à des réseaux et des d’actions au sein des universités et aux niveaux de base.

Il est difficile pour les jeunes d’avoir accès à des services en matière de santé sexuelle et reproductrice, particulièrement lorsqu’il est question de dépistage volontaire confidentiel et de services de consultation. Cet objectif se concentre sur les défis auxquels font face les jeunes et le leadership des jeunes dans le domaine de l’éducation et en matière de programmes et de plaidoyers de sensibilisation.

Éducation et Sensibilisation pour la Prévention de la Transmission du VIH /SIDA et de la Malaria

6.1Optionpourl’Action: Encouragerl’éducationenmatièredesexualitéetdereproductionmenéepardesjeunesdans les écoles secondaires, et intégrer l’instruction sur le VIH/SIDA au programmescolairecommemanièredurabledepartagerl’informationsurleVIH/sida.

L’éducation dans le domaine de la sexualité et de la reproduction fait partie du programme d’études secondaires dans beaucoup de pays. C’est un moyen plus durable de créer un accès pour les jeunes à l’information sur le VIH/SIDA et il devrait être imité dans tous les pays.

Dans beaucoup pays, particulièrement ceux de l’Afrique Australe, les campagnes « Pratiquez l’abstinence, soyez fidèle et portez le préservatif » (« Abstain, Be Faithfull, and use a Condom » -ABC) ne rallient pas toujours les jeunes, pas plus que le reste de la société car beaucoup de jeunes sont vulnérables et n’ont pas la chance de choisir les ABC en raison de pressions sociales, de mariages précoces, de la violence conjugale et du viol.117 Pour se protéger contre le VIH/SIDA, les jeunes filles tout particulièrement ont besoin d’une culture qui leur permet de

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négocier les circonstances de leurs relations sexuelles, de dire non aux relations sexuelles ou d’exiger et d’utiliser un préservatif. Les gouvernements, les écoles, les communautés et les parents devraient travailler ensemble pour faire des écoles des endroits où les jeunes filles sont à l’abri du harcèlement et des relations sexuelles forcées. Beaucoup de jeunes sont contraints au commerce sexuel pour subvenir aux besoins de leurs familles et ces jeunes ont besoin d’un système de soutien social, d’un accès à des services de santé reproductrice, d’être libérées de la honte et de la discrimination, et de moyens alternatifs pour l’emploi.

Les jeunes activistes s’organisent rapidement au sein de leurs écoles et de leurs communautés, sur Internet et à l’occasion de rencontres internationales. Lorsqu’ils communiquent et échangent des informations, ils ont besoin de points de références pour les soutenir afin que leurs projets puissent grandir. Face à la menace du VIH/SIDA, les jeunes gens n’hésitent pas à s’exprimer clairement et directement. Dans plusieurs sondages effectués auprès de jeunes de partout dans le monde, les personnes interrogées soulignent le besoin d’une certaine ouverture dans les discussions, de programmes de jeunes pour les jeunes, le droit et l’accès à des moyens de protection.118

Étude de cas 21 : Campagne de Prévention des Jeunes orientée sur leVIH dans les Ecoles SecondairesRurales

« Depuis novembre 2002, notre ONG rurale/tribale en Inde a travaillé en collaboration avec six écoles secondaires rurales/tribales. Notre objectif était de concevoir de nouvelles stratégies de prévention du VIH/SIDA et de transmettre aux jeunes des informations et des connaissances sur la sexualité. Notre slogan était : « Les relations sexuelles avec un seul partenaire dans plusieurs positions sont moins risquées que les relations sexuelles avec plusieurs partenaires dans une seule position. » Nous avons formé 14 groupes de jeunes âgés de 9 à 14 ans. Chaque groupe était composé de 50 jeunes. Notre ONG a formé ces 700 adolescents sur la sexualité et le VIH /SIDA au cours de 19 sessions. Le projet est actuellement en cours dans huit écoles secondaires rurales d’une région tribale par le biais de programmes communautaires et religieux et de festivals pour les jeunes. Pour la prochaine phase du projet, nous voulons impliquer des professeurs et des jeunes dirigeants de 11 écoles supplémentaires au cours des sept prochains mois pour un meilleur impact des lignes d’action de notre projet.

« Nos éducateurs ont contribué à transmettre les stratégies d’information et de prévention à une population cible. Nous avons observé une amélioration de 70 % des niveaux de connaissance de leurs pairs sur la sexualité et les pratiques sexuelles sans risque. Cette approche a aussi eu pour conséquence de développer les qualités de leadership, le bien-être général et l’affirmation de soi de la plupart des jeunes participants. À ce jour, nous avons investi 560 heures dans ce projet-modèle. Nous devons encourager l’imitation de notre modèle d’éducation de jeunes par d’autres jeunes pour d’autres enjeux en matière de santé. C’est un modèle particulièrement rentable pour sensibiliser les jeunes à la prévention du VIH dans les pays en voie de développement. »

--Tel que raconté par Shankpal Vaishali, 28 ans Instigateur de projet, gagnant du prix Global Youth in Action pour 2004.119

6.2Optionpourl’Action: Profiterdel’expertisedesjeunesafindecréerdesstratégiesnovatricesetefficacespourlapréventionduVIH/SIDA,delatuberculose,delamalariaetdetouteslesmaladies.

ÉtudedeCas22:DesEtudiantsseMobilisentpourCombattrelaMalaria

Certains étudiants ont reconnu que les universités peuvent servir d’arène commune pour sensibiliser les jeunes au problème de la malaria. La Fédération Internationale des Associations des Etudiants en Médecine (IFMSA) a mis en œuvre la Campagne IFMSA contre la Malaria en octobre 2003 dans le but de mobiliser les étudiants en médecine du monde entier à prendre part à des initiatives contre la malaria et de coordonner leurs efforts.120 Le projet met d’abord l’accent sur l’Afrique, où les conséquences de la malaria sont les plus élevées. Les jeunes ont reçu des conseils d’experts dans le domaine de la Malaria. Les étudiants en médecine participent à des activités allant de la coordination de projets communautaires, à l’organisation d’événements comme la Journée de la Malaria en Afrique, au suivi de cours facultatifs et ou encore au volontariat et stages auprès d’institutions et d’organisations dont la vocation est de combattre la malaria.

L’Education des Jeunes par les Jeunes

6.3Optionpourl’Action: Créer,mobiliseretrenforcerdeséquipesdejeuneséducateurspourvisiter lesécoles,lieuxdeculte,etautresstructuresdansleurcommunauté.

Partout dans le monde, lorsqu’il est question de sexualité, ce sont surtout les jeunes gens qui prennent en charge l’éducation et les discussions. Les jeunes se font confiance et se comprennent entre eux, et partagent le même sort et les mêmes croyances sur des questions relatives à la sexualité. Ce pouvoir des jeunes peut être exploité et maximisé de manière officielle afin de partager connaissances et informations sur le VIH et de stimuler des comportements positifs nécessaires chez les jeunes. A cause de certaines implications culturelles et de certaines

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barrières, les adolescents se voient souvent interdire de discuter de sexualité. Les jeunes reçoivent des informations incorrectes sur le VIH et sur des questions en matière de reproduction en cherchant des réponses auprès d’autres adolescents mal informés ou en consultant du matériel pornographique.121

ÉtudedeCas23:DesJeunesluttentcontreleVIH/SIDAenPapouasie-Nouvelle-Guinée

Bessie Maruia, Partenaire d’Action du Parlement International de la Jeunesse d’Oxfam 2004 de Papouasie-Nouvelle-Guinée, est l’une de cinq jeunes leaders récompensés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et récipiendaire d’un Prix lors de la Journée Internationale pour l’Eradication de la pauvreté.

Bessie travaille actuellement en tant que responsable de la composante Conseil et Soin du Projet d’Appui National pour le HIV/SIDA (NHASP) après avoir travaillé pour l’organisation en tant que volontaire. Le travail de NHASP est supposé avoir touché 75 % de la population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, grâce des informations basiques en matière de prévention VIH/SIDA. À ce jour, Bessie a formé 63 conseillers en matière de prévention VIH.

Avec ses quelque 800 dialectes différents et ses diverses pratiques culturelles et, il n’est pas facile de trouver des informations factuelles sur le VIH/SIDA et autres sujets liés. Bessie est confrontée à certaines difficultés, comme celles d’avoir à parler ouvertement de sexualité et à offrir aux femmes l’occasion d’exprimer leurs préoccupations concernant les MST.

Conçu à la suite du Parlement International de la Jeunesse d’Oxfam 2004, le plan d’action de Bessie consiste à informer les hommes de l’importance de comprendre les droits humains et les droits liés au genre, à les sensibiliser à ces problématiques et à les aider à mieux comprendre les femmes afin que celles-ci puissent mener une vie meilleure. Cela est particulièrement important à la lumière de la situation actuelle en Papouasie-Nouvelle-Guinée où les femmes ont un faible statut socio-économique et risquent davantage de contracter le VIH que les hommes. Le Plan d’Action de Bessie vise à éduquer les hommes en matière de droits liés au genre et de droits humains en leur fournissant des informations exactes sur les comportements mettant en danger la santé des femmes, pour qu’ils en viennent à considérer les femmes sur un pied d’égalité et non comme des citoyennes de seconde zone. Les hommes qui reçoivent cette formation deviennent ensuite des modèles à suivre pour les autres hommes de leurs communautés.

Formation de Jeunes en matière de VIH/SIDA et de Traitements Médicaux en tant que composante des Stratégies d’Emploi pour les Jeunes.

6.4.Optionpourl’Action: Mettreenrelation les réseaux locauxd’emploi jeuneset lescliniquesdans leszonestouchéesparlamaladie.

6.5Optionpourl’Action: Analyser davantage le rôle des jeunes comme donneurs de soins, et comment lesstratégiespourl’emploipeuvents’inscriredanslecadred’unedistributioncroissantedesservicesdemédicationetdesoins.

Tel que démontré plus haut, il ne fait pas de doute que les jeunes s’éduquent efficacement entre eux sur les moyens de se protéger contre la transmission du VIH. Les stratégies d’emploi pour les jeunes devraient être intégrées à une réponse complète nécessaire pour lutter contre la pandémie. En tant que membres de leurs familles, les jeunes assument déjà des rôles de soins pour les personnes vivant avec le SIDA. Plusieurs cliniques emploient déjà des séropositifs, et les jeunes séropositifs, en particulier, ont besoin de perspectives d’emploi. Les jeunes peuvent occuper plusieurs postes essentiels outre ceux des médecins et des infirmiers et infirmières formés, et être formés à évaluer les besoins de leurs communautés, à fournir de l’aide médicale simple, à transmettre des informations sur la santé et à prodiguer d’autres soins non techniques. Plus de financement et de recherche sur cette question sont nécessaires.

Les projets du Sommet sur l’Emploi des Jeunes (Youth Employment Summit- YES) offrent quelques exemples et idées à cet effet. Au-delà de l’esprit d’entreprise, les stratégies et les outils du Sommet peuvent servir à mettre sur pied des campagnes et à créer des projets et à rédiger des demandes de financement pour des services de santé et des programmes de sensibilisation. Au Honduras, la section YES locale a lancé un projet de 80 000 dollars américains, financé par USAID, pour travailler avec des personnes infectées par le HIV/SIDA et il se concentre sur la formation professionnelle et technique dans un large éventail de compétences. En Égypte, les partenaires d’YES ont terminé la première ébauche d’un nouveau projet, visant à mettre en place un programme d’Education Orale en matière de Soins de Santé dans les régions rurales pauvres d’Egypte, qui sera présenté à l’Organisation Mondiale de la Santé Le YES du Swaziland a soumis un projet à la Fondation Coca-Cola pour l’Afrique portant sur les soins aux orphelins et attend une réponse concernant le financement. De juin à décembre 2003, tous les réseaux locaux de YES en Ouganda ont participé à la campagne contre le VIH/SIDA se concentrant sur les jeunes, qui a fourni des emplois à sept jeunes gens.

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Les Jeunes s’Attaquent au VIH /SIDA par le Plaidoyer et les Réseaux

6.6Optionpourl’Action: Utiliserlesconférencesetlesstructuresdejeunesexistantescommepointsdecontact,enlesutilisantpourimpliquerlesjeunesdanslesstratégiesnationales,pourdonnerdesconseilssurlespolitiquesdugouvernement,etpourdistribuerlesressources.

Quatre cents jeunes leaders ont récemment assisté à la quinzième Conférence internationale sur le SIDA à Bangkok, en Thaïlande, en juin 2004. Ils ont été confrontés à plusieurs difficultés pour obtenir des visas, payer les frais d’entrée élevés et pour avoir une équipe rémunérée pour coordonner leurs actions. Pendant les discours d’ouverture de la Conférence, aucun des orateurs n’a mentionné l’importance du rôle des jeunes dans la lutte contre le VIH ni l’effet dévastateur du virus sur la démographie des jeunes. Les jeunes présents à la conférence ont remarqué l’absence de beaucoup de leurs pairs séropositifs et la sous-représentation des jeunes gens des pays du Sud.

Toutefois, le plaidoyer des jeunes est de mieux en mieux organisés et l’impact positif de leurs actions se fait de plus en plus sentir. Les jeunes leaders présents à Bangkok (« Bangkok Youth Force ») ont participé à des panels et présenté des rapports à diverses sessions de la conférence. Ils ont rencontré des hauts fonctionnaires et fait pression pour qu’on leur accorde un coordonnateur rémunéré lors de la prochaine Conférence Internationale sur le SIDA en 2006, à Toronto. Peter Piot, directeur général de l’ONUSIDA, a réagi à leurs efforts en déclarant : « Les jeunes sont à l’ordre du jour de l’ONUSIDA, nous voulons nous assurer leur participation à l’échelle nationale et internationale. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est que les jeunes nous fournissent un cadre de travail pour leur intégration. »122 Libre aux jeunes, donc, de se créer eux-mêmes un cadre de travail pour leur implication.

Le regroupement de jeunes commencé à Bangkok est maintenant devenu la Coalition Globale de la Jeunesse contre le HIV/SIDA (Global Youth Coalition on HIV/AIDS), une alliance regroupant près de 600 jeunes leaders et des partenaires adultes travaillant à la lutte contre le VIH /SIDA partout dans le monde. L’alliance permet aux jeunes de s’assumer par le biais du renforcement nécessaire de leurs capacités, de l’échange des meilleures pratiques et de la formation dans le domaine du plaidoyer et se prépare actuellement pour la Conférence Internationale de Toronto sur le SIDA en 2006 : www.youthaidscoalition.org. Chaque année, les jeunes représentent la majorité des nouveaux cas d’infection du VIH. Par conséquent, leur participation à la prévention et au traitement du VIH /SIDA doit être appuyée dans le but de mettre en œuvre des stratégies, tendant à freiner la propagation du HIV/SIDA, acceptables et adaptables socialement et culturellement.

Étude de cas 24: Exploiter le Pouvoir des Etudiants en tant que Plaideurs : la Campagne Mondiale desEtudiantscontreleSIDA

Global Justice a été fondée en février 2001 dans le but d’exploiter le pouvoir qu’exercent les étudiants et les jeunes en tant que militants pour le changement politique et social en ce qui concerne les enjeux internationaux.123 En moins de trois ans, Global Justice (GJ) a mis en place un réseau étendu regroupant plus de 200 collèges et lycées actifs dans des campagnes internationales pour la santé des enfants, le commerce, l’annulation de la dette et la crise du VIH /SIDA.

En lançant et soutenant des initiatives étudiantes locales, GJ se consacre à bâtir chez les jeunes un engagement profond à long terme pour la promotion des droits humains, de la justice sociale et de la démocratie. Première campagne de Global Justice, la Campagne mondiale des Etudiants contre le SIDA (SGAC) a été lancée en 2001 avec pour objectif la mobilisation d’une réponse mondiale plus efficace et coordonnée à la crise du VIH/SIDA. En tout juste trois ans, la SGAC a mis sur pied des sections dans 75 campus à travers les États-Unis et établi des contacts dans des centaines d’autres universités, ce qui en fait le plus grand organisme estudiantin de base populaire actif dans la lutte contre la crise mondiale du VIH/SIDA.

C’est en grande partie grâce à la Campagne que le financement américain pour les programmes internationaux sur le VIH/SIDA a augmenté de près de dix fois au cours des cinq dernières années. En partenariat avec des jeunes de partout dans le monde, la Campagne milite pour l’augmentation du financement accordé aux programmes de lutte contre le VIH/SIDA, pour l’accès aux médicaments, pour l’annulation des dettes et pour d’autres enjeux cruciaux pour mettre fin à la pandémie du SIDA. En 2003, l’organisation a ouvert son premier bureau international à Lusaka, en Zambie. John Phiri, un ancien stagiaire du PNUD et de Global Justice, dirige le bureau et travaille à former, éduquer et mobiliser les jeunes Zambiens contre la double crise du SIDA et de la dette. À ce jour, le bureau zambien de GJ a organisé avec succès quatre sessions de formation auprès d’étudiants du niveau collégial et de jeunes ayant quitté l’école ainsi qu’un rallye soulignant l’échec des initiatives d’annulation de la dette nationale des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). En 2000, John a mené une campagne intitulée Youth Forum, en collaboration avec un réseau de jeunes leaders travaillant sur les enjeux de la santé reproductrice, pour assurer l’attribution d’un siège à un représentant de la jeunesse au nouveau Conseil national Zambien sur le SIDA. Après deux mois de pressions et d’éducation du public, les jeunes Zambiens ont réussi à obtenir un siège au Conseil et à furent, par conséquent, plus à même de plaider en faveur de la santé sexuelle et reproductrice et des droits des jeunes.

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Intégrer les Jeunes Séropositifs aux Processus Décisionnels

6.7Optionpourl’Action: Utiliserlesconférencesetlesstructuresdejeunesexistantescommepointsdecontact,enlesutilisantpourimpliquerlesjeunesdanslesstratégiesnationales,ycomprislesVIH positifs, afin qu’ils donnent des conseils sur les politiques du gouvernement enmatièredesanté,etqu’ilsdistribuentlesressources.

Si les jeunes séropositifs contribuent à l’élaboration des politiques, ils peuvent suggérer des moyens d’améliorer les services de santé, de sensibiliser la population, d’adapter les lois aux besoins réels et d’identifier les comportements à risque qui sont à identifier en tant que causes profondes de la vulnérabilité au VIH.

Plusieurs jeunes séropositifs ont pris part aux Conférences Internationales sur le SIDA par le biais de leur participation à des organisations de la société civile et à des associations de personnes atteintes du SIDA. Lorsque les jeunes séropositifs assument un rôle public, ils conscientisent leur entourage et se font les représentants d’un groupe souvent stigmatisé.

Étudedecas25:LeComitéConsultatifdelaJeunessedel’UNFPA

Le Comité Consultatif de la Jeunesse du Fonds des Nations Unies pour les Populations (UNFPA) conseille l’UNFPA124 sur les meilleurs moyens de faire reconnaître et de promouvoir les droits et les besoins des jeunes dans le cadre des plans de développement nationaux. Le groupe s’assure que les initiatives internationales d’UNFPA soient ouvertes aux jeunes et abordent de façon adéquate les préoccupations des jeunes gens, tout particulièrement en ce qui concerne leur vie sexuelle et reproductrice, les problèmes du VIH/SIDA et les questions liées au genre, et leur lien avec les questions de subsistance. Le forum fournit à l’UNFPA l’occasion d’échanger des idées avec des jeunes gens et les groupes créés à leur intention et de recevoir des suggestions sur les meilleures façons de répondre aux besoins des jeunes. Le Comité consultatif attire l’attention sur les courants émergents en matière de droits et reproduction chez les jeunes et reçoivent des avis sur une meilleure manière de traiter leurs besoins. Le Comité remplit efficacement sa fonction puisque ses messages atteignent le directeur général d’UNFPA.

Le Panel a été défini lors d’une rencontre de deux jours tenue à New York, où plus de 20 représentants de réseaux de jeunes nationaux, régionaux et internationaux ont exprimé leurs opinions sur comment améliorer l’intégration des adolescents et des jeunes adultes aux programmes et initiatives d’UNFPA. La sélection des membres du Panel, qui sont invités à servir pour un maximum de deux ans, est basée sur leur engagement envers les principes de la Conférence Internationale sur le Développement et les Populations de 1994, en particulier en ce qui concerne la santé et les droits de la reproduction chez les jeunes. Le Panel se réunit annuellement et ses membres gardent le contact par le biais d’un forum en ligne.

Aider les Jeunes à se Faire Entendre

6.8Optionpourl’Action: Lesassociationsde«PersonnesVivantAvecleSIDA»(PVAS),etautresinitiativespoursoutenir ceux qui sont atteints par la maladie, devraient ouvrir des voies pour uneparticipationetdesservicescentréssurlesjeunes.

Les jeunes sont les mieux placés pour éduquer leurs pairs et les sensibiliser au VIH et au SIDA. Les extraits suivants traitent de programmes dirigés par des jeunes et sont tirés d’une consultation en ligne tenue en février 2004 auprès de plus de 300 jeunes de partout dans le monde sur les spécificités de genre du SIDA.125

« L’Association des Personnes Vivant Avec le SIDA de Victoria… a mis sur pied un programme de sensibilisation pour éduquer les étudiants de niveau secondaire sur le VIH/SIDA. L’une de leurs stratégies est d’inviter des femmes séropositives et leurs partenaires à parler aux étudiants dans le but de combattre le stéréotype que seuls les hommes gays sont victimes du SIDA et que le VIH /SIDA sont des problèmes d’homosexuels. En écoutant les témoignages de femmes séropositives, les jeunes hommes prennent conscience des risques des relations sexuelles non protégées et constatent comment cela peut changer des vies. » (Budi, 24 ans, Australie)

« Des jeunes de partout dans le monde participent au projet Kijana. Les membres du projet sont tous des jeunes de partout dans le monde. La plupart d’entre eux sont des lycéens. Nous aidons les enfants africains dont les parents sont morts du SIDA et nous éduquons les jeunes partout dans le monde sur le VIH. Nous écrivons des articles pour les publications locales, surtout des publications s’adressant aux jeunes, assistons à des conférences, allons dans les écoles etc. et parlons du VIH. Nous n’avons pas amassé des millions de dollars, rien de ce genre, mais nous avons fait une différence dans la vie de certains jeunes, et c’est ce qui est important. Plus les jeunes s’impliquent, plus d’autres jeunes recevront de l’aide. » (Alexandra, 16 ans, Zimbabwe)

« L’an dernier, j’ai coordonné une campagne nationale sur la Violence Domestique et les agressions sexuelles pour WISE-Ghana avec un intérêt plus particulier pour le SIDA. Le slogan de la campagne était : « J’ai un rôle. » Aider les gens à prendre conscience de leur rôle est un instrument puissant pour notre combat. Pour faire suite à cette prise de conscience, je demande à ce que nous continuions à collaborer à tous les niveaux. Nous ne

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pourrons pas réussir sans un partenariat et une collaboration forte. Je suggère donc que ceux qui travaillent dans les mêmes communautés mettent leurs forces en commun et s’associent à des partenaires nationaux et régionaux, pour former un partenariat international fort. Cela nous permettrait de continuer à partager nos expériences et nos idées. Je propose donc qu’une organisation offre d’établir et de gérer un système de discussion en ligne pour les jeunes, comme celui-ci, qui nous permettrait de partager et d’explorer nos stratégies plus en détail. Avec un tel système, les discussions sur les enjeux nationaux bénéficieraient d’une perspective internationale. » (Mawuli, 25 ans, Ghana)

Conclusion

Puisque le risque d’infection au VIH est directement relié au comportement individuel, il est essentiel que les jeunes reçoivent les informations, l’éducation préventive et les services de santé adéquats comprenant des services de dépistage volontaire et d’assistance psychologique pour diminuer les risques d’infection. Même les jeunes qui ne sont pas infectés peuvent être directement affectés par le virus. Les jeunes voient mourir leurs parents, amis et enseignants, et voient s’effondrer les structures de leurs communautés. De plus en plus, les orphelins du SIDA jouent le rôle de chefs de famille lorsqu’un de leurs parents, ou les deux, est décédé des suites de la maladie. On doit donner immédiatement aux jeunes les ressources leur permettant de se mobiliser pour s’éduquer entre pairs. Plus de recherches sont nécessaires afin de déterminer le rôle que les jeunes peuvent jouer dans la fourniture de soins et de services de santé.

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OBJECTIF 7: ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE

Cible9: Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser latendanceactuellededéperditiondesressourcesenvironnementales.

Cible10: Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable.

Cible11:Améliorersensiblementlavied’aumoins100millionsd’habitantsdetaudis,d’icià2020.

Nous rêvons d’un environnement qui nous apporte la joie plutôt que l’inquiétude. Nous rêvons d’avoir de l’eau propre et fraîche à boire et de ne pas transformer nos rivières en égouts. Par-dessus tout, nous rêvons de vivre, pas seulement d’exister. Enseignez-nous, impliquez-nous et faites appel à nous. Présentation des jeunes à la rencontre du Conseil d’administration du PNUE, 2000

Introduction

Historiquement, le développement économique rapide a eu de graves conséquences environnementales. Pour atteindre les sept autres OMDs, la planification nationale et régionale de développement doit respecter les principes de la gestion écologique durable. Sans les écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce de notre planète, nous n’aurions ni nourriture ni vie. Alors que nos réserves d’eau douce deviennent rares et que la qualité de l’air se détériore, les ressources naturelles deviennent une source de conflits. Pendant que les écosystèmes et la biodiversité se dégradent, l’avenir est incertain pour les jeunes.

Tel que mentionné au chapitre 25 de l’Action 21, adopté à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement en 1992, les jeunes ont un rôle fondamental à jouer pour la durabilité de l’environnement :

Il faut que les jeunes du monde entier participent activement à tous les niveaux de décisions car ils touchent leur vie actuelle et leur avenir. Outre sa contribution intellectuelle et sa capacité de mobilisation, la jeunesse apporte sur la question un point de vue unique dont il faut tenir compte.

Chaque pays devrait, en consultation avec les jeunes, établir un cadre visant à promouvoir le dialogue entre la communauté des jeunes et les autorités à tous les niveaux, et à créer des mécanismes leur permettant d’accéder à l’information et d’exprimer leur point de vue sur les décisions que prend le gouvernement, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l’Action 21.126

L’importance de la contribution des jeunes a été soulignée à nouveau lors de la Plate forme de Mise en œuvre de Johannesburg adoptée au Sommet Mondial pour le Développement Durable en 2002. Le paragraphe 153 du Plan de Mise en œuvre de Johannesburg (PMOJ) demande aux gouvernements et aux autres intervenants de « promouvoir et soutenir la participation des jeunes aux programmes et activités relatives au développement durable, par exemple en appuyant les comités de jeunes locaux et leurs équivalents là où ils existent, et en encourageant leur mise en place là où il n’y en a pas. »127

Afin de réaliser les déclarations de l’Action 21 et le PMOJ, et pour atteindre la cible 9 de l’Objectif 7, la participation des jeunes aux processus décisionnaires et aux programmes doit être appuyée à tous les niveaux.

Tel que spécifié dans la Partie I, les jeunes participent plus efficacement aux délibérations des Nations Unies sur le Développement Durable qu’aux discussions reliées à tout autre enjeu et connaissent le succès au moment de faire pression sur les gouvernements pour obtenir des engagements fermes lors de ces délibérations. Les jeunes représentent toutefois bien plus qu’un groupe de pression. Partout dans le monde, ils travaillent à l’échelle locale et contribuent à l’amélioration de l’environnement et à l’atteinte des cibles des OMDs pour assurer la durabilité environnementale.

Les études de cas, discussions et Options pour l’Action qui suivent sont divisées en deux parties : (I) les jeunes et les processus décisionnaires et (II) le travail des jeunes à l’échelle locale pour la conservation et la régénération de l’environnement, l’accès à une eau potable sûre et pour amélioration des conditions de vie des habitants des bidonvilles.

I. Les Jeunes et les Processus Nationaux et Internationaux pour le Développement Durable

7.1Optionpourl’Action: Débloquer des fonds de sorte que les jeunes des pays en voie de développementpuissentassisteretparticiperauxprocéduresdel’ONUsurl’environnement.

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7.2Optionpourl’Action: Financer les réseaux régionaux et internationaux de jeunes afin de faciliter lacoopérationmondiale.

7.3Optionpourl’Action: Lesorganismesintergouvernementauxdevraientdévelopper,renforceroureproduireles initiatives qui soutiennent la participation des jeunes à la politique et audéveloppementdeprogrammessurl’environnementdurable.

7.4Optionpourl’Action: Gouvernements, organismes intergouvernementaux et organisations de jeunesdevraient développer des partenariats pour des initiatives environnementalesconjointesayantpourbutderendrelesjeunesopérationnelsauniveaunational.

Action 21 reconnaît que la large participation du public dans la mise en oeuvre est un principe fondamental pour le développement durable. Pour assurer que cette participation ait lieu, Action 21 souligne les rôles et les responsabilités de neuf groupes majeurs de la société civile, l’un d’entre eux étant les jeunes.128 Action 21 met également l’accent sur le fait que de nouvelles formes de participation de la société civile sont nécessaires au développement durable et note que la société civile devrait être impliquée dans l’identification des problèmes, la conception et l’application des solutions et le suivi des résultats, et qu’elle devrait avoir accès aux informations sur les divers enjeux et activités reliées au développement durable.129

Les jeunes gens continuent à prendre cela en charge en travaillant ensemble en tant que Groupe Majeur ou « Comité des Jeunes ». Au sein de la Commission pour le Développement Durable (CDD), le Comité des Jeunes a son siège au même titre que les représentants des gouvernements et intervient aux discussions pour partager les priorités des jeunes et les mesures prises par eux à l’échelle locale. La Commission fournit également aux jeunes l’occasion de partager des informations, de former des coalitions, d’initier de nouvelles formes d’engagement avec les agences des Nations Unies et de renforcer leurs capacités et celle de leurs organisations grâce à la formation. À la Commission, les jeunes ont l’occasion de rencontrer les représentants de leurs gouvernements respectifs et de leur demander directement ce qui est fait pour respecter les engagements nationaux en matière de développement durable ainsi que de faire pression pour accroître les voies et les méthodes afin que les jeunes puissent mettre en oeuvre le développement durable. Fournir à ces jeunes des stratégies pour renforcer leur participation et leurs capacités leur permet, une fois de retour dans leurs communautés respectives, de participer plus activement à la mise en œuvre du plan d’action de la Commission et de contribuer à l’atteinte des objectifs d’Action 21 et du PMOJ.

A côté des comités de jeunes qui sont plus spécifiques et en perpétuelle évolution, les groupes consultatifs des jeunes représentent un exemple plus formel de jeunes travaillant en collaboration avec les agences des Nations Unies. Le Comité consultatif de la jeunesse du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), basé sur la stratégie de la jeunesse PNUE-Tunza, consiste en 14 jeunes leaders (deux par région du PNUE et deux représentants d’organisations de jeunes autochtones) élus deux fois l’an lors de la Conférence Mondiale des jeunes du PNUE.130 Le Comité travaille en étroite collaboration avec le PNUE sur les questions environnementales, les processus décisionnels du PNUE et le développement des programmes du PNUE. Les membres du Comité appuient le PNUE dans ses activités de sensibilisation à l’environnement et sont les ambassadeurs de la conscience environnementale des jeunes partout dans le monde.131

Le Comité consultatif PNUE-Tunza vise à faire augmenter la participation des jeunes au PNUE pour le développement de politiques environnementales, par le biais des lignes d’action environnementales en développement, en conseillant le PNUE sur les meilleures façons d’impliquer les jeunes dans leurs zones d’activités et en conseillant le PNUE sur la mise en place d’initiatives régionales et du Programme pour les Enfants et les Jeunes du PNUE.132

La participation à l’échelle internationale est pour les jeunes un moyen parmi bien d’autres de contribuer à l’élaboration de politiques et de programmes pour le développement durable; elle fournit aussi un mécanisme essentiel de coordination qui permet aux programmes tels que le Comité consultatif du PNUE de mettre sur pied des initiatives d’implication des jeunes à l’échelle régionale. En janvier 2005, l’UNESCO a organisé un Forum de la Jeunesse en parallèle avec la « Réunion Internationale chargée d’Examiner la Mise en œuvre du Programme d’Action pour le Développement Durable des Petits États Insulaires en Développement (Barbades+10) à l’Ile Maurice. L’événement « Youth Visioning for Island Living » rassemblait 96 jeunes de 37 États insulaires, se composait d’ateliers et de discussions de panels et s’est conclu par l’adoption d’une Déclaration des jeunes.133

Tel que démontré à l’étude de cas 26, les jeunes participent efficacement aux processus de développement durable à l’échelle nationale et internationale et peuvent contribuer à assurer que les gouvernements intègrent les principes du développement durable à leurs politiques et leurs programmes. Grâce aux opportunités de mise en réseau, à la formation et aux engagements de programmes d’agences intergouvernementales comme le PNUE à augmenter la visibilité des jeunes gens et de leurs accomplissements par des remises de prix, des jeunes du monde entier prennent les mesures nécessaires pour promouvoir la durabilité de l’environnement. Pour assurer que le potentiel des jeunes soit pleinement exploité, la portée des programmes comme le Programme Jeunesse Asie-Pacifique devrait être renforcée dans toutes les régions et au sein de toutes les agences intergouvernementales.

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Étudedecas26:LeProgrammeJeunesseAsie-Pacifique

Le Programme jeunesse pour la région Asie-Pacifique est une branche de la division Communications et Information publique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement qui vise à atteindre les groupes de jeunes dans leur région respective et à les sensibiliser et les soutenir dans leurs activités et mécanismes de réseau. Il vise à accroître la participation des jeunes aux processus décisionnaires environnementaux. Parmi les activités actuellement organisées et planifiées par et pour les jeunes de la région Asie-Pacifique, on retrouve un site Web lancé par les Conseillers Jeunesse du PNUE Asie-Pacifique sur la Journée Mondiale de l’Environnement. Le site peut être consulté sur www.unepapac.org; il fournit des informations sur l’environnement à l’intention des jeunes, sur le Forum Régional des Jeunes Asie-Pacifique organisé par le Bureau Régional du PNUE pour l’Asie et le National Youth Achievement Awards Council (NYAA) de Singapour, sur des stages et des formations à l’emploi aux bureaux du PNUE/EAP-AP et au Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique du PNUE offerts aux jeunes leaders de la région, sur des voyages d’étude organisés par des institutions telles que l’Université de Wollongong en Australie, et sur des programmes de formation comme le Asia-Pacific Youth Environmental Management Seminar and Sustainable Development Leadership Program.

Lors du Forum Jeunesse du Millénaire du PNUE134 tenu à Singapour en décembre 1999, cinq Stratégies Jeunesse pour l’Environnement ont été mises en place, identifiant les enjeux clé en matière d’environnement. De plus, une déclaration et un Plan d’Action Régional pour la Jeunesse ont été compilé et approuvés par les délégués représentant 23 pays de la région Asie-Pacifique. En tant que premier processus consultatif de ce type, la Déclaration de Singapour et le Plan d’action Régional pour la Jeunesse ont créé un précédent pour toutes les activités en matière d’environnement des jeunes de la région.

Participation Nationale au Développement Durable

Le Sommet Mondial sur le Développement Durable et la CDD ont offert aux jeunes gens la formation et l’expertise requise pour mettre en œuvre l’Action 21 dans leurs pays d’origine. Les jeunes ont entre autres mis en pratique les recommandations d’Action 21 pour faire pression sur les gouvernements et demander la création d’une version jeunesse du rapport sur l’Avenir de l’Environnement Mondial (Global Environment Outlook, GEO). La clé du projet GEO jeunesse fût un partenariat innovateur entre le gouvernement, une agence intergouvernementale et une ONG dirigée par des jeunes. Dans sa « version jeunesse », le GEO pourra servir aux jeunes de ressource pour les aider à trouver des idées de projets communautaires, de base pour offrir une formation sur les enjeux liés à l’environnement et de référence pour faire pression sur des organismes de différents secteurs afin de les encourager à collaborer.

Étude de cas 27 : La Version Jeunesse du Rapport sur l’Avenir de l’Environnement Mondial (GlobalEnvironmentOutlook(GEO))

La version « jeunesse » du GEO en Amérique Latine a été lancée en 2000 grâce à la participation de plus de 800 jeunes gens et groupes de jeunes du continent. La création d’une version jeunesse du GEO en Amérique Latine a inspiré la fondation de groupes nationaux « jeunesse » GEO dans différents pays, dont le Mexique, le Pérou, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay. De plus, le Réseau Jeunesse pour l’Environnement d’Asie du Sud a été créé en 2002 avec l’appui du PNUE. La version jeunesse du GEO reflète l’état de l’environnement dans chaque pays et propose aux jeunes des Options pour l’Action.

Dans le cas du Mexique, la création du document n’a été que la première étape du projet. Pour la première fois, une seconde phase a été ajoutée au projet GEO jeunesse, commençant en janvier 2005. Cette seconde phase est coordonnée et financée par un réseau comprenant l’Institut Mexicain de la Jeunesse, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, le Ministère de l’Environnement et une organisation dirigée par des jeunes appelée Mission Rescate: Planeta Tierra Mexico, A.C. Cette deuxième phase vise à encourager les jeunes à concevoir des projets à caractère environnemental à l’échelle locale et nationale à travers tout le pays et à leur fournir les aptitudes et les ressources nécessaires pour les mettre en œuvre.135

Partenariats et Réseaux pour le Développement Durable

7.5Optionpourl’Action: Mettresurpiedetappuyerdesréseauxmondiauxparmilesorganisationsdejeunesquifontlapromotiondeladurabilitédel’environnement.

7.6Optionpourl’Action: Stimuler les opportunités de partenariats entre les organisations de jeunes et lesorganisationsinternationalespourdévelopperdesprojetslocauxetnationaux.

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Tel que décrits à l’Objectif 8, les partenariats Nord-Sud et Sud-Sud entre jeunes et organisations de jeunes représentent un moyen important de soutenir le développement, de démarrer des projets de développement à petite échelle et de favoriser la collaboration internationale. Ces partenariats facilitent le partage des connaissances, le transfert de technologies, le renforcement des capacités et l’échange des résultats de recherches. De telles opportunités sont souvent créées par la mise en place d’ateliers comprenant un plan de suivi prudent et détaillé des réseaux ainsi fondés, comme dans le cas du partenariat entre jeunes asiatiques et européens décrit plus bas.

Un autre exemple d’échange Nord-sud est le transfert de jeunes volontaires d’un pays à un autre dans le but de promouvoir les échanges culturels et le développement des aptitudes au leadership et de mettre en pratique des projets de développement. L’Association Internationale des Etudiants en Sciences Commerciales et Economiques (AIESEC), qui a des membres dans 83 pays et plus de 800 universités à travers le monde, en est un exemple.136 L’AISEC, une ONG dirigée par des jeunes, a créé plus de 35 projets abordant le Développement Durable en collaboration avec ses partenaires et d’autres organisations. Les projets de l’AIESEC visent à impliquer de nombreux jeunes tout en assurant la participation à l’échelle locale, nationale et internationale. AIESEC a également participé aux préparatifs du Sommet de Rio en 1992, tant au sein des divers pays qu’en partenariat international, et contribué au Sommet Mondial sur le Développement Durable en 2002.

Étudedecas28:DesJeunesd’Asieetd’EuropefontlaPromotiondel’ImplicationdesJeunesenmatièredeDéveloppementDurable

Seize organisations de jeunes originaires d’Espagne, du Danemark, des Pays-Bas, de Singapour, de Malaisie, des Philippines, d’Indonésie, de Brunei et du Viêt-Nam ont participé à un Séminaire de Planification Stratégique à Tagaytay, aux Philippines, en septembre 2004.

Une première version d’un document de conception sur la proposition de réseau interrégional a été approuvée dans le cadre de l’atelier. Au cours des trois à six mois qui ont suivi, les organisations de jeunes impliquées ont consulté leurs membres à ce sujet. Une nouvelle rencontre est prévue pour le milieu de l’année 2005 afin d’officialiser les engagements des organisations impliquées dans ce partenariat entre le Comité Jeunesse de Brunei et l’Assemblée des Jeunes pour le Développement Durable YSDA-Philipinas Inc. Entre-temps, les partenaires ont coordonné leurs efforts pour la mise en œuvre des initiatives suivantes :

• Des échanges entre jeunes et des voyages d’étude pour des groupes de jeunes asiatiques et européens, avec pour thème la mise en œuvre du développement durable.

• Des forums en ligne pour discuter plus en détail des enjeux liés à la participation des jeunes en matière de développement durable, entre autres enjeux clé.

• Un portail Web pour faciliter le partage d’informations régulier entre groupes de jeunes impliqués dans le développement durable en Europe et en Asie (cette initiative comprend entre autres un site Web, un groupe d’e-mail et un chat électronique et autres).

• Un projet d’évaluation et de soutien de la participation des jeunes aux Conseils Nationaux pour le Développement Durable (CNDD) ou à des organismes équivalents dans leurs pays respectifs.

• Un projet visant à soutenir l’implication des jeunes dans le suivi des indicateurs de développement durable relevants qui touchent directement les préoccupations des jeunes, dans les pays où un tel système d’indicateurs existe, ainsi que le partage d’informations sur ces engagements avec d’autres groupes de jeunes dans les pays où ces indicateurs n’existent pas encore.

• La consolidation et le partage des informations et des opportunités sur la Décennie pour l’Education en vue du Développement Durable entre tous les contacts et lien du partenariat.

II. Les Jeunes au Niveau Local

Les Jeunes Leaders d’Entreprises Sociales et Environnementales

7.7Optionpourl’Action: Mettreenévidenceleseffortsmisenœuvrepardesjeunesquirépondentavecsuccèsaux besoins sociaux et environnementaux au niveau local et donner des incitantspourleurreproductiondansdescommunautéssimilaires.

Les jeunes gens connaissent un succès certain en tant que chefs d’entreprises à vocation sociale et environnementale. Chaque pays devrait, en consultation avec ses jeunes, mettre en place un processus afin de promouvoir le dialogue entre les jeunes et le gouvernement à tous les niveaux dans le but d’identifier les besoins sociaux et environnementaux urgents que les jeunes peuvent contribuer à résoudre.137

Les gouvernements, les entreprises et les ONGs peuvent travailler en collaboration avec les jeunes pour déterminer les besoins de la communauté et mettre en place des programmes d’éducation et de développement d’entreprise visant à répondre à ces besoins. Pour que les jeunes aient les capacités de contribuer efficacement à améliorer leur environnement grâce à des entreprises environnementales, les écoles devraient enseigner des

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façons de participer à la résolution de problèmes environnementaux dans leur programme. Une formation devrait aussi être offerte aux jeunes intéressés par la création de projets communautaires dans ces régions.

L’écotourisme, par exemple, est une activité qui peut profiter aux communautés en protégeant l’environnement tout en permettant de gagner des revenus grâce au tourisme. Les jeunes peuvent participer activement aux initiatives d’écotourisme en tant que guides pour mettre en valeur et protéger les écosystèmes locaux.

Des occasions de mettre sur pied des entreprises sociales et environnementales existent également dans les domaines de l’agriculture et de la gestion des sols. Tel que décrit dans l’étude de cas 29, les fermiers qui participent à des activités de formation obtiennent rapidement des bénéfices considérables en retour de leur investissement en temps, efforts et autres. Cette initiative communautaire dirigée par des jeunes est basée sur des principes d’éducation entre jeunes et a apporté des avantages importants aux communautés qui y ont participé. Il existe de nombreux exemples d’application de cette approche participative dans les jeunes communautés fermières; en promouvant un emploi des ressources positif et durable, le risque de perte de revenus causée par la dégradation des sols peut être réduit. Des initiatives semblables peuvent être reproduites et mises en œuvre dans d’autres régions du monde.

Tel que démontré dans l’étude de cas 30, des jeunes gens innovateurs et enthousiastes du monde entier imitent déjà les initiatives d’entreprises communautaires qui ont connu du succès. Après avoir été inspiré par la réussite d’une autre entreprise, Patrick Kaupan s’est engagé à travailler au sein de sa communauté en Papouasie Nouvelle-Guinée pour créer de petites entreprises qui génèrent un revenu tout en protégeant l’environnement.

Étudedecas29:LaGestionIntégréedesSolsparleChamp-EcolepourJeunesAgriculteurs

En Inde, les Champ-Ecoles pour Jeunes Agriculteurs138 (CEJA) sont un outil de renforcement des capacités en matière de gestion des cultures et des sols pour les groupes de jeunes fermiers et clubs de jeunes, dans le but d’habiliter ces jeunes à prendre de meilleures décisions afin de promouvoir l’utilisation durable de récoltes des ressources en agriculture et en gestion des bassins hydrographiques. Les CEJA sont gérés par des jeunes et utilisent une approche participative où la formation offerte dépend des besoins des jeunes agriculteurs. L’enseignement se donne dans les champs même des jeunes agriculteurs, ce qui permet une meilleure compréhension de la gestion et du contrôle des problèmes du sol. La formation permet aux jeunes agriculteurs de prendre leurs propres décisions, et de s’organiser en un réseau de travail fort avec d’autres jeunes agriculteurs, des conseillers agricoles et des chercheurs.

Le CEJA utilise des méthodes non-formelles d’éducation aux adultes, en particulier, des techniques expérimentales d’apprentissage. Typiquement, un groupe de 20 à 25 fermiers voisins se rencontre régulièrement, au moins une fois par mois pendant tout le cycle de culture, et passe une demi-journée sur le champ d’un des fermiers. Les thèmes de chaque rencontre sont liés au stade de développement de la récolte à un certain moment. Pendant le stage, les agriculteurs détermineront les causes de leurs problèmes de gestion des sols et tenteront d’y trouver des solutions correspondant à leur situation physique et socio-économique. L’école ne vise pas à enseigner aux fermiers de nouvelles technologies mises au point en dehors de leur milieu de vie mais à leur fournir des outils qui leur permettront d’analyser leurs propres pratiques et d’identifier des solutions possibles.

Étudedecas30:LeKlampunConservationCorpsenPapouasie-Nouvelle-Guinée

Le Klampun Conservation Corps est un organisme dirigé par des jeunes établi en Papouasie-Nouvelle-Guinée.139 Le principal objectif du groupe est la préservation de l’environnement dans les villages ruraux de la province de la Nouvelle Bretagne orientale en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Depuis ses débuts, le groupe est passé d’organisation communautaire à un programme pour les jeunes reconnu internationalement. Klampun Conservation Corps a créé un étang local à poissons, un groupe de cuisine et de couture pour les femmes, un projet de fabrique de savons et une entreprise d’usinage du riz. Ces programmes reflètent la capacité des organisations de jeunes à promouvoir les activités commerciales tout en conservant les ressources naturelles qui assureront la durabilité des moyens de subsistance pour les futurs habitants des villages en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Klampun Conservation Corps est lauréat d’un prix YouthActionNet, décerné par la Banque mondiale pour récompenser les jeunes hors du commun et leurs contributions positives au changement social. Patrick Kaupun, le fondateur du Klampun Conservation Corps, a décidé de lancer sa propre ONG après avoir vu une autre ONG, ENSBEK, promouvoir l’autosuffisance des communautés. Kaupun pensait pouvoir atteindre cet objectif dans sa propre communauté et contribuer à la préservation de l’environnement dans la province de la Nouvelle Bretagne orientale. Tout comme ENSBEK, qui ne reçoit aucun financement ou allocation de ressources extérieure, Klampun Conservation Corps travaille sur des projets qui permettent aux membres de communautés de dépendre uniquement des ressources locales pour leur subsistance.

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Les Jeunes travaillant pour une Eau potable

7.8Optionpourl’Action: Financer un Forum Mondial Annuel des Jeunes sur l’Eau (YWAT) afin d’assurer lacroissancecontinueduréseauYWATet,decefait,lenombredejeunestravaillantpouruneeaupotable.

7.9Optionpourl’Action: Offrirdesmesuresincitativescommedessubventionsoudumicrofinancementpourencouragerlesjeunesàtravaillerpouruneeaupotabledansleurcommunauté,etàmenerdesprojetsd’assainissementdel’eau.

Dans plusieurs régions du monde, des jeunes gens initient et dirigent des projets permettant d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité à l’eau potable grâce à des initiatives communautaires. Les jeunes peuvent faire partie d’équipes locales qui surveillent et évaluent les ressources locales. Grâce à des ressources telles que les conclusions de conférences sur le thème de l’eau, les rapports locaux sur l’Avenir de l’Environnement Mondial et les recommandations d’Action 21, les jeunes peuvent aider à la mise en œuvre d’évaluations et de plans d’utilisation des ressources locales. Tel que le démontre l’étude de cas 31, lorsque les jeunes se voient accorder les ressources nécessaires pour se rencontrer, discuter et élaborer des stratégies sur les enjeux mondiaux comme l’accessibilité à l’eau potable, ils forment des réseaux de partage d’information, de soutien, d’encouragement et d’inspiration qui les habilitent à mettre en œuvre des solutions dans leurs pays d’origine quand ils y retournent. Des événements comme le Forum Mondial de la Jeunesse sur l’Eau devraient se tenir régulièrement pour assurer que plus de jeunes spécialistes de l’eau puissent se joindre au réseau et apprendre de leurs pairs. De plus, pour encourager plus de jeunes à participer à des projets communautaires sur la propreté de l’eau et pour favoriser les projets innovateurs, des subventions et le micro financement devraient être rendus disponibles à l’échelle nationale et par le biais d’agences intergouvernementales.

Étude de cas 31 : Des Jeunes travaillant ensemble à l’Echelle Locale et Mondiale par le biais d équipesd’actionsurl’eau

L’Équipe d’Action Jeunesse pour l’Eau (Youth Water Action Team (YWAT))140 est une organisation non gouvernementale regroupant des jeunes professionnels et des étudiants qui travaillent ensemble pour appuyer les projets sur l’eau initiés par des jeunes, sensibiliser les populations sur les enjeux liés à l’eau grâce à sa base de données et influencer les processus décisionnaires des gouvernements nationaux et mondiaux sur les problématiques liées à l’eau.

Le YWAT a été créé en 2001 à la suite du Forum Mondial de la Jeunesse sur l’eau tenu à Vlissingen aux Pays-Bas, forum qui a rassemblé plus de 200 jeunes professionnels et étudiants dans le domaine de l’eau de plus de 40 pays. Lors du forum, une équipe d’action composée de 34 membres a été sélectionnée pour représenter également toutes les régions du monde. La principale stratégie du YWAT est de recruter de nouveaux membres et de créer une équipe de 10 à 15 jeunes dans les pays concernés pour soutenir les initiatives locales.

Les principaux projets en cours du YWAT comprennent l’ouverture de sections locales au Bangladesh, en Chine, en Égypte, en Inde, au Mexique, au Népal, aux Pays-Bas et en Amérique du Nord qui développent des plans d’action dans le but d’améliorer la qualité de l’eau dans ces pays. Plusieurs projets ont été démarrés par des groupes propres à ces pays. Il n’est pas question de mettre en place des programmes homogènes mais plutôt des plans d’action conçus pour rencontrer les philosophies culturelles et environnementales de la communauté. Néanmoins, l’objectif principal de tous les plans d’action du YWAT est d’assurer la propreté des sources d’eau. YWAT travaille actuellement en collaboration avec l’UNESCO pour créer une compilation d’œuvres d’art sur le thème de l’eau pour une campagne de sensibilisation mondiale.

Les Jeunes Travaillant pour une Eau Potable et l’Energie Renouvelable

7.10Optionpourl’Action: Etablirunfondspoursoutenirlesentreprisesenénergierenouvelablemenéespardesjeunes.

7.11Optionpourl’Action: Développer des partenariats dans les zones n’ayant pas accès à l’eau potable pourmontrerauxjeunescommentmeneràbiendesprojetsd’approvisionnementeneauauseindeleurcommunauté.

Les jeunes gens jouent un rôle important dans la distribution des services, y compris la répartition et distribution de l’eau potable et des moyens de production d’énergie renouvelable. La Campagne du Sommet sur l’Emploi des Jeunes (YES) collabore avec le Fonds Mondial pour l’Environnement et la Banque mondiale pour la mise en œuvre d’un projet pilote sur la Promotion à l’échelle Mondiale d’Entreprises Dirigées par des Jeunes dans le domaine de l’Energie Renouvelable Hors Réseau. Le but du projet est de développer les possibilités d’emploi pour les jeunes tout en encourageant la promotion des technologies en énergie renouvelable dans les zones rurales. Le

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lien entre la protection des ressources publiques et les perspectives d’emploi pour les jeunes adultes est crucial pour le développement de stratégies et d’actions promouvant le développement durable au 21e siècle. On discutera de cela plus en détail à l’Objectif 8.

Le Sommet sur l’Emploi des Jeunes a aussi lancé le premier bulletin dédié au thème de l’Energie Renouvelable. Le bulletin comprend des études de cas, des analyses et des renseignements sur les technologies émergentes dans le domaine crucial de l’énergie renouvelable.141

Tel que démontré dans l’étude de cas 32, les jeunes peuvent jouer un rôle important dans la mise en place de systèmes communautaires d’approvisionnement en eau. Dans le cas des Philippines, grâce aux engagements de deux banques majeures à offrir des prêts et de la Word Water Corporation à offrir des formations, des jeunes gens contribuent efficacement à approvisionner des communautés en eau potable.

Étudedecas32:DesSystèmesd’ApprovisionnementenEauAlimentésàl’EnergieSolaire

La World Water Corporation approvisionne en eau quelque 100 000 habitants de la province de Cebu, aux Philippines, grâce à un programme qui combine des technologies de pompage de l’eau à l’énergie solaire à des systèmes locaux de distribution. En tout, 110 villages (ou barangays) dans 26 municipalités seront alimentés en eau par des systèmes de pompage solaire selon la méthode du payeur-utilisateur. Des groupes de jeunes sont formés pour installer les systèmes dans chaque village et organiser l’approvisionnement. Le financement est fourni par la Banque Agricole des Philippines et la Banque Nationale des Philippines, qui fournit des prêts estimés à 10 millions de dollars pour l’installation et l’approvisionnement. De plus, les groupes de jeunes sont d’abord formés pour offrir des sessions d’éducation communautaire et de sensibilisation avant d’encaisser le paiement des frais d’utilisation.142

Les bénéfices du programme sont clairement définis dans le bulletin du Sommet : « À l’avenir, les jeunes qualifiés seront de plus en plus impliqués dans la formation de leurs pairs en matière de fabrication, d’installation et d’entretien des systèmes d’énergie renouvelable, y compris dans le cadre de programmes initiés par des entreprises privées en Thaïlande, au Sri Lanka, en Chine, au Pérou, en Inde, en Roumanie et en Bolivie. Les jeunes gens seront formés plus particulièrement dans les domaines d’importance majeure au fur et à mesure que l’industrie prendra de l’expansion, comme les normes de qualité, la protection de l’environnement, les normes techniques et de rendement, la réglementation des services publics dans le domaine de l’électricité et les standards et codes d’équipement. Former des jeunes à travailler dans le domaine des technologies de l’énergie renouvelable représente un investissement pour les générations futures et pour un environnement sain. »143

Les Jeunes Travaillant pour la Consommation Durable

7.12Optionpourl’Action: Les gouvernements devraient soutenir la formation dans le domaine de laconsommationdurable,quivadanslesensd’unmodedeviedurable,etapporteruncomplément(réseaux,petitessubventions)auxinitiatives.

Le but de la Consommation Durable (CD) est de trouver des solutions réalistes aux inégalités sociales et environnementales grâce à la responsabilisation de tous les citoyens face à leur comportement. Le concept de consommation durable est plus particulièrement lié à la production, la distribution, l’utilisation et la destruction des produits et des services et permet de repenser le cycle de vie de ces derniers. On vise ainsi à assurer la satisfaction des besoins de base de la communauté mondiale, à réduire les excès et à éviter les dommages faits à l’environnement.144

Dans le contexte des OMDs, la consommation durable représente un enjeu vital. Les habitudes de consommation de la plus importante génération de jeunes gens que le monde ait connu-en particulier si les objectifs de développement économique et d’élimination de la pauvreté sont atteints dans les pays en voie de développement- auront un impact majeur pour le maintien des progrès effectués en vue de la réalisation des OMDs au-delà de 2015, et pour le développement durable en général. Dans les pays industrialisés, il faut réussir à mettre en place des habitudes de consommation durable et, considérant le pouvoir d’achat des jeunes, la consommation engagée présente un potentiel certain chez les jeunes des pays riches et permettrait de soutenir la consommation et le développement durables dans les pays en voie de développement (voir l’exemple du commerce équitable à l’Objectif 8).145

Reconnaissant l’importance de la consommation durable, l’UNESCO et le PNUE ont préparé un manuel sur la consommation responsable pour les jeunes intitulé YouthXchange: Towards Sustainable Lifestyles. YouthXchange a été conçu pour les groupes de jeunes, les ONGs et les éducateurs en tant qu’outil de sensibilisation sur les enjeux liés à la consommation durable et offre des suggestions de choix de consommation durable, et, par-dessous tout, renforce l’autonomie des jeunes consommateurs au moment de mettre la théorie en pratique.

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Le contenu de YouthXchange est principalement transmis lors de sessions de formation pour éducateurs. La mise en œuvre du projet YouthXchange doit être adaptée aux paramètres culturels et locaux. En plus des ateliers de formation pour éducateurs (par exemple, les sessions de formation pilote de l’UE en 2005), le PNUE et l’UNESCO prévoient d’offrir des outils de formation, d’inspiration et d’encadrement pour la mise en œuvre à l’échelle nationale.

Pour cette raison, la participation des organisations et des gouvernements nationaux est essentielle à la transmission du message à l’échelle locale. À ce jour, tous les partenaires YouthXchange sont des organisations qui travaillent à la mise en œuvre du projet à l’échelle locale et nationale et intègrent le guide à d’autres projets en cours, ou s’en inspirent pour démarrer de nouveaux projets. Des programmes nationaux YouthXchange ont été lancés au Mexique, en Chine, en Corée et en Allemagne. Les documents YouthXchange ont été traduits en espagnol, en portugais, en chinois, en catalan et en italien.

Tel que souligné dans l’étude de cas 33, les programmes d’éducation et de renforcement de l’autonomie sont la clé du succès pour les jeunes qui souhaitent travailler en faveur d’une consommation durable dans leurs communautés. Ces programmes permettent aux jeunes d’interagir, d’apprendre et de se motiver à poser des actes concrets. De plus, les petites subventions offertes aux projets de consommation durable menés par des jeunes constituent une mesure incitative à la mise en œuvre des initiatives de consommation durable.

Étudedecas33:LeprogrammenationalYouthXchangeenCorée

Le gouvernement de la République de Corée est un leader parmi les gouvernements qui font la promotion d’habitudes de consommation durable chez les jeunes. En appuyant des projets menés par l’Alliance des Citoyens pour la Protection des Consommateurs de Corée, (Citizens’ Alliance for Consumer Protection of Korea (CACPK)), le gouvernement a démontré son intention d’aider les jeunes Coréens à trouver des moyens de changer leurs habitudes de consommation.

Le premier camp de jeunes sur la Consommation durable de la CACPK, tenu à Séoul du 18 au 20 août 2003, a rassemblé plus de 80 jeunes de toute la Corée. Ces camps de jeunes font partie d’un programme intensif d’éducation et de renforcement de l’autonomie en matière de consommation durable chez les jeunes. Les camps donnent aux jeunes l’occasion de réfléchir à leur mode de vie actuel et les habilitent à devenir des agents de changement pour la consommation durable. Les jeunes ont compris qu’ils avaient un rôle clé à jouer pour promouvoir le changement des habitudes de consommation chez les gens d’autres groupes d’âges et se sont engagés à poser des gestes concrets.

Les activités de suivi du camp comprennent la formation du groupe Green Youth Consumer Alliance (GYCA) et de son comité de direction, un programme de petites subventions pour les organisations qui dirigent des projets de consommation durable, et un site Web YouthXchange national inspiré de celui de l’initiative YouthXchange du PNUE et de l’UNESCO.146

Des Jeunes font la Promotion des Universités Durables

7.13Optionpourl’Action: Dans la lignée de leurs engagements à la Décennie de l’Education pour leDéveloppement Durable, les gouvernements devraient encourager toutes lesuniversités à commencer la transition pour devenir des institutions durables. Lepremierpasestd’élireuncomitécomprenantdesétudiantsetdesprofesseurspourdévelopperunestratégieàtraverslaconsultationdelacommunautéuniversitaire.

Le chevauchement de la Décennie de l’Education pour le développement durable (DEDD), de 2005 à 2014, et de l’atteinte des OMDs, particulièrement en lien avec l’Objectif 7, est une occasion à ne pas ignorer. La DEDD fournit un programme fort, des actions et des outils indispensables pour atteindre l’Objectif 7 des OMDs. Tel que le reconnaît la Déclaration de Talloires de 1990, la première déclaration officielle faite par les administrations des universités les engageant à intégrer de la documentation sur la durabilité et l’environnement dans leurs activités: « Les universités éduquent la majorité des gens qui développent et gèrent les institutions sociales. Pour cette raison, les universités ont la responsabilité d’accroître la sensibilisation et les connaissances, les technologies et les outils nécessaires pour bâtir un avenir écologiquement durable. »147 Il est peut-être plus important encore que les écoles, fréquentées par plus d’élèves que les universités, soient des lieux d’apprentissage puissants sur les moyens de prendre des décisions et de poser des gestes en faveur du développement durable.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, bâtir une université durable se fait en deux étapes: l’inclusion des principes du développement durable aux programmes d’étude et la recherche de la durabilité institutionnelle.

La Déclaration de Talloires souligne également que les « universités sont un microcosme de la communauté qui les entoure et que la façon dont s’y déroulent les activités quotidiennes est une démonstration importante de la façon de vivre en respectant l’environnement. En mettant en pratique ce qu’elles prêchent, les

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universités permettent aux étudiants de comprendre le métabolisme institutionnel des matériels et des activités et de participer activement à minimiser la pollution et les déchets.148

Étudedecas34:UnRéseauàlaRecherched’UniversitésDurables

Éco-campus est un réseau de projets, d’individus (étudiants, chercheurs et professeurs) et d’universités composé de plus de 188 membres qui soutiennent activement le développement durable des universités en mettant l’accent sur les enjeux environnementaux. Leur but est de mettre en place au sein des universités des objectifs relatifs à l’enseignement, l’administration et la recherche scientifique qui suivent les principes du développement durable, qui tiennent compte de leur responsabilité et de leurs capacités à former les générations futures et qui font usage de ressources matérielles et énergétiques de façon à minimiser leur impact sur l’environnement.

Pour atteindre ces objectifs, les universités utilisent le réseau pour connecter les activités des étudiants, des professeurs et des administrateurs, pour mettre à disposition une communication et des informations de façon conviviale et peu coûteuse et pour faciliter l’échange constant de connaissances, d’expériences et d’occasions de formation. Elles tentent d’augmenter la coopération entre représentants en affaires environnementales au sein des universités et de collaborer avec des réseaux étrangers d’individus, y compris des jeunes gens, et d’universités.

Le réseau se préoccupe principalement de la gestion environnementale et de la consommation et du développement durable, en mettant l’accent sur l’économie des ressources pour protéger l’environnement (énergie, mobilité, construction, gaspillage). Les étudiants représentent 32 % des membres du réseau et les assistants de recherche, 33 %. La majorité des intervenants du réseau sont âgés de moins de 35 ans.149

Conclusion

Toutes les actions posées pour atteindre les OMDs doivent respecter le principe central de la protection de l’environnement. Les jeunes gens ont démontré leurs aptitudes à aborder les enjeux environnementaux en tant que chefs d’entreprises environnementales dans les domaines de l’eau potable, de l’énergie renouvelable et de la consommation durable, et par leur contribution à l’inclusion des principes du développement durable aux lignes d’action et aux programmes. Afin d’atteindre l’Objectif 7, les réseaux et initiatives existants doivent être appuyés, imités, et intensifiés. La première étape à suivre pour accomplir cela est que les gouvernements et agences intergouvernementales suivent les Options pour l’Action énoncées tout au long de la discussion.

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OBJETIF8:METTREENPLACEUNPARTENARIATMONDIALPOURLEDÉVELOPPEMENT

Target12: Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des règles, prévisible et non discriminatoire.

Target13: S’attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés.Target14: Répondre aux besoins particuliers des pays enclavés et des petits États insulaires en développement.Target15: Traiterglobalementleproblèmedeladettedespaysendéveloppement,pardesmesuresd’ordre

nationaletinternationalpropresàrendreleurendettementviableàlongterme.Target16: En coopération avec les pays en développement, formuler et appliquer des stratégies qui permettent

aux jeunes de trouver un travail décent et utile.Target17: Encoopérationavecl’industriepharmaceutique,rendrelesmédicamentsessentielsdisponibleset

abordablesdanslespaysendéveloppement.Target18: Encoopérationaveclesecteurprivé,faireensortequelesavantagesdesnouvellestechnologies,en

particulierdestechnologiesdel’informationetdelacommunication,soientàlaportéedetous.

Récemment, le gouvernement local, avec l’aide financière du gouvernement d’un pays industrialisé, a remplacé le marché de poissons par une structure moderne qui logera les vendeurs et

quelques services locaux. Cependant, en raison d’un manque de consultation dans la phase de planification et du malentendu résultant des aspects informels du marché de poissons actuel,

plusieurs de ces jeunes en situation de pauvreté, ainsi que d’autres très pauvres travailleurs du marché, se sont retrouvés exclus des réformes du marché et ont perdu leurs revenus.

ATD Fourth World (Tanzanie)150

Les efforts de la jeunesse ont probablement un grand impact; par exemple, pour la première phase du [Sommet Mondial sur la Société de l’Information] SMSI, le gouvernement national n’a pas mené

de campagne de sensibilisation sur la Société de l’Information et sur la manière par laquelle les TICs peuvent contribuer à lutter contre la pauvreté et à fournir l’éducation nécessaire aux pays de développement.

[A la place] le centre pour l’aide des TI Initiatives-CAITI, une organisation de la société civile dirigée par des jeunes, [a mené une campagne de sensibilisation], et a envoyé la contribution de la jeunesse haïtienne au SMSI.

Guyverson Vernous (Haiti) 29 years- old151

Introduction

L’Objectif 8 contient la plus grande possibilité d’affranchir la majorité de la jeunesse aliénée d’aujourd’hui dans l’économie mondiale, leur permettant de devenir des partenaires et des bénéficiaires actifs. La Cible 16 des OMDs “développer et mettre en oeuvre des stratégies pour un travail décent et productif pour la jeunesse” est la seule mention spécifique de la “jeunesse” dans les OMDs. Ce chapitre se concentrera sur le commerce équitable, l’emploi des jeunes et l’esprit d’entreprise et la Technologie de l’Information et la Communication (TICs).

La justice commerciale et les mouvements de commerce équitable sont des composants essentiels à la création du système commercial mondial envisagé par la Cible 12. Les jeunes du monde développé sont au premier rang de ces mouvements. Leurs expériences démontrent ce qui peut être réalisé par des partenariats mondiaux Nord-Sud entre les jeunes en faveur d’un programme de développement.

L’emploi des jeunes peut servir en tant que moyens dominants de participation de la communauté, de citoyenneté active, d’autonomie, et d’indépendance. Trouver les moyens, la volonté politique et le savoir-faire pour créer un milliard d’emplois au cours des dix années à venir qui fournissent non seulement des avantages économiques aux jeunes, mais maintiennent également (et même construisent) le bien-être environnemental et social, est peut-être l’un des objectifs les plus importants des OMDs. De plus, la stimulation de l’esprit d’entreprise est essentielle dans chaque partie du monde et devrait être considérée comme un mécanisme clé pour le développement. Le support des jeunes entrepreneurs dans le monde en voie de développement par l’éducation, le financement, le tutorat et l’encouragement est un chemin crucial reliant les inégalités d’accès aux technologies à la stimulation de la création des revenus durables.

Les TICs donnent de nouvelles occasions pour la création d’emplois, la formation de sociétés de la connaissance et même la participation politique. Les jeunes fournissent actuellement un leadership entrepreunarial dans des industries des tics, se créent eux-mêmes des emplois et en créent pour d’autres, et forment des partenariats innovateurs avec les secteurs public et privé. L’inégalité entre les jeunes du Nord et du Sud face à l’accès aux technologies affecte sévèrement les jeunes, particulièrement en excluant et laissant la jeunesse dans les régions rurales. Les jeunes voient les TICs comme des chances pour l’éducation, la formation d’affaires, l’instruction, l’activisme social et le volontarisme.

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La Jeunesse Au Premier Rang du Commerce Équitable

8.1Optionpourl’Action: Fournir et soutenir des occasions pour que les jeunes participent au mouvementdu commerce équitable, et davantage développer des systèmes commerciaux etfinanciersouverts,baséssurdesrègles,prévisiblesetnondiscriminatoires.

Les mouvements de la justice commerciale et du commerce équitable sont les composants essentiels de la création du système commercial mondial envisagé dans la Cible 12. Les normes actuelles et les lois du système commercial international emportent des avantages disproportionnés aux pays développés. Les jeunes du monde développé sont au premier rang dans des mouvements réclamant le commerce équitable. Leurs expériences démontrent ce qui peut être réalisé par des partenariats mondiaux Nord-Sud entre les jeunes en faveur d’un programme de développement.152

La campagne d’Oxfam “Make Trade Fair”, et les campagnes menées par divers acteurs en matière de travail comme le travail des enfants et l’exploitation des travailleurs (sweat shop labour), ont réussi ces dernières années à sensibiliser les consommateurs et les citoyens dans les pays développés et à les mobiliser afin de changer leur comportement d’achats, de demander plus de chaînes d’approvisionnements de produits et de provoquer un changement dans les activités des multinationales vers des pratiques plus en conformité avec la justice sociale et le développement durable.

Les jeunes du monde développé sont des consommateurs significatifs et, par leur pouvoir d’achat, accèdent aux ressources, à la bonne éducation, etc., constituent un potentiel important qui doit être exploité afin de soutenir le commerce et la consommation pro-développement. La croissance du nombre de labels sociaux et environnementaux, et la croissance des marchés de commerce équitable au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Europe suggère que beaucoup de choses peuvent être réalisées en stimulant des partenariats plus forts entre les jeunes du Nord et du Sud. Puisque ces mouvements se développent et continuent à gagner des parts de marché, les grandes sociétés seront mises de plus en plus sous pression afin de changer leurs pratiques et les règles commerciales qui règlent le commerce mondial en réponse aux demandes du consommateur.

Etudedecas35:ÉtudiantsUnispourleCommerceEquitable

Les Étudiants Unis pour le Commerce Equitable (United Students for Fair Trade-USFT) est une collaboration entre étudiants des Etats-Unis travaillant pour la justice économique par la promotion des produits, des principes, et des politiques de Commerce Equitable153. Ils se concentrent sur la création de dirigeants pour le mouvement global de justice, sur la mobilisation des communautés pour soutenir le Commerce Equitable, sur la construction de rapports entre les divisions Nord-Sud, et sur l’apport des ressources aux organisateurs. USFT reconnaît que les universités sont une arène commune de sensibilisation au sujet des inégalités du modèle d’exploitation actuel du commerce mondial. Cependant, le programme d’études d’universitaire propose des alternatives viables nettement insuffisantes. USFT est d’avis que ces réflexions et études doivent être assorties d’engagement et d’action. USFT fournit une voix nationale cohérente pour le mouvement estudiantin, et les étudiants entreprennent une gamme d’initiatives pour mettre en oeuvre leur vision : “Etudiants inspirant des citoyens et des consommateurs à créer une économie mondiale basée sur des rapports humains qui sont justes et qui éduquent les communautés localement et globalement.”

Emploi de la Jeunesse

8.2Optionpourl’Action: Aborder la question de l’emploi de la jeunesse comme un obstacle fondamental àl’éradicationdelapauvretéetcommemécanismepuissantpouraccomplirlesOMDs.

8.3Optionpourl’Action: Renforceretbâtirdespartenariatsentrelesjeunes,lesecteurpublicetprivé,telqueleSommetEmploiJeuneetleRéseauEmploiJeunesse.

Un travail décent et productif pour les jeunes est central pour renverser les cycles de la pauvreté. L’importance de l’emploi des jeunes a été mise en lumière par beaucoup de rapports et initiatives au cours de ces 5 dernières années. L’emploi des jeunes a été mis à l’ordre du jour international en même temps que la formation des OMDs, avec deux initiatives internationales principales débutant au forum gouvernemental avec le Réseau sur l’Emploi des Jeunes154 (un partenariat entre la Banque mondiale, l’OIT et l’ONU) et l’initiative de la société civile, avec le Sommet sur l’Emploi des Jeunes (YES).155 156

Le Réseau sur l’Emploi des Jeunes se compose de 10 pays principaux (Azerbaïdjan, Brésil, Egypte, Indonésie, Iran, Mali, Namibie, Rwanda, Sénégal et Sri Lanka) qui développent des Plans d’Action Nationaux sur l’emploi de la jeunesse et des nouveaux programmes innovants en tant qu’exemples pour d’autres gouvernements. Mobiliser la volonté politique et l’initiative des gouvernements est central pour s’attaquer à la crise de l’emploi des jeunes. Le processus du Plan d’Action National tient les gouvernements pour responsables de leur engagement à la Déclaration de Millénaire et fournit un cadre pour analyser leur situation locale et pour faire le point sur leurs

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programmes visant à faciliter l’emploi de la jeunesse.

En août 2004, l’Organisation Internationale du travail (l’OIT), en tant que partie de son engagement envers le Réseau sur l’Emploi des Jeunes, a publié un nouveau rapport mondial sur le chômage des jeunes. Le rapport nous affirme que le taux de chômage des jeunes est le plus haut jamais atteint et que la moitié du chômage mondial touche les 15-24 ans.157 Ceci représente 88 millions de jeunes sans travail en 2003.

Lors de la publication de nouveau rapport de l’OIT, le directeur de l’OIT, Juan Somavia, dit : “Nous gaspillons une partie importante de l’énergie et du talent de la jeune génération la plus instruite que le monde a jamais connue. Augmenter les chances des jeunes de trouver et de garder un travail décent est absolument crucial pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’ONU.”158

Les options pour que les jeunes agissent en matière d’emploi de la jeunesse nécessitent qu’ils abordent trois secteurs clés:

1. Créer des offres d’emploi flexibles pour les jeunes, particulièrement les jeunes à risque;2. Travailler pour assurer des conditions de travail décentes pour tous les jeunes (droits du travail);3. Lors de la création d’emplois et de la mise à jour des politiques actuelles en matière d’emploi, assurer que

les travaux sont significatifs, contribuer à la création de communautés plus justes et durables et renforcer l’estime de soi et la propre valeur des jeunes.

L’action en matière d’emploi des jeunes doit être intégrée comme plate forme centrale pour les OMDs afin de réaliser l’Objectif 1 sur la réduction de la pauvreté. Les stratégies de réduction de pauvreté en matière d’emploi des jeunes devraient particulièrement se concentrer sur les jeunes femmes, les populations indigènes, et la jeunesse rurale en tant que personnes les plus marginalisées dans le système économique actuel. Répondre aux besoins de jeunes femmes et de la jeunesse rurale aidera également à réaliser l’Objectif 3 et à répondre aux pressions et aux problèmes résultant de la migration urbaine des masses rurales (comme discuté en rapport à l’Objectif 7, Cible 11). Beaucoup de programmes de micro finance, comme ceux mis en oeuvre par la Grameen Bank et le Programme des Jeunes du Commonwealth, se sont concentrés sur l’investissement auprès des jeunes femmes avec grand succès (voir par exemple l’étude de cas 37 sur la Commonwealth Youth Credit Initiative). En tant que tel, le rapport final de la Taskforce 1 du Projet de Millénaire sur la Pauvreté et le Développement Economique’ devrait inclure des recommandations significatives et réalisables concernant l’emploi de la jeunesse en tant que plate forme centrale pour réaliser les OMDs.

YES et YENS ont développé de larges réseaux et ont compilé de longues listes avec les meilleures pratiques et les ont fournies aux structures de la société civile et des gouvernements.159 Ces efforts doivent être maintenant intensifiés et reproduits dans plus de pays et de communautés. Cela exigera considérablement plus de ressources - financières et techniques - et des engagements et une participation plus intensive de toutes les parties prenantes. À tous les stades, les jeunes doivent être considérés comme des partenaires de valeur égale lors du développement et de la mise en oeuvre des initiatives - ils doivent recevoir les espaces et les occasions de faire partie de la solution. Les milliers de jeunes impliqués dans les initiatives telles que le Sommet sur l’Emploi des Jeunes et ses Réseaux de Pays démontrent que les jeunes sont enthousiastes et capables de jouer des rôles importants et pivots dans la facilitation du développement social, économique et environnemental nécessaire, si et lorsque le support approprié leur est fourni et l’occasion leur est donnée.

Depuis que les projets sont si divers et souvent orienté sur des spécificités locales, il est important de suivre les recommandations telles que celles décrites dans la liste de la section ‘Pratiques Efficaces’ sur le site Web d’YES.160 Faciliter les conditions macro-économiques et la politique et les programmes micro-économiques afin de traiter la crise de l’emploi des jeunes exige de regarder les vieux problèmes différemment, des investissement suffisants en matière d’éducation et de formation efficaces, l’investissement suffisant pour une éducation et une formation efficace, le financement et la consolidation de l’esprit d’entreprise de la jeunesse, et la création d’emplois par eux-mêmes qui sont viables pour l’environnement et la jeunesse impliquée.161

Les projets doivent aller au-delà du secteur non gouvernemental, et inclure des partenariats et une politique proactive.162 Pour donner un exemple de la façon dont cela pourrait fonctionner, à Saint Vincent et aux Grenadines, le « Youth Empowerment Service » travaille sur des projets qui contribuent à la construction nationale et qui font partie d’un programme visant à développer les compétences et les perspectives économiques de la jeunesse sans emploi âgée de 17 à 30 ans.163 Cette initiative gouvernementale implique des jeunes qui travaillent dans des secteurs tels que la santé, l’agriculture, l’environnement, et l’éducation. D’autres bonnes pratiques sont liées avec des problèmes locaux de durabilité, telles que l’énergie renouvelable.164

Étude de cas 36: Des mécanismes de la Société Civile menés par les jeunes pour traiter de l’emploi desjeunes

La campagne d’YES a été lancée par 1.600 délégués de 120 pays au Sommet sur l’Emploi des Jeunes d’Alexandrie, en Egypte, le 11 septembre 2002. Le Cadre d’Action d’YES, qui vise à augmenter l’emploi des jeunes, fût organisé autour de six principes clé pour le développement de la jeunesse, et qui doivent être atteints afin d’améliorer la

PARTE II. LA JUVENTUD Y LOS OBJETIVOS DE DESARROLLO DEL MILENIO

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capacité des jeunes à gagner des revenus durables. Les principes, ou “6Es,” sont: employabilité, création d’emplois, équité, esprit d’entreprise, environnement durable, et autonomisation. En outre, l’éducation sous ses formes innombrables (c.-à-d. l’écolage formel, l’acquisition de compétences informelles etc) est reconnue en tant que pilier fondamental sur lequel reposent tous les 6E’s.165

Dans 60 pays, YES rassemble les divers acteurs grâce aux Réseaux de Pays d’YES, qui mettent en rapport des organisations de jeunes avec des gouvernements, des ONGs, le secteur privé, et des établissements d’universitaires et de formation afin de développer des programmes et des politiques pour donner aux jeunes des occasions de créer des revenus durables. Les Réseaux de Pays d’YES sont des coalitions menées par les jeunes au niveau national, se concentrant sur la promotion de l’emploi des jeunes dans leurs pays. Les réseaux YES incluent des fonctionnaires gouvernementaux, des agences de développement, des groupes d’affaires, et des organisations de la Société Civile pour les jeunes. Les activités des Réseaux de Pays d’YES incluent:

• Engager les divers acteurs dans leurs pays à joindre les Réseaux de Pays d’YES et à encourager l’emploi des jeunes à travers leurs programmes et les activités/initiatives déjà existantes;

• Accueillir des consultations nationales sur l’emploi des jeunes pour toucher une assistance plus large et pour incorporer de nouvelles idées;

• Concevoir des Plans d’Action Nationaux pour l’emploi des jeunes; • Développer des initiatives et des projets concrets d’emploi des jeunes au cours des trois prochaines

années; • Identifier les programmes et les politiques d’emploi des jeunes efficaces à partager avec l’Alliance Mondiale;• Développer des Rapports Nationaux sur l’emploi des jeunes décrivant l’état de l’emploi des jeunes; • Préparer des Rapports sur les progrès sur chaque Réseau YES et sur les activités entreprises depuis le

Sommet d’Alexandrie.

Faire Germer l’Esprit d’Entreprise des Jeunes

8.4Optionpourl’action: Utiliserlamicrofinanceetlesinitiativesdedéveloppementdessavoir-fairepourfairetomberlesbarrièresàlacréationd’entreprisesparlesjeunes.

Une stratégie viable pour éradiquer la pauvreté se construit en fournissant des opportunités d « auto-emploi » afin de transformer les chercheurs d’emploi en faiseurs d’emploi ou en entrepreneurs. Jusqu’à présent, souvent, les jeunes manquent de compétences en matière de gestion d’entreprise suffisantes et de capitaux pour démarrer. Les Institutions de Micro-financement (IMFs) sont, dès lors, importantes pour la création d’entreprises, particulièrement dans les secteurs ruraux et les pauvres institutions urbaines. Un exemple d’une agence de micro-crédit menée par des jeunes s’adressant à des jeunes désirant se lancer dans les affaires à petite échelle est le NationsTrust en Afrique du Sud.166

Le Young Business International (YBI) suit un plan entrepreunarial basé au Royaume-Uni avec des branches dans 17 pays à travers le monde. Leur recherche prouve la logique des créations d’entreprises menées par les jeunes: ils ont découvert qu’un jeune sur cinq est intuitivement équipé pour lancer et gérer une petite entreprise. The Nations Trust, une filiale de YBI, a été fondée en 1995 en tant que trust pour renforcer l’autonomie des jeunes qui fournit un support financier et commercial à de jeunes entrepreneurs. En dix ans, elle a aidé plus de 1.000 jeunes sud africains en offrant des petits prêts d’entreprise à ceux qui se sont détournés des banques commerciales pour réaliser leur potentiel entrepreunarial et pour créer des entreprises durables. Ces micro-entreprises ont créé plus de 1.500 emplois stables, assurant de ce fait un meilleur avenir pour de jeunes sud africains. En 2010, le Nations Trust envisage de fournir un support pour le lancement 10.000 entreprises de jeunes comme contribution à l’éradication de la pauvreté et l’autonomisation de la jeunesse en Afrique du Sud. Les Plans de Micro-crédit se sont avérés très efficaces lorsqu’ils ont aidé des jeunes à se créer des revenus durables. Le taux de succès des entreprises estimé, dans certains de ces plans, est de 80%, comparé aux 10% pour les entreprises normales dans les pays du Commonwealth en voie de développement. Tandis que le micro-financement est un moyen de donner un coup de pouce au lancement d’entreprises dirigées par des jeunes et à l’auto-emploi des jeunes, une approche alternative, qui cherche également à aider les jeunes á développer des compétences de gestion financière, est l’utilisation des programmes de d’épargnes équilibrées et d’incitation á l’épargne. L’avantage de telles approches basées sur le capital est que les jeunes apprennent à épargner et à contrôler leurs finances avant de se lancer dans les affaires, qu’ils sont soutenus dans leur épargne par leur communauté (souvent par des programmes gouvernementaux et/ou d’ONGs), et que cela peut être plus soutenable à plus long terme (c.-à-d. produire des fonds pour de nouvelles entreprises au sein des communautés). Les gouvernements, les communautés et les jeunes peuvent considérer les deux options en cherchant à stimuler l’investissement dans les entreprises de jeunes. Lorsque les jeunes et les communautés n’ont pas les moyens d’épargner, les initiatives de micro-crédit peuvent s’avérer être nécessaires pour commencer mais ils peuvent également bénéficier des éléments d’intégration des approches basées sur les capitaux, comme par exemple, l’apprentissage des termes financiers et la promotion de l’épargne simultanée à la création de nouvelles entreprises.

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Étudedecas37:FournirdesCréditsauxJeunesEntrepreneurs

La « Commonwealth Youth Credit Initiative » (CYCI) est un plan pour petites entreprise en faveur des jeunes incluant le micro-crédit (prêt à petite échelle), une formation et le développement d’entreprise. L’idée est de fournir un crédit peu coûteux et facilement accessible et une formation aux jeunes défavorisés afin de leur apporter une auto-suffisance économique. CYCI fournit ces services en utilisant les méthodes suivantes:

• Taux d’intérêts bas• Formation à bas prix • Partenariats avec des Organisations Non Gouvernementales (ONGs)• Un réseau de soutien des jeunes pour encourager l’épargne et le remboursement des prêts• Formation et évaluation continue des entreprises

En mars 2000, l’Asian project a fourni plus de 1.000 prêts, avec un taux de recouvrement de plus de 85%. Plus de 800 entreprises ont été établies, dont la moitié par des femmes. Le succès du projet peut être attribué à l’expérience et à l’expertise de l’ONG associée au projet, le Centre International pour l’Esprit d’Entreprise et le Développement de la Carrière (« International Center for Entreprenuership and Career Development »-ICECD), qui a mis en oeuvre des programmes de formation et a fourni des prêts aux jeunes des secteurs urbains, ruraux et tribaux.

Le succès de ce modèle montre que l’on peut faire confiance aux jeunes lorsqu’on leur donne un crédit d’entreprise. L’expérience de CYCI a permis de susciter un plus grand intérêt pour le micro-crédit et les revenus durables pour les jeunes. Les agences telles que l’UNICEF, CIDA/IDRC et d’autres ont adopté l’approche du CYP. CYP essaie de créer l’Initiative de Crédit pour les Jeunes (« Youth Credit Initiative ») avec le Système de Gestion de Micro-crédit, un projet pour aider les gouvernements à assurer le succès des plans d’entreprise basés sur les ONGs.

8.5Optionpourl’action: RenforcerlesRéseauxd’EntrepreunariatdesJeunes

Les réseaux de jeunes constituent un forum pour l’échange d’idées au sujet des problèmes communs et auxquels font face les jeunes. Ils aident également les jeunes à apprendre ce que d’autres font ailleurs et à voir de quelles manières de tels projets peuvent être mis en application ailleurs, ils mettent en commun les recherches et les ressources, et créent une volonté politique afin de créer plus d’opportunités pour les jeunes entrepreneurs.

Étudedecas38:JeunesseEntreprenanteàtraversleMonde

Blueprint167 est un atelier de travail et un projet d’étude de cas pour et au sujet des jeunes faisant preuve d’initiative à travers le monde. Il a été créé par deux associations menées par des jeunes – la Fondation Internationale pour les Jeunes Professionnels et Youth 2 Youth - dans le cadre du Réseau de pays d’YES en Australie. Les objectifs du Projet Blueprint sont:

• Identifier et promouvoir les jeunes faisant preuve d’initiative dans les communautés locales.• Développer, catalyser et encourager les compétences en entreprise et soutenir les réseaux parmi les jeunes

pour les aider mettre leurs idées en pratique.• Faire des études de cas sur les jeunes entrepreneurs sociaux, environnementaux et d’affaires qui ont

réussi.

En raison de sa mise en oeuvre réussie en Australie en 2003, Blueprint aura lieu à nouveau en 2004 en Australie, et sera modifié pour son exécution dans d’autres pays grâce au réseau du Sommet sur l’Emploi des Jeunes.

Le projet YouthEmploymentSpark* (YES), un partenariat mettant en jeu plusieurs pays sur l’emploi et l’esprit d’entreprise des jeunes, mené par le Conseil National Néerlandais de la Jeunesse, vise à sensibiliser et à aider les jeunes à mieux comprendre, de façon positive et ludique, les problèmes internationaux concernant le chômage des jeunes. Cinq jeunes entrepreneurs, âgés de 18 à 26 ans, originaires de Guyane, des Pays-Bas, des Philippines, d’Afrique du Sud et de Turquie, après avoir été choisis lors d’un concours de plan de développement, commenceront simultanément leurs propres entreprises sous les conseils d’une organisation de jeunes et d’un mentor appartenant au milieu des affaires. Leurs expériences seront suivies et présentées à une assistance de jeunes grâce à un site Web interactif, des réseaux de jeunes nationaux et internationaux et aux médias, et peut-être lors d’un programme ou d’un documentaire TV. Par le biais de la sensibilisation et de la coopération internationale, YES s’efforce de faire naître de nouveaux emplois pour les jeunes, de nouveaux projets d’entreprise, de nouveaux partenariats, et de nouvelles opportunités de financement.

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La Jeunesse et les Technologies de l’Information et de la Communication (TICs)

8.6Optionpourl’action: Les jeunesdoiventêtre rendusplusautonomesentantqu’apprenants,promoteurs,collaborateurs,entrepreneursetdécideursenmatièredeTechnologiesdel’Informationetde laCommunication.Unaccèsgénéralisédans leszonesurbainesetruralesestcrucialpourfacilitercerenforcementd’autonomie.

8.7Optionpourl’action: LesgouvernementsdevraientjouerunrôledefacilitationenéduquantlesentreprisesdejeunesrelativesauxTICsparlebiaisd’unepolitiqued’accueiletd’uninvestissementeninfrastructureTICs.

S’il y a bien un secteur dans lequel les jeunes ne sont pas simplement les dirigeants du futur, mais également ceux du présent, c’est bien la Société de l’Information naissante. Du développement du Web à l’accès à l’information, les jeunes grandissent avec les dernières technologies - et les perfectionnent, fournissant des solutions innovatrices aux défis mondiaux. Reconnaissant cela, plus de 175 pays ont déclaré en décembre 2003, au Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) dans le document final du Sommet:168

Nous nous sommes engagés à réaliser notre vision commune de la Société de l’Information pour nous-mêmes et pour les générations futures. Nous reconnaissons que les jeunes sont les futures forces de travail et les principaux créateurs et les premiers adeptes des TICs. Nous devons nous concentrer particulièrement sur les jeunes qui n’ont pas encore pu bénéficier pleinement des opportunités fournies par les TICs. Nous nous sommes également engagés à nous assurer que le développement des applications des ICTs et de l’exploitation des services respecte les droits des enfants aussi bien que leur protection et bien-être.

Le paragraphe est partiellement dû à la présence du Comité de la Jeunesse du SMSI au Sommet lui-même et à ses réunions préparatoires. Le Comité de la jeunesse a été formé à l’occasion de la 1ère réunion du Comité Préparatoire de SMSI en juillet 2002, et continue à agir en tant que coupole pour tous les jeunes et toutes les organisations non gouvernementales de la jeunesse intéressées et/ou impliquées dans le processus du SMSI et dans la formulation de la politique des TICs. Le Comité de la jeunesse de SMSI vise à donner une place dominante aux perspectives de la jeunesse dans la société civile, du secteur privé et des gouvernements à travers le processus du SMSI. Le Comité de la Jeunesse était l’un des groupements d’acteurs les plus organisés et les plus réussis dans la première phase du processus du SMSI - participant et menant des discussions lors des réunions, publiant un bulletin régulier, conduisant un programme de récompense, et un travail d’information significatif auprès des groupes défavorisés au niveau national, et cela peut être attribué à l’existence du paragraphe sur la jeunesse dans la déclaration du SMSI.

Il y a un certain nombre de secteurs où les jeunes peuvent utiliser les Technologies de l’Information et de la Communication pour le développement:

• Les jeunes voient dans l’établissement des télécentres dans des secteurs ruraux et urbains un grand potentiel en vue d’intensifier les efforts de développement et de fournir des opportunités significatives de revenus. Ces télécentres fournissent des opportunités de revenus à beaucoup de jeunes.

• Les jeunes utilisent les TICs pour chercher des informations sur des opportunités en matière d’éducation et de moyens de subsistance disponibles pour eux.

• Les jeunes apprécient les consultations accrues sur la politique et les priorités des technologies de l’information.

• Les jeunes jouent un rôle crucial dans le développement de sujets localement adaptés. Beaucoup travaillent pour compiler les informations entre les anciens et nouveaux types de supports et pour les interpréter pour les audiences locales, nationales, et internationales.

• Les TICs permettent aux jeunes d’explorer et définir leurs cultures dans le contexte d’une globalisation rapide.

• La formation en matière de TICs fournit un contexte pour le développement de compétences, la socialisation, et la construction d’une communauté pour les jeunes non scolarisés et autres marginalisés.

• L’e-commerce local peut ouvrir des opportunités de revenus plus significatives pour les jeunes que l’e-commerce international. Les réseaux d’e-commerce à plus petite échelle et les TICs permettent aux petites et moyennes entreprises de fournir aux jeunes l’occasion de se développer professionnellement sans avoir à se déplacer sur de longues distances, loin de leurs familles et de soutenir des réseaux.

L’expansion mondiale des TICs a été rendue possible en partie grâce aux efforts et travail volontaires de jeunes professionnels. Beaucoup ont remis à plus tard ou ont renoncé à des emplois dans le secteur privé potentiellement lucratifs pour former d’autres dans l’utilisation des TICs. Ces occasions ont renforcé les qualifications des jeunes aussi bien que leur engagement d’utiliser des TICs de conscience sociale.

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Cependant, la jeunesse constitue une grande ressource inexploitée pour la création d’opportunités d‘accès aux technologies. Beaucoup de jeunes emploient déjà la technologie pour des causes sociales innovatrices, étendant souvent l’accès à l’information au-delà des personnes qui ont un accès personnel à la technologie. Jusqu’à présent, les actions de la jeunesse pour gommer les inégalités en matière d’accès aux technologies souffrent souvent des déficiences cruciales, telles que:

• Manque d’un support principal: les programmes des TICs menés par les jeunes se voient rarement accorder les fonds ou la reconnaissance exigée pour les mettre en application ou les reproduire d’une manière substantielle ou soutenue.

• Manque de participation dans la prise de décision: les jeunes sont rarement impliqués dans le développement de politiques des TICs nationales, régionales et internationales, ce qui signifie que les jeunes manquent de structures, de l’appui et de la légitimité requise pour une action soutenue, et que la mise en oeuvre des lignes d’action ne reçoit l’attention des électeurs-clé de base.

• Manque de communication: l’effort de la jeunesse en matière de TICs est fragmenté, souvent non informé par d’autres pratiques, non harmonisé, incapable d’accroître les ressources, et de trouver un appui moral et enthousiaste.

• Manque d’accès: beaucoup de jeunes des secteurs ruraux dans les pays en voie de développement ne peuvent pas devenir plus autonomes par le biais des TICs puisque que les infrastructures et les équipements sont en grande partie limités aux secteurs urbains.

8.8Optionpourl’action: AppuyeretfinancerlesnouvellescoalitionsetpartenariatsdansledomainedesTIC.

Étudedecas39:LePartenariatMondialpourlaConnaissance169

Le Partenariat Mondial pour la Connaissance (PMC) a joué un rôle pivot dans ce mouvement afin d’engager les jeunes dans les efforts accomplis pour avoir accès aux technologies. Pour le PM II en Malaisie en 2000, les problèmes des jeunes ont été considérés comme un thème transversal important. Avant cette conférence, le PMC a rassemblé un Conseil Consultatif de la jeunesse pour faciliter la e-conférence “Les Jeunes: des Sociétés de construction de la connaissance “(YBKS). Cet événement a cherché à déterminer les priorités de la jeunesse dans le cadre du développement des TICs en tant qu’apport crucial au Plan d’Action de PMC. Plus de 350 jeunes de 57 pays se sont rassemblés pour explorer comment les jeunes emploient les TICs afin de produire, disséminer et utiliser la connaissance dans le cadre du développement durable. Au PM II lui-même, un Forum important de la jeunesse a été tenu en même temps que le Forum Mondial pour la Connaissance avec plus de 30 jeunes visionnaires de TICs en service de partout dans le monde. En 2001, le PMC a à nouveau joué un rôle-clé facilitant l’implication de la jeunesse dans la politique internationale des TICs, reconvoquant le Conseil Consultatif de la jeunesse en ligne pour remettre à jour et recentrer les apports du YBKS dans l’apport formel au DOTforce du G8.

Le plaidoyer du PMC avec et pour les jeunes a été soutenu par une participation active de ses membres, beaucoup d’entre eux ayant des programmes forts concernant les jeunes. Tout d’abord, parmi ces derniers, on retrouve l’Institut International pour le Développement Durable (IIDD), qui a joué un rôle de coordinateur pour la mise à jour deYBKS et de DOTforce. En 2002, le PMC a invité IIDD à développer une Stratégie plus large et plus orientée vers des actions pour les jeunes. IIDD, en échange, a invité les jeunes coordonnateurs de TakingITGlobal (une organisation internationale menée par des jeunes, en connexion avec le PMC existant) à devenir le co-auteur de la stratégie, connue sous le nom de « Youth Creating Digital Opportunities » (YCDO).

La Coalition (YCDO) a visé à fournir une feuille de route misant sur la collaboration afin de coordonner les efforts autour de la Jeunesse et des TICs pour le développement, gommant les lacunes et réduisant la répétition des efforts, avec quatre objectifs clé:170

• Pour développer les idées des jeunes et influencer les politiques aux niveaux national et international en matière de Société de l’Information.

• Pour construire une capacité d’action et développer des mécanismes de financement appropriés pour soutenir les jeunes dans leurs tentatives d’accès égal aux technologies..

• Pour présenter et célébrer des projets conduits par des jeunes qui exploitent des Technologies de l’Information et de la Communication pour le développement.

• Pour fournir des expériences d’apprentissage et de partage relevantes et vibrantes aux jeunes et aux autres parties prenantes dans des secteurs d’intérêt spécifique pour la jeunesse dans la société de l’information.

Les TICs Offrent des Solutions Holistiques pour les Défis de Développement

8.9OptionPourL’Action: Considérerlescybercafésetlestélécentrescommedesmoyensdecouvrirdemultiplesbesoinspourledéveloppement,telsquelaformationcommerciale,etlesopportunitéspourl’éducationensantésexuelleetreproductrice.

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Comme cela est le cas pour beaucoup de projets de développement, traiter un besoin communautaire peut souvent aboutir à la résolution des autres. Les TICs fournissent de nouveaux moyens pour la création d’emplois,171 et soutiennent de nouvelles formes d’interaction sociale, la jeunesse dans la société civile et l’échange d’informations. Comme l’Etude de Cas 40 l’expose ci-dessous, un cybercafé peut servir d’endroit de réunion, d’occasion pour améliorer l’alphabétisation de la communauté, et d’opportunité de gestion et de formation pour ceux qui sont impliqués dans sa création.

Les TICs peuvent procurer de nouvelles opportunités aux personnes physiquement et socialement marginalisées. Pour donner un exemple, « Digital Divide Data », une compagnie cambodgienne basée aux Etats-Unis dont les opérations sont entièrement basées sur les TICs, fournit des services d’entrée de données aux compagnies et aux établissements aux USA et au Cambodge. Les données reçues en tant qu’images numériques sont traitées selon les caractéristiques du client et renvoyées par le personnel de DDD’s – composé entièrement des femmes étant âgées de moins de 25 ans et orphelines, physiquement handicapées ou victimes de trafic.172

Étudedecas40:LesTICsdanslaPréventionenMatièredeSantéSexuelleetdeHIV/SIDA

« Les Avocats pour la Jeunesse » a travaillé en partenariat avec des ONGs en Amérique Centrale et en Afrique sub-saharienne sur une initiative de cyber café pour les jeunes en tant que stratégie pour améliorer la santé reproductrice et sexuelle, y compris la prévention du HIV/SIDA. En Amérique Centrale, les cyber cafés avaient visé la Jeunesse Gay, Lesbienne, Bisexuelle, et Transexuelle (GLBT), alors qu’en Afrique sub-saharienne, l’accent a été mis sur la jeunesse hétérosexuelle. Ces ONGs– Entre Amigos au Salvador, Comunidad Gay San Pedrana au Honduras, OASIS au Guatemala, Township AIDS Project en Afrique du Sud, the Youth Action Rangers au Nigéria (YARN) et l’Organisation de Santé de la Jeunesse (YOHO) au Botswana -- ont investi dans l’Internet en tant que moyen pour améliorer l’accès à l’information en matière de sexualité pour la jeunesse en établissant des cyber cafés dans leurs organisations. Les activités et les services clé effectués par les ONGs à travers les cyber cafés incluent le développement et la mise à disposition de l’information réelle et virtuelle sur la sexualité et la prévention de l’HIV et des ateliers afin d’établir des connaissances en informatique se concentrant sur des matières telles que la façon d’employer le logiciel de traitement de textes Word et le Tableur, de naviguer sur Internet et de créer un site Web.

Les aspects clé des cybercafés comprennent la participation des jeunes dans la gestion, l’exécution, le contrôle et l’évaluation du programme. Par exemple, un jeune joue le rôle de coordonnateur des cybercafés, avec l’appui d’un surveillant adulte. Le cybercafé fonctionne également comme espace sûr pour que les jeunes rassemblent et échangent des informations.

Bien que l’objectif de l’initiative ait été de fournir un espace sûr pour que la jeunesse accède à des informations exactes en matière de sexualité et de reproduction via Internet, les jeunes ayant visité le cybercafé ont également engrangé d’autres compétences précieuses telles que la façon d’utiliser un ordinateur. Certains jeunes participants ont obtenu un emploi ou ont obtenu une promotion et d’autres encore, qui n’ont pas encore terminé l’école, se sont dits être plus “employables” depuis qu’ils ont acquis des compétences de connaissances en informatique développées en accédant au cybercafé.

Conclusion

Le manque d’accès aux tics, aux conditions du commerce équitable et à un travail significatif et productif a réduit les capacités des jeunes à contribuer à réaliser les OMDs. Ceci peut être résolu en donnant aux jeunes les moyens de s’engager vraiment dans les mécanismes en développement afin qu’ils puissent mettre en application les OMDs aux niveaux nationaux et internationaux et en leur offrant les outils pour des actions concrètes et significatives qui bénéficieront aux générations futures. La création d’emplois devrait se concentrer sur des industries et un travail qui permet de progresser vers les OMDs et le développement durable – les 88 millions de jeunes chômeurs constituent une chance pour un futur durable, et ils doivent être considérés comme tels. L’ONU et les pays membres doivent considérer le potentiel et la capacité de la jeunesse dans les mondes développé et en voie de développement de manière égale afin d’avancer et de détruire les murs de l’apathie et de l’inaction en créant des partenariats mondiaux pour le développement. L’écriture de ce rapport est en elle-même un autre exemple de la façon dont les jeunes, représentant les 5 continents, peuvent se rassembler, collaborer et travailler sur un objectif commun pour réaliser les OMDs.

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PARTIE III: LES SUCCES RAPIDESLier les Options Pour L’Action et les Succès Rapides

Ce rapport fournit une vue d’ensemble sur participation des jeunes comme elle existe actuellement (Partie I), décrit la manière dont les jeunes sont directement impliqués et affectés par chaque but, montre la manière dont les jeunes contribuent aux OMDs, et fournit des ‘Options pour l’Action ‘que les gouvernements, le système des Nations-Unies, les donateurs et autres acteurs peuvent exploiter, soutenir et intensifier afin de permettre aux jeunes d’apporter une contribution plus significative en faveur des OMDs (Partie II). Ces Options pour l’Action ont été formulées suite à des recherches sur les activités actuelles des jeunes qui contribuent à l’accomplissement des OMDs et des environnements d’habilitation nécessaires pour que les jeunes soient des contributeurs actifs dans la réalisation des OMDs. Cette section décrit comment les jeunes peuvent contribuer aux succès rapides comme développés par le Projet du Millénaire, décrit un certain nombre de succès rapides focalisés sur les jeunes pour l’exécution les OMDs basés sur les Options pour l’Action identifiée en ce document.

La Jeunesse Contribue Aux Succès Rapides des OMDs

Le Projet du Millénaire a recommandé aux pays développés et en voie de développement de lancer conjointement un groupe d’actions de Succès Rapides en 2005 pour sauver et améliorer des millions des vies et pour favoriser la croissance économique. Ils recommandent également qu’un effort massif soit lancé afin d’établir une expertise au niveau communautaire. Bien qu’étant loin d’être complètes, ces actions de Succès Rapides, si elles sont mises en oeuvre, pourraient apporter des avantages vitaux pour des millions de personnes et lancer des pays sur le point de réaliser les OMDs.

Il y a des liens et des synergies entre les Options pour l’Action fournie dans toute la Partie II de ce rapport et des actions de Succès Rapides proposées par le Projet du Millénaire. Les Options pour l’Action sont complémentaires et fournissent un procédé pour mettre en application les actions de Succès Rapides, en utilisant les jeunes comme des agents clé de mise en oeuvre. Mobiliser les jeunes contribuera considérablement à l’efficacité et à la durabilité des actions de Succès Rapides.

Le tableau suivant décrit les synergies entre certaines des Options pour l’Action et les Succès Rapides. Ces Options pour l’Action pourraient être mises en application dans les pays désignés pour une mise en oeuvre accélérée.

Conception de programmes de nutrition communautaires pour les femmes enceintes et allaitantes et pour les enfants en dessous de cinq ans, qui soutiennent l’allaitement, permettent d’accéder aux nourritures complémentaires localement produites et, quand cela est nécessaire, fournissent des micro-aliments de substitution (particulièrement le zinc et la vitamine A).

4.2 Former la jeunesse sans emploi pour des travaux de santé communautaire, de soin prénatal, de soins obstétriques d’urgence et de planning familial et étendre ces services d’une façon stratégique dans les pays en voie de développement.

Optionpourl’actionSuccèsRapides

Etendue de l’accès à l’information et aux services en matière de sexualité et de reproduction, y compris l’information et les services en matière de planning familial et de contraception, et la correction des lacunes financières existantes pour les fournitures et la logistique.

3.1 4.1 Établir des cliniques pour les adolescentes et favoriser l’éducation entre jeunes sur la sexualité et la reproduction, encourageant les jeunes de la communauté à occuper un rôle dans la conception et l’évaluation des besoins requises pour ces programmes.

5.2 Encourager l’éducation entre jeunes dans le domaine de la sexualité et la distribution communautaire de préservatifs pour les jeunes par les jeunes.

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Lancer des campagnes nationales pour réduire la violence contre des femmes.

3.1. Fournir des primes et des opportunités de financement aux ONGs et organisations de jeunes pour démarrer des activités éducatives non formelles s’adressant aux filles et aux femmes. Là où des initiatives existent déjà, développer des stratégies de reproduction et renforcer les initiatives existantes

OpcionesparalaAcciónAccionesdeResultadosRápidos

5.5 Financer et soutenir les médias et les campagnes de prise de conscience dirigés par des jeunes au sujet des implications scientifiques de certaines pratiques culturelles.

6.1 Encourager l’éducation en matière de sexualité et de reproduction menée par les jeunes dans les écoles secondaires, et intégrer l’instruction sur le HIV/SIDA au programme scolaire comme moyen durable de partager des informations sur le HIV/SIDA.

Suite aux synergies directes entre les Succès Rapides et les Options pour l’Action décrites ci-dessus, les jeunes peuvent être des fournisseurs de service efficaces dans plusieurs autres actions de Succès Rapides. Les jeunes développement. Ils ont le potentiel de recevoir une formation, de fournir un travail et d’être des partenaires actifs dans la mise en oeuvre des actions de succès rapides suivantes:

* Fournir aux fermiers appauvris en Afrique subsaharienne un approvisionnement abordable en azote et autres aliments pour la terre.

* Fournir les repas scolaires gratuits utilisant les nourritures produites localement en rations à emporter

pour tous les enfants.

* Fournir un vermifuge annuel régulier à tous les écoliers dans les régions affectées pour améliorer la santé et les résultats éducatifs.

* Former un grand nombre d’ouvriers de village en matière de santé, d’agriculture et d’infrastructure (dans des programmes d’une durée d’un an) pour assurer une expertise et des services de base dans les communautés rurales.

* Distribuer gratuitement, des filets résistants et traités aux insecticides pour les lits de tous les enfants dans des zones où la malaria est endémique pour arrêter net le fléau de cette maladie.

* Etendre l’utilisation de combinaisons de médicaments ayant prouvé leur efficacité contre le SIDA, la tuberculose, et la malaria. Pour le SIDA, ceci inclut d’accomplir avec succès l’initiative « 3 by 5 » pour apporter des antirétroviraux à 3 millions de personnes d’ici 2005.

* Etablir des fonds pour financer la remise en état des bidonvilles de la communauté et pour affecter les terrains publics ne servant à rien à des logements peu coûteux.

PARTE III: ACCIONES DE RESULTADOS RÁPIDOS

Fournir l’appui au niveau communautaire pour planter des arbres afin fournir des éléments nutritifs au sol, du bois de chauffage, de l’ombre, du fourrage, une protection à la ligne de partage des eaux, un coupe-vent, et du bois de construction.

7.9. Offrir des mesures incitatives comme des subventions ou du micro financement pour encourager les jeunes à travailler pour une eau potable dans leur communauté, et à mener des projets d’assainissement de l’eau.

7.11 Développer des partenariats dans les zones n’ayant pas accès à l’eau potable pour montrer aux jeunes comment mener à bien des projets d’approvisionnement en eau au sein de leur communauté.

7.12 Les gouvernements devraient soutenir la formation dans le domaine de la consommation durable, qui va dans le sens d’un mode de vie durable, et apporter un complément (réseaux, petites subventions) aux initiatives .

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* Fournir un accès à l’électricité, à l’eau, à un système sanitaire, et à l’Internet pour tous les hôpitaux, écoles, et d’autres établissements de services sociaux en utilisant des générateurs diesels hors réseau, des panneaux solaires ou d’autres technologies appropriées.

Les Succès Rapides Focalisés sur les Jeunes

En plus des jeunes contribuant à l’exécution des Succès Rapides du Projet du Millénaire, il y a un certain nombre de Succès Rapides spécifiques aux jeunes qui peuvent faire la différence de manière significative et mesurable pour les jeunes des pays visés.

Les initiatives ont considéré que les Succès Rapides pour la jeunesse sont:

* Lier les réseaux locaux d’emploi des jeunes aux cliniques dans les régions affectées par la maladie (Option pour l’Action 6.4)

* Etablir des fonds pour soutenir les entreprises d’énergie renouvelable menées par les jeunes (Option pour l’Action 7.10)

* Développer des partenariats dans les régions sans accès à l’eau sûre afin de former les jeunes à mener des projets communautaires d’approvisionnement en eau (Option pour l’Action 7.11).

* Le gouvernement doit promulguer des lois qui stimulent la création des projets conduits par la communauté en collaboration avec la jeunesse urbaine vivant dans la pauvreté, supporter les initiatives entrepreunariales actuelles menées par les jeunes dans les communautés urbaines, ainsi que le travail de l’UN-HABITAT sur le développement des bidonvilles.(Option pour l’Action 1.7)

* Les gouvernements devraient adopter et favoriser le concept des initiatives menées par les jeunes pour les jeunes et encourager les jeunes à aller à l’école afin qu’ils entreprennent des initiatives communautaires qui encouragent la participation scolaire. (Option pour l’Action 2.1)

PARTE III: ACCIONES DE RESULTADOS RÁPIDOS

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PARTIE IV: RECOMMANDATIONS CROISĒES ET FUTURES ÉTAPES

Une mise en oeuvre réussie des OMDs dépend des solutions techniques et pragmatiques dans le contexte de stratégies holistiques de développement centré sur l’individu. Certaines des recommandations concrètes pour les actions conduites par les jeunes ont été énumérées dans la Partie II de ce rapport, puisqu’elles se rapportent spécifiquement aux solutions orientées vers les Objectifs. Les recommandations suivantes se concentreront sur les questions croisées qui traversent chacun des 8 OMDs et qui affectent l’engagement de la jeunesse dans la mise en oeuvre tous les Objectifs.

A. Plaidoyer et Prise de Conscience: les Jeunes dans La Campagne Du Millénaire

a) RapportdelajeunessesurlesOMDs:Un rapport complet sur les jeunes et les OMDs devrait être produit par une coalition d’agences de l’ONU, d’ ONGs et de jeunes. Le rapport devrait se baser sur sa contribution actuelle au Projet de Millénaire et être lancé durant le Sommet du Millénaire +5.

b) Campagnes de la jeunesse pour les OMDs: Una série de campagnes nationales de jeunes devraient être catalysées partout dans monde, menées en grande partie par les jeunes eux-mêmes. Les objectifs de ces campagnes seraient de susciter la prise de conscience au sujet des OMDs, de fournir un espace pour que les jeunes expriment leurs opinions et partagent leurs expériences liées aux problèmes des OMDs, de permettre aux jeunes d’interagir avec leurs chefs nationaux, et de faciliter les réseaux entre les groupes de jeunes pour cristalliser de nouveaux projets. Les campagnes incluraient plusieurs éléments comprenant un travail d’information auprès des étudiants, des conférences nationales, des ateliers locaux, des activités médiatiques comprenant des programmes radiotéléphoniques et des débats télévisés, des concours de dissertation et d’expression orale et des journées du service (service days). Les campagnes devraient être coordonnées globalement, pour permettre l’échange d’idées et d’activités ainsi qu’une forte communication de leurs résultats aux assistances régionales et internationales.

c) Les Jeunes à la réunion Millénaire +5 de 2005: Il devrait y avoir participation significative des jeunes au Sommet du Millénaire +5 mi 2005. Une participation significative signifie donner aux jeunes une place dominante dans le programme du Sommet, fournir un espace pour de jeunes orateurs au cours des discussions de session plénière et de panel, et des bourses d’étude pour soutenir la participation des jeunes du monde en voie de développement. Il est aussi suggéré qu’un Atelier créé pour un certain nombre de Leaders pour le Développement de la Jeunesse se concentre sur la formation de qualifications pratiques, qu’utiliser un jeune Assistant et un Modèle d’Espace Ouvert serait précieux, tout comme le seraient une exposition de projets menés par les jeunes, et les opportunités pour les jeunes d’avoir des contacts directs avec les leaders mondiaux. Ceci devrait également être lié à la révision quinquennale du Programme Mondial de l’Action pour la Jeunesse pour l’année 2000 et au-delà.

d)UneAttentionMondialepourl’EmploidesJeunes: L’importance de l’emploi des jeunes est soulignée par le fait que de toutes les questions pour lesquels les jeunes jouent un rôle central, c’est le seul endroit dans les OMDs (Objectif 8) où il est fait référence à la jeunesse. La communauté internationale devrait intensifier de manière significative le soutien pour et la collaboration entre les efforts mondiaux majeurs tels que le Réseau pour l’Emploi des Jeunes et la Campagne de Sommet sur l’Emploi des Jeunes. Pour le développement des principales initiatives en matière d’Emploi des Jeunes, l’accent devrait être mis non pas sur l’ownership de l’ONU et de l’ancienne génération, mais sur celui de la jeunesse locale et de leurs réseaux de bases, ainsi que sur les parties prenantes au niveau local et national. Une attention particulière devrait se poser sur des programmes de formation de compétences pour les jeunes non scolarisés, particulièrement dans le monde en voie de développement, y compris les enfants des rues, les orphelins, les enfants affectés par la guerre et d’autres jeunes marginalisés.

e) JeunesseetConflit:l’engagement des jeunes dans les ODMs est limité par l’adversité des conflits dans le monde. Le besoin d’initiatives menées et/ou conduites par des jeunes pour résoudre les conflits armés dans le monde est accentué par le fait que la guerre affecte les jeunes en tant que soldats, civils, membres de famille ou étudiants. Investir dans la réintégration des jeunes combattants et dans la création de revenus pour les jeunes dans les régions où il a été mis fin au conflit est particulièrement crucial afin d’empêcher le retour de la guerre. Le développement centré sur l’individu réussira quand les politiques nationales traiteront le conflit comme un problème vital et touchant tous les secteurs, et quand elles alloueront des ressources pour un dialogue ouvert parmi les personnes affectées, particulièrement la jeunesse et les femmes.

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f) Développement durable: L’éducation autour du développement durable devrait commencer dans les communautés locales, avec des activités intra scolaires durant lesquelles les étudiants apprennent des choses sur leur propre secteur et ses défis environnementaux, et ensuite établir des rapports avec des problèmes globaux. Encourager les étudiants à identifier et à mettre en oeuvre des façons de rendre leurs propres écoles et maisons plus viables par toutes formes d’aides éducationnelles (formelles, non-formelles et informelles) inculquant des valeurs de développement durable à vie.

g) LesJeunescommeEducateursd’autresJeunes: Les jeunes sont orientés vers leurs pairs et les jeunes

apprennent beaucoup de leurs amis, particulièrement au sujet de problèmes pour lesquels les adultes ont peu des connaissances (comme les nouvelles technologies), sont peu disposés à parler (HIV/SIDA ou éducation sexuelle), ou considèrent cela comme étant trop politique (comme l’éducation de la paix). L’éducation des jeunes par d’autres jeunes devrait être stimulée, avec des ateliers pratiques basés sur les compétences, établis selon un modèle « former le formateur ». L’éducation de jeunes par les jeunes peut également aider à surmonter la pénurie temporaire de professeurs compétents ou à compléter le personnel permanent, particulièrement dans des domaines comme les Technologies de l’Information et de la Communication, où certains étudiants ont d’habitude beaucoup plus d’expérience que leurs professeurs.

B. Lignes d’Action: les Jeunes dans le Plan de Développement des OMDs

a) Politiques Nationales des Jeunes: Chaque gouvernement devrait avoir une politique ou une stratégie nationale des jeunes modernisée. Pour assister la création et l’évaluation de telles stratégies, des outils de référence internationaux tels qu’un Index Global de Développement de la Jeunesse (ou de la Participation de la Jeunesse) devraient être développés, présentant les meilleures pratiques afin de donner aux jeunes plus d’autonomie dans la société. Un consortium mondial de donateurs et de compagnies de consultation pourrait fournir un appui spécifique aux pays, alors que l’implication des jeunes devrait être considérée comme la clé de leur développement et de la mise en oeuvre de telles stratégies.

b) PartenariatsavecdesVillesetdesAutoritésLocales: Un accent spécial devrait être mis sur la participation de la ville et des gouvernements locaux dans l’encouragement et le soutien des jeunes dans la réalisation des OMDs au niveau local. Les priorités des Autorités Locales devraient inclure la création des conseils locaux de la jeunesse qui participeraient à la prise de décision, la mise à disposition d’espaces de réunion physiques pour les jeunes afin qu’ils rassemblent et coordonnent des projets, le soutien pour l’expression artistique et culturelle de la jeunesse, la promotion du sport pour le développement et la paix et l’accès aux Technologies de l’Information et de la Communication. L’établissement de partenariat de développement de Ville-à-Ville avec un accent sur la jeunesse devrait être encouragé.

C. L’Action: Les Jeunes Mettent en Application les OMDs

a) Financement De la Jeunesse: Un des principaux challenges auquel doivent faire façe les jeunes est le manque d’accès aux financements, que ce soit des subventions ou des prêts, pour soutenir l’exécution de leurs projets. Des mécanismes existants de subvention dans le système de l’ONU devraient être rendus plus appropriés et accessibles aux jeunes, par des procédés d’application simplifiés ou adaptés, par l’implication des jeunes dans le choix des comités, et par la reconnaissance que les jeunes manquent souvent des structures formelles, telles que les organisations légalement enregistrées par lesquelles ils effectuent leurs activités. De nouveaux programmes de subvention devraient également être établis autour des sujets thématiques particuliers, tels que l’énergie renouvelable, les TICs pour le Développement, la prévention et la sensibilisation en matière de HIV/SIDA, et la conservation de l’eau. Les programmes de Micro crédit qui donnent plus d’autonomie aux jeunes pour lancer une entreprise devraient être étendus et combinés avec une formation d’entrepreunariat complète et localisée.

b) ActiverlesProjetsdesJeunesPrioritairesetlesmeilleurespratiques: Suite aux campagnes nationales, ou à un autre processus concurrentiel ou consultatif, chaque pays devrait identifier une suite “des Projets Nationaux Prioritaires de Jeunes pour Atteindre les OMDs”. Les exemples de projets pourraient inclure des services centralisés d’emploi de la jeunesse dans les capitales où les jeunes peuvent aller suivre une formation de compétences et avoir accès au marché du travail (lié à l’Objectif 8) ou des programmes radio sur les ondes publiques menés par les jeunes au sujet du HIV/SIDA (lié à l’Objectif 6). Chaque projet recevrait alors l’appui de base et le tutorat fort des bureaux locaux du pays ou des agences compétentes de l’ONU, des ONGs, et, particulièrement, du gouvernement national. Ces projets seront présentés également internationalement avec l’intention de reproduire les stratégies de mise en oeuvre réussies.

c) Tutorat: Les projets menés par les jeunes, qu’ils mettent l’accent sur le développement social ou économique, sont souvent entravés par un manque de qualifications, d’expérience, de réseaux et de connections avec « les centres traditionnels de pouvoir » au sein d’une communauté. Le tutorat (tutorat dans les deux sens y compris) doit devenir une priorité majeure, en tant que réalisation pratique du concept de “Partenariat intergénérationel”, mettant en connexion des adultes expérimentés avec de jeunes entrepreneurs économiques et sociaux.

PARTE IV: RECOMENDACIONES TRANSVERSALES Y PASOS A SGUIR

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d) EngagerlesJeunesdansl’Evaluation:Des jeunes doivent être activement impliqués dans l’effort continuel de surveillance et d’évaluation du travail en vue de la réalisation les OMDs. Un projet pourrait fournir à des étudiants en âge d’aller à l’université une accréditation pour interviewer d’autres jeunes dans leur ville et pays, et préparer des rapports et une analyse des progrès faits dans la réalisation des OMDs, y compris des études de cas sur les principaux changements des jeunes. Un autre projet pourrait engager les jeunes qui parlent plusieurs langues à traduire des rapports sur l’état d’avancement des OMDs dans leur langue locale.

D. Réseau et Collaboration: lesJeunes Travaillant Ensemble Pour mettre en Oeuvre les OMDs

a) Réseau de Médias Des Jeunes: L’information est cruciale pour le développement et un appui tangible devrait être donné pour les milliers d’initiatives de jeunes réussies à travers le monde, menées en matière de média – y compris des outils technologiques, des ressources de formation et financières. La création des réseaux pour permettre le partage des histoires et un effet croisé des reportages augmenterait l’audience et encouragerait l’influence et l’impact. L’accent pourrait également être mis sur l’éducation qui met en connexion une expérience de la jeunesse avec des médias de la jeunesse impliqués dans le journalisme indépendant dominant.

b) RéseauxMondiaux‘enligne’: Alors que l’Internet devient un média de plus en plus important et accessible pour l’interaction des jeunes, un appui devrait être donné pour des espaces mondiaux qui engagent les jeunes dans un dialogue et une action autour de questions internationales importantes.

c) CoalitionsThématiques: Les jeunes coordonnent leur effort par une myriade de coalitions mondiales, réseaux et comités autour de problèmes mondiaux cruciaux, de campagnes internationales, et du processus de l’ONU - du changement climatique au HIV/SIDA. Ces réseaux sont d’importantes ressources de connaissance et d’action et devraient au moins être organisés et équipés de ressources de base pour soutenir leurs plans de coordination et de travail. Une plus grande recherche et évaluation doivent être conduites en matière de modèles des meilleures pratiques concernant l’engagement de la jeunesse dans des défis mondiaux spécifiques. En particulier, ces coalitions devraient être présentes lors des révisions régionales des OMDs et d’autres réunions significatives pour le développement, telles que le Sommet G-8 et le Forum Africain pour le Développement en 2005, qui a comme thème “Le leadership de la Jeunesse pour le 21ème siècle”.

PARTE IV: RECOMENDACIONES TRANSVERSALES Y PASOS A SGUIR

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ANNEXE A: OBJETIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DEVELOPPEMENTObjectif 1. Erradicar la pobreza extrema y el hambreCible1: Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour.

Cible2: Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim.

Objectif 2. Lograr la enseñanza primaria universalCible3: Assurer que, d’ici 2015, tous les enfants, garçons et filles, pourront achever un cycle complet d’études primaires.

Objectif 3. Promover la igualdad entre los géneros y la autonomía de la mujerCible4: Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les

niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard.

Objectif 4. Reducir la mortalidad infantilCible5: Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.

Objectif 5. Mejorar la salud maternaCible6: Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle.

Objectif 6. Combatir el VIH/SIDA, el paludismo y otras enfermedadesCible7: Avoir stoppé la propagation du VIH/sida d’ici 2015 et commencé à inverser la tendance actuelle.

Cible8: Avoir maîtrisé la malaria et d’autres grandes maladies, d’ici 2015, et commencé à inverser la tendance actuelle.

Objectif 7. Garantizar la sostenibilidad del medio ambienteCible9: Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales; inverser la tendance actuelle de déperdition

des ressources environnementales

Cible10: Réduire de moitié, d’ici 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en

eau potable.

Cible11: Améliorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis, d’ici à 2020.

Objectif 8. Fomentar una asociación mundial para el desarrolloCible12: Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des règles prévisible et non

discriminatoire. Cela suppose un engagement en faveur d’une bonne gouvernance, du développement et de la lutte contre la

pauvreté, aux niveaux tant national qu’international.

Cible13: S’attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés.

Cible14: Répondre aux besoins particuliers des Etats enclavés et des petits Etats insulaires en développement.

Cible15: Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement par des mesures d’ordre national et international

propres à rendre leur endettement viable à long terme.

Cible16: En coopération avec les pays en développement, créer des emplois décents et productifs pour les jeunes.

Cible17: En coopération avec l’industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en

développement.

Cible18: En coopération avec le secteur privé, mettre les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de

l’information et de la communication, à la portée de tous.

Source: Les Nations Unies, 2000

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ANNEXE B : PAYS PRIORITAIRES DES OBEJCTIFS DE MILLÉNAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT

• Pour plus de l’information contactez le bureau local de l’ONU, ou visitez le site Web de campagne du Millénium: www.milleniumcampaign.org

• Pour les campagnes de la jeunesse visitez: www.takingitglobal.org/themes/mdg

L’Afriquedel’Est

L’Afriquedel’Ouest L’AfriqueAustrale AmériqueLatine Asie-Pacifique MondeArabe PaysDéveloppés

L’Ethiopie * Le Kenya * La Tanzanie L’Ouganda Le Malawi

LeBurkina FasoLe Ghana * Le Nigéria Le Sénégal*

LeBotswanaLe MozambiqueLa NamibieL’Afrique du Sud La ZambieLe Zimbabwe

Le Brésil Le Salvador Le Costa RicaLe Paraguay L’Uruguay L’Argentine d’autresàl’étude

Le Bangladesh Le Cambodge * L’Inde L’Indonésie Le Népal Le Pakistan Les Philippines La Région du Mekong

Le Liban Le Maroc La Palestine La Tunisie Le Soudan

L’Autriche L’Allemagne L’ItalieL’Espagne LeR-ULe Portugal La Grèce L’Irlande Les Etats-Unis

Partenaires de la la Société Civile Chargés de la Mise En Oeuvre

Awepon (Kampala)

Ancefa(Dakar)

Mwengo(Harare)

Montre Sociale (Uruguay)

ActionAid (Bangkok)

Réseau arabe d’O.N.G. pour le développement

(Beyrouth)

Les Pays de Mise en Oeuvre accélérée des OMDs

Le Kenya & L’Ethiopie

Le Ghana & Le Sénégal

La République Dominicaine

Le Tajikistan Le Yémen

*También país piloto para la asistencia técnica del Proyecto Milenio

Les Partenaires (Organisations de la Société Civile ) Chargés de la Mise En Oeuvre

Awepon (Kampala)

Ancefa(Dakar)

Social Watch (Uruguay)

ActionAid(Bangkok)

Réseau arabe d’O.N.G. pour le développement

(Beyrouth)

Mwengo(Harare)

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ANNEXE C : LISTE D’OPTIONS POUR L’ACTION DE LA PARTIE IIObjectif 1

1.1 Les gouvernements devraient créer des indices de développement des jeunes et suivre de près les projets qui s’alignent sur les

OMDs et DSRP/SAP. De telles études devraient inclure le Rapport sur le Développement Humain 2006 de l’UNDP et le Rapport sur

le Développement Mondial 2007 de la Banque Mondiale consacrés au développement des jeunes.

1.2 Etendre les recherches par tranche d’âge et par sexe, à la fois qualitatives et quantitatives, sur la pauvreté des jeunes aux niveaux

national et régional.

1.3 Les gouvernements doivent créer des mécanismes qui assurent l’implication des jeunes dans le développement de Documents

de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) et de Stratégies d’Appui aux Pays (SAP), par le biais de Conseils Nationaux

de la Jeunesse et autres forums pour la représentation des jeunes. Ceci garantira que les points de vue des jeunes sont entendus

et que les DSRPs sont appropriés aux préoccupations locales. Cela favorisera aussi une participation généralisée à leur mise en

œuvre.

1.4 Les gouvernements devraient incorporer les jeunes à la mise en œuvre de nouveaux projets qui s’inscrivent dans le cadre du

développement national et des stratégies et plans de réduction de la pauvreté, mais également soutenir les initiatives menées

par des jeunes existantes dans le domaine du développement.

1.5 La politique de développement doit donner la priorité à la croissance des zones rurales, qui ont des taux de jeunes chômeurs élevés

et peu d’infrastructures publiques, en engageant les jeunes dans la création des services et de l’infrastructure nécessaires.

1.6 Les gouvernements et le secteur privé doivent soutenir les tentatives des jeunes de créer des micro-entreprises agricoles et

investir dans les technologies agricoles qui accroissent la production.

1.7 Les gouvernements doivent promulguer des lois qui encouragent la création de projets communautaires intégrant la jeunesse

urbaine défavorisée, soutenir les initiatives entrepreunariales actuelles menées par des jeunes dans les communautés urbaines,

ainsi que le travail de UN-HABITAT en matière de développement des bidonvilles.

1.8 Les gouvernements doivent redoubler leurs efforts pour inculquer aux jeunes des communautés urbaines des mœurs

sexuelles et des pratiques reproductrices responsables, comme mesure d’ordre public pour gérer efficacement la croissance

démographique.

1.9 Un soutien généralisé doit être apporté au Programme « Youth and Gouvernance » de la Banque mondiale, en particulier dans les

pays les plus touchés par la corruption actuelle. Les jeunes doivent être davantage formés pour éliminer tous types de corruption

et pour tirer la sonnette d’alarme, par le biais de projets anti-corruption dirigés par des jeunes, spécifiques à chaque pays.

1.10Les gouvernements doivent mettre en place des stratégies de communication pour informer les jeunes sur les moyens d’accéder

aux commissions anti-corruption.

Objectif 22.1 Les gouvernements devraient adopter et promouvoir le concept de « jeunes pour jeunes » et encourager les jeunes qui vont à

l’école à entreprendre des initiatives au sein de leur communauté qui incitent à la scolarisation.

2.2 Faire que le tutorat volontaire d’enfants en âge d’aller à l’école primaire fasse partie intégrante du programme scolaire de

l’enseignement secondaire.

2.3 Les projets où les jeunes prennent l’initiative d’améliorer l’éducation et d’enseigner à d’autres jeunes devraient être mis en

évidence et un financement mis à disposition pour les reproduire dans d’autres communautés.

2.4 Assurer que les jeunes ont l’opportunité de contribuer à leur propre programme scolaire en créant des conseils scolaires

étudiants.

Objectif 33.1 Fournir des primes et des opportunités de financement aux ONGs et organisations de jeunes pour démarrer des activités

éducatives non formelles s’adressant aux filles et aux femmes. Là où des initiatives existent déjà, développer des stratégies de

reproduction et renforcer les initiatives existantes.

3.2 Initier les jeunes femmes à des programmes formateurs dans les domaines de la participation et du leadership pour permettre

aux jeunes femmes d’aider leurs communautés.

3.3 Encourager la participation civique des jeunes femmes en tenant des conférences qui leur sont adressées afin de faire face à leurs

sujets d’inquiétude, et en donnant d’autres moyens de participation politique institutionnalisée, tels que des sièges dans les

partis politiques ou comités électoraux.

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3.4 Les gouvernements et la société civile dans les zones de paix de même que dans les zones de conflits devraient apporter leur

soutien, une formation et un service de préparation de projets pour aider les jeunes dirigeantes à évaluer les besoins de leurs

communautés et à développer des projets qui réussissent.

Objectif 44.1 Etablir des cliniques pour adolescentes et promouvoir l’éducation des jeunes par d’autres jeunes en matière de sexualité et de

reproduction, encourager des jeunes de la communauté à jouer un rôle dans la conception et l’évaluation des besoins requises

pour ces programmes.

4.2 Faire suivre une formation aux jeunes chômeurs dans le domaine du travail communautaire sanitaire pour qu’ils opèrent au sein

de leur communauté : soins prénataux, soins obstétriques d’urgence et planning familial, et étendre ces services de manière

stratégique dans les pays en voie de développement.

4.3 Soutenir les campagnes des jeunes dans les pays en voie de développement pour rendre les vaccins contre les maladies

infectieuses accessibles à tous.

4.4 Sensibiliser les jeunes sur le fait que l’accès à l’eau potable et à un système sanitaire est une question de santé publique, et donner

aux jeunes les moyens d’aborder les problèmes locaux de santé publique.

Objectif 5 5.1 Promouvoir l’éducation en matière de sexualité et de reproduction, dans les zones rurales et urbaines au moyen de programmes

d’enseignements officiels et d’activités non-formelles.

5.2 Encourager l’éducation de jeunes par d’autres jeunes en matière de sexualité et la distribution communautaire de préservatifs

pour les jeunes par les jeunes.

5.3 Financer la création et l’expansion de programmes d’éducation communautaires informels menés par des jeunes pour sensibiliser

les communautés aux conséquences néfastes du mariage des enfants et des grossesses chez les adolescentes.

5.4 Donner des occasions aux jeunes de parler de leur culture, et favoriser l’intégration de leurs voix à la formation de la

communauté.

5.5 Financer et soutenir les campagnes médiatiques et de sensibilisation menées par les jeunes sur les implications scientifiques de

certaines pratiques culturelles.

5.6 Soutenir l’implication de jeunes hommes dans la prévention de la violence contre les femmes en les faisant participer et organiser

des programmes de formation et de sensibilisation.

Objectif 66.1 Encourager l’éducation en matière de sexualité et de reproduction menée par des jeunes dans les écoles secondaires, et intégrer

l’instruction sur le VIH/sida au programme scolaire comme moyen durable de partager l’information sur le VIH/sida.

6.2 Profiter de l’expertise des jeunes afin de créer des stratégies novatrices et efficaces pour la prévention du VIH/SIDA, de la

tuberculose, de la malaria et de toutes les maladies.

6.3 Créer, mobiliser et renforcer des équipes de jeunes éducateurs pour visiter les écoles, lieux de culte, et autres structures dans leur

communauté.

6.4 Mettre en relation les réseaux locaux d’emploi jeunes et les cliniques dans les zones touchées par la maladie.

6.5 Analyser davantage le rôle des jeunes comme donneurs de soins, et comment les stratégies pour l’emploi peuvent s’inscrire dans

le cadre d’une distribution croissante des services de médication et de soins.

6.6 Utiliser les conférences et les structures de jeunes existantes comme points de contact, en les utilisant pour impliquer les jeunes

dans les stratégies nationales, pour donner des conseils sur les politiques du gouvernement, et pour distribuer les ressources.

6.7 Utiliser les conférences et les structures de jeunes existantes comme points de contact, en les utilisant pour impliquer les jeunes

dans les stratégies nationales,y compris les VIH positifs, afin qu’ils donnent des conseils sur les politiques du gouvernement en

matière de santé et qu’ils distribuent les ressources.

6.8 Les associations de « gens vivants avec le sida », et autres initiatives pour soutenir ceux qui sont atteints par la maladie, devraient

ouvrir des voies pour une participation et des services centrés sur les jeunes.

APÉNDICE C: LISTA DE OPCIONES PARA LA ACCIÓN DE LA PARTE II

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Objectif 77.1 Débloquer des fonds de sorte que les jeunes des pays en voie de développement puissent assister et participer aux procédures

de l’ONU sur l’environnement.

7.2 Financer les réseaux régionaux et internationaux de jeunes afin de faciliter la coopération mondiale.

7.3 Les organismes intergouvernementaux devraient développer, renforcer ou reproduire les initiatives qui soutiennent la

participation des jeunes à la politique et au développement de programmes sur l’environnement durable.

7.4 Gouvernements, organismes intergouvernementaux et organisations de jeunes devraient développer des partenariats pour des

initiatives écologiques conjointes ayant pour but de rendre les jeunes opérationnels au niveau national.

7.5 Mettre sur pied et appuyer des réseaux mondiaux parmi les organisations de jeunes qui font la promotion de la durabilité de

l’environnement.

7.6 Stimuler les opportunités de partenariats entre les organisations de jeunes et les organisations internationales pour développer

des projets locaux et nationaux.

7.7 Mettre en évidence les efforts mis en œuvre par des jeunes qui répondent avec succès aux besoins sociaux et environnementaux

au niveau local et donner des incitants pour leur reproduction dans des communautés similaires.

7.8 Financer un Forum Mondial Annuel des Jeunes sur l’Eau (YWAT) afin d’assurer la croissance continue du réseau YWAT et, de ce fait,

le nombre de jeunes travaillant pour une eau potable.

7.9 Offrir des mesures incitatives comme des subventions ou du micro financement pour encourager les jeunes à travailler pour une

eau potable dans leur communauté, et à mener des projets d’assainissement de l’eau.

7.10 Etablir un fonds pour soutenir les entreprises en énergie renouvelable menées par des jeunes.

7.11 Développer des partenariats dans les zones n’ayant pas accès à l’eau potable pour montrer aux jeunes comment mener à bien des

projets d’approvisionnement en eau au sein de leur communauté.

7.12 Les gouvernements devraient soutenir la formation dans le domaine de la consommation durable, qui va dans le sens d’un mode

de vie durable, et apporter un complément (réseaux, petites subventions) aux initiatives.

7.13 Dans la lignée de leurs engagements à la Décennie de l’Education pour le Développement Durable, les gouvernements devraient

encourager toutes les universités à commencer la transition pour devenir des institutions durables. Le premier pas est d’élire un

comité comprenant des étudiants et des professeurs pour développer une stratégie à travers la consultation de la communauté

universitaire..

Objectif 88.1 Fournir et soutenir des occasions pour que les jeunes participent au mouvement du commerce équitable, et davantage

développer des systèmes commerciaux et financiers ouverts, basés sur des règles, prévisibles et non discriminatoires.

8.2 Considérer la question de l’emploi des jeunes comme un obstacle fondamental à l’éradication de la pauvreté et comme un

puissant mécanisme pour atteindre les OMDs.

8.3 Renforcer et bâtir des partenariats entre les jeunes, le secteur public et privé, tel que le Sommet Emploi Jeune et le Réseau Emploi

Jeunesse.

8.4 Utiliser la micro finance et les initiatives de développement des savoir-faire pour faire tomber les barrières à la création d’entreprises

par les jeunes.

8.5 Renforcer les réseaux d’entrepreunariat de jeunes.

8.6 Les jeunes doivent être rendus plus autonomes en tant qu’apprenants, promoteurs, collaborateurs, entrepreneurs et décideurs

en matière de Technologies de l’Information et de la Communication. Un accès généralisé dans les zones urbaines et rurales est

crucial pour faciliter ce renforcement d’autonomie.

8.7 Les gouvernements devraient jouer un rôle de facilitation en éduquant les entreprises de jeunes relatives aux TICs par le biais

d’une politique d’accueil et d’un investissement en infrastructure TICs.

8.8 Appuyer et financer les nouvelles coalitions et partenariats dans le domaine des TICs.

8.9 Considérer les cybercafés et les télécentres comme des moyens de couvrir de multiples besoins pour le développement, tels que

la formation commerciale, et les opportunités pour l’éducation en matière de sexualité et de reproduction.

APÉNDICE C: LISTA DE OPCIONES PARA LA ACCIÓN DE LA PARTE II

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ANNEXE D: BIBLIOGRAPHIE CHOISIE ET DÉCLARATIONS DE JEUNES

1. Rapport intérimaire de laTaskforce 1 sur le Projet du Millénaire de l’ONU (février 2004),

AnEnhancedStrategyforReducingPovertybytheYear2015

www.unmillenniumproject.org/documents/tfoneinterim.pdf

2. Rapport YES Du Réseau De Pays, Troisième Édition, Décembre 2003

www.yesweb.org/yesnetworks/docs/ycn3.pdf

3. Best Practice Youth Entreprise Models in the Commonwealth Caribbean, document préparé pour la Conférence

Commune créatrice de Richesse, novembre 2003

www.thesource.gov.au/creating_common_wealth/daily_updates/images/armstrong.pdf

4. Lettre du Secrétaire Général au Président de l’Assemblée Générale à l’occasion de la Cinquante-Sixième Session

de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, point 29 de l’Agenda, Suivi des résultats du Sommet du Millénaire,

comprenant les recommandations de Haut Panel du Secrétaire Général sur l’Emploi des Jeunes

www.ilo.org/public/english/employment/strat/yen/publ/unga57res.htm

www.ilo.org/public/english/employment/strat/yen/publ/recomm.htm

y compris l’annexe : Travail décent pour les jeunes : Un Guide D’Action

www.ilo.org/public/english/employment/strat/yen/publ/dwyp.htm

5. Déclaration D’Alexandrie du Sommet sur l’Emploi des Jeunes (YES), Septembre 2002

www.yesweb.org/alexandria_02/vfa.html

6. Cadre de Sommet sur l’Emploi des Jeunes pour l’Action, septembre 2002

www.yesweb.org/alexandria_02/doc/ffa.pdf

7. Tendances Globales sur l’Emploi de la Jeune, Août 2004, OIT

www.ilo.org/public/english/employment/strat/global.htm

8. Highly Affected, Rarely Considered, IYP Youth Commission into Globalisation report, 2003

www.iyp.oxfam.org/campaign/youth_comission_report.asp

Juventud y ODMs: Los ODMs 64

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ANNEXE E : RESSOURCES ET DIRECTIVES UTILES CONCERNANT L’OBJECTIF 8

(a) Les recommandations de YEN

www.ilo.org/public/english/employment/strat/yen/publ/recomm/htm

R1: Une dimension sur l’emploi des jeunes intégrée dans des stratégies complètes d’emploi

R2: Soutien institutionnel fort pour les politiques d’emploi de la jeunesse

R3: Investissement dans l’éducation, la formation et l’apprentissage à vie

A. Adopter des stratégies nationales éducatives et de formation

B. S’assurer que les filles et les garçons peuvent obtenir une éducation de qualité

C. Améliorer l’accessibilité, la pertinence et l’efficacité de l’éducation secondaire et supérieure et de la formation technique et

professionnelle

R4: Un pont entre les économies informelles et dominantes

R5: Le potentiel des technologies de l’information et de la communication

R6: Nouvelles sources de travail dans le secteur de service

R7: Développement de l’esprit d’entreprise et d’entreprise

R8: Accès de la jeunesse aux services et support à l’emploi

R9: Un plancher social pour les jeunes qui travaillent

R10: Partenariat pour l’emploi de la jeunesse

R11: Un environnement international habilitant

R12: Le Futur du Réseau sur l’Emploi des Jeunes (YES)

(b) Le Cadre d’YES pour l’Action

www.yesweb.org/alexandria_02/doc/ffa.pdf

A adopté les 4 E du Réseau sur l’Emploi des Jeunes du Secrétaire Général de l’ONU: Employabilité; Création d’Emploi; équité (Égalité

des chances); et Esprit d’entreprise. YES a, l’année du Sommet Mondial sur le Développement Durable, ajouté un cinquième E–

Durabilité environnementale.

1. Employabilité = Éducation pour le travail, Transition vers le travail

2. Création d’Emploi = Politique gouvernementale, Partenariat dans le secteur privé, Développement rural, Investissement dans

la Jeunesse, Emploi

3. Égalité des chances = Technologie de l’Information et de la Communication: effacer les inégalités en matière d’accès aux

technologies

4. Esprit d’entreprise “Construire une force de travail entreprenante” = Esprit d’entreprise sous toutes ses formes - Economique,

Sociale et Environnementale

5. Durabilité environnementale = Emploi de la Jeunesse pour le Développement Durable, tel que la promotion de l’énergie

renouvelable

(c) Structures et Investissement du Réseau de Pays d’YES

www.yesweb.org/yesnetworks/index.htm

Voir l’étude de cas en texte sur les Réseaux de pays d’YES, Objectif 8, Cible 16

Juventud y ODMs: Los ODMs65

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(d) Highly Affected, Rarely Considered : IYP Youth Commission into Globalization Report

www.iyp.oxfam.org/campaign/youth:comission_report.asp

Highly Affected, Rarely Considered (« Fortement affectés, rarement considérés ») a été écrit par des jeunes qui font partie du Réseau

International du Parlement de la Jeunesse d’Oxfam. Ces jeunes ont non seulement entrepris des recherches sur les questions

identifiées en tant qu’élément de la Commission de la jeunesse d’IYP mais ont reçu comme ressource de base des centaines de

propositions venant de jeunes du monde entier, discutant de ce que signifie la globalisation à yeux. Le rapport a été écrit par des

jeunes en tant qu’agents de changement ‘, présentant des solutions de rechange aux processus actuels de la globalisation.

Il y a des actions à entreprendre et des recommandations de politique pour les gouvernements, les institutions multilatérales, les

organisations non gouvernementales, les sociétés et les individus. Le rapport fournit l’analyse sophistiquée de onze secteurs clé et

examine six thèmes croisés comprenant la privatisation, l’infrastructure mondiale, le déplacement, la représentation, l’éducation,

et l’activisme et les droits de l’Homme. Essentiellement, le rapport argue que les processus de la mondialisation doivent être

conduits dans une perspective de droits de l’Homme. Le rapport présente une réponse d’action à plusieurs niveaux pour atteindre

cet objectif.

HARC analyse les questions liées à beaucoup d’OMDs ainsi que la mise en forme des changements afin d’étendre une approche des

droits de l’Homme au niveau mondial. Le thème croisé de l’infrastructure mondiale considère les règles du système commercial

et financier de façon critique et présente des alternatives. Le coeur du rapport orienté sur l’action cherche à vous indiquer les

manières d’agir par rapport à ces questions au niveau individuel, communautaire, national et global.

APÉNDICE E: RECURSOS ÚTILES Y LINEAMIENTOS RELACIONADOS CON EL OBJETIVO 8

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ANNEXE F: BIOGRAPHIESEquipe sur le terrain

MELANIE ASHTON (Co-Coordonnatrice), 25 ans. Elle a une licence en Sciences (licence obtenue avec mention), les Sciences

Terrestre plus précisément. Mélanie est chef de projet et consultante pour la firme Australienne GHD. Elle est principalement engagée

dans les projets d’aide au développement à l’étranger, ceci dans les domaines de l’environnement, de la réduction de la pauvreté, de

l’approvisionnement en eau et du renforcement institutionnel. Elle fournit l’expertise technique sur ces projets dans la formation

environnementale, les conventions internationales et la durabilité. En 2003, Mélanie était Ambassadeur Australien de la Jeunesse pour

le Développement et a passé quatre mois à développer des formations et des programmes institutionnels de renforcement à Datong en

Chine. Mélanie est une volontaire active et pendant les cinq dernières années, elle a travaillé sur les initiatives du développement durable

au niveau local en Australie, ainsi que sur le plan international. Ceci inclut qu’elle a intensément travaillé sur l’ Initiative Pour la Charte de

la Terre et est Co-fondatrice de l’Initiative des Jeunes Pour la Charte de la Terre. En 2002, Mélanie était une membre active du Comité des

jeunes pour le Sommet Mondial de l’ONU sur le Développement Durable. A PrepComm IV, elle a représenté la jeunesse dans la négociation

sur les résultats du type II. Mélanie est devenue récemment la Directrice de la Fondation Internationale des Jeunes Professionnels («

International Young Professionals Foundation »).

CATHERINE KAMPING (Co-Coordonnatrice), 24 ans. Elle est la Coordonnatrice actuelle du Comité des Jeunes de la Commission

des Nations Unies sur le Développement Durable et la Coordonnatrice Régionale du Réseau Global d’Action Jeunesse pour l’Asie et le

Pacifique. Elle joue également le rôle de Conseillère des Jeunes lors des conférences des ONGs qui ont un statut Consultatif auprès de l’ONU,

du Sommet sur l’Emploi des Jeunes, et auprès du Centre de Développement de l’Education sur la Confiance en la jeunesse Equipe 3. Au

niveau national, elle responsable des affaires VP-Externes du mouvement « SAVE Mother Earth» et ancienne Présidente et Coordonnatrice

du Réseau pour l’Emploi des Jeunes des Philippines. Actuellement, elle prépare un Master en Entreprenariat et Développement de

l’Entreprenariat Social à l’Institut Asiatique de Gestion et dirige une entreprise sociale menée par la jeunesse qui fournit des formations,

des activités éducatives et des activités pour les écoles et les organisations, en mettant l’accent sur le tourisme écologique. Pendant les

cinq dernières années, elle a joué un rôle actif dans le développement de la jeunesse, ainsi que dans les plaidoyers pour le Développement

Durable, tant au niveau local, national et international. En 2002, elle a assumé un rôle actif et le leadership dans les processus du Sommet

sur l’Emploi des Jeunes et du Sommet Mondial de l’ONU sur le Développement Durable. Elle a aussi présenté le rapport final du Comité

des Jeunes. En 2003, elle avait contribué à la mise à jour de l’Action 21 des Philippines en tant que seule représentante des jeunes dans

le processus.

EMILY FREEBURG (Secrétaire de Direction), 24 ans. Elle travaille actuellement pour la Fédération Mondiale Luthérienne aux

Nations Unies à New York, où elle est également présidente du Comité des ONGs sur la Jeunesse et de la conférence des ONGs (CONGO)

avec un statut Consultatif auprès des Nations Unies. Ayant pour cible les jeunes femmes et les médias, elle a été “Experte sur l’observation

des jeunes” à la Réunion du Groupe d’Experts des Nations Unies sur les Femmes et les Médias en 2002 et a parlé au sujet des médias des

jeunes au Sommet Mondial sur la Société de l’Information en 2003. Elle a également aidé à la création du Comité Consultatif des jeunes

au CONGO et a été l’éditrice du rapport intitulé “Meilleures pratiques pour l’Eradication de la Pauvreté, Etudes des Cas sur le Terrain” du

Comité des ONGs sur le Développement Social en 2003. Récemment, préoccupée par l’impact du VIH et du SIDA sur les jeunes femmes,

elle a organisé une e-consultation en Février 2004 sur les différents genres d’impacts du VIH/SIDA sur les jeunes et a présenté les résultats à

la Commission des Nations Unies. Actuellement, elle aide un Comité International ad hoc des Jeunes sur le VIH et le SIDA. C’est également

une journaliste indépendante, apportant de temps en temps sa contribution au Magazine Wiretap (wiretapmag.org). Elle a eu sa licence

en Arts (avec mention) à l’Université de Redlands en Développement International et Ecriture Créative en 2002.

RICHARD BARTLETT, 24 ans. Il est en fin d’études en Relations Internationales à l’Université de Leeds au Royaume-Uni et

président sortant de l’Association des Nations Unies des Jeunes et des Etudiants du Royaume-Uni. Il est également membre du Conseil

d’administration pour l’Association des Nations Unies du Royaume-Uni et Administrateur d’une ONG basée au Royaume-Uni. Cette ONG

est dénommée « International Service ». Elle envoie des professionnels du développement à l’étranger pour travailler avec les organismes

locaux. Il travaille actuellement en étroite collaboration avec le gouvernement britannique pour le choix de trois Délégués des Jeunes. Ces

derniers devront participer à l’Assemblée Générale en Octobre. Au cours des années passées, lorsqu’il n’étudiait pas, il passait beaucoup

de temps à travailler pour de nombreux projets en Afrique, au Soudan et en Ouganda entre autres. Richard intervient souvent lors des

événements régionaux et nationaux au sujet de la participation des jeunes, ainsi que des Nations Unies.

Juventud y ODMs: Los ODMs67

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JAMES BRADFIELD MOODY, 28 ans. Il est le président sortant de la Fondation Internationale des Jeunes Professionnels. Il

était précédemment Directeur Général de « Natural Resource Intelligence »(NRI), la première firme Australienne sur l’information de

l’environnement spatial. Cette firme fournit des mesures environnementales, sociales, et économiques pour aider certains organismes, ceci

en surveillant et en évaluant les ressources naturelles. Pendant les cinq dernières années, James a été fortement engagé dans les Nations

Unies. Entre autres, il était Co-facilitateur et Représentant Australien du Conseil Consultatif des Jeunes au Programme d’Environnement

de l’ONU (UNEP). Il a aussi été membre de la délégation de Science et Technologie au Sommet Mondial de l’ONU sur le Développement

Durable au début de cette année et a participé en 2003 au Forum Economique Mondial en tant que Leader Global de demain. En 2000,

James a été nommé « Jeune Ingénieur Professionnel » Australien de l’année. Avec ce titre, il a favorisé l’ingénierie et la branche particulière

de “l’ingénierie socialement consciente.” En 2000 toujours, James a également reçu le prix de « jeune Queenslander » de l’année, tandis

qu’en 2001, il recevait le prix de « Jeune Australien de l’Année» en Science et Technologie. Il a récemment été nommé Directeur de la

« Divisional Business Strategy of Land and Water » à l’Organisation du Commonwealth pour la Recherche Industrielle et Scientifique

(CSIRO). James est préoccupé par le rôle que les jeunes hommes d’affaires socialement conscients peuvent jouer dans la société et travaille

activement pour communiquer ses points de vue à la communauté en général.

LUIS A. DAVILA ORTEGA, 22 ans. Il croit fortement en la puissance que la jeunesse active peut avoir dans la communauté en

devenant engagée, organisée et motivée. Il est actuellement le Directeur Associé du Réseau Global Action Jeunesse (GYAN) à son quartier

général à New York. Il est responsable de la programmation régionale et nationale de GYAN, ainsi que de la gestion du personnel au

quartier général du GYAN. Il est également le Co-coordonnateur international du « Global Youth Service Day » (GYSD), la plus grande

célébration des jeunes volontaires dans le monde. Il fait partie de l’équipe internationale du Forum 2000 pour les Etudiants, une initiative

créée par l’ancien Président tchèque Vaclav Havel. Il a aussi travaillé avec plusieurs gouvernements, y compris le gouvernement régional

de Nuevo Léon au Mexique, ainsi qu’avec l’Assemblée Nationale du Pays de Galles, stimulant les réseaux et la collaboration parmi les

organismes des jeunes. Il a parlé des douzaines de fois lors d’événements internationaux sur des questions liées à la participation des

jeunes, et a participé à l’optimisation des procédures de politiques multilatérales de l’ONU, ayant pour cible le Développement Durable, la

Réforme des institutions internationales, l’esprit d’entreprise sociale et le Développement mené par les jeunes. Luis est née au Venezuela

et a vécu aux Antilles néerlandaises pendant 5 années. Il a un diplôme (obtenu avec mention) en Diplomatie et Relations Internationales,

diplôme obtenu à l’Université de Seton Hall (Etats-Unis). Il est également diplômé de l’Université de Gand (Belgique), Université de Charles

(République Tchèque) et de l’Université de Bolzano (Italie).

AMIR FARMANESH, 25 ans. Il a une licence en Ingénierie des Matériaux, gradué à l’Université de l’Iran de Science et Technologie

(2002). Il a obtenu plusieurs diplômes portant sur des sujets allant de la globalisation économique à la gestion de projet, sans oublier

l’entreprenariat social. Il a également obtenu un diplôme en Asie Pacifique sur la Conduite des Programmes au Centre Est-Ouest de

l’Université d’Hawaï. Pendant la dernière décennie, il a intensivement travaillé tant dans les organisations gouvernementales que non

gouvernementales au niveau local, national, et international. Parmi les points culminant de son expérience, on peut citer son rôle de

conseiller auprès du maire de Téhéran et de Directeur du Groupe Consultatif des Jeunes pour le Maire. Il a aussi œuvré en tant que

Point Focal en Iran pendant l’Année Internationale des Volontaires des Nations Unies en 2001, a travaillé pour l’UNEP-ROAP (Programme

d’Environnement des Nations Unies - Bureau Régional pour l’Asie et le Pacifique) à Bangkok, Thaïlande. Il est membre fondateur de l’ONG

« Focal Point » de UNEP-SAYEN. M. Farmanesh a apporté sa contribution pendant les Conseils de Gouvernance des Nations Unies (UNEP

- ONU-HABITAT) et était membre du Programme Environnemental des Nations Unies pour le Conseil des Jeunes (UNEP). Il a aussi joué le

rôle de Conseiller des Jeunes pour le Comité de gestion de la Conférence des ONGs avec un statut consultatif auprès de ONU. Il étudie

actuellement pour l’obtention d’un Master en Administration Publique et un autre en Relations Internationales à l’Université de Syracuse,

Ecole Maxwell, avec une bourse de la Banque Mondiale.

DABESAKI MAC-KIEMENJIMA, 22 ans. Il est le Directeur du Partenariat International pour le Développement au Nigéria. Dabesaki

a eu des rôles à jouer dans plusieurs processus de l’ONU depuis 2003. Il était un point central national pour le « Youth Space Essay Contest

» de l’UNESCO en 2004 et a travaillé plusieurs fois avec l’UNFPA.. Il a aidé à localiser les Etudiants Sans Frontières, l’association internationale

des Etudiants et Professeurs Sans Frontières et a coordonné les activités de ce mouvement pendant deux années, ainsi que la campagne

« Save Port Harcourt Zoo », sans oublier la conférence des Leaders Etudiants sur les Technologies de l’Information (IT). Grâce à ces deux

dernières activités, Dabesaki a reçu un prix international de reconnaissance des Professeurs Sans Frontières. Il a aidé à faciliter le Comité

des jeunes pour la XV Conférence Internationale sur le SIDA tenue à Bangkok (Thaïlande) où il a présenté des documents et s’est adressé

aux leaders. Il est actuellement membre de la Task Force de la Coalition Globale des Jeunes sur le VIH/SIDA. Dabesaki entreprend à présent

un travail de recherche sur “l’Impact de la connaissance du VIH/SIDA sur le Comportement Sexuel des Adolescents.” Il est l’auteur du livre

intitulé “Nos années difficiles : Adolescence, problèmes, causes, effets, prévention”. Dabesaki fréquente l’Université « Rivers State College

of Education » où il est en dernière année d’études en Psychologie Educationnelle, Consultation et Conseils.

APÉNDICE F: BIOGRAFÍAS

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APÉNDICE F: BIOGRAFÍAS

SOLANGE MÁRQUEZ ESPINOZA, 26 ans. Elle a un diplôme en Droit et est actuellement étudiante en Sciences Politiques à

l’Université Nationale du Mexique, UNAM. Elle est actuellement la Co-coordonnatrice Nationale de la Mission de Sauvetage: Planète

Terre, Mexique (Peace Child International). Elle a travaillé pendant trois années en tant que Conseillère Parlementaire au Sénat Mexicain

à la Commission des Affaires étrangères, Pratiques parlementaires et Sécurité. Elle est également membre du Réseau des Investigateurs

Parlementaires Nationaux. Actuellement, elle travaille comme conseillère politique au niveau international. Elle est la rédactrice et la

chroniqueuse mexicaine de la revue « One World International », et elle écrit des articles au « Latin American Electoral Observatory » . Elle a

occupé la deuxième place au concours national du Reforma, (journal national) dans la section des affaires étrangères. Elle coordonne aussi

la création de l’Alliance Mexicaine des Jeunes pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement et commence la Campagne Nationale

des Jeunes et du Millénaire. Elle est la représentante Latino-américaine du Réseau des Jeunes pour la Construction de la Paix, UNESCO, et

est représentante du Réseau Environnemental des Jeunes du Mexique au Comité des jeunes. En raison de son expérience, elle a été invitée

plusieurs fois à tenir des conférences au Mexique et dans plusieurs autres pays sur des matières telles que les politiques mexicaines et les

processus internationaux, la participation des jeunes, la réforme de l’ONU, et les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Elle a

décidé de faire un Master en Etudes Internationales à l’Université de Durham au Royaume-Uni.

NICK MORAITIS, 21 ans. Il est le coordonnateur du Développement Stratégique de « TakingITGlobal ». Avant de rejoindre TIG,

Nick était le directeur exécutif de Nation 1, une association à but non lucratif basée à New York, soutenue par le MIT Media Lab et dirigée

par des jeunes. Nick est membre de la Commission Nationale Australienne pour l’UNESCO et a été deux fois membre de la délégation

du gouvernement australien à la Conférence Générale de l’UNESCO et du processus préparatoire du Sommet Mondial sur la Société de

l’Information, pour lequel il était également facilitateur du Comité des jeunes. Nick est aussi écrivain (“Cyberscene”, des livres pingouin,

1999), et intervient dans les principaux journaux australiens. Il a servi d’orateur à plus d’une quarantaine d’événements tels que : TÉLÉCOM

IUT en Asie, le Sommet Mondial sur le Développement Durable, et le Sommet National de l’Innovation du gouvernement australien. En

2002, Nick a passé un trimestre au Conseil Consultatif de l’Australian Broadcasting Corporation. Il travaille aussi actuellement pour le

développement d’une stratégie globale des jeunes pour Amnesty International.

CAMERON NEIL, 28 ans. Il est entrepreneur et un professionnel du développement avec des intérêts particuliers et une

expérience en matière de durabilité, du développement des jeunes, d’entrepreunariat, de développement d’entreprise et d’affaires

socio-économiques. Cameron est propriétaire et directeur consultatif de Catenate Pty Ltd, une firme australienne d’innovation sociale

à but non lucratif. Il est aussi Directeur Général de la Fondation Internationale des Jeunes Professionnels. De 2002 à 2003, il a travaillé à

Brisbane pour favoriser et catalyser des programmes d’entreprise des jeunes au travers d’une plateforme appelée YES!BE!, avec l’appui

des entreprises sociales australiennes. Cameron travaille pour le Groupe Consultatif du Sommet International sur l’Emploi des jeunes, et

est l’un des facilitateurs du Sommet Australien sur l’Emploi des Jeunes. En janvier 2004, il est parti pour Canberra afin d’y jouer le rôle

de Coordonnateur de Développement de l’association « Fair trade » pour le compte de l’Australie et de la Nouvelle Zélande. Dans le

cadre de cette fonction, Cameron travaille avec des entreprises, des consommateurs et des avocats pour augmenter la production et la

consommation des produits de commerce équitable sur les marchés australiens et de Nouvelle Zélande au profit des agriculteurs du tiers

monde. Précédemment, il a passé du temps en Australie ou il encadrait les jeunes et gérait les services du développement communautaire,

des ONGs, travaillait sur les politiques de recherche en éducation pour le gouvernement d’état. Il maintient un rôle actif pour la recherche

et l’étude d’actions, la gouvernance globale, la justice sociale, et l’animation socio-culturelle.

ROBERT SAGUN, 27 ans. Il est actuellement le président des Jeunes Volontaires pour le Développement Durable (Philippines) et

Coordonnateur des Politiques du Comité des Jeunes du Sommet Mondial de l’ONU sur la Société de l’Information (SMSI). Il est économiste

et chercheur environnemental indépendant et a travaillé sur plusieurs projets de recherche commissionnés par les organismes

internationaux de développement et certaines agences. Son expertise tourne autour de la durabilité environnementale, des stratégies

de réduction de la pauvreté, des Technologies de l’Information et de la Communication pour le Développement (ICT4D), la participation

des jeunes aux processus politiques, l’emploi et l’esprit d’entreprise, les partenariats, la gestion de la connaissance et le financement du

développement. Il est également un membre actif du Comité des jeunes CSD de l’ONU.

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ANNEXE G: REFERENCES1 Professeur Jeffrey Sachs est un conseiller spécial sur les OMDs au Secrétariat Général des Nations Unies.2 Voir aussi l’annexe A. Un total de huit Objectifs du Développement du Millénaire ont été retenus lors du Sommet du Millénium des

Nations Unies en Septembre 2000. Les Objectifs constituent un ordre du jour important pour améliorer de manière significative la

condition humaine d’ici 2015, en réduisant de moitié la pauvreté et la faim en général, en protégeant l’environnement, en améliorant

la santé et l’hygiène, en remédiant à l’analphabétisation et à la discrimination envers femmes. À côté des Objectifs, une série de 18

cibles et un agenda ont également été élaborés pour faciliter les progrès des mesures.3 Le Projet du Millénaire est un organisme consultatif indépendant commissionné par le Secrétaire général de l’ONU pour conseiller

l’ONU sur les stratégies de réalisation des Objectifs du Développement du Millénaire. Le professeur Jeffrey D. Sachs de l’Université de

Columbia dirige le Projet et la recherche sur le Projet du Millénaire est effectuée par une équipe de 10 personnes. 4 La consultation a été hébergé par ”Global Youth Action Network/Taking IT Global” pendant le mois de Juin 2004 et peut être consultée

à l’adresse ci-après:

http://groups.takingitglobal.org/mdgconsultation5 “Rapport Mondial sur la Jeunesse: La situation globale des jeunes “, des Nations Unies, département des Affaires économiques et

sociales (New York, 2004) p.2.6 Ibid. p.557 Ibid. p.55

http://www.ilo.org/public/english/bureau/inf/pr/2004/36.htm8 M.A.Clemens, C.J.Kenny et T.J.Moss, “Le problème avec les ODM : Confronter les aides escomptées et le succès du développement “, CGD

feuille de route numéro 40, (Washington, DC, Etats-Unis, Centre du Développement Global, 2004) p.1.9 La consultation a été hébergée par ”Global Youth Action Network/Taking IT Global” pendant le mois de Juin 2004 et peut être consultée

à l’adresse ci-après:

http://groups.takingitglobal.org/mdgsconsultation10 Déclaration lors du Sommet Pan-Asiatique sur le Leadership des Jeunes, 2004 11 Contribution de l’UNESCO: Renforcer l’autonomie des jeunes au travers des politiques nationales, 2004 disponibles sur

http://www.unesco.org/youth12 Ibid13 Ibid 14 Ibid 15 Contribution de l’UNESCO: Renforcer l’autonomie des jeunes au travers des politiques nationales, 2004 disponibles sur

http://www.unesco.org/youth

http://www.youth.vic.gov.au/pdfs/YouthCharter04.pdf16 http://www.youth.vic.gov.au/pdfs/YouthCharter04.pdf 17 http://www.takingitglobal.org/voice/national.html Parsons, Christine, Obstacles to Youth: Are there barriers for youth NGOs seeking

ECOSOC status?, Résultats des Recherches CONGO YAC, juin 200318 Parsons, Christine, Obstáculos para la Juventud: Hay barreras que investigar a nivel ECOSOC en las ONGs de Jóvenes?, CONGO YAC

Investigaciones realizadas, July 2003.19 Parsons, Christine, Obstacles to Youth: Are there barriers for youth NGOs seeking ECOSOC status?, Résultats des Recherches CONGO

YAC, juin 2003 20 http://www.un.org/esa/socdev/unyin/agenda.htm21 A/RES/58/133. novembre, 2003. 22 http://www.un.org/esa/socdev/unyin/youthrep.htm 23 http://www.un.org/esa/socdev/unyin/youthrep.htm 24 Pour une vue d’ensemble du travail des Organisations de Jeunes en collaboration avec l’ONU, voyez :

http://www.un.org/esa/socdev/unyin/links.htm#NGO25 http://www.unesco.org/youth/index.htm 26 Informations disponible sur le site : http://www.un.org/esa/sustdev/documents/agenda21/index.htm Nations Unies, Action 21, Adopté

par la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (Rio de Janeiro, le 14 juin 1992) (Action 21, Chapitre 5)

http://www.un.org/esa/sustdev/documents/agenda21/english/agenda21chapter25.htm27 Nations Unies, Action 21, Adopté par la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (Rio de Janeiro, le 14

juin 1992) (Action 21, Chapitre 5) http://www.un.org/esa/sustdev/documents/agenda21/english/agenda21chapter25.htm

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APÉNDICE G: REFERENCIAS

28 Nations Unies, Département des Affaires Economiques et Sociales, « Plan de Johannesburg pour la Mise en Oeuvre du Sommet Mondial

pour le Développement Durable » (Johannesburg, 26 août- 4septembre 2002) (Paragraphe 153 du Plan de Mise en Oeuvre du Sommet

Mondial pour le Développement Durable), disponible sur le site

http://www.un.org/esa/sustdev/documents/WSSD_POI_PD/English/WSSD_PlanImpl.pdf29 Informations disponibles sur le site http://wbln0018.worldbank.org/eurvp/web.nsf/pages/Youth%20Home 30 Ibid31 http://youthink.worldbank.org/ 32 http://www.iadb.org/exr/mandates/youth/about.htm

http://www.coe.int/T/E/Cultural_Co-operation/Youth/7._About_us/Structures.asp33 http://www.coe.int/T/E/Cultural_Co-operation/Youth/7._About_us/Structures.asp34 Contribution de l’UNESCO : Renforcer l’autonomie des jeunes au travers des politiques nationales, 2004 disponibles sur

http://www.unesco.org/youth35 Extrait de « Les jeunes et le ODM», Réseau Global Action Jeunesse », Juin 2004, http://groups.takingitglobal.org/mdgconsultation 36 Ibid37 Consulter le site Web: http://www.undp.org/energy/genenergykit/intro2_1.htm38 Rapport Mondial de 2003 de l’ONU sur les jeunes: Chapitre 3 - Jeunes dans l’extrême pauvreté extrême : Dimensions et réponses des

pays. Consultable sur le site http://www.un.org/esa/socdev/unyin/wyr/documents/ch03.pdf39 Disponible à l’origine sur www.un.org/youth40 Commission nationale des jeunes (n.d.). NYC formule le plan 2005-2010 de développement des jeunes à moyen terme. Trouvé à

l’adresse http://www.youth.net.ph/whatsnew/mtydp2.htm Voir le site : http://www.worldbank.org/cas/41 Voir le site: http://www.worldbank.org/cas/42 Gender Mainstreaming in Poverty Eradication and the Millennium Development Goals: a handbook for policy-makers and Other

Stakeholders. Naila Kabeer Commonwealth Secretariat/IDRC/CIDA 2003. http://web.idrc.ca/en/ev-42969-201-1-DO_TOPIC.html43 http://www.worldbank.org/oed/prsp44 Childhood Poverty Research and Policy Centre (2002). “Whose Poverty Matters?” consultable sur

http://www.chronicpoverty.org/pdfs/CHIPWorkingPaper.pdf 45 Réunion du groupe d’experts sur l’Emploi de la Jeunesse Urbaine, Nairobi Kenya, Juin 2004.

http://www.unhabitat.org/ngo/egm_overview.asp46 Rapport Mondial de 2003 de l’ONU sur les jeunes: Chapitre 3 : Jeunes dans l’extrême pauvreté : Dimensions et les réponses des pays.47 Plus d’informations sur la Commission Nationale Anti-Pauvreté des Philippines sont disponibles sur:

http://www.napc.gov.ph/about_napc.htm48 Plus d’informations sur la Commission Nationale Anti-Pauvreté des Philippines sont disponibles sur:

http://www.napc.gov.ph/about_napc.htm49 UNESCO: Suivi et Evaluation pour les ONGs des Jeunes,

http://portal.unesco.org/en/ev.php-URL_ID=21109&URL_DO=DO_PRINTPAGE&URL_SECTION=201.html50 Une Croissance responsable pour le Millénaire: Intégrer la Société, l’Ecologie et l’Economie, Banque Mondiale, Sept 2004.51 “UN-HABITAT et les jeunes : stratégie pour un engagement renforcé » sur

http://www.unhabitat.org/ngo/documents/ConceptHabitatYouthStrategy%20v2b%20_2_.pdf52 Ibid53 http://www.worldbank.org/wbi/governance/54 http://www.worldbank.org/wbi/governance/youth/55 World Bank (2002). Youth for good governance learning program: A distance learning governance program for youth. Tiré de

http://www.worldbank.org/wbi/governance/youth/youthgov_brochure.pdf56 Provient d’une consultation sur les Jeunes et les OMDs, Réseau Global Action Jeunesse/TakingITGlobal, juin 2004,

http://groups.takingitglobal.org/mdgconsultation57 Ceci inclut: l’alphabétisation, l’expression orale, les calculs et la résolution de problèmes58 Ceci inclut: la connaissance, les compétences, les valeurs et les attitudes.59 ‘Déclaration Mondiale pour l’Education Pour Tous’ adopté par la Conférence sur l’Education Pour Tous: Rencontrer les besoins

éducationnels fondamentaux, (Jomtien, Thaïlande 5-9 mars 1990) sur:

http://www.unesco.org/education/information/nfsunesco/pdf/JOMTIE_E.PDF60 Nations Unies, Départment des Affaires Economiques et Sociales, ‘ Le Rapport Mondial sur la Jeuness 2003 La Situation Mondiale des

Jeunes’ (New York 2004).

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APÉNDICE G: REFERENCIAS

61 ‘Cadre d’Action de Dakar’ adopté par le Forum Mondial sur l’Education, (Dakar, Avril 2000) sur:

http://www.unesco.org/education/efa/wef_2000/index.shtml62 Informations tirées de: http://www.developmentgoals.org/Education.htm63 Ibid64 www.unicef.org/voy65 Article 13.2.a CESCR COMITE SUR LES DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS, vingt et unième session (15 Novembre-3

décembre 1999) sur: http://www.unhchr.ch/tbs/doc.nsf/(symbol)/E.C.12.1999.10.En?OpenDocument66 Informations tirées de http://www.freethechildren.org/67 ‘Cible 2015: une Introduction des Jeunes aux Objectifs du Millénaire pour le Développement’ préparé par de jeunes représentants du

Deuxième Congrès Mondial sur le Jeunesse (Casablanca, Maroc, 16-28 août 2003) sous le tutorat de Peacechild International et du

Forum Marocain pour la Jeunesse.68 Réseau Global Action Jeunesse (2004). E-consultations with youth. Informations sur: www.takingitglobal.org &

http://www.takingitglobal.org/action/yiaa-2001.html69 Tiré des commentaires soumis à www.mdgyouthpaper.org, février 2005.70 Nations Unies, “Global Framework, 40” Déclaration et Cadre d’Action adopté par la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes

(Beijing, 4-15 septembre 1995) disponible sur: http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/platform/index.html 71 Campaign for Global Education (2005) ‘Missing the Mark: A School Report on rich countries’ contribution to Universal Primary Education by

2015’. Disponible sur: http://www.campaignforeducation.org/schoolreport 72 http://www.unicef.org/voy/explore/education/explore_159.html73 La définition de l’UNESCO de l’éducation non-formelle peut s’appliquer dans ou en dehors des institutions scolaires et aux personnes

de tout âge. Selon les réalités de chaque pays, elle peut couvrir des programmes éducatifs divers pour instruire les adultes, donner une

éducation de base pour les enfants non scolarisés, donnerdes compétences de vie ou professionnelles, et une culture générale. Les

programmes d’éducation non formels ne suivent pas nécessairement le système « d’échelle », mais peut avoir des durées variables, et

délivrer ou pas des certificats de fin d’études, http://portal.unesco.org/education/en/ev 74 YWCA (2002). YWCA programmes and projects around the world. Information at http://www.worldywca.org/index.htm 75 Informations en provenance de commentaires soumis par Hellen Tombo, Kenya Youth Education and Community Driven Development

Programme, sur www.mdgyouthpaper.org, February 200576 AWID (2003) Young women and leadership institute (YWLI). Informations sur http://www.awid.org/ywl/ywli/transcript2003.pdf77 Mercy est un partenaire d’action de l’Oxfam International Youth Parliament. Pour plus d’informations:

http://www.iyp.oxfam.org/partners 78 Extraits des commentaires soumis à [email protected], Janvier 2005.79 En 2001, 121 enfants de moins de 5 ans sur 1000 mourraient dans les pays sous développés, 41 dans les pays ayant une économie

moyenne, 27 dans les pays en voie de développement et 7 dans les pays développés. Extraits des statistiques trouvés sur le site des

Buts du Développement du Millénaire: http://www.developmentgoals.org/child_mortality.htm80 Plate forme de Beijing pour l’action, Quatrième Conférence Mondiale sur les femmes, 1995.

www.un.org/womenwatch/daw/beijing/platform 81 Projet du Millénaire pour la Mortalité Infantile et la Santé Maternelle, Rapport Intérimaire, Avril 2004 :

http://www.unmilleniumproject.org/documents/tf4interim.pdf 82 www.ilo.org/public/english/bureau/inf/pr/2004/36.htm83 Extrait du rapport, « Programmes de YWCA et Projets dans le monde »84 Initiative d’éradication de la poliomyélite, http://www.polioeradication.org85 Initiative d’éradication de la rougeole, http://www.measlesinitiative.org/youth/ideas.asp86 Eau, environnement et hygiène, UNICEF http://www.unicef.org/infobycountry/mozambique_2231.html87 Informations obtenues de l’équipe des jeunes pour l’action en faveur de l’eau sur

http://www.ywat.org/ywat/form.php?table_name=ywat_initiatives&page=0&function=search88 Extrait de “Youth Service Day in Tbilisi” à l’adresse http://www.americancouncils.org/news_item.asp?PageID=73&NewsItem=286 89 L’ambassadeur assiste aux célébrations de la Journée mondiale du service des jeunes en Géorgie, ambassade des États-Unis,

http://georgia.usembassy.gov/events/event20040418serviceday.htm, avril 200490 Tiré d’une consultation sur les jeunes et les OMD, Réseau Global Action Jeunesse /TakingITGlobal, juin 2004,

http://groups.takingitglobal.org/mdgconsultation91 Tel que raconté par Femi Aina Fasinu, Youth Dignity International, Commission on the Status of Women, New York, 10 mars 200492 UNFPA 2003

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APÉNDICE G: REFERENCIAS

93 Shane B. Family Planning Saves Lives. Troisième édition. Washington, DC: Population Reference Bureau, 1997.94 UNFPA: http://www.unfpa.org/gender/violence.htm95 Rapport mondial de la Jeunesse 2003, Nations Unies. Chapitre 996 Advocates for Youth: Fiche de renseignement sur les questions reliées au genre

www.advocatesforyouth.org/publications/factsheet/fsgender.htm97 UNICEF. “Child Protection” http://www.unicef.org/protection/index_earlymarriage.html98 Comité pour l’Objectif 4 (Mortalité infantile et santé maternelle) du Projet Objectifs du Millénaire, rapport intermédiaire, avril 2004. 99 Contribution de l’UNESCO : Renforcer l’autonomie des jeunes au travers des politiques nationales, 2004 disponibles sur

http://www.unesco.org/youth100 Contribution de l’UNESCO : Renforcer l’autonomie des jeunes au travers des politiques nationales, 2004 disponibles sur

http://www.unesco.org/youth101 Conférence sur les Populations et le Développement, paragraphe 6.15102 Rapport mondial de la Jeunesse 2005 A/60/61 E/2005/7103 Rapport mondial de la Jeunesse 2005 A/60/61 E/2005/7104 Voir le site: http://www.youthpeer.org/more.asp?ID=9105 Pillsbury, Maynard-Tucker et al. 1999106 “Beyond the Numbers”. Organisation Mondiale de la Santé, 2004.107 Tel que raconté par Femi Aina Fasinu, Youth Dignity International, Commission on the Status of Women, New York, 10 mars 2004108 Tel que raconté par Femi Aina Fasinu, Youth Dignity International, Commission on the Status of Women, New York, 10 mars 2004109 Youth Broadcasting Initiative-Somalia 2003 http://www.unicef.org/evaluation/files/Somalia_Unicef_Website_Piece.doc110 Publié le 28 mars 2005, Gender-AIDS eForum 2004: [email protected]

Publication : The South African Men as Partners Network: Mobilizing Men For Gender Justice During 16 Days of Activism Against

Violence Against Women par Kristy Siegfried, EngenderHealth, février 2005111 Concernant la campagne des Seize jours d’activisme, http://www.cwgl.rutgers.edu/16days112 Tiré d’une consultation sur les jeunes et les OMD, Réseau Global Action Jeunesse/TakingITGlobal, juin 2004,

http://groups.takingitglobal.org/mdgconsultation113 Women and HIV/AIDS: Confronting the Crisis, UNFPA, UNIFEM, ONUSIDA. Juillet114 Conférence Internationale sur les Populations et le Développement International, paragraphe 70115 ONUSIDA116 UNICEF, http://www.unicef.org/media117 « Faire face au Futur Ensemble », Taskforce du Secrétaire-Général de l’ONU sur les Femmes, les Filles et le VIH/SIDA en Afrique australe.118 Février 2004. Consultation en ligne de quatre semaines auprès de 300 jeunes de partout dans le monde,

http://groups.takingitglobal.org/genderaids119 Gagnant du prix Youth in Action du Réseau Global action Jeunesse: http://www.takingitglobal.org/action/yiaa-2004.html120 Tiré d’un travail par Ayodeji Adewumi, Université Obafemi Awolo. Décembre 2004. Adresse électronique :

[email protected] Par un commentaire de Shankpal Vaishali, 28 ans, instigateur du projet.122 Dabeskai Mac-Ikemenjima, “Report of the participation of Youth at the XV International Conference on AIDS”, adresse électronique :

[email protected] 123 http://www.globaljusticenow.org/124 Plus d’informations sur http://www.unfpa.org/news/news.cfm?ID=445 125 Tiré de la consultation en ligne “GenderAIDS”, Février 2004. Consultation intégrale disponible à l’adresse

www.groups.takingitglobal.org/GenderAIDS126 Chapitre25, Action 21. Pour plus d’informations sur les jeunes et le développement durable, consulter le

Youth Sourcebook on Sustainable Development. Winnipeg: IISD, 1995127 Paragraphe 153, Plan de mise en œuvre de Johannesburg128 Plus d’informations sur les groupes principaux sur: http://www.un.org/esa/sustdev/mgroups/mgroups.htm129 Paragraphe 23.2, Chapitre 23, Section III, Action 21,

http://www.un.org/esa/sustdev/documents/agenda21/english/agenda21chapter23.htm130 Consulter le site Web: http://www.unep.org/children_youth/homepage_files/youth/gyr.htm131 Consulter le site Web: http://www.unep.org/children_youth/homepage_files/youth/yac.htm132 Ibid133 Consulter le site Web: http://www.unesco.org/csi/smis/siv/vision-action.htm

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APÉNDICE G: REFERENCIAS

134 Plus d’informations au http://www.unepapac.org/sing_Millennium%20Youth%20Forum.html135 Information obtenue des sites: http://www.misionrescate.org.mx, http://www.geojuvenil.org.mx,

et http://www.rolac.unep.mx/geoyouth/index.htm136 Renseignements disponibles au: http://www.aiesec.org/about137 Youth Sourcebook on Sustainable Development. Winnipeg: IISD, 1995. Document électronique. Internet.

http://iisd.ca/youth/ysbk0010.htm138 Taking It Global, profil de programme; plus d’informations au http://projects.takingitglobal.org/arpatil1139 Gagnant du prix YouthActionNET, 2002 http://www.youthactionnet.org/yan_awards/140 Voir le site Web: http://www.ywat.org141 Tiré du bulletin du Sommet sur l’Emploi des Jeunes, 2003 www.yesweb.org/projects/renewable/newsletter.pdf142 Ibid143 Ibid144 Tiré de Youth Xchange, UNESCO-UNEP, 2002, http://www.youthxchange.net145 Bentley, M, Fien, J, et Neil, C (2004). Sustainable Consumption: Young Australians as Agents of Change. National Youth Affairs Research

Scheme, Gouvernement de l’Australie, Département de la famille et des services communautaires, Canberra, Australie, disponible à

l’adresse http://www.facs.gov.au/internet/facsinternet.nsf/aboutfacs/programs/youth-sustainable_consumption.htm146 Il existe deux sites Web YouthXChange nationaux, soit un coréen http://www.youthxchange.org

et un mexicain http://www.jovenesxelcambio.net147 Rapport et Déclaration de la Conférence des Présidents (1990) Déclaration de Talloires,

http://www.ulsf.org/programs_talloires_report.html148 Ibid149 Informations obtenues sur le site http://www.eco-campus.net150 Tiré de “ Resource Mobilization and Enabling Environment for Poverty Eradication”, une contribution du Mouvement International ATD

Fourth World, New York, 28 au 30 juin 2004151 De la consultation sur la Jeunesse et les OMDs, Réseau Global Action Jeunesse / TakingITGlobal, juin 2004,

http://groups.takingitglobal.org/mdgconsultation152 Voyez http://www.maketradefair.com pour plus l’information153 Pour plus l’information à http://www.usft.org 154 Pour plus l’information, voyez YEN – http://www.ilo.org/yen 155 Pour plus l’information, voyez YES – http://www.yesweb.org 156 Pour une comparaison entre les approches top down et bottom up YENS vs. YES, leurs forces et leurs faiblesses, voyez « YEN and YES:

an assessment of two major initiatives to promote youth employment opportunities globally » écrites par Richard Curtain, disponible

sur http://www.curtain-consulting.net.au/young_developing_countries.html157 Voyez le communiqué complet et lien pour ce rapport – http://www.ilo.org/public/english/bureau/inf/pr/2004/36.htm 158 Ibid159 “YEN and YES: an assessment of two major initiatives to promote youth employment opportunities globally” écrit par Richard Curtain,

disponible sur http://www.curtain-consulting.net.au/young_developing_countries.html160 Voyez le URL suivant pour une base de données de recherche sur les pratiques efficaces en matière d’emploi de la jeunesse –

http://www.yesweb.org/gkr/eff_pract.html 161 “ Améliorer les perspectives pour de jeunes femmes et hommes dans le monde du travail “Un guide sur l’Emploi de la Jeunesse.

Considérations et recommandations de politique pour le développement des Plans d’Action Nationaux sur l’Emploi de la Jeunesse,

l’OIT 2004, disponible sur http://www.ilo.org/yen162 Beirute, N. J. (2002) Promotion De la Durabilité Par L’Emploi De la Jeunesse: Une perspective de la Charte de la terre, Document de

référence pour le Sommet sur l’Emploi des Jeunes 2002, Centre de Développement pour l’Education, inc.163 L’étude de cas fourni par le Youth Empowerment Service, Saint-Vincent et les Grenadines164 Voyez le rapport du Sommet sur l’Emploi des Jeunes sur le potentiel de l’emploi de la jeunesse en matière d’énergie renouvelable

http://www.yesweb.org/docs/restudy.pdf 165 Pour plus d’informations, voyez http://www.yesweb.org/ 166 Pour plus d’informations, voyez http://www.thenationstrust.org 167 Pour plus d’informations, voyez http://www.iyps.org/blueprint168 Paragraphe (paragraphe 11) de la Déclaration du SMSI, disponible sur

http://www.itu.int/wsis/documents/doc_multi-en-1161%7C1160.asp 169 Voyez http://www.globalknowledge.org pour plus d’informations

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APÉNDICE G: REFERENCIAS

170 Source: Moraitis, Nick. (2003, March 9) Youth Creating Digital Opportunities: Realizing the potential of youth to create digital opportunities

around the UN World Summit on the Information Society.171 Curtain, Richard (2003) “Challenges facing youth ICT entrepreneurs” Document de base pour la réunion du Sommet sur l’Emploi des

Jeunes, Hyderabad, Inde, Décembre 2003 sur http://www.curtain-consulting.net.au/young_developing_countries.html 172 Voyez http://www.digitaldividedata.com pour plus d’informations.

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