4
L'Arsien, David Grosclaude, conseiller régional d'Aquitaine, entamait fin mai dernier une grève de la faim dans le hall de l'hôtel de région à Bor- deaux. Son acon visait à protester contre l'absence de réponse des services de l'Etat à propos de la créaon de l'Office public de la langue occitane. En effet, celle-ci avait été votée conjointement par les conseils régionaux d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées en juin 2014. David Grosclaude avait reçu nombre de souens : celui du président du Conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset, mais aussi de quelques 200 élus locaux ou naonaux de toutes appartenances : maires, conseillers départementaux ou régionaux, des parlementaires tels que Colee Capde- vielle, Sylviane Alaux, Paul Molac, Jean Lassalle... ou encore des députés européens. Outre ces souens, le mouvement a rapidement pris de l’ampleur, comme en témoignait notamment le succès du blog du conseiller régional. L'élu comptabilisait aussi 5000 signatures sur une péon en ligne lancée huit jours plus tôt. Enfin, de nombreuses manifestaons où l'on pouvait entendre reten- r ce message « Que n’i a pro d’estar mespresats » ont pris place un peu partout : Pau, Toulouse, Ro- dez, Narbonne, Carcassonne, Pau, Tarbes, Albi, Auch… Ce message a eu des échos en Corse, il a été repris en Bretagne, en Pays-Basque, en Alsace, en Catalogne , et ailleurs. Ainsi, après huit jours de grève de la faim, une lere cosignée par les ministres de l’Éducaon et de la Cuture a été adressée aux présidents des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. L’État s’est engagé à autoriser la créaon de l’Office Public de la Langue Occitane et à s’y associer. L'OPLO devrait voir le jour avant la fin de l’été et se réunir pour la première fois en octobre 2015. Nous en reparlerons donc. Par ailleurs, le chef de l'État, François Hollande, avait annoncé en juin le prochain dépôt d'un projet de loi constuonnelle permeant la raficaon de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. C'est ainsi que le 31 juillet dernier la ministre de la Jusce, Chrisane Taubira, a présenté en conseil des ministres un projet de révision de la Constuon pour rafier la charte européenne des langues régionales. Malheureusement le Conseil d'État, sollicité par le gouvernement sur ce projet de loi constuonnelle, reste défavorable à la Charte européenne. Tout de même, pour réviser la Constuon, "la voie du Congrès me paraît la plus appropriée", avait écrit le chef de l'État dans un courrier envoyé à des parlementaires en juin. Dans cee lere, François Hollande écartait ainsi le recours au référendum. Il lui faudra alors trouver une majorité des trois cinquièmes au Parlement pour faire adopter un tel projet de loi . Jusqu'à présent, l'opposion a voté en bloc contre les proposions de François Hollande pour réviser la Constuon, mais, sur les langues régionales, une pare de la droite pourrait voter avec la gauche et faire passer le projet à l'Assemblée et au Sénat, puis au Congrès. A suivre… Langues régionales de France Un patrimoine à préserver et développer La letra de l’escòla Lettre d’information - Òc-Bi Bearn Association pour le bilinguisme français/occitan dans l'enseignement public Et Federacion Departamentau Calandretas deus Pirenèus Atlantics SOMMAIRE Escambilingüe, qu’es aquò ? 2 Retour sur la rencontre inter -calandretas 2 Calandreta un còp mei a… Hestiv’òc ! 2 Oloron conte les Landes 3 Anem òc, per la lenga occitana ! 3 Suivi bilingue dans le secon- daire en 64 3 La Tinda, nou- velle monnaie locale en Béarn 4 Une 4ème filière bilingue (français/occitan) en 6ème à la rentrée Appel à mobilisation pour la préservation et le développement de la langue occitane La première monnaie locale complémentaire (MLC) émise en Béarn, est officiellement en circulation Assez de mépris pour notre langue ! N° 15 DANS CE NUMERO Aost de 2015 L'écriture permet de transcrire une langue : de passer de l'oral à l'écrit. Elle s'efforce de coller le plus pos- sible à la complexité des sons de cee langue. Cela n'est possible que par le biais de convenons arbitraires propres à chaque langue. Ainsi on ne lit pas un texte anglais comme un italien ou catalan car les signes n'ont pas la même valeur dans toutes les langues. Voici quelques exemples, avec des mots très connus, transcrits avec les codes de la langue française : on devrait écrire « ouikènde » pour « week-end », « spagué » pour « spaghe », « paélia » pour « paëlla »… L'occitan ulise en grande pare les règles des autres langues euro- péennes : le « s » de « sèt » se prononce comme dans le mot français « salut », l'anglais « sister » et le casllan « sombra »… Les choix divergent sur l'écriture de certains sons : le son écrit « ou » en français, est écrit « u » en casllan, italien... et « o » en occitan. Le loup se prononce « le lou » en français , uno « ouno » en italien, foot « fout » en anglais et camion « camioun » en occitan… Les édions Reclams publient Au nom de la langue/Au nom de la lenga, le dernier ouvrage, de Serge Javaloyès. Cet essai nous pose deux quesons essenelles sur la « guerre » du nom et de la graphie de la langue d'oc en Béarn et Gascogne. Quelle est la relaon entre le nom de la langue et son ulisaon orale et écrite ? Pour quelles raisons d'âpres conflits naissent-ils sur le choix de son nom et de sa graphie quand la langue est, aujourd'hui, en danger de mourir ? BRACA « Com a l’escòla »

La letra de l’escòla - ocbi64.free.frocbi64.free.fr/file/Letra_escola/letra_escola_15_aost_2015.pdf · La Tinda, nou-velle monnaie locale en Béarn 4 15 ... se questionner, rire,

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L'Artisien, David Grosclaude, conseiller régional d'Aquitaine, entamait fin mai dernier une grève de la faim dans le hall de l'hôtel de région à Bor-deaux. Son action visait à protester contre l'absence de réponse des services de l'Etat à propos de la création de l'Office public de la langue occitane. En effet, celle-ci avait été votée conjointement par les conseils régionaux d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées en juin 2014.

David Grosclaude avait reçu nombre de soutiens : celui du président du Conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset, mais aussi de quelques 200 élus locaux ou nationaux de toutes appartenances : maires, conseillers départementaux ou régionaux, des parlementaires tels que Colette Capde-

vielle, Sylviane Alaux, Paul Molac, Jean Lassalle... ou encore des députés européens.

Outre ces soutiens, le mouvement a rapidement pris de l’ampleur, comme en témoignait notamment le succès du blog du conseiller régional. L'élu comptabilisait aussi 5000 signatures sur une pétition en ligne lancée huit jours plus tôt. Enfin, de nombreuses manifestations où l'on pouvait entendre reten-tir ce message « Que n’i a pro d’estar mespresats » ont pris place un peu partout : Pau, Toulouse, Ro-

dez, Narbonne, Carcassonne, Pau, Tarbes, Albi, Auch… Ce message a eu des échos en Corse, il a été repris en Bretagne, en Pays-Basque, en Alsace, en Catalogne , et ailleurs.

Ainsi, après huit jours de grève de la faim, une lettre cosignée par les ministres de l’Éducation et de la Cuture a été adressée aux présidents des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. L’État s’est engagé à autoriser la création de l’Office Public de la Langue Occitane et à s’y associer. L'OPLO devrait voir le jour avant la fin de l’été et se réunir pour la première fois en octobre 2015. Nous en reparlerons donc.

Par ailleurs, le chef de l'État, François Hollande, avait annoncé en juin le prochain dépôt d'un projet de loi constitutionnelle permettant la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. C'est ainsi que le 31 juillet dernier la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a présenté en conseil des ministres un projet de révision de la Constitution pour ratifier la charte européenne des langues régionales. Malheureusement le Conseil d'État, sollicité par le gouvernement sur ce projet de loi constitutionnelle, reste défavorable à la Charte européenne.

Tout de même, pour réviser la Constitution, "la voie du Congrès me paraît la plus appropriée", avait écrit le chef de l'État dans un courrier envoyé à des parlementaires en juin. Dans cette lettre, François Hollande écartait ainsi le recours au référendum. Il lui faudra alors trouver une majorité des trois cinquièmes au Parlement pour faire adopter un tel projet de loi. Jusqu'à présent, l'opposition a voté en bloc contre les propositions de François Hollande pour réviser la Constitution, mais, sur les langues régionales, une partie de la droite pourrait voter avec la gauche et faire passer le projet à l'Assemblée et au Sénat, puis au Congrès. A suivre…

Langues régionales de France

Un patrimoine à préserver et développer

La letra de l’escòla

Lettre d’information - Òc-Bi Bearn Association pour le bilinguisme français/occitan dans l'enseignement public

Et Federacion Departamentau Calandretas deus Pirenèus Atlantics

S O M M A I R E

Escambilingüe,

qu’es aquò ?

2

Retour sur la

rencontre inter

-calandretas

2

Calandreta un

còp mei a…

Hestiv’òc !

2

Oloron conte

les Landes

3

Anem òc,

per la lenga

occitana !

3

Suivi bilingue

dans le secon-

daire en 64

3

La Tinda, nou-

velle monnaie

locale en Béarn

4

Une 4ème filière

bilingue (français/occitan)

en 6ème à la rentrée

Appel à mobilisation

pour la préservation

et le développement

de la langue occitane

La première monnaie

locale complémentaire

(MLC) émise en Béarn,

est officiellement

en circulation

Assez de mépris pour notre langue !

N ° 1 5

D A N S C E N U M E R O

Aost de

2015

L'écriture permet de transcrire une langue : de passer de l'oral à l'écrit. Elle s'efforce de coller le plus pos-sible à la complexité des sons de cette langue. Cela n'est possible que par le biais de conventions arbitraires propres à chaque langue. Ainsi on ne lit pas un texte anglais comme un italien ou catalan car les signes n'ont pas la même valeur dans toutes les langues. Voici quelques exemples, avec des mots très connus, transcrits avec les codes de la langue française : on devrait écrire « ouikènde » pour « week-end », « spaguéti » pour « spaghetti », « paélia » pour « paëlla »… L'occitan utilise en grande partie les règles des autres langues euro-péennes : le « s » de « sèt » se prononce comme dans le mot français « salut », l'anglais « sister » et le castillan « sombra »… Les choix divergent sur l'écriture de certains sons : le son écrit « ou » en français, est écrit « u » en castillan, italien... et « o » en occitan. Le loup se prononce « le lou » en français , uno « ouno » en italien, foot « fout » en anglais et camion « camioun » en occitan…

Les éditions Reclams publient Au nom de la langue/Au nom de la lenga, le dernier ouvrage, de Serge Javaloyès. Cet essai nous pose deux questions essentielles sur la « guerre » du nom et de la graphie de la langue d'oc en Béarn et Gascogne. Quelle est la relation entre le nom de la langue et son utilisation orale et écrite ? Pour quelles raisons d'âpres conflits naissent-ils sur le choix de son nom et de sa graphie quand la langue est, aujourd'hui, en danger de mourir ?

BRACA « Com a l’escòla »

P A G E 2

« Cette journée a

été un grand

moment pour

l'école et les

enfants, mais sans

la participation

active des parents

rien n'aurait été

possible. »

Presentacion

d’instruments

tradicionaus peus

musicians de

« La Talvera »

Retour sur la rencontre inter-calandretas

Calandreta un còp mei a... Hestiv'òc !

DESCOBÈRTA

Escambilingüe, qu’es aquò ?

Cette manifestation ras-semble parents, enseignants et enfants bilingues autour d’un thème nouveau chaque année. Ce sont la danse, la musique et le chant tradi-tionnels qui ont été le fil rouge de ce troisième « escambi », le 6 juin der-nier, à la Maison Familiale Rurale de Bourgougnague au

nord du Lot-et-Garonne.

Les enseignants, parents et enfants des nouvelles associa-tions OC-BI du Béarn étaient venus nombreux pour rencon-trer ceux de la Gironde, du Lot-et-Garonne et de la Dor-dogne.

La matinée est toujours consa-crée aux échanges sur les pra-

tiques de classe, les pratiques personnelles et la situation des différents sites bilingues.

Puis a eu lieu un atelier langue permettant de se pré-parer aux chants, surtout pour ceux d’entre nous qui sont le moins familiarisés avec la langue occitane.

En tout début d’après-midi, ce sont les musiciens con-teurs de la Talvera qui nous ont entraînés dans leur monde féerique en nous présentant quelques instru-ments de musique tradition-nels.

http://www.talvera.org/fr/association.html

Nous avons ensuite profité d’un atelier de danse animé

par Simple Dus (Joan-Miquèu et

Veronica Dordeins) autour de danses pour enfants afin de nous mettre en jambes pour le bal du soir, puis d’un atelier de chants dirigé par Maurici Lagourgue et Carole Gourg.

Tous les participants, du plus petit au plus grand, se sont investis pleinement et avec grand plaisir.

Alors, prenons rendez-vous pour la quatrième édition en 2016 : échanger, se découvrir, se questionner, rire, construire des liens, s’organiser, jouer, passer un moment agréable et inventer l’avenir ensemble…

N’hésitez pas à nous re-joindre !

chaque année car cela favo-rise l'échange et la conviviali-té entre les parents associa-tifs des diverses écoles, parti-cipe au financement des établissements scolaires et c'est un bon moyen de faire connaître nos écoles au grand public. De plus, Calandreta aime participer aux grands rendez-vous culturels et fes-tifs du Béarn, d'autant plus qu’ils valorisent « la cultura nosta ».

Ce festival est pour nous aussi l'occasion de montrer la vie de nos établissements sco-laires (primaire et secondaire) au

Cet été encore, les établisse-ments sco-laires Calandreta du Béarn participent au festival Hestiv'òc. Les parents se retrou-

vent sur un estanguet près du funiculaire afin d'offrir une restauration rapide.

C'est pour nos écoles une véritable opportunité que nous ne manquons pas

travers de plusieurs photos. Celles-ci illustreront à la fois le travail réalisé avec les enfants via une pédagogogie dite ac-tive et l'investissement des parents pour faire vivre ces écoles associatives.

A partir de jeudi et jusqu'à di-manche, nous vous attendons donc à notre estanguet. Celui-ci est ouvert tous les jours de 11h30 à 23h30. Au menu nous vous proposons des crêpes, des gâteaux maison, cidre et jus de fruits… Nous espérons que vous serez de la fête avec nous !

http://www.hestivoc.com

tés ludiques et pertinentes ont été proposées à nos en-fants qui se sont régalés ! Cette rencontre a nécessité une grande mobilisation. Pas moins de 500 personnes ont participé à l'organisation de cette journée. C'était un grand moment pour l'école et les enfants, mais sans la parti-cipation active des parents rien n'aurait été possible. Elle a été l'occasion, une fois de plus, pour l'équipe pédago-gique (professeurs et personnel encadrant) et les parents (membres de l'association gérante de l'école) de s'associer pour faire école. Cette collabora-tion effective a pour but de

permettre la mise en œuvre du projet Calandreta décrit dans la Charte Calandreta. Outre cet investissement, cette journée s’inscrit tout à fait dans la pédagogie active pratiquée à Calandreta. Celle-ci favorise notamment la participation des élèves et les échanges entre les enfants d’âges divers, véritable source d’enrichissement, tout en respectant les pro-grammes de l'Education Na-tionale. Félicitations donc à toute l'équipe organisatrice pour ce temps de partage qui restera gravé dans la mémoire de nos petits !

Nous vous l'annoncions dans le numéro précédent : la ren-contre sportive et culturelle inter-calandretas a été une grande réussite ! Toutes les écoles primaires Calandreta du Béarn ainsi que les élèves de 6ème du Collègi Calandreta de Gasconha ont participé aux 36 ateliers re-couvrant, entre autres, des contes, des danses, du tir à l'arc, de l'escalade ainsi qu'un atelier de fresques. L'association Sautaprats, qui travaille à la motricité avec des personnes handicapées, était chargée de sensibiliser les participants à ces problé-matiques. Bref, plein d'activi-

Ací que son

los pairs

benevòles de

Calandreta

qui s’ac

hèn tot !

VITA DE L’ESCÒLA

Oloron conte les Landes

P A G E 3 2 0 1 5 , N ° 1 5

Un beau projet conte a rassemblé les élèves bilingues oloronnais. Ce projet, liant tradition et créa-tion, a regroupé une école pu-blique (les CE2, CM1 et CM2 de Pon-

deilh), la Calandreta d'Oloron (les

élèves du CP au CM2) et un lycée (les secondes, premières et terminales option occitan du lycée Jules Supervielle).

Ce projet s'est décliné en trois temps : un temps d’acculturation, un temps d’appropriation et un temps de création. De janvier à février, les trois sites ont accueilli la conteuse landaise Isabelle Loubère. Elle nous a dit des

contes recueillis par Félix Arnau-din dans les Landes, en donnant voix et corps à ces histoires sans support textuel.

Puis elle a invité son auditoire à prendre sa place. Avec passion, les conteurs en herbe ont décou-vert l'univers des contes landais et ont pris plaisir à faire vivre ces contes avec leurs mots.

Enfin, les élèves se sont rencon-trés entre écoles et ont inventé à leur tour des contes. Ces créa-tions originales ont mêlé l'uni-vers landais à la culture de ces

enfants du XXIème siècle. Félix Ar-naudin a alors rencontré un monde qu'il ne connaissait pas... Des contes comme "Los cinc pesca-dors" (les cinq pécheurs), "la hada e l'ors" (la fée et l'ours), "la trompeta magica" (la trompette magique) ou encore "lo graulhosòre" (le grenouil-

losore?!) ont vu le jour à Oloron.

Ce projet s'est finalisé par une ren-contre pour dire et partager toutes ces créations !

E cric e crac, lo men conte qu'ei acabat,

E crac e cric, lo men conte qu'ei fenit.

Lasseube ont fait de même à la rentrée 2013. Et nous avons le plaisir de vous annoncer que le collège Tristan Derême à Oloron Ste Marie, qui était déjà pressenti pour 2014, offrira lui aussi une continuité de cursus pédagogique bilingue à la rentrée 2015/2016.

Quels sont les élèves concernés ?

Les jeunes qui rentrent en 6ème en septembre et sont issus des cur-sus bilingues publics, des classes ayant suivi un enseignement ren-forcé (3h par semaine) ou de Calan-dreta.

À la rentrée de septembre 2015, l'Education Nationale ouvrira une quatrième filière bilingue (français-

occitan) en 6ème.

C’est le collège Les Cinq Monts de Laruns qui a donné le feu vert en septembre 2012 avec l’ouverture de cours d’histoire/géographie en occitan autrement appelé DNL (discipline non linguistique). Les élèves sont donc en 3ème ac-tuellement : http://webetab.ac-bordeaux.fr/college-

laruns/index.php?id=14031

Ensuite, les collèges La Hourquie de Morlaas et Pierre Jeliote de

Qui sera responsable de ce cursus ?

L'enseignante sera Mme Saliou-Pédegert. L’information ayant été fort peu divulguée, si des parents sont intéressés, ils peuvent contac-ter le Collège Derême et insister pour inscrire leur enfant, même si le délai est officiellement achevé.

Collège Tristan Derème - 6, avenue François Mitterrand. BP.169 - 64 400

Oloron-Sainte-Marie - Tél: 05.59.36.36.00

En cas de refus, qu’ils n’hésitent pas à contac-ter notre association : 06.33.70.12.40 ; [email protected]

té d’une loi qui officialise leur re-connaissance et leur garantisse un statut juridique légal propice à leur expansion. Les manifestations de Carcassonne (2005 et 2009), Béziers (2007), et enfin le dernier rassemblement de 2012 qui avait réuni 30 000 personnes à Toulouse, ont révélé l’existence d’une véritable demande sociale pour la présence de l’occitan dans la vie publique.

Cependant si cette série de mani-festations a permis quelques avan-cées, les progrès n’en demeurent pas moins bien insuffisants. Aussi, la « Coordination pour la langue occitane » lance à nouveau un appel à la mobilisation de tous ceux qui revendiquent la préserva-tion et le développement de la

langue occitane (patrimoine immatériel

de l’humanité). Nous devons affirmer une fois de plus les droits de notre langue et sa légitimité !

Contacts : [email protected] ; 04 67 06 81 16

La langue occitane est classée par l’UNESCO comme une des langues en « sérieux danger d’extinction ». Face à ce péril grandissant et aux risques de régression qui mena-cent notre langue la « Coordina-cion per la lenga occitana* », dont fait partie Calandreta, appelle à une mobilisation citoyenne pour une grande manifestation sociale et revendicative en faveur de l’occitan le samedi 24 octobre 2015 à 14h, à Montpellier.

En effet, depuis 2005, la Coordina-tion n’a cessé d’alerter les pou-voirs publics sur l’urgence de mettre en place une politique linguistique publique cohérente et volontariste pour la transmis-sion et le développement des langues régionales, sur la nécessi-

APERET A MOBILIZACION

« Anem Òc ! per la lenga occitana !»

Où en est le suivi bilingue dans le secondaire en 64 ?

« La Coordination

pour la langue

occitane lance un

appel à

mobilisation pour

la préservation et

le développement

de la langue

occitane (patrimoine

immatériel de

l’humanité) »

l'Eusko créé au Pays basque il y a deux ans et une trentaine d'autres sont en projet. Infalsifiable, elle est adossée à l'euro : 1 tinda vaut 1 euro.

Le fonds de garantie, inhérent à toute monnaie, ne servira pas à spéculer mais financera des projets respec-tueux de la charte de la MLC Béarn. En effet, les monnaies locales com-plémentaires s'inscrivent dans la grande famille des alternatives éco-nomiques, car la Tinda a pour objectif de soutenir une certaine économie locale, respectueuse des humains et de la nature. Ils évaluent les candi-

C'est parti pour la "Tinda" (prononcer «

tinde »), la première monnaie locale complémentaire (MLC) émise en Béarn, est officiellement en circula-tion ! Le lancement de l'opération, portée par une association collé-giale, nommée "De main en main", s'est déroulée dans le cadre du vil-lage Alternatiba qui s'exposait en juin dernier à Billère.

Imprimée en billets de 1, 2, 5, 10 ou 50 unités, 90 000 Tinda - ce qui repré-sente la même somme en euros - sont disponibles. Cette monnaie, qui se veut à la fois militante et actrice de l'économie locale, peut être déjà utilisée auprès d'une centaine de prestataires locaux qui couvrent un large panel de corps de métiers.

Les illustrations et le nom (du verbe «

tindar », « tinter » en français) sont nés de l'imagination d'écoliers ou d'artistes locaux suite à un appel à projet. Mais que personne ne s'y trompe, tout cela est très sérieux. La tinda est reconnue par l'État, comme toutes les MLC (Monnaie Locale Complémentaire). Une vingtaine de monnaies locales existent aujourd'hui en France, dont

dats prestataires selon 4 indicateurs : territoire, social, finance et Ecologie.

Comment obtenir des Tindas?

Pour pouvoir utiliser la Tinda, vous devez être adhérent à l'association De Main En Main. Vous pouvez échanger vos euros en Tinda dans un comptoir d'échanges ou dans les locaux de l'association, à Billère. Lors de l'échange, vous ob-tiendrez donc des coupons de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 Tinda, sécurisés contre la falsification.

Comment dépenser ses Tindas?

Vous pouvez dépenser vos Tinda chez les prestataires agréés signalés par l'autocollant “Ici, j'accepte les Tinda” apposé sur leur vitrine. Les presta-taires de la Tinda sont les produc-teurs, commerçants, artisans, pro-fessions libérales, artistes, associa-tions, etc, qui acceptent la Tinda comme moyen de paiement.

Pour tout renseignement complé-mentaires, on peut consulter l'adresse :

www.demainenmain.org.

ÒC-BI Bearn

Association pour le bilinguisme

français/occitan dans

l'enseignement public

46, bd d’Alsace-Lorraine 64000 Pau

[email protected] ; [email protected]

Tel : 06 17 35 96 69 - 06 33 70 12 40

Federacion

Departamentau

Escòlas Calandreta Pirenèus Atlantics

46, bd d’Alsace-Lorraine 64000 Pau

[email protected]

Tél : 05 59 68 68 73

La Tinda, nouvelle monnaie locale en Béarn

L’escòla en occitan !

http://oc.bi.free.fr/ www.calandreta-bearn.org

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Directrice de la publication : Yaël Somdecoste

(Présidente Fédération Calandreta 64).

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(Présidente Òc-BI Aquitània), Clément Flouroux (chargé de

mission d’Òc-Bi Aquitània), Joan-Miquèu Dordeins (ancien

professeur en section bilingue), Jean-Marie Noutary

(Membre CA Fédération Calandreta64), Marion Berducq

(Animatrice Fédération Calandreta 64.).

Moneda bearnesa, la Tinda qu’ei en circu-lacion desempuish lo mes de junh passat.