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La lettre de N° 19 Année 2015 Prix 0,50 € Trois millions de Français utilisent déjà le vélo en tant que mode de dé- placement quotidien. Avec son plan, le gouvernement compte voir ce nombre augmenter. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a présenté le 5 mars 2014 son plan d'action en faveur des mobilités actives (PAMA), dit "plan vélo". Ce plan se compose de vingt-cinq mesures destinées à populariser le vélo et la marche comme modes de déplace- ment au quotidien. Le choix du vélo pour les trajets domi- cile-travail permet en effet de pratiquer une activité physique régulière, dont les effets bénéfiques pour la santé sont largement démontrés, tout en partici- pant à la réduction des pollutions so- nores et atmosphériques. Réseau Vélo 78, tout comme la Fédéra- tion Française des Usagers de la Bicy- clette (FUB), "se félicite de ces premières mesures et confirme la nécessité de poursuivre la concertation engagée entre le gouvernement, les partenaires institu- tionnels et les usagers". Parmi les mesures annoncées, les sui- vantes nous semblent particulièrement interessantes : Des indemnités kilométriques payées par les entreprises "Le vélo est le seul mode de déplace- ment ne bénéficiant pas de soutien fi- nancier", relève le ministère de l'Ecologie. La mise en place d'une in- demnité kilométrique pour ceux qui se rendent au travail à bicyclette va être expérimentée, afin d'inciter les travail- leurs à associer le vélo aux autre modes de transport. Cette expérimentation se déroulera avec les entreprises volontaires, sui- vant un barème de 25 centimes d'euros par kilomètre parcouru. L'entreprise de- vrait ainsi financer le paiement de cette indemnité, de la même façon qu'elle subventionne déjà l'utilisation par ses employés des autres moyens de trans- port. Le bilan de la mise en place de cette indemnité kilométrique sera en- suite dressé par l'Agence de l'environ- nement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Le coût de cette indemnité devrait, si le dispositif était généralisé, avoisiner les 110 millions d'euros pour l'Etat (qui de- vrait l'appliquer aux fonctionnaires). Cependant, ces mesures permettent en contrepartie de réaliser des écono- mies difficilement mesurables dans les dépenses de santé ou de lutte contre la pollution. De nécessaires ajustements du code de la route Le développement de l'utilisation du vélo se heurte à plusieurs écueils, dont celui de la sécurité. Les doutes quant à la sé- curité de ce mode de transport, dans des villes dédiées à l'automobile, découra- gent un grand nombre de personnes. Le ministère de l'Ecologie a donc prévu cer- tains aménagements du code de la route pour pallier ce problème. La possibilité sera ainsi offerte aux maires de limiter la vitesse à 30 km/h au lieu de 50 km/h, dans l'ensemble de leur commune. Cette mesure devrait permettre de parvenir à une cohérence "entre les usages et la configuration des voies" afin de faciliter la cohabita- tion entre cyclistes et automobilistes. Les cyclistes bénéficieront également d'un assouplissement des règles. Ils seront exonérés de l'obligation de mar- quer l'arrêt aux feux rouges, selon la règle du "tourne-à-droite" : ceux qui veulent tourner à droite ou aller tout droit, dans certains carrefours à feux adaptés, n'ont plus qu'à céder le pas- sage au lieu de s'arrêter au feu rouge. Se garer sur une piste cyclable sera tou- tefois plus sévèrement puni. Une amende de 135 euros vient remplacer celle de 35 euros en vigueur aujourd'hui en cas d'infraction. En effet, le station- nement sur les pistes cyclables est sus- ceptible de pousser les cyclistes à faire des écarts qui augmentent les risques d'accident avec les automobilistes. Faciliter le stationnement et l'intermodalité Le développement de l’utilisation du vélo implique que les cyclistes puissent stationner facilement, ce qui nécessite des investissements en infrastructures. Le Club des Villes et des Territoires Cy- clables (CVTC) a demandé « la mise en œuvre d'un plan ambitieux de déve- loppement du stationnement ». Le plan mobilité répond à cette nécessité en prévoyant la construction de garages à vélos dans les habitations, les entre- prises, dans les rues et aux abords des gares. A noter que le CVTC recom- mande également que ces infrastruc- tures soient complétées par des mesures de lutte contre le vol, notam- ment « par le marquage des vélos à l'échelle du territoire ». Pour que l'usage des vélos soit aisé, l'intermodalité doit également être favo- risée. Il est donc nécessaire de faciliter le passage du vélo aux transports col- lectifs. Par l'intermédiaire de la SNCF, le ministère veut notamment offrir « la possibilité de réserver sur internet un billet de train avec emport de vélo à bord ». Nous saluons ce plan qui constitue une nette avancée mais qui reste un projet à ce jour. Souhaitons qu'il soit suivi d'effets ! PAMA* : Plan d'Action en faveur des Mobilités Actives Plan vélo (PAMA*) : le gouvernement veut développer la mobilité active Editorial Version en couleurs sur www.reseauvelo78.org 1

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La lettre de N° 19Année 2015

Prix 0,50 €

Trois millions de Français utilisentdéjà le vélo en tant que mode de dé-placement quotidien. Avec son plan,le gouvernement compte voir cenombre augmenter.Le ministre des Transports, FrédéricCuvillier, a présenté le 5 mars 2014 sonplan d'action en faveur des mobilitésactives (PAMA), dit "plan vélo". Ce planse compose de vingt-cinq mesuresdestinées à populariser le vélo et lamarche comme modes de déplace-ment au quotidien.Le choix du vélo pour les trajets domi-cile-travail permet en effet de pratiquerune activité physique régulière, dontles effets bénéfiques pour la santé sontlargement démontrés, tout en partici-pant à la réduction des pollutions so-nores et atmosphériques.Réseau Vélo 78, tout comme la Fédéra-tion Française des Usagers de la Bicy-clette (FUB), "se félicite de ces premièresmesures et confirme la nécessité depoursuivre la concertation engagée entrele gouvernement, les partenaires institu-tionnels et les usagers".Parmi les mesures annoncées, les sui-vantes nous semblent particulièrementinteressantes :Des indemnités kilométriquespayées par les entreprises"Le vélo est le seul mode de déplace-ment ne bénéficiant pas de soutien fi-nancier", relève le ministère del'Ecologie. La mise en place d'une in-demnité kilométrique pour ceux qui serendent au travail à bicyclette va êtreexpérimentée, afin d'inciter les travail-leurs à associer le vélo aux autremodes de transport.Cette expérimentation se dérouleraavec les entreprises volontaires, sui-vant un barème de 25 centimes d'eurospar kilomètre parcouru. L'entreprise de-

vrait ainsi financer le paiement de cetteindemnité, de la même façon qu'ellesubventionne déjà l'utilisation par sesemployés des autres moyens de trans-port. Le bilan de la mise en place decette indemnité kilométrique sera en-suite dressé par l'Agence de l'environ-nement et de la maîtrise de l'énergie(Ademe).Le coût de cette indemnité devrait, si ledispositif était généralisé, avoisiner les110 millions d'euros pour l'Etat (qui de-vrait l'appliquer aux fonctionnaires).Cependant, ces mesures permettenten contrepartie de réaliser des écono-mies difficilement mesurables dans lesdépenses de santé ou de lutte contrela pollution.De nécessaires ajustementsdu code de la route Le développement de l'utilisation du vélose heurte à plusieurs écueils, dont celuide la sécurité. Les doutes quant à la sé-curité de ce mode de transport, dans desvilles dédiées à l'automobile, découra-gent un grand nombre de personnes. Leministère de l'Ecologie a donc prévu cer-tains aménagements du code de laroute pour pallier ce problème.La possibilité sera ainsi offerte auxmaires de limiter la vitesse à 30 km/hau lieu de 50 km/h, dans l'ensemble deleur commune. Cette mesure devraitpermettre de parvenir à une cohérence"entre les usages et la configurationdes voies" afin de faciliter la cohabita-tion entre cyclistes et automobilistes.Les cyclistes bénéficieront égalementd'un assouplissement des règles. Ilsseront exonérés de l'obligation de mar-quer l'arrêt aux feux rouges, selon larègle du "tourne-à-droite" : ceux quiveulent tourner à droite ou aller toutdroit, dans certains carrefours à feuxadaptés, n'ont plus qu'à céder le pas-

sage au lieu de s'arrêter au feu rouge.Se garer sur une piste cyclable sera tou-tefois plus sévèrement puni. Uneamende de 135 euros vient remplacercelle de 35 euros en vigueur aujourd'huien cas d'infraction. En effet, le station-nement sur les pistes cyclables est sus-ceptible de pousser les cyclistes à fairedes écarts qui augmentent les risquesd'accident avec les automobilistes.Faciliter le stationnement et l'intermodalitéLe développement de l’utilisation duvélo implique que les cyclistes puissentstationner facilement, ce qui nécessitedes investissements en infrastructures.Le Club des Villes et des Territoires Cy-clables (CVTC) a demandé « la miseen œuvre d'un plan ambitieux de déve-loppement du stationnement ». Le planmobilité répond à cette nécessité enprévoyant la construction de garages àvélos dans les habitations, les entre-prises, dans les rues et aux abords desgares. A noter que le CVTC recom-mande également que ces infrastruc-tures soient complétées par desmesures de lutte contre le vol, notam-ment « par le marquage des vélos àl'échelle du territoire ».Pour que l'usage des vélos soit aisé,l'intermodalité doit également être favo-risée. Il est donc nécessaire de faciliterle passage du vélo aux transports col-lectifs. Par l'intermédiaire de la SNCF,le ministère veut notamment offrir « lapossibilité de réserver sur internet unbillet de train avec emport de vélo àbord ».Nous saluons ce plan qui constitue unenette avancée mais qui reste un projetà ce jour. Souhaitons qu'il soit suivid'effets !PAMA* : Plan d'Action en faveur desMobilités Actives

Plan vélo (PAMA*) :le gouvernement veut développer la mobilité active

Editorial

Version en couleurs sur www.reseauvelo78.org

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Actualités cyclistes

La CABS* envisageant une délégationdu service public pour la gestion desgares routières de Sartrouville et deHouilles-Carrières ainsi que desconsignes vélos « Véligos » des deuxgares R.E.R. du Vésinet a convié leCadeb dans le cadre de la commissionconsultative des services publics locauxle 18 décembre 2014.« Véligo » a été créé par le STIF et laRégion Île-de-France pour inciter lesvoyageurs à utiliser leur vélo pour re-joindre les transports en commun. Pre-mière application du Plan dedéplacements urbains d’Île-de-France(PDUIF), ce service se traduit parl’aménagement, à proximité immédiatedes entrées de gares ou stations, deconsignes (espace collectif fermé)et/ou d’abris ouverts en accès libre.«  Véligo  » est une marque du STIF(Syndicat des transports d’Ile-de-France), celle du stationnement vélodans les pôles d’échanges franciliens.Celui-ci peut donc avoir lieu soit sousabris soit dans des espaces définis.Ainsi, celui de la gare de Sartrouville avec88 places est géré par la SNCF avec lacarte Navigo (autre marque du STIF) etun abonnement. A la gare de Houilles-Carrières, il s’agit d’accès libres.Par ailleurs, le Groupe RATP, par l’inter-médiaire de la filiale Promo Métro, a im-planté et exploite depuis avril 2013 deséquipements de stationnement sous lelabel Véligo (48 places en consigne sé-curisée et 60 places en abris en accès

libre) pour le compte de la Commu-nauté d’Agglomération Argenteuil-Be-zons, au terminus du tramway T2 àPont de Bezons. *L'îlot Vélos est une marque de la RATP(exemple : à Neuilly Plaisance, un véloparc ainsi sécurisé est loué 15 € pourtrois mois et 48 € pour un an).Pour s'abonner au service « Véligo »,rien de plus simple : si l'espace Véligoest géré par la SNCF, il suffit de télé-charger le formulaire d'adhésion sur lesite transilien.com, rubrique Transilien+ vélo. Il est également possible decontacter le centre de gestion VéligoSNCF au 01.71.250.650 (prix d'unappel local) de 7h à 21h.  Le prix de

l'abonnement est de 20Euros par an. Si, en re-vanche, l'espace Véligoest géré par les collecti-vités locales, les moda-lités de souscriptionsont affichées sur site.Le prix de l'abonnementest alors compris entre10 et 30 Euros.  La CABS souhaite défi-nir la gestion des garesd’une part et des deuxVéligos du Vésinet d’au-

tre part. Faute de personnel compétentpour ces missions, elle souhaite avoirrecours à l’externalisation au lieu de larégie et pour cela la CABS a choisi lemode de délégation du service public.Un avis a donc été demandé à la com-mission dont fait partie le Cadeb, et Ré-seau Vélo 78 a exprimé son point devue.Le délégataire assurant l’exploitationdes consignes vélo labélisées «  Vé-ligo » des gares du Vésinet-Centre (192places en consigne) et du Vésinet-LePecq (182 places en consigne) seconformera donc au référentiel du STIF.Le bulletin du Vésinet annonce pour leVésinet-Centre 332 vélos sous abri etpour Le Vésinet-Le Pecq 350 vélossous abri.Les missions du délégataire compren-dront : l’entretien des « Véligos » avecle bon fonctionnement de la montée etde la descente des rampes de range-ments vélos, les informations voya-geurs, la gestion des abonnements, dufichier clients et du valideur Navigo, laremontée des informations sur les dé-gradations ou travaux incombant à laCABS.La durée prévue du contrat est de cinqans à compter du 1er janvier 2016 ; la

Houilles-Carrières, Le Vésinet, Sartrouville

De nouveaux garages à vélo

Un stationnement vélo sur deux niveaux

Parking vélos Véligo

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Les nombreuses personnes qui, profi-tant des derniers beaux jours, se prome-naient hier au Bois, ressentirent soudainune peu mince stupeur.Toute une famille venait de leur apparaî-tre : le père, la mère, deux grandesjeunes filles et un petit garçon, touséperdument pédalant surd’élégants tandems peintsen vert-nil. Il y avait cinq tandems pources cinq personnes et ledeuxième personnage dechaque tandem n’était autrequ’un kangourou.N’écarquillez pas vos yeux,braves gens, vous avez bienlu : le deuxième personnagede chacun de ces tandems,bel et bien, c’était un kan-gourou.Et tout ce monde, bêtes,gens, machines passa comme un rêve.Je me trouvais moi-même en ces pa-rages, donnant un peu d’air à la tripletteque je viens d’acheter avec Brunetièreet le Captain Cap. Non sans peine, nous suivîmesl’étrange vélochée (1) jusqu’à Suresnes. Là, devant un modeste caboulot, la fa-mille entière descendit.Seuls, les kangourous demeurèrent enselle, calant la machine de leur puis-sante queue sur le sol appuyée.Et rien n’était plus comique que le spec-tacle de ces animaux, graves et bienstylés, attendant sans broncher leursmaîtres, comme font les larbins anglaisderrière les carrosses des vieux lords.Bientôt, devant un excellent american-lemomade (2), nous avions fait laconnaissance de toute la famille. Avec sa coutumière bonhomie, Brune-

tière nous présenta, Cap et moi, sous lejour le plus flatteur qu’il put trouver. À son tour, la plus jeune des jeunes fillesse présenta elle-même, puis nous pré-senta sa famille : son papa, sa maman,sa sœur et son petit frère.Des Australiens.

Ces messieurs et dames rirent beau-coup de notre effarement et nous ensei-gnèrent que, dans leur pays, lekangoucycle est aussi courant que cheznous, la simple bicyclette. Le kangourou, animal intelligent, docileet vigoureux, rend actuellement, auxAustraliens, tous les services que lesEsquimaux exigent du renne. Et mêmemieux car, en matière d’industrie, l’Es-quimau ne va pas à la cheville de l’Aus-tralien.Le kangourou - et les personnes qui serappellent les kangourous boxeurs duNouveau-Cirque et des Folies-Bergèrene me contrediront pas - le kangourouest doué d’un avant-train à la fois soupleet robuste (sans préjudice, d’ailleurs,pour la peu commune énergie de sesmembres postérieurs).Sans s’arrêter aux vagues sentimenta-

leuries qui ridiculisent notre vieille Eu-rope, les Australiens ont depuis long-temps utilisé les vertus du kangourou.L’une des dernières applications, c’estprécisément ce kangoucycle dont jeparlais tout à l’heure. Confortablement installé sur une petite

plateforme en arrière de ladeuxième roue, le kangou-rou actionne de ses pattesde devant une manivelle quisuffirait, au besoin, à lamarche du tandem.Je n’insiste pas sur l’inappré-ciable auxiliaire que repré-sente mécaniquement (jepourrais dire bécanique-ment) ce vigoureux animal,mais je tiens surtout à faireremarquer l’avantage de laparfaite stabilité, en route etau repos, que procure l’em-

ploi de la longue et solide queue du kan-gourou. Plus de pelles, plus de dérapages, plusbesoin de descendre à chaque arrêt. Le kangourou présente, en outre, le mé-rite de veiller sur la machine en votre ab-sence, ainsi que ferait le chien le plusfidèle. Brunetière ne cachait pas son émerveil-lement de tant d’ingéniosité.Cap ne disait rien, mais on voyait toutde même que le kangoucyclisme lui enavait bouché un coin.

Alphonse Allais

1. On dit chevauchée.2. L’american-lemonade se fabrique comme la limo-nade ordinaire, sucre, jus de citron, eau-de-Seltz. Laseule différence est qu’on y doit ajouter une petitequantité de porto rouge.

Le kangoucycle

CABS conservera un pouvoir decontrôle sur la gestion du service par lebiais d’outils précisés dans le contratd’affermage, le budget proposé dansson offre par le délégataire devant êtreéquilibré.Questionnant la CABS sur la dernièrestation du RER A de la CABS, Chatou-

Croissy, et sur l’implantation dans lacour RATP d’un abri sécurisé, il nous aété répondu que Madame Grellier,Maire-Adjoint de Chatou, était en pour-parlers avec la RATP. Réseau Vélo 78 continuera à suivreavec attention ces aménagements afinde voir s’ils sont suffisants et soulagent

le mobilier urbain d’un usage pour le-quel il n’est pas approprié.

GMSL

*La CABS (Communauté d'Aggloméra-tion de la Boucle de la Seine) a rem-placé la CCBS au 1er janvier 2015

Des textes qui ne manquent pas de selle

Dessi

n Jean

-Louis

Leroy

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Actualités cyclistes

Concernant la pollution en ville, jem’étonne qu’on ne parle que del’ozone, du CO2 ou des particules finesqui nous ont valu la circulation alternéede mars 2014 et qui ont bien failli nouspriver de chaleureuses flambées aucoin du feu. Pourtant, il existe un pol-lueur bien plus redoutable : le moteurdeux-temps qui équipe les tondeuseset surtout les scooters de petite cylin-drée. Contrairement au moteur quatretemps, ce moteur ne permet pas lacombustion complète de l’essence etrejette du CO (monoxyde de carbone).De plus, comme l‘admission du mé-lange se fait en même temps (dans lemême cycle) que l’échappement desgaz de combustion, ce moteur rejette25 à 30 % d’essence imbrulée combi-née à l’huile de mélange. Pourquoi est-ce si dramatique ?Si le CO2 résultant de la combustioncomplète de l’essence ne présente pasde danger - à part celui de réchaufferla planète - le CO, lui, est hautementtoxique  à très faible dose : une foisinhalé, il se fixe sur les globules rougesdu sang, les empêchant de véhiculerl’oxygène ce qui provoque, au mieuxdes maux de tête et, au pire, une hypo-xie sévère et des lésions neurolo-giques.De son côté, l’essence mêlée à l’huileapporte, outre les alcanes, cyclo-al-canes et autres alcènes, des radicauxbenzéniques joliment appelés « hydro-carbures aromatiques  » et surtout…hautement cancérogènes !Alors qu’il existe une stricte réglemen-tation européenne régissant la pollutionautomobile, nous ne considérons pas -encore - les scooters deux tempscomme un enjeu majeur de santé pu-blique, probablement parce qu’ils sonttrès populaires et qu’ils ne représententqu’une très faible partie du trafic routier.Le problème, comme l’explique un ar-ticle du Monde paru en mai dernier,c’est qu’ils émettent cent fois plus deces gaz nocifs qu’une voiture classiqueà consommation de carburant égale,

ce qui les range dans la catégorie dessuper-pollueurs, notamment en ville quien concentre la plus grande partie. Parexemple, l’Agence de la Protection del’Environnement des États-Unis, l’EPA,estime que l’utilisation d’un moteurdeux temps de 70 CV pendant uneheure émet la même quantité de pollu-tion par les hydrocarbures imbrûlésqu’une automobile moderne roulant surune distance de 8000 km.Les cyclistes en villes en sont les pre-mières victimes : être derrière un scoo-ter, c’est absorber en masse du CO quiprive nos poumons (et donc nos mus-cles) d’oxygène, et c’est rouler le nezdans son réservoir d’essence. Pas trèsengageant ! Et ce qui vaut pour les cy-clistes vaut bien entendu pour les pié-tons et, notamment, les bébés,beaucoup plus proches du sol et desgaz d’échappement. D’ailleurs, il estaisé de reconnaitre à l’odeur le véhi-cule qui nous double : une banale voi-ture essence ne sent pratiquementrien, une voiture diésel, c’est déjà plusdésagréable, quant aux scooters deuxtemps… Mais bon, une bonne nouvellequand même : si le funeste CO est ino-dore, le délétère benzène, lui, em-peste, ce qui nous permet de nous tenirà l’écart. Et, pour ceux qui ont le nezbouché, il reste nos oreilles : le deuxtemps émet un bruit caractéristique qui« pétarade » et nous avertit du danger.Je pense que Réseau Vélo 78 devraitse rapprocher des associations de luttecontre la pollution urbaine pour inciterles pouvoirs publics à réglementer lesémissions des moteurs deux-tempsdont la technologie n’a pas évolué de-puis les années 40. Pourtant, les solu-tions existent, comme l’injection directeou la pose de filtres. Mais le plus sim-ple ne serait-il pas d’interdire les scoo-ters deux temps et les remplacer, pourles plus gros, par un moteur quatretemps (certes plus cher et plus lourd),et pour les plus petits par… le véloélectrique ?

JCL

Les scooters,ces super-pollueurs

Appel à la population

cyclisteDepuis maintenant 19 ans d’existence,Réseau Vélo 78 milite en faveur de labicyclette, en tant que moyen de trans-port au quotidien, en menant de nom-breuses actions locales, départemen-tales et régionales. L’essentiel de notre activité estorienté sur des dossiers d’aménage-ments cyclables, mais nous organi-sons et co-organisons des prome-nades à vélo conviviales qui permet-tent de découvrir notre environnementproche. Pour conserver notre indé-pendance d’action et d’expressionvis-à-vis des collectivités, nous avonsfait le choix de fonctionner sans au-cune subvention. Le Conseil d’Administration, composéde membres bénévoles, se rassembletous les deux mois environ pour fairele bilan des activités passées et pré-voir les actions futures. Forte de ses 210 membres, notre as-sociation est connue et reconnue parnombre de personnes individuelles,de collectivités locales, le Conseil Gé-néral des Yvelines et la Région Ile-de-France. Cette reconnaissance est lefruit d’un travail de qualité, de motiva-tion et de disponibilité de beaucoupd’entre nous.Mais la tâche est importante et nousavons besoin de davantage de per-sonnes pour faire fonctionner sereine-ment l’association  : apporter desidées, assurer le lien de Réseau Vélo78 avec les communes, organiser dessorties… Pour continuer à faire avancer nosidées et nos projets, les personnes mo-tivées qui peuvent donner un peu deleur temps, selon leurs possibilités, se-ront les bienvenues pour que vive en-core Réseau Vélo 78.Si vous êtes intéressé, n’hésitez pasà nous contacter :[email protected]

Lionel CarraraPrésident

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Pendant six mois, d’avril à septembre, le parvis seraautorisé aux cyclistes. Une autorisation provisoireque le Collectif Vélo Défenseespère bien pérenniser.Le Collectif Vélo Défense (CVD) re-groupe des associations locales (dé-partements 92, 78 et 95) de promotiondes déplacements à vélo et vise à ob-tenir un accès facilité à la Défense auxcyclistes. En effet, l'accès à l'esplanadeest interdit aux vélos depuis plus dequinze ans, et les 150 000 employésdu quartier d'affaires disposent seule-ment de 350 places publiques d'accro-chage pour les vélos.Un contact prometteur a eu lieu en sep-tembre 2014 avec Defacto, organismegestionnaire et animateur des espacespublics de la Défense. Une autorisationaux cyclistes d'une durée de six moisde l'esplanade en 2015 a été évoquée.Elle permettrait d'évaluer en vraie gran-deur les problèmes posés par la coha-bitation entre les piétons et les vélos.Une nouvelle réunion s'est tenue le 1erdécembre avec les représentants denos associations et Defacto. Elle a per-mis de constater que le projet d'ouver-ture de l'esplanade progresse. Elledevrait se dérouler entre avril et sep-tembre 2015. L'esplanade autorisée aux cyclistes...L'enjeu est de permettre la pérennisationde l'autorisation. Il faut savoir que les en-treprises sont en général défavorablesau vélo, à cause d'un supposé risqueaccru d'accidents de trajet, assimilés àdes accidents du travail. Les piétonspeuvent aussi se plaindre à Defacto, etsi les plaintes pendant l'expérimentationsont trop nombreuses, celle-ci ne serapas reconduite. Pendant l'expérimentation, l'esplanadesera toujours considérée comme unezone piétonne, et les vélos devront cir-culer à une allure piétonne elle aussi. Cinq animateurs Defacto auront pourmission de sensibiliser les piétons et

les cyclistes à cette nouvelle cohabita-tion. Un guide sera distribué, dont lesmessages principaux ont été proposéspar le CVD. Puisque le danger principal pour les cy-clistes était la présence d'intersticesparfois importants entre les dalles del'esplanade, un chantier de correctionde ces pièges est en cours par De-facto. Vous pourrez donc bientôt vousrendre en toute légalité sur l'esplanade. Restera à repérer les accès vélo ; lesplus pratiques sont :- côté Nanterre  : le passage Valmysous les tours Société Générale le longdu cimetière de Puteaux ;- côté Courbevoie : la rampe au bout del'avenue André-Prothin, ou celle qui dé-marre avenue Léonard-de-Vinci (pro-menade Mona Lisa).A bientôt sur l'esplanade...

Bruno SaillardRueil à Vélo

Collectif Vélo Défensehttp://cvd92.unblog.fr/

La Défense à vélo : bientôt possible ?

Des membres du Collectif en repérage sur le parvis

Membres du Collectif Vélo Défense

n Association Villagen CADEB

n Mieux se Déplacer à Bicyclette (MDB)

n Naturellement Nanterren ABERPA 

n Collectif Vélo Nanterren Rueil à Vélo

n Réseau Vélo78

Actualités cyclistes

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Actualités cyclistes

Genèse du projet : un rêve un peu fou ?Le regard porté par d'autres sur ce pro-jet lancé par l'AF3V nous éclaire sur sanature profonde. Citons le dossier depresse de la Région Centre qui se re-vendique première région de Francepour le vélo suite à un rêve un peu founé dans les années 90 : La Loire àVélo. Elle est ravie d'accueillir cetteCroisière, elle aussi un peu folle, carelle est convaincue que ces rêves de-viennent réalité notamment grâce àdes mobilisations citoyennes qui pren-nent des formes très diverses ! Oui, carce fut décidé sur une double stratégieinitiale :- favoriser la candidature de Nantes àVelo-City 2015 ;- s'appuyer sur l'Eurovelo 6, la plusaboutie du réseau européen de vélo-routes, qui présente aussi l'avantaged'être la plus propice à l'intermodalitéavec les lignes de chemin de fer quisuivent cet itinéraire très largement flu-vial.Cette double stratégie a plu à Nantes

et à l'ECF (European Cyclists Federa-tion) et a conduit à définir les deux ob-jectifs détaillés sur notre site et qui serésument à :- promouvoir le Réseau Eurovelo etplus particulièrement l'EV6 ;- promouvoir Velo-City 2015 qui auralieu à Nantes (du 2 au 5 juin 2015) surle thème « Le vélo créateur du futur ».Organisation initiale du projetPour les 2222 km (environ !) à parcou-rir à 2 roues (non motorisées) deVienne à Nantes, les principales moda-lités pratiques se sont vite imposées ànous :- étapes de cinquante kilomètres afinde laisser du temps pour profiter descharmes de l'itinéraire.- cinquante participants maximum pourêtre sûr de faire face aux contraintesd'hébergement collectif en un ou deuxlieux maximum.- adhésion des participants à l'AF3Vpour garder le caractère de randonnéemilitante avec le but d'améliorer l'EV6en dépit de son côté mature.- un calendrier défini par la clôture - le30 Mai - de Velo-City 2014 à Adélaïde(Australie) qui étaitaussi le jour de lance-ment de l'édition sui-vante à Nantes.Ainsi, c'est près dequarante-six nuitéesqu'il nous fallait assu-rer auprès des héber-geurs. La Fédérationdes Auberges de Jeu-nesse a été largementsollicitée en raison del'accord établi avecl'AF3V qui procurait,automatiquement, unecarte de membres dela FUAJ aux adhérentsde l'AF3V.Les inscrits réorientent le projetDébut 2014, les vœux de l'équipe"Croisière Cycliste" soulignent un ob-jectif sous-jacent de « Paix et Amitié

entre les Peuples » car celui-ci s'étaitfacilement imposé par les hasards ducalendrier : élections au Parlement Eu-ropéen, centenaire de la PremièreGuerre Mondiale, chute des murs del'Atlantique (soixante-dix ans avant) etde Berlin (vingt-cinq ans avant).Les inscriptions, depuis douze pays dumonde, donnaient vite un caractère in-ternational et amical au projet. A notregrande surprise, une majorité s'inscri-vait pour les six semaines ; les cyclisteschinois en rajoutaient même en partantde Budapest. Mieux encore, les partici-pants de « l'Europe à tour de bras »manifestaient leur désir de prendre partà la « Croisière » en partant de la MerNoire pour arriver à l'Atlantique le len-demain de sa clôture à Nantes, auxMachines de l'île, le 14 Juillet.Comme le quota de cinquante partici-pants a été vite atteint sur de nom-breuses étapes, nous avons renforcéla proposition de nous accompagnermême à ceux pour lesquels nous nepouvions pas garantir un hébergement.Ces présences ont enrichi le groupeainsi que ceux qui ont pris part

aux »randonnées affluentes", que nousaurions souhaité plus nombreuses. Enconclusion, c'est un projet qui a trouvéune opportune synergie avec le lance-ment - le 26 Mai, lors de l'Assemblée

Croisière Cycliste Vienne-Nantes

2222 kilomètres sur 2 roues

Le départ de la dernière étape qui s’est fait à Saint-Florent-le-Vieil le 14 juillet...

...et la rencontre avec le fameux éléphant de Nantes, le même jour.

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Générale de l'ECF à Dublin - de la"World Cycling Alliance".Objectifs de la croisière - Célébrer la Paix et l’amitié entre lespeuples en cette année de commémo-ration- Promouvoir Vélo-City Nantes 2015, laconférence annuelle mondiale sur levélo et faire un lien symbolique avecVienne qui l’a accueillie en 2013.- Promouvoir le réseau Eurovelo portépar l’ECF et plus particulièrement l’EV6ainsi que des infrastructures et aména-gements locaux.- Favoriser la création de nouvellesvoies vertes et l’émergence de nou-veaux projets pour promouvoir la mo-bilité douce et le tourisme à vélo.- Faire un retour en tant qu’usagers auxcollectivités françaises sur des aspectstechniques et stratégiques.Une 1ère à cette échelle en Europe etpour l’AF3V :- Une première en Europe sur une Eu-rovéloroute : durée de six semaines etdistance à parcourir : environ 2222 km,quatre pays, dix régions traversées- Une première pour l’AF3V : très peud’expérience d’organisation de randon-née collectives hormis l’organisation lo-cale de parcours régionaux en Francesur des durées et distances limitées(une semaine à quinze jours), avec desparticipants très majoritairement fran-çais.Des résultats attractifsUn succès au vu des « retours » desparticipants et des collectivités « ac-cueillantes » :

Une dimensionin te rna t iona leincontestable auvu de la diversitédes origines desp a r t i c i p a n t s(Chine, USA,N o u v e l l e - Z é -lande, Canada,G r a n d e - B r e -tagne, Irlande,Suède, Belgique,A l l e m a g n e ,Suisse, France)s’inscrivant biendans la dyna-

mique de la World Cycling Alliance por-tée par l’ECF ! Une belle aventure collective auxdires des participants Un événementiel de qualité pour lescollectivités souhaitant communiquer etpromouvoir leurs réalisations et leursterritoires traversés par le parcoursPour plus de détails sur cet événement,allez sur notre site AF3V (www.af3v.org) à la rubrique Actualités : La-croisiere-cycliste-Vienne.htmlVous y trouverez le blog avec toutesles photos mais aussi des reportagessur des moments forts de la Croisière :- FR3 Franche-Comté, un filmréalisé lors de notre passage à Deluzsur les bords du Doubs - Le passage sur le pont de l’Europe àOrléans - L’arrivée le 14 Juillet à Nantes (un filmde cinq minutes)- Le reportage de la photographe nan-taise C. Blanchard (14/7) : - Le compte-rendu de la rando  «af-fluente » sur la vallée de la Mayenne 

J-PJ

La suite en juin 2015 : des « Rayon-Nantes » de Nantes à Paris entre le 6et le 14 juin.

Actualités cyclistes

Montesson est jumelée avec Thame(Oxfordshire, Angleterre) .Chaque année, en mai, un groupe deMontesson va à Thame en car et, enseptembre, un groupe de Thame vientà Montesson par le même moyen.Le déplacement des Anglais en sep-tembre 2014 a été unique puisque, augroupe habituel venant en car, s’estajouté un groupe de cyclistes. Il senomme les « Haddenham Hillbillies ».Ils étaient une vingtaine et ont par-couru les 435 kilomètres en troisétapes : ThamegPorsmouth, traver-sée de la ManchegOuistrehamgRouengMontesson.Ils ont pédalé afin de recueillir desfonds pour une maison de retraite mé-dicalisée des environs de Thame.Afin de les accueillir, un groupe de cy-clistes montessonnais et d’adhérentsde RV78 dont je faisais partie est alléà leur rencontre. Le point de rendez-vous était à Neuville-sur-Oise, devantle Pavillon d’Amour, sur l’Avenue verte.Là, nous avons fait connaissance et bule champagne. Puis un accueil chaleu-reux à la mairie de Montesson, au sonde God Save the Queen, suivi d’uneréception en présence de Monsieur leMaire de Montesson et de nombreuxélus, a clôturé cette belle épopée.Pour ne pas être en reste, un projetMontesson-Thame à vélo en mai 2015se prépare. Suite dans notre prochain numéro.

EC

De Thame à Montesson

435 kilomètresà vélo pour uneœuvre caritative

A Laval, au départ de l’«affluente» de la Mayenne

Le fanion de la «Croisière Cycliste»

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Vous avez sans doute remarqué le ré-aménagement de l‘avenue Jean-Jacques-Rousseau (qui constitue un

petit tronçon d’environ 600 mètres de laD311), entre la gare de Houilles et lerond-point des Petits-Bois à Carrières.D’importants travaux ont permis d’en-terrer les réseaux électriques, d’homo-généiser le mobilier urbain, de refaire lerevêtement de la chaussée et de créerune bande cyclable de chaque côté dela chaussée.Avant son aboutissement en 2014, cetaménagement a fait l’objet de nom-breuses réunions entre les Mairies deCarrières, de Houilles, le Conseil Géné-ral et les associations. Avant de retenir ce type d‘aménage-

ment avec bandes cyclables, deux op-tions ont été envisagées, avec chacunedes avantages et des inconvénients.

Option 1 : une piste monodirectionnelle sur le trottoirLa première option était un aménage-ment sur le trottoir, avec une séparationdu couloir des piétons de celui des cy-clistes par une bande. Cela crée, àpriori, un sentiment de sécurité par rap-port à la circulation automobile, du faitde la séparation des flux. Malheureuse-ment, dans les faits, les risques deconflits d’usage sont nombreux :- avec les piétons, les enfants, les ma-mans avec des poussettes, qui pour

des raisons diverses peuvent sortir deleur couloir à l’improviste et générer desincidents voir des accidents avec lescyclistes ;- avec le mobilier urbain (poubelles,candélabres) nécessairement présent ;- avec les automobilistes, qui sortent deleur résidence, avec éventuellementtrès peu de visibilité.- avec les automobilistes sur la chaus-sée, à toutes les intersections où la vi-sibilité peut être faible.Cette option pourrait s’appliquer surune voirie avec un trottoir large, avecde longs tronçons sans intersectiondans une zone avec peu d’habitat par-ticulier, comme aux entrées de cer-taines agglomérations ou comme dansla plaine de Montesson.Option 2 : une piste bidirectionnelle sur le trottoir

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La deuxième option était une piste bidi-rectionnelle entre trottoir et chausséesur le côté montant de l’avenue. Cet aménagement apporte des avan-tages par rapport au précédent : moinsde sources de conflit avec les piétons,pas de gêne occasionnée par le mobilierurbain et moins de problèmes aux inter-sections, car la visibilité est meilleure.Mais, du fait que la piste bidirectionnelleest d’un côté de la voirie, cela contraintde nombreux cyclistes à traverser lachaussée pour y accéder et d’autres àtraverser la chaussée pour en sortir.

Aménagement de la D311, entre la gareHouilles Carrières

Les communes aiment le vélo : un peu, beaucoup,

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Cela allonge donc les itinéraires et aug-mente les changements de direction,avec des traversées obligées supplé-mentaires, sur une voirie à circulationautomobile importante, ce qui diminuela sécurité globale.Cet aménagement se retrouve à Mon-tesson dans la plaine et en bord deSeine, à Montesson et à Sartrouville surl'itinéraire du Paris-Londres, dans deslinéaires avec peu d'intersections.De plus, ces deux options ont un incon-vénient, à savoir que sur une piste cy-clable, séparée physiquement de lachaussée, le cycliste, se sentant en sé-curité en dehors de la circulation, a ten-dance à perdre naturellement savigilance, ce qui se traduit par desrisques de conflits amplifiés aux inter-sections.Option 3 (retenue) : une bande cyclable sur la chaussée »

L’option retenue est donc celle du com-promis, avec une bande cyclabled’1,50 m de largeur de chaque côté del'avenue Jean-Jacques Rousseau, oùle cycliste évolue sur un espace dédiéen côtoyant les automobilistes.La réalisation est de qualité, avec unelargeur d’environ 1,50m. La visibilité estbonne, tant pour le cycliste que pourl'automobiliste. Les bandes cyclablessont délimitées sur la chaussée par uneligne blanche discontinue.La bande cyclable constitue le plussouvent en milieu urbain la meilleureaide à la pratique de la bicyclette tantpour des raisons de place que d’usage

et de financement. Elle permet, par laprésence forte du cycliste sur la chaus-sée même, d’introduire non seulementune certaine forme de modération de lavitesse du trafic motorisé mais aussi demontrer aux utilisateurs de l’espace pu-blic que “le vélo existe” et qu’il constitueune alternative valable à l’automobiledans le choix du mode de déplacement.Par rapport à la piste cyclable, la bandea eu longtemps mauvaise presse tant au-près des usagers que des aménageurs.De nombreuses expériences françaiseset étrangères ont prouvé depuis que labande cyclable est souvent plus sûre quela piste. En effet, sur une piste cyclableséparée physiquement du trottoir et de lachaussée, le cycliste peut éprouver unsentiment de sécurité excessif et ne pasêtre assez attentif au danger au momentoù il doit se mêler à nouveau à la circula-tion générale. Sur une simple bande, oùil côtoie les automobilistes, le cycliste est

toujours préparé à partager momentané-ment l’espace disponible avec les autresusagers.La bande constitue une solution inter-médiaire entre les aménagements ensite propre et les solutions intégrées detype zone 30. Economique, elle n’a be-soin que d’un marquage ; rapidementinstallée, elle s’avère d’une grande sou-plesse d’utilisation pour les usagers : ony accède facilement et on la quitte demême.Cependant, elle a malgré cela un en-nemi : le stationnement pirate des au-tomobiles qui obstruent le passage,obligeant les cyclistes à les contourner.

Sur la D311, les communes ont disposédes barrières sur le trottoir pour limiterce problème.Et la suite... L'aménagement devrait se prolongerjusqu'à l'entrée de Montesson, au rond-point où se trouve la déchetterie. Il seraconnecté à un aménagement cyclablefutur avenue du Général-de-Gaulle. Il desservirait ainsi la cité des Petits-Bois et le lycée des Pierres-Vives, où200 élèves viennent à vélo quotidienne-ment.Souhaitons que les lenteurs administra-tives et les restrictions budgétairesn'entravent pas sa réalisation.

LC

et le carrefour du Réveil-Matin

passionnément, à la folie... pas du tout !

Après Séville en 2011 et Vienne en 2013,c’est Nantes Métropole qui a été choisie parla Fédération des cyclistes européens (ECF)pour accueillir le congrès Vélo-City du 2 au5 juin 2015 à la Cité des Congrès. Nantes aété sélectionnée pour son investissementen matière de politique cyclable. C’est lapremière fois qu’une ville de moins d’unmillion d’habitants accueille le congrèsVélo-City.Vélo-City 2015 s’est donné une orientationforte en inscrivant « le vélo, comme créa-teur de futur », pouvant influencer positi-vement l’avenir de nos espaces urbains,tant au sein de villes denses que de quar-tiers périurbains ou de villes moyennes.La programmation privilégiera deux axestransversaux, plaçant le vélo comme sujetde débat mondial : - le vélo, outil de la transition ;- partager l’espace public, une conditionpour un usage démocratique du vélo Ces axes seront déclinés en quatre théma-tiques : résilience, bienfaits inattendus ou" sérendipité ", mode de vie et partage, ettraités dans divers champs d’application.Pour découvrir Velo-City 2015, rendez-vous sur www.velo-city2015.com.

source : FUB

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Fiche promenade vélo N° 1

Cette promenade de 20km au départdu château de Maisons-Laffitte vousemmène, par la forêt, à l’étang duCorra et aux jardins de Paris, puis vousramène à Maisons Laffitte en suivant larive gauche de la Seine. Parcours fa-cile sans dénivelé et sans voiture, saufdans le parc de Maisons Laffitte.Vous partez du château de Maisons-Laffitte, avenue du Général-Leclerc.Vous continuez sur l’avenue Albine.Vous êtes sur l’itinéraire de l’AvenueVerte Paris Londres, mais ne le savezpas puisque la municipalité de MaisonsLaffitte n’a pas encore effectué le bali-

sage de la vé-loroute. Aubout de l’ave-nue, le site"les Caves duNord" avec sacarrière d’en-t r a î n e m e n thippique. Pre-nez légère-ment à droite,par l’avenueBourdaloue,vers la grilledonnant surla forêt deS a i n t - G e r -main.

Dès la grille franchie, vous retrouvez lebalisage du Paris-Londres dans laforêt, à suivre sur 3,4 km en passantpar l’Etoile des Pétrons et l’Etoile duBout du Monde (libellé parti mais c’estla seule avec un poteau indicateur). A1,6 km de l’Etoile du Bout du Monde,ignorez le panneau de l’avenue vertequi vous ferait sortir vers la droite.Continuez tout droit vers l’étang duCorra.Là, une allée vous permetde faire le tour de l’étang.Attention aux promeneurs à

pied. Voustrouverez uneaire pique-nique avecabri et table.L’étang estune zoneécologique-ment fragileavec beau-coup d’oiseaux à observer.C’est pourquoi l’itinérairedu Paris-Londres l’évite etil convient donc de respec-ter cet environnementDerrière la zone de pique-nique vous pouvez aller

voir, entre les mois d’avril et octobre,les expositions de sculpture du « parcgrandeur nature ». Vérifiez auparavantles périodes d’ouverture (http://parc-grandeurnature.free.fr/).Quittez l’étang du Corra par l’accèsdonnant sur la N184. Prenez le trottoirà droite ; à l’angle du mur d’enceintevous retrouvez la piste du Paris-Lon-dres qui longe le mur par l’extérieur. Lapiste vous fait traverser la cité de LaGarenne. Vous sortez de la cité par unpetit portillon et prenez à droite (l’ave-nue verte se dirige vers Conflans-Sainte-Honorine par la gauche). Lapetite route de desserte de la plainepasse à proximité du port de plaisanceet longe les anciens champs d’épan-dage d’Achères, maintenant reconver-tis en culture de lavande.Passez la barrière anti-«  gens duvoyage » et continuez jusqu’à la clôturedes jardins de Paris. Longez cette clô-ture vers la gauche pour trouver l’en-trée en bord de Seine. Vous arrivezdans les jardins par la maison du pas-seur près de l’embarcadère du bac. Cebac est ouvert au public tous les week-ends d’avril à septembre.

Prenez le petit pont enjambant le ruis-seau et suivez le chemin en bord deSeine.A votre droite la sculpture « Miroirs duCiel » érigée par le SIIAP (Syndicat In-terdépartemental pour l’Assainisse-ment de l’Agglomération Parisienne).

La boucle Maisons-Laffittea Etang du CorraaJardins de Paris

La promenade autour de l’étang

Actualités cyclistes

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Continuez le chemin jusqu’à la grille,passage à gauche, sur la route se diri-geant vers la porte de Fromainville : en-trée du parc de Maisons-Laffitte.Prenez la piste cyclable vers la gauche.Depuis la porte de Fromainville vouspouvez rejoindre votre point de départpar les avenues La Fontaine, Mon-taigne, Racine, Eglé et Général-Le-clerc. PhL

Distance : 20kmDurée : 1h pour les sportifs, 1h30 pour les promeneurs

Niveau de difficulté :facile, sans dénivelé

Environnement :chemin de halage,chemins forestiers,

routes à faible circulationA voir :

Château et parc de Maisons-LaffitteEtang du Corra, Jardins de Paris…

Distances Château km 0Caves du Nord 1,60 kmEtoile des Pétrons 2,55 kmEtoile du Bout du Monde 3,40 kmEmbranchement 5,00Corra 5,70 kmCité de la GarenneCentre hippique12,30 kmJardins de Paris 13,50 kmGrille de sortie 16,85 kmPorte de Fromainville 17,27 kmChâteau 20,80 km

La sculpture « Miroirs du ciel »

« C’est déjà un lieu magnifique,tout-à-fait cyclable »Le projet esquissé dans le mandat pré-cédent par le SMSO - Syndicat Mixted’Aménagement de la Seine et del’Oise - a été repris par la nouvelleéquipe. En 2014, le SMSO a pu ainsipasser à un véritable avant-projet quipermettra, le moment venu, de pouvoirobtenir les subventions absolument né-cessaires. La ville défend ce projet quisera présenté aux futures instances in-tercommunales.Cet avant-projet se situe géographique-ment le long de la Seine et de la plainemaraîchère, entre le fleuve et les terresagricoles. Avec un déroulé paysagerhors du commun, voire même unique,sur une longueur de mille mètres, entrela rue du Port et la réserve naturelleRNR Nord.

Il reprend l’essentiel des trois points-clés :- chemin piétonnable et cyclable tout lelong de ce passage. Le réseau cyclableexistant, au niveau de la rue du Tir et duchemin du Clos de La Salle, relaieracette réalisation de 1000 mètres, ensuitele passage est possible sur la départe-mentale jusqu’au Pecq, ou encore parl’allée Le Nôtre, en terrain escarpé lelong de la terrasse de Saint-Germain etdu parc paysager. Ce passage néces-site de bons mollets, par conséquent del’entraînement avec Réseau Vélo78.- réfection des berges très dégradéessur 150 mètres, avec régénération dela biodiversité locale qui connaît des in-ventaires importants d’espèces remar-quables : botanique en expansiond’espèces nouvelles, retour des amphi-biens dans une humidité mieux gérée,insectes, et oiseaux nicheurs ou pas-seurs.- remise à niveau de l’étang de la ré-serve naturelle dit « La Noue », relief del’ancien bras de la Seine il y a 1000 ans.Ce dragage du fond de la noue permet-tra une remise en eau en permanence.L’étang connaîtra le retour massif desamphibiens remarquables, notamment« le triton crêté », voisin de la salaman-dre de François 1er, qui est devenuaussi robuste grâce à sa nourrice duchâteau de Vaux, sise au Mesnil-le-Roi.Ce projet s’insère parfaitement dans lesréseaux cyclistes actuels et dans leschemins de randonnée, grands ou pe-tits. De quoi donner aux cyclistes devrais perspectives.Un autre projet, plus lointain, est àl’étude. Il s’agit de la constitution d’uneplateforme pour les jeunes avec BMXet skate-board au bout de la rue duPort, en lisière des jardiniers. Le réseaude vélos sillonne d’ores et déjà le voisi-nage du futur site, au long du petit boisdu Clos de La Salle, élément de la ré-serve naturelle RNR Sud. J-LM

Le Mesnil-le-Roi

Des progrès d’année en année

Les communes aiment le vélo

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Une association dispense des coursà des débutants et à des personnessouhaitant se perfectionner dans lapratique du vélo, notamment en mi-lieu urbain.Depuis le 25 octobre 2014, l'antenned'Argenteuil-Bezons de l’associationMieux se Déplacer à Bicyclette (MDB)a lancé sa vélo-école. Un projet long-temps repoussé, faute de local pourstocker les vélos. Un beau succès defréquentation en à peine trois moisd'existence ! Au fil des mois, le projet de vélo-écoleest devenu le dossier prioritaire de l'an-tenne. Et, à chaque fois, le même pro-blème sans réponse jusque-là : le local.Pourquoi dans une ville comme Argen-teuil, 105 000 habitants et une vie as-sociative plutôt dynamique, ou Bezons,n'arrive-t-on pas à trouver une solu-tion ? Finalement, c'est à la MJC d'Argenteuilque l’antenne a pu poser ses deux-roues, étape déterminante du projetréussie grâce à Claude, notre hommede réseau. Serge, de son côté, a géréla partie inscriptions des élèves et celledes encadrants. Car les uns ne peuventfonctionner sans les autres.Nous avions bon espoir d'avoir un mi-nimum suffisant d'apprentis cyclistes.

Demandes d’inscriptions Lors du forum des associations d'Ar-genteuil en septembre, les demandesd'inscriptions ont vite dépassé nos pré-visions : plus de vingt-cinq adultes ontpris contact ! Dès la première séance, c’est une di-zaine d’entre eux qui a suivi les cours.Des femmes surtout, motivées commejamais. Côté encadrants, l'envie étaitaussi très forte : à chaque fois, trois àsix encadrants (avec le support de

membres de Ré-seau Vélo 78, dontson distingué pré-sident, Lionel, de-venu moniteur trèsactif  !) ont distilléleurs conseils auxtrois groupes. Lesdébutants se ren-daient sur les ber-ges de Seine côtéColombes, prèsdu pont d’Argen-teuil. Une pentedouce idéale pour se lancer. L’autregroupe « intermédiaire » pédalait lui surle parking du marché Héloïse d'Argen-teuil. Là, nos stagiaires pouvaient en-chaîner les exercices  : tourner enlevant le bras, se lever de la selle (etéviter les aspérités de la route), s’arrê-ter, slalomer, etc. Enfin les «  confir-més » effectuaient des circuits urbainsen toute sécurité avec les encadrants.Nous nous sommes très largement ins-pirés de la méthode de nos amis de« Clichy à Vélo ». Un grand merci à Patrick et Béchir denous avoir conseillés et accueillis : cer-tains d'entre nous sommes venus as-sister à quelques séances trèsinstructives. Un concept récent La vélo-école est un concept relative-ment récent qui comble un vide dansl’enseignement de la conduite des deuxroues non motorisés. Soit en apprenantà faire du vélo aux débutants, soit en enperfectionnant la maîtrise, pour les per-sonnes qui manquent d’assurance.Faire du vélo est une chose quasi na-turelle pour beaucoup de personnes quiont appris jeunes dans la rue, avecleurs parents, ou avec des camarades

de jeu. Mais pour d’autres, notammentdes femmes, le vélo, dans leur jeu-nesse, était réservé aux garçons. Letemps passant, elles souhaitent, ellesaussi, accéder à ce moyen de trans-port, qui correspond également à uneforme de liberté individuelle de mouve-ment.Pour d’autres personnes, le besoin estde retrouver l’aisance, la capacité àfaire du vélo en milieu urbain. Les vélos-écoles sont souvent de pe-tites structures, créées et animées pardes bénévoles convaincus. Au com-mencement, l’empirisme était de mise,faute de manuel pédagogique existant.Au fil du temps, les méthodes ont évo-lué, se sont perfectionnées. Le fonc-tionnement en réseau a permis demutualiser les bonnes pratiques pouraboutir à des techniques pédagogiquestrès efficaces.Pour toutes ces raisons, participer àune vélo-école donne un sens supplé-mentaire à notre engagement pour ladéfense de la pratique du vélo.

Catherine ChristinAntenne MDB Bezons-Argenteuil

Lionel CarraraPrésident de Réseau Vélo 78

Vélo-écoles locales- MDB-Clichy-la-Garenne- MDB-Bois-Colombes- MDB-Argenteuil

Sites Internetwww.mdb-idf.org/www.reseauvelo78.org/

Les communes aiment le vélo : un peu, beaucoup,Vélo-école

Une affaire qui roule !

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L’idée m’est venue, aimant ce beaupays, de traverser la plaine du Pô, deTurin à Venise, en Mai 2014.Pas de souci une fois que le vélo est misdans une housse, avec le TGV entreParis et Turin. Ensuite, neufétapes qui conduisent à Ve-nise. Pour autant, si le par-cours ne pose pas deproblème à partir de Pia-cenza, il convient d’avoir unbon sens de l’orientationentre Turin et Piacenza. Unsite italien permet de s’orien-ter malgré tout (piste cicla-bili). Au-delà, pistes enveux-tu en voilà, en particu-lier sur les digues du Pô (surla deuxième partie d'un par-cours total de 560 km) avec vue impre-nable sur le fleuve et la campagne, maisaussi très bonne prise au vent lorsquecelui-ci se manifeste… (les digues sontsurélevées d’une dizaine de mètres au-dessus de la plaine). Et puis, la randon-née se fait au milieu des canaux et desrizières en aval de Turin, au bruit du co-assement des grenouilles et de leurplouf dans les canaux et sous l'œil et levol majestueux de centaines de héronsblancs et cendrés.

Plein de rencontressympathiques, depuisle paysan qui a serré lamain du Général en1958 et s’en souvientencore, jusqu’à lamammy à vélo qui m’aguidé vers le seul ma-gasin d’alimentationouvert à la ronde. Maisaussi, après le suivid’un 4X4 sur un che-min, la surprise de le

voir s’arrêter, et d’en descendre unhomme avec un pistolet à la main, quim’explique finalement qu’il fait lachasse aux étourneaux dans les ri-zières en aval de Turin. Egalement des

échanges très cordiaux avec des lo-caux le long du parcours, qui m’ont tousdit qu’ils adorent la France, et pour cer-tains, qui y viennent en cyclotouristes.Beaucoup d’Italiens à vélo sur le par-cours et quelques cyclotouristes étran-gers enthousiastes sur les digues.Enfin, une arrivée à Venise par le sudet la belle ville de Chioggia, malheureu-sement un jour de grève. Et donc unetraversée de Venise avec vélo et ba-gages particulièrement fastidieuse.Arrêt d’une journée à Ferrara, capitalemondiale du vélo et très belle ville à vi-siter. Et très bon accueil partout dansles petits hôtels de province (le véloouvre de suite la sympathie…).Enfin, retour par le train de nuit (et véloen housse), départ de la gare de SantaLucia vers 19h30 pour arriver à la garede Lyon le lendemain vers 10h dumatin.

PL

L’Italie au fil de l'eau...Tourisme

Un nouvel aménagement de trois kilo-mètres, très attendu, a été réalisé en2014, sur la départementale D14. Ilpermet de relier le centre commercialde Flins à la commune des Mureaux.Particulièrement fréquenté par des au-tomobiles et poids lourds, cet axe étaitun point noir pour les cyclistes qui sesentaient en extrême insécurité. AlainPlanche en 2012, (adhérent de RéseauVélo 78) avait alerté le Conseil généralsur la dangerosité de cet itinéraire. Maintenant, ce ne sont plus que demauvais souvenirs : l'aménagementest fréquenté par de nombreux  cy-clistes, dont une partie va faire ses em-plettes au centre commercial.Cet espace est aussi fréquenté par desjoggeurs qui apprécient également cetéquipement. Bien que réservé auxvélos, la cohabitation s'effectue quasinaturellement.

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Une histoire qui finitbien...

Les Mureaux

La lagune de Venise

Le passage sur le Pô

Dans la plaine de Casalmaggiore

Actualités cyclistespassionnément,

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Page 14: La lettre de N° 19 Année 2015©seau-Vélo-N°-19-Réduit.pdfL'entreprise de - vrait ainsi financer le paiement de cette indemnité, de la même façon qu'elle subventionne déjà

La Petite Reine C’est Pierre Giffard qui aurait lancécette expression pour désigner à la foisla bicyclette et celle qui la chevauchait(la couverture de son ouvrage « LaReine Bicyclette » traitant de l’histoiredu vélocipède montre une femme mon-tant un vélo moderne). Pierre Giffard

Pierre Giffard est né le 1er mai 1853dans la petite commune de Fontaine-le-Dun en Seine-Maritime.De 1873 à 1878, il entre successivementau « Corsaire », à « l’Événement », à« La France », au « Gaulois ». En 1880,les directeurs du journal « Le Figaro »,qui ont remarqué son talent d’écrituremais aussi sa rigueur et son originaliténotamment lors des conférences qu’il adonnées durant l'Exposition universellede Paris de 1878 à propos des inven-tions du téléphone, du phonographeentre autres... l’embauchent dans la ré-daction de leur journal. Pierre Giffard devient l’un des plusgrands journalistes français de sonépoque. Il est alors ce que l’on nommeaujourd’hui un grand reporter. Il s'intéresse progressivement auxsports et plus particulièrement à la bicy-

clette. Son développement passant dou-cement dans toutes les couches de lapopulation le fascine vraiment. Il y voitune source fondamentale de progrès del’humanité. Il écrit alors « Jamais je nepourrai dire le contentement, le bien-êtreque procure à un homme ce sport hygié-nique. Il y a trois ans, je regardais pas-ser un vélocipédiste avec curiosité,comme une bête. La bête, c’était moi. Ilétait lui l’homme pratique, le malin. Ah !que je suis donc de sonavis, à présent que j’aiappris à jouer de son ins-trument  !  ». Il ajoutemême que la bicycletteest pour lui un bienfaitsocial.Vers 1890, l’industrie ducycle est en plein boum,les achats de bicyclettesprogressent au sein dela petite bourgeoisie.Des magasins ouvrentleurs portes un peu par-tout bien que le prixd’une bicyclette soit supérieur à unmois de salaire moyen. Les infrastruc-tures se développent elles aussi et lesépreuves sportives connaissent un vé-ritable succès populaires. Près de 300vélodromes et pistes sont construitsentre 1890 et 1900 : le Vélodrome d’Hi-ver (1892), le Vélodrome Buffalo(1892), le Parc des Princes (1897)…Pierre Giffard organise en 1891 le pre-mier Paris-Brest-Paris. Il souhaite dé-montrer le caractère pratique de labicyclette par cette course de 1200 km.L’épreuve est un vrai succès avec plusde 400 inscriptions. 206 cyclistes, desamateurs et des professionnels partici-pent à cette édition avec des soigneurs,des mécaniciens et surtout des entraî-neurs. Les machines, qui ont été plom-bées avant la course pour contrôlerl’utilisation d’une seule et même ma-chine par les participants, sont montéesavec des pneus en caoutchouc creuxou des pneumatiques gonflables.Charles Terront, sur pneumatiques Mi-chelin, gagne la course, roulant sansdormir durant 71h 22mn !Chapeau Monsieur Giffard !Pierre Giffard meurt à Maisons-Laffitte

le samedi 21 février 1922 après unelongue maladie.Le 18 novembre 1923, en présence de safamille, d’autorités sportives et de lapresse, le fameux banc édifié en sa mé-moire est inauguré à La-Croix-de-Noailles. Vous êtes certainement passé àcôté de ce banc de pierre, sans y prêterattention. Aussi, la prochaine fois quevotre chemin passe à proximité de cet en-droit, prenez le temps de vous y arrêter »

Le Paris-BrestSans doute avez-vous déjà dégusté unParis-Brest, mais connaissez-vous sonorigine ?Le Paris-Brest est une pâtisserie fran-çaise, en forme de couronne, compo-sée d'une  pâte à choux fourréed'une crème mousseline pralinée, gar-nie d'amandes effilées.C'est un pâtissier de Maisons-Laffitte,Louis Durand, inspiré par la course cy-cliste Paris-Brest-Paris créée en 1891,course pour laquelle le créateur PierreGiffard lui demande de faire un gâteauen forme de  rouede bicyclette, quiest à l'originedu gâteau en 1901.La forme du Paris-Brest est bien cen-sée représenter une roue en référenceà la  course cycliste. Quelques pâtis-siers perpétuent d'ailleurs la traditiondes grands Paris-Brest comportant,comme à l'origine, des rayons en pâteà pain. Vendus à la coupe, ils peuventatteindre des dimensions de trente àcinquante centimètres de diamètre.

LC

La Petite Reine, Pierre Giffard et le Paris-Brest

Un peu d’histoire...

Pierre Giffard, homme de lettres français, grand re-porter, précurseur du journalisme moderne et pion-nier de la presse sportive.

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Les associations avec lesquelles Réseau Vélo 78 collaboreSEINE VIVANTE 14, rue Charles-Bémont 78290 CROISSY-SUR-SEINE Tél : 01 30 15 06 70

CADEB (Collectif d’Associations pour la Défense de l’Environnement dans la Boucle de Montesson)130, av. du Général-de-Gaulle 78500 SARTROUVILLE Tél : 01 39 57 65 28

MDB (antenne Argenteuil/Bezons) http://www.mdb-idf.orgRUEIL A VELO 11, rue Camille-Corot 92500 RUEIL-MALMAISON http://ebrav.wordpress.com/

Association Réseau Vélo 78Secrétariat

7, rue Paul-Gauguin78360 MONTESSON

Le cambrien - il ya 500 millionsd’années - a vuémerger, chez lesvivants monocel-lulaires mous, desparties dures,sortes de plaquesde calcaire pluri-cellulaires. Des

populations sont apparues, munies detoits dont la dureté mit à l’abri leurs par-ties douces : mollusques aux coqueschantournées, armées d’insectes cou-verts de chitine, sauriens et reptilesémaillés d’écailles… Des centaines de millions d’annéesaprès émergèrent des espèces doucesdont l’anatomie inversa exactement ladureté précédente. Chair, poils,plumes, duvets… toutes les partiessouples sortirent lentement de cescoques cristallines ou de ces carapacescalcaires et devinrent parfois, à l’inté-rieur, os, cartilages et squelettes. Ainsinotre corps sut à la longue se faire douxdehors et dur dedans. Mais avec nos

mains, nous ne pouvons encore fabri-quer que du dur dehors et doux de-dans, à l’image de ces véhicules d’acierqui nous entourent. Tout se passecomme si nous ne parvenions à mode-ler que des fossiles archaïques… Regardons passer wagons et locomo-tives, camions et automobiles, fonction-ner grues et bétonnières, s’éleverusines et fabriques… tous mous à l’in-térieur et d’acier à l’extérieur. Nous voyons défiler - s’entrechoquerquelquefois mortellement - des millionsde fossiles, revêtus de cuirassescomme des crustacés, mollusques, ar-thropodes, insectes et sauriens… Nos automobiles ressemblent à la foisà des animaux conservés ou fossiles età des armures de guerriers préhisto-riques. Quand saurons-nous produire destechniques douces à l’image de noscorps? Le doux émergera tout naturel-lement de nous lorsque nos techniquess’ouvriront au monde au lieu de le com-battre… Une exception à cela.

Nous avons su, une fois, fabriquer denos mains une machine si souverainequ’on la nomma dès sa naissance « lapetite reine ». Une machine qui, pour lapremière fois dans l’évolution compa-rée de la vie et des techniques, ne nousprotège pas de sa cuirasse, mais mimeau contraire l’intimité des os en laissantnotre chair déborder vers le monde.Bras sur le guidon, mains serrant lesfreins ou les poignées, cul sur selle,mes jambes se posent hors cadre. Mon corps entoure, surplombe, habille,environne ma bicyclette, ainsi devenuesquelette interne de mon corps roulant. Passant de l’ère primaire au quater-naire, réellement moderne, le vélo de-vance de millions d’années les autresvéhicules, inimaginablement archaï-ques. On s’étonne en général que,quelques années après le vélo, des in-ventions « mirifiques » comme l’auto-mobile soient apparues. Détrompons-nous ! Le vélo émergea de fait des cen-taines de millions d’années après l’au-tomobile. Lui mammifère, elle insecteou crustacé

Nos automobiles ? Des fossiles...

Michel Serres, Philosophe

Des textes qui ne manquent pas de selle

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Pour que les Yvelines deviennent un département où se déplacer à vélo soit à la fois agréable et sûr,

il faut pouvoir peser sur les décisions. Et pour cela, il faut être LE PLUS NOMBREUX POSSIBLE !

Soutenez l'action de l'association Réseau Vélo 78Siège social : 47, chemin du Tour des Bois 78110 LE VESINET

(e-mail : [email protected] V site : www.reseauvelo78.org)Je soussigné(e) (Nom, prénom) :.....................................................................................................................Domicile :.......................................................................................................................................................Tél :....................................................Adresse Internet :.........................................................demande à adhérer à l'association, à être informé de ses actions (promenades, manifestations) et à recevoir salettre d’information.Je cotise en tant que

o Membre sympathisant (6 €)o Membre bienfaiteur (à partir de 15 €)o Association (20 € + 0,20 € par adhérent)Règlement ci-joint o en espèces o par chèque bancaire ou, à l’ordre de Réseau Vélo 78

Activités de Réseau Vélo 78En 2014

9 février : Promenade découverte àvélo de Rueil à la forêt de Saint-Cu-cufa.

5 avril : Stand Réseau-Vélo 78 à Mai-sons-Laffitte.mai : sortie au château de Versaillesgavec Rueil-à-Vélo.

1er juin : La Convergence des Franci-liens sur Paris.

15 juin : « Seine-en-Selle » organisépar le Conseil Général des Yvelines.16 octobre : sortie automnale parc desCharmilles forêt de Saint-Germain.

Novembre : participation à la vélo-école MDB Argenteuil-Bezons

« La Lettre de Réseau Vélo 78 »Bulletin d’information de Réseau Vélo 78

Association loi de 1901 dont le butest la promotion de la bicyclette

en tant que véhicule urbainet interurbain

47, chemin du Tour des Bois78110 LE VESINETTél : 01 30 53 34 50

www.reseauvelo78.orgDirecteur de la Publication :

Lionel CarraraTirage 500 exemplaires

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