12
décembre 2012 – janvier 2013 Les CNC européens (EFAD) soutiennent la TST-D… Et adoptent une position commune sur le projet de révision de la Communication cinéma ; Le jour le plus Court, la fête du court métrage : dossier ; Entretien avec Valérie Mouroux, Institut français. la lettre du CNC numéro 100

La lettre du CNC n°100

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: La lettre du CNC n°100

décembre 2012 – janvier 2013Les CNC européens (EFAD) soutiennent la TST-D…

Et adoptent une position commune sur le projet de révision de la Communication cinéma ;

Le jour le plus Court, la fête du court métrage : dossier ;Entretien avec Valérie Mouroux, Institut français.

la lettre du CNC numéro 100

Page 2: La lettre du CNC n°100

page 2 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

le sommaire

p 2l’éditorial d’Éric Garandeau

pp 3 — 5à la une

Les CNC européens (EFAD) soutiennent la TST-D… ;

… et adoptent une position commune sur le projet de révision

de la Communication cinéma ;La FFA et le CNC aux 10es rendez-vous

franco-allemands ;Palmarès de la 24e édition des Journées

cinématographiques de Carthage ; 3e édition de MyFrenchFilmFestival.com

p 6 – 7le dossier

Le jour le plus Court, la fête du court métrage

2e édition – le 21 décembre 2012

p 8le focus

Entretien avec Valérie Mouroux, Institut français

p 9en bref

p 10les publications

p 11l’agenda du Centre

l’éditorial d’Éric Garandeau, Président du CNC

En couverture : Affiche 2012 du Jour le plus Court. © Julien Lelièvre.

Faire venir les marges au centre, c’est la mission du CNC car l’Histoire s’écrit d’abord dans les marges, les périphéries, les extrêmes. Or par excellence – dans tous les sens du mot excellence – le court métrage est la marge du cinéma. Donc nous le mettons pour la 2e année bien au centre, l’espace d’une journée, une journée symbolique et cosmique – Le jour le plus Court est le solstice d’hiver – une journée éphémère qui ouvre sur l’éternité puisque le moindre film, le plus bref, est une brèche ouverte dans le temps. Louis-Do de Lencquesaing, disait récemment « il y a la naissance et il y a la mort, entre les deux on s’occupe ». Aimer, naître, mourir, les actes les plus intenses de la vie tiennent le temps d’un court métrage…En miroir du solstice d’été consacré à la musique, la première édition du Jour le plus Court s’est tenue le 21 décembre 2011, une opération montée dans l’urgence et l’économie d’un premier court métrage. Résultat : un vrai succès artistique, un vrai plébiscite populaire. C’était le but : convaincre ceux – encore nombreux ! – qui doutaient de la pertinence de diffuser des courts métrages dans les salles de cinéma ou sur le petit écran aux heures de pointe, et offrir la meilleure place aux œuvres de cinéma sur les tablettes et les écrans publicitaires numériques qui envahissent nos villes et nos vies : car le cinéma stimule l’être quand la publicité impose l’avoir. Un million et demi de participants à cette première édition – acteurs, spectateurs, organisateurs – ont confirmé ce que savent tous les jeunes : le film court est populaire, moderne, créatif, attractif. La 2e édition de la fête confirme cet élan, avec plus de 1 900 organisateurs, trois fois plus qu’en 2011, et des partenaires toujours plus nombreux, des relais dans toutes les régions et des événements dans cinquante pays, de Buenos Aires (« la noche mas corta ») à Tbilissi en passant par New York, Mexico et l’Allemagne qui fait déjà du « KurzFilmTag » une fête nationale… Cette fête participative a été l’occasion de découvrir de nouveaux talents – professionnels aussi bien qu’amateurs – pour des publics toujours plus nombreux et diversifiés, sur tous les territoires, dans les « temples » du cinéma que sont les salles comme dans les lieux les plus insolites : murs des villes, gares, musées, entreprises, friches, sites underground… sans oublier les écoles, du primaire à l’université, car la dimension éducative est aussi au cœur de cet événement.Des personnalités prestigieuses et talentueuses du cinéma ont souhaité parrainer cette grande fête : Tante Agnès V. ainsi que Nathalie Baye, Carole Bouquet, Jamel Debbouze, Jean Dujardin, Jérémie Elkaïm, Julie Gayet, Kyan Khojandi, Nathalie Baye, Firmine Richard, et bien d’autres…En consacrant aux courts métrages, à la fois le jour le plus court de l’année mais aussi la nuit la plus longue, le CNC ainsi que les partenaires rassemblés autour de cette initiative, ont permis au public d’assister à un moment unique, libre et joyeux. L’occasion aussi de rendre hommage à tous ceux qui luttent pour les libertés et qui du Mali à la Syrie, risquent leur vie pour en donner témoignage.

Page 3: La lettre du CNC n°100

page 3 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

la fréquentation des salles de cinéma

...............................................................................................................

...............................................................................................................

...............................................................................................................

2012 2011 évolution

22,78 26,48 -14,0 %

183,72 191,45 -4,0 %

208,90 210,67 -0,8 %

novembre

11 premiers mois

12 derniers mois (déc. n-1 à nov. n)

entrées (millions)

20122008 2009 2010 2011

100

140

160

200

120

180

entrées 11 premiers mois (millions)

187,7179,0

172,2

191,4183,7

20122008 2009 2010 2011

0

10

20

30

50

40

part de marché 11 premiers mois (%)

films américainsfilms français

47,3

60

47,3

36,6

48,9

36,6

45,943,0

39,6

49,0

41,6

le baromètre publicitaire

...............................................................................................................

...............................................................................................................

...............................................................................................................

...........................................................................................................

2012 2011 évolution

7 730,8 7 444,6 +3,8%

4 287,4 4 277,5 +0,2%

2 138,5 1 890,7 +13,1%

657,4 676,7 -2,8%

télévision ¹

chaînes nationales

chaînes TNT

chaînes thématiques

investissements publicitaires bruts janv.-oct. (M€)¹ Y compris parrainage TV.Source : Kantar Media.

chaînes thématiques9,3 %(-0,6 pts)

parts de marché – publicité TV (évolution janv.-oct. 2011 – janv.-oct. 2012)

chaînes nationales60,5 %(-2,0 pts)

chaînes TNT30,2 %

(+2,6 pts)

chaînes publiques historiques

-12,1 %

chaînes privées historiques

-1,7 %

chaînes TNT

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

volumes horaires de publicité diffusée à la télévision (évolution janv.-oct. 2011 – janv.-oct. 2012)

janv.-oct. 2012janv.-oct. 2011

7 000

-3,3 %

Page 4: La lettre du CNC n°100

page 4 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

Les CNC européens (EFAD) soutiennent la TST-D…

Dans une lettre à différents commissaires européens, les EFAD ont appelé la Commission européenne à considérer les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) comme des acteurs audiovisuels à part entière, susceptibles d’être soumis à des taxes parafiscales destinées à financer la création, et ont donc fermement soutenu la France dans son projet d’adaptation de la TST-D (Taxe sur les services de télévision « distributeurs »). Selon les EFAD, la diversité et la bonne santé du cinéma européen reposent sur un ensemble de politiques publiques, réglementaires et de soutien. Or aujourd’hui ce système est mis à rude épreuve. Alors qu’avec la révolution numérique de nouveaux entrants (opérateurs Internet et FAI dont seuls quelques uns sont établis au sein de l’UE) deviennent des acteurs clés de l’audiovisuel, ils ne sont pourtant pas soumis aux mêmes règles que les acteurs historiques. Ils ne contribuent pas au financement de la création alors même qu’ils bénéficient de la valeur ajoutée et des revenus liés à l’édition et à la distribution des œuvres européennes. Ce changement systémique s’inscrit en outre dans un contexte de crise financière et économique qui pousse les autorités nationales à réduire la dépense publique. Le projet français de réforme de la TST-D, notent les EFAD, vise précisément à assurer la neutralité fiscale et à soumettre l’ensemble des acteurs audiovisuels aux mêmes règles. Or, relèvent-ils, si la Commission considérait que ce projet pourrait aller à l’encontre du « paquet télécom », et que toute taxation des FAI, parce qu’elle les empêcherait de profiter pleinement des opportunités et des perspectives de croissance de la révolution numérique, serait impossible, la Commission établirait un précédent de discrimination positive à l’endroit des FAI. Les EFAD ont aussi souligné que nombreux étaient les États au sein de l’Union et au-delà qui souhaitaient adapter leur système de financement de la création audiovisuelle via l’introduction d’une taxe sur les FAI. Ils ont donc appelé la Commission à développer une approche cohérente du secteur audiovisuel, et considéré que la France était de ce point de vue à l’avant-garde des stratégies à mettre en place afin de sécuriser les ressources destinées à alimenter une création audiovisuelle par des mesures efficientes, soutenables et non-discriminatoires. Pour mémoire, le projet d’adaptation de la TST-D doit être approuvé par la Commission européenne avant de pouvoir entrer en vigueur.

à la une

… et adoptent une position commune sur le projet de révision de la Communication cinéma

La Communication cinéma inclut les lignes directrices à l’aune desquelles la Commission européenne évalue la compatibilité des aides au secteur cinématographique et audiovisuel avec les règles du Traité. L’actuelle Communication cinéma expire à la fin de l’année et la Commission travaille actuellement à sa révision. Un premier texte a été soumis aux États membres en mars dernier. Lors d’une réunion organisée en novembre dernier à Bruxelles les EFAD ont fermement critiqué les propositions de la Commission européenne, et en particulier celles qui visent à réduire significativement les possibilités de territorialiser les aides, c’est-à-dire de conditionner leur octroi à une obligation de dépenses locales. Ces propositions, qui reviendraient à empêcher tout effet de levier des aides, seraient particulièrement néfastes sur les systèmes français et allemand de soutien. En particulier, elles réduiraient le retour sur investissement ressenti par les autorités publiques et constitueraient donc une incitation négative à la poursuite du financement des aides. Suite à cette réunion, dans une lettre au commissaire chargé de la concurrence, les EFAD ont affirmé que le projet présenté ne prenait pas suffisamment en compte les spécificités du secteur audiovisuel. Ils ont regretté que la Commission veuille modifier les règles actuelles sans qu’aucune évaluation n’ait permis de conclure qu’elles ne permettaient pas d’atteindre les objectifs de bon fonctionnement du marché européen de l’audiovisuel, de coproductions nombreuses et de qualité, et de circulation transfrontalière des œuvres. Ils ont aussi souligné que, de leur point de vue, les nouvelles règles proposées empêcheraient quant à elles la réalisation de ces objectifs.Les EFAD se sont donc réjouis de ce que le commissaire Almunia ait annoncé au cours du Conseil Éducation, Jeunesse, Culture et Sports du 26 novembre dernier son intention de suspendre pour quelques semaines l’adoption de la Communication ainsi que sa volonté de mieux prendre en compte les remarques des États membres. Une réunion avec l’ensemble des États membres devrait avoir lieu à Bruxelles en janvier prochain.

La FFA et le CNC aux 10es rendez-vous franco-allemands

L’Agence allemande d’aide au cinéma (FFA) et le CNC ont sollicités l’attention de la Commission européenne sur le maintien des règles actuelles de territorialité des aides aux productions cinématographiques, jusqu’à l’obtention d’une solution unanime au sein de l’Union européenne.À l’occasion des 10es Rendez-vous franco-allemands du cinéma qui se sont tenus le 28 novembre à Berlin, Peter Dinges, directeur général de la FFA et Éric Garandeau, président du CNC, se sont exprimés unanimement et d’une seule voix. « Il s’avère essentiel d’adapter les règles de concurrence aux nécessités de l’industrie cinématographique, et non pas le contraire ».

Page 5: La lettre du CNC n°100

page 5 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

Les deux présidents des institutions nationales en charge des aides au cinéma ont également proposé leur soutien à l’élaboration d’une solution rapide et constructive pour le cinéma européen.Réunis en présence de 300 producteurs cinématographiques français et allemands, Peter Dinges et Éric Garandeau ont fait valoir que le domaine de la culture devait être soumis avec plus de souplesse et de pragmatisme à l’application des règles du droit de la concurrence dictées par l’Union Européenne. Ainsi, à titre d’exemple, les restrictions et l’harmonisation des systèmes d’aides d’État telles qu’elles sont pratiquées par la Commission européenne ne favorisent pas la diversité culturelle mais remettent en cause les objectifs nationaux et européens, au plan culturel comme au plan économique. Au final, c’est l’existence même de nombreux dispositifs nationaux et régionaux d’aide au cinéma qui risque d’être menacée, ce qui suscite déjà un manque de confiance croissant parmi les producteurs, et une vulnérabilité des emplois dans le secteur. La quantité, la qualité et la diversité de la production cinématographique européenne s’en trouvera atteinte dans son entier, si une solution satisfaisante n’est pas rapidement trouvée.

Palmarès de la 24e édition des Journées cinématographiques de Carthage

La 24e édition des Journées cinématographiques de Carthage, la première depuis la révolution tunisienne, a permis de présenter un vaste panorama de la production récente de longs métrages et de documentaires des pays arabes et africains, de célébrer l’histoire du cinéma algérien (à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie) et de rendre hommage aux cinéastes Souleymane Cissé (Mali), Tawfik Salah (Egypte) et Taïeb Louhichi (Tunisie). Outre une aide financière à l’organisation du festival, le CNC a accordé, dans le cadre d’un atelier de projets, deux bourses d’aide au développement d’un montant de 5 000 € chacune aux projets suivants : Fleur d’Alep de Ridha Béhi (Tunisie) et Pikatalaki de Adama Salle (Burkina Faso).Le CNC a également participé à une rencontre des centres nationaux de cinéma, dans la perspective de la structuration du Centre national du cinéma et de l’image tunisien (CNCI), qui vient d’être créé. Le palmarès, proclamé le 24 novembre dernier, fait la part belle à des films aidés par le CNC, ce qui montre une fois de plus le rôle de plaque tournante que joue la France dans la production mondiale. Dans la catégorie long métrage de fiction, le Tanit d’or (récompense suprême) et le Prix du Public ont été attribués à La Pirogue (co-production franco-sénégalaise) de Moussa Touré. Ce film avait obtenu une avance sur recettes, de même que Aujourd’hui-Tey (autre co-production franco-sénégalaise) d’Alain Gomis, qui a obtenu le Prix du jury ; Les Chevaux de Dieu du cinéaste franco-marocain Nabil Ayouch, aidé par le Fonds Sud Cinéma, a reçu le Prix de la Fédération internationale

de la presse cinématographique. Dans la catégorie long métrage documentaire La Vierge, les coptes et moi du réalisateur franco-égyptien Namir Abdel Messeeh, bénéficiaire d’une avance sur recettes, a reçu le Tanit d’argent. Le festival a aussi été l’occasion, d’une part, de présenter un premier bilan de l’aide aux cinémas du monde (fonds de soutien aux cinéastes du monde entier lancé en avril 2012, cogéré par le CNC et l’Institut Français), et d’autre part, de faire un point sur l’état d’avancement du futur fonds panafricain pour le cinéma et l’audiovisuel, dont le siège a été fixé à Tunis.

3e édition de MyFrenchFilmFestival.com

Unifrance lance la 3e édition de MyFrenchFilmFestival, qui se déroulera du 17 janvier au 17 février 2013. Le festival propose 10 longs métrages sortis depuis septembre 2011 en France et 10 courts métrages produits depuis 2011, en 12 langues, et se déploie sur 20 plateformes à travers le monde.Cette sélection met en avant la diversité de la production française, des films qui ont été remarqués dans de nombreux festivals internationaux par le public et les journalistes, sans parvenir à sortir en salles à l’étranger. Cette année encore, hors compétition, en plus du film de patrimoine (Les Tontons flingueurs de Georges Lautner), le festival accueille deux films québécois, un long et un court métrage, en partenariat avec Téléfilm Canada.Quatre prix seront décernés : le Prix du Public, le Prix de la Presse Internationale, le Prix des Réseaux, et un nouveau prix, celui du Jury, présidé par Michel Hazanavicius. Dans le cadre du Jour le plus Court, le 21 décembre 2012, en partenariat avec le CNC et le ministère de la Culture et de la Communication, les courts métrages ont été diffusés gratuitement pendant une journée dans le monde entier, en avant-première, sur le site du festival, MyFrenchFilmFestival.com.La 2e édition du Festival de cinéma français en ligne, avait permis l’an passé d’obtenir pendant trois semaines 1,3 millions de visionnages de films français en provenance de 174 pays différents.

Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch © Stone Angels.

Page 6: La lettre du CNC n°100

page 6 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

Le jour le plus Court, la fête du court métrage2e édition – le 21 décembre 2012

Fort d’une première édition en 2011, couronnée de succès, Le jour le plus Court, la fête du court métrage était de retour le 21 décembre 2012, partout en France et à l’étranger.Organisée à l’initiative du CNC, avec le concours de l’Agence du court métrage, cette deuxième édition a permis pendant 24 heures de partager toute la richesse du court métrage. Pour coordonner les événements, Le jour le plus Court, comme l’an passé, a mis à la disposition des organisateurs un catalogue de 250 films sélectionnés par l’Agence du court métrage, dont les droits ont été acquis par le CNC. La manifestation était soutenue par de nombreuses personnalités du monde du cinéma, et en particulier par Tante Agnès V (Agnès Varda), et aussi, Nathalie Baye, Xavier Beauvois, Carole Bouquet, Jamel Debouzze, Jérémie Elkaïm, Léa François, Julie Gayet, Hamé, Michel Hazanavicius, Mylène Jampanoï, Kyan Khojandi, Louis-Do de Lencquesaing, Aïssa Maïga, Firmine Richard, Émilie Simon, Elsa Zylbestein…Cette journée créative, festive, pleine de diversité, qui a réunit au moins 2,5 millions de spectateurs, a permis l’organisation de près de 10 000 événements, proposés par 1 900 organisateurs, partout en France, dans toutes les régions, et à l’étranger pour promouvoir le court métrage, au-delà des sphères de la cinéphilie traditionnelle.

Le jour le plus Court, une seconde édition qui mobilise fortement !

En 2012, pour développer la manifestation sur l’ensemble du territoire, et accroître sa proximité avec le public, Le jour le plus Court s’est appuyé sur des structures associatives engagées, qui ont intégré cette année son réseau national afin de coordonner les différents événements locaux, proposer des films de leur région dans le catalogue de l’Agence du court métrage, et enfin développer des actions de terrain tout l’année en croisant pratiques amateurs et professionnelles. Ce réseau associatif a permis de couvrir l’ensemble de la métropole et des Outremers, mettant en avant leur incroyable diversité : à Rennes, Le Havre, Marseille, Bordeaux ou encore à Caen, chacune de ces villes ont proposé une grande journée dédiée au court métrage.Le jour le plus Court a largement dépassé les lieux de diffusion traditionnels du cinéma avec de multiples initiatives, dans toutes les régions. De nombreux espaces publics – médiathèques, bibliothèques, musées, centre de loisirs, cinémathèques, centres pénitentiaires, sites web, les réseaux associatifs et lieux alternatifs – ont proposé leur propre jour le plus Court et se sont mobilisés pour proposer des séances spéciales, nuits du court métrage, ateliers jeunes public, animations, ciné-concert etc.

Le jour le plus Court, fête internationale du court métrage

En 2012, Le jour le plus Court a poursuivi son développement international avec la collaboration de l’Institut français, partenaire pour la seconde année de la manifestation. L’Institut français a mis à disposition du réseau culturel français à l’étranger et de ses partenaires son catalogue ainsi que près de 160 films en six programmes spécifiques destinés à la diffusion publique non commerciale.De nouveaux pays ont participé en diffusant des films français avec l’aide de nos ambassades et centres culturels, ou en s’emparant du concept pour valoriser leurs propres productions. C’est désormais près de 40 pays qui ont fêté le court métrage avec des projections, animations, débats, tables rondes, etc.

Pays participants :Algérie, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Belgique, Canada, Chine, Cameroun, Croatie, Cuba, El Salvador, Espagne, Émirats arabes unis, États-Unis, Géorgie, Grèce, Haïti, Israël, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Russie, Sao Tomé, Soudan, Suisse, Taïwan, Tunisie, Turquie, Ukraine etc. (liste non exhaustive).

Il faut noter cette année la forte mobilisation de l’Allemagne puisque le pays a désormais son Jour le plus Court avec le Kurzfilmtag. Cette première édition est subventionnée par la FFA, l’équivalent allemand du CNC et coordonnée par l’AG Kurzfilm, l’Agence du court métrage allemande. Divers lieux dans une trentaine de villes se sont inscrits pour participer à l’événement cette année dans toute l’Allemagne. Comme en France, Arte a proposé outre-rhin, son concours de court métrage dans le cadre du magazine Court Circuit.

Le jour le plus Court investit les écoles

Le ministère de l’Éducation nationale a rejoint la manifestation cette année. Une occasion pour près de 800 structures scolaires, écoles maternelles, collèges, lycées, lycées professionnels de participer activement au jour le plus Court, avec l’organisation de projections ouvertes aux élèves. Le court métrage est un support privilégié pour faire découvrir et comprendre le cinéma au jeune public. Toute l’année, le CNC s’efforce de donner aux jeunes, de la maternelle à la terminale, une véritable éducation artistique dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel avec des dispositifs originaux.

Page 7: La lettre du CNC n°100

page 7 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

Le jour le plus Court à la télévision

France Télévisions, partenaire de l’édition 2012, a mis le court métrage à l’honneur sur toutes ses chaînes. L’émission Libre Court de France 3, le 20 décembre, s’est habillée aux couleurs de la manifestation avec la première diffusion des œuvres de jeunes réalisateurs, en présence de personnalités telles que Jamel Debouzze, Michel Gondry, Mathieu Amalric ou encore Julie Gayet. France 4 a pris le relai le 21 décembre avec la création de Nuit 4.0. En collaboration avec la direction Recherche et Développement de France Télévisions, France 4 a créé un nouvel espace éditorialisé dédié à la jeune création et aux créations originales, afin de dénicher des talents et créer des passerelles entre télévision et web. Dans le cadre du Jour le plus court, Nuits 4.0 a proposé une fête du court métrage et de l’apocalypse. De la fiction, de l’animation, du stopmotion et même une comédie musicale sur la fin du monde ont été proposés aux téléspectateurs.Enfin, France 2 a programmé également une édition spéciale d’Histoires courtes le 23 décembre.

Arte a consacré pour sa part deux nuits au court métrage les 20 et 21 décembre en diffusant une cinquantaine de films primés dans les festivals internationaux sur le thème « La Fin du monde… et après… ? ». En plus de cette programmation internationale, un concours de court métrage a été lancé par la chaîne en juin dernier.

Enfin Canal+ a repris, comme pour la 1re édition, son opération « Les abonnés font court » : le 21 décembre, une opération Mickrociné a été programmée avec des courts métrages critiqués et sélectionnés par les abonnés sur un site dédié. Les abonnés ayant envoyé les meilleures critiques ont été invitées à participer à l’émission.

Le jour le plus Court en salles

Comme l’an passé, les grands réseaux de cinéma en France ont pris l’initiative de programmer des courts métrages avant les longs métrages : c’était notamment le cas des salles UGC, Cinéville, Cap Cinéma, Gaumont Pathé, MK2 et dans tout le réseau national de CGR.

Le jour le plus Court sur Internet

DailyMotion, partenaire de l’édition 2012, s’est associé pleinement au Jour le plus court en proposant pendant 24 heures le 21 décembre une page d’accueil dédiée aux courts métrages. Tout au long de la journée, Dailymotion a proposé six sélections de courts marquants : courts métrages les plus vus sur la plateforme, meilleurs courts métrages « suédés », réalisés lors du concours « Be kind, rewind » de Michel Gondry, meilleurs films d’animation et meilleurs courts métrages étrangers, films lauréats primés cette année en festival, sélection complète des « courts du soir ».

Unifrance films et MyFrenchFilmFestival.com se sont aussi associés au Jour le plus Court. Les internautes du monde entier ont pu découvrir en ligne et gratuitement le 21 décembre le meilleur de la production de courts métrages français en 14 langues différentes (allemand, anglais, arabe, chinois, coréen, espagnol, français, italien, japonais, lituanien, polonais, portugais, russe et turc).

Quelques autres événements…

Pour sa première participation au Jour le plus Court, le Centre national de la danse a proposé un programme continu de court métrage décliné par des artistes chorégraphiques.Au Louvre, dans le prolongement de sa carte blanche, Abbas Kiarostami a fêté Le jour le plus Court en proposant une sélection, sur le thème de l’enfance, de sept de ses courts métrages.Le musée du Quai Branly a renouvelé sa participation en diffusant une programmation autour de ces étranges prédictions de fin du monde, en proposant de découvrir une sélection de cinq courts métrages réalisés par des étudiants en cinéma, des courts métrages d’Afrique et de Madagascar. Ou encore le camion INA (partenaire de l’édition 2012) qui a repris du service cette année ! En partenariat avec la gare Montparnasse, organisateur également d’une journée spéciale, l’INA a proposé ses courts métrages sur les écrans installés pour l’occasion dans l’enceinte de la gare.

Au CNC

Enfin le CNC, pour la deuxième année de la manifestation a ouvert à nouveau ses portes au public et a proposé toute la journée une programmation riche et variée de courts métrages, de fiction, d’animation de documentaire, choisis par les équipes du CNC, et projetés dans ses deux salles de cinéma.

Affiche 2012 du Jour le plus Court. © Julien Lelièvre.

Page 8: La lettre du CNC n°100

page 8 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

À l’occasion de la 2de édition du Jour le plus Court, dont l’Institut français est partenaire, La lettre du CNC a rencontré Valérie Mouroux, Directrice du département cinéma.

Pouvez-vous nous présenter le rôle de l’Institut français ainsi que son organisation avec le réseau culturel mondial ?L’Institut français, présidé par Xavier Darcos, est un établissement public industriel et commercial (EPIC) chargé de l’action culturelle extérieure de la France et placé sous tutelle du ministère des Affaires étrangères. L’Institut français intervient dans les domaines du cinéma, des échanges artistiques, de la promotion de la langue française, des savoirs et des idées ; il est également responsable de l’accueil des cultures étrangères en France et de la formation des agents en poste à l’étranger. L’Institut français travaille en étroite collaboration avec le premier réseau culturel au monde, constitué de 325 Instituts français (et leurs antennes) et de plus de 900 Alliances françaises.

Plus particulièrement, quelles sont les missions du département Cinéma ?Le département Cinéma a pour mission la diffusion non commerciale du cinéma français à l’étranger et la promotion des cinémas émergents. Fort d’un catalogue de plus de 3 500 titres, l’Institut français organise notamment des rétrospectives autour de grandes figures du cinéma français, comme, récemment, Agnès Varda, Olivier Assayas ou Claire Denis. Il faut également évoquer notre partenariat avec Unifrance Films, qui vise à renforcer la complémentarité de nos actions, ainsi que IFCINEMA, notre plateforme de VàD, qui propose à ce jour 225 films en ligne et 17 langues de sous-titrage. Au total, ce sont 20 000 projections qui sont organisées chaque année de par le monde par l’Institut français et ses partenaires. Une autre partie de nos activités concerne la promotion des cinémas des pays émergents, notamment à travers la Cinémathèque Afrique, l’Aide aux cinémas du monde et le Pavillon Les Cinémas du Monde au Festival de Cannes. Le Pavillon invite 10 jeunes réalisateurs et leurs producteurs dans le cadre de la Fabrique des Cinémas du Monde, un programme de soutien et d’accompagnement aux nouveaux talents des pays émergents, qui connaît un vif succès.

Pouvez-vous nous dresser un premier bilan de l’Aide aux cinémas du monde, géré conjointement avec le CNC ?Ce bilan est tout à fait positif et nous en sommes très satisfaits, en particulier en ce qui concerne la diversité des projets et des pays représentés. On pouvait craindre notamment que les projets du Sud soient fragilisés avec le passage à un nouveau dispositif, désormais plus large, mais on a pu constater au contraire qu’ils se maintiennent à un très bon niveau. Ainsi, sur deux commissions, plus de la moitié des projets retenus dans les deux collèges (17 sur 25) relèvent des pays de la zone de compétence de l’ancien Fonds sud.

le focus : entretien avec Valérie Mouroux, Directrice du département cinéma à l’Institut français

Je tiens à souligner l’excellente collaboration que nous avons avec le CNC, mais aussi la grande qualité des débats lors des commissions, et l’implication des lecteurs, des membres, des vice-présidents et de la présidente Dora Bouchoucha, – toutes choses qui contribuent indéniablement au succès de cette première période.

La Cinémathèque Afrique a fêté ses 50 ans en 2011, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?Il s’agit de la Cinémathèque historique de la coopération française mise en place depuis les Indépendances africaines, afin de préserver et de promouvoir un catalogue unique au monde et riche de plus de 1 500 films. Nous collaborons avec de nombreux festivals dans le monde et contribuons à la programmation de plus de 3 000 projections de films africains dans 70 pays par an. Outre ce développement à l’échelle internationale, la Cinémathèque d’Afrique travaille également à la modernisation de son offre en numérisant ses fonds, en collaboration avec la BNF. En 2013, nous consacrerons une rétrospective au réalisateur haïtien Raoul Peck, dont nous avons restauré le premier long métrage Haitian Corner.

L’Institut français est partenaire de la manifestation « Le jour le plus Court », pouvez-vous nous parler de cet événement ?L’Institut français s’est engagé dès la première année, auprès du CNC sur cette nouvelle manifestation. En effet, l’Institut français travaille sur le court métrage depuis toujours, actuellement 2 000 titres sont répertoriés dans le catalogue. Il était donc tout naturel de s’associer à un tel événement. Tout le réseau culturel français à l’étranger est mobilisé ; ainsi, une quarantaine de pays y ont participé et plus de soixante manifestations sont prévues. À l’instar de l’Agence du court métrage pour le territoire national, l’Institut français se charge de mettre à disposition, pour l’international, les droits de son catalogue. Notamment via IFCINEMA qui a accueilli plusieurs programmes de courts métrages grâce à des partenariats avec La fémis et My French Film Festival.

Valérie Mouroux. © Bruno Klein.

Page 9: La lettre du CNC n°100

page 9 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

en bref

Les nouveaux usages de la télévision connectée

Le CNC publie une étude qualitative sur les nouveaux usages induits par le développement des équipements numériques permettant une connexion à internet depuis la télévision. Cette étude, réalisée par l’institut QualiQuanti, analyse la perception par les consommateurs des nouveaux services associés aux téléviseurs connectés. À travers une approche prospective, cette étude vise à anticiper l’évolution des comportements : pressentir les usages futurs, comprendre les conséquences stratégiques et l’interaction entre les différents acteurs de la télévision connectée. L’étude identifie ainsi les pratiques et usages des téléspectateurs en matière de télévision connectée : occasions et modes de connexion, motivations associées, contextes d’usages, services utilisés, bénéfices retirés, freins et attentes, etc. Après un travail exploratoire et documentaire, complété par une enquête en ligne auprès de 350 personnes, deux groupes composés d’une dizaine d’utilisateurs précurseurs ont été interrogés.Selon les consommateurs sondés, l’acte d’achat d’un téléviseur connectable n’a en général pas été motivé par sa dimension interactive. Les fonctionnalités des téléviseurs connectables apparaissent pour l’instant sous-exploitées pour plusieurs raisons. Leur ergonomie est complexe et leur fluidité inégale. De plus, les acheteurs semblent manquer de curiosité vis-à-vis des fonctionnalités connectées de leur téléviseur. La télécommande est souvent d’un usage complexe et les utilisateurs ne la maîtrisent pas intuitivement. Les téléviseurs connectables sont également en concurrence frontale avec les box des FAI. En effet, ces dernières jouissent d’un accès plus immédiat, bénéficient d’un positionnement historique et des réflexes acquis chez les téléspectateurs sur les principales fonctions attendues. Enfin, la télévision connectée souffre encore de la méconnaissance des consommateurs qui ne savent pas vraiment ce qu’elle est, ni comment elle fonctionne. Cette étude est disponible sur www.cnc.fr.

Assises régionales de l’éducation aux images

Les Assises régionales de l’éducation aux images sont organisées par le Lux Scène nationale à Valence, pôle régional d’éducation à l’image, en collaboration avec la DRAC Rhône-Alpes. Elles se tiendront les 22 et 23 janvier 2013 au Lux Scène nationale.Ces assises visent à donner un panorama diversifié de notre territoire en matière d’éducation aux images et montrent comment le cinéma se réinvente dans ses écritures, dans ses modes de diffusion et dans ses lieux dédiés. Elles interrogent également les transformations des rapports de médiation et le statut renouvelé de l’éducation à l’image. Avec le numérique émergent de nouvelles manières de créer des images. Ces journées proposent d’interroger ces évolutions et invitent à imaginer des perspectives qui prennent en compte les possibilités technologiques, au service de la démocratisation culturelle.

Ces deux journées articulent des conférences et présentations de projets, des films et ateliers, des restitutions d’expériences, des rencontres avec des institutionnels et professionnels, cinéastes et pédagogues.Elles viennent prolonger et enrichir l’action des dispositifs d’éducation au cinéma, mis en œuvre par le CNC.

De Rome à Paris

Du 14 au 17 décembre dernier, le cinéma Le Balzac a accueilli le Festival « De Rome à Paris », présenté par l’Anica (Association nationale de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel) et de l’Unefa (Association Nationale des Exportateurs de Films et de l’Audiovisuel). Neuf films ont été proposés au public, ainsi qu’un hommage à Ciccio Alessi, fondateur de la manifestation. Une conférence de presse sur le thème « Quelle diffusion pour les films italiens en France » a également été organisée, à laquelle le CNC a participé. Les rencontres professionnelles ont été l’occasion de nouveaux échanges et de rencontres fructueuses.Rappelons qu’en 2011, 20 films italiens ont été distribués en France, réalisant 1,6 millions d’entrées en salles.

1re rencontre professionnelle sur l’écriture du cinéma d’animation

L’Abbaye de Fontevraud, centre culturel de rencontre financé par la région des Pays de la Loire et le ministère de la Culture et de la Communication, organisait le 5 et le 6 octobre 2012 une première rencontre professionnelle sur l’écriture du cinéma d’animation, avec le concours de l’Association française du cinéma d’animation (AFCA), le soutien du CNC et en partenariat avec la revue Bref. Ce rendez-vous proposé à l’ensemble de la profession avait pour objectif de partager expériences et réflexions afin d’approfondir les enjeux de l’écriture du cinéma d’animation. Pendant deux jours, la Rencontre a placé cette question au cœur des débats de la profession, sur un mode participatif et convivial, dans un cadre remarquable qui invite au recul et à la réflexion.Cette initiative prend appui sur la Résidence internationale d’écriture en cinéma d’animation menée depuis 2006 à Fontevraud qui en fait un lieu de création, d’étude et de recherche unique en Europe sur le sujet.Les comptes rendus des débats sont disponibles sur www.cnc.fr

Affiche du festival. © DR.

Page 10: La lettre du CNC n°100

page 10 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

Images de la culture, nº 27

Parmi les 80 films entrés au catalogue CNC-Images de la culture en 2012, que présente ce nouveau numéro de la revue, des longs métrages documentaires très remarqués en festivals – Kurdish Lover de Clarisse Hahn, L’Été de Giacomo d’Alessandro Comodin, La Pluie et le beau temps d’Ariane Doublet, Une vie normale – Chronique d’un jeune sumo de Jill Coulon ou encore Free Radicals de Pip Chodorov – sont désormais disponibles en DVD pour le réseau non-commercial en France, institutionnel et associatif.Cette histoire du cinéma expérimental que documente Pip Chodorov à travers son histoire personnelle n’est qu’un pan de l’histoire générale du cinéma qu’abordent de nombreux nouveaux films du catalogue : deux documentaires de création, l’un de Philippe Grandrieux, l’autre d’Éric Baudelaire, sur le cinéaste japonais Masao Adachi, deux films sur Milos Forman, deux films sur Jean-Luc Godard (La Rencontre de St-Gervais, avec Marcel Ophüls, et No Comment d’André S. Labarthe), ou encore Luc Moullet, sujet d’un portrait signé Gérard Courant, et cinéaste pour sa rencontre avec Catherine Breillat.Retour aux sources du documentaire : quatre films de Mario Ruspoli (de 1958 à 1972) sont disponibles sur un DVD. Images de la culture revient sur ces débuts du cinéma direct quand Ruspoli côtoyait Jean Rouch ou Chris Marker.Interviews de cinéastes et analyses par des historiens du cinéma, la revue documente chacun de ces nouveaux films. Annoncé aussi dans ce numéro, la sortie d’un livret de 48 pages accompagnant le film Les Roses noires d’Hélène Milano : une coédition de la Délégation à la langue française du ministère de la Culture et de la Communication, du Scéren-CNDP et du CNC.

Images de la culture nº 27, décembre 2012, 104 p., éditée par le CNC (envoi gratuit sur demande écrite : [email protected])

les publications

L’emploi dans les films cinématographiques (2006-2010)

Le CNC, en collaboration avec Audiens, a réalisé pour la troisième année consécutive une étude sur l’emploi dans les films cinématographiques. Le périmètre d’analyse pour cette étude inclut 664 films d’initiative française de fiction cinématographique ayant reçu l’agrément des investissements (ou, à défaut, directement l’agrément de production) entre 2006 et 2010 et qui ont pu être identifiés dans les déclarations recueillies par Audiens. L’étude concerne l’emploi déclaré pour la production de ces films, quelle que soit l’année d’emploi à laquelle il est fait référence. La production des 664 films de fiction de la période 2006-2010 a mobilisé 121 895 intermittents et a généré plus de 725 M€ de masse salariale. Plus de 80 % des effectifs intermittents sont salariés en tant qu’artistes interprètes (81,9 %). Ces derniers reçoivent moins d’un tiers de la masse salariale totale (32,1 %). Les personnels techniques bénéficiant du statut de cadre représentent 5,3 % des effectifs totaux et mobilisent 36,6 % de la masse salariale globale. Les emplois techniques non cadres concernent 12,9 % des intermittents employés pour la production de l’ensemble des films et 31,3 % de la masse salariale. La majorité (57,4 %) des intermittents salariés pour la production de films cinématographiques de fiction sont des hommes. Ils captent plus des deux tiers (68,8 %) de la masse salariale. Sur l’ensemble de la période, la production d’un film de fiction emploie en moyenne 387 intermittents dont 289 artistes interprètes (72,5 %), 78 techniciens non cadres (19,6 %) et 32 cadres techniques (7,9 %). En moyenne, 1,09 M€ est consacré à la masse salariale des intermittents sur un film. L’effectif intermittent moyen s’établit à 376 individus pour les films agréés en 2006, à 430 pour ceux agréés en 2007, à 411 pour ceux agréés en 2008, à 354 pour ceux agréés en 2009 et à 364 pour ceux agréés en 2010.

Cette étude est disponible sur www.cnc.fr, décembre 2012.

Page 11: La lettre du CNC n°100

page 11 — la lettre du CNC numéro 100, décembre 2012 – janvier 2013

Limite de dépôt des dossiers

7 janvierFonds d’aide à l’innovation audiovisuelleAnimation, aide à l’écriture

8 janvierCommission d’aide sélective à la distribution de films de répertoire

9 janvierCommission d’aide au développement de projet de film de long métrage

10 janvier Dispositif pour la Création Artistique Multimédia (DICRéAM)

10 et 24 janvierAgrément des films de long métrage

18 janvier Commission du compte de soutien à l’industrie des programmes (COSIP)

4 et 11 février Commission d’aide sélective à l’exploitation en vidéo à la demande (VàD) – aide au PGE

4 févrierCommission du soutien au scénario, aide à la réécriture, 2e collège

Commission de l’avance sur recettes 2e collège, 2e session 2013

6 févrierCommission d’aide aux vidéomusiques

Commission du soutien au scénario, aide à l’écriture, 1er collège

11 février Commission de l’avance sur recettes 1er collège, 2e session 2013

Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelleFiction, aide à l’écriture

15 février au 8 marsCommission des aides aux cinémas du monde

21 janvier Fonds d’aide au jeu vidéo

Aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine

l’agenda du Centre

Événements

20 décembre1re rencontre CNC-SACD / Écrire, réaliser et produire un premier court métrage – CNC

21 décembreLe jour le plus Court – 2e fête du court métrage

15 au 19 janvier10e Semaine du son – Paris

15 au 21 janvier15e Rendez-vous du cinéma français - Paris

17 au 27 janvierSundance film festival – Park City, États-Unis

17 janvier au 17 févrierMyFrenchFilmFestival, UniFrance films, 3e édition

18 au 27 janvier25e Festival Premiers Plans – Angers

22 et 23 janvierSalon des professionnels de l’audiovisuel – IDIFF – Paris

Assises régionales de l’éducation aux images – Lux Scène nationale – Valence

22 au 27 janvier26e Festival international de programmes audiovisuels – FIPA – Biarritz

1er au 9 février35e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand

5 au 12 février19e Festival international du film asiatique – FICA – Cinémas d’Asie – Vesoul

11 au 17 février10e Festival international du film documentaire océanien – FIFO – Tahiti

13 au 26 février23e Festival Ciné jeune public – Ciné Junior 94 – Val de Marne

13 février2e rencontre CNC-SACD au CNC / Quelles images pour accompagner un scénario ?

Page 12: La lettre du CNC n°100

la lettre du CNC numéro 100

décembre 2012 – janvier 2013

une publication du Centre national du cinéma et de l’image animée

12 rue de Lübeck75784 Paris Cedex 16

Tél. 01 44 34 34 40 / Fax 01 44 34 34 73www.cnc.fr

directeur de la publicationÉric Garandeau

coordination généraleMilvia Pandiani-Lacombe

coordination adjointe secrétaire de rédaction

Ariane Nouvet

comité de rédaction Nicolas Besson, Elsa Comby, Benoit Danard,

Lionel de Sousa, Steeve Desgagné, Mathilde Dessane, Hugo Dessaigne, Sophie Girieud, Marion Gollety, Caroline Jeanneau, Julie Lethiphu, Éric Le Roy,

Catherine Merlhiot, Ariane Nouvet, Milvia Pandiani-Lacombe, Laurence Peyré

ont participé à ce numéroGabrielle Guallar, Marc Guiga, Bernard Kuhn

conception graphiqueAnaïs Lancrenon & Julien Lelièvre

ImpressionBialec, Nancy

Dépôt légal à parution ISSN : 1762-4789Reproduction autorisée avec mention d’origine