MODÈLE AGRICOLE : METTONS LES CHOSES AU POINT !

Il est toujours commode pour ceux qui veulent critiquer l’agriculture française ou condamner ses orientations, de dénoncer le syndicalisme majoritaire, qui aurait fait ou cautionné les mauvais choix, ou qui ne défendrait pas - on l’entend souvent - « le bon modèle ». Non seulement c’est faux mais ça n’a aucun sens.

La force de l‘agriculture française est sa diversité. C’est cette diversité qui lui permet d’être au cœur de la vie de tous les territoires, en plaine, en montagne, dans le pourtour des villes ou en outre-mer. C’est cette diversité qui lui permet de répondre à toutes les demandes, du circuit court à l’export, en passant par la restauration hors foyer ou l’industrie agro-alimentaire nationale et européenne. C’est cette diversité qui lui permet de répondre aux attentes des producteurs et des filières en matière de systèmes de production (bio, conventionnel, agriculture de conservation, HVE et beaucoup d’autres).

Certains répètent sans cesse qu’il faut changer le modèle agricole. Mais lequel ? Il y en a 1 000 en France ou plutôt 1 000 systèmes de production ! JA+FNSEA, nous refusons de renoncer à cette diversité car elle est notre première richesse et permet d’accueillir tous les profils. Elle est un atout incomparable pour l’économie de notre pays et la vie de ses territoires.

En revanche, s’il y a une caractéristique qui fait l’unité du « modèle agricole français », que nous revendiquons et défendons, c’est que nos exploitations sont d’abord pilotées par des femmes et des hommes. Seuls ou associés, avec ou sans salariés, nous sommes à la fois à la tête du capital de nos fermes et au travail tous les jours pour décider et produire. Ce modèle, qu’on appelle de type familial même s’il est évidemment ouvert, est le plus résilient et le seul qui puisse répondre à toutes les attentes. Il est solide et nous le ferons durer.

Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA Jérémy Decerle , Président de JA

ÉDITO

N°14 - 09 JANVIER 2019 - AVANÇONS ENSEMBLE LES PIEDS SUR TERRE

9 janvier Drôme : Eric Thirouin (FNSEA) et Julien Caillard (JA) Haute Garonne : Arnaud Gaillot (JA) Lot : Henri Bies-Péré (FNSEA) et Baptiste Gatouillat (JA) Lot&Garonne + Landes : Jérôme Despey (FNSEA) et Matthieu Lenoir (JA) Territoire de Belfort : Thierry Coué (FNSEA) et Sébastien Richard (JA)

10 janvier Doubs + Jura : Thierry Coué (FNSEA) et Sébastien Richard (JA) Gers : Christiane Lambert (FNSEA) et Jérémy Decerle (JA) Gard : Eric Thirouin (FNSEA) et Aurélien Clavel (JA) Haute-Garonne : Daniel Prieur (FNSEA) Lozère : Patrick Bénézit (FNSEA) et Baptiste Gatouillat (JA) Somme+Nord-PdC : Hervé Lapie (FNSEA) et Samuel Vandaele (JA) Vienne : Jérôme Volle (FNSEA) sur l’emploi

11 janvier Calvados : Daniel Prieur et Samuel Vandaele Côte d’Or : Eric Thirouin et Baptiste Gatouillat Corrèze : Mathieu Théron (JA) Haute-Marne : Arnold Puech d’Alissac (FNSEA) et Sébastien Richard (JA)

AGENDA

LA LETTRE EN CAMPAGNE

L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE SONT DES SECTEURS QUI EMBAUCHENT !

70 000 POSTES À POURVOIR

Hautes-Alpes : Patrick Bénézit (FNSEA) et Arnaud Gaillot (JA) Loire : Eric Fleury (JA) sur le lait Lot : Jérôme Volle sur l’emploi Pyrénées-Atlantiques + Hautes-Pyrénées : C. Lambert et J.Decerle

12 janvier Ariège : Christiane Lambert et Nicolas Sarthou (JA)

14 janvier Jura : Jacques Dufrechou (SNAE) sur les retraites Mayenne : Sébastien Amand (FNSEA) et José JAGLIN (JA) Orne : Christiane Lambert et Jérémy Decerle Tarn : Jérôme Volle sur l’emploi

15 janvier Cantal : Jérémy Decerle Charente + Haute-Vienne : Christiane Lambert et José JAGLIN Côtes d’Armor : Joël Limouzin (FNSEA) et Sébastien Richard (JA) Creuse : Patrick Bénézit et Bertrand Gerbet (JA) Deux-Sèvres+Vienne : Philippe Jehan (FNSEA) et Bertrand Gerbet Indre-et-Loire + Loir-et-Cher : Arnaud Rousseau (FNSEA) et Jérémy Dutour (JA) SIVAL : Jérôme Despey

GRAND FORMAT

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L’agriculture française est riche de sa diversité. Cette diversité traduit une forte segmentation des marchés, allant de la matière première agricole qui s’échange sur les marchés mondiaux au produit local sous signe officiel de qualité. Pour JA+FNSEA, il n’y a donc pas de bons ni de mauvais modèles agricoles, mais seulement des modèles pertinents par rapport à un marché. Nous défendons la diversité des systèmes agricoles et portons l’ambition de valoriser la production sur tous les marchés, du local à l’international, en s’adaptant aux demandes des consommateurs.

La stratégie des filières qui viserait simplement à écouler une production sur un marché se heurte à certaines limites (manque de performance prix, faible valorisation des produits, valeur répartie de manière inéquitable). La valorisation des produits pour un meilleur revenu des agriculteurs doit être le seul objectif. JA+FNSEA estiment que les filières agricoles françaises doivent prendre un virage au sujet de la conquête des marchés. Nous défendons l’approche de produire ce que nous vendons, et non l’inverse, avec toujours comme objectif une meilleure valorisation reposant notamment sur la segmentation de l’offre pour répondre aux attentes plurielles des consommateurs, tant leurs demandes sont diverses selon des critères qui leur sont propres et selon leurs envies.

Une stratégie valable tant sur les marchés locaux, domestiques mais également à l’export. Dans un marché intérieur français mature pour beaucoup de produits, les relais de croissance se situent notamment à l’extérieur des frontières.

Les conséquences de la f e r m e t u r e du marché russe ou du retour de la Chine aux achats démontrent toute l’importance de l’export pour le revenu des agriculteurs. Les marchés à l’export ne sont plus des marchés de dégagement mais un véritable segment de valorisation de l’agriculture française. De plus, aucun marché ne doit être abandonné, dès lors qu’il peut être rémunérateur, Le risque serait en effet de favoriser les importations à bas coût qui de surcroit ne respectent pas nos standards de production. C’est malheureusement ce à quoi nous assistons dans certains secteurs avec quasiment un poulet importé sur deux consommés en France.

La croissance des besoins alimentaires mondiaux est une opportunité dont la France ne doit pas être exclue ; elle qui présente tous les atouts pour contribuer à les satisfaire. Il est donc nécessaire d’adapter l’offre à la demande en proposant une offre segmentée, vantant les qualités françaises reconnues partout dans le monde (sanitaires, gustatives, environnementales, sociales etc.). Pour JA+FNSEA, seule une stratégie de filière collective peut permettre de définir une segmentation du marché pertinente.

JA+FNSEA ont fait des propositions pour faciliter l’ouverture à de nouveaux marchés étrangers et consolider la présence française dans les pays ouverts et poursuivent le combat pour une agriculture française performante sur tous les marchés.

PRODUIRE POUR TOUS ET POUR TOUS LES MARCHÉS !

27 plans de filière dans lesquels les acteurs économiques s’engagent dans la segmentation des marchés

Création d’un guichet unique au sein de chaque région pour accompagner les entreprises à l’export

Travail engagé par Business France sur une marque unique pour promouvoir les produits français à l’export

ACQUIS SYNDICAUX

CHIFFRES CLÉ

D’ACCOMPAGNEMENT

La balance commerciale des produits alimentaires français affiche un excédent de 9 milliards d’€

Après l’aéronautique et la chimie, l’agriculture est le 3e secteur exportateur net de la France

12 3

+9 milliards €

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TOUS EN ACTION

Top départ de la campagne : Christiane Lambert et Samuel Vandaele à Mayotte et à La RéunionLes 3 et 4 janvier, la Présidente de la FNSEA et le Secrétaire général de JA se sont rendus à Mayotte et à La Réunion pour soutenir les équipes. Au programme : meetings de campagne, visites d’exploitation, échanges avec les agriculteurs et présentation des problématiques locales, rencontres sur le marché. Une belle réussite avec un objectif : conserver la chambre à Mayotte et reprendre La Réunion !

Le CAF loup rencontre le nouveau préfet coordonnateur La FNSEA, JA, FNO, FNB et l’APCA ont rencontré

lundi 7 janvier le nouveau préfet coordinateur du plan

loup. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer

notre revendication : zéro attaque sur les troupeaux !

Pour cela, le plan loup 2018-2023 doit absolument

être réouvert. En 2018, plus de 12 000 bêtes ont été

tuées et le loup ne cesse d’étendre son territoire. Le

gouvernement doit absolument prendre les mesures

nécessaires à la sauvegarde du pastoralisme.

Le décret sur la prolongation de l’expérimentation de l’origine des viandes et du lait est publiéLe décret sur la prolongation de l’expérimentation

de l’origine des viandes et du lait dans les denrées

alimentaires jusqu’au 31 mars 2020 a été publié le

26 décembre. Si JA+FNSEA saluent cette publication,

il faut désormais que le dispositif soit étendu au

niveau de l’UE. Pour cela, JA+FNSEA vous invitent

à signer la pétition initiée par l’Initiative Européenne

des Citoyens pour l’harmonisation de l’étiquetage

au niveau européen. Rappelons que la France doit

atteindre un seuil minimum de 55 500 signatures.

Signer la pétition : https://www.eatoriginal.eu/

À VOS CÔTÉS AU QUOTIDIEN

FNB : Un modèle d’élevage allaitant vertueux !Oui, l’élevage allaitant français présente des caractéristiques particulières qui contribuent au développement durable et le distingue de bien d’autres modèles à travers le monde. Ancré dans les territoires, productif, efficient, à gouvernance familiale, l’élevage allaitant valorise les sols et les ressources locales en associant prairies, cultures et une grande diversité de races. Il offre des produits et un environnement de hautes qualités et génère de l’emploi qualifié et une vitalité économique aux territoires ruraux. C’est la raison pour laquelle la Fédération Nationale Bovine exige que les produits importés respectent les mêmes normes de production pour éviter toutes distorsions de concurrence.

Pourquoi et comment l’A.G.P.M défendle Sonido ?L’AGPM a très tôt alerté les services de l’Etat des conséquences du retrait du Sonido dernier néonicotinoïde autorisé sur maïs, laissant les producteurs sans solution pour protéger le maïs des attaques de mouches au semis. Cette impasse a été confirmée par les conclusions de l’ANSES fin mai 2018.

C’est pourquoi l’AGPM a déposé une demande officielle de dérogation, demande refusée par le Gouvernement sans aucun dialogue avec la filière. Une situation inacceptable pour l’AGPM qui a décidé d’attaquer l’Etat en justice sur le principe de l’impasse totale et sur celui de la distorsion de concurrence puisque le Thiaclopride n’est à ce jour interdit qu’en France. L’AGPM défend un accès aux facteurs de production indispensables à la culture et appelle le Gouvernement à plus de pragmatisme et de dialogue.

LA PAROLE AUX FILIÈRES

ILS ONT OSÉ

Pendant les fêtes, la Coordination rurale a envoyé une lettre à tous les agriculteurs français. Elle combine édito national au recto et verso adapté en fonction des problématiques des départements. Et pourtant, sur le fond, rien de nouveau : des attaques contre nos réseaux JA+FNSEA, des jeux de mots sur le “contrat de soumission”, peu de propositions, et la reprise de nos positions. Pas de doute, en 2019, la CR reste fidèle à ce qu’elle a toujours été un syndicat d’opposition sans réelle proposition pour faire avancer l’agriculture !

La Coordination rurale écrit aux agriculteurs

Élections Chambres d’agriculture du 7 au 31 janvier 2019

Pour plus d’informations :

www.ensemblelespiedssurterre.frcontact@ensemblelespiedssurterre.fr

LES BONS RÉFLEXES

Comment se passe la campagne pour vous ?En Ile-de-France nous sommes pour la première fois sur une élection en Chambre de Région. C’est une force car nous cumulons les valeurs ajoutées de chacune de nos FDSEA et des JA de Seine-et-Marne et d’Ile-de-France Ouest pour aborder et gagner ces élections.

Sur quoi misez-vous pour gagner ?Pour asseoir notre légitimité nous misons, en premier lieu, sur notre bilan et sur nos actions au quotidien. Qui d’autre que nos JA+FDSEA s’attèlent aux dossiers et aux problématiques agricoles régionales ? Qui sert d’interface avec les pouvoirs publics, les politiques ? Certainement pas nos concurrents qui n’apparaissent qu’un mois tous les 6 ans ou vocifèrent sans être constructifs.

Avez-vous un conseil de campagne à donner ?Nous tentons systématiquement une approche pragmatique qui a fait ses preuves pour trouver des

solutions, même s’il nous arrive aussi de taper du poing sur la table. Nous nous appuyons également sur une dynamique nationale forte, des outils de campagne et un syndicalisme JA+FNSEA qui a les pieds ancrés dans la terre. C’est un atout même si c’est le local qui nous fera gagner.

En quoi le lien JA + FNSEA est une valeur ajoutée ?

En Seine-et-Marne, la question du lien JA+FDSEA ne se pose même pas ! On pourrait même dire jamais l’un sans l’autre, car si la FDSEA apporte son suivi technique sur tous les dossiers, JA sont l’avenir de la FDSEA et influence donc politiquement les orientations. En résumé notre slogan de campagne illustre notre ambition : Fiers de notre métier, forts de nos valeurs, ensemble cultivons l’Ile-de-France.

# L E S P I E D S S U R T E R R E

DE COMBATS

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PAROLES DE MILITANTSJA+FDSEA 77 : JAMAIS L’UN SANS L’AUTRE !Interview de Cyrille Milard, Arthur Courtier et Sébastien Guerinot, respectivement Présidents de la FDSEA et de JA de Seine-et-Marne.

L’IDÉE EN

Comment combattre l’abstention ?L’abstention est un enjeu majeur de la campagne et de la vie politique en général.

Montrons qu’en votant nombreux, les agriculteurs contribuent à faire de leurs représentants syndicaux une force de frappe qui puisse défendre nos intérêts.

Echanges avec votre entourageLa première façon d’inciter au vote est de parler de la campagne et des Chambres d’agriculture autour de vous. Ne gâchez pas vos repas de famille avec des débats politiques !

Parlez plutôt de l’importance de ces institutions et de la vie syndicale : c’est toute la ruralité qui bénéficiera d’une forte représentativité. Votre énergie et votre implication peuvent en inspirer plus d’un.

Contacts avec les agriculteursLa première façon de convaincre et de montrer l’implication politique de nos responsables est d’aller à la rencontre des agriculteurs et leur expliquer l’intérêt d’aller voter. Rejoignez la dynamique de votre fédération locale pour faire du porte à porte et/ou obtenir des argumentaires qui vous aideront dans vos échanges.

Partages des contenusDe nombreux contenus incitant les agriculteurs à voter seront produits par les Chambres et les listes JA+FNSEA. Partagez sur les réseaux sociaux ou auprès de votre entourage les vidéos, infographies ou tracts qui vous parviendront !