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La Libre Entreprise du 20 avril 2013
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RéseauxUniversités en ligne:la véritabledémocratisation dusavoir. p.7
EnjeuxLe clair-obscur desdispositifs desoutien à la créationd’entreprise. pp.8-9
Face et profilA 41 ans, Julia Jäkelest la présidente dudirectoire deGruner+Jahr. p.16
CHRISTIANCH
ARISIUS/DP
A/RE
PORT
ERS
L’amnistie fiscaleen questions
Alors que la fraude fiscale et les paradis de l’argentnoir sont la cible d’attaques à l’arme lourde sur leplan international, le gouvernement peaufine une
procédure d’amnistiefiscale de la dernière
chance pour lesBelges disposantde revenusenglués surdes comptesbancaires oud’assurance àl’étranger.pp. 2-3
ILLU
STRA
TION
GAËLLE
GRISAR
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l Édito
Sortie de route pourl’auto européennePierre Loppe
L es immatriculations de voitures neuves ontchuté de 10,2% enmars dans l’Union européenne, à 1,307million d’unités. Cela fait 18
mois que l’on entend lamême rengaine! Touteslesmarques sont touchées, sauf celles de prestige(commeMercedes, Porsche) ou low cost (Dacia).A l’échelle de l’Europe élargie, le recul est con
tinu depuis un an et demi. En 2012, les immatriculations sont tombées à leur plus bas niveaudepuis 1995. Et au premier trimestre de cetteannée, la chute a été de 9,8%. Vers où que l’on setourne, à l’exception du RoyaumeUni, la baisseest générale: –11,4% en Belgique, –16,2% enFrance, –4,9% en Italie, –13,9% en Espagne et–17,1% en Allemagne. Rien ne va plus…La crise est pointée du doigt, bien sûr, mais ellen’est pas seule en cause, comme le prouve larésistance des véhicules de luxe. Au vrai, la dégradation dumarché dépasse de loin le recul desindicateurs de croissance. Vu l’absence de perspectives claires, c’est l’incertitude qui prévaut.Et comme chacun sait, l’achat d’une voiture
comporte une forte composante psychologique…L’allongement des files de chômage entraîne uneperte de confiance. Laquelle déteint sur lemoraldes constructeurs et des acheteurs.Le secteur atil touché le fond? Fautil s’attendreà un frémissement au second semestre? Pas sûr.C’est plutôt vers 2014 qu’il faut tourner lesregards, disent les experts. Ils tablent sur unereprisemolle du PIB et le vieillissement du parceuropéen… qu’il faudra bien renouveler un jour.Pour l’heure, la contreperformance allemandeinquiète surtout. On craint que ce pays adopteune posture défensive. Qu’il accroisse la pressionsur les coûts pour assurer les volumes. Au risquede relancer une guerre des prix destructrice…
SUPPLÉMENT DE LA LIBRE BELGIQUE – SAMEDI 20 AVRIL 2013 – 25E ANNÉE – N°16 – www.lalibre.be
Libre Entreprise Dossier
2 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013 3samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
lalibre.beRÉAGISSEZ !N’hésitez pas à réagir à cedossier et retrouvez le reste del’info économique sur le site.
Vous avez des sous au Luxembourg ?
Analyse Patrick Dath-Delcambeet Patrick Van Campenhout
L’ amnistie fiscale version 2013 est presque surles rails. Le gouvernement a
besoin de sous et il a mis les petitsplats dans les grands pour faire ensorte de faire rentrer les sous grisou noirs en Belgique et de les blanchir contre paiement d’une bellepénalité. La fin justifiant lesmoyens, le débat moral sur la question a été largement esquivé par lespartis de la majorité. On parlepourtant cette fois de régulariser leblack des Belges (fraudeurs).
En quoi le contexte actuel favoriseraitil ce retour des capitaux? Il ya évidemment tout le débat sur lesparadis fiscaux. Et, si vous disposezde quelque avoir chez nos chersvoisins luxembourgeois, les récentes déclarations de ministresgrandducaux ont dû passablement vous inquiéter. Et pourcause: l’échange automatique d’in
formations entre le GrandDuchéet la Belgique est désormais évoqué à partir de 2015, alors que lesecret bancaire luxembourgeoissemblait jusqu’à présent une citadelle inexpugnable. Estce à direque le fisc belge aura connaissancede ce patrimoine si chèrement accumulé et… caché à partir du1er janvier 2015? Pas vraiment.
A l’instar des danseurs de la procession d’Echternach, les responsables luxembourgeois se gardentbien d’avancer franchement: la récente ouverture sur l’échangeautomatique ne les empêche pasde préserver encore jalousement lesecret dans pas mal de domaines.Tout d’abord, cet échange automatique d’information ne concerneque les revenus d’intérêts. Si vouspossédez un compte à vue, uncompte d’épargne, un compte àterme ou encore des bons de caisse,vous serez donc prochainement dela revue. Quand exactement ? “Ladate du premier échange d’informations n’est pas encore très claire, précise François Parisis, Chief WealthStructuring Officer chez PuilaetcoDewaay. L’échange automatiqued’informations seratil effectif àpartir de 2015 sur base des revenusd’intérêts perçus en 2014 ou concerneratil les revenus d’intérêts perçusen 2015 avec échange d’informations en 2016? Cela reste à préciser.”
Quand échange d’informations ily aura, il se limitera à la communication des intérêts perçus, et riende plus. Mais cela ne manquera pas
d’attirer l’attention du fisc. D’unepart, il s’inquiétera de savoir sivous avez mentionné ces revenusdans votre déclaration fiscale (c’estobligatoire!). Vous serez sans douteabsous de toute pénalité puisque leLuxembourg aura déjà perçu unprécompte de 35% sur ces revenus,dont 75 % sont rétrocédés à la Belgique.
Vous n’en serez pas quitte pourautant. Le fisc voudra savoir quelest le montant du magot qui se cache derrière ces intérêts. “Ce quil’intéressera, c’est la partie cachée del’iceberg”, note François Parisis.Mais peutêtre avezvous opté voilàdéjà quelques années pour les produits d’assurance, souscrits àl’étranger, histoire d’avoir la conscience en paix au moment de remplir votre déclaration fiscale ? Las,la déclaration 2013 intègre cettefois l’obligation de mentionner desproduits de branche 21 et 23 contractés à l’étranger. Vous avez toutintérêt à dire la vérité si l’origine dece placement est de l’argent honnêtement gagné. Si vous prenez lerisque de mentir, vous ne risquezpas grandchose, du moins à courtterme. Certes, une directive européenne évoque un échange automatique d’informations pour cetype de produits, mais, cette fois, àl’horizon 2017. “Cette directives’imposera au grandduché duLuxembourg”, relève François Parisis. Là encore, il reste des zonesd’ombre concernant la nature desinformations échangées : contrats
conclus avant ou à partir de 2017,montant total des primes versées ouuniquement montant des primesversées l’année précédente,…
A suivre!Quid si vous avez opté pour des
obligations, des actions et autresfonds de placement ? Si vous avezdes actions ou SICAV d’actions, rien
ne change, tout simplement parceque les actions produisent des dividendes (taxés à la source), et non desintérêts. Or, l’échange automatiqued’informations ne concerne que lesrevenus d’intérêts, sauf changements ultérieurs. Et pour les obligations ? Commençons par la mauvaise nouvelle: si vous avez des obli
gations, le montant du “coupon”perçu entre bien dans le cadre del’échange automatique d’informations. Vous n’y couperez pas nonplus si vous possédez un fondsd’obligations voire un fonds mixteavec plus de 25 % d’obligations enportefeuille. Mais cette mesure nevaut que pour les fonds avec passe
port européen, c’estàdire qui sontou peuvent être commercialiséesdans plusieurs pays européens. Pourfaire clair : une SICAV uniquementdédiée au marché luxembourgeoiséchappe à l’échange automatiqued’informations. Mais ne nous ytrompons pas, la fin des paradis fiscaux paraît bel et bien programmée.
P Le gouvernementa resserré les maillesdu filet sur les fraudeurs.
P Les projecteurssont surtout braquéssur l’argent noir.
À savoirEt si je n’ai pas fraudé?
Ce qui n’est pas interdit… estautorisé. Si l’origine de votre patri-moine ne présente aucune zoned’ombre, vous n’avez pas grand-chose à craindre: placer de l’argent àl’étranger est tout ce qu’il y a de pluslégal. Inutile dès lors de songer àrégulariser des fonds ou des pro-duits d’investissement qui sont toutce qu’il y a de plus réglo!C’est le fait d’oublier –sciemment ounon– de mentionner les revenus deces placements dans sa déclarationqui peut vous valoir un rappel àl’ordre de la part du fisc belge.Par contre, si votre patrimoine placéau Luxembourg a une origine dou-teuse (travail au noir, succession nondéclarée au fisc belge), la prochaineamnistie fiscale vous ouvre grand lesbras: ce sera la dernière occasion derégulariser votre situation.
Épinglé
Prescription ? Coût ?
Les délais. En matière defraude fiscale, les délais deprescription sont clairs : 10 anspour une succession non décla-rée, 7 ans pour la fraude sur ladéclaration des revenus profes-sionnels ou financiers. Mais cen’est pas parce que le magot quevous a légué un proche sur uncompte à l’étranger il y a 12 ansest concerné par cette prescrip-tion que les revenus générés parcelui-ci sont clairs… Globale-ment, les tarifs de l’amnistie2013 sont élevés. Mais ilspermettent aux fraudeursd’acheter la paix de l’esprit.
Le chiffre
185049MONTANT MOYEN PARRÉGULARISATIONDe nombreuses personnes ayantfraudé le fisc souhaitent régulariser leurs avoirs avant la haussedes amendes annoncée pour le2 juillet prochain. Le nombre dedemandes de régularisationfiscale connaît une très fortehausse, tout comme lesmontants qui sont en jeu. Le fisc areçu durant les deux premièressemaines d’avril 243 demandesde régularisation pour unmontant total de 51,58millionsd’euros, soit quatre fois plusqu’en avril 2012. Depuis début2013, le nombre de demandes aatteint 1292. La somme totale enjeu est de 239,5millions d’eurosou enmoyenne 185409 eurospar dossier.
PAUL
AMES/AP
P Le juriste spécialisé François Parisis nous aide à mieux comprendre les dessous de cette opération de blanchiment officiel de l’argent noir.
Dix questions précises pour tenter de mieux cerner ce qui est visé par l’amnistie fiscale 2013
1 Il existe deux échéances etdeux sortes d’amnisties fisca
les en 2013?Oui, il y a la procédure de régularisation qui est en cours,conformément à la loi de 2005,et qui permet de régulariserl’argent gris en introduisant undossier auprès du point decontact prendra fin le 1er juilletprochain.Il sera donc possible d’envoyerencore des dossiers le vendredi28 juin. L’amnistie fiscale 2013 –ce sera une véritableamnistie– débutera le 2 juillet etse terminera le 31 décembre decette année. Mais le contribuable qui aurait entré un dossier àla hâte disposera encore desix mois pour le compléter avecles justificatifs nécessaires.
2 Quels types de placementssont concernés?
En réalité, on ne parle pas cettefois de placements commeen 2004 (DLU) mais de typesde fraudes effectuées par despersonnes physiques ou morales (sociétés ou ASBL). Onrevient à l’origine du mal et onrécupère l’impôt dû plus lespénalités.
3 Quelles sont les périodesconcernées par la proposi
tion d’amnistie?Elles sont fonction du typed’impôt éludé. S’il s’agit d’unesuccession non déclarée, lesfaits doivent remonter à moinsde 10 ans. S’il s’agit d’unefraude à l’impôt sur les revenus, le délai est de 7 ans, qu’il
s’agisse de revenus professionnels, mobiliers ou immobiliers.
4 Que recouvre la notion“d’argent gris”?
C’est de l’argent blanc audépart, taxé comme il se doiten Belgique, mais placé ensuiteà l’étranger et ayant produitdes intérêts non déclarés enBelgique. On a fraudé le précompte mobilier.
5 Et qu’entendon alors parargent noir?
Il s’agit du capital placé àl’étranger qui n’a pas été soumis à l’impôt en Belgique.Comme une succession nondéclarée, ou des revenus professionnels dissimulés par desindépendants.
6 Quels risques sont couverts parune amnistie fiscale?
L’amnistie fiscale 2013 offrira uneimmunité fiscale. Elle donneraaussi une immunité pénale: pasde poursuites a posteriori autribunal correctionnel pour descas de fraude fiscale, même organisée. Immunité sociale aussi pourdes revenus qui n’auraient pasdonné lieu à des cotisations sociales.
7 Quid des portefeuillesmixtes,gris, blanc, noir?
On peut régulariser tout, bienentendu, selon les tarifs relatifsaux types de fraudes concernées.
8 Quid du problème des assurancesvie souscrites à l’étranger?
Il faut évidemment les déclarer
puisque c’est exigé dans la nouvelle déclaration fiscale. A condition de détenir encore ce contratau moment de la déclaration… Lestermes de la loi sont importantsen l’espèce.
9 Et si on ne déclare rien?Compte tenu des tarifs proposés
pour la régularisation des revenusprofessionnels non déclarés, il y aun risque réel de voir des contribuables ne pas vouloir perdre unepart trop grande de leur patrimoine logé à l’étranger. Les “petits” fraudeurs, des indépendantsayant dissimulé de tels revenus,vont probablement rapatrier leurargent en douce. Le risque à cetégard est que les banques, conscientes de la nature douteuse desfonds, dénoncent les dépôts
d’argent noir à la CETIF (Cellulede traitement des informationsfinancières). Elles y sont obligéespar la loi et certaines dénoncentces dépôts de manière systématique.
10 Quels sont les tarifs desdifférentes options?
Pour des faits prescrits –plus de10 ans pour une succession ouplus de 7 ans pour des revenusprofessionnels–, le tarif est de35% du total. Pour les faits nonprescrits, on calcule l’impôt éludéet on y ajoute 15%. Soit pour desrevenus professionnels: 50%+15%=65%! Pour unesuccession, selon le degré deparenté et le barême, c’est pareil.Pour une succession entre étrangers, c’est pratiquement 100%.
La Libre Entreprise.Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique.
Rédaction: Yves Cavalier, chef du serviceéconomique, Pierre Loppe, chef de La LibreEntreprise, Patrick Dath-Delcambe, AnneMasset (coordination), Dominique Simonet,Ariane van Caloen et Patrick Van Campenhout.Collaborateurs: André Bailleux, Solange Berger,Clou, Laurent Lambrecht, Isabelle de Laminne,Raphaël Meulders, Charlotte Mikolajczak etOlivier Standaert.Réalisation: Sodimco.Administrateur délégué - éditeur responsable :François le Hodey.Directeur Général: Denis Pierrard.Rédacteur en chef: Vincent Slits.Rédacteur en chef adjoint : Pierre-FrançoisLovens.Conception graphique: Jean-Pierre Lambert.Publicité: Patricia Hupin (0032.2.211.31.54)
3samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
Vous avez des sous au Luxembourg ?
conclus avant ou à partir de 2017,montant total des primes versées ouuniquement montant des primesversées l’année précédente,…
A suivre!Quid si vous avez opté pour des
obligations, des actions et autresfonds de placement ? Si vous avezdes actions ou SICAV d’actions, rien
ne change, tout simplement parceque les actions produisent des dividendes (taxés à la source), et non desintérêts. Or, l’échange automatiqued’informations ne concerne que lesrevenus d’intérêts, sauf changements ultérieurs. Et pour les obligations ? Commençons par la mauvaise nouvelle: si vous avez des obli
gations, le montant du “coupon”perçu entre bien dans le cadre del’échange automatique d’informations. Vous n’y couperez pas nonplus si vous possédez un fondsd’obligations voire un fonds mixteavec plus de 25 % d’obligations enportefeuille. Mais cette mesure nevaut que pour les fonds avec passe
port européen, c’estàdire qui sontou peuvent être commercialiséesdans plusieurs pays européens. Pourfaire clair : une SICAV uniquementdédiée au marché luxembourgeoiséchappe à l’échange automatiqued’informations. Mais ne nous ytrompons pas, la fin des paradis fiscaux paraît bel et bien programmée.
À savoirEt si je n’ai pas fraudé?
Ce qui n’est pas interdit… estautorisé. Si l’origine de votre patri-moine ne présente aucune zoned’ombre, vous n’avez pas grand-chose à craindre: placer de l’argent àl’étranger est tout ce qu’il y a de pluslégal. Inutile dès lors de songer àrégulariser des fonds ou des pro-duits d’investissement qui sont toutce qu’il y a de plus réglo!C’est le fait d’oublier –sciemment ounon– de mentionner les revenus deces placements dans sa déclarationqui peut vous valoir un rappel àl’ordre de la part du fisc belge.Par contre, si votre patrimoine placéau Luxembourg a une origine dou-teuse (travail au noir, succession nondéclarée au fisc belge), la prochaineamnistie fiscale vous ouvre grand lesbras: ce sera la dernière occasion derégulariser votre situation.
PAUL
AMES/AP
P Le juriste spécialisé François Parisis nous aide à mieux comprendre les dessous de cette opération de blanchiment officiel de l’argent noir.
Dix questions précises pour tenter de mieux cerner ce qui est visé par l’amnistie fiscale 2013
6 Quels risques sont couverts parune amnistie fiscale?
L’amnistie fiscale 2013 offrira uneimmunité fiscale. Elle donneraaussi une immunité pénale: pasde poursuites a posteriori autribunal correctionnel pour descas de fraude fiscale, même organisée. Immunité sociale aussi pourdes revenus qui n’auraient pasdonné lieu à des cotisations sociales.
7 Quid des portefeuillesmixtes,gris, blanc, noir?
On peut régulariser tout, bienentendu, selon les tarifs relatifsaux types de fraudes concernées.
8 Quid du problème des assurancesvie souscrites à l’étranger?
Il faut évidemment les déclarer
puisque c’est exigé dans la nouvelle déclaration fiscale. A condition de détenir encore ce contratau moment de la déclaration… Lestermes de la loi sont importantsen l’espèce.
9 Et si on ne déclare rien?Compte tenu des tarifs proposés
pour la régularisation des revenusprofessionnels non déclarés, il y aun risque réel de voir des contribuables ne pas vouloir perdre unepart trop grande de leur patrimoine logé à l’étranger. Les “petits” fraudeurs, des indépendantsayant dissimulé de tels revenus,vont probablement rapatrier leurargent en douce. Le risque à cetégard est que les banques, conscientes de la nature douteuse desfonds, dénoncent les dépôts
d’argent noir à la CETIF (Cellulede traitement des informationsfinancières). Elles y sont obligéespar la loi et certaines dénoncentces dépôts de manière systématique.
10 Quels sont les tarifs desdifférentes options?
Pour des faits prescrits –plus de10 ans pour une succession ouplus de 7 ans pour des revenusprofessionnels–, le tarif est de35% du total. Pour les faits nonprescrits, on calcule l’impôt éludéet on y ajoute 15%. Soit pour desrevenus professionnels: 50%+15%=65%! Pour unesuccession, selon le degré deparenté et le barême, c’est pareil.Pour une succession entre étrangers, c’est pratiquement 100%.
Libre Entreprise Acteurs
4 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013 5samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
l Finance | En librairie
La banque était audacieuse. Les règles éthiquesétaient respectées. Il fallait investiguer, créer,souvent en pionniers, avec le consensus
d’équipes solidaires qui avaienttoute liberté de parole.” Ces propos louangeurs, qui paraissentaujourd’hui décalés, font référence à la Banque Lambert, quatrième institution financière dupays, dont le parcours a pris fin le30 juin 1975, à la veille de la fusion avec la Banque de Bruxelles.Opération qui a donné naissanceà la Banque Bruxelles Lambert(BBL).
Leur auteur est PaulF.Smets,licencié en droit international etprofesseur émérite à l’ULB,membre de l’Académie royale deBelgique, administrateur de laFondation PaulHenri Spaak, administrateurdélégué honoraire
de la Fédération des industries chimiques, président émérite de l’OBCE, censeur honoraire à laBNB, etc. qui publie chez Racine, comme le lui ademandé le baron Lambert, décédé en 2011, unouvrage magistral intitulé “La banque Lambert,une aventure bancaire et financière”(1).
La saga familiale a débuté en 1831 dans la fouléedu crédit industriel et après un amarrage auxRothschild. Elle s’est poursuivie après la SecondeGuerre mondiale, pendant “les trente glorieuses”,émaillée d’innovations en Belgique, en Europe, enAfrique et aux EtatsUnis: certificats au porteurreprésentatifs d’actions nominatives étrangères,analyse financière, gestion de patrimoine, fondscommuns de placement, certificats fonciers, socié
tés de commerce international,émissions d’euroobligations, etc. Des innovations quiont marqué.
Après 1945, la reconstructionet le développement ont démarré sous la houlette de la baronne Lambert, “Hansi”, parallèlement à la métamorphose dumonde qui a bouleversé les données du XIXe siècle. Léon Lambert, financier, collectionneurdans la grande tradition florentine, ainsi que son frère Philippe,banquier et négociateur international, ont été “les dignes successeurs de la tradition familiale, écritPaulF. Smets. Leurs performancesoriginales dans les domaines de la
finance, de l’architecture et de l’art contemporain ontmarqué leur époque d’une manière indélébile”, ajoutetil.
Alimenté par des sources inédites, des archivespubliques et privées et des témoignages multiples,ce livre met en lumière “l’aventure extraordinaired’une famille et d’autres maîtres d’œuvre qui saisissent les opportunités, où la satisfaction des besoins individuels et le souci de l’intérêt général dominent”.Très fouillé, il comporte une bibliographie d’unequarantaine de pages en petits caractères…
L’ouvrage, engagé, intéressera ceux qui se passionnent pour l’histoire financière du pays. Il balaie un siècle et demi et passe en revue le développement des banques privées, la fin des banquesmixtes, la reconstruction et l’assainissement monétaire, l’essor de l’Europe financière, etc.
Thème actuel: l’ouvrage évoque brièvement lestransferts douteux vers le Luxembourg et lessoupçons de fraude fiscale qui ont valu à la BanqueLambert et à ses dirigeants de se trouver dans lecollimateur de la Justice. Plus réjouissantes, les pages consacrées à la construction du “nouveau Marnix” dessiné par l’architecte américain GordonBunshaft (photo), au financement du commercedes œuvres d’art et à la “Lambert Art Collection”qui a réuni des signatures prestigieuses: Calder,Bacon, Ernst, Pollock, Magritte, Warhol, Picasso,Rothko, Miro, Giacometti, etc. Les expositions organisées par la banque étaient très prisées. L’accrochage dans les locaux de la banque, un must.P.Lo
U (1)“Lambert, une aventure bancaire et financière”,Ed. Racine, 704 pp., 29,95 euros.
P PaulF. Smets retrace l’aventurefamiliale qui a débuté en 1831et a pris fin à la naissance de BBL.
P Un récit “extraordinaire”,fondé sur des sources inéditeset des témoignages innombrables.
Lambert, une saga fi nancière
Vente aux enchères
Un diamant rose pour40 millions de dollars
Un diamant rose de 34,64 carats a été vendu aux enchères àNew York, mardi, à près de 40millions de dollars, établissantun nouveau record pour lamaison de vente aux enchèresChristie’s. Surnommé le “diamant princesse”, le joyau est“l’un des plus gros et des plus beaux diamants roses dans lemonde”, avait déclaré le directeur du département joailleriede Christie’s, François Curiel, avant la vente. Un acheteuranonyme au téléphone a payé 39323750 de dollars, soit plusd’unmillion de dollars par carat, pour cette pierre issued’anciennesmines de diamants en Inde du sud, a indiqué lamaison de vente aux enchères dans un communiqué. Lejoyau rose a autrefois appartenu à la famille royale de Hyderabad. Depuis 1960, il appartenait à la succursale londonienne de Van Cleef&Arpels. L’entreprise de joaillerie avaitacheté ce diamant 46000 livres, ce qui équivaut à 1,3millionde dollars aujourd’hui, réalisant donc un énorme profitmardi, a signalé Christie’s.Au total, les enchérisseurs ont acheté pour plus de 80millions de dollars de bijoux lors de cette vente aux enchères àNew York, dont un peumoins de 4,5millions de dollars pourun diamant rectangulaire de 30.32 carats et 3,3millions dedollars pour une bague en diamant HarryWinston.Pour lamaison Christie’s, l’ancien record de vente pour undiamant s’établissait à 24,3millions de dollars, il s’agissait duWittelsbach de 31 carats acheté en 2008. (Belga)
CHRISTIE’S/AP
l Start-up | Smartphones
Augment,l’app qui dopel’image
JeanFrançois Chianettaest en passe, avec ses associés, de faire décoller sastartup Augment, activedans le domaine pointude la réalité augmentée.Cet ingénieur (Polytechnique à Mons) de 30 ansbasé à Paris a en effet développé une applicationtournant sur Android etiOS (iPhone et iPad) per
mettant d’intégrer dans l’univers réel des objets(virtuels) qui n’y sont pas, à l’aide d’un smartphone. Et… à quoi ça sert ce truc? “C’est simple:vous voulez savoir si un meuble ou un objet s’intégrera dans votre intérieur, il vous suffit de viserl’endroit choisi avec votre smartphone et l’application y ajoute l’objet. Ce qui vous permet de levertoute incertitude visàvis d’un achat éventuel, notamment lors d’achats sur Internet.” Il s’agit doncd’un produit mais l’application Augment estgratuite… Quel est donc le modèle économiquesousjacent? “Nous proposons aux entreprisesde ‘déposer’ leurs modèles 3D sur notre site et demettre ensuite ce modèle adapté à notre “app” àdisposition sous la forme d’un lien sur leur site ousur leur page Facebook par exemple, ce qui permetà leurs clients de visualiser les produits dans leurintérieur. Pour le moment, et c’est ce que nous faisons depuis le lancement d’Augment, c’est de fiabiliser et de perfectionner l’interface. Mais nous venons de boucler un tour de financement auprèsd’un business angel pour quelque 220000 euros, etnous avons engagé un premier commercial auxEtatsUnis. L’étape suivante est de commercialisernos produits.” Mais l’app peut être utilisée dedifférentes manières? “De fait, elle peut être utilisée sur le web, dans des catalogues, mais aussi parles forces de vente. Ici, c’est du côté des commerciaux que l’on voit le potentiel puisque ces derniersdisposent d’un outil exceptionnel en montrant lesobjets aux clients sur leurs tablettes en les inscrivant virtuellement là où ils pourraient se trouverréellement. Pour eux, le coût est de 25 à 30 eurospar mois pour l’hébergement de modèles 3D. Pourles sites de moins 100000 visites/mois, le coût estde 400 euros/mois. Ce qui est peu comparé au développement d’une application dédiée pour 40 à60000 euros.” Un argument qui séduit déjà50000 utilisateurs actifs et qui vise maintenantà convaincre les entreprises? “Oui, ce qui expliquenotre positionnement sur le marché américain. Là,le taux de pénétration des tablettes est de 70 à 75%pour 10 à 15% en Europe. Dans le domaine commercial, ça fait la différence.”
Etabli à Paris où il a fait ses premières armes enentreprise, JeanFrançois Chianetta n’a pasoublié sa région. Le weekend passé, il est revenu au bercail faire le plein de magnums de…SaintFeuillien. Les pays comprendront.P.V.C.
P Un jeune ingénieur belgefait son nid dans le businessde la réalité augmentée.
l Publicité
L’eldoradomobile, une ruéeà petits pasOlivier Standaert
OutreAtantantique, la publicité surles appareils mobiles a progressé de111% en 2012, après avoir déjà
grimpé de 149% un an plus tôt. Des bondsde géants qui chiffrent les revenus dumobile à 3,4milliards de dollars. Poursituer le poids proportionnel du segmentmobile, précisons que la pub digitale dansson ensemble pèse aux alentours de36,6milliards de dollars aux EtatsUnis.Chez nous, le taux de pénétration dessmartphones (en ce compris les tablettes)est de 22% selon la dernière étude de l’Interactive Advertising Bureau, qui table surun taux de plus de 70% d’ici 2016. Pourtant, 60% desmarques belges semblents’approcher de l’universmobile sur lapointe des pieds et n’ont pas encore optimisé leurs sitesmobiles. A priori, le jeu envaut la chandelle, et pas que pour les firmesactives dans la construction des plateformes… Selon l’IAB, les sitesmobiles répondant aux critères d’optimisation génèrent490% de visites en plus que les autres, et lessurfeurs y surfent plus longtemps(+580%…). L’IAB ne dit pas combien deminutes réelles ça fait, mais la différencedemeure sensible.
En Europe, lesmarques n’injectent pas plusde 6% de leurs investissements en bannières pub digitales dans lemobile. Le constatest lemême pour le search advertising, uneautre niche publicitaire dont lesméritessont vendus à tour de bras. On peut donc seposer la question suivante : qu’est ce quirend tant demarques, voire certains secteurs dans leur ensemble, encore réticents ?Les professionnels du secteur interrogéspar l’IAB Belgium pointent plusieurs causes : la percée dumobile n’a pas été perçueà sa justemesure; ils craignent des coûtsd’investissements trop lourds, des couacstechniques; la crise pousse les annonceursà se concentrer sur des investissementsmédias classiques, connus, sans (mauvaise)surprise. C’est sûrement vrai. Mais il y aaussi la question de la présence : qu’est cequ’unemarque peut offrir de spécifique àses clients/consommateurs qu’ils ne peuvent pas faire ailleurs ? Comment exploiterle potentiel nomade dumobile et faire ensorte qu’il soit utile là où on se trouve ?C’est le challenge de la “brand utility”. Bref,être présent sur les tablettes et smartphones ne suffit pas : c’est en concertation avecles autresmédias que cela se réfléchit, et enétant capable d’offrir quelque chose dedifférent. Se lancer dans la pubmobilecomme on se lancerait dans les autresmédias serait donc l’erreur à ne pas commettre. Vu sous cet angle, les 60% demarques belges qui n’ont pas encore optimiséleur sitemobile ont peutêtre aussi fait lechoix d’une abstentionmomentanée, etprudente.
D.R.
l Café | Douwe Egberts
Un peu belge…
Un groupe d’investisseurs emmené par lasociété allemande d’investissement Joh.A. Benckiser (JAB) a lancé une offre publi
que d’achat sur la société néerlandaise DE Master Blenders 1753, propriétaire des cafés DouweEgberts, Senseo et Maison du Café, notamment,afin de renforcer sa position sur le marché desboissons chaudes. L’offre en numéraire de12,50euros par action valorise DEMB (près de8000 personnes à travers le monde) à 7,5 milliards d’euros. JAB, holding d’investissement dela famille Reimann surtout présente dans leluxe avec ses filiales Coty (parfums et cosmétiques) et Labelux (Jimmy Choo, Bally et Bestaff),détient déjà une participation à hauteur de15 % dans DEMB, née de la scission du groupeaméricain Sara Lee. Pour JAB, il s’agit d’un nouvel investissement dans le secteur du café aprèsles rachats en 2012 de Peet’s Coffee&Tea ainsique de la chaîne américaine de cafés CaribouCoffee.
Dans le consortium de parties acheteuses, onnote la présence, comme l’indique le Tijd, de laSA Société familiale d’investissements derrièrelaquelle on retrouve Alexandre Van Dammemembre d’une des familles belges actionnairesd’AB InBev. Il devrait siéger au conseil d’administration à l’issue du deal…
En attendant, le conseil d’administration soutient cette offre. Si celleci aboutit, le repreneurs’engage à maintenir son siège à Amsterdam etses principaux sites de production aux PaysBas, tout en entreprenant une politique de développement des activités du groupe. (Avec AFPet Reuters)
D.R.
5samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
l Finance | En librairie
finance, de l’architecture et de l’art contemporain ontmarqué leur époque d’une manière indélébile”, ajoutetil.
Alimenté par des sources inédites, des archivespubliques et privées et des témoignages multiples,ce livre met en lumière “l’aventure extraordinaired’une famille et d’autres maîtres d’œuvre qui saisissent les opportunités, où la satisfaction des besoins individuels et le souci de l’intérêt général dominent”.Très fouillé, il comporte une bibliographie d’unequarantaine de pages en petits caractères…
L’ouvrage, engagé, intéressera ceux qui se passionnent pour l’histoire financière du pays. Il balaie un siècle et demi et passe en revue le développement des banques privées, la fin des banquesmixtes, la reconstruction et l’assainissement monétaire, l’essor de l’Europe financière, etc.
Thème actuel: l’ouvrage évoque brièvement lestransferts douteux vers le Luxembourg et lessoupçons de fraude fiscale qui ont valu à la BanqueLambert et à ses dirigeants de se trouver dans lecollimateur de la Justice. Plus réjouissantes, les pages consacrées à la construction du “nouveau Marnix” dessiné par l’architecte américain GordonBunshaft (photo), au financement du commercedes œuvres d’art et à la “Lambert Art Collection”qui a réuni des signatures prestigieuses: Calder,Bacon, Ernst, Pollock, Magritte, Warhol, Picasso,Rothko, Miro, Giacometti, etc. Les expositions organisées par la banque étaient très prisées. L’accrochage dans les locaux de la banque, un must.P.Lo
U (1)“Lambert, une aventure bancaire et financière”,Ed. Racine, 704 pp., 29,95 euros.
Lambert, une saga fi nancière
CHRISTIE’S/AP
l Start-up | Smartphones
Augment,l’app qui dopel’image
JeanFrançois Chianettaest en passe, avec ses associés, de faire décoller sastartup Augment, activedans le domaine pointude la réalité augmentée.Cet ingénieur (Polytechnique à Mons) de 30 ansbasé à Paris a en effet développé une applicationtournant sur Android etiOS (iPhone et iPad) per
mettant d’intégrer dans l’univers réel des objets(virtuels) qui n’y sont pas, à l’aide d’un smartphone. Et… à quoi ça sert ce truc? “C’est simple:vous voulez savoir si un meuble ou un objet s’intégrera dans votre intérieur, il vous suffit de viserl’endroit choisi avec votre smartphone et l’application y ajoute l’objet. Ce qui vous permet de levertoute incertitude visàvis d’un achat éventuel, notamment lors d’achats sur Internet.” Il s’agit doncd’un produit mais l’application Augment estgratuite… Quel est donc le modèle économiquesousjacent? “Nous proposons aux entreprisesde ‘déposer’ leurs modèles 3D sur notre site et demettre ensuite ce modèle adapté à notre “app” àdisposition sous la forme d’un lien sur leur site ousur leur page Facebook par exemple, ce qui permetà leurs clients de visualiser les produits dans leurintérieur. Pour le moment, et c’est ce que nous faisons depuis le lancement d’Augment, c’est de fiabiliser et de perfectionner l’interface. Mais nous venons de boucler un tour de financement auprèsd’un business angel pour quelque 220000 euros, etnous avons engagé un premier commercial auxEtatsUnis. L’étape suivante est de commercialisernos produits.” Mais l’app peut être utilisée dedifférentes manières? “De fait, elle peut être utilisée sur le web, dans des catalogues, mais aussi parles forces de vente. Ici, c’est du côté des commerciaux que l’on voit le potentiel puisque ces derniersdisposent d’un outil exceptionnel en montrant lesobjets aux clients sur leurs tablettes en les inscrivant virtuellement là où ils pourraient se trouverréellement. Pour eux, le coût est de 25 à 30 eurospar mois pour l’hébergement de modèles 3D. Pourles sites de moins 100000 visites/mois, le coût estde 400 euros/mois. Ce qui est peu comparé au développement d’une application dédiée pour 40 à60000 euros.” Un argument qui séduit déjà50000 utilisateurs actifs et qui vise maintenantà convaincre les entreprises? “Oui, ce qui expliquenotre positionnement sur le marché américain. Là,le taux de pénétration des tablettes est de 70 à 75%pour 10 à 15% en Europe. Dans le domaine commercial, ça fait la différence.”
Etabli à Paris où il a fait ses premières armes enentreprise, JeanFrançois Chianetta n’a pasoublié sa région. Le weekend passé, il est revenu au bercail faire le plein de magnums de…SaintFeuillien. Les pays comprendront.P.V.C.
P Un jeune ingénieur belgefait son nid dans le businessde la réalité augmentée.
D.R.
l Café | Douwe Egberts
Un peu belge…
Un groupe d’investisseurs emmené par lasociété allemande d’investissement Joh.A. Benckiser (JAB) a lancé une offre publi
que d’achat sur la société néerlandaise DE Master Blenders 1753, propriétaire des cafés DouweEgberts, Senseo et Maison du Café, notamment,afin de renforcer sa position sur le marché desboissons chaudes. L’offre en numéraire de12,50euros par action valorise DEMB (près de8000 personnes à travers le monde) à 7,5 milliards d’euros. JAB, holding d’investissement dela famille Reimann surtout présente dans leluxe avec ses filiales Coty (parfums et cosmétiques) et Labelux (Jimmy Choo, Bally et Bestaff),détient déjà une participation à hauteur de15 % dans DEMB, née de la scission du groupeaméricain Sara Lee. Pour JAB, il s’agit d’un nouvel investissement dans le secteur du café aprèsles rachats en 2012 de Peet’s Coffee&Tea ainsique de la chaîne américaine de cafés CaribouCoffee.
Dans le consortium de parties acheteuses, onnote la présence, comme l’indique le Tijd, de laSA Société familiale d’investissements derrièrelaquelle on retrouve Alexandre Van Dammemembre d’une des familles belges actionnairesd’AB InBev. Il devrait siéger au conseil d’administration à l’issue du deal…
En attendant, le conseil d’administration soutient cette offre. Si celleci aboutit, le repreneurs’engage à maintenir son siège à Amsterdam etses principaux sites de production aux PaysBas, tout en entreprenant une politique de développement des activités du groupe. (Avec AFPet Reuters)
Libre Entreprise Inside
6 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013
Le propriétaire de l’OP dément la rumeurde mise en vente
Le bruit est tenace. Qu’il coure dansdes dîners est une chose. Qu’il soitconfirmé par un confrère en est uneautre. Toujours estil que JeanPaulvan der Rest, le patron de l’Office despropriétaires, le dément formellement : “L’OP n’est pas à vendre. A moinsbien entendu que quelqu’unmette sur latable deux fois le chiffre d’affaires”,souritil. Chiffre d’affaires qu’il escompte, pour 2013, à 2millionsd’euros. Or, la rumeur fait état d’unemise à prix de 500000 euros, dumoins pour le département “Courtage” que JeanPaul van der Rest aracheté enmars 2011.“Ce qui est sûr, c’est que si je mets en
vente, ce sera la société au complet. Pas question de la scinder.”Le département “OP Courtage” est en effet indissociableselon lui du département “OPManagement, gestion, syndic” racheté, en 1997, à son cousin, Stéphan Jourdain.“Aujourd’hui, tout est intégré”, explique JeanPaul van derRest. “Le département “Courtage” se développe lentement maissûrement. La location marche bien, notamment parce qu’elle esttirée par notre activité de gestion privative. Forcément, on estaux premières loges... La vente fonctionne aussi, de mieux enmieux.” Et d’insister : “Je viens de racheter deux petites sociétésimmobilières, l’Union foncière et RDM sprl. Si je voulais vendre,je ne développerais pas la société.” Il se donne d’ailleurs 5 ansavant de penser à éventuellement vendre. “Et bien vendre !”Cemontant de 500000 euros pour l’“OP Courtage”, jugéapparemment insuffisant par le principal intéressé, est àl’inverse considéré comme excessif par son confrère. Notamment en ce qu’il tient plus compte du nom de l’agenceet de son activité de rédaction, impression et vente decontrat de bail type, que de ses revenus.
L’Office des propriétaires, au plurielL’OP a été créé en 1875 par la famille Dewies à laquelleseront ensuite associés des Goffinet, de Liedekerke et deWouters. Longtemps – 3 générations –, la société est restéedans lemême giron. Puis les propriétaires se sont succédé :Cobepa (1990), Stéphan Jourdain (1994), JeanPaul van derRest (1997, pour le département “Management, gestion,syndic”), Vendôme, exfiliale de la BBL (2001, pour le département “Courtage”), Armand Blaton (2004, toujourspour le courtage), JeanPaul van der Rest (2011, “OP Courtage”). A l’époque, ce dernier indiquait que l’achat ne s’étaitpas fait si aisément. “On négocie depuis trois ou quatre ans”,disaitil. Trois ou quatre ans ? Lesmauvaises langues pourraient dire que s’il veut vendre d’ici 5 ans, il ne devrait pastarder à… confirmer la rumeur.
Christophe de Margerie va entrer au con-seil d’administration de BNP ParibasLe 15mai prochain, le groupe bancaire français BNP Paribastiendra son assemblée annuelle. Elle aura notamment àl’ordre du jour le renouvellement des mandats des deuxadministrateurs représentant l’Etat belge (actionnaire à concurrence d’environ 10%), à savoir Michel Tilmant et EmielVan Broekhoven. Des propositions qui ne devraient pas poserde problème. Et cela, on l’imagine, au grand dam des Ecoloqui avaient demandé la démission deMichel Tilmant aprèsque le nom de l’ancien patron d’ING Group fut apparu dansl’“offshore leaks”. Une demande qui est restée, dumoinsjusqu’à maintenant, sans écho au sein du gouvernement DiRupo.Deux nouveaux administrateurs devraient, quant à eux, faireleur entrée au conseil d’administration. L’un des deux est bienconnu puisqu’il s’agit de Christophe deMargerie, le patron dugroupe pétrolier Total. Il remplacera Louis Schweitzer (expatron de Renault).Bref, comme souvent dans les sociétés du CAC 40, c’est unegrosse pointure qui remplace une autre grosse pointure. Etpeu importe que le monde du pétrole ait peu de points communs avec celui de la finance.Les plus critiques diront, eux, que ce sont toujours les mêmesque l’on retrouve autour de la table…
Le Clou de la semaine
OP
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Libre Entreprise Réseaux
7samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
E lles ont beau envahir notre quotidien depuis denombreuses années, les nouvelles technologiesn’ont encore jamais vraiment été utilisées au
service de l’éducation institutionnelle. Mais celapourrait changer bientôt : une nouvelle vague d’utilisation des outils numériques arrive, qui porte unepromesse de changement dans les fondamentaux del’éducation. Harvard, le MIT et l’Université de Berkeley en Californie se sont associés pour créer la plateforme edX, investissant 60 millions de dollars, en partie financés par la Fondation Bill et Melinda Gates. Et, déjà, plus de 120 collègeset universités veulent rejoindre leurs trois grandes sœurs dans l’aventure.
En réalité, cet engouement n’est pas nouveau : l’eéducation est déjà un succès outreAtlantique, à tel point que certaines universités virtuelles ont désor
mais plus d’étudiants queleurs homologues physiques. C’est le cas en Arizona, où l’Université dePhoenix a attribué près detrois fois plus de diplômesen ligne que l’Universitéd’Etat n’a décerné de diplômes traditionnels. BillGates déplore un certainélitisme du système éducatif : les meilleurs lycéensaccèdent aux meilleuresuniversités, où ils serontmieux formés que ceux
qui, étant déjà moins bons, auraient le plus besoin d’un enseignement de qualité. Pour en finir avec ce modèle, Bill Gates est partisan de la “classe inversée” :plutôt que d’écouter leur professeur faire son cours en classe, puis les laisserfaire leurs devoirs seuls à la maison, les élèves apprendraient leur cours avant laclasse, en ligne, auprès des meilleurs professeurs. Et une fois en classe, ils mettraient en pratique leurs savoirs par des ateliers en groupe, sous la houlette deleur professeur “physique”. Ainsi, tout le monde pourrait profiter des cours des“professeurs superstars”, plutôt que de se battre pour être admis dans l’université qui les accueille… et on réserverait aux interactions physiques ce qu’ellesapportent de meilleur : l’échange, l’entraînement et la pratique entre pairs.Benoît Octave
H ewlettPackard a signé unaccord avec la startupLeap Motion qui pourrait
lui permettre de proposer bientôtdes ordinateurs dotés d’une interface à la “Minority Report”dans laquelle les gestes de la mainservent à interagir avec différentséléments. Le premier fabricantmondial de PC, en difficulté sur lesegment grand public, espèreavec cette technologie de détection de mouvements révolutionner l’interface des ordinateurs dela même manière qu’Apple achangé la donne avec l’écran tactile multipoints du premieriPhone en 2007 ou l’arrivée de lasouris en 1983. Leap Motion, basée à San Francisco, a été créée il y
a trois ans et compte moins de100 employés. Elle a développéun petit boîtier de la taille d’unpaquet de chewinggum, renfermant des capteurs qui, selon elle,permettent de suivre les mouvements de dix doigts d’un individu avec une précision de 1/100e
de millimètre.Ce boîtier peut être relié à n’im
porte quel ordinateur permettant ainsi d’interagir via le mouvement de ses mains dans uneapplication ou un jeu vidéo spécifiquement développé à cet effet.Selon les termes de l’accord, HPva dans un premier temps commercialiser le boîtier de Leap Motion avec ses produits et pourra àterme l’intégrer directement
dans ses ordinateurs, ont déclaréles deux entreprises. “Les consommateurs veulent aller à la prochaine étape lorsqu’il s’agit de créeret d’interagir avec du contenu numérique”, a déclaré dans un communiqué publié mardi Ron Coughlin, viceprésident senior chezHP en charge des PC grand public.“Le système 3D révolutionnaire dedétection de mouvements de LeapMotion, combiné à la technologieHP et aux étonnantes applicationsdes développeurs, va créer des expériences incroyables pour l’utilisateur”, atil ajouté. D’autres sociétés, comme Microsoft, Google,Apple et Samsung Electronics,ont également montré un intérêtpour de telles technologies. (AFP)
Nouvelle bulle ?Facebook a annoncé mardiqu’il allait commencer àétendre à l’iPhone d’Appleune des fonctionnalités deson logiciel “Home”,présenté au début du mois etpermettant de faire du réseausocial l’écran d’accueil dessmartphones utilisant lesystème Android. La fonctionqui est arrivée sur l’iPhoneest “chat heads”, quipermettra au propriétaire dutéléphone de discuter avecses amis tout en continuant ànaviguer sur le réseau social,les visages des interlocuteurss’affichant dans une bulle surson écran quand un messagearrive. Sur l’iPhone, “chatheads” ne fonctionne qu’àl’intérieur de l’applicationFacebook. Dans la versioncomplète de Facebook Home,que le groupe a commencé àdéployer sur les téléphonesopérant avec le logiciel deGoogle Android, “chat heads”fonctionne quelle que soitl’application utilisée.
Épinglé
Rapportqualité-prix
Résultats prouvés ? Unpeu partout dans lemonde, enseignants,parents d’élèves, gouver-nements s’interrogent surla bonne façon d’adapterl’institution scolaire à unmonde qui a déjà profon-dément évolué. Quand onconnaît le prix trèsélevé d’un cursus dans lesuniversités anglo-saxonnes, on comprendque l’e-éducation ait dequoi séduire égalementl’étudiant curieux. Mais laqualité de cet apprentis-sage n’est pas encoregarantie. Non pas que lefait d’apprendre à distancesoit moins efficace, maisc’est une chose qui restedifficile à mesurer. L’essen-tiel de la valeur de cesdiplômes réside donc dansl’accueil qui leur sera faitsur le marché du travail. Ace niveau, tout reste àprouver et convaincre lesemployeurs pourrait resterun défi, à en croire certai-nes statistiques. (B.O.)
Cela va bouger sur les PC de HP
ENSEIGNEMENT
Universités en ligne
EDX
L’info techno c’est aussi sur le blogiRevolution
http://irevolution.blogs.lalibre.be
IDÉES Quand HP met la main sur un détecteur.
TENDANCES
Montre un peu !Le groupe informatiqueaméricain Microsoft travaillelui aussi sur des concepts demontre intelligente, à écrantactile, a indiqué le WallStreet Journal. Microsoft avaitdéjà lancé il y a une dizained’années un modèle demontre intelligente mais avaitstoppé les ventes en 2008…
FLUX RSS
Pulse en réseauLe réseau social professionnelLinkedIn a annoncél’acquisition de la sociétéPulse, conceptrice d’uneapplication mobile (géniale !)facilitant la lecture desinformations des sites, pour90 millions de dollars. La start-up Pulse a été fondée en 2010par deux anciens étudiants del’Université Stanford.
Libre Entreprise Enjeux
8 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013 9samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
l Chronique | Universités
Développementdurable et villes
P La mobilité est l’un desprincipaux défis urbains de notresociété.
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des grandscentres urbains et de nombreuses étu
des montrent que ce pourcentage va augmenter drastiquement dans les prochainesdécennies. Dans ce contexte, les villes deviennent des acteurs clés et sont confrontéesà de nombreux challenges en lien avec le Développement Durable tels que la mobilitémais également l’habitat, l’emploi, l’éducation, la culture, la sécurité, les inégalitéscroissantes entre les “riches” et les “pauvres”ou la gestion de l’eau, des déchets et del’énergie.
Spécifiquement, la thématique de la mobilité est un gros défi pour les villes du mondeentier. En effet, cette thématique englobe desenjeux environnementaux (par exemplecomment diminuer la pollution ? commentlimiter les émissions de CO2 ?), des enjeuxsociaux (comment minimiser le stress causépar le trafic ? comment améliorer la vie descitoyens ou des personnes transitant sur leterritoire ?) mais également des enjeux économiques (comment attirer les investisseurs ? comment favoriser l’accès aux commerces du centre ville ?).
Selon une étude menée par Accenture, demanière générale, les villes sont confrontéesà trois défis majeurs en matière de mobilité :(1) gérer la demande croissante de transport,(2) réduire le temps passé dans les transportset (3) limiter les émissions qui y sont liées.Une évolution vers une vision globale et intégrée de la mobilité – incluant les questionsde la multimodalité, de la gouvernance, de lagestion des transports et des technologiesvertes – est un must dans le futur.
Dans ce contexte, lors d’un séminaire universitaire organisé en janvier 2013, l’ensemble des 270 étudiants de dernière année àHECEcole de Gestion de l’Université deLiège ont eu l’opportunité de réfléchir au Dé
veloppement Durable du territoire liégeois et,particulièrement, à l’optimisation de sa mobilité. En s’inspirant des “best practices” nationales et internationales, les étudiants ont proposéplus de 50 projets concrets pour améliorer lamobilité (durable) à Liège.
Cinq projets ont été retenus lors de demifinales organisées fin janvier 2013. Le premierprojet s’intitule “Livraisons Intelligentes” etvise à développer une eplateforme innovantepermettant de gérer automatiquement et entemps réel les aires de livraison. Le second projet, appelé “Liège, ElectriCity”, propose de fairede Liège la capitale belge des véhicules électriques en 2020. Le troisième projet, “Polycolis”,vise à optimiser la livraison de petits colis pourles commerçants du centreville en combinantune meilleure utilisation des les voies fluvialeset routières et en associant la collecte des déchets d’emballage. Le quatrième projet, intitulé“sCarCity” tente de réduire les difficultés destationnement dans la ville de Liège en créantune synergie entre la ville et les entreprises disposant de places de parking. Enfin, le cinquième projet, nommé “SMID&SPIV”, proposede sortir les véhicules de la ville et d’encouragerl’utilisation des infrastructures de la mobilitéliégeoise de manière plus efficace notammentgrâce à une carte unique.
Un événement intitulé “Les villes belges faceau défi global de la mobilité – zoom sur Liège” (1)
est organisé le mardi 23 avril 2013, dès 17h, auPalais des Congrès de Liège. Lors de cet événement, ces cinq projets seront présentés et récompensés par des “awards” remis par la Villede Liège, Accenture et HECULg.
U (1) www.hec.ulg.ac.be/accenturechair_cloture
D.R.
Nathalie Crutzen
Docteur en Sciences Economi-ques et de GestionChargée de cours à HEC-Ecolede Gestion de l’Université de
Liège et responsable d’une Chaire Accenture enSustainable Strategy
“La mobilité englobe desenjeux environnementaux,des enjeux sociaux maiségalement des enjeuxéconomiques.”
l Opinion | Entrepreneuriat
Création d’entreprises : clair-obscur
P Les moyens déployés, fédéraux etrégionaux, ne sont pas répartis demanière équilibrée. Un rééquilibragedevrait corriger ces faiblesses.
A vec 73 996 entreprises créées en Belgiqueen 2012, l’entrepreneuriat et l’esprit d’entreprendre progressent, mais à un rythme
lent et la Belgique est toujours dans le dernier peloton au classement des pays européens en nombre de créations annuelles. Les entreprises individuelles (en général une seule personne physique,souvent le fondateur luimême) sont à l’originede 53 % de ces créations.
En réalité, le problème est plus qualitatif quequantitatif car ces créations ont toutefois une pérennité limitée : 61 % des entreprises créées en2006 étaient toujours en activité en 2009 et ellessont seulement 49 % après 5 ans d’activité. Plusieurs facteurs expliquent ce pourcentage,comme le montant des capitaux initiaux, laforme juridique choisie ou encore le profil ducréateur : les chômeurs, les moins de 30 ans oudes personnes peu ou pas diplômées réussissentmoins. Les entreprises présentent des caractéristiques peu favorables à leur pérennité et à leurdéveloppement : 84,3 % de celles créées en 2011n’avaient aucun salarié, 54 % de celles créées en2010 ont des capitaux propres inférieurs ouégaux à 10 000 euros et 31 % ne sont pas bancarisées, 82 % ont la forme d’entreprises individuelles. On constate également que la moitié des entreprises ont été créées sans aides publiques etplus de 70 % sans accompagnement par unestructure spécialisée. Elles sont donc fragiles etprésentent une faible valeur ajoutée.
Les pouvoirs publics fédéraux et régionauxmettent en œuvre de nombreux dispositifs desoutien à la création d’entreprises, qui prennentdes formes très diverses, bénéficiant aux créateurs directement (subventions, exonérations,prêts, garanties) ou indirectement (sensibilisation et information, accompagnement, hébergement, développement du capital risque, valorisation de la recherche). Tout le spectre des formesd’actions possibles est utilisé. Malheureusement,le pilotage du dispositif est insuffisant, sa gouvernance déficiente et, surtout, le coût global desdispositifs est mal connu. Il est étonnant de constater que personne n’a jusqu’ici examiné et estimé le coût des dispositifs de soutien fédéraux etrégionaux. Cette action de l’Etat et des Régionsest éclatée entre une demidouzaine de programmes et portée par trois ministères et de nombreux opérateurs publics, en particulier le Forem,
le Fonds de participation, les Fonds régionaux degarantie, la Socamut, SRIBGIMB, GIMV, Sowalfin, etc. La mise en œuvre des dispositifs se faitsans cohérence suffisante et sans vue d’ensemblede leur efficacité. Le coût total de ces actions estdifficile à mesurer, notamment parce que lessources de financement sont multiples, tant ducôté de l’Etat, des Régions et de leurs opérateurs
respectifs. Aucun recensement des interventionsde ces dernières n’étant réalisé, les calculs ne peuvent être qu’approximatifs. En outre, de nombreux dispositifs visent à la fois les créateurs et lesrepreneurs sans que l’on puisse toujours les distinguer parmi les bénéficiaires, d’autant plus queles définitions sont fluctuantes. Le coût et les bénéficiaires des aides dont les montants sont les
plus importants sont souvent les plusmal connus; c’est le cas de certainesexonérations fiscales et sociales. Cetteinsuffisance d’information rend difficile l’évaluation des dispositifs.
Les actions menées participent à troispolitiques différentes, qui se recou
vrent en partie et pour lesquelles lacréation d’entreprises est souvent plus
un moyen qu’un objectif : le soutien audynamisme du tissu économique des ré
gions à travers les très petites entrepriseset petites et moyennes entreprises; la réduc
tion du nombre de chômeurs en les encourageant à créer leur propre emploi; le développe
ment d’entreprises innovantes censées créer lesemplois de demain.
Les défauts de coordination et/ou de gouvernance ont trois conséquences : pour les financiers, un risque de mauvaise allocation desmoyens; pour les créateurs, un millefeuille illisible des dispositifs; pour les nombreux acteurs impliqués dans l’accompagnement des créateurs, unsurcoût de gestion.
Les moyens déployés, fédéraux et régionaux, nesont pas répartis de manière équilibrée entre lestrois types de créateurs d’entreprises que sont leschômeurs (qui accaparent environ 60 % desmoyens publics), les créateurs classiques (9 %) etles innovants (10 %). Le déséquilibre en faveur deschômeurs incite les créateurs à passer par le statut de demandeur d’emploi pour bénéficier desaides auxquelles celuici ouvre droit. Cette disposition ne permet pas de corriger les faiblesses dela création d’entreprises, trop petites, avec de faibles capitaux et des créateurs dont le profil n’estpas favorable à la pérennité des entreprisescréées.
Un rééquilibrage des moyens est donc nécessaire pour corriger ces faiblesses. Les aides sont
en outre concentrées sur la phase de création plutôt que sur le développementdes entreprises malgré leur faiblesse à cemomentlà.Il faut soutenir la capitalisation des en
treprises en phase d’amorçage et de premiersdéveloppements. Ce qui suppose également demieux détecter les entreprises à potentiel etd’adapter les aides aux besoins des créateurs.Pour améliorer la situation deux pistes devraientêtre approfondies : la réduction du nombre deformes d’aides proposées par chaque financeurpour rendre l’offre plus compréhensible par lescréateurs, en maximiser l’efficacité et en limiterles coûts de gestion; et l’orientation des porteursde projets doit être simplifiée.
D.R.
Carl-Alexandre Robyn
Transformateur degestion au cabinetValoro consulting
“Malheureusement, lepilotage du dispositif estinsuffisant, sagouvernance déficiente et,surtout, le coût global desdispositifs est mal connu.”
La rédaction de La LibreEntreprise, en collaborationavec celle de La Première,vous donne rendez-vous
le samedi matinde 8h30 à 9h00 sur
ENTREPREMIÈRE : Des reportages,des invités, des conseils... au cœur
de l’actualité de l’économie et des entreprises
9samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
l Chronique | Universités
Développementdurable et villes
P La mobilité est l’un desprincipaux défis urbains de notresociété.
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des grandscentres urbains et de nombreuses étu
des montrent que ce pourcentage va augmenter drastiquement dans les prochainesdécennies. Dans ce contexte, les villes deviennent des acteurs clés et sont confrontéesà de nombreux challenges en lien avec le Développement Durable tels que la mobilitémais également l’habitat, l’emploi, l’éducation, la culture, la sécurité, les inégalitéscroissantes entre les “riches” et les “pauvres”ou la gestion de l’eau, des déchets et del’énergie.
Spécifiquement, la thématique de la mobilité est un gros défi pour les villes du mondeentier. En effet, cette thématique englobe desenjeux environnementaux (par exemplecomment diminuer la pollution ? commentlimiter les émissions de CO2 ?), des enjeuxsociaux (comment minimiser le stress causépar le trafic ? comment améliorer la vie descitoyens ou des personnes transitant sur leterritoire ?) mais également des enjeux économiques (comment attirer les investisseurs ? comment favoriser l’accès aux commerces du centre ville ?).
Selon une étude menée par Accenture, demanière générale, les villes sont confrontéesà trois défis majeurs en matière de mobilité :(1) gérer la demande croissante de transport,(2) réduire le temps passé dans les transportset (3) limiter les émissions qui y sont liées.Une évolution vers une vision globale et intégrée de la mobilité – incluant les questionsde la multimodalité, de la gouvernance, de lagestion des transports et des technologiesvertes – est un must dans le futur.
Dans ce contexte, lors d’un séminaire universitaire organisé en janvier 2013, l’ensemble des 270 étudiants de dernière année àHECEcole de Gestion de l’Université deLiège ont eu l’opportunité de réfléchir au Dé
veloppement Durable du territoire liégeois et,particulièrement, à l’optimisation de sa mobilité. En s’inspirant des “best practices” nationales et internationales, les étudiants ont proposéplus de 50 projets concrets pour améliorer lamobilité (durable) à Liège.
Cinq projets ont été retenus lors de demifinales organisées fin janvier 2013. Le premierprojet s’intitule “Livraisons Intelligentes” etvise à développer une eplateforme innovantepermettant de gérer automatiquement et entemps réel les aires de livraison. Le second projet, appelé “Liège, ElectriCity”, propose de fairede Liège la capitale belge des véhicules électriques en 2020. Le troisième projet, “Polycolis”,vise à optimiser la livraison de petits colis pourles commerçants du centreville en combinantune meilleure utilisation des les voies fluvialeset routières et en associant la collecte des déchets d’emballage. Le quatrième projet, intitulé“sCarCity” tente de réduire les difficultés destationnement dans la ville de Liège en créantune synergie entre la ville et les entreprises disposant de places de parking. Enfin, le cinquième projet, nommé “SMID&SPIV”, proposede sortir les véhicules de la ville et d’encouragerl’utilisation des infrastructures de la mobilitéliégeoise de manière plus efficace notammentgrâce à une carte unique.
Un événement intitulé “Les villes belges faceau défi global de la mobilité – zoom sur Liège” (1)
est organisé le mardi 23 avril 2013, dès 17h, auPalais des Congrès de Liège. Lors de cet événement, ces cinq projets seront présentés et récompensés par des “awards” remis par la Villede Liège, Accenture et HECULg.
U (1) www.hec.ulg.ac.be/accenturechair_cloture
D.R.
Nathalie Crutzen
Docteur en Sciences Economi-ques et de GestionChargée de cours à HEC-Ecolede Gestion de l’Université de
Liège et responsable d’une Chaire Accenture enSustainable Strategy
“La mobilité englobe desenjeux environnementaux,des enjeux sociaux maiségalement des enjeuxéconomiques.”
l Opinion | Entrepreneuriat
Création d’entreprises : clair-obscur
plus importants sont souvent les plusmal connus; c’est le cas de certainesexonérations fiscales et sociales. Cetteinsuffisance d’information rend difficile l’évaluation des dispositifs.
Les actions menées participent à troispolitiques différentes, qui se recou
vrent en partie et pour lesquelles lacréation d’entreprises est souvent plus
un moyen qu’un objectif : le soutien audynamisme du tissu économique des ré
gions à travers les très petites entrepriseset petites et moyennes entreprises; la réduc
tion du nombre de chômeurs en les encourageant à créer leur propre emploi; le développe
ment d’entreprises innovantes censées créer lesemplois de demain.
Les défauts de coordination et/ou de gouvernance ont trois conséquences : pour les financiers, un risque de mauvaise allocation desmoyens; pour les créateurs, un millefeuille illisible des dispositifs; pour les nombreux acteurs impliqués dans l’accompagnement des créateurs, unsurcoût de gestion.
Les moyens déployés, fédéraux et régionaux, nesont pas répartis de manière équilibrée entre lestrois types de créateurs d’entreprises que sont leschômeurs (qui accaparent environ 60 % desmoyens publics), les créateurs classiques (9 %) etles innovants (10 %). Le déséquilibre en faveur deschômeurs incite les créateurs à passer par le statut de demandeur d’emploi pour bénéficier desaides auxquelles celuici ouvre droit. Cette disposition ne permet pas de corriger les faiblesses dela création d’entreprises, trop petites, avec de faibles capitaux et des créateurs dont le profil n’estpas favorable à la pérennité des entreprisescréées.
Un rééquilibrage des moyens est donc nécessaire pour corriger ces faiblesses. Les aides sont
en outre concentrées sur la phase de création plutôt que sur le développementdes entreprises malgré leur faiblesse à cemomentlà.Il faut soutenir la capitalisation des en
treprises en phase d’amorçage et de premiersdéveloppements. Ce qui suppose également demieux détecter les entreprises à potentiel etd’adapter les aides aux besoins des créateurs.Pour améliorer la situation deux pistes devraientêtre approfondies : la réduction du nombre deformes d’aides proposées par chaque financeurpour rendre l’offre plus compréhensible par lescréateurs, en maximiser l’efficacité et en limiterles coûts de gestion; et l’orientation des porteursde projets doit être simplifiée.
“Malheureusement, lepilotage du dispositif estinsuffisant, sagouvernance déficiente et,surtout, le coût global desdispositifs est mal connu.”
La rédaction de La LibreEntreprise, en collaborationavec celle de La Première,vous donne rendez-vous
le samedi matinde 8h30 à 9h00 sur
ENTREPREMIÈRE : Des reportages,des invités, des conseils... au cœur
de l’actualité de l’économie et des entreprises
Libre Entreprise Carrières
10 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013
Une double carrière ?P Dans un couple, chacunpeut faire carrière. Ets’épanouir. En trouvantdes solutions en commun.
P Le soutien de l’hommeest indispensable.
Eclairage Solange Berger
Quelle alliance entre hommeset femmes pour plus d’égalitéet de performance ?, tel est lethème choisi cette année pour
la 7e édition du Forum Jump qui setiendra ce 25 avril (1). Jump a pour objectifs d’aider les femmes à réaliserleurs projets professionnels et d’accompagner les entreprises dans lavalorisation des carrières des femmes.
Pour réussir, pour arriver à plusd’égalité, les femmes ontelles besoindu soutien des hommes ? C’est certain, confirment deux des intervenants au Forum, Sandrine Meyfret etPatric Jean.
“Nous vivons une véritable révolution”, note Sandrine Meyfret, auteurde l’ouvrage “Le couple à double carrière : une figure qui réinvente lesfrontières entre vie privée et vie professionnelle?”, basé sur une étudequalitative menée auprès de dix couples où l’homme et la femme fontcarrière. “Il s’agit ici de carrière et passeulement de travail ou de salaire”,précise Sandrine Meyfret. “Longtemps, le salaire de la femme a été unsalaire d’ajustement. Aujourd’hui, cen’est plus toujours le cas. De plus en plusde femmes veulent faire une réelle carrière.” Et là le rôle du mari est essentiel. “Dès le début de leur relation, ilsont abordé la question de leur carrièrerespective. Sans vraiment en prendreconscience, ils ont construit une manière de se comporter dans leur coupleet avec leurs enfants. Ils ont en fait bâtiquelque chose qui n’existait pas. Ilsn’avaient pas de modèle à leur disposition. Ils ont construit un modèle différent de celui des autres couples”, précise Sandrine Meyfret qui donne unexemple : “Ils organisent leur agendaprofessionnel en fonction de l’agendaprofessionnel de l’autre et des contraintes familiales. Un mari qui a une femmeà la maison ne fonctionne pas commecela. Ici, la carrière devient une histoirede couple. Les hommes sont aussi plusconcernés par ce qui se passe à la maison. Ce projet se construit à deux. Unefemme qui fait carrière parvient à lefaire parce que son mari la soutient”.
Le rôle de l’entreprise est aussi important. “Cette évolution change la façon dont on perçoit les carrières dansl’entreprise. La carrière n’est plus vue
comme linéaire. A un moment dans lavie du couple, l’un a besoin d’accélérer,l’autre freine alors. Et vice versa. Cela ades implications en termes de gestion decarrière, gestion de présence, mobilité,flexibilité,…”
Cette évolution change profondément les codes de la société. “Unegrande révolution est en cours. Onchange un modèle de société qui est millénaire. Cela ne se fait pas en 30 ans”,note Sandrine Meyfret, qui remarqueaussi que “certains ne veulent paschanger”.
C’est l’un des constats que fait Patric Jean, dans son film “La domination masculine”, sorti en 2009 au cinéma. Le film parle du continuum dela domination masculine. “On va depetites choses qui semblent sans conséquence, comme le choix d’un jouet pourun enfant, vers la plus terrible des violences faites aux femmes, en passantpar l’inégalité salariale, le manque dereprésentation féminine en politique,…”, note Patric jean. “Tout se tienten fait. On formate l’enfant à être undominant ou une dominée. On reproduit des schémas qui mènent nécessairement à la domination de l’homme.”
Cette domination de l’hommeviendrait en fait d’une mauvaise interprétation de notre biologie.“Quand les hommes ont compris quec’est la femme qui portait les enfants, ilsse sont étonnés de ce que les femmespuissent donner vie autant à des garçons qu’à des filles. Ils en ont conclu quec’était l’homme qui possédait le “souffle” et que la femme n’était qu’un réceptacle. On a cru cela jusqu’au 18e siècle,époque de la découverte des gamètes. Ace momentlà, on aurait pu dire qu’il
fallait changer les choses et repartir surd’autres bases car la construction dumonde s’était basée sur une erreur.Mais non, ce ne fut pas le cas. Tout simplement parce que l’homme n’a pasvoulu se défaire de sa domination”, raconte Patric Jean, qui travaille actuellement sur un spectacle qui se donnera à Bruxelles (2).
Cette domination se retrouvetelledans la nature ? “Nous sommes trèsdifférents des animaux sinon nousn’aurions pas pu construire une telle civilisation”, note le réalisateur. “Detoute façon, aucun mâle ne tue sa femelle. L’homme est le seul à le faire. Cecomportement violent n’est pas biologique. L’homme pense qu’il a le droit detuer sa femme.”
Des changements, il y en a eu cependant au cours du temps. Certainspositifs. “Depuis deux trois ans, onnote un discours plus égalitaire. Il y aune vraie prise de conscience”, constate Patric jean. “Mais dans certainsdomaines, on stagne, comme le principe de l’égalité des salaires, la violenceconjugale, la répartition des tâches domestiques,… Il est très difficile de fairechanger les mentalités collectives. Lesfreins sont nombreux, tant du côté dudominant que du dominé. De la dominée aussi car la plupart des femmes nese posent pas la question parce que celaa toujours comme cela.”
Et puis certains changements sontaussi négatifs. Notamment l’émergence de ces mouvements d’hommes qui veulent un retour en arrière,les “masculinistes”. Le film évoqueainsi la situation au Québec. “Les choses ont évolué très vite làbas en ma
tière égalité hommefemme. Ce qui aconduit à un mouvement d’hommes,qu’on retrouve chez nous aussi mais demanière plus récente, qui n’acceptentpas cette égalité et veulent un retour enarrière. Ils s’organisent politiquementet invoquent des thématiques tels que lecombat des pères pour leur enfant.Mais cela cache en fait un retour à uncouple plus “orthodoxe”, à l’ancienne.Ils estiment, par exemple, que la violence intrafamiliale doit rester une affaire de famille et non être celle de lajustice.”
Ces hommes développent aussi leconcept d’“aliénation parentale”. “Ilsestiment que quand un couple se sépare, la mère fait tout pour monter lesenfants contre leur père. Si les enfantsse déclarent victimes d’attouchementsde la part de leur père, les hommes prétendent que c’est faux et qu’il s’agitd’une conséquence de la manipulationpar la mère. Ce syndrome est purementfantasmatique.”
Patric Jean prône la différence.“Chacun a des compétences différentes.Pourquoi organiser la société en deuxgroupes comme on l’a toujours fait? Cen’est pas juste. Il faut cesser de classerl’humanité entre hommes et femmes etdésormais faire la différence entre lesindividus sur base de la particularité dechacun, de sa personnalité et non deson genre. Il est temps que les êtres humains puissent être ce qu’ils veulenteuxmêmes être.”
U (1) www.forumjump.beU (2) “Horschamp” se jouera auThéâtre National du 24 avril au 8mai2013.
Libre Entreprise En bref
11samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
Calendrier financier‣ Lundi 22 avril- Euro Zone : indice de confiance des ménages,avril.‣ Mardi 23 avril- Etats-Unis : ventes de nouvelles maisons, mars;- Zone Euro : indice PMI Manufacturing, avril.- France : enquête sur le climat des affaires, avril.‣ Mercredi 24 avril- Allemagne : enquête IFO sur le climat des affai-res.- Belgique : indicateurs économiques, avril;- Nyrstar : mise à jour trimestrielle (1er trim) avantl’ouverture des marchés.- Quest for Growth, Van de Velde : résultats tri-mestriels (1er trim).‣ Jeudi 25 avril- Sipef : publication trimestrielle (1er) avantl’ouverture des marchés.- UCB : publication trimestrielle (1er) avantl’ouverture des marchés.‣ Vendredi 26 avril- Etats-Unis : PIB, 1er trimestre; indice de con-fiance de l’Université de Michigan, avril.- Euro Zone : masse monétaire M 3, mars.- France : indice de confiance des ménages.- Bois Sauvage, AB Inbev : détachement du cou-pon.(Source : Banque Degroof)
A l’agenda
‣ Lundi 22 avrilMain-d’œuvreLa BECI organise, de 11 à 12h30, un séminaire sur “Le recours à la main-d’œuvreétrangère qualifiée : quelles réponses en termes de mobilité et de permis de tra-vail”.Rens. : [email protected]‣ Jeudi 25 avrilFormationsNow organise à Namur, de 8h30 à 12h30, un “Forum des pédagogies ludiques”.Il s’adresse à tous ceux qui ont envie de développer les compétences de leurscollaborateurs dans le plaisir. Au programme, des outils originaux et impactantsqui favoriseront la motivation et l’engagement des équipes : théâtre en entre-prise, jeux-cadres, formations sur mesure, neurosciences, e-Learning, seriousgame et voting system. Inscription gratuite, avec réservation obligatoire.Rens. : 010 244 884 – [email protected] – www.now.be‣ Dimanche 28 avrilConstructionLors de la Journée Chantiers Ouverts, plus de cent entreprises de constructionréparties dans tout le pays dévoileront leurs projets de construction innovantsau grand public. Au cours de cette journée, les visiteurs auront l’occasion dedécouvrir les chantiers les plus spectaculaires et les techniques de constructionles plus avancées.Rens. : www.journeechantiersouverts.be‣ Mardi 21 maiFemmesLa Commission “Femmes et Entreprises” du Conseil des femmes francophonesde Belgique organise, à Bruxelles, de 17h30 à 20h, son 7e colloque. Le thème :“Femmes au top : génération Z et nouvelle ambition”. Rens. : www.cffb.be
BUREAUX CINQUANTENAIREBUREAUX CINQUANTENAIRE
Location d’un étage de 1.570m² divisible en deux plateauxDESCRIPTION DE L’IMMEUBLE ET DE SA LOCALISATIONm Projet nouveau achevé en 2007, rénovation complète du rez-de-chaussée et du premier étage, construction neuve pour les 2e et 3e étages ; m Le rez-de-chaussée et le premier étage sont occupés par IPM GROUP ; m Le 2e étage est occupé jusqu’au 30 juin 2013; m Il y a deux étages de sous-sol avecdes parkings et des salles d’archivage ; m Mérode : Gare SNCB et stations métro, tram, bus à 120m m Environnement de très grande qualité (commer-ces, parc du Cinquantenaire, …) m Proximité des Institutions européennes m Plateaux lumineux avec une très belle vue sur Bruxelles m Air conditionné
Contact : IPM GROUPChristian DE COSTER, Directeur Logistique – Tél : 0475 43 62 79Email : [email protected]
Rue des Francs 79 à B-1040 Etterbeek - BRUXELLES
12 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013
La formule de déclarationde l’impôt des personnesphysiques est à nosportes. p.15
Fiscalité
lCash-Cash
Actionnaires,levezvous !Commentaire Ariane van Caloen
Actionnaires, petits ou grands,levezvous. Voilà ce qu’on a envie dedire après avoir assisté aux premières assemblées de l’année dont cellede BNP Paribas Fortis où nous étionsprésente en tant qu’actionnaire…
On a donc pu poser des questionsnotamment sur les opérations entreBNPP Fortis et sa maisonmèrefrançaise. Des questions (dérangeantes ?) qui avaient pour objectifd’amener plus de transparence,voire de lancer un débat sur un sujetclé au sein du conseil d’administration.
Car c’est là le rôle que peut jouerl’actionnaire une fois par an : demander à la direction des explications, remettre en cause certainschoix majeurs, avoir des éclaircissements sur le rôle crucial joué par lesadministrateurs indépendants.
C’est ce qu’ont fait plusieursactionnaires individuels de Belgacom en critiquant vertement lepaiement d’un dividende jugé tropélevé vu les bénéfices engrangés,lors de l’assemblée qui a eu lieumercredi.
De telles interventions peuventfaire grincer des dents. Car personne n’aime être contesté enpublic. En particulier les patrons quiont moins l’habitude des joutesverbales que les hommes politiques.Et malheureusement, certainspatrons n’hésitent pas à botter entouche quand ils ne veulent pasrépondre à une question embarrassante ou veulent éluder un débat.
L’assemblée n’est donc pas lapanacée mais elle est un momentprivilégié dans la vie d’une sociétécotée. Comme nous le disait ColetteNeuville, la présidente de l’association française des actionnairesminoritaires baptisée Adam, elleoblige les patrons à se plier à unexercice de striptease en particuliersur la question des rémunérations.
Malheureusement, on constateque les investisseurs institutionnels,qui constituent pourtant une partcroissante de l’actionnariat, semanifestent peu dans les assemblées en Belgique. Comme on dit, ilspréfèrent voter avec les pieds. Cen’est pas toujours suffisant pourfaire bouger les dirigeants.
l Placements | Gestion
P Une foisle profil de risque défini,il faut s’y tenir.
L ors de l’entrée en relationavec un gestionnaire de patrimoine, l’investisseur est
amené à définir son aversion aurisque et le rendement qu’il désireobtenir de son patrimoine investi.Après avoir défini ces grandes lignes directrices, une allocationstratégique du patrimoine va êtrerecommandée. “Cette allocationstratégique ne devrait pas varier enfonction d’éléments extérieurscomme, par exemple, les mouvements des marchés. Seuls les éléments comme les accidents de la vie,perte d’emploi ou maladies graves,par exemple, devraient induire laquestion d’un éventuel changementdans cette allocation”, estime Georges Delcroix, de la société de gestion DDEL Portfolio Solution.
Cette société de gestion a développé, dans son approche essentiellement indicielle, une concep
tion assez fondamentale. Si l’allocation stratégique de base est de,par exemple, 50% en actions et de50 % en obligations, lorsque lesmarchés actions montent et que lapart de cellesci dans le portefeuille passe à 55%, par exemple, ilsera temps de vendre des actionspour acheter des obligations etrééquilibrer le portefeuille à sonbenchmark initial de 50/50. Decette façon, le portefeuille est toujours équilibré à l’allocation d’actifs définie au départ. Les ventes sefont dans des marchés en croissance et les achats dans des marchés en perte de vitesse. “Cette approche ne peut se concevoir que dansle cadre d’une très bonne diversification. La partie obligataire bien conçue, sur de bons débiteurs, avec desmaturités inférieures à cinq anspour en limiter la volatilité permettra de couvrir le risque en apportantun rendement satisfaisant. Il estaussi primordial de définir un objectif chiffré en terme de rendement réelespéré”, ajoute Georges Delcroix.
Cependant, en gestion active, onconstate que, très souvent, les gestionnaires rebalancent les portefeuilles en fonction de variablessur les marchés en pratiquant dustockpicking. Très souvent, l’approche ne définit pas d’objectifs degestion assez précis. En gestion, ilfaut bien se connaître et considérer que le patrimoine est là pour se
couvrir contre les accidents de lavie. Il est donc préférable de déléguer sa gestion à un professionnel.
Mais, il faut parler à ce gestionnaire de façon très précise: définirson aversion au risque et surtoutchiffrer le rendement réel (en tenant compte de l’inflation) attendu de ce portefeuille. Sur cettebase, le gestionnaire pourra définirl’allocation d’actifs la plus judicieuse. “Ce sont principalement lesactions qui vont procurer du rendement dans les portefeuilles. Il a étédémontré que, sur le long terme, lesactions performent mieux que lesobligations. Nous remarquons cependant que les investisseurs ont encore très peur des actions. Il est vraique, si les actions procurent un rendement réel moyen de 5,5 %, ellespeuvent aussi baisser de 60 % surdouze mois. On peut accepter ou nepas accepter cela. Il faut avoir unediversification suffisamment large. Ilfaut aussi accepter de ne pas avoircomme horizon de temps le 31 décembre de chaque année. Comme onne regarde pas le prix de sa maisonchaque année, on ne devrait se préoccuper de la valeur de son investissement que sur le long terme. Il fautcependant avoir une vision trèsclaire de la composition de son portefeuille”, estime Georges Delcroix.Et ensuite, il faut garder le capdans les tempêtes boursières!Isabelle de Laminne
Un profil défini(tif)
Épinglé
Petit lexique financier
Les mots de la gestion. L’allo-cation d’actifs (ou asset alloca-tion) dans un portefeuille repré-sente la répartition des actifsentre les différents types deplacements ou d’actifs: actions,obligations, placements monétai-res, liquidités. Cette allocationse fait en fonction du degré derisque, de l’horizon d’investisse-ment et des spécificités duvéhicule d’investissement ou, engestion patrimoniale, en fonctiondu degré de risque, de l’horizond’investissement et des spécifici-tés de l’investisseur. Le stock-picking est une technique quiconsiste à aller choisir (piquer)dans le marché des valeurs enfonction de leur valeur intrinsè-que sans référence à un indice etce, dans le cadre d’une gestionactive de portefeuille. (I. de L.)
Bons plans
13samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
J EVS
K Le groupe se concentre à présent sur 4 marchés princi-paux : Sports, Entertainment, News et Média (ENM).
K La division R&D est en mesure de propo-ser des produits au marché ENM, ce quisignifie que la période des investissementss’est achevée et que le groupe devrait enrécolter les fruits dans les années à venir.
J American Tower
K Ce loueur d’infrastructures pour les réseaux de télépho-nie mobile bénéficie d’une grande visibilité des résultatsgrâce à des contrats de long terme indexéscontre l’inflation.
K L’entreprise profite pleinement de l’ex-plosion des transmissions de données dansle secteur.
L Anglo American
K L’importante exposition de l’exploitant minier à l’Afri-que du Sud constitue un risque. Les troubles, les grèves
ainsi que l’instabilité politique exercent uneforte influence sur les activités.
K Le groupe doit composer avec des frais liés àl’énergie élevés et des coûts salariaux en hausse.A généré un cash-flow libre négatif en 2012.
L Carrefour
K Le commerce de proximité a le vent en poupe rendantles hypermarchés et autres grands formats beaucoup
moins attractifs.
K La distribution non-alimentaire se réalise deplus en plus via les acteurs “online”. Pressionconstante sur la rentabilité de l’entreprise.
J Danone
K Pour son premier trimestre de l’année 2013, l’entre-prise Danone a bénéficié de la “vigueurdes pays émergents” et de la progressionde sa division nutrition infantile. Lesventes totales du groupe ont progressé de5,6 % (les analystes tablaient sur 4,2 %).Renforcez sur repli vers les 52/54 euros.
L L’or
K Le cours de l’or a connu une très forte volatilité cesderniers jours, la plus forte baisse sur 30 ans.Les principales raisons : baisse du risqued’inflation au niveau mondial, diminution durisque systémique bancaire, diminution de lademande chinoise, hausse du dollar, arbitragevers des actifs plus risqués (les actions).
L Nordea
K Le consensus de marché doit s’ajuster à la baisse pourrefléter des perspectives moins favorables au niveau desmarges et des volumes. Nos estimations de bénéfice paraction 2013-2015 sont de 9 % à 11 % inférieures au
consensus.
K L’action n’est plus bon marché et le poten-tiel de baisse par rapport à notre objectif decours est de 25 %.
L Zimmer Holdings
K Nous ne sommes guère enthousiastes envers le titreZimmer et les produits orthopédiques en particulier. Les
volumes sont stables mais l’innovation n’estpas au rendez-vous.
K L’entreprise a peu de pouvoir de fixation desprix et la croissance a été entravée par lafaiblesse de l’économie mondiale et desrappels de produits.
J Roche
K Nous sommes positifs envers l’entreprise pharmaceuti-que suisse Roche. La croissance est bonne et les produitsen développement sont innovants (plusd’une septantaine en cours).
K L’entreprise dispose d’un des budgets lesplus importants en recherche et développe-ment du secteur avec l’une des meilleuresproductivités.
J EADS
K Après la vente de la participation de Daimler dansEADS, le plus difficile est passé en terme de réorganisa-tion du capital (beaucoup moins de flux vendeurs sur letitre à l’avenir).
K EADS devrait aussi poursuivre son pro-gramme de rachats d’actions, avec un impactpositif sur le résultat par action.
K La valorisation de l’action reste attractive.
Acheter Vendre↳ ↵
* Price earnings ratio, soit le rapport cours/bénéfices** R.O.E. : return on equity : rendement sur fonds propres.Ces indications ne sont pas des conseils de placement. Elles sont à prendre avec la plus grande prudence et n’engagent pas la responsabilité des institutions qui les formu-lent ni La Libre Belgique. Ces recommandations sont à considérer dans le cadre d’une gestion d’actifs qui doit être prudente et donc nécessairement diversifiée.
l Zoom | Inbev
Back to China
AB Inbev sort d’une longue phasede renforcement sur les Amériques, marquée par la fusion avec
le brésilien Ambev (2004), l’acquisition de l’américain AnheuserBusch(2009) et l’intégration du mexicainModelo (2013). Bref, le groupe disposeaujourd’hui de parts de marché dominantes dans tous les grands marchésde la région, et réaliser de nouvellesacquisitions de taille significative nécessiterait beaucoup de concessionsenvers les régulateurs.
Le 24 avril prochain, AB Inbev tiendra son assemblée générale, un événement à l’occasion duquel la directiondevrait définir les prochains axes de sastratégie internationale, qui passeravraisemblablement par un renforcement de la présence sur le marché chinois. C’est tout du moins ce qui ressortdes récents propos de Carlos Brito (directeur général du groupe), qui a souligné le potentiel de croissance de laconsommation par habitant sur unmarché qui est dominé par CR Snow,une jointventure entre China Resources et SAB Miller. Que le premier brasseur mondial ne soit pas leader sur unmarché avec autant de potentiel tientpresque de l’aberration. Le 30 avril, legroupe dévoilera ses chiffres sur le 1er
trimestre 2013, un événement qui nedevrait pas en être un. AB Inbev a annoncé depuis longtemps que le débutde l’année serait plus lent, avec un dynamisme de croissance qui ira en serenforçant à partir du 2e trimestre.
Le marché est confiant dans la capacité du groupe à remplir ses objectifs,d’autant que sa taille a rendu son activité stable, diversifiée et très prévisible. Les synergies dégagées par l’acquisition de Modelo devraient permettreune croissance du résultat compriseentre 5 et 10 % en 2013. Le consensussur AB Inbev reste positif, avec 20 avispositifs pour 11 neutres et 3 négatifs.L’objectif médian de 78 euros laisseentrevoir un potentiel inférieur à 5 %,mais ce doit être relativisé car AB Inbev n’a plus été bon marché depuis denombreux trimestres, et le cours a eutendance à suivre les révisions d’objectifs d’assez près. Par exemple, fin2011, le consensus sur AB Inbev donnait un potentiel théorique de 1,9 %.Or le cours était à l’époque de 47,2euros, contre 74,32 euros aujourd’hui.Soit une hausse de 57,5 %. Il n’y a doncjamais eu de “bon” moment pouracheter AB Inbev depuis 2 ans.G.Se.
L Rio Tinto
K Les “basic resources” sont mal orientés et comme lesautres valeurs de son secteur, Rio Tintoréagit beaucoup à la macro et n’échappepas à la tendance baissière actuelle desmatières premières.
K La société a publié cette semaine desdonnées sur sa performance opération-nelle du 1er trimestre qui étaient endessous des attentes des analystes.
J EDF
K Après avoir souffert en 2012, les “utilities” se reprennentcette année.
K L’éventuelle vente d’une partie de la participa-tion de l’Etat français dans EDF et la cession deréseaux pourraient être bénéfiques pour son coursde bourse.
K Bien positionné dans le nucléaire, EDF est moinspénalisée par les fluctuations du prix du gaz.
l L’outsider
Libre Finance Argent
14 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013 15samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
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l Fiscalité | L’astuce
La fiscalité(attractive) desdroits d’auteur
Une loi du 16 juillet 2008, publiée au “Moniteur belge” du 30 juillet 2008, a mis enplace un système de précompte mobilier
libératoire sur les droits d’auteurs perçus par despersonnes physiques. La finalité de cette loi étaitde mettre un terme aux discussions interminables visant à déterminer la correcte qualificationfiscale (revenus mobiliers, professionnels ou divers) qu’il convenait de donner à des droitsd’auteur. Ce régime nouveau s’applique “aux
cessions et concessions de droits d’auteur et dedroits voisins visés par la loi du 30 juin 1994”. Leslicences légales et obligatoires sont également visées. Le régime du précompte mobilier libératoirene s’applique toutefois que sur la première tranchedes droits d’auteur de 37500€ (après indexation:56450€ pour l’exercice d’imposition 2014). Jusqu’à ce plafond, le précompte mobilier libératoire(qui ne doit donc plus être mentionné dans la déclaration fiscale) est de 15%. Audelà de ce plafond,le montant des droits d’auteur est soumis au tauxordinaire de l’impôt des personnes physiques (imposés comme revenus professionnels). Le montantbrut des droits d’auteur doit d’abord être diminuédes frais réels exposés pour acquérir ou conserverces revenus. Mais, à défaut de pièces probantes, leforfait pour charges sera de 50% pour la premièretranche de revenus de 10000€ (15050€ pourl’exercice d’imposition 2014) et de 25% pour la
tranche allant de 10000€ à 20000€ (15050€ à30110€ pour l’exercice d’imposition 2014). Audelà de 20000€, aucune déduction forfaitairede charges ne sera accordée. Concrètement,grâce au précompte mobilier libératoire de 15%et à ces forfaits de charges, la perception d’unmontant brut de 30 000 € au titre de droitsd’auteur, donne lieu au paiement de (30000€ –11290€ forfaits) x 15% = 2806,50€ d’impôts ou9,355% d’impôt final. Par contre sur un montantbrut de 10000€, il ne faut payer que (10000€ –5000€) x 15% = 750€ d’impôts ou 7,5% d’impôt final. Un pourcentage fort appréciable en cestemps de taxation effrénée.Pierre-François CoppensConseil fiscal IEC,professeur à la Chambre belge des comptables
Uwww.coppensfiscaliste.be
l Fiscalité
La déclaration IPP est à nos portes
P Transparence limitée surles revenus mobiliers et lesassurancesvie.
C e sont les comptables, fiscalisteset autres spécialistes du remplissage des déclarations fisca
les qui vont être contents. La formule,cette année, a encore gagné en complexité et en nouveautés. Limitonsnous ici à examiner les points les plussignificatifs.
En première place figure évidemment la déclaration obligatoire des revenus des capitaux et biens mobiliers.On trouve au cadre VII du nouveau formulaire de nombreux codes qui sont lerésultat de l’application du nouveautaux de précompte mobilier de 21 % etde leur scission selon que les revenusont ou non fait l’objet de la retenue dela cotisation supplémentaire de 4 %.Rappelons le raisonnement à appliquer par la majorité des épargnants :
Mes revenus mobiliers sont supérieurs à 20020 euros :
avec retenue de la cotisation de 4 % :je ne dois rien déclarer – sans retenuede la cotisation de 4 % : je dois déclarer;
Mes revenus mobiliers sont égauxou inférieurs à 20020 euros :
sans retenue de la cotisation de 4 % :je ne dois rien déclarer mais je dois cocher la case 144015 ou 244082 (attestation d’absence d’autres revenuspouvant donner lieu à la cotisation de4 %); – avec retenue de la cotisation de4 % : j’ai intérêt à déclarer pour obtenirla restitution des 4 %.
Rappelons que pour calculer le seuildes 20020 euros, tous les dividendesà 21 % et 25 % et les intérêts à 15 %,21 % et 25 % doivent être pris encompte. Il faut néanmoins exclureune série de revenus, à savoir essentiellement les intérêts des “bonsd’Etat Leterme”, les bonis de liquidation et les intérêts exonérés du précompte mobilier (comme par exemple la tranche exonérée de 1830 € desintérêts des dépôts d’épargne). Lesautres dividendes et intérêts doiventêtre additionnés pour savoir s’ils atteignent le seuil de 20020 euros. Maisil peut y avoir là des dividendes déjàsoumis au taux de 25 % ou des intérêts de la 2e tranche des dépôtsd’épargne (qui restent soumis à 15 %mais qui interviennent quand mêmedans le calcul des 20020 euros).
Ces nouveaux codes disparaîtrontdans la formule de déclaration à l’impôt des personnes physiques de l’anprochain puisque le gouvernement adécidé de revenir en arrière et de supprimer à partir de 2013 la cotisationsupplémentaire de 4 % et l’obligationgénérale de déclaration des revenusmobiliers avec pour effet que le précompte mobilier redevient libératoire– mais à 25 % – pour les revenus mobiliers perçus à partir du 1er janvier 2013.
Une autre nouveauté qui a fait couler des litres d’encre et de sueurs froides est l’obligation (?) de déclarationdes assurancesvie conclues à l’étranger. Cette obligation (?) vise les contrats d’assurance de personnes dans
lesquels la survenance de l’événement assuré ne dépend que de la durée de la vie humaine. Sont donc visées, toutes les assurances du typebranche 21, branche 23 et les assurances “solde restant dû”. Dorénavant, les contribuables qui détiennent ce type d’assurance sont invitésà cocher la case “oui” et à indiquer enregard du code 1076 “le pays où l’assurance a été conclue”.
Notons que la question telle qu’elleest formulée dans la déclaration prêteà confusion dans la mesure où il estdemandé au contribuable de déclarerle ou les contrats d’assurancesvie individuelles “encore en cours”. Compris au pied de la lettre, cet ajout peutlaisser penser que seuls les contratsd’assurancevie encore existants à ladate du dépôt de la déclaration fiscaledoivent être déclarés.
La brochure explicative de la déclaration fiscale n’étant pas encore disponible, on ne voit pas ce que l’administration comprend par les termes “encoreen cours”. Rappelons que l’obligation(?) de déclaration résulte d’une loi du27 décembre 2012 qui n’est entrée envigueur que le 10 janvier 2013.
Quoi qu’il en soit, le lecteur quinous aura suivis jusqu’ici se demandera peutêtre pourquoi nous nousamusons à affubler l’obligation de déclaration d’un point d’interrogation.Tout simplement parce qu’ainsi quenous l’avons expliqué récemment (1),cette obligation légale viole ellemême une obligation légale qui lui estsupérieure : l’interdiction faite par laconvention européenne des droits del’homme de contraindre quiconque às’autoincriminer.
Autre changement significatif quimérite d’être relevé dans la déclaration IPP 2013 : dans la nouvelle rubrique portant sur les dépenses faites en
2012 dans le but d’économiser del’énergie dans une habitation (cadreX, rubrique K), un traitement différent est prévu selon que le contratd’entreprise a été conclu avant ouaprès le 28.11.2011.
Dans le premier cas, le contribuablebénéficiera de toutes les déductionsen matière d’isolation de la toiture, deplacement de double vitrage, de chaudières à haut rendement, etc. à concurrence de 40 %, alors que dans le second cas, seule l’isolation de la toituredonnera droit à une réduction d’impôt, à concurrence de seulement 30 %.
Enfin, rappelons que certaines dépenses autrefois déductibles ont ététransformées en réduction d’impôt,ce qui entraînera généralement unalourdissement de la charge fiscale.On retrouve désormais ces postes aucadre X (dépenses donnant droit àdes réductions d’impôt) et non plusau VII (Pertes antérieures et dépensesdéductibles) devenu dans la nouvelleformule le cadre VIII. C’est ainsi quepour les libéralités et les dépensespour garde d’enfants, la déduction aété remplacée par une réductiond’impôt de 45 %. Quant aux rémunérations attribuées aux employés demaison, elles ne donnent plus droitqu’à une réduction d’impôt de 30 %.
Notons que ces dépenses ne fontque rejoindre une série d’autres dépenses qui avaient déjà perdu leurstatut de dépenses “déductibles” pourpasser au régime de la réductiond’impôt : épargne à long terme, primes d’assurances individuelles,amortissements d’emprunts hypothécaires, épargnepension, etc. (2)
U (1) Voir La Libre Entreprise du 2 février 2013.U (2) Voir La Libre Entreprise du29 septembre 2012.
D.R.
André Bailleux et Rafaël Alvarez Campa
Avocats Bailleux, Causin et Janssen
D.R.
Libre Finance Argent
15samedi 20 avril 2013 - La Libre Entreprise
l Fiscalité | L’astuce
La fiscalité(attractive) desdroits d’auteur
Une loi du 16 juillet 2008, publiée au “Moniteur belge” du 30 juillet 2008, a mis enplace un système de précompte mobilier
libératoire sur les droits d’auteurs perçus par despersonnes physiques. La finalité de cette loi étaitde mettre un terme aux discussions interminables visant à déterminer la correcte qualificationfiscale (revenus mobiliers, professionnels ou divers) qu’il convenait de donner à des droitsd’auteur. Ce régime nouveau s’applique “aux
cessions et concessions de droits d’auteur et dedroits voisins visés par la loi du 30 juin 1994”. Leslicences légales et obligatoires sont également visées. Le régime du précompte mobilier libératoirene s’applique toutefois que sur la première tranchedes droits d’auteur de 37500€ (après indexation:56450€ pour l’exercice d’imposition 2014). Jusqu’à ce plafond, le précompte mobilier libératoire(qui ne doit donc plus être mentionné dans la déclaration fiscale) est de 15%. Audelà de ce plafond,le montant des droits d’auteur est soumis au tauxordinaire de l’impôt des personnes physiques (imposés comme revenus professionnels). Le montantbrut des droits d’auteur doit d’abord être diminuédes frais réels exposés pour acquérir ou conserverces revenus. Mais, à défaut de pièces probantes, leforfait pour charges sera de 50% pour la premièretranche de revenus de 10000€ (15050€ pourl’exercice d’imposition 2014) et de 25% pour la
tranche allant de 10000€ à 20000€ (15050€ à30110€ pour l’exercice d’imposition 2014). Audelà de 20000€, aucune déduction forfaitairede charges ne sera accordée. Concrètement,grâce au précompte mobilier libératoire de 15%et à ces forfaits de charges, la perception d’unmontant brut de 30 000 € au titre de droitsd’auteur, donne lieu au paiement de (30000€ –11290€ forfaits) x 15% = 2806,50€ d’impôts ou9,355% d’impôt final. Par contre sur un montantbrut de 10000€, il ne faut payer que (10000€ –5000€) x 15% = 750€ d’impôts ou 7,5% d’impôt final. Un pourcentage fort appréciable en cestemps de taxation effrénée.Pierre-François CoppensConseil fiscal IEC,professeur à la Chambre belge des comptables
Uwww.coppensfiscaliste.be
l Fiscalité
La déclaration IPP est à nos portes
P Transparence limitée surles revenus mobiliers et lesassurancesvie.
C e sont les comptables, fiscalisteset autres spécialistes du remplissage des déclarations fisca
les qui vont être contents. La formule,cette année, a encore gagné en complexité et en nouveautés. Limitonsnous ici à examiner les points les plussignificatifs.
En première place figure évidemment la déclaration obligatoire des revenus des capitaux et biens mobiliers.On trouve au cadre VII du nouveau formulaire de nombreux codes qui sont lerésultat de l’application du nouveautaux de précompte mobilier de 21 % etde leur scission selon que les revenusont ou non fait l’objet de la retenue dela cotisation supplémentaire de 4 %.Rappelons le raisonnement à appliquer par la majorité des épargnants :
Mes revenus mobiliers sont supérieurs à 20020 euros :
avec retenue de la cotisation de 4 % :je ne dois rien déclarer – sans retenuede la cotisation de 4 % : je dois déclarer;
Mes revenus mobiliers sont égauxou inférieurs à 20020 euros :
sans retenue de la cotisation de 4 % :je ne dois rien déclarer mais je dois cocher la case 144015 ou 244082 (attestation d’absence d’autres revenuspouvant donner lieu à la cotisation de4 %); – avec retenue de la cotisation de4 % : j’ai intérêt à déclarer pour obtenirla restitution des 4 %.
Rappelons que pour calculer le seuildes 20020 euros, tous les dividendesà 21 % et 25 % et les intérêts à 15 %,21 % et 25 % doivent être pris encompte. Il faut néanmoins exclureune série de revenus, à savoir essentiellement les intérêts des “bonsd’Etat Leterme”, les bonis de liquidation et les intérêts exonérés du précompte mobilier (comme par exemple la tranche exonérée de 1830 € desintérêts des dépôts d’épargne). Lesautres dividendes et intérêts doiventêtre additionnés pour savoir s’ils atteignent le seuil de 20020 euros. Maisil peut y avoir là des dividendes déjàsoumis au taux de 25 % ou des intérêts de la 2e tranche des dépôtsd’épargne (qui restent soumis à 15 %mais qui interviennent quand mêmedans le calcul des 20020 euros).
Ces nouveaux codes disparaîtrontdans la formule de déclaration à l’impôt des personnes physiques de l’anprochain puisque le gouvernement adécidé de revenir en arrière et de supprimer à partir de 2013 la cotisationsupplémentaire de 4 % et l’obligationgénérale de déclaration des revenusmobiliers avec pour effet que le précompte mobilier redevient libératoire– mais à 25 % – pour les revenus mobiliers perçus à partir du 1er janvier 2013.
Une autre nouveauté qui a fait couler des litres d’encre et de sueurs froides est l’obligation (?) de déclarationdes assurancesvie conclues à l’étranger. Cette obligation (?) vise les contrats d’assurance de personnes dans
lesquels la survenance de l’événement assuré ne dépend que de la durée de la vie humaine. Sont donc visées, toutes les assurances du typebranche 21, branche 23 et les assurances “solde restant dû”. Dorénavant, les contribuables qui détiennent ce type d’assurance sont invitésà cocher la case “oui” et à indiquer enregard du code 1076 “le pays où l’assurance a été conclue”.
Notons que la question telle qu’elleest formulée dans la déclaration prêteà confusion dans la mesure où il estdemandé au contribuable de déclarerle ou les contrats d’assurancesvie individuelles “encore en cours”. Compris au pied de la lettre, cet ajout peutlaisser penser que seuls les contratsd’assurancevie encore existants à ladate du dépôt de la déclaration fiscaledoivent être déclarés.
La brochure explicative de la déclaration fiscale n’étant pas encore disponible, on ne voit pas ce que l’administration comprend par les termes “encoreen cours”. Rappelons que l’obligation(?) de déclaration résulte d’une loi du27 décembre 2012 qui n’est entrée envigueur que le 10 janvier 2013.
Quoi qu’il en soit, le lecteur quinous aura suivis jusqu’ici se demandera peutêtre pourquoi nous nousamusons à affubler l’obligation de déclaration d’un point d’interrogation.Tout simplement parce qu’ainsi quenous l’avons expliqué récemment (1),cette obligation légale viole ellemême une obligation légale qui lui estsupérieure : l’interdiction faite par laconvention européenne des droits del’homme de contraindre quiconque às’autoincriminer.
Autre changement significatif quimérite d’être relevé dans la déclaration IPP 2013 : dans la nouvelle rubrique portant sur les dépenses faites en
2012 dans le but d’économiser del’énergie dans une habitation (cadreX, rubrique K), un traitement différent est prévu selon que le contratd’entreprise a été conclu avant ouaprès le 28.11.2011.
Dans le premier cas, le contribuablebénéficiera de toutes les déductionsen matière d’isolation de la toiture, deplacement de double vitrage, de chaudières à haut rendement, etc. à concurrence de 40 %, alors que dans le second cas, seule l’isolation de la toituredonnera droit à une réduction d’impôt, à concurrence de seulement 30 %.
Enfin, rappelons que certaines dépenses autrefois déductibles ont ététransformées en réduction d’impôt,ce qui entraînera généralement unalourdissement de la charge fiscale.On retrouve désormais ces postes aucadre X (dépenses donnant droit àdes réductions d’impôt) et non plusau VII (Pertes antérieures et dépensesdéductibles) devenu dans la nouvelleformule le cadre VIII. C’est ainsi quepour les libéralités et les dépensespour garde d’enfants, la déduction aété remplacée par une réductiond’impôt de 45 %. Quant aux rémunérations attribuées aux employés demaison, elles ne donnent plus droitqu’à une réduction d’impôt de 30 %.
Notons que ces dépenses ne fontque rejoindre une série d’autres dépenses qui avaient déjà perdu leurstatut de dépenses “déductibles” pourpasser au régime de la réductiond’impôt : épargne à long terme, primes d’assurances individuelles,amortissements d’emprunts hypothécaires, épargnepension, etc. (2)
U (1) Voir La Libre Entreprise du 2 février 2013.U (2) Voir La Libre Entreprise du29 septembre 2012.
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André Bailleux et Rafaël Alvarez Campa
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Libre Entreprise Face et profil
16 La Libre Entreprise - samedi 20 avril 2013
Portrait Marcel LindenCorrespondant en Allemagne
Tous les espoirs de Gruner+ Jahr(G + J), le premier groupe demagazines européen apparte
nant à Bertelsmann, reposent sur lesfrêles épaules de Julia Jäkel. La nouvelle présidente du directoire va devoir sortir l’entreprise du rouge, relancer les titres de presse et étendreles activités électroniques.
Les médias allemands observentde près cette femme âgée d’à peine41 ans. La “Frankfuter Allgemeine”lui reconnaît une “carrière sensationnelle”, mais avertit que G + J doit accomplir un “processus de transformation dramatique”. La “SüddeutscheZeitung” titre : “Pleins pouvoirs pourJäkel” et annonce une “grande opération de nettoyage”. Pour le “ManagerMagazin”, “elle va devoir réaliser desplans ‘radicaux’”.
Effectivement, la nouvelle dirigeante n’a pas froid aux yeux : affable et ouverte au travail d’équipe,elle n’en sait pas moins prendre lesdécisions qui s’imposent. A peinenommée au directoire de G + J enseptembre dernier, elle a fermé lequotidien de qualité “Financial Times Deutschland”, qui a accumulédes pertes sans fin. Elle, qui avait faitpartie de l’équipe fondatrice duFTD, a sincèrement déploré sa disparition.
G + J est un colosse aux pieds d’argile : présent dans 30 pays, il a, certes, réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros, dont55% hors d’Allemagne. Mais l’andernier, le résultat opérationnel Ebita diminué de 28% à 168 millions etle groupe a dû encaisser une pertenette de 11 millions due à des dépréciations sur les participationsdans les pays en crise du sud de l’Europe. Evidemment, Bertelsmann,qui contrôle 74,9% du capital, n’estpas content. La maisonmère souhaiterait apparemment que G + Jferme des activités déficitaires enEspagne et dans les Balkans.
Le grand chamboulement chezG+ J, dont Julia Jäkel est sortie gagnante, a commencé en septembredernier. A l’occasion du départ deBernd Buchholz, le président de G+J
qui siégeait aussi au directoire deBertelsmann, elle avait formé avecdeux hommes un triumvirat pour leremplacer. Or, le 10 avril, le conseilde surveillance de G + J a sacré présidente Julia Jäkel et remplacé sesdeux collègues par deux autreshommes : l’un d’eux, Stephan Schäfer, 38 ans, est son proche collaborateur.
G + J est un ensemble difficile à piloter; on peut le comparer à uneflotte avec des vaisseaux amiraux etbeaucoup de navires. Difficile demaintenir le cap. Les plus grands titres sont les hebdomadaires “Stern”,magazine politique avec une diffusion payante de 789000 exemplaires fin 2012, le magazine féminin“Brigitte” (577000), Gala (people,322000) et “Geo” (285000). Suiventles mensuels “Schöner wohnen”(décoration du logement, 241000)et “Essen&Trinken” (cuisine et boissons, 210000), etc.
Autre difficulté de gestion : G + Jrespecte ce qu’on appelle le principedu rédacteur en chef, la maisond’édition ne dictant pas ses volontés
aux rédactions. Le groupe veut investir 100 millions d’euros dans lesactivités électroniques, mais pour cefaire, il a besoin du consentement deBertelsmann, à court d’argent.
Contrairement à son prédécesseur, Julia Jäkel n’a pas encore éténommée au directoire de Bertelsmann. Après Anke Schäferkordt,nommée en avril 2012 présidentedu directoire de RTL, elle est ladeuxième femme à conduire unegrande filiale de Bertelsmann. Cependant, la dirigeante de RTL, âgée,elle, de 50 ans, avait été promue audirectoire de la sociétémère. La “patriarche” de Bertelsmann, Liz Mohn,veuve de Reinhard Mohn, ne devraitpas voir d’un mauvais œil la promotion de femmes à des postesclés.
Autre bon point : Julia Jäkel est unpur produit Bertelsmann. A peinesortie de l’université, elle a été embauchée par le groupe à l’âge de 26ans. Mère de jumeaux nés l’an dernier, elle est l’épouse d’Ulrich Wickert, exprésentateur très connu dela chaîne de télé ARD.
Naissance en novembre 1971.
Etudes d’histoire et de sciences politi-ques à Heidelberg et Harvard.
1996: elle obtient un master à Cam-bridge.
1997: “trainee” chez Bertelsmann.
1999: elle devient vice-rédactrice enchef du “Financial Times Deutschland”.
2004: chef de la maison d’édition de“Brigitte”.
Septembre 2012 : nommée au direc-toire de G + J.
10 avril 2013 : présidente du direc-toire de G + J.
P A 41 ans, Julia Jäkel,présidente du directoire,doit relancer Gruner + Jahr.
P La filiale magazines deBertelsmann est dans lerouge.
De grandes ambitions
G+J
D.R.
Épinglé
Les carnets d’Adolf Hitler
Faux. Il y a 30 ans, le 28 avril 1983,le “Stern” avait provoqué le plusgrand scandale de presse de l’après-guerre en publiant de premiersextraits des prétendus carnets du“Führer”. Le 6 mai, la police crimi-nelle fédérale BKA annonça que lejournal intime était un faux. Le faus-saire, Konrad Kujau, fut condamné àplus de trois ans de prison.Le “Stern” avait payé 9,3 millions demarks pour 62 carnets de sa plume. Anoter que la maison d’édition avaitapprouvé l’achat des carnets sansmême consulter la rédaction en chef.
Actionnariat
Bertelsmann veut 100 %
Thomas Rabe, président du direc-toire de Bertelsmann depuis jan-vier 2012, aimerait posséder lamaison d’édition G + J à part entière.L’an dernier, il a proposé à la familleJahr de lui racheter sa minorité deblocage de 25,1 %, mais ils n’étaientpas arrivés à s’entendre sur le prix.Certains journalistes de G + J redou-tent qu’en passant tout à fait sous lacoupe de Bertelsmann, leurs titresde presse perdent en autonomie.