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0,98 et 0,97 pour le Physilog ® , et de 0,99 et 0,99 pour l'iPod © . Pour l'iPod © , le biais intra-observateur est de 0,63 (CI 0,70 à 1,97) et les LOA de 11,3. Le biais inter-observateur est de 0,55 (CI 0,74 à 1,84) et les LOA de 10,88. Discussion.Les mesures réalisées avec le smartphone présentent d'excellentes corrélations avec le système de référence. La reproduc- tibilité intra- et inter-observateur est excellente et comparable au Physilog ® . Les résultats de l'application smartphone sont valides et reproductibles mais les deux instruments ne sont pas interchangea- bles en raison du biais et de la taille des LOA entre appareils. En conclusion, un smartphone, outil accessible et simple d'utilisation, permet de mesurer simultanément et de manière able deux résultats cliniquement importants, la fonction et l'élévation du bras. Pour en savoir plus Coley B, Jolles BM, Farron A, et al. Outcome evaluation in shoulder surgery using 3D kinematics sensors. Gait Posture. 2007;25:52332. Oïhénart L, Duc C, Aminian K. iShould: functional evaluation of the shoulder using a smartphone. Gait Posture. 2012;36, Suppl. 1: S612. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.019 5- Efcacité d'un programme de prévention du mal de dos destiné aux collaborateurs d'institutions médico-soignantes Dominique Monnin * , Pascal Nguyen, Stéphane Genevay Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Monnin) Introduction.La prévention primaire ou secondaire est très impor- tante pour une affection aussi importante en termes de santé publique que la lombalgie commune. Les recommandations internationales insistent sur l'augmentation de l'activité physique et une approche biopsychosociale car les programmes basés sur les mesures ergo- nomiques seules ne sont pas efcaces [1]. But.Cette étude avait pour but d'évaluer si un programme de pré- vention, développé autour du concept biopsychosocial, pouvait modi- er les représentations délétères et les comportements de peur- évitement liés au mal de dos. Méthode.Ce programme se déroulait sur 2 jours par groupe de 10 à 12 employés. L'inscription était libre. Il alternait une réexion sur les croyances et représentations liées au mal de dos avec des activités physiques fonctionnelles et de relaxation. Les messages délivrés étaient inspirés du « Guide du dos » [2] et déclinés en 6 mots clés : Douleur et souffrance ; Le mal de dos, un problème fonctionnel ; Le mouvement, c'est la vie ; Bouger avec plaisir ; À chacun son truc ; Être acteur de sa vie. La lombalgie commune était expliquée selon le modèle non-lésionnel et dans une optique proactive : « Comment puis-je adapter mon environnement et mes ressources à l'activité que je souhaite/dois faire ? ». L'évaluation a porté sur 2 axes, un questionnaire relatif aux représentations du mal de dos (Back belief Questionnaire [BBQ]) et un sur la peur du mouvement (Fear Avoidance Belief Questionnaire [FABQ]), tous deux validés en français. Les questionnaires ont été envoyés à domicile lors de l'inscription (au moins 6 semaines avant le début), puis redonnés au début, à la n et 6 mois après la formation. Résultats.Au total, 101 personnes (82,2 % femmes) en moyenne âgées de 41,9 (21-64) ans ont été inclus. Aucune modication signi- cative n'a été observée entre les 2 évaluations précédentes le pro- gramme. Suite au programme, un effet signicatif a été observé avec une amélioration moyenne du BBQ de 6,1 [95 % CI 4,97,3], p < 0,001, du FABQ-Activité physique de 3,1 [95 % CI 2,04,2], p = 0,001 et du FABQ-Travail de 3,3 [95 % CI 2,04,6], p = 0,036. L'effet s'est maintenu à 6 mois sans changement signicatif. Les résultats des personnes qui avaient mal au dos au moment de la formation (48,5 %) étaient similaires à ceux des personnes qui n'avaient pas mal. Discussion.Ce programme permet aux participants de modier leurs représentations et craintes erronées relatives au mal de dos. Les changements persistent à moyen terme. En référence à d'autres étu- des, l'amplitude des modications semble cliniquement pertinente, mais des recherches complémentaires sont nécessaires pour évaluer l'effet en termes d'incidence du mal de dos, d'absence au travail ainsi que de consommation d'examens et de soins. Références [1] Verbeek J, et al. Manual material handling advice and assistive devices for preventing and treating back pain in workers: a Cochrane Systematic Review. Occup Environ Med 2011;69 (1):7980. [2] Coudeyre E, et al. Effect of a simple information booklet on pain persistence after an acute episode of low back pain: a non-ran- domized trial in a primary care setting. PLoS One 2007;2(8):e706. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.020 6- La longueur du pas après perturbation prédit les chutes chez les personnes âgées atteintes de neuropathie périphérique Lara Allet a,* , Kim Hogene b , James Miller b , Trilla De Mott b , James Richardson b a Hôpitaux universitaires de Genève, Haute école de santé de Genève, lière de physiothérapie, Genève, Suisse b Université du Michighan, Michighan, États-Unis *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Allet) Introduction.La polyneuropathie distale symétrique augmente le risque de chutes par incapacité de réagir adéquatement aux pertur- bations [1,2]. Vu l'importance de la marche pour la santé des patients atteints de diabète de type 2, il est nécessaire d'identier les fonctions sensorimotrices des membres inférieurs nécessaires pour réagir ef- cacement aux perturbations et éviter les chutes. Les buts de cette étude étaient : d'identier les fonctions sensorimotrices que le membre inférieur mobilise en termes de force dans le plan frontal pour réagir à une perturbation appliquée sous la semelle d'une chaussure au cours de la marche ; de déterminer si des changements dans les paramètres de la mar- che après la perturbation pouvaient établir une distinction entre chu- teurs et non-chuteurs. Méthodes.Au total, 42 sujets (16 personnes âgées saines et 26 atteintes de polyneuropathie diabétique) ont été inclus. Nous avons examiné les fonctions sensorimotrices des membres inférieurs dans le plan frontal au moyen de techniques de laboratoire validées. Nous avons aussi mesuré les changements maximaux de la largeur et de la longueur du pas suite à une perturbation. De plus, nous avons établi un relevé prospectif des chutes et des blessures liées aux chutes. Résultats.Le seuil proprioceptif de la cheville (APrT ; p = 0,025) et le taux de génération de force de la hanche en abduction (RTG ; p = 0,041) prédisaient le changement de la longueur du pas après une perturbation. Une bonne proprioception et un taux de génération Congrès 18

La longueur du pas après perturbation prédit les chutes chez les personnes âgées atteintes de neuropathie périphérique

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0,98 et 0,97 pour le Physilog®, et de 0,99 et 0,99 pour l'iPod©. Pourl'iPod©, lebiais intra-observateurest de0,63 (CI–0,70 à1,97)et lesLOAde� 11,3. Le biais inter-observateur est de 0,55 (CI 0,74 à 1,84) et lesLOA de � 10,88.Discussion.– Les mesures réalisées avec le smartphone présententd'excellentes corrélations avec le système de référence. La reproduc-tibilité intra- et inter-observateur est excellente et comparable auPhysilog®. Les résultats de l'application smartphone sont valides etreproductibles mais les deux instruments ne sont pas interchangea-bles en raison du biais et de la taille des LOA entre appareils.En conclusion, un smartphone, outil accessible et simple d'utilisation,permet de mesurer simultanément et de manière fiable deux résultatscliniquement importants, la fonction et l'élévation du bras.Pour en savoir plusColey B, Jolles BM, Farron A, et al. Outcome evaluation in shoulder

surgery using3Dkinematics sensors.Gait Posture. 2007;25:523–32.Oïhénart L, Duc C, Aminian K. iShould: functional evaluation of the

shoulder using a smartphone. Gait Posture. 2012;36, Suppl. 1:S61–2.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.019

5-Efficacité d'un programme de prévention dumal de dos destiné aux collaborateursd'institutions médico-soignantesDominique Monnin*, Pascal Nguyen, Stéphane GenevayHôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D. Monnin)

Introduction.– La prévention primaire ou secondaire est très impor-tante pour une affection aussi importante en termes de santé publiqueque la lombalgie commune. Les recommandations internationalesinsistent sur l'augmentation de l'activité physique et une approchebiopsychosociale car les programmes basés sur les mesures ergo-nomiques seules ne sont pas efficaces [1].But.– Cette étude avait pour but d'évaluer si un programme de pré-vention, développé autour du concept biopsychosocial, pouvait modi-fier les représentations délétères et les comportements de peur-évitement liés au mal de dos.Méthode.– Ce programme se déroulait sur 2 jours par groupe de 10 à12 employés. L'inscription était libre. Il alternait une réflexion sur lescroyances et représentations liées au mal de dos avec des activitésphysiques fonctionnelles et de relaxation. Les messages délivrésétaient inspirés du « Guide du dos » [2] et déclinés en 6 mots clés :Douleur et souffrance ; Le mal de dos, un problème fonctionnel ; Lemouvement, c'est la vie ;Bouger avec plaisir ;À chacun son truc ;Êtreacteur de sa vie. La lombalgie commune était expliquée selon lemodèle non-lésionnel et dans une optique proactive : « Commentpuis-je adapter mon environnement et mes ressources à l'activitéque je souhaite/dois faire ? ». L'évaluation a porté sur 2 axes, unquestionnaire relatif aux représentations du mal de dos (Back beliefQuestionnaire [BBQ]) et un sur la peur dumouvement (Fear AvoidanceBelief Questionnaire [FABQ]), tous deux validés en français. Lesquestionnaires ont été envoyés à domicile lors de l'inscription (aumoins 6 semaines avant le début), puis redonnés au début, à la finet 6 mois après la formation.Résultats.– Au total, 101 personnes (82,2 % femmes) en moyenneâgées de 41,9 (21-64) ans ont été inclus. Aucune modification signi-ficative n'a été observée entre les 2 évaluations précédentes le pro-gramme. Suite au programme, un effet significatif a été observé avec

une amélioration moyenne du BBQ de 6,1 [95 % CI 4,9–7,3],p < 0,001, du FABQ-Activité physique de 3,1 [95 % CI 2,0–4,2],p = 0,001 et du FABQ-Travail de 3,3 [95 % CI 2,0–4,6], p = 0,036.L'effet s'est maintenu à 6 mois sans changement significatif. Lesrésultats des personnes qui avaient mal au dos au moment de laformation (48,5 %) étaient similaires à ceux des personnes quin'avaient pas mal.Discussion.– Ce programme permet aux participants de modifier leursreprésentations et craintes erronées relatives au mal de dos. Leschangements persistent à moyen terme. En référence à d'autres étu-des, l'amplitude des modifications semble cliniquement pertinente,mais des recherches complémentaires sont nécessaires pour évaluerl'effet en termes d'incidence du mal de dos, d'absence au travail ainsique de consommation d'examens et de soins.Références[1] Verbeek J, et al. Manual material handling advice and assistive

devices for preventing and treating back pain in workers: aCochrane Systematic Review. Occup Environ Med 2011;69(1):79–80.

[2] Coudeyre E, et al. Effect of a simple information booklet on painpersistence after an acute episode of low back pain: a non-ran-domized trial in a primary care setting. PLoS One 2007;2(8):e706.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.020

6-La longueur du pas après perturbationprédit les chutes chez les personnes âgéesatteintes de neuropathie périphériqueLara Alleta,*, Kim Hogeneb, James Millerb, Trilla De Mottb,James RichardsonbaHôpitaux universitaires de Genève, Haute école de santé deGenève, filière de physiothérapie, Genève, SuissebUniversité du Michighan, Michighan, États-Unis*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Allet)

Introduction.– La polyneuropathie distale symétrique augmente lerisque de chutes par incapacité de réagir adéquatement aux pertur-bations [1,2]. Vu l'importance de la marche pour la santé des patientsatteints de diabète de type 2, il est nécessaire d'identifier les fonctionssensorimotrices des membres inférieurs nécessaires pour réagir effi-cacement aux perturbations et éviter les chutes. Les buts de cetteétude étaient :– d'identifier les fonctions sensorimotrices que le membre inférieurmobilise en termes de force dans le plan frontal pour réagir à uneperturbation appliquée sous la semelle d'une chaussure au cours de lamarche ;– de déterminer si des changements dans les paramètres de la mar-che après la perturbation pouvaient établir une distinction entre chu-teurs et non-chuteurs.Méthodes.– Au total, 42 sujets (16 personnes âgées saines et26 atteintes de polyneuropathie diabétique) ont été inclus. Nous avonsexaminé les fonctions sensorimotrices des membres inférieurs dans leplan frontal au moyen de techniques de laboratoire validées. Nousavons aussi mesuré les changements maximaux de la largeur et de lalongueur du pas suite à une perturbation. De plus, nous avons établi unrelevé prospectif des chutes et des blessures liées aux chutes.Résultats.– Le seuil proprioceptif de la cheville (APrT ; p = 0,025) et letaux de génération de force de la hanche en abduction (RTG ;p = 0,041) prédisaient le changement de la longueur du pas aprèsune perturbation. Une bonne proprioception et un taux de génération

Congrès

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Page 2: La longueur du pas après perturbation prédit les chutes chez les personnes âgées atteintes de neuropathie périphérique

de force élevé garantissaient le maintien de la longueur du pas. Leschuteurs présentaient des changements de la longueur du pas plusimportants que les non-chuteurs après une perturbationmédiale (pour-centage de changement = 16,41 � 8,42 vs 11,0 � 4,95 ; p = 0,06).Discussion.– Le taux de chutes et de lésions en relation avec ceschutes dans un groupe de sujets qui ont besoin de marcher pour semaintenir en santé font qu'il est important de pouvoir déterminerl'efficacité d'un programme d'exercices qui permette aux musclesabducteurs/adducteurs de la hanche de générer rapidement une forceefficace. La neuropathie diabétique est un problème à prédominancedistale. Un programme de ce type semble envisageable, même si lesdéficits générés par le diabète en termes de « qualité du musculaire »que laissent supposer la réduction de force par unité de sectionmusculaire chez les patients diabétiques font planer quelques incerti-tudes. L'idée que la longueur maximale du pas suite à une perturbationphysique ou cognitive soit prédictive des chutes et des lésions qui leursont liées paraît attractive, mais des mesures plus précises sontnécessaires pour la valider.Références[1] Allet L, et al. Gait alterations of diabetic patients while walking on

different surfaces. Gait Posture 2009;29(3):488–93.[2] DeMott TK, et al. Falls and gait characteristics among older

persons with peripheral neuropathy. Am J Phys Med Rehabil2007;86(2):125–32.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.021

7-Physiothérapie suisse : vers un accèsdirect ?Philippe Ogay*, Valentin SarrasinGrandson et Bovernier, Suisse*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Ogay)

Introduction.– L'accès direct en physiothérapie permet à un patient dese faire traiter par un physiothérapeute sans avoir consulté unmédecinau préalable. Cette modalité de parcours de soin n'existe pas enSuisse même si elle est instaurée dans plusieurs pays d'Europe,aux États-Unis, au Canada et en Australie.Le but de cette revue narrative était de déterminer s'il existe unedifférence entre le profil d'un patient qui consulte un physiothérapeuteen accès direct et celui d'un patient qui sollicite son médecin aupréalable. À partir de nos résultats, il s'agissait ensuite d'essayerde définir le profil-type du patient qui consulte un physiothérapeuteen accès direct.Méthode.– Nous avons consulté les moteurs de recherche Pubmed,Web of Knowledge, Science Direct, Psychinfo, Cochrane, PEDro, Med-line, Francis etCINAHL. La rechercheaétéeffectuéeavec lesmots-clés« physical therapy » or physiotherapy) AND « direct access » or « self-referral » or « first contact ». Les études devaient comporter une des-cription des patients utilisant l'accès direct en physiothérapie, une défi-nition d'un profil type et une comparaison entre ce profil et celui d'unpatient passé aupréalable chez sonmédecin. Nous avonsainsi identifié482 articles. Après une sélection comportant trois tris et une évaluationde la qualité au moyen d'une version modifiée de l'échelle « CriticalReview Form » de Law, nous avons finalement retenu cinq articles.Résultats.– Les résultats montrent une différence de profil entre lesdeux groupes, caractérisée par les critères de l'âge, du diagnostic, dela durée des symptômes, de l'arrêt du traitement et de la réussite desobjectifs.Conclusion.– Le profil-type d'une personne qui consulte un physio-thérapeute en accès direct se démarque par une donnée

personnelle – l'âge – et une donnée clinique – le diagnostic : c'estune personne de moins de 40 ans et elle consulte pour un problèmemusculosquelettique touchant principalement le rachis, une lombalgiela plupart du temps.L'accès direct offre de nombreux avantages tels que des soins rapideset de qualité, une diminution des coûts de la santé et une améliorationde la collaboration entre les physiothérapeutes et les autres profes-sionnels de la santé.Pour en savoir plusHuber OE, Monnin D, Paillex R, Boldi-Goetschy C, Oggier W. La

physiothérapie en mutation. Bern : Cahier d'étude de laSSPS;2011.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.03.022

8-Activité physique et activités de la viequotidienne de la personne âgée démentehospitalisée en soins psychiatriques aigus :une étude randomiséeElisabeth Burgea,*, Christine Maupetita, André Berchtoldb, Arminvon Guntenc, Nicolas KühnedaHaute école de santé, filière de physiothérapie, Genève, SuissebUniversité de Lausanne, Lausanne, SuissecCentre hospitalier universitaire vaudois, Lausanne, SuissedHaute école de santé vaudoise, centre hospitalier universitairevaudois, Lausanne, Suisse*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (E. Burge)

Introduction.–Au cours de la démence, la dégradation progressive descapacités à effectuer les activités de la vie quotidienne (AVQ) estdifficile à affronter pour la personne elle-même, pour ses proches etpour le personnel soignant. Elle génère par ailleurs des coûts impor-tants [1]. Différentes études montrent que la pratique régulière d'uneactivité physique tend à freiner la dégradation des capacités à exécuterles AVQ [2]. Toutefois, l'impact de la pratique de l'activité physiquechez des personnes modérément à sévèrement démentes, hospita-lisées en raison de symptômes comportementaux et psychologiques(SCPD), n'a pas encore été mesuré. L'objectif de cette étude étaitd'identifier l'effet d'un programme d'exercices physiques sur la capa-cité à effectuer les AVQ auprès de personnes âgées présentant unedémence modérée ou sévère et hospitalisées en raison de SCPD.Méthode.– Les personnes incluses ont été réparties de manière aléa-toire dans un groupe expérimental (GE) qui a pris part à un programmed'exercices physiques en groupe pendant quatre semaines ou ungroupe témoin (GC) qui a suivi un programme d'activités socialesde fréquence et durée identique à l'intervention dont a bénéficié leGE. La taille d'échantillon estimée nécessaire a été fixée à 240patients. L'impact de l'activité physique sur les AVQ a été mesurépar l'indice de Barthel (IB) et lamesure de l'indépendance fonctionnelle(MIF) après les quatre semaines d'intervention (T1) et deux semainesaprès la fin de l'intervention (T2). L'efficacité de l`intervention parrapport au groupe témoin a été établie au moyen d'une comparaisondes scores de l'IB et de la MIF.Résultats.– À ce jour, 199 patients présentant une démence modéréeou sévère, issus de 5 centres en Suisse et en Belgique et d'un âgemoyen de 81 ans, ont participé à l'étude. 109 patients l'ont terminée.Les profils initiaux des deux groupes sont comparables. Leurs scoresmoyens initiaux pour les AVQ sont bas comparés aux scores à T1 ouà T2 pour le GE.Discussion.– L'exercice physique régulier tend à avoir un impact positifsur l'indépendance fonctionnelle de cette population fragile

Kinesither Rev 2014;14(150):16–21 Congrès / Physiocongress 2014

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