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édito Aujourd’hui, l'énergie, est au cœur de nos préoccupations… L’actualité «économique» nous le rappelle chaque jour lorsque l'on voit le baril de pétrole flamber à plus de 70 euros ! Cependant, il ne faut pas perdre de vue que l’utilisation des énergies «fossiles» est la cause principale de nos soucis environnementaux. Il est plus que jamais indispensable d'utiliser d'autres ressources énergétiques. Avec les efforts partagés des particuliers, des pouvoirs publics et des entreprises, agissons dès maintenant ! C’est bien la somme de tous les petits changements de 60 millions de personnes (commençons par chez nous) qui multipliera d’autant les chances de sauvegarder notre planète. Il nous semble aujourd’hui impensable de parcourir quelques centaines de mètres sans s’aider de sa voiture personnelle ! Alors qu'un peu de marche à pied, ou de vélo (qui utilise également une énergie totalement renouvelable), n'a jamais fait de mal à personne ! J’entends déjà des «ça, c’est du développement durable»… Oui, en effet, c'est bien dans l'intérêt des générations futures qu'il est urgent d'éduquer et d'agir. En quelques mots, vous, enseignants ou animateurs, vous comprendrez combien il est utile de mettre en œuvre des actions pédagogiques avec vos apprenants. C’est pourquoi, dans le même esprit et dans la suite logique du précédent numéro, la Luciole se penche sur la question des énergies renouvelables en espérant que jamais nous ne puissions en manquer... L'énergie renouvelable, c'est aussi celle des bénévoles qui se sont mobilisés pour réaliser cette revue, la Luciole du Centre, qui fête ses 3 années de diffusion. Un bilan s'impose donc et nous profitons de cette nouvelle parution de la Luciole pour solliciter ses lecteurs à nous exprimer leur avis. Laurent Mary et Nicolas Gagnon Coprésidents chargés de la communication du GRAINE Centre SOMMAIRE Ils nous interpellent… - So watt ? l’énergie, une affaire de citoyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 - La région Centre relève le défi de l'efficacité énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Interview - L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) . . . . . . . . . 3 Échanges d’expériences - Installation de centrales solaires . . . . . . . . 4 - Une plateforme technologique «énergies renouvelables» . . . . . . . . . . . . . 4 Infos juridiques - la loi d’orientation sur les énergies en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Monter son projet d’EE - Le congé solidaire avec Planète Urgence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 DOSSIER : Les énergies renouvelables . . . . . . . . . 6 à 13 L’envol de la Luciole - La région Walonne . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Libre cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Quiz de la Luciole . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 « Pour un avenir énergétique sobre,efficace et renouvelable » Cet appel, lancé en 2003 par l’association négaWatt (www.negawatt.org), réunissant une vingtaine d’experts et praticiens de l’énergie, a une démarche qui se décline en 3 temps : la sobriété énergétique afin de supprimer les gaspillages absurdes et coûteux, l’efficacité énergétique afin de réduire les pertes, pour mieux utiliser l’énergie et en augmenter les possibilités, et enfin, les énergies renouvelables, qui par définition sont inépuisables, décentralisées et à faible impact sur notre environnement. Ces énergies (solaire, hydraulique, éolien, biomasse) sont les seules qui permettent d’équilibrer durablement nos besoins en énergie avec les ressources de notre planète. D’ailleurs, nos gouvernants semblent l’avoir compris, quand ils ont dit «notre maison brûle, et nous regardons ailleurs». Maintenant, il s’agit de passer aux actes, pour mettre en cohérence nos façons d’utiliser et de produire l’énergie afin de préserver notre unique lieu de vie :la Terre. Et cet avenir doit commencer aujourd’hui. Dans ce numéro, nous nous efforcerons de vous «éclairer» sur la grande famille des énergies renouvelables sur lesquelles des résultats prometteurs nous laissent penser qu’une évolution est possible avec de la volonté et de la détermination. Le solaire, l’éolien, la biomasse, l’hydraulique ou encore la géothermie en font partie et semblent être également une alternative aux gaz à effet de serre, à l’épuisement des ressources non renouvelables. voir dossier pages 6 à 13 U n e p u b l i c a t i o n d u G r a i n e C e n t r e Revue Régionale d'Éducation à l'Environnement N° 6 De nouvelles énergies pour changer la vie La Luciole du Centre - Revue semestrielle - N°6 - Janvier 2006 - Page 1 La Luciole du Centre

La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

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Page 1: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

éditoAujourd’hui, l'énergie, est au cœur de nos préoccupations… L’actualité«économique» nous le rappelle chaque jour lorsque l'on voit le baril de pétroleflamber à plus de 70 euros ! Cependant, il ne faut pas perdre de vue que l’utilisationdes énergies «fossiles» est la cause principale de nos soucis environnementaux.Il est plus que jamais indispensable d'utiliser d'autres ressources énergétiques.Avec les efforts partagés des particuliers, des pouvoirs publics et des entreprises,agissons dès maintenant ! C’est bien la somme de tous les petits changementsde 60 millions de personnes (commençons par chez nous) qui multipliera d’autant leschances de sauvegarder notre planète.Il nous semble aujourd’hui impensable de parcourir quelques centaines de mètressans s’aider de sa voiture personnelle ! Alors qu'un peu de marche à pied,ou de vélo (qui utilise également une énergie totalement renouvelable),n'a jamais fait de mal à personne !J’entends déjà des «ça, c’est du développement durable»… Oui, en effet, c'estbien dans l'intérêt des générations futures qu'il est urgent d'éduquer et d'agir.En quelques mots, vous, enseignants ou animateurs, vous comprendrez combienil est utile de mettre en œuvre des actions pédagogiques avec vos apprenants.C’est pourquoi, dans le même esprit et dans la suite logique du précédent numéro, laLuciole se penche sur la question des énergies renouvelables en espérant que jamaisnous ne puissions en manquer...L'énergie renouvelable, c'est aussi celle des bénévoles qui se sont mobilisés pour

réaliser cette revue, la Luciole du Centre, qui fête ses 3 années de diffusion.Un bilan s'impose donc et nous profitons de cette nouvelle parution de la

Luciole pour solliciter ses lecteurs à nous exprimer leur avis.

Laurent Mary et Nicolas Gagnon Coprésidents chargés de la communication

du GRAINE Centre

SOMMAIREIls nous interpellent…- So watt ? l’énergie, une affaire de

citoyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2- La région Centre relève le défi de

l'efficacité énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Interview- L’Agence de l’environnement et de la

maîtrise de l’énergie (ADEME) . . . . . . . . . 3

Échanges d’expériences- Installation de centrales solaires . . . . . . . . 4- Une plateforme technologique

«énergies renouvelables» . . . . . . . . . . . . . 4

Infos juridiques- la loi d’orientation sur les énergies

en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Monter son projet d’EE- Le congé solidaire avec

Planète Urgence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

DOSSIER :Les énergies renouvelables . . . . . . . . . 6 à 13

L’envol de la Luciole- La région Walonne . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Libre cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Quiz de la Luciole . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

«Pour un avenir énergétique sobre, efficace et renouvelable»Cet appel, lancé en 2003 par l’association négaWatt (www.negawatt.org), réunissant unevingtaine d’experts et praticiens de l’énergie, a une démarche qui se décline en 3 temps :la sobriété énergétique afin de supprimer les gaspillages absurdes et coûteux, l’efficacitéénergétique afin de réduire les pertes, pour mieux utiliser l’énergie et en augmenter lespossibilités, et enfin, les énergies renouvelables, qui par définition sont inépuisables,décentralisées et à faible impact sur notre environnement.Ces énergies (solaire, hydraulique, éolien, biomasse) sont les seules qui permettentd’équilibrer durablement nos besoins en énergie avec les ressources de notre planète.D’ailleurs, nos gouvernants semblent l’avoir compris, quand ils ont dit «notre maisonbrûle, et nous regardons ailleurs». Maintenant, il s’agit de passer aux actes, pour mettreen cohérence nos façons d’utiliser et de produire l’énergie afin de préserver notreunique lieu de vie : la Terre.Et cet avenir doit commencer aujourd’hui.Dans ce numéro, nous nous efforcerons de vous «éclairer» sur la grande famille desénergies renouvelables sur lesquelles des résultats prometteurs nous laissent penserqu’une évolution est possible avec de la volonté et de la détermination. Le solaire,l’éolien, la biomasse, l’hydraulique ou encore la géothermie en font partie et semblentêtre également une alternative aux gaz à effet de serre, à l’épuisement des ressourcesnon renouvelables.

voi r dossier pages 6 à 13

U n e p u b l i c a t i o n d u G r a i n e C e n t r e

R e v u e R é g i o n a l e d ' É d u c a t i o n à l ' E n v i r o n n e m e n t

N° 6

De nouvelles énergies pourchanger la vie

L a L u c i o l e d u C e n t r e - R ev u e s e m e s t r i e l l e - N ° 6 - J a n v i e r 2 0 0 6 - Pa g e 1

La Luciole du Centre

Page 2: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

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Ils nous interpellent...

So watt ? L’énergie,une affaire decitoyen

Au cours des débats autour de la loi d'orienta-tion de l'énergie, plusieurs ONG avaient décidéd'organiser des débats alternatifs où publics etélus étaient invités. Constatant le manqued’information voire les contre-vérités surl’énergie, nous voulions répondre à ce besoind'outils et d'information. Par exemple, lamaîtrise de la consommation énergétique quinous paraissait un objectif évident des poli-tiques futures ne l'était pas pour tous. AvecBenjamin Dessus, nous avons donc voulu,chiffres à l'appui, briser ces idées fausses, quisont à la base de la culture énergétiquefrançaise, afin de clarifier le débat.

Cours du pétrole qui s'envole, réchauffementclimatique, risques du nucléaire... De manièredétournée, l’énergie fait la une de nos quoti-diens sans que nous voyons que faire. L'énergie,domaine traditionnellement réservé auxentreprises spécialisées et à l'administration,serait-elle une question bien trop complexepour que les citoyens ordinaires puissentcomprendre, en débattre et s'impliquer dansl'action ?

Derrière les discours péremptoires de nosgouvernants et les pressions des lobbies pourimposer leurs modes de production d'énergie,il nous faut prendre conscience qu'il n'est paspossible de répondre au défi du changementclimatique sans une politique très volontaristede maîtrise de l'énergie.

Or, les consommations d’énergie sont très lar-gement définies par nos modes de vie et les in-frastructures dans lesquelles nous évoluons.C’est dans nos façons d'envisager collective-ment notre urbanisme, nos logements, nosmodes de transports et de production, que sesituent les marges de manœuvre principalesd'une politique énergétique responsable,solidaire et respectueuse de l'environnement,associant maîtrise de la demande d'énergie etdiversification des sources d'énergie, en parti-culier renouvelables.

Les principaux acteurs d'une politique énergé-tique ne sont donc pas les producteurs d'énergie,mais bien les citoyens et les consommateurs.Il est donc urgent d'inventer de nouvelles pra-tiques de démocratie participative au niveaulocal et territorial pour définir et mettre enoeuvre cette politique citoyenne.

Citoyens et élus qui appellent de leurs vœux denouvelles pratiques de démocratie participa-tive trouveraient là un terrain d'applicationconcret et exemplaire. C'est sur la base deleurs expériences que pourra en effet se bâtirune politique qui ne soit pas seulement unnouvel arbitrage ministériel entre lobbies deproducteurs, mais une véritable élaborationcollective impliquant et engageant les citoyens.Pour cela, les réseaux d’animation et de forma-tion de terrain seront des acteurs cruciaux.

Les auteurs :Benjamin DessusIngénieur et économiste.Ancien directeur duProgramme ECODEVau CNRSPrésident de l'AssociationGlobal ChanceHélène GassinMaître es Sciences etTechniques en gestionde l'environnement,Chargée de la campagneEnergie de GreenpeaceFrance depuis 1998

La région Centre relèvele défi de l’efficacitéénergétique

Parmi les neuf mesures-phare de la man-dature en cours, la région Centre ainscrit de se placer en Pôle d’Excellenceen matière d’efficacité énergétique.

Ce programme, qui vise à contribuer à l’effortnational de sécurité et d’indépendance vis-à-visde l’approvisionnement en énergies fossiles,de réduction des gaz à effet de serre dansle cadre de la lutte contre le changement cli-matique, a aussi et surtout pour vocation depromouvoir les notions de développementdurable dans notre région.Ce programme vise à inciter les décideurslocaux aussi bien que les citoyens de la région

à s’approprier de bonnes pratiques en matièrede maîtrise des consommations en énergie etde recours aux énergies renouvelables.Dans le domaine des économies d'énergie,on peut, par exemple, valoriser les productionslocales telles que le bois pour la constructionde bâtiments ou de logements, ou le chanvrequi est reconnu comme étant un excellentisolant naturel.Pour la production d'énergies renouvelables,la région Centre dispose d’un potentiel diversi-fié encore trop peu exploité. On y trouve biensûr le bois ou la paille qui peuvent faire de trèsbons combustibles mais aussi la géothermie,qu’elle utilise ou non les pompes à chaleurs,l’éolien, notamment dans les plaines de Beauce,enfin le solaire pour la production de chaleurou d’électricité.Pour l’avenir, la production de biocarburants,à condition qu’elle soit propre (pas de pollution

des sols ou de l’eau)peut aussi permettre devaloriser notre agricul-ture tout en évitant lerecours au pétrole pourle transport des per-sonnes et des marchan-dises.

Bien sûr, ce programmepermettra également debénéficier de l’ensembledes compétences des la-boratoires de recherchefondamentale ou appli-quée de la région pouraméliorer les techniques

et les matériels dédiés à l’énergie ou pourdévelopper de nouvelles techniques.

Le conseil régional et tout particulièrementla vice-présidente déléguée à l’Environnementet au développement durable (Agnès Thibal) etles services de l’Environnement travaillent ac-tuellement à l’élaboration du contenu de ceprogramme en fixant, d’une part, les prioritéset les échéances, d’autre part, les outils quipermettront d’y parvenir : accompagnement etconseil des collectivités locales ; incitation desindustries, hôpitaux, maisons de retraite, etc. ;aides financières appropriées (aides directes,tiers financement, bonification de taux, fondsd’investissement).

Afin de montrer l’exemple, le conseil régionala décidé d’appliquer les principes du pôled’excellence en priorité à son propre patri-moine et notamment aux lycées, gros consom-mateurs d’énergie, par la réalisation d’auditsénergétiques destinés à mettre en place desmesures de maîtrise des consommations et derecours aux énergies renouvelables.

Pour plus d'informations, contacter le conseil régional dela région Centre :

Olivier Goyeneche, conseiller au cabinet du Pré[email protected]

César Gonzalez, directeur de l'[email protected]

Source : Service Environnement - Conseil régional du Centre

Cellules photovoltaïques - entreprise Forclum à Joué-lès-Tours (37)

Page 3: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

La Luciole (LL) : Quelles sont les énergiesrenouvelables présentes en région Centre ?Quel lien faites-vous entre ces énergies etle développement durable ?

Christian Frouin (CF) : Le solaire, le bois etla géothermie sont sur tout le territoire régional,l'éolien sur certaines zones préférentielles, le bio-gaz, là où il y a production de matières organiques.En ce qui concerne les ressources énergétiques,la capacité de la planète est limitée ; la Terre n'estpas extensible. Par ailleurs, les pays développés sedoivent de diviser, d'ici à 2050, par 4 ou 5 leursémissions de gaz à effet de serre, responsables duchangement climatique. L'épanouissement del'Homme, ici et ailleurs, qui est au cœur mêmedu Développement Durable, impose donc de réduiretrès fortement nos consommations énergétiques(déplacements, chauffage des bâtiments...), d'utili-ser obligatoirement les énergies renouvelableslocales, décentralisées, créatrices d'emplois locauxet de construire et aménager tout autrement.

LL : La Directive européenne demande à laFrance d'atteindre d'ici 2010 une productiond’électricité de 21 % à partir des énergiesrenouvelables. Quelle est votre position parrapport à cette échéance ?

CF : L'objectif de 21 % d'électricité d'originerenouvelable est repris dans la loi du 13 juillet 2005fixant les orientations de la politique énergétique.Dans cette même loi, on fixe aussi un objectifd'augmentation de 50 % de la production dechaleur d'origine renouvelable d'ici à 2010 ainsiqu'un objectif d'installation, au niveau national, de200 000 chauffe-eau solaires et de 50 000 toitssolaires par an en 2010. Enfin, un objectif d'uneéconomie d'importations d'au moins 10 millions detonnes équivalent pétrole en 2010, grâce à l'apportde la biomasse pour la production de chaleur et decarburants, est fixé.Tous ces objectifs ne serontatteints que par une prise de conscience de tousles décideurs et acteurs concernés, par d'impor-tantes modifications de comportements de tousmais aussi par des réalisations et actions immé-diates.

LL : En terme d'éducation aux énergiesrenouvelables, comment l'ADEME agit-elle ? Y-a-t-il des publics encore peu (ou pasassez) sensibilisés ?

CF : Les Espaces info Énergie, initiés et financés enpartie par l'ADEME et le Conseil régional duCentre, présents dans les six départements, infor-ment et sensibilisent les citoyens. Les élus et lestechniciens des collectivités ne sont pas encoresensibilisés aux énergies renouvelables, ni à la maîtrise de l'énergie. Les modifications de com-

portements dans le domaine de l'énergie, desdéchets, de l'eau, de l'éco-responsabilité ne se ferontque par une large mobilisation de tous les acteurspublics concernés (élus, associations, éducationnationale, autres ministères, agences, etc).

LL :Si un organisme privé ou public souhaitepasser aux énergies renouvelables, l'ADEMEpeut-elle les aider techniquement et finan-cièrement ? Pour un particulier ?

CF : Les collectivités, les entreprises, les établisse-ments scolaires (écoles, collèges, lycées, universités)peuvent bénéficier des aides techniques del'ADEME (experts au sein de la délégation régio-nale) mais aussi financières (avec le conseil régionaldans le cadre du Contrat de Plan État Région).Pourun citoyen, le premier réflexe doit être de contac-ter l'Espace Info Énergie présent dans son départe-ment. Les conseillers « Énergie » l'aideronttechniquement dans sa démarche d'utilisationd'énergies renouvelables (solaire, bois, pompe àchaleur, ..) et d'économies d'énergie.

LL : Certains protecteurs de l'environne-ment ont parfois des craintes quant àl'impact environnemental que peuvent avoirles énergies renouvelables. Pensez-vousqu'elles soient justifiées ?

CF :Certains protecteurs de l'environnement sontcontre les énergies renouvelables. D'autres sonttout à fait favorables car ils considèrent que lesénergies renouvelables sont une obligation pourles générations futures. En matière d'esthétisme,tout est relatif ; certains trouvant des fenêtres detoits laides par rapport à des panneaux solaires.D'autres décrient des éoliennes alors que despylônes imposants, de proximité, véhiculant del'électricité d'origine non renouvelable, n'appellentaucune réaction de leur part. L'intérêt général,d'aujourd'hui pour demain, passe avant tout avantles intérêts particuliers du court terme. C'estensemble que nous construirons demain, il y aurgence, et garantirons aux générations futures,d'ici et d'ailleurs, l'énergie dont elles aussi aurontgrand besoin.

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L’Agence de l’Environnement et de laMaîtrise de l’Énergie

Informations pratiquesADEME Centre

22 rue Alsace Lorraine45058 Orléans cedex 1

Tel :02 38 24 00 00www.ademe.fr/centre

Le développement des énergies d'origine renouvelables fait partie des chevauxde bataille de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie(ADEME). Pour cette dernière, cette forme d'énergie est la concrétisation etl'application directe du concept de développement durable.

Entretien avec monsieur Christian Frouin,responsable Collectivités locales à l'ADEME Centre.

Christian FROUIN

Source: ADEM

ECentre

Zoom

En mai 2004, l'ADEME a lancé une vastecampagne de mobilisation pour inciter legrand public à la maîtrise de l'énergie et lesensibiliser aux dérèglements climatiquesengendrés par les émissions de gaz à effetde serre. Cette campagne d'intérêt géné-ral est menée en collaboration étroiteavec ses ministères de tutelle : le ministèrede l'Écologie et du DéveloppementDurable, le ministère délégué à l'Industrieet le ministère délégué à la Recherche.Pour être efficace et changer véritable-ment les comportements, cette initiatives'inscrit dans une stratégie pluriannuelle,jusqu'en 2006. Elle s'appuie sur deuxvolets essentiels : une campagne de com-munication «grand public» à la télévision,à la radio, sur Internet et sur des actionsde terrain.Un vrai dispositif de sensibilisa-tion pour changer nos comportements àtous.

L'ADEME et la Fondation Nicolas Hulotlancent le Défi pour la Terre.Relever le défi, c'est s'engager, individuel-lement ou collectivement, à mettre enpratique des gestes écocitoyens dans lavie quotidienne.Rejoignez dans cette belle aventure éco-logique les «ambassadeurs» célèbres déjàimpliqués.

Rendez-vous tout de suite sur :www.defipourlaterre.org.

Source : ADEME Centre

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Échanges d’expériences

Porteur du projet :Collège Etienne Dolet69 bis rue des Anguignis45650 Saint-Jean-le-Blanc

Responsable :Christian BARRIER,professeur de SVT

Nombre de jeunes : 14

Partenaires financiersFoyer Socio Educatif du CollègeEtienne Dolet (1/3)Conseil Régional, ConseilGénéral.Education NationaleDIRENAgir pour l’AvenirEDF Loiret

Aide au titre de 1000 défis :DIREN : 1000 euros

Installation de centrales solairesau Mali

DESCRIPTIF DE L'ACTION REALISÉEInstallation de centrales solaires destinées à la fourniture d’électricité.1 - Collège de Togo (alimentation de 6 ventilateurs, 4 ordinateurs plus

de l’éclairage)2 - Centre d’alphabétisation Féminin à Sokonira (Eclairage)3 - Dispensaire de Togo (Eclairage + alimentation d’un réfrigérateur

pour les vaccins)4 - Fourniture en eau (installation d’une pompe à motricité solaire),

puisage 80 l = production 12 m3/jour du dispensaire du village de Togo.

OBJECTIFSETDÉMARCHESÉnergierenouvelablemise àdispositionpour unepopulationpauvre.

PART D'INITIATIVE DES JEUNESPréparation d’activités (repas, spectacles…) pour financer l’achat descapteurs solaires et de la pompe à eau. Elaboration, édition d’un livre etvente pour financer le projet. Demandes douanières. Assemblage etconstruction des centrales et élaboration d’un plan de formation pourles utilisateurs.

MISE EN VALEUR DU PROJETRéalisation de carnets de voyages.Exposition au collège (juin 2004).Réalisation d’un DVD de 42 min relatant l’expérience au Mali.Réalisation d’un diaporama relatant les actions.

SENSIBILISATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLEAnalyse de l’impact du solaire (énergies)

RÉSULTATS SUR L'ENVIRONNEMENTProduction d’énergie « gratuite » et renouvelable.

Former, des jeunes comme des professionnels ;Informer, le grand public comme les décideurs ;Rechercher, les impacts sur l’exploitation comme les productionsles plus efficaces ;Démontrer, par la pratique, l’efficacité (ou non) et la rentabilité(ou non) des dispositifs ;

Voilà les quatre axes que nous nous sommes fixés pour créer uneplate-forme technologique sur le thème des énergies renouve-lables. Ce projet a reçu l’approbation de tous les élus, locaux etrégionaux, du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, et est en passede voir le jour avec le concours de tous, unis pour dynamiser l’établis-sement, la communauté de communes, le département et la régionautour de ce thème d’avenir. Il s’agit de la continuité logique d’un

projet « 1000 défis pour maplanète» déposé par l’éta-blissement en 2003-2004sur le thème des énergiesrenouvelables.

Tous les domaines seronttraités, avec l’aide de nom-breux partenaires, tech-niques et de formation

(ADEME, ADIL, APAVE, EDF,CAPEB, Chambres consu-

laires…). Pour ce qui concerne l’Établisse-ment Public Local d'Enseignement et de

Formation Professionnelle Agricole(EPLEFPA), porteur du projet, nousnous concentrerons sur nos métiers,

eninstallant très prochainement une presse à huile, destinée à la pro-duction de biocarburants, en partenariat avec une CUMA départe-mentale, « INNOV 36 ». Nous chercherons à optimiser le bilancarbone global en testant les paramètres (espèce, type,limite basse des intrants et des interventions) pour tendre versl’autonomie énergétique de l’exploitation.

Solaire, éolien et géothermie ne seront pas oubliés (séchage dufoin, pompage, puits canadien…) et nous concourrons avec laCAPEB18 à favoriser le développement de circuits courts d’approvi-sionnement en matériaux de construction (laine de mouton, chanvreet lin : « nouveaux » isolants, production de plaques pour toituresvégétalisées, etc.)C’est tout un monde de formations nouvelles depuis les S.I.L.(Spécialisations d’Initiative Locale) de niveau V jusqu’à la licence profes-sionnelle S.T.E.R. (Sciences et Technologies des Energies Renouvelables)qui s’ouvre à nous et à nos partenaires…

Par cette plate-forme et l’ensemble de son projet d’établissement,« Au fil des sentiers du développement durable, cultivonsnotre avenir», l’EPLEFPA de l’Indre exploite résolument sa positionpéri-urbaine comme vitrine active d’une agriculture moderne, etforum permanent du développement durable.

Jean-Pierre DURISDirecteur du CFPPA de l'Indre

Bientôt, une plate-forme technologique«Energies Renouvelables»

Pour en savoir plus sur le dispositif« 1000 défis pour ma planète » : www.grainecentre.org

Pour 2006/2007, dépôt des dossiers avant mars 2006

Photo : Collège Etienne Dolet

Photo : Collège Etienne Dolet

Pompe solaire pour le dispensaire

Centrale solaire pour le collège

Page 5: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

L a L u c i o l e d u C e n t r e - R ev u e s e m e s t r i e l l e - N ° 6 - J a n v i e r 2 0 0 6 - Pa g e 5

Le congé solidaire avec Planète Urgence«Faites de votre temps libre, un temps utile», c’est ce quevous propose Planète Urgence (initiative de l’associationCongé solidaire).

Infos juridiquesLa Loi d'orientation

sur les énergies en France

Le parlement a adopté le 23 juin 2005le projet de loi d’orientation surl’énergie,qui vise à définir les objectifset les grandes orientations de la poli-tique énergétique française.

Les grands objectifs fixés sont «garantir la sécu-rité de l’approvisionnement», «mieux préserverl’environnement », « lutter davantage contre lerenforcement de l’effet de serre», «garantir unprix compétitif de l’énergie », « garantir l’accèsde tous à l’énergie », «maîtriser la demanded’énergie» et «diversifier le panier énergétique».Le texte confirme le choix français de laprimauté de la production d’origine nucléaire,si prévisible - voire dogmatique - qu’il avaitconduit l’ensemble du mouvement associatif àse retirer du débat national préparatoire à cetteloi d’orientation. La décision de construireun réacteur européen à eau pressurisée (EPR)est entérinée, aux fins de démonstration indus-trielle et pour préparer le renouvellement duparc électronucléaire français.Les mesures complémentaires prévues en faveurdu développement des énergies renouvelableset de la maîtrise de la consommation d’énergieapparaissent insuffisantes pour respecter l’enga-gement européen d’atteindre 21 % d'énergiesrenouvelables dans la consommation d’électri-cité (contre 14 % aujourd’hui), et l’objectifnouvellement inscrit dans la loi de diviser par4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050.En dépit de cette contradiction entre objectifsaffichés et moyens mis en œuvre, un certainnombre de dispositions méritent d’être saluées.Le dispositif le plus novateur est celui des«certificats d’énergie». Il est destiné à favoriserles investissements en matière d’économiesd’énergie. Un nombre croissant de consomma-teurs d’énergie se verront fixer des obligationsde réduction, qu’ils acquitteront soit directe-ment par l’amélioration de leurs performancesénergétiques, soit indirectement par l’achat decertificats. Un système d’échange va donc s’ins-taurer, parallèlement au marché des gaz à effetde serre déjà existant.La loi prévoit un encadrement des futurs parcséoliens qui devront être implantés dans des«zones de développement de l’éolien», définieslocalement, pour pouvoir bénéficier de l’obliga-tion d’achat de l’électricité produite.La consommation énergétique d’un bien immo-bilier devra apparaître lors de sa vente ou de salocation. Des études préalables sur les possibili-tés d’utilisation des énergies renouvelables et lesperformances énergétiques devront égalementêtre réalisées lors des constructions nouvellesou des travaux de rénovation importants.

Patrice DevineauJuriste en droit de l'Environnement

Photo : Planète Urgence

Outils pour monterson projet

Créée en 1999, Planète Urgence est une ONGde solidarité internationale à but non lucratif,apolitique et non confessionnelle régie par laloi de 1901. Son objectif est d’aider au déve-loppement des pays les plus pauvres et à la pro-tection des écosystèmes les plus menacés enfaisant participer les citoyens ordinaires, nonspécialistes mais désireux d’agir. Face à l’urgenced’agir, elle propose à tous ceux qui le souhaitentde partir travailler dans les pays du Sud, sur desmissions courtes de développement ou d’envi-ronnement, encadrés par des professionnels del’action humanitaire ou des scientifiques.Ces missions sont ouvertes à toutes et à tous.

Quelques intitulés de missionDéveloppement de l’écotourisme (Madagascar);développement de sentiers éco-botaniques(Cameroun) ; identification et recensement desoiseaux (delta du Niger) ; soutien à la lecture etappui à la gestion de bibliothèques scolaires(Mali) ; ateliers d’échanges de techniques péda-gogiques (Burkina-Faso) ; éducation à l’environ-nement et animations dans les écoles (Bénin) ;informatique, alphabétisme, formation, préven-tion, envers tous les publics… Vous pouvezvous inscrire en choisissant parmi les diffé-rentes missions, elles sont classées par intitulé,domaine (développement ou environnement)et dates.

Comment dois-je m’y prendre?- Contactez Planète Urgence, choisissez

une mission.

- L’association vérifie que vos compétencessont en accord avec la mission (uniquementpour les missions de développement).

- Si vous êtes candidat à titre individuel,vous devez être membre d’honneur de l’asso-ciation, la participation est de 1500 euros,les frais de déplacement et visas restentà votre charge (possibilités d’aides).

- La mission peut vous être financée par votreemployeur (ou Comité d’entreprise), dansle cadre du Congé Solidaire, dans ce cas lesfrais de mission s’élèvent à 2000 euros,en plus de votre adhésion individuelle àl’association (30 euros).

- Planète Urgence prend en charge votre for-mation (de 1 à 2 jours), elle est indispensableavant tout départ en mission.

Une belle initiative et un bon moyen d’impli-quer votre entreprise dans une démarche dedéveloppement durable !

Sandy Goll

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Formulaire d’inscriptionsur

www.planete-urgence.com

Planète Urgence7 rue Jean Mermoz

78000 VersaillesTel. 01 39 02 06 00

(Du lundi au vendredide 9h30 à 18h00)

Cours de chants au Mali

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Transfert de savoirs et de compétences - Le Tricot au Mali

Page 6: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

En 2003 un animateur d’Électricité de Francede passage dans le Perche nous propose uneintervention. Nous acceptons après consulta-tion de l’équipe pédagogique et une préparationavec l’intéressé (pour que la présentation desdifférentes énergies ne soit pas orientée).Suite àl’exploitation qu’en ont fait les animateurs,considérant la diversité de choses à faire décou-vrir aux enfants et l’importance des enjeux, lethème des «Énergies» fit son entrée pour l’an-née 2004.Tout d’abord, pour apprendre aux enfants àlocaliser les lieux de dépenses d’énergie dansla maison et à en limiter la consommation,un jeua été organisé avec un système de «watts» quel’on gagne en localisant des problèmes : la fenêtreouverte alors que le radiateur est allumé, lesveilleuses de la sono qui sont en permanenceallumées… À travers ce jeu, les enfants ont puélaborer une Charte de l’Energie qui a évoluétoute l’année. En ce qui concerne la cuisine,l’association Bolivia Inti (militant pour le déve-loppement de l’utilisation de l’énergie solairedans les pays du tiers monde) et l’associationPerche Nature nous ont mis à disposition desfours solaires. Nous ne cacherons pas que lesoleil manquant,c’est l’échec qui fut cuisant pourla première utilisation. Dans le même objectifles enfants ont réalisé à l’atelier bois un chauffe-eau solaire.Quant aux énergies éolienne et hydraulique,outre les maquettes de moulins testés dans leruisseau voisin et les anémomètres placés dansle jardin, nous avons visité de vrais moulins.La découverte du moulin à eau de Douy (28)fut exceptionnelle, tant par l’authenticité dumoulin et de son meunier, que du fait de l’évi-dente puissance procurée par le courant du Loirmettant en mouvement un système colossal auyeux des enfants. Nous avons le regret de ne pasavoir pu, faute de temps et de moyens, accompa-gner ces visites d’une animation pour la sensibili-sation à l’importance des énergies renouvelablesautrefois. Elle aurait pris la forme d’une

recherche sur le terrain des vestiges de moulinsd’après la carte Cassini qui témoigne du grandnombre de ces édifices présents dans le Percheau début du XIXe siècle.Toutes ces animations étaient alternées avec desséquences aux approches moins techniques,par exemple : la création d’une histoire dont lespersonnages étaient le vent, le soleil,puis sa miseen scène avec la confection de déguisements.Par ailleurs le thème des énergies a été traitédans son sens le plus large : atelier cuisine pourl’énergie procurée par les aliments avec lecturedes étiquettes…Tout au long de l’année, ces activités et biend’autres encore ont permis de montrer auxenfants et à leurs parents des alternatives àl’utilisation massive d'énergie non respectueusesde l’environnement.

Benoit ROUSSELETMaison Botanique de Boursay

À l’heure où 93% des crédits de recherche surl’énergie en France vont au nucléaire, et qu’unedirective européenne impose à la France de pro-duire21% de son électricité à partir d'énergie renou-velables d’ici 2010, nous avons peine à croire quele pari est gagné d’avance.Alors que nous en étionsà17%en1990, nous n’en sommes plus aujourd’huiqu’à 13,5%, en dessous de la moyenne euro-péenne(15%).Nous constatons également que la part de laconsommation d'énergies non renouvelables dans la

consommation mondiale approche les 90%, alorsque dans une publication sur l’énergie et sur lesprévisions pour 2030, l’Agence Internationale del’Energie nous présente un rapport stupéfiant surl’épuisement des réserves énergétiques actuelles.En effet, les réserves de pétrole comme celles del’uranium sont estimées à40années, le gaz naturel à60 années et 200 pour le charbon. Un changementurgent des politiques énergétiques est nécessaire,d’autant plus qu’il existe aujourd’hui de multiplesalternatives.

Ce sujet d’actualité et d’avenir ne doit pas nous faireoublier que la meilleure énergie existante est celledont nous ferons l’économie. Cependant, gardons àl’esprit que cette idée d’économie d’énergie n’est paslà pour contribuer,grâce à sa non utilisation,à une nou-velle croissance économique qui porterait une fois deplus atteinte à notre environnement, mais inscrivonsces économies dans le cadre d’une société de dé-croissance où notre intelligence servirait à produiremieux et moins,plutôt que mieux et toujours plus.

LLeess ÉÉnneerrggiieess RReennoouuvveellaabblleess ((EEnnRR)) dossier suivi par Cyril Maurer

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De nouvelles énergies pour changer la vie

Quelles sont-elleset comment fonctionnent-elles ?L’énergie solaire se traduit sous différentesformes :- Le solaire thermique passif, dans lequel les élé-

ments de construction (vérandas ou façadesvitrées orientées au sud, murs et dalles à forteinertie thermique) servent à capter et stockerl’énergie solaire sans la moindre interventionmécanique.

- Le solaire thermique actif,composé de capteurssolaires reliés à un système de circulation quidistribue de la chaleur vers son lieu d’utilisa-tion. (comme pour le chauffe-eau solaire indi-viduel, pour la production d’eau chaude).

- Le solaire photovoltaïque, pour produire del’électricité utilisable par des appareils électro-ménagers et généralement injectable dansle réseau national d’EDF.

L’énergie éolienne (ou « aérogénérateur »)est un capteur de vent dont la force actionneles pales d’un rotor. L’énergie mécanique pro-duite par la rotation des pales est alors trans-formée en énergie électrique.

L’énergie hydroélectrique est obtenue parl’eau qui, canalisée vers une turbine reliée à unalternateur, génère de l’électricité. La puissancede l’installation dépend de la hauteur de chuteet du débit de l’eau.

La biomasse recouvre un champ très large desources énergétiques comme le bois, les déchetsdes industries de transformation du bois, lesdéchets agricoles (paille, lisier etc.), la fragmen-tation fermentescible des déchets ménagers etdes industries agro-alimentaires, le biogaz dedécharge ou des produits de méthanisation (li-sier, boues d’épuration, décharges etc.).C’est en fait le pouvoir calorifique de la matièreorganique qui peut servir à produire de l’élec-tricité à partir de procédés thermiques (pyro-lyse, gazéification, combustion directe) ou àpartir de procédés biochimiques (digestionanaérobie ou méthanisation).

La géothermie valorise l’énergie contenuedans la terre afin de pouvoir l’utiliser pourchauffer de l’eau ou un logement. L’énergieconsommée par l’appareil, correspond à l’éner-gie nécessaire pour transformer et valoriserl’énergie gratuite prélevée dans l’environne-ment.De ce fait, pour couvrir 100 % des besoinsde chauffage, il suffit de 20 à 40 % d’électricité.Les 60 à 80 % restant proviennent de l’énergiegratuite et renouvelable de l’environnement quece système valorise.

Les énergies : un thème de centre de loisirsC’est à Boursay, dans le Perche vendômois, que se déroule au sein de la MaisonBotanique le centre de loisirs «Atelier Vivant». Les enfants de la commune et desenvirons y sont accueillis pour s’amuser autour d’un thème.Valable pour l’année, cedernier est choisi par l’équipe pédagogique avec le concours du conseild’administration de l’association,d’après les expositions de la structure, l’actualité ouencore les envies des enfants. Le centre de loisirs l’explore très largement par le biaisd’animations diverses, aux approches variées : expériences, visites, jeux, mais resteouvert à d’autres thèmes selon les opportunités.

Source : Benoît Rousselet

Le chauffe-eau solaire de l’Atelier Vivant

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Interviewd’Alain Blanche,Maire de Villeny (41)

Le Conseil municipal deVilleny, commune ruralede Sologne (410 hab.),a choisi d’étudier la pos-sibilité de mettre enplace une chaudière au

bois pour chauffer différents bâti-ments publics : l’école, la mairie,le commerce multiservices, l’église,plusieurs logements communauxet l’écomusée sur le Cerf.

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La Luciole (LL) : Pourquoi une chau-dière bois ? Et surtout pourquoià Villeny ?

Alain Blanche (AB) : Les différenteschaudières des locaux municipaux arriventen fin de vie.Toutes les énergies tradition-nelles sont utilisées aujourd’hui : gaz, fuel etélectricité.Mais la fragilité et les fluctuationsde la production pétrolière et l’alignementdes tarifs du gaz et de l’électricité nouspoussent à la recherche de ressources« meilleur marché ». De plus, à notreépoque, il s’agit avec le bois de revenir à desénergies plus saines et plus propres pourparticiper,même à une échelle modeste, à lasauvegarde de la planète que nous laissons ànos enfants. S’il en est une qui correspond àces critères, c’est bien le bois ! Par chance,les locaux publics sont concentrés autourdu centre bourg. Cela facilite la mise enplace d’un réseau de chaleur.

LL : Quelles impressions avez-vousgardées des équipements déjà visités ?

AB : Les installations que j’ai visitées ontconforté l’idée que j’avais d’une chaudièrebois, alliant la simplicité à une hautetechnicité.Tout est rationnel, logique. Pas debruit, pas de fumée. Juste un stockage plusimportant ce qui ne représente pas un grosproblème en milieu rural.

LL : Avez-vous déjà sensibilisé lapopulation à ce projet ?

AB : À travers notre bulletin municipal, j’aieu longuement la possibilité d’informernotre population. Les retombées ont étépositives. Bien sûr, il faudra ré-expliquer.Des réunions publiques seront organiséesavec l’appui de techniciens. Mais je gage quel’actualité économique servira ce projetbeaucoup plus que les grands discours !

LL :Ce projet pourra-t-il donner lieu àdes visites par les écoles alentours ?

AB :Bien entendu ! Les actions en faveur dela protection de l'environnement doiventêtre présentées aux enfants. Ces initiativessont faites pour protéger leur avenir et ilsdoivent en prendre conscience. Les sensibi-liser très jeunes me semble très important.Une commune comme Villeny doit aussimontrer aux enfants que même avec despetits moyens, on peut faire des grandeschoses si la volonté est là !

Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

Photo : CC Sologne des étangs

Dans le cadre d'un contrat vert avec la régionCentre, (année scolaire 2004-2005), des anima-tions gratuites on été mises en place. Dans lescollèges et lycées de l'Indre, une vingtaine declasses a été touchée (une majorité de 6e).Le CPIE travaille aussi en partenariat avecStéphane CHARPENTIER, de l’Espace InfoÉnergie de l’ADEME.

Déroulement de l’animation :- Une première séance d’une heuresur les problèmes liés aux éner-gies (énergies fossiles) et les éco-nomies d’énergie.- Une deuxième séance de deuxheures sur les énergies renouve-lables. Autour d’une maquettereprésentant les 5 principales éner-gies renouvelables, les élèves de-vaient présenter chaque énergie,suivi d’un débat sur les avantages etles limites de chaque énergie).

Bilan du projet :

« Dans les classes, le bilan est plutôt mitigé :soit les élèves étaient très intéressés et se sen-taient concernés, soit ils ne s’intéressaient pasdu tout au sujet. Dans l’ensemble, les ensei-gnants étaient très intéressés. Quelques-unsavaient préparé les séances en amont;une classede 5e a travaillé sur ce thème»,me confie Claire.

Le CPIE a réalisé deux outils pédagogiques,créés spécialement pour les animations«Énergie» : un jeu de cartes-questions sur leséconomies d’énergie et une maquette repré-sentant les 5 énergies renouvelables (solaire,géothermie, éolien, biomasse et hydraulique).La maquette, bien qu’elle soit encombrante, estun très bon support pour illustrer les diffé-rentes énergies renouvelables.

L’équipe du CPIE essaye d’avoir les bonsréflexes en matière d’économies d'énergie, ilest important d’être cohérent avec son discourset ses actions ! L’Espace Info Energies est mêmevenu sensibiliser tout le personnel.

Sandy Goll.

Pédagogie et Énergies au CPIE Brenne Pays d'Azay

Depuis 2004, le CPIE d'Azay-le-Ferron travaille sur les énergies renouvelables et leséconomies d’énergie, Claire MELIUS, animatrice nature, en est référente.

Photo: Sandy Goll Photo: Sandy Goll

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Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

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Les bio-carburants

Les biocarburants sont des combustibles liquidesobtenus à partir de cultures agricoles. Il en existedeux filières principales en France :- Les oléagineux (colza, tournesol) qui produi-sent de l’huile par pressage, utilisée pure outransformée en EMHV (Ester Méthyliqued’Huile Végétale).

- Les alcools (éthanol, méthanol), produits parfermentation de plantes (betterave, canne àsucre,blé…) transformés en ETBE (Ethyl TertioButyl Ether) ou MTBE (Méthyl-Tertio ButylEther).

Ces biocarburants ne sont pas utilisables purssans modification des véhicules. Ils sont mélangésen proportion variable dans le gasoil et l’essence.À l’heure actuelle, les carburants contiennentmoins de 1% de biocarburants.Le gouvernementvient d’annoncer que cette proportion seraportée à 5,75% en 2008, 7% en 2010 et 10% en2015.Si leur utilisation ne relâche pas plus de CO2

qu’ils n’en ont absorbé lors de la croissance desplantes, leur production consomme de l’énergiefossile (pour le moment) en quantité importante,pour produire les engrais et les pesticides,utiliser les machines agricoles, les moyens detransport et transformer la récolte. Les biocar-burants émettent donc des GES (Gaz à effet deserre) et sont issus de cultures polluantes,pratique malheureusement courante en régionCentre.Cette énergie consommée est à déduire de laproduction brute de biocarburant, pour obtenirla production nette, dont découle le rendementénergétique de chaque procédé.Le calcul de ces rendements est extrêmementdiscuté en raison des enjeux économiques. Pourcertains, les conséquences sur les sols sont négli-geables et les consommations énergétiquesintermédiaires sont faibles. Ils prennent encompte la production des sous produits de laculture, tels les tourteaux de colza ou de tour-nesol restants après le pressage et consomméspar le bétail.Au contraire, certaines études ne tiennentcompte que de la production de carburant, laconsommation des sous-produits par le bétails’inscrivant dans un système agricole nondurable.Les rendements énergétiques sont alorsplus bas, voire parfois négatifs dans le cas desalcools dont la distillation réclame beaucoupd’énergie.Les biocarburants les plus intéressants sontles huiles pures dont le cycle est le plus court. Ilest d’ailleurs question de permettre aux agricul-teurs de les utiliser directement dans leurs trac-teurs, ce que fait déjà un nombre

croissant de particuliers équipés de diesel (illéga-lement).En dehors de la question fort débattue desrendements énergétiques, la faiblesse des biocar-burants est leur production à l’hectare, en agri-culture conventionnelle ou bien en biologique,quiprésente un rendement énergétique plusintéressant (sans intrants) mais des rendementsà l’hectare plus faibles.Pour le colza, qui a la meilleure production éner-gétique nette (en soustrayant les consomma-tions intermédiaires) c’est 365% des surfacescultivées françaises, soit plus de 100% du terri-toire national, qu’il faudrait y consacrer pourproduire l’équivalent de notre consommation depétrole pour les transports (Source : Jean MarcJancovici et ADEME).Quel que soit le mode de calcul, il est clair queles cultures énergétiques ne pourront répondrequ’à quelques pourcents de notre consommationactuelle,au prix d’une dégradation supplémentairedes sols et de l’eau. L’urgence est donc aux éco-nomies d'énergie (et donc de déplacements) et àl’efficacité énergétique de nos modes de déplace-ment.

Emmanuel DEWEERChargé de mission énergie de Nature Centre.

Avec l’augmentation du prix des carburants, on évoque beaucoup les biocarburantscensés bientôt remplacer gasoil et essence,au bénéfice de notre environnement car ilslimiteraient les gaz à effet de serre, et favoriseraient notre autonomie énergétique.

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TTrrois ans déja !ois ans déja !

Voici le sixième numéro de votreLuciole du Centre.

La Loire, les déchets, la forêt, laconsommation, le développementdurable et maintenant les énergiesrenouvelables.Six numéros, six thèmes,trois années...

De nombreux bénévoles de toute larégion Centre composent le comitéde rédaction et mettent en communet en réseau leurs compétences d’in-vestigation, d’illustration, de recherche,de relecture ou encore de rédactionpour réaliser cette revue semestrielle.

Après ces trois années de fonctionne-ment, un petit bilan s’impose donc.Vous trouverez joint à ce numéro unquestionnaire. Nous vous remercions debien vouloir le compléter et nous leretourner (GRAINE Centre - Domaine de Villemorant41210 Neung-sur-Beuvron / fax : 02 54 94 62 [email protected]).Vous trouverez ce même questionnairesur le site www.grainecentre.org.Vous pourrez le remplir directementen ligne si vous le souhaitez jusqu’au31 décembre 2005.

Il parait important à l’ensemble ducomité de rédaction d’avoir l’avis deslecteurs tant sur la forme que sur lefond de façon à pouvoir toujourstravailler dans le sens de notre lectoratet nous adapter au mieux à vosattentes. Un point sur vos retourssera effectué dans le prochain numéro.

Merci à vous pour vos contributions.

Pour le comité de rédaction,Eric SAMSON

Coordinateur de la Luciole du Centre

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Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

La Luciole (LL) : Pour quelle raison avez-vous souhaité mettre en place une mani-festation sur cette problématique ?

Camille Guellier (CG) : L’idée du fourumest arrivée après la construction d’un foursolaire. Notre but était avant tout de réaliserquelque chose de concret sur les énergiesrenouvelables, quelque chose de simple, facile àconstruire, accessible à tous et qui fonctionne.C’est en prenant contact avec l’associationUlog, qui nous a fait parvenir des plans, quenous avons opté pour la réalisation d’un four.Le premier après-midi de construction, nousétions cinq, puis quelques jours plus tard, unevingtaine. C’est en voyant l’enthousiasme desgens que nous avons voulu ensuite faire partagernotre expérience au plus grand nombre.

LL : Mais la réalisation d’unfour solaire est-elle vrai-ment réalisable partous et avec de véri-tables résultats ?

CG : En étant untout petit peubricoleur, il n’estpas difficile d’enconstruire un. Cequi est essentieldans ce genre d’en-treprise, c’est d’avoirune réelle envie de lefaire et surtout d’y croire.De plus, après laconstruction, il y a laphase cuisine etcuisson. C’est vraiqu’au début toutsemble “incui-sable”, mais ilfaut absolu-ment se lanceret ça marche.Pour l’anecdote,alors que notrefour n’était pasencore fini deconstruire, uneamie de Gap nousdit qu’elle avait faitcuire une dinde de noëlau four solaire. Cela a étéun véritable déclic… il fallaitvraiment que l’on finisse ce four. A la fin del’hiver, nous en avions même terminé trois.Au début, nous étions impressionnés par les45°C que notre four produisait. Aujourd’hui,

avec du recul,nous trou-vons ce résul-tat un peuridicule, caren améliorant

le système,avec un double

vitrage, en noircis-sant et en isolant la

plaque offset (d’imprime-rie), le four arrive à monter à plus

de 150°C.

LL : Après l’enthousiasme desgens pour cette réalisation defour, la qualité gastrono-mique des plats consomméspendant le fourum et cuitsau four solaire, avez-vous denouvelles perspectives d’ave-nir, de nouvelles actionsconcrètes ?

CG : En effet, ce succès nousa fortement motivés, confortés

dans notre action et nous donne en-vie de poursuivre. Dans un premier

temps, nous souhaiterions organiser desconférences sur différentes problématiques

environnementales dans nos petits villages, etdans un second temps pourquoi pas renouvelerune autre manifestation du même type que lefourum solaire, sur un thème comme l’eau oule vent.

Le fourum solaire a eu lieu le 10 juillet dernier à la ferme (bio)logique de la Touche à Chitenay (41).Véritable succès,cette manifestation autour des alternatives énergétiques et écologiques a accueilli plus de 1000 personnes. Le publica pu découvrir au travers de différents stands de professionnels associatifs et industriels, de conférences,d’expositions, d’animations et d’ateliers pour enfants, que la nature, avec ses ressources inépuisables, était vraimentcapable de satisfaire une majeure partie de nos besoins énergétiques quotidiens.

Camille GUELLIER,âgée de 17 ans, l’une des initiatrices de cet événement est membre du bureau de la toute nouvelle associationFOURUM SOLAIRE.

LLee FFoouurruumm SSoollaaiirree Interview réalisée par Cyril Maurer

Photos : Cyril Maurer

Le petit plus de Camille GUELLIER

Dans le groupe des constructeurs,une institutrice a utilisé les fours avecses élèves pour faire cuire des gâteauxqu’ils avaient cuisinés. Pour les enfants,la mise en évidence de l’effet du soleilsur certains matériaux, les récipientsnoirs, fait appel à diverses notions.Il me semble que la construction d’unfour solaire et de son utilisation àl’école est une action très pédago-gique et pluridisciplinaire. Elle fait appelaux mathématiques, à la biologie, lachimie, la physique… et permet unebonne compréhension de l’effet deserre.

La construction d’un four solaire estsimple et possible à partir de maté-riaux de récupération.Il faut du bois, une plaque d’aluminiumou offset, des vitres et quelques clous.Pour les moins bricoleurs, sachez qu’ilexiste des kits “Four solaire”.

Pour tous renseignements supplémentaires :Association LE FOURUM

Mairie de Fougères-sur-Bièvre2 rue de l’église

41120 Fougères-sur-Bièvre

La visite des fours solaires

Page 10: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

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Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

«On peut se contenter de dire qu’il nous faut del’énergie verte - ou le faire. » C’est ainsi quePatrick Behm, ancien cadre dans l’industrie dutransport et Julien Noe, titulaire d’un diplômeéconomie et politique de l’énergie, racontent lanaissance d’Énercoop, fournisseur d’énergieverte. Dans les locaux de Greenpeace où lastart-up énergétique émerge, Patrick est béné-vole, Julien stagiaire. Pour monter Énercoop,ils dialoguent avec « Sortir du nucléaire » ou«Agir pour l’environnement». Ils montent unplan d’affaires et font appel aux Clubs Cigale(clubs d’investissement solidaire). «Nous avonscommencé par chercher des membres fondateurs.Parmi eux : la Compagnie du Vent, Biocoop,Greenpeace, les Amis de la Terre… Puis nous avonsfait un appel à des souscripteurs. Nous comptonsaujourd’hui 120 sociétaires. Il nous fallait aussitrouver un statut adapté. L’URSCOP (Union régio-nale des sociétés coopératives de production) nousa conseillé de monter une SCIC (Société coopéra-tive d’intérêt collectif). » Imaginé par GuyHascouët, ce statut réunit, autour d’objectifscommuns d’utilité sociale, desacteurs d’horizons divers, notamment les

collectivités locales, qui peuvent participerjusqu’à 20 % du capital social. « Une personne,une voix. Ce fonctionnement démocratique nousplaisait.» N’ayant pas d’intérêt direct à vendrede la quantité, ils encouragent les économiesd’énergie : « il est facile de faire 20 % d’écono-mies» assure Patrick Behm.

Prochaine étape, fournir de l’électricité début2006 aux collectivités et entreprises. Et enjuillet 2007, les particuliers pourront choisirleur fournisseur. L’idée : relocaliser la produc-tion près de la consommation et faire despetits dans les régions. « Les offres d’électricitéverte, aujourd’hui, déconnectent consommationet production. Elles n’encouragent pas le dévelop-pement des sources d'énergies renouvelables. »Les prix d’Énercoop seront supérieurs de 20 à25 % de ceux du marché. Mais la tendancepourrait s’inverser. «Les coûts environnementauxsont de plus en plus internalisés, comme les quotasde CO2. Mécaniquement, les énergies renouve-lables qui vont se développer, seront plus concur-rentielles et les sources polluantes perdront encompétitivité.»

Plus d'infos : ENERCOOP - www.enercoop.fr

Du soleil dans nos ampoules

Les BTS "électrotechnique" du lycée Blaise Pascal de Châteauroux selancent dans la construction d'une éolienne

Gilles Baudat et Denis Lavigne enseignent dansla filière «électrotechnique» et il leur est paruimportant de former leurs élèves à la produc-tion d'électricité à partir d'énergies renouve-lables. Ils ont donc décidé d'équiper le lycée desystèmes de production d'électricité à partirde ces énergies.Ces équipements devaient être réalisés par desétudiants de 1re année de BTS « électrotech-nique», à destination d'élèves de lycées et decollèges.La taille des réalisations ne doit pas être tropmodeste et les récepteurs électriques doiventêtre de puissance suffisante.Le choix s’est doncorienté vers une réalisation concrète (et nonune simple maquette) : celle d'une installationde véritable production, donc de puissance« convenable » tout en respectant un budget«raisonnable».

Deux systèmes ont été réalisés :- une production d'électricité par une éolienne,- une production d'électricité par panneauxsolaires photovoltaïques.

L'énergie produite par l'éolienne est utilisabledirectement ou peut être stockée dans unebatterie (type batterie pour panneaux photo-voltaïques) pour être utilisée ultérieurement.À ce stade, on alimente des récepteurs fonc-tionnant sous 12V en courant continu (ce quicorrespond à la tension utilisée dans une caravaneou un camping-car).Ensuite, un onduleur 12 V / 230 V alimente lesrécepteurs classiques en courant alternatif.On peut, par exemple, recharger des accumula-teurs 9 V, comme ceux qui ont alimenté lesvéhicules-jouets fabriqués par la classe de CPde l'école primaire George Sand d'Argenton,dans le cadre de l'éducation à l'environnementpour le développement durable à l'écoleprimaire.

Actuellement, l'éolienne est installée dans lacour du lycée. Son installation définitive serasur le toit du lycée pour obtenir un meilleurfonctionnement (durée de fonctionnement,vitesse du vent) lorsque toutes les autorisa-tions auront été accordées.Ce système servira pour la formation des Bacet des BTS «électrotechnique», en particulierdans le cadre de la transformation du Bac«électrotechnique» en Bac « énergie et envi-ronnement».

Denis Lavigne et Gilles Baudat, EnseignantsD’après entretien avec Claire Histace

Depuis la rentrée scolaire 2004, le ministère de l'Éducation nationale souhaitepromouvoir l'éducation à l'environnement pour le développement durable.

Mieux utiliser l'énergie, faire davantage appelaux énergies renouvelables, c'est l'affaire dechaque citoyen, qui ne manque pas d'occasionsd'économiser l'électricité, de remplacer la voi-ture par le vélo et s'il est propriétaire de sonlogement, de mieux l'isoler, de tirer parti duchauffage solaire ou des toilettes sèches. Maisil faut être réaliste.L'objectif est de tendre versune utilisation au mieux des énergies renouve-lables. Il faut être conscient que ce changementne se fera pas demain. Le remplacement desénergies fossiles par des énergies propres etrenouvelables prendra du temps et ne serapeut être jamais intégral.En attendant, la consommation mondialed'énergie ne cesse d'augmenter, entraînanttoujours plus d'émissions de gaz à effet deserre, et contribuant ainsi au réchauffementclimatique.Produire une énergie propre est principale-ment du domaine des gouvernants, mais pournous citoyens il est temps de penser : écono-mie d'énergie.La marche est la meilleure des énergies :renouvelable, propre, durable et à volonté....L’éducation à l’environnement, l’information etla sensibilisation du citoyen ont aussi un rôleà jouer dans cette perspective.

Cora-Line MARY

Economie ou renouvellement ?

Eolienne

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Premières éoliennes de la Région CentreCanton de Janville

Caractéristiques de l’éolienne

Diamètre du rotor : 92cmTension de sortie : 12 V encourant continuPuissance: 200WCoût de l'installation (éolienne +batterie + onduleur) :1000 à 1200 euros(selon les récepteurs choisis)

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Se prémunir avant tout !Nous utiliserons le terme de « bioclimatique»lorsque la maison est conçue pour récupérer lesapports solaires. Une orientation de la façadeprincipale au sud permet, grâce aux vitrages, derécupérer la chaleur du soleil. Les rayons dusoleil pénètrent dans la maison et réchauffent lesmatériaux massifs (dalle, mur) qui une fois àtempérature ambiante jouent le rôle de radia-teurs. Une forte isolation des murs au contactavec l'extérieur permet de conserver cesapports gratuits. Une telle démarche permet dediminuer de 50% les dépenses de chauffage,voireplus. Elle permet de se prémunir des surchauffesestivales, par les protections solaires ou la végé-tation.

Se chauffer ne sera plus qu'un appointL'énergie qu'il reste à fournir n'est plus qu'unappoint qui fonctionnera les jours où le soleil nedispense pas suffisamment d'énergie. À ce stade,il est important de réfléchir sur le mode de dif-fusion de la chaleur qui est intimement lié à lasensation de confort. Si le chauffage est ditconvectif, il chauffe l'air des pièces. Le confortobtenu est discutable puisque l'air chaud monte,et le renouvellement d'air remplace cet airchauffé par de l'air neuf. Si le chauffage est ditradiant, le matériau irradie sa chaleur sans chauf-fer l'air (plancher chauffant par ex.). La chaleurest uniformément répartie et la ventilation negénère pas de déperditions importantes.

Si les besoins sont faibles,un poêle à bois,bûchesou granulés, peut fournir cet appoint. On peutchauffer des maisons bioclimatiques avec3 stères de bois par an. Ces poêles sont revêtusd'une pierre qui permet de diffuser par convec-tion et rayonnement. Un poêle de masse estquant à lui beaucoup plus lourd et diffuse uni-quement par rayonnement. Ces procédés de

chauffage nesont pas complè-tement automa-tiques. Par exemple,le bois bûches nécessiteun chargement manuel etl'autonomie d'un poêle granuléest de l'ordre d'une semaine.On peut également chauffer de l'eau quicirculera dans un plancher chauffant, ou desradiateurs. Cette diffusion permet de choisir latempérature des différentes pièces. Si l'occupantsouhaite un système automatique, il a la possibi-lité de choisir entre les chaudières à bois granu-lés, qui s'alimentent à partir d'un silo de stockagerempli une fois par an, ou les pompes à chaleurqui fonctionnent à l'électricité. Le système estgéothermique quand elles utilisent les calories dusol, ou aérothermique quand elles utilisent lescalories de l'air. Des capteurs solaires peuventproduire un appoint de chauffage,d'environ 30%,mais sont obligatoirement couplés à un complé-ment.Selon le choix, le coût d’installation du systèmede chauffage varie entre 4 000 euros (poêles) et20 000 euros (couplage solaire/chaudière).Tousbénéficient d'aides de l'État sous forme decrédits d'impôts (Voir ADEME pour plusd'informations).

97% de notre consommation d'eauest non alimentaireL'eau chaude pour les besoins sanitaires peutêtre produite avec des capteurs solaires. Celafonctionne dans toutes les régions françaises,si letoit est orienté au sud et l'inclinaison prochede 45°. Une installation solaire thermiquepermet de diminuer de 60% sa consommationd'eau chaude et se rentabilise en moins de10 ans.

On peut récupérer les eaux de pluie pour lesréinjecter dans la maison, pour toutes les utilisa-tions non potables. Il faut savoir qu'à l'heureactuelle, moins de 3% de notre consommationd'eau est alimentaire.Avec une fil-tration adéquate, l'eau stockéedans une citerne dessert WC,machine à laver, puisages exté-rieurs.

Sa propre productiond'électricitéL'électricité peut être produite àpartir de capteurs solaires photo-voltaïques ou d'une petite éo-lienne. Cela permet de réduire safacture énergétique en revendantle surplus de production à EDF,quise doit de la racheter. Il est possiblede la stocker mais les batteries nesont pas encore très fiables.

Ainsi, il vaut mieux réserver cet usage aux sitesnon raccordés en électricité.

Un geste citoyenConstruire écologique ou utiliser des énergiesrenouvelables, c'est avant tout réduire sa factureénergétique en augmentant son confort.On peutchauffer des maisons pour moins de 100 eurospar an et agir sur tous les postes de consomma-tion de même. C'est ensuite un geste citoyen. Lebois par exemple ne produit pas de gaz à effet deserre. Son utilisation permet d'entretenir nosforêts durablement et de créer des emploislocaux. Autant de choses que ne permet pasl'utilisation des énergies fossiles.

Frédéric LOYAU,Fiabitat Concept

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Les énergies renouvelables, d'abord un gestecitoyenToute démarche de construction ou rénovationécologique fait intervenir deux réflexions. La premièrevisera à optimiser le projet pour limiter les déperditionsde chaleur, la deuxième à utiliser pour tous les usages desénergies renouvelables.

Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

Panneaux solaires

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L'ADEME a développé depuis 2001un réseau d'information et de conseilde proximité sur l'efficacité énergétiqueet les énergies renouvelables. Le réseau« Info Énergie » est constitué de 155espaces et compte 300 conseillers. Il enexiste 6 en région Centre. Des bro-chures et des guides pratiques sontégalement mis à disposition.Une chartegarantit la gratuité, la neutralité etl'indépendance des services proposés.

Cher (18)PACT du Cher14 rue Jean-Jacques Rousseau - BP 24518005 Bourges Cédex02 48 23 10 [email protected]

Eure-et-Loir (28)Habitat et Développement6, rue Félibien28000 Chartres02 37 20 08 [email protected]

Indre (36)ADIL 3623, rue de Mousseaux36000 Châteauroux02 54 27 37 [email protected]

Indre-et-Loire (37)EIE 3716, rue Blaise Pascal37000 Tours02 47 60 90 [email protected]

Loir-et-Cher (41)ADIL - EIE 411, avenue de la Butte41000 Blois02 54 42 10 [email protected]

Loiret (45)ARFIELe Vieux Château45290 Le Moulinet sur Solin02 38 94 01 [email protected]

Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

Les espaces Info énergie Chiffres clés

50 % de l’énergie en France est consomméepar les ménages.

Au moins 60 % de l’énergie que nousconsommons chaque jour dépend directementde nous : logement, travail, et déplacements.

2400 euros : c’est la moyenne des dépensesénergétiques d’un Français en 1 an.

69 % de la consommation d’énergie d’unménage concerne le chauffage.

(Sources ADEME)

La géothermie

Les premières traces d'utilisation de la géo-thermie par l'homme remontent à près de20 000 ans. On connaît évidemment les bainsthermaux mais, depuis un siècle, les exploita-tions industrielles se sont développées(production d'électricité, chauffage urbain).Le sous-sol est naturellement tempéré, satempérature se stabilise dès les premiersmètres de profondeur aux alentours de lamoyenne des températures annuelles du lieuconsidéré (de 10°C à 14°C selon la région).Il est donc plus froid que l’air extérieur en étéet plus chaud en hiver. Diverses techniquespermettent de récupérer l'énergie directementsous forme de chaleur mais également d'en

évacuer en été notamment...

Différents niveaux d’énergie,pour cette ressource,existenten fonction de la nature dusous-sol de la situation géolo-gique. Les usages et les tech-

niques d’exploitation à mettre en œuvrediffèrent en fonction de la qualité de cette res-source.

La géothermie de « très basse énergie», dispo-nible partout en France, exploite des tempéra-tures du sol de 10 à 30°C. Elle permet declimatiser des habitations individuelles à l’aidede pompes à chaleur (PAC) ou de puits cana-diens. Une PAC fonctionne sur le principeinversé du réfrigérateur, c’est un fluide « frigo-rigène » ou de l’eau additionnée d’antigel quicircule dans une canalisation disposée dans lesol pour y récupérer les calories (ou éventuel-lement en disperser en été). Le « puits cana-dien » utilise, quant à lui, une circulation d’airdans des canalisations enfouies dans le sol.

La géothermie dite de «basse énergie» utilisedes températures de 30 à 90°C. Ces sourcesde chaleur sont plus profondes et exploitéessous forme d’eau chaude par pompage (parfoisà plus de 1000 m) et permettent de chaufferdes équipements collectifs (chauffage urbain,piscines...), des serres de production horti-cole... Essentiellement répartie sur les bassinsparisien (dont la région Centre) et aquitaincette ressource est très intéressante pour leszones à forte densité de population (agglomé-rations) qui y résident.

La géothermie dite de « moyenne énergie »(températures de 90 à 150°C) et de « hauteénergie» (températures supérieures à 150°C)permettent d'envisager des usages industriels,agroalimentaires voire la production d'électri-cité. Cependant, on ne la trouve que dans descontextes géologiques particuliers comme leMassif Central ou le Bassin Rhénan et en zonesvolcaniques dans les DOM.

Principe du puits canadien

Quelques Chiffres

"Actuellement on estime que170 000 équivalent logements sontraccordés à des réseaux de chaleur

géothermiques en France, permettantd’économiser annuellement

130 000 tonnes de pétrole et d’éviterl’émission de plus de 400 000 tonnes

de gaz carbonique."

(Source ADEME-BRGM)

Pour en savoir plus, consulter :<http://www.geothermie-perspectives.fr

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Où se renseigner, comment s'organiser ?Les numéros incontournables !

Rectorat de l'académie Orléans - Tours

0238793879 - www.ac.orleans-tours.fr

Conseil régional du Centre

0238703163 - www.regioncentre.fr

Direction régionale de l'environnement

(DIREN Centre)

0238499191 - www.centre.ecologie.gouv.fr

Ministère de l'écologie et du dévelop-pement durable

0142191551 - www.ecologie.gouv.fr

Centre régional de documentationpédagogique (CRDP Centre)

0238778777 - www.ac-orléans-tours.fr/crdp

ADEME Centre

02 38 24 00 00 - www.ademe.fr/centre

Comité de liaison des énergies renouvelables(CLER)

01 55 86 80 00 - www.cler.org

Syndicat des énergies renouvelables (SER)

01 48 78 05 60 - www.enr.fr

SCOP Fiabitat Concept

02 54 94 62 10 - www.fiabitat.com

Des sites incontournables :http://www.educ-energie.orgCe site internet est incontournable lorsque l'ona besoin de ressources pédagogiques sur lethème des énergies renouvelables.

http://www.agores.orgSite officiel de la Commission européenne surles énergies renouvelables : présente lespolitiques, les programmes et les acteurs desénergies renouvelables en Europe, en plusd’informations d’actualité sur le sujet.

http://www.geothermie-perspectives.frUn site ADEME-BRGM sur ces ressourcesénergétiques.

http://www.enseigner-les-energies.comSite de l’ADEME destiné aux enseignants. Le sitepropose notamment la commande d’un CD-Rom servant de complément aux manuelsscolaires.

http://www.energies-renouvelables.orgPortail abritant 3 structures :• Systèmes Solaires, éditeur du bimestrielSystèmes Solaires, de fiches pédagogiques etd'ouvrages ;• L'Observatoire des énergies renouvelables(Observ'ER),qui étudie,quantifie et promeut lesénergies renouvelables ;• La fondation énergies pour le Monde, quimonte des projets d'électrification par énergiesrenouvelables dans les pays en développement.

http://www.industrie.gouv.fr/energieLe ministère de l'économie, des finances et del'industrie est chargé de la politiqueénergétique. La DGEMP est la Directiongénérale du ministère qui prépare et met enoeuvre les décisions dans ce domaine. Lestextes officiels et les discours du ministre sonten général disponibles sur ce site.

Ressou rcesOuvrages

Les énergies renouvelablesJ.C. Lhomme - Editions Delachaux et Niestlé -192 p.

Un ouvrage essentiel qui fait le point complet sur l'histoire,l'actualité, les applications concrètes et les perspectives des"énergies propres".

Les énergies de la planèteFrançois Barruel - Editions Sang de la terre - 230 p.

À l'aide de nombreux schémas et illustrations, l'auteur décritles différentes formes d'énergies disponibles sur la planète,depuisles énergies fossiles qui ont montré leurs limites, jusqu'auxénergies renouvelables qui n'en sont qu'à leurs balbutiements.

Solix, enquête sur les énergies renouvelablesEnergies Solaires Développement - Tél : 05 61 73 34 92

Cette bande dessinée est un ouvrage éducatifqui raconte l'histoire de Solix en missionspéciale sur la terre. Il est chargé de prévenir leshumains que les ressources fossiles diminuent etcontribuent gravement à l'effet de serre.36 planches de BD en couleurs et 9 fiches tech-niques très explicites pour tout public.

L'énergie et sa maîtriseGRAINE Languedoc Roussillon - Tél : 04 67 22 80 80

Il a pour objectif de faire connaître les énergies et l'enjeu de leurconsommation en faisant passer deux messages : réduire leurconsommation et utiliser des énergies re-nouvelables pour limiter les risques de pol-lution. Fiches pédagogiques, notions clés etréférences documentaires composent lestrois parties de ce dossier. Celui-ci s'adresseaux enseignants des classes de CM1

à la 5ème.

Les éoliennes en 50 questions-réponsesYves Bruno Civel, Sylvie Sass - Paris : “système solaire”2003 - 53p - ISBN : 2-913620-17-5

Les éoliennes ont aujourd'hui le vent en poupe. Partisans etopposants continuent d'avancer leurs arguments. Avant de serallier à l'opinion du dernier qui a parlé, il faut examiner les diffé-rents aspects de la question. En commençant par se débarrasserdes idées toutes faites.Voici 50 questions/réponses pour tout savoirsur le sujet (contexte économique, la technique, l'environnement,les perspectives...), écrites sur un mode clair et pédagogique.

Les enjeux de l'énergie pétrole, nucléaire, et après ?Ludovic Mons - Éd. Larousse - 128 p

Quelles sont les solutions envisageables face à l'inévitable épuise-ment des ressources pétrolières ? Comment comprendre les immenses enjeux géopolitiques liés à l'énergie ? Une synthèseactualisée sur les questions liées aux énergies.

CD-RomLes énergies renouvelablesCD-Rom qui propose une découverte des énergies renouve-lables en quatre parties, le soleil, le vent, l'eau et la biomasse.Un petit jeu permet de vérifier ses connaissances.Des fichespédagogiques apportent un complément d'information avecchiffres à l'appui.La navigation est très simple et efficace.Toutà fait recommandé pour une initiation.A partir de 12 ans.

Plus d’infos :CRDP Grenoble,Environnement Région Rhône-Alpes,Rhônalpenergie – 2000

Consommation et environnementCD-Rom ludo-pédagogique pour apprendre à faire la chasseà toutes les formes de gaspillage de la vie courante. Cinqthèmes sont abordés : électroménager, alimentation,déchets, habitat, transport. Pour les 7/11 ans.

Plus d’infos :ARENE Ile-de-France (01 53 85 61 70) – 2000

Outils pédagogiques

Raconte moi SolixCet outil a éte conçu par l’asso-ciation Énergies solaires déve-loppement (ESD).Il s’agit d’un jeu de décou-verte des énergies renouve-lables déstiné à des jeunes dès8 ans. Il est composé d’un plateau type jeu de l’oie,de livrets questions et de livrets infos sur les énergiesrenouvelables, permettant aux joueurs de trouver des élé-ments de réponse. Il peut être intéressant d’utiliser ce jeu encomplément d’un projet d’éducation à l’énergie, soit audémarrage (immersion dans la problématique), soit enconclusion (validation des acquis).

Plus d’infos : 05 61 73 34 92 - [email protected]

Assistant solaireCe kit permet d’expérimenter les techniques et les proprié-tés liées aux cellules photovoltaïques : comment la lumièrese transforme en courant électrique par l’intermédiaired’une cellule solaire ?Il comprend : 2 cellulessolaires 0,5 V, 1 moteurélectrique et 1 disque derotation qui permettrontde visualiser la productionde courant, 4 câbles munisde petites pinces crocodiles,5 filtres colorés, 2 cartonsnoirs pour l’obscurcisse-ment et 1 livret de 20 pages A4 pour tout savoir sur lephotovoltaïque, pour réaliser 13 expériences différentes.

Plus d’infos :Atelier Spirale - 04 74 27 71 [email protected]

Eden : énergie, développement, environnementCe kit permet de construire un projet interdisciplinaire surles relations entre énergie,développement et environnement.Il comprend : fiches documentaires et pédagogiques, vidéo.Pour les 7/11 ans.

Plus d’infos : UNESCO / CNDP - 13 rue du Four – 75006 Paris -1997

L’énergie de notre planète bleueCe dossier pédagogique traite du thème énergie par rapportà la consommation, les conséquences d’une consommationinconsidérée sur l’environnement et sur les ressourcesnaturelles. L’accent est mis également sur les disparitésNord/Sud.Il comprend : fiches d’informations, fiches d’activité et docu-ments pour l’élève. Pour les 12/15 ans.

Plus d’infos : Orcades – 05 49 41 49 11

ExpositionsL'énergie au fil du ventExposition de l'ADEME sur l'éolien.

La Maison des NégawattsExposition tout public qui présente, de façon générale etpratique, des solutions pour réduire sa consommationd’énergie.Comprend 10 panneaux, oriflammes, panneaux dedécors, ampoules fluo-compactes et un CD-Rom.

Plus d’infos :Terre Vivante - 04 76 34 80 80

Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables - Les Énergies Renouvelables

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Lorsque l’on évoque l’Éducation relative à l’Environnement (ErE) en Belgique, il est impossible depasser outre l’évolution des institutions belges durant les trente dernières années.

La Belgique est passée du statut d’État centralisé à celui d’un État largement décentralisé par la régionalisation(3 régions) et la communautarisation (3 communautés). Ces changements profonds dans l’organisation desinstitutions belges ont eu des répercussions dans la protection de l’environnement en premier lieu et dans l’éducationrelative à l’environnement plus récemment.Ces deux compétences ont été attribuées à deux pouvoirs clairement différenciés avec des gouvernements distincts,à savoir le gouvernement de la communauté française de Belgique en ce qui concerne l’éducation au sens large etle gouvernement régional wallon en ce qui concerne l’environnement au sens large.S’ajoutent à cela les pouvoirsprovinciaux qui eux aussi peuvent prendre certaines initiatives en ces matières. Il a donc fallu que ces différentsniveaux de pouvoir prennent leurs marques pour que les évolutions souhaitées voient le jour en région Wallonne.

La loi de la conservation de la nature de 1973C’est encore une loi belge qui prévaut en la matière,la régionalisation n’ayant eulieu qu'après.Cette loi tend à sauvegarder le caractère, la diversité et l’intégritéde l’environnement naturel par des mesures de protection ciblées de la faune etde la flore,de leurs communautés et de leurs habitats,ainsi que du sol,du sous-sol,des eaux et de l’air en érigeant des territoires,soit en réserves naturelles,soiten réserves forestières, soit en parcs naturels. Les ONG de protection del’environnement,qui travaillent dans ce cadre,développent subsidiairement desprogrammes de formation et d’éducation attachés à leurs projets de protection.En parallèle, au niveau de l’éducation nationale, on voit éclore les Centres dedépaysement et de plein air (CDPA) dont un des buts est d’accueillir les groupesscolaires et de diffuser entre autre une éducation scientifique et àl’environnement via des pratiques de terrain adaptées.Certaines provinces,deleur côté,créent des centres de classes vertes ou de forêt beaucoup plus axéssur l’éducation relative à l’environnement.

Les effets de la régionalisationComme expliqué plus haut,il y a dans l’organisation politique actuelle de la région Wallonne une stricte distributiondes compétences entre la Communauté française de Belgique (Wallonie et Bruxelles) pour l’éducation et la régionWallonne pour la gestion et la protection.C’est pourtant de cette région Wallonne que viendra l’initiative la plus marquante en matière d’ErE de ces dernièresannées.Suite au Sommet de la Terre de Rio dont le protocole a été adopté par le parlement wallon,la région se voitdans l’obligation d’installer,entre autre,une politique active d’ErE.

Le décret instituant les Centres régionaux d’initiation à l’environnement (CRIE) de 1999Par ce décret,la région Wallonne veut se doter d’un outil permettant la mise en œuvre de son Plan d’environnementpour le développement durable (PEDD).Elle met en place un réseau de CRIE chargés de façon systématique d’organiser l’ErE sur la globalité du territoire dela Région Wallonne.Ce réseau connaît,dès son lancement,un franc succès.En effet,par leur situation dans des sitesde grand intérêt culturel et/ou naturel et par la conception ouverte de leur gestion, ils permettent de développerune pédagogie active,adaptée aux demandes tant du milieu scolaire que du grand public.Ils sont à la fois des centresgénéralistes et souvent spécialisés dans des matières plus pointues en fonction du milieu dans lequel ils sont implantés.Statutairement, les CRIE sont des Associations sans buts lucratifs (ASBL), cela correspond aux associations loi1901en France. Ce statut d’association reconnue et subventionnée permet à chaque CRIE d’allier la stabilité dusecteur public dans le temps à la souplesse de fonctionnement et à la réactivité plus grande du secteur privé.Il permetégalement la recherche libre de toutes les synergies possibles avec toutes initiatives publiques ou privées déjàexistantes en la matière. Il permet enfin d’actionner d’autres leviers tels que le sponsoring d’entreprise, lesprogrammes communaux,provinciaux et européens.

L’accord de coopération entre les gouvernements de laCommunauté française et la région Wallonneconcernant les CDPA et les CRIE de 2003Cet accord prévoit enfin une coordination des moyens consentispar les deux institutions dans le domaine de l’ErE.Contrairement aux CRIE, les CDPA possèdent un réseau decentres d’hébergement reconnus dans les milieux enseignants.LesCRIE ont développés pour leur part une pédagogie de terrain trèsen phase avec la découverte du milieu et avec l’actualité qui s’yattache.Il est donc évident que la confrontation des pratiques, descréations, des publications scientifiques et pédagogiques ne peutqu’être bénéfique à l’ensemble du système existant.

L’envol de la Luciole :La région Walonne (Belgique)

Par Solange Matheron

En conclusionAprès une phase de gestation, l’ErE enrégion Wallonne accompagne la matura-tion des jeunes institutions politiques quien sont responsables.Il existe cependant d’innombrables autresinitiatives associatives et privées quiparticipent à l’enrichissement de cetableau et que je ne voudrais occulter.Il reste beaucoup à réaliser mais leschoses avancent, mieux qu’hier et moinsbien que demain.

RessourcesPortail environnement de Wallonie

http://environnement.wallonie.be

Institut d'Eco-Pédagogie

http://www.institut-eco-pedagogie.org

Réseau des CRIEhttp://www.crie.be

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Un réseau pour l'éducation àl'environnement,le Réseau IDée

Depuis sa création en 1989, le RéseauIDée - Information et Diffusion en édu-cation à l'environnement - développeprogressivement ses objectifs : tisserdes liens entre les nombreux acteursde l'ErE, faire circuler l'information etpromouvoir l'ErE.Il regroupe aujourd'hui une centaine demembres, acteurs de l’éducation à

l’environnement et organi-sent, avec eux, des tempsd’échanges et de réflexionspour construire un mouve-ment fort d’éducation à l’en-vironnement,en prise avec lesdéfis de notre société.Enseignants, animateurs,éco-conseillers, profession-nels et futurs professionnelsde l'éducation et de l'environ-nement en général trouve-ront au Réseau IDée unaccueil personnalisé et des

informations concrètes pour mener àbien leurs projets d’éducation relative àl’environnement.Pour ce faire, l’association dispose d’uncentre de documentation, de banquesde données,d'un magazine SYMBIOSES,de sites Internet, de catalogues et offreun service d’information afin d’aider àtrouver l’outil, l’organisme ou l’activitérecherché (stages, ateliers, formations,visites, etc.), ou encore échanger desidées et conseils pour mener à bien leprojet.

asbl Réseau IDée266 rue Royale, B-1210 Bruxelles

Tel : +32 2 286 95 [email protected]

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« Mille et un gestes pour protéger lanature et l'homme»Un concours organisé par les NaturalistesorléanaisL’association des Naturalistes orléanais organiseannuellement un concours dédié aux écolesélémentaires du département du Loiret. Pourl’année scolaire 2005-2006, il abordera7 grandes thématiques : l'énergie, l'eau, l'air,la gestion des déchets, la faune, la flore etla consommation, avec pour fil conducteur :les gestes au quotidien à la maison et à l'école.L’objectif de cette 19e édition est de donner auxenseignants et aux enfants des pistes pour com-prendre la nature et l’environnement et pouragir au quotidien, en identifiant les dangers quimenacent l'homme et la planète et en leur pro-posant des pistes d’actions concrètes.Les classes participantes devront compléter unquestionnaire à choix multiples. Une questionsubsidiaire permettra de tester la créativité desenfants et de départager les ex-æquo. Une ex-position restituera les travaux des classes parti-cipantes.Nous prêterons gratuitement aux enseignantsdes mallettes documentaires pour travailler surle thème du concours. Une série de confé-rences sera également programmée début 2006au muséum d’Orléans sur ces différentesthématiques.Le concours a débuté en octobre 2005 etse clôturera en mai 2006 par une remise desprix à Châteauneuf-sur-Loire. Chaque classeparticipante sera récompensée. Les prix serontconstitués de livres et les gagnants de chaquecatégorie recevront une aide pour organiserune sortie pédagogique.Le règlement du concours 2005/2006 et lesquestionnaires sont disponibles sur simpledemande.

Sandrine POIRIER02 38 56 69 84

[email protected]

Libre cours...La mytiliculture au service de la sylviculture : le bois dont on fait des moules

À part le bois de chauffe, les bonstaillis de chênes très étendusdans nos régions, et souventinexploités depuis des décennies,peuvent trouver d’autres débou-chés.C’est par exemple la productionde perches à bouchots. Celles-cisont extraites des peuplementsâgés de 30 à 50 ans où les zonesà traiter seront préalablementmarqués « en abandon » par lesylviculteur. Parmi ces biensdésignés à abattre, donc en sur-nombre,le mytiliculteur va recruterces petits poteaux indispensablesà l’élevage de la moule de bouchot.L’abattage, la sortie, le chargement de cettematière première naturelle se fera autant quepossible manuellement pour préserverl’écorce si précieuse sur laquelle se fixerontdes grappes de moules pesant jusqu’à 80 kilos.La durée de vie de ces perches est de 7 à 8 ansaprès quoi elles seront recyclées en boisénergie sur la côte.La technique pratiquée sur des centainesd’hectares en Touraine, il y a 10 ans environ,a présenté bien des atouts : respect du milieunaturel par la mise en œuvre de moyens ma-nuels et d’engins légers ; un prix de vente

supérieur au bois de chauffage ; des éclaircieslégères sans descentes de cimes et donc sansimpact sur le paysage rural ;mise en lumière etdéveloppement des essences précieuses(oliviers, merisiers, cormiers, néfliers,etc.)

Roland MARCHAL

Source :Midi Libre - 8 septembre 2005

« De la connaissance à la maîtrisedes énergies et des ressources»Ainsi peut-on s’interroger sur la nécessité deconnaître et maîtriser notre environnement,mais aussi sur notre responsabilité face à cetenvironnement. Notre planète, notre sociétésont malades de notre gourmandise énergé-tique et à force de piller nos ressources, nousnous retrouvons engloutis dans nos propresdéchets. Ces comportements boulimiques ontdes conséquences lourdes à tous les niveaux,économiques, sanitaires, sociaux… Nousdevons prendre conscience que nous avonstous la responsabilité de notre environnement,et qu’on ne peut pas croître indéfiniment.A vouloir tout plus le reste, nous perdons devue que nous ne sommes que les hôtes decette planète, et plutôt que de plier la nature ànos exigences tyranniques, peut-être devrionsnous essayer de nous insérer dans son cycle.Il n’est pas question de retourner à l’âge depierre, mais de repenser dans son ensemblenotre manière de produire et de consommer,de gérer au mieux les ressources inépuisablesque la Nature met généreusement à notredisposition, tels le soleil, le vent, l’eau (qui estde moins en moins inépuisable !). Il nous fauttravailler avec notre environnement et non pascontre, nous ne gagnerions pas !

Armelle LEGUE

Photo : Naturalistes Orléanais

Mille et un gestes pour protéger la nature et l’homme

Page 16: La Luciole Une publication du Graine Centr e Centre

Relier l'énergie à son élement :

L a L u c i o l e d u C e n t r e - R ev u e s e m e s t r i e l l e - N ° 6 - J a n v i e r 2 0 0 6 - Pa g e 1 6

Ce numéro a été réalisé et diffuségrâce au concours du Conseil régionaldu Centre, de la DIREN Centre, del’ADEME Centre, de la Communautéd’Agglomération d’Orléans Val de Loire,de la DRAF Centre, du CRIJ Centre etde l’OCCE Centre.

La Luciole du Centre - Revue régionale d'éducation à l'environnement est éditée par le GRAINE Centre. Elle a pour but de mettre en relation les acteurs de l'éducation à l'environnement de la région Centre.Publication semestrielle gratuite - Ne peut être vendue. Co-directeurs de publication : Nicolas Gagnon et Laurent Mary - Coordination : Éric Samson ([email protected]) - Groupe de pilotage : Alain Amiot(Observatoire Loire de Blois), Marie Jo Durand (Maison de Loire du Loiret), Nicolas Gagnon, Sandy Goll (Communauté d’Agglomération Orléans Val de Loire), Annie Mandion, Cora-Line Mary, Laurent Mary, Cyril Maurer,Eric Samson - Comité de rédaction : Groupe de pilotage et… Emilie Bonatre, Béatrice Couret, Patrice Devineau, Jean-Pierre Genet (Lycée Agricole de Beaune La Rolande), Claire Histace, Sophie Legland, Solange Matheron,Sandrine Poirier (Naturalistes Orléanais), Michael Venon (Union pour la Culture Populaire en Sologne) - Comité de relecture : Bertrand Deshayes, Marie-Jo Durand, Jean Pierre Genet (Lycée Agricole de Beaune La Rolande),Claire Histace - Dossier “Energies Renouvelables” : Cyril Maurer et Cie - Et la participation de : Christian Barrier (Collège Etienne Dolet d’Orléans), Gilles Baudat (Lycée Blaise Pascal à Châteauroux),Alain Blanche(Mairie de Villeny), Sophie Bouvel (ADEME Centre), Stéphane Charpentier (Point Information Energie de Châteauroux), Christine Choplin (ID Solaire), Ugo Degrigny (Fiabitat Concept), Emmanuel Deweer (Nature Centre), Jean-Pierre Duris (CFPPA de l’Indre), Christian Frouin (ADEME Centre), Jack Gasperini (Collège Etienne Dolet d’Orléans), Hélène Gassin (Greenpeace France), Olivier Goyeneche (Conseil régional du Centre), Camille Guellier (LeFourum), Sandrine Hallet (Réseau IDée - Information et Diffusion en éducation à l’environnement de Belgique), Hélène Langlais (Communauté de Communes de la Sologne des Etangs), Denis Lavigne (Lycée Blaise Pascal àChâteauroux),Armelle Legue, Frédéric Loyau (Fiabitat Concept), Roland Marchal, Claire Meluis (CPIE Brenne Pays d’Azay), Julien Noé (Enercoop), Benoit Rousselet (Maison Botanique de Boursay), Benoit Savineaux (Communauté de Communes dela Sologne des Etangs),Agnès Thibal (Conseil régional du Centre), Joelle Van Den Berg (Réseau IDée - Information et Diffusion en éducation à l’environnement de Belgique), Réjane Vedrenne (Planète Urgence) - Illustrations Luciole : Laurent Mary- Photos : ADEME Centre, Sarah Bourdin, Collège Etienne Dolet, Conseil régional du Centre, Franck Duvigneau, Claire Histace, Sandy Goll, Naturalistes Orléanais, Cyril Maurer, Planète Urgence, Benoit Rousselet - Impression : Agence Trait deLoire - Orléans (45) - Papier 100 % recyclé sans chlore - Conception - Design : GRAINE Centre - Le contenu des articles n'engage que leurs auteurs - Toute reproduction du contenu de La Luciole du Centre est autorisée voire vivement encouragéeà condition de préciser la source et l'auteur et d'envoyer un exemplaire du document au GRAINE Centre - Sur Internet : Les articles de ce numéro sont consultables sur le site www.grainecentre.org - GRAINE Centre - Domaine de Villemorant- 41210 Neung-sur-Beuvron - Tel : 0254946280 - Fax : 0254946281- Email : [email protected] - www.grainecentre.org

Prochain numéro sur“Art et Nature”

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Évaluez La Luciole du CentreEnquête d’évaluation jointe à ce numéro ou en

ligne sur www.grainecentre.org6 numéros, 6 thématiques, 3 années de

fonctionnement, votre avis nous intéresse.Réponses avant le 31/01/06

Quiz de laLuciole

Verticalementa - L’hiver, on le met dans la

cheminéeb - Elles peuvent être caloriques,

nucléaires, chimiques ourenouvelables

c - Drôle d’hélice en haut d’un mâtd - Elles peuvent être fossiles

ou renouvelables

Horizontalement1 - Ensemble des énergies

provenant de la dégradation de la matière organique

2 - Relatif à un élément sans lequelnous ne verrions pas le jour

3 - Chaleur interne de la Terre4 - Energies qui se recréent

naturellement5 - A boire sans modération6 - Positive, négative, statique.

Elle nous permet de chauffer,d’éclairer

1

a c

2

3

d

b4

6

5

- Eau

- Terre

- Air

- Soleil

- Bois

Biomasse -

Géothermie -

Hydraulique -

Eolien -

Solaire -

Retrouvez les réponses sur le site internet www.grainecentre.org