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1 LA LYRE D’IVOIRE HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET LES NEO-GRECS 21 février – 18 mai 2014 MONTAUBAN – Musée Ingres Jean-Léon Gérôme : Un combat de coqs, 1846 © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

LA LYRE D’IVOIRE HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET … pédagogiques... · entre dans l’atelie de Paul Delaoche où il se lie d’amitié avec ses camaades Géôme, Hamon, Aubert

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LA LYRE D’IVOIRE HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895)

ET LES NEO-GRECS

21 février – 18 mai 2014 MONTAUBAN – Musée Ingres

Jean-Léon Gérôme : Un combat de coqs, 1846 © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

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Commissariat général : Blandine Chavanne, directrice du musée des beaux–arts de Nantes Florence Viguier-Dutheil, Conservatrice du Patrimoine, Directrice du musée Ingres de Montauban Commissariat scientifique : Cyrille Sciama, Conservateur du Patrimoine, chargé de la collection XIXe au musée des Beaux-Arts de Nantes Scénographie : Silvio Crescoli

Scénographie Silvio Crescoli

Musée Ingres 19, rue de I'Hôtel de ville - 82000 Montauban Tel : + 33 (0)5 63 22 12 91/Fax : + 33 (0)5 63 22 28 99 www.museeingres.com Email : [email protected] Horaires d’ouverture : 1er novembre - 30 mars : tous les jours sauf le lundi et le dimanche matin 10h-12h / 14h-18h 1er avril au 31 octobre : tous les jours sauf le lundi 10h-12h / 14h-18h Prix d’entrée : Plein Tarif : 7.20 €; tarif réduit : 3, 60 € ; gratuité pour les moins de 18 ans, pour les étudiants jusqu’à 26 ans sur présentation de leur carte et pour tout le monde le premier dimanche de chaque mois. Le billet donne accès aux collections permanentes du musée. Réservations groupes et visites conférences : Adultes : Tel : 05 63 66 04 49 et 05 63 60 60 / Fax : 05 63 22 19 20 Scolaires : Tel : 05 63 22 13 82 / Fax : 05 63 22 28 99 Parking: gratuit sur les berges du Tarn, au pied du musée Ingres

Publication : La Lyre d’ivoire – Henry-Pierre Picou (1824-1895) et les néo-grecs Sous la direction de Cyrille Sciama et Florence Viguier-Dutheil, textes de Basile Baudez, Sarah Betite, Blandine Chavanne, Stéphane Guégan, Hélène Jagot, Edouard Papet, Stéphane Quéquet, Cyrille Sciama, Florence Viguier-Dutheil 304 pages, 200 illustrations couleurs, relié Co-édition Le Passage / Musée Ingres de Montauban/Musée des Beaux-Arts de Nantes Prix : 32 €

Contacts Presse : Agence Alter Duo, 11 avenue de Fondeyre, 31200 Toulouse (tel. 05.61.57.57.73 ; fax. 05.61.57.04.48) Musée Ingres Tel. 05.63.22.12.92 Fax. 05.63.22.28.99 Email : [email protected]

Cette exposition bénéficie d’un mécénat du Crédit agricole Nord Midi-Pyrénées :

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SOMMAIRE DU DOSSIER DE PRESSE COMMUNIQUE DE PRESSE ……………………………………………………………………… p.4-5 TEXTE DU CATALOGUE (EXTRAITS) CYRILLE SCIAMA………………………………. p.6 TEXTE DU CATALOGUE (EXTRAITS) HELENE JAGOT…………………………………. p.7-8 TEXTE DU CATALOGUE (EXTRAITS) FLORENCE VIGUIER-DUTHEIL…………….. p.9 AUTOUR DE L’EXPOSITION……………………………………………………………………… p.10-13 LISTE DES ŒUVRES…………………………………………………………………………………… p.14-20 VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE………………………………………………….. p.21-23 LE MUSEE INGRES…………………………………………………………………………………… p.24-25

Léopold Burthe (1823-1860) Sapho jouant de la lyre, 1849 © Musée des Beaux-Arts de Carcassonne

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Le musée Ingres de Montauban s’associe au musée des Beaux-Arts de Nantes pour organiser la première exposition consacrée au peintre et dessinateur nantais Henry-Pierre Picou, et plus largement au mouvement néo-grec qui marqua le XIX° siècle durant une vingtaine d’années (1847-1865) C’est l’occasion de mettre en lumière ce mouvement pictural méconnu ainsi que les fonds exceptionnels du musée des beaux-arts de Nantes et du musée Ingres de Montauban. L’exposition rassemble des peintures, notamment certaines œuvres essentielles de Picou ainsi que des dessins préparatoires à des tableaux dont la plupart sont aujourd’hui perdus. Des sculptures et des objets d’art témoignent de l’influence des néo-grecs sur les arts décoratifs. Des portraits, en passant par les scènes de genre et la peinture d’histoire, l’exposition bénéficie de prêts exceptionnels venus de collections particulières et de grands musées français, dont le musée d’Orsay, du Louvre ou encore de Rennes et Montpellier. Henry-Pierre Picou (1824-1895), est issu d’une famille nantaise d’artistes. Dès l’âge de 12 ans, il entre dans l’atelier de Paul Delaroche où il se lie d’amitié avec ses camarades Gérôme, Hamon, Aubert. Ces jeunes artistes vivent et travaillent ensemble dans un phalanstère à Paris, rue de Fleurus. Bénéficiant du double enseignement de Delaroche puis de Gleyre, Henry-Pierre Picou et ses camarades, désireux de faire revivre le raffinement et l’harmonie antiques, élaborent ensemble le style dit « néo-grec ». En 1847, ils débutent au Salon parisien où Gérôme s’y fait connaitre le premier avec son tableau Le Combat de coqs. Le succès inattendu de cette œuvre fait de lui le chef de file du groupe. Gérôme, Hamon, Boulanger élargissent les thèmes de leur peinture avec pour ambition commune le renouvellement de la peinture d’histoire. La référence à l’Antiquité est avant tout un prétexte pour traiter de nouveaux sujets anecdotiques. Ils retranscrivent des scènes de la vie contemporaine dans un décor antique. Cette Antiquité idéalisée, complètement revisitée, est le théâtre dans lequel évoluent des corps harmonieux et sensuels, où se déroulent des scènes non dénuées d’humour. Dès 1848, le public est séduit par la grâce de ces représentations néo-grecques. Les artistes bénéficient d’achats de l’Etat ou de collectionneurs privés, la gravure facilite une large diffusion de leurs œuvres. La critique est cependant mitigée. Champfleury et Baudelaire, défenseurs de l’Ecole réaliste de Courbet, qualifient le style néo-grec d’«Ecole du calque » ou d’ «Ecole des pointus». Selon eux, les artistes manquent parfois d’imagination et affirment une certaine prétention à l’exactitude archéologique. A l’inverse, Théophile Gautier adhère pleinement au style néo-grec dont il devient le défenseur aux côtés de Théodore de Banville et Leconte de Lisle. Le titre de l’exposition fait ainsi référence aux relations étroites entre poésie et peinture dans le mouvement néo-grec. C’est Théophile Gautier qui, évoquant le monde antique, dans son recueil de poèmes « La Comédie de la mort » (1843) fait allusion à la lyre d’ivoire, instrument des poètes et des muses. « Je t'aime, ô doux sommeil ! Et je veux à ta gloire, avec l'archet d'argent, sur la lyre d'ivoire…. ». Le courant néo-grec eut une belle influence et un succès important dans le domaine des arts décoratifs, notamment en ce qui concerne la céramique. L’exposition montre quelques beaux

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exemples sortis des ateliers de la Manufacture de Sèvres (Vase de Lesbos, assiettes du service du Prince Napoléon) Cette nouvelle esthétique connait des développements originaux. Ainsi Jérôme Napoléon (cousin de Napoléon III) ira jusqu’à faire construire une villa Pompéienne en plein cœur de Paris. Cette villa néo-grecque, construite pour la tragédienne Rachel, inaugurée en 1861, sera détruite en 1891. Une maquette permet au visiteur d’imaginer le temple qui décorait l’atrium de la Villa et dont Ingres réalisa le décor peint. La scénographie de l’exposition s’en inspire, comme un clin d’œil à cette villa néo-grecque. Le salon de 1857 marque la fin du mouvement. La critique reproche aux artistes un manque de souffle nouveau. Plus tard, dissensions politiques et enjeux de carrière viendront à bout du groupe. Gérôme se tourne vers l’orientalisme, tout comme Boulanger, Hamon part à Capri. Picou est l’un des seuls artistes du groupe à poursuivre au-delà de 1865 une carrière néo-grecque. Il développe des thèmes mythologiques, qu’il associe à des décors antiques. Des œuvres de sa fin de carrière, à Nantes, permettent de voir la persistance du mouvement néo-grec au-delà des années 1870.

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EXTRAITS DU CATALOGUE

CYRILLE SCIAMA HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895), UN NEO-GREC OUBLIE (EXTRAITS) Comme de nombreux artistes proches de l’esthétique de Jean-Léon Gérôme (1824-1904) qui attendent encore réhabilitation -Gérôme lui-même, son maître Charles Gleyre et Alexandre Cabanel ayant reçu les honneurs d’expositions récentes -Henry Pierre Picou (1824-1895) demeure systématiquement relégués au rang de peintre mineur. Jean-Louis Hamon (1821-1874) ou Auguste Toulmouche (1829-1890) sont dans un cas identique. De nos jours, tous ces peintres, qualifiés facilement de « pompiers » au cours du XXe siècle, ne doivent leur renommée qu’à leur appartenance, souvent passagère, au mouvement néogrec, qui suscite un renouveau des recherches depuis quelques années. Le débat s’est longtemps cristallisé sur l’aspect rétrograde de ces peintres face à la « modernité » incarnée par les impressionnistes menés par Monet. La revanche du XXe siècle, louant les audaces des réalistes, puis des impressionnistes, fauves et cubistes, remisèrent au rang des réserves des musées les œuvres de lagénération précédente. Le style des néo-grecs, qualifié de fade, maniéré, académique, aux couleurs lisses, au dessin parfait, Loin des réalités économiques et sociales de l’époque fut d’autant plus vilipendé que leur succès fut immense, notamment par la gravure, largement diffusée dans les espaces privés des demeures bourgeoises et populaires. C’est pourtant toutes ces qualités qui intéressent depuis quelques temps la recherche, surtout américaine, où ces oeuvres ont été appréciées très tôt – comme William Bouguereau et Jean-Léon Gérôme, dont les plus beaux tableaux sont actuellement localisés aux Etats-Unis. Preuve d’un revirement français, l’acceptation en dation par le musée d’Orsay d’un ensemble exceptionnel de Bouguereau, à faire pâlir tout amateur éclairé et la toute récente exposition Cabanel à Montpellier. Plus précisément, la méconnaissance que nous avons de Picou tient en grande partie à la discrétion du personnage, mais également des articles et publications consacrés à l’artiste, que ce fût de son vivant ou après sa mort. Cette réserve, que les témoignages de l’époque rapportent, explique aussi le peu de commandes publiques que reçut Picou, et qui auraient pu faire perdurer la mémoire du peintre dans la société. A Nantes, en 1856, il orne le Cercle des Beaux-arts, à l’Hôtel Chardonneau, de quatre allégories des saisons (collection particulière). En 1858, il décore toutefois Notre-Dame-du-Bon-Secours à Nantes (La Cène) et à Paris les églises Saint-Roch et Saint-Eustache. Les riches particuliers font également appel à lui pour peindre leurs demeures particulières, comme les hôtels Pereire et Schneider, puis l’Hôtel de la Païva. Picou meurt oublié de tous, sourd, à l’Hôpital Saint-Jacques, après une carrière pourtant très honorable. Heureusement, plus de deux cent dessins à la technique variée (aquarelles, gouaches, mine de plomb, sanguine), furent donnés en 1986 par la famille de l’artiste au musée des Beaux-Arts de Nantes. Jamais présentés, d’une exceptionnelle fraîcheur, ces dessins témoignent de la pratique d’un artiste dans toutes ses dimensions. Il est donc temps de rouvrir le dossier Picou.

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HELENE JAGOT LES NÉO-GRECS, DES IDÉALISTES ANTI-ACADÉMIQUES (EXTRAITS) Nés dans les années 1820 et entrés sur la scène artistique à la fin de la Monarchie de Juillet, les néogrecs sont de parfaits exemples d’une génération frondeuse qui cherche à s’émanciper des modèles et des valeurs artistiques de leurs aînés, mais aussi des institutions d’enseignement académique telles que l’Ecole des Beaux-arts et l’Académie de France à Rome, pour suivre une voie plus en accord avec les attentes d’une société bourgeoise et sécularisée. Formés par les promoteurs d’un romantisme du « juste-milieu » que l’on a tant décrié par le passé avant d’en percevoir la modernité et les innovations artistiques, la génération montante des années 1840 se défie autant de l’austérité du néoclassicisme davidien que des outrances gothiques des derniers feux du romantisme. Leur maturité artistique intervient à un moment particulièrement critique pour l’école française. Le mécontentement des artistes face à l’administration du Salon s’amplifie et les critiques s’interrogent sur l’avenir de cette manifestation dans le nouveau contexte d’un marché de l’art capitaliste, tandis que la fin de la bataille romantique signe à la fois le délitement du débat critique et l’abandon des écoles artistiques au profit d’un éparpillement des artistes dans de multiples et éphémères chapelles stylistiques, communément qualifié d’éclectisme. Le Combat de coqs de Gérôme, la promesse d’un nouvel idéalisme ? L’acte fondateur du groupe des néo-grecs – la présentation du tableau de Jean-Léon Gérôme, Jeunes Grecs faisant battre des coqs, dit Le Combat de coqs (fig. ?), au Salon de 1847 et le succès critique dont il bénéficie – annonce une voie prometteuse dans le marasme de l’éclectisme : le rajeunissement d’une Antiquité idéale, mais quotidienne, par des thèmes empruntés au genre, plus à même de charmer un public lassé des leçons de morale du néoclassicisme et à la recherche de plaisir et de divertissement, sans tomber dans le matérialisme et la trivialité du réalisme naissant. Théophile Gautier va être le principal promoteur de ce genre historique renouvelé, évitant les écueils d’un excès de couleur locale caractéristique des derniers développements du genre historique romantique, et respectueux d’un certain idéal formel par l’emploi du Nu. Le succès du premier envoi de Gérôme, s’il est quelque peu surprenant par son ampleur, s’inscrit dans le renouveau d’intérêt pour l’hellénisme, qualifié de réaction classique qui touche alors toutes les formes artistiques. Les découvertes archéologiques et les voyages aux portes de l’Orient des antiquaires et des artistes ont contribué dans les années 1830-1840 à modifier la perception de la Grèce antique et du modèle grec, tant en architecture – avec le groupe des Néo-Grecs, Labrouste, Vaudoyer, Duban, Duc et Garnier – qu’en peinture. Les voyages de l’ingriste Amaury-Duval en 1829 lors de l’expédition de la Morée, de Charles Gleyre en 1834 ou de Dominique Papety (fig. ?) en 1846-1847, marquent profondément leurs oeuvres respectives d’une empreinte archaïsante, résolument anti-académique que l’on retrouvera par la suite dans la production des néo-grecs. L’émotion provoquée par la présentation de La Stratonice d’Ingres (fig. ?) – miniature étrusco-chinoise selon Théophile Thoré – et la sympathie du public et des critiques pour des oeuvres plastiques et littéraires comme Le Soir de Charles Gleyre (fig. ?) et Lucrèce de François Ponsard,

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fondateur de ce que certains commentateurs qualifient péjorativement d’école du Bon sens et que les esprits chagrins, comme Champfleury, comparent aux productions picturales néo-grecques, s’expliquent plutôt par la nouveauté d’interprétation de l’héritage antique. Bien loin de ressusciter le classicisme, cette réaction classique offre surtout une perception inédite de la fraîcheur et de l’originalité grecques, qui doit beaucoup à la révolution romantique et s’oppose dans son essence même aux doctes académiques. Tableau hybride entre le genre et l’histoire, Le Combat de coqs de Gérôme est immédiatement enrôlé sous la bannière de l’ingrisme que nombre de critiques considèrent, à tort, comme un renouveau du classicisme. Comme Ingres, Gérôme bouscule la hiérarchie des genres en associant l’Antiquité à un sujet anecdotique conçu pour la délectation esthétique, mêle naturalisme et idéalisme, choisit un sujet rare même dans la scène de genre contemporaine, traité dans une harmonie colorée assourdie et utilisant des modèles antiques difficiles à identifier. Si, dans la critique de Gautier, Gérôme apparaît, paradoxalement, à la fois comme un vrai peintre classique ayant réussi à trouver le juste équilibre entre la Nature et la tradition, grâce à la naïveté de son regard, et comme l’archétype du bon peintre éclectique, à l’aise dans tous les genres, capable d’ennoblir n’importe quel sujet par les qualités de son métier et l’élévation de son style sans tomber dans le pastiche, la plupart des autres commentateurs reprochent au tableau ses déficiences anatomiques, son coloris disharmonieux, le maniérisme des attitudes, et surtout son manque d’unité stylistique. L’œuvre semble avoir été peint par deux tempéraments artistiques antagonistes – un idéaliste et un réaliste – tant la divergence de traitement entre l’affrontement des coqs et le reste du tableau est importante. La réception critique du Combat de coqs amorce les débats esthétiques des années 1850 sur la peinture néo-grecque et ses ambitions de renouvellement de la peinture à l’antique par l’introduction des notions de pittoresque et de couleur locale, nouvelles caractéristiques du genre historique comme déclinaison légère et sensible de l’ancienne peinture d’histoire. Pourtant, les néo-grecs vont souffrir dès leurs débuts des exigences contradictoires de leurs partisans car comment être à la fois éclectique, avec un don pour le détail naturaliste et un sens de la reconstitution archéologique, et classique, adepte du beau idéal ? Dans un premier temps, les œuvres néo-grecques vont emporter l’adhésion des critiques inquiets de la montée en puissance du Réalisme de Courbet, comme Théophile Gautier, Claude Vignon, Louis Peisse, en apportant au public un art facile d’accès, moralisant les codes de la scène de genre par le recours à l’Antique et à un classicisme formel gracieux. Pourtant, sous les apparences d’une facture classicisante, leur peinture est délibérément antiacadémique. Loin d’être les sauveurs du classicisme, ils se révèlent des fossoyeurs de la peinture d’histoire et de ses idéaux d’exempla virtutis. Leur peinture penche trop du côté de la fantaisie pour entrer dans les critères d’appréciation des oeuvres académiques, aux sujets sévères et aux références antiques et renaissantes traditionnelles. Les néo-grecs manient l’ironie et l’irrévérence pour offrir au public une vision ironique de l’Antiquité, comparable à celle des opéras-bouffe d’Offenbach, contemporains de leurs œuvres.

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FLORENCE VIGUIER-DUTHEIL INGRES, UN GREC EGARE A PARIS ? « Mais nous nous sommes Gaulois, nous sommes barbares, et ce n’est qu’en nous efforçant de nous rapprocher des Grecs, ce n’est que par eux, ce n’est qu’en procédant comme eux que nous pouvons mériter obtenir le nom d’artistes » Ingres1 Quand Ingres, à un moment de sa vie, pense à la construction de sa légende, il va chercher parmi ses croquis de jeunesse une petite tête de Niobé (ill. 1) d’après une ronde bosse et, d’un trait de crayon affirmatif mais anachronique, il déclare que cette œuvre est son « premier dessin » ; il la date de 1789. Ainsi prétend-il être né à l’art, au contact d’une œuvre antique présentant le visage souffrant d’une mère ayant la douleur de voir ses enfants massacrés sous ses yeux2. Il n’est alors âgé que de neuf ans et la révolution qui tonne alors à Paris lui donnera bientôt l’envie de la faire dans la peinture, selon ses propres mots. Pourtant de cette passion précoce pour l’antique ne naîtra aucun voyage en terre hellène, car comme le soulignait très justement Pascale Picard « Si Ingres apprend Rome à Paris, c’est à Rome qu’il apprend la Grèce»3. Celle-ci restera pour lui le rêve d’un petit coin de terre sur le globe « où, sous le plus beau ciel, chez des habitants doués d’une organisation intellectuelle unique, les lettres et les beaux-arts ont répandu sur les choses de la nature comme une seconde lumière pour tous les peuples et pour les générations à venir ». Une utopie dont on retrouve les louanges semés çà et là dans ses écrits sur l’art réunis par Henri Delaborde en 1870 et réédités très récemment4. En cela Ingres est un homme de son temps, admiratif de cette antiquité qu’on redécouvre depuis la fin du XVIII° siècle, à la lumière des fouilles archéologiques et de la redécouverte des marbres du Parthénon qui en donnent une idée plus précise. Son amitié avec François Mazois, auteur des célèbres Ruines de Pompéi, première publication architecturale offrant des restitutions du site et des décors antiques a laissé quelques traces dans le fonds de Montauban qui conservent deux dessins de l’architecte préféré de Caroline Murat, préparant les frontispices de ses volumes5. Mais bien que nourrie, irriguée par son intérêt pour l’antiquité archéologique la plus érudite, l’œuvre d’Ingres est peu compatible avec l’esprit hédoniste des Néo-grecs. Depuis son Aphrodite blessée par Diomène « un péché de jeunesse », selon ses dires, jusqu’à la Naissance des muses, son projet esthétique, s’il est bien de faire vivre la leçon de l’antique auprès de ses contemporains, ne peut être confondu avec la volonté d’un Gérôme ou d’un Hamon de rendre la Grèce familière au point de risquer de la tourner en ridicule.

1 Ingres cité par Delaborde, 1870, p. 140

2 Niobé, fille de Tantale eut quatorze enfants dont elle se vanta devant Léto qui n’avait enfanté qu’Apollon et Artémis.

Ceux-ci vengèrent leur mère en tuant tous les enfants de Niobé. 3 Picard, 2006 -2007, p. 41

4 Henri Delaborde, Ingres, Ecrits sur l’art, préface d’Adrien Goetz, Bernard Grasset, Paris, 2013

5 Inv 867 2652 ; 867 2653 : longtemps confondus avec des dessins d’Ingres, ces feuilles ont été rendues à Mazois

depuis Montauban/ Arles 206 – 2007 (n°20)

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AUTOUR DE L’EXPOSITION

Visites de l’exposition :

* Pour les individuels, à 15 h 00 Visites des collections du musée Ingres et de l’exposition effectuées par les guides-conférenciers du Centre du Patrimoine. Les 21.02 ; 22.03 ; 30.03 ; 20.04 ; 27.04 ; 07.05 ; 11.05 ; 17.05 (19 h et 21 h) ; 30.05

Sans réservation, groupe limité à 25 personnes

Tarif plein : 8.70 € | tarif réduit : 6,20 €

* Pour les scolaires : collèges et lycées : Dossier pédagogique à télécharger : http://www.museeingres.montauban.com (Réservation obligatoire : 05 63 22 12 91 ; [email protected]

* Pour les groupes : Réservation auprès de l'Office de Tourisme 05.63.63.60.60

Carnet de parcours Un petit livret permettra aux individuels et aux familles de découvrir l'exposition de façon ludique et interactive : vendu au comptoir d'accueil à 3 €. MANIFESTATIONS CULTURELLES Le samedi 22 février 2014 à 10h30

Petit déjeuner en compagnie de Florence Viguier, Conservateur en chef du patrimoine, Directrice de musée Ingres et de Cyrille Sciama, Conservateur du Patrimoine, chargé des collections du XIXe siècle au musée des Beaux-arts de Nantes et de Stéphane Guégan, chargé de mission à la conservation responsable des expositions internationales au Musée d’Orsay

Le public aura la possibilité, le temps d’un petit déjeuner, d’échanger avec les historiens d’arts qui

ont pensé et conçus l’exposition La lyre d’ivoire, Picou et les Néo-grecs. Les personnes présentes

pourront ainsi mieux saisir les enjeux de l’exposition.

Entrée libre sur réservation au 05.61.22.12.91

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Le samedi 22 février à 15 h 00

Conférence : Une farce tragicomique : Candaule et ses peintres

Stéphane Guégan, conservateur au musée d’Orsay Entrée libre sur réservation au 05.63.22.12.91

Le dimanche 16 mars 2014 à 14 h et à 16 h

Cinéma et la culture grecque

Durant cette après-midi, le musée Ingres projettera deux films dont les actions livrent une

interprétation différente de l’antiquité, Agora dans une version qui se souhaite historique,

présente les débuts du christianisme et sa poussée dans le monde antique. Le second film Jason

et les argonautes est un exemple culte du Péplum, genre né presque au même moment que le

cinéma lui-même et dont l’esthétique est proche de celle des Néo-Grecs.

Il sera possible de suivre indépendamment ces deux films.

Entrée libre sur réservation au 05.61.22.12.91

A 14h

AGORA

Film d'Alejandro Amenábar

Avec Rachel Weisz. Max Minghella. Oscar Isaac. Michael Lonsdale

A 16h

Jason et les argonautes (1963)

Film de Don Chaffey

Avec Todd Armstrong, Nancy Kovack, Gary Raymond

Entrée libre, réservation nécessaire au 05.63.22.12.91

Le 27 mars 18h30 En collaboration avec l’association Confluences Dans le cadre du Printemps des poètes et autour de l’exposition Henry-Pierre Picou, La lyre d’ivoire. Lecture d’extraits des Mémoires d’Hadrien (texte de M. Yourcenar) par Maurice Petit Entrée libre sur réservation au 05.63.22.12.91

Le samedi 05 avril 2014 à 16h

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Danse

Une classe du conservatoire de danse proposera un travail improvisé à partir de l’œuvre de

Pascal Lièvre « Voguing Picou ». A partir de l’exposition, ce peintre a réalisé une œuvre qui crée un

lien entre le Voguing, danse qui chorégraphie les positions que les mannequins utilisent durant les

défilés de mode, et les attitudes standardisées des personnages antiques reprises par les artistes

Néo Grecs.

Entrée libre, réservation nécessaire au 05.63.22.12.91

Le dimanche 13 avril 2014 à 16 h

La lyre d’ivoire, Picou et les néo-grecs

Visite contée musicale avec Anne Chaintron

L’univers fantaisiste des contes accompagné par celui de la musique donnera l’occasion au public,

de faire une visite inédite de l’exposition La lyre d’ivoire, Picou et les Néo-Grecs. Les dieux et

héros, issus de la culture antique prendront forme, sous les traits que leur ont donnés les peintres

du XIXème siècle, à travers la parole et la musique d’Anne Chaintron.

Visite famille

Dès 5 ans

Durée : 45 mn

Entrée libre sur réservation au 05.63.22.28.35

Le samedi 17 mai 2014 de 19 h à 24 h

NUIT DES MUSEES

A l’occasion de la Nuit des musées, différents artistes seront invités à transformer le musée et y

créer une ambiance originale.

Avec le collectif Bakélite

La compagnie Ile de danse

Pour plus de renseignements sur la manifestation, s’adresser au musée Ingres à partir de début

mai (05.63.22.12.91) ou sur le site de la ville de Montauban : montauban.fr ou sur celui des

musées de Midi-Pyrénées : muséesmidipyrénées.com

Entrée libre

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STAGES

AVRIL 2014

BD, l’image du héros

Avec François Sikic

Autour de l’exposition La lyre d’ivoire, Picou et les Néo-Grecs

Du 29 au 30 avril 2014 de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h

Les Comics rejoignent pour partie les règles auxquelles se soumettait le groupe de peintre Néo-

Grecs : l’humour et la dérision dans l’approche des mythes inspirés de l’antiquité. En effet la

bande dessinée américaine a depuis toujours traité le mythe du surhomme inspiré des dieux

Gréco-romains.

L’animation invitera les enfants à découvrir brièvement ce panthéon, à acquérir quelques

rudiments sur la structure narrative de la bande dessinée et surtout à mettre en pratique cette

approche au travers des ateliers qui leur permettront d’exposer leur travail.

Participation 14€30

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LISTE DES ŒUVRES H.P. PICOU Portrait de

Céphise Picou 1846 Huile sur

toile 100 x 80 cm 917.1.2. P. Nantes,

Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Portrait de la mère de l'artiste

1846 Huile sur toile

100 x 80 cm 917.1.P. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Le Styx 1849 Huile sur toile

100 x 147 cm 1132 Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU La Pêche miraculeuse

1845 Huile sur toile

122 x 163 cm 1134 Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Fête à la Nature

1850 Huile sur toile

206 x 312 cm 1133 Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU La Bonne aventure

1872 Huile sur toile

60 x 81 cm 997.4.2.P Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Portrait de Céphise Picou

v. 1846 Mine de plomb sur papier

28,6 x 23,3 cm

986.3.23.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Copie d'antique

V.1840 Mine de plomb sur papier

28,8 x 20 cm 986.3.13.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Putto au sablier

1848 Mine de plomb sur papier

12,7 x 13,2 cm

986.3.35.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Jeune femme enlevant ses gants

1869 Mine de plomb sur papier

44,5 x 30 cm 986. 4.1.D Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Numine Afflatur

1861 Mine de plomb sur papier

21 x 46,2 cm 986.23.1.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Amour et Psyché

S.d. Mine de plomb sur papier

53, 2 x 34,8 cm

986.3.10.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU A la fontaine S.d. Mine de plomb sur papier

21,3 x 18,6 cm

986. 3. 36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H. P. PICOU Danseuse (1) S.d. Mine de plomb sur calque

15 x 11 cm 986.3.13.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Danseuse (2) S.d. Mine de plomb sur calque

18 x 11,8 cm 986,3.13.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H. P. PICOU La Danse S.d. Mine de plomb et

34,6 x 20,7 cm

986.3. 36.D. Nantes, Musée des

15

lavis sur carton

Beaux-arts

H.P. PICOU Copies d'antiques: Cariatides

S.d. Mine de plomb sur calque

14,1 x 9,9 cm 986.3.35.D., p. 15

Nantes, Musée des Beaux-arts

H. P. PICOU Gérôme à Fontainebleau

S.d. plume et encre brune sur papier

31,4 x 21,9 cm

986.3.35 D Nantes, Musée des Beaux-arts

H. P. PICOU Portrait du peintre Toulmouche

1847 Mine de plomb sur papier

12,5 x 14,4 cm

986.3. 36. D (8848)

Nantes, Musée des Beaux-arts

H. P. PICOU Copie d'antique: Apollon

S.d. Mine de plomb sur papier

6, x 11,6 cm Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Copie d'antique: Minerve

S.d. Mine de plomb sur papier

20,2 x 11,2 cm

986.3. 36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Masque de tragédie

S.d. Plume et encre brune sur calque

6,6 x 5,8 cm 986.3.35.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Bas-relief romain: guerrier

S.d. Mine de plomb sur papier

17,2 x 11,9 cm

986.3.13.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Copies d'antique

S.d. Plume et encre brune sur papier

9,5 x 4,5 cm 986. 3. 35..D Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Apothéose de Mozart

1880 Mine de plomb et aquarelle sur papier

18,7 x 29,1 cm

986. 3. 31 Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Apothéose de Molière

1880 Mine de plomb et aquarelle sur papier

18,6 x 29,2 cm

986.3.13.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P.PICOU La Vérité peignant la Fable

1889 Mine de plomb sur papier

23 x 19,5 cm 986.3.36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Psyché et Vénus

V. 1889 Mine de plomb sur papier

23 x 19,5 cm 986.3. 36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Les Devideuses

V. 1886 Mine de plomb sur papier

19,5 x 23 cm 986. 3. 36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Quand il arrive

V. 1886 Mine de plomb sur papier

23 x 19,5 cm 986.3. 36 .D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Quand il s'en va

V. 1886 Mine de plomb sur papier

23 x 19,5 cm 986. 3. 36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU? Figure décorative

S.d. Huile sur carton

16,6 x 10,3 cm

986.3. 36.D. Nantes, Musée des

16

Beaux-arts

H.P. PICOU? Figure décorative

S.d. Huile sur carton

16,6 x 10,3 cm

986.3.36.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P.PICOU Tête de femme masquée

S.d. Mine de plomb sur papier

11,3 x 10 cm 986.3.35.D., p. 5

Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Tête de jeune fille paupières baissées

S.d. Huile sur carton

13,2 x 11 cm 986.3. 23.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H. P. PICOU Vénus à la pêche

S.d. Mine de plomb sur calque

12 x 9,1 cm 986.3.13.D. Nantes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU La Naissance de Pindare

1848 Huile sur toile

114 x 146,5 cm

RF 2008 55 Paris, Musée d'Orsay

H.P. PICOU Marchande de statuette à Pompéi

S.d. Huile sur toile

65 x 54,5 cm Inv. 06327.53 Rennes, Musée des Beaux-arts

H.P. PICOU Vénus et Flore

1849 Huile sur toile

16 x11 cm/médaillon

F 2.1849.15 Sèvres, Cité de la Céramique

H.P. PICOU Le Styx. Etude

1848 Huile sur toile

24,9 x 40,7 cm

Nantes, Musée des Beaux-Arts

P. DELAROCHE

L'Enfance de Pic de la Mirandole

1842 Huile sur toile

116 x 76 cm 902 Nantes, Musée des Beaux-arts

J.L. HAMON L'Escamoteur. Le quart d'heure de Rabelais

1861 Huile sur toile

149 x 310 cm 1016 Nantes, Musée des Beaux-arts

J.L. HAMON La Jeune mère

1863 Huile sur toile

73 x 92 cm 1017 Nantes, Musée des Beaux-arts

J.L. HAMON Le Triste Rivage

Huile sur toile

103 x 160 cm 01/06/2002 Rennes, Musée des Beaux-arts

J.L. HAMON La domination

v 1850 Porcelaine H. 60 cm; D. 40 cm

GML 791 Paris, Mobilier National

J.L. HAMON Contemplation

1853 Huile sur toile

64,9 x 49,8 cm

981.12.1 Autun, Musée Rolin

J.L. HAMON L'Amour aux bains de mer

Avant 1862 Huile sur toile

46,5 x 38 cm M.I.862.1 Montauban, Musée Ingres

J.L. GEROME Tête de femme

1853 Huile sur toile

Diam.47 cm 987 Nantes, Musée des Beaux-arts

J.L. GEROME Le Prisonnier 1861 Huile sur toile

45 x 78 cm 990 Nantes, Musée des

17

Beaux-arts

J.L. GEROME La Plaine de Thèbes

1857 Huile sur toile

76 x 131 cm 989 Nantes, Musée des Beaux-arts

J.L. GEROME Le Pifferaro 1856 Huile sur bois 18 x 12,7 cm 988 Nantes, Musée des Beaux-arts

J.L. GEROME Anacréon, Bacchus et l'Amour

1848 Huile sur toile

136 x 211 cm 2004.1.102 Toulouse, Musée des Augustins

J.L. GEROME Combat de Coqs

1846 Huile sur toile

143 x 204 cm RF 88 Paris, Musée d'Orsay

J.L. GEROME Intérieur grec 1850 Huile sur toile

15,5 x 21 cm RF 1981-46 Paris, Musée d'Orsay

J.L. GEROME socrate venant chercher Alcibiade chez Aspacie

20,6 x 32,6 cm

Paris, Galerie Talabardon & Gautier

J.L. GEROME Idylle (Daphnis et Chloé)

1852 Huile sur toile

212 x 156 cm 872-1-1 Tarbes, Musée Massey

J.L. GEROME L'Odyssée 1858 Huile sur métal

1858 Vesoul, Musée Georges-Garret

G. BOULANGER

Le Bain; après le bain

1867 Huile sur toile

51 x 89 cm MBA 335 Angers, Musée des Beaux-arts

G. BOULANGER

Ulysse reconnu par sa nourrice

1849 Huile sur toile

147 x 114 cm PRP94 Paris, ENSBA

A. TOULMOUCHE

La Leçon de lecture

1854 Huile sur toile

Diam. 78 cm 1202 Nantes, Musée des Beaux-arts

A. TOULMOUCHE

Femmes et enfants à la fontaine

1856 Huile sur toile

61 x 81 cm 570-2803 Nantes, Musée Dobrée

A. TOULMOUCHE

Un Baiser! 1856 Huile sur toile

60 x 80 cm 570-2803 Nantes, Musée Dobrée

A. TOULMOUCHE

Dans la serre 1883 Huile sur toile

66 x 45 cm 1204 Nantes, Musée des Beaux-arts

A. TOULMOUCHE

Le Billet 1883 Huile sur toile

66 x 45 cm 1203 Nantes, Musée des Beaux-arts

D. PAPETY Femmes grecques à la fontaine

V. 1841 Huile sur toile

56 x 73 cm (77 x 94 cm avec cadre)

RF 1982-27 Paris, Musée du Louvre

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D. PAPETY Prière à la Madone

Vers 1849 Huile sur bois 38 x 46 cm 1121 Nantes, Musée des Beaux-arts

L. BURTHE Sapho jouant de la lyre

1849 Huile sur toile

106 x 69 cm D.852.10.27 Carcassonne, Musée des Beaux-Arts

L. BURTHE Jeune fille à la fontaine

1849 Huile sur toile

103 x 67 cm 881.1.3 Poitiers, Musée Sainte-Croix

L. BURTHE Hercule aux pieds d'Omphale

1845 ou 1855 Huile sur toile

113,8 x 98,5 cm

881.1.2 Poitiers, Musée Sainte-Croix

L. BURTHE Hercule vaincu par l'amour

1859 Aquarelle sur papier

18 x 21 cm 983.29.1 Poitiers, Musée Sainte-Croix

A.ETEX Héro 1845/49 Bronze 156 cm 1788 Nantes, Musée des Beaux-arts

James PRADIER

Sapho vers 1852 bronze 73x89x48 cm MBA 100 S Angers, Musée des Beaux-arts

Victor MOTTEZ

zeuxis choisissant un modèle pour Hélène

1858 Huile sur toile

40 x 104 cm Roubaix, La Piscine/Musée André Diligent

J.A.D. INGRES

Antiochus et Stratonice

1866 Huile, mine de plomb, aquarelle, vernis sur papier collé sur toile

61 x 92 cm Montpellier, Musée Fabre

E. FROMENT-DELORMEL

Compositions décoratives pour céramiques

XIX° Aquarelle et gouache sur papier

9 dessins dans un même cadre

1502 à 1510 Nantes, Musée des Beaux-Arts

E. FROMENT-DELORMEL

Compositions décoratives pour céramiques

XIX° Aquarelle et gouache sur papier

6 dessins dans un même cadre

1511 à 1516 Nantes, Musée des Beaux-Arts

LECONTE DE LISLE

Poésies complètes de Leconte de Lisle

1858 Livre adulte cote 79471 Nantes, Médiathèque

LECONTE DE LISLE

Poésies antiques par (Charles Marie) Leconte de Lisle

1852 Livre adulte cote 63707r Nantes, Médiathèque

T. DE BANVILLE

Les Stalactites

Livre adulte cote 63709R Nantes, Médiathèque

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Foriel Destezet

Maquette du temple de Melpomène d'après Hittorff

92 x 130 x 68 cm ARLES musée Arles antique

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26640 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26642 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26643 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26644 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26645 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26646 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jules-Pierre-Michel DIETERLE

assiette du service pompéien du prince napoléon

porcelaine dure

diam : 24 cm MNC 26647 Cité de la Céramique - Sèvres et Limoges

Jean-Léon GEROME

Idylle - Daphnis et Chloé sanguine 17 x 19 cm François Hautpoul, Nantes

HP PICOU Fermez-lui la porte au nez….

lirthographie 86 x 106 Inv.95.I.1.47 Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU La galère de cléopâtre gravure 106 x 136 Inv.93.I.2.1446

Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU Voilà le plaisir, Mesdames photogravure 106 x 86 Inv.92.I.2.80 Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU La fontaine aux amours gravure 84 x 64 Inv.95.I.2.1133

Musée Goupil - Bordeaux

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HP PICOU L'amour plus léger que le papillon

photogravure 106 x 86 Inv.95.I.2.489 Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU Diane à la Fontaine photographie 54 x 69 Inv.2013.0.II.4.1 (1)

Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU Le Temps fait passer l'amour

photographie Inv.2013.0.II.2.3. (1)

Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU L'Amour fait passer le temps

photographie Inv.2013.0.II.2.2. (1)

Musée Goupil - Bordeaux

HP PICOU L'Amour au pilori photographie Inv.2013.0.II.2.1 (1)

Musée Goupil - Bordeaux

A, JOYAU Musée de Naples. Fresques et décors

Vers 1860 Aquarelle et gouache sur papier

72 x 86 cm 6409 Nantes, MBA

A.JOYAU Pompéi. Fresques

Vers 1860, Aquarelle et gouache sur papier

71,5 x 87 cm 6407 Nantes, MBA

A. JOYAU Peinture murale à Pompéi

Vers 1860 Aquarelle et gouache sur papier

31 x 26 cm 1544 Nantes, MBA

A. JOYAU Le Parthénon d'Athènes

Vers 1860 Aquarelle et gouache sur papier

28,8 x 54,5 cm

992.1.2.D Nantes, MBA

A. JOYAU L'Erechteion Vers 1860 Aquarelle et gouache sur papier

31 x 48 cm 992.1.1.D Nantes, MBA

A. JOYAU Les Propylées à Athènes

Vers 1860 Aquarelle et gouache sur papier

44 x 73 cm 1545 Nantes, MBA

Victor MOTTEZ

Ulysse et les sirènes

1848 huile sur toile 125 x 182 cm 1112 Nantes, MBA

Luigi MUSSINI

L'Education à Sparte

1869 huile sur toile 125 x 162 cm MID.886.1 Montauban, Musée Ingres

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Liste des visuels disponibles pour la presse dans le cadre de l’exposition :

LA LYRE D’IVOIRE

HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET LES NEO-GRECS

Ces visuels sont disponibles sur simple demande, sous format numérique (JPG). Ils ne devront en aucun cas être utilisés en dehors du cadre de l’exposition précitée et sont libres de droit pour les formats inférieurs au quart de page uniquement dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition. Le copyright de ces visuels devra être mentionné. Gustave Le Gray (1820-1884) Groupe d'hommes et une femme assis sur un perron, 1848 Fonds Jean-Léon Gérôme et Aimé Morot Epreuve sur papier salé à partir d’un négatif papier Localisation : Paris, musée d'Orsay, acquis en 2003 © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski Dominique Papety (Marseille, 1815- Marseille, 1849) Femmes grecques à la fontaine Vers 1841 Huile sur toile H.56 ; L. 73 cm Paris, musée du Louvre © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Franck Raux

Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780 – Paris, 1867) Stratonice et Antiochus 1866 Crayon et huile sur calque marouflé sur toile H. 106,5 ; L. 137,5 cm Inscr. : S. d. b.g. : J. Ingres 1866 Inv. : 884.1.1. Musée Fabre, Montpellier © Musée Fabre de Montpellier Agglomération - cliché Frédéric Jaulmes Jean-Léon Gérôme (Vesoul, 1824 - Paris, 1904) Jeunes Grecs faisant battre des coqs dit aussi Un Combat de coqs 1846 Huile sur toile H. 143 ; L. 204 cm Inscr. : s.d.b.g. « J.L. GEROME 1846 » Paris, Musée d’Orsay, acquis par l’Etat à Goupil pour le musée du Luxembourg en 1873 © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

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Léopold Burthe (La Nouvelle-Orléans, 1823 – Paris, 1860) Sapho jouant de la lyre 1849 Huile sur toile H 106 ; L. 69 cm Inscr. : S..b.d « Burthe » Carcassonne, Musée des Beaux-Arts © Musée des Beaux-Arts de Carcasonne Pascal LIEVRE Voguing Picou © Pascal Lièvre Jules Dieterle (1811-1889) et Gérard Derichweiler (1822 ?- 1884) Assiette à dessert du Service « pompéien » du Prince Jérôme Napoléon 1856-1857 Porcelaine dure D. : 24 cm Sèvres, Musée national de la Céramique © RMN-Grand Palais (Sèvres, Cité de la céramique) / Martine Beck-Coppola Auguste Toulmouche (Nantes, 1829 – Paris, 1890) Femmes et enfant à la fontaine 1856 Huile sur toile H. 61 ; L. 81 cm Inscr. : S. b.g. A. Toulmouche 1856 Nantes, Musée des Beaux-Arts de Nantes, dépôt du Musée Thomas Dobrée en 2013 (Inv. 570.2803) © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts - Photographie : C.CLOS Jean-Louis Hamon (1821-1874) La Comédie humaine Paris, Musée d’Orsay, acquis de l’artiste par l’Etat en 1852 © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski Bracquemond d’après la photographie de Nadar Portrait de Théophile Gautier © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts - Photographie : C.CLOS

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Jean-Léon Gérôme (Vesoul, 1824 - Paris, 1904) Tête de femme coiffée de cornes de bélier 1853 Peinture, Tondo Huile sur toile diamètre: 47,5 cm S.D.B.G. : J.L. Gérôme/1853 Achat en salon Salon de Nantes en 1854 n° inv. : 987 Musée des Beaux-Arts de Nantes © RMN -Photographie : G. BLOT James Pradier (Genève, 1792 – Bougival, 1852) Sapho Après 1852 Bronze H. 73 ; L. 89 ; P. 48 cm Inscr. : S.D. sur le siège J. PRADIER Hist. : Legs, 1894 Exp. : 1848, Paris, Salon n°4882 ; 1900, Paris, Exposition universelle, n° 1768 Bibl. : Claude Lapaire, James Pradier et la sculpture française de la génération romantique. Catalogue raisonné, Milan, 2010, n° 366 et 367, pp. 394-395. Œuvre en rapport : statue en marbre, acquise au Salon de 1852 (n° 1520) et conservée au musée d’Orsay (RF 2990) Inv. MBA 100 S Musées d’Angers © Musées d'Angers, cliché Pierre David

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Le musée Ingres occupe l'ancien palais épiscopal de Montauban, bâtiment du XVIIe siècle devenu Hôtel de ville après la Révolution Française. D'abord embryonnaire, le musée de Montauban ne prit sa forme véritable qu'à partir du don, en 1843, de la collection du baron Vialètes de Mortarieu désireux de procurer des modèles aux élèves de l'école municipale de dessin. Ingres fit un très joli portrait de cet ancien maire de la ville conservé au Norton Simon Museum à Pasadena. Le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres, né à Montauban en 1780, offre en 1851 un certain nombre de peintures anciennes et de vases antiques provenant de sa collection privée. Il meurt en 1867 après avoir légué à sa ville natale plus de 4500 dessins, une vingtaine de tableaux, de nombreux objets personnels (dont le fameux violon), ainsi que plusieurs dizaines de cartons contenant gravures, dessins et photographies anciennes, calques, copies d'élèves et études diverses. C'est à la suite de ce legs que la municipalité décide de créer le musée Ingres qui occupe, depuis 1911, la totalité du bâtiment. Les salles du rez-de-chaussée rendent hommage à Armand Cambon, peintre, ami et élève d'Ingres, et surtout à l'autre Montalbanais célèbre, le sculpteur Emile-Antoine Bourdelle, représenté dans toutes ses périodes par des marbres, bronzes, plâtres, par des maquettes et œuvres achevées, ainsi que par un bel ensemble d'œuvres graphiques montrées temporairement. Le second étage est consacré aux peintures des XIV°, XV° et XVI° siècles des écoles italiennes et du nord (Daddi, Masolino, Van Eyck, Spranger), puis des écoles françaises et étrangères du XVIIe siècle (Lesueur, Bourdon, Mignard, Jordaens, Van Dyck et Cuyp). Une section présente l’art du XVIII° siècle, de Boucher à David. Enfin, les sous-sols du musée, vestiges de la place forte du XIV° siècle, abritent d'importantes collections archéologiques, des salles de céramique, des objets liés à l'histoire locale depuis l'époque gallo-romaine.

Le musée Ingres à Montauban

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Les joyaux du musée, cependant, se trouvent dans les six salles du premier étage présentant l'œuvre d'Ingres et celle de son époque. On y trouve de grandes compositions révélant l'influence de l'Antiquité et de Raphaël sur son art, mais aussi des œuvres de jeunesse, réalisées dans l'atelier de David ou à l'Académie de France à Rome, dont il fut pensionnaire. Quelques études peintes et, bien sûr, de célèbres portraits comme celui de Mme Gonse, complètent l'évocation de la longue carrière de l'artiste. Les dessins, pour leur part, sont présentés par roulement dans les salles suivantes.