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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR Le temps de l’arrogance pren- drait-il fin ? La Sonatrach de l’in- solence, celle qui soumettait l’Etat à ses desiderata, voit une période se clore. Ce ne sont plus les traders de l’or noir, à la sauce algérienne, arrachant leurs di- videndes à force de copinage de milieux interlopes huppés qui feront désormais la loi jusqu’à contraindre la nation à importer des carburants diesels au lieu de leurs productions. Mais nous devons nous méfier de l’arbre qui cache la forêt. Il existe de nombreux autres dérivés du pé- trole qui sont importés par la Sonatrach (les oxygénants pour carburants) à coups de devises fortes au lieu de leur manufac- ture dans le pays, nourrissant les forces réactionnaires. Un audit rigoureux est nécessaire pour fabriquer ce qui est néces- saire et couper l’herbe sous les pieds des ennemis du dévelop- pement. Ensuite, la contrainte exercée par une direction poli- tique sincère pour transformer une gestion administrée du pé- trole (la Sonatrach) en une vé- ritable entreprise de valorisation des hydrocarbures est un ob- jectif nécessaire mais pas suffi- sant en soi. Lire en page 4 Quotidien d’information indépendant - n° 6819 – Dimanche 26 juillet 2020 - Prix : DA Dépréciation du pétrole, appréciation de la Sonatrach ! Photo : DR Un Aïd El-Adha à très haut risque sanitaire Dans quelques jours Les rémouleurs se font encore attendre dans les marchés alors qu’habituellement à quelques jours seulement de l’Aïd El-Adha, les gens commencent à se presser pour aiguiser leurs couteaux en prévision du rituel religieux du sacrifice du mouton. Lire en page 2

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE · Oui, a tranché, mardi 14 juillet, la Commission ministé-rielle de la Fetwa en autorisant le sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Cette autorisation est accompa-gnée

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Page 1: LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE · Oui, a tranché, mardi 14 juillet, la Commission ministé-rielle de la Fetwa en autorisant le sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Cette autorisation est accompa-gnée

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NRLe temps de l’arrogance pren-drait-il fin ? La Sonatrach de l’in-solence, celle qui soumettaitl’Etat à ses desiderata, voit unepériode se clore. Ce ne sont plusles traders de l’or noir, à la saucealgérienne, arrachant leurs di-videndes à force de copinagede milieux interlopes huppés quiferont désormais la loi jusqu’àcontraindre la nation à importerdes carburants diesels au lieu

de leurs productions. Mais nousdevons nous méfier de l’arbrequi cache la forêt. Il existe denombreux autres dérivés du pé-trole qui sont importés par laSonatrach (les oxygénants pourcarburants) à coups de devisesfortes au lieu de leur manufac-ture dans le pays, nourrissantles forces réactionnaires. Unaudit rigoureux est nécessairepour fabriquer ce qui est néces-

saire et couper l’herbe sous lespieds des ennemis du dévelop-pement. Ensuite, la contrainteexercée par une direction poli-tique sincère pour transformerune gestion administrée du pé-trole (la Sonatrach) en une vé-ritable entreprise de valorisationdes hydrocarbures est un ob-jectif nécessaire mais pas suffi-sant en soi.

Lire en page 4

Quotidien d’information indépendant - n° 6819 – Dimanche 26 juillet 2020 - Prix : DA

Dépréciation du pétrole, appréciation de la Sonatrach !

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Un Aïd El-Adha à trèshaut risque sanitaire

Dans quelques jours

Les rémouleurs se font encore attendre dans les marchés alors qu’habituellement àquelques jours seulement de l’Aïd El-Adha, les gens commencent à se presser pouraiguiser leurs couteaux en prévision du rituel religieux du sacrifice du mouton.

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Page 2: LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE · Oui, a tranché, mardi 14 juillet, la Commission ministé-rielle de la Fetwa en autorisant le sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Cette autorisation est accompa-gnée

On peut à peine entendre le bruitdes machines d’affûtage. Lecontexte sanitaire dominé parl’épidémie de Coronavirus et ag-gravé, depuis peu, par le bilandes cas de contamination noti-fiés «durant les dernières 24h»,en hausse vertigineuse, donne rai-son à ceux qui ont plaidé pour in-terdire cette année le sacrifice dumouton. Toutes les opérationsqui entourent ce geste religieux,de l’achat dans un marché à bes-tiaux à l’opération d’abattage àdomicile, mettent en présence ungrand nombre de personnespresque collées les unes auxautres, c'est-à-dire une situationpropice à la circulation du virusmeurtrier.Dans certaines familles, c’est laforte pression exercée par les en-fants en bas âge qui a imposé auxparents l’achat du mouton et laprise de risque quant à la conta-mination de toute la famille. Cen’est un secret pour personneque ce rituel religieux est devenuau fil des années l’objet des ca-prices d’enfants gâtés. Pour rap-pel, en 1963 et en 1964, pour sau-vegarder le cheptel ovin qui étaitpassé de dix millions de têtes en1954 à trois millions, les Algériensn’ont pas procédé au tradition-nel sacrifice du mouton à l'occa-sion de l’Aïd El-Adha.Le sacrifice du mouton pour AïdEl-Adha (qui était appelé aussiAïd El Kebir) a été effectué pourla première fois dans l’Algérie in-dépendante en avril 1965. Faut-ilmaintenir le sacrifice du moutondans les conditions de l’épidémiede Coronavirus qui frappe l’Algé-rie en 2020 ? Oui, a tranché, mardi14 juillet, la Commission ministé-rielle de la Fetwa en autorisant lesacrifice de l’Aïd Al-Adha.Cette autorisation est accompa-gnée de la condition du respect

des mesures de prévention contrele Coronavirus (Covid-19). A par-tir de là, tout le personnel desservices publics s’est mis enquatre pour porter assistance auxcitoyens qui ont choisi de faire lesacrifice rituel malgré les risquesde propagation du virus. Ainsi,Algérie Poste a pris toutes les dis-positions en prévision de la fêtede l'Aïd, et a réaménagé les ho-raires d’ouverture des bureauxde poste à partir du jeudi 23 juilletjusqu’au 30 juillet, avec l’élargis-sement du temps de travail de 2heures pour l’ensemble des bu-reaux de poste au niveau nationalet disponibilité de la liquidité par-tout.Le ministère de l’Agriculture etdu développement rural a mobi-lisé plus de 2.000 vétérinairesdans le cadre d'un dispositif d’en-cadrement sanitaire vétérinairedes points de vente autorisés,ainsi que les structures d’abat-tage agréées pendant la périodede l’Aïd El-Adha. Les services vé-térinaires sont instruits d’ac-compagner les éleveurs et dé-tenteurs d’animaux au niveau despoints de vente et d’assister les ci-toyens lors du sacrifice rituel, touten veillant au respect des me-sures de prévention édictées dansle cadre de la lutte contre la pan-démie de la Covid-19, et en met-tant à disposition des masquesde protection, dans les limites deleurs possibilités, pour protégerles citoyens qui en sont dépour-vus.Dans la wilaya de Constantine,près de 4.000 policiers ont étémobilisés pour assurer le respectdes mesures préventives contre laCovid-19 durant l'opération devente des moutons en prévisionde l'Aïd El Adha. La Commissionministérielle de la fetwa a émis,vendredi, une fetwa sur la prière

de l'Aïd El-Adha qui doit être ac-complie à domicile, en groupe ouindividuellement sans prêche(Khotba), et ce, une demi-heureaprès la levée du soleil, soulignantque l'égorgement des bêtes de sa-crifice doit se faire après l'ac-complissement de la prière. Elle arappelé l’impératif du port de labavette et la distanciation phy-sique en évitant les visites fami-liales et les cimetières.Le personnel de la santé appré-hende les jours qui suivront l’AïdEl-Adha, en ayant à l’esprit la re-crudescence de cas enregistrésà la fin du mois de Ramadhan etaprès l’Aïd El-Fitr, à cause del’abandon quasi généralisé desmesures barrières de la popula-tion.On sait que les professionnels dela santé, appuyés par une partiede la population, ont plaidé pourl’interdiction du sacrifice du mou-ton, cette année, en raison del’évolution inquiétante du nombrede cas de contaminations qui ap-proche les 700 par jour. Ils n’ontmalheureusement pas été enten-dus.

Lakhdar A.

Voir sur Internetwww.lnr-dz.com

actuel Chiffre du jourAEP à Khenchela: perturbation de l’approvisionnement dans 5 communes

Dans quelques jours

Un Aïd El-Adha à très haut risquesanitaire

La prière de l'AïdEl Adha accomplieà domicileindividuellementou en groupeLa Commission ministérielle de lafatwa a émis, vendredi, une fatwasur la prière de l'Aïd El Adha qui doitêtre accomplie à domicile, en groupeou individuellement sans prêche(Khotba), et ce une demie heureaprès la levée du soleil, soulignantque l'égorgement des bêtes desacrifice doit se faire aprèsl'accomplissement de la prière.La commission a invité les mosquéesa diffuser «le takbir» (évocationd’Allah) et le tasbih via les haut-parleurs pour préserver cettetradition et perpétuer cette pratiquereligieuse, et répandre la joie et lebonheur en cette journée de fêtereligieuse». «Se concurrencer dans laréalisation des actes aimés etrecommandés fait partie des grandsactes en ces jours de Dou Al Hijja àtravers notamment lerenouvellement du repentir, elIstighfar (imploration de pardon), latolérance, la cohésion, la récitationdu Coran, le Dhikr et le Takbir en susde l’aumône et le jeûne le jour deArafat», a rappelé la commission.Par cette occasion, la commission aplaidé pour le «respect des gestesbarrières pour un Aïd sanscontamination, dont le respect desmesures d’hygiène et de sécuritéoutre la désinfection des outilsd’égorgement». Elle a égalementrappelé l’impératif du port de labavette et la distanciation physiqueen évitant les visites familiales et lescimetières.

Agence

Les rémouleurs sefont encore attendredans les marchésalors qu’habituelle-ment à quelquesjours seulement del’Aïd El Adha, les genscommencent à sepresser pour aiguiserleurs couteaux enprévision du rituelreligieux du sacrificedu mouton. n Pour des raisons de santé, les Algériens peuvent se passer du sacrifice du mouton cette année. (Photo : D.R)

La NR 6819 – Dimanche 26 juillet 2020

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R E P È R E

Le foncier «est disponible pourlancer les projets restants»Le foncier «est disponible pour lancer les projets delogements restants de l'Agence de l'amélioration et dedéveloppement du logements (AADL) du programme2013, à Bouira, a rassuré mercredi le secrétaire général dewilaya, Dahou Mestapha.

bouira-AADL 2013Le cheikh de la zaouia Hebria MustaphaSenoussi inhumé dans le cimetière d'OuledBenaouda à ZemmouraLe corps du cheikh de la zaouia Hebria, Mustapha Senoussi, décédé mardisoir à Relizane à l’âge de 84 ans, a été inhumé mercredi dans le cimetièred'Ouled Benaouda dans sa ville natale Zemmoura en présence dechouyoukh des zaouias de la région.

relizaneRapatriement de plus de 200 Algériensde FrancePlus de deux cents citoyens algériens, bloqués en Francedepuis la suspension du trafic aérien, causée par la pandémiedu coronavirus, ont été rapatriés et sont confinés pour deuxsemaines à l’hôtel «Renaissance», a-t-on appris mercredi,auprès de la cellule de communication de la wilaya deTlemcen.

tlemcen

Le ministère de l’Energie se prépare à lancer prochainementun «audit profond» au niveau dela Sonatrach. Ces investigations sont appelées à être engagées en exécution des instructions duprésident de la République Abdelmadjid Tebboune qui a parlé d’«audit profond». Il enrésultera une base de travail susceptible, à l’avenir, d'alléger la gestion de l’entreprise et sesfiliales à travers l’application de règles de gestion mieux maîtrisé. Selon M. Abdelmadjid Attarintervenant sur les ondes de la radio nationale, cet audit est à même de mettre au jour desdépassements. Notamment ceux générés sous l’ancien système de gestion. Ses conclusionspermettront certainement de réduire les coûts de fonctionnement et d’exploitation deSonatrach et de ses filiales. Interrogés sur les préjudices éventuels enregistrés sous la conduitedes anciens cadres et dirigeants de Sonatrach, ces experts ont pointé du doigt les marchésnégociés, signés ou exploités par Bouteflika et sa bande durant les deux dernières décennies.Tous ont parlé de pratiques de prévarication transformées en un fléau majeur prévalant à tousles niveaux de gestion du secteur. Ce fléau est devenu un handicap majeur pour ledéveloppement national. Bien que le ministre de l’Energie ait refusé d’aborder la question, une simple comparaison dela situation actuelle que vit le pays, de ses ressources et des réserves faramineuses qu’il détientvia son sous-sol donne une idée de l’ampleur de la gabegie qui a gangrené ses richesses. Lesdifférents rapports établis dans la perspective de l’audit en question décrivent ainsi l’image peureluisante d’un pays bien loti en termes de ressources naturelles, mais maintenu dans unepauvreté affligeante par des prévaricateurs sévissant de longue date au sein d’une des plusimportantes entreprises algériennes d’exploration et de commercialisation du pétrole et dugaz. Des anciens membres du gouvernement, des parlementaires, chefs d’entreprises, auteurs depratiques de prévarication devenus des fléaux majeurs formant un handicap pour ledéveloppement. Lors de son intervention, le ministre Abdelmadjid Attar a mis en relief denombreuses nécessités. Telle celle de la réduction du nombre de postes à l'étranger «dont lanécessité ne se fait pas sentir». Comme il a estimé utile que la compagnie nationale doit plutôtrenforcer sa présence dans l'exploration et l'exploitation de pétrole et du gaz notamment dansles pays voisins africains. Dans le même sillage, il a mis en avant le rôle «essentiel» que peuventjouer les organismes de régulation à l'instar d'Alnaft et la Creg, précisant qu'il y a nécessité deréhabiliter leurs autorités. En d’autres circonstances le débat aurait été abordé autrement entrele ministère de l’Energie, des exploitants, une série de rencontres. Il aurait donné lieux à unerevue documentaire avec des bureaux spécialisés dans le domaine de la recherche del’exploitation et de l’exploration pétrolière. C’est à croire que la Covid-19 a impacté moralementsur la préparation dans ce secteur. Et pourtant, Sonatrach est confrontée à des enjeux desouveraineté avec des conséquences substantiellement financières, économiques, industrielles,sociales. Ce qui donne plus de poids à l’impatience qui caractérise les animateurs de Sonatrachà tous les niveaux en ce qui concerne cet audit et les résultats qui en résulteront. Va-t-on selimiter à de simples recommandations comme celles que nous avons prises pour habituded’enregistrer ? Ou celles portant sur des révélations impliquant de grosses anciennes pontespolitiques dans la cession de puits entiers de pétrole que rien ne justifie ? Du côté des agents etcadres, l’on sollicite la finalisation de l’enquête sur les exploitations de puits de pétroleattribuées à des anciennes personnalités sans tenir compte de l’avis formulé par la commissiontechnique ? S'agissant du domaine de l'exploration et du développementdes petits gisements,Attar a fait savoir que ces activités seront réalisées en partenariat avec les investisseurs étrangersqui vont financer la totalité de l'exploration, alors que Sonatrach remboursera sa part à partir dela phase d'exploitation. Tout en assurant que cette dernière dispose de moyens pour procéder àdes explorations en solo, Attar a rappelé que l'Algérie possède un potentiel de pétrole et de gazpour assurer la sécurité énergétique jusqu'à 2050, mais à condition d’introduire, a-t-ilmentionné, la transition et l’efficacité énergétiques. Evoquant la nouvelle loi sur les hydrocarbures,Attar a affirmé que les textes d’applicationseront prêts et effectifs d’ici début septembre en vue de booster l’investissement et lepartenariat dans ce domaine et de renouer avec la croissance et la productivité. Il a affirmé, enoutre, que le raccordement à l'électricité et au gaz naturel sera donné en priorité aux zonesindustrielles et aux investisseurs pouvant créer des emplois. A ce propos, il a indiqué que sur les50 zones industrielles existantes, une seule, à savoir celle de la wilaya de Relizane qui soitcomplètement raccordée au réseau électrique et au gaz. A. Djabali

Audit Sonatrach : Des poursuitesjudiciaires en toile de fonds

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Sans l’implication réelle et le dé-ploiement des moyens nécessairespar le ministère des Télécommu-nication, des Finances et du Com-merce, franchir le cap de la qua-trième révolution serait compliquéà exécuter, notamment, en une pé-riode aussi courte. C’est un projetqui ne peut être improvisé en raisonde ses exigences réglementaires,techniques et de sa faisabilité surun réseau d’internet national assezfaible, mais surtout sans la sensibi-lisation et la formation des com-merçants sur l’importance de la di-gitalisation financière dans l’ave-nir économique.Ailleurs dans le reste du monde, leconsommateur ou le commerçantimagine mal se passer des termi-naux de paiement électronique(TPE), particulièrement, depuis ledébut de la crise sanitaire du coro-navirus, et ce, malgré les frais d'uti-lisations de ce service. Toutefois, ildemeure une valeur sûre tant pour

le consommateur que pour le com-merçant, mais aussi pour évitertout contact avec les billets d’argentqui s’avèrent être des niches pourla Covid-19. L’Algérie a, en effet, du retard à rat-traper en la matière à commencerpar convaincre le citoyen lambda etle commerçant habitué à travailler,d’ores et déjà, hors circuit bancaireou postal de se doter d’un voucheret d’un porte-monnaie électroniquepour effectuer les différentes tran-sactions. Ce projet devra se concré-tiser tôt ou tard, quelle qu’elle soitla période étant donné que la vo-lonté et l’accompagnement despouvoirs publics y sont.De nombreux citoyens sontconvaincus de l’efficacité de cemoyen de paiement, mais lemanque de confiance en les institu-tions de l’Etat les empêches d’adhé-rer à ce projet, d’une part, et d’autre

part, exercer dans l’informel com-plique la mise au point de ce sys-tème étant donné que plusieurscommerces de large consomma-tion, à l’exemple, des marchantsambulants, des agriculteurs, deséleveurs, des intermédiaires…nombre sont ceux qui travaillentdans l’informel, en absence d’unréseau de distribution compétent etd’une sensibilisation générale sur lepréjudice que leur cause cette pra-tique, au même titre qu’à l’écono-mie nationale.En plus d’installer la confiance enles institutions étatiques et finan-cières, les autorités miseront, sûre-ment, sur la société civile qui a unrôle important dans la sensibilisa-tion des consommateurs et com-merçants de se doter des moyensde paiements modernes, de plusen plus sécurisés et rentables. Leministère du Commerce emboîte

le premier pas et décide de définir,en premier lieu, «un ensemble d’ac-tivités commerciales à doter de Ter-minaux de paiement électronique(TPE) avec la mise en place d’unecommission technique mixte envue d’encourager leur utilisation»,a-t-il annoncé récemment.Il sera soutenu par le ministère dela Poste et des Télécommunica-tions qui s’engage de son côté àgarantir un meilleur service et ré-seau internet pour les utilisateurs.Cet engagement sera, également,accompagné par le ministère des Fi-nances qui a un rôle importantdans la définition et la garantie desdifférents moyens de paiementsélectroniques qui seront introduitsdans les commerces via des diffé-rentes applications. A priori, l’Algé-rie se contentera des terminaux depaiement électronique (TPE).Ainsi, s’affranchir de l’argent comp-tant. Le paiement électroniquepourrait être bientôt le dernier rem-part contre le l’argent liquide. Lapromotion du paiement électro-nique mettra un terme à l’informelet à la fraude.Cette révolution sera arborée parles start-up nationale qui promet-tent «le renforcement du rôle des in-cubateurs permettra à l’Algérie d’al-ler vers une économie alternativefondée sur le savoir».C’est ce qu’a souligné, rappelons-le,le ministre délégué auprès du Pre-mier ministre, chargé de l’Economiede la connaissance et des Start-up,Yacine El-Mahdi Oualid dernière-ment.

Samira Takharboucht

a c t u e l La NR 6819 – Dimanche 26 juillet 2020

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L’alternative économique de la dernière chance, sous la crise du Covid-19

3.699 Algérienssur les 9.000concernéspar la 2e

opération

Le porte-parole duministère des Affairesétrangères, AbdelazizBenali Cherif, a fait étatjeudi du rapatriementde 3.699 citoyens surun total de 9.000concernés par ladeuxième opération,entamée le 20 juillet encours.«A ce jour, 23 juillet,3.699 citoyens ont étérapatriés du Royaumed’Arabie Saoudite, deFrance, d’Espagne etd’Italie, sur un total de9.000 concernés par ladeuxième opération», aprécisé à l’APS M. BenaliCherif qui a fait état de«la poursuite desrapatriements et del’accueil des citoyensdans desétablissementshôteliers réquisitionnésdans nombre de wilayasdu pays pour leurhébergement durant lapériode de confinementsanitaire».Il a rappelé, dans cesens, que la premièreopération, organiséeentre mars et juinderniers, avait permis lerapatriement de 13.841citoyens bloqués àl’étrangerSoulignant que 30 volset deux traverséesmaritimes ont étéprévus pour cettedeuxième opération, ila fait savoir que «lesrapatriements se ferontà partir des ports etaéroport de 14 paysd’où seront égalementrapatriés des Algériensbloqués dans des payslimitrophes, que lesreprésentationsdiplomatiques etconsulaires se chargent,quand cela est possible,de leur transfert».«D’autres programmessont en cours depréparation pour lerapatriement du restedes citoyens bloquésdans 80 pays de par lemonde», a assuré leporte-parole duministère des Affairesétrangères.Vu la situationexceptionnelle quetraverse la monde enraison de lapropagation de lapandémie Covid-19 etla fermeture parplusieurs pays de leursfrontières aériennes,maritimes et terrestres,cette opération arequis, a-t-il expliqué,«d’intenses contacts etnégociations afin deréunir les conditions etles services nécessairesà réussite desrapatriements».

Agence

Rapatriement

MAE

Décès de MahmoudGuemama

L’Algérie perd unpatriote et un militantengagéLe président de la République,Abdelmadjid Tebboune, a adressé unmessage de condoléances à lafamille du membre de l'Assembléepopulaire nationale (APN), lemoudjahid Mahmoud Guemama,décédé vendredi, dans lequel il asouligné que l'Algérie «perd unpatriote et un militant engagé pourles causes de son peuple et de sanation». «L'Algérie perd aujourd'hui,avec la disparition du moudjahidMahmoud Guemama, un patriote etun militant engagé pour les causesde son peuple et de sa nation, unhomme qui n'a jamais fléchi et dontla détermination est demeuréeintacte depuis qu’il a pris les armes,aux côtés de ses vaillants frèresmoudjahidine, jusqu’à son derniersouffle en ce triste jour où nous nepouvons que nous résigner devant lavolonté de Dieu», a écrit le PrésidentTebboune dans son message decondoléances. «Le regrettéMahmoud Guemama, paix à sonâme, appartenait à une générationunique de militants patriotes etloyaux qui ont fait du sacrifice pourla patrie leur credo», a ajouté leprésident de la République. Etd'ajouter «le défunt a voué sa vie àla libération de l’Algérie des affres ducolonialisme abject, en rejoignant lesrangs de Révolution à la fleur del’âge en 1960 dans le campd’entraînement Tahart de la wilaya VIhistorique».

Agence

B R È V E

Dématérialiser les moyensde paiement et généraliserl’utilisation des terminauxde paiement électroniques(TPE) dans tous les com-merces, du moins dansceux de large consomma-tion et à haute valeur ajou-tée, durant cette périodede crise économique et sa-nitaire inédite serait unchallenge pour toutes lesparties prenantes.

Le e-paiement, l’enjeu fort d’une économie prospère

nCe projet ne peut être improvisé en raison de ses exigences réglementaires, techniqueset de sa faisabilité sur un réseau d’internet national assez faible. (Photo : D.R)

Désormais, l’Algérie et malgré sesmoyens faibles pour entreprendrede grands projets dans le secteurdes énergies renouvelables, elle estdéterminée à axer son nouveau plande relance, dont les textes réglemen-taires devront être finalisés prochai-nement, sur le développement detoutes les perspectives et ressourcesdisponibles. C’est d’ailleurs l’objec-tif de la création récemment d’unnouveau ministère destiné à la Tran-sition énergétique et des Energiesrenouvelables en Algérie dont la mis-sion serait de promouvoir l’inves-tissement de l’énergie propre issuedu solaire, de l’eau, de bois et duvent. Ce qui ne manque pas en Algé-rie. Conscient actuellement que l’énergieverte est la clé du changement dansle mode de vie des citoyens en quêted’un confort écologique, mais aussiéconomique, l’Etat entend profiterde la conjoncture actuelle pour re-mettre de l’ordre dans ses priorités.La transition énergétique s’imposecomme non seulement une alterna-tive aux énergies fossiles ou finan-cière, mais aussi comme un trem-plin des ambitions de l’Etat à déve-lopper cette énergie alternative pourse libérer de la rente.Le premier responsable de ce sec-teur, Chems-Eddine Chitour, ferventdéfenseur des énergies propres apromis d’investir tous les moyens

nécessaires dans l’objectif d’aller del’avant et de saisir toutes les oppor-tunités devant concrétiser la réalisa-tion des projets lancés en vain dansce secteur. En effet, l’Algérie avait lancé, par lepassé, plusieurs projets dans lecadre du développement des éner-gies renouvelables qui n’ont jamaisvu le jour en raison des différentsblocages administratifs, mais ausside l’absence de volonté de promou-voir ce secteur, resté à la traine. Aumême moment, des pays voisinsconscients des enjeux et des défisque représente ce secteur dans le dé-veloppement agricole, financier, maissurtout énergétique ont pris une lon-gueur d’avance sur l’Algérie, restéeà l’état statique. Mis à part quelquesprojets de centrales solaires réali-sées, aucune autre initiative n’a étéprise dans le registre de la relancedes grands projets annoncés danscette perspective. Certains, à l’instardu méga projet de Désertec qui aété abandonné après des tractationslancées dès le départ par certainesantagonistes, ce qui a eu raison dece projet. Aujourd’hui, l’Algérie estdéterminée à relancer celui-ci avecses partenaires allemands avec les-quels elle a signé au mois d’avrildernier un accord préliminaire dela relance du projet Désertec.Un autre programme de réalisationd’importantes centrales solaires se-

rait en vue, mais aussi la promotionde la construction des villes vertes-écologiques répondant aux normesinternationales. Des défis que lel’Etat prévoit de relever afin d’accé-lérer la transition énergétique indis-pensable pour le développementagricole, de l’habitat et des res-sources en eau. Cette dernière est unrempart essentiel pour révolution-ner le secteur des énergies renouve-lables, en plus du vent et du soleil.Des richesses omniprésentes en Al-gérie. Aller vers ce créneau nécessi-terait l’accompagnement des autori-tés et celui des micro-entreprises etstart-up portées par la redynamisa-tion de ce secteur nécessitant l’uti-lisation de nouvelles technologies.Cet ensemble de paramètres, de dis-ponibilités financières et du cadre ju-ridique permettrait de relancer defaçon active et effective ce secteur,en mal de progrès depuis des an-nées.Par ailleurs, il faudrait faire atten-tion aux «effets d’annonce» concer-nant l’intérêt de certains investis-seurs étrangers à la réalisation, enabsence d’annonce officielle. La si-tuation économique mondiale a misà rude épreuve tous les secteurséconomiques, notamment, produc-tifs. L’Algérie devra se contenter deses propres moyens pour entamer laredynamisation de ce secteur.

Samira Takharboucht

L’heure du développement de l’énergiealternative a sonné

Accélérer la transition énergétique malgré la crise

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Dépréciation du pétrole, appréciation de la Sonatrach !

a c t u e l La NR 6819 – Dimanche 26 juillet 2020

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En demandant à la Sonatrach et à laSonelgaz de réduire la voilure de leursinvestissements et d’orienter, ceux in-compressibles, dans le sens de laconcentration de la création de valeursajoutées ; en traçant des contre-feuxpolitiques aux milieux rentiers de lasurfacturation ; en les sommant de ces-ser l’importation de tout et de rien, lePrésident Si Abdelmadjid Tebboune nerépond pas seulement aux nécessitésde l’heure imposées par le «Hirak béni»du 22 février 2019 et par la pandémie duCovid-19. Il s’appuie sur une conjonc-ture baissière historique exceptionnelledans l’histoire des marchés des hydro-carbures, sur une expression populaireirrépressible dont le pacifisme a faittomber les barrières politiques protec-trices de la prévarication que nous pen-sions infranchissables, sur un refluxd’ordre géopolitique durable de l’in-fluence française au Maghreb désor-mais ouvert aux Turcs, Russes et Chi-nois. Il s’agit de dérouler un programmeanti-rentier de première prise deconscience de l’état déplorable danslequel se trouvent les laissés-pour-comptes, parmi de très larges pans dela population, mais également lesgrandes et petites entreprises de la na-tion. C’est un paysage chaotique quis’offre à la vue d’experts d’hier quilouaient la politique économique dugouvernement d’alors ! Rappelons-nousla théorie de l’émergence des «cham-pions de l’économie» de la… corrup-tion avec laquelle on nous serinait lesoreilles pour justifier la mise en couperéglée de nos banques par une poignéede mafieux flibustiers de mauvais com-merce. On nous affirmait au Premierministère de l’hypocrisie de l’époque, labouche en cœur, qu’il s’agissait-là dumodèle sud-coréen. Pauvres Sud-Co-réens ! La Sonatrach est à l’image dupays. C’est un champ de ruines qu’ilfaut patiemment reconstruire avant delui imprimer des changements qualita-tifs juridiques qui ne permettront plusjamais que de tels échecs se reprodui-sent.

La contrainte par la dette etl’intégration nationale des facteurs deproductionC’est tout le sens du communiqué duConseil des ministres du dimanche 12juillet 2020 qui a insisté sur la nécessitéimpérative «d’un audit profond, uneévaluation de son patrimoine, la réduc-tion du nombre de ses représentationsà l’étranger, la diminution des postes deresponsabilités qui ne sont pas liés aurendement ou à la rentabilité de l’entre-prise, le passage d’une gestion qui dated’une époque révolue vers une compta-bilité analytique saine». Voilà qui a lemérite de la clarté et de la concision. Cequi a retenu le plus notre attention estla question de l’évaluation précise dupatrimoine. Celui de la Sonatrach estimportant et il n’est exposé à aucunehypothèque. En clair ce patrimoine im-mobilier peut être l’un des leviers dubasculement de la Sonatrach d’une bu-reaucratie fossilisée à une compagniede la performance. Ne faudrait-il pasexplorer la possibilité pour la Sona-trach de se financer, graduellement,sur le marché bancaire international(comme toutes les multinationales dusecteur), pour mettre son administra-tion de la médiocrité coupable, car vé-nale, en face de contraintes de rem-boursements de ses échéances par laréussite impérative de ses projets ?Cela aurait plus d’un avantage. Lesdettes internationales qu’elle contrac-

terait (sans garantie de l’Etat) pour sondéveloppement joueront le rôle d’ai-guillon dans sa transformation, l’oblige-ront à s’orienter vers les secteurs de lavaleur ajoutée, la disposeront à une ri-goureuse gestion de ses deniers carelle en sera redevable devant ses créan-ciers. Par ailleurs, cela nous permet-tra de libérer de nouvelles marges finan-cières à investir dans les autres sec-teurs de l’économie. Pour faire reculerles forces de la corruption qui dirigentfondamentalement l’action de la Sona-trach, il faut faire peser de fortescontraintes financières, non par l’im-pôt écrasant et improductif, mais parl’endettement raisonné et salvateur.Pour ce faire, il est nécessaire, sur leplan juridique, de rendre potentielle-ment cessible son patrimoine aux finsde nantir en assurances de premièremain les créanciers potentiels, même sipour cela, les lois relatives au trans-port, à la distribution et à la productiond’énergie doivent être encore plus ri-goureusement reformulées. Nous préfé-rons, de loin, voir la Sonatrach (l’entre-prise) s’endetter sur son patrimoineindustriel, plutôt que l’Etat céder, sousdes formes détournées, ses gisementsen hydrocarbures. Dans le premier casil s’agit d’hypothèques d’importancesecondaire dans le second cas de biensstratégiques au sens militaire et de li-quidités. Endetter la Sonatrach et nonplus l’Etat est une idée séduisante pourfrapper au cœur les rentiers. Il resteque si ces mesures peuvent s’avérernécessaires, elles sont loin d’être suf-fisantes pour défaire les puissances del’argent sale. Pour y arriver il est indis-pensable d’organiser un nouveau rap-port social à la rente pétrolière parune sous-traitance de tous types em-ployant des milliers de travailleurs, endehors de la Sonatrach, l’encadrantau plus près de ses dépenses néces-saires pour faire de son intégrationun levier essentiel à la bonne orienta-tion, c’est-à-dire à la production natio-nale des facteurs de son exploitationefficiente.La sous-traitance ne vaut dans un sys-tème rentier comme le nôtre que parles contraintes règlementaires quiobligent la Sonatrach. Toute petite etmoyenne entreprise qui décrocheraitun contrat avec la Sonatrach doit pou-

voir être automatiquement financéepar nos banques nationales, le contratfaisant office de garantie. Mais avantd‘en arriver à ce stade de réalisationidéale et impossible à atteindre dansl’état actuel de corruption endémiquequi caractérise sa gestion, il s’agitde faire émerger une société de l’en-gineering du secteur des hydrocar-bures, indépendante de la maison-mère, capable d’établir des cahiersdes charges techniques rigoureux etdétaillés de l’ensemble des besoinstechniques et technologiques. Unappel aux fournisseurs nationauxpourrait alors être organisé par ces in-génieurs intégrateurs, sous forme dedatas show technique des besoins in-dustriels et de services divers et va-riés (de la simple boulonnerie aux lo-giciels les plus sophistiqués). Nousaffirmerions ainsi, de manière perma-nente et publique - en y consacrant unpavillon dédié, ouvert toute l’année enun atelier d’affaires, opérationnel, à laFoire Internationale des Expositionspar exemple - la volonté de susciter laconfiance d’investisseurs que detelles opportunités intéresse. Seulel’entreprise de l’engineering pourraitse prononcer sur la validité du projetde l’investisseur (y compris la qua-lité et les prix des biens et des ser-vices offerts) sans que la Sonatrachne puisse interférer si ce n’est dans ladéfinition de ses besoins. Le reste nedevant plus être du ressort d’une ad-ministration pétrolière douteuse, sice n’est le règlement des prestationsdemandées.

Changer de culture d’entrepriseIl est indispensable d’institutionnali-ser de telles dynamiques en planifica-tions volontaristes et d’en évaluer an-nuellement les progrès par des orga-nismes indépendants chargés demesurer l’état d’avancement de l’inté-gration ainsi réalisée en mode desous-traitance industrielle. Il y a làdes gisements d’emplois importantset des chiffres d’affaires à plusieursmilliards de dollars, capables de don-ner un souffle nouveau à notre indus-trie défaillante (représentant à peine5% du PIB) de débouchés viables, enparticulier dans les domaines de lamécanique, de l’électricité, de l’élec-

tronique, informatique, automatiqueetc. Pour réussir de telles réformes, ilest désormais impératif de réorganiserde fond en comble la Sonatrach. Sonarticulation suivant un schéma del’amont à l’aval est obsolète. Il noussemble plus pertinent de suivre une lo-gique «produits», pétrole et gaz étantabordés de manière différenciée car ilne s’agit pas de la même industrie. Deplus, au sein de chacune des filières«gaz» et «pétrole», il est nécessaire derefonder des synergies intégratricesentre différentes grandes fonctions vi-tales. La Sonatrach ne rayonne pas eninfluences sur le tissu industriel envi-ronnant, car elle-même se vit égale-ment en entités désarticulées commesi le forage du pétrole n’avait absolu-ment rien à voir avec sa commerciali-sation et son transport maritime alorsque l’efficacité de la logistique et sonoptimisation économique voire finan-cière est d’une importance capitalepour la valorisation globale de l’acti-vité pétrolière en fonction des mar-chés Platt’s, qu’un outil comme Hy-proc, notre compagnie nationale dutransport maritime de nos hydrocar-bures, peut nous permettre de mieuxmonétiser. La Sonatrach possède descadres de tout premier plan. Ils ontde tous temps refusé la corruption etse sont appliqués à faire tourner l’ap-pareil de production malgré toutes lesincohérences inhérentes à une admi-nistration dévoyée. Les fonctions com-merciales peuvent être repensées ainsique celles qui ont un rapport directaux approvisionnements. La directiongagnerait à être collégiale dans le «ma-nagement» et s’appuyer sur la valori-sation rigoureuse des métiers de baseen liaison intime d’un suivi méticu-leux de chacun des marchés concer-nés. Pour prendre une image emprun-tée au secteur financier, la Sonatrachagit comme une banque de détailsalors qu’elle devrait se comportercomme une banque d’affaires au ser-vice de la nation. Ses modes d’actionsur le plan international doivent ré-pondre à la modernité introduite parles fonds d’investissements. En in-terne, les critères de primes salarialessont ineptes lorsqu’ils se réalisent àl’ancienneté et non pas à la perfor-mance qu’il est impératif d’introduiredans l’ensemble des grandes fonctionspétrolières et gazières prises dansleurs segmentations respectives spé-cifiques. Pour ce qui concerne la com-position managériale de ceux qui doi-vent présider, en collégialité, deuxprofils sont requis : les pétrochimisteset les financiers. Les premiers serontenclins à accentuer les transforma-tions valorisantes à partir du gaz et dupétrole, les seconds concourront àune comptabilisation analytique etnon plus quantitative des perfor-mances de la Sonatrach qui doit désor-mais apprendre à devenir une… en-treprise. Nous en avons les capacités humaineset la nouvelle direction du pays an-nonce un sens aigu des responsabili-tés en remettant en cause radicale-ment le confort du parasitisme ren-tier. Si nos valeureux chouhada ontpayé du prix du sang pour sauvegar-der, face au colonialisme, nos poten-tiels en hydrocarbures, ne sommes-nouspas capables d’en recevoir le salaire del’intégrité morale, de l’effort et du travailappliqué ? Aux cadres patriotes et sin-cères de la Sonatrach et du ministère del’Energie de nous surprendre.

Brazi

Le temps de l’arrogance prendrait-il fin ? La Sonatrach de l’insolence,celle qui soumettait l’Etat à ses de-siderata, voit une période se clore.Ce ne sont plus les traders de l’ornoir, à la sauce algérienne, arra-chant leurs dividendes à force de co-pinage de milieux interlopes huppésqui feront désormais la loi jusqu’àcontraindre la nation à importerdes carburants diesels au lieu deleurs productions. Mais nous de-vons nous méfier de l’arbre quicache la forêt. Il existe de nom-breux autres dérivés du pétrole quisont importés par la Sonatrach (lesoxygénants pour carburants) àcoups de devises fortes au lieu deleur manufacture dans le pays, nour-rissant les forces réactionnaires. Unaudit rigoureux est nécessaire pourfabriquer ce qui est nécessaire etcouper l’herbe sous les pieds desennemis du développement. En-suite la contrainte exercée par unedirection politique sincère pourtransformer une gestion adminis-trée du Pétrole (la Sonatrach) en

une véritable entreprise de valori-sation des hydrocarbures est unobjectif nécessaire mais pas suffi-sant en soi. La rupture ne se dé-crète pas tant cet effort structureldépendra de la qualité de la ré-forme mais aussi du poids poli-tique qu’exerceront la société civile(dans son implication dans la luttecontre la corruption) et le « Hirakbéni » par rapport à une « rogue en-treprise » défiant l’autorité pu-blique souveraine jusqu’à lui im-poser un modèle économique de ladépendance pétrolière. Enfin, lesmilieux de la rente n’ont pas ditleur dernier mot. Ces détenteursanonymes de l’argent sale, nichésau sein de nos administrations encomplicités de milieux internatio-nalisés, ne connaissant ni patrie,ni foi, ni loi. Ils nous préparent devéritables épées de Damoclès au-dessus de nos têtes, prêtes à tom-ber sur nous à la moindre dé-faillance de la vigueur du mouve-ment social qu’ils veulent voirsombrer dans la violence.

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La NR 6819 - Dimanche 26 juillet 2020

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Annaba: rapatriement de 310 Algériensbloqués en Arabie saoudite

Un total de 310 citoyens algériens, dont de jeunes enfants,bloqués au royaume d'Arabie saoudite depuis la fermeture del'espace aérien dans le cadre des mesures préventives prisesen raison de la pandémie du Covid 19, sont arrivés, jeudi, àl'aéroport Rabah Bitat d'Annaba. (Photo > D. R.)

I N F O SE X P R E S S

L'évènement a débuté parla lecture du message lupar le contrôleur de policeet chef de Sûreté de wilayad'Oum El Bouaghi K.Laouar adressé par le di-recteur général de la Sûreténationale qui a félicité tousles policiers relevant de cecorps constitué pour les ef-forts déployés dans la pré-servation de la sécurité dupays et le renforcement dela sécurité des biens et despersonnes tout en leur de-mandant de redoubler d’ef-forts en raison de la situa-tion sanitaire particulièreque traverse le pays due à

la propagation de la pan-démie du coronavirus(covid-19) tout en leur sou-haitant une pleine réussitedans leur mission humani-taire. Après avoir assisté àune projection des moyensaudio-visuels avec explica-tion par le chef de Sûreté dewilaya sur les différentesactivités de ce corps consti-tué démontrant la compé-tence et le professionna-lisme des éléments de lapolice qui ont toujours ac-compli leurs devoirs avecloyauté et dévouement auservice du peuple grâce àdes actions de proximitéavec renforcement des ca-pacités et d'acquisition denouvelles technologies. Lacérémonie de remise auxgrades a concerné 79 élé-ments de la Sûreté de wi-laya d’Oum El Bouaghi des

2 sexes et tous gradesconfondus (du brigadierjusqu'au divisionnaire de lapolice) ont été appelés aupodium et ont été promusà un rang supérieur enguise de leur dévouementet leur abnégation dans l'ac-complissement de leur mis-sion. Le wali dans son inter-vention a félicité les élé-ments de ce corpsconstitué sur l'esprit de sa-crifice au service des lois dela république et leur a sou-haité une bonne fête. Anoter également que 3 re-traités de la police ont étéhonorés avec des cadeauxsymboliques. A signalerqu'une sympathique colla-tion a ensuite réuni l'assis-tance et qu'à la fin de la cé-rémonie des photos souve-nir ont été prises sur place.

A.Remache

Oum El Bouaghi : 58e anniversaire de la fête nationale de la police

Tlemcen

L'activité commerciale de nouveau gelée La récente décision d'interdictionprise par le wali de Tlemcen àl'égard des citoyens sommés àne pas emprunter les ruellespiétonnières menant vers leslocaux commerciaux d'El kissaria,Derb Sidi Hamed, situés au coeurde la ville des Zianides, privantles commerçants d'exercer leursactivités commerciales, et par là,subvenir aux besoins quotidiensde leurs familles en matière denourriture, a suscité desinterrogations quant à la prisede cette décision largementcritiquée. Pourtant, les mesuresbarrières suivies à la lettre aussibien par les citoyens que par lescommerçants qui trouvent quecelles-ci sont pénalisantes à plusd'un titre, au moment oùd'autres régions de la wilayacomme celles faisant partie duGrand Tlemcen, connaissent uneactivité intense, notamment encette période de crise sanitaire,surtout que la chaleur d'été aatteint son pic, obligeant lesfamilles à s'orienter vers lesboulevards en fin de journée,alors qu'au centre-ville deTlemcen, les rideaux baissentavant le coucher du soleil, unesituation constatée durant cesdernières années depuis l'octroide logements tous typesconfondus réalisés sur leterritoire de la commune deMansourah. Ainsi, mis à part lespharmacies, l'activitécommerciale a été de nouveaugelée.

S.T.Smain

é c h o s À l’occasion de la cé-lébration du 58e an-niversaire de la fêtenationale de la po-lice, coïncidant avecla date du 22 juilletde chaque année, laSûreté de wilayad'Oum El Bouaghi aconcocté un pro-gramme riche etvarié, ce jeudi(23/7/2020), au seinde l’unité républi-caine 201, en pré-sence du chef del’exécutif de wilaya,des autorités mili-taires , du représen-tant des retraités dela police, des cadresde la police ainsi quela presse locale.

Plusieurs éléments de la policepromus à des grades supérieurs

I N F O SE X P R E S S

Depuis pas mal d'années, la ville deBordj Menaïel est devenue une localitésans âme. Pourquoi un tel constat amerqui n'honore en aucun cas les habitantsde cette ville ? La réponse est simple :la génération actuelle n'a pas pu rempla-cer les anciens partis vers l'au-delà quieux étaient une source de référence po-sitive à tous les niveaux, que ce soitdans l'éducation, la franchise, la trans-parence, la bonne parole, l'hospitalité,l'aide aux plus démunis. La générationactuelle se caractérise par des appé-tits voraces qu'elle satisfait en concou-rant aux pertes de valeurs essentiellesde toute société qui veut avancer (sensde la famille, entraide, valeur du tra-vail, honnêteté, probité, sens de l'hon-neur. Tout cela s'est perdu au fil dutemps, laissant la place à la loi de lajungle, c'est-à-dire à la loi du plus fort oudu plus riche, Bordj Menaïel a perdu sonâme (rouh) quelque part en cours deroute dans une course vers le profit ef-fréné, qui a enfanté des groupes d'inté-rêts. Pour cela, il suffit d'aller faire untour dans certains cafés de la ville pouradmirer un décor hideux et où les genssont devenus plus matérialistes que ja-mais, animant des discussions qui n'ho-norent en aucun cas les personnages.La population souffre de l'incompétencedes hommes qui occupent le devantde la scène actuellement. Ils sont bien

loin d'égaler ceux qui nous ont quittés,ceux-la mêmes qui étaient la fierté de laville des Coquelicots. C'étaient deshommes au vrai sens du mot, quiavaient vécu avec des principes fonda-mentaux basés sur le respect, l'amourdu prochain, l'éducation, l'amour dupays et la religion. Ils étaient et demeu-rent l'image de marque de la ville deBordj Menaïel. Ils ne font plus partie dece monde, ces figures emblématiques etrespectueuses à travers lesquelles devastes périodes de l'histoire de leur vieet de leur passage sur cette terre peu-vent être retracées. Ils étaient et de-meureront la fierté de la ville pour l'éter-nité. Que l'on nous excuse si on a omisd'en citer quelques autres, car tousceux qui ont côtoyé ces personnages lesdécrivent comme d'honnêtes citoyens,des sages et des érudits avec des qua-lités d'intelligence, qui leur ont permisde s'acquitter à merveille de leur rôle deresponsable de famille, d'avoir su gérerconvenablement leur foyer en «bonspères de famille». La population de BordjMenaïel leur reconnaît le legs d'un bientrès précieux, à savoir la bonne éduca-tion, le savoir-faire, l'Islam et le respectd'autrui. Beaucoup de choses ont étédites sur eux et sur leur sérieux. Ils ai-maient leur ville ainsi que leurs enfants.Malheureusement, de nos jours lesvieilles personnes censées les remplacer

ne sont en aucun cas à la hauteur de latâche. Ils préfèrent siroter un café dansune cafétéria et parler de bizness, demilliards, de voitures, de terrains et deplein d'autres choses encore. Le tout surun fond d'excès de zèle et de fanfaron-nade. Et dire que dans la vie «akhrathamoute» (en fin de compte il y a la mort).Il n'y a pas de médaille qui n'ait son re-vers ! Voilà pourquoi Bordj Menaïel estrestée à la traîne en matière de dévelop-pement économique, social, sportif etsurtout culturel. Nos aïeux agissaientcollectivement et cela pour le bien de lasociété et de la famille. Ce n'est plus le casaujourd'hui. L'individualisme bat sonplein. C'est la politique du chacun poursoi et du «tu as un doro, tu vaux do-ro !».A priori, une APC c'est quoi en définitif? Elle représente un mini-gouvernementoù le président de l'Assemblée popu-laire communale en est le chef suprême,aidé dans sa tâche par des élus qui fontoffice de ministres au service de la popu-lation locale. Comment faire pour qu'il n'yait plus jamais dans la ville de Bordj Mé-naïel ce laisser-aller qui perdure, celaxisme de l'Etat, cet abandon total de lasociété civile, des associations. Quefaut-il faire pour que Bordj Menaïelmarche sur ses deux pieds ? Eh bien ! Ilfaudrait tout simplement changer dementalité.

Kouider Djouab

La notion de valeurs spirituelles n’existe plus

AnnabaLe wali d’Annaba adresse unmessage d’espoir à la populationpour lutter contre la Covid-19La direction de la Santé de la wilaya d’Annaba sembleselon toute vraisemblance impuissante face aux chiffrescroissants du développement incessant du covid-19dans la société. La situation sanitaire semble loin d’êtresous contrôle. Le wali d’Annaba a lancé un appel auxhabitants pour l’encourager à lutter contre lapropagation du coronavirus, lui recommandantd’appliquer de simples gestes barrières. En effet, le walileur demande un peu de discipline afin de voir Annabaau moins revenir aux premiers jours de l’apparition dela pandémie. «Annaba, dont tous les quartiers sontinfectés peut sortir de cette situation unique, cela estpossible si on évite les rassemblements dans lesquartiers, l’organisation de mariages ou d’assister à desfunérailles». Le port de la bavette ou du masque estdevenu indispensable et «obligatoire», souligne MBerrimi. Vont-ils appliquer les gestes les plusélémentaires pour arrêter cette pandémie qui est entrain de grandir sa surface de contamination ?Rappelons que la wilaya, à elle seule, a distribuégratuitement plus de 300.000 masques, et cela sansprendre en compte ceux qui ont été remis aux citoyenspar plusieurs associations caritatives.

Oki Faouzi

Aïn TémouchentLe nouveau projet Medgazentravé par la pandémie duCoronavirus (Covid-19)Les travaux de construction du projet Medgaz, situédans la commune de Sidi Ben Adda (Aïn Témouchent),pour l’installation d’un quatrième turbocompresseurenregistrent un retard causé par les conséquences desmesures sécuritaires imposées contre la pandémie duCovid-19 en Europe, étant donné qu’elles ont influénégativement sur le transport maritime tout en sachantque le matériel nécessaire au projet provient del’étranger, selon le responsable de construction del’entreprise Arkad chargé de la construction, M.Bouloudenine Abderrazak, qui l’a déclaré avant-hier aujournal. Ce projet permettra d’augmenter la capacitéd’exportation du gaz destiné à l’Europe via la merMéditerranée et renforcera les trois turbocompresseursactuellement en service à Med Gaz. Probablement, ilsera achevé dans un délai de réalisation fixé à 18 mois.Notre source a indiqué que les travaux de constructionavancent très bien. Ce projet a offert des emplois à desalgériens et étrangers de différentes qualifications etégalement aux agents de la région. Des dizaines dejeunes se bousculent au niveau de l’Agence locale del’emploi pour décrocher un emploi. La populationespère la réalisation de ce projet dans les plus brefsdélais, compte tenu de son importance stratégiquenationale et le développement économique de larégion.

Boumerdès

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m o n d eLa NR 6819 – Dimanche 26 juillet 2020

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Un accord «contraignant» prend formeBarrage de la Renaissance

Lors du mini-sommet africain quis’est tenu en vidéoconférence, lespays impliqués dans le dif férend(Ethiopie, Egypte et Soudan) sontpar venus à formuler un accord«contraignant», en d’autres termes«une proposition de compromis surle volet juridique et technique» liéà l ’exploitation et le remplissagedu méga-barrage constru i t enamont du Nil et le partage des eauxdu fleuve, source de fortes tensionsentre les trois pays.Le mini-sommet africain, présidépar le président sud-africain, CyrilRamaphosa qui assure la prés i -dence tournante de l ’Union afr i -caine (UA), s'était tenu avec la par-t icipation du président égyptienAbdel Fattah al-Sissi, du Premierministre soudanais Abdallah Ham-dok et de son homologue éthiopienAbiy Ahmed. Ont pris part égale-ment à la réunion, le chef de laCommission de l’UA, Moussa Faki,ainsi que les dir igeants d 'autrespays africains en plus d’une équiped 'obser vateurs de l 'Union euro -péenne et des Etats-Unis. Au coursde la réunion, le président égyp-t ien , a l -S iss i , a déclaré que sonpays souhaitait "réaliser des pro-grès sur des questions controver-sées qui sont essentielles pour par-venir à un accord équilibré" dansles négociations sur le barrage. Il asouligné que «pour trouver un ac-cord global, il faut une volonté po-litique de renforcer les possibili -tés et les efforts pour parvenir àl'accord souhaité qui réalise les in-térêts communs des trois pays».A l’issue des travaux du sommet,la présidence égyptienne a annoncéque l 'Egypte «était d'accord avecl'Ethiopie et le Soudan pour don-ner la priorité à la formulation d'unaccord contraignant sur les règlesde remplissage et d'exploitation dubarrage». De son coté, le ministresoudanais de l ' Irr igation, YasserAbbas, a déclaré que le sommetavait souligné l’«importance des so-lutions africaines à la crise», souli-gnant «le rejet de son pays pourtoute mesure unilatérale» concer-nant notamment le remplissage duréservoir. Selon l’agence de pressesoudanaise (Suna), le rapport desexperts sur les aspects juridiquess'est concentré sur "le nœud" desnégociations, à savoir, les futursprojets sur le Nil Bleu. Les expertsengagés dans le processus des né-gociations en tant qu’observateurs,ont appuyé la proposition du Sou-dan de surmonter ce point, en indi-quant que le Soudan avait formuléune proposition dans ce sens don-nant à l 'E th iopie « le dro i t deconstru ire des réser voirs oud'autres projets dans le futur, àcondition qu'ils soient conformesau droit international de l'eau, et

que le Soudan et l'Egypte soient in-formés des futurs projets».

Une «grande compréhension» ouvre lavoie à un "grand accord"Côté éthiopien, le Premier ministre,Abiy Ahmed, a constaté une«grande compréhension» lors dumini-sommet africain, ce qui ouvrela voie, a-t-il dit, «à un énorme ac-cord» sur le projet de barrage. Leresonsable a fait part de l'engage-ment de son pays en faveur d'unenégociat ion «équi l ibrée» , quiconduit à la «réalisation des inté-rêts de tous lors de la premièreétape de mobilisation du barrageet de son fonctionnement annuel».En conséquence, l 'Egypte, l 'Ethio-pie et le Soudan se sont entenduspour tenir de nouvelles discussions«techniques" sur la mobilisation dubarrage en vue d'un «accord glo-bal». A ce titre, Abiy Ahmed a an-noncé l'achèvement de la premièreétape de remplissage du barrage àla faveur de la saison des pluies.Le Grand barrage de la Renaissance(Gerd), construit par l’Ethiopie surle Nil Bleu - qui rejoint au Soudan leNil Blanc pour former le Nil- est ap-pelé à devenir la plus grande instal-lation hydroélectrique d’Afrique.L’Ethiopie juge le Gerd essentielpour son développement écono-mique. L’Egypte, dont l’ irrigationet l’eau potable dépendent à 90%du Nil , le considère comme "unemenace grave".Le projet de barrage Renaissancesur le Nil Bleu a provoqué des ten-sions dans la région du bassin duNil depuis que l 'Ethiopie a com-mencé à le construire en 2011.Le ministère de l'Irrigation et desRessources en eau soudanais a dé-claré qu'«il est possible de parvenirà un accord» à la faveur des négo-ciations tripartites en cours entreKhartoum, le Caire et Addis Abebalié au barrage de la Renaissanceconstruit par l’Ethiopie sur le Nilb leu au su jet duquel l 'Egypteévoque des «risques environnemen-taux».«Les divergences restantes sont li-mitées et qu'il est possible de par-

venir à un accord à leur sujet, etque la conclusion d'un accord né-cessite plus d'efforts et de volontépolitique», a indiqué le ministèredans un communiqué sur les négo-ciations tripartites repris dimanchepar l’agence de presse soudanaise(Suna). Il a été convenu, selon leCaire et Khartoum, de poursuivreles discussions ce dimanche en or-ganisant des réunions bilatéralesdes obser vateurs avec les t ro ispays séparément dans le cadre detravaux pour bénéficier de l'exper-tise des observateurs et de rece-voir leurs propositions si néces-saire concernant les points de dis-corde.Les négociations trilatérales entrele Soudan, l 'Egypte et l 'Ethiopie sesont poursuivies samedi concer-nant le remplissage et l 'exploita-tion du barrage de la Renaissance,sous les auspices de l 'Afrique duSud, l 'actuel président de l 'Unionafricaine, et en présence de repré-sentants de le Conseil de l 'Unionafr ica ine et des obser vateursd'Afrique du Sud, des Etats-Unis etde l'Union européenne en plus del'équipe d'experts de l'Union afri-caine, précise-t-on dans le mêmedocument.Selon le communiqué, la séance denégociation a examiné les pointsde vue des trois pays sur les ques-tions controversées, tant dans sesaspects juridiques que techniques,et les observations de chaque par-tie sur ce qui a été présenté parles deux autres parties.La déclaration a indiqué en outreque «la délégation soudanaise a ré-af f irmé dans son traitement desquestions juridiques sa demande àl 'engagement de tout accord, etcela ne sera pas lié aux accords departage de l'eau», soulignant la né-cessité de «convenir d 'un méca-nisme complet pour résoudre lesdifférends sur l'accord».

Des risques «environnementaux»évoqués par l'EgyptePar ailleurs, le porte-parole du mi-nistère égyptien de l'Eau et de l'Ir-rigation, Mohamed El Sebai, a dé-

claré samedi que les principauxpoints du différend avec l'Ethiopieau sujet du barrage qu'il construi-sait sur le Nil «ne sont pas seule-ment techniques et juridiques, maisil existe un autre point lié à la sécu-rité du barrage».Le ministre égypt ien a par lé enoutre de l'existence d'«observationset d 'object ions égypt iennes auxétudes qui traitaient des effets en-vironnementaux de la constructiondu barrage de la Renaissance, enplus de la question de la sécuritédu barrage, qui n'a pas été ache-vée et n'a présenté aucun résultatà ce sujet aux pays en aval (Sou-dan et Egypte)».Le responsable égyptien a pour-su iv i : «En conséquence , nousavons de nombreuses préoccupa-tions à cet égard. En cas de dom-mages survenant dans le barragede la Renaissance , i l pourra i t yavoir des effets sur les pays en aval(l'Egypte et le Soudan), le Caire estdonc désireux de compléter ce dos-sier».Il a expliqué que «le différend n'estdésormais plus lié juste à la ques-t ion de la rat ion de l ' eau del'Egypte, mais plutôt lié à la formeque prendra la coopération et lagestion conjointe du fleuve commestipulé par le droit international,ainsi que les graves dommages quipourraient être causés aux deuxpays».Le Caire et Khartoum ont assuré le26 juin dernier que la mise en eaudu barrage serait reportée jusqu’àce qu’un accord soit trouvé. Maisl’Ethiopie a réaffirmé le lendemainsa volonté de commencer à remplirle réservoir de son gigantesque bar-rage sur le Nil «dans les deux pro-chaines semaines», tout en s’enga-geant à essayer de conclure un ac-cord définit i f avec l ’Egypte et leSoudan pendant cette période, sousl’égide de l’Union africaine.Le Grand barrage de la Renaissance(Gerd), appelé à devenir le plusgrand barrage hydroélectr iqued'Afrique avec une capacité de pro-duct ion de p lus de 6 .000 méga -watts, a provoqué de vives tensionsavec l'Egypte et le Soudan.Ces deux pays craignent que le bar-rage de 145 mètres de haut ne re-streigne leur accès à l'eau lorsquele réser voir commencera à êtrerempli en juillet, selon la date ini-tialement indiquée par l'Ethiopie.Le 20 juin, alors que des négocia-t ions qui avaient repris se trou-vaient au point mort, Le Caire avaitappelé le Consei l de sécurité del'ONU à intervenir. L'Egypte consi-dère ce projet comme une menace«existentielle» et le Soudan a misen garde contre des «grandsrisques» pesant sur la vie de mil-lions de personnes.Lundi, les 15 membres du Conseilde sécurité de l'ONU ont soutenula démarche de l 'Union africainepour rég ler la cr ise opposantl'Ethiopie à l 'Egypte et au Soudan.L'Ethiopie voit la construction duGerd comme essentiel à son déve-loppement et à son électrification.La construction du méga-barrage adébuté en 2011.

R.I

Le ministre soudanais de l'Irrigationet des Ressources hydrauliques,Yasser Abbas, a annoncé lundi qu’un accord «contraignant» a prisforme lors du mini-sommet africainsur la question du barrage de laRenaissance, construit par l’Ethio-pie sur le Nil bleu, ouvrant la voieà un accord global sur l’exploitationet le partage des eaux du fleuve.

n Acccord en perspective sur le projet du Grand barrage de la Renaissance. (Photo : D.R)

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c o n t r i b u t i o nLa NR 6819 – Dimanche 26 juillet 2020

7

L’OCDE distingue les per-sonnes non formées qui sonttouchées de plein fouet, despersonnes moyennement for-

mées et hautement qualifiées qui peu-vent selon les segments trouver du tra-vail mais souvent à temps partiel etpas toujours en adéquation avec leprofil de leur formation et avec des ré-munérations inférieures à leurs prédé-cesseurs. Le taux d’emploi étant fonc-tion du taux de croissance et des struc-tures des taux de productivité,l’Organisation internationale du tra-vail, dans son rapport de mai 2020,prévoit un accroissement importantdes inégalités tant mondiale qu’à l’in-térieur des Etats, et du taux de chô-mage, touchant en premier lieu lespays à économie peu diversifiée et oùl’emploi informel, ne bénéficiant pas deprotection sociale, est dominant no-tamment en Asie, Amérique latine et enAfrique dont le Maghreb. Les estimations de l’OIT indiquent unehausse significative du chômage et dusous-emploi dans le sillage du virusoù sur les 7 milliards d’habitants pourles pays en voie de développement,Amérique latine, Asie, Afrique, entre50/80% de l’emploi est dans la sphèreinformelle sans protection sociale étantavec le confinement une véritablebombe sociale (Abderrahmane Meb-toul : «Le poids de la sphère informelle

au Maghreb - Institut Français des Re-lations Internationales IFRI décembre2013). Sur la base de différents scéna-rios relatifs à l’impact du Covid-19 surla croissance du PIB mondial (les esti-mations préliminaires de l’OIT mon-trent une augmentation du chômagemondial variant de 5,3 millions (scéna-rio «optimiste») à 24,7 millions (scé-nario «pessimiste») à partir d’un ni-veau de référence de 188 millions en2019. Le scénario «moyen» laisse pré-sager une hausse de 13 millions (7,4millions dans les pays à revenu élevé).Si ces estimations demeurent haute-ment incertaines, tous les chiffresconvergent vers une hausse substan-tielle du chômage mondial. Par comparaison, la crise financièremondiale de 2008-2009 avait fait aug-menter le chômage de 22 millions. Eneffet, la pandémie de Covid-19 a delourdes conséquences sur les popula-tions et l’économie, qui restent encoredifficiles à évaluer et touchera de ma-nière plus dramatique les pays en voiede développement et notamment afri-cains marqués par une instabilité poli-tique, une mauvaise gouvernance avecun niveau de corruption élevé, des éco-nomies structurellement dépendantesde l’exportation de matières premièresbrutes ou semi brutes, un contexte ma-croéconomique dégradé et un climatdes affaires défectueux. Comme le noteun rapport de l’OUA, le continentAfrique est actuellement à l’image d’unpatient Covid-19 sous assistance respi-ratoire.C'est que la crise actuelle de 2020 amontré toute la vulnérabilité des éco-nomies mondiales face à des chocs ex-ternes imprévisibles, surtout des paysreposant sur une ressource éphémèredont le prix dépend de facteurs exo-gènes échappant aux décisions in-ternes. Dans le cadre d’une hypothèse opti-miste, la reprise en 2021 ne sera quepartielle, car, le taux de croissance se

calcule par rapport à la période précé-dente, un taux de croissance positifen 2021 par rapport à un taux de crois-sance négatif en 2020 donnera entermes réels un taux de croissancefaible, pouvant varier en termes réelsentre 0 et 1% pour 2021 (voir notre in-terview à France 24 et à l’American He-rald Tribune le 23 avril 2020). Cette si-tuation sanitaire ayant un impact surl’économique a conduit à une situa-tion sociale complexe avec l’accrois-sement des inégalités et du chômage. D’une manière générale, la décrois-sance via l’importance du chômageest une véritable menace pour la sé-curité mondiale impliquant des ac-tions urgentes de mise en place denouveaux mécanismes de régulationéconomique et sociale, avec le ciblagedes catégories socio-professionnelles,ainsi que le soutien aux entreprisesqui s’adapteront aux nouvelles muta-tions donc concurrentielles avec lanouvelle trajectoire fondée sur la tran-sition numérique et énergétique. Maisnon les entreprises structurellementdéficitaires qui seront appelées forcé-ment à disparaître dont les aides s’as-simileraient à des subventions. Carune nation ne peut distribuer plus quecelle qu’elle produit quitte à accélérerla dérive économique et sociale. Maiscela suppose un système d’informa-tion performant comme moyen de ci-blage. Comme doit être posée la pro-blématique du remboursement à termede cet endettement massif tant publicet la dette privée beaucoup plus impor-tante, étant un poids que supporte-ront les générations futures. Et ce, mal-gré que dans bon nombre de paysl’épargne oisive étant importante maisfaute de confiance, la crise accélérantcette psychose, ne se recycle pas dansle circuit productif.En conclusion, la majorité des payssont fortement connectés à l’écono-mie mondiale notamment bon nombrede pays en voie de développement via

les exportations de matières pre-mières, qui leur procurent les recettesen devises. Aussi, il y a urgence dechanger de trajectoire économiquefondée sur la bonne gouvernance etla valorisation de l’économie de laconnaissance, les deux fondamentauxdu développement du XXIe siècle afinde concrétiser l’Algérie nouvelle. Pourl’Algérie acteur de la stabilité de la ré-gion méditerranéenne et africaine,ayant toutes les potentialités pour de-venir un pays pivot, (voir interviews duPr A. Mebtoul à l’American Herald Tri-bune 28 décembre 2016 (58 pages) etau quotidien financier français la Tri-bune.fr mars 2017 «Toute déstabilisa-tion de l’Algérie aurait un impact surl’espace méditerranéen et africain» eten août 2018 «Le bilan et les perspec-tives de l’économie algérienne2018/2020/2030» – en anglais USA), ledialogue productif est l’outil de labonne gouvernance. Au moment où l’épidémie du coronavi-rus a ébranlé tous les pays du mondeà la recherche de solutions, il y a ur-gence, pour des raisons de sécuriténationale afin d’éviter l’épuisementdes réserves de change début 2022,une lutte sans merci contre la corrup-tion et la mauvaise gestion passant parde profondes réformes structurelles,si l’on veut mettre en place une éco-nomie diversifiée. Et ce en tenantcompte des nouvelles transforma-tions du monde entre 2020/2030, dansle domaine sanitaire, économique(transition énergétique et numé-rique), social, (nécessaire cohésionsociale) culturel, sans oublier le mili-taire et le sécuritaire comme vient dele souligner avec force le chef d’Etat-major de l’ANP, un pays sans son éliteétant comme un corps sans âme, le sa-voir toujours le savoir…

(Suite et fin)A. M.

La crise mondiale 2020/2021 et ses impactséconomiques et sociaux

Covid-19

Le monde assiste à une criseinégalée depuis la crise de1928/1929, contrairement à lacrise de 2008/2009 quitouchait la sphère financière,touche à la fois la sphère réelleet par ricochet la sphèrefinancière et la sphère sociale.Les gouvernants se trouventconfrontés à trois dilemmes.Le premier scénario est decontinuer le confinementquitte à étouffer la machineéconomique avec les risquesneuro psychologiques etsurtout le risqued’exploitations sociales pourceux qui n’ont pas de revenuset de protection socialesurtout dans des pays oùdomine la sphère informelle.

Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane Mebtoul

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L’examen «ante mortem», selon un vété-rinaire qui a voulu garder l’anonymat,n’est pas allé par quatre chemins en nousdéclarant en ces termes : «S'assurer de labonne santé de l'animal vivant. Est-il enbon état ? Amaigri ? A-t-il un comporte-ment normal ? Présente-t-il une anoma-lie, un trouble d'articulation, un pro-blème nerveux ? C'est ce qu'on appellel'examen ante mortem. Puis, une foisqu'il est mort et éviscéré, il faut s'assu-rer qu'il n'est porteur d'aucune patholo-gie. Cette vérification passe par un exa-men des organes internes, sur la chaîned'abattage. Ce qui n’est pas le cas mal-heureusement dans ces abattoirs clan-destins. ‘Dans ce contexte déplorablement vécusur le problème des déchets et autresrestes des «volailles éviscérées», qui sontcarrément balancées dans les forôts, no-tamment sur la route Relizane,au lieu-dit «Forêt de Menaouer», sur le territoirede la commune de Mamounia en bifur-quant vers Mohammadia, une mirifiqueforôt à perte de vue, sise sur la RN-17 A,au cœur de la forêt de Fergoug. Ce qui a

considérablement renversé la situationenvironnementale dans le mauvais sensoù les différentes forêts signalées dansnotre article, sont porteuses de mala-dies et d’infections, des espèces intro-duites dans les bois avec des déchetsd’animaux terrassés dans les différenteschaînes d’abattages clandestins. Desodeurs nauséabondes sont ainsi palpéesà des kilomètres à la ronde des forêts.

Quelles solutions ? Pour ceux qui demandent encore quefaire de leurs déchets, différentes solu-tions d’extraction. Parmi les plussimples, se rendre à la forêt, où le bos-quet du coin loin des regards indiscretspour épandre le reste de la volaille abat-tue clandestinement, comme ça l’estd’ailleurs pour l’ensemble des déchetsménagers. Pour rappel, la loi protège ledomaine forestier en Algérie, mais de-meure périmé, et ce, vu les atteintes àl’environnement à longueur d’années par

d’irascibles individus sans foi ni loi. Lenombre de dépôts de déchet verts a sen-siblement augmenté au niveau des fo-rêts dans la wilaya de Mascara, dans unmilieu naturel pourtant, parait-il, pro-tégé. Ce qui se passe dans les forêts dansla wilaya de Mascara est effarant, jeterpeut coûter cher, et surtout, il pollue àgrande proportion, et ce, contrairementaux idées reçues ou jeter des déchetsverts en forêt dégrade les sols et contri-bue à la prolifération des plantes inva-sives, véritables fléaux pour l’environ-nement. Selon un biologiste de l’univer-sité d’Oran que nous avons contacté,explique en ces termes : « On a remarquédans la plupart des forêts situées dans lawilaya de Mascara, que l’enrichissementdu sol produit par les dépôts en ques-tion, entraine automatiquement, ou plu-tôt entraine une faune opportuniste àl’exemple des sangliers, et autres plantes,qui prospèrent au dérèglement de l’éco-système forestière. «Il est plus prudent de

déposer ces déchets verts en déchète-rie». A Aïn-Fekan, distante d’environd’une vingtaine de kilomètres du chef-lieu, un décor lunaire s’offre aux auto-mobilistes et autres passants d’une forêtrécréative sise à l’entrée de cette daïraqui a été complètement démantelée pardes mains sataniques pour en faire ducharbon et autres enjolivures exposéesà chaque fête de l’Aïd el Kebir. La forêt deDjebel Menaouer, sise sur la route na-tionale N°06, la plus importante, com-plètement abandonnée sert de dépotoirau vu et au su des autorités concernéespar ce grave problème environnemen-tale, et dont les déchets ménagers etautres particules jonchent à même lesol, le tout enveloppé dans une totaleimpunité. Dans ce contexte débile, il y alieu de souligner que cette forêt en ques-tion a fait les frais d’une véritable razziavia un énergumène qui s’est permis decollectionner une superficie au sein decette forêt, au vu et au su de tous cebeau monde. La direction des Forêts dela wilaya de Mascara, dans cette affaire,a déposé plainte à l’encontre de cet in-industriel indélicat. N’avons-nous pasl’âge d’étudier le sens des proverbes,des dictons et des adages qui font la sa-gesse des nations qui se respectent ?D’où ce dicton Chinois à peu près au-thentiques à mettre dans la bouche decertains énergumènes : « Quand un troncd’arbre est droit à midi, son ombre estsur le sol. Si votre cœur est droit, lesanimaux de la forêt seront bienveillants».Le problème qui se pose actuellementchez-nous, c’est à qui faudrait-il incul-quer tous les principes de cette culturede l’arbre et les notions pour respecteret préserver un certain pourcentaged’arbres à maturité ? Pour conclure, la di-rection des Forêts de la wilaya de Mas-cara, qui a eu vent de l’information dif-fusée par la presse accréditée a pris lestaureaux par les cornes, pour déclen-cher sérieusement une enquête appro-fondie contre les indélicats propriétairesdes abattoirs clandestins.

Manseur Si Mohamed

Mascara

régionsLa NR 6819 - Dimanche 26 juillet 2020

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Le saccage de nos forêts continue Dans quelles conditions les ani-maux destinés à la consommationhumaine sont-ils abattus dans lawilaya de Mascara, à l’instar desautres villes d’Algérie ? Quelles at-tentions accorde-t-on à leur bien-être et à l’hygiène, à l’exemple despays qui se respectent ? Disons-lefranchement, les travailleurs desabattoirs clandestins, d’ailleurs non-déclarés, disséminés à travers leterritoire de la wilaya, travaillantdans des conditions de salubritéinsupportable, y compris les odeurs,la chaleur, le tout ceinturé dans unenvironnement malsain, sans s’as-surer de la bonne santé de l’animalvivant, ce qui est tout à fait irré-gulier quand cette profession estpratiquée d’une manière interdite.

« Vous êtes des indicateurs de la police ! »C’est en ces termes et autres vocablesorduriers dont on se refuse à faire unthème de propagande que le patrond’une boulangerie sise à la place d’ElArgoub avec l’aide de ses fils, nous ontviolement pris à partie devant des ci-toyens dont certains sont intervenuspour séparer cette agression des plusviolentes que subissent les journalistesdans la wilaya de Mascara.Les causes de cet incident, où les grosbras des halles se sont sassés en revueà l’image des salles de boxe, pour unehistoire de photos, qui ont été prisesdevant la fameuse boulangerie irres-pectueuses des lois du confinement oùdes chaînes interminables sont omni-présentes. Dans cette optique, notreboulanger en question s’est vu, parait-il,fermer les portes dans un passé récent.Nonobstant, ces faits dangereux, il est in-admissible que tous ce beau monde sejoignent à la vague de violence pourmater la presse, et ce, via des individusmalsains qui ont des connaissances dansles divers corps des services de sécuritéet autres «Maarifa»,en haut lieu de l’Etat-providence , font et défont les lois de laRépublique à leurs guises, en agressant

et frappant des journalistes de la douleurqui font uniquement leur travail dansdes conditions des plus déplorables.

Comment voulez-vous renverser cettetendance, alors que le fils du boulangeraccompagné de son père n’ont pas

trouvé mieux que de déclarer en cestermes devant les oisifs et autres indo-lents personnages : «Je connais ou voushabitez prépare-toi à ta fête, on vous su-cera votre sang espèce d’indicateur !».C’était clair et net et devant ce qui sepasse comme attaque demeure une ten-dance qui menace les fondements de ladémocratieen Algérie. Ainsi, c’est unevéritable menace de mort dans la wilayade Mascara, devenue une mode au bal-con à l'égard des journalistes, réguliè-rement pris pour cible alors qu'ils nefont qu'assurer leur mission d'informer.Les tentatives d'intimidation pour em-pêcher un journaliste de filmer sur lavoie publique, le fait de photographierson badge professionnel après l'agres-sion pour le menacer devant des per-sonnes censés de protéger des journa-listes. La seule offense qu’on a commisc’est d’avoir pris des photos de cettescène indescriptible devant la boulan-gerie, et on attend notre tour pour noustuer, à l’image du malheureux citoyenqui a été écrasé à mort volontairementpar un gamin de 18 ans au centre-ville deMascara.

Manseur Si Mohamed

Le chef de bureau de La Nouvelle République violemment pris à partie

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détenteLa NR 6819 — Dimanche 26 juillet 2020

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N° 475

Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

« Il est plus facile de mourir de ses contradictions que de les...........................................................»

Est-ce le mot : A : Refuser ? B : Vivre ? C : Changer ?

Solutions du numéro 474Mot

mystère

MULET

Le mot manquant

«Avec du temps et de la patience, onvient à bout de tout.»

(Proverbe Français)

Le mot manquant

(Proverbe Albert Camus)

Mots fléchésHorizontalement : P - A - A - A - GARS - DODO - NAPPERON - KEPI - PERD - TRETEAU - SP - AXES- L - APICS - PA - IRISE - CET - IL - DELAI - DELIER - GO - RER - EDEN.

Verticalement : G - K - S - I - D - PANE - PARIER - RAPT - PILLE - ASPIRAIS - IR - P - EXCEDE -ADEPTES - ERE - OREES - CL - D - ADORA - PEAGE - ONDULATION.

Mots croisésHorizontalement : PINCEAUX - OMAR - IRM - LOT - ARAL - IL - ARAN - CAPRE - IE - H - IT - CEP- IMA - ROSI - NESSUS - S - ESTHETE - L - RURALE - LIEN - LIT - EM - THETA.

Verticalement : POLICHINELLE - IMOLA - MES - IM - NAT - PIASTRE - CR - ART - SHUNT - E -ARE - RUER - H - AIRA - COSTALE - URANIES - ELIT - XML - EPIS - ETA.

Mots fléchés Détesteras vrai-

mentAction de scout

Personneadmirée

avec passionDans le but deGrosse ânerie

Pas parlantsCarte maî-tresse

Lettre dechange

Erreur de fabrica-tion

Renvoyer poliment

RaillerIl pique et bour-

donne

Bien à toiFruit d’agen

DésabuséQui a tropservi

Pas pour les grecsEst-nord-est

On la dit rougedu côté de l’Ara-

bieLaisser éclatersa fureur

La voix deMonaco

Entaille enlongueur

Meuble à pain

EtreintFit peauneuve

Suite de versmélodieux

ApprécieCréateur universel

Autre moiSymbole duchlore

Est respectédans le milieu

Egratignure

HORIZONTALEMENT

I.Jeune fauve de la savane.II.Ancêtre au Pérou. Explosif très puissant.III.Passait unbon moment.IV.Mettre les entrailles à l’air.V.Transport en commun.Etreint.VI.Court aller-retour. Moins brillant.VII.Il peut venir du coeur. Indicateur dedate.VIII.Regardant discrètement.IX.Remuer avec énergie.X.Pour celui qui aimemusarder.XI.Qui râpe la langue. Qui sont à moi.XII.Arrivée à la maternité. Déplacede l’air dès qu’il se lève.

VERTICALEMENT

1.Contre le pouvoir de l’Etat. Il sait tout sur son idole.2.Dans l’air du temps.Luciole, s’il est luisant. Explore à la main.3.Colorer en jaune. Rouleau de LaHavane.4.Grincheux ou Timide. Blanche pour la mariée.5.Touchée par un projec-tille.6.Allonger par traction. C’est la fin ou ce que l’on doit.7.Appendice sensoriel.Ce n’est pas tout, au contraire ! 8.C’est comme do. Maison à reconstruire. Opposéà l’Ouest.

III

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

XI

XII

1 2 3 4 5 6 7 8

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06.30 Météo10.20 Automoto11.05 Téléfoot12.00 Les douze coups de midi13.00 Journal13.30 Grands reportages 14.50 Grands reportages15.00 24 heures aux urgences 18.15 Sept à huit19.15 Journal19.54 Météo20.00 Camping paradis21.05 Les Miller, une famille

en herbe

09.55 Météo 09.55 Journal 11.00 Tout le monde veut

prendre sa place12.25 Santé bonheur14.05 Vivement dimanche

prochain17.00 Tout le monde a son

mot à dire18.00 19h le dimanche18.20 N'oubliez pas les paroles19.00 Météo19.55 D'art d'art !21.50 Mallorca22.40 Meurtres au paradis

10.15 Turbo10.20 Turbo11.20 Turbo11.30 Sport 612.10 En famille14.20 Recherche appartement

ou maison15.45 Maison à vendre18.40 66 minutes : grand

format19.10 La reine des neiges19.25 Capital 21.05 En famille23.10 Enquête exclusive

06.00 Les 24 Heures du Mans 2018

06.25 Shaun le mouton06.40 Boule et Bill06.55 Boule et Bill07.20 Boule et Bill07.35 La garde du Roi 08.10 Dimanche Ludo08.50 Le Noël des Looney 09.10 Le Noël des Looney

Tunes09.50 Tom et Jerry Show11.15 Les nouveaux nomades 12.10 Il faut sauver les

rhinocéros noirs

14.05 Miss Fisher enquête

15.05 Miss Fisher enquête

16.10 Comme une envie

de jardins...

16.20 Comme une envie de

jardins...

17.20 8 chances de tout

gagner

18.00 Le grand Slam

19.00 Tout le sport

19.25 Plus belle la vie

20.55 Ma maison de A à Z

21.10 Le professionnel

22.55 Il était une fois

en Amérique

11.00 Passe-moi les jumelles16.00 Les Pays d'en Haut19.00 Journal 19.59 Maghreb Orient-Express21.05 On n'est pas couché

13.45 Météo des plages16.20 Le destin de Monica17.15 Mary Higgins Clark 17.25 Mary Higgins Clark 18.30 Mary Higgins Clark 19.15 Mary Higgins Clark :

Ni vue ni connue21.05 Ma femme s'appelle

reviens

11.40 Blue Bloods 13.10 Blue Bloods 13.55 Blue Bloods 14.50 Blue Bloods 15.40 Blue Bloods 17.00 La petite histoire de

France20.00 MI-5 : infiltration21.45 Le pacha

15.35 Titeuf16.20 Titeuf17.15 Une saison au zoo17.45 Une saison au zoo20.50 Terminator III 21.30 LeLa gloire de mon père

13.10 La grille 14.10 Championnat du

monde 2018 16.05 Newcastle / Sheffield

United19.00 Formula One, le débrief 20.00 Groland le zapoï22.10 Babylon Berlin

12.59 Les enquêtes du Chronicle16.13 Par ici les sorties18.03 Les veuves19.56 Hold-Up !20.50 Rogue, l'ultime

affrontement22.30 The Predator

14.48 Camus18.03 L'espion qui m'a

larguée20.50 Otages à Entebbe22.33 American Animals

13.15 Vous êtes super ! 14.40 Les vestiges de Pompéi15.30 Des trains pas comme

les autres

14.50 Un sanctuaire dans lesAndes

18.45 Arte journal19.05 360°-GEO 19.55 N'oublie jamais21.55 L'histoire sans fin

15.20 Double jeu 16.05 Double jeu 17.00 Profilage 19.00 Profilage 20.00 Coco21.00 Le fabuleux destin

d'Amélie Poulain22.15 90' Enquêtes

11.35 Perpignan / Grenoble15.15 Championnat du

monde 202017.45 Benoît Paire -

Matteo Berrettini18.00 Russie / France19.00 Espagne / France20.55 Championnat du

monde 2020

Programme

t é l é v i s i o n

Sélection

LE CINQUIÈME POUVOIR

«Demain ne meurtjamais» est le 18e

volet de la sagaculte «007 Jamesbond». Encore unJames Bond accep-table. James Bond,Pierce Brosnan,tente de contrecar-rer les plans deEliott Carver, Jona-than Pryce, res-ponsable desmédias ( journaux,chaîne de TV... )qui tente de créerune guerre entre laChine et l'Angle-terre pour pouvoiravoir un scoop, unsujet fort dans sesjournaux et fairede l'audimat... Ce18e volet de la sagaest original. L'ori-ginalité vient dufait que le scénarioaborde le thèmedes médias prêt àtout pour décro-cher le scoop etfaire de l'audimatquitte à créer euxmême le fameuxscoop. Pierce Bros-nan est excellentdans ce rôle deJames Bond. Il estentouré par les trèsbelles MichelleYeoh et TerryHacher charmanteJames Bond girls.James Bond devrafaire face à un trèsbon méchant trèsbien interprété parJonathan Pryce.James Bond à unenouvelle fois à sadisposition desgadgets étonnantspour l'aider danssa mission commeune BMW télécom-mandée à distance.Le dépaysement estassuré grâce auxescales de JamesBond pendant samission notam-ment en Chine. Lefilm contient tou-jours son lot d'hu-mour et de trèsbelles scènes d'ac-tions spectaculaires(la scène d'ouver-ture, la coursepoursuite à moto,la scène dans leparking souter-rain...). En bref, ce 18e

James Bond est unexcellent cru quiconnut égalementun très gros succèsen salle... Alors neboudons pas notreplaisir.

C H R O N I Kp a r H e r b é

La NR 6819 - Dimanche 26 juillet 2020

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Ciné Premier - 20.50Otages à EntebbeThriller de José Padilha

,Juillet 1976, un avion d’Air France avec plu-sieurs dizaines de passagers israéliens à bordest dérouté vers l’aéroport d’Entebbe, enOuganda, par des militants palestiniens duFPLP épaulés par des révolutionnaires alle-mands. Leur but : négocier la libération de pri-sonniers.

,À San Francisco, sur les traces du tueur insaisis-sable responsable de la mort de son meilleur ami etde sa famille, un agent du FBI se retrouve plongé aucœur d'un sanglant règlement de comptes entre lamafia chinoise et les yakuzas japonais. Travaillantdepuis des années pour le FBI, l'agent Jack Crawfordn'est plus que l'ombre de lui-même. Il ne parvient pasà se remettre du décès de son ami et équipier.

,En 2003 dans la ville de Lexington, au Kentucky, SpencerReinhard, étudiant en art, cherche à pimenter son existence,qu'il estime vaine. Tout bascule quand un de ses condis-ciples, Warren Lipkais, découvre une collection de livres trèsrares dans la bibliothèque de son université du Kentucky.L'un des ouvrages pourrait valoir vingt millions de dollars. Latentation est grande de tenter de mettre la main dessus.

Ciné Premier - 22.33American AnimalsThriller de Bart Layton

Ciné Frisson - 20.50Rogue, l'ultime affrontementFilm d'action de Philip G Atwell

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L es conventions ont été signées parles ministres des Moudjahidine, dela Culture et de la Jeunesse, respec-tivement Tayeb Zitouni, Malika

Bendouda et Sid Ali Khaldin, en marge d'uneconférence nationale placée sous le thème :«Restitution des crânes et restes mortuairesdes martyrs de la résistance populaire :symbolique et significations».Le document signé entre les départementsdes moudjahidine et de la culture vise à«transmettre le message de l’histoire natio-nale, consacrer les nobles valeurs et prin-cipes de la révolution de Novembre et dif-fuser la culture de l’histoire à travers les dif-férents supports audiovisuels et les TIC».Il tend également à «asseoir une coopérationen matière de classification, protection et ré-habilitation des monuments historiques,de publication d’articles et de livres d’his-toire, de production cinématographique etdocumentaire historique et de célébrationdes événements historiques».Par ailleurs, la convention signée avec le mi-nistère de la Jeunesse et des Sports vise à«définir le cadre général de renforcement dela coopération et de la coordination entre lesdeux secteurs afin de préserver la mémoirenationale à travers la promotion des va-leurs et principes de la guerre de libérationnationale dans les milieux de la jeunesse».Elle prévoit «la diffusion de la culture histo-rique auprès des adhérents des établisse-ments des jeunes et de la culture, des éta-blissements de formation et du mouvementassociatif, la dotation des établissements re-levant du secteur des sports en livres d’his-toire, ainsi que l’association des adhérentsdes mouvements associatifs dans les acti-vités au niveau des Centres de repos desmoudjahidine».Dans son allocution lors de la Conférence na-tionale, M. Zitouni a affirmé que «la relationdes générations à la mémoire nationale doitêtre au diapason de l’époque et des be-soins de la société, d’où la nécessité, a-t-il es-

timé, d’ériger le système de valeurs de nosaïeuls, en force motrice pour édifier unel’Algérie nouvelle rêvée par les valeureuxchouhada et à laquelle aspirent tous les en-fants de cette Patrie».Se félicitant de l’aboutissement du travaildes membres de la Commission techniquechargée de l’indentification de crânes etrestes mortuaires des martyrs, M. Zitouni afait état de sa «parfaite conviction qu’ilscontinueront à mettre à profit leur expé-rience et effort avec la même motivation envue de réaliser d’autres réussites au ser-vice de notre glorieuse mémoire nationale».Pour sa part, Malika Bendouda estime que«la restitution des restes mortuaires a révéléque la plaie est encore douloureuse», affir-mant la nécessité d’œuvrer à «la consécra-tion de la doctrine de fidélité aux sacrificesdes pères et ancêtres, en travaillant pourcette Patrie et en se mobilisant pour la his-ser dans divers domaines, chacun en cequi le concerne, avec une abnégation et un

dévouement sans faille». De son côté,M.Khaldi a estimé que cette rencontre «viseà transmettre un message noble de liens in-tergénérationnelles et de consécration desprincipes novembristes parmi les généra-tions montantes».«Nous devons aujourd’hui gagner d’autresbatailles, à savoir la préservation de la sou-veraineté nationale et le développement etl’édification de la nouvelle République», a-t-il soutenu. Cette conférence, à laquelle apris part le président du Haut conseil isla-mique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah ainsique des cadres des différents départementsministériels, du Commandement généralde la Gendarmerie nationale et de la Direc-tion générale de la Sûreté nationale (DGSN),a été marquée par des interventions sur ledossier de la restitution des crânes et restesmortuaires des martyrs de la résistancepopulaire, la révolte des Zaâtcha et la stra-tégie de la résistance de Moussa Ben Has-sen El Derkaoui. A cette occasion, les

membres de la commission chargée dusuivi du dossier de restitution des crânes etrestes mortuaires des martyrs de la révolu-tion populaire, que préside Pr Rachid Bel-hadj ont été honorés.Prenant la parole, Pr Belhadj a souligné «l’at-tachement de la commission à respecterles normes éthiques et humaines dans sontravail et à user de toute son expériencedans ce domaine pour réaliser de bon résul-tats».Il a tenu à saluer «l’appui du Président de laRépublique, M. Abdelmadjid Tebboune etdes ministères de la Défense nationale et desAffaires étrangères aux membres de la com-mission ainsi que la garantie de tous lesmoyens modernes nécessaires pour lui per-mettre d’accomplir pleinement sa mission,en dépit de la conjoncture difficile».La conduite de cette équipe «est un honneuret le plus grand cadeau que m’offre l’Algé-rie», a-t-il ajouté.

R. C.

Signature de deux conventionsDiffusion de la culture de l’histoire

culture La NR 6819 - Dimanche 26 juillet 2020

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L'Agence algérienne pour le rayonnement cul-turel (AARC) accueille, dans le cadre de sonprogramme virtuel, l’artiste plasticienne Na-riman Ghlamallah qui dévoile un parcoursatypique et une approche artistique baséesur l’émotion. Dans une vidéo mise en lignemercredi sur la page Facebook de l’AARC,l’on découvre l’artiste plasticienne dans sonatelier apportant les dernières retouches àl'une de ses toiles incarnant un enfant en cos-tume traditionnel dans des couleurs très vives.Dans cette vidéo, disponible pour une se-maine, l'artiste parle avec beaucoup de sincé-rité et de spontanéité de son art et d’un par-cours de vie orienté d’abord vers les sciences.Titulaire d'un d'ingéniorat en océanographieet d'un diplôme d’études supérieures en ma-nagement, Nariman Ghlamallah a égalementsuivi des études en stylisme mais en dépit detous ces «faux départs», comme elle dit, ledessin a toujours été présents dans sa viepuisque son père était artiste peintre lui-même. Jugeant sa peinture trop libre, elle a faitle choix à un moment donné d’aller chercherla technicité en tant qu’auditrice libre auxBeaux-Arts d’Alger et en suivant quelques ré-sidences, avant de décider de rendre visibleet public son travail.Evoquant son art, l’artiste explique que l’émo-tion est son principal moteur et que son ins-

piration elle l’a puise dans de vieilles photo-graphies en noir et blanc, mais également deson environnement immédiat et de différentsobjets qui peuvent l’amener à travailler parthèmes, comme des chaussures, la valise,des chaises, des intérieurs intimistes, lafemme. «Quand je prends un objet, je le décon-textualise en le privant de son environnementnarratif pour me l’approprier», précise-t-elle àce propos. Par ailleurs, l’artiste parle de son«affection» particulière pour le portrait, no-tamment le regard en tant que «miroir del’âme». Pour elle, le regard ne triche pas.L’art plastique étant très personnel, NarimanGhlamallah revendique une peinture toutaussi «anxieuse et inquiétée» qu’elle de par lavitalité et l’énergie de ses coups de pinceaux.Elle parle aussi de son besoin d’accompa-gner toujours ses œuvres de mots, voire par-fois, par une installation pour mieux expli-quer et surtout pour faire passer le messageet l’émotion au spectateur. La vidéo se terminesur une série de toiles, accompagnées demots mettant en exergue la précision et lasingularité du coup de pinceau de l’artiste. Desœuvres dédiées à la femme et à la douceur dufoyer (l’intérieur) restituant le souvenir desjours d’antan, lorsque la femme algéroiseavait un lien intime au lieu, le quotidien desfoyers algériens avec leur décor raffiné de di-

vers objets, lits et vaisselles, rivalisant avecl’élégance des maîtresses des lieux. Les cou-leurs choisies expriment les états d’âme despersonnages des portraits, essentiellementdes femmes et des enfants, illustrant l’authen-ticité et l’esthétique de l’habit traditionnel.Dans la collection chaussures, c’est la dimen-sion du temps qui est mise en avant, à traversla forme et la position de la chaussure, syno-nyme de déplacement et de voyages, parfois,mais aussi de la condition socio-profession-nelle. La valise, autre thème cher à l’artiste, estprésentée béante sur toute une toile symbo-lisant le passé, les souvenirs ou le départ.Des valises accompagnant leurs propriétairesdans les moments de joie et de peine. Surune autre toile, elles sont nombreuses, de dif-férentes formes et couleurs, dans un pêle-mêle de désordre et de précipitation.L’artiste évoque, en outre, la chaise, qui grincesous le poids des années de secrets de ceuxqui sont partis.L’actualité n’est pas en reste des centres d’in-térêt de l’artiste, qui dans un clin d’œil aux fillesde Vermeer», reprise portant une bavette etaussi affairée à leur confection, plaide pour leport du masque «pour se protéger des mauxde la terre», en l’occurrence la pandémieCovid-19.

R. C.

AARC

L’artiste Nariman Ghlamallah dévoile des œuvres singulières

Deux conventions de coopération visant la diffusion de la culture de l’histoire et la consécration des valeurs et principes de la révolution de Novembre parmi les jeunes ont été signées, jeudi à Alger, entre les ministères des Moudjahidine et des ayants-droit, de la Culture et des Arts et de la Jeunesse et des Sports.

Le plasticien Oussama Gasmiest décédé, jeudi à Bordj BouArréridj, à l’âge de 29 ans dessuites d’une crise cardiaque,a-t-on appris de la directionlocale de la culture.Le défunt avait étéfonctionnaire à la Direction dela culture avant de seconsacrer à l’activité libre dansle domaine de l’infographie. Ilavait participé à plusieursexpositions locales etnationales avec des œuvresvariant entre art abstrait et artréaliste, précise la mêmesource.Il a été inhumé, vendrediaprès-midi, au cimetière SidiBetka à Bordj Bou Arréridj,ajoute la même source.

R. C.

Arts plastiques

DÉCÈS DU JEUNEARTISTEOUSSAMAGASMI

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Tarte aux pommes

INGRÉDIENTS- 1 pâte brisée- 6 pommes- 1 sachet de sucre vanillé- 30 g de beurre

PRÉPARATIONÉplucher et découper en morceaux 4 pommes.Faire une compote : les mettre dans unecasserole avec un peu d'eau (1 verre ou 2). Bienremuer. Quand les pommes commencent àramollir, ajouter un sachet ou un sachet et demide sucre vanillé. Ajouter un peu d'eau si

nécessaire. Vous saurez si la compote est prêteune fois que les pommes ne seront plus dures dutout. Ce n'est pas grave s'il reste quelquesmorceaux. Pendant que la compote cuit,éplucher et couper en quatre les deux dernièrespommes, puis, couper les quartiers en fineslamelles (elles serviront à être posées sur lacompote). Préchauffer le four à 210°C.Laisser un peu refroidir la compote et étaler lapâte brisée dans un moule et la piquer avec unefourchette. Verser la compote sur la pâte etplacer les lamelles de pommes en formant unespirale ou plusieurs cercles, au choix ! Disposerdes lamelles de beurre dessus.Mettre au four et laisser cuire pendant 30 minmax. Surveiller la cuisson. Vous pouvez ajouterun peu de sucre vanillé sur la tarte pendant queça cuit pour caraméliser un peu.

vie pratiqueLa NR 6819 - Dimanche 26 juillet 2020

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Horaires des prières

SANTÉ

Samu :

021.67.16.16/67.00.88

CHU Mustapha :

021.23.55.55

CHU Ben Aknoun :

021.91.21.63

CHU Beni Messous :

021.93.11.90

CHU Baïnem :

021.81.61.13

CHU Kouba :

021.58.90.14

Ambulances :

021.60.66.66

Dépannage Gaz :

021.68.44.00

DépannageElectricité :

021.68.55.00

Service des eaux :

021.58.32.32/58.37.37

SÉCURITÉ

Protection civile :

021.61.00.17

Sûreté de wilaya :

021.63.80.62

Gendarmerie :

021.62.11.99/62.12.99

ADRESSES UTILES

Aéroport Houari-Boumediene

021.54.15.15

Air Algérie

(Réservation)021.28.11.12

Air France :

021.73.27.20/73.16.10

ENMTV :

021.42.33.11/12

SNTF :

021.76.83.65/73.83.67

SNTR :

021.54.60.00/54.05.04

Hôtel El-Djazaïr :

021.23.09.33/37

Hôtel El-Aurassi :

021.74.82.52

Hôtel Hilton :

021.21.96.96

Hôtel Sofitel :

021.68.52.10/17

Hôtel Sheraton :

021.37.77.77

Hôtel Mercure :

021.24.59.70/85

n u m é r o su t i l e s

R e c e t t e d u j o u r

MétéoDimanche 26 juillet : 29°C

,Dans la journée :Ciel dégagémax 29°C ressentie 24°CVent modéré de sud

,Dans la nuit :Ciel dégagé19°C ressentie 20°C Vent modéré d'ouest

Alger : Lever du soleil : 05:46Coucher du soleil : 20:07

,Le massage à l'huile fait partie desrituels beauté ancestraux. Popularisé enOccident durant l'Antiquité, il a lepouvoir de relaxer le corps et l'esprit.Reste à choisir l'huile de massage qui ferade ce moment une expérience sensorielleréussie.

Les huiles de massage pour hydrater etdétendre la peauAu hit-parade des huiles de massage hydra-tantes et relaxantes figure un trio légendaire :l'huile d'olive, l'huile d'argan et l'huile decoco. Antioxydantes et apaisantes, ces 3huiles peuvent être appliquées sur le corps,le visage ou les cheveux, mais elles n'ontpas les mêmes vertus bienfaisantes.L'huile d'argan : réduit les réactions inflam-matoires. Elle assouplit la peau, mais atten-

tion, elle est aussi photosensibilisante. Faitesdonc votre massage le soir plutôt que lematin.Huile de coco : très riche, donne à votrepeau l'aspect du satin. Elle permet d'éviter laformation de vergetures. C'est donc l'alliéedes massages pour femmes enceintes quiont besoin d'hydrater leur peau et de faireune pause. Sa texture convient moins auxzones grasses. Évitez de l'appliquer dans lehaut du dos si vous êtes sujette aux petitsboutons.L'huile d'olive : contient des polyphénolsqui participent au rétablissement de la sou-plesse musculaire. Les sportives l'utilisent enmassage pour décontracter leurs muscles.Cette huile aurait également le pouvoir de lut-ter contre les rhumatismes.

Dimanche 5 dhou el qada 1441 :26 jui l let 2020

Dhor ......................12h50Asser ......................16h42Maghreb .................20h07Icha .......................21h52Lundi 6 dhou el hidja 1441 :

27 juillet 2020Fedjr ......................03h38

B i e n - ê t r e

Top 10 des alimentsbrûle-graisse efficaces

Les protéïnes, pour le capital musculaire

Consommer des protéïnes aide à préserver sa masse mus-culaire et à perdre en masse graisseuse ! Viande maigre, pois-sons, laitages, œufs favorisent l’élimination des graisses etpermettent d’entretenir votre capital musculaire ! Mincir etbrûler ses mauvaises graisses, d'accord, mais pas questionde présenter une silhouette flasque et molle. Alors, dans l'as-siette, on ne fait surtout pas l’impasse sur celles-ci lorsd’un régime, elles sont essentielles pour lutter contre lestress, la fatigue et permettent de garder la forme.

Les céréales et légumineuses complètes, l’effet satiétéRiches en glucides, protéïnes, lipides et sels minéraux, lescéréales doivent figurer au menu de chaque repas ! Elles pro-curent un effet satiété qui évite les coups de barre de 16heures et permettent ainsi de tenir d’un repas à un autresans succomber à la tentation de la barre chocolatée. Pre-nez les complètes pour un meilleur confort intestinal. Pen-sez également à les associer avec des légumineuses pourfaire le plein de vitalité : petits pois, lentilles, haricots, poischiches vous éviteront les fringales.

La cannelle, un substitut au sucreVoilà une excellente idée pour assaisonner vos plats, dessertset donner du goût ! Sucre raffiné, sucre en poudre, nousavons tendance à resucrer les desserts, alors qu'il existed'autres saveurs pour donner du peps à vos recettes. Avecsa petite touche épicée, la cannelle permet de se substituerau sucre, et agit sur le sucre dans le sang en évitant qu’il nese transforme en graisse. En bref, la cannelle est une excel-lente méthode pour brûler des graisses et ne pas vous pri-ver de dessert ! Testez donc les pommes au four à la cannelle,un régal.

(Suite et fin)

La caféïne, un draineurSi nombre de cosmétiques ont dans leur composition la ca-féïne, c’est pour ses actifs brûle-graisse ! Crèmes et gelsminceur utilisent la caféïne pour favoriser l’élimination descapitons. Votre petit noir du matin ne pourra que vous fairedu bien, en activant naturellement la combustion desgraisses ! Veillez à ne pas dépasser trois tasses par joursous peine de souffrir de tachycardie. Si vous n’aimez pasle café, vous pouvez opter pour le thé vert, excellent drai-neur, qui favorise la lypolise, donc ne vous privez pas !

Quelles huiles de massage pour me détendre ?

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,Le président de la Ligue de footballprofessionnel Abdelkrim Medouar, acritiqué vendredi la démarche initiéepar la Fédération algérienne, de re-courir à une consultation écrite auprèsdes membres de son assemblée géné-rale, pour se prononcer sur l'avenir del'exercice 2019-2020, suspendu depuisle 16 mars en raison de la pandémie deCovid-19. «La consultation écrite n'aaucune base sur le plan réglementaire.Je ne comprends pas pourquoi la FAFinsiste à tenir une assemblée généralepour décider du sort du championnat.Le bureau fédéral a toutes les préro-gatives (article 82 des statuts, ndlr)pour prendre des décisions, mais il n'apas assumé ses responsabilités», a-t-ildéclaré sur les ondes de la Radio na-tionale. Suite au refus du MJS d'autori-ser la FAF à organiser une assemblée gé-nérale extraordinaire (AGEx) pour seprononcer sur l'avenir de la saison2019-2020, l'instance fédérale a fini parrecourir à une consultation écrite deses membres. Le formulaire en ques-tion propose d’abord deux choix A etB : poursuite ou arrêt de la saison.Dans le cas où la seconde option est co-chée, chaque membre aura à choisirentre B1, B2 et B3 qui équivalent à : sai-son blanche (résultats de la saison2019-2020 annulés), désignation deslauréats, clubs qui accèdent et ceuxqui rétrogradent et enfin désignationdes lauréats, des clubs qui accèdentmais sans relégation. Medouar partageainsi l'avis de Mokhtar Boudina, prési-dent de l'Observatoire national du

sport, organe consultatif placé auprèsdu MJS. Le dirigeant a clairement indi-qué mercredi à l'APS que cette consul-tation écrite n'était «pas prévue par lesstatuts». «Au niveau de la LFP, nousétions les premiers à opter pour laconsultation, à travers nos rencontresrégionales avec les responsables desclubs professionnels. Nous avons sou-mis des alternatives, mais malheureu-sement, elles n'ont pas été prises enconsidération. Je tiens par l'occasion àremettre en cause les propos du se-crétaire général de la FAF (MohamedSaâd, ndlr), ce dernier a indiqué quenous n'avons rien proposé, alors quec'est faux. Avec tout le respect que jelui dois, ses déclarations sont fausses».

«Les résultats de la consultationécrite son connus d'avance»

Concernant l'avenir du championnat, leprésident de l'instance dirigeante de lacompétition professionnelle a estiméque la majorité des membres de l'AGvont opter pour la troisième proposi-tion. «A mon avis, la tendance va pourle choix d'une accession sans reléga-tion, qui va dans l'intérêt de la majoritédes clubs. Je trouve que cela est lo-gique. Chaque président de clubcherche l'intérêt de son équipe, alorsqu'il fallait à la FAF de privilégier l'in-térêt général», a-t-il souligné.Avant de poursuivre : «J'avais insisté ily a plusieurs semaines sur la néces-sité de mettre un terme à la saison2019-2020, au vu de la crise sanitaireliée à la pandémie du Covid-19. J'avais

clairement signifié que l'annulation del'exercice ne sera pas lourde de consé-quences. Malheureusement, mes pro-pos n'ont jamais été entendus, contrai-rement à d'autres parties». Tout en in-diquant que les décisions prises par lebureau fédéral doivent être respectéeset «ne sont pas sujet à discussion», Me-douar a appelé à «prendre en considé-ration la position de la LFP, et de res-pecter son avis». «Nous essayons d'ap-porter des solutions, en tant quereprésentant des clubs professionnels.Je ne suis pas content, du fait que notre

proposition, qui est celle d'ailleurs desprésidents de clubs, n'ait pas été priseen considération. La LFP est une ins-tance très importante. Accorder uneseule voix à la LFP, à l'instar des autresLigues (régionales et de wilayas, ndlr),est insuffisant». Enfin, Abdelkrim Me-douar a affirmé que le bureau fédéral«devrait se réunir mercredi prochainpour trancher sur l'issue de la consul-tation écrite et prendre des décisionsimportantes», concernant l'avenir dela compétition.n

«C'est normal d'attirer les convoitises.Les choses sont très claires, j'ai uncontrat jusqu'en 2022. Ce n'est pas pararrogance de ma part, ou bien parmanque de respect, loin de là. Je suistrès respectueux de toutes les offresqu'on a pu recevoir, pour lesquelles jen'ai pas répondu, car je suis lié par uncontrat. Je n'ai pas envie de mettre destrucs dans ma tête, pour moi c'est unesorte de pollution. Je remercie les gensqui me font confiance, qui auraient vouluqu'on puisse travailler ensemble. Il y a eudes projets très intéressants, sans par-ler des projets les plus lucratifs», a-t-il in-diqué dans un entretien accordé au siteofficiel de la Fédération algérienne.Belmadi s'exprimait à l'occasion du pre-mier anniversaire de l'exploit réalisé parl'Algérie lors de la CAN-2019 disputéeen Egypte. Les «Verts» avaient conclupar la plus belle des manières un par-cours sans faute, en battant en finale leSénégal de Sadio Mané (1-0), au stade in-ternational du Caire. «Au jour d'aujour-d'hui, il n'y a pas plus intéressant qu'uneparole donnée aux joueurs, plus qu'unesignature pour moi. Dire aux joueursqu'on veut aller à la Coupe du mondedans un premier temps, et de faire

quelque chose de grand dans un secondtemps, ça vaut tout. Si aujourd'hui, j'aireçu ces offres-là, c'est en grande partiegrâce aux joueurs», a-t-il ajouté.Avant de poursuivre : «Je n'ai pas connula Coupe du monde en tant que joueur,j'ai envie de la connaître en tant que sé-lectionneur dans un pays que je connaistrès bien, dans lequel je vis. Tout estréuni pour pouvoir progresser, aller loin.Cela passera par l'implication et l'in-vestissement à 100% des joueurs. Ons'est remis au boulot après la CAN-2019».Toutefois, Belmadi a clairement affichéson intention de quitter son poste, dansle cas où il constate qu'il ne pourraitpas apporter un plus à la sélection. «Lejour où je constate qu'il n'y aurait pasune marge de progression, qu'on ne peutpas aller plus haut que ça, je ne seraidonc plus d'un réel apport. Ça seraitmalhonnête de ma part de rester auxcommandes pour un contrat ou autremotif. Je ne le ferai pas en club, et je nele ferai jamais pour mon pays. L'accord

qu'on a eu avec les joueurs est celui desavoir est-ce qu'on est capables d'allerplus haut ?, nous avons des objectifs,dont celui du Mondial-2022 au Qatar».

Covid-19 : «Nous essayons d'avoir unevisibilité»

Belmadi a relevé par ailleurs, la diffi-culté de tracer un programme de pré-paration pour l'équipe nationale, inactivedepuis le mois de novembre 2019 en rai-son de la pandémie du nouveau coro-navirus (Covid-19).«Je suis en train de planifier avec le pré-sident de la FAF (Kheireddine Zetchi,ndlr) le plus loin qu'on puisse le per-mettre. Nous avons une date pour lemois d'octobre prochain, j'espère qu'ellene sera pas annulée. Il y a des choses quipeuvent être remises en cause, par rap-port à la situation épidémiologique quin'est pas encore très claire en Afrique.Nous sommes toujours en difficulté pourorganiser des matches dans le conti-nent. Nous essayons d'avoir une visibi-

lité, mais on n'a pas tous les atouts enmains», a-t-il regretté. En dépit de cettepériode de pandémie, Belmadi a indi-qué qu'il ne comptait pas chômer, enpréparant notamment le 2e tour élimi-natoire du Mondial-2022, à commencerpar faire une nouvelle analyse des pré-cédents matches des «Verts». «Nousavons un groupe de qualifications qui estdéjà là, en présence du Burkina Faso, leNiger, et le Djibouti. Nous sommes déjàdans la préparation de ces matches là,on en connaît quasiment tout. Une ré-analyse de nos matches qu'on a pu faire,pendant ou après la CAN-2019 s'impose.Nous avons déjà les grandes lignes surlesquelles on veut bosser, il y a aussi lesuivi des joueurs, surtout pour ceux quisont en difficulté à l'image de AdlèneGuedioura, victime d'une blessure au li-gament croisé qui a commencé à évo-luer, ou encore le retour de blessure deYoucef Atal. Il y a aussi l'apparition decertains joueurs, moins connus pour lepublic mais sur lesquels je suis très at-tentif, qui pourraient peut-être nous re-joindre un jour. Il y a du travail au quo-tidien, nous essayons d'anticiper un petitpeu dans la mesure du possible». Enfin,Belmadi a indiqué que la pandémie liéeau Covid-19 a fini par «perturber nosplans».«Nous avons très rapidement comprisque cette période-là allait durer, cela aperturbé tous nos plans. Nous étions àfond sur nos échéances, à l'instar detoutes les sélections. On s'est orientévers des choses qui peuvent nous fairegagner un certain temps».

R. S.

s p o r t La NR 6819 – Dimanche 26 Juillet 2020

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Brahimibuteurcontre leQatar SC 2-1L'internationalalgérien YacineBrahimi a largementcontribué à la victoired'Al Rayyan contre leQatar SC (2-1), mi-temps (1-1) vendredipour le compte de lareprise duchampionnat qatari(18e journée).Menée au score (1-0)sur un but deRodriguez (10'), AlRayyan a égaliségrâce au milieu duterrain algérien qui atransformé unpenalty juste avant lapause pour son 12e

but de la saison enQSL en 18 matches.L'ancien joueur du FCPorto est égalementimpliqué dans le butde la victoire inscritpar son coéquipierYoha Boli à cinqminutes del'épilogue après unepremière tentative deBrahimi sur lepoteau.Avec 12 buts inscritscette saison, Brahimirejoint soncompatriote BaghdadBounedjah etl'international AkramAfif en tête duclassement desbuteurs.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 exemplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Equipe nationale

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le sélectionneur de l'équipenationale de football DjamelBelmadi, a déclaré vendredi qu'ilavait décliné «des projets trèsintéressants», à l'issue de lacampagne victorieuse à la CAN-2019 en Egypte, affichant sonattachement et son ambitiond'aller à la Coupe du monde 2022au Qatar avec les «Verts».

n Belmadi est ambitieux, il le rappelle souvent. (Photo > D. R.)

,Les dirigeants du Real Betis (Liga es-pagnole de football) ont décidé enfind’étudier les différentes offres propo-sées au défenseur international algé-rien Aissa Mandi, dont le contrat a ex-piré en juin, a rapporté le média espa-gnol Estudiodeportivo. Avec la clôturede la saison 2019-2020, Aissa Mandi,aurait joué sa toute dernière saisonavec le Real Bétis après 4 saisons pas-sées en Espagne, qu'il avait rejoint enprovenance du Stade de Reims(France). La même source a ajouté quela direction du Betis est persuadée quele champion d’Afrique algérien ne vapas prolonger son aventure avec leclub. Après une très belle saison avecle Real Betis et sa prestation avec la sé-

lection nationale ponctuée par le titrede champion d’Afrique, Mandi a ététrès sollicité par des clubs européens,notamment Newcastle (PremierLeague) qui n’attend seulement qu'êtreracheté par les Saoudiens pour faireune offre officielle. Liverpool, sacréchampion d'Angleterre, est le dernierclub à se manifester. Le média espagnola ajouté que l'entraîneur allemand deLiverpool Jurgen Klopp pourrait comp-ter sur l'Algérien pour palier au départd'un de ses quatre joueurs : Van Dijk,Joe Gomez, Lovren et Matip. AissaMandi (28 ans) a joué cette saison 30matches avec le Real Betis, dont unen coupe d’Espagne.n

Transfert

Le Real Betis va étudier lespropositions pour transférer Mandi

Consultation écrite

Medouar critique la démarche de la FAF

Belmadi a décliné «des projets très intéressants»

Page 14: LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE · Oui, a tranché, mardi 14 juillet, la Commission ministé-rielle de la Fetwa en autorisant le sacrifice de l’Aïd Al-Adha. Cette autorisation est accompa-gnée

Revivre, revoir ou encore recadrer pardes vidéos, des photos-souvenirs ce bal-lon qui s'est élevé dans le ciel cairote du-rant quelques secondes avant d'aller seloger contre toute attente dans les butsd'un Gomis totalement médusé (1-0, 2e).Cette équipe exceptionnelle qui fait en-core l'actualité, efface ce qui se passe au-jourd'hui, en l'occurrence les débats etincompréhensions pour une reprise oupas du championnat algérien de foot-ball. La parole est au répertoire, et plusprécisément à la date du 19 juillet 2019,et cette victoire des Fennecs qui ren-trent vingt-neuf ans après, en Algérieavec la deuxième Coupe d'Afrique deson histoire, en s'imposant par la pluspetite des marges face au Sénégal (1-0)Difficile de ne pas se remémorer sessouvenirs qui sont encore très présents.Pour les millions d’Algériens, une tellevictoire ne peut être loin au regard desimages qui marquent encore les esprits.C'est en fait, une merveilleuse aventurequi garde des images dans les têtes deces millions de supporters algériens. Dans son rôle de sélectionneur desVerts, la motivation et la passion du sé-lectionneur Djamel Belmadi sont tou-jours à leur maximum. Mais il estimequ'il y a encore de belles choses à faireavec cette formidable équipe qui

n’échappe à personne, qu'elle a laisséestout au long de cette CAN-2019 destraces qui reviennent souvent dans desdébats et analyses de football. Pour Bel-madi, il ne faut surtout pas décoller. Ilfaut savoir aussi se remettre en question,veiller sauvagement sur ce qui a fait quel'exigence a permis aux Fennecs d'arri-ver à ce titre. Grâce à son taciturne sé-lectionneur, l’Algérie a pu, enfin, soule-ver le deuxième trophée continental deson histoire, 29 ans après une générationdéjà dorée.

D’autres objectifs sont sur la table du sélectionneur

Djamel Belmadi annonçait le 31 janvier2020 lors de l'émission «Talentd'Afrique», sur le ton d'une plaisanterie,avant le tirage de la Coupe du monde2022, que l'Algérie ira en Coupe dumonde pour la ramener.«C’est bien de préciser qu’il faudrad’abord y aller (au Mondial) car ce sera

long, difficile et compliqué. Cela va êtrel'objectif de toute manière, ne pas y allerserait un échec considérable. Ensuitedès qu'on aura fait le travail et qu'onsera qualifié, l'objectif sera de la gagner»,a-t-il lancé avec un grand sourire. «Plussérieusement, l'objectif ne sera pas departiciper et faire du mieux que l'onpeut. Ce sera de tout donner et croire enl'impossible. L'essentiel ne sera pas departiciper, les joueurs ont compris letruc, ils ne se fixent aucune limite». Cespropos viennent de quelqu'un qui maî-trise bien les secrets du football, com-ment l’on dégraisse la mécanique pourla faire arriver au quai. Il ne restera pasà ce niveau, dès l'instant où il a parfaite-ment compris que le football en Algérieregorge d’excellentes potentialités. Ilsuffirait tout simplement de faire appli-quer des stratégies qui sont utiliséesdans d’autres équipes ayant démontrésur les terrains leur force et leur capacitéà gérer, plutôt à encadrer une équipe. Le

technicien algérien ne s'en est jamaiscaché, il est un ambitieux. Une ambi-tion que beaucoup d’observateurs inter-nationaux considèrent que la missionsera compliquée pour les Fennecs etqu'il existe une énorme différence entrela CAN et la Coupe du monde. Sauf quepour Belmadi, le ballon est le même, leséquipes mettent en avant leur profes-sionnalisme, leur expérience acquisepar des joueurs ayant connu différentesphases d'un très haut niveau. Belmadi,cela il le connaît, mais son ambition res-tera son médaillon qu'il traîne depuisbien longtemps. Mais beaucoup ont priscette déclaration au premier degré, cequi n'est pas sans agacer le technicien.

«Mon ambition est de gagner encore»«Je veux revenir sur ce petit passagesur Canal+ dans lequel on m'a demandéde m'exprimer sur mon objectif concer-nant la Coupe monde. J’ai répondu queje voulais la gagner, mais dans la fouléej'avais dit que je plaisantais et que l'ob-jectif sera d’abord de se qualifier à cettephase finale de la Coupe du monde quise déroulera au Qatar. Malheureusementon n'a retenu que la première partie dema déclaration», a déploré Belmadi dansune vidéo diffusée par la Fédération al-gérienne de football. «On va tout fairepour se qualifier. Après, quand on ysera, ce qui est certain, c'est qu’on n’irapas pour faire de la figuration. On feratout ce qu'il faut pour aller le plus loinpossible, mais ça je vais arrêter d'enparler car je sais que tout cela est condi-tionné d'abord par cette qualificationqui sera tout, sauf simple», a prévenu levainqueur de la CAN-2019. «A l'heure ac-tuelle, je n'ai qu'une ambition : se quali-fier pour la Coupe du monde, et ensuitedévelopper le plus de forces pour allerle plus loin possible».Rappelant que les Algériens affronte-ront le Burkina Faso, le Niger et Djiboutidans leur groupe de qualification avantun éventuel barrage.

H. HichemA voirnBeIN Sports 1  : AS Roma - Fiorentina à 18h30n RMC port 2  : Leicester - Manchester Unitedà 20h

n La CAN-2019, un souvenir indélébile. (Photo > D. R.)

TransfertLe Real Betis va étudierles propositions pourtransférer Mandi

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Medouar critique ladémarche de la FAF

en direct le match à suivre

sportLa NR 6819 – Dimanche 26 Juillet 2020

Championnat qatariBrahimi buteur contre leQatar SC 2-1

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NRRetour sur l’an Un de la victoire des Verts en CAN-2019

Le président de la Fédération algérienne de natation, Mo-hamed Hakim Boughadou, a estimé que le partenariat dedeux ans, récemment signé avec l'Olympic Nice, va ou-vrir la porte à de nombreux nageurs algériens dans l'op-tique d'atteindre le haut niveau.«Nous avons entamé les discussions avec l'entraîneur Fa-brice Pellerin depuis trois mois et nous avons convenud'un contrat de deux ans avec option de renouvelle-ment. Ce partenariat sera renforcé par une bourse du mi-nistère de la Jeunesse et des Sports. Nous avons optépour le pôle de performance de Nice vu qu'il a une lon-gueur d'avance dans les quatre nages, qui est la spécia-lité de prédilection de Jaouad Syoud», a déclaré Bougha-dou à l'APS. La FAN avait annoncé, dimanche, que le na-

geur de l'équipe nationale Jaouad Syoud s’est engagéavec l’Olympic Nice Natation, à la faveur d’un partena-riat qui lui permettra d'exploiter l’ensemble des instal-lations sportives dont dispose le club azuréen, sous lahoulette du technicien français Fabrice Pellerin.«Ce partenariat ouvrira la porte à d'autres nageurs algé-riens qui ambitionnent d'atteindre le haut niveau, notam-ment en quatre nages, en rejoignant ce pôle de perfor-mance, encadrés par un technicien de renom qui a déjàfait ses preuves en décrochant trois médailles olym-piques», a ajouté Boughadou. Le patron de la FAN a éga-lement indiqué que Syoud a montré beaucoup d'intérêtpour rejoindre le club de Nice, «où il se frottera à des na-geurs de calibre mondial», ce qui a poussé la fédération

à entamer les discussions avec le président de l'ONN, Ri-chard Papazian.«L'ONN a accepté d'accueillir Syoud vu son jeune âge (20ans) et sa capacité à progresser rapidement», a fait sa-voir le même responsable.Bénéficiaire d’une bourse de préparation octroyée parla FAN sur des fonds dégagés par les pouvoirs publics,le nageur Syoud exploitera l’ensemble des installationssportives dont dispose le club azuréen. «Le jeune ta-lent algérien aura également à disposition un staff tech-nique et médical complet composé d’un préparateurphysique, un médecin du sport, un kinésithérapeute,un ostéopathe, un nutritionniste, un psychologue et unpréparateur mental», selon le communiqué de la FAN.

Boughadou : «Le partenariat avec Nice va ouvrir la porte du haut niveau aux nageurs algériens»La Der

,Ouf, les sportifs prisau piège par cettetempête qui frappe deplein fouet lechampionnat national,préfèrent seremémorer ce 19juillet 2019. Revoirentre amis cettevictorieuse finale plustactiquequ’emballante.