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- 125 LA PHARMACOPEE TRllDITIONNELLE DES BASA DU CAMEROUN . par Docteur Bienvenu Hôpital Central YAOUNDE Il existe choz les Basa une Pharmacopée à l'isage do la forOt dans iaquelle les Basa vivent. Elle est issue pour uno pertio de l'expérience ancestrale, mais aussi des ncqu.:tsos quotidiennement pnr des spécialistes de tout ordre. Elle traduit donc la qualité que l'on rencontre dans les Phnrmc,copées entre les remèdes populaires relevant de la médecine familiale et los remèdes des spécialistes relevant de ffiGdccino ésot6ro-sacordotalo. Nous envisagerons d'abord les différontes teclLniques pharmaceutiques et ensuite, la finalité des remèdes, lour utilise,tion dO.J.1.s un cortain nombre de sympt8mes et de l'l2.ladics. TECFITJIQUES PHlffiMACEUTIQUES Elles ne diffèrent pas, sauf cns d'espèces, de celles quo l'on rencontre dans toute l'Afrique noire. On peut dira (lU'olles constituent la Pharmacie galénique qui va de la préparntion à l'administration, en passant par la forme médicamenteuse des co.Inonts. LA PREPlillATION DES r1EDICAMENTS (+) Elle a atteint un certain degré d'élaboration; on scit qu'il axisto une unité entre l'o.rt médical et l'art phé'Xil1D.Coutique cnr, le Guérisseur, avons-nous dit, est à la fois préparcteur et dispensateur du remède. La récolte des plantes est généralement précédée Une fois récoltées, les plnntes sont réparties pcr c8té- gorios, onsuite, chaque organe, (racines, xgcs, feuilles, accrces, ou subordom1.é organique (latex, résine, (sève), subissent solon la nécessité de (+) Elle est quelque peu semblable aux formules les nujourd'hui remplac6es dans leur majeure partie par los spécie-

La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

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LA PHARMACOPEE TRllDITIONNELLE DES BASADU CAMEROUN

. par

Docteur Bienvenu .LOG~~

Hôpital Central YAOUNDE

Il existe choz les Basa une Pharmacopée à l'isage do laforOt dans iaquelle les Basa vivent. Elle est issue pour uno gr~nao

pertio de l'expérience ancestrale, mais aussi des connaisG~nccs

ncqu.:tsos quotidiennement pnr des spécialistes de tout ordre. Elletraduit donc la qualité que l'on rencontre dans les Phnrmc,copées~ric~i~es, entre les remèdes populaires relevant de la médecinefamiliale et los remèdes des spécialistes relevant de l~ ffiGdccinoésot6ro-sacordotalo. Nous envisagerons d'abord les différontesteclLniques pharmaceutiques et ensuite, la finalité des remèdes,lour utilise,tion dO.J.1.s un cortain nombre de sympt8mes et de l'l2.ladics.

TECFITJIQUES PHlffiMACEUTIQUES

Elles ne diffèrent pas, sauf cns d'espèces, de cellesquo l'on rencontre dans toute l'Afrique noire. On peut dira (lU'ollesconstituent la Pharmacie galénique qui va de la préparntion àl'administration, en passant par la forme médicamenteuse des ~édi­

co.Inonts.

LA PREPlillATION DES r1EDICAMENTS (+)

Elle a atteint un certain degré d'élaboration; on scitqu'il axisto une unité entre l'o.rt médical et l'art phé'Xil1D.Coutiquecnr, le Guérisseur, avons-nous dit, est à la fois proocrip~eur,

préparcteur et dispensateur du remède.

La récolte des plantes est généralement précédée c.1'~U1.

rituol~ Une fois récoltées, les plnntes sont réparties pcr c8té­gorios, onsuite, chaque organe, (racines, xgcs, feuilles, accrces,ou subordom1.é organique (latex, résine, (sève), subissent solonla nécessité de l'administration~

(+) Elle est quelque peu semblable aux formules magis~rn­les nujourd'hui remplac6es dans leur majeure partie par los spécie­li~és ph~Qnceutiques~

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Un procédé propre (contusion, pulvérisntion••• ). On observa potœcertainE> th6rnpeutos des pratiques sembl.o.blcs à une porphy:r-is::ttion,en écr~s,~it longuement les feuilles ou tout nutre org~e entredeux picrre8~

Le Thérnpeute Basa dispose de plusieurs solvnnts aurang desqqels on note

- l'enu qui ne subit aucunE:: modifica.tion pa.rticulière,ello est chnude, tiède ou froide.

- l'huile de palmiste (lo.ft) ; c'est l'huile 8xtrccite desam~ndes du palmier à huile (Elaeis Guineensis). On fait ch~u~fer,

les cmnndes au feu; quand elles sont bien chaudes, on les aspereedG l'eau; on recueille nlors une huile spécip..le en cc.lorie appré­ciée comma baumo essentiellement. Il ne faudrait pas confondrocotto huile r:,vec celle Clue l'on retirn de la pulpe des noi::: depalme (moo ma bito:ft) qui sert surtout dans la cuisine e-l; dont lacouleur est rouge-brun~

- le miel : on utilise le miel sa.uvage comme électuaire,excipient et édulcorent.

- 10 vin de pa.lmo (mog) : c'est plutet un véhicule dopoisons criminels ; on utilise aussi le vin de raphia.

- l'huila de karité(dja.b) : elle est êxoeptionnellomontemployée.

On peut aussi rencontrer d' o.utres corps gras nc.turols,dos Gr[~isses c.nimalos et notamment la graisse d'éléphant ct delarl1OJ:1.t in •

lOG parfums; supplantent de plus en plus le "lcJ\".Ilsont vu leur utilisation augmenter nvec le contact des musulmanset des européens; il en est de m~mo de l'alcool.

Différents procédés permettent d'obtenir à os o:;::"cr2.i -cstotnux, ~ Los feuilles tondres sont générnlement froisséc.n entreles paumes cL es mains, puis pressées entre lGS doigts. Les c~utres

oreanes dos plcntes seront triturés dans un mortier réservé à ceteffet. La décoction, la macération, voire ln digestion, Gont depratique cournnte. Pour la préparation de cr:;rtnins poisons, le:.lixiviation et l'épuisemont sont toujours utilisés ; la drOGuerécoltée est déposée. dans une mnrmite en terre cuite ou cl::',l1S ill'lecalebasse dont le fond est percé de trous ; olle est nlors repos6esur un ~utre récipient sans trou; l'opération mise on route peutdurer dos hc~~es et des semaines. Enfin, l'usage de l'infusion Qstquotidienne pour la citronello que les Basa a.pprécient be8uooup encas de fièvro et de refroidissement.

LES FOREes IJJEDICAMIDNTEUSES

Elles sont en rapport nvec l'usage qu'on on f~it ; copen­dent, la. ül~mG prépo.ro.tion médicamenteuse peut ~tre diff6rcE1L1cntutilisée~ De mOrne que l'association des médicaments sous toutes leGformes ost habituelle, si bien qu'il Gst difficile de s~voir lequel

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des composants est actifpolyvalence qui prévaut.

quelquefois c'est la recherche d'une

Les apozèmes viennent en tête des médicaments à usageinterne. Le nombre des plantes est souvent dordre magique ou reli­dieux~ Les pulples, les sucs végétaux, les tisanes, les 6mulsionoet les électuaires, sont de fabrication courante. L'utilisation ~u

vin de palme ou de raphia peut faire penser à l'utilisation ~eG

vins médicaux. L'utilisation des écorces sèches pulvérisées ou depoudres vég6tales est aussi fréquemment observée comme la conser­vation des organes végéta~~ dans les claies des sanctuaires théra­peutiques, et ou tout simplement enfouis dans le sol, notammentl'utilisation de l'agile. La confection des liniments ou des 10­tioue ~l'U pas de particularité; le malade utilise souvent lesm~ues préparations comme option, comme bain ou comme électuaire~

Il se frotte, se frictiomLe avec les marcs constitués par 1esrésidus des sues végétaux en guise de liniment~ On observe aussipo~~ l'usage externe l'utilisation des cataplasmes, des pOinmé~es,

des topiques, des épithèses, voire des caustiques et des r6vv~si~s,

des pansements h~~ides recouverts d'une feuille ou d'une éoorceépaisse et fixés par une liane ou un morceau de tissu.

L1JS_VOI~ D '.ADMINISTRATION DES l\1EDICAMENTS

Y<?~1:tc:c~'le : L'administration des médicaments par voie ir.ter:Leet ol'cle, cutanée et rectale •••

La préparation de ces médicaments se fait selon lesteclm.iqucs précédemment indiquées. r·'Iais d.~ autres techniquos peuvent~tre observées, c'est le cas des techniques aromathérapiques, del'administration des jeunes pousses et bourgeons (gemmo-thér~pie)

leur énumération n'est pas exhaustive.

Les injections parentérales de la médecine moderne sem­blent p~rtout etre ignorées. Cependant les sacrifications suiviesde frictions sont largement répandues ainsi que les méthodes en­dermiques qui dépouillent la peau de son épiderme par abr~sion

avec des :feuilles de Figus exaspérata connu sous le nom de "Fi­guier - papier de verre". L'utilisation des caustiques 01.'. cÎ.es vési­contes tels que les latex de l'euphorbes est connue de tous. L'ab­sence à 'injections hypodermiques semble ~tre quelque peu palliéep~r des instillations coulaires, nasales, auriculaires, sur leG in­h2~ations, les fumigations, les bains de vapeur, les pulvuris~tions

ainsi (lue des bains médicamenteux. Les enveloppements dans 'LUIC

peau d'alumal fraîchüment écorchée ou des feuilles vélout6es (+)sont utilisés dans certains traitements avec des fortunes diverscc.

Le traitement par voie interne se omplète souven-l; pc.rdes lCNoments : une courge à extrémité perforée ou une cGleùasGe(+)peuvont servir de clystère. Des lavages de vessie ct des injec­tions urétralos sont réalisés do mÔmo que des injections intravu"ginalcs et corvico-utérines.

-(.;fL·uti~tiondûS feuilles veloutées a été observée.Elles sont utilisées comme couveuse pour prématuré.(+) Los calobasses africaines ont une certnine activité entibi~thé­rapique efficace, notamment dans la stérilisation des lGits tuber­culisés a été expliquée par la présence, dans les perois, de c;ormessecrétnnt un antibiotique dont l'effet sur le B.K. est voisin ùocelui do la streptomycine (Symposium Ciba, Octobre 1955)~

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VaIn EXTERNE: met en évidence l'existence d'une méthode iatralip­tique Qui consiste à fcire pénétrer les médicaments par cutru~6 p2rcles onc"cions, des frictions ct des fomentations. Les boins, loslavages accompagnent souvent les traitements internes. Certainsthérapeutes pratiquent dosrévulsions loca.les en utilisant des cOJ....nescourantes. La méthode atmidio.trique ou des inhalations est uti­~isée sous forme de bains de vapeur, de fumigations,1é mal&10 estalors recouvort d'un pagne.

LA PO~Q~pGIB DES MEDIC~œNTS

C'est le parent pauvre de la médecine traditiOl1:..~cJ_loafriccinc, 'car l'ignorance des poids et des mesures est de rèGleet c'est l'un des handicaps de cette phermacopée quand on voudraitl'appréhender en termes scientifiques. Cette carence se fait se!rtirà tous les niveaux, de la quantité des organes des drogues, dolOurA proportions dnns les compositions à la ~finitions du teL~s

nécessaire aux macérations, décoctions et à la mesure du solvDntou du véhicule. Quant à la prescription médicamenteuse, colon lasexe, l'âge, le poids du malade, elle est presqu'inexistoo~te.Celnétant dit, on observe une forme rudimentaire de mesure ou d' évalue.­tion pcr des i'ruits évidés de ca.lebassier, de noix de coco~ •• Î'bi[Ji~ existe D.ussi une série de cuillers en bois (taIS i kol) C:Luiservent de mesure ; enfin les cl iffércntes formes de clystères sontobservées : tout cet ensemble ne facilite pas l'appréciation.

Il est à remarquer que la thérapeute ne laisse È:.. personnele soin de préparer et d'administrer les drogues puissantes ctp~rticulièrement actives. On peut observer à cet effet le doigtédu thére.peute, l'art de la composition et de l'administration quejuctifie un long apprentissage et qui s'avère payant quar~ on pe~e

qu'en dehors des ces d'espècos, des accidents d'intoxication sontrnremcnt observés dans lGS villages. On ne peut malheureusewent pc.sen diro autant dans les grands centres où le contact avoc ln méde­cine occidentale a fait mettre en place, par les thérapeutes tralW­plantés, uno posologie dangoreuse, copiées sur la médcc ine moclc:rnc ~

DES TECIllUQUES RELIGIEUSES

Il nous est 8.pparu que le rituel embrnssai t sans O::;:COl?­

tion "coùtes les expériences humaines do l'homme noir~ ~~OU

H.À1'ŒATD-nA a. raison lorsqu'il écrit : "essc.yer de comprendrel'Af'ric'uc ct l'Africain sc..ns l'apport des religions trnditio!l.Y.'.ellcfJser::-~it ouvrir une gigantesquo armoire vidée de sen contenu le: pluGprécieux" ~ Le rituel sera donc en ro.pport 8.vec la prédomino.J.1.co ('.el'agent po.thogèno car bien entendu il existe une contnmin~tion

au niveau dos croyances qui oblige à un discernement quolqucfoifJdifficile à établir. Les préparations galéniques neseront c:êf:Lcncesque si elles ont été récoltées solon un rituel particulier. C'estninsi que pour le tra,i tement du "Kon".

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Les écorcos de l'arbre "Ong ll sont récoltées do la façon suivnnto :le th6ral.ècute sindresse à l'arbre en ces termes "0 toi "One ll

,

é'.rbro de nos ûnc8tros, co «p.e je viens ete demander c'est l2- Guéri­son ct nOl~ ln mort ~ je viens chercher lo traitement pour coux quisouffrent, c'est-à-dire, doux que j'ai laissés derrière moi~ Avnnttu ôto,is un simple c.rbre, maintenant cesse de l'etre PO'lO:' devenirun lilucl.ico.ment. Ceux qui m'ont appris mon métier de guérisG(~urfJ

m'ont c-;'omo.ndé do to dire ces choses. "Cos paroles sont ponctuLlosdo crnchotement sur l'arbre d'Aframonum mâché; ensuite le cuéris­seur détache la première écorce en quatre coups do machette ; c~lle­

ci doit tomber face en l'n.ir sinon, le thérapeute ire. à le. recher­che d'un nutre "Ong". Une fois la première écorce sur le dos, le..dou.xiùmo doit tomber dos en l'air de façon à .:1voir un d os ct Ulleface. Certaines écorcos de certains nrbres seron~ récoltéeo ovocune pierre, c'est le cas do "Sibgaftg", arbre P::''X'' excolloncc dosancetros~

Le dosago dépend des combinaisons des forces religieusosdo l'associntion dos nombres. Ln confection et l'administrntiond'un médicament s'accompagnent toujours de parolos ri~uGlles quiconsacrent son efficacité. La meme plante médicinale peut ?ortcrdos noms âifférents selon qu'elle est récoltée par telle ou telleconfrérie de thérapeutes, ce qui trompe souvent les cherchours nonavertis (+)~

TEClil'JIQUDS DES SPEC IALISTES

Ces tochniquos no sont pas pharmaceutiquos à prol.'Jl.'omentparler, mais nous les classons ici pour leurs portées thérapeutiques.

Technig,ues obstét;~~~(+)Les accouchements se font dans différentes positions.

Les :fer,li10s-Koo préfèrent les accouchemonts en position.

Tion assisa : accouchement en tailleur, tandis quo los fomnoskohi les préfèrent en position horizontale.

En cas de dystogio (ndjoiya), différentes techniques sontutilisées par los accoucheuses trnditionnclles.

loi = procédé de l'échnrpe (femme koo) : une fel~uJ1c-koo,

couchée sur le sol, derrière la parturiente, place ses pieds surlos hnncbPs do ln femme et lui exerce de frêquontes pressions curl'abdomen cu moyen d'une bande on étoffe ou en écorce. L'en±'c..nt estreçu por une femme (kab) qui so tient sur le devant.

(+) Ex~ 1 Le cyathuia prostratn a pour désignation commune I~toganJ.emb2.~ l'our los femmes koo, c'est h8ndo u koo ct pour les l[t:~é-Ngé:

Ngudu~

(+) Informatrices : ~~e Ngom Kogo (fen~o-koo)r&uo Veuve ~blon (femmo-kohi)~Ule Nkugé (Jengu-bissima)Mme Vouve ~1c'l.g Ebugé (qui se trouve etrc notre

accoucheuse traditionnelle ou KAB) ~

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2°/ = Les brcs do la p~tiente sont entrelacés ~vec ce~:

do l'~ide plncéo dos à dos. Les deux femmes poussent ensemble etune c,utre a-ide reçoit l' onfo.nt par devant.

3°/ = La position dorsale et abdominale est ln plLillprctiquée pc.r les femmGS Basn. L-'""1 femme Gst étendue horizontnleLlcntafin de lui pétrir le ventre. Elles préfèrent les lavemc:n-~o ocy­tociques aux manoouvres manuelles. Il nous a été rapporté qued~.ns les ca-s difficiles, los céso.rionnes nuraient été pra--l; iquéospar los Ngé-Ngé selon une technique observée par l' explor.:~touranglais R~W. Felkin dans la région de l'Ouganda. En cas de ~6clri­

rure périnéo-vngino-ano-vésico-rectale, la parturion~o est isoléeet earnie~ Elle est soumise à des lavements évacuateurs, suivisde toilettes loccles, à des applicl2tions de pommndes cicntrisnntes.

De toutes les façons toutes les parturientos subissentun bain Gscossivement chaud qui aurait un efÎet évacuatour~

C'est surtout la petite chirurgie. Elle comprend doss~ées, dos sac2xifications. La révulsion est obtenue par doscornes, des coquillagGs transi'ormés en ventouses. OuvertLU'o dcoabcès mOxs, la mutilction dos doigts, des jo.mbes, dos dents (lillla­go cles dGnts rares), L'excision du clitoris (femme-koo), le,rupture <le l'hymen, sont des interventions pratiquées. L'infibu­lation et le.. suture des grandes lèvros étaient pratiquées chezles escJ_o,vcs ou chez les femmes pnrticulièrement infidèlGs.

La circoncision masculine et féminine s'inscrit Ql2nsle processus d'initiation morq'l.l.all't en général le début de J_L~ pu­berté, Glle sera complétéo par los tatouages ot des scarificationode toutes sortes.

La réduction ou 10. contention des fractures est obsorvéoselon dos techniques et des fortunes diverses ; il semble que lesNgé-Ngé aiant su pratiquer des opérations plus hardies et no-cc,l,l­ment des laparotomies, dos autopsies ••••Los plo.ies traumatiques sont encore lavées à l'urine. Les worSL~es

de serpents sont traitées par saignements, ligatures du !~Gwbre,

débridoment, application d'un Gmpl~tro végétal antivénimG~~ ourépu~é tol et l'adnrinistr~tiond'un vomitif.Un essni do vaccinction os~ mômo observé : on 8pplique sur dosscarificntions fsites aux principales articulations, au front,dos, une poudre composée do t~tes de différents serpents vér:ir.lOuxet dos l~oduits végétaux ~orréfiés.

Certainos hernies sont réduites par taxis après illîe(;'.r6médicntion végéte.le. Dos petites tum'3urs pédiculéos sont liea­turéos, tr~itées avec du sol ou cautérisées après la chute do lntumeur eangronée, comme l'a déjà signalé Kouadjo dans sa thèse.

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~DS TRAITE~mNTS DES DIFFERENTES AFFECTIONS

Nous allons d 'c.bord dO:rL"lGr quelques formules c<."rLct6ris­tiques dGS traitemonts médicawc dens la pharmacopée trDditiol~cJ~o

par ororü c.lphabétiquo dans une première partie ; dc.ns 10. clow~ièmo,

nous donnerons 'lL.'"1 aperçu sur quelques grands syndr8mos. La pre­mière pCTtie peut do cc fait etro considérée COfi~O des reuèdesch. 18. médecino populniro et ln seconde, ceux doo thérapeut0s àproprement p2Xler.

Los Remèdes populaires (+)Abcès-panaris

(pulpe)(feuille)

Dioscoréa tryphyllaPonte derjacéo

(1) Les :î.oras d'espèces manqueront quelquefois, Cl est parce quel'id·_lri:i:fic2.tion n'a. pns été possible.

bulbillesfeuillesfeuilles

Diascoréa. bulbiferaIpoméa patnta.sUrticacée

Cataplasmo dG ces orgnnos pou h~tGr ,collection. Cha.quo v6G~tal

pout etro utilisé seul ou en nssociGtion.

Antalgiques - Analgésigues

:feuillesécorcesfeuillesfeuillesfouillesfeuillesfouillesfeuilles%'Q.oin~o .écorcosfeuillosfeuillosfeuillesécorcesécorcesécorcesfeuillesécorcesfouillesfouillesfeuilles

Piper umbellatumCylicodiscus ga.bunensisAgoratum SP ;Duboscia viridifloraNorinda SP.Ocimum viridoBeilscbn1iedia SP.Vornomia SP.Conopharyngia longifloraVitex grandifoliaColonyctum acubatumGlyphae Lateriflora.Sonchus SP.Brodellia micranthaRicinodendron efricanaAnchomanes difformisIpoméa patatasCircumérops édulisSattrariza strigosaAlchornea i'loribundaAgeratum conyso!dos

l-facér[',tiono, infusions, instnl..lations, inhalations, lavemen-co,d6coction m8.tin et soir. Quelquefois, los feuilles seront c OnSO!IDlléoecrues avoc du sel, du piment. C'est le cas d'ocimum virido utilisécomme onti-spasmodique dons les hernies étranglées.

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qo.:t'diologic

Pal.pi tations

écorcesUcrnorio. SP.Cola cordiphaEntnnduophragQo. utilo

Newbouldia lnevisCopaifera tessmanniiStrombosin grandifolia

feuilles

fleurs

Fleure. SP.Sonchus SP.

l'-1uso..ngc. smithii

Les ucorces sont macérées dnns l 'huile de pnlme, J.es fc.uil].cs GonJemélangeos avec l'huile de palQe.

Oedèmes des M.T.

écorces Petersia uiridiflora

Cylicodiscus gabuncnsis

Mytragina macrophylln

infusion, potions ct asporsion.

Toni-cardiaques

écorces - pachydanthiumEnantia chlorrmta

- Mytraginc macrophylln

fruits Strophantus hispidusSolanum t orvurn

D6coction d'écorces, potions.

Les deux derniers vogétaux sont utilisés dans lesanasarques par défaillance cardiaque. Le véhicule do co mélangeest constitué pex l'huile de palme contenant le sel de potasse(bns nkè:flb)~ Wildeman a fo.it tmc, étude sur le Strophantus hispiduG,los glucosides des strophantus Dont des poisons du muscle striéet do la fibre cardiaque, ce qui lc,ur confère dGS propri()t6s toni­cardiaques. La pseudo strophantine n'est pas officinalG en Fro..nce.Les racines de Strophantus hispidus renferment de la strophantineH de la choline, de ld trigonellino c.t du rhnmnose. Ses gr[',.incscontiennent une glucoside amorphe la pSGudo strophantine ~Cjà

retrouvée dans les feuilles, une huile grasse, de la trigoncllinc,do la choline tm pou de résine et de mucilages. Enfin, le Golrunu~

torvum lui, est toujours associé à cause de sa tixicit6 ; en outre,ii existG un antilope que les thérapeutes gardent toujours auprèsd'eux, c'est l'Alstonia congcnsis.

Page 9: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

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Constipntion

Ecorces

Feuillas

Fruits

- Chlophora oxc0lsn- Morindn lucide

Terminnlin cltissim~

Ongokea kluinencPeptndenin cfricnnnAmpidacses

Piper umbclntWlMillotia SP.Glyphno lntériflorn

Hibiscus esculontus

Décoction, macération, purge, l'Ongoken klainann sot tüllewcnttoxique qu'on se contonte de mB.cher un morceau dnns la bouche ai;de frotter ln bouche sur l'abdomen dos onfnnts constipés.

Derm['l,to - vénérologie

BlennoragiGEcorcos

Pulpos

Feuilles

Trichilia. SP.Entandrophregmc candolleiDichapetal'LUl1Agorat um Sp.

Dioscoré~ tryphylle

Himose. pudicC:.

Potions, décoctions, macérations.

Craw-craw

EcorcesLatex

MD.caranga SP.Hamungana MndngascarioncicErythroxylum mcnii

me.cérations, o.pplicctions des feuilles de Asystasio. gnngctica

Dermatoses

Ecorcesfouilles

Chlophora excclsnCostus afer

bains do r.lncérations, on frotte los feuilles sur los dcrm2-toscs.

~

Ecorces OmphalocarpuLl nnocontrum:Paninarium chysophyiluLl

Frictions, bains médicamenteux.

Page 10: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

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Horpès génitc..l

EcorcesFoui'llGS

infusions, potions,

Trichoscypha fcr~uginec

Nulvecéelavements, bcins

Psoriasis, urticaire trichophytics

Ecorces

Latex

bains, frictions.

Diarrhées-Dysenteries

Ecorces

FeuillesFruits

Jeunes poussesEpis

Triplochyton sclè:coxylonCassin kirkilPenniceturn PUX·purOut.l

Passiflora Sp.

- Cola ccumin~to.

Trichilia. SP.Mro~giferc indien

Coula éduJ.isSpnthodéa cnmp~~ù~ta

AnnonE'.. muric::,:ta.Trichoscypha. SP.Posidum guo.j aVf-l.

CynthuJ.o. prost~tc

infusions, tisanes, consommE'..tion des jeunes ~ousseG

crues ell pâte avec du jus de citron ou des noiJ: dopalmes. Les fruits sont grillés au feu.

Etat fo.briles, convuJ.aifs

EcorcesFeuilles

bains, potions, lcvemonts

- Tétrochidum diùynostcmo~

Dinophoro. sperucroidcs- Ocimum virido

Solc.nacoe

Gynéco-obstétrigueamérora:-hée

Ecorces Dinophora spennoroiùesmacération utilisée en lavement.

Avortement et menace d'avortement

Ecorces

feuilles -

A1.stonia ongensisDistemonanthus bailliiImphal.occrpuLl r.nocontru;:.1Copaifern tessLk~mJii

Acco.thus montnlJ.nsMnnguifera indien

Page 11: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

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Injection intrn-vaginnlo de décocté, bain de siège avec unebouillie c~, écorces, cataplasme sur le vontre.

D61ivrnnce tardive

Rp,cinesFouilles

racinos c~rbonis6es

- Léa guincensisHibiscus esculentus

feuilles, friction sur le ventre.

DYSlilénorrhèe

Ecorces

Feuilles

- Cordia pl~tythyrsn

Harungana madagc3carionsisDinophora spenneroidos

Solanace

décoctions, potions, frict ion du bns-ventre, macérntion, lCNoLlent,infusions.

Hypertonio utérine

Feuilles Pallie. c ondensata.infusions, cataplnsmes, aspersions sur le b~s-vontre.

H..y:dramni '2..ê.

Ecorces Pcntandophragma utile décoctionG~

Infections vaginales

Ecorces Omphaloc8rpum anocentrum- Ba.illonela toxisperma

TIains do siège, injections vaginales.

Nontée lactée

ECOCGS

feuilles

galactogènes

Pycnantus komboCucurbite maxima.A1stonia congensisCalonyctum nculeatum

infusions, m2ssagos des seins, tamponnement des seins, fumigations

Racines

Feuilles

Muscmga smithiiOcytocigues.

Pennicetum purpureum- Danucllia oliveri- Ipomee. patatas

Page 12: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

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Lavements tisnnes.

Hépnto bilicire

Iotènes

Feuilles

dGcoctions, tiscnes.

nornios étranglées

Ecorces

FouillesTubercules

Pentnclethmc macrophyllaEnantin chlorcnto

PontederincéeDuboscio. virifloroLeeo. guineensisrilorinda Lucide.Mornordica foetida

AmpelidncéesRouvolfia vomitoriaHoolundia opposita

- Standia gabonensis

~usions, cataplasmes des feuilles au niveau des orificeshernicires~

ImJ?uissnnce

Fouilles

Re.cines

Ecorces

F:t-uits

- Baccarirea bipendonsislfnnguifora indice

- Albizzin brownii

Clerodendron volubilis- Corpolabia lutea

- Peptadenia nfricann- Allcnblackia pnrviflora

- Gorcinin pinnetala- Aframomum Sp.

les fouilles sont consommées crues ainsi que les racines.Elles peuvent l'.ussi ~tre consommées d2.ns un gateau de grnineGde pistaches et des oeufs. Les fruits rouges sont ~angés crus.Enfin 10 clerodendron Icit grossir la verge.

lIorsures de serpent

Vaccins cnti-vénimeux

Ecorces - Acacia pennataPentaclethra macrophylla

saarificutions, cxtrnits totaux.

Page 13: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

- 137 -

Oph"toJ.mologie

cn"ta.racte

Feuilles - Allium SP.

On les frottes, sur l~s paupières et l'on ajoute Ès instilla­oculêl~i:r.."'c:s•

Conjonctivites

Ecorces

Feuilles

Moelle

Tubercule

Ennntia. chlorantha

Microglossa volubilisEmilio. sugittata

Vornoni8. SP.

Manihot utilissima

bain dos yeux, installations oculaires, ollyre avec le jus Gztro.i-l;dos tubercules.

filaires oculaires

feuilles - Impc.tiens SP.

On place sur les paupières des feuillas froissées entre les de~:

ùnins dès qu'un filaire appara1t dans l'oeil.

O'R'L' - Pneumologie

Angine

Ecorce

go.rgo.rismc.QtcÙgie

fouilles

gouttes ~uriculaires.

- Manguifera indi~a

- Cassie. kirkii

Pnoumonie - pneumopo.thies

Ecoces - Dalborgio. SP.fruits et tubercules: écrasés, potions, cataplasme.

Feuilles

Fruits

Ecorces

Andropogon ncrdusVernonic. SP.

Garcinia punotata

- Staudtia stipitala- Spathodea cnmpunulata

Microglossa volubilisDichapcto.lum SP.Gnestis fcrrugineaAllanblackia pnrviflora

tisanes, infusions, potions.

Page 14: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

- 138 -

Rhume

Feuillas

EcorcGs

- Kalanchoc crenntn.- Entcndrophrngm~ utile- Annone m~catn

Cole SPa

infusions des feuilles, potions des écorces. Presser los fcuill~s

do Kolnnchoe cronctn. Le jus est inst~llG dans les ncrincs.Womner y ~ découvert du mnl10tc de potasse Derma, l'acide Qscor­bique, ot Pucher divers acides organiques.

Intestinaux Ascnris

Ecorcûs Berlinin braectosnPetersin viridiflora

Cuire lonetemps dans de l'enu les écorces de Berlinia Braetosa,y ajouter de la banano douce mUro, Faire boire une ou deux cuillo­rées selon l'age, car à prép~ration ost toxique.

Racines

absorption do macéré :Ankylostomes

:Bu1.billes

Fouilles

lavoIDe:nts, infusions

Amibes

Ecorces

Pseudospondias microcnrpnMorinda Spa

Dioscorea bulbigeraDuboscia viridiflora

- Entanérophrcgmn utile

Décoction à effet rnpidc sur la dysrm.terie amibionne Coustcixaffirmo : un m~ado nycnt un pnlabre à règler au villago stcnsuitde lth8pital après qu'on lui nit diagnostiqué une dysenterie ami­bienne~ Il nous revint le quatrième jour, calme sinon guCri, nffir­mant nvoir pris trois fois pnr jour une tasse d'écorces cltEnta.n­dophro.gmo. utile ••• "

Ox;y:w::es

Graines

Ecorces

Tetrapleurn, tetrnptorn

Lilio.cee

Suspensions, lf3.vements, vermifuge, vermicide.

Vermifuge vermicide

Suc

Fouilles

- Caricn. papaye.

- rtilletia SPa~licroglossa volubilis

Page 15: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

- 139 -

Traitements cur~s

Ecorces

Feuilles

Sèvo

Vernonia SP.Tréculin africnna

Rnuvolfin vomitorinl'Iilletia SP.

Alstonic congensis

npplicntions sur le plaio, emplntro, la sève est huo.

Trcitomünt préventifs

Ecorce

Fleurs

Baies

Acacia. pennata

Spil~thes acmella

Solanum torvum

POllll~~0, les fruits sont consommés grillés; c'est l'odeur quifer~it fuir los s~~pents et los insectes vénimeux.

Neuro-psychio.iïrle

Coma

Ecorce - Albizzia sassa

sert à déterminer la profondeur du coma. On nspcrgo le com~teux

qui dovr~it se grctter selon son nivenu de conscience.

Insomni0s,

feuilles - AnnonE'.. me.rii

infusion, termitière (attrnppe-sorpent), on dépose sur ln orniscdu foyer des gragmonts et lion aspire la fumée.

~o-sédatif

Ecorces

Fouilles

Rnuvolfia vomitoriaDistemonanthus bailli

Vernonia amygdalenaMusanga smithiiCeiba pentandra.

infusions, installations.

M~ Ik.mct L\ffirI:le, d' nutre pnrt, que 10 Ro.uvolfia possède dospro];>ri6tés neuro-séà "l:t~-:"J . 0

Page 16: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

Fro..ines

Ecorcos

140 -

- Tephrosia venenosa

Peudospendias microc~rpn

Le DUC rentre d~ns leur composition ; les feuilles sont cons0~n6es

en purée ct; crues.

Les propriétés nnthihclminthiqucs vis-à-vis des ~sc~ris,

des trichurides ct dos Entérobins vcrmiculnris ont 6té rotrouvéesper Tubnngui ot Bnso.ca chuz 10 Co.rica papa.ya. En outre, les grcinesde Te~hrosia venonosn renferment de ln déguéminc et de la téplœo­sine qui est très toxique pour les ~nimo.ux à sons froid (H~rivot)

l'.l~is n' Gst po.s dcmgoreuse par ingestion pour les nnimnux à sangc:b....'1ud ~

Filaires

Eléphantiasis filnrion de ln jambe

Epinos Âcanthus montanus

servent à sacrifier la jambe ; dès qu'elle sBigne, ln placer surdu sable.o.vec du feu en désous. Dès que la chaleur devient insup­portable, tremper ln jambe dans de l'eau froide, puis nppliqucr lesfeuilles de Conoph~rryngia longiflora qui auront été ramollies nufou.

Pédie.trie

Pathologie néo-natale

Réanimc..t ion

Racines r.fillet in. SP.Paspo.lum SP.

pate obtenue avec des racines, et exprimée et le jus donné engouttes no.sc.les

Ecorces

bain de décoction.

- Pycnantus Kombo

On utilise nussi un cataplasme sur ln poitrine à bnse de tormitièrccre~$O Grosse comme le pouce.

Chute rapido du OQr:-don

La sève de - Elaephorbio. drupiferaLn sèvc caustique est utilisée en npplic~tion locale.

Pathologic du nourrisoon

~ ~=~~~-~=-~~_!=~~~~~~-~~~_!~~~~~=~~~~

Fouilles Albizzia brownii

auxquelles on njoutc le sol de potasse, donner au nourrisson enpotion~

Page 17: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

.,.. 141 ...

I;lûrmc.tose 5".. :Lait~----------------

Feuilles - Pycnantus kornko

applic~tion locnle sur le muguet + sol de po~nsse

Grnines - Impr.tiens SP.

données à la nourrice dnns un gntenu pour améliorer ln qlli~litG

do son lnit ~

Ecorceslavages nvec uno décoction

- Chlophora excelsa

Feuilles Zk~anchoe crenataAdenostemo. Sp.Afrnmooum melegueta

bains, lr.vages des nnrines&

Pneu.p..?}~~.9.ê.

Feuilles - Lovoe. Kloinana

catnplasme tharacique, lnvemont.

FouillescntaplnSl110S

Papillonacées

Ocimum SP.Lepidoturus ~iflorus

Modium mnuritianum

Ecorcos

Feuilles Familia sc.gittataAnnonna muricataPs id i Ul!.1 guaj o.vaCc.lonyctum aculeatum

Ongoken KlainanaÀcanthus montnnus.L\.framomum SP.

Ma1.e.dies infect~uscs

Ecorces - Sarcocephalus trillessii

En cas de rougeole, une décoction de Jlécorce sert à nettoyerla peau

Plaies - ~~~~ - blessures

P1.c>.ies et BrMures

Ecorces

Fouilles

Vornonia SP.Enantia chlorantaEmilia sngittataSolanum torvumAdenostoma Sp. (brOlure Burt out)Begonia SP.

Page 18: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

- 142 -

Pensements ; les feuilles de Solanuro torvum sontr6putéos COllIDlehémost[\tique local. Le solvant est le plus souvent de l'huile depalme~

- Plaies chirurgicales--~----------------~

FeuillGs - Tatropha curcasEn Bnsn (nnnd minson) on Ewondo (lodo. minsono). CG qui signifiolittér['.le:mont "qui recoud les chairs". On ramollit les fouillGSau ~cu. Le: jus est pressé sur les plnies récentes.

Plaies par flèches empoisonnées nu Straphantuchmspidus ou komsé) (+)

LatexSève

- Landolphia SP.- Âlstonia congcnsis

pansor.lc:nt ['.\,Tec le mélcnge sève et latex.

Pl~ies phagedcnigues------~--------~----

Bourgeons Dissoti s SP.Dissotis brazzoi (?)

Ecorces

~nirc cuire ces bourgeons ~u coin du ~eu enveloppés de ~ouilles

do bnnnnier~ En lGS écrasant entre lGS doigts, on obtient uno p~to

que lton applique sur los plaies phagédéniques.

Cicatris~tion rapide--~~----------------

- ~brkhamia lutenSpathodoa companulataLoranthus SP.

réduction on poudro ou on condrG, application sur los plnics~

Qu~nt à ln mac6rution, elle sort à laver les plaies.

loisons ct antidotes

Poisons

Poisons de flèches

Solanim trovumStrophantus hispidus

- Fagara macrophylla

Poisons d'éprouves

Ecorce - Erythrophleumguineense

(+) Au nord-Cameroun d'après Gauthier le contre poison seraitle Boswellc Dolriclli (90).

Page 19: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

.,.., 14·3 -

- poisons criminels

BulbesEcorces

- Dioscoreo. bulbigora- Spnthodoa campnnulnta

Albizzic ~0rruginea

Los bulbes sont consomméos crues ot los écorces on in~usion

Tephrosin venenonsaEuphorbia Karoerunicn

- Prévention dos Gmpoisonneroents~-----------.--------.._--------

Feuilles

consolIU:1ées crues dès le.. cueillette

Racine

In~usion~

RuuvGl~in vomitorin

Antidore do strophantus hispidus_____________________ -.a c ..... -...c._

Feuilles ~lstonia congensis

Observation : Un singe blessé par une ~lèche empoisonnée sn pr6ci~e.--------- .p1to toujo~~s sur un Alstonin congensis ~ril existe un à sn portéeGoodson ~ trouvé do.ns son écorce de l'échitamine donnant de l"écbi­tnmidino et une lnctone ..

Antidote de l'Euphorb::'o. Zanorunica (C~~ J?h~ 1)... e:.tr--=-- ..- .-,_...... .,.."_l"".C"'IO ..,,..

Ecorcos ou ~euilloG - Copaî~era tessmannii sontprisas on lnvemcnt~

Rhumo.tol.QgiQ.

Ecorces

Baies

Feuil16s

Pc'cGorsia viridi~lorn

Cylicodiscus gnbuncl~is

E~cntia chlorantaPachypoanthium con~iné

Solanum torvum

Co.rico. papnyo.

Ecorces

cGtaplasroes des écorces - friction du suc des baies sur lesrégions douloureuses, les in~usions sont o.spergées.

- Douleurs rhumo.tisnnles

Creton cligandrurnCeula édulisEè:';;:·tbr~,phleum guinGonso

~usions d'écorces, employées on potion ot en ~riction~ Les écorCC3

Page 20: La pharmacopée traditionnelle des basa du Cameroun

- 144 -

cha.udes d'ErythrophJ.eum guinecnso s oni! placées sur le litd umalado. Los in~usions de 9roton oligandrum sont en plus~ tonificntes.

Urologio

Uretrhrites

Ecorces Cordin. plr.tythysa

Yrothritos blennorrr.giquGs

Ecorces Barteric.. sc.nyoxii

Lec acorcos Gont mécéréos, prisas en infusion.

Voilà un tour d'horizon dnns lequol nous ev:ons re-J)por­té (:u01c.1.ucs formules plus ou moins complètes do prépn.rc.-tions môdi­cin~les u-tiliséos dGns les phcrmacopées tr~ditionnellos et plusparticulièrement on pays Basa pour le traitement des affcctionodiverses. Dnns chaque cns, nous nous sommes contenté do mcriti01TILerlos oren.ncs des végét2.UX mis on oeuvro <'.voc le-urs noms s·cion"td.-

. f'iques mcis sans donnor le. taohnique utilisée pour chr..quo orgnno.Nous [',vons voulu do..ns un premier temps f:"..ire un survol do pOGsi­bilit00 therapoutiques dGS prnticiens de ln Médocine Tr~itiolTILollo

iüric~ino choz les Bnsn du Cc~oroun.