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LA PHRASE COMPLEXE
Savoir repérer les différentes propositions
Pour commencer…
La première question à se poser, c’est :
Combien de verbes conjugués la phrase compte-t-elle ?
Rappel : 1 verbe conjugué = 1 proposition
Phrase composée d’une seule proposition = phrase simple
Phrase composée d’au moins 2 propositions = phrase complexe
La phrase simple… c’est simple
On ne cherche pas à connaître la nature de la proposition :
En toute logique, elle est indépendante !
La phrase complexe…
C’est plus complexe.
Les différentes propositions
◦ Proposition indépendante (elle fonctionne seule ; elle ne dépend
d’aucune proposition, et aucune autre proposition de dépend d’elle)
◦ Proposition principale (elle est accompagnée d’une ou plusieurs
subordonnées)
◦ Proposition subordonnée (elle dépend de la principale)
◦ La règle d’or est la suivante : si je trouve une subordonnée, la
principale n’est pas loin !
Liens entre indépendantes
Juxtaposition
◦ Les propositions sont reliées par un signe de ponctuation « faible » : virgule, point-virgule, deux-points.
◦ Elles tiennent un rapport de sens même s’il n’est pas exprimé (lien chronologique ou lien logique).
◦ Exemple : Les vagues secouaient le
navire ; le vent s’était levé.
Coordination
◦ Les propositions sont reliées par une conjonction de coordination ou un adverbe de liaison. C’est ce que l’on appelle les connecteurs.
◦ La coordination permet d’exprimer de façon explicite les relations entre deux faits ou actions (lien chronologique ou lien logique).
◦ Exemple : Les vagues secouaient le navire car le vent s’était levé.
Principale et subordonnée
Plusieurs étapes sont nécessaires à l’étude
d’une phrase complexe qui contient des
subordonnées.
Repérer une subordonnée
◦ J’ai remarqué que c’est une phrase complexe (elle comporte plusieurs verbes
conjugués).
◦ Je cherche un indice qui me permettra de comprendre le lien entre les propositions :
si je trouve un mot subordonnant, c’est gagné !
◦ J’entoure le mot subordonnant : en règle générale, c’est par lui que débute la
proposition subordonnée.
◦ Je sépare les propositions en prenant garde au sens : sujet, verbe et les éventuels
compléments doivent figurer dans chaque proposition.
◦ L’autre proposition ? C’est forcément la proposition principale !
Les mots subordonnants
Il en existe plusieurs types, qu’il est nécessaire de connaître avant de se lancer plus loin
dans ce travail :
◦ Pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel (et ses composés : laquelle, desquels…).
◦ Conjonction de subordination : que, quand, si, puisque, quoique, comme.
◦ Locutions conjonctives : parce que, de sorte que, si… que, pour que, afin que, à
condition que, plus… que , moins… que, aussi… que, bien que.
◦ Pronom interrogatif : qui, que, quoi, lequel, ce que, ce qui.
◦ Adverbe interrogatif : quand, où, comment, combien, pourquoi, si.
Les différentes subordonnées
On peut connaître la nature exacte d’une subordonnée en observant le mot
subordonnant qui l’introduit :
◦ Pronom relatif : proposition subordonnée relative.
◦ Conjonction de subordination ou Locution conjonctive : proposition subordonnée
conjonctive.
Précision : s’il s’agit de la conjonction que, on a affaire à une proposition subordonnée
conjonctive complétive.
S’il s’agit d’une autre conjonction, on a affaire à une proposition subordonnée
conjonctive circonstancielle.
◦ Pronom interrogatif ou Adverbe interrogatif : proposition interrogative indirecte.
Les subordonnées en résumé :
◦ Pronom relatif
◦ Conjonction de subordination « que »
◦ Autres conjonctions de subordination
◦ Pronom interrogatif (ou adverbe
interrogatif)
◦ Proposition subordonnée relative
◦ Proposition subordonnée conjonctive
complétive
◦ Proposition subordonnée conjonctive
circonstancielle
◦ Proposition subordonnée interrogative
indirecte
Des exemples de subordonnées
◦ Je vais te montrer l’endroit où j’ai grandi.
◦ Je pense que c’est une jolie maison.
◦ Nous serons ravis si c’est encore ouvert.
◦ Je me demande comment on va y entrer !
Des exemples de subordonnées
◦ C’est l’endroit où j’ai grandi.
◦ Je pense que c’est une jolie maison.
◦ Nous serons ravis si c’est encore ouvert.
◦ Je me demande comment on va y entrer !
Des exemples de subordonnées
◦ C’est l’endroit où j’ai grandi.
◦ Je pense que c’est une jolie maison.
◦ Nous serons ravis si c’est encore ouvert.
◦ Je me demande comment on va y entrer !
Des exemples de subordonnées
◦ C’est l’endroit [où j’ai grandi]. Relative
◦ Je pense [que c’est une jolie maison]. Conjonctive complétive
◦ Nous serons ravis [si c’est encore ouvert]. Conjonctive circonstancielle
◦ Je me demande [comment on va y entrer] ! Interrogative indirecte
Des exemples de subordonnées
◦ C’est l’endroit [où j’ai grandi]. Relative
◦ Je pense [que c’est une jolie maison]. Conjonctive complétive
◦ Nous serons ravis [si c’est encore ouvert]. Conjonctive circonstancielle
◦ Je me demande [comment on va y entrer] ! Interrogative indirecte
Les autres propositions sont les propositions principales !
Les difficultés…
◦ Une seule proposition principale peut admettre plusieurs
subordonnées.
Exemple : Cet homme est le frère dont j’ai toujours rêvé et que je n’ai jamais eu.
(les deux prop. sub. relatives sont coordonnées ; elles dépendent toutes deux de la
même proposition principale)
◦ Une proposition subordonnée peut en contenir une autre !
Exemple : Je te rappelle [que tu m’as déjà parlé de cet homme que nous voyons].
(prop. sub. relative à l’intérieur de la prop. sub. conj. complétive)
Des subordonnées en plus !
Proposition subordonnée infinitive
◦ Elle n’est introduite par aucun mot
subordonnant.
◦ Elle complète un verbe de perception
(voir, entendre…)
◦ Son verbe est à l’infinitif.
◦ Le sujet de l’infinitif est différent du sujet
du verbe de la principale.
◦ Exemple : J’entends [le train siffler au
loin].
Proposition subordonnée participiale
◦ Elle n’est introduite par aucun mot
subordonnant.
◦ Son verbe est au participe.
◦ Le sujet du participe est différent du
sujet du verbe de la principale.
◦ Elle a la fonction de complément
circonstanciel.
◦ Exemple : [La vendeuse étant gentille],
nous devrions obtenir une ristourne.
Les fonctions des propositions subordonnées
Nature de la proposition subordonnée Fonction au sein de la phrase
Relative Complément de l’antécédent
Conjonctive complétive introduite par « que » Complément du verbe de la principale
Conjonctive circonstancielle Complément circonstanciel (temps, but,
cause…)
Interrogative indirecte Complément du verbe de la principale
infinitive Complément du verbe de la principale
Participiale Complément circonstanciel (cause,
manière…)
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, mais je ne pense pas qu’il nous ait reconnus.
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, mais je ne pense pas qu’il nous ait reconnus.
3 verbes = 3 propositions (phrase complexe)
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, mais je ne pense pas qu’il nous ait reconnus.
Je repère une conjonction de coordination (mais) et une
conjonction de subordination (que)
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, / mais je ne pense pas / qu’il nous ait reconnus.
Grâce à mon repérage, je peux séparer les propositions (et j’ai
vérifié que chaque proposition gardait sa logique grammaticale).
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, / mais je ne pense pas / qu’il nous ait reconnus.
La dernière proposition, qui débute par une conjonction de
subordination « que », et dont la fonction est de compléter le
verbe « pense », est forcément une proposition subordonnée
conjonctive complétive.
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, / mais je ne pense pas / qu’il nous ait reconnus.
La proposition du milieu est forcément la proposition principale
dont dépend la subordonnée !
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, / mais je ne pense pas / qu’il nous ait reconnus.
La première proposition ne contient pas de mot subordonnant ;
elle ne dépend d’aucune proposition, et aucune autre proposition
ne dépend d’elle. C’est donc une proposition indépendante.
Pour être complexe, c’est complexe.
Les indépendantes peuvent se greffer aux principales.
Ce qui nous donne l’analyse suivante :
J’ai vu cet homme, / mais je ne pense pas / qu’il nous ait reconnus.
La proposition indépendante et la proposition principale, reliées
par la conjonction de coordination « mais », sont coordonnées.
VOUS SAVEZ TOUT.