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ISSN : 073-3454 lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 A Massy, sprint final pour le nouveau quartier Atlantis grand ouest Damien Robert, directeur général de l’EPA Plaine de France « Nous entrons dans la phase opérationnelle de la ZAC du Triangle de Gonesse » « Inventons la métropole » : 7 sites de plus de 100 000 m 2 DÉBAT P. 6-7 Thierry Barber, délégué régional d’EGF.BTP « L’enjeu du Grand Paris est tel qu’il ne s’agit pas d’opposer les grosses et les petites entreprises » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Obligation de tenir compte du cycle de vie TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 10 À 15 Congrès de l’USH : Grand Paris habitat s’agrandit Marchés de construction : la Région peut mieux faire La chambre régionale des comptes a constaté des progrès et des améliorations possibles Le Club de la communication du Grand Paris fête ses 5 ans L’Assemblée vote pour le CDG express malgré les questions en suspens France urbaine structure son collège des villes et des agglos parisiennes PLF 2017 : pas de surprise pour l’Ile-de- France « Le Grand Paris est une formidable opportunité de transformer des territoires en difficulté et de donner du travail aux habitants de ces quartiers » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Thierry Barber, délégué régional d’EGF.BTP 43 % des communes franciliennes ont été « contraintes » de procéder à des hausses des impôts locaux afin de faire face aux baisses de dotations de l’Etat, selon l’Amif Grand Paris habitat / Agriconomie France urbaine / Altarea Cogedim Creative Valley / Jacoop / EdFab Sigeif / GRDF / Haropa / Bellastock Salvia / Setec bâtiment / Epfif Dalkia / Société du Grand Paris Bypath / Nemeus / Wheeliz Ademe / Ordif / Engie / BETC ExpoFrance / EuropaCity / Numa SNCF Immobilier / Cap digital Silver Valley / Beekast / Uavia Citallios / Seine Grands Lacs NUMÉRO 92 | DU 3 AU 9 OCTOBRE 2016 | 20 € A vec 330 millions d’euros de perte pour les Hauts-de-Seine et 95 mil- lions pour le Val-de-Marne, l’im- pact du transfert, dès 2017, d’une part des recettes de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) des Départements aux Régions, prévu par la loi NOTRe, n’a rien d’un détail. Le mécanisme est prévu pour financer le transfert de compétences des Départements aux Régions décidé par la même loi. Sauf qu’en lle- de-France, aucun transfert n’est intervenu. Les Départements continuent, par exemple, de financer les transports scolaires via le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) où ils siègent et qu’ils contribuent à financer. Ils comptent bien, par conséquent, se voir rétrocéder la totalité de la somme transférée à ce titre par la Région. Le projet de loi de finances pour 2017, qui garantit aux Départements de percevoir cette manne, est de nature à rassurer leurs gestionnaires. Reste que les moda- lités de cette rétrocession n’est pas connue à l’heure qu’il est. Gênant en phase de préparation des budgets 2017, qui s’annoncent extrêmement tendus par ailleurs pour les collectivités, quelle que soit leur strate. Le Val-de-Marne, par exemple, qui a déjà réduit de 25 millions d’euros ses prévisions de dépenses de fonctionnement dans le cadre de la préparation de son budget primitif pour 2017, doit trouver la même somme pour conser- ver son niveau d’investissement sans accroître son endettement. Et la Région n’est pas mieux lotie. Valérie Pécresse doit financer son volontarisme, en matière de renouvellement du matériel roulant par exemple. C’est sans doute ce qui la pousse à lorgner sur la Société du Grand Paris, et sur la taxe sur les bureaux qui l’alimente. La présidente de Région estime que la création des nouvelles lignes du Grand Paris express n’a pas de sens si elle s’ef- fectue au détriment de la régénération du réseau existant. Ce à quoi certains lui rétorquent que le Grand Paris express décongestionnera le RER et facilitera d’autant sa rénovation. Et qu’il faut au contraire financer à tout prix les gares d’interconnexion entre les différents réseaux… L’organisa- tion des transports en Ile-de-France, tout comme l’avenir de la métropole – que certains verraient bien enduite de goudron et de plumes –, pourrait s’inviter dans la présidentielle. Tensions budgétaires à tous les étages ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef Les budgets 2017 s’annoncent tendus pour les collectivités locales, quelle que soit leur strate Philippe Rio Libre panseur p. 16

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ISS

N : 0

73-3454

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4A Massy, sprint final pour le nouveau quartier Atlantis grand ouestDamien Robert, directeur général de l’EPA Plaine de France« Nous entrons dans la phase opérationnelle de la ZAC du Triangle de Gonesse »

« Inventons la métropole » : 7 sites de plus de 100 000 m2

DÉBAT P. 6-7Thierry Barber, délégué régional d’EGF.BTP« L’enjeu du Grand Paris est tel qu’il ne s’agit pas d’opposer les grosses et les petites entreprises »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Obligation de tenir compte du cycle de vie

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 10 À 15Congrès de l’USH : Grand Paris habitat s’agranditMarchés de construction : la Région peut mieux faireLa chambre régionale des comptes a constaté des progrès et des améliorations possibles

Le Club de la communication du Grand Paris fête ses 5 ansL’Assemblée vote pour le CDG express malgré les questions en suspensFrance urbaine structure son collège des villes et des agglos parisiennesPLF 2017 : pas de surprise pour l’Ile-de-France

« Le Grand Paris est une

formidable opportunité

de transformer des

territoires en difficulté

et de donner du travail

aux habitants de ces

quartiers »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Thierry Barber, délégué régional d’EGF.BTP

43 % des communes franciliennes ont été « contraintes » de procéder à des hausses des impôts locaux afin de faire face aux baisses de dotations de l’Etat, selon l’Amif

Grand Paris habitat / Agriconomie

France urbaine / Altarea Cogedim

Creative Valley / Jacoop / EdFab

Sigeif / GRDF / Haropa / Bellastock

Salvia / Setec bâtiment / Epfif

Dalkia / Société du Grand Paris

Bypath / Nemeus / Wheeliz

Ademe / Ordif / Engie / BETC

ExpoFrance / EuropaCity / Numa

SNCF Immobilier / Cap digital

Silver Valley / Beekast / Uavia

Citallios / Seine Grands Lacs

NUMÉRO 92 | DU 3 AU 9 OCTOBRE 2016 | 20 €

Avec 330 millions d’euros de perte pour les Hauts-de-Seine et 95 mil-lions pour le Val-de-Marne, l’im-pact du transfert, dès 2017, d’une part des recettes de la cotisation

sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) des Départements aux Régions, prévu par la loi NOTRe, n’a rien d’un détail. Le mécanisme est prévu pour financer le transfert de compétences des Départements aux Régions décidé par la même loi. Sauf qu’en lle-de-France, aucun transfert n’est intervenu. Les Départements continuent, par exemple, de financer les transports scolaires via le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) où ils siègent et qu’ils contribuent à financer. Ils comptent bien, par conséquent, se voir rétrocéder la totalité de la somme transférée à ce titre par la Région. Le projet de loi de finances pour 2017, qui garantit aux Départements de percevoir cette manne, est de nature à rassurer leurs gestionnaires. Reste que les moda-lités de cette rétrocession n’est pas connue à l’heure qu’il est.Gênant en phase de préparation

des budgets 2017, qui s’annoncent extrêmement tendus par ailleurs pour les collectivités, quelle que soit

leur strate. Le Val-de-Marne, par exemple, qui a déjà réduit de 25 millions d’euros ses prévisions de dépenses de fonctionnement dans le cadre de la préparation de son budget primitif pour 2017, doit trouver la même somme pour conser-ver son niveau d’investissement sans accroître son endettement.Et la Région n’est pas mieux lotie. Valérie

Pécresse doit financer son volontarisme, en matière de renouvellement du matér ie l rou lant par exemple. C’est sans doute ce qui la pousse à lorgner

sur la Société du Grand Paris, et sur la taxe sur les bureaux qui l’alimente. La présidente de Région estime que la création des nouvelles lignes du Grand Paris express n’a pas de sens si elle s’ef-fectue au détriment de la régénération du réseau

existant. Ce à quoi certains lui rétorquent que le Grand Paris express décongestionnera le RER et facilitera d’autant sa rénovation. Et qu’il faut au contraire financer à tout prix les gares d’interconnexion entre les différents réseaux… L’organisa-tion des transports en Ile-de-France, tout comme l’avenir de la métropole – que certains verraient bien enduite de goudron et de plumes –, pourrait s’inviter dans la présidentielle. ■

Tensions budgétaires à tous les étages

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

Les budgets 2017 s’annoncent tendus pour les collectivités locales, quelle que soit leur strate

Philippe Rio Libre panseur p. 16

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016

AMÉNAGEMENT

RÉINVENTER PARIS PARIS

Perl acquiert 68 logements occupés dans le 14e. Perl an-nonce, le 23 septembre, l’acquisi-tion de 68 appartements situés 52 boulevard Saint-Jacques (14e arr.), dont l’usufruit sera confié au bailleur social parisien RIVP pour une durée de 15 ans. Les appartements seront vendus au prix moyen habitable/m2 de 11 585 euros en pleine propriété, et de 7 994 euros en nue-proprié-té. Perl signale avoir déjà réalisé sept opérations de ce type à Paris, soit 300 logements.

Le Grand Paris avance en ligne. La préfecture de région lance le portail collaboratif en ligne legrandparisavance.fr, afin de permettre aux investisseurs français et étrangers de mieux connaître ses grands projets. Son contenu « clair et didactique » est alimenté par les services de l’Etat, la Société du Grand Paris, l’Eta-blissement public foncier d’Ile-de-France et Grand Paris aména-gement.

Didier Paillard va démis-sionner. Le maire (PCF) de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Didier Paillard, a annoncé sa dé-mission. Celle-ci devrait intervenir courant décembre. « Je pense qu’il

est opportun qu’une nouvelle per-

sonnalité vienne animer le travail

de l’équipe municipale pour tracer

le futur de notre ville », explique le maire.

Ligne 15 sud. Alliance réali-sera le tunnel foré. La Société du Grand Paris vient d’attribuer deux marchés de génie civil, sur la ligne 15 sud du Grand Paris express, dont la réalisation du tunnel foré (4,7 km) entre les sites de Noisy-Champs et Bry-Villiers-Champigny qui est confiée au groupement Al-liance composé des entreprises Demathieu Bard construction, NGE génie civil, GTS, Guintoli, Impresa pizzarotti, Implénia, Franki founda-tions Belgium et Atlas fondations, p o u r u n m o n t a n t d e 363 millions d’euros.

En brefActualités

Approbation de la piétonnisation des voies sur berges rive droite « C’est une décision historique, nous avons voté la fin d’une autoroute urbaine à Paris et la reconquête de la Seine », s’est exclamée la maire de Paris devant une standing ovation de sa majorité. Après des mois de débats houleux, le Conseil de Paris a finalement voté, le 26 septembre, la piétonnisation des voies sur berges de la rive droite. 3 km qui auront fait couler beaucoup d’encre, jusqu’à ce jour aux allures d’épilogue. Si l’issue du scru-tin n’est pas une surprise, les élus de l’opposition muni-cipale auront utilisé jusqu’à leurs dernières cartouches et confirmé leur volonté d’ester en justice. Si les deux camps s’entendaient sur un point, c’est que ce débat dépassait la seule ville de Paris. La majorité a ainsi demandé à la métropole du Grand Paris de se saisir du sujet. Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme, a plaidé pour une confé-rence métropolitaine sur la mobilité durable. Car pour la maire, « la piétonnisation des berges est une étape qui doit permettre d’aller beaucoup plus loin ». ■ G.M.

Les projets Buzenval, Bûcherie et Ordener validés Trois projets ont été validés par le Conseil de Paris, ainsi que la cession des parcelles concernées pour un total de 18,37 millions d’euros. La ville de Paris va ainsi céder à la Compagnie de Phalsbourg un hôtel particulier pour 13,5 millions d’euros. Le projet retenu rue de la Bûche-rie (5e arr.) s’intitule le Philanthro-lab, « premier incubateur de la philanthropie et du mécénat ». Plus à l’est, Novaxia va acquérir auprès de la ville une parcelle de 343 m2 située rue Buzenval (20e arr.), afin d’y développer L’Auberge Buzenval (142 lits). Initialement fixé à 4,55 millions d’euros, le prix du site a été réduit à 3,821 millions d’euros afin de tenir compte des exigences de la ville de réduire la densité du programme. Enfin, le promoteur Ametis va réhabiliter un ensemble de trois petits bâtiments situé 183 rue Ordener (18e arr.). Ametis – Tranches de vie proposera, sur 2 634 m2, 25 logements dont 8 sociaux, 12 participatifs en accession libre et 5 en accession sociale, une crèche privée de 45 places et un commerce. ■ F.P.

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GP

L e 17 mai 2017, une trentaine de commerces en pied d’im-meuble du quartier Atlantis

grand ouest, à Massy, doivent ouvrir leurs portes. Sous peine de voir leurs autorisations commerciales devenir caduques. Les quelque 700 loge-ments du quartier seront ensuite livrés à partir de l’été 2017, l’école maternelle doit ouvrir en septembre, puis le centre des congrès et le cinéma de neuf salles en fin d’année.

Seul l’hôtel 4 étoiles restera alors à achever. En ce 23 septembre, alors qu’est organisée une visite du « plus grand chantier de France » au milieu des grues et des échafaudages, l’heure est à l’optimisme.

« Nous réalisons des espaces publics au-dessus d’ouvrages en sous-sol réalisés par d’autres : il y a un travail fin de coordination mais, depuis le début, le timing est maîtrisé », sourit Willem Pauwels, directeur de Paris

sud aménagement (ex-Semmassy). Objectif : créer un véritable « quar-

tier de ville » mêlant commerces, logements, équipements ; une nou-velle centralité au cœur du quartier Atlantis, à deux pas des RER B, C et de la gare TGV de Massy. Après six mois de « dialogue constructif » avec trois groupements en 2010, le choix de l’aménageur s’était porté sur le projet proposé par Altarea Cogedim, avec l’agence 2Portzamparc.

Un chantier en une seule phaseLes travaux ont commencé à l’été

2015. A toute allure. Le fort taux de commercialisation en amont auprès de l’investisseur Crédit Agricole assu-rances, qui s’est porté acquéreur des commerces, du cinéma, du centre des congrès, de l’hôtel puis de 350 loge-ments, a permis un lancement global, en une seule phase, de la totalité du chantier. Le recours à un « mono-opé-rateur » permet également d’assurer la cohérence globale de la program-mation, sur laquelle veillent Christian et Elizabeth de Portzamparc, archi-tectes coordonnateurs.

Avec 98 % des logements et 80 % des commerces aujourd’hui commer-cialisés, l’offre a trouvé preneurs, bénéficiant de la proximité des bureaux de grands groupes (Thales, Safran, CGG, Alstom, Carrefour, etc.) et d’un hub de transports appelé à se développer encore. ■� M.B.

Sprint final pour le quartier Atlantis grand ouestLe nouveau « cœur de ville » de Massy (Essonne), aura été construit en moins de trois ans.

ESSONNE

Le recours à un « mono-opérateur » a permis d’assurer la cohérence globale de la programmation du projet Atlantis.

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Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016 | 3

AMÉNAGEMENT

SAINT-DENIS

Osmose, 53 logements neufs dans la ZAC ConfluencePlaine Commune développement inaugurera le 5 octobre prochain 53 logements, baptisés « Osmose », situés près de la gare de Saint-De-nis au sein de la ZAC Confluence. La résidence (programme Osmose – Nexity, lot B1 de la ZAC) se situe entre la rue Coignet et la rue Charles Michels, en rive sud de la place des Confluences (parvis ouest de la gare de Saint-Denis) réalisée en 2014 par Plaine Commune. « Premier lot neuf livré au sein de la ZAC, l’immeuble comporte 53 logements en accession libre et 200 m² de com-merces en rez-de-chaussée (3 960 m² SDP environ). Le projet a été conçu par l’architecte Michel Guth-mann, désigné à l’issue d’une consultation sur esquisse conduite en 2012 par le promoteur en lien avec la Ville, Plaine Commune et Plaine Commune développement », précise Plaine Commune déve-loppement. ■� J.P.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

103 %de croissance dans la vente de logements neufs en Ile-de-France entre le premier semestre 2015 et le premier semestre 2016, révèle la note de conjoncture de l’Observatoire du logement neuf des Adil d’Ile-de-France.

13 065transactions portant sur du logement neuf ont ainsi eu lieu entre janvier et juin 2016. Le collectif représente 94 % des ventes, selon l’étude.

11 203euros/m2 c’est la somme dont devront s’acquitter les acquéreurs de logement neuf à Paris, très largement le plus cher des départements franciliens. Le mètre carré neuf en Hauts-de-Seine, seconds, est à 6 616 euros quant il est à 3 671 euros en Essonne, dernière.

Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers

LA PHRASE

« La Région n’est pas la bonne échelle pour traiter des problèmes de la métropole parisienne »

JGP : Quelles sont les dernières actualités de la zone d’aménagement concerté (ZAC) du Triangle de Gonesse ? Damien Robert : L’arrêté de création de ZAC a été signé par le préfet du Val-d’Oise le 21 septembre. Il s’agit de l’aboutissement de la première étape du projet, qui était une étape d’élaboration et de conception. Un processus sur lequel l’établissement public que je dirige a travaillé pendant huit ans. Il s’agit surtout du début de la phase opérationnelle du projet puisque l’arrêté de création de ZAC nous permet maintenant d’enclencher les premières phases du projet.

JGP : Quelles sont ces premières phases ? Il y a trois éléments importants dans le projet de développement du Triangle de Gonesse. D’abord, un

QUESTIONS À…

projet global de quartier d’affaires et d’activité, mais aussi la gare du Grand Paris express de la ligne 17 et le projet EuropaCity. Ce dernier est plus autonome par rapport au reste mais l’arrêté de création de ZAC per-met aux procédures le concernant de se poursuivre.Par ailleurs, sur la partie quartier d’affaires, deux processus vont pou-voir être enclenchés. En premier lieu, le projet présenté à l’occasion d’« Inventons la métropole », sur le secteur proche de l’autoroute A1. Nous allons par ailleurs continuer notre travail, dès l’année prochaine, sur une zone située plus à l’ouest, sur la zone d’activité en continuité avec le centre ville de Gonesse.

JGP : Avez-vous bon espoir d’être retenu pour l’appel à projets « Inventons la métropole » ? 

Oui, nous avons bon espoir. Les résu l ta ts se ron t connus le 10 octobre donc je ne vais pas crier victoire avant cela, mais j’ai espoir que notre projet soit retenu dans la première vague.

JGP : Quelles sont les prochaines étapes avant que les projets se concrétisent ? Juridiquement, la base est désormais établie. Il reste des étapes comme la création d’un dossier d’enquête publique, l’enquête publique elle-même puis la déclaration d’utilité publique. Tout cela est assez com-plexe mais cette première étape per-met de s’engager assez rapidement vers la phase travaux. Nous conti-nuons donc les études dites préopé-rationnelles mais nous pouvons dire que nous entrons de plain-pied dans la phase opérationnelle.

« Nous entrons dans la phase opérationnelle de la ZAC du Triangle de Gonesse »

Damien RobertDirecteur général de l’établissement public d’aménagement Plaine de France

JGP : Etes-vous déjà en contact avec des promoteurs et des investisseurs ?Bien sûr, et cela depuis deux ou trois ans, mais nous avions décidé d’at-tendre que la ZAC soit créée pour aller plus loin. Nous passons donc aujourd’hui d’une phase de contact à une phase de discussion avancée et de négociations. Nous souhaitons que la première phase soit aboutie avant la mise en service du Grand Paris express en 2024. Nous ne vou-lons pas attendre le métro automa-tique pour qu’il y ait des implanta-tions dans le Triangle de Gonesse. L’idée est donc de voir cela réalisé à l’horizon 2020/2021.

JGP : Quels sont les prochains rendez-vous de la ZAC du Triangle de Gonesse ? Deux grands rendez-vous sont fixés. Il y a d’abord le projet EuropaCity, à propos duquel le maître d’ouvrage a jusqu’au 13 décembre pour rendre sa décision définitive sur le projet et les conditions de sa réalisation. Il y a aussi l’étape importante qu’est la déclaration d’utilité publique de la ligne 17 du Grand Paris express, prévue au printemps 2017. C’est une condition pour que nous puissions, de notre côté, lan-c e r n o s p ro p re s e n q u ê te s publiques. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR GRÉGOIRE MÉROT

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AMÉNAGEMENT

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R

d’architecture, 7 sites présentés s’étendent sur plus de 100 000 m2.

Dans les Hauts-de-Seine, le site d’An-tonypole, proposé par la ville d’Antony et détenu par celle-ci et l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif), porte sur 400 000  m2, des parcelles demeurant en cours d’acquisition. En Seine-Saint-Denis, le site du Pont de Bondy, proposé par les communes de Bobigny, Bondy et Noisy, et maîtrisé

Selon nos informations, près de la moitié des 112 sites soumis au jury d’« Inventons

la métropole » provient de Seine-Saint-Denis, soit 47. Le Val-de-Marne arrive derrière avec 28 sites, puis les Hauts-de-Seine avec 23 projets, Paris avec 6, l’Essonne et la Seine-et-Marne (Evry-Sénart) 5, le Val d’Oise 2, aucun site n’ayant été proposé dans les Yve-lines. Sur l’ensemble du concours

par les villes, l’Epfif et Séquano, s’étend sur 200 000 m2. Dans le Val-de-Marne, la ZAC Chérioux à Vitry-sur-Seine, dont le conseil départemen-tal a la maîtrise foncière, s’étend sur 360 000 m2. Le hub du Pont de Rungis, à Orly (130 000 m2 - EPA Orsa), Thiais Pont de Rungis (141 081 m2 – Epfif) ou le Centre France Télécom Orange (370 000 m2, proposé par Noiseau et maîtrisé par Grand Paris Sud Est Ave-

nir) figurent également parmi les grandes emprises soumises à « Inven-tons la métropole » dans le 94. 150 000 m2 situés dans le Triangle de Gonesse (Val d’Oise), propriété de l’EPA Plaine de France et de l’Epfif, sont également proposés au concours.

Six sites proposés par ParisPlusieurs sites sont situés hors du

périmètre de la métropole du Grand Paris : celui du Triangle de Gonesse, quatre îlots situés au sein du campus de Saclay, maîtrisés par l’établisse-ment public d’aménagement de Paris-Saclay (Epaps), ainsi que trois sites situés à Evry-Sénart (Carré Sénart, Génopole, Canal Europe Europe tour H). Paris propose, selon nos informations, 6 emprises au concours métropolitain. Il s’agit de La Marseillaise (11 750 m2), de la porte de Saint-Ouen (4 285 m2), et de la ZAC Paul Bourget (Semapa - 40 000 m2). Paris concourt également avec un site de 1 340 m2 situé porte Brancion, 1 613 m2 situés au 29 rue du Soleil et 13 000 m2 pour l’hôtel logistique de Bercy, propriété de la SNCF/Snef, en cours d’achat.

Le 10 octobre prochain, une liste de 50 à 60 sites sur les 112 proposés sera dévoilée au Pavillon Baltard, où se dérouleront ensuite des ateliers per-mettant des échanges d’information sur les différents sites retenus, la liste des groupements lauréats étant annoncée pour septembre 2017. ■ J.P.

« Inventons la métropole » : 7 sites de plus de 100 000 m2

Antonypole, la ZAC Chérioux à Vitry-sur-Seine ou le Centre France Télécom Orange figurent parmi les sites de plus de 100 000 m2 proposés au concours « Inventons la métropole », dont la liste sera dévoilée au Pavillon Baltard le 10 octobre prochain.

GRAND PARIS

Jean-François Carenco, Patrick Ollier et Philippe Yvin lors du 1er Forum du Grand Paris, le 4 juillet 2016.

Cité Phares, pôle de l’ESS francilienne L’économie sociale et solidaire (ESS) a aussi ses clusters : les PTCE ou pôles territoriaux de coopération économique, entérinés par la loi sur l’ESS de 2014. Cité Phares, à L’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), est l’un des tout premiers à avoir été soutenu dans ce cadre. Géré par une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), ce pôle d’hospitalité aux activités à rayonnement écologique et solidaire (Phares) compte désormais une quin-zaine de membres qui bénéficient d’un loyer très modéré et de services mutualisés. Un salarié s’oc-cupe spécifiquement d’animer cette communauté et de favoriser les synergies. Trois emplois mutua-lisés entre différentes structures ont ainsi été créés. Ses membres sont aussi divers que Solibio (épicerie biologique), Procarist (formation aux métiers de la logistique) ou encore Metropop’ (qui anime des débats citoyens sur le projet métropolitain). ■ C.B.

Courbevoie récompense les start-up La première édition des prix Attractive innova-tion, organisés par la ville de Courbevoie, a récompensé neuf start-up le 22 septembre. Sur plus de 100 dossiers en provenance de toute la France, soumis au jury, 19 jeunes pousses ont été nominées et neuf primées. A l’image de Sharepay (carte de crédit permettant de payer à plusieurs), ou de Deepki (solution de massification d’écono-mies d’énergie), les innovations de ces sociétés couvrent une grande diversité de domaines. En lançant ce prix, en partenariat avec le journal Les Echos et de nombreuses entreprises implantées à La Défense, Courbevoie entend soutenir les entre-prises inscrites dans des secteurs en forte crois-sance. « Nous profitons des atouts de Courbevoie et du quartier d’affaires de La Défense pour promou-voir l’innovation », souligne le député-maire (LR) de Courbevoie, Jacques Kossowski. ■ J.P.

Les métiers du numérique vus par EdFab EdFab, lieu dédié à la valorisation des métiers de demain du pôle de compétitivité Cap Digital, a organisé, le 29 septembre, un Forum de la Grande école du numérique afin de présenter 46 formations dans le secteur. Parallèlement, EdFab, situé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sou-tient le développement de l’écosystème : informa-tions sur les évolutions législatives, arrivée de nou-veaux acteurs... « Nous accompagnons également les PME et start-up des EdTech et de la formation dans le coaching stratégique, le marketing, l’aide à l’expé-rimentation », signale Benjamin Gans, directeur du EdFab. Après l’ouverture d’un espace de coworking, la structure prévoit notamment de mettre en place une cartographie des EdTech – acteurs des techno-logies de l’éducation –, en partenariat avec la Caisse des dépôts et de créer un baromètre des compé-tences des métiers du numérique. ■ R.R.

SEINE-SAINT-DENIS INNOVATION FORMATION

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14.102016

8H3017H30

VENDREDI 14 OCTOBRE 2016 - 8H30 À 13H30MAISON DES TRAVAUX PUBLICS

3, rue de Berri - Paris 8#ForumEcoGrandParis

Inscription etProgramme sur

En partenariat avec

Pour tout comprendre des projets du Grand Paris, par ceux qui les portent. 2ÈME ÉDITION

LES GRANDS TALKS FAÇON STAND-UPDécideurs / StartuppersINSTITUTIONS : Quelle répartition des compétences demain ?

AMÉNAGEMENT : Le défi du logement à l'heure du Grand Paris

ÉNERGIE : Big data et innovation

MOBILITÉ : Le Grand Paris (express), accélérateur de mutations

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6 | Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016

DÉBAT

INTERVIEW

« L’enjeu du Grand Paris est tel qu’il ne s’agit pas d’opposer les grosses et les petites entreprises »Thierry Barber, président de Campenon Bernard construction et délégué régio-nal d’EGF.BTP – le syndicat national

des entreprises générales françaises de bâtiment et de travaux publics –, estime que les chantiers du Grand Paris offrent

de nombreuses opportunités aux entre-prises du secteur dans un environne-ment de plus en plus complexe.

JGP : Le Grand Paris constitue-t-il une réelle opportunité pour les entreprises générales du bâtiment franciliennes ?Thierry Barber : C’est un projet majeur, autour duquel viennent se greffer de nombreux autres projets, – les aménagements autour des gares, les pôles d’investissements, les nouveaux logements, etc. – mais aussi des initiatives comme « Réin-venter Paris », qui sont extrêmement intéressantes et porteuses pour nos entreprises. Car le Grand Paris, ce n’est pas simplement du « volume » d’affaires pour le secteur – un volume que la chambre de commerce et d’in-dustrie de Paris Ile-de-France évalue à 216 milliards d’euros de marchés directs et indirects –, c’est aussi un niveau d’exigence toujours accru. Les projets sont de plus en plus com-plexes, à la fois dans leur montage

ce, pour faciliter les réponses prove-nant de PME. La réalité est un peu différente : premièrement, la régle-mentation autorise les donneurs d’ordre à recourir à l’entreprise géné-rale s’ils le souhaitent et consacre par ailleurs la notion de marchés publics globaux (conception-réalisa-tion, marché global de performance, etc.) ; deuxièmement, les entreprises générales font travailler de nom-breuses PME. Les nouvelles façons de concevoir la ville laissent aussi une large place pour recourir à nos entreprises : ZAC privées, appels à projets, conces-sions, PUP (projet urbain partena-rial)... Je ne pense donc pas que notre rôle se trouvera réduit. Et ce, d’autant plus que l’entreprise géné-rale est un partenaire idéal dans un contexte où les commandes sont nombreuses, relativement complexes et contraintes par un délai, ce qui sera souvent le cas. Le fait d’avoir un interlocuteur unique, une équipe dédiée, permet au maître d’ouvrage d’aller plus vite et de fiabiliser son opération. La complexification des exigences environnementales joue aussi en notre faveur. Aujourd’hui, il faut res-pecter des critères de performance énergétique, mais demain, c’est la performance environnementale sur tout le cycle de vie du bâtiment qui sera surveillée. L’entreprise générale est bien outillée pour répondre à ces besoins, tant au niveau de la conception que du suivi et de la traçabilité. Autre élément en notre faveur : les travaux de rénovation ou de restruc-turation en site occupé, qui per-mettent aux maîtres d’ouvrage de préserver leurs recettes pendant les travaux, qu’il s’agisse de loyers ou

et dans la façon de construire – archi-tecture, performances environnemen-tales par exemple.Les maîtres d’ouvrage ont aussi besoin de sécuriser leurs opérations en amont – en coût et en délai –, et cela, seule une entreprise générale le leur permet, en s’appuyant sur ses capacités d’études et d’ingénierie et en ayant recours aux compétences de ses partenaires sous-traitants.

JGP : Quel peut être le rôle des entreprises générales du bâtiment dans le contexte réglementaire et technologique actuel avec, notamment, l’émergence des smart cities ? La réforme du code des marchés publics entrée en vigueur le 1er avril semble, a priori, favoriser l’allotisse-ment – autrement dit, le découpage des marchés en lots différents – et

Ce n’est pas simplement du « volume » d’affaires pour le secteur, c’est aussi un niveau d’exigence toujours accru

GRAND PARIS

Les nouvelles façons de concevoir la ville laissent aussi une large place pour recourir à nos entreprises

SMART CITY

QU’EN PENSE-T-IL ?

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« L’entreprise générale permet de sécuriser l’issue des chantiers dans les périodes économiques difficiles », estime Thierry Barber.

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Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016 | 7

DÉBAT

« En Ile-de-France, la quinzaine d’entreprises générales membres d’EGF.BTP totalise 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, rapporte Thierry Barber. Malgré une conjoncture dégradée depuis plusieurs années, les entreprises générales de France emploient 95 % de leurs salariés en CDI (tout comme 65 % des nouvelles embauches contre 13 % de moins

en moyenne tous secteurs confondus), et 21 % de leurs effectifs ont moins de 30 ans. Les entreprises générales réalisent, en France, 75 % des heures d’insertion en France et leur effort de formation représente 3,3 % de la masse salariale contre 1,9 % pour la branche. Enfin, elles affichent une sinistralité trois fois inférieure au reste de la branche. »

Les entreprises du bâtiment en Ile-de-France et l’emploi

REPÈRES

1983 : Responsable travaux chez Bouygues construction industrielle, directeur commercial puis directeur général chez Intrafor France Europe

2002 : Directeur commercial chez Sicra (une des sociétés bâtiment IDF de Vinci construction France), puis directeur général de CBI/STEL

2013 : Délégué régional IDF EGF.BTP

2015 : Président de la société CBC après en avoir été directeur général adjoint

d’activités marchandes. Cela oblige à phaser les chantiers et est très complexe à gérer lorsque le marché est réalisé par de multiples acteurs ! Enfin, l’entreprise générale permet de sécuriser l’issue des chantiers dans les périodes économiques dif-ficiles, comme actuellement : les défaillances de PME sont en effet extrêmement lourdes de consé-quences tant pour le maître d’ou-vrage que pour les différents inter-venants.

JGP : Mais les politiques souhaitent que le Grand Paris profite aussi au tissu de PME franciliennes...L’enjeu du Grand Paris est tel qu’il

ne s’agit pas d’opposer les grosses et les petites entreprises. Il faut tra-vailler tous ensemble et mobiliser les énergies au bon moment sur le bon sujet. Pour notre part, nous fai-sons travailler de nombreuses PME et des ETI locales ! 75 % de nos partenaires sur les chantiers sont des PME franciliennes. Il nous arrive si besoin de soutenir nos par-tenaires sous-traitants, via des avances de trésorerie ou des achats de fournitures. Le projet du Grand Paris est aussi une formidable opportunité de transformer des territoires en diffi-culté et de donner du travail aux habitants de ces quartiers. Nous sommes d’ailleurs des acteurs très

actifs de l’insertion sociale (cf enca-dré). Il y a donc une grande conver-gence entre notre savoir-faire et les préoccupations légitimes des poli-tiques concernant l’emploi et le développement économique des quartiers.

JGP : Les enjeux de la smart city ne constituent-ils pas un défi pour vous ? La vision de la ville change complè-tement. Désormais, il convient d’avoir une vision globale sur un quartier, sur une ville, et non pas seulement sur un centre commercial ou sur un bâtiment. La ville intelli-gente implique une réflexion trans-versale à une échelle plus systé-

mique. Il faut concevoir et gérer tous les flux – mobilités, énergie, eau, déchets. Les travaux qui, naguère, étaient séquencés, ont lieu désor-mais simultanément. Mais nos entreprises générales ont toutes déjà réalisé de nombreux écoquartiers et démarré des démonstrateurs, en France ou à l’étranger. Par exemple Ginko (Bor-deaux), Hikari (Lyon), Smartseille (Marseille), Astana (Kazakhstan), etc. Les entreprises générales savent mobiliser les énergies, orchestrer les innovations. Les pro-jets du Grand Paris peuvent bénéfi-cier d’un dialogue très en amont avec les villes, pour optimiser les ouvrages – infrastructures et superstructures – en fonction des usages voulus ou anticipés. Nos entreprises ont la capacité tech-nique de mener et concrétiser ce dialogue. ■�

� PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

Thierry BarberDélégué régional d’EGF.BTP

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8 | Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016

QUELS RISQUES JURIDIQUES ?

Depuis le tournant entrepris en 2006 lors de l’adoption des nouvelles règles de marchés publics, il semble désormais bien difficile de défendre la légalité d’un marché consommant de l’énergie, ou ayant un impact sur l’environnement, ou étant lié au secteur de la construction, alors qu’il ne comporterait aucune clause environnementale et/ou sociale, ou n’aurait pas fait l’objet d’une définition en coût global, voire désormais en « cycle de vie ». Ces considérations ne relèvent plus d’un débat politique : elles découlent des nouvelles règles européennes et françaises des marchés publics. Il en va de la légalité d’un marché public. Bien sûr, certains contrats peuvent constituer des exceptions en raison de leur objet. ■

2 CYCLE DE VIELe cycle de vie correspond à

l’ensemble des étapes successives et interdépendantes tout au long de la vie d’un produit, d’un ouvrage ou service : l’extraction des matières premières énergétiques et non éner-gétiques nécessaires à sa fabrication, la production, la commercialisation et ses conditions, le transport, l’uti-lisation et la maintenance, le réem-ploi, la réutilisation, le recyclage, la valorisation, etc.Dans le cadre d’un « coût du cycle de vie », il convient de prendre en compte, d’une part, les coûts directs (logique de « coût global »), et d’autre part, les coûts indirects (externalités environ-nementales). Les coûts supportés directement par l’acheteur sont notam-ment les coûts liés à l’acquisition et les frais connexes ; les coûts liés à l’utilisation ; les frais de maintenance ; et les coûts liés à la fin de vie.

3ANALYSE DU CYCLE DE VIE

On distingue « l’analyse du cycle de vie » (ACV) du cycle de vie lui-même.

Comment respecter l’obligation de définition de son besoin en tenant compte d’objectifs de développement durable, consacrée dès la réforme des marchés publics intervenue en 2006, sans pour autant définir ses besoins dans une logique de « coût global » ou de « cycle de vie » ? Il y a un para-doxe dont l’acheteur doit prendre la mesure. Le critère du prix (pondéré à un pourcentage élevé) doit être nuancé par l’exigence – juridique – d’intégrer des considérations de déve-loppement durable dans son marché. On entend – actuellement – dans le droit des marchés publics, par déve-loppement durable, des éléments sociaux et/ou environnementaux.

1 COÛT GLOBALL’ancien Code des marchés

publics, en vigueur jusqu’au 1er avril 2016, évoquait le concept de coût global et non pas expressément celui de cycle de vie, deux notions fonda-mentalement différentes. Le cycle de vie inclut par exemple la « fin de vie » du produit, ouvrage ou service, alors qu’il ne figure pas nécessairement dans la notion de coût global. On entend par coût global les coûts financiers, liés (par exemple) à la consommation énergétique du pro-duit, à l’acquisition de consom-mables, à l’entretien ou la mainte-nance du matériel, etc. Il s’agit en quelque sorte de coûts indirects, étant consubstantiels à l’utilisation même du produit, ouvrage ou service.La notion de cycle de vie, intégrée dans les nouvelles règles adoptées en 2016, suppose d’aller beaucoup plus loin dans l’approche globale d’un acte d’achat.

L’ACV fait l’objet d’une norme géné-rale officielle, avec une méthodologie standardisée à l’international par la norme ISO 14040 management envi-ronnemental – analyse du cycle de vie – principes et cadres, complétée par la norme ISO 14044 manage-ment environnemental – analyse du cycle de vie – exigences et lignes directrices. Contrairement à l’ACV, le coût du cycle de vie aboutit à une seule unité de mesure, celle du volet financier des impacts environnemen-taux et autres, ainsi que les coûts directs (comme le coût de l’acquisi-tion, le coût de consommation, main-tenance, etc.). Ces paramètres ont une incidence financière évidente pour l’acheteur.

4CRITÈRE D’ATTRIBUTIONLa nouvelle réglementation a

consacré le coût du cycle de vie comme étant un critère unique pos-sible pour l’attribution d’une offre en marché public. Alors que l’ACV ne peut pas constituer un critère unique d’attribution d’un marché public : le droit européen l’interdit. ■

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Obligation de tenir compte du cycle de vieLa nouvelle réglementation des marchés publics renforce l’obligation, pour un ache-teur, de se livrer à une approche globale de l’ensemble des paramètres de son futur contrat. Cycle de vie et coût global : des subtilités à connaître.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

SOUS-TRAITANCEInterdiction proportionnéeUn pouvoir adjudicateur peut interdire le recours à des sous-traitants dont il n’a pas pu vérifier les capacités au stade de l’examen des offres et de la sélection du titulaire, pour l’exécution de parties essentielles du marché. Il ne peut pas s’agir d’une proportion, d’un pourcentage (en l’espèce 25 %). Il doit s’agir d’une liste de tâches limitativement énumérées. CJUE, 14 juillet 2016, aff. C-406/14

RÉSILIATION UNILATÉRALEPrérogatives de puissance publiqueEn principe, le cocontractant de l’administration ne peut pas résilier unilatéralement un contrat administratif ; mais une clause de ce contrat, dans des cas spécifiques, peut prévoir qu’un cocontractant use de ce pouvoir. CE, 19 juillet 2016, n° 399178

VALEUR CONTRACTUELLEClause invocableUne société titulaire ne peut pas prononcer la résiliation unilatérale d’un contrat en se basant sur des documents non signés, même s’ils prévoyaient une suspension de l’exécution du contrat en cas de méconnaissance par l’acheteur de ses obligations. Ces documents ne peuvent constituer des pièces contractuelles. CE, 19 juillet 2016, n° 399178

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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11 octobre 2016 - Paris

JOURNÉE D’ACTUALITÉ MÉTROPOLE

organisée en partenariat avec La Caisse d’Epargne

Défi nition d’une marque commune et de stratégies – de signatures – propres à chaque territoire, chaque commune : quels enjeux pour les di érents niveaux de collectivités à l’heure du Grand Paris ?

❏ Madame ❏ Monsieur ❏ Abonné(e) (390 € HT) ❏ Non abonné(e) (490 € HT)

Nom : Prénom :

Fonction

Tél. : E-mail (obligatoire) :

Entreprise / Collectivité :

Adresse :

Code postal : Ville :

FICHE D’INSCRIPTION ✂Retrouvez le programme détaillé sur www.lejournaldugrandparis.fr

JGPmedia – Capital 100 000 € Siret 80529678700015

(RCS Paris) – Code APE 5814Z

INTERVENANTS : Vincent Gollain, directeur du département économie et développement local de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-FranceMarion Michel, chef de projet stratégie territoriale et programmation d’Egis conseilAntoine du Souich, directeur général adjoint de l’EPA Paris-Saclay en charge de la stratégie et de l’innovationElizabeth Rodrigues, directrice générale de l’Agence de développement du Val-de-MarneGhislain Gomart, directeur développement économique et attractivité de la métropole du Grand ParisChiara Corazza, directeur général de Paris-Ile de France Capitale Economique

INFORMATIONS PRATIQUESDate : 11 octobre 2016 de 8h45 à 13h

Lieu : BPCE - Salle Dublin27, rue de la Tombe Issoire, 75014 Paris

Renseignements et inscriptions :Dominique PillasE-mail : [email protected] Tél. : 01 75 77 87 25Adresse : JGP Formation27, rue du Chemin Vert 75011 Paris

Tarif formation : 490 € HTEntreprises ou collectivités abonnées au journal du Grand Paris : 390 € HTEligible au budget formation

A retourner à : Dominique Pillas - JGP Formation - 27 rue du Chemin vert - 75011 Paris

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COMMUNES, INTERCOMMUNALITÉS, DÉPARTEMENTS, RÉGIONS

DÉFINIR UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET D’ATTRACTIVITÉ À L’HEURE DU GRAND PARIS

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10 | Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

Manuel Flam, directeur géné-ral de la SNI et président de Grand Paris habitat, ne

cachait pas sa satisfaction, dans les allées du 77e congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH) qui se tient cette année à Nantes, d’accueil-lir au sein du groupement d’intérêt économique Grand Paris habitat deux nouvelles entités : Val d’Oise habitat d’une part, et Versailles habi-tat d’autre part. Val d’Oise habitat vient, en effet, d’hériter de plusieurs milliers de logements sociaux, qui appartenaient au parc de l’Opievoy, démantelé pour cause d’incompati-bilité avec la loi NOTRe. « Or l’office ne dispose pas d’une maîtrise d’ou-vrage en rapport avec l’accroissement de son parc », résume Manuel Flam. Grand Paris habitat prendra en charge, pour le compte de Val d’Oise habitat, les opérations de réhabilita-tion et de construction neuve que son plan de charge actuel ne lui per-met pas de réaliser en interne.

Versailles habitat a décidé, quant à lui, d’adhérer à Grand Paris habitat pour que ce dernier constitue une force d’appoint dans l’entretien de son parc. GPH réhabilitera ainsi 1 084 logements pour le compte de Versailles habitat.

170 OLS en Ile-de-France« Il existe 170 organismes de loge-

ments sociaux en Ile-de-France, rap-pelle Manuel Flam, et s’il est tout à fait utile et légitime qu’ils assument, dans la proximité, la gestion locative de leurs logements, leur entretien et leur rénovation gagnent à être mutua-lisés au sein de Grand Paris habitat, qui dispose de 120 personnes, dont une centaine d’ingénieurs », pour-suit-il. Le DG de la SNI ajoute que sa structure est, dans cet esprit, prête à recevoir l’adhésion d’autres offices franciliens. Il rappelle que Grand Paris habitat est le fruit de la fusion, il y a deux ans, d’Osica et d’Efidis,

les deux entreprises sociales pour l’habitat (ESH) de la SNI, disposant alors d’un parc de logements de 54 000 unités pour l’une et 53 000 pour l’autre. Deux entités rejointes un an plus tard par SNI IDF, puis par Suresnes habitat, également adhé-rent du GIE.

« Peut adhérer à Grand Paris habitat tout opérateur du logement (office public de l’habitat, entreprise sociale pour l’habitat, société d’économie mixte, etc.) qui souhaite profiter de sa puissance d’expertise, adossée au groupe SNI et au groupe Caisse des dépôts. Grand Paris habitat agit en qualité de prestataire au service du développement et/ou des investisse-ments de ses membres, en préservant leur organisation et leur gouver-nance », souligne l’opérateur.

Objectifs dépassés« En 2016, Grand Paris habitat pro-

duira 3 200 logements sociaux en Ile-de-France et 2 000 logements intermédiaires, soit une augmenta-tion de sa production de 130 % par rapport à 2013, souligne le directeur général de la SNI. Nous avons pu, avec seulement quelques recrute-ments, augmenter considérablement

notre plan de charge », se félicite-t-il également. D’ici à 2020, Grand Paris habitat prévoit d’investir quelque 5 milliards d’euros en Ile-de-France, soit la moitié de l’investissement du groupe SNI sur l’ensemble du terri-toire national pour la même période. GPH annonce la réhabilitation de 25 000 logements sur les cinq ans à venir, et la rénovation de 35 000 unités dans le cadre du renouvelle-ment urbain.

Une accélération due notamment aux conventions signées avec diffé-rents acteurs du logement, visant à réserver à GPH un premier droit de regard sur leurs disponibilités : la Société du Grand Paris, l’AP-HP ou encore la préfecture de région ont signé avec GPH de telles conventions. D’autres sont en cours avec, par exemple, le conseil départemental des Yvelines ou Citallios, fruit de la fusion des principales SEM d’aménagement des Yvelines et des Hauts-de-Seine.

André Yché, président du conseil de surveillance de Grand Paris habitat et président du directoire du groupe SNI, et Manuel Flam organisent, sur ces sujets, un colloque le 8 novembre 2016, intitulé « Construire le Grand Paris du logement ». ■ J.P.

LOGEMENT

Congrès de l’USH : Grand Paris habitat s’agrandit A Nantes le 28 septembre, dans le cadre du Congrès de l’USH, Val d’Oise habitat et Versailles habitat ont signé leur adhésion au GIE Grand Paris habitat. Qui ne demande qu’à s’agrandir davantage.

« En 2016, Grand Paris habitat produira 3 200 logements sociaux en Ile-de-France et 2 000 logements intermédiaires », annonce Manuel Flam. ©

DR

PLAN VÉLO Conultation lancéeA la suite de la conférence régionale sur le vélo du 28 septembre, le conseil régional lance une consultation auprès des cyclistes franciliens afin de connaître leurs usages et leurs attentes. L’objectif est de les faire contribuer à l’élaboration du plan vélo de la Région, qui devrait être présenté en 2017. « Outre le développement d’un réseau cyclable régional, il s’agit de traiter l’accueil des vélos en gare et le soutien aux services », fait valoir la Région.

SEINE-SAINT-DENIS54 millions d’euros investis dans les parcsLe conseil départemental de Seine-Saint-Denis a voté, le 29 septembre, un programme d’investissement et de modernisation des parcs départementaux d’un montant de 54 millions d’euros sur la période 2016-2020. 6 millions d’euros vont ainsi être investis pour améliorer les circulations et l’accessibilité, 5 millions pour de nouvelles aires de jeux et des parcours sportifs, 700 000 euros pour développer le wifi... Les parcs de la Bergère à Bobigny et de la Fosse Maussoin à Clichy-sous-Bois seront entièrement remodelés d’ici à 2020.

PARIS-SACLAYUne carte interactive des chantiersAfin d’informer des impacts générés par les travaux conduits pour la réalisation du campus urbain Paris-Saclay, l’EPA Paris-Saclay met une carte interactive à disposition. Cette carte permet de suivre, mois par mois, l’avancée des aménagements. Elle offre la possibilité de recenser et présenter les différents chantiers et leurs éventuels impacts, de visualiser les travaux à venir au cours des prochains mois ou encore de prendre contact avec l’EPA.

En brefInstitutions

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Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

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sante en ce qui concerne le sort réservé à certaines de ses observa-tions ou recommandations ».

Ainsi, s’agissant des obligations de publicité et de mise en concurrence effective des contrats relatifs à la ges-tion de la maîtrise d’ouvrage délé-guée, il apparaît « une altération du principe de concurrence dans la mise en compétition, en ce qui concerne la

Après un rapport de 1997 concernant les lycées – qui avait « mis en évidence de

graves défaillances » en matière de marchés de construction –, la chambre a souhaité évaluer les suites données à ses recommandations sur les exercices 2005 et suivants. Elle « constate des améliorations certaines mais une situation encore insatisfai-

présence d’un administrateur d’une société candidate en commission d’appel d’offres, ainsi que la modifi-cation des critères d’évaluation des offres », observe le rapport.Sur l’intervention des maîtres

d’œuvre, la CRC relève l’utilisation de marges de négociation « parfois excessives, notamment l’ajout de mis-sions complémentaires en cours de

négociation ou le non-respect des clauses contractuelles de rémunéra-tion du maître d’œuvre ». Elle émet donc une nouvelle recommandation sur ce point afin de prévenir tout conflit d’intérêts dans les instances de sélection des offres, qu’il s’agisse des commissions d’appel d’offres ou des jurys de concours.

Prestations anticipéesD’autres pratiques pourraient être

optimisées comme le déroulement des procédures de compétition, les magistrats estimant que les progrès constatés doivent « être approfondis » s’agissant de l’intangibilité des cri-tères de sélection et de la mise au point des marchés. Des améliora-tions sont également attendues concernant les justifications des produits financiers réalisés par les mandataires au titre de la gestion des opérations qui leur sont confiées.

Le précédent rapport reprochait, par ailleurs, l’exécution anticipée de cer-taines prestations des maîtres d’œuvre. « Les contrôles opérés ont mis en lumière que, sans atteindre les montants constatés précédemment, ce type de situation se retrouvait encore », fait valoir le nouveau document.

Dans une délibération adoptée lors de la séance plénière du conseil régional des 22 et 23 septembre, la collectivité indique qu’elle « sera très attentive à suivre les nouvelles recom-mandations de la CRC ». ■ R.R.

Marchés de construction : la Région peut mieux faireLa chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France a publié, le 26 septembre, un rapport sur les marchés de construction de la région Ile-de-France, constatant une amélioration des pratiques du conseil régional même si différents points peuvent encore être améliorés.

COLLECTIVITÉ

La chambre régionale des comptes émet une nouvelle recommandation afin de prévenir tout conflit d’intérêts dans les instances de sélection des offres.

SEM et SPL d’aménagement se renforcent La SEM Essonne aménagement et la SPL des Territoires de l’Essonne font l’objet d’augmen-tation de capital. Deux délibérations ont été votées à ce sujet, le 26 septembre, par le conseil départemental de l’Essonne. S’agissant de la SEM Essonne aménagement, il s’agit de « renforcer ses capacités financières pour répondre aux nouveaux enjeux des territoires », explique la délibération adoptée par les élus essonniens, alors qu’elle connaît des difficultés depuis 2010. Le vote relatif à la SPL des Territoires de l’Essonne, créée en janvier 2015, répond à une logique différente. La SPL a souhaité faire passer son capital de 300 000 à 400 000 euros afin de permettre à de nouvelles collectivités qui bénéficient de son accompagne-ment de devenir actionnaire. A l’issue de cette augmentation, l’Essonne restera actionnaire majo-ritaire au capital de la structure (56 %). ■ R.R.

La Région adopte une carte unique des bassins d’emploi Le conseil régional d’Ile-de-France a adopté, le 23 septembre, une carte unique des bassins d’emploi, afin de disposer d’une connaissance plus fine des métiers en tension et des besoins en formation sur les territoires. Ces périmètres géographiques constitueront notamment l’échelle de référence pertinente pour identifier les besoins en compétences au regard des enjeux écono-miques des territoires. Ils devraient permettre « de définir une offre de formation professionnelle, à la fois initiale (en particulier l’apprentissage) et conti-nue, et d’orientation tout au long de la vie adaptée aux réalités du tissu économique et aux besoins des populations ». Au-delà, ils seront des territoires propices à l’animation en proximité de la stratégie régionale pour la croissance et l’emploi (SRDEII), qui sera adoptée d’ici à la fin de l’année 2016 par le conseil régional. ■ J.P.

Le conseil régional prépare aussi les JO 2024 Alors que doit être remise, le 7 octobre, la dernière partie de la candidature à l’organi-sation des Jeux olympiques, la région Ile-de-France fait part de ses engagements. L’Ile-de-France aura son stade nautique, directement lié aux Jeux olympiques de 2024. Retenu dans la candidature de Paris, « ce projet, mis en œuvre par la région Ile-de-France, répond à une triple exi-gence : participative, environnementale, écono-mique. La vocation du lieu est double : d’une part, offrir un équipement modulable permettant une pratique de détente et de loisirs pour tous ; d’autre part, devenir un pôle d’excellence sportive à l’oc-casion de grands événements sportifs internatio-naux », fait valoir le conseil régional. Les travaux, qui ont débuté en 2016 sur l’île de loisirs de Vaires-Torcy (Seine-et-Marne), représentent une enveloppe de 75 millions d’euros. ■ G.M.

ESSONNE FORMATION ÉVÉNEMENT

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

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rappeler que son association « était née dans la dynamique de l’esprit de convergence impulsé par l’accord Etat-Région du 26 janvier 2011 ».

Ce jour-là fut signé le protocole entre l’Etat et la Région, relatif aux transports publics. Un accord intervenu entre Maurice Leroy, alors ministre de la Ville chargé du Grand Paris, et Jean-Paul Huchon, président de l’Ile-de-France, qui décidait la fusion des pro-jets de métro du Grand Paris et celui

Les communicants savent manier les symboles. La pré-sence côte à côte le 27 sep-

tembre, sous les lambris dorés de l’hôtel de Noirmoutier, résidence du préfet de région, de Maurice Leroy, de Jean-Paul Huchon, de Jean-Fran-çois Carenco et de Patrick Ollier, réunis pour fêter les cinq ans du Club de la communication du Grand Paris, en est un joli. Thomas Hantz, pré-sident du club, n’a pas manqué de

d’Arc express, mené par la Région.« Il y a, dans l’histoire de notre puis-

sant territoire, un avant et un après Grand Paris », a déclaré Thomas Hantz entouré des membres du bureau de l’association1 et en pré-sence de quelque 300 personnalités représentant notamment la fine fleur de l’aménagement et de l’urbanisme (grand) parisien. « Le Grand Paris nous a collectivement fait entrer dans la modernité », a-t-il ajouté.

« De nouvelles manières de tra-vailler ensemble »

« Depuis cinq ans, ce projet a mis en mouvement toutes les forces vives qui le composent autour d’objectifs parta-gés. Avec le Grand Paris, ce sont de nouvelles manières de travailler ensemble qui sont nées, de nouveaux modes de faire, d’une institution à l’autre, d’une entreprise à l’autre, entre le public et le privé aussi », a pour-suivi le responsable des relations avec la presse et les entreprises de la Société du Grand Paris.

Bernard Sananes (Institut Elabe) a présenté, à cette occasion, les résul-tats d’un sondage exclusif com-mandé par le club et montrant que neuf Franciliens sur dix ont entendu parler du projet. Concernant le choix des objectifs assignés au Grand Paris par cette enquête d’opinion2, l’amélioration de la qualité de vie emporte les suffrages (59 %) avec la qualité et les temps de transport (79 et 69 %), ainsi que la création de logements (57 %), le dynamisme économique et social étant aussi largement cité (69 %). ■

JACQUES PAQUIER

(1) Fanny-Auverny-Bennetot (préfecture), Patricia Blanchard-Bouvelot (Vae Solis), Dominique Boré (Epaps), Valérie Cathelie (La Poste), Olivier Frard (Sogeprom), Thierry Courrault (JCDecaux) et Remi Cambau (Cadre de ville).(2) Enquête réalisée fin août 2016 par Internet sur un échantillon représentatif de 722 personnes habitant l’Ile-de-France, extrait d’un échantillon de 3 999 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Le Club de la communication du Grand Paris fête ses 5 ansQuelque 300 personnalités étaient réunies, le 27 septembre, à l’hôtel de Noirmoutier – rési-dence du préfet – pour fêter les cinq ans du Club de la communication du Grand Paris.

RÉSEAU

« Les projets du Grand Paris ensoleillent nos agendas », a affirmé le préfet Carenco le 27 septembre.

– concessionnaire privé qui exploite l’A4 – la réalisation d’une autre liai-son entre la RN36 et l’A4, totalement concurrente à celle prévue. Seule la consultation d’une annexe du plan de relance autoroutier d’août 2015 permettait d’en avoir connaissance. 26 millions d’euros doivent y être consacrés en vue d’une mise en ser-vice en juillet 2018. Différence majeure avec le précédent projet : la version du plan autoroutier conduit les usagers à rejoindre l’A4 avant le péage de Coutevroult, entraînant une hausse de la fréquentation de celui-ci.

Arrêté interruptif des travaux« C’est un coup de force de l’Etat via

la Sanef », estime Arnaud de Belenet qui ne comprend pas pourquoi le gou-vernement a fait ce choix en totale contradiction avec les engagements

Depuis des années, un bar-reau routier est prévu pour relier la RN36 à l’A4, dans

le secteur du Val d’Europe (Seine-et-Marne), afin de désaturer le réseau et de donner accès à certains terri-toires. Il est notamment inscrit au schéma directeur de la région Ile-de-France. « Cette opération d’intérêt national exige ce barreau afin de des-

servir ce pôle qui a vocation à être la capitale de l’est francilien », affirme Arnaud de Belenet, président de la communauté d’agglomération du Val d’Europe. L’Etat avait procédé aux expropriations nécessaires pour le compte du département, ce dernier avait notifié les marchés de travaux.C’est alors que l’Etat a décidé, en

toute discrétion, de confier à la Sanef

Bras de fer autour de la liaison A4-RN36 Le conseil départemental de Seine-et-Marne était prêt à lancer les travaux de réalisation du barreau de liaison entre la RN36 et l’A4, quand il a découvert que l’Etat avait chargé la Sanef de créer une liaison concurrente.

SEINE-ET-MARNE précédents. « La préfecture de région reproche à notre projet de ne pas assu-rer la desserte des Villages nature, qui est prévue par ailleurs », ajoute-t-il.

Pour le conseiller départemental et maire de Bailly-Romainvilliers, la seule explication rationnelle est la hausse des recettes de péage atten-due par cette nouvelle version de la liaison RN36-A4. La fréquentation du péage augmenterait, dans les cinq ans, de 45 % avec le projet du Dépar-tement et de 72 % avec celui de l’Etat.

Le maire a donc pris un arrêté inter-ruptif de travaux qui débutent malgré tout. La société a demandé la sus-pension de l’arrêté en référé et a été déboutée le 19 août 2016 par le tri-bunal de Melun. D’autres conten-tieux ont été initiés contre le nouveau projet, notamment par le conseil départemental. ■ R.R.

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Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016 | 13

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

quences du projet sur le fonctionne-ment du RER B, des lignes K du Transilien et 17 du Grand Paris express. La taxe sur les voyageurs de Roissy – qui doit contribuer à la construction du CDG express – a également fait l’objet de diverses cri-tiques, notamment pour ses effets sur Air France. Alain Vidalies a répété que celle-ci était « à l’étude » et n’avait pas encore fait l’objet de « décision définitive ». Elle devrait toutefois être examinée dans le cadre de la traditionnelle loi de finances rectificative de fin d’année.

Le projet de loi sur le CDG express, pour lequel la procédure accélérée a été engagée (une lecture par chambre), a été adopté par les dépu-tés et doit désormais être examiné au Sénat. ■ R.R.

Dans la continuité de l’examen en commission du dévelop-pement durable la semaine

précédente, les députés s’exprimant sur le projet de loi relatif au CDG express ont affirmé en séance publique, de manière plutôt unanime, leur soutien à sa création… et leurs questions sur le montage financier. Les élus de tous les bancs ont effecti-vement relevé un « plan de financement pas finalisé » (Jacques Krabal, RRDP) ou l’absence de « dispositions précises à ce sujet » (Yves Albarello, LR).

Le sujet qui a, cette fois-ci, focalisé les débats est la participation de SNCF Réseau à la société de projet – filiale commune avec le Groupe ADP à laquelle pourrait participer la Caisse des dépôts. Le seul amende-ment – du gouvernement – adopté à

cette occasion autorise l’établisse-ment public à déroger à la « règle d’or » de bonne gestion budgétaire, fixée par la dernière réforme ferro-viaire. Le secrétaire d’Etat aux trans-ports, Alain Vidalies, a justifié cette dérogation par la spécificité du pro-jet. La participation en fonds propres de SNCF Réseau s’inscrirait dans une fourchette de l’ordre de 100 à 300 millions d’euros, signale l’exposé des motifs de l’amendement. « Cette exception doit être exceptionnelle, a souligné Gilles Savary (PS), et ne doit pas être la nouvelle règle de finance-ment de grands projets. »

Taxe « à l’étude »L’examen à l’Assemblée a été l’oc-

casion pour les députés, à nouveau, d’exprimer leurs craintes des consé-

L’Assemblée vote pour le CDG express malgré les questions en suspens Le projet de loi relatif à cette liaison directe entre la gare de l’Est et l’aéroport de Roissy a été adopté le 27 septembre à l’Assemblée nationale.

TRANSPORT

Bipôle gare de l’Est-gare du Nord. Le Conseil de Paris a voté la convention de financement relative à la concertation préalable, au sché-ma de principe et à l’enquête pu-blique du « Bipôle gare de l’Est-gare du Nord  », dont le but est de construire une « véritable corres-

pondance optimisée et accessible ». Le projet doit entrer dans une nou-velle phase d’études – estimée à 36 mois et 1,1 million d’euros HT –, ob-jet de la convention soumise au vote.

Concertation lancée pour Té-léval. La concertation pour le premier téléphérique francilien, le Câble A-Téléval qui doit relier Cré-teil à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), se déroule du 26 septembre au 28 octobre. Trois des cinq stations font l’objet de variantes d’implantation. Le projet peut faire l’objet d’avis sur le site internet dédié ou dans le cadre des cinq rencontres de proximité et des deux réunions publiques.

En brefTransport

pour la réalisation de la concertation préalable, du schéma de principe et du dossier d’enquête publique de l’extension du tramway T3 jusqu’à porte Maillot. « Afin d’optimiser le déroulement des études, la ville de Paris, en tant que mandataire des études préalables à la constitution du schéma de principe, souhaite anticiper les diagnostics réglementaires préa-lables aux travaux des concession-naires de réseaux, aux travaux d’inser-tion urbaine et du système de transport, indique la délibération. A cette fin, il

Après les Yvelines, la Région et le Stif au début de l’été, c’est au tour de Paris de

voter la convention de financement relative au projet Eole. « Dans le cadre de ce protocole, les maîtres d’ouvrage (SNCF Réseau et SNCF Mobilités) s’en-gagent à mettre en service le prolonge-ment d’Eole dans un délai de six ans jusqu’à Nanterre et huit ans jusqu’à Mantes, à compter de la signature du présent protocole », note la délibéra-tion adoptée par les élus parisiens.

Pour rappel, le coût du prolongement

du RER E jusqu’à Nanterre (Hauts-de-Seine) en 2022 et Mantes-la-Jolie (Yve-lines) en 2024, de 3,8 milliards, est financé comme suit : 1,5 milliard d’eu-ros de la Société du Grand Paris, 1 mil-liard du conseil régional d’Ile-de-France, 460 millions de l’Etat, 250 millions de SNCF Réseau, 200 millions des Yvelines, 150 millions des Hauts-de-Seine et 128 millions de Paris.

T3 jusqu’à porte DauphineLe Conseil de Paris a également voté

un avenant à la convention avec le Stif

Nouvelle étape au Conseil de Paris pour Eole et le T3Lors du Conseil de Paris des 26, 27 et 28 septembre, les élus ont voté la convention de financement du prolonge-ment du RER E à l’ouest, et d’études pour l’extension du T3 à porte Dauphine.

TRANSPORT

convient d’inclure ces prestations dans un avenant n°1 à la convention de financement des études du T3 ouest actuellement en cours d’exécution. »L’avenant porte sur le budget des

études préalables au dossier d’objec-tifs et de caractéristiques principales (DOCP), au dossier de concertation préalable associé, au schéma de principe (SP) et au dossier d’enquête publique associé de 3 millions d’eu-ros HT à 3,3 millions, « pris en charge intégralement, à ce stade, par la ville de Paris ». ■ R.R.

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Le Conseil de Paris a confirmé la volonté de prolonger le T3 jusqu’à la porte Dauphine.

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14 | Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

COLLECTIVITÉ

France urbaine structure son collège des villes et des agglos parisiennesL’association, issue de la fusion récente de l’Association des communautés urbaines et métropoles et de celle des maires des grandes villes, a créé un collège dédié aux ensembles urbains de l’agglomération parisienne.

Dans le prolongement de la conférence des villes, qui s’est déroulée le 22 sep-

tembre à l’hôtel de Paris, France urbaine – fruit de la fusion de l’As-semblée des communautés urbaines et métropoles de France (Acuf) et de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) – a annoncé la structuration de son collège des villes et agglomérations parisiennes.

« Dès que l’on parle de l’Ile-de-France à l’Assemblée, tous les députés s’en vont à la fois, car ils estiment qu’ils n’y comprennent rien et que, de toute façon, les collectivités franciliennes sont systématiquement privilégiées », a résumé Denis Badré, vice-président

de France urbaine. La constitution de ce collège francilien au sein de France urbaine vise, à la fois, à dépasser « les a priori et les jalousies infondées, et à pouvoir travailler ensemble sans ennuyer les autres », a résumé l’élu.

Elus demandeurs d’expertiseLe 22 septembre, des élèves de

Sciences po Ecole urbaine ont, par ailleurs, présenté l’étude commanditée par France urbaine sur l’image que les maires d’Ile-de-France et leurs collabo-rateurs ont des associations d’élus, ainsi que leurs attentes vis-à-vis d’elles. Tous sont demandeurs de l’expertise technique, qu’il s’agisse de finances, d’urbanisme, d’aménagement, etc. Une

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aide à l’accompagnement de la réali-sation des politiques publiques locales est également attendue.

En ce qui concerne les marges de progression constatées, la réduction de l’éparpillement des forces en pré-sence occupe une bonne place, de même que la visibilité des associa-tions. Olivier Landel, délégué général de France urbaine, et Nicolas Portier, son homologue de l’ADCF, ont expli-qué que les élus n’avaient pas attendu ces résultats pour multiplier les parte-nariats. A l’instar d’un colloque sur l’aménagement, l’urbanisme et le loge-ment en Ile-de-France que les deux associations organisent ensemble le 24 octobre prochain. ■ JACQUES PAQUIER

Impôts locaux (1). Hausse contrainte. L’Association des maires d’Ile-de-France (Amif) a dé-voilé, le 28 septembre, une enquête sur les effets de la baisse des do-tations sur les communes franci-liennes. 43 % d’entre elles ont été « contraintes » de procéder à des hausses des impôts locaux afin de « faire face à des situations souvent

intenables », précise l’Amif.

Impôts locaux (2). La CCI Es-sonne proteste. La CCI Essonne a appelé, le 28 septembre, à davan-tage de stabilité fiscale, pointant la décision du département d’augmen-ter sa part de la taxe foncière sur les propriétés bâties de 29 % en 2016. Alors que les défaillances d’entre-prises ont augmenté entre avril et juillet, « cette décision risque de

pénaliser encore lourdement les

entreprises et le développement

économique », souligne la chambre.

En brefFinances

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Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016 | 15

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 15

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

quittent les entreprises, ne figure pas dans le projet de loi. Autre disposi-tion attendue et absente du texte présenté, les modalités de la nouvelle baisse des ressources des chambres de commerce et d’industrie.

Modération de la baisse des dotationsLa présentation du projet de loi a

également été l’occasion de confir-mer différentes annonces de ces derniers mois concernant les finances locales. L’article 14 fixe l’évolution du montant de la dotation globale de fonctionnement (DGF) aux collectivités pour 2017, en diminu-tion de 2,63 milliards d’euros « au titre de la contribution au redresse-ment des finances publiques. Confor-mément aux engagements du pré-sident de la République [lors du Congrès des maires en juin dernier], cette contribution est atténuée en 2017 pour le bloc communal, avec une réduction de moitié par rapport à sa contribution en 2016 », précise l’ex-posé des motifs.Le fonds de péréquation des res-

sources intercommunales et commu-nales (Fpic) et le fonds de solidarité de la région Ile-de-France (FSRIF) sont maintenus à leur niveau 2016, soit respectivement un milliard et 290 millions d’euros. ■ RAPHAËL RICHARD

Parmi les dispositions franci-liennes de ce budget 2017, l’article 11 traduit législati-

vement l’accord intervenu en juin dernier entre Manuel Valls et Valérie Pécresse, sur le financement du Pass Navigo et des transports franciliens. Il permet en effet une majoration du tarif de la taxe intérieure de consom-mation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le territoire de la région, dont les recettes – de l’ordre de 100 millions d’euros – seront affectées au Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif).

Autre aspect de l’accord, qui n’avait jusqu’ici pas été rendu public, l’ar-ticle 62 fait bénéficier la région Ile-de-France de la dynamique de 25 points de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) sup-plémentaire, comme c’est déjà le cas pour les autres régions françaises. Les Départements – qui bénéfi-ciaient jusqu’ici de cette dyna-mique – se voient garantir le niveau de CVAE qu’ils ont perçu cette année. Les présidents de conseils départementaux de grande couronne avaient signifié leur vive opposition à cette évolution.En revanche, l’harmonisation du

versement transport entre départe-ments franciliens, qui figurait dans l’accord Etat-Région et dont s’ac-

PLF 2017 : pas de surprise pour l’Ile-de-France Les dispositions concernant l’Ile-de-France du projet de loi de finances (PLF) pour 2017, présenté le 28 septembre, étaient attendues, notamment à la suite de l’accord sur le financement des transports de la région.

FINANCES

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L’Assemblée examinera prochainement le PLF qui modifie certaines taxes franciliennes.

4 AU 6 OCTOBRESalon SMELe Salon SME (nouveau nom du Salon des micro-entreprises) est un événement dédié aux créateurs et dirigeants de petites entreprises. Placée sous le haut patronage du ministre de l’Économie, la 18e édition célèbre l’audace entrepreneuriale.Le Salon SME permet aux entrepreneurs de faire le point sur le développement de leur activité ou leur projet de création et de repartir avec des solutions concrètes.Paris – Palais des congrès

11 OCTOBREIT TuesdayLa CCI Paris organise une soirée de rencontres avec des business angels. Le 11 octobre de 18 h à 22 h, participez à des speed meetings et venez convaincre des investisseurs d’accompagner vos projets.Idéal pour échanger avec le plus d’interlocuteurs différents en un minimum de temps, cet événement gratuit est organisé avec le soutien des principaux acteurs du secteur et réunira plus de 200 participants.Bourse de commerce - Paris

13 OCTOBREJournée Ambition PMELa JAP, organisée par le pôle Systematic Paris-Region, est le rendez-vous dédié aux entrepreneurs qui souhaitent développer leur réseau, capter les nouvelles tendances et bénéficier de conseils sur l’ensemble des leviers de croissance des entreprises (business, stratégie, financement, RH et compétences, export, etc). Elle rassemble plus de 500 professionnels : PME innovantes, business angels, venture capitalists, laboratoires de recherche et représentants de grands groupes.Espace Eurosites Georges V (Paris 8)

8 ET 9 NOVEMBRESmart City + Smart GridSmart Grid-Smart City se tient conjointement à IBS (Intelligent building systems) : sur deux jours, retrouvez toutes les applications, solutions et innovations en haut et très haut débit, les réseaux intelligents pour les villes et les territoires, l’efficacité énergétique et les bâtiments intelligents.Paris – Porte de Versailles

30 NOVEMBRE - 2 DÉCEMBRESimi 2016La 15e édition du Salon de l’immobilier d’entreprise se déroulera à Paris du 30 novembre au 2 décembre. Il est l’occasion chaque année, pour les acteurs de l’immobilier et de l’aménagement francilien, de présenter leurs projets, d’assister à des conférences et de participer à des débats. A cette occasion seront

décernés, par un jury composé exclusivement de directeurs immobiliers de grandes entreprises françaises, les Grands prix Simi 2016, parrainés par Generali real estate, qui récompensent les immeubles de bureaux et logistique de l’année.Paris - Palais des Congrès

DU 6 AU 9 DÉCEMBREMidestMidest est la plateforme de référencement de fournisseurs internationaux de sous-traitance industrielle.C’est un salon de création de partenariats et de veille technique, au service des fabricants, des équipementiers et des assembleurs, qui souhaitent rencontrer en face-à-face les fournisseurs de solutions en métallurgie, plasturgie, électronique et services à l’industrie.Paris Nord Villepinte

9 NOVEMBRE10e Forum recherche et innovation de PCE

Comment devenir une smart manufacturing city ? Quelle place pour Paris Ile-de-France parmi les leaders de demain ? Tels seront les thèmes du 10e Forum recherche et innovation, organisé par Paris-Ile de France Capitale Economique le 9 novembre au siège de la CCI Paris-Ile de France. Emploi, croissance, investissements : les meilleures pratiques internationales seront dévoilées à cette occasion par l’étude réalisée en exclusivité par Paris-Ile de France Capitale Economique avec PwC « Notre ambition, notre stratégie, notre modèle économique ». Des propositions issues des travaux du groupe présidé par Jean-Luc Beylat, président de Systematic, seront également présentées à cette occasion.

CCI Paris-Ile de France - Paris 8

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XXXX / XXXXCOULISSES / PORTRAIT

16 | Le journal du Grand Paris | N° 92 | Du 3 au 9 octobre 2016

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris Tél. 01 75 77 87 25 - Dépôt légal à parutionCPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël RichardRédactrice en chef adjointe : Marie BidaultJournalistes : G. Mérot, F. Proux

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

En 2005, Jacques Chi-rac parlait de « frac-ture sociale  ». En 2015, Manuel Valls dresse le constat

d’un « apartheid social et territorial ». « Mais comment en est-on arrivé là ? », interpelle Philippe Rio. Son job, tel qu’il le considère, est de répa-rer. Réparer, c’est lutter contre l’ex-clusion, la discrimination, le chô-mage, la pauvreté… Autant de grands maux que le maire de Grigny s’attelle à panser. « Je ne peux pas baisser les bras, je le dois à ma ville , même si ça me tente parfois quand j’ai l’impression de courir un marathon avec des haies », confesse l’édile.

S’il se bat corps et âme pour cette ville, c’est qu’elle est bien sienne. Non pas dans le sens où un élu s’ap-proprie son territoire. Mais dans le sens où ce territoire l’a vu grandir, depuis ses six mois. Lui a vu Grigny se transformer au fil des années, se meurtrir. Et passer de 5 % de chô-mage à plus de 35 aujourd’hui. Phi-

Nord Pas-de-Calais, puis à l’Agence foncière et technique de la région parisienne (AFTRP).

Manifeste pour une République pour tousParallèlement, Philippe Rio poursuit

ses combats de militant. Une vie entamée au sein d’associations de défense des habitants de la Grande Borne, « pour leur bien-être, mais aussi leur dignité ». Et c’est là qu’il construit son schéma d’analyse et de pensée. Où il apprend à « décon-struire la fatalité, s’extraire d’un sys-tème qui broie ».

En 1995, il trouve que l’analyse qu’il fait de la société entre en adéquation avec celle du PCF. Il y adhère. Che-veux courts et lunettes rectangulaires, il explique calmement comment le double engagement de militant asso-ciatif et politique structure les idées et les confronte à la réalité. Mais il suffit d’un rien pour réveiller cette fougue de militant. Il s’emporte et sa voix devient tempétueuse pour dénoncer le non-remplacement de professeurs dans les collèges, le fait de vivre, en 2016 et au sein de la cin-quième puissance mondiale, dans une ville où l’espérance de vie est en

baisse. Une fougue qui permet à cet « optimiste par nature », d’avancer et de se faire entendre. Il est allé remettre avec plusieurs Grignois, en juillet, le « Manifeste pour une République pour tous » au Premier ministre. Les appels à l’aide ont conduit à

l’élaboration d’un rapport interminis-tériel spécialement dédié à Grigny, avec 41 recommandations. « C’est une démarche sans précédent, se réjouit-il, mais qu’en sera-t-il après 2017 ?, s’in-quiète-t-il alors. Il faut un pacte natio-nal, il y a encore des gens qui croient à la République ici, mais notre réalité c’est “liberté, inégalité, fraternité” », s’émeut Philippe Rio. Il n’y a pas de hasard, celui dont Jaurès guide les pas est aussi président des maires pour la paix. Réparer, c’est aussi construire. ■ G.M.

lippe Rio grandit à la Grande Borne, un quartier qui défraie aujourd’hui la chronique et que l’on place aux premiers rangs des « quartiers sensibles ». Il y a vécu une enfance heureuse, selon ses mots.

Aujourd’hui, il est fier d’œuvrer pour amélio-rer le sort de ses conci-toyens. Malgré la diffi-cul té de la tâche . Pendant ses études, le jeune Gri-gnois doit faire face aux représenta-tions fantasmées que sa ville inspire à ses camarades et professeurs, qu’ils soient de la faculté de Nanterre ou de Sciences po. « La discrimina-tion était déjà à l’œuvre et je le sen-tais, alors même que je ne m’appelle ni Mamadou ni Mohammed… », se rappelle-t-il avec une certaine ran-cœur. Pendant ce cursus « j’ai fait le choix de la ville », explique le maire. L’urbanisme donc, qui le conduira à l’établissement public foncier du

PORTRAIT

Philippe Rio Libre panseurS’il n’est maire de Grigny (Essonne) « que » depuis 2012, Philippe Rio se bat depuis son plus jeune âge pour sa ville. Habitant de la Grande Borne depuis ses six mois, il y a appris à « déconstruire la fatalité », malgré les embûches.

Philippe Rio, maire de Grigny.

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DAIGP. Plein succès. Près d’une centaine de personnalités ont ré-pondu à l’appel d’offres de l’Atelier international du Grand Paris (AIGP) qui renouvelle son conseil scienti-fique. Face à cette affluence inat-tendue, l’atelier a reporté l’annonce de la liste d’une vingtaine de noms qui le composera. Pierre Veltz, Ariel-la Masboungi ou les jeunes archi-tectes d’Ajap 14 (Lucie Niney) fi-gurent parmi les candidats.

Prêt de haut de bilan. L’inspec-tion des finances hostile. L’ins-pection des finances a tenté de dé-courager le gouvernement d’accorder une rallonge d’un milliard d’euros au logement social, sous forme de prêt de haut de bilan, annoncée par Ma-nuel Valls à Nantes lors du 77e congrès de l’USH. « Il n’y a pas de

besoin », ont fait valoir en substance les inspecteurs. Chacun appréciera.

Expo U. Lamy l’Oriental. A en croire Christian Favier, Pascal Lamy, qui présidera le GIP dédié à la can-didature de la France à l’Expo U de 2025, verrait d’un bon œil les deux sites pressentis par le Val-de-Marne pour accueillir le village global : l’un se situe à la confluence de la Seine et de la Marne, dans un périmètre compris entre les Ardoines et la Bibliothèque nationale, l’autre sur le site de Sénia, près de cœur d’Or-ly, à l’est de la N7.

Développement économique. RDV à enjeu à la Région. Pour la première fois, la Région et les Départements d’Ile-de-France se rencontreront, le 3 novembre, à propos de l’avenir des agences de développement économique dé-partementales. Des agences dont l’avenir dépend directement de la Région à compter du 1er janvier prochain, date de prise d’effet de la suppression de la clause de com-pétence générale dont bénéficiaient jusqu’à présent les Départements.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

2001 Maire-adjoint à la jeunesse

2012 Maire de Grigny

2016 Vice-président de Grand Paris Sud