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LA PHYTOTHERAPIE EUROPEENNE Date : NOV/DEC 15 Pays : France Périodicité : Bimestriel Page de l'article : p.7-10 Journaliste : Jacques Pothier Page 1/4 TRAJECTOIRE 3536926400503 Tous droits réservés à l'éditeur te', I i Vii«-ii£. ^ j Plantes adaptogènes et immunostimulantes utilisables dans les pathologies hivernales Dr Jacques Polluer, pharmacognoste, Jouis EN RÉSUMÉ • Le terme general non spécifique de plantes adaptogènes n'est plus guère conteste, on peut définir celles-ci comme des plantes utiles dans le renforcement des moyens de defense de I organisme par une stimulation du systeme immunitaire ou également comme des plantes régulant les fonctions organiques et permettant une meilleure defense face a la maladie et au stress Mode d'action Ces plantes permettent une diminution de la sévérité et de la duree des affections des voies respiratoires supérieures comme notamment le rhume et la grippe Ces plantes sont souvent immunostimulantes Selon Morel [1] le mode d action des adaptogènes vrais est dépendant de certaines substances pharmacologiques dans lesquelles on retrouvera souvent des saponosides tnterpeniques (gm song eleutherocoque, Pacopa) s'apparentant aux steroides Elles induisent donc des "effets hormonaux métaboliques" alors que les effets immunitaires sont souvent lies a la presence de macromolecules polysacchandiques comme dans le gmseng I eleutherocoque maîs aussi I echinacee ll est donc intéressant de reclasser les plantes adaptogenes selon leurs molecules actives ce qui précise leurs indications et permet ainsi de les rapprocher d'autres plantes utilisables dans les pathologies hivernales (comme e est le cas pour l'echmacee qui n est pas a proprement parle une plante adaptogene maîs qui a des propriétés complementaires) Selon le mode d'action ll y a une difference entre adap togenes et stimulants ou dopants Adaptogenes Stimulants / Dopants Niveau de performance u» u 3™ Q Niveau moyen dè performance Temps Temps Figure I N veau de performance En effet il n'y a pas d efficacité marquée dans le cas des adaptogenes, l'effet stimulant étant prolonge contraire- ment a des stimulants comme la caféine, par exemple La lecture de ce graphique [Fig 1] montre que toutes ces plantes doivent être utilisées en alternance a cause d'un risque de fuite thérapeutique possible ll est nécessaire de ne pas prolonger de plus de deux mois la prise d une même plante réputée adaptogene Plantes à saponosides triterpéniques ou apparentées Le Ginseng, Panax ginseng, araliacées G est une plante adaptogene d'origine asiatique dont on utilise la racine qui possède une vingtaine de composes bien définis • Stimulant physique et intellectuel ll active les échanges (actif dans la glycogenese il est diurétique et améliore I eli mination de I urée) • Revitalisant et aphrodisiaque, il améliore la circulation san guine (il est aussi immunostimulant par ses polysaccharides) H3C CH3 QI Les gmsennosides saponosidiques augmentent les immuno globulines chez la souris ll y a affinité des saponosides pour les récepteurs gluco et mmeralocorticoides déterminant une inhibition compétitive des agents stresseurs au niveau de I hippocampe La Commission E et I OMS reconnaissent l'u- sage du gmseng Panax gmseng pour tonifier l'organisme des personnes fatiguées ou affaiblies rétablir la capacite de travail physique et de concentration intellectuelle et aider les convalescents a reprendre des forces

LA PHYTOTHERAPIE EUROPEENNE Pays - …LA... · des eleuthérosides dont la classification est très contestable ... des héterosides (on trouve cependant des eleuthérosides a structures

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LA PHYTOTHERAPIE EUROPEENNEDate : NOV/DEC 15Pays : France

Périodicité : Bimestriel Page de l'article : p.7-10Journaliste : Jacques Pothier

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TRAJECTOIRE 3536926400503Tous droits réservés à l'éditeur

te',I i Vii«-ii£. ^ jPlantes adaptogènes

et immunostimulantes utilisablesdans les pathologies hivernales

Dr Jacques Polluer, pharmacognoste,Jouis

EN RÉSUMÉ

• Le terme general non spécifique de plantes adaptogènesn'est plus guère conteste, on peut définir celles-ci commedes plantes utiles dans le renforcement des moyens dedefense de I organisme par une stimulation du systemeimmunitaire ou également comme des plantes régulant lesfonctions organiques et permettant une meilleure defenseface a la maladie et au stress

Mode d'actionCes plantes permettent une diminution de la sévérité et dela duree des affections des voies respiratoires supérieurescomme notamment le rhume et la grippeCes plantes sont souvent immunostimulantes Selon Morel[1] le mode d action des adaptogènes vrais est dépendantde certaines substances pharmacologiques dans lesquelleson retrouvera souvent des saponosides tnterpeniques (gmsong eleutherocoque, Pacopa) s'apparentant aux steroidesElles induisent donc des "effets hormonaux métaboliques"alors que les effets immunitaires sont souvent lies a lapresence de macromolecules polysacchandiques commedans le gmseng I eleutherocoque maîs aussi I echinaceell est donc intéressant de reclasser les plantes adaptogenesselon leurs molecules actives ce qui précise leurs indicationset permet ainsi de les rapprocher d'autres plantes utilisablesdans les pathologies hivernales (comme e est le cas pourl'echmacee qui n est pas a proprement parle une planteadaptogene maîs qui a des propriétés complementaires)Selon le mode d'action ll y a une difference entre adaptogenes et stimulants ou dopants

Adaptogenes Stimulants / Dopants

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Niveau moyen dè performance

Temps Temps

Figure I N veau de performance

En effet il n'y a pas d efficacité marquée dans le cas desadaptogenes, l'effet stimulant étant prolonge contraire-ment a des stimulants comme la caféine, par exemple

La lecture de ce graphique [Fig 1] montre que toutes cesplantes doivent être utilisées en alternance a cause d'unrisque de fuite thérapeutique possible ll est nécessaire dene pas prolonger de plus de deux mois la prise d une mêmeplante réputée adaptogene

Plantes à saponosides triterpéniquesou apparentéesLe Ginseng, Panax ginseng, araliacées

G est une plante adaptogene d'origine asiatique dont on utilisela racine qui possède une vingtaine de composes bien définis• Stimulant physique et intellectuel ll active les échanges(actif dans la glycogenese il est diurétique et améliore I elimination de I urée)• Revitalisant et aphrodisiaque, il améliore la circulation sanguine (il est aussi immunostimulant par ses polysaccharides)

H3C CH3 QI

Les gmsennosides saponosidiques augmentent les immunoglobulines chez la souris ll y a affinité des saponosides pourles récepteurs gluco et mmeralocorticoides déterminant uneinhibition compétitive des agents stresseurs au niveau deI hippocampe La Commission E et I OMS reconnaissent l'u-sage du gmseng Panax gmseng pour tonifier l'organismedes personnes fatiguées ou affaiblies rétablir la capacitede travail physique et de concentration intellectuelle et aiderles convalescents a reprendre des forces

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Plutôt qu'une réelle action aphrodisiaque il s'agit d'uneaction sur le tonus en général.

POSOLOGIE

Sous forme de poudre, le ginseng sera recommande, à rai-son de 0,5 à 1 g par jour

REMARQUE :

Vu sa grande renommée on donne souvent le nom gin-seng a des plantes qui n'en sont pas .

le ginseng de Sibérie (E/eutherococcus senticosus - eleu-thérocoque), le ginseng des femmes (Angelica stnensis -Dong Quai ou angélique de Chine), le ginseng du Brésil(Pfaffia panicu/ata - suma), le ginseng péruvien (Lepdiummeyenn - Maca), le ginseng indien (Withania somn/fera -ashwagandha)

Toutes ces plantes n'appartiennent pas au genre bota-nique Panax

Même si ces plantes ont une valeur médicinale, on ne sau-rait les assimiler au ginseng et leur attribuer les effetsdécrits pour le ginseng

On peut toutefois remarquer une unite donc un rapportstructure activité de ces plantes qui contiennent des sapo-nosides steroidiques dans t'ashwagandha et des lignanescomme pour le Schizandra

L'éleutherocoque, Eleutherococcus senticosus,araliacées

Appelé aussi ginseng russe, l'éleuthérocoque à des spécificitéspropres il possède de nombreuses molécules et notammentdes eleuthérosides dont la classification est très contestableLes eleuthérosides englobent sous un nom générique, malchoisi car non discriminant, diverses molécules ne rassem-blant pas une classe homogène de constituants ; certainssont spécifiques et steroidiques avec des formules voisinesdes tnterpeniques du ginseng, d'autres sont banals et ratta-ches à diverses séries, d'autres encore ne sont même pasdes héterosides (on trouve cependant des eleuthérosides astructures stéroidiques comme dans le ginseng [2]).

Fig 3 Racined eleutherocoqueet eleutheroside

HO

POSOLOGIE

• Infusion de 2 g à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eaubouillante Boire 1 ou 2 tasses par jour• Racine séchée en capsules ou comprimes Prendre de 0,5g à 4 g de poudre de racine séchée par jour, en 2 ou 3 doses11 est généralement recommande de prendre toutes les 6 à12 semaines une pause thérapeutique de 1 à 2 semaines

Le schizandra, Schizandra chinensis, illiciacées exShizandracée

En classification phylogénétique APG lll, c'est uneIlliciaceae, famille contenant le genre Illic/um ou badianeC'est une plante chinoise dont on utilise les baies séchéesHepatoprotectnce et adaptogène, la Schizandra renforcel'activité de l'organisme en aidant à soutenir l'activité phy-sique et intellectuelle en éliminant le stressElle est également la plante de la sexualité : la médecinetraditionnelle chinoise la nomme « le fruit de l'amour ».Chimiquement le schizandra se démarque des autres adap-togénes compte tenu du fait que le schizandra est riche enlignanes . schizandrines, schizandrol et non en saponosidestnterpeniquesOn dénombre une trentaine de lignanes (Schizandrine,déoxyschizandnne, qui seraient à l'origine de l'activité anti-toxique des baiesElle est souvent associée à Rhodiola et l'éleuthérocoqueLe schizandra se consomme séché ou broyé En Chine, il estconsomme en infusion

POSOLOGIE

En France, on le trouve rarement autrement qu'en gélule. Ladose est de 1 à 6 g par jour

Le bacopa, Bacopa monnieri, plantaginacées

Anciennement classée dans la famille des scrophulariacees,elle est désormais classée dans les plantaginacées selon laclassification APG lll.C'est une plante traditionnellement utilisée dans la pharma-copée ayurvédique redécouverte par la médecine occidentaleNommée « hysope d'eau » ou encore « brahmi »,Bacopa monnien est une espèce de plante grasse vivaceappelée aussi Bacopa, Indian water hyssop, BrahmiLe bacopa fait partie de la pharmacopée ayurvédique (méde-cine traditionnelle de I Inde) depuis près de 3 DOO ans. Lesanciens écrits ayurvédiques le recommandaient pour traiterdivers états affectant l'intellect ou le système nerveux cen-tral : anxiété, troubles de la cognition ou de l'attention,depression, convulsions epileptiques, troubles neurologiquesOn utilisait ces matières premières pour confectionner dessirops, des décoctionsCes préparations étaient abondamment sucrées afin demasquer le goût amer du bacopa De nos jours, on fabriquedes extraits dont la teneur en bacosides A et B, les substances actives de la plante, est normalisée à 20 % ou 55 %

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Fig 5 Fleurs de bacopa etOH

HOH2C

Bacoslde AR= Glu-Ara

Bacoside AlR=Ara (3 I) Ara

En Inde, adultes et étudiants prennent du bacopa pour amé-liorer leur fonctionnement intellectuel Des études ont mon-tre que le bacopa améliore la mémoire à court et long termeMemoire et fonctions cognitives. Les resultats de quatreessais publies uniquement en Inde indiquent que le bacopapeut améliorer les facultés cognitives et la mémoire chezdes écoliers en bonne santé, des personnes atteintes dedysfonction intellectuelle et des enfants souffrant de troublede déficit de l'attention avec hyperactivite (extrait normaliséà 20 % de bacosides)C'est un bon complement pour les seniors durant l'hiverpour entretenir les fonctions cognitives.

POSOLOGIE

Adolescents et adultes, 1 gélule matin et soir avec un grandverre d'eau pendant une période de 1 mois, à renouveler sinécessaire.

L'ashwagandha, Withania somnifera, solanacées

Son nom « odeur de cheval » évoque sa puissance. C'estune des grandes plantes de la médecine ayurvedique, ellepousse dans les zones andesLes racines sont la partie utilisée de la planteCette plante semble présenter un réel intérêt medical enInde, nombreuses études mettant en évidence une réelleaction pour freiner la prolifération des cellules cancéreusesElle est peu employée a l'heure actuelle en EuropeElle fait partie des solanacées qui donnent des légumes etdes plantes alimentaires comme la pomme de terre, mais

aussi des plantes à alcaloï-des toxiques comme dans labelladone (la présence d'al-caloïde freine sans aucundoute sa reconnaissancepar nos pharmacopées).La plante est riche en lacto-nes à structure stéroïdiqueque l'on retrouve dans lesmorelles autres solanacéesbien connues en France.

Withanolides

Fig 6 Fruit d ashwagandah etformule generale des withanolides

Les withanolides sont des lactones steroidiennes (tres oxy-génés composés phytochimiques de C-28) et semblable auxgmsennosides)Les withanolides sont des immunomodulateurs, ils sont très

Les gelules contiennentsont les withanolides quides teneurs entre 2,5 %

étudiés pour leurs activités anti-cancéreuses

POSOLOGIE

Encore peu commercialisé en Francel'ashwagandah est traditionnelle-ment utilisé en tisane On laisseinfuser 10 minutes 1 a 2 g de racine séchée et coupée pour unetasse Prendre 2 tasses par jouren général 450 mg de plantes. Cesont dosés. Selon les fournisseurs,et 7,5 % sont proposées.

Plantes immunostimulantes

Ces plantes ont en commun la présence de polysacchandes.Elles stimulent la production des macrophages et des immunoglobulines et augmentent le taux de lymphocytes B et Tavec une action sur le complémentCas des Echmacees, Echinacea angust/folia, E. pallida, E.purpurea, astéracéesLes racines (E. pallida, E angustifol/a, E purpurea) ou lesparties aériennes (E. purpurea) des plantes sont utiliséesLes Amérindiens qui habitaient dans les grandes plainesaméricaines à l'Est des Rocheuses ont utilisé les espècesd'échinacées pour soigner une multitude de problèmes desanté, notamment les infections des voies respiratoires etles morsures de serpent

Les colons venus d'Europe ont adopté les usages médici-naux qu'en faisaient les Amérindiens et, dès 1800, tant lespartisans de la médecine éclectique (XIX1" siecle jusqu'audébut du XXe) que los médecins plus classiques utilisaientl'échinacee dans leur pratique clinique

De 1916 à 1950, I échinacée était inscrite sur la liste desingrédients pharmaceutiques du Formulaire National desÉtats Unis Par la suite, la plante est tombée en désuétudeen raison de l'arrivée dans le commerce des antibiotiquesde synthèseDe nos jours, l'échinacee connaît un regain d'intérêt enAmerique du Nord, en partie à cause du développement dela resistance des micro-organismes aux antibiotiques

• Recherches sur l'échinacee1) Réduction de la durée et de la gravité des symptômes durhume.Deux méta-analyses concluent qu'un traitement avec l'échi-nacee permettait de diminuer l'intensité des symptômes durhume (congestion, écoulement nasal, mal de gorge, mauxde tête, faiblesse et frissons), et de réduire leur durée de1,4 jour en moyenneOn peut attribuer à l'échinacee trois groupes de Principesactifs les alkylamides, l'acide chiconque et des polysac-chandes

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Lutilisation de tests comme le test de la clairance au carbo-ne ou le test sur granulocytes montre que les polysacchan-des ont une responsabilité dans cette activité observée invitro ils activent les macrophages, et augmentent la sécrétiond'interleukine,Ils augmentent les lymphocytes T sans modification de laproduction des cytokines et ont une action immunostimu-lante sur l'immunité non spécifique (phagocytose) plutôt quesur l'immunité spécifique

Infection des voies respiratoires supérieures (nez, gorge,larynx)Dans ce cas, il est important de prendre l'échinacée dès lespremiers signes d'une infection des voies respiratoiressupérieures (rhume, sinusite, laryngite, etc.).De plus en plus, les praticiens recommandent une « dose decharge » au cours de la première journee du traitement, soitl'équivalent de 1 g d'échmacée toutes les 2 heures Puis ilfaut diminuer le dosage des qu'il y a amélioration et pour-suivre le traitement jusqu'à ce que les symptômes dispa-raissent.

POSOLOGIE

Infusion : infuser, 10 minutes, 1 g de racines ou de partiesaériennes séchees dans 1 tasse d'eau bouillante Boire de 1à 6 tasses par jourDécoction : faire bouillir pendant 5 à 10 minutes, 1 g deracines d'échinacée dans 1 tasse d'eau Prendre jusqu'à 3tasses par jour.Gélules : pour les capsules ne renfermant que de la poudrede racines ou de parties aériennes, on recommande deprendre l'équivalent de 1 g, 3 fois par jour.Extraits solides normalisés : la concentration de ces produitsprésentés sous forme de capsules ou de comprimés varied'un produit à l'autre. Prendre l'équivalent de 1 g d'échina-cée, 3 fois par jour.Teinture (1:5) : prendre de 3 ml à 4 ml, 3 fois par jour.Garder en bouche quèlques secondes avant d'avalerJus frais ou stabilisé (Parties aériennes d'E purpurea)Prendre de 1,5 ml à 3 ml, 3 fois par jour.

Mal de gorge et otites.En 2009, une étude clinique a montré que des pulvérisa-tions d'extraits combinés d'échmacée et de sauge étaientaussi efficaces que celles d'un médicament classique àbase de Chlorhexidme et de lidoca'me, pour atténuer le malde gorge provoqué par une pharyngite aigue.La commission E allemande reconnaît l'usage de l'échina-cée comme traitement d'appoint des infections des voiesrespiratoires (rhume, laryngite, sinusite, etc.) et des voiesurinaires, ainsi que son usage topique pour traiter les ulce-res chroniques et les plaies cutanées qui guérissent malCes indications sont, dans l'ensemble, également confir-mées par l'OMS et L'ESCOP qui reconnaît aussi l'usage del'échinacée pour prévenir le rhume.

PRÉCAUTIONS

Les personnes souffrant d'asthme ou d'allergies sont plussusceptibles que les autres d'être allergiques à 'échinacéeLes personnes allergiques aux plantes de la famille desastéracées (ou composées, famille de la marguerite) sontsusceptibles de souffrir d'allergie à l'échinacée.La Commission E et l'ESCOP recommandent de ne pasprendre d'échmacée pendant plus de 8 semaines Desexperts pensent en effet que si on stimule le système immu-nitaire de façon prolongée, celui-ci pourrait soit s'épuiser,soit devenir tolérant à cette stimulation, ce qui pourrait lerendre moins efficace devant un virus (Bien qu'une récenterecherche québécoise conclut différemment . le systèmeimmunitaire de souris traitées à l'échinacée durant touteleur existence s'est révélé plus résistant que celui des sou-ris témoins).En suivant cette recommandation basée sur les mécanismesd'action de l'échinacée, il suffirait en fait de prévoir ce qu'onappelle des « conges thérapeutiques ». Par exemple, prend-re une dose d'échmacée tous les jours sauf en fin de semai-ne, moment où les risques de contagion par « promiscuité »sont moins grands. On peut aussi n'en prendre que 3semaines par mois. Ainsi, l'organisme bénéficie d'une pério-de de répit lui permettant de perdre sa tolérance ou de sereposer de la « surstimulation »Pour la prévention, la plupart des auteurs recommandent de neprendre qu'une dose par jour (l'équivalent de 1 g de la plante).Pour un effet thérapeutique, on recommande 3 doses par jour.

CONCLUSION

En conclusion le ginseng reste incontournable et estcertainement victime de son succès ; les ginsengs de culturesont moins riches que les plantes sauvages , le schizandraest un tonique adaptogène ; le bacopa quant à lui est plusspécialement indiqué dans les problèmes de mémoire c'estla plante de l'apprentissage, la plante des révisions pour lesétudiants.Quant à l'ashwagandha on peut penser que c'est une planted'avenir en Europe vu sa notoriété en Inde et le nombre detravaux qui lui sont consacrés.Dans les pathologies hivernales, à côté des règleshygiènodiététiques à rappeler, port de vêtements chaudsaccompagnés d'une bonne hygiène nasale par des lavagesau sérum physiologique ou à l'eau de mer, la prise enalternance de ginseng et d'éleuthérocoque est à conseiller

associée une cure d'échmacée que l'on compléteraéventuellement avec une prise régulière d'huiles essentiellesde thym à linalol et eucalyptus radié.

BIBLIOGRAPHIE[1] More! Jean Michel Traite pratique de phytotherapie Editions Grancher 20O9[2] Bruneton Jean Pharmacognosie Phytochim e et plantes médicinales, Edi-

tions-tec doc 2009