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PHYTOTHERAPIE (BP Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie) DEFINITIONS DE LA PHYTOTHERAPIE I.LA PHYTOTHERAPIE C'est le traitement des maladies par les médicaments à base de plantes. En phytothérapie, on utilise des plantes non toxiques. II.L'AROMATHERAPIE C'est le traitement des maladies par les huiles essentielles. III.LA GEMMOTHERAPIE C'est l'utilisation thérapeutique de tissus embryonnaires, de tissus en voie de développement de végétaux frais (bourgeons, jeunes pousses...). La forme galénique principale est le macérât glycériné. IV.LES RELATIONS ENTRE BOTANIQUE, PHYTOTHERAPIE ET PHARMACOGNOSIE 1.LA BOTANIQUE Elle étudie les différentes parties du végétal, la morphologie, les différents tissus, les fonctionnements... Tout matériel végétal utilisé en thérapeutique est soumis à identification botanique bien précise qui comprend une description de la plante, des précisions concernant la cueillette, les pays producteurs, le mode de culture... 2.LA PHYTOTHERAPIE C'est l'utilisation de la plante à l'état frais, séché ou sous forme stabilisée en thérapeutique. Une plante médicinale est une plante dont au moins une partie possède des propriétés thérapeutiques.

sophiasapiens.chez.comsophiasapiens.chez.com/.../Phylotherapie.docx · Web viewIII.LES LIMITES DE LA PHYTOTHERAPIE C'est surtout une thérapeutique complémentaire utilisée pour

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PHYTOTHERAPIE(BP Brevet Professionnel de Préparateur en Pharmacie)

DEFINITIONS DE LA PHYTOTHERAPIE  I.LA PHYTOTHERAPIE C'est le traitement des maladies par les médicaments à base de plantes.En phytothérapie, on utilise des plantes non toxiques. II.L'AROMATHERAPIE C'est le traitement des maladies par les huiles essentielles. III.LA GEMMOTHERAPIE C'est l'utilisation thérapeutique de tissus embryonnaires, de tissus en voie de développement de végétaux frais (bourgeons, jeunes pousses...).La forme galénique principale est le macérât glycériné. IV.LES RELATIONS ENTRE BOTANIQUE, PHYTOTHERAPIE ET PHARMACOGNOSIE 1.LA BOTANIQUE Elle étudie les différentes parties du végétal, la morphologie, les différents tissus, les fonctionnements...Tout matériel végétal utilisé en thérapeutique est soumis à identification botanique bien précise qui comprend une description de la plante, des précisions concernant la cueillette, les pays producteurs, le mode de culture... 2.LA PHYTOTHERAPIE C'est l'utilisation de la plante à l'état frais, séché ou sous forme stabilisée en thérapeutique.Une plante médicinale est une plante dont au moins une partie possède des propriétés thérapeutiques.L'intérêt de la phytothérapie est de limiter les effets indésirables et les risques iatrogènes.Elle offre une meilleure tolérance par effet synergique entre les substances de la drogue (ex : thé vert avec caféine et tanna).On apporte également un supplément en minéraux, oligoéléments et vitamines.Elle offre une grande variété d'utilisations (extraits, TM, gélules, tisanes...)La phytothérapie implique de connaitre la botanique. 3.LA PHARMACOGNOSIE Egalement appelée matière médicale, la pharmacognosie est l'étude de la composition en PA d'une plante et des effets de ces PA.On effectue une étude botanique de la plante utilisée et plus précisément une étude des drogues

végétales.Une drogue végétale est une partie du végétal utilisée en thérapeutique qui n'a subit aucune transformation et qui contient le plus de PA. V.DIFFERENCES ET POINTS COMMUNS ENTRE PHYTOTHERAPIE ET HOMEOPATHIE 1.LES DIFFERENCES L'homéopathie a été découverte et mise au point il y a 200 ans parHahnemannLes plantes sont utilisées en phytothérapie depuis toujoursEn homéopathie, on utilise des doses infinitésimalesEn phytothérapie, on utilise des doses de l'ordre du gramme ou du centigrammeEn homéopathie, on utilise les 3 règnes (animal, végétal et minéral)En phytothérapie, on utilise uniquement les plantesL'homéopathie est considérée comme un placebo par certains médecinsLa phytothérapie utilise des plantes qui sont inscrites à la Pharmacopée dont on extrait des PAEn homéopathie, on réalise une approche globale du malade qui tient compte de l'individu, de son terrain, de sa constitution, de son psychisme...En phytothérapie, l'approche du malade est classique 2.LES POINTS COMMUNS Ce sont des médecines préventivesLes formes galéniques de teinture mère et de macérât glycériné sont utilisées dans les deux médecines LA GALENIQUE EN PHYTOTHERAPIE  I.ETUDE DES PRINCIPALES FORMES GALENIQUES 1.LES FORMES TRADITIONNELLES : LES TISANES Ce sont des préparations aqueuses à base de plantes réalisées par le patient lui-même. On utilise des plantes sèches.En pratique, on utilise 5 à 20g de plantes par litre d'eau. Le patient en prend 3 à 4 tasses par jour avec une moyenne de 150 à 200 mL par tasse. Elle doit être consommée sitôt préparée pour éviter toute contamination microbienne. On tolère la préparation pour la journée.Pour composer un mélange de plantes on va mélanger les plantes qui vont se préparer de la même façon pour ne pas dégrader les PA.On va mélanger des plantes responsables de l'activité, des plantes qui vont améliorer la saveur et des plantes qui vont améliorer l'aspect de la tisane. 1.1.L'INFUSION Elle est utilisée pour les parties fragiles de plantes (fleurs, feuilles..) ou riches en H.E. (inflorescence de tilleul, fleurs de mauve...).On verse l'eau bouillante (100°C) sur la plante sèche, on laisse en contact environ 20 min, on

filtre et on obtient un infusé. 1.2.LA MACERATION Elle est utilisée pour les drogues dont les PA peuvent s'altérer à chaud et qui sont solubles à froid ou pour éviter la dissolution de pectines à chaud (gélatine).On utilise des drogues à gommes ou mucilages (racines, bois, écorces...).On verse l'eau à température ambiante sur la plante, on laisse en contact 30 min à 4 heures (parfois jusqu'à 12 heures), on filtre et on obtient un macéré. 1.3.LA DECOCTION Elle est utilisée pour les parties dures de la plante dont les PA résistent à la chaleur (aubier tilleul, rhizome de chiendent...).On chauffe l'eau à température d'ébullition avec la plante, on maintient pendant 15 min, on arrêt le feu, on laisse à couvert 5 min, on filtre et on obtient un décocté. 1.4.LA DIGESTION Elle est utilisée pour les plantes dont les PA sont peu solubles à froid et qui craignent une température trop élevée.On mélange la plante à l'eau à une température d'environ 80°C (inférieure à celle de l'ébullition), on laisse en contact 1 à 5 heures, on filtre et on obtient un digesté. 1.5.LA PERCOLATION La drogue est broyée et disposée en couche épaisse sur un filtre, on fait passer le solvant (eau froide ou chaude) lentement à travers la drogue et on obtient un percolât. 2.LES POUDRES OU FORMES OBTENUES PAR PULVERISATION On effectue un mondage qui consiste à éliminer les corps étrangers, les parties inertes de la plante.On réduit les drogues sèches en poudre à l'aide de broyeurs ou de concasseursOn tamiseEventuellement, on titre la poudre pour connaître les concentrations en PACes poudres sont à conserver dans des récipients bien fermés à l'abri de la lumière (arkogélules). 3.LES EXTRAITS Ce sont des préparations obtenues par évaporation d'une solution jusqu'à consistance déterminée.Les drogues peuvent être fraiches ou sèches.Les solvants sont l'eau, l'alcool ou l'éther. Selon le stade de l'évaporation, on aura :L'extrait fluide : le liquide obtenu après évaporation d'une drogue traitée par plusieurs fois son poids de solvant jusqu'à ce que son poids soit celui de la drogue traité.1g d'extrait fluide = 1g de drogue sècheL'extrait mou : l'évaporation est stoppée quand le produit a la consistance du miel, bien

sirupeux.0,10 à 0,20g d'extrait mou = 1g de drogue sècheL'extrait sec : l'évaporation du solvant est complète. On ne retrouve plus de solvant dans ces extraits secs.0,10 à 0,20g d'extrait sec = 1g de drogue sècheOn a une bonne biodisponibilité.L'inconvénient de cette méthode est son coût qui est plus élevé et que les poudres sont hygroscopiques. Très souvent, il y a ajout de maltodextrine pour éviter les agglomérats. 3.1.AUTRES TYPES D'EXTRAITS 3.1.1.LE NEBULISAT Par action d'un solvant sur une plante sèche, on obtient une solution extractive que l'on va disperser en fins gouttelettes dans un courant d'air très chaud pendant un temps très bref.On obtient ainsi une poudre très fine, hygroscopique, que l'on appelle le nébulisat qui est un extrait sec.0,10 à 0,20g de nébulisat = 1g de plante sèche Il peut y avoir altération des PA par la chaleur et la poudre ne contient que les PA solubles dans le solvant. 3.1.2.L'EXTRAIT HYDROGLYCOLIQUE Il est obtenu par macération de la plante sèche dans un mélange eau + propylène glycol puis par évaporation du solvant.L'extrait hydroglycolique est fluide.1g d'extrait hydroglycolique = 1g de plante sècheL'avantage de cette méthode est qu'on extrait la totalité des PA de la plante. 3.1.3.LES PHYTOLS Ce sont des extraits hydroglycoliques obtenus selon le même procédé.Cette extraction sera suivie d'une filtration stérilisante.L'utilisation se fait en les mélangeant pour moitié à un gel neutre non gras.Ils sont réservés à l'application cutanée. 3.1.4.LE LYOPHILISAT Il est obtenu par une congélation d'une solution extractive de plante sèche suivie d'une sublimation à très basse pression = lyophilisation.On obtient une poudre très fine et hygroscopique. 4.LES POUDRES CRYOBROYEES Cryogénie : on congèle la plante sous azote liquide (-196°C)Cryobroyage : on pulvérise la plante à l'état congeléTamisageOn obtient une poudre très fine qui contient la totalité des PA et pas de solvant.Il n'y pas d'altération des PA par la chaleur.Ces poudres se conservent 5 ans (3 ans pour celles à H.E.) 

5.LES SUSPENSIONS INTEGRALES DE PLANTES FRAICHES SIPF Ce sont des broyats de la totalité des plantes fraiches dans l'alcool.Les SIPF contiennent 35% de plantes fraiches.Pour les préparer, on a 3 étapes successives :CryogénieCryobroyageMise en suspension dans une solution hydro-alcoolique à très haute pressionOn obtient une suspension intégrale de microparticules de plantes fraiches dans de l'alcool.Elles se conservent 3 ans et il faut les agiter avant emploi.  6.LES EPS OU EXTRAITS DE PLANTES STANDARDISES On récolte les plantesOn les congèle dans les 24hOn les conserve à -18°COn procède à un cryobroyageOn ajoute une petite quantité d'eau faiblement alcooliséOn pratique une lixiviation avec augmentation du degré alcoolique du solvantOn récupère les PA issus de l'extraction hydro-alcooliqueOn fait subir à cet extrait une évaporation sous vide pour obtenir un extrait sec (pas d'alcool dans le produit fini)Pour une forme comprimé ou gélule, on ajoute un excipient.Pour une forme liquide, on ajoute de la glycérine. 7.LES HUILES ESSENTIELLES Ce sont des extraits de plantes liquides, le plus souvent volatiles et odorants. Seules les plantes aromatiques peuvent donner des H.E.Ce sont les plantes qui synthétisent et stockent les essences dans leurs tissus.Lors de l'extraction des H.E., les poches à essence se rompent et libèrent leur contenu. 7.1.LES MODES D'EXTRACTION DES H.E. 7.1.1.EN PHARMACIE On utilise 2 modes d'extraction :Distillation à la vapeur d'eauLe contenu des poches à essence est entrainé à la vapeur d'eau. L'ensemble sera condensé dans un serpentin refroidi par un courant d'eau froide.On va recueillir 2 produits :L'H.E. (différente de l'essence présente dans le végétal)L'hydrolat aromatique ou eau distillée aromatique (composé de l'eau de distillation recondensée et d'une partie de molécules aromatiques)L'expression (pour les agrumes)Les essences sont enfermées dans une enveloppe très résistante = le zeste.On presse le zeste à froid pour en récupérer l'essence d'agrume 7.1.2.EN PARFUMERIE L'enfleurageIl est utilisé pour les pétales de fleurs.On étale une couche de graisse, une couche de pétales, une couche de graisse, une couche de pétales et ainsi de suite. On chauffe le tout à environ 30°C, la graisse se ramollit et se sature en H.E. On ajoute ensuite de l'alcool qui sert de vecteur à l'H.E. On sépare l'alcool et l'H.E. par évaporation sous vide.Cette méthode n'est plus utilisée aujourd'hui

L'extraction par solvantOn laisse macérer la plante dans le solvant. On centrifuge pour séparer le solvant et l'H.E. 7.2.UTILISATION DES H.E. Par voie orale : 2 à 3 gouttes d'H.E. sur un comprimé neutre, un sucre ou un aliment.Il existe des H.E. micro-encapsulées : on effectue une adsorption de l'H.E. sur un excipient neutre que l'on va distribuer dans des gélules qui seront rendues gastro-résistantesPar voie cutanée : toutes les H.E. ne peuvent pas être appliquées sur la peau.Si une H.E. peut être appliquée sur la peau, il faut la mettre dans un peu d'huile végétale avant l'application./!\ Les H.E. d'agrumes ne doivent jamais être appliquées sur la peau car il y a un risque de photosensibilisationEn balnéothérapie : on met l'H.E. dans une base lavante neutre ou dans un bain moussant classique pour éviter le surnageantEn diffusion En inhalationLes H.E. sont contre-indiquées chez l'enfant de moins de 6 ans. 8.LES TEINTURES VEGETALES Elles sont obtenues par action dissolvante de l'alcool à 60° sur une poudre végétale sèche par macération ou lixiviation.1g de plante sèche = 5g de teinture végétale 9.LES TEINTURES MERES Elles sont obtenues par macération de la plante sèche dans de l'alcool de titre variable entre 45 à 65° pendant 10 jours minimum, suivie d'une filtration et d'un contrôle.1g de plante sèche = 10 de teinture mère 10.LE MACERAT GLYCERINE Il est obtenu par action dissolvante du glycérol ou d'un mélange d'alcool et de glycérol sur les plantes sèches. On laisse macérer 3 semaines puis on filtre.Les macérâts glycérinés sont préparés au 20éme de leur poids de plante.Le poids du macérât = 20 fois le poids de la drogue traitée 11.AUTRES FORMES GALENIQUES 11.1.ALCOOLATURES Ils sont obtenus par action de l'      alcool à 90/95° sur des drogues fraiches. 11.2.ALCOOLATS Ils sont obtenus après distillation des PA de plantes au contact d'alcool de titre variable.Pour les préparer, on laisse la plante au contact de l'alcool puis on distille les PA volatiles. 11.3.LES SUCS 

Ils proviennent de l'écrasement au mortier de parties végétales avec ou sans eau suivi d'une filtration. 11.4.INTRAITS Ce sont des extraits obtenus à partir de plantes stabilisées.Une plante stabilisée est une plante dont les PA ont été fixés. La fixation des PA peut se faire par action d'eau chaude ou d'alcool, puis on dessèche la plante dans un courant d'air tiède. 11.5.LES SIROPS Ce sont des mélanges de sirop simple et d'une autre forme galénique. II.DOSAGE ET POSOLOGIE 1.CORRESPONDANCE ENTRE LES FORMES GALENIQUES 1g de plante sèche =5 à 10g de plante fraiche1g d'extrait fluide0,10 à 0,20g d'extrait sec, d'extrait mou ou de nébulisat5g de teinture végétale10g de teinture mère 2.POSOLOGIES Elles sont déterminées pour un adulte d'environ 70kg.Il faudra adapter la posologie en fonction du poids du patient en veillant à ne pas dépasser les doses maximales de la Pharmacopée.Selon les plantes, on peut les utiliser à partir d'un an soit environ 10 kg (1/6 de la posologie de l'adulte)./!\ les formes alcooliques sont contre-indiquées chez l'enfant, l'adulte sevré et la femme enceinte ou allaitante. III.LES LIMITES DE LA PHYTOTHERAPIE C'est surtout une thérapeutique complémentaire utilisée pour des petits maux quotidiens. Elle sera réservée au traitement d'affections bénignes (troubles veineux, troubles légers du sommeil, affections urinaires...).Pour certaines pathologies « trop lourde », il serait dangereux de ne pas recourir à l'allopathie (ex : affection urinaire avec fièvre, maux de ventre...).Dans le bulletin du journal officiel 86/20BIS, il est établi une liste de 112 drogues faisant l'objet d'une AMM pour lesquelles on a reconnu l'innocuité dans les conditions d'emploi indiquées.Ces drogues sont classées par indication thérapeutique (21 indications différentes). Ces textes prévoient les associations possibles, notent l'absence de toxicité des plantes, les recommandations pour les plantes laxatives stimulantes, l'étiquetage, le conditionnement...L'intérêt de ces textes est qu'ils codifient l'usage de la phytothérapie et d'éviter le charlatanisme. IV.TOXICITE DE LA PHYTOTHERAPIE 1.DES EXEMPLES DE PLANTES NON UTILISABLES EN PHYTOTHERAPIE EN RAISON DE LEUR TOXICITE

 Muguet et digitale : plantes cardiotoniques desquelles on va extraire des PA (digitaline de la digitale). Elles ne peuvent être utilisées en phytothérapie car elles sont mortelles si elles sont mal utiliséesErgot de seigle : on en extrait l'ergotamine (antisérotoninergique utilisé dans le traitement des migraines) qui en cas de surdosage provoque l'ergotisme (vasoconstriction excessive pouvant entrainer gangrène et convulsion)Plantes atropiniques :Jusquiame        Contiennent de l'atropine dont les effets secondairesBelladone        sont bouche sèche, constipation, mydriase, risque deDatura              rétention urinaire et à forte dose tachycardie et                           effets centraux (agitation, hallucination, coma...) 2.QUELQUES PRECAUTIONS D'EMPLOI Abus de réglisse provoque une augmentation de la tension artérielleAbus de passiflore provoque migraines et troubles de la vueAbus de busserole provoque nausées et vomissementsUtilisation prolongée de cosses de haricots provoque nausées, vomissement et gastralgiesLA LEGISLATION  I.LES TEXTES REGLEMENTAIRES Article L512« Sont réservés aux pharmaciens :La vente des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée sous réserve de dérogation établit par décret 79-480 et le décret 2008-841La vente au détail et toute dispensation d'huiles essentielles au public, huiles essentielles dont la liste est fixée par le décret 86-778 et le décret 2007-1198, ainsi que toute dilution ou préparation ne constituant ni des produits cosmétiques ou d'hygiène corporelle, ni des boissons ou denrées alimentaires, ni des produits à usage ménager »Décret 79-480Ce décret prévoit une liste de 34 plantes qui peuvent être distribuées hors du circuit officinal pharmaceutique mais elles ne devront comporter aucune indication thérapeutique et ne pourront être mélangées à l'exception des 7 suivantes : camomille, cynorrhodon, hibiscus, menthe, oranger, tilleul et verveine.Liste des 34 plantes hors du monopole pharmaceutique : bardane, bouillon-blanc, bourgeon de pin, bourrache, bruyère, camomille, chiendent, cynorrhodon, frêne, eucalyptus, gentiane, guimauve, hibiscus, houblon, lavande, lierre terrestre, matricaire, mauve, mélisse, ményanthe, menthe, oranger, olivier, ortie blanche, pariétaire, pétales de rose, pensée sauvage, queue de cerise, reine des près, ronce, sureau, tilleul, verveine et violette.Décret 86-778« La délivrance des 8 huiles essentielles suivantes est réservée au pharmacien en raison de leur toxicité. Ces huiles essentielles sont : armoise, absinthe, petite absinthe, cèdre, hysope, sauge, tanaisie et thuya ».Décret 2007-1198Ce décret est relatif à la vente au public d'huiles essentielles dont la liste du décret 86-778 est modifiée : grande absinthe, petite absinthe, armoise blanche, armoise commune, armoise arborescente, cèdre blanc (thuya du Canada), cèdre de Corée, hysope, sauge officinale, tanaisie, thuya, sassafras, sabine, rue, chénopode et moutarde jonciforme. 

II.LA DISTRIBUTION OFFICINAL Les produits à base de plantes doivent être d'une qualité irréprochable, d'une pureté rigoureuse.Chaque contrôle devra répondre aux normes de la pharmacopée :Contrôle organoleptique : on contrôle l'aspect, l'odeur, la saveur et la couleurContrôle macroscopique : on recherche les éléments caractéristiques de la drogue végétale et on effectue un contrôle de pureté (absence de produits étrangers)Identification chimique : on met en évidence les composés essentiels de la plante donc les PA et ceci par chromatographie couche minceDifférents essais : dosage des PA, recherche de contaminants (pesticides, insecticides...)... 1.LES COMMANDES Si la commande est faite auprès d'un laboratoire pharmaceutique, les plantes ont été contrôlées au sein du laboratoire sous la responsabilité d'un pharmacien. A la réception, le titulaire doit s'assurer que le bulletin d'analyses qui accompagne chaque lot est conforme à la Pharmacopée, puis il note dans un registre des matières premières la date, le nom du fournisseur, le numéro de lot, le nom de la plante, la quantité reçue, le bulletin d'analyses et le prix.Si la commande est faite auprès d'un producteur ou d'un laboratoire non pharmaceutique, le pharmacien reçoit les plantes en vrac, non contrôlées. Il engage sa responsabilité lors de la délivrance de ces plantes et devra effectuer la fiche de contrôle conforme à la Pharmacopée. A chaque lot contrôlé, il attribuera un numéro de lot propre à l'officine qui sera reporté sur le conditionnement et dans le registre des matières premières./!\ Lors d'un mélange de plantes, on enregistre à l'ordonnancier au même titre qu'une préparation magistrale

LE CONSEIL EN PHYTOTHERAPIE  I.LA SURCHARGE PONDERALE La phytothérapie sera impérativement associée à des règles hygiéno-diététiques, celles-ci étant le seul véritable traitement de l'excès de poids.Dans le cas d'un dérèglement hormonal ou d'obésité, la consultation médicale s'impose. On détermine tout d'abord l'IMC : IMC =   poids (kg) / taille(m) ^2          Si l'IMC est :Supérieur à 30 = obésitéCompris entre 25 et 30 = excès de poidsCompris entre 19 et 25 = normalitéInférieur à 19 = maigreur Conseils : Faire 3 repas équilibrés par jour à heure fixe et ne pas sauter de repasEviter le grignotage et si besoin prévoir un encas légerSupprimer les aliments gras et sucrés et privilégier les fruits, les légumes et les viandes et les poissons grillésBoire 1,5L d'eau par jourManger lentement pour laisser s'installer la sensation de satiétéPratiquer une activité physique régulière c'est-à-dire au moins 3 fois par semaine (si besoin, prévoir une consultation médicale avant reprise de l'activité sportive)Eviter le café (car l'accompagnement est souvent sucrée)Eviter l'alcoolEviter le stress (conseiller les plantes sédatives)Avoir un sommeil suffisantEviter les laxatifs et les

diurétiquesConseiller certaines plantes selon les cas (voir ci-dessous) 1.LES PLANTES A EFFET COUPE-FAIM Ces plantes seront indiquées en cas d'appétit excessif.L'effet coupe-faim est dû à une action mécanique. En effet, ces plantes sont riches en gommes, en mucilages ou en fibres qui ont la propriété de gonfler au contact de l'eau dans l'estomac. C'est pourquoi elles diminuent ou suppriment la faim.Ces plantes favorisent aussi le transit intestinal.Pour un effet optimal, elles doivent être absorbées 30 minutes avant les repas avec 1 ou 2 grands verres d'eau plate.Fucus : on utilise le thalle (déconseillé chez les personnes atteintes de troubles thyroïdiques car le fucus contient de l'iode). L'iode contenu dans le fucus accélère le métabolisme et favorise les échanges cellulaires et l'élimination des déchetsKonjac : on utilise le tuberculeL'ispaghul : on utilise la graineLe pommier : on utilise la pectine de pomme 2.LES PLANTES D'ACTION « LIPOLYTIQUE » Ce sont des plantes qui vont activer la dégradation des graisses.Les PA sont des bases xanthiques (caféine, théine) qui vont, en usage local, activer la lipolyse et qui auront des propriétés diurétiques.Thé : on utilise les feuillesGuarana : on utilise les grainesMaté : on utilise les feuilles 3.LES PLANTES D'ACTION « PROTEOLYTIQUE » L'action est due à la présence d'enzymes qui vont permettre le fractionnement des protéines du tissus cellulitique d'où la résorption de la cellulite.Ces enzymes ont des propriétés anti-œdémateuses.Ces plantes sont indiquées dans le soin des zones cellulitiques avec rétention d'eau et dans les œdèmes post-traumatiques.Ananas : on utilise le fruit qui contient la bromélaïnePapaye : on utilise le fruit qui contient la papaïne 4.LES PLANTES DRAINANTES ET D'ACTION DIURETIQUE L'objectif est de permettre l'élimination de l'eau accumulée dans l'organisme par voie rénale.Ce drainage ne permet pas l'amaigrissement c'est-à-dire l'élimination des graisses superflues mais permet d'éliminer l'eau chargée de toxines prisonnières dans les différents tissus, cette eau étant responsable d'un alourdissement de la silhouette.Comme le corps est libéré des toxines et de cette eau, le patient ressentira une amélioration de son état général.Ces plantes peuvent aussi être indiquées dans les œdèmes des membres inférieurs (rétention d'eau).Piloselle : on utilise toute la planteOrthosiphon : on utilise les feuilles et les sommités fleuriesFrêne : on utilise les feuilles 5.LE MARC DE RAISIN Il empêcherait la transformation des excédants alimentaires en réserve lipidique.Il possède des propriétés veinotoniques : il active donc la microcirculation et s'oppose ainsi à la formation de la cellulite. 6.LES ASSOCIATIONS

 Excès de poids avec appétit excessif : 1 plante à effet coupe-faim + 1 plante d'action lipolytique + 1 plante d'action drainanteExcès de poids avec cellulite : 1 plante d'action lipolytique + 1 plante d'action protéolytique + 1 plante d'action drainante + massage avec gel à la caféineExcès de poids classique : 1 plante d'action lipolytique + 1 plante d'action drainante II.LES PLANTES DES AFFECTIONS URINAIRES CHEZ LA FEMME Il faut prendre garde aux limites de la phytothérapie qui n'a pas d'indications dans les infections urinaires ou les coliques néphrétiques.La présence de douleurs vives, de fièvre, d'urine trouble ou de sang dans les urines doit obligatoirement faire l'objet d'une consultation médicale.Dans le cas de gênes ou de brûlures à la miction, de pesanteur vésical ou de pollakiurie, on propose une ou plusieurs plantes. 1.LES PLANTES ANTISEPTIQUES URINAIRES Busserole : on utilise les feuilles qui contiennent l'arbutoside ayant des propriétés antiseptiques urinaires. On note également la présence de tanin qui possède une action anti-inflammatoire qui limite l'inflammation des voies urinaires. On ne l'utilise pas chez la femme enceinteBruyère : on utilise les fleurs 2.LES PLANTES DIURETIQUES Elles permettent une bonne élimination des germes, des toxines et de l'acide urique.Elles sont indiquées dans la rétention d'eau, la tendance aux cystites et la tendance aux lithiases.Bruyère : on utilise la fleurPissenlit : on utilise les racinesBouleau : on utilise l'écorceCerisier : on utilise les pédoncules à savoir les queues de cerise 3.LE CANNEBERGE FRUIT On l'utilise en prévention des infections urinaires à répétition chez la femme et pour ses propriétés antibactériennes dues à une action « antiadhésive » empêchant l'adhésion des bactéries sur les cellules des voies urinaires. 4.CONSEIL DE PREVENTION POUR LES FEMMES SUJETTES AUX TROUBLES URINAIRE Boire beaucoup d'eau (minimum 1,5L d'eau par jour)Aller aux toilettes dès que l'envie se fait sentirToilette intime à réaliser 2 fois par jourToujours uriner après un rapport sexuelApprendre à gérer le stressFaire des cures de cannebergeEviter la constipation III.LES PLANTES DES TROUBLES URINAIRES CHEZ L'HOMME Pépins de courges : ils contiennent des phytoestérols qui ont une action régulatrice sur l'activité de la prostate. Ils favorisent la miction et améliorent le confort urinaire quand ils sont associés à un traitement sans gravité de la prostateExtrait de serenoa repens (Permixon*)Extrait de pygeum africanum (Tadenan*)Les deux extraits sont indiqués dans les troubles fonctionnels induits par l'adénome prostatique. Ils ont une action importante sur la dysurie. IV.LES PLANTES DES TROUBLES DU TRANSIT INTESTINAL 

1.LA CONSTIPATION La phytothérapie sera indiquée dans la constipation occasionnelle non organique par le biais de traitement de courte durée et en complément de règles hygiéno-diététiques.Conseils :Boire suffisamment (1,5L d'eau par jour)Avoir une activité physique régulièreSe présenter régulièrement aux toilettes pour rééduquer le réflexe exonérateurDiminuer le stressAvoir des repas réguliers au cours desquels il faut consommer des fibres (fruits et légumes) à réintroduire progressivement dans l'alimentation 1.1.LES PLANTES LAXATIVES MECANIQUES OU A EFFET DE LEST Ce sont des plantes sont riches en gommes ou mucilages qui ont la propriété de gonfler à l'eau, augmentant le volume et le poids des selles.Elles facilitent la progression des selles dans l'intestin. Elles permettent donc une rééducation intestinale dans le cas de constipations chroniques.Précautions : à utiliser progressivement pour éviter les ballonnementsPsyllium grainesIspaghul grainesLin grainesSterculia gomme ou gomme karayaGuar graines (dont on extrait le mucilage, improprement appelé « gomme guar »)Remarque : Chez l'enfant, on peut utiliser les feuilles de mauve qui ont une teneur limitée en mucilage 1.2.LES PLANTES LAXATIVES STIMULANTES Elles sont riches en hétérosides anthracéniques : elles augmentent le péristaltisme intestinal et diminuent la réabsorption d'eau. Elles provoquent l'évacuation des selles en 6 à 8h. Elles sont irritantes pour l'intestin et le traitement sera toujours de courte durée (8 à 10 jours maximum).Leur utilisation est contre-indiqué en cas de grossesse, d'allaitement, de colopathies, d'hémorroïdes et chez l'enfant.Effets indésirables : douleurs abdominales, diarrhées et hémorragies occultesAssociations déconseillées : les hétérosides anthracéniques entrainent une fuite de potassium avec l'eau au niveau intestinal. Ces plantes sont donc déconseillées avec les traitements hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants : furosémide) et avec certains anti-arythmiques (amiodarone).Séné folioles ou follicules : leurs PA sont les sérosides (Pursénide*)Cascara écorce : ses PA sont les cascarosides (dragées Fuca*)Bourdaine écorce : ses PA sont les frangulosides (dragées Fuca*)Rhubarbe de chine rhizomeCanéficier fruit (« casse »)Aloès suc épaissit des feuilles 2.LES PLANTES DE LA DIARRHEE La phytothérapie est indiquée dans les diarrhées alimentaires.Au moindre doute, la consultation s'impose.Ces plantes contiennent des tanins d'action astringente qui vont limiter les pertes en eau, protéger la paroi du colon, entrainer un retour à la normalisation des selles./!\ chez la personne âgée et l'enfant, il faudra donner de l'eau, des sucres et des sels en quantité suffisanteFraisier rhizomeRonce feuillesAlchémille parties aériennes V.LES AFFECTIONS RHUMATISMALES Dans le cas de pathologies lourdes, la phytothérapie constitue un complément thérapeutique.Les plantes ne présentent pas de toxicité digestive (pas de douleurs d'estomac).

Conseils préventifs :Mobiliser les articulations par un exercice physique modéréS'habiller chaudement par temps froid et humideEviter l'excès pondéralEviter les mauvaises postures de travailIndications : la phytothérapie est indiquée dans les douleurs articulaires d'origine traumatique et dans les douleurs articulaires d'origine rhumatismale (chroniques) 1.LES PLANTES D'ACTION ANTI-INFLAMMATOIRE Harpagophyton racines secondaires : les PA sont l'harpagoside et la procumbide. L'harpagophyton a une action anti-inflammatoire et est indiqué dans les manifestations articulaires douloureuses d'origine rhumatismale ou traumatique. Il augmente le laxisme intestinal à forte doseReine des près sommités fleuries (spirea ulmaria) = aspirine : les PA sont les dérivés salicylés ayant une action antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique. Elle est indiquée pour lutter contre les maux de tête, les douleurs dentaires, les douleurs articulaires d'origine inflammatoire et dans les états grippaux avec fièvreSaule blanc écorce (salix alba) : les PA sont les dérivés salicylés donc le saule blanc a les mêmes indications et propriétés que la reine de prèsCassis feuilles : il possède des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et antirhumatismales. Il est indiqué dans les douleurs articulaires 2.LES PLANTES AUX PROPRIETES REMINERALISANTES Les apports en minéraux vont augmenter la résistance du tissu conjonctif et de prévenir de la dégénérescence du cartilage caractéristique de l'arthrose.La silice participe à la solidité de la trame osseuse.Prêle parties aériennes (tiges stériles) : ces tiges sont riches en silice et sels minéraux d'où l'action reminéralisante. Elle est indiquée dans l'arthrose, l'ostéoporose, les suites de fractures... Elle possède des propriétés diurétiquesOrtie « piquante » feuilles : ces feuilles sont riches en silice et sels minéraux. Mêmes propriétés et indications que la prêleBambou résine : elle est extraite des jeunes pousses. Les propriétés et les indications sont les mêmes que la prêle 3.ASSOCIATIONS Dans le cas de manifestations aigües d'origine traumatique ou rhumatismale, on associe l'harpagophyton avec une plante anti-inflammatoire (reine des près ou saule blanc) avec, en usage local, l'huile essentielle de gaulthérie ou de genévrier ayant des propriétés antalgiques et anti-inflammatoires.Dans le cas de douleurs chroniques, on associe l'harpagophyton avec une plante reminéralisante avec, en usage local, l'huile essentielle de gaulthérie. VI.LES AFFECTIONS RESPIRATOIRES 1.LES PLANTES ANTISEPTIQUES RESPIRATOIRES 1.1.L'EUCALYPTUS GLOBULUS FEUILLES L'huile essentielle est riche en eucalyptol et a un pouvoir antiseptique, une action décongestionnante des voies respiratoires et un pouvoir fluidifiant (dans les sécrétions bronchiques).Elle est indiquée en cas de toux grasses, bronchites, sinusites et pour faciliter la respiration. 

1.2.LE THYM PARTIES AERIENNES FLEURIES Ces parties contiennent une huile essentielle riche en thymol à action antiseptique respiratoire.Elle a aussi une action décontracturante musculaire et antispasmodique.Elle est indiquée dans l'inflammation des voies respiratoires supérieures et les toux sèches.On utilise l'huile essentielle de thym à thymol et à inhalol. 1.3.LE PIN BOURGEONS Les bourgeons contiennent une huile essentielle riche en pinène et possède une action antiseptique respiratoire c'est pourquoi elle est indiquée dans les affections respiratoires. 2.LES PLANTES EXPECTORANTES Elles fluidifient les sécrétions et facilitent leur expulsion des voies aériennes.Elles sont indiquées dans les toux grasses, les trachéites et les bronchites.L'eucalyptus feuillesLe marrube blanc sommités fleuries 3.LES PLANTES ANTITUSSIVES Ces plantes contiennent des mucilages qui vont former une couche protectrice sur les muqueuses respiratoires. On aura donc une diminution de l'irritation, des maux de gorge, de l'enrouement et de la toux.Ces plantes sont émollientes (adoucissantes) et béchiques (calment la toux).Elles sont indiquées dans la toux sèche ou irritative, l'enrouement, les maux de gorge et les affections rhinopharyngées.Mauve fleursBouillon blanc fleursLierre terrestre (Prospan*)DroseraErysimum ou herbe aux chantres (Euphon*, Poléry*)Coquelicot fleursGrindelia parties aériennes4.AUTRES PLANTES 4.1.ECHINACEE C'est une plante stimulante du système immunitaire indiquée pour surmonter les attaques infectieuses hivernales comme les rhinites. 4.2.PROPOLIS C'est une substance résineuse que les abeilles récoltent sur les bourgeons et les écorces pour obturer les fissures de leur ruche.Le propolis a des propriétés antibactériennes et renforce les résistances naturelles de l'organisme. VII.LES PLANTES DES DIGESTIONS DIFFICILES La dyspepsie est le terme médical employé pour traduire différents symptômes tels que somnolence postprandiale, ballonnements, flatulences, pesanteur gastrique, éructations, douleurs spasmodiques, brûlures gastriques... accompagnés ou non de maux de tête.Ces troubles peuvent être liés à une sensibilité individuelle mais sont très souvent favorisés par le stress et les erreurs diététiques.Conseils :

Prendre les repas détenduBien mastiquer les alimentsLimiter les excitants (café, alcool...)Limiter les plats trop riches 1.L'ANIS VERT FRUIT ET LE FENOUIL FRUIT Ils ont tous les 2 une forte odeur d'anis.Leurs huiles essentielles sont riches en anéthol qui stimule le travail de l'estomac (propriétés stomachiques) et favorise l'évacuation des gaz au niveau intestinal.Ils sont indiqués dans la lenteur digestive, les ballonnements et les lourdeurs d'estomac. 2.LE BROCOLI JEUNES POUSSES Elles sont riches en antioxydants et dérivés soufrés qui ont une action bactériostatiques.Elles ont donc une action régulatrice de l'acidité gastrique. 3.L'ANGELIQUE RACINES La racine d'angélique stimule les sécrétions gastriques et pancréatiques.Elle est conseillée en cas de digestion lente accompagnée de spasmes intestinaux et de ballonnements. 4.LA MATRICAIRE OU CAMOMILLE ALLEMANDE FLEURS Elle possède une action spasmolytique qui apaise les spasmes gastriques et intestinaux. 5.LA MELISSE FEUILLES Elle possède une action antispasmodique et sédative qui apaise les troubles digestifs liés au stress.Elle a les mêmes indications que la verveine. VIII.LES PLANTES DES TROUBLES HEPATIQUES RappelsLa bile est sécrétée par les hépatocytes et elle est ensuite stockée dans la vésicule biliaire.Elle sera excrétée à l'occasion des repas.La bile est constituée des sels biliaires et de cholestérol.Au cours de la digestion, la bile va émulsionner les graisses qui seront plus facilement dégradables par les lipases pancréatiques et intestinales.Son pH neutralise l'acidité gastrique.Le conseil en pharmacie se limite à la « crise de foie » qui se manifeste par des troubles digestifs (dyspepsie) avec alternance de diarrhées/constipations, nausées voir vomissements, céphalées, intolérance à certains aliments ou médicaments pouvant se traduire par une réaction allergique.Les plantes utilisées seront des draineurs de la fonction biliaire : les plantes cholagogues (favorisant l'expulsion de la bile hors de la vésicule biliaire) et les plantes cholérétiques (augmentant la sécrétion de la bile par le foie).Si la plante est cholagogue et cholérétique on dit qu'elle est amphocholérétique. 

1.LE BOLDO FEUILLES Le principe actif est la boldine qui est cholagogue.Il est indiqué pour favoriser la digestion lors des repas copieux (Oxyboldine*). 2.LE FUMETERRE PARTIES AERIENNES FLEURIES Le principe actif est l'acide fumarique et la protopine qui sont amphocholérétiques.Il régule la sécrétion de la bile et a une action spasmolytique qui soulage les contractures douloureuses de la vésicule biliaire.Il est indiqué pour faciliter la digestion ou lors d'intolérances alimentaires (Oddibil*). 3.L'ARTICHAUT FEUILLES Son nom latin est cynara scolymus.Le principe actif est la cynarine qui est amphocholérétique.L'artichaut contient également des sels de potassium qui ont des propriétés diurétiques.On trouve l'Hépanéphrol* que l'on conseille comme diurétique.L'artichaut est utilisé dans les troubles de la digestion et/ou de l'élimination. 4.LE RADIS NOIR RACINES Il possède des propriétés cholagogues et antispasmodiques.Il apaise les fibres musculaires des voies biliaires.Il est conseillé pour améliorer la digestion difficile après un excès alimentaire. IX.LES PLANTES DES TROUBLES NERVEUX  1.LES PLANTES SEDATIVES DU SYSTEME NERVEUX Elles sont indiquées en cas d'anxiété, de nervosité, de stress, d'insomnie et de palpitations dues au stress.L'avantage est qu'il n'y a pas d'accoutumance et peu d'effets secondaires du type somnolence.Conseils :Eviter les excitants après 17hSe lever et se coucher à heure fixeEviter les siestes trop longues dans la journéePratiquer une activité physiquePrendre un repas léger 1.1.L'AUBEPINE SOMMITES FLEURIES Elle possède des propriétés sédatives sur le SNC et le système nerveux sympathique.Elle a une action intéressante dans l'émotivité, l'irritabilité, la nervosité et les palpitations dues à la nervosité.On trouve Cardiocalm* pour les palpitations dues à la nervosité. 1.2.LA PASSIFLORE PARTIES AERIENNES On l'indique dans la nervosité ou l'anxiété.On peut l'utiliser chez l'enfant.

 1.3.LA VALERIANE RACINES Elle favorise l'endormissement. 1.4.LE TILLEUL FLEURS ET BRACTES Il possède des propriétés sédatives. 1.5.LA LAVANDE FLEURS Mêmes propriétés que le tilleul.1.6.LE HOUBLON INFLORESCENCES Il est indiqué dans la nervosité féminine et les troubles qui en découlent. 2.LE MILLEPERTUIS SOMMITES FLEURIES Son nom latin est hypericum perforatum.On le trouve dans Mildac* et Procalmil*.Les principes actifs sont l'hypericine et l'hyperforine qui possèdent une action antidépressive.Il a donc une action dans le soulagement des manifestations dépressives légères telles que désintéressement, anxiété et troubles du sommeil./!\ c'est un inducteur enzymatique : il annule les effets de la pilule contraceptive 3.LES PLANTES STIMULANTES DU SNC On les indique dans la fatigue, le surmenage, la convalescence et l'état grippal.Le traitement dure plusieurs semaines.On les indique principalement en cas d'asthénie quand celle-ci n'est pas directement liée à l'activité et ne disparait pas au repos.Cette asthénie s'installe lorsque l'organisme subit un surmenage physique et/ou intellectuel. Les causes les plus fréquentes sont le stress de la vie citadine, les difficultés professionnelles et familiales, les examens, les maladies infectieuses et l'âge (vieillissement). 3.1.LE GINSENG RACINES Les principes actifs sont les ginsenosides qui ont des propriétés vitalisantes qui vont augmenter l'oxygénation des cellules, améliorer les échanges énergétiques et par conséquent augmenter les performances intellectuelles et augmenter la résistance de l'organisme. 3.2.LE GINGEMBRE RHIZOMES Il aurait une action stimulante sur le tonus sexuel.C'est un condiment ayant une action sédative sur la muqueuse de l'estomac : on peut donc le conseiller dans le mal des transports. 3.3.LE KOLA GRAINES

 Il est riche en caféine.On le conseil pour son effet « coup de fouet ». 3.4.L'ELEUTHEROCOQUE RACINES C'est un stimulant du SNC et du système immunitaire.Il est conseillé en période hivernale contre les agressions virales pour résister à l'effort physique ou intellectuel et au surmenage. 3.5.LE CYNORRHODON FRUITS Il s'agit de l'acérola.Il est riche en vitamine C et possède des propriétés antioxydantes et antiradicalaires et il augmente l'absorption intestinale du fer (Ferograd*).Il est conseillé en cas de fatigue et pour lutter contre les affections hivernales. 3.6.LA GELEE ROYALE Elle est riche en vitamines du groupe B, oligoéléments, minéraux, acides aminés et acides gras insaturés.Elle est indiquée pour aider l'organisme à lutter contre les affections hivernales et en cas de fatigue. X.LES PLANTES DES AFFECTIONS VEINEUSES Ces plantes sont indiquées en cas d'insuffisance veineuse, de jambes lourdes, de fragilités capillaires, de pétéchies, de crises hémorroïdaires...Conseils pour l'insuffisance veineuse et les jambes lourdes :Boire beaucoupSurélever les jambes la nuit et utiliser si besoin des bas de contentionAppliquer un jet d'eau froide de bas en haut sur les jambes puis les masserPratiquer une activité physique régulière non traumatisanteEviter les bains trop chauds, l'exposition au soleil et le chauffage au solEviter la station debout prolongéeEviter le surpoids et les vêtements serrésConseils pour les hémorroïdes (mêmes conseils que ci-dessus +):Eviter les épicesEviter l'alcoolEviter la constipationOn fait appelle aux plantes aux propriétés veinotoniques qui augmentent le tonus veineux, la résistance capillaire et diminuent la perméabilité vasculaire, les œdèmes. 1.LA VIGNE ROUGE FEUILLES Les principes actifs sont les anthocyanes, les tanins et les flavonoïdes.Elle possède des propriétés veinotoniques. 2.LE FRAGON OU PETIT HOUX RHIZOME Son nom latin est ruscus aculeatus (Cyclo 3*).On utilise le rhizome car il contient des ruscogénines et des saponines. Le petit houx a des propriétés veinotoniques et anti-inflammatoires locales.

Il est indiqué en cas de jambes lourdes, de varicosités et d'hémorroïdes. 3.LE MELILOT SOMMITES FLEURIES Il a une action intéressante dans la couperose, la fragilité capillaire et les pétéchies. 4.L'HAMAMELIS FEUILLES Le principe actif est l'hamamélitanin.Il possède une action astringente qui ressert les fibres vasculaires.On note également la présence de flavonoïdes qui ont des propriétés veinotoniques et vitaminiques P. 5.LE MARONNIER D'INDE FRUITS ET ECORCE Son nom latin est aesculus hippocastanum.Il possède des propriétés veinotoniques (vitaminiques P) dues aux flavonoïdes et des propriétés anti-inflammatoires. Il est intéressant dans la crise hémorroïdaire. 6.LE CASSIS BAIES La baie de cassis contient des anthocyanes et est riche en vitamine C.On l'indique dans les pétéchies. 7.LE GINKGO BILOBA FEUILLES Les principes actifs sont les flavonoïdes qui ont un effet veinotonique, protecteur  vasculaire et dilatateur sur les artères (Tanakan*).On l'indique dans les insuffisances vasculaires-cérébrales, les troubles de la mémoire et il améliore l'oxygénation du cerveau et peut intervenir dans le maintien des capacités mémorielles.On peut l'indiquer dans le syndrome de Raynaud. 8.L'AIL BULBE Il a une action régulatrice sur le cholestérol qu'il diminue et une action bénéfique sur la tension artérielle. 9.LA LEVURE DE RIZ ROUGE Il a les effets secondaires des statines. 10.L'OLIVIER FEUILLES Il a un effet hypotenseur.LE STOCKAGE A L'OFFICINE  

I.CONSTITUTION DU STOCK Lors d'une implantation, il faut tenir compte des prescripteurs mais aussi des capacités de conseil de l'équipe officinale.Le stock est constitué de plantes en vrac (à l'unité, elles répondent à une demande spontanée et sont utilisée sous forme de tisane), de matières premières (extraits fluides, extraits secs, TM...), de gélules, de mélanges de plantes et d'huiles essentielles. 1.LE STOCKAGE Les plantes doivent être stockées dans un local sec, aéré, à l'abri de la lumière, déparasité et où la température est comprise entre 15 et 18°C.Ces plantes sont contenues dans des sacs de papier kraft bien fermés et on prend soin de mentionner la date d'achat sur l'étiquette.Cet emballage protège la plante contre les chocs, les insectes, les poussières et permet de conserver la couleur, l'odeur, la saveur et les caractéristiques chimique de celle-ci./!\ en cas de changement de conditionnement, il ne faut jamais mélanger plusieurs lots d'une même matière première dans un même récipient.Au moment du prélèvement dans le sac de réserve, il est indispensable de contrôler l'absence d'altération de la plante. 2.LA CONSERVATION 2.1.DES PLANTES EN VRAC Selon les parties utilisées de la plante, le temps de conservation ne sera pas le même :Il va être de 1 à 2 ans pour les parties les plus fragiles (feuilles, fleurs...)Il va être d'environ 4 ans pour les moins fragiles (racines, écorces...) 2.2.DES EXTRAITS SECS On ajoute une capsule déshydratante dans le contenant car les extraits secs sont des poudres hygroscopiques rapidement altérées par l'humidité de l'air.Après chaque utilisation, on referme correctement le flacon.Les gélules doivent être préparées extemporanément et les excipients utilisés vont capter l'humidité de l'air. 2.3.DES SIPF On les conserve dans des flacons en verre teinté.Il doit être mentionné sur l'étiquette « agiter avant usage ». 2.4.DES HUILES ESSENTIELLES Le fournisseur doit indiquer la dénomination entière de la plante, la partie utilisée, la date de distillation.Elles se conservent en flacons de verre teinté de petit conditionnement, bien bouchés et à l'abri de la chaleur car ce sont des produits photosensibles, volatiles et thermosensibles.On les conserve 1 à 2 ans.

 II.APROVISIONNEMENT 1.LES FILLIAIRES 1.1.LE PRODUCTEUR NEGOCIANT Il fournit les plantes en vrac non contrôlées.Les contrôles exigés devront être réalisés à l'officine. Le pharmacien attribue un numéro de lot qui justifie de la qualité pharmaceutique de la plante. 1.2.LE LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE Il disperse les pantes sous différentes formes (vrac, infusettes...).Il est tenu d'effectuer les contrôles exigés par la pharmacopée. Il attribue un numéro de lot à chaque lot vérifié. 2.LES QUANTITES A COMMANDER Elles varient selon la pharmacie, les habitudes de prescription, la clientèle et les capacités de conseil de l'équipe officinale.Pour les plantes en vrac, les plantes usuelles seront commandées en quantité supérieure à 1kg et les autres en quantités plus restreinte.Il faut envisager de répertorier une soixantaine d'espèces. III.ETIQUETTAGE 1.LES PLANTES STOCKEES EN VRAC Le nom et l'adresse du fournisseurLe nom latin de la plante et la partie utiliséeLe numéro de lotL'origine de la planteLa date de récolteLa date d'arrivée à l'officine 2.LES MATIERES PREMIERES Le nom et l'adresse du fournisseurLe nom latin de la plante et la partie utiliséeLe numéro de lotLa date de récolteLe numéro de fabrication du fournisseurLa date d'arrivée à l'officine 3.LES MELANGES CONDITIONNES A L'OFFICINE Le nom et l'adresse de la pharmacieLe numéro de préparationLe numéro de lotLa formule quantitative et qualitativeL'indication principaleLa date de péremption4.LES PLANTES CONDITIONNEES A L'UNITE Le nom et l'adresse de la pharmacieLe numéro de préparationLe numéro de lotLe nom latin de la plante et la partie utiliséeLa date de la récolteL'origineLe poids dans le conditionnementLa date de péremption 5.LES GELULES DE PLANTE PREPAREES A L'OFFICINE Le nom et l'adresse de la pharmacieLa formule qualitative et quantitativeLa capacité des gélulesL'indicationLa posologieLa date de péremption