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La PORTE qui MÈNE à SOI par Prem Rawat SUR LE CHEMIN DE L’EXISTENCE, nous ne savons pas quelles sont les questions, et en pareille circonstance, comment trouver les réponses ? Il existe pourtant un indice: nous pouvons marcher sur le chemin de l’existence les yeux grand ouverts. On ne sait pas d’où vont venir les réponses, ni quand elles vont arriver, ni à quoi elles ressembleront. Et on ne sait même pas si on avait des questions pour ces réponses. Il y a une question qu’on se pose rarement

La porte qui mene a soi

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SUR LE CHEMIN DE L’EXISTENCE, nous ne savons pas quelles sont les questions, et en pareille circonstance, nous pouvons marcher sur le chemin de l’existence les yeux comment trouver les réponses ? Il existe pourtant un indice: ne sait même pas si on avait des questions pour ces réponses. quand elles vont arriver, ni à quoi elles ressembleront. Et on grand ouverts. On ne sait pas d’où vont venir les réponses, ni

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La PORTE qui MÈNE

à SOI

par Prem Rawat

SUR LE CHEMIN DE L’EXISTENCE, nous ne savons pas

quelles sont les questions, et en pareille circonstance,

comment trouver les réponses ? Il existe pourtant un indice:

nous pouvons marcher sur le chemin de l’existence les yeux

grand ouverts. On ne sait pas d’où vont venir les réponses, ni

quand elles vont arriver, ni à quoi elles ressembleront. Et on

ne sait même pas si on avait des questions pour ces réponses.

Il y a une question qu’on

se pose rarement

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Qui sommes-nous ?

Que sommes-nous ?

Et il y a une autre question que l’on se pose rarement :

quel est le sens de tout cela ?

Eh bien, vous êtes ici. Félicitations ! Vous êtes, et c’est fabuleux parce qu’il fut un temps où vous n’existiez pas, et un jour ou l’autre, vous ne serez plus. Mais maintenant vous êtes en vie. Tous les évènements de votre existence, toutes vos idées, ce qui vous plaît et vous déplaît, tout ce à travers quoi vous jugez votre vie n’est qu’un rêve. Rien qu’un rêve.

Les rêves ne sont pas à prendre à la légère. Je suis sûr que vous vous êtes déjà réveillé le cœur battant : « Oh, mon Dieu ! », mais ce ne n’étaient que des rêves.

Et au milieu de tous ces rêves se trouve une réalité qui est très belle, étonnante, éblouissante. Il existe un endroit où nous pouvons vraiment vivre éveillés, et il est magnifique. Dans cet état d’éveil, les jugements n’existent pas plus que les questions sur le bien et le mal, le vrai et le faux. Dans cet état d’éveil, on n’est pas jugé. Il n’y a ni critère, ni compétition. Personne ne brandit un drapeau à damiers pour clamer : « Tu as gagné » ou « Tu as perdu ». Rien de tout cela. Jamais.

Seule une belle réalité persiste : nous sommes vivants, nous avons la capacité de comprendre, la capacité de connaître, d’admirer.

NOS CAPACITÉSPensons à notre quotidien. Pour vivre dans le monde, quelles qualités utilisons-nous jour après jour ? Prenons un peu de recul : quelles sont nos capacités ?

Nous avons la capacité de nous mettre en colère et aussi celle de demeurer calme. Nous pouvons nous torturer l’esprit ou rester en paix. Nous avons toutes ces capacités. Lesquelles employons-nous le plus souvent ? La frustration ? La colère ? La déception ? Nous les utilisons toutes et beaucoup.

Pourtant, de temps à autre, dans des circonstances bien particulières, il nous arrive de nous sentir heureux. Et quand on est heureux, c’est toute une histoire ! On en parle, on s’en souvient et on y pense pendant des années. Avec l’âge, la mémoire à court terme disparaît et il ne nous reste plus que quelques fragments de la mémoire à long terme : « Je me souviens de ce moment-là. Quelle merveille ! » C’est à cela que sert la photographie numérique, ces petits appareils photos intégrés aux téléphones pour saisir les instants exceptionnels et s’en souvenir à volonté. Parce que ces moments-là sont très rares et espacés dans le temps. On a d’autres capacités aussi, celles d’apprécier l’existence, d’être vraiment heureux, de connaître un bonheur hors du temps.

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Pour cela, nul besoin d’appareil photo ni de circonstances spéciales. On peut être simplement heureux, être dans la joie qui jaillit de son cœur, chaque jour.

Nous essayons tous de comprendre comment fonctionne notre tête. On s’y emploie depuis très longtemps, mais on n’y parviendra jamais parce que cette tête a toujours une longueur d’avance. Qui est le patron et qui obéit ?

Ne nous y trompons pas. C’est la tête qui commande et nous, on la suit. Et même lorsqu’elle nous dit : « Essaie un peu de me contrôler » et qu’on acquiesce, on se retrouve dans la même situation qu’un chien qui essaierait de tirer sur sa laisse tout en marchant derrière son maître.

UN JARDIN EN PLASTIQUELes gens écrivent des livres et essaient de comprendre. Ils disent de belles choses mais ça ne change rien. C’est comme si on se retrouvait face à un jardin qui, vu de loin, a l’air superbe mais, lorsqu’on l’examine de près, se révèle constitué de fleurs en papier et d’arbres en plastique. Certes, cela offre certains avantages : nul besoin de l’arroser. Il est recouvert d’un gazon synthétique qu’il n’est pas nécessaire de tondre. Il a invariablement le même aspect.

Les inconvénients ? Ses fleurs n’éclosent jamais, le printemps n’a aucun effet sur lui, les oiseaux n’ont rien à y faire, les abeilles ne viennent jamais le butiner. Elles n’y trouvent pas de nectar à recueillir. Et pas une seule de ses fleurs ne dégage

d’arôme suave. Ses arbres ne se balancent pas au gré du vent. Et même si ce jardin a l’air très beau, il est statique, statique comme la mort.

C’est pourquoi il est si important d’avoir une expérience vivante. Vivante . Respirer. Exi s ter. Ressentir. Penser. Comprendre. Connaître. Voilà ce qui est réel !

On s’accoutume à la frustration, à la colère et à la contrariété. On s’habitue à vivre dans l ’ ignorance. Et quatre-vingt-dix-neuf pour cent des gens s’en contentent et s’en accommodent : « Ne t’en fais pas, c’est normal ». Quoi donc ? Être perdu, c’est normal ? Ne pas connaître sa vraie nature, s’être éloigné de soi-même, c’est normal ? Ne pas savoir qui on est, c’est normal ? On dit : « C’est la vie ! On a des hauts et des bas mais tout va bien ! ».

Voilà pourquoi chacun d’entre nous a désespérément besoin de clarté. Nous devons comprendre que, jour après jour, il nous faut faire un effort pour être clair, pour comprendre, pour accepter, pour voir et ressentir ce qui a été offert à chacun

Il existe une autre porte: celle qui mène

à soi-même

Je vous offre mon aide pour ouvrir

cette porte

Je l’appelle la Connaissance. C’est un moyen très concret

pour aller en soi et ressentir ce qui

s’y trouve

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d’entre nous. Quelque chose qui vient du cœur, de l’être fondamental qui se trouve au fond de nous.

ESPOIR ET MÉMOIRENous avons appris beaucoup de choses mais un temps viendra inéluctablement où la plupart d’entre elles perdront de l’importance. Peut-être pilotez-vous des avions depuis toujours mais tôt ou tard votre médecin vous annoncera : « Votre vue a baissé, vous entendez mal : vous ne devriez plus piloter ! » Ou bien vous êtes artiste et un moment arrivera où votre main tremblera trop pour tenir un pinceau. Ou bien encore vous avez été chauffeur de poids lourds toute votre vie mais il vous sera peut-être un jour difficile de grimper sur le marchepied

que vous avez escaladé des milliers de fois sans même y penser.

Sachez qu’il arrivera un moment où tout s’estompera progressivement. Que restera-t-il alors ? C’est vous qui resterez. Et vous serez toujours en mesure de ressentir. Mais tout ce que vous ressentiez auparavant ne sera plus relié à la même prise de courant. C’est ce qui aura changé.

Savez-vous que cette érosion, si on veut l’appeler ainsi, agit à chaque seconde de notre vie ? Elle progresse si lentement que nous ne nous en rendons pas compte mais elle progresse. Elle poursuit sa marche en avant inexorablement. Chaque jour, chaque seconde, elle gagne du terrain.

Est-ce que ce sont de bonnes ou de mauvaises nouvelles? Attention, ne nous aventurons pas sur ce terrain ! Ce ne sont que de bonnes nouvelles parce que nous sommes en vie. Et tant que ce sera le cas, elles seront bonnes parce que nous pourrons aller en nous et ressentir de la joie. Voilà pourquoi ce sont de bonnes nouvelles.

LA TROISIÈME PORTEToute notre vie, nous avons vu deux portes. La première nous l’avons traversée le jour de notre naissance. Celle que nous traverserons en quittant le monde, c’est la seconde. Tout est évalué à l’aune de ces deux portes.

Mais il en existe une autre : celle qui mène à soi-même. Il ne sert à rien d’évaluer les choses en fonction des deux premières

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car nous ne pouvons pas agir sur elles. On ne peut rien faire par rapport au fait d’être né. On est né. C’est chose faite, notre vie a débuté et un jour, on s’approchera tellement de l’autre porte qu’on disparaîtra. Elle s’ouvrira, et hop ! Nul besoin de la pousser. Le système est complètement automatisé. Dès qu’on s’en approche, que ce soit avec ou sans élégance, cette porte-là s’ouvre et tout le monde s’interroge : « Que s’est-il donc passé ? ».

Mais il existe une autre porte. Peut-être ne s’en rend-on pas compte mais chaque fois que notre cœur en a l’occasion, il frappe à cette porte-ci. Alors ouvrons-la. Ressentons, voyons, comprenons, réalisons, connaissons. Vivons dans cette joie, dans cette sensation, à chaque instant. C’est ça la vraie sagesse, la vraie compréhension.

Je vous offre mon aide pour ouvrir cette troisième porte. Je l’appelle la Connaissance. C’est un moyen très concret pour aller en soi et ressentir ce qui s’y trouve. J’enseigne quatre techniques à ceux qui le désirent. Un processus très simple permet de se préparer, pour avoir la possibilité d’aller en soi et de découvrir, de ressentir.

Certains ont reçu cette Connaissance alors qu’ils étaient en prison, et ça marche pour eux. D’autres l’ont reçue et sont partis à la guerre. Au milieu des champs de bataille, ils ont pu faire l’expérience de la joie qui réside en eux.

Ce dont je parle est en nous, y a toujours été et y sera toujours.

Je ne déclare pas : « Recevez les techniques que je vous offre sinon vous allez souffrir ». Je dis plutôt : « Vous pouvez vivre cette expérience si vous le désirez ».

La Connaissance est comparable à une lampe. Chaque fois qu’il fait sombre nous pouvons l’allumer et l’obscurité se dissipe. Peu importe la densité des ténèbres, aucune tempête ne peut éteindre cette lampe si nous savons comment l’allumer.

L’objet de la Connaissance n’est pas de supprimer l’obscurité. L’obscurité continuera de se manifester mais elle ne doit pas nous affecter. La Connaissance est le moyen qui permet d’être dans la joie, dans la clarté, quoi qu’il arrive.

© The Prem Rawat Foundation www.tprf.org

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Ce texte, traduit de l’anglais, est issu d’allocutions de Prem Rawat, appelé aussi Maharaji. Prem Rawat dédie son existence à la transmission d’un message à la fois

simple et profond qui rappelle que la paix demeure en chacun d’entre nous.

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existe une réalité merveilleuse

d’être en vie

un endroit où l’on peut vraiment vivre éveillé, et qui est magnifique. En cet endroit

les jugements n’existent pas plus que les questions de bien ou de mal, de vrai ou de faux.

seule existe la merveilleuse réalité

au beau milieu de nos rêves