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La Potence ou la Pitié http://7lameslamer.net/la-potence-ou-la-pitie-948.html Tribune Libre de Perceval Gaillard La Potence ou la Pitié - Domin lé dan nout dé min - Courrier des internautes - Date de mise en ligne : mardi 31 janvier 2017 Copyright © 7 Lames la Mer - Tous droits réservés Copyright © 7 Lames la Mer Page 1/9

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La Potence ou la Pitié

http://7lameslamer.net/la-potence-ou-la-pitie-948.html

Tribune Libre de Perceval Gaillard

La Potence ou la Pitié- Domin lé dan nout dé min - Courrier des internautes -

Date de mise en ligne : mardi 31 janvier 2017

Copyright © 7 Lames la Mer - Tous droits réservés

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La Potence ou la Pitié

La Réunion est-elle assez riche de ses enfants pour se permettre d'en perdre un seul ?

"Le cri des exclus", by Enrique Iglesias Fischer

« La Potence ou la Pitié » a percuté de plein fouet mon expérience d'éducateur spécialisé

La lecture de l'ouvrage, devenu un classique, écrit par l'historien polonais Bronislaw Geremek : « La Potence oula Pitié, l'Europe et les pauvres du Moyen-Âge à nos jours », est venu percuter de plein fouet mon expérienced'éducateur spécialisé au sein d'une institution, historique à La Réunion, accueillant de jeunes adolescentscatégorisés comme « délinquants multirécidivistes »...

De la fin du féodalisme à nos jours, l'auteur analyse magistralement les politiques charitaires et sécuritaires misesen place par les puissants vis-à-vis des pauvres et des exclus. Politiques oscillant continuellement entre une quasisanctification de la pauvreté, lorsque celle-ci ne remet pas en cause l'ordre social établi, et une répression féroce duvagabondage ou de la mendicité, symboles du désordre et de la contestation sociale.

Par Pawel Kuczynski

Le « bon et vrai » pauvre / Le « mauvais et faux » pauvre

Cette apparente contradiction entre deux attitudes qui peuvent paraître complètement opposées n'en est pasune : le « bon et vrai » pauvre (infirme, malade, incapable de subvenir à ses besoins) qui n'a pas choisi son état doit

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La Potence ou la Pitié

être secouru tandis que le « mauvais et faux » pauvre (vagabond, délinquant, voleur) qui a choisi de l'être doit êtreimpitoyablement puni pour sauvegarder l'ordre social, assurément divin.

Toutes proportions gardées, j'ai vu fonctionner cette logique au sein d'une institution historique à La Réunion dontl'ancien nom, l'APECA, résume à lui seul l'idéologie qui la sous-tend : l'Association pour la Protection de l'EnfanceCoupable (« la Potence ») et Abandonnée (« la Pitié »).

Malgré un changement de nom, le fond idéologique reste bien prégnant, ce qui explique le fossé entre lespratiques « modernes » en cours dans le secteur social, qui visent à mettre l'usager au centre de la prise en chargeet à individualiser au maximum le travail éducatif en fonction de la singularité de chaque situation rencontrée, sansparler des droits de l'enfant et de sa famille, et les pratiques « archaïques » encore en cours au sein de cetteinstitution qui accueille des jeunes placés au titre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Photo : Sylvain Lagarde

Éducateurs ou gros bras ?

Commençons par le début, c'est-à-dire le recrutement du personnel éducatif. Même si des efforts ont été faits cesdernières années et si la difficulté de recrutement d'éducateurs diplômés pour ce genre de public est réelle, on nepeut qu'être surpris par le nombre important de personnels non formés, issus soit du monde de la sécurité, soit dumonde des arts martiaux ou de la boxe, pour travailler avec un public qui rencontre des problématiques extrêmementcompliquées nécessitant un savoir, un savoir faire et un savoir être professionnel en perpétuel questionnement.

Imagine-t-on un seul instant remplacer les infirmiers à l'hôpital ou les instituteurs à l'école par du personnel nonqualifié ? C'est pourtant ce qui est fait, avec les plus fragiles de nos enfants, sans que les tutelles ou la Justice n'ytrouve rien à redire...

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La Potence ou la Pitié

Par Susan Spjut

Que de souffrances et d'attitudes inadaptées !

Que l'on me comprenne bien : au sein des différentes structures dans lesquelles j'ai travaillé, je n'ai rencontréaucune personne mal intentionnée ou maltraitante par nature, certains sont devenus des amis par la suite, mais quede souffrances et d'attitudes inadaptées !

Il est parfaitement logique que face à une agressivité et des provocations récurrentes, augmentées par ladifficulté voire l'incapacité à créer une relation éducative, véritable coeur de notre métier, sur laquelle le jeune pourras'appuyer au quotidien pour évoluer, une personne qui n'a pas d'outils éducatifs pour y répondre utilise la violencepour y répondre.

Réponse inadaptée d'un point de vue éducatif et illégale d'un point de vue juridique. Réponse qui, parfois, créesouffrance et frustration y compris chez ceux qui l'utilisent, conscients pour certains du caractère inapproprié etvictimes aussi de la violence des jeunes en représailles, eux qui malgré toutes les compétences sécuritaires oumartiales de l'encadrant en ont vu bien d'autres...

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La Potence ou la Pitié

Mais que faire lorsque cela est cautionné, d'une manière passive ou active, par les cadres ? La plupart feint de nerien voir quand certains, plus rares mais plus dangereux, encouragent activement ce genre de comportements, quiaggravent bien plus la violence et la rage des jeunes qu'ils ne les apaisent. J'ai encore en mémoire ce chef deservice, adepte de la contention abusive, qui disait à ses « éducateurs » : « si lo marmay li regard aou en graine ou likoz mal ek ou : ou trap ou bat atèr ».

La contention, comme son nom l'indique, est une technique à mettre en oeuvre pour contenir une personne quipasse à l'acte sur lui-même ou vers les autres, en dernier recours lorsque toutes les autres méthodes ont étéépuisées, certainement pas pour répondre à une agressivité verbale ou à un regard déplacé !

Par Russ Mills

La dernière chance...

Quel sens cela a-t-il vis-à-vis de jeunes qui se retrouvent justement placés car ils n'ont pas d'autres moyens derépondre à l'agressivité que la violence ?

Quel modèle d'adultes leur propose-t-on lorsqu'on se comporte avec eux de la même manière, voire pire, qu'euxmêmes ou que leur entourage envers eux ?

Par cette réponse en miroir, nous condamnons la dernière chance qu'ils avaient de se comporter autrement et depouvoir construire un autre type de relation aux autres et au monde.

De plus, au-delà de l'aspect purement éducatif, nous trahissons ce pour quoi nous sommes payés et ce que lasociété nous demande : respecter la singularité du jeune, ainsi que ses droits les plus élémentaires, pour luipermettre de se réinsérer et de devenir un adulte, et un citoyen, pleinement responsable.

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La Potence ou la Pitié

Reprenons la comparaison avec le milieu hospitalier : envisagerait-on qu'une institution, pour des raisonsidéologiques, ne soignent pas la maladie d'un patient voire l'aggrave, alors qu'elle est en charge de la soigner ? Ladélinquance des mineurs n'existe pas...il n'existe que des adolescents ayant commis un ou plusieurs délits.

En effet loin d'être un mauvais « marmay », un voleur, un casseur, un délinquant (autant de termes utilisésquotidiennement dans l'institution et qui renvoient à la potence), le jeune accueilli est d'abord un adolescent singulier,avec une histoire de vie et familiale singulière, qui ne résiste pas au terme générique utilisé pour le décrire.

Portrait-Type du jeune délinquant...

Après un certain nombre d'années de pratique, je suis toujours incapable, lorsqu'on me le demande, de fournir unmodèle type du jeune délinquant tout simplement parce qu'il n'en existe pas ! La délinquance est par définition unenotion sociale qui se comprend à travers un ensemble de lois qui n'ont de sens que dans une société donnée, à unmoment donné.

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La Potence ou la Pitié

Nous pouvons rencontrer absolument tous les parcours et c'est bien là que le travail de l'éducateur prend tout sonsens. Non pas plaquer un modèle absolu dérivé d'une idéologie que la plupart ne voit même pas, mais s'intéresser àl'individu : son potentiel, ses capacités, ses difficultés, ses ressources, pour lui permettre, à travers l'instaurationd'une relation éducative, de dépasser sa problématique et de devenir un adulte responsable de ses actes.

Dépasser l'idéologie en s'appuyant sur les lois de la République

C'est tout le sens de l'Ordonnance du 2 Février 1945, relative à l'enfance délinquante dont le préambulecommence par ces mots : « La France n'est pas assez riche de ses enfants pour se permettre d'en perdre un seul...». La Réunion est-elle assez riche de ses enfants pour se permettre d'en perdre un seul ? Lorsqu'une partie de ladroite française demande bruyamment son abrogation, y compris un ancien Président de la République entretenantun rapport plus qu'ambigu avec la Justice de notre pays, au motif que la délinquance d'aujourd'hui n'a plus rien à voiravec celle de 1945, ils ont en partie raison : les délinquants de 1945 étaient infiniment plus durs que ceux demaintenant !

Cette loi est adoptée en pleine guerre, alors que plus d'un million d'orphelins de guerre sillonnaient le pays, tuantet volant allègrement ; les hommes politiques de l'époque ont eu le courage de reconnaître la spécificité de chaqueenfant et leur responsabilité, en tant qu'adulte, au niveau du comportement de leurs enfants. La jeunesse n'estjamais que le reflet de l'éducation donnée par les adultes donc plutôt que de culpabiliser les jeunesinterrogeons-nous sur les valeurs transmises par notre société actuelle : appât du gain, individualisme forcené,compétition acharnée, mépris de la connaissance au profit de la réussite, stigmatisation des pauvres et des exclus...

Une autre loi, qui structure le travail social, est essentielle si l'on veut dépasser l'idéologie et prendre en comptel'individu : la loi du 2 Janvier 2002 qui rénove l'action sociale et place l'usager au centre du dispositif. Rappelantfermement les droits des personnes accueillies et de leurs familles au sein des institutions, elle est, douze ans après,globalement bien appliquée dans le secteur médico-social, un peu moins dans le secteur social et quasimentabsente dans cette institution. En tant que professionnels, c'est pourtant notre principal atout pour peser auprès denos cadres et direction : parlez-leur projet éducatif, valeurs, éthique professionnelle... « zot lé pa la ek sa ». Parcontre, brandissez le non respect de la loi 2002 et là tout de suite vous aurez de l'écoute. Encore faut-il la connaîtrecette loi et la maîtriser, donc être formé, ce qui renvoie au recrutement du personnel...

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La Potence ou la Pitié

Des enfants en danger et une surreprésentation des milieux populaires

Quitte à me contredire, il existe une seule caractéristique commune aux jeunes « délinquants » : ils ont faitl'objet, dans 99% des cas, d'une mesure de Protection de l'Enfance : assistance éducative ou placement. C'est à direqu'avant d'être « coupables » d'avoir commis un ou plusieurs délits, ils ont été « victimes » de carences éducativeset/ou de maltraitance. Un passage à l'acte délinquant, qu'il soit le fait d'une mauvaise rencontre ou d'uncomportement ancré depuis plus longtemps, n'est jamais le fruit du hasard, jamais. Il s'explique par unenvironnement familial déficient ou défaillant, lui-même devant être compris à l'intérieur d'un environnement socialprécis.

La plupart des jeunes que j'ai pu rencontrer provenait de milieux modestes, voire défavorisés. Très peu de laclasse moyenne, aucun des classes supérieures. Non pas que leurs enfants ne commettent pas d'actes délinquants,ne serait-ce que l'usage de stupéfiants, mais ils n'atterrissent jamais en foyer PJJ. Leur famille ont les moyens deleur payer un avocat d'élite, de les envoyer en pension, de leur faire quitter le territoire s'il le faut... autant d'atoutsque ne possèdent pas les jeunes des quartiers populaires qui paient cash la moindre entorse à la loi.

Au regard de certains profils, objectivement, cela peut être une bonne chose car cela les stoppe dans leur spiraleinfernale mais pour d'autres, pour beaucoup d'autres, il s'agit ni plus ni moins d'une double peine : exclussocialement, punis judiciairement. Dans ma fonction actuelle de travailleur de rue, je ne peux être qu'écoeuré parcertaines situations rencontrées : combien de jeunes majeurs, au parcours certes chaotique, qui sont pourtant dansune vraie démarche d'insertion, se retrouvent incarcérés pour une bagarre le samedi soir ou pour un joint dans lapoche ? Rien n'a changé depuis Jean Valjean, condamné au bagne pour le vol d'une pomme...

Dans ces cas-là, la justice est rapide et expéditive, très loin de ce qui se passe pour les délinquants en col blancayant leurs entrées au Tribunal. Très loin des dix ans de délai pour le jugement d'un premier magistrat d'une grandecommune du sud de l'île par exemple. Sur la délinquance juvénile à La Réunion, un excellent livre du sociologueLorant Médéa est à disposition du grand public : « La délinquance juvénile à La Réunion » [1]. Chaque citoyen, àfortiori chaque travailleur social, devrait l'avoir lu pour sortir de la culpabilisation ou de l'irresponsabilité véhiculéespar l'idéologie dominante et connaître la réalité d'une manière scientifique.

D'un livre à l'autre... rien de tel que la connaissance et la curiosité intellectuelle pour mieux comprendre leshommes et sortir de l'idéologie qui enferme les individus dans des cases qu'il est si difficile de briser. Alors lapotence ou la pitié pour nos jeunes ravageurs parés de tous les vices ? Ni l'un, ni l'autre : la responsabilisation etl'individualisation de la prise en charge, le tout dans le respect des lois de la République. Ni plus ni moins.

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La Potence ou la Pitié

Perceval Gaillard

La continuité de cette vision idéologique et théologique de la pauvreté est tout simplement saisissante :comment ne pas penser, à l'aune de cette définition, à l'actuel Pape François, le Pape des pauvres ?

Docteur François et Mister Bergoglio devrais-je plutôt dire... En effet, d'un côté un Pape proche des pauvres,contre la finance, qui met au pas la Curie, mettant en pratique réellement le message de pauvreté du Christ àrebours d'un haut clergé qui s'est vautré depuis des siècles dans un luxe tapageur et fait un usage abusif du pouvoirtemporel que lui octroie l'immense pouvoir spirituel de l'Eglise Catholique. En cela, dans l'histoire vaticane, ce Pape,premier jésuite à occuper le siège de Saint-Pierre, est un vrai révolutionnaire et a bien mérité son surnom.

Combien de cardinaux doivent le maudire en leur for intérieur, lui qui leur rappelle chaque jour, par ses actes etses paroles, à quel point ils se sont éloignés du message originel du Christ ? D'un autre côté cependant commentoublier la passivité du Cardinal Bergoglio, alors chef des jésuites dans son pays, l'Argentine, durant la dictaturemilitaire pendant que des dizaines de milliers de ses compatriotes se faisaient exécuter pour leurs opinionspolitiques, dont certains étaient des jésuites qu'il n'a pas protégés voire qu'il aurait dénoncés selon certains ?

Adversaire acharné de la Théologie de la Libération, qui se propose justement de libérer les pauvres de leur étatinitial en revenant à l'idéal égalitaire prôné par le Christ, auteur de déclarations extrêmement misogynes ethomophobes dans son pays, protecteur d'un curé condamné à la prison à vie pour avoir béni de force les hommes etles femmes jetés vivants à la mer du haut d'un hélicoptère par les sbires de Videla : comment expliquer autrementl'apparent paradoxe de cet homme, ami des pauvres sur le trône de Saint-Pierre et adversaire acharné de ceux quicherchent à se libérer de leurs chaînes dans son propre pays ?

Il défend les « bons pauvres », ceux qui n'ont pas choisi de l'être et ne demandent rien d'autre que la charité, maiscombat impitoyablement les « mauvais pauvres », ceux qui cherchent à s'émanciper de leur état actuel en remettantnécessairement en cause l'ordre social établi qui a créé leur état de pauvreté à la naissance.

[1] Laurent Médéa, ed ZARLOR

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