12
LA PRÉSENTE LA PRÉSENTE Numéro 2 Numéro 2 Entre technologies et science, désinformation, sur-information, vie et mort, début et fin... Qui est Michaël ? C'est la question. Une esquisse de son portrait dans ce numéro : « Michaël au pôle nord ». JD. Contenu du numéro Le thème............................................................. Michaël au pôle nord Arrêt sur image................................................... La poésie du coin Recherche........................................................... Pour une science Il faudra prendre en soi ce qu'on croit devoir combattre aujourd'hui au dehors. Le moyen de salut, c'est que l'âme humaine devienne le théâtre des combats. Tant que cela ne sera pas réalisé dans les âmes, ce que l'on constate de terrible, de catastrophique dans le monde extérieur ne s'apaisera pas. Encore une fois ce sont les hommes qui projettent dans le monde ce qu'ils n'acceptent pas dans leur être intime. Tout le reste n'est qu'apparence, là est la réalité. Rudolf Steiner

LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

LA PRÉSENTELA PRÉSENTENuméro 2Numéro 2

Entre technologies et science, désinformation, sur-information, vie et mort, début et fin... Qui est Michaël ? C'est la question. Une esquisse de son portrait dans ce numéro : « Michaël au pôle nord ». JD.

Contenu du numéro

Le thème.............................................................

Michaël au pôle nord

Arrêt sur image...................................................

La poésie du coin

Recherche...........................................................

Pour une science

Il faudra prendre en soi ce qu'on croit devoir combattre aujourd'hui au dehors. Le moyen de salut, c'est que l'âme humaine devienne le théâtre des combats. Tant que cela ne sera pas réalisé dans les âmes, ce que l'on constate de terrible, de catastrophique dans le monde extérieur ne s'apaisera pas. Encore une fois ce sont les hommes qui projettent dans le monde ce qu'ils n'acceptent pas dans leur être intime. Tout le reste n'est qu'apparence, là est la réalité.

Rudolf Steiner

Page 2: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

Le thème Michaël au pôle nord

La Légende Dorée Jacques de Voragine

« Chaque fois que Dieu veut faire un coup d'éclat, il envoie l'archange Saint Michel. Ainsi contre un autre dragon, Lucifer. Lucifer, le porteur de lumière, le plus beau des anges, Lucifer qui avait voulu être l'égal de Dieu.Saint Michel entre en campagne contre Lucifer et les anges de sa suite. Il les vainc et les enferme dans les ténèbres infernales. Les démons n'ont pas le droit d'habiter ni le ciel ni la terre. Ils habitent un espace entre les deux. Lorsqu'ils regardent en haut, ils souffrent de la vue du ciel qu'ils ont perdu. Lorsqu'ils regardent en bas, ils envient le sort des hommes qui peuvent s'élever vers le ciel.Mais ils descendent parmi nous pour nous éprouver et volent autour de nous comme des mouches. Ils sont innombrables. Saint Michel nous défend contre eux et nous délivre de leurs tentations. » 

Apocalypse (12 : 1 ; 9)

« Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur la tête. Elle était enceinte. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement.Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c'était un grand dragon rouge feu, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre.Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin d'y être nourrit pendant mille deux cent soixante jours.Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » 

Il n'avait jamais été adopté en France avant le milieu du XXe siècle. C'est même la forme française Michel qui s'était imposée dans les pays anglo­saxons,   y   donnant   naissance   à   Mitchell.   Mickaël   (ou   Michaël)   a commencé sa carrière en Grande­Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. Il a connu,  entre  1920 et  2000,  une  immense diffusion dans   tous   les  pays anglophones, occupant en particulier la tête du classement des prénoms masculins aux États­Unis, chez les Noirs comme chez les Blancs, pendant 

soixante­dix ans, et jusqu'à aujourd'hui ! Ce succès a retenti dans plusieurs pays, spécialement en Autriche, en Allemagne et en France. En 1978 et 1986, Mickaël y a figuré à plusieurs reprises au palmarès des prénoms masculins, atteignant la troisième place en 1982. Cette faveur a diminué depuis, mais il reste très attribué. (www.tous­les­prénoms.com)

Variante : MICHAEL, MIKAEL

Fête : le 29 septembreÉtymologie : Mickaël est une 

forme ancienne de Michel, celle qui transcrit le plus fidèlement 

l'hébreu Mika'el.

« ...qui signifie « semblable à Dieu ». Saint Michel était le chef des bons anges formant la police céleste : c'est lui qui précipita les anges rebelles dans les abîmes de l'enfer. Il apparut à Jeanne d'Arc et l'envoya auprès de Charles VII. Une église fut édifiée, en son nom, sur le mont Saint­Michel. Louis XI proclama ce saint protecteur du Royaume de France. » (Prenom.doctissimo.fr)

Page 3: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

Anthroposophische Leitsätze Rudolf Steiner, 16 novembre 1924

Traduction : L. Defèche.« [...]Une des imaginations de Michael est aussi celle­ci : il chemine par le cours du temps, portant la lumière issue du cosmos comme son être essentiel ; donnant forme à la chaleur issue du cosmos,  qui manifeste son être propre ; il chemine comme un être semblable à un monde, ne s'approuvant lui­même qu'en approuvant le monde, comme s'il drainait des forces issues de tous les lieux du cosmos vers la Terre.

A l'opposé, en voici une d'Ahriman : il aimerait, dans sa marche, à partir du temps conquérir l'espace, il est entouré de ténèbres dans lesquelles il envoie les rayons de sa propre lumière ; le gel qui l'entoure est d'autant plus intense qu'il atteint ses objectifs ; il se meut comme un monde qui se contracte entièrement dans un être, le sien, en ne s'approuvant lui­même que par la négation du monde ; il se meut comme s'il emmenait avec lui les forces inquiétantes des cavernes obscures de la Terre.

Quand l'être humain cherche la liberté, sans pencher vers l'égoïsme, quand la liberté devient pour lui pur amour envers l'action à accomplir, alors il a la possibilité de s'approcher de Michaël ; quand il veut agir dans la liberté en déployant l'égoïsme, quand la liberté devient pour lui le sentiment fier de se manifester lui­même dans l'action, alors il court le danger d'arriver dans le domaine d'Ahriman. […] »

Compte rendu de la rencontre du 19 et 20 septembre 2009 au Foyer Michael

par Jonas Lismont

Comme convenu à la rencontre de Pentecôte, fin mai 2009 (cf. Compte rendu) une douzaine de personnes se sont rencontrées le 19 septembre et 20 septembre au Foyer Michael, dans l’Allier, pour échanger autour de la question des forces de Michaël en se basant sur un texte de Rudolf Steiner, "Les pensées cosmiques dans l'agir de Michaël et dans l'agir d'Ahriman", issu des Lignes directrices de l'anthroposophie. Étaient   présents   Yves   Barcat,   Tristan   Chaudon, Aurélie Bourdot, Clément Defèche, Léonora, Joseph Defèche, Louis Defèche, Lucien Defèche,   Gabriel Boé,  Bénédicte,  et  Jonas Lismont.  Deux domaines ont été abordés durant les deux jours. D'une part, la recherche autour du thème de l'action de Michaël, et d'autre part l'aspect organisationnel des activités qui veulent   offrir   un   cadre   de   rencontre   et   de   travail commun autour de l'anthroposophie. En outre, nous avons eu la chance et le plaisir d'assister samedi soir à   un   concert   de   Topos   à   l'ancien   Casino d'Archambault.   Un   moment   de   jardinage   nous   a également été rendu possible dimanche matin grâce à la présence de Hugh Ratclif.

Le travail autour de l'exposé de Rudolf Steiner nous a confronté,  en pensée,  avec deux forces présentes dans l'univers et plus particulièrement dans les forces intellectuelles   de   l'homme   :   celle   de   Michaël   qui "décida   de   prendre   dorénavant   envers   l'humanité l'attitude juste qui lui permette de trouver en celle­ci 

son rapport avec l'intellectualité […] en demeurant le   serviteur  de ces  puissances  auxquelles   il  est   lié depuis son origine", et celle d'Ahriman qui fait jaillir l'intellectualité "sous forme cosmique, froide et sans âme […], une logique où ne se montre rien qui soit pour l'être humain un lien juste, profond et partant du fond du coeur et de l'âme avec ce qu'il pense, dit et   fait".   À   partir   de   la   caractérisation   de   cette opposition,  nous avons  tenté  d'approfondir  certains aspects des forces de Michaël évoquées dans le texte. En   tant   qu'il   veut   être   le   "miroir   du   cosmos", Michaël   a   une   expression   "grave".   Nous   nous sommes demandés ce que signifiait cette gravité, en quoi elle exprimait cette responsabilité. Le thème du miroir nous a également interpellé : Michaël est­il un être autonome s'il se consacre uniquement à refléter l'univers   ?   Et   en   quoi   ce   rapport   particulier   à l'univers est­il si important ? Il détermine en tous les cas  un   rapport  particulier  de  Michaël  à   lui­même, ainsi que le rapport de l'homme à lui­même lorsqu'il cultive ses forces dans le sens de Michaël. Il est dit dans   le   texte  que   c'est   finalement  dans   le   rapport avec   le   monde   extérieur   qu'il   faut   développer l'amour,   car   c'est   seulement   dans   cet   amour   du monde "que l'homme vit   l'expérience vraie de soi­même". Cela signifie­t­il que l'amour de soi conduit à  vivre dans l'illusion sur sa propre personne ? En quoi   serait­ce   illusoire   de   s'aimer   soi­même également ? Autant de questions qui sont apparues, et  qui  n'ont  peut­être  pas  pu,   faute  de  temps,  être approfondies autant qu'on l'aurait souhaité.Nous avons par ailleurs mené  une réflexion sur  la forme   et   le   fond   des   espaces   de   rencontre   et   de 

Page 4: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

travail qui ont et pourront être proposés par la suite, que   ce   soit   dans   un   cadre     plus   large   ou   plus restreint,   suite   notamment   au   fait   que   la   dernière rencontre  organisée  par   Tristan   pour   août   dernier, "Toi, un autre Moi ?" ait connu un nombre si faible d'inscrits.   Il   est   apparu   d'une   part   qu'une   telle impulsion   aurait   sans  doute  plus  de   forces   si   elle naissait   dans   un   groupe   de   personnes   qui   se sentiraient concernées ensembles et qui pourraient se soutenir mutuellement dans le long travail représenté par   une   organisation.   D'autre   part,   il   serait   sans doute   plus   sage   en   terme   de   communication   de choisir  un   intitulé  qui   fasse  plus  directement  écho aux préoccupations quotidiennes de tout un chacun. Nous   avons   ensemble   rassemblé   quelques   thèmes qui   nous   semblaient   correspondre   à   ce   souci d'intelligibilité   :   la   machine,   le   virtuel,   le   couple homme­femme,   la   société   post­capitaliste,   la méditation.Concernant   l'avenir   plus   immédiat   de   l'impulsion représentée  par   les   personnes  présentes,   il   nous   a 

paru important de faire un travail de fond autour du Congrès   de   Noël     de   1923­1924   lors   de   notre prochaine   rencontre,  pour  comprendre  ce  qu'est   le Goetheanum   aujourd'hui,   en   tant   qu'impulsion spirituelle   et   en   tant   qu'institution.   Car   cette fondation a  un  lien  très concret  avec  l'École  de  la science   de   l'esprit,   et   donc   avec   la   Section   des jeunes.  Un contenu pourra donc être redonné  à  ce nom à travers ce travail, ainsi que la posibilité d'un positionnement   individuel   vis­à­vis   de   l'impulsion du Congrès de Noël. Divers axes de recherche sont donc envisageables pour ceux qui souhaiteraient se lier   à   ce   travail     :   le   moment   du   Congrès,   ses conséquences   aujourd'hui,   ce   qu'on   a   écrit   à   ce propos, etc. Rendez­vous est donc pris du jeudi 31 décembre   2009   au   dimanche   3   janvier   2010   en Alsace avec tous ceux qui se sentiraient liés à cette recherche commune.Notons enfin que le petit journal "La présente" devra paraître  très prochainement,  et  dès  lors adopter  un rythme de parution trimestriel.

Saint GeorgesLa Légende Dorée, Jacques de Voragine

Georges, originaire de Cappadoce, région centrale d'Asie Mineure, est tribun dans l'armée romaine, sous le règne de Dioclétien. Il arrive près de Silène, ville de Lydie (Perse).Près de cette ville, dans un étang habite un dragon qui a toujours mis en fuite les groupes armés et dont l'haleine pestilentielle   empoisonne   ceux   qui   s'approchent.   Pour l'empêcher d'anéantir  la ville,  on lui offre tous les jours deux brebis. Pénurie de brebis, on lui offre une brebis et un être humain. On tirait au sort le nom d'un jeune homme ou   d'une   jeune   fille,   aucune   famille   n'est   exemptée. Presque tous les jeunes gens ont été dévorés. Le jour du passage de Georges, le sort a désigné la fille du roi. Le roi supplie:­ "Prenez mon or et la moitié de mon royaume mais épargnez ma fille." Le peuple est furieux: ­"C'est toi, roi, qui as fait la loi, à cause de toi, tous nos enfants ont péri, et tu voudrais que ta fille en réchappe ? Il faut qu'elle soit sacrifiée comme les autres."Le roi se lamente, la princesse lui répond qu'elle doit y aller, demande sa bénédiction et part près du lac. Georges la voit en larmes, descend de cheval, s'informe. La princesse veut le faire partir pour qu'il ne meure pas de la même mort qu'elle. Georges veut savoir ce qu'elle a, la princesse le lui dit. – "N'aie crainte, au nom du Christ je te secourrai." – "Vaillant chevalier, secours­toi toi­même et pars pour ne pas périr avec moi."Le dragon sort de l'étang. Georges remonte sur son cheval, fait le signe de croix, brandit sa lance et assaille le dragon. Il lui fait une blessure qui le renverse au sol. – "Jeune fille, lance ta ceinture sur le cou du dragon." La jeune fille le fait et le dragon la suit comme un chien. Ils vont vers la ville. Les habitants sont épouvantés.  Georges les rassure: ­"Le Christ a permis que je vous délivre. Croyez en lui, recevez le baptême et je tuerai votre persécuteur." Le roi et tout le peuple se fait baptiser. Georges tue le dragon qui est emporté hors de la ville sur un grand char. Le roi fait bâtir  une église où  jaillit  une source qui guérit  les maladies de langueur. Le roi offre à Georges   une   grosse   somme   d'argent.   Georges   la   distribue   aux   pauvres.   Georges   embrasse   le   roi,   lui recommande de bien vivre, et s'en va. Une version abrégée raconte qu'au moment où le dragon s'élance sur Georges, celui­ci fait un signe de croix, se jette sur lui et le tue d'un coup.

Page 5: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

. . .De Michaël à Mickey ' Les biographes de Disney ne sont pas réellement d accord sur la période précise de la création de Mickey

. , ! ' et plusieurs dates différentes circulent Thierry Steff dans Bon Anniversaire Mickey s est vu obligé de ' 1928 reconstruire les agendas possibles de l année en fonction des propos tenus par plusieurs des

' , . protagonistes de l époque mais sans réussir à définir une histoire précise Les dates fluctuent entre fin 21 1928, .janvieret le mai date à laquelle Waltdépose une marque pour Mickey Mouse

, Pour Leonard Mosley Walt Disney a réalisé des croquis et conçu une personnalité pour un nouveau personnage dans un , . , train qui le ramenait en Californie précisément après le passage de Pasadena Dès son retour il demande à Ub Iwerks de

' ' . ( . )s atteler à la création d un nouveau personnage Wikipedia org

Extrait d'un carnet de noteRudolf Steiner

Après qu'il eu achevé la conversation avec sa mère, il se sentit poussé par l'esprit dans la direction du Jourdain,   vers   Jean.   Sur   le   chemin,   il   rencontra deux Esséniens  avec   lesquels   il  avait   souvent   eu des conversations. Et il ne les connaissait pas. Eux cependant le reconnurent très bien.« Où va ton chemin ? »« Là où des âmes telles que les vôtres ne veulent pas   regarder  –  Où   la  douleur  de  l'humanité  peut trouver les rayons de la lumière oubliée. »

Ses   yeux   –   ils   étaient   plein   d'amour,   mais   son amour agissait comme s'ils étaient pris en faute – « Quelles âmes êtes vous ? Où est votre monde ? – Pourquoi   vous   revêtez­vous   d'enveloppes trompeuses ? Pourquoi brûle à  l'intérieur de vous un feu qui n'est pas allumé dans la demeure de mon Père ? » – 

Et ils ne comprenaient pas ses paroles.Et ils remarquaient qu'il ne les reconnaissait pas.

Jesus de Nazareth, dirent­t­ils, ne nous connais­tu pas ?« Vous êtes comme des agneaux égarés ; cependant moi, j'étais le fils du berger que vous avez fuis. Si vous   me   reconnaissiez   vraiment,   vous   vous échapperiez   à   nouveau   aussitôt.   Cela   fait   si longtemps que vous vous êtes enfuis dans le monde loin de moi. »

Et ils ne savaient pas ce qu'ils devaient penser de 

lui.Et il poursuivit : « Vous portez sur vous la marque du   tentateur.   Il   a   rendu  votre   toison   brillante   et étincelante avec son feu – le pelage de cette toison pique mon regard. – Il vous a trouvé suite à votre fuite. Il a abreuvé vos âmes d'orgueil. »

Alors, un des Esséniens prit la parole et dit :« N'avons nous pas mis le tentateur à la porte. Il n'a plus prise sur nous. »

Et Jesus dit :« Vous l'avez bien mis à la porte ; mais il est parti et il a rejoint les autres hommes. C'est pourquoi il vous   entoure   de   ses   ricanements.   Vous   ne   vous élevez pas, en abaissant les autres. Si vous estimez être haut, c'est seulement du fait que vous diminuez les autres. »

Ils furent alors pris de frayeur, mais ce fut en cet instant  pour eux comme si   il  disparaissait  à   leur regard  :  dans   le   lointain cependant,   il  virent  son visage   devenu   gigantesque   –   et   entendirent   ces paroles :« Votre   aspiration   est  vaine   ;   car  votre  cœur   est vide, vous vous l'êtes emplis de l'esprit qui cache la fierté sous l'enveloppe trompeuse de l'humilité. »

Et ils ne virent ensuite longtemps plus rien ; quand 

ils   furent   revenus  à   eux­même,   il  était  déjà   loin 

d'eux   sur   son   chemin.   Ils   ne   racontèrent   pas   ce 

qu'ils avaient perçu aux autres Esséniens, mais se 

turent à ce sujet pour le  reste de leur vie.

« Nous devons être unanimes, sans division entre nous: tous ensemble, un seul corps dans le Christ, en étant membre les uns les autres. »

Sermon pour la Saint Michel, de Bernard de Clairvaux.

Page 6: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

Arrêt sur image . . .La poésie du coin

,Je veux tenir une permanence

Une permanence ouverte avec le monde

Une pratique des évènements

Pour accrocher les mouvements en devenir

Une conversation assidue

Pouroffrir un lieu à nos idéaux

?Sinon quoi

( " ")extraits du recueil Polito

Ou bien elle existe

' .et je n y croit pas

' ,Ou bien elle m oblige

.et je me dérobe

'Ou bien elle m invite

...et je me désagrège

' !J y crois pas

- -Didier Senegas

Page 7: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

« . ' ' Tout de même je trouvais parfois le temps bien long J avais ordre de ne rentrerqu entre huit et , , , , ' - - neuf heures quand les moutons à cause de la chaleur se mettent à groumer c est à dire se

, , . , ' tassent tête baissée dans quelque coin ombreux Rentrant trop tôt j étais grondé et battu par ' ... ma mère qui ne riait jamais et donnait plus volontiers une taloche qu une caresse Je restais

' ' , ' , 'donc jusqu au moment où l ombre du frêne à droite de l entrée s allongeant , .perpendiculairement sur la claie annonçait huit heures » ( extrait de « ' La vie d un simple ,»

)Emile Guillaumin

, Et si le ciel tombe en ces jours deNovembre

- , -Dudisquearraché une fois de la terre

' , ' L Homme au front levé n yest pas étranger

' .mais bien confident de l automne

, Àbâtir unechaumière le temps oublié

, 'Assemblage délicat au centre de l abîme

' ' , À l heure où l âme seule dans cenuage sombre

.retourne en ses terres

, Il y dépose ses couleurs toile de maître

, En réponse auxcieux nuéedecorbeaux

, 'Précieuxet habiles nouvelle vague d hommes

.à la tombée duberceau

, Comment nepas souffrir des somnambules

, ' Qui agitent leurdrame nésd un envoutement

, Figé parnature devenusprison

' ' .dugris qu ils n ont pas peint

' , L Homme depeu de foi sous le vent agité

, Retourneensa chaumière découvrirdesmurs

, ' Encore embaumés afin d ydéposer prèsdu feu

. ses armes au goût amer

- -HugoHazard

Page 8: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

Recherche Pour une science

L'homme et les technolog ies modernesLouis Defèche

De la nature à la sous­natureAnthroposophische Leitsätze

 Rudolf Steiner, Mars 1925traduction : L. Defèche

« […] La grande majorité de ce qui agit aujourd'hui dans la culture à travers la technique, et dans quoi l'être humain est au plus haut degré entremêlé avec sa vie, ce n'est pas de la nature, mais de la sous­nature. C'est un monde qui s'émancipe de la nature vers le bas.

On voit comment l'oriental, quand il aspire à l'esprit, cherche à échapper aux états d'équilibre qui proviennent uniquement de l'élément terrestre. Il prend une posture de méditation qui le transporte dans un équilibre purement cosmique. La Terre n'agit alors plus sur l'orientation de son organisme. (Ceci n'est pas dit en vue d'une imitation, mais seulement pour expliciter ce qui est exposé ici. Qui connait mes écrits sait combien les vies spirituelles orientale et occidentale diffèrent en ce sens.)

L'être humain avait besoin de la relation avec l'élément purement terrestre pour le développement de son âme de conscience. C'est là qu'apparut alors la tendance, tout récemment, de réaliser cela partout aussi dans la pratique,   ce  à  quoi   l'être  humain  doit   s'accoutumer.  En   s'accoutumant  à   l'élément  purement   terrestre,   il rencontre l'élément ahrimanien. Il doit se placer, avec son être propre, dans le juste rapport avec cet élément ahrimanien. 

Cependant, au cours de l'époque technique jusqu'à aujourd'hui, l'être humain est encore privé de la possibilité de trouver le juste rapport aussi face à la culture ahrimanienne. L'homme doit trouver la puissance, la force intérieure de connaissance pour ne pas être dominé par Ahriman dans la culture technique. La sous­nature doit être comprise en tant que telle. Elle ne peut l'être que si l'être humain, dans la connaissance spirituelle, s'élève au moins aussi  loin dans la sur­nature extraterrestre qu'il  est descendu dans la sous­nature par la technique. L'époque a besoin d'une connaissance menant au­dessus de la nature, car il faudra intérieurement s'en sortir avec un contenu de vie, tombé au dessous de la nature, dont l'action est dangereuse. Nous ne voulons naturellement pas dire ici qu'il faut retourner de nouveau à des états de culture antérieurs, mais que l'être humain doit trouver le chemin pour mettre les nouvelles circonstances culturelles dans un rapport juste à lui­même et au cosmos.Très   peu   encore   ressentent   quelles   importantes   tâches   spirituelles   se   forment   ici   pour   les   hommes. L'électricité,   qui   a  été   vantée  comme  l'âme de   l'existence  naturelle  quand elle   fut  découverte,  doit  être reconnue dans  sa  force, qui est de conduire de la nature à la sous­nature. L'être humain ne doit pas être entraîné dans cette descente.  

Rappelons­nous ces mots utilisés pour dépeindre l'être de Michaël : « ne s'approuvant lui­même qu'en  approuvant le monde ». La question de l'électricité et des ondes électro­magnétiques est d'actualité. Il est  important  de  s'y  pencher.  Aujourd'hui  beaucoup d'idées   fausses  ou  déformées  circulent  à   ce  propos,  particulièrement   parmi   les   personnes   qui   s'intéressent   à     l'anthroposophie.   A   chaque   fois   qu'un phénomène   nouveau   apparaît,   les   hommes   sont   tentés   de   tomber   dans   les   superstitions   ou   les  « diabolisations »   naïves.   C'est   de   cette   naïveté   que   profitent   les   faux   prophètes   et   les   fanatismes.  L'anthroposophie propose  une approche sans fanatisme et sans superstition, fondée sur la compréhension  et la perception, et non pas sur la croyance. C'est pourquoi je propose ici l'extrait d'un texte de Steiner au sujet du rapport de l'homme à la sous­nature. 

Louis Defèche

Page 9: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

A l'époque où il n'y avait pas encore de technique qui soit indépendante de la nature proprement dite, c'est dans la contemplation de la nature que l'être humain trouvait l'esprit. Se rendant indépendante, la technique a fait se fixer l'attention de l'être humain sur l'élément mécanique­matériel devenant alors pour lui l'élément scientifique. En elle, tout le spirituel­divin qui est en lien avec l'origine du développement de l'humanité est absent. L'élément purement ahrimanien domine cette sphère.

C'est   dans   une   science   de   l'esprit   que   l'autre   sphère   est   en   train   d'être   créée,   en   laquelle   un   élément ahrimanien n'est absolument pas présent. Et c'est justement par l'activité de connaissance qui accueille cette spiritualité à laquelle les puissances ahrimaniennes n'ont aucun accès, que l'être humain trouvera la force pour faire face à Ahriman dans le monde. » 

Pour une science de l ' intér ior itéJonas Lismont 

(étudiant polito­philosophe)

Le monde tel qu'on se le représente aujourd’hui est souvent épuisé tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. Il est exsangue de signification. Les théories scientifiques, économiques et sociales se révèlent de plus en plus incapables à fonder ou à découvrir un  sens  à l’existence humaine ainsi qu’à l’Histoire dans laquelle nous désirons instinctivement nous inscrire. L’action politique réformatrice qui veut se poser comme un combat pour la mise en oeuvre de ce sens doit donc se contenter de le postuler ou de le poursuivre comme on cherche  un souvenir  d’enfance qu’on est  certain  de posséder  mais  qui   se  dérobe  sans  cesse  à  notre investigation. Le but visé de nos combats reste vague et indéterminé. Nous nous le désignons donc avec les termes les plus nobles pour tenter, autant qu’il est possible, de lui conférer de la crédibilité : nous voulons universaliser l'effectivité des droits inaliénables et sacrés de l’homme. Cette même tradition culturelle qui définit les principes de la science pour s’approprier la connaissance du monde échoue finalement à retrouver le plus essentiel, c’est­à­dire le pourquoi des choses qu’elle veut connaître. Nous consacrons notre existence à la découverte du monde, mais notre esprit de conquistador de la science échoue lorsqu’il tente de justifier sa démarche dans une perspective humaine, c'est­à­dire concrète1.Cet échec épistémologique est une tache noire dans l’héritage de nos grands idéaux humanistes européens. Au lieu de tirer les conséquences de cet échec en rejetant ces idéaux qui restent transcendants malgré nos efforts,  nous  sentons  que nous  avons   l’obligation  morale  de  préférer   la   résignation  qui   consiste  à  nous cantonner à ce  sens  dont nous pouvons deviner la matière sans pouvoir en tracer les contours. Ainsi, nous 

1 Raymond Aron évoque cet échec dans son cours inaugural au Collège , , de France à propos de la situation du sociologue et plus largement du : " - - ' ? , scientifique La dualité de la vie et de la pensée marque t elle la conclusion fatale du postulat d objectivité En vérité chacun de nous

' . [ ] ' ,s efforce à sa manière de la surmonter … Léon Brunschvicg voulait que le moraliste prît pour exemple et pour modèle l attitude du savant - , ' , ' . , détaché de lui même soumis à l expérience et aux raisons effaçant son moi pour s ouvrir à la vérité Certes mais quel savant se conduit en

' ? , - ? ' savant dès qu il quitte son laboratoire ou se mêle aux débats du forum Au reste comment le pourrait il Ni les résultats ni l inspiration de la , , recherche scientifique ne nous ordonnent la compassion pour les malheureux le respect des faibles la reconnaissance de la dignité de ceux

' - . , , . qui ne s élèveront jamais au dessus des ténèbres Tout se passe dans la biosphère comme si les individus ne comptaient guère Aucune ' ' , , espèce ne connaît l équivalent du projet socialiste — maîtrise de l humanité sur son propre destin égalité effective entre les hommes tous

, ' ". (participant au trésorcommun à l oeuvre collective La condition historiquedu sociologue, 1971 . 52-53)Gallimard pp

"Or Ahriman s'est approprié l'intellectualité en un temps où il ne pouvait pas l'intérioriser en lui. Elle est  demeurée en son être une force qui n'a rien à faire avec le coeur et l'âme. C'est sous forme d'impulsion  cosmique  froide, glacée et sans âme que l'intellectualité jaillit d'Ahriman. Et les hommes qui sont saisis  par cette impulsion élaborent une logique qui, d'une manière impitoyable et sans amour, semble parler  pour elle­même – en vérité c'est précisément Ahriman qui parle en elle – une logique où ne se montre rien  qui soit pour l'être humain un lien juste, profond et partant du fond du coeur et de l'âme avec ce qu'il  pense, dit et fait."

Les lignes directrices de l'anthroposophie,Rudolf Steiner

Page 10: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

affichons une détermination à faire respecter les "droits de l'homme" qui permettront à l'humanité d'aller vers le "bonheur collectif", et "l'épanouissement individuel". Mais malgré tout ce qu'on en dit de bon, le sens de ce combat découle de notre confiance instinctive en ce but qui se fonde dans un sentiment indéterminé qui échappe à notre raisonnement.Les modèles politiques, économiques et sociaux qui découlent de cette résignation épistémologique ont tous montré leur incapacité à projeter l’homme dans un monde où ce but  vague pourrait devenir effectif, et dont la validité pourrait par ce fait même être validée de facto. Depuis trop longtemps, les solutions économiques proposées ne sont en fait que des variations plus ou moins fortes entre l'idéologie qui affirme que la solution réside dans le laisser­faire, et l'autre dans l'interventionnisme étatique. En politique, cette histoire des idées pourrait se résumer dans une variation subtile entre démocratie (pouvoir de tous) et aristocratie (pouvoir de l'élite). Mais les puissants restent méchants et les faibles dans le besoin. Le compromis théorique se mue en compromis pratique. Face à cette situation, une porte de sortie est proposée par le nihilisme, c’est­à­dire par le refus de considérer un   quelconque   progrès   comme   possible,   et   plus   largement   postuler   l’absence   de   sens   pour   contrer   le sentiment vague qui  semble nous assurer  son existence.  Cette  solution est  celle de celui  qui   transforme l'échec en victoire sur lui­même. L'autre solution, celle de celui qui refuse de se laisser abattre, existe aussi. Elle n'est  pas plus courageuse, mais elle est tournée vers l'humain. Elle consiste à reconsidérer le monde auquel nous avons accès afin d'y trouver la porte qui mène à ce que nous cherchons désespérément.

Il ne pourrait être question ici de prétendre à répondre à ce problème essentiel posé par le sombre XX  siècle,ᵉ  héritier parricide des Lumières. On se contentera d'une remarque, à mon sens une piste essentielle pour aller vers un dépassement de cette dualité, pensée par Bachelard comme le non­recoupement du "monde où l'on pense" et du "monde où l'on vit"2. Parce qu'au fond, le monde que l'on accepte de penser est bien souvent le monde qui est extérieur à nous­même, le monde objectif. Le scientifique de la nature s'intéresse à la nature qui est dans une certaine mesure naturellement extérieure à l'homme. Seulement, pour s'intéresser à la société en   tant  que   sociologue,   aux  émotions  avec   la   science  cognitive  et  à   l'âme en   tant  que  psychologue,   il extériorise ce qui est intérieur, c'est­à­dire qu'il considère les valeurs de la société comme des objets et non comme un vécu, qu'il voit les émotions comme des réactions cérébrales en niant leur caractère proprement émotionnel, et qu'il gomme l'essence de la psyché qui est précisément d'être et d'être uniquement du vécu pour la considérer comme un objet dont on pourrait percer les mystères de la même façon que l'on analyse un liquide avec les outils de la chimie. Il ne s'agit bien sûr en aucun cas de refuser cette approche scientifique extériorisée dont on ne peut que reconnaître les mérites et louer les avancées. Mais on peut aussi constater que cette approche extérieure est partielle car elle ne donne pas accès au sens. Parce que le sens est et ne peut qu'être intérieur. Jamais la science ne pourra trouver un sens à quoi que ce soit si elle se cantonne à son point de vue extérieur. Jamais elle ne pourra entièrement fonder sa démarche dans le monde humain si elle refuse de prendre pour objet le vécu intérieur. 

Jonas Lismont

2 , . . 49-50Cité par Aron op cité pp

" ' "L éducation pratique de la pensée

20 10Jour s de fevriers , , Goetheanum Congrèspour la jeunesse

Page 11: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

CARMINEM...

Carminem, c'est une association créée pour permettre l'existence de ce bulletin. Elle a aussi pour but de favoriser   la   recherche   spirituelle   de   type   anthroposophique,   plus   particulièrement   dans   le   milieu   de   la jeunesse. Plus elle recevra de soutien et rassemblera de personnes, plus elle permettra à de nouveaux projets d'éclore (rencontres, conférences, séminaires).

Envoyez votre courrier à l'adresse suivante : 

Jonas Lismont7, rue Péguy75006 PARIS

Vous souhaitez faire un don à Carminem : adressez un chèque d'un montant que vous déciderez à l'ordre de Carminem.

Vous souhaitez  adhérer à Carminem : adressez un chèque d'un montant de 30 euros à l'ordre de Carminem.

Vous avez changé d'adresse : adressez nous un courrier avec votre nouvelle adresse.

Vous ne désirez plus recevoir La Présente : faites nous le savoir!

' !Cherchez un chemin vers l Humain

Est parut récemment aux éditions TRIADES un cycle de trois conférences de Rudolf Steiner où il ' ( ) . :s adresse à la jeunesse traduction Louis Defèche En voici deux extraits

« , , ' : Mes chers amis dans la mesure où vous êtes rassemblés ici j aimerai en fait avant tout exprimer un voeux quoique vous , , , !pensiez ressentiez ou viviez en vous restez ensemble avec une volonté de fer restez vraimentensemble

' ' C est avant tout de cela dont nous avons besoin si nous voulons aujourd hui atteindre quelquechose dans les grandes . ' ' questions de la vie Ici nous ne pouvons absolument pas toujours regarder si l un ou l autre a un avis quelque peu différent

. ' , . du nôtre Il s agit réellement de se retrouver même dans les plus grandes différences de sentiments et de sensations Cela - ' , , sera peut être plus tard la plus belle conquête que d avoir su dans sa jeunesse rester ensemble malgré les différences de

. , ' , ' ' . , ' ressentis Ce qui manque le plus au jeune aujourd hui c est de trouver l humain Là où le jeune a été inséré il n a justement ' , ' . , ! !pas trouvé l humain car l humain a péri Ce sontdes masques qui sont là etnon pas des hommes Partoutdes masques »

« ' ; , Il s agit que vous vous réunissiez même quand vous êtes complètementdivisés que vous aimiez vous retrouver que vous . , , , soyez volontiers ensemble Et si cet élément purement humain qui réside dans le sentiment donne la forme alors ce sera

. .la forme la plus saine Toute recherche de forme à caractère de programme perturbera le mouvementde jeunesse »

Page 12: LA PRÉSENTE - jeunesse-anthroposophie.frjeunesse-anthroposophie.fr/wp-content/uploads/2013/02/La-Présente... · Ils habitent un espace entre ... « Un grand signe parut dans le

LA PRÉSENTELA PRÉSENTEDeuxième parut ion nouvel le édit ion

La Présente...

Petit journal de l iaison, l ibre , gratuit , à parution tr imestr iel le. Rassemblés ici , les textes qui nous ont plu, que l 'on a souhaité par tager. Le thème du prochain numéro n'est pas à ce jour défini . Pour en prendre connaissance, nous contacter après Noël , nous en saurons plus. Bien qu'ouver t à toutes vos proposit ions, nous choisissons, en dernière instance, de quoi sera composé le journal , selon la place et pour respecter une cer taine unité de l 'ensemble. Nous vous souhaitons par ai l leurs une agréable lecture de ce numéro. Pour toute réclamation, veuil lez nous contacter.

Bonnes fêtes à tous.

l 'équipe La Présente.

La Présente

:Contact

. @ .joseph defeche gmail com

Peinture, sculpture, modelage, mouvement, chant, théâtre, pédagogie.. .