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Thème n°4 - LA REVOLUTION DE L’ECOLE FORTE : POUR UNE ECOLE DU MERITE, DE LA REPUBLIQUE ET DE LA LIBERTE L’Ecole de la République est en situation d’échec. Elle ne transmet plus les savoirs et accroît les inégalités. Un élève sur cinq sort de l’école primaire sans maîtriser les fondamentaux ; 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ; Neuf redoublants sur dix, au CP, n’atteindront jamais le baccalauréat ; 70% d’enfants de professeurs et de cadres obtiennent un baccalauréat général contre 20% d’enfants d’ouvriers ; Un enfant d’inactif a trente fois plus de chance de sortir sans diplôme du système qu’un enfant de professeur. Face à cet échec, l’Ecole ne manque pas de moyens : elle est parmi les plus riches de l’OCDE. D’après le rapport de la Cour des Comptes, les moyens humains consacrés à l’Education nationale en 2010 sont de 730 000 professeurs pour 10 millions d’élèves, soit un adulte pour 13,7 enfants. Elle n’a donc pas besoin de réformes de bouts de chandelles, mais d’un bouleversement. L’Ecole de la République a besoin d’une révolution. La Droite forte a un objectif prioritaire : renouer avec l’ascenseur social et l’égalité des chances, par la seule voie du travail et du mérite. Chacun, d’où qu’il vienne, quel que soient son origine et son milieu social, doit pouvoir s’en sortir et réussir par ses efforts et son travail. Pour cela, la Droite forte propose une Ecole forte, reposant sur 3 piliers : le mérite : pour les élèves, bien sûr, mais aussi pour les professeurs ; la liberté : liberté de gestion pour les établissements, liberté de choix pour les parents ; le respect : respect de la transmission, respect de l’autorité, respect du vivre ensemble. Afin d’être appliquées et soutenues par une majorité de Français, les 10 propositions suivantes feraient l’objet d’un grand « référendum sur l’école » soumis à l’approbation du peuple Français.

La révolution de l’école Forte : pour une école du mérite, de la République et de la Liberté

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Thème n°4 - La Droite Forte

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Thème n°4 - LA REVOLUTION DE L’ECOLE FORTE :

POUR UNE ECOLE DU MERITE, DE LA REPUBLIQUE ET DE LA LIBERTE

L’Ecole de la République est en situation d’échec. Elle ne transmet plus les savoirs et accroît les

inégalités.

Un élève sur cinq sort de l’école primaire sans maîtriser les fondamentaux ;

150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ;

Neuf redoublants sur dix, au CP, n’atteindront jamais le baccalauréat ;

70% d’enfants de professeurs et de cadres obtiennent un baccalauréat général contre 20%

d’enfants d’ouvriers ;

Un enfant d’inactif a trente fois plus de chance de sortir sans diplôme du système qu’un

enfant de professeur.

Face à cet échec, l’Ecole ne manque pas de moyens : elle est parmi les plus riches de l’OCDE.

D’après le rapport de la Cour des Comptes, les moyens humains consacrés à l’Education nationale

en 2010 sont de 730 000 professeurs pour 10 millions d’élèves, soit un adulte pour 13,7 enfants. Elle

n’a donc pas besoin de réformes de bouts de chandelles, mais d’un bouleversement. L’Ecole de la

République a besoin d’une révolution.

La Droite forte a un objectif prioritaire : renouer avec l’ascenseur social et l’égalité des chances, par

la seule voie du travail et du mérite. Chacun, d’où qu’il vienne, quel que soient son origine et son

milieu social, doit pouvoir s’en sortir et réussir par ses efforts et son travail.

Pour cela, la Droite forte propose une Ecole forte, reposant sur 3 piliers :

le mérite : pour les élèves, bien sûr, mais aussi pour les professeurs ;

la liberté : liberté de gestion pour les établissements, liberté de choix pour les parents ;

le respect : respect de la transmission, respect de l’autorité, respect du vivre ensemble.

Afin d’être appliquées et soutenues par une majorité de Français, les 10 propositions suivantes

feraient l’objet d’un grand « référendum sur l’école » soumis à l’approbation du peuple Français.

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NOS 10 PROPOSITIONS

Notre 1ère mesure :

Rétablir l’exemplarité de l’Ecole de la République en interdisant le droit de grève des professeurs

et leur conférer un nouveau statut spécial comme c’est le cas dans d’autres branches de la fonction

publique. A l’heure où le gouvernement Ayrault a érigé l’Education en priorité nationale, nous

souhaitons que le corps enseignant, au même titre que les fonctionnaires de police (loi 28 septembre

1948), les personnels des services extérieurs de l'administration pénitentiaire (ordonnance 6 août

1958) ou ceux des services de transmissions du ministère de l'Intérieur (loi du 31 juillet 1968), soit

également doté d’un statut spécial interdisant le droit de grève. Il n’est pas acceptable que certains

professeurs puissent être en mesure de paralyser la société, prenant « en otage » parents et élèves,

mais aussi de nombreux maires ruraux. Les professeurs continueraient de disposer de leur droit de

retrait (en cas de violence par exemple) et les syndicats auraient pour mission stricte et unique de

protéger les professeurs des éventuels conflits avec l’administration et d’améliorer les conditions de

travail des enseignants, sans parti pris idéologique, politique et partisan ;

Nos autres mesures :

2. Liberté de choix et autonomie pour une Ecole plus performante : établir la liberté scolaire par la

création du chèque éducation (pour les établissements publics et privés) pour supprimer

définitivement le système de la carte scolaire, et, dans le cadre de l’autonomie des établissements,

permettre aux chefs d’établissements de recruter leur équipe de professeurs, de licencier les

mauvais enseignants (licenciement possible après décision unanime d’une commission comprenant

le chef d’établissement, le représentant des élèves comme des parents) et d’avoir l’entière

responsabilité de leurs moyens, y compris en ayant recours aux fonds privés (pour l’immobilier).

Aujourd'hui, l’État paie directement les professeurs, dans le cadre d’un système hyper centralisé, et

le chef d’établissement ne peut pas recruter son équipe de professeurs ni gérer son établissement en

fonction des besoins. Comme le souhaite une majorité de Français (cf. encadré), il faut mettre fin à ce

système inefficace en instaurant (comme en Suède) un « chèque éducation » pour supprimer, enfin,

une carte scolaire hypocrite et facilement « contournable ». Comme le préconise Jacques Attali,

l’État versera ainsi une somme d’argent par élève aux parents. Ces derniers devront utiliser ce

chèque pour inscrire leur enfant dans un établissement public ou privé conventionné de leur choix.

Grâce au "chèque éducation", l’établissement sera donc financé au prorata du nombre d'élèves, donc

en fonction de ses bons résultats, et le chef d’établissement pourra, grâce à l’autonomie, gérer ses

moyens au plus près des besoins. En libérant ainsi l’école, il sera désormais possible d’évaluer les

établissements scolaires grâce à une autorité indépendante. Enfin, en permettant à tous les parents

de choisir l’établissement de leurs enfants, on établit une réelle mixité sociale dans les classes ainsi

qu’un financement au mérite des établissements, ce qui stimulera la qualité de l’enseignement et

obligera les écoles à être toujours plus performantes.

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En mai 2010, un sondage Ifop révèle que 74% des Français sont favorables à l’instauration d’un

système (tel que le "chèque éducation") qui permette à chaque famille de financer la scolarité de ses

enfants quel que soit l’établissement choisi. Un système particulièrement soutenu par les plus

modestes (84% des ouvriers) et 65% des professions libérales et cadres supérieurs. De même, 81%

des Français souhaitent que les directeurs d’établissements scolaires puissent avoir la possibilité

de recruter leur équipe de professeurs par rapport à un projet éducatif bien défini pour disposer

d’une équipe professorale soudée autour d’objectifs partagés par tous.

3. Soutenir l’autorité des professeurs en rétablissant le vouvoiement obligatoire et réciproque

entre professeurs et élèves à partir de la 6ème. Réintroduire la fonction de surveillant général (CPE à

autorité renforcée) dont le rôle principal est le respect du règlement, afin de soutenir les professeurs

dans leur tâche éducative ; exiger le renvoi définitif d’un élève en cas de faute grave répétée, et

rendre l’élève responsable de sa réintégration dans le système scolaire (non-automaticité de sa

réintégration et expression d’une volonté) ; créer des internats disciplinaires pour les élèves les plus

difficiles qui nuisent au bon fonctionnement d’une classe ;

4. Rendre obligatoire la publicité du délit pénal d’outrage à professeur au sein de chaque

établissement et veiller à son application : une loi de Dominique Perben permet de punir plus

sévèrement l'outrage commis en milieu scolaire (6 mois d'emprisonnement et 7500 euros

d'amende), les professeurs devenant ainsi, au même titre que les magistrats et les policiers,

dépositaires de l'ordre public. Cette disposition doit être rendue publique au sein de chaque

établissement dans chaque classe ;

5. Valoriser le travail et le mérite des professeurs de la République en imposant pour tout nouveau

professeur 25 heures de travail par mois en contrepartie d’une hausse de salaire de 20%. Chaque

famille de France sait qu’un bon enseignant fait un bon élève. Les enseignants sont au cœur du

système. Dans une logique de droits et devoirs, ils doivent être mieux payés s’ils travaillent

davantage (2h de plus par semaine pour tous les enseignants représentent 44 000 postes

supplémentaires !) et en fonction de leur mérite et de leurs résultats, en accentuant

considérablement les primes. Pour les nouveaux entrants dans la fonction publique, imposer, en

contrepartie d’une hausse de salaires de 20%, les 25 heures de travail par mois ; proposer ce système

pour les professeurs en cours d’activité sur la base du volontariat. Responsabiliser les professeurs en

récompensant par des bourses l’obtention de critères de gestion : taux d’absentéisme bas,

pourcentages d’élèves reçus au Brevet ou au Bac… Il s’agira aussi de remettre au travail les quelque

31 000 professeurs aujourd’hui sans classe et sans activité pédagogique qui n’enseignent pas

(décharges syndicales, TZR, « surnombre disciplinaire »,...) ;

6. Placer l’apprentissage des savoirs fondamentaux au cœur des priorités de l’école.

Symboliquement, nous renommerons le ministère de l’Education nationale, « le ministère de

l’Instruction nationale ». Il s’agira aussi d’augmenter de 5h par semaine, dès le CP, le nombre

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d’heures de Français et de créer un examen d’entrée obligatoire en 6ème. Lire, écrire, compter sont

les bases de l’apprentissage scolaire et sans maîtrise de ces fondamentaux, c’est non seulement

toute la scolarité d’un élève qui est mise à mal, mais son avenir professionnel également. L’illettrisme

est aujourd’hui un fléau auquel sont confrontés de très nombreux professeurs. Parce qu’on ne peut

pas maîtriser des connaissances solides dans chaque matière sans une maitrise de la langue

française, il faut augmenter les heures de français à l’école. Entre 1976 et les années 2000, un élève

a perdu 800 heures de cours de français entre le CP et la 3ème, soit l’équivalent de deux ans et demi

d’apprentissage. Pour pallier les grandes lacunes en grammaire et orthographe des jeunes Français, il

est urgent d'augmenter les heures hebdomadaires d'apprentissage du français en primaire : jusqu'à

5h30/semaine en plus au CP, pour atteindre 15h hebdomadaires ; 2 à 3 heures de plus/semaine en

CE1 et CE2 pour atteindre 9h30 ; et 2h30 supplémentaires en CM1 et CM2 pour cumuler 9h30 de

français par semaine. Pour consolider ces acquis du primaire, il faut poursuivre cette mesure au

collège en adaptant les programmes en offrant 1h de plus par semaine de français aux élèves de

chaque classe et cumuler 6h de français par semaine en 6ème et 5ème, puis 5h par semaine en 4ème et

3ème. Afin d’attester que l’élève maîtrise les acquis fondamentaux qui permettent son entrée au

collège puis au lycée, le socle commun de connaissances sera sanctionné par des examens d’entrée

en 6ème ainsi que par des évaluations en fin de cycle ;

7. Ouvrir l’école de la République au monde de l’entreprise : supprimer le collège unique, créer

l’apprentissage à 14 ans, instaurer des « cours d’entrepreneuriat et d’artisanat » dès la 4ème, rendre

obligatoire un stage annuel en entreprise pour tous les professeurs, instaurer un forum des métiers

trimestriel dans chaque collège et lycée. Il faut faire entrer le monde de l’entreprise dans l’école

pour mettre fin à ce drame de l’échec scolaire qui fait que, chaque année, 150 000 jeunes sortent du

système scolaire sans aucune qualification. Aussi, il faut permettre l’apprentissage dès 14 ans,

réhabiliter les travaux manuels, instaurer une heure par semaine des cours d’artisanat et/ou d’éveil

au monde des PME et TPE délivrés par un artisan ou un chef d’entreprise et organiser chaque

trimestre et dès la 6ème au sein des établissements scolaires un forum des métiers obligatoire. Enfin, il

faut introduire l’examen du permis de conduire pour tous au lycée. L’apprentissage de la conduite

trouve toute sa place à l’école pour différentes raisons : par son rôle éducatif, il permet de fixer, des

principes, un code, des repères et le respect d’autrui pour les jeunes. C’est un apprentissage à la vie

adulte, un apprentissage à la vie en société et un acquis fondamental qui servira tout au long de la

vie. Cette mesure permettra de renforcer la sécurité routière : plus l’apprentissage est précoce, plus

il est efficace. Elle vise également à contrer la délinquance routière et principalement les conduites

sans permis (évaluées a minima à 300 000 en France en 2012). La sécurité routière est une priorité

nationale : il est donc naturel que le permis de conduire devienne une discipline officielle des

programmes scolaires. Alors que le coût de cet examen (autour de 1200€) est aujourd’hui un

obstacle pour de nombreux jeunes, nous considérons que le permis de conduire doit être accessible

à tous comme facteur d’égalité des chances et clé indispensable pour entrer dans la vie active ;

8. Recréer le lien entre l’école et la nation, en garantissant une heure hebdomadaire

d'enseignement des valeurs patriotiques avec épreuve éliminatoire au bac. L’école, dans le

prolongement du cadre familial, est un rouage essentiel dans l’apprentissage et la promotion du

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civisme et la transmissions des savoirs. Recentrer l’école sur ses missions premières, renouer avec

des cours d’instruction civique renforcés par l’apprentissage des règles et des symboles de la

République (drapeau, hymne, Marianne, la Constitution, les principales lois,…) passe selon nous par

l’établissement de cours d’éducation civique, laïque et patriotique. Sur le modèle anglo-saxon initié

par Tony Blair depuis mars 2006 (loi éducative sur les « valeurs britanniques »), la citoyenneté

patriotique serait ainsi enseignée du primaire à la classe de terminale, quelle que soit la filière et

ferait l’objet d’une épreuve éliminatoire au brevet comme au bac ;

9. Etablir l’école du mérite et du respect par le rétablissement des récompenses par matière (prix

de mathématique, de lettres,...) et par celui de l’uniforme obligatoire dans chaque établissement

(primaire et collège), choisi par l’établissement dans le cadre de l’autonomie. Cela passe par

l’obtention de récompenses (du « bon point » dans le primaire et des bourses scolaires dans le

secondaire) et la création d’internats d’excellence ; mettre en place l’usage de l’uniforme propre à

chaque établissement, dans le cadre de leur autonomie retrouvée, afin de gommer les inégalités

sociales, de sanctuariser l’école, d’instaurer une discipline et de renforcer la fierté d’appartenance à

un établissement à l’école primaire et au collège ; recréer le lien entre les anciens élèves et les

nouvelles générations par la mise en place d’un « wall of fame » des anciens élèves comme aux

Etats-Unis (murs des célébrités du lycée : meilleurs ouvriers, chefs d’entreprise, artistes...) ;

10. Instaurer l’école de l’égalité des chances. Mettre en place dans chaque lycée français un

système de parrainage scolaire républicain, entre des élèves de grandes écoles et ceux d’écoles en

zone sensible, à l’instar de l’association Tremplin qui a pour but de donner leur chance à de jeunes

lycéens en leur apportant un accompagnement tout au long de leurs études en mobilisant des

tuteurs d’autres écoles de ParisTech et de l’Ecole Normale Supérieure ainsi que des jeunes

professionnels. Mettre en place des « Ecoles des parents » dans lesquelles il y aurait, en fonction du

contexte, un rappel des règles de la République et de la laïcité, un apprentissage du Français, des

conseils pour l’aide aux devoirs, une prévention renforcée face à la consommation de drogue, ou

encore des conseils d’orientation.