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H° 290 — 52"' Année LA CHAUX-DE-FONDS, Parc 103 ABONNEMENTS 1 an 8 mois S m. I m. Süisse . . 2 2 .- 11.— 5.50 1.90 E tranger : S’adresser aux oljices de poste. TÉLÉPHONE Administration . Annonces. . , Rédaction. . . 2.10.88 C hèques postaux IVb 313 2.10.87 La Sentinelle Lundi 15 Décembre 1911 Le numéro : 10 cent. ANNONCES ( le millimètre ) La Chaux-de-Fonds, Canton et Jura Bernois . . Fr. 0.11 Suisse • • » 0.15S Quotidien socialiste Etranger ...................... » 0.20 (Minimum 25 millimètres) R éclame Fr. 0.55 EN AMÉRIQUE LATINE | Comment assurer une meilleure observation des prescriptions sur l’économie de guerre ? L’attitude des socialistes envers les Etats-Unis Avant même que le Japon n'attaque brusque ment les Etats-Unis, des observateurs attentifs pouvaient déjà déceler des changements profonds dans l'attitude de nos camarades sud-américains, critiques traditionnels de l'impérialisme yankee, qui se ralliaient de plus en plus à une active politique de collaboration pan-américaine. Leur attitude contraste singulièrement avec celle du clergé catholique qui, dans la plupart des répu bliques du Sud, éprouve plus de sympathie pour les régimes totalitaires que pour la démocratie anglo-saxonne. L’influence de l’« APRA » péruvienne Victor-Raoul Haya de la Torre est le leader du plus puissant et du plus nombreux mouve ment démocratique en Ajnérique du Sud, l’illé gale « APRA », l’Alliance Populaire Révolution naire Américaine du Pérou. Cette organisation prêche depuis vingt ans la doctrine de l'unité et de la fraternité des peuples indo-américains. Elle a prêché la nécessité d'organiser une fédération politique de ces nations et de la réaliser sur une base communautaire, en plaçant, sous son con trôle, les ressources de ces pays, les soustrayant ainsi à l'exploitation par des cliques semi-féo dales et les capitalistes étrangers. Haya de la Torre fut un adversaire acharné de ce qu'il ap pelait « les aventures du dollar diplomatique » au Pérou, à Cuba, en Amérique centrale et ail leurs. Pour choisir entre les Yankees et les nazis, Haya de la Torre résume son argumentation ainsi : Nous sommes toujours anti-impérialistes, mais nous sommes toujours démocrates aussi. Nous combattons pour l’abolition de tous les im périalismes, qu’ils existent dans les nations tota litaires ou dans les démocraties. Mais nous reje tons et combattons le totalitarisme qui cherche à remplacer les différences inhumaines de l’impé. rialisme économique par des différences de races. De Cuba au Mexique Ramon Grau San Martin fut président dé la République cubaine pendant six mois, dans la période qui suivit immédiatement, en 1933, la mise à la porte du tyran Gerardo Maçhado. Le Dr Grau était farouchement nationaliste (c’est-à- dire révolutionnaire) et prit des mesures sévères contre les intérêts économiques des Etats-Unis qui s’efforçaient de coloniser Cuba. Il soutient aujourd'hui la cause de la Grande-Bretagne et de ses alliés de même qu'il est devenu un partisan de l'unité de l’hémisphère occidental. Dans une interview récente, il déclarait : « L’impérialisme yankee appartient au passé. Je crois que toutes les nations latino-américaines sont convaincues de la sincérité des Etats-Unis luttant pour établir une union continentale d’Etats souverains ». Le général Lazaro Cardenas, ancien président des Etats-Unis du Mexique, a montré maintes fois, par des actes, son opposition à l'impéria lisme, notamment en confisquant les avoirs des sociétés anglaises et américaines exploitant les puits de pétrole de son pays. Aujourd'hui, il s'est joint au président Roosevelt et à M. Cordell Hull en donnant une définition nouvelle de la doctrine de Monroë, en la développant dans son essence dans une déclaration commune des vingt-et-une républiques américaines. La politique du « Bon Voisin » En 1902 déjà, le jeune Parti socialiste argentin critiquait violemment l’expédition des Etats- Unis à Porto-Rico. A cette époque, Santiago Iglesias était emprisonné pour avoir résisté aux autorités américaines. Ayant à choisir entre le « New Deal » du président Roosevelt et l'« Ordre nouveau » de Adolf Hitler, les socialistes argen tins sont convaincus aujourd'hui que l'unité de leur hémisphère est une nécessité absolue. L'un d'eux écrivait : « Nous comprenons la claire po litique de coopération pan-américaine du prési dent Roosevelt, et nous faisons une distinction très nette entre l'ancienne politique de la « di plomatie du dollar » et l'actuelle politique du « Bon Voisin ». Le député socialiste Juan Antonis Solari est le secrétaire du comité parlementaire chargé d'enquêter sur les activités totalitaires. De l'autre côté du Rio de la Plata, les socia listes de l'Uruguay soutiennent la politique du « Bon Voisin » après avoir combattu l'impéria lisme yankee avec une vigueur sans pareille. La coopération inter-américaine est soutenue également par nos camarades chiliens, qui eux aussi ont une longue tradition de lutte contre la politique de Wall-Street et d'opposition aux Etats-Unis. En 1932, au temps de la « république socialiste », son président, Marmaduke Grove — le leader actuel du Parti socialiste du Chili — ordonna la confiscation des mines de cuivre et de l'industrie du nitrate, propriétés américaines. La politique du président Roosevelt est par venue à transformer nos camarades latino-amé ricains en partisans des Etats-Unis et même en amis de la grande démocratie du Nord, sans qu'ils aient abdiqué leur idéal de justice sociale. On ne respecte que ceux qui restent fidèles à eux-mêmes. N, Un « répertoire de la législation fédérale en vigueur en matière d'économie de guerre » a paru récemment. On y compte plus de 400 arrêtés et ordonnances, classés systématiquement. Ce chiffre ne donne qu’une faible idée du travail fourni par le Département de l'économie publi que et ses services. Le répertoire, en effet, men tionne seulement les décrets publiés dans le « Re cueil officiel des lois ». Or, ce n'est pas le cas, ni des prescriptions du Service du contrôle des prix (il y en a déjà plusieurs centaines) ni des ins tructions adressées aux autorités cantonales, aux syndicats de l’économie de guerre, aux groupe ments professionnels ou à leurs membres. Savez- vous qu'il ne se passe guère de jour où quelques instructions ne viennent compléter ou resserrer le réseau des restrictions ? A quoi bon se plaindre de cette diarrhée lé gislative ? Elle est sans doute inévitable. En tout cas, je ne connais pas beaucoup de mesures inu tiles. On pourrait plutôt reprocher aux autorités fédérales d'intervenir parfois trop tard (par exemple, récemment encore, pour les économies dans la consommation d'électricité et le rationne- nement des œufs) et de se contenter de demi- mesures (c'est ainsi qu'elles ont fixé les jours sans viande de façon que les consommateurs avi sés peuvent facilement éluder la prohibition; elles interdisent — avec raison — l'emploi de confet ti mais tolèrent le gaspillage du papier... sur une grande échelle : volumineux catalogues de grands magasins, papier d'emballage, etc.). Une autre question, non moins importante, mérite examen : Comment ces multiples restrictions sont-elles observées 7 II ne suffit pas, en effet* d'établir une réglementation j encore faut-il en' assurer l'exécution. Nous touchons ici le point faible de l’économie de guerre. L’abondance des décrets fait peut-être illusion. Le service qui élabore des paragraphes est assez naturellement porté à croire que les abus sont, par là même, éliminés. La loi la mieux construite ne sert à rien si elle n'est pas appliquée. Ne concluons pas de ces réserves que les au torités né se soucient nullement de l'exécution de leurs mesures. Le nombre des affaires pé nales traitées par le Secrétariat générai du Dé? partement de l'économie publique (probablement plus de 25,000) atteste que les organes chargés de dépister les contrevenants n'ont pas chômé. Toutefois, les constatations que chacun a pu faire, les réclamations qui s'élèvent un peu par tout contre le marché noir, apparemment pros père, permettent de supposer que les infractions poursuivies ne représentent qu'une partie, peut- être une faible partie, des infractions commises. L'insuffisance de la poursuite pénale a été souvent critiquée. On a expliqué, de source offi cielle, que, ne disposant pas d'une police propre dans le secteur de l'économie de guerre, la Con fédération est réduite au concours des cantons et des communes. La belle raison ! Nous ne sommes plus en automne 1939. Les autorités fédérales ont eu plus de deux ans pour aviser. Elles ne peuvent tout de même pas invoquer éternelle ment l'absence d'une police fédérale. Le système actuel fonctionne mal ? Eh ! bien, changez-le ! Pourquoi ne nommeraient-elles pas des inspec teurs chargés de seconder la police des cantons et des communes et, au besoin, d'agir à sa place ? La Confédération aurait encore un moyen très simple d'amener les cantons peu zélés à vouer plus de soin à la recherche des contrevenants : leur refuser ses subsides. Ne trouvez-vous pas choquant qu'elle continue à subventionner des cantons qui ne mettent pas tout en œuvre pour assurer une exécution aussi parfaite que possible des mesures qu'elle ordonne dans l'intérêt du ravitaillement du pays 7 Si la poursuite des contraventions laisse donc à désirer, il en est de même de leur répression. Elles sont en général punissables d'une amende de 30,000 francs au plus et de l'emprisonnement pour une année au maximum. Or, jusqu’ici, au cune peine d’emprisonnement n’a été prononcée. Les infractions graves n'ont pourtant pas man qué : plusieurs contrevenants ont dû payer des amendes de 20,000 à 30,000 francs. Pourquoi ne les a-t-on pas condamnés à l’emprisonnement ? - De 1914 à 1918, le jugement des personnes poursuivies en vertu des arrêtés et ordon nances fondés sur les pleins pouvoirs in combait aux cantons. Ce système n'a pas donné satisfaction. Les tribunaux ne connaissaient pas toujours bien cette législation spéciale. Leur in dépendance à l’égard des -justiciables était par fois sujette à caution, surtout dans les cantons où le peuple élit les juges. Aussi les sanctions dérisoires abondaient-elles. De plus, la jurispru dence manquait d'uniformité. Ces raisons ont dé cidé le Conseil fédéral, en septembre 1939, à ins tituer des Commissions pénales. C'est devant elles que les prévenus comparaissent. Malheureu sement, elles n'ont pas la compétence d'infliger des peines privatives de liberté. Contradiction singulière : Le Conseil fédéral crée des Commis sions pénales, notamment parce qu'il n'a pas con fiance dans les tribunaux ordinaires, mais aban donne à ces derniers le droit de condamner à l'emprisonnement. Comprenne qui pourra ! Ce droit est d'ailleurs platonique : les motifs mêmes pour lesquels on a institué les Commissions pé nales retiennent le Département de l'économie publique, à cause du risque d'acquittement, de déférer aux tribunaux des cantons les contre venants' qui mériteraient la prison ; aussi les renvoie-t-il devant la Commission pénale, une amende valant mieux que la libération.,- Il est question, paraît-il, d’élevér le maximum de l'amende et de l'emprisonnement. Notls ap plaudissons à toute mesure permettant de com battre plus efficacement fraudeurs, profiteurs et trafiquants. Cependant, celle qu'on envisage est d'une vertu douteuse. A quoi rime-t-il, en par ticulier, d'autoriser les cantons à condamner des contrevenants à plus d'une année de prison si cette disposition doit rester lettre morte ? Qu'on commence par donner aux Commissions pénales le pouvoir de prononcer des peines d'emprison nement. C'est la première réforme qui s'impose. Dans bien des cas, la publication du jugement aurait certainement plus d’effet que la peine mê me. Il est fâcheux qu’on- l'ordonne si rarement. On ne devrait pas hésiter à clouer au pilori, sans égard pour leur situation personnelle, tous les profiteurs, accapareurs et autres malfaiteurs qui entravent l'approvisionnement régulier du mar ché ou violent d'autres prescriptions afin de s'as surer un avantage. Les autorités compétentes méditeront avec profit cette réflexion de Mon tesquieu : « Suivons la nature, qui a donné aux hommes la honte comme leur fléau ; et que la plus grande partie de la peine soit l'infamie de la souffrir. » P. G. Les livres, c’est la meilleure munition que j’aie trouvée â cet humain voyage. Montaigne. UN NOUVEAU DON A LA NATION Lord Rothschild a fait don à la nation britan nique de deux grandes forêts du comté de Buckingham qui sont, dès maintenant, placées, sous l'autorité et la surveillance de la Société pour le développement des réserves naturelles. Ces forêts sont des plus intéressantes tant au point de vue de la flore que de la faune, et les naturalistes y ont déjà fait maintes observations importantes. Le comté de Buckingham est le plus boisé de toute l'Angleterre. Il l'était plus encore jadis, et la fameuse forêt de Chiltern était connue pour ses brigands et ses bêtes sauvages. Au IXme siècle déjà, les moines qui possédaient cette im mense forêt s'évertuaient à mettre un terme au brigandage, et comme plusieurs routes royales traversaient la contrée, le roi désigna un inten dant des « Chiltern Hundreds » pour exercer son autorité sur ce district sauvage. La fonction a subsisté, bien que la forêt ait disparu, et c'est l'habitude pour un député au parlement qui veut démissionner, de briguer la place d’intendant des « Chiltern Hundreds ». Cela s'explique par le fait qu'un membre de la Chambre des Communes ne peut pas résilier ses fonctions, à moins qu'il ne reçoive une charge dépendant de la Couronne et, alors, il n'a plus le droit de siéger au parle ment. S'il ne peut obtenir de fonction royale, il doit attendre les prochaines élections géné rales, moment où il peut renoncer à son mandat 1 en refusant de se laisser réélire. VARIÉTÉS Un gant de prix Dans une vente aux enchères, a été offert un gant qui fut adjugé pour la somme de 90,000 florins. Ce prix est probablement le plus élevé qui ait jamais été payé pour un seul gant. L'ache teur est un joaillier, qui sait bien pourquoi il a risqué cette dépense extraordinaire. Le gant est celui du maharadjah Rao Bahadur, potentat des Indes. Dans sa jeunesse, il avait fait le vœu de réserver sa main gauche uniquement aux prières et de la préserver de tout contact profane. Il avait donc fait faire un gant spécial, genre étui, orné des plus belles pierreries qu'il put trouver. Plus tard, il eut des difficultés avec le Gouver nement anglais qui exigea de lui le paiement d'une si forte somme qu'elle dépassait ses dis ponibilités. Il se vit obligé d'engager son pré cieux gant qu'il n'a jamais pu dégager. Pour ceux qui dorment à l’église Dans quelques contrées d'Irlande, un homme est chargé de réveiller les paroissiens qui dor ment à l'église. Cette fonction se transmet de père en fils. La «Sentinelle» est délivrée à titre gra cieux et jusqu’à fin décembre 1941, à tout nouvel abonné. 71’ jw cJwif£% Jtmn. Des envieux s’indignent parce que des bouteilles d'une cave fameuse ont atteint, aux enchères, des prix astronomiques. Un particulier s’est offert une Chartreuse d’ori gine, mise en bouteille sous le règne de Louis- Philippe, pour la modeste somme de 170 francs. Ces prix scandaleux font monter la moutarde au nez de ceux qui tirent le diable par la queue et qui ont de la peine à comprendre que des privilé giés puissent encore s'offrir des fantaisies pa reilles. Pourtant, il faut voir les choses comme elles sont. Ces achats prouvent tout simplement que la oie n’est pas encore bien dure, que l’impôt sur le chiffre d’affaires peut très bien être supporté et que les ouvriers exagèrent lorsqu’ils prétendent qu’ils n'ont plus dargent ; à la rigueur, ce dernier argument pourrait être accepté, mais si certains n’ont plus de monnaie, <Tautres, par contre, en ont encore plein les poches. Ceci compense cela} d’ailleurs, il ne faut jamais mélanger les torchons et les serviettes, mais comprendre que le maté rialisme sordide et niveleur des masses ou vrières ne doit pas empêcher les amateurs de Chartreuse de pouvoir se gargariser l’intérieur avec la liqueur de leur choix. Bien sûr, il semble qu’un impôt sur les articles de luxe pressait davantage que celui que nos autorités ont péniblement mis sur pied et qui touche surtout les consommateurs modestes; une fois de plus, les ouvriers n'ont rien compris. La poule aux oeufs d'or ne doit pas être ration née, mais, au contraire, engraissée. Boum. De la concorde Les journaux sont remplis d'appels pressants à la concorde entre tous les habitants de notre pays. Tous les discours, et ils sont nombreux, très nombreux, dans le temps qui court, prêchent la concorde. Des mots, des mots, un fleuve d'élo quence 1 C'est bien, cette unanimité dans la recher che de la paix et de la bonne entente entre citoyens ; mais ce qui vaudrait mieux que les dis cours, si beaux soient-ils, ce sont des actes. Pour arriver à cette paix,’ à cette bonne entente, il faut avant tout établir, entre Citoyens, l’égalité des droits, bannir l’égoïsme, la suffisance des hommes qui détiennent jalousement le pouvoir, des hom mes qui croient avoir le monopole de l'intelligen ce, des capacités et que seuls, eux, sont dignes de remplir les fonctions publiques, de faire partie des autorités, depuis les autorités communales jusqu'au Conseil fédéral. Pas de place au parti populaire, au Parti socialiste, dans le Conseil d'E- tat ; pas de place pour lui au Conseil fédéral. L'autorité doit être homogène. En voilà une héré sie 1 Dans les pays où le parti d'opposition ne peut faire entendre sa voix, la liberté meurt ! Il ne faut pas seulement bannir l'étroitesse des idées, l'égcïsme des classes qui connaissent le bien-être, il faut encore respecter les classes po pulaires et les hommes qui les représentent ; il ne faut pas dénaturer les faits. Voici un exemple entre cent de ce système peu honnête : CHAMBRES FEDERALES L’impôt sur le chiffre d'affaires On nous mande de Berne : Mercredi matin, après avoir entendu un exposé de M. Wetter, président de la Confédération, qui a su défendre son œuvre avec beaucoup d'autorité nuan cée d'un brin d'humeur, le Conseil national a défini tivement approuvé la perception d'un impôt sur le chiffre d'affaires. Cette décision a été prise par 97 voix contre 39. Les socialistes, par l’organe de M. Huber, avaient eu l’habileté de codifier sous forme de motion les dé clarations que M. Wetter a faites récemment en di verses circonstances. Elles consistent en ceci que le Conseil fédéral s’est engagé à exonérer les denrées alimentaires de première nécessité, à imposer plus lourdement les articles de luxe, à simplifier le mode de perception et à mettre un terme à certains abus. C'est ce que l’on appelle enfoncer une porte ouverte, mais la députation d'extrême-gaucbe, battue sur toute la ligne, désapprouvée par l'opinion publique, qui a condamné sa campagne d'agitation, a sauvé la face et pourra prétendre qu'elle l'a emporté. C’est dans le « Journal de Genève » du 4 cou rant qu'on trouve cette épître. Relevons ces mots: « ...mais la députation d'extrême-gauche, battue sur toute la ligne, désapprouvée par l’opinion pu blique qui a condamné sa campagne d'agitation », etc. Comment peut-on dire des contre-vérités pa reilles ? Comment peut-on dénaturer si effronté ment les faits ? Tant que pareilles choses se pro duiront, qu’on ne vienne pas nous prêcher la con corde ! Non, hélas, dans ces conditions, elle n'est pas possible. Que de méchanceté, quel manque de modération dans ces quelques lignes ! Où ce mon sieur a-t-il pris contact avec l'opinion publique ? Certaines personnes, dans leur haine non seule ment du socialisme, mais des socialistes eux- mêmes, accusent constamment ceux-ci de déma gogie. Tout ce que le Parti socialiste propose, toutes les questions agitées par lui : de la déma gogie. Tout ce qui est demandé en faveur de l’équité, de l'égalité des droits, de la justice : dé magogie. Comment peut-on, dans ces conditions, f iarler de concorde entre les citoyens, entre tous ea citoyens 2 - -, Jeac BÛUDRY,

La Sentinelle - REROdoc.rero.ch/record/224603/files/1941-12-15.pdf · LA CHAUX-DE-FONDS, Parc 103 ABONNEMENTS 1 an 8 mois S m. I m. Süisse . . 2 2 .- 11.— 5.50 1.90 Etranger: S’adresser

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H° 290 — 52"' AnnéeLA CHAUX-DE-FONDS, P a rc 103

ABONNEMENTS1 an 8 mois S m. I m.

S ü isse . . 2 2 . - 11.— 5.50 1.90 E t r a n g e r : S ’adresser a u x

oljices de poste.

T É L É P H O N E Administration . A nnonces. . , Rédaction. . . 2.10.88

C h è q u e s p o s t a u x IVb 313

2.10.87La Sentinelle

Lundi 15 Décembre 1911Le n u m é ro : 10 cen t.

ANNONCES( l e m i l l i m è t r e )

La Chaux-de-Fonds, Canton et Ju ra Bernois . . F r. 0.11

Suisse • • • • • • • » 0.15S

Q uotidien socialisteE tra n g e r ...................... » 0.20

(Minimum 25 millimètres)R é c l a m e Fr. 0.55

EN AMÉRIQUE LATINE | Comment assurer une meilleure observationdes prescriptions sur l’économie de guerre ?L’attitude

des socialistes envers les Etats-UnisA vant même que le Japon n 'attaque brusque­

m ent les Etats-Unis, des observateurs attentifs pouvaient déjà déceler des changements profonds dans l'a ttitude de nos cam arades sud-américains, critiques traditionnels de l'impérialisme yankee, qui se ralliaient de plus en plus à une active politique de collaboration pan-américaine. Leur a ttitude contraste singulièrement avec celle du clergé catholique qui, dans la p lupart des répu­bliques du Sud, éprouve plus de sym pathie pour les régimes totalitaires que pour la dém ocratie anglo-saxonne.

L’influence de l’« APRA » péruvienneVictor-Raoul Haya de la Torre est le leader

du plus puissant et du plus nom breux mouve­m ent dém ocratique en A jnérique du Sud, l’illé­gale « APRA », l ’A lliance Populaire Révolution­naire Américaine du Pérou. Cette organisation prêche depuis vingt ans la doctrine de l'unité e t de la fra tern ité des peuples indo-américains. Elle a prêché la nécessité d 'organiser une fédération politique de ces nations et de la réaliser sur une base communautaire, en plaçant, sous son con­trôle, les ressources de ces pays, les soustrayant ainsi à l'exploitation par des cliques semi-féo­dales et les capitalistes étrangers. Haya de la Torre fut un adversaire acharné de ce qu'il ap­pelait « les aventures du dollar diplom atique » au Pérou, à Cuba, en A m érique centrale e t ail­leurs.

Pour choisir entre les Yankees et les nazis, Haya de la Torre résume son argum entation ainsi : Nous sommes toujours anti-impérialistes, mais nous sommes toujours démocrates aussi. Nous combattons pour l’abolition de tous les im­périalismes, qu’ils existent dans les nations tota­litaires ou dans les démocraties. Mais nous reje­tons et combattons le totalitarisme qui cherche à remplacer les différences inhumaines de l’im pé. rialisme économique par des différences de races.

De Cuba au MexiqueRamon Grau San M artin fut président dé la

République cubaine pendant six mois, dans la période qui suivit immédiatement, en 1933, la mise à la porte du tyran G erardo Maçhado. Le Dr Grau était farouchement nationaliste (c’est-à- dire révolutionnaire) e t p rit des m esures sévères contre les in térêts économiques des Etats-Unis qui s’efforçaient de coloniser Cuba. Il soutient aujourd'hui la cause de la G rande-Bretagne et de ses alliés de même qu'il est devenu un partisan de l'unité de l’hém isphère occidental. Dans une interview récente, il déclarait : « L’impérialisme yankee appartient au passé. Je crois que toutes les nations latino-am éricaines sont convaincues de la sincérité des Etats-Unis lu ttan t pour établir une union continentale d’E tats souverains ».

Le général Lazaro Cardenas, ancien président des Etats-U nis du Mexique, a m ontré maintes fois, par des actes, son opposition à l'im péria­lisme, notam m ent en confisquant les avoirs des sociétés anglaises et américaines exploitant les puits de pétro le de son pays. Aujourd'hui, il s 'est joint au président Roosevelt et à M. Cordell Hull en donnant une définition nouvelle de la doctrine de Monroë, en la développant dans son essence dans une déclaration commune des vingt-et-une républiques américaines.

La politique du « Bon Voisin »En 1902 déjà, le jeune Parti socialiste argentin

critiquait violemment l’expédition des E tats- Unis à Porto-Rico. A cette époque, Santiago Iglesias é ta it emprisonné pour avoir résisté aux autorités américaines. A yant à choisir entre le « New Deal » du président Roosevelt e t l'« O rdre nouveau » de Adolf Hitler, les socialistes argen­tins sont convaincus aujourd'hui que l'unité de leur hémisphère est une nécessité absolue. L'un d 'eux écrivait : « Nous comprenons la claire po­litique de coopération pan-am éricaine du prési­dent Roosevelt, et nous faisons une distinction très nette entre l'ancienne politique de la « di­plomatie du dollar » et l'actuelle politique du « Bon Voisin ». Le député socialiste Juan Antonis Solari est le secrétaire du comité parlem entaire chargé d 'enquêter sur les activités totalitaires.

De l'au tre côté du Rio de la Plata, les socia­listes de l'Uruguay soutiennent la politique du « Bon Voisin » après avoir com battu l'im péria­lisme yankee avec une vigueur sans pareille.

La coopération inter-am éricaine est soutenue également par nos camarades chiliens, qui eux aussi ont une longue tradition de lutte contre la politique de W all-S treet et d'opposition aux Etats-Unis. En 1932, au temps de la « république socialiste », son président, M armaduke Grove — le leader actuel du Parti socialiste du Chili — ordonna la confiscation des mines de cuivre et de l'industrie du nitrate, propriétés américaines.

La politique du président Roosevelt est p ar­venue à transform er nos camarades latino-am é­ricains en partisans des Etats-Unis et même en amis de la grande démocratie du Nord, sans qu'ils aient abdiqué leur idéal de justice sociale. On ne respecte que ceux qui restent fidèles à eux-mêmes. N,

U n « réperto ire de la législation fédérale en vigueur en m atière d'économie de guerre » a paru récemment. On y compte plus de 400 arrêtés e t ordonnances, classés systém atiquem ent. Ce chiffre ne donne qu’une faible idée du travail fourni par le D épartem ent de l'économie publi­que e t ses services. Le réperto ire, en effet, men­tionne seulem ent les décrets publiés dans le « Re­cueil officiel des lois ». Or, ce n 'es t pas le cas, ni des prescriptions du Service du contrôle des prix (il y en a déjà plusieurs centaines) ni des ins­tructions adressées aux autorités cantonales, aux syndicats de l’économie de guerre, aux groupe­m ents professionnels ou à leurs membres. Savez- vous qu'il ne se passe guère de jour où quelques instructions ne viennent com pléter ou resserrer le réseau des restrictions ?

A quoi bon se plaindre de cette diarrhée lé­gislative ? Elle est sans doute inévitable. En tout cas, je ne connais pas beaucoup de m esures inu­tiles. On pourrait plu tôt reprocher aux autorités fédérales d 'in tervenir parfois trop ta rd (par exemple, récem m ent encore, pour les économies dans la consommation d 'électricité e t le rationne- nem ent des œufs) e t de se contenter de demi- m esures (c'est ainsi qu'elles ont fixé les jours sans viande de façon que les consommateurs avi­sés peuvent facilement éluder la prohibition; elles in terdisent — avec raison — l'em ploi de confet­ti mais to lèren t le gaspillage du papier... sur une grande échelle : volumineux catalogues de grands magasins, papier d'emballage, etc.). Une autre question, non moins im portante, m érite examen : Comment ces multiples restrictions sont-elles observées 7 II ne suffit pas, en effet* d 'établir une réglem entation j encore faut-il en ' assurer l'exécution. Nous touchons ici le point faible de l’économie de guerre. L’abondance des décrets fait peu t-être illusion. Le service qui élabore des paragraphes est assez naturellem ent porté à croire que les abus sont, par là même, éliminés. La loi la mieux construite ne se rt à rien si elle n 'est pas appliquée.

Ne concluons pas de ces réserves que les au­torités né se soucient nullem ent de l'exécution de leurs m esures. Le nombre des affaires p é ­nales tra itées par le S ecrétariat générai du Dé? partem ent de l'économie publique (probablement plus de 25,000) a tteste que les organes chargés de dépister les contrevenants n 'ont pas chômé. Toutefois, les constatations que chacun a pu faire, les réclam ations qui s 'élèvent un peu par­tout contre le marché noir, apparemment pros­père, perm etten t de supposer que les infractions poursuivies ne représen ten t qu'une partie, peut- être une faible partie, des infractions commises.

L'insuffisance de la poursuite pénale a été souvent critiquée. On a expliqué, de source offi­cielle, que, ne disposant pas d'une police propre dans le secteur de l'économie de guerre, la Con­fédération est réduite au concours des cantons et des communes. La belle raison ! Nous ne sommes plus en automne 1939. Les autorités fédérales ont eu plus de deux ans pour aviser. Elles ne peuvent tout de même pas invoquer éternelle­m ent l'absence d'une police fédérale. Le système actuel fonctionne mal ? Eh ! bien, changez-le ! Pourquoi ne nom m eraient-elles pas des inspec­teurs chargés de seconder la police des cantons et des communes et, au besoin, d 'agir à sa place ? La Confédération aurait encore un moyen très simple d'am ener les cantons peu zélés à vouer

plus de soin à la recherche des contrevenants : leur refuser ses subsides. Ne trouvez-vous pas choquant qu'elle continue à subventionner des cantons qui ne m etten t pas tou t en œ uvre pour assurer une exécution aussi parfaite que possible des m esures qu'elle ordonne dans l'in té rê t du ravitaillem ent du pays 7

Si la poursuite des contraventions laisse donc à désirer, il en est de même de leur répression. Elles sont en général punissables d 'une amende de 30,000 francs au plus e t de l'em prisonnem ent pour une année au maximum. Or, jusqu’ici, au­cune peine d’emprisonnement n’a été prononcée. Les infractions graves n 'ont pourtan t pas man­qué : plusieurs contrevenants ont dû payer des amendes de 20,000 à 30,000 francs. Pourquoi ne les a-t-on pas condamnés à l’em prisonnem ent ?

- De 1914 à 1918, le jugement des personnes poursuivies en vertu des arrê tés e t ordon­nances fondés sur les pleins pouvoirs in­combait aux cantons. Ce systèm e n 'a pas donné satisfaction. Les tribunaux ne connaissaient pas toujours bien ce tte législation spéciale. Leur in­dépendance à l’égard des -justiciables é ta it p ar­fois sujette à caution, surtou t dans les cantons où le peuple élit les juges. Aussi les sanctions dérisoires abondaient-elles. De plus, la jurispru­dence m anquait d'uniformité. Ces raisons ont dé­cidé le Conseil fédéral, en septem bre 1939, à ins­titu er des Commissions pénales. C 'est devant elles que les prévenus com paraissent. M alheureu­sement, elles n 'ont pas la com pétence d'infliger des peines privatives de liberté. Contradiction singulière : Le Conseil fédéral crée des Commis­sions pénales, notam m ent parce qu'il n 'a pas con­fiance dans les tribunaux ordinaires, mais aban­donne à ces derniers le droit de condam ner à l'em prisonnem ent. Comprenne qui pourra ! Ce droit est d 'ailleurs platonique : les motifs mêmes pour lesquels on a institué les Commissions pé­nales retiennent le D épartem ent de l'économie publique, à cause du risque d'acquittem ent, de déférer aux tribunaux des cantons les contre­venants' qui m ériteraien t la prison ; aussi les renvoie-t-il devant la Commission pénale, une am ende valant mieux que la libéra tion .,-

Il est question, paraît-il, d’élevér le maximum de l'am ende et de l'em prisonnem ent. Notls ap­plaudissons à toute m esure perm ettan t de com­b attre plus efficacement fraudeurs, profiteurs et trafiquants. Cependant, celle qu'on envisage est d'une vertu douteuse. A quoi rime-t-il, en par­ticulier, d 'autoriser les cantons à condam ner des contrevenants à plus d 'une année de prison si cette disposition doit rester le ttre m orte ? Qu'on commence par donner aux Commissions pénales le pouvoir de prononcer des peines d'em prison­nement. C 'est la prem ière réform e qui s'impose.

Dans bien des cas, la publication du jugement aurait certainem ent plus d’effet que la peine mê­me. Il est fâcheux qu’on- l'ordonne si rarem ent. On ne devrait pas hésiter à clouer au pilori, sans égard pour leur situation personnelle, tous les profiteurs, accapareurs et autres m alfaiteurs qui en travent l'approvisionnem ent régulier du m ar­ché ou violent d 'autres prescriptions afin de s 'a s­su rer un avantage. Les autorités com pétentes m éditeront avec profit ce tte réflexion de Mon­tesquieu : « Suivons la nature, qui a donné aux hommes la honte comme leur fléau ; e t que la plus grande partie de la peine soit l'infamie de la souffrir. » P. G.

Les livres, c’est la meilleure m unition que j ’aie trouvée â cet humain voyage. M o n t a i g n e .

UN NOUVEAU DON A LA NATIONLord Rothschild a fait don à la nation b ritan­

nique de deux grandes forêts du comté de Buckingham qui sont, dès m aintenant, placées, sous l'au torité e t la surveillance de la Société pour le développem ent des réserves naturelles. Ces forêts sont des plus intéressantes tan t au point de vue de la flore que de la faune, e t les naturalistes y ont déjà fait maintes observations im portantes.

Le comté de Buckingham est le plus boisé de toute l'A ngleterre. Il l'é ta it plus encore jadis, et la fameuse forêt de Chiltern é ta it connue pour ses brigands et ses bêtes sauvages. Au IXme siècle déjà, les moines qui possédaient cette im­mense forêt s 'évertuaien t à m ettre un term e au brigandage, e t comme plusieurs routes royales traversaien t la contrée, le roi désigna un in ten­dant des « Chiltern Hundreds » pour exercer son autorité sur ce district sauvage. La fonction a subsisté, bien que la forêt ait disparu, et c 'est l'habitude pour un député au parlem ent qui veut démissionner, de briguer la place d’intendant des « Chiltern Hundreds ». Cela s'explique par le fait qu'un membre de la Chambre des Communes ne peut pas résilier ses fonctions, à moins qu'il ne reçoive une charge dépendant de la Couronne et, alors, il n'a plus le droit de siéger au parle­ment. S'il ne peut obtenir de fonction royale, il doit attendre les prochaines élections géné­rales, moment où il peut renoncer à son m andat

1 en refusant de se laisser réélire.

V A R I É T É SUn gant de prix

Dans une vente aux enchères, a été offert un gant qui fut adjugé pour la somme de 90,000 florins. Ce prix est probablem ent le plus élevé qui ait jamais été payé pour un seul gant. L 'ache­teur est un joaillier, qui sait bien pourquoi il a risqué cette dépense extraordinaire. Le gant est celui du m aharadjah Rao Bahadur, po ten ta t des Indes. Dans sa jeunesse, il avait fait le vœu de réserver sa main gauche uniquem ent aux prières e t de la p réserver de tou t contact profane. Il avait donc fait faire un gant spécial, genre étui, orné des plus belles pierreries qu'il pu t trouver. Plus tard, il eut des difficultés avec le Gouver­nem ent anglais qui exigea de lui le paiem ent d'une si forte somme qu'elle dépassait ses dis­ponibilités. Il se vit obligé d'engager son p ré ­cieux gant qu'il n 'a jamais pu dégager.

Pour ceux qui dorment à l’égliseDans quelques contrées d'Irlande, un homme

est chargé de réveiller les paroissiens qui dor­ment à l'église. C ette fonction se transm et de père en fils.

La «Sentinelle» est délivrée à titre gra­cieux et jusqu’à fin décembre 1941, à tout nouvel abonné.

71’jw cJwif£% Jtmn.Des envieux s’indignent parce que des bouteilles

d'une cave fameuse ont atteint, aux enchères, des prix astronomiques.

Un particulier s’est offert une Chartreuse d’ori­gine, mise en bouteille sous le règne de Louis- Philippe, pour la modeste somme de 170 francs. Ces prix scandaleux font monter la moutarde au nez de ceux qui tirent le diable par la queue et qui ont de la peine à comprendre que des privilé­giés puissent encore s'offrir des fantaisies pa­reilles.

Pourtant, il faut voir les choses comme elles sont.

Ces achats prouvent tout simplement que la oie n’est pas encore bien dure, que l ’impôt sur le chiffre d ’affaires peut très bien être supporté et que les ouvriers exagèrent lorsqu’ils prétendent qu’ils n'ont plus dargent ; à la rigueur, ce dernier argument pourrait être accepté, mais si certains n’ont plus de monnaie, <Tautres, par contre, en ont encore plein les poches. Ceci compense c e la } d ’ailleurs, il ne faut jamais mélanger les torchons et les serviettes, mais comprendre que le maté­rialisme sordide et niveleur des masses ou­vrières ne doit pas empêcher les amateurs de Chartreuse de pouvoir se gargariser l’intérieur avec la liqueur de leur choix.

Bien sûr, il semble qu’un impôt sur les articles de luxe pressait davantage que celui que nos autorités ont péniblement mis sur pied et qui touche surtout les consommateurs m odestes; une fois de plus, les ouvriers n'ont rien compris.

La poule aux oeufs d'or ne doit pas être ration­née, mais, au contraire, engraissée. Boum.

De la concordeLes journaux sont rem plis d 'appels pressants

à la concorde entre tous les habitants de notre pays. Tous les discours, et ils sont nombreux, très nombreux, dans le temps qui court, prêchent la concorde. Des mots, des mots, un fleuve d'élo­quence 1 C'est bien, cette unanimité dans la recher­che de la paix e t de la bonne entente entre citoyens ; mais ce qui vaudrait mieux que les dis­cours, si beaux soient-ils, ce sont des actes. Pour arriver à cette paix,’ à cette bonne entente, il faut avant tou t établir, entre Citoyens, l ’égalité des droits, bannir l ’égoïsme, la suffisance des hommes qui détiennent jalousement le pouvoir, des hom­mes qui croient avoir le monopole de l'intelligen­ce, des capacités et que seuls, eux, sont dignes de remplir les fonctions publiques, de faire partie des autorités, depuis les autorités communales jusqu'au Conseil fédéral. Pas de place au parti populaire, au P arti socialiste, dans le Conseil d 'E- ta t ; pas de place pour lui au Conseil fédéral. L 'autorité doit être homogène. En voilà une héré­sie 1 Dans les pays où le parti d 'opposition ne peut faire entendre sa voix, la liberté m eurt !

Il ne faut pas seulement bannir l'étroitesse des idées, l'égcïsme des classes qui connaissent le bien-être, il faut encore respecter les classes po­pulaires et les hommes qui les représentent ; il ne faut pas dénaturer les faits. Voici un exemple entre cent de ce système peu honnête :

CHAMBRES FEDERALES L’impôt sur le chiffre d'affaires

On nous m ande de Berne :M ercredi matin, après avoir entendu un exposé de

M. W etter, p résiden t de la C onfédération, qui a su défendre son œ uvre avec beaucoup d 'au to rité nuan­cée d 'un brin d'humeur, le Conseil national a défini­tivem ent approuvé la perception d 'un im pôt sur le chiffre d 'affaires. C ette décision a é té prise par 97 voix contre 39.

Les socialistes, pa r l’organe de M. Huber, avaient eu l’habileté de codifier sous forme de m otion les dé­clarations que M. W etter a faites récem m ent en di­verses circonstances. Elles consistent en ceci que le Conseil fédéral s’est engagé à exonérer les denrées alim entaires de prem ière nécessité , à im poser plus lourdem ent les articles de luxe, à simplifier le mode de perception e t à m ettre un term e à certains abus. C 'est ce que l’on appelle enfoncer une porte ouverte, mais la députation d 'extrêm e-gaucbe, battue sur toute la ligne, désapprouvée par l'opinion publique, qui a condamné sa campagne d 'agitation, a sauvé la face e t pourra p rétendre qu'elle l'a em porté.

C’est dans le « Journal de Genève » du 4 cou­ran t qu'on trouve cette épître. Relevons ces mots: « ...mais la députation d'extrême-gauche, battue sur toute la ligne, désapprouvée par l’opinion pu­blique qui a condamné sa campagne d'agitation », etc. Comment peut-on dire des contre-vérités pa­reilles ? Comment peut-on dénaturer si effronté­ment les faits ? Tant que pareilles choses se pro­duiront, qu’on ne vienne pas nous prêcher la con­corde ! Non, hélas, dans ces conditions, elle n'est pas possible. Que de méchanceté, quel manque de modération dans ces quelques lignes ! Où ce mon­sieur a-t-il pris contact avec l'opinion publique ?

Certaines personnes, dans leur haine non seule­ment du socialisme, mais des socialistes eux- mêmes, accusent constamment ceux-ci de déma­gogie. Tout ce que le Parti socialiste propose, toutes les questions agitées par lui : de la déma­gogie. Tout ce qui est demandé en faveur de l’équité, de l'égalité des droits, de la justice : dé­magogie. Comment peut-on, dans ces conditions,

fiarler de concorde entre les citoyens, entre tous ea citoyens 2 - -, Jeac BÛUDRY,

Page 2: La Sentinelle - REROdoc.rero.ch/record/224603/files/1941-12-15.pdf · LA CHAUX-DE-FONDS, Parc 103 ABONNEMENTS 1 an 8 mois S m. I m. Süisse . . 2 2 .- 11.— 5.50 1.90 Etranger: S’adresser

LUNDI 15 DECEMBRE 1941

RÉSUMÉ DES INFORMATIONSdu dimanche 14 décembre

LA GUERRE DANS LE PACIFIQUEVoici les faits dans leur succession :Le gros de l'attaque japonaise est dirigé oontre

Luçon, ou plusieurs débarquements ont été opérés.Une bataille se déroule en Malaisie, dans l'E tat

de Kedah, où les Japonais attaquent en force. Penang a été violemment bombardée.

Tokio annonce que les Japonais se sont em pa­rés de Koulvon, voisine de Hong-Kong. On affir­me aussi qu’au cours de la bataille d Hawaï, un autre navire américain, l'« A rizona», a été coulé.

De Singapour, on annonce que des sous-marins néerlandais ont coulé quatre transports au large de la Thaïlande. Ils étaient chargés. Batavia parle de 4,000 Japonais noyés.

La Bulgarie déclare la guerre à la Grande Bretagne et aux Etats-Unis.

De grandes escadrilles japonaises ont attaqué les environs de Manille.

De Manille, on annonce que les forces japo­naises débarquées à Lingayan ont été anéanties.

Le Japon déclare posséder désormais la supré­matie aérienne en Malaisie.

Une bataille est en cours entre les forces chi­noises et britanniques et les forces thaïlandaises dan9 le nord.

La Hongrie déclare la guerre aux Etats-Unis-Les Japonais ont sommé les défenseurs de

Hong-Kong de se rendre.W ashington annonce qu'on ne peut plus com­

muniquer avec Guam. L 'île é ta it défendue par 400 marins e t 155 fusiliers marins. W ake et Mid- way continuent de résister.

Manille annonce que des centaines de parachu­tistes japonais ont été exterminés dans les mon­tagnes de l’île de Luçon.

SUR LE FRONT RUSSEBerlin annonce que des attaques ont é té re ­

poussées. On relève que du côté allemand on avait annoncé à l'avance que pour prendre les quartiers d 'hiver il y aurait soit une attaque, soit un recul allemand. C’est une simple affaire de tactique.

Moscou déclare que les troupes soviétiques con­tinuent à poursuivre l'ennemi, qui bat en re tra ite vers le sud et le sud-ouest, La cavalerie soviéti­que a avancé de 30 km. sur le front de Moscou, délogeant les Allemands de 30 localités. Les A l­lemands se re tiren t de Kletz e t ont été repoussés de Volkhov, à 110 km. au sud de Leningrad.

EN MEDITERRANEESamedi matin, un croiseur italien a été coulé

et un autre sérieusement endommagé. En outre, un torpilleur italien a été endommagé en un ca­not-torpilleur automobile coulé.

EN CYRENAIQUELe Caire annonce que les forces britanniques

principales continuent leur avance.

importance, aussi longtemps qu'on ne lui aura pas dém ontré que les in térêts vitaux de la Suis­se seraient en danger si ces travaux n 'é ta ien t pas entrepris.

La Ligue a pris ce tte décision en complet ac­cord avec d 'autres organisations nationales, com­me le Club alpin e t elle se demande si toutes les possibilités ont été étudiées pour éviter que la beauté de nos vallées alpestres soit m enacée, que les rives de nos fleuves soient profanées e t que des populations entières soient chassées de leurs villages.

Le zèle de PandoreLe Tribunal de police de W interthour a con­

damné le d irecteur des Services de transport de la ville de W interthour à une amende de 70 fr. parce qu'il avait négligé de placer les plaques de contrôle à 4 trolleybus. Le Tribunal cantonal, comme précédem m ent le Tribunal de district, a libéré l'inculpé. Le juge cantonal a allégué que la décision du Conseil fédéral m anquait pour sa­voir si, e t dans quelle m esure, un trolleybus pou­vait tom ber sous les dispositions de la loi sur les véhicules à m oteur. C’est pourquoi on ne pouvait pas accepter que les trolleybus, déjà caractérisés p ar des numéros, aient encore l'obligation de por­te r des plaques de contrôle.

Pour les petits Suisses à l’étrangerLa fondation « Secours suisse » dont l ’activité

prim itive se bornait, en collaboration avec « Pro Juventute», à organiser des vacances au profit d 'enfants suisses de l’étranger, se consacre au­jourd’hui à une nouvelle oeuvre de secours en faveur de ces mêmes enfants. Les moyens abon­dants que la population a mis à sa disposition au printem ps dernier lui perm ettent de donner un paquet de Noël, com prenant des vivres, à 400 enfants suisses de France et 300 de Belgique. Chaque paquet contiendra, comme objet le plus précieux, un kilo de lait en poudre, quantité suffisante pour assurer à chaque enfant sa ra ­tion de la it pendant un mois. Pour compléter cette faible répartition de vivres, les paquets contiendront encore une boîte de Jem alt et une demi-livre de cubes de soupes, qui seront égale­m ent les bienvenus.

Nouvelles suissesChez les radicaux bernois

Le Comité central du parti radical dém ocra­tique du canton de Berne a élu en son sein 4 re ­présentants des jeunes radicaux. H s 'est occupé ensuite des m esures à p rendre pour la cueillette des signatures concernant l’initiative v isant à l'accroissem ent du nombre des membres du Con­seil fédéral.

Le chômage dans le canton de BerneA fin novembre, le canton de Berne com ptait

961 chômeurs complets contre 1059 à la même époque de l'année dernière, e t le nom bre des chômeurs partiels a diminué de 639 à 301. Com­parativem ent à fin octobre 1941, les chômeurs complets ont augmenté de 287 et les chômeurs partiels de 26.

Contre les centrales électriquesLe Comité de la Ligue suisse pour la p rotec­

tion de la nature a décidé, dans sa séance du 10 décembre, de m aintenir sa précédente déci­sion et de s'opposer énergiquem ent à tou t projet d 'établissem ent de forces électriques de grande

L o t e r i e ^ r o m a n d eLE TIRAGE A FRIBOURG

La ville de Fribourg, au cachet si particulier, avait été choisie poùr le tirage de la 23me tranche de la Loterie romande. La réception des autorités de la Loterie et des journalistes fut spécialement agréable et. cordiale grâce à M. Repond et à notre confrère, M. Remy.

L'assemblée générale des sociétaires s'est tenue sous la présidence de M. Eug. Simon, président du Comité de direction de la Loterie romande, dans la salle du Sénat — ornée de rem arqua­bles Gobelins — du nouveau bâtim ent universi­ta ire et a décidé notamment que le prochain t i­rage aura lieu le 7 février à Vevey-la-Jolie.

Une visite du nouveau bâtiment universitaire, vaste édifice de conception moderne, auda­cieuse, nous a rempli d'adm iration. Les Fribour- geois, reconnaissons-le, n 'y ont pas été avec le dos de la cuiller. Ils ont- vu- grand.-

Certaines universités de chez nous sont pa­reilles à ces jolies femmes qui se m ettent tout sur la figure et rien dans l’estomac. Là, au contraire, on a tout mis à l ’intérieur. C 'est sim­ple et pratique. E i l'on n 'a rien oublié, ni la cha­pelle, ni la salle de spectacles, ni la salle de gymnastique, ni même l’auditoire en plein air. Mais ça vaut cinq beaux millions. Notons que des aménagements spéciaux et des rénovations de tableaux de la galerie des Beaux-Arts ont été facilités par le concours financier de la Loterie romande.

Les sociétaires ont également eu le rare p ri­vilège d'entendre un concert d'orgue à la Cathé­drale de Saint-Nicolas. Ils ont été agréablement impressionnés p ar l'exécution de la scène pas­to rale avec orage, fantaisie composée pour grand orgue par le célèbre organiste Jacques Vogt. Précisons que le concert fut donné par le ta len­tueux organiste actuel de la cathédrale, M. Jo ­seph Gogniat.

A l'H ôtel suisse, le Conseil d 'E tat de Fribourg a offert une collation d 'autant plus rem arquable

qu'il n'y eut pas de discours. C 'est bien la pre­mière fois.

Quant à la cérémonie du tirage, elle s'est dé­roulée conformément au programme établi dams le cinéma Capitole où les sphères firent des heu­reux et pas mal de déçus.

Un public extrêmement nombreux applaudit l’allocution du président Eug. Simon et les ûeu- vres chantées fort joliment par le « Chœur à la Rose », dir. M. G. Aeby, et le «Cœur qui chante», dir. M lle G. Meyer.

Voici les numéros gagnants :Gagnent 10 fr. les billets se term inant p ar 7.Gagnent 20 fr. les billets se term inant par 40.Gagnent 50 fr. les billets se term inant par 425,

342, 363 et 168.G agnent 100 fr. les billets se term inant p ar

626 et 839.G agnent 500 fr. les num éros se term inant par

6,080, 2,092, 9,337, 3,614 e t 6,612.Gagnent fr. 1,000 les numéros su ivants:

086,312, 150,710, 109,603, 012,011, 134,158,097,673, 021,854, 009,053, 163,042,104,193, 063,778, 062,373, 095,074,052,746. 095,922, 186,006, 195,825,173,380, 033,052, 119,184, 011,964,194,257, 039,656, 060,826, 126,016,098.276, 093,697, 030,854, 138,489,061,546, 153,397, 097,023, 123,972,

G agnent 2,000 fr. les numéros125,844, 079,455, 049,021, 033,241.

G agnent 5,000 fr. les num éros 166,415 et 037,499.

Gagnent 10,000 fr. les num éros 141,919 et 145,937.

Le numéro 083,835 gagne 20,000 fr.Le numéro 171,195 gagne 50,000 fr.(Seule la liste officielle publiée par la Loterie

rom ande fait foi.)

114,930,090,968,102,811,019,320,100,014,069,887,083,526.080,750,

S?MOCKEY SUR GLACE

SUISSE—ALLEMAGNE, 3-1Plus de 18,000 spectateurs se sont rassemblés

aux alentours de la piste du Dolder, à Zurich. Depuis midi, un flot continuel ne cessa d'arriver sur la place.

Les équipes se présentent dans la formation suivante :

Suisse : But : Hugo M uller (Dav-os) ; défense : Otto Ernst (Zurich), Hans Trauffer (Davos), Franz Geromini (Davos) ; Ire ligne d 'avants : Pic Cattini, Hans Cattini, Bibi Torriani (tous de Da­vos) ; 2me ligne d 'avan ts: Beat Ruedi (Davos), Heini Lohrer (Zurich) ; Charly Kessler (Zurich j.

Allemagne : But : Eggringer Wilhelm (Munich) ; défense : Jaenecke Gustave (Berlin), Kuhn Louis (Füssen) ; Ire ligne d'avants : Reistritzer W aller (Mannheim), Sohmidinger W alter (Munich), Dom­iner Frédéric (Mannheim) ; 2me ligne d'avants : Sçhibukat Herbert (Rastenburger), Dr Schenk W illi, (M,unich).,, Lortzing A lbert (Berlin).

A rbitres : Lutta (Zurich) et Rômer (Berlin) i.Premier tiers-temps

D'abord, les équipes se tâtent dans l'intention de chercher les points faibles de l'adversaire. Puis des situations dangereuses devant les deux buts se produisent ave une rapidité foudroyante. A la 3me minute, le gardien allemand ne peut retenir qu'à grand'peine un coup de Hans Cattini tiré de 5 mètres. Quelques secondes plus tard, Hugo Mul­ler ne retient aussi qu’avec beaucoup de chance.

Les Allemands ont m aintenant acquis une supé­riorité écrasante et tous nos joueurs sont momen­tanément contraints à coopérer à la défense de notre but, où Hugo M uller fait des prodiges.

Une situation très dangereuse devant notre but se produit duran t la 13me minute. Un avant alle­mand était parvenu à contourner notre défense et se trouvait seul devant notre but. P ar une chance extraordinaire, son coup porta beaucoup trop haut ; mais, déjà une minute plus tard, le tout change d’aspect. Au cours d'une avance clas­sique de la mi-sturm, Bibi passe à Hans Cattini et celui-ci m arque le premier but de la partie : 1 à 0 pour la Suisse.

Deuxième tiers-tempsToute notre équipe, même nos défenseurs, par

ticipe m aintenant à l'a ttaque et c 'est ainsi q’ Franz Geromini réussit à augmenter le score à à 0 pour la Suisse.

Le public applaudit frénétiquement et plus d- 18,000 voix s'élèvent pour encourager les nôtre

Les Hopp Schwyz, Hopp Schwyz ne Cesser plus. Mais, à la 7me minute, Jaenecke, à son tour réalise une belle avance, passe au Dr Schenk el voilà que nous comptons 2 à 1.

Le9 Suisses se ressaisissent. Bibi Torriani réa­lise une magnifique avance, contourne seul la dé­fense adverse et score avec une agilité et une p ré­cision classiques. Résultat : 3 à 1 pour la Suisse.

Troisième tiers-tempsAu début, nous assistons à une très forte agres­

sion suisse sur le but allemand. Au cours d’une seule minute, Eggringer doit retenir 5 coups tirés sur son but par notre seconde ligne d ’avants. Il y parvient, quoique avec un peu de chance.

Nous assistons à un jeu très cultivé, mené dans un esprit de vrais sportifs de part e t d'autre. Nous voyons Gustave Jaenecke serrer la main à Bibi pour le féliciter.

La fin du match n 'apporte aucune modification du score.

A MONTCHOISILa venue à Lausanne de la forte équipe bernoise

avait amené à Montchoisi une très belle chambrée de spectateurs. Pour un match amical, c'est un succès. Le temps splendide dont nous avons été gratifié n 'a pas nui à la manifestation, au con­traire. D 'autre part, une glace excellente a beau­coup facilité les évolutions des deux teams.

Le prem ier tiers-temp9 débute tranquillement. A la suite d'une jolie combinaison de la ligne d'avants lausannoise, Caseel m arque le prem ier but. Ce but stimule les Lausannois et le jeu de-

i vient plus vif. Montchoisi est supérieur et le sera j pendant tout le prem ier tiers de cette intéressante i partie. Un essai de Beltrami est vivement applaudi.

Stucky, de son côté, ne reste pas inactif et un essai à 30 mètres est magnifiquement retenu par Schaefer, le gardien bernois.

Montchoisi, tan t la première que la seconde ligne, a de jolies passes. Les Bernois ont de la peine à se m ettre en train et les quelques échap­pées ne m ettent pas souvent les buts de Francfort en danger.

Le deuxième tiers-temps voit les Bernois se re s­saisir quelque peu, mais le jeu de ces derniers est de mauvaise facture. Un cafouillage devant Schae­fer perm et au Lausannois Delnon II de marquer un très joli but. Le jeu est très vif. Les Lausan­nois font des efforts manifestes pour augmenter le score ; ils y réussiront, à la 9me minute, mais c ’est un Bernois, Mathys, qui m arque contre ses propres couleurs. Ci : 3-0, Serait-ce la débâcle ?

Le jeu devient violent e t moins intéressant. Les Bernois sont déchaînés ; le gardien lausannois passe un mauvais moment. L'effort bernois sera récompensé par un joli but de Badrutt.

Une descente de Lausanne se termine par le renversement de la cage et un pêle-mêle général des joueurs. La fin arrive sur cette aventure p lai­sante,

' Au début de "là; première partie du troisième tiers, Caseel, en grande forme, ten té seu l le but mais échoue de peu. Pendant plusieurs minutes, Lausanne se cantonne dans les bois de Schaefer, mais n 'arrive pas à réaliser. Un faul manifeste de M üller lui vaut d 'être mis en touche pour une minute. Au cours de la dernière partie, l’on constate que les joueurs sont fatigués et le jeu s'en ressent. Stucky tente une nouvelle fois le but, mais en vain, malgré une descente fulgu­rante. Francfort, le gardien lausannois, reçoit le puck en pleine figure ; le jeu est arrêté pen­dant 10 minutes.

Une descente en force des Lausannois permet à Delnon II de marquer un quatrième but.

La fin arrive sur le résultat de 4 à 1 en faveur de Lausanne.

Disons que Lausanne a fourni une magnifique partie qui fait bien augurer pour les rencontres futures. Berne a paru hésitant et nous osons croire que sa démonstration à Lausanne sera, au mois de février prochain, de meilleure fac­ture. R. Abt.

(Suite du sport en quatrième page.)

NOTRE FEUILLETON QUOTIDIEN13

LE M A N O IR M E N A C EPar Jean de Lapeyrière

(Su ite)

Il déplia le papier e t saisit dans ses doigts un lingot de plomb tordu et écrasé. Il l'exam ina avec circonspection et le soupesa à plusieurs re ­prises. Ensuite, redressant la tê te , il regarda au­tour de lui et ses yeux s 'a rrê tè ren t sur le râ te ­lier d'arm es fixé contre le mur, au milieu du large vestibule.

Un coup d’œil lui suffit. Les sourcils froncés, il considéra de nouveau la balle. Lord Moorloch et le Dr Tagelle l’observaient avec une égale cu­riosité, se dem andant ce que signifiait ce manège.

— Ce que je ne m 'explique pas, dit Roger du Palus d'un air pensif, en relevant les yeux vers eux, c 'est que cette balle soit d'un calibre 24, alors que les seuls fusils que je sache apparte­nir à des Halliers sont des 12 et des 16.

Le deux autres gardèrent le silence un moment, comme s'ils ne réalisaient pas sur-le-champ ce que pouvait signifier cette constatation.

— Etes-vous sûr de ne pas vous trom per ? in­sinua enfin le médecin.

— Je crois me connaître en armes, répliqua M. du Palus. D 'ailleurs, vous n'avez qu'à vérifier...

De la main, il désignait le râtelier.— P eut-être M. des Halliers possède-t-il un

24 7 émit le docteur.— Bruneau !.«. appela Roger du Palus.

Le fermier, dem euré à l 'écart pendant cette conversation, s'avança. N

— Y a-t-il d 'autres fusils que ceux-là ? deman­da le jeune homme.

L'homme jeta un coup d'œ il avant de répondre.— Oui... il y a encore le mien.— Je le connais. C’est un « Lefaucheux 12 »...

C’est tou t ?— Oui, Monsieur.— Alors, l'arm e qui a blessé votre m aître de­

vrait ê tre une de celles-là.— Je ne sais pas, Monsieur... Oui, je suppc*se,

balbutia Bruneau, em barrassé.Roger du Palus le toisa un instant, puis, s 'ap ­

prochant du râtelier, examina les canons des fusils.

— Curieux... vraim ent curieux, m urmura-t-il. En adm ettant que je me trom pe sur le calibre de la balle, je constate que les canons de ces arm es sont parfaitem ent propres. Par hasard, serait-ce vous, Monsieur, qui auriez pris le soin de nettoyer le fusil im m édiatem ent après l'acci­dent ?

Il s'adressait à lord Moorloch. Sous le regard soupçonneux que le jeune homme fixait sur lui, l’Ecossais sen tit l'indignation le gagner. Il dut faire un effort sur lui-même pour dem eurer calme,

— Non, Monsieur, répondit-il avec sécheresse, je vous l'ai déjà dit, je ne sais rien... Si vous désirez des éclaircissem ents, je vous engage à aller les dem ander à M. des Halliers en p e r­sonne.

— Moi... to u t 'c e la ne me regarde pas ! s 'écria le Dr Tagelle. Vous m 'excuserez, Messieurs, j'ai affaire ailleurs... Voulez-vous me rendre la balle, M onsieur du Palus ?,

— Vous tenez donc à la conserver ? in terro ­gea narquoisem ent le jeune homme.

Le m édecin répondit tranquillem ent, en fixant son étrange regard clair dans les yeux fauves de son in terlocuteur :

— Oui... j'y tiens particulièrem ent. J 'estim e qu'il est de mon devoir de ne pas me séparer de cette pièce... à conviction, é tan t donné les cir­constances troublantes sur lesquelles vous avez attiré mon attention.

.— Troublantes, en effet... ironisa M. du Palus. Car je me demande comment ce tte balle, partie de si près, sans doute à bout portant, n 'a pas fracassé l'épaule de M. des Halliers e t ne l'a pas transpercé de p art en p a rt ? Q u'en dites-vous, docteur ? Cela aussi ne vous sem ble-t-il pas trou ­blant, pour le moins ?

Derechef, le médecin le fixa dans les yeux, mais avec une expression de rudesse, cette 1 fois-ci.. j

— Monsieur du Palus, je me perm ettrai de vous donner le même conseil que ce monsieur, dit-il sur un ton rogue, en m ontrant de la main lord Moorloch. Si vous désirez des précisions ; au sujet de cet accident, allez donc les chercher auprès de M. des Halliers.

Sans un mot, Roger du Palus replia le lingot j informe et le tendit au médecin qui lp prit, salua ! les deux jeunes gens d'un rapide : « Àu revoir, ; M essieurs», et s'éloigna aussitôt. M. du Palus se retourna vers le fermier.

— Bruneau, allez trouver votre m aître, com- manda-t-il, et dites-lui que je suis là et que je désire le voir.

— Bien, Monsieur, fit le fermier.Resté seul en face de lord Moorloch, le jeune

homme fit quelques pas de long en long dans le vestibule.

— Ce m édicastre a un sacré caractère !... grommela-t-il.

L'Ecossais fit comme s'il n 'avait pas entendu la réflexion. Il é ta it d'ailleurs assez troublé par la perspicacité de M. du Palus et regre tta it am ère­m ent de n 'avoir point la liberté d'envoyer au diable cet importun.

Ils n 'a ttendiren t pas longtemps. Bruneau fut bientôt de retour. M anifestant une gêne visible, il s’avança vers Roger du Palus r. qui il an­nonça :

— Je regrette , Monsieur, mais Monsieur ne veut pas vous recevoir...

— Ne veut pas me recevoir ! s'exclam a le jeune homme avec un haut-le-corps. Vous voulez dire, mon garçon, qu’il ne « peut » pas me rece­voir ?

— Non, Monsieur... il ne « veut » pas I confir­ma le fermier.

M. du Palus rougit violemment. Une flamme de colère passa dans ses yeux, en même temps qu’il serrait les poings avec nervosité. Se m aîtrisant, cependant, il affecta de rire.

— Je suis trop bon, vraiment, dit-il d'un air détaché, de m 'occuper des affaires des autres. Quant à vous, M onsieur,' — il parlait à lord Moorloch, — je vous souhaite bien du plaisir, dans une maison où le m aître fait si peu de cas de la civilité. Au revoir, Monsieur I

Puis, furieux tout de même de l'affront qu'il venait de recevoir en face d'un étranger, il s'éloigna sans se retourner, en sifflant horrible­ment faux un air inconnu.

Bruneau alors avertit l'Ecossais que M. des Halliers le priait de venir lui parler.

(A suivre.)

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LUNDI 13 DECEMBRE 1941

C O I N D E S mGO S S E SLes deux amis du rossignol

(Légende)

Un rossignol avait deux amis.L'un était un ours de la montagne, un bel

ours au pelage sombre, aux dents luisantes, qui tro tta it tout le jour là-haut, parmi les sentes des pineraies, dans les ronciers e t les taillis sauva­ges, à la recherche de baies sucrées e t de fruits doux dont se régalait sa gourmandise.

Un jour qu’une longue épine avait piqué m aître M artin, tandis qu'il s 'ébatta it ainsi dans un buis­son, le rossignol, ému de ses grognements dou­loureux, é ta it venu en voltigeant, e t de son bec adroit avait arraché le dard... Puis, infirmier im­provisé, il avait pansé la blessure à l’aide d 'her­bes de la montagne dont il connaissait la vertu. Heureux et bientôt guéri, le fauve avait, depuis ce t instant, voué une reconnaissance infinie à la frêle bestiole emplumée. E t chaque jour, le rossi­gnol venait dans la montagne rendre visite à son ami l'ours...

L’oiseau avait pour second compagnon un hom­me de la vallée, un vieux chasseur dont tous les soirs il s'em pressait d ’égayer la fatigue par ses roulades et ses joyeuses vocalises. A celui-là, le rossignol n ’avait jamais rendu de grands servi­ces. Il n 'avait point secouru le chasseur à l'occa­sion d'une mauvaise blessure. Il n 'avait point mis d 'herbe fraîche sur son front brûlant de fièvre...

Mais il faisait mieux que cela : il chantait pour lui tou t l'été.

Le chasseur, qui vivait seul, se sentait tout ragaillardi d’écouter les refrains de ce gai com­pagnon.

E t l'homme e t le rossignol, sans se l'ê tre dit, s'aim aient d 'une vive amitié.

Au mois de juin, quand le tiède clair de lune tendait sur la vallée sa gaze bleue, qqelles belles sérénades il entendait, notre chasseur, à l'heure où le gai rossignol, son petit gosier frissonnant d'un m erveilleux délire, lançait vers les étoiles ses trilles audacieuses ! Dans le beau paysage nocturne, c 'é ta it une m erveilleuse improvisation. Les notes les plus vives, les plus aériennes, les plus déliées, succédaient aux roulades les plus chaudes e t les plus nuancées. On eû t dit un ruis- selet, un mince filet d 'argent coulant parmi les feuilles, un sifflotis de pipeau..., puis le chant s'amplifiait, s'élargissait, sem blait prendre pos­session de l'espace, m onter jusqu'au sommet de la nuit 1 E t dans le long silence qui suivait, on croyait entendre de toutes parts mille rossignols qui répondaient en écho.

Longtemps ainsi, l'oiseau vécut entre ses deux amis, allant de l'un à l'autre, partageant entre eux sa gentillesse e t sa cordialité.

Mais un jour, le chasseur se trouva dans la montagne, face à face avec l'ours. Il avait suivi sa piste e t s 'apprêtait à le tuer d’un coup de fu­sil. Ce n’é ta it point, certes, p ar cruauté, mais par

m étier. Cet homme faisait commerce des fourru­res de toutes sortes qu'il rapportait de la m onta­gne. Le fauve allait ainsi ê tre tué infailliblement, quand notre Rossignolet p rit sur lui de le dé­fendre. S 'élançant au-devant de l’homme, sautil­lant, voletant e t piaillant, il détourna sur lui, durant quelques secondes, l'a ttention du chas­seur. E t m aître M artin put s'enfuir.

Un au tre jour, le chasseur, s 'é tan t endormi au pied d'un arbre, était, à son tour, m ortellem ent menacé par l'ours, quand l'oiseau survint. Cette fois, il parla à son ami l'ours, et la bête, ayant flairé l'homme, s'éloigna sans insister...

Ainsi le gentil rossignol put garder ses deux amis et continuer à voltiger joyeusement de l'un à l'autre, durant de longues saisons.

Georges RIGUET.------------------- — 4> — -------------------

Saviez-vous que...Des géographes américains ont établi que l'ex­

plorateur et navigateur W eddell, dont le nom a été donné à la mer de W eddell, n 'a jamais été dans ces parages.

— Il y a 80 ans, le Liechtenstein avait une armée de 80 soldats, d ’un trom pette et d'un capi­taine.

— Le Kremlin de Moscou est une agglomération de palais, de chapelles et d 'autres constructions,

entourée d 'un mur long de 3 km, e t haut de 20 m.— D'anciens reliefs et dessins nous ont appris

que, dès la plus haute antiquité, les éléphants étaient employés au transport des guerriers,

— L'aviateur américain Hinchliffe, qui, voici bien des années, entreprit un vol transocéanique dont il n 'est jamais revenu, s'é tait trompé de 1000 milles dans le calcul pour l'essence néces­saire, comme il ressort d'un carnet de notes trouvé depuis.------------------ — m

MOTS POUR RIRE

Histoires pour rireUn pêcheur arrive au bord d'un petit cours

d 'eau avec tout son attirail et jette sa ligne. Mais, abordant un naturel du pays, il lui demande :

— Dites-moi, c'est bien permis de pêcher ici ?— Oui, Monsieur.— Donc, ce ne sera pas un crime si je prends

un ou deux poissons ?— Oh ! non, Monsieur, pas un crime, pour sûr I

Ce sera un m iracle !

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10. P h i l ip p e Maurice, à C h a r ­les -M aurice A u b e r t e t à Louisa- L ina née R yse r . à Enges.

10. J a c q u e s Denis , à W i l l i a m - F e r d in a n d H a u s se n e r e t à Ger- t r u d e née B eno it , à Saules .

10. C h r i s t i a n e - M a rg u e r i t e , à P i e r r e - J o s e p u - Maurice- A lexan ­d re Gicot e t à M adele ine née T e rr a z , au L a n d e ro n .

10. M a r t in -V ic to r , à V ic tor- M art in S o t ta s e t à R usa , née L o ttaz , à N euchâ te l .

11. P ie r re -A la in , à L ouis-A n- d r é M ic haud e t à May-.Madeleine née B a rb e z a t , à N euchâ te l .

11. Lu ig i-C ar io -A tti i io , à T h é o ­d o re L e h m a n n e t à ln é s -Z i ta - J o la n d a , née A rn a b o ld i , à N e u ­ve vil le.

Promesses de mariage11. J a c q u e s Adrien Rossel et

A nne-M arie C o u rv o is ie r , à Bulle e t N euchâ te l .

11. Georges - A r t h u r Rossele t e t O de t te - H e n r ie t te - F e rn a n d e B a n d e re t , les d eux à N euchâ te l

Mariage12. H enr i A do lp h e Nvdegger

et C lau d in e - J u l i e t t e Nicolet- M on n ie r , a Berne et à Genève.

0j e u n e s époux,

£ 0 A l p leunes pères , con- SRFL— t r act ez un e assu- _ ” r an ce s u r la vie à la

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Etat civil du Locled u 13 d é c e m b re 1941

NaissanceC h a r le s -A n d ré D ubois-d i t -C o-

s a n d ie r , fils de C h a r le s -A n d ré . c o m m is , e t de M adele ine-A line , née R a c h e te r , N euchà te lo is .

Promesses de mariageJ e a n A lb e r t R e naud , m u s ic ie n ,

V audo is , a u Locle, e t Maria Kâ- th e l i Berger , Berno ise , à Berne.

A l f re d -E u g è n e U ub ied , m é c a ­n ic ien r e t r a i t é , à C o r ta i l lo d , et S u sa n n e -L é o n ie D u b o is , née Ni- k la u s , a u Locle, to u s d e u x N e u - châte lo is .

E ta t civil de La C h .-d e-F o n ü sd u 13 d é c e m b re 1941

NaissanceMeyer. P a u l - A n d r é , fils de

G o t t l r ied , m a î t r e b o u la n g e r , e t de Marie , née B auer , B e rno is

DécèsBeck, A dr ien - A rn o ld , é p o u x

de E n s a b e th - M a r i e , née Bro- che l la , A rgov ien , n é le 11 n o ­v e m b re 1884.

9707. B o u r q u in , C h a r le s -A m i, fils d e C h a r le s -A m i , B e rno is e t N euchâ te lo is , n é le 12 o c to b re 18y2.

9708. H i r s c h y , H e n r i , fils de H e r m a n n - L u c ie n , e t de G e r t ru d , née T s c h a n t r e , B e rn o is , n é ie 13 d é c e m b re 1941.

In c in éra tio nL u n d i 15 d é c e m b r e à 13 h . 45.

Beck. A d r ie n -A rn o ld , d e p u i s H iro n d e l le s 14, s a n s su i te .

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Pour tous renseignements concer­nant l’admission dans la Société ou les conditions d’incinération, s ’ adresser au secrétaire de la Société, Monsieur Adrien Dubois, secrétaire-caissier de la Direction de Police, rue du Marché 18, à La Chaux-de-Fonds, Tél. 2.41.11PJ073N 2445

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LUNDI 15 DECEMBRE 1941

Im pressions dn jourS u r le fro n t russe on assiste à un recu l sen­

sible des forces allem andes. Q u’il so it tactique ou pas, ce recul est indéniable. S i l ’hiver d ev ien t encore p lus dur, les forces a llem andes risquent de passer par des m om ents p lus d iffic iles en­core. La campagne de R ussie qui, sem ble-t-il, aurait été im posée à l ’E ta t-m ajor par les chefs de la G estapo, tournera-t-e lle en désastre ? C 'est là le tou t grand problèm e du jour auquel cer­ta in aphorism e biblique donne une réponse.

La situa tion dans le Pacifique es t assez d iff i­c ile à résum er et à préciser. Les in form ations abondent m ais viennent à la fo is de T okio , de Shanghai, de H ong-K ong, d e M anille, de S inga­pour, de Batavia, de Londres e t de N ew -Y ork. E lle s s ’appliquent à un fron t im m ense et très d ivers intégrant de lo in ta ins archipels — H aw ài est à 6,000 km . du Japon — e t des îles perdues dans l ’im m ensité où elles ne son t qu’un p e tit poin t, te ls W ake e t M idw ay, le vaste m onde de la M élanésie avec ses îles grandes com m e la France e t tou te la pén insu le de l'Indoch ine se term inan t par le long bras q u e l le lance sur Java , bras qui se term ine par Singapour et qui est presque coupé par les forces japonaises ve­nues de la Thailande.

A p rès les très grosses surprises du début, on assiste à une réaction qui s ’organise vigoureu­sem ent. ________________________________

AUTOUR PU CONFLITEffroyables inesures des autorités

allemandes en FranceParis, 14 décem bre. (Havas-Ofi.)

Les autorités m ilitaires allemandes font pu­blier l'avis suivant :

Ces dernières semaines, des a tten ta ts à la dy­nam ite et au revolver furent de nouveau com­m is contre des m em bres de l’arm ée allemande. Ces a tten ta ts ont pour auteurs des éléments, jeunes parfois, à la solde des Anglo-Saxons, des Juifs et des bolchevistes, e t agissant selon les infâm es m ots d 'ordre de ceux-ci. Ces soldats allemands furent assassinés e t blessés dans le dos, Dans aucun cas, les assassins ne furent a r­rêtés. Pour frapper les véritables auteurs de ces lâches a tten tats, j'ai ordonné l'exécution immé­dia te des m esures suivantes :

1. Une amende d’un milliard de francs est im­posée aux Juifs des territoires occupés.

2. Un grand nombre d’éléments criminels ju­déo-bolcheviques seront déportés aux travaux forcés à l’Est. D’autres déportations seront effec­tuées sur une grande échelle si de nouveaux at­tentats étaient commis) indépendamment d'autres mesures qui paraîtraient nécessaires.

3. Cent juifs, communistes et anarchistes, qui ont eu des rapports certains avec les auteurs des attentats, seront fusillés.

C ette m esure ne frappe pas le peuple français, m ais uniquem ent les individus qui, à la solde des ennemis de l'Allemagne, veulent précipiter la France dans le m alheur e t ont pour but de saboter la réconciliation entre la France e t l'A l­lemagne.

(Sig.) G énéral von Stulpnagel, commandant des troupes d 'occupation en France.

Le malaise de VichyVichy, 14 décem bre. (Ag.)

L 'agence Havas-Ofi communique :Le gouvernem ent français a pris connaissance

avec d 'au tan t plus d ’émotion de l'avis de rep ré ­sailles qui v ient d 'ê tre publié par les autorités allem andes :

a) qu'il a toujours affirmé sa réprobation et celle du peuple français pour les a tten ta ts com­mis ;

b) qu'effectivem ent il a pu faire a rrê te r par sa propre police les coupables de plusieurs a t­ten ta ts ;

c) qu'il a, ce tte semaine, au cours de dém ar­ches angoissées et répétées, sollicité et cru pou­voir a ttendre une réduction sensible du nom bre de fusillés.

S 'il ne s’agit plus ce tte fois d'otages, mais de délinquants, le nom bre élevé des condamnés n 'en provoque pas moins un malaise profond chez tous les Français.

Le gouvernem ent fait connaître aux autorités allem andes son sentim ent à l'égard de ce tte ré ­pression massive.

RED. : Ce qu'il y a d 'horrible en ces mesures qui soulèveront la réprobation de tous les hom­m es ayant un cœ ur et une conscience, c 'est qu’il ne s'agit ni de coupables ni même de p ré­venus.

Un com m entaire britannique sur la situationLondres, 14 décembre. (Reuter.)

Le commentateur m ilitaire de l'agence Reuter écrit : En ce qui concerne la situation en Extrême- Orient, l'attaque de Pearl-H arbour a entravé sé­rieusem ent la jonction des flottes britannique et américaine. La perte du « Prince of W ales » et du « Repuise » donne un gros avantage au Japon dans la mer de Chine. Bien que les flottes alliées soient très occupées dans l'A tlantique et dans la Médi­terranée, elles doivent être à même d'envoyer un nombre considérable d'unités en Extrême-Orient. M ais il faut du temps pour s 'y rendre. Entre temps, les sous-marins hollandais peuvent reposer tou t le jour sur le fond de la mer, dans le Golfe de Siam, dont les eaux sont peu profondes, et reprendre leurs attaques la nuit et à l'aube.

Kedah, contre lequel les Japonais semblent con­centrer le gros de leur offensive en Malaisie, est l'un des plus im portants E tats de la péninsule et s 'il tombait aux mains des Japonais, il en résulte­ra it une grave menace pour le port de Penang.

En Thaïlande, la possession de Singora donne un avantage évident aux Japonais pour le trans­po rt p ar terre de leurs troupes et de leurs appro­visionnements. Singora est relié par chemin de fer à Bangkok.

Le recul allemand continueLa résistance aux Japonais s’organise

Représailles allemandes et malaise de VichyLes nouvelles provenant de Hong-Kong ne sont

pas claires. Rien, dans les récents communiqués britanniques, n'annonce la capture rapide de Paou- loun, qu'annoncent les Japonais. Hong-Kong peut sans doute riposter à l'attaque, mais sa situation est difficile. L'armée américaine résiste vigoureu­sement à M anille et dans l'île de Wake. Il est in­dispensable pour le Japon de rem porter une vic­toire décisive e t rapide. Il est possible qu’une ré­sistance longue dans les Philippines e t en M alai­sie bouleverse les plans nippons.

Déclaration du premier lord de l'amirautéLondres, 14 décembre. (Reuter.)

Faisant allusion à la p erte du « Prince of W a­les » e t du « Repuise », M. A lexander, prem ier lord de l’A m irauté, a déclaré : « La m arine sur­m ontera cet échec. N 'ayez aucune crainte, on la fera payer à l'ennemi. » Il ajouta que la perte de ces deux navires fut un de ces coups que la m arine subit de temps en tem ps dans les fortunes de la guerre. « Coups qui n 'on t fait que redoubler les efforts de la m arine e t rafferm ir sa résolution, coups qui sont toujours rendus tô t ou ta rd à l'ennem i et avec in térêts composés. »

Déclaration du premier ministre thaïlandaisTokio, 14 décembre. (DNB.)

Le prem ier m inistre thaïlandais a déclaré à des représen tan ts de la presse à Bangkok que les relations de la Thaïlande avec l’A ngleterre e t les Etats-U nis avaient é té autom atiquem ent rom­pues p ar la conclusion de l'accord défensif et of­fensif avec le Japon. Il ajouta qu'il avait tou­jours été de son désir de conclure une alliance m ilitaire avec le Japon, mais que c 'est seulem ent aujourd’hui que le temps é ta it venu de le faire. Répondant à une question, le prem ier m inistre déclara égalem ent qu’aucune pro testa tion n 'avait é té élevée du côté britannique contre l'alliance nippo-thaïlandaise. Le m inistre de G rande-Bre­tagne dem anda simplement au prem ier m inistre de lui rem ettre ses passeports. Faisant allusion aux plans économiques de la Thaïlande, le p ré ­sident du Conseil précisa que l'on pro jetait une étro ite collaboration avec le Japon dans le but d 'établir une politique économique saine.

La neutralité de la TurquieW ashington, 15 décembre. (Reuter.)

Voici le texte de la note turque adressée à M. Cordell Hull, secrétaire d 'E tat des Etats-Unis p âr l'am bassadeur de Turquie à W ashington : « J 'a i l'honneur d'inform er Votre Excellence que dans un télégramme daté d'Ankara, 10 décem­bre 1941, mais reçu à W ashington seulement ce matin, je reçois pour instruction de mon gouver­nement de notifier au gouvernement des E tats- Unis d ’Amérique que le gouvernement de la ré ­publique a décidé d 'étendre la neutralité de la Turquie au nouveau conflit qui vient d 'éclater. »

La Croatie déclare la guerreZagreb, 14 décembre. (Havas-Ofi.)

Le Conseil des m inistres s 'est réuni dimanche m atin en séance extraordinaire e t a approuvé une motion présen tée par le Poglavnik, déclarant que « l’E ta t indépendant croate se trouve à p ar­tir d 'aujourd'hui en guerre avec la G rande-B re­tagne et les Etats-U nis ».

Tokio, 14 décembre.L’agence Domei annbnce que le m inistre de

Roumanie s’est' rendu dimanche auprès du mi­nistre des affaires étrangères Togo pour l'infor­m er form ellem ent de l 'é ta t de guerre entre la Roumanie, d 'une part, e t l'A ngleterre e t les E tats-U nis d 'au tre part.

Vers Tordre nouveau européenLa Haye, 15 décembre. (DNB.)

Un grand nombre de nationaux-socialistes néer­landais ont célébré à Utreoht le lOme anniversaire de la fondation du mouvem ent national-socialiste néerlandais.

Le commissaire du Reich Seyss-Inquart a pro­noncé un discours annonçant sa décision de ne plus tolérer aux Pays-Bas qu'une seule ligne po­litique, celle du mouvement national-socialiste dirigé par M. Mussert, Tous les autres mouve­ments et organisations de caractère politique pouvant encore exister en Hollande sont dissous dès aujourd’hui.

Le chef du mouvement national-socialiste hol­landais, M ussert, p rit ensuite la parole. Il évo­qua sa récente entrevue avec M. H itler e t affir­ma sa conviction que M. H itler ne dem andera jamais rien au peuple hollandais qui soit contrai­re à son honneur ou à ses in térêts vitaux. M. Hi­tle r veut donner au peuple hollandais la possibi­lité de participer comme peuple libre à la recons­truction de l’Europe. Aujourd'hui déjà la Hollan­de est admise dans ce tte nouvelle Europe.

RED. — Voilà une bien étrange conception d'un « peuple libre », qui n 'adm et que le parti national-socialiste et détruit tous les autres,

LA GUERRECommuniqués soviétiques

Moscou, 14 décembre. (Reuter.)Le communiqué soviétique de midi déclare :

D urant la nuit du 13 décembre, nos troupes ont com battu l'ennem i sur tous les fronts.

Moscou, 15 décembre. (Reuter.)Voici le tex te du communiqué soviétique de

m inuit :Durant la journée du 14 décembre, nos trou­

pes ont com battu l'ennemi sur tous les fronts. Dans un certain nombre de secteurs du front occidental et sud-ouest, les troupes soviétiques livrèrent des combats violents à l'ennemi et continuèrent d’avancer. Elles occupèrent les sta­tions de Uzlovaia, au sud-est de Toula, Verkhoney

au nord-ouest de Livny, et Dubna, à l'ouest de Toula. Le 13 décembre, 15 avions allemands fu­ren t détruits. Nous perdîm es 4 appareils. Le 14 décem bre, 5 avions ennemis furent détruits dans des combats aériens.

Dans la m er Noire, nos navires coulèrent un transport ennemi de 2,500 tonnes.

Communiqué allemandLe haut commandement de l'arm ée commu­

nique :A l'est, l’artillerie de l'armée allemande a bom­

bardé dès navires ennemis dans le port de Sé- bastopol et des objectifs militaires importants à Leningrad, avec efficacité. Par ailleurs, les opé­rations militaires se sont bornées à repousser les attaques ennemies.

Lors d 'attaques sur des transports en marche, des localités, des colonnes e t des camps de ba­raquem ents, l'aviation a causé à l'ennem i sur le

'fron t oriental de lourdes pertes en hommes et en m atériel.

Dans les eaux britanniques, un destroyer en­nemi a été si gravem ent a tte in t par des bombes à l'en trée du canal de Bristol, que l'on peu t es­com pter sa perte .

Dans la nuit du 14 décembre, l'aviation alle­mande a bom bardé avec succès des objectifs mi­litaires sur la côte orientale britannique.

Lors de ten tatives de survoler la côte de la i Manche, l'ennem i a perdu 7 appareils.

En Afrique septentrionale, les troupes germa- î no-italiennes ont repoussé dans la région à ! l'ouest de Tobrouk des attaques de forces bri- j tanniques concentrées et ont détruit plusieurs { batteries ainsi que 11 chars blindés.

Des appareils de com bat en piqué allemands et italiens ont causé de lourdes pertes à des co­lonnes m otorisées ennemies. La chasse de l'Axe a abattu au cours de combats aériens 15 appa­reils ennemis sans subir dé pertes. Des appa­reils de combat allemands ont bombardé en outre avec efficacité des aérodromes, des dépôts d'approvisionnem ents ainsi que des colonnes blindées et de véhicules ennemis dans la région de Tobrouk.

L 'aviation bolchévique a perdu 125 appareils au to tal entre le 6 et le 12 décembre, dont 83 en combats aériens, 32 abattus par la DCA et le reste détru it au sol. Pendant la même période, l'aviation allem ande a perdu 7 appareils sur le front oriental.

Communiqué britannique dn CaireCommuniqué du GQG britannique au Moyen-

O rient :. « H ier samedi, nos forces principales firent

de nouveaux progrès en face de la résistance résolue offerte par les troupes allem andes et italiennes tenant des positions d 'arriére-garde au sud-ouest de Gazala. Nos troupes cernent éga­lement de près les positions défensives de Ga­zala. Des rapports encore incomplets révèlent que quelques tanks italiens furent détruits, tan­dis que 18 canons ont été capturés e t environ 500 Allemands et Italiens furent faits prison­niers au nord-ouest de Bir-Hackeim. D 'autre part, de petits groupes de soldats ennemis sont isolés dans les régions qui furent auparavant le théâtre principal de la bataille.

Nos forces aériennes continuent de bombarder des colonnes autom obiles ennemies ainsi que les routes à l'ouest et au nord-ouest de Gazala et à l'ouest de Dem a. »

Communiqué japonaisTokio, 14 décembre. (Havas-Ofi.)

La section de l'arm ée du GQG impérial com­munique que des forces aériennes de l'arm ée ont effectué samedi des raids massifs sur les ba­ses ennemies en Birmanie et en Malaisie. Des dégâts im portants ont été causés à l'aérodrom e de Victoria, ainsi qu'à des objectifs sur la côte de Malaisie, cela en dépit de la violente réac­tion de la DCA, Des attaques ont également été effectuées sur des concentrations de troupes en­nemies. Q uatre chasseurs britanniques ont été incendiés au sol, des transports maritimes cou­lés et plusieurs autres endommagés.

Communiqué de SingapourSingapour, 14 décem bre. (Reuter.)

Le communiqué de midi déclare : Les derniers rapports du front indiquent que l’on continue à com battre dans la région de Kedah et que nos forces sont en contact avec l’ennemi dans la région de Kelantan (Kotabahru). Sur ces deux fronts, no tre aviation de chasse appuie les trou ­pes. Rien n 'a été signalé de Kuantan. Nos avions en treprennent des reconnaissances éten­dues.

Le communiqué de 19 heures déclare :A la suite des succès de la marine néerlan­

daise qui a coulé quatre transports ennemis, on signale m aintenant qu'un navire ravitaiileur et un pétrolier furent également coufës par des sous-marins néerlandais.

Un com bat acharné se poursuit sur le front de Kedah. Nos chasseurs sont intervenus avec suc­cès en harcelant les troupes et les communica­tions de l'ennemi.

Communiqué néerlandaisLondres,, 14 décembre. (Reuter.)

Le communiqué publié à Batavia par les ser­vices com battants, dimanche, déclarent :

Depuis le dernier communiqué, des opérations d’im portance secondaire ont eu lieu en terri-

: toire néerlandais. Des avions ennemis furent aperçus en certains points de notre arch'pel.

Les dépêches d 'h ier soir mentionnant des suc­cès de sous-marins néerlandais au large de la côte orientale de la Thaïlande peuvent ê tre

I confirm ées officiellement.

L 'aviation néerlandaise prend une p a rt très active à la défense de la Malaisie. Les avions australiens renforcent l'aviation néerlandaise. Des troupes néerlandaises participèrent aux opérations m entionnées dans le communiqué d 'hier su r la côte orientale de la partie britan­nique au nord du Bornéo, opérations qui eurent lieu à la requête de nos alliés.

Sur le front estVERSION ALLEMANDE

Le 13 décembre également, des troupes du corps expéditionnaire italien sont intervenues à nouveau avec succès dans les com bats du front oriental. Elles ont brisé la résistance opiniâtre de l'ennemi et conquis, m ètre par m ètre, une im portante localité fortem ent défendue. Les So­v iets ten tèren t de reprendre l'endroit par une violente contre-attaque, mais les Italiens les re ­poussèrent énergiquement e t leur infligèrent de lourdes pertes.

VERSION RUSSEMoscou, 14 décembre. (Reuter.)

La radio de Moscou annonce que les Allemands furent complètement repoussés sur les 100 km. qui séparent Kachira de Stalinogorsk. Des dou­zaines de villages et des milliers de sujets so­viétiques furent libérés. Selon les chiffres qu'il est possible d’établir pendant que les Allemands continuent à battre en retraite, ceux-ci auraient abandonné environ 3,000 véhicules appartenant à la 39me division.

Moscou, 14 décembre.Selon Exchange Telegraph, dans le secteur de

Moscou, les Russes ont remporté de nouveaux succès dans la région de Toula.

A l’aile droite de l'armée Timochenko, les troupes russes avancent très rapidement à l’ouest de Jeletz. La cavalerie et l’infanterie sont main­tenant à 80 km. seulement d'Orel.

En Crimée, la garnison de Sébastopol a réoc­cupé plusieurs positions conquises précédem­ment par les troupes germano-roumaines.

Dans le PacifiqueDE TCHOUNGKING

Les troupes chinoises continuent d 'attaquer le flanc e t l ’arrière des forces japonaises qui mena­cent Kouloun, ville située en face de Hong-Kong. Un violent combat se déroule à Tamshui et à Pingshan, près de la frontière de la colonie bri­tannique et à l'est du chemin de fer Canton-Kou- loun. D 'autres dépêches signalent une recrudes­cence de l'activité ohinoise sur le cours inférieur du Yangtsé, notamment dans la région de Nan- chang, capitale de la province du Kiangsi. Les garnisons japonaises y furent attaquées et subi­rent des pertes en hommes.

DE HONG-KONGL’offensive chinoise lancée sur les arrières des

troupes japonaises a progressé sur un large front. Les Chinois sont maintenant arrivés à une dis­tance de 35, voire même sur un point à 21 km. de la frontière continentale de Hong-Kong.

DE SHANGHAIOn mande de Kouloon que les troupes japo­

naises, soutenues par l'aviation, ont commencé dimanche à l'aube, l’attaque générale contre l’île de Hong-Kong.

DE LONDRESOn déclare dans les milieux autorisés de Lon­

dres que les forces japonaises firent une légère pénétration en Birmanie, venant de Thaïlande, dans la région de Pointe-Victoria, située sur l'isthme de Kra, à l’extrém ité sud de la Birma­nie. Les détails manquent, mais on croit savoir que la pénétration fut exécutée par un contin­gent de troupes débarqué il y a quelques jours de l'au tre côté de la péninsule.

DE NEW-YORKUn communiqué tenant compte de toutes les

informations reçues jusqu’à midi, dimanche (heu­re de New-York) annonce On sait que des sous- marins ennemis opèrent dans la région des îles Hawaï. On leur livre de vigoureuses attaques.

Deux nouvelles attaques ont été faites contre l'île de W ake. La prem ière fut légère, mais la seconde fut entreprise avec des forces im portan­tes. Deux avions ennemis furent abattus. Les dé­gâts causés par ces attaques furent sans impor­tance. Les fusiliers marins sur l'île de W ake con­tinuent à résister.

DE TOKIOOn mande de Canton à l'agence Domei que le

gouverneur général de Hong-Kong a rejeté la de­mande de reddition présentée hier p ar le com­m andant en chef japonais.

Le GQG impérial communique que les troupes de débarquement nippones en Malaisie méridio­nale ont brisé la force de résistance de l'ennemi et ont profondém ent pénétré dans les défenses adverses. Une division blindée britannique a été détruite e t les Japonais se sont emparés de 20 tanks, de 16 canons anti-tanks et de 60 camions blindés.

Le « Tokio Nichi Nichi » déclare que les pertes ennemies en navires de guerre s'élèvent au moins à 350,000 tonnes, depuis le début des opérations en Extrêm e-Orient et dans le Pacifique. La m a­rine des Etats-Unis a perdu 6 navires de guerre, à savoir 3 grands navires de bataille, 1 porte- aéronefs, 1 sous-marin et un autre navire de guerre d e type plus petit, alors que trois autres grands navires de bataille, quatre croiseurs, un destroyer, un sous-marin et une imité plus petite ont été très gravement endommagés, soit au total quelque 270,000 tonnes, selon les calculs du jour­nal. D 'autre part, les Anglais ont perdu deux grands navires de bataille, un destroyer e t un bâtiment de plus faible tonnage, alors qu'une au­tre unité de type plus petit était endommagée. Le journal évalue à 80,000 tonnes ces pertes an­glaises en navires de guerre.

La section navale du GQG impérial annonce qu'un sous-marin des Etats-Unis a été coulé dans les eaux des Philippines par un destroyer japo­nais. On annonce également que 43 appareils en­nemis ont été détruits au sol lors des attaques aériennes effectuées sur divers aérodromes des Philippines, entre autres celui de Nichols. Un seul avion ennemi, qui avait p ris l 'a ir pour livrer com­bat, a été abattu.

Page 5: La Sentinelle - REROdoc.rero.ch/record/224603/files/1941-12-15.pdf · LA CHAUX-DE-FONDS, Parc 103 ABONNEMENTS 1 an 8 mois S m. I m. Süisse . . 2 2 .- 11.— 5.50 1.90 Etranger: S’adresser

LUNDI 15 DECEMBRE 1941

teurs, et alors qu 'en prem ière partie on appli­quait un W vigoureux, la seconde mi-temps les v it jouer tous en ligne, Tinter Hachasse étan t même constamment aux prises avec le gardien I

C 'est Stelzer qui donnera, par un hands-pénal- ty très superflu, l'occasion à W allachek d'aug­m enter la m arque, bientôt suivi par Fuchs qui reprend avec beaucoup de bonheur un centre que Belli a placé très en re tra it, alors que les trois avants du centre attendaien t la réception sur la ligne même des buts !

Un dernier incident comique est créé peu après par Béguin, lequel, plongeant par-dessus son arrière, l'emmène avec deux G renats dans sa chute, si bien que les survivants se trouvent devant un paquet de chair inanimée d’où toute balle a disparu. Elle eût d'ailleurs mieux fait de n 'en pas revenir, car Burnet en fera peu après un si mauvais usage que, seul devant les buts, il m anquera une suprêm e occasion de sauver l'honneur en tiran t sur le gardien. Tibia.

Young-Boys bat Cantonal, 2-1A 14 h. 30, M. Vogt, de Bâle, donne le coup

d'envoi aux équipes suivantes, devant quelque quatre mille spectateurs :

Young-Boys : G lur ; Siegrist, Gobet ; Siegen- thaler, Cuany, Hânny ; Stegmeier, Trachsel, Bern- hard, Blaser, Teretas.

Cantonal : De Kalbermatten ; Rossel, Sauvain ; P inter, Hurbin, Cattin ; Brônimann, Facchinetti, Knecht, Saner, Sandoz.

A Cantonal, on note la rentrée de Brônimann et, chez Young-Boys, Puigventos est remplacé par Teretas. t

Sur le papier, Cantonal est nettement supérieur e t la rentrée de l'ailier droit met le public en confiance, car, on se le rappelle, la défaite enre­gistrée contre Lugano fut en partie imputable à la faiblesse du rem plaçant de Brônimann. Il est juste de dire, à la décharge de Graf, qu'il avait fait ce qu’il pouvait.

Cantonal a le choix du terrain et, contre foute attente, les locaux choisissent le camp le plus désavantagé, car ils joueront contre le soleil et le terrain, devant les boi9 de Glur, est semblable à une vaste patinoire où il sera difficile de con­trô ler les balles en provenance des ailes ou des demis, d 'autant plus que la défense des Bernois est solide et, si ces joueurs ne possèdent pas la technique de leurs adversaires, ils ont au moins la supériorité physique sur les avants bleus char­gés de forcer leur défense.

Il n ’est pas dans nos compétences de présenter un film d’une partie qui fut presque tout au long bizarre, énervante, hachée par les coups de sifflet d 'un arbitre fantaisiste au possible e t qui, par ses décisions saugrenues, contribua à jeter une confu­sion indescriptible, par moments, dans un jeu qui devait s 'appeler une partie de football mais qui ne fut, pour les trois quarts, qu'un vaste cafouil­lage, bien fait pour déconcerter spectateurs et joueurs. Il n 'est pas non plus dans nos compé­tences de critiquer ou de relever les fautes d ’ar­bitrage commises p ar les juges de touche, mais il nous semble que, pour des matches de ligue nationale, les équipes seraient en droit -d'être d i­

rigées par des gens qui comprennent un peu mieux le football.

Trêve de récriminations et passons au jeu.En prem ière mi-temps e t dès les prem ières mi­

nutes, Cantonal attaque. A près un quart d'heure de jeu, Saner m arque superbem ent pour les Bleus. Les attaques neuchâteloises se succèdent et il semble que Ton va assister à l'écrasem ent d'un adversaire d 'au moins une classe inférieur. B n'en est rien et la mi-temps arrive sur le résul­ta t de 1 à 0 pour les locaux.

A la reprise, Cantonal a ttaque furieusement, mais Young-Boys endigue tous les essais de Can­tonal et c 'est au contraire, le centre-dem i des vi­siteurs qui m arque d'une trentaine de m ètres, de façon impeccable. Grosse consternation dans le public. On espère néanmoins que ce but aura un effet salutaire. Espoir déçu, car à la huitièm e mi­nute, à la suite d'un coup franc et d'un indes­criptible cafouillage devant les bois de Cantonal, le gardien neuchâtelois doit reprendre le ballon dans sa cage. Dès ce moment, Young-Boys joue constam m ent la défensive et seules quelques échappées se produisent e t m etten t les bois de Cantonal en danger. A la suite de collision avec le gardien neuchâtelois, deux joueurs bernois doivent être évacués du terrain, .successivement Le prem ier, durem ent touché, ne pourra pas re ­prendre sa place. Les visiteurs ont joué à neuf pendant plus de dix minutes et malgré ce lourd handicap, les locaux ne parvinrent pas à trom per la vigilance du gardien visiteur, malgré de fort beaux essais, suites de combinaisons heureuses et savantes d’une ligne d'avants, qui eut le m érite de fournir les seules belles phases de jeu de cette partie. Les Bernois surent tou t détru ire e t p ro ­cédèrent à grands coups de bottes sans se sou­cier de la technique. Ils s’y appliquèrent de belle façon e t fournirent un effort considérable jus­qu’au coup de sifflet final qui libéra les specta­teurs e t les joueurs, les uns énervés, les autres épuisés.

Bienne—Lausanne, 1 à 3Un temps splendide avait attiré plus de 2000

spectateurs.Les changements apportés dans l’équipe bien-

noise p ar le renfort du centre demi Lehmann du Sochaux F.-C. actuellement au plus haut point et le nouveau gardien Scheurer, augmentaient les chances des locaux.

Les équipes se présentent ainsi ;Lausanne : Luy ; Stalder, Hochstrasser : Eggi-

mann, Lauener, M aillard ; Lanz, Spagnoli, Cour­tois, Rochat, Boquet.

Bienne : Scheurer ; Binder. SchneoLerger ;Châtelain, Lehmann, Piguet ; Ferioli, Ibaoh, Frangi, Jâggi, Tinelli.

Bienne attaque en vitesse, mais Lausanne re­monte le terrain ; une meilleure entente se mani­feste dans les lignes biennoises, Lausanne est toutefois supérieur au contrôle de la balle.

A la 10me minute, Boquet, sur mésentente des arrières, manque de peu. A la 16me minute, Scheurer retient magistralement un envoi sec de Courtois. Plusieurs situations dangereuses sui­vent mais le gardien biennois fait des prouesses.

A la 25me minute, sur passe de Lanz de l'aile,

Boquet ajuste son tir et m arque pour ses cou­leurs. Ci : 1 à 0 pour Lausanne.

Bienne ne l’entend pas ainsi e t donne à fond.A la 3Gme minute, Ferioli envoie une balle

plongeante juste sur la ligne des buts de Luy ; il y a confusion au dégagement, Luy hésite, puis Stalder arrive en force pour dégager mais coup du sort m arque contre ses couleurs. Les équipes sont à égalité, 1 à 1.

Bienne continue d 'attaquer e t à l'ultim e se­conde le gardien Luy sauve en corner. Le jeu devient dur, l’arbitre pénalise.

A la reprise, Bienne continue sa pression. Le jeu, durant un quart d 'heure, est à l'avantage de Bienne. De nom breux fauis sont commis, le pu­blic devient houleux, m anifeste e t encourage les locaux. Comme en prem ière partie, Lausanne réagit, les passes sont plus précises, Courtois se fait rem arquer par sa distribution impeccable. Les avants de Bienne sont plus rapides.

A la 17me minute, sur coup franc contre Bienne depuis 40 m ètres, la balle revient devant les buts de Scheurer, balle haute que Spagnoli envoie d’un beau coup de tê te dans les filets de Scheurer. Ci : t à 2 pour Lausanne.

Bienne conteste ce but comme hors-jeu. Un chahut indescriptible s'ensuit. Le public siffle, tandis que les joueurs parlem enten t

Le but est maintenu. Les attaques biennoises se succèdent, Lausanne est acculé e t à chaque moment iil semble que Bienne va égaliser.

Des fautes sont commises par les arrières du Lausanne ; à ce moment, l'arb itre, M. Dubois, n 'est plus m aître de 'a partie et ses décisions accordant les coups b a r es contre Lausanne ne sont pas im pératives ; le chahut redouble.

Le jeu devient dur. Lausanne reprend petit à pe tit le dessus. Des occasions sont manquées de peu et à la 40me minute, Courtois, qui a changé de place avec Bocquet, passe la balle au centre; Bocquet fonce, passe un arrière, puis bo tte à ras terre, ba ttan t Scheurer. 1 à 3 pour Lausanne.

Le public est déçu, évacue le terrain sans a t­tendre la fin de ce tte partie qui laisse Lau- sanne vainqueur par 3 à 1.______________ Hw.

P o u r le X onvel-A nPour notre dernier num éro de Tannée, une

page sera réservée aux négociants ainsi qu'à tou­tes personnes qui désireraient adresser à leur clientèle ou à leurs amis et connaissances des vœux et souhaits de bonne année dans le genre ci-après ;

NOTRE RADIO-BULLETINVous entendrez aujourd'hui :Sottens : 7.15, Dern. nouv. 7.25, Conc. matinal.

11 h., Emission comm. Sonates de Mendelssohn — Les Fontaines et les Pins de Rome, Respighi. 12 h., Orchestres Gaden et v. Geczy. 12.30, Mus. populaire. 12.45, Dern. nouv. 12.55, Mus. lég. 17 h., Em. comm., Conc. Orch. Jean-Louis. 18.05, Les victoires sur le temps et l'espace, caus. 18 20, Quatuor Busch 18.35, Les styles mus. 19.15, Dern. nouv. 19,25, Courrier. 20 h., Cabaret. 20.45, Le métier de comédien. 21.10, « Les Roses de Givre », légende de Noël. 21.50, Dern. nouvelles.

Berom unster: 7 h., Dern. nouv. 11 h., Em. comm.12.30, Dern. nouv. 13.30, Les livres, caus. 16.30, Ge- hemmte Kinder, caus. 17 h.. Em. comm, 18 h., Pour les enfants. 18.35, Les immigrations en Afrique, caus.19.30, Dern, nouvelles. 19.40, Was schenke ich w em ? Emiss. litt. et mus. 20.10, Duos. 21.01, Chron. hebd., caus. 21.50, Dern. nouvelles.

Etranger : 12.47, France : Mélodies. 19.30, Kalundb. i Concert symphonique. 19.50, France, « Tannhâuser », R. Wagner. 20 h., Stockholm: «La Tosca», 1er a., Puccini.

Vous entendrez demain :I Sottens : 7.15, Dern. nouv. 7.25, Conc. matinal.

11 h., Emiss. comm., Progr. Monte-Ceneri : Les maî­tres du Bel Canto, etc. 12.30, Chansons pop. 12.45, Dern. nouv. 12.55, « Le Lac aux Cygnes », ballet, Tchaïkovsky. 13.15, Oeuvres de Beethoven. ̂ 17 h., Em. comm., Thé dansant — Danses polonaises — Quelques chansons, 18.10, Violon et piano. 18.25, Chron. théâtrale. 18.35, « Marche troyenne », Ber­lioz. 18.40, Le français, notre langue, C. Dudan, prof. 18.55, Le Micro. 19.15, Dern. nouvelles.

Beromunster: 7 h., Dern. nouv. 11 h., Emiss. comm.12.30, Dern. nouv. 13 h., Relais d’un cinéma. 17 h., Em. commune. 18.10, Une profession pour les jeunes sportives. 19.30, Dern. nouvelles.

E tranger: 13.40, F rance: Orch. de la radiodiffu­sion nat. 14.40, France : Mélodies.

CONVOCATIONS

La Maison X . . .présente à ses fidèles clients

ses meilleurs vœux

pour la Nouvelle Année

ï Les ordres doivent parvenir à l’Administration de la « Sentinelle » jusqu'au 24 décembre, der­nier délai.

LA CHAUX-DE-FONDS. — Pupilles de la Gytn ouvrière. — Ce soir, dès 19 h. 45, leçon au Collège de l'Ouest

— Vieille Garde. — Ce soir, à 18 h, 15, Comité au Cercle.

C am arades, ne l’oubliez p as : les petits ru isseaux fon tlesg randes rivières!

Souscrivez à la « Souscription de

LA SENTINELLE»

V*

%

lIMPRIMERIE COOPERATIVE, La Chx-de-Fds

Municipalité de SAINT- 1MIER

Avis à la populationE nsu ite de la réo rg an isa t io n du C ontrô le des

habitants, le Conseil M unicipal invite tou t c itoyen ou citoyenne ay an t a t te in t sa m ajo r i té à déposer au bureau des pap iers un ac te d ’orig ine personnel, q u ’il soit B erno is ou é t ra n g e r au canton. Ce d ép d t d e v r a ê t r e e f f e c t u é j u s q u ’a u 3 1 j a n ­v ie r 1 0 4 2 a u p lu s ta r d . Passé ce délai, des sanctions se ron t app liquées co n fo rm ém en t aux dispositions légales.

S t-Imier, le 15 n ovem bre 1941.P 1 0 J 4185 C O N S E I L I * I I J I V 1 C I I » A « . .

VILLE DE Lfl CHflUX-OE-FOHDS

A B A T T O IR S11 sera vendit à l’Etal des abattoirs, le mardi 16

décembre, de 8 h. à 10 h., la viande de 3 veaux cond itionnelle ­m ent p ro p re à la consom m ation . P rix ir . 2 , 2 0 à fr. 3 . - le kg. 4646 Direction des Abattoirs.

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N° 290. La Sentinelle Lundi 15 Décembre 1941.

La guerre daos le PacifiqueDE MANILLE

A Manille, le porte-parole de l'armée a déclaré de bonne heure, dimanche matin, que des opéra­tions étaient en cours contre les Japonais aux trois points où ils débarquèrent sur l'île de Luçon, à savoir dans les régions d'Aparri, de Vigan et de Legaspi.

On annonce officiellement que quatre transports japonais ont été coulés dans la mer de Chine par des bombardiers américains, qui endommagè­rent également trois autres transports de manière sérieuse.

DE BATAVIAL’agence officielle des Indes néerlandaises Aneta

annonce que des unités de la marine des Indes néerlandaises ont anéanti un détachement japo­nais qui opérait sur la côte orientale de Bornéo. Un certain nombre de vedettes à moteur ont été capturées et d'autres bateaux détruits. Les Japo­nais faisant partie de ce détachement ont été in­ternés.

Brèves informations de guerreA Kaunas, trois chefs de groupes terroristes

soviétiques ont été condamnés à mort et exécu­tés. Ils avaient pour mission de faire disparaître des Lithuaniens anticommunistes, ainsi que des officiers et des fonctionnaires allemands.

— A Zagreb, le chef de l ’Etat a pris congé dimanche d'un bataillon de volontaires croates qui ira combattre sur le front oriental encadré par des formations italiennes.

— A Burlington (Etats-Unis), une usine d'ar­tillerie voisine de Iowa où les obus sont chargés fut presque entièrement détruite lorsqu'une ter­rible explosion se produisit vendredi. Plusieurs ouvriers furent tués et l'on compte au moins vingt blessés. Cette usine coûta 60 millions de dollars.

— Le Tribunal fédéral de Brooklyn a reconnu 14 personnes coupables de conspiration à des fins d'espionnage. On leur reproche d'avoir évité de se faire immatriculer comme agents du gou­vernement allemand et d'avoir conspiré en vue de livrer à l’Allemagne des secrets vitaux pour , la défense de l'Amérique. Elles ont plaidé cou- I pables et sont passibles d'une peine maximum de I 22 ans de prison.

— Selon une communication de la marine ja­ponaise, la canonnière américaine « Wake », qui se rendit aux Japonais sur le Ouangpou, au début des hostilités nippo-américaines, portera désor­mais le nom de « Tatar » et prendra service dans la marine nippone.

JURA BERAOISBIENNE

Une gifle mortelle! — Un iogeur-pensionnaire i d'un café-restaurant de Bienne-Madretsèh, | n'ayant pas payé son dû au cafetier, entra en dis- | cussion avec celui-ci. Un ami du logeur se mêla ; à la conversation et donna une gifle à M. Mül- ler, le propriétaire, âgé de 51 ans. Ce dernier, se trouvant mal vendredi, dut être transporté à l'Hôpital, où il succomba quelques heures plus tard. Afin d'éclaircir cette affaire, le juge d'ins­truction ordonna l'autopsie du corps de M. Mill­ier, et fit arrêter le pensionnaire Z. et son amiB., âgé de 21 ans.

Le chômage dans l'horlogerie. — Une grande manufacture d’horlogerie, qui occupe plusieurs centaines d'ouvriers à Bienne, et dont toutes les montres sont exportées aux Etats-Unis, s’est trouvée obligée, eu égard à la situation politique internationale et en vue de se réorganiser sur une autre base, d'aviser son personnel qu'il serait mis en chômage dès le 23 décembre prochain. Cette mauvaise nouvelle touchera quelques mil­liers d'horlogers.

Espérons que -?ette mesure ne sera que pro­visoire et qu'une solution interviendra.

PORRENTRUYUn deuil. — Jeudi 11 décembre, une foule de

parents et d'amis acoompagnaient à sa dernière demeure, au cimetière de la ville de Porrentruy, Albert Chiquet, typographe, occupé depuis 35 ans à l'Imprimerie du « Jura », à Porrentruy.

Depuis le 17 mars 1907, Albert Chiquet faisait partie de la Fédération des typographes, section jurassienne. Sur sa tombe trop tôt ouverte, deux discours furent prononcés : l'un rappelant la vie politique du défunt et l'autre sa vie syndicale.

M. Calame, président de la Société philanthro­pique l'« Union », a su dire en termes touchants les qualités d'Albert Chiquet, qui était fort connu dans notre ville, où il a joué un rôle en vue dans notre vie politique. Il fut, pendant des années, représenta it du Parti socialiste au Conseil com­munal, à la Commission de l’Ecole cantonale et dans diverses commissions municipales. C'était un citoyen fermement attaché à ses idées ; il aimait avant tout la classe ouvrière, à laquelle il appar­tenait. Il prenait toujours un vif intérêt à la dé­fense de ses principes, pour lesquels il se mêla à la vie publique. Il appartenait encore au Conseil d’administration de l'Hôpital, comme membre du Parti socialiste.

Si, depuis un certain temps, on savait qu'Albert Chiquet était gravement malade, sa mort, surve­nue si brusquement, à l'âge de 56 ans, a cependant affecté et surpris beaucoup de monde.

Au nom des membres de la section jurassienne des typographes, le confrère Laederach, prési­dent, auquel incombe le pénible devoir de rendre les derniers honneurs à Albert Chiquet, a rappelé les qualités de ce membre intègre. Jusqu’à ses derniers jours, il a rempli ses obligations envers la fédération et jamais il ne reculait quand un sacrifice lui était demandé.

Au temps où Porrentruy était le siège du co­mité de la seotion jurassienne, Albert Chiquet en

a été membre et président. C’est encore un des rares lutteurs du Club typographique qui dis­paraît.

A son épouse et à ses enfants éplorés, à toutes les familles en deuil, nous présentons nos sin­cères condoléances. 0 . V. '

Le recensement. — Voici les chiffres qui indi­quent le résultat du recensement fédéral, pour la ville de Porrentruy.

Il y a 797 maisons habitées ; 1775 ménages ; 6,149 personnes domiciliées et 127 non domici­liées ; 6,123 personnes présentes le jour du re­censement et 153 non présentes.

Depuis 1930, il y a une augmentation de 344 habitants.

— Au Conseil. — Cent francs ont été accordés par le Conseil pour le Noël des soldats de la garnison.

— Pour l'année 1941, il a été loué 121 jardins et pour 1942, il y aura une extension de 133 ares.

— En attendant la glace, la commission des réjouissances s'occupe activement de trouver un endroit propice pour une patinoire.

Desmoulins.- ... — — ♦ m i ---------------------

CANTON DE NEUCHATELNe signez pas le référendum libéralLe Parti libéral lance un référendum contre

la loi sur la frande fiscale ; il se fait ainsi le dé­fenseur des fraudeurs.

Pendant que les salariés et les employés doi­vent payer leurs impôts jusqu'au dernier cen­time, des gens fortunés parviennent à dissimuler leurs capitaux et leurs revenus.

Ce que le gros fraudeur soustrait au fisc, c ’est le petit contribuable qui doit le payer.

Refusez de signer le référendum réactionnaire.

NEUCHATELDeuxième représentation de l'« Aveugle ». —

Vu l'immense succès remporté par ies acteurs de IV Aveugle » à la soirée du Chœur mixte et à la demande des nombreuses personnes qui avaient dû s'en retourner faute de place, ce ma­gnifique drame sera joué à nouveau samedi 20 décembre, à 20 heures précises, à La Paix.

Le bénéfice de la soirée sera versé intégrale­ment à la « Sentinelle ».

La valeur de la pièce et des acteurs, ainsi que leur geste généreux doivent inciter de nom-

!• breux camarades à venir entendre ou réentendre | ce drame.î " Faites de la réclame autour de vous pour la

soirée de samedi 20 décembre à La Paix.

LE LOCLELe « Jura fleuri » (80 clichés en couleur). Ert

somme, c'est une fort jolie promenade, char­mante, instructive, que nous fera faire, mercredi prochain à 20 heures, à la Salle des Musées, le Dr Adolphe Ischer, et cela parmi les plus beaux sites de notre terre jurassienne et les associa­tions végétales les plus typiques de notre Jura. Quels tableaux ! Quelle richesse ! Rien ne sera négligé dans cette séance agréable :. La partie littéraire, soit la conférence; la partie pittoresque qui enchantera les yeux ; la partie scientifique (très à la portée de chacun ; il s'agit ici de fleurs, de botanique vulgarisée) qui instruira le plus agréablement du monde. Voilà certes une conférence attrayante à ne pas manquer.

Noël ouvrier. — Que chacun réserve sa soi­rée du samedi 20 décembre, dès 20 h. 15, pour les adultes ; dès 16 h .et demie pour les enfants.

— ♦ m t ----------------LA CHAUX-DE-FONDS

COMITÉ DU P A R T INous rappelons l'assemblée de CE SOIR, à

20 h. 15, à la Maison du Peuple. Tous les mem­bres sont priés de faire acte de présence.

Assemblée du Parti socialisteL'assemblée générale du Parti socialiste aura

lieu MERCREDI SOIR, à 20 h. 15, saUe de la EOMH. Etant donné la situation résultant du prochain départ de notre camarade Camille Brandt, il importe que tous les membres du Parti soient présents.

E.-PAUL GRABER fera un exposé sur la situation de la Suisse à la suite de l'extension de la guerre.

Camarades, ne manquez pas cette séance qui promet d'être des plus intéressantes.

ART SOCIALVendredi soir,en la salle de la Croix-Bleue,Mme

Marie-Louise Birmelé, professeur et directrice des Studios d 'art vocal (méthode yougoslave), a donné une conférence-concert. A vrai dire, nous ne pouvons pas apprécier la « renaissance de l'art du chant » d'après les exemples qui nous ont été présentés. Mlle Viviane a Marca est une jeune cantatrice à la très bonne diction et aux possibilités vocales indéniables. Malheureuse­ment, elle chante toutes ses interprétations dans un mouvement lent qui leur confère une diction parfaite (particulièrement les consonnes), mais les déforme au point de masquer les intentions du compositeur. Le poète d'abord, le composi­teur ensuite. Voilà un point de vue original, cer­tes, mais qui demande beaucoup de conviction pour être défendu avec un tel courage. La voix a ses registres, avons-nous toujours pensé ! Les toilettes de ces dames étaient seyantes et leurs productions étaient sincères. La place nous man­que pour réfuter les principes de cette méthode inédite. P. M.

Au ThéâtreLorsque le groupe théâtral dirigé par M. Jac­

ques Cornu annonça un spectacle de haute tenue en faveur de la Croix-Rouge locale, il n’a pas surestimé la valeur des acteurs qui se présentè­rent samedi et dimanche au Théâtre.

Trois comédies en un acte figuraient au pro­gramme et ce furent trois succès incontestables, que le public, enchanté par l'heureuse interpré­tation des pièces, applaudit chaleureusement.

« Le Chapeau chinois », un acte en vers de Franc-Nohain, fut rendue avec beaucoup de vie par des acteurs qui surmontèrent aisément les difficultés que présente une pièce en vers et su­rent créer une atmosphère de « chinoiserie » fort amusante. M. Marcel Weber, dans le rôle de Li, M. Edmond Debrot, dans celui du Zourio, furent « Chinois » à souhait, comme Fansou (Mlle Ma- thilde Sauser) fut impatiente et ardente comme il convient, sous tous les cieux, aux jeunes filles qui attendent... un mari.

« La jalousie du Barbouillé », une farce de Mo­lière, fut très bien interprétée. Le Barbouillé (M. Adrien Schweizer) a tenu son rôle avec beaucoup de maîtrise. Il en fut de même du Docteur (M.A. Corswant). Au reste, toute l'équipe réunie dans cette pièce a fait preuve d'excellentes qua­lités, qui sont à l'honneur du théâtre d'amateurs.

« Une demande en mariagê », de Tchékov, fut enlevée avec un brio remarquable. M. Jacques Cornu en soutint le rôle de Vassilievitch de façon impeccable, tandis que Mme Edmée Cornu (Na- talia) et M. Charles Hirsch (Stépanovitch), en­chantèrent le public par un jeu nuancé.

Les spectateurs qui se sont rendus au Théâtre en vue de soutenir une belle œuvre humanitaire, furent doublement récompensés, car le spectacle qui leur fut offert les récompensa au-delà de leur espoir. Félicitons la section locale de la Croix-

l Rouge de son initiative et les acteurs pour le dé­vouement et le talent dont ils ont fait preuve. Le public manifesta le grand plaisir qu'il éprouva par de nombreux applaudissements, qui soulignè­rent les passages les plus brillamment enlevés.

Cartes alimentaires janvier Cartes de savon janvier, février et mars 1942

La distribution des cartes alimentaires pour janvier et des cartes alimentaires pour janvier, février et mars de l'an prochain, sera faite les mardi 16 décembre pour les lettres A,B, C, D ; mercredi 17 décembre pour les lettres E, F, G, H, I, J ; jeudi 18 décembre pour les lettres K, L, M, N, 0 , P, Q,, et vendredi 19 dé­cembre pour les lettres R, S, T, U, V, W, X, Y, Z, à la Halle aux enchères, rue Jaquet-Droz 23.

Chacun est prié de retirer ses cartes exclu­sivement au local de distribution, Halle aux en­chères, en se conformant à l’horaire ci-dessus. Se munir de la carte de légitimation (carte grise) et du permis de domicile. Aucune carte ne sera délivrée à la Police des Habitants avant le 9 jan­vier 1942.

Un skieur se casse une jambeHier après-midi, les amateurs de ski se sont

rendus en nombre sur les hauteurs à la recherche de quelques rares champs de neige propres à prendre leurs ébats. Mais la couche de neige étant dure et peu épaisse, des accidents étaient à craindre. Vers 16 heures, un jeune homme de Neuchâtel, membre des Amis d j la Nature, J.-P. Morel, a fait une chute près de l’Hôtel de Tête- de-Ran et s'est cassé la jambe droite. Après avoir reçu les soins d'un médecin, le blessé fut transporté aux Hauts-Geneveys, sur la luge de l'Hôtel et, de là, par chemin ce fer, à Neuchâtel.

Nous présentons à la victime nos vœux de prompt et complet rétablissement.

Deux enfants asphyxiés dans un commencement d’incendieSamedi soir, peu avant 23 heures, un commen­

cement d'incendie s'est déclaré dans l'immeuble No 53 de la rue Fritz-Courvoisier. Deux enfants, le petit Pierre Mantegani, âgé de 3 ans, et la petite Jeanne Froidevaux, ont été victimes de l'incendie et furent retirés des lieux alors que l'asphyxie avait fait son œuvre mortelle. Voici comment le drame se produisit :

En rentrant à son domicile, Mme Brossard, qui habite l'immeuble en question, sentit une odeur suspecte venant du logement de M. Mantegani, au rez-de-chaussée. Sachant que Mme et M. Mantegani étaient absents, elle alerta le frère de M. Mantegani, qui habite la même maison. Celui- ci enfonça la porte du logement et se précipita dans la chambre des enfants. Malheureusement, la pièce était déjà en feu, et M. I .antegani fut obligé de sortir de la maison, d’enfoncer une fe­nêtre pour pénétrer dans la chambre sud. Il put saisir le petit Pierre Mantegani qui ne donnait déjà plus signe de vie. Puis, à l’aide d'une échelle, il pénétra dans la pièce nord, où se trouvait la petite Jeanne Froidevaux. Il enleva l'enfant et la transporta également chez un voisin où le mé­decin tenta vainement, pendant deux heures, par la respiration artificielle et des piqûres, de rani­mer les petites victimes. Tous ces efforts furent vains, la mort avait emporté les petits.

On peut aisément imaginer quelle fut la dou­leur des parents lorsqu'ils rentrèrent chez eux et apprirent l'horrible nouvelle. La petite Jeanne Froidevaux est la nièce de M. Mantegani, une orpheline qui avait été adoptée et élevée avec leur enfant.

Lorsque les premiers secours arrivèrent sur les lieux, le rez-de-chaussée était en flammes et il fallut une heure d’efforts pour maîtriser le feu. Une enquête fut immédiatement ouverte sur les causes du sinistre. Mais, étant donné l'am­pleur des dégâts, le mobilier étant entièrement consumé, il fut imDossible jusqu'à présent de dé­couvrir l'origine de l'incendie.

Aux parents si cruellement frappé par ce drame douloureux, nous présentons notre plus vive sympathie. ■ ' '

L E S S P O R T SFOOTBALL

Résultats des matches de dimanche CHAMPIONNAT SUISSE

Ligue nationaleServette—Chaux-de-Fonds, 5 à 0.Bienne—Lausanne, 1 à 3.Cantonal—Young-Boys, 1 à 2.Nordstern—Granges, 1 à 2.Lucerne—Young-Fellows, 0 à 0.Saint-Gall—Lugano, 1 à 1.

Première ligueMontreux—Vevey, 1 à 2.C. A. G.—Dopolavoro, 1 à 1.Concordia—Juventus, 5 à 2.Forward—Monthey, 1 à 5.Soleure—Urania, 1 à 2.Chiasso—Locamo, 1 à 2.Zoug—Bellinzone, 1 à 1.

Deuxième ligueRichemond—Central, 0 à 2.Concordia—Neuveville, 2 à 0.Racing—Lausanne II, 1 à 3.Pully—Martigny, 0 à 2.Renens— Chippis, 1 à 0.St-Imier—Yverdon, 3 à 0.Xamax—Gloria-Locle, 5 à 4.Concordia—Neuveville, 2 à 1.

Troisième ligueLe Sentier—Forward II, 3 à 3.Vallorbe—Ecublens, 8 à 1.Lémania—Montreux II, 3 à 0.Lausanne III—Aigle, 5 à 2.Le Parc I—Floria-Olympic, 0 à 4.Etoile II—Comète I, renvoyé.Sylva I—Chaux-de-Fonds II, 2 à 1.Couvet I—Hauterive I, 2 à 1.

Quatrième ligueComète II—Boudry I, 2 à 5. Béroche Ib—Hau­

terive II, 2 à 2. Dombresson I—Neuveville II, 3 à 2. Floria-Olympic II—Etoile III, 2 à 3. St- Imier Ilb—Chaux-de-Fonds III, 0 à 2. Sylva II— St-Imier Il-a, 0 à 7.

COUPE SUISSEBâle—Birsfelden, 1 à 0.U. S. Bienne-Boujean—Etoile, 1 à 1 après prol.Derendingen—Aurore Bienne, 0 à 1.

C om ptes rendus des m atchesServette—Chaux-de-Fonds, 5 à 0

Beaucoup pensaient, avant le match, que Ser­vette était en danger. Les grenats remplaçaient en effet Aebi, Trello et Fuchs, et ces remplacer ments étaient effectués de telle façon que toutes les lignes étaient chambardées. Belli passant de l’aile droite à l’aile gauche, Fuchs devenait ai­lier droit pour laisser en arrière sa place à Riva, et Wallachek passait de gauche à droite pour laisser jouer à gauche Pasteur repris au C. A. G.

Chaux-de-Fonds, au contraire, sur le vu de sa partie de dimanche, semblait avoir trouvé enfin la cadence, et la triplette du centre, composée de trois ex-Servettiens, allait en faire voir de toutes les couleurs à son ancien club.

Las ! Tout ce bel échafaudage s'effondrait à la deuxième minute déjà, sous la forme d'un but-éclair de Fuchs, et ce fut dès lors pour les grenats la partie la plus pépère qu'on pût ima­giner, Chaux-de-Fonds ne donnant à aucun mo­ment l'impression de pouvoir mettre en sérieux danger le junior qui défendait les bois d'en face.

Cela provient de ce que Servette a su trou­ver « in extremis » des réserves très suffisantes, Belli faisant presque oublier Aebi à gauche, ce­pendant que Pasteur remplace très convenable­ment Trello et que Bellardi, dans les bois, n'a plus rien à craindre d'un retour offensif du vé­téran Feutz.

De l'autre côté, le miracle chaux-de-fonnier a été un peu trop vite proclamé, semble-t-il, Seuls deux hommes affichent la maîtrise qui devrait normalement être celle de tout joueur de ligue supérieure : Stelzer et v olentik. Le vétéranStelzer a conservé son étonnante rapidité d'in­tervention et on le vit faire une seconde mi- temps royale, venant étouffer dans l'œuf jusqu'au centre du terrain les attaques adverses. Pour le reste, les jeunes talents ne manquent pas, mais tout cela n'est pas encore parvenu à maturité, et ce qui manque le plus au onze montagnard nous paraît être un bon entraîneur qui fasse de ce onze disparate un onze cohérent et uni.

Quant au gardien visiteur, s'il a d'heureux arrêts et s'il a de bonnes inspirations, sa concep­tion du jeu de goalkeeper est aussi peu classique que possible, et le donner comme modèle serait une catastrophe. Il a entre autres l'originale spé­cialité de plonger héroïquement sur les balles qui sortent, et de ne pas plonger du tout sur celles qui entrent ! Témoin ce shoot terrible de Monnard sur le poteau qui le vit suivre tran­quillement des yeux la trajectoire de la balle, sans esquisser le moindre mouvement, alors qu'on le vit transformer maintes fois en dange­reux corners d'inoffensifs behinds.

Après ce premier but de Fuchs, marqué ce­pendant malgré un angle extrêmement fermé, il fallut attendre la trentième minute pour voir Monnard retourner, du pied gauche s'il vous plaît, une balle qui, bien que .e prenant à contre-

I pied, n'était pas inarrétable pour Béguin. Cet I exploit était tellement inattendu de notre Numa

lui-même, qu’il en resta les bras au ciel pendant de longues secondes.

On atteint le repos sur ce score de 2-0, bien­tôt complété par Belli, lequel, laissé entièrement libre de ses mouvements, a tout le loisir de transformer, cinq minutes après la reprise, une

, belle ouverture de son inter.| Les Grenats, sûrs de la victoire, perdent un

peu de leur agressivité, sans que les Blancs de- I viennent plus dangereux pour autant. On se livre J à toutes les fantaisies en avant, chez les visi-