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Photo : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Contribution l LES INTERCONNEXIONS ENTRE LA SOCIOLINGUISTIQUE ET LA PHILOSOPHIE POLITIQUE AU MAGHREB (1) MARDI 19 DÉCEMBRE 2017 - 30 RABI'OU AL-AWWAL 1439 - N° 8285 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Du multilinguisme au multiculturalisme Par Abderrezak Dourari, (P. 8 et 9) l SÉTIF Aïn El-Fouara saccagée l La célèbre statue d’Aïn El-Fouara a fait l’objet d’importantes dégradations commises, hier matin, par un déséquilibré mental. Ce dernier, barbu et vêtu de qamis, est monté sur le socle de la fontaine et a commencé par porter des coups à la statue avec un marteau et un burin sous le regard ahuri des passants et des riverains. Les coups de marteau ont causé d’énormes dégâts notamment la destruction d’une grande partie du buste ainsi que des parties de la main et du visage de la statue. l APRÈS LE LANCEMENT RÉUSSI D’ALCOMSAT-1 L’ASAL dévoile ses ambitions l L'Algérie ambitionne de lancer plusieurs satellites de dernière génération dans le cadre de son programme spatial 2020-2040 qui est actuellement «en cours d'étude». l LA SITUATION Y EST DE PLUS EN PLUS PRÉOCCUPANTE Inquiétante Libye l Le nouveau chaos qui guette la Libye alarme les pays frontaliers et la communauté internationale qui tentent de mettre en place un plan de sauvetage en toute urgence. PAGE 3 PAGE 4 PAGE 5 l OULD-ABBÈS AFFIRME QUE SAÏD BOUTEFLIKA N’A AUCUNE AMBITION POLITIQUE : «Le Président est encore là pour longtemps !» PAGE 3

LA SITUATION Y EST DE PLUS EN PLUS · PDF fileAbla Cherif - Alger (Le Soir) - La confusion est totale donc dans ce pays limitrophe. La recherche d'une solution dans le cadre de l'accord

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IIII

- 0074

Contribution l LES INTERCONNEXIONS ENTRE LA SOCIOLINGUISTIQUE ET LA PHILOSOPHIE POLITIQUE AU MAGHREB(1)

MARDI 19 DÉCEMBRE 2017 - 30 RABI'OU AL-AWWAL 1439 - N° 8285 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Du multilinguisme aumulticulturalisme

Par AbderrezakDourari, (P. 8 et 9)

l SÉTIF

Aïn El-Fouarasaccagée

l La célèbre statue d’Aïn El-Fouara a fait l’objet d’importantes dégradations commises,hier matin, par un déséquilibré mental. Ce dernier, barbu et vêtu de qamis, est monté surle socle de la fontaine et a commencé par porter des coups à la statue avec un marteauet un burin sous le regard ahuri des passants et des riverains. Les coups de marteau ontcausé d’énormes dégâts notamment la destruction d’une grande partie du buste ainsi

que des parties de la main et du visage de la statue.

l APRÈS LE LANCEMENT RÉUSSID’ALCOMSAT-1

L’ASAL dévoileses ambitions

l L'Algérie ambitionne delancer plusieurs satellites dedernière génération dans lecadre de son programmespatial 2020-2040 qui estactuellement «en cours

d'étude».

l LA SITUATION Y EST DE PLUS EN PLUS PRÉOCCUPANTE

InquiétanteLibyel Le nouveau chaos qui guette la Libye alarme

les pays frontaliers et la communautéinternationale qui tentent de mettre en place

un plan de sauvetage en toute urgence.

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l OULD-ABBÈS AFFIRME QUESAÏD BOUTEFLIKA N’A AUCUNE

AMBITION POLITIQUE :

«Le Président estencore là pourlongtemps !» PAGE 3

Le parc d’attractions de Ben-Aknoun va être totalement réhabilitéLe parc d’attractions de Ben-Aknoun va être totalement réhabilitéaprès de longues années d’un abandon qui ne dit pas son nom.après de longues années d’un abandon qui ne dit pas son nom.Des sources affirment qu’il sera un véritable parc digne d’unDes sources affirment qu’il sera un véritable parc digne d’unDisneyland. Par ailleurs, les deux hôtels «Le Moncada» et «LeDisneyland. Par ailleurs, les deux hôtels «Le Moncada» et «LeMouflon d’or» seront également réhabilités. La gestion du parcMouflon d’or» seront également réhabilités. La gestion du parca été confiée à la SIH (Société d’investissement hôtelier).a été confiée à la SIH (Société d’investissement hôtelier).

PP

c Un jour, un sondage

Résultat sondage

NON Sans opinionOUI

Pensez-vous que le secteur de la justice semodernise à un rythme appréciable ?

OUI :93,7%

NON5,9%

S. OPINION :0,4%

Mardi 19 décembre 2017 - Page 2

[email protected]

«Disneyland» algérien

Le dessin de Karim

Prévention de la corruption,l’Algérie sera «expertisée» en 2018En 2018, l’Algérie fera l’objet d’unEn 2018, l’Algérie fera l’objet d’un

rapport d’évaluation sur sa politique derapport d’évaluation sur sa politique deprévention de la corruption. L’Officeprévention de la corruption. L’Officedes Nations-Unies contre le crime et lades Nations-Unies contre le crime et ladrogue (UNODC) chargera un groupedrogue (UNODC) chargera un grouped’experts internationaux à cet effet, etd’experts internationaux à cet effet, etce, dans le cadre de l’application de lace, dans le cadre de l’application de laconvention des Nations-Unies contre laconvention des Nations-Unies contre lacorruption.corruption.

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

J’ai vu, comme tout le monde,les images surréalistes de ce hur-luberlu tellement tourmenté parsa libido qu’il s’en est pris à unefemme de pierre dont il a araséles seins coupables à coups demarteau et abîmé ce visage qui leregarde d’un œil concupiscent.On a tous compris que c’est aunom de la «vertu» que l’inconti-nent qui s’en est pris à Aïn El-Fouara (Sétif) a accompli son acted’inspiration daeshienne !

Tellement énorme qu’on nesait plus par quel angle prendre lachose. Deux angles possibles. Un: le courage de ces jeunes qui ontrefusé que l’acte s’accomplissesous leurs yeux et qui ont empê-ché le destructeur de finir sabesogne de destruction. Il y aquand même de la résistancedans ce pays !

Et l’autre angle, c’est une inter-rogation : que vont faire les auto-rités ? Si le casseur au marteauvertueux n’est pas sanctionné defaçon exemplaire, il ne faut pass'étonner qu’il lui pousse desémules. Très vite, ce genre decrimes daeshiens se répéteront.

A. [email protected]@yahoo.fr

Le rappel du ministèreLe ministère de l’EducationLe ministère de l’Educationnationale vient de rappelernationale vient de rappeler

l’interdiction des châtimentsl’interdiction des châtimentscorporels ou des agressionscorporels ou des agressionsverbales envers les élèves queverbales envers les élèves quepratiquent certains enseignantspratiquent certains enseignantsou membres des équipesou membres des équipes

administratives. Ce rappel duadministratives. Ce rappel duministère intervient suite auxministère intervient suite aux

nombreuses plaintes déposéesnombreuses plaintes déposéespar des parents d’élèves.par des parents d’élèves.

Seins de pierre

Pensez-vous que la FAF pourra aller jus-qu’à suspendre les clubs professionnels

qui n’ont pas payé leurs joueurs ?

ERISCOOPERISCOOP

SO IT D IT E N PA SSA NTSOIT DIT E N PASSAN T

Adieu l’ami ! Adieu Nono ! L orsqu’un fidèle témoin de la vie

des autres tire sa révérence, on sesurprend, dans ce moment de

grande solitude, à s’interroger sur lesbénéfices engrangés grâce à ceux quisont partis et à ceux qui, encore de cemonde, se sentent ponctuellement aban-donnés.

Grandement orphelins de ce passépas si lointain où ils partageaient unehistoire et un destin apparentés à ceuxdu disparu. Ce temps béni où ils étaientstimulés par des aînés, pourtant, briséspar des années de terrorisme et un déra-cinement dont on sait les dégâts qu’ilaura causés sur eux. Ils nous quittent àpas de loup. Discrètement. Avec la

modestie et l’humilité qui auront été lesleurs tout au long de leur parcours. Lesuns après les autres, ils auront cédé àl’exil et abandonné, sans l’avoir voulu,un pan de vie, précieusement bercé pourmieux alimenter le lien.

Partir, «oui» ! Renoncer, «non» ! Larésignation n’étant ni aisée ni inscritedans la transplantation, vont se multi-plier, au fil des ans, des allers-retoursfaits de partage et de transmission.

Hier a été inhumé un précieux ami etcelui de bon nombre d’entre nous,Nouredine Sadi, professeur émérite dedroit. Aimé et respecté par toutes celleset ceux qui l’ont côtoyé à l’université,mais aussi par tous les bons acteurs de

la société civile qui n’ont jamais manquéde mots élégants à son égard. Célèbreauprès de ses étudiants qui rapportentencore aujourd’hui certaines de sesfermes positions comme celle quiconsistait à exclure, de son amphi, l’ex-pression «redressement révolutionnaire»lorsqu’il était question du 19 juin 1965.

Il fallait par étique et pour ne pasinsulter l’histoire parler de «coupd’Etat». Telles étaient les positions del’enseignant et auteur aux qualités plu-rielles, qui maniait la plume entre unmonde et un autre sans jamais faired’entorse à ses convictions ou à sesamours profondes.

Celles liées à l’Algérie qui panse ses

peines en les contant à des ouvrages deréférence. Lorsque l’on porte en terre unpasseur de lumières, on bute inexorable-ment contre l’inqualifiable tendance à sedésolidariser des causes justes. A sedéfaire des modes de résolution utiles.

M. B. 

Par Malika [email protected]

Abla Cherif - Alger (Le Soir) -La confusion est totale donc dans cepays limitrophe. La recherche d'unesolution dans le cadre de l'accordpolit ique conclu à Skhirat le 17décembre 2015 n'est plus à l'ordredu jour chez les principaux acteursde la crise libyenne. Le général Haftar, ennemi achar-

né du GNA (Gouvernement d'enten-te nationale) et de son président,Faïez Seradj, reconnu et soutenupar la communauté internationale, aannoncé dimanche que cet accordpolitique avait expiré. S'adressant aupeuple libyen lors d'un discours télé-visé, il a fait savoir que la date du 17décembre marquait «un tournant his-torique et dangereux» avec «l’expira-tion de l’accord politique libyen». Il aajouté que «tous les corps issus decet accord perdent automatiquementleur légitimité contestée dès le pre-

mier jour de leur prise de fonction».Face aux caméras, il révèle avoir été«menacé de mesures internationalesfermes s’il osait prendre des initia-tives en dehors du cadre mis enplace par la communauté internatio-nale et la mission de l ’ONU enLibye». Puis i l conclut : «Nousannonçons sans équivoque notreobéissance totale au peuple libyen,maître de son destin.» Le discours a fait tressaillir tous

les parrains politiques de la Libye.Haftar prépare un «coup» et appelleles Libyens à se dresser à ses côtés.Sur le terrain, celui-ci ne sembleavoir aucun mal à élargir sa populari-té. Le GNA, et son symbole premier,Faïez Seradj, n'ont rien amené deplus en deux ans. Haftar y estcependant pour beaucoup.Aujourd'hui, il décide de se hâter àrattraper le temps perdu.

Pour lui faire savoir leur mécon-tentement, les partenaires du pro-cessus politique en Libye ont réagien renouvelant leur confiance àSeradj à une date symbolique : le 17décembre. Il a été reçu ce jour-là parAhmed Ouyahia à Alger où les dis-cussions ont porté sur «les perspec-

tives de la stabilité et de la sécuritéen Libye à la faveur de l’accord poli-tique libyen». Une manière officiellede dire que l'Algérie restait attachéeà une solution politique. En cette même journée, l'envoyé

spécial de l’ONU en Libye, GhassanSalame, publiait un communiqué

affirmant que «les Libyens enavaient assez de la violence etconsidéraient le processus politiquecomme la seule voie vers la stabilitéet l’unité de leur pays». Idem pour le Conseil de sécurité

de l’ONU qui a prévenu jeudi quel’accord de Skhirat «demeure le seulcadre viable pour mettre fin à la crisepolitique en Libye en attendant latenue d’élection prévue en 2018». Des élections à haut risque où

l'on retrouve déjà Seïf El-Islam El-Kadhafi comme candidat...Les ministres des Affaires étran-

gères algérien, tunisien et égyptiense sont, quant à eux, retrouvés àTunis où ils ont relevé «la gravité dela situation dans la région avec,notamment, le retour des terroristesétrangers et l’expansion de la mena-ce terroriste et du crime organisé».Les trois pays ont décidé de

«maintenir un degré élevé de vigilan-ce en vue de faire face à ces défis».

A. C.

LA SITUATION Y EST DE PLUS EN PLUS PRÉOCCUPANTE

Inquiétante Libye

Le Soird’Algérie Actualité Mardi 19 décembre 2017 - PAGE3

Le nouveau chaos qui guette la Libye alarme les paysfrontaliers et la communauté internationale qui tentent demettre en place un plan de sauvetage en toute urgence.

Phot

os :

DR

Les terroristes étrangers de retour en Libye.

OULD-ABBÈS AFFIRME QUE SAÏD BOUTEFLIKA N’A AUCUNE AMBITION POLITIQUE :

«Le Président est encore là pour longtemps»

Kamel Amarni - Alger (Le Soir)- De l’autre côté, Ould-Abbès révéle-ra que la question des prochainesélections présidentielles, plus préci-sément celle du candidat du parti,«sera débattue lors de cette sessiondu comité central, si ses membres ledemandent». Mais, d’ores et déjà, leSG du FLN donne quelques indica-tions assez explicites. S’exprimant au cours d’une

conférence de presse organisée ausiège du parti à Hydra, l ’ancienministre de la Santé, très proche deAbdelaziz Bouteflika, profitera decertaines questions pour donner unaperçu de ce que sera la prochaineprésidentielle. La première pièce dupuzzle consistera, ainsi, en cetteprécision de taille, concernant lefrère conseiller du Président : «Lefrère du Président ? I l est leconseiller du Président depuis 18ans. Il y a d’autres conseillers duPrésident. I l fait son travail deconseiller et, je vous le redis, encoreune fois, je vous le jure qu’il (SaïdBouteflika, Ndlr) n’a aucune ambitionpour succéder à son frère.» En affirmant cela, il a immédiate-

ment après ajouté une phrase d’ap-parence anodine, mais qui, en réali-té, explique tout. «Il faut laisser SaïdBouteflika tranquille. Il n’a aucuneambition politique. Oui, c’est vrai, ilest le frère du Président. Mais il nefait que son travail de conseiller etn’a nullement l’ambition de succéderà son frère car, croyez-moi, lePrésident a encore de beaux joursdevant lui et il est encore là pourlongtemps.» En d’autres termes, leFLN, et donc tout le pouvoir, com-mence déjà à baliser le terrain pourun cinquième mandat pourAbdelaziz Bouteflika. En réponse à de récentes décla-

rations de l’ancien chef du gouverne-ment et ancien SG du FLN,Abdelaziz Belkhadem, Djamel Ould-Abbès aura également cette réponsequi complète un peu plus le puzzle :«Contrairement à ce qu’affirmentcertains, à tort, Abdelaziz Bouteflikan’est pas un président à titre honori-fique du FLN. Il en est le président

effectif. C’est lui qui décide et il nousen informe.» Cela, précisera Ould-Abbès, est valable tant au plan inter-ne qu’externe au parti. Comme, parexemple, s’agissant du remaniementdu gouvernement. «Seuls Dieu et lePrésident en détiennent la réponse.Le Président nous en informeraquand il aura pris une décision dans

ce sens. En tant que parti majoritaireet, encore une fois, n’oubliez pasque le président du parti, c’est lui.» Au sortir d’une année 2017 qui a

renforcé sa position de premier partidu pays, en remportant les troisélections successives que sont leslégislatives du 4 mai et le doublescrutin des locales du 23 novembredernier, le FLN s’impose, en effet,comme le parti qui consacrera, lepremier, le candidat du pouvoir pourles prochaines élections présiden-tielles. Cela, au détriment du rival etnéanmoins «allié stratégique», leRassemblement national démocra-tique, du Premier ministre AhmedOuyahia.

Officiellement, le FLN remporte655 Assemblées communales et 34Assemblées de wilaya, «ce sont lesrésultats définitifs du ministère del’Intérieur», affirmera Ould-Abbès quiannonce, en plus, de prochains ral-liements de certaines autres APCavec qui les négociations sont encours. «Nous avons le triomphemodeste», nuancera, toutefois, leSG du FLN. «Malgré la compétitionélectorale, le RND reste notre alliéstratégique. Nous coordonnons enpermanence avec lui. Pas plus tardque ce matin, j’ai eu une discussionavec Ahmed Ouyahia. I l a éténommé par le Président et nous lesoutenons pour la réalisation de son

programme. Nous sommes dans legouvernement et nous détenons lamajorité au Parlement et au niveaudes Assemblées locales. Il a doncbesoin de notre soutien.» Sur un tout autre registre, le SG

du FLN estimera que les récentesdéclarations de Chakib Khelil, qui afortement critiqué le gouvernementOuyahia, n’engagent que sa proprepersonne. «Chakib Kheli l a étéministre. Il a émis un avis et il n’estplus tenu par l’obligation de réserve.C’est son droit. Mais cela n’engageque sa propre personne.» Entendre :pas Bouteflika dont Chakib Khelil estégalement très proche.

K. A.

Le secrétaire général du Front de libération nationale,Djamel Ould-Abbès, a confirmé, hier, l’importance querevêt la prochaine session du comité central du parti, pré-vue pour le 19 mars 2018. «Les commissions permanentesont finalisé leur travail (…) Cette session nous permettra dedégager la feuille de route pour les deux années à venir,pour réaliser le programme du Président.» Ceci d’un côté.

BOUIRA

Une nouvelle marche des étudiants réprimée

Une marche pacifique qui devaits’ébranler depuis la nouvelle gareroutière pour emprunter le principalboulevard qui passe par le siège dela Wilaya avant de bifurquer versl’université. Il faut dire que la tensionétait dans l’air dès les premièresheures de la matinée, dans et auxabords de la gare routière qui étaitbondée de policiers en tenue et encivil. Même dans la ville, des dizainesde policiers et de forces antiémeutesétaient stationnés un peu partout,surtout à l'entrée-est pour parer àtoute arrivée massive des marcheursdepuis la région de Haïzer etTaghzout, et l’entrée-sud pour blo-quer les éventuels manifestants desrégions de M’chédallah et Bechloul. Cela étant, et malgré tout ce

déploiement qui présageait d’uneinterdiction certaine de cette marche,la gare routière se remplissait au furet à mesure et parmi tout ce beaumonde, les étudiants de l’universitéAkli-Mohand-Oulhadj étaient large-ment reconnaissables. Vers 9h 30, un premier carré s’est

constitué un peu plus loin de la gareroutière, et là, ce n’était plus des mar-cheurs anonymes mais des étudiantsqui ont commencé à brandir les ban-deroles ainsi que les pancartes, mais

également à distribuer les dossardsjaunes et d’autres oranges, pourencadrer leur marche et rassurer lesservices de sécurité qui étaient engrand nombre et prêts à intervenir àtout moment. Sur les banderoles, lesmots d’ordre étaient très clairs : on ylisait «Halte à la répression», «Maulac tamazight, ulac, Ulac, Ulac»,«Non à la loi de finances», «Abolitiondes organisations satellites àBouira», allusion faite à l’ONEA etl’Ugel, responsables, selon le collectifdes étudiants, de tout ce qui s'étaitpassé mardi dernier à l’intérieur ducampus universitaire et dont les étu-diants dans leur déclaration deman-dent aux responsables de l’universitéde traduire les auteurs de ces agres-sions devant le conseil de discipline. Outre ces banderoles et ces pan-

cartes dont certaines appelaient à lavigilance et dénonçaient la violence,les étudiants, en voyant le dispositifmis en place, invitaient leurs cama-rades à rester vigilants et à ne pasrépondre à la provocation des poli-ciers, en scandant «A bas la répres-sion, liberté d’expression» et autres«Assa azekka, tamazight tella, tella». Aucun slogan déplacé, aucune

banderole hostile au pouvoir n’étaientbrandis. Mais il était dit que, encore

une fois, les responsables locauxchargés de la question sécuritaire etde l’ordre public prendront une déci-sion qui attise les tensions plus qu’el-le ne les calme. Moins d’une demi-heure après le regroupement de cescentaines d’étudiants et au momentoù ils s’apprêtaient à entamer leurmarche, les forces de police, surtoutles policiers en civil, ont foncé dans lafoule compacte des marcheurs. Au même moment, les forces anti-

émeutes sont intervenues et à partirde là, la situation dégénère. Les ban-deroles sont déchirées et arrachéesdes mains des étudiants, les coupsde matraque pleuvaient, et les arres-tations et conductions au commissa-riat central sont opérées par dizaines. Pendant plus deux heures, des

groupuscules d’étudiants qui se for-maient à chaque fois, tantôt du côtéde l’autoroute, tantôt sur le boulevard

menant à la ville, se formaient mais,étaient aussitôt dispersés par lesforces de la police qui procédaient,de temps à autre, à de nouvellesarrestations. Vers les coups de midi,le calme était revenu aux abords dela gare routière dont le trafic, signa-lons-le, ne s'est jamais arrêté, tanttout ce qui s’était passé l’a été loin dusiège. Cela étant, rappelons que la situa-

tion dans la région berbérophone esttoujours la même avec des grèvesdans le secteur de l’enseignementsurtout au niveau du moyen et dusecondaire, des marches initiées pardes élèves sont signalées un peupartout à travers ces communes. Hier après-midi, l’on nous a signa-

lé le blocage de l’autoroute du côtéd’El-Adjiba par des jeunes manifes-tants.

Y. Y.

Encore une fois, le pouvoir a répondu par la violenceface à une marche initiée par un collectif d’étudiants del’université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira dont le but étaitd’apaiser les tensions et rappeler le principal objectif quiest celui de revendiquer une promotion effective de tama-zight, ainsi que la demande pressante de réouverture desportes de l’université.

Les manifestants ont été bloqués par les forces antiémeutes.

Le Soird’Algérie Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 4Actualité

Les agents de police, aidéspar des travailleurs de la sociététurque en charge des travaux dutramway de Sétif, qui étaientprésents sur les lieux, ont eu dumal à maîtriser le forcené et àl’emmener au siège de la 1reSûreté urbaine située à unedizaine de mètres de la fontaine.Selon les premières informa-tions, l’auteur des faits est undéséquilibré mental et sujet à denombreuses crises de démence.Ce n’est pas la première fois

que la célèbre statue est la cibled’attaque et de dégradation. Le22 avril 1997, une bombe l’avaitcomplètement détruite. Desélèves de l’Ecole nationale desBeaux-Arts ont consentid’énormes efforts pour la restau-rer en seulement quarante-huitheures. Le 31 mars 2006, unjeune, sous l’effet de psycho-tropes, avait également causédes dégâts à la statue en lui cas-sant une partie du visage. Bienque les autorités locales de lawilaya aient fait installer descaméras de surveillance autourdu site pour le protéger, ce genred’acte demeure difficile à prévoir.Aussi certains prédicateurs et

imams de la mouvance intégristen’ont jamais cessé d’attaquer,durant leurs prêches, la célèbrestatue de Sétif et demander sadestruction comme ce fut le casde cet imam de la mosquée Aba-Dhar-El-Ghifari, à El-Khroub, quia tout simplement décrété, lorsd’un de ses prêches du vendre-di, qu'il était illicite de se rendre àla fontaine de Aïn El-Fouara etde boire de son eau. La fontainea été sculptée par un «infidèle»qui avait, selon lui, le perfideobjectif de mettre une femme

nue au «cœur de la ville desmartyrs». Car, a ajouté l’imamvindicatif, «pour boire de soneau, il faudrait s’incliner forte-ment dans une attitude qui res-semble à la prosternation» (sic).Ou encore celui du téléprédica-teur Cheikh Semcheddine qui,dans une de ses sorties média-tiques, avait demandé au wali deSétif d’habiller la statue de Aïn-Fouara. Sans oublier l’appel

lancé par AbdelfetahHamadache, émir de la mouvan-ce salafiste, qui avait demandé,il y a quelques mois, au gouver-nement de procéder à la démoli-tion de la fontaine d’Aïn-Fouara.

Il faut noter que la statue demarbre «Aïn El-Fouara» repré-sente une femme nue auxformes délicates et harmo-nieuses. Elle a été sculptée parl’artiste français Francis de Saint

Vidal, et a été achevée le 26février 1898. Selon une légende,la jeune femme dont il s’est servicomme modèle était uneFrançaise de Sétif. Un jour que lastatue était exposée au muséedu Louvre, le gouverneur militai-re de Sétif tomba en extasedevant elle et demanda au sculp-teur de l’offrir à Sétif pour en faireune fontaine monumentale. L’artiste accepta volontiers. La

statue entreprit alors un longpériple à destination de sa villed’adoption. Elle partit en juillet1898 de Paris vers Marseille puisembarqua à bord d’un bateauvers Philippeville (Skikda). Elle futreçue au port, en grande pompeet fanfare, par de nombreuxnotables de Sétif. Son destin deSétifienne venait de commencer.

Imed Sellami

SÉTIF

Aïn El-Fouara saccagéeLa célèbre statue d’Aïn El-Fouara a fait l’objet d’impor-

tantes dégradations commises, hier matin, par un désé-quilibré mental. Ce dernier, barbu et vêtu de qamis, estmonté sur le socle de la fontaine et a commencé par porterdes coups à la statue avec un marteau et un burin sous leregard ahuri des passants et des riverains. Les coups demarteau ont causé d’énormes dégâts notamment la des-truction d’une grande partie du buste ainsi que des partiesde la main et du visage de la statue.

Nawal Imès - Alger(Le Soir) - La microentreprise faitpartie de la politique du gouver-nement et de son programme,affirmait, hier, le ministre duTravail à l’ouverture de la pre-mière conférence dédiée à lamicroentreprise, Moukawill. Mourad Zemali est formel : il

n’y a aucune intention de mettreun terme aux différents méca-nismes devant permettre deconcrétiser leurs projets. Les sta-tistiques arrêtées à septembredernier démontrent qu’ un demi-million de jeunes entrepreneursont réussi à monter leurs entre-prises créant 1,2 million d’em-plois. Le plus important, dit-il,c’est la révolution des esprits etl’audace qui font oublier la poli-

tique d’assistanat. Point de placeaux hésitants, affirme le ministredans un contexte où l’entrepre-neuriat doit être la locomotive. Le ministre du Travail ne dira

néanmoins rien au sujet du tauxde mortalité des entreprises nidu nombre de celles n’ayantjamais vu le jour en dépit descrédits débloqués qui ont sou-vent servi à autre chose qu’àcréer des entreprises. La première conférence

nationale sur la microentrepriseet l’entrepreneuriat a plutôt misl’accent sur les vertus de laprise de risque. Les participants ont égale-

ment évoqué la problématiquede l’adéquation de la formationavec les besoins du marché.

Les représentants du ministè-re de la Formation professionnel-le ont assuré que leur secteurs’adaptait aux besoins de l’éco-nomie en améliorant l’employabi-lité des jeunes formés et en leurdonnant la capacité d’entre-prendre. Pour y arriver, le secteura fait participer les entreprisesdans le processus de formationpour mieux cerner leurs attentes. La problématique n’a rien de

récent. L’inadéquation entre lesformations proposées aux appre-nants et les besoins du marché

est pointée du doigt depuis delongues années. Cela n’épargneni les stagiaires de la formationprofessionnelle ni les étudiantsayant choisi des filières souventsans débouchées. Les participants à la conféren-

ce nationale sur le microcréditont eu l’occasion de faire partdes difficultés rencontrées enattendant que les différentsmécanismes puissent répondreaux attentes des jeunes entre-preneurs.

N. I.

SOUTIEN AU MICROCRÉDIT

Pas d’intention d’abandonner le dispositif

Mohamed Kebci - Alger (LeSoir) - C’est la jeune associationculturelle Iger n Tussna du villageIger Adlun, dans la communed’Aït-Toudert, qui, en étroite col-laboration avec le laboratoireQualité et sécurité des alimentsrelevant de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, s’yattelle depuis des mois. Un pari né d’un consensus

avec le comité scientifique avec àsa tête Tahar Amrouche autour de«l’impératif de mettre davantageen exergue la relation entre lanutrition et la santé». Une relation

qui se devait d’être, pourtant, plus«intime» et qui échappe malheu-reusement à plus d’un alors quebeaucoup de maladies recenséesémanent justement d’une mau-vaise nutrition découlant de l’ali-mentation moderne ou rapide. Pour Dr Amrouche, «plus les

gens négligent la nutrition et l’ali-mentation, plus ils s’exposentaux maladies d’origine alimentai-re», estimant qu’«il est temps derassembler chercheurs, méde-cins, cliniciens et autres universi-taires pour disserter autour de cecouple nutrition-santé publique

et, aider, par ricochet, les indus-triels à améliorer et proposer desaliments santé». Au programme, donc, de cette

manifestation qui aura pour cadrela bibliothèque communale de lacommune d’Aït-Toudert, plusieursconférences traitant, entre autres,de pathologies de gastroentérolo-gie et leur prise en charge, del’état de la nutrition chez la popu-lation algérienne, des impacts del’alimentation moderne sur lasanté humaine de la promotion dela santé via l’alimentation saine etéquilibrée, des probiotiques: nou-velle approche pour la santéhumaine, de la nutrition et santéen milieu scolaire : état des lieuxet perspectives.Au menu également de ce

séminaire qui verra la tenue, enparallèle, d’exposition de pro-duits de santé et d’affiches, deuxtables rondes, l’une sur les mala-dies d’origine hydrique à Tizi-Ouzou, et l’autre sur la nutritionet santé en milieu scolaire: étatdes lieux et perspectives.Autant de conférences, de

tables rondes et d’ateliers qu’unpanel de médecins et de profes-seurs auront à animer, entreautres, Pr Youyou Ahcène, SalahMansour, Pr Saïd Aïssa, Dr BenAli A, Pr Boubechir, Dr Aït AliBelkacem, Dr Tahar Amrouche,Dr Messela et Dr Nacer Grim duministère de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hos-pitalière.Créée en novembre 2013, l’as-

sociation Iger n Tussna, forte d’uneffectif de près d’une centained’adhérents, s’est distinguée parl’organisation de conférences cul-turelles et scientifiques (espace-ment des grossesses, dépistage,sensibilisation et consultation),d’actions de volontariat, d’anima-tion et de divertissement, de cam-pagnes de sensibilisation, de soli-darité à l’endroit de maladesimmobiles et paralysés en mettantà leur disposition béquilles,chaises roulantes et matelasorthopédiques, en sus de cam-pagnes régulières de circoncision,d’excursions et de cérémonie enl’honneur des lauréats parmi lesélèves qui suivent des cours desoutien au sein de l’association.

M. K.

UN SÉMINAIRE NATIONAL LUI EST DÉDIÉ

La relation nutrition-santé publique disséquée L’impact ou plutôt les nombreux impacts négatifs de

l’alimentation moderne sur la santé publique seront aucœur du séminaire national, le premier du genre, qui setiendra sur deux jours à partir de demain à Tizi-Ouzou.

Le forcené a été maîtrisé par la police.

Mourad Zemali, ministre du Travail.

Aucune intention d’abandonner les mécanismes d’aideà la création de microentreprises. Le ministre du Travailaffirme que ces dernières doivent être la locomotive del’économie. Depuis leur mise en place, ces outils ont per-mis à un demi-million de jeunes de mettre sur pied uneentreprise. Aucune statistique néanmoins sur celles quin’ont pas survécu à la loi du marché.

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Abder Bettache- Alger (LeSoir) - Une première dans l’his-toire de la haute technologiealgérienne. En effet, le lance-ment du satellite Alcomsat-1 afait entrer de plain-pied l’Algériedans la technologie spatiale. Selon M. Oussedik, le lance-

ment de ce satellite, qui a coûtéentre 250 et 300 millions de dol-lars, vise «le renforcement de lasouveraineté nationale en matiè-re de télécommunications, à tra-vers la mise en place d'un réseaude transmissions approprié, per-formant et sécurisé». Il permet,ajoute la même source, «la conti-nuité de fonctionnement des ser-vices de télécommunications encas de catastrophes naturellesmajeures, l'augmentation de lacapacité du réseau national detélécommunications, la délocali-sation des activités et servicesconcentrés au nord du paysgrâce à un réseau de télécom-munications optimisé, la réduc-tion des coûts d'exploitationactuels liée à l'utilisation de lacapacité spatiale fournie par dessystèmes de télécommunica-tions internationaux, le transferttechnologique et le savoir-faire». Il dira également

«qu'Alsatcom-1, fruit d'un parte-nariat avec la Chine, dispose de33 transpondeurs dont 9 dédiésà la diffusion télé et radio numé-rique, ainsi que la fourniture deservices de télé-enseignement,de télémédecine et de visiocon-férence». «Ce nouveau satellitepermet aussi la diffusion de l'in-ternet très haut débit (20 Mb/s)sur la bande KA qui couvre l'en-semble du territoire algérien et

d'arroser en moyen débit (2Mb/s) les utilisateurs en Afriquedu Nord via la bande KU qui cou-vrira, en plus de l'Algérie, leMaroc, la Mauritanie, le Saharaoccidental, le Mali, le Niger, leBurkina Faso, la Libye, laTunisie, le nord du Tchad et lenord du Soudan. Le satellite Alcomsat-1 qui

émet aussi sur la bande L etcouvre une bonne moitié de l'hé-misphère Nord de la terre, vapermettre d'optimiser la qualitédu signal des satellites de géolo-calisation (GPS, GLONASS,Galileo) et de diminuer lesrisques de brouillage ou de dété-rioration volontaire des signauxde télé-enseignement, de télé-médecine et de visioconféren-ce», lit-on dans un CD expliquantles missions assignées à ce

satellite. Pour rappel, le satellitede télécommunicationsAlcomsat-1 a été lancé avec suc-cès le 11 décembre, porté par lelanceur chinois Long March 3B,depuis la station XichangSatellite Launch Center, situéedans la province du Sichuan à2200 km au sud-ouest de Pékin.Le satellite, aux couleurs de l'em-

blème national, a été lancé à17h40, heure algérienne. Par ailleurs, le directeur géné-

ral de l'ASAL a indiqué que lesatellite a atteint, comme prévu,son orbite géostationnaire de36.000 km à 24,8 degrés ouest,les panneaux et les antennessont déployés et les transpon-deurs ont été mis en marche.

«Suite à ces séquences, lesingénieurs algériens des opéra-tions vont activer, surveiller etcontrôler les différents sous-sys-tèmes du satellite pour la pour-suite du maintien en conditionopérationnelle. Après cela, suivra la phase de

test en orbite où les fonctionnali-tés du système seront vérifiéesavec précision, afin de s'assurerdes performances du satellitedurant une période de 6 moispour entrer dans la phase d’ex-ploitation du satellite», a-t-il ajou-té. Durant cette phase, les ingé-

nieurs des stations terriennes deBouchaoui (Alger) et Boughezoul(Médéa) effectueront les tests deperformance de la charge utilede télécommunications. Il est àsignaler que le partenariat scien-tifique algéro-chinois a permis laformation de 323 cadres algé-riens (167 ingénieurs et 156 PhDdans le contrôle, l'exploitation,l'expertise et l'assemblage dusatellite) «aptes à exploiter et àmaintenir en fonctionnementnominal» Alcomsat-1.

A. B.

Le Soird’Algérie Actualité

L'Algérie ambitionne de lancer plusieurs satellites dedernière génération dans le cadre de son programme spa-tial 2020-2040 qui est actuellement «en cours d'étude».L’annonce a été faite par le directeur général de l'Agencespatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik, à l’occa-sion d’une conférence de presse consacrée au lancement«réussi», le 11 décembre, du satellite algérien de télécom-munications spatiales Alcomsat-1 depuis la station chinoi-se Xichang.

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APRÈS LE LANCEMENT RÉUSSI D’ALCOMSAT-1

L’ASAL dévoile ses ambitions

La mise en service du satellite Alcomsat-1sera d’un apport considérable pour l’écono-mie algérienne, a assuré le directeur généralde l’ASAL, Azzedine Oussedik. Selon lui, enpartenariat avec Algérie Télécom Satellite(ATS) et Télédiffusion algérienne (TDA), cesatellite va offrir des prestations de servicesà des «prix attractifs» notamment dans ledomaine de la télédiffusion et de la radiodif-fusion pour «se positionner» dans ce marchéconcurrentiel. «Nous allons rentabiliser lemaximum des capacités de ce satellite», a-t-il dit. Des propos confirmés par le directeur de

TDA, Sahnine Chawki, qui fera savoir que

grâce à ce satellite, «nous n'allons plusdépendre d'opérateurs satellitaires étrangerspour le réseau terrestre qui est considérécomme un réseau de souveraineté nationalecomme la TNT (télévision numérique ter-restre), la radio FM et AM». «Nous pouvons,dès aujourd'hui, basculer cette activité sur lesatellite Alcomsat-1 qui permettra de faire ungain économique et renforcer la souveraineténationale», a-t-il expliqué. Pour le DG d'ATS, avec ce satellite,

l'Algérie pourra économiser quelque 20 mil-lions de dollars qu'elle débourse annuelle-ment dans la diffusion des chaînes TV etradio en faisant appel à des opérateurs satel-

litaires étrangers. Le projet d'Alcomsat-1, quis'inscrit dans le cadre du programme du pré-sident de la République, AbdelazizBouteflika, «constitue une traduction concrè-te de l'accord de partenariat stratégique glo-bal signé par le Président Bouteflika et sonhomologue chinois Xi Jinping, le 25 mai2014», a rappelé l'ASAL, qui précise que ceprojet «vient conforter le choix stratégique depromouvoir l'activité spatiale nationale à desfins pacifiques et de faire de l’activité spatialeun instrument fiable et efficace de dévelop-pement économique durable et de renforce-ment de la souveraineté nationale».

A. B.

Nouria Benghabrit qui étaithier lundi en visite de travaildans la wilaya de Guelma,notamment pour donner le coupd'envoi de la conférence régio-nale sur la formation et la ges-tion dans le secteur de l'éduca-tion, a souhaité que l'on accom-pagne mieux les élèves dansleurs usages des outils d'infor-mation et des réseaux sociaux. La première responsable du

secteur de l'éducation nationalea dit ne pas «sous-estimer lesdangers d'un accès trop facile etnon contrôlé à l'internet chez lesjeunes», «cela constitue pournos enfants, un risque d'accèsimmédiat à des programmesinadaptés», a mis en garde la

ministre, lors d'un point de pres-se organisé en marge de laconférence régionale qui se tientles 18 et 19 décembre au Centreculturel islamique Embarek-Boulouh de la ville de Guelma. S'agissant de l'utilisation des

smartphones en classe et pen-dant le cours, la ministre estcatégorique «les chefs d'établis-sement peuvent agir en vertu deleurs pouvoirs au titre du main-tien de l'ordre en classe». «Et pour en limiter son utilisa-

tion en dehors des cours, c'est lerèglement intérieur de l'établis-sement qui régule l'usage dutéléphone portable en milieuscolaire», a-t-elle déclaré.D'ailleurs, Benghabrit a évoqué

«Blue Whale», la baleine bleuele jeu morbide des réseauxsociaux qui pousse les ados ausuicide et qui a fait des victimesces derniers jours dans plu-sieurs régions du pays, endéclarant devant la presse «onne peut pas appeler ça un jeu, jedirai que c'est une manipulationtrès dangereuse qui met la viedes adolescents en péril». Etd'ajouter «c'est vrai que l'école aun rôle majeur à jouer pour édu-quer les enfants à l'utilisation dunumérique, mais rien ne peutremplacer la vigilance desparents». Pour la ministre de

l'Education, un dialogue bienmené avec les enfants sera lemeilleur moyen pour les sensibi-liser aux bons usages d’internetet de leur faire éviter les situa-

tions potentiellement dange-reuses. Enfin et concernant le thème

de la conférence régionale orga-nisée à Guelma, la ministre esti-me qu'il faut faire en sorte que laformation initiale et continue des

enseignants et des encadreurssoit satisfaisante. «Et plus, lesprofesseurs sont bien formés,plus le succès du système édu-catif est plus performant», décla-re-t-elle devant les participants.

Noureddine Guergour

USAGE ABUSIF DU NUMÉRIQUE PAR LES ENFANTS

La vigilance des parents comme premier rempart

«Alcomsat-1 offrira des servicesà des prix concurrentiels»

«Je crains l'utilisation abusive du numérique, mais fai-sons confiance à nos enfants et aidons-les à le maîtriser.»

L’Algérie se propulse dans la technologie spatiale.

Un accompagnement des enfants souhaité.

Cette philosophie n’est, mal-heureusement, pas encore assi-milée par nos agriculteurs alorsque le pays est classé commesemi-aride. «Le Bassin méditer-ranéen est l'une des régions dumonde où la réutilisation agricoledes effluents urbains est la pluspratiquée, sauf en Algérie. En Algérie, l’utilisation des

eaux usées épurées pour l’irriga-tion des terres agricoles estencore à l’état «embryonnaire»et ne se pratique que sur de trèsfaibles superficies et souvent àtitre expérimental», déplorel’ONA (Office national de l’assai-nissement). Au Maroc, par exemple, les

eaux usées épurées, massive-ment utilisées, sont d’un grandapport pour les agriculteursexportateurs vers le marchéeuropéen. En Algérie, on est

toujours à la sensibilisation dupremier carré des fellahs pou-vant uti l iser ce potentielhydrique. Samedi, l’ONA a invité 18 fel-

lahs de Bordj-Bou-Arréridj (BBA)à prendre connaissance entemps réel de l ’expériencemenée depuis 2003 dans lawilaya de Boumerdès, concer-nant l’emploi des eaux épuréesdans le domaine de l’irrigationdu vignoble et de l’arboriculture. Après avoir visité la Step (sta-

tion d’épuration) implantée à lapériphérie de la vi l le deBoumerdès, les 18 fellahs deBBA qu’accompagnaient ladirectrice des services agricoleset le président de la Chambreagricole de Boumerdès, ont reçules explications sur le processusde traitement de ces eaux et legrand potentiel produit par cette

station mais à 94% jeté en merfaute de réutil isation. Par lasuite, les invités de l’ONA sesont dirigés vers Corso où estsituée la ferme de la famille ElFlici qui irrigue 100 hectaresentre vignobles et agrumes avecde l’eau traitée par la Step etpompée sur trois kilomètres versla ferme à Corso. Sur place, Dahmane El Flici

leur a donné tous les détails sursa propre expérience. Les expli-cations de Dahmane ont,semble-t-il, suscité l’intérêt desvisiteurs dont certains sont pro-priétaires de terrains agricolespas loin de la station d’épuration.

L’expérience de Corso aréussi grâce à la volonté

de deux hommesPour lui avoir consacré un

reportage en 2003, juste aprèsle sinistre séisme de mai de lamême année, et suivie depuis,sans être un spécialiste du trai-tement des eaux usées, nouspouvons dire que sur le plan durendement et de la protectiondes terres agricoles, l’expérien-ce à Corso se rapportant à laréutilisation des eaux épuréesest une réussite totale. En effet, des terres laissées

en jachère depuis des décenniessont devenues des surfaces dehaut rendement en raisin detable et en agrumes. «Lorsque jeme suis présenté, en 2002, aubureau de M.Youcef Gabi, l’an-cien directeur de l’hydrauliquede Boumerdès pour lui exposermon idée, il ne m’a plus lâché.Heureusement que j’ai eu à faireà un responsable qui a saisicette opportunité et pris toutesses responsabilités pour me faci-l i ter la tâche», se souvientDahmane. Une fois l ’aval obtenu, la

famille El Flici a consenti de

lourds investissements pourmettre en place une station depompage au niveau de la Step,un réseau électrique, une grosseconduite sur plus de 3 kilo-mètres, un grand bassin dedécantation et un réseau d’irriga-tion automatique. Cet investisse-ment a été amorti depuis long-temps.

De l’or bleu jeté à la mer

Malheureusement, cette réus-site n’a pas suscité l’engoue-ment attendu. Il y a d’abord lalongue hésitation des pouvoirspublics qui ont pourtant suivi debout en bout l’expérience deCorso. Les fellahs domiciliés à proxi-

mité des stations de Boumerdès,Zemmouri et Thénia n’ont étépas été informés sur cet énormepotentiel hydrique encore moinssensibilisés. Certains ne comprennent tou-

jours pas la différence entre leseaux usées et les eaux uséesapurées. A ce jour, par ailleurs,

les boues récupérées du traite-ment préliminaire des eauxusées, une fois extraites etexposées pendant un certaintemps au soleil, deviennent desfertilisants, massivement utili-sées en France, au Maroc ouailleurs, sont toujours interditesd’épandage en Algérie. Selon une étude réalisée par

l’ONA, les trois Step en produc-tion dans la wilaya deBoumerdès peuvent fournir dequoi irr iguer 700 hectares.«Seuls 6% des eaux produitespar la station de Boumerdèssont réutilisées, le reste est diri-gé vers la mer», nous certifie uncadre de cet office. Au niveau national, l’ONA

produit annuellement, à traversses 142 Step — pour l’équiva-lent de 9 621 714 habitants —240 millions de mètres cubesd’eau épurées. On sait que 6% de la produc-

tion de la Step de Boumerdèssont orientés vers l’agriculture.Le reste va à la mer.

Abachi L.

L’EXPÉRIENCE EST MENÉE À BOUMERDÈS DEPUIS 2003

Eaux épurées, une ressource renouvelabletrès peu utilisée

Le Soird’Algérie Régions Mardi 19 décembre 2017 - PAGE6

Tant que l’homme moderne existera sur terre, il produi-ra immanquablement des eaux usées. Une fois recycléeset sécurisées par un processus biologique, ces eauxusées deviennent des eaux épurées constituant une res-source durable au bénéfice de la production agricole etde la protection de l’environnement.

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Des agrumes de bonne qualité irrigués avec des eaux épurées.

ANNABA

Le diabète au féminin,thème d’une journée scientifique

Abritée samedi dernier parl ’hôtel Sheraton, la journéescientifique pour laquelle la pré-sidente de l ’association, Dr

Meriem Daoudi Ferrah, s’estinvestie avec l ’aide de sesproches collaborateurs de l’as-sociation dont la vice-présidente,Mme Delabeche, a demandé plu-sieurs semaines pour sa maté-rialisation.

Elle a réuni plus de deuxcents personnes dont des prati-ciens notamment de nombreuxprofesseurs venant de plusieursrégions de l’est du pays. A ceteffet, les professeurs Bouzidi,

spécialiste en gynécologie obs-tétrique au CHU de Annaba,Bensaïda, chef de service depsychiatrie de l’EPH El-RazziAnnaba, Bennabas du servicede médecine interne du CHU deConstantine, Dr F. Z. Hachelaf,chef de service endocrinologie-diabétologie du CHU de Annaba,ont pris une part très active dansl’animation de la journée. De nombreux autres méde-

cins, pour la plupart spécialistesde cette pathologie et d’autresliées aux conséquences (lesgraves complications), de l’igno-rance de la maladie ou de sa

mauvaise prise en charge, onttenu à y prendre part. Il y avaitaussi dans la salle des maladesattentionnés et qui ne man-quaient pas de poser des ques-tions sur leur maladie durant lesdébats. Des représentants de labora-

toires versés dans le traitementdu diabète n’étaient pas enreste. Le programme choisi pourla journée était riche en interven-tions suivies d’intéressantsdébats. En effet, les interven-tions ont été de haut niveau etvéritablement pertinentes. Ellesont porté sur la grossesse et lediabète : prise en charge et suividialectologique et obstétrical, lesuivi du nouveau-né de mèrediabétique, quelle contraception

chez la femme diabétique ? Lesyndrome des ovaires poly-kys-tiques, la ménopause, l’ostéopo-rose et la thyroïde. Ont également fait l’objet d’in-

terventions largement suivies etdébattues : la dépression et lediabète, les freins et leviers pourla femme diabétique pour accé-der à l’éducation thérapeutique. Créée en 2011, l’association

EADIAB, à but non lucratif, estvenue pour aider, dans la mesu-re du possible, ceux qui souf-frent de cette pathologie maisqui sont en majorité démunis,souligne la présidente DaoudiFerrah qui fait état de près d’unmillier d’adhérents à cette asso-ciation. Elle a déjà à son actif,l’organisation de plusieurs mani-

festations scientifiques et autresactivités liées à cette pathologie. L’association se positionne

en fer de lance dans l’applicationdu programme de sensibilisationà l’éducation thérapeutique, l’ac-compagnement des patientsainsi que l’ initiation des soi-gnants. Approchées pour une aide

aux malades sans ressources,plusieurs entreprises du secteurétatique mais aussi du privén’ont, malheureusement, pasrépondu à la sollicitation, sedésole la présidente. Elle tient,toutefois, à remercier les labora-toires qui, dit-elle, ont toujoursmanifesté leur soutien à traversle sponsoring.

A. Bouacha

«Le diabète au féminin». Tel était le thème, intéressantà plus d’un titre, choisi pour la journée organisée parl’Association pour l’éducation thérapeutique et l’accom-pagnement des diabétiques (EADIAB) de Annaba.

Un énorme potentiel hydrique jeté à la mer.

Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - C’esten 2016 que celui qu’on surnomme «le lan-ceur d’alerte de l’affaire du port», en l’occur-rence N. Tounsi, ancien responsable du ser-vice commercial de l’Entreprise portuaired’Oran (EPO), avait dénoncé avec preuvesà l’appui en brandissant des documents ensa possession à chacune de ses apparitionsdevant la presse, des pratiques, dit-il, «frau-duleuses coûtant des milliards en dinars eten devises au Trésor public, avec la compli-cité de responsables et de personnes auport d’Oran».

Fausses déclarations de marchandisesimportées permettant d’appliquer un prix deréférence inférieur à celui prévu par le codedes douanes. Mais aussi, selon l’accusa-teur, l’utilisation de mécanismes frauduleuxpour éviter à certains navires de devoirpayer le port lors de leur présence à quai.

Des accusations qui pèsent principale-ment sur deux sociétés qui seraient au cœurde ce qui pourrait être un grand scandale, àsavoir une entreprise algérienne privée de

travaux publics et une autre, filiale d’ungrand groupe étranger spécialisé dans lesmatériaux de construction.

Après une enquête de plus de dix mois,le 24 octobre dernier, le juge d’instruction encharge de ce dossier a décidé d’un non-lieu.Une décision qui a beaucoup troublé leconcerné qui déplore le fait de ne pas avoirété entendu ni même avoir eu l’opportunitéd’avoir des confrontations avec les partiesqu’il accuse.

Une déception vite dissipée avec la déci-sion prise par la chambre d’accusation quivient ainsi d’ordonner un complément d’en-quête. Ce qui permettra au lanceur d’alerte

dans cette affaire «de dénoncer les cas fla-grants de corruption au profit de certainshommes d’affaires et de leurs entreprisesde travaux publics très connus sur la scène

nationale, et des armateurs étrangers»,avait à maintes reprises déclaré N. Tounsi.Affaire à suivre.

A. B.

Le Soird’Algérie Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 7RégionsAFFAIRE DE CORRUPTION ET DE MAUVAISE GESTION AU PORT D’ORAN

Après un non-lieu, la chambre d’accusationdemande un complément d’enquête

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4e ÉDITION DU WIKISTAGE ALGIERS

Rendez-vous jeudiau Sheraton-Club-des-Pins

C’est l’un des événementsphares de cette fin d’année enAlgérie: le WikiStage Algiers estorganisé dans le but de prodi-guer le savoir, célébrer la curiosi-té, susciter la réflexion, apporterune nouvelle vision des choseset faciliter l’accès à la connais-sance en créant une vidéothèquede WikiTalks de 6 à 12 minutesassurés par des speakers profes-sionnels traitant des sujets divers

et variés et répondant aux ques-tions cruciales du monde actuelapportant ainsi une richesse etvariation intellectuelles au largepublic avide de connaissance.

Cette 4e édition du WikiStageAlgiers, placée sous le thème«Embrace the Future», littérale-ment embrasser le futur, a pourvision d’initier la société à donnerle meilleur d’elle-même, à releverles défis et à créer l’avenir et le

futur qu’elle souhaite avoir.L’équipe WikiStage de cetteannée, très enthousiaste quant àla vision futuriste se dessinantderrière cette édition, s’exprimeainsi : «Notre objectif est d'avoirun œil, tous ensemble, sur l'hori-zon que nous nous sommes fixéet de prévoir le déroulement denos exploits futurs qui ne sont enréalité que des résultats de nos‘’actions’’ auxquelles nous noussommes décidés à passer pourl'accomplissement de nos projetsfuturs», assure l’un des anima-teurs du CAP de l’ENP. Placésous la tutelle de l’Association

des diplômés de l’Ecole nationalepolytechnique d’Alger, le CAP estun club estudiantin fondé en2010 à l’initiative de jeunesélèves-ingénieurs motivés, ambi-tieux et actifs socialement, dansle but d’animer la vie estudiantineau sein de l’école, exploiter etmettre à profit leurs talents etleurs compétences et surtoutavoir un impact positif sur lasociété, cela par le biais dediverses formations et manifes-tations culturelles, scientifiques,sportives, voire même carita-tives.

M. B.

ORGANISÉ PAR LA CAP

Un Salon de la promotion immobilièreà Constantine

Ilhem Tir - Constantine (Le Soir) - CeSalon qui a connu un grand engouement lorsde sa première journée, constitue selon leprésident de la CAP de Constantine, M.Merniz El Hamel, une occasion pour lescitoyens d’entrer en contact direct avec lemonde de la construction et le logement,dont les banques qui vont expliquer les pos-

sibilités de crédits dans l'acquisition d'unlogement promotionnel et des compagniesd'assurances. «Ce Salon pourrait constituerégalement une autre solution pour le citoyenqui ne peut prétendre au logement social etse familiariser avec les autres formules d'ac-quisition ou de vente de logement issu de lapromotion immobilière», a-t-il souligné. «La

demande pour ce genre d’événement estgrande» explique M. Merniz qui a reconnu«on aurait souhaité avoir plus d'exposants etde participants, malheureusement, le lieu nes'y prête pas». Effectivement, le hall duPalais de la culture s’est avéré trop exiguface au nombre important de visiteurs.

Selon toujours le président de la CAP deConstantine, les exposants sont issusnotamment des wilayas de Jijel, Mila,Skikda, Oran, Alger et Constantine «tousanimés d’une volonté de faire valoir leur tra-vail et en même temps, de connaître leursdroits et devoirs à travers les conférencesqui seront données», a souligné M. Merniz.

Par ailleurs, les nombreuses sociétésprésentes ont saisi l’occasion pour faireconnaître leurs produits comme c’est le caspour la Safcer, société pour la fabrication dela céramique et produits rouges dont les pro-duits sont certifiés ISO et prennent en consi-dération l’aspect écologique, selon sa repré-sentante. A noter enfin que ce Salon durerajusqu’au 21 décembre. Une journée d'étudesur le thème de «la gestion des parties com-munes dans la promotion immobilière» estprévue aujourd’hui.

Un thème choisi pour aviser les promo-teurs et attirer l'attention des futurs proprié-taires sur leur responsabilité vis-à-vis de lacopropriété dans le cadre de la conservationet la préservation de ces parties communes.

I. T.

SOUK AHRAS

Lancement de plus de

dix-huit projets prochainement

Nous venons d’apprendre des servicesde la wilaya de Souk Ahras que pas moinsde dix-huit anciens projets, relevant dessecteurs de la santé, l’éducation serontlancés et le sujet phare qui est l’investis-sement aura la part du lion.

Selon nos sources, ces projets quisont inscrits depuis plusieurs années etmis aux oubliettes n’ont pas été lancés àce jour, il s’agit d’un EHS un établisse-ment psychiatrique spécialisé dans lalocalité de Oum-Ladhem, la réalisationd’une école de formation paramédicale auchef-lieu de la wilaya, la réalisation dedeux forages d’autant plus la sécheresseplane toujours et dure dans le temps enl’absence de la clémence du ciel.

L’investissement dans la réalisation dedeux hôtels trois étoiles en sus de la réa-lisation d’une dizaine d’écoles dans leszones frontalières reculées. Et, ne pasomettre que le chef de l’exécutif, M. AbassBadaoui lors d’une rencontre tenuerécemment avec la presse écrite, a laisséentendre que les pouvoirs publics sont entrain de faire des efforts incommensu-rables afin d’améliorer d’une manière pal-pable le quotidien de la population locale.

Barour Yacine

Tribunal d’Oran.

Un rebondissement inattendu dans l’affaire de corruption et demauvaise gestion qui aurait touché le port d’Oran, puisque, après lagrande déception que les lanceurs d’alerte ont eu de voir la juge d’ins-truction près le tribunal d’Oran prononcer un non-lieu, voilà qu’avant-hier tard dans la soirée, la chambre d’accusation a demandé un com-plément d’enquête et, donc, de relancer cette affaire.

La Confédération algérienne du patronat (CAP) a organisé le premierSalon de la promotion immobilière ouvert, hier au palais de la culture ElKhalifa de Constantine, avec la participation d’une trentaine de promo-teurs venus de 5 wilayas du pays ainsi que des banques d’investisse-ments privés et publics dans le but de donner une dynamique écono-mique nouvelle à la capitale de l’Est.

Le CAP (Club d’activités polyvalentes) de l’Ecolenationale polytechnique organise la 4e édition deson événement annuel WikiStage Algiers, le 21décembre 2017 au Sheraton d’Alger.

Le quartier de la Cité résidentielle,situé en plein centre du chef-lieu dela wilaya de Relizane, vient de subird’importants travaux d’aménage-ment et d’embellissement, et ce, augrand bonheur des habitants.

Ce quartier, qui avait, dans un passérécent, des allures de bidonville, a fait l’objetd’une série de réfections et de réhabilita-tions. Le premier changement notable estcelui de la voirie qui était dans un piteux état,

ce qui rendait l’accès à ce quartier particuliè-rement difficile, surtout par mauvais temps.Désormais, la chaussée est bitumée et com-plètement opérationnelle. «C’est une véri-table aubaine ! On attendait cela depuis trèslongtemps, on avait même écrit aux diffé-rents élus locaux, pour les alerter sur l’étatdésastreux de cette route», notera un habi-tant de ce quartier.

Outre la voirie, le quartier a bénéficié der-nièrement d’une réfection des canaux d’as-sainissement. Ces derniers étaient constam-

ment obstrués, ce qui provoquait des inon-dations à la moindre ondée.

Un résident de cette cité affichera sasatisfaction. «On est enfin soulagés ! Onvivait dans l’isolement et la précarité la plustotale. A présent, on peut dormir sur nosdeux oreilles», fera-t-il remarquer.

Enfin, il est à signaler que la prochaineétape de l’aménagement de ce quartier serala délocalisation de la décharge à ciel ouvert,qui est implantée à proximité de cette cité.

A. Rahmane

RELIZANE

La cité résidentielle fait peau neuve

Le Soird’Algérie Contribution

«(…) La conception quasi mystiquedu ‘‘corps’’ souverain de la nation faitnaître un peu partout le ‘‘problème desminorités’’ : ceux qui ne parlent pas lamême langue ou ne pratiquent pas lamême religion à l’intérieur d’une‘‘nation’’ sont ainsi transformés en un‘‘corps’’ étranger, une ‘‘minorité’’ regar-dée avec suspicion.»

(George Corm, La question religieuse au XXIe siècle, p49)

1) La représentation de tamazight :contexte général d’évolution

Partant d’une idée caricaturale de ce que lanation devrait être et parler, il n’était questionpour les dirigeants du nationalisme algérienanticolonial ni de multilinguisme ni de multicultu-ralisme. Cette posture de fermeture politique futreconduite durant l’indépendance du fait de lafiliation politique des dirigeants actuels de l’Etatalgérien. La langue tamazight, longtemps per-çue comme recluse au domaine de la communi-cation orale, en dépit de sa longue histoire scrip-turaire (V. Ould-Braham Ouahmi, s/d, 2017),(2)stigmatisée socialement et politiquement, estentrée dans le système éducatif algérien(3)

depuis 1995, suite à un forcing de la société civi-le (depuis le mouvement du Printemps berbèred’avril 1980, la grève du cartable en 1994-95,puis le mouvement citoyen de Kabylie en 2001-2004). On verra que l’introduction brusque del’enseignement de tamazight dans le systèmeofficiel par les pouvoirs publics algériens tenaitplus du souci de l’ordre public que d’une évolu-tion de la pensée et des attitudes politiques quise seraient convaincues de la nécessité d’unerefondation de l’organisation monolithique de lasociété et de l’Etat sur des bases pluralistes.

En parallèle, la revendication amazighe étaitconjointe dans les discours de ses promoteurs àl’algérianité, la démocratie, les libertés indivi-duelles et collectives et à la citoyenneté (Aït-Larbi Arezki, (s/d), 2010).

Cette reconnaissance de l’amazighité par lespouvoirs publics ne peut donc relever que d’unvolontarisme restreint, du fait qu’elle ne s’inscri-vait dans aucun cadre perceptif global de lasociété et de son pluralisme linguistique et cultu-rel, et s’est exemptée ipso facto de toute analysedes effets de cette reconnaissance impenséesur la société et sur la langue elle-même.

C’est ce qui explique la précipitation dansl’ouverture de classes-pilotes et la formationdans le tas des premiers enseignants de tama-zight, en quelques jours, par une institution nonspécialisée et elle-même nouveau-née ! C’était«une génération spontanée» d’enseignants où ilsuffisait de parler kabyle pour être déclaré apteà l’enseigner. Cette situation avait induit le pro-blème de l’intégration de ces personnels à laFonction publique et que le Haut-Commissariatà l’amazighité (HCA) en était devenu le porte-parole, notamment dans la commission mixteavec le MEN.

Il est utile de rappeler que tamazight est unnom singulier pour une réalité linguistique etsociolinguistique plurielle, sans hiérarchisationdes variétés : c’est la polynomie de J.-B. Marcel-lesi. De plus, tamazight, dans ses différentesvariétés, n’est pas seule dans l’espace langa-gier algérien et encore moins dominante. Sonespace langagier était entrecoupé par desespaces couverts par l’arabe algérien (V. Doura-ri A., 2014 (c)) assez étendus pour constituer unespace d’influence linguistique réciproque(4).

Une vue rétrospective de ce processus d’in-tégration à l’école montre que la premièregageure consistait à vouloir enseigner unelangue de moindre diffusion et de fonctionnalitéréduite, dans un système éducatif réfractaire,fortement arabisé et sous domination de l’idéo-logie arabiste, et dont les effectifs avoisinaientles 9 000 000 de personnes.

Ceci est assorti d’un contexte de tensionsécuritaire (terrorisme des années 1990), poli-tique (pression interne de l’islamisme et interna-tionale doublées d’un antagonisme avec lademande démocratique et de modernité, en

contexte de fragilisation des structures del’Etat), identitaire (arabisme et islamisme exa-cerbés) et linguistique extrême(généralisationofficielle de l’arabisation(5) vs résistances franco-phone et tamazightophone). Des observateursavertis doutaient même de la survie de l’Etatalgérien (Auteur collectif, 2003).(6)

La deuxième gageure était de vouloir ensei-gner une langue polynomique assez différen-ciée régionalement aux plans linguistique et cul-turel et, par-dessus tout, non normalisée.(7) Lemanque devient cruel quand on se rappelle l’in-existence de didactique spécialisée, d’outilspédagogiques, et encore moins d’enseignantsqualifiés. C’est un défi à la raison, ou alors unbien mauvais départ pour l’enseignement decette langue et de son élaboration symboliqueaffublée de l’idée fixe, chez ses promoteurs, quec’était là le seul moyen de la sauver d’une mortcertaine (Nouh Abdellah, 2017).

Normaliser une langue n’est pas simple. Il nerelève pas non plus des efforts d’un seul indivi-du, fut-il le plus intelligent et le plus dévoué à sacause. La mise en place du HCA en 1995 nepeut pas non plus constituer une réponse idoineà ce type d’activité scientifique dans un telcontexte politico-social et culturel défavorable,pour ne pas dire hostile.

2) Les exigences d’une normalisationlinguistique2.1 - La politique linguistique de l’EtatIl est généralement admis que le processus

de normalisation concerne le corpus de lalangue, d’un côté, et son statut, d’un autre (Hau-gen, E., 1986, pp 197-111). L’avancée entermes de statut juridique est appréciable.

Elle est certes utile en ce qu’elle fait évoluer

les représentations sociales de cette langue etlève les hypothèques symbolique, psychique etsociopolitique et permet à ses locuteurs deretrouver le sentiment de relative quiétudelinguistique dans leur milieu sociétal plurilingue.C’est une reconnaissance sociale qui procureun sentiment d’apaisement identitaire. Mais ellene peut en aucun cas dispenser de l’aménage-ment du corpus si on veut qu’elle remplissed’autres fonctions sociales.

Cependant, cet aménagement de statut, quia atteint son apogée quand tamazight fut décla-rée langue officielle dans la Constitution defévrier 2016, tarde à donner ses fruits.

Les politiques linguistique, culturelle et édu-cative n’ont pas évolué parallèlement à ceschangements constitutionnels. La rédaction desarticles 3 et 4 de la Constitution de 2016 laissedes zones d’ombre. Elle distingue entre lalangue arabe scolaire considérée «langue offi-cielle de l’Etat» hic et nunc et tamazight «langueofficielle» de jure mais en devenir de facto (elledoit attendre la mise en place d’une académiequi doit lui procurer les conditions d’implémenta-tion de son statut officiel).

Comme si une langue officielle pouvait êtrenon pas celle de l’Etat, mais celle d’un douar,surtout qu’il s’agit d’un Etat jalousement jacobin!

Tous les textes portant sur la politique d’ara-bisation devraient être mis en conformité avecles nouvelles dispositions constitutionnellespour intégrer cette nouvelle donnée, y comprisla loi d’orientation sur l’école 08-04 du 23-1-2008 dans ses chapitres relatifs aux langues. Lapolitique culturelle devrait, elle aussi, s’y confor-mer en augmentant la visibilité de la culture etde l’usage des variétés de tamazight(8).

L’administration et la justice devraient fairede même. En fait, c’est une politique linguistiquenouvelle, pluraliste, qui aurait dû être élaboréesuite à cette disposition constitutionnelle.

2.2 - Le corpus de référenceL’aménagement se fait sur la base d’un cor-

pus de la langue recueillie sur le terrain tellequ’elle a été(9) et est parlée, écrite ou chantée…par des locuteurs natifs(10). De ce corpus seraitextraite une base lexicale et d’expressions, laplus exhaustive possible, qui serait la référencepour tous les dictionnaires de la langue, y com-pris la dérivation/création néologique par diffé-rents procédés, mais aussi source des descrip-tions grammaticales, des morphologies, dessystèmes phonologiques et sémantiques de dif-férents niveaux du plus scientifiquement élaboréau plus scolaire.

Le corpus (Rastier F., 2016 ; Dourari A.,2016 (c)), dans la linguistique descriptive, estl’autorité de référence ultime d’objectivation desdonnées. Aucune connaissance, aucune règlene peut être considérée comme scientifique etlégitime si elle n’a pas été préalablement confir-mée dans les données recueillies du corpus deréférence. C’est dire l’immense importance qu’ilfaut accorder à la constitution de ce dernier. Ildoit être représentatif et exhaustif, diront lesstructuralistes(11). Il constitue une véritable auto-rité de vérification et de légitimation.

Aussi important et vital soit-il, ce corpus fon-damental n’a pas été constitué, ni par l’instancedu HCA (dont ce n’est pas la mission), ni par lesdépartements et instituts de langue et cultureamazighes universitaires (Tizi-Ouzou, Béjaïa,Bouira, Batna…), qui existent depuis le débutdes années 1990 (pour les deux premiers). Il nele fut pas non plus par des chercheurs indivi-duels… à un moment où les corpus numérisésdes langues de grande diffusion sont devenusincontournables dans les pays développés oùse tisse une relation mutuellement avantageuse

entre la linguistique et l’informatique.(12)

2.3 - L’instance de normalisationNous venons de parler de l’autorité détermi-

nante que constitue un corpus représentatif dela langue, qui objectiverait les analyses qui endécouleraient, canaliserait l’enthousiasme deslinguistes militants et éviterait l’hypertrophienéologique autant qu’une tendance avérée à lapurification linguistique des nombreuses traces(Kossman M., 2013) de la langue arabe scolaireet algérienne présentes dans tamazight, sousl’effet d’une réactance (Dourari A., 2004) à untrop grand sevrage sociolinguistique. Cetteautorité serait incomplète, cependant, sans lamise en place d’une autre instance de type aca-démique de référence, conçue comme l’autoritéscientifique et morale ultime, capable de tran-cher les débats sociolinguistiques et didactiquesanimés en cours dans la société. Son travailconsiste à initier et conduire des recherches,mutualiser et valoriser les connaissancesacquises, et évaluer des recherches conduitesailleurs dans le but de l‘établissement progressifd’une norme de référence de tamazight.

Après 22 ans d’enseignement de tamazight,il n’existe pas encore une instance scientifiquepour sa normalisation.(13) L’avancée en termesde statut juridique est certes utile, mais elle nepeut dispenser de cet encadrement scientifique,s’agissant d’une langue devenue nationale etofficielle et de faits culturels et anthropologiquesqu’il n’est pas indiqué d’escamoter ni du côtédes pouvoirs publics, ni de celui de la revendi-cation citoyenne.

La tamazightophonie (=berbérophonie) est,dans le Maghreb, une réalité linguistique, cultu-relle et historique incontournable. Il faut noter,en parallèle, que l’arabophonie algérienne,maghrébine et scolaire sont des réalités histo-riques très anciennes et sont dans une relationd’intrication linguistique et culturelle complexeavec le fait amazigh. Depuis le VIIIe siècle J.-C.,

les Amazighs s’étaient gérés eux-mêmes depuisla dynastie Rostumide (Zénètes), jusqu’auxAlmohades (Sanhadja)… et la venue des Turcs(XVIe siècle) qui ont marqué la sortie des Ama-zighs de l’histoire pour longtemps. On parlera,par conséquent, d’une auto-arabisation (arabealgérien) par la dynamique sociale, culturelle ethistorique (Dourari A., 2016 (b) ; Camps G.)

Nous avons vu que le HCA n’était pas l’ins-tance idoine pour une telle tâche complexe etexigeante en chercheurs au regard de son sta-tut juridique et de son fonctionnement.

Le CNPLET,(14) créé par arrêté interministé-riel en novembre 2003 et ouvert en 2005, est unétablissement public à caractère administratifsous tutelle du ministère de l’Education nationa-le. A ce titre, il ne peut statutairement recruterdes chercheurs et mener des recherches dansle sens de la normalisation de tamazight. Il tientdes colloques scientifiques sur des questions-clés relatives à la normalisation de la langue eten publie les actes dans une revue scientifiqueTimsal n tamazight on line et en papier (elle estau 8e numéro, v. www.cnplet.dz).

Plus d’une année après la constitutionnalisa-tion de l’officialisation de tamazight et de lacréation juridique de son académie, la loi orga-nique qui initie le processus de mise en placeconcrète de l’académie n’a toujours pas étépromulguée.Des contraintes liées à la situationpolitique et économique du pays peuvent êtreinvoquées à ce titre, mais ceci peut se lire aussidans le sens de l’absence d’une ingénierie poli-tique d’ensemble de l’articulation pluraliste de lasociété dans le cadre d’un nouveau modèled’Etat qui reste encore à esquisser.

Le parallèle avec le royaume marocain esttentant en termes d’atermoiement, car la formed’organisation des Etats du Maghreb et leursouffreteux jacobinisme (avec un soupçon demodernité) connaissent maintenant de fortesdistorsions dues à la pression démographiquecouplée à l’évolution du niveau général d’ins-truction, de conscience politique, et desdemandes démocratiques d’un multiculturalis-me incontestable(15) de la société.

2.3.1 - De la nécessité de l’Académie algé-rienne de la langue amazighe

Le retard accusé dans la mise en place del’académie créée par la Constitution de 2016projette une ombre sur les intentions du législa-teur car, d’un côté, la langue a véritablementbesoin d’une norme syntaxique, lexicale/néolo-gique, phonétique et phonologique, etc., scienti-fiquement fondées, et que, d’un autre côté, lesmilitants de la cause n’ont jamais attendu, loins’en faut, le bon vouloir des pouvoirs publicspour produire une littérature prolifique de nor-malisation amateur (Dourari A., 2011 ; FishmanJ.-H, 1983).(16)

Cette dernière est fondée sur des donnéeset des objectifs, le plus souvent subjectifs, etinonde le système éducatif et l’espace public(émissions radiophoniques et télévisuelles,romans, poésie, traductions spécialisées,(17) tra-ductions de la Constitution, publicités des opé-rateurs de téléphonie, articles de presse...)d’une langue artificielle à peine compréhen-sible(18) et donc peu fonctionnelle (Fishman J.-H,1983, pp383-394).

Une vue rétrospective de ce processus d’intégration à l’écolemontre que la première gageure consistait à vouloir enseignerune langue de moindre diffusion et de fonctionnalité réduite,dans un système éducatif réfractaire, fortement arabisé etsous domination de l’idéologie arabiste, et dont les effectifs

avoisinaient les 9 000 000 de personnes.

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Par Abderrezak Dourari(*)

LES INTERCONNEXIONS ENTRE LA SOCIOLINGUISTIQUE

Du multilinguisme(1re partie)

Le Soird’Algérie Contribution

Tamazight, actuellement, peut difficilementêtre véhiculaire dans le domaine officiel.

L’Académie de langue amazighe sera doncdotée de capacités matérielles et humaines quene peut avoir un centre de recherche.

Elle a besoin d’un réseau de plusieurscentres de recherche pour mutualiser lessavoirs et compétences disponibles et lesmettre en synergie.

A ce titre, on ne peut ni faire tabula rasa ducorpus ancien de tamazight, fait aussi d’em-prunts aux langues avec lesquelles elle étaithistoriquement en contact et écrites en carac-tères arabes(19), ni lui inventer, en guise de rat-trapage cognitif, des termes de manière fantas-matique à partir de listes terminologiquesd’autres langues développées (V. la notion denomenclature chez F. De Saussure), pour lesimposer ensuite par des moyens non légitimessociologiquement et linguistiquement.

L’artéfact qui en résultera provoquera undouble déclassement diglossique des variétésde tamazight naturel qui en sortiront fragilisées,alors qu’on vise à les en prémunir initialement.Les prémices ne les voit-on pas déjà au Marocau sujet dudit «amazigh standard» et en Algé-rie face au dit «tamazight» que même lesapprenants tamazightophones dédaignent(20).

A ce titre, le site Kabyle.com, proche desindépendantistes kabyles, relève amèrementdans un post du dimanche 10-01-2016 que :

- Dans certaines écoles primaires de lacapitale du Djurdjura, des parents d’élèvess’obstinent à ce que leurs enfants ne suiventplus aucun cours de tamazight. Ces Kabylesde service ont tenté de se constituer en asso-ciation pour demander au DEW (Directeur del’éducation de wilaya) de dispenser leursenfants de cet apprentissage.

La culpabilisation est préférée à l’analyseobjective de la situation. La néologie, bien quenécessaire, doit cependant se faire à dosehoméopathique afin de recevoir l’assentimentdes locuteurs, et dans l’objectif glottopolitiqueprioritaire de sauvegarde et non pas de substi-tution linguistique.

3) De la politique linguistique à laphilosophie politique3.1 Le tamazight standard et les faux

parallèlesUn tamazight standard serait une langue

artificielle que le marché linguistique (Dourari A.,2014 (c) ; Bourdieu P., 1982) aura du mal à valo-riser : J.-A. Fishman et E. Haugen (Op. Cit.)parlent d’acceptation sociale de la norme.

Pis encore, il menacerait l’existence desvariétés réelles de tamazight dont la vitalitéest garantie, non pas par le système scolaire,comme il est souvent pensé, mais par

ses locuteurs natifs (Nouh Abdellah, Op.cit.,2017). A ce sujet, on a fait beaucoup defausses comparaisons. 3.1.1 L’arabe scolaire et classiquePour comparaison, la langue arabe scolaire

et classique(21) a eu la chance irretrouvabled’avoir été le véhicule d’une religion qui a réussià dominer une bonne partie de la planète.

Elle fut aussi pour longtemps la langue d’unegrande civilisation, de la philosophie et de lascience comme celle de l’humanisme arabe uni-versalisable… Elle avait pris cependant quelquedeux siècles avant les premières normalisationsde son écriture pour ajouter les diacritiques (lespoints suscrits ou souscrits pour distinguer lesconsonnes).

Pendant ses premiers deux siècles, la civili-

sation arabo-islamique a fonctionné avec unelangue non complètement normalisée aux plansorthographique, morphologique et syntaxique(22)menée essentiellement sous, et en référence à,l’autorité collective de ses locuteurs arabes.

Ce n’est que vers le XIVe siècle que la pre-mière œuvre lexicographique de grande enver-gure, en l’occurrence le Lissan Al-Arab d’Ibn Al-Mandhour Al-ifriqi(23) fut créée. Aujourd’hui, endépit de l’existence de plusieurs académies dor-mantes (madjami’), elle ne connut plus de miseà jour après la parution de Lissan Al-Arab, et estrestée prisonnière de la forme syntaxique, mor-phologique et lexicale, autant que du systèmecognitif et normatif de la civilisation arabo-isla-mique du XIVe s. J.-C.

Elle peine à devenir le véhicule de la penséescientifique parce qu’il ne s’y produit plus cetype de pensée (retard du monde dit arabe ethétéronomie sociétale du savoir (Dourari A.,2014 (c), pp 183-206), mais aussi parce que lapensée conservatrice dominante voudrait qu’el-le reste telle qu’elle fut «afin que les textessacrés demeurent compréhensibles» !

Ceci contraste fortement avec l’ouvertured’esprit des premiers normalisateurs de lalangue arabe classique(24) qui avaient déclaréarabe tout terme emprunté ou inventé conformeau fonctionnement morpho-phonologique de lalangue arabe. C’est le fameux qiyas vs sama’(25)(kullu mâ qîsa ‘alâ kalâmi l-arab fa huwa minkalâmihim). Des termes réputés syriaques, ara-

méens, persans ou latins sont présents dans letexte même du Coran (Luxenberg C., 2007)(26) ettraités comme des termes arabes. Cette postu-re d’ouverture de ses promoteurs lui a permisd’être la langue véhiculaire de la pensée scien-tifique mondiale à l’aube de la civilisation arabo-islamique jusqu’au XIIe siècle J.-C.

Tous les Etats dits arabes et la majorité deleurs populations lui accordent un grand presti-ge du fait qu’elle est le véhicule de sa religiondominante.

3.1.2 L’allemand et l’hébreuOn ne peut invoquer le processus d’unifica-

tion de la langue allemande, non plus, elle quis’est faite en parallèle avec l’unification de lanation allemande et le pangermanisme dans

des conditions historiques et politiques particu-lières des deux siècles derniers (XIXe et XXe

siècles) avec la constitution des Etats-nations(27). Il n’est pas non plus bien avisé d’imi-ter l’expérience hébraïque, pour une raisonsimple : le peuple juif n’existait pas, et c’estShlomo Sand, professeur d’histoire de l’univer-sité de Tel-Aviv, qui l’affirme (SAND Shlomo,2010). Il fut construit selon une idéologie delégitimation de la création d’un Etat israélienfusionnant appartenance religieuse et apparte-nance nationale, appartenance à un peuple et àune langue. L’hébreu nouveau fait partie dumythe de fondation nationale israélien.

Ce peuple n’avait pas de territoire non plus ;celui-ci fut pris aux Palestiniens par l’arméeisraélienne soutenue par l’Occident. Le seulélément commun à tous les Juifs intéressés parIsraël, venus de toute la planète et ayant plu-sieurs cultures et nationalités, était le symbo-lique ancien testament écrit en hébreu talmu-dique (Sand Shlomo, Op. Cit.). Les sionistes ontdonc réinsufflé la vie dans une languehébraïque sacrée, qu’une commission de lin-guistes a essayé de moderniser pour en faireune langue nationale (Keren Mock, 2016). L’hé-breu n’est que la façade commune qui donneune certaine consistance à l’Etat israélien et luidonne en même temps sa définition identitaired’un point de vue sociolinguistique. Et mêmeainsi paré, le projet d’Etat israélien n’emportepas l’adhésion des Juifs orthodoxes qui soutien-

nent que ce dernier est contre le vœu de Dieuqui a condamné les Juifs à l’errance après leurdésobéissance à ses prescriptions.

3.2 Tamazight n’est pas dans le mêmecontexte

Il est clair qu’il est possible de décrire biend’autres expériences de normalisation/standardi-sation comme celle du catalan, du corse ou del’irlandais. Il nous faudrait plus de place qu’il n’estaccordé à ce papier. La langue tamazight est auMaghreb et en Algérie chez elle : les Algériens(les Maghrébins), c’est son peuple et l’Algérie (leMaghreb) c’est son territoire. Tamazight a aussiun Etat qui la reconnaît comme deuxième langueofficielle aux côtés de l’arabe scolaire. Tamazightentre dans le domaine officiel alors que ce dernierconnaît déjà l’arabe scolaire et le français. Cesdernières occupent le domaine formel. Il s’agitd’assurer à cette langue toutes les chances deréussir son élaboration symbolique pour, progres-sivement, prendre sa place dans les différentesinstitutions et dans le marché linguistique national(V. sur la situation sociolinguistique de l’Algérie,Chachou Ibtissem, 2013). Cet objectif glottopoli-tique est différent du cas de l’hébreu et de l’alle-mand, exige des processus de normalisation dif-férents et induit des conséquences politiques dif-férentes. Le monolinguisme n’est souhaitable niau niveau national ni au niveau des régions, etpas même à l’échelle des variations internes auxrégions, sachant que le processus d’unificationde tamazight a été lancé au Maroc en 2003, avecde bonnes intentions et beaucoup de moyenshumains et financiers, mais ne semble pas avoirdonné les résultats escomptés à nos jours (Lef-kioui. M., 2013). Le Maroc évolue institutionnelle-ment vers la mise en place d’un institut nationaldes langues et cultures du Maroc (Constitution etloi organique) qui traitera de toutes les languesparlées au Maroc(28), y compris des variétés detamazight et d’arabe marocain, se rapprochantde la société langagière réelle et s’émancipantpeut-être du séduisant fantôme de «l’amazighstandard». On s’émancipera aussi probablementdu fantôme de l’unification linguistique (DourariA., 2002) imposée par les pouvoirs publics à tra-vers la politique de généralisation de l’arabe sco-laire. Cette dernière a généralisé, dans les faits,par la diffusion de ses contenus pédagogiques etcognitifs, les postures intellectuelles conserva-trices dont on connaît aujourd’hui les résultats(Dourari A., 2013 (b) pp 79-103). Si cette politiquelinguistique a vraiment contribué à faire reculer lamaîtrise de la langue française, elle n’a certaine-ment pas fait avancer celle de l’arabe scolaire.

A. D.(A suivre)

* Professeur des sciences du langage et detraductologie, Université Alger 2.

Tamazight, actuellement, peut difficilement être véhiculairedans le domaine officiel. L’Académie de langue amazighe seradonc dotée de capacités matérielles et humaines que ne peut

avoir un centre de recherche. Elle a besoin d’un réseau deplusieurs centres de recherche pour mutualiser les savoirs et

compétences disponibles et les mettre en synergie.

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1) Ce texte est un développement approfondi d’un autre articleremis en contribution à un livre collectif sur L’Algérie au présent, s/dDireche Malika, IRMC 2017.

2) Tamazight, dans ses différentes variétés, a pourtant eu unetraduction écrite en caractères arabes en Afrique du Nord et concer-né les travaux de jurisconsultes théologiens ou de lexicographesdepuis le VIIIe siècle J.-C., sans oublier que la plupart des diction-naires d’orientalistes étaient bilingues ou trilingues, français-berbère-arabe et écrivaient en caractères latins et arabes les termes enentrée lexicographique.

3) C’est le même système politique avec la même idéologie uni-ciste depuis l’indépendance. Nous ne pensons pas qu’il en soit diffé-remment du royaume marocain.

4) L’arabe algérien est une langue véhiculaire commune à tousles Algériens, quelle que soit leur région natale. Il est aussi comprisen Tunisie et au Maroc.

5) Loi sur la généralisation de l’arabisation en 1996.6) Les fameux «PPH» (Passera Pas l’Hiver) des ambassades

auxquels répondait l’autorité militaire avec le non moins fameux«PPP» (Passera Plusieurs Printemps).

7) Evidemment, des associations culturelles enseignaient déjà letamazight (kabyle en vérité) depuis un certain temps à l’intérieur dupays (Idles) ou à l’étranger (Aberc…) mais leurs travaux caractériséspar le militantisme ne peuvent être considérés comme un fondementscientifique pour une didactique de la langue dans le système édu-catif.

8) Le festival international de Timgad qui se tient dans les Aurèsn’a vu la participation d’aucun chanteur chaoui cette année (2017) endépit de la protestation de la société civile.

9) Il s’agit aussi de l’archive de la langue comme le précise F.Rastier, Op.cit.

10) La prise en compte de sa normalisation orthoépique aussi.Mais ce corpus doit maintenant tenir compte des normalisations ama-teurs et des dictionnaires néologiques quelle que soit leur qualité.

11) Il est rare de voir des travaux de berbérisants dans le cadre de la GGT.12) L’Inalco, qui a joué et joue encore un grand rôle dans l’orien-

tation scientifique de la normalisation de tamazight et dans la forma-tion des universitaires chargés de son enseignement et de l’encadre-ment de la recherche, n’a ni pensé à la constitution d’un corpusnumérisé de cette langue, ni à la confection d’une base lexicale infor-matisée, ni à une bibliothèque numérique berbère. Cette dernière futl’objet d’un colloque international organisé par le CNPLET en parte-nariat avec la MSH Paris-nord et l’Université Paris8/ Cergy Pontoiseen 2009.

13) Contrairement au Maroc où l’Ircam est institué en 2003.14) Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseigne-

ment de tamazight.15) On n’oublie évidemment pas le projet politique et culturel isla-

miste conservateur et caricatural renvoyant au califat du début de l’is-lam qui arrange bien les postures politiques des pouvoirs publics.

16) Pour un débat plus ample sur cette question v. A. Dourari(s/d), 2011 ; J.-A. Fishman, 1983 qu’il appelle les nouveaux planifica-teurs linguistes.

17) Le HCA, au statut contestable juridiquement, car non renou-velé depuis le décès de son seul haut-commissaire, Idir Aït Amrane,en 2004, et dont les organes pédagogiques et scientifiques squelet-tiques sont moribonds, semble se lancer éperdument dans cetteconception naïve et populiste de la langue et de ses capacitésexpressives en proposant des traductions dans le domaine juridiqueet technique hautement spécialisé tout en en faisant une large publi-cité. L’Ircam a lui aussi traduit la Constitution marocaine de 2011 enamazigh standard. Il n’y eut pas foule qui ont lu le texte sur son siteélectronique et aucune étude n’a été commanditée pour savoir ceque les lecteurs amazighophones pourraient en comprendre.

18) V. Problématique du colloque du CNPLET en partenariatavec Paris 8/Cergy Pontoise et l’université de Béjaïa, du 18 et19/11/2017 sur www.cnplet.dz

19) Ce sont des textes essentiellement religieux ; mais pas seu-

lement, écrits en caractères arabes, v. Ould-Braham O., s/d, 2017.20) C’est pour cette raison que le HCA et certains militants exi-

gent de rendre obligatoire et généralisé son enseignement, y comprisdans les zones berbérophones de Kabylie. V. aussi la controversesuisse sur le rumantsch grischun http : //www.swissinfo.ch/fre/contro-verse-autour-du-rumantsch-grischun

21) Nous utilisons l’arabe scolaire pour désigner l’arabe utilisédans le système scolaire du primaire au doctorat et dans toute situa-tion formelle actuellement, et l’arabe classique en référence à l’arabedu Coran et des textes arabes anciens. Nous récusons l’utilisation duconcept d’arabe standard car les outils de standardisation (dictionnai-re et grammaire consensuels de référence actualisés) n’existent pasencore pour l’arabe utilisé aujourd’hui en situation de communicationformelle. Le terme d’arabe littéraire ou littéral ne nous satisfait pasdavantage car il stigmatise et oblitère l’existence d’un arabe, non pasdialectal (il serait le dialecte de quelle langue ?), mais algérien, maro-cain, libanais, égyptien…

22) Les premiers grammairiens arabes ont vécu entre le VIIIe etle IXe siècle J.-C. Une commission fut créée par El-Hadjadj Bnu Yucef(gouverneur d’Irak 694-714 J.-C.) qui permit d’ajouter les points dia-critiques suscrits ou souscrits pour distinguer les consonnes.

23) Evidemment, il y en eut d’autres œuvres de moindre impor-tance avant celle d’Ibn Al Mandhour

24) Nous pensons à Al-Khalil bnu Ahmad, Sibawayh, Ibn Djini…25) Qiyas = formation néologique par analogie Vs sama’= forma-

tion lexicale par attestation d’utilisation par les natifs.26) C’est pour cela que Christoph Luxenberg propose une relec-

ture dialectologique du Coran. (V. C. Luxenberg, 2007)27) La grande Allemagne ou Grossdeutschland, le volksdeu-

schen et le volksgeist sont des termes forgés pour soutenir cette idéeet défendus par des philosophes comme J.-G. Fichte et J.-G. Herder

28) Nous avons, bien avant cela, nous-mêmes défendu une telleoptique pour l’Algérie afin de lui éviter l’éclatement du champ lin-guistique.

ET LA PHILOSOPHIE POLITIQUE AU MAGHREB(1)

au multiculturalisme

Cette affaire a été mise au jour ence mois de décembre à la suite delongues investigations de la gendar-merie menées sur la base de plu-sieurs plaintes pour véhicules volés.

Les investigations et lesrecherches menées par les servicesde gendarmerie ont abouti à l’identi-fication et à l’arrestation de l’un des

prévenus à bord d’un véhicule volé.L’inspection du domicile d’un présu-mé coupable a permis aux enquê-teurs de récupérer des papiers deplusieurs véhicules propres à laréforme. Ce dernier a avoué avoirperpétré, avec l’aide de deux autresindividus originaires de Chlef, plu-sieurs autres vols de véhicules neufs

qu’ils maquillaient avec les séries etimmatriculation des mêmes types etmarques de ceux réformés. En pour-suivant leur enquête, les élémentsde sécurité ont arrêté le reste de labande de malfaiteurs âgés de 32 et51 ans.

Après élaboration du dossierpénal, les trois malfaiteurs ont étéprésentés devant le procureur du tri-bunal de Sidi-Ali qui a ordonné leurplacement sous mandat de dépôt.

A. B.

Le Soird’Algérie Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 10Faits Divers

MOSTAGANEM

Arrestation d’une bande de voleurs de voitures

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TIZI-OUZOU

Une deuxième colonne mobile pourlutter contre les feux de forêt

Cette dotation fait suite auxdirectives du ministre del’Intérieur, des Collectivitéslocales et de l'Aménagement duterritoire, Nourredine Bedoui,lors de sa visite le 17 juillet der-nier dans cette même wilaya quia été touchée par des feux deforêt exceptionnels l'été dernier,afin de s'enquérir de la situationet de rassurer les victimes de lasolidarité de l'Etat.

Une colonne mobile estconstituée de neuf camionsciternes de lutte contre les feuxlégers, d'un camion de lutte

contre les feux moyens et d'unautre de lutte contre les incen-dies (gros tonnage), d'un camionde transport et d'une ambulancemédicalisée ainsi que d'une cin-quantaine d'éléments (officiers,sous-officiers et agents) dont unmédecin, rappelle-t-on.

Cette deuxième colonnemobile, qui viendra en appointaux moyens déjà existants, serainstallée aujourd’hui mardi. Ellepermettra de renforcer le dispo-sitif de lutte contre les incendiesde forêt et d’assurer unemeilleure protection du couvert

végétal dont elle jouit, a-t-onprécisé de même source. Cerenforcement des moyens delutte contre les feux de forêts’ajoute aux autres actions decompensation des victimes deces incendies, à travers toutesles wilayas concernées par lesviolents incendies de l'été der-nier et dont Tizi-Ouzou a été laplus touchée.

Au titre du programme decompensation des dégâts, Tizi-Ouzou a déjà bénéficié de deuxautres programmes dont l’un aété inscrit à l'indicatif du secteurdes forêts et doté d'une envelop-pe financière de plus de 231 mil-lions de DA pour la réalisation detravaux d’urgence pour la planta-tion de 29 508 oliviers, 34 458

autres arbres fruitiers, une taillede régénération sur 61 127 plantset l’aménagement d’un total de48 km de pistes agricoles.

Le second programme a étéinscrit au profit du secteur del’agriculture et est doté d’unmontant de 41,7 millions de DApour compenser la perte de 2208 ruches pleines, 394 ruchesvides, 22 hausses de ruches, 31têtes ovines, 2 bovins, 27 330poulets de chair, 21 bâtimentsd’élevage de bovins et 126serres avicoles et autres.

En outre, pas moins de 79aides à l'habitat rural ont étémobilisées par les pouvoirspublics au profit des victimesdes incendies de l'été.

APS

TLEMCEN

1 413 accidents de la circulation enregistrés en 2017Les services de la Protection

civile de la wilaya de Tlemcen ontenregistré, depuis le début de l’an-née en cours, 1 413 accidents de lacirculation ayant fait 55 morts et504 blessés, a-t-on appris lundi dela cellule de communication de cecorps constitué.

Ces accidents de la circulation font partied’un bilan global pour les onze premiersmois de l’année en cours, précise-t-on, por-tant sur un total de 20 352 interventions,

dont 9 669 ont concerné les secours et lesévacuations vers les structures de santé, aindiqué Jamila Aboudi, chargée de la cellulede communication.

Pour sa part, le service des urgencesmédico-chirurgicales (UMC) du centre hospi-talo-universitaire (CHU), Dr Tidjani-Damerdjide Tlemcen, a enregistré l’évacuation de 2376 accidentés de la circulation, durant lamême période, apprend-on de ce service.

Sur ce total, 20% des évacués ont perdula vie, soit sur les lieux mêmes de l’accidentou bien après leur évacuation vers les UMC

devant la gravité de leur cas, précise-t-on.Les autres cas sont restés sous surveillancepour une longue, moyenne ou courte durée.

Par ailleurs, 25% des accidentés sortentdu service des UMC après leur surveillance,mais, observe-t-on, ils doivent faire face àdes lésions psychologiques nécessitant unsuivi spécialisé.

Ces chiffres restent élevés en dépit descampagnes de sensibilisation sur les dan-gers des accidents de la circulation, organi-sées conjointement par les services de laProtection civile, de sécurité et de la santé.

Une bande de voleurs et de trafiquants de véhicules aété démantelée par la brigade territoriale de Nekmaria, àl’est de la wilaya de Mostaganem.

BLIDASaisie de plus

de 150 q de denréesalimentairespérimées

Les services de la Gendarmerie natio-nale (GN) de Blida ont réalisé une saisiede plus de 150 q de denrées alimentaires(nationales et étrangères) périmées,d’une valeur globale estimée à plus de 10millions de dinars, a-t-on appris, lundi,auprès de ce corps constitué.

Selon la même source, l’opération aété réalisée grâce à des informationsparvenues, à la brigade territoriale de laGN de Blida, faisant état d’un individuvendant des denrées alimentaires péri-mées au niveau du marché hebdomadai-re de Boufarik.

Suite à quoi, est-il ajouté, unepatrouille de la GN s’est déplacée sur leslieux, où elle a procédé à l’arrestation dedeux individus, qui exposaient à la ventedes produits alimentaires de largeconsommation à la date de péremptionexpirée, avec la saisie de la marchandiseen question. La poursuite de l’enquêtediligentée à propos de cette affaire, amené les enquêteurs à la fouille desdomiciles et dépôts des deux suspects,où il a été procédé à la saisie de plus de150 q de marchandise périmée de diffé-rentes marques nationales et étrangères.

Deux véhicules, utilisés dans le trans-port et la commercialisation de ces pro-duits ont été, également saisis, outre despoinçons en bois et des estampilles utili-sés dans la falsification de leurs dates depéremption.

APS

La Protection civile de Tizi-Ouzou a été dotée d'unedeuxième colonne mobile pour renforcer ses moyensde lutte contre les incendies, a indiqué, hier, la direc-tion locale de ce corps constitué.

Les services de la Gendarmerie nationale deBouguirat viennent de démanteler un groupe defaussaires de billets de banque. La bande, compo-sée de trois personnes, comptait écouler cette faus-se monnaie au marché hebdomadaire de Mesra.C’est ainsi que la perquisition ordonnée par le pro-cureur de la République au domicile d’un des mis en

cause au douar Ouled-Miloud, relevant de la com-mune de Saf-Saf, a permis la découverte de 300 fauxbillets de 1 000 DA en fausses coupures. A été également récupéré du matériel informa-

tique servant à la fabrication de la fausse monnaie.Les présumés faussaires ont été présentés

devant le magistrat instructeur et incarcérés.A. B.

Saisie de 3 millions de centimes en fausses coupures

Le Soird’Algérie Culture mardi 19 décembre 2017 - PaGe 11

il y a vingt ans, le psychologueaméricain arthur aron avait ditqu’un rapprochement s'opéraitentre deux inconnus s'ils se regar-daient quatre minutes dans lesyeux. amnesty international vientde produire un film d'expérimenta-tion pour rappeler que voir lemonde à travers les yeux d'uneautre personne est toujours béné-fique. ce film, intitulé «LookBeyond Borders», part d'une ren-contre symbolique d'européensavec des réfugiés pour devenir unemétaphore universelle. cette expé-rience a été menée à Berlin, prèsdu checkpoint charlie, pendantdeux jours. d'un côté, il y avait desréfugiés et de l'autre, des euro-péens, tous des gens «ordinaires».

Les scènes n'ont pas été pré-arrangées et les personnes qui sesont assises les unes en face desautres ne se sont jamais rencon-trées auparavant. L'expérience estentièrement basée sur la spontanéi-té et le caractère naturel des réac-tions. Le résultat est positif et grâceà cette expérience, il a été possiblede montrer qu'une rencontre entredes gens, en théorie étrangers lesuns aux autres et issus de culturesdifférentes, peut devenir particuliè-re et profondément inspirante. enconclusion, les frontières existententre les pays, pas entre les êtreshumains.

inutile de préciser qu’il y a,entre les peuples et les personnes,le regard (bienveillant) et le «mau-vais regard», qui donne un résultattout à fait différent.

K. B. [email protected]

Le regard de «l’Autre»

Par Kader Bakou

LiBrairie GénéraLe d'eL-Biar (4 PLace Kennedy, aLGer)mardi 19 décembre à 14h30 : GiselaGoethner Aït-Mokhtar dédicacera sonlivre La guerre d'Algérie en France,mémoires et combats (1956-1962),paru aux éditions Chihab.maiSon de La cuLture aHmed-aroua (KoLéa, tiPaSa)du 23 au 26 décembre : Salonnational des arts plastiques.BiBLiotHèque nationaLed’aLGérie (eL-Hamma, aLGer) mardi 19 décembre à partir de 9h :Colloque international sur lepatrimoine archéologique en Algérieet les médias, organisé par leministère de la Culture encollaboration avec l’Unioneuropéenne.oPéra d’aLGer BouaLem-BeSSaiH (ouLed Fayet, aLGer)

du 20 au 25 décembre à 20h : 12e

édition du Festival international demusique andalouse et des musiquesanciennes.LiBrairie LeS Beaux-artS (ruedidoucHe-mourad, aLGer-centre)Jeudi 21 décembre à 14h : éditionIngese organise une vente-dédicacede la bande dessinée P’tit Omar, larévolution dans le cartable de SouhilaAmirat et Ben Youcef Abbas Kebbir.tHéâtre réGionaLaBdeLKader- aLLouLa d’oranJeudi 21 décembre à 18h : Concertdu groupe Ziryab. Accès : 400 DA.tHéâtre nationaL aLGérienmaHieddine-BacHtarzi(aLGer)du 23 au 31 décembre : 12e Festivalnational du théâtre professionnel. BaSiLique de notre-damed’aFrique (BoLoGHine, aLGer) Jeudi 21 décembre à 19h30 :

Concert de polyphonies croates dugroupe Klapa Vinčace. Lundi 1er janvier 2018 à 16h : Al’occasion de la Journée mondiale dela paix, concert de sœur Anne MarieP. Kaboré (Burkina Faso).GaLerie deS ateLierSBouFFée d’art (réSidenceSaHraouie, LeS deux-BaSSinS,Ben aKnoun, aLGer)Jusqu’au 13 janvier 2018 :Exposition-vente collective depeintures avec les artistes MoussaBourdine, Noureddine Chegrane,Moncef Guita et Rezki Zerarti. SaLLe aHmed-Bey(conStantine)mardi 19 décembre à 19h :Spectacle du groupe Rythmosaic(Inde), dirigé par Mitul Sengupta.PaLaiS de La cuLtureaBdeLKrim-daLi (tLemcen) mercredi 20 décembre à 19h :Spectacle du groupe Rythmosaic

(Inde), dirigé par Mitul Sengupta.SaLLe Le maGHreB (oran) Jeudi 21 décembre à 19h :Spectacle du groupe Rythmosaic(Inde), dirigé par Mitul Sengupta.SaLLe deS acteS de L’inStitutcervantèS d’aLGer (rueKHeLiFa-BouKHaLFa, aLGer-centre)Jusqu’au 25 janvier 2018 : A l’occasion du 80e anniversaire duGuernica de Picasso, l’ambassaded’Espagne et l’Institut Cervantèsd’Alger organisent une expositionintitulée «Dialogue hispano- algériensur le Guernica». muSée d’art moderne d’oran Jusqu’au 4 janvier 2018 : Expositioncollective «Art Mature» deAbderrahmane Mekki, MouradBelmekki, Othmane Mersali, OulhaciMohamed et Belhachemi Noureddine.GaLerie moHammed-racim(7, avenue PaSteur, aLGer-centre)

Jusqu’au 2 janvier 2018 :Exposition de peinture thème :«L’Algérie porte d'Afrique» avec lesartistes peintres Hakim Bouchakour,Dokman Omar Dris, TaharHadhoud. GaLerie Seen art (156,LotiSSement eL-Bina, déLy- BraHim, aLGer)Jusqu’au 2 janvier 2018 :Exposition collective de dessincontemporain «Purely Drawing»,avec les artistes Salah Malek, ZohraSellal, Amar Briki, Sadek Lamri,Mehdi Djelil (Bardi), SofianeZouggar, Adel Bentounsi,YasserAmeur, Hichem Zouaoui.muSée nationaL d’artmoderne et contemPorain(rue LarBi-Ben-m’Hidi, aLGer-centre)Jusqu’au 4 janvier 2018 :Exposition «Portraits et paysagesdans la collection du musée».

13 pays animeront les soiréesde ce festival dont la Turquie, leJapon, le Pakistan, la Russie et laCroatie. Cette 12e édition prévoitégalement une série d’hommagesaux pionniers de la musique anda-louse algérienne ainsi que desmaster class, des conférences etune exposition. C’est l’ensemblenational féminin de l’Opéra d’Algerqui ouvrira le bal ce mercredi soir.Menée par le soliste NaguibKateb, cette formation issue del’école Sanaâ d’Alger est notam-ment composée de la musicienneet chanteuse Imène Sahir et del’interprète Nesrine Ghenim. Ellesseront suivies par l’ensemblevocal Venace de Croatie, fondé en1999 dans le but de préserver etremettre au goût du jour les chantsancestraux du sud du paysconnus sous le nom de «Klapa».Enfin, la soirée se terminera surdes tonalités slaves avec le sextetrusse O. Osipov spécialisé dansl’instrument folklorique balalaïka etdont la création remonte à la fin duXIVe siècle.

Le jeudi 21 décembre, l’Opérad’Alger accueillera la chanteusealgérienne Hasna Hini, accompa-gnée de son orchestre, suivie dutrio espagnol le Templier qui jouesur les métissages entre le fla-menco, le classique et le moder-ne. Le public du festival découvriraégalement le projet «Mystiquemuse au fil du temps» initié par levioloniste et chef d’orchestre algé-rien Khalil Baba Ahmed autour desmusiques du monde, avec les voixde Manel Gherbi et l’Arménienne

Ani Azuri. Le lendemain, cap sur leMadagascar avec le duo Kalocomposé du guitariste MichelRandria et le joueur de valiha(cithare malgache) Passy Rakoto-malala. Retour ensuite en Algérieavec la chanteuse andalouseLeïla Borsali, puis voyage enEgypte avec l’ensemble demusique arabe «El Turath» tra-vaillant sur plusieurs registres dupatrimoine musical arabe à l’instard’el mouachah, les qasida, lachansonnette, les compositionsthéâtrales, etc.

Le samedi 23 décembre, leprogramme prévoit un concert duduo Hemiolia (France) composéde la violoniste russe Alfia Bakievaet la violoncelliste française ClaireLamquet, suivi de l’ensembleandalou de Paris créé en 2010, leduo japonais Futari Bayashi quireprend les chants folkloriquesdes différentes régions du pays, etl’ensemble tunisien Maher ElHemmami. Le lendemain, la soi-rée sera animée par la formationmusicale de l’Association El-Ichbi-lia de Souk Ahras, l’ensemble turcde musique soufie MehmetKemiksiz, ainsi que l’ensemblemarocain Djalal Echarkaoui.

Le festival se clôturera le lundi25 décembre avec, au program-me, le duo «Mélodies du désert»composé de deux musiciensbécharois : le violoniste MadaniNemansi et le luthiste RamdaneSmahi ; le quintet pakistanaisAftab ainsi que l’ensemble natio-nal andalou de l’Opéra d’Alger.

Cette 12e édition prévoit égale-

ment des master class autour deplusieurs instruments embléma-tiques de la musique andalouse àl’instar de la kuitra, le oud, lerebab, le violon et l’alto. Desfigures de proue de ce registreseront, en outre, évoquées dansune série d’hommages : le joueurde Kouitra Cheikh Mohamed

Bahar, Cheikh Mustapha Belkhod-ja surnommé le sultan du rebab, leluthiste Zouaoui Fergani, le violo-niste Mustapha Kasdali. Enfin, leshalls de l’Opéra abriteront uneexposition intitulée «Makamat elhourouf du calligraphe algérienSalah El-Makbadh.

Sarah H.

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

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12e FESTIVAL INTERNATIONAL DE MUSIQUE ANDALOUSE ET DES MUSIQUES ANCIENNES

Du Maroc au Japon,transhumances ancestrales

La 12e édition du Festival international de musique andalou-se et des musiques anciennes se tiendra du 20 au 25décembre à l’Opéra d’Alger, ont annoncé les organisateurs,hier, lors d’un point de presse.

L a guest-star, c’est certaine-ment le joyeux et sympa-thique Pitchitchi ! Louable

initiative de l’agence Ziggy endirection des enfants, particulière-ment. En effet, l’Agence organiseune «Comedy School» à Riadh El-Feth, prévue du 17 au 23décembre 2017.

L’initiative, plus vaste, compor-te une sortie de loisirs pour enfantsavec un programme adéquat auchoix de l’enfant comportant unfilm (par tranche d’âge), un grandshow à la Jamel Comédie Club,avec une animation par des chan-teurs, des artistes, des danseurs,DJ Noos (et d’autres surprises),dirigé par Amine Boumediène.Aussi, il est à proposer auxenfants un transport (aller-retour)contenant des bracelets fluores-cents pour chaque groupe (afin depouvoir gérer tous les enfants), un«déjeuner à l’américaine», unerencontre avec des artistes, uneprojection de films et, bien sûr, unShow Comedy School qui verra laparticipation d’un grand nombred’artistes (chanteurs, comédiens…) dont le ventriloque Bilel Ghezal

(avec son Pitchitchi), Hayet Zer-rouk, Mister AB, Anis Jallouli,Karim Zenimi, Zeguelli Réda, IrbanIrban, Kamel Abidet, ChemssouFreeklane, Hayet Zerrouk et NacimEl Bey.«Nous ferons sortir aussi lesenfants de SOS Village et une par-tie des fonds collectés sera verséepour une cause humanitaire», souli-gnent les organisateurs.

L’agence Ziggy est une agencede marketing événementiel, crééepar Zeguelli Nadjib et spécialiséedans la communication et les stra-tégies digitales, le marketing opé-rationnel et l’événementiel.Zeguelli Nadjib, 22 ans, est diplô-mé en marketing issu de l’EFTG etathlète d’élite de handball au seindu GSP (Groupement sportif despétroliers). L’initiative «ComedySchool» est organisée en partena-riat avec le club humanitaire Rota-ract Alger Badhja Solvitur, présidépar Lotfi Hamaimi et qui est un clubde service regroupant des jeunesde 20 à 35 ans, qui fait des actionshumanitaire à l’intérieur et à l’exté-rieur de l’Algérie et est parrainé parle Rotary Club.

K. B.

«COMEDY SCHOOL» À RIADH EL-FETH

Au bonheur des enfants !

Le Centre culturel algérien de Paris abritera le mercredi 20 décembre2017 (à partir de 18h30) une rencontre avec l’auteur-journaliste BrahimHadj-Slimane, intitulée «Itinérance d’un poète du pays». Le programmede cette rencontre comporte une séance de projection du film-documen-taire La troisième vie de Kateb Yacine, de Brahim Hadj-Slimane. Il estégalement prévu une intervention de ce dernier intitulée «Un poète actif,témoin de son pays», ainsi qu’un récital poétique avec la participation deNadia Ettayeb, artiste-journaliste radio, et du poète Laurent Grisel. Auprogramme de cette rencontre au Centre culturel algérien de Paris, figureégalement une séance de vente-dédicace du dernier recueil de poèmesLes persévérants de Brahim Hadj-Slimane.

K. B.

CENTRE CULTUREL ALGÉRIEN DE PARIS

Rencontre avec BrahimHadj-Slimane

Le Soird’Algérie Sports Mardi 19 décembre 2017 - PAGE13

ABDELKADER AMRANI (ENTRAÎNEUR DU CS CONSTANTINE) :

«Il est plus difficile de jouerle titre que le maintien»

l Au fil des années, AEKAmrani s’est taillé une belleréputation, celle de l’un desmeilleurs techniciens algériens.Ses passages à l’ASO ou au MOBle justifient. A Constantine, enmoins d’une saison, il a réussi àmonter une formation quioccupe le fauteuil de leader, cequi n’était pas arrivé au CSCdepuis plusieurs années. Coupde projecteur sur un remar-quable entraîneur.

Le Soir d’Algérie : A l’issuede cette phase aller, le CSC estchampion d’hiver, leader avecune petite avance. Est-ce quevous pensez déjà au titre ?

Abdelkader Amrani : On nepeut pas encore penser au titremême si j’estime qu’on a fait unparcours plus ou moins hono-rable au cours de cette phasealler du championnat et par rap-port à la saison dernière.

Même si vous faites plus oumoins un parcours de cham-pion ?

L’an dernier, le CSC était endifficulté. «Hamdoulillah», l’équi-pe est parvenue à se maintenir.Entre-temps, il y a eu du change-ment avec une nouvelle adminis-tration et de nouveaux joueurs.Alors, j’ai essayé de construireune formation plus équilibrée.

En début de saison, vousvous attendiez à voir le CSCpremier à la fin de l’aller ?

Non, pas du tout, j’ai justeconstaté que par rapport à la sai-son écoulée, il y avait un chan-gement de comportement chezles joueurs. Il y avait plus desérieux dans le travail et beau-coup plus de discipline. Je sen-tais qu’il y avait de l’améliorationet qu’on allait faire mieux maispas au point de nous retrouver àla première place.

Abid, après une saisonmédiocre au MCA, devientmeilleur buteur. Rebih sembleretrouver une seconde jeunes-se. C’est votre travail psycho-logique qui les a fait renaître ?

J’ai toujours été sincère avecmes joueurs. Que ce soit en malou en bien, je dis toujours ce queje pense à mes éléments etdevant tout le monde.

Et cela a marché avec Abid ?

Je n’ai pas eu à trop parleravec Abid. Je lui ai juste glisséquelques mots, devant ses co-équipiers. Je sais par expériencequ’un joueur peut être brillantdans un club et perdre sesmoyens dans un autre. Toutdépend de l’environnement danslequel il se retrouve. Je savaisque Abid avait brillé à l’USMH etqu’ensuite au MCA, il s’étaitéteint. Mais il est jeune et debonne moralité. Avec le travail, ily arrive, et s’il continue de tra-vailler, il pourra encore aller trèshaut.

Et que dire de Rebih ?Il n’a jamais démérité. Il était

remplaçant et quand je lui aidonné sa chance, il est rentré et ila marqué. Depuis, je l’ai titulariséjusqu’au moment où il s’est bles-sé.

Madjer a retenu quatrejoueurs du CSC, Abid, benche-rifa, belkheir et benlameiri.C’est mérité selon vous ?

C’est le choix du sélection-neur. Ce sont des joueurs debonne moralité et comme le CSCest leader, il est normal queMadjer s’intéresse à ces joueurs.

Allez-vous renforcer l’équipeau cours du mercato hivernal ?

Oui, j’ai l’intention de recruterau moins trois joueurs.

Dans quel compartiment ?Dans les trois lignes, c’est-à-

dire en défense, au milieu et enattaque. Il y a des joueurs qui peu-vent se blesser comme c’est le casde Rebih actuellement, et parconséquent; il me faut des dou-blures à chaque poste.

Au cours de cette mini-trêve,vous avez prévu un stage dequelques jours à Alger.

Moi, j’aurai préféré qu’on nousaccorde une vraie trêve de deuxsemaines pour bien nous reposer.Cela nous aurait permis de fairesouffler les joueurs pour bien pré-parer la phase retour. Mais là, cen’est pas du tout une trêve. Nousavons des éléments étrangers et sion doit les laisser entrer chez eux,il leur faut au moins une semaine.

Cette programmation nesemble pas vous convenir dutout.

Non, cette programmation n’estpas réaliste. Une trêve, c’est aumoins dix jours.

Et la semaine prochaine, cesera la Coupe d’Algérie avec cechoc contre le NAHD àConstantine.

Pour le moment, je n’y pensepas encore à ce match, chaquechose en son temps.

Si vous deviez choisir entrela coupe et le championnat, quel

serait le titre que vous préfére-riez ?

Je n’ai aucun choix à faire. Jetravaille et le titre qui se présente-ra à nous sera le bienvenu.

Le CSC a terminé l’aller surune fausse note. Alors commentvoyez-vous la suite du cham-pionnat ?

Le retour sera encore plus diffi-cile car la pression va s’accentuersur nous. Je peux vous dire qu’ilest plus difficile de jouer le titre quele maintien. On est devenu l’équipeà battre du fait de notre position deleader et il faudra être très fortmentalement pour aller au bout. Ilfaudra être très concentré lors des15 matchs qui restent et c’est main-tenant qu’on va voir si on a vrai-ment une équipe aguerrie etcapable de remporter le titre.

Certains pensent que vousêtes le meilleur entraîneur dupays. Qu’en dites-vous ?

Un, je ne suis pas le meilleur. Ily a d’autres entraîneurs algériensqui font un travail énorme et excel-lent. Mais peut-être qu’ils n’ont paseu ma chance. La réussite d’uncoach dépend aussi de son envi-ronnement. Moi, j’ai le bonheurd’être dans un club où je disposede tous les moyens. A Constantine,personne ne s’immisce dans montravail. C’est moi qui recrute et c’estmoi qui libère les joueurs que jeveux. Je suis pratiquement le seulmaître à bord.

Quelle note donneriez-vous àce CSC de l’aller ?

Je n’aime pas donner de notes.Que souhaitez-vous améliorer

dans votre équipe ?La mentalité. Le joueur algérien

ne se préoccupe pas de son hygiè-ne de vie. Il ne veut pas s’entraîneret exige d’être titulaire tout en étantpayé régulièrement sans être rede-vable.

Et comment vous gérez unetelle mauvaise mentalité ?

Par la responsabilité. J’ai tou-jours imposé une discipline et unesprit de concurrence entre lesjoueurs. Je suis exigeant sur le res-pect des horaires d’entraînement etje mène mes éléments à venir s’en-traîner en étant très motivés. Dès ledépart, j’explique ma propre visionaux joueurs, ensuite, celui qui estprêt à s’intégrer dans mon projet,d’accord, sinon je ne le retiens pas.

Propos recueillis par Hassan boukacem

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FOOTBALLRC KOUBALes travaux austade Benhadadbientôt terminésAprès l’arrêt des travaux de réfection

pendant des semaines au stadeBenhadad de Kouba, les choses sem-blent reprendre leur cours avec la pour-suite de la pose de la nouvelle pelousesynthétique au grand bonheur du RCKouba, qui durant toute la phase aller aévolué dans trois stades différents, àsavoir ceux du 20-Août, Réghaïa et DarEl-Beïda. Avec la trêve que connaîtactuellement le championnat de la L2, ladirection du Raed espère que les travauxseront terminés d’ici la reprise de la com-pétition pour que le RCK retrouve sonstade fétiche. En plus de la pose du nou-veau tartan, les vestiaires du stadedevraient être également rénovés.L’équipe, après la phase aller, occupe la13e place avec 14 points, 3 victoires, 5matchs nuls et 7 défaites. Le RCK, qui aréussi l’accession en L2 cette saison, aainsi connu un début de championnattrès difficile. En plus de l’indisponibilité dustade Benhadad, la barre technique aconnu un chamboulement au cours de laphase aller avec le départ de DanAnghelescu et l’arrivée de NabilMedjahed. La prise en main de l’équipepar ce dernier a redonné confiance auxjoueurs qui ont réussi trois victoires quiont d’ailleurs permis à l’équipe de quitterla zone des relégables. «Quand je suisarrivé, l’équipe n’avait que sept points (…) Le premier objectif, c’est de sortir decette crise de résultats. Ensuite, l’autreobjectif, c’est de récupérer aussi notrestade», a déclaré sur nos colonnes lecoach koubéen. Et si le premier objectifcommence à se réaliser, le seconddevrait se concrétiser bientôt ; de quoipermettre au Raed de se relancer. PourMedjahed, le RCK, qui renferme un effec-tif composé de jeunes avec uniquementtrois joueurs d’expérience, en l’occurren-ce Metref, Chouih et Amrane, a été péna-lisé par les instances du football en rai-son de l’interdiction de recrutement qui luia été imposée, «par conséquent, aucours du mercato hivernal, on va recrutertrois éléments expérimentés qui sont auchômage». Pour la suite du parcours,l’entraîneur du Raed réaffirme que «l’ob-jectif c’est de gagner le maximum depoints pour remonter au classement.Ensuite, nous avons un périlleux dépla-cement à Saïda pour le match de coupe,puis on recevra Aïn Fekroune».

Ahmed A.

LA LFP PLUS QUE FORMELLE

Pas de recrutement durantle mercato pour la JSK

l Les malheurs de la JSK nese limitent pas seulement auvolet financier. La situationadministrative, elle aussi, estloin d’être claire.

Elle interpelle la Ligue defootball professionnelle et à satête le président MahfoudKerbadj, qui ne cesse de rappe-ler aux dirigeants kabyles l’obli-gation de se conformer à la

réglementation en matière destatut. Agacé par cette infractionle club kabyle vient d’être desti-nataire d’un courrier dans lequella LFP invite l’actuel bureau àrégler sa situation dans les plusbrefs délais.

Depuis le retrait de confiancede Moh-Chérif Hannachi, le clubest géré par un directoire. Unmode de gestion informel auxyeux de la LFP. «Un directoire

dans une SSPA n’existe pas»,précise la Ligue de football pro-fessionnel. Cette instance est enattente d’un ensemble de piècesadministratives pour éliminer lasignature de Hannachi, mais àce jour, le dossier de la JSKdemeure incomplet. Aussi, c’estla signature de Hannachi quidemeure représentative. Forcéeà respecter les lois de son ins-tance, la LFP informe le club

kabyle que désormais touteaction de recrutement sera inter-dite si les statuts de club ne sontpas conformes à la loi. «Si lesdirigeants de la JSK ne changentpas de statuts dans les règles del’art, aucun joueur ne sera quali-fié. Aucune signature ne seraacceptée. Les choses sont trèsclaires sur ce plan», dira le prési-dent de la LFP à la presse.

Amine A.

JSM BÉJAÏADésignation d’uncomité délégué

La JSM Béjaïa a annoncé hier que leprésident du Conseil d’administration dela SSPA/JSMB, Tiab Boualem, a mis surpied un comité délégué qui aura commefonction de gérer exclusivement lesaffaires courantes du club, avec commemission principale de doter le club desmoyens matériels et de travailler en étroi-te collaboration avec la direction enplace. «Le but est de permettre à laJSMB d’atteindre l’objectif qui avait étéassigné en début de saison», précise laJSMB. Le comité délégué est par ailleurscomposé de MM. Boulouiza H’manou,Yalla Toufik, Boudjadja, ToufikKaâbouche et Aïssa Adel. Par ailleurs, leprésident du CA, Tiab Boualem, a décidéde mettre fin aux fonctions de TalahAbdelhamid, qui occupait le poste dedirecteur général de la SSPA/JSMB.Pour rappel, les joueurs de la JSMBavaient effectué une journée de grève lasemaine dernière pour réclamer leursindemnités. Le président Tiab, qui avaitrencontré les joueurs grévistes, les avaitrassurés sur le règlement prochain deleur situation financière. Ah. A.

Le Soird’Algérie Sports Mardi 19 décembre 2017 - PAGE14

CHAMPIONNATS ARABES SUR PISTE

10 coureurs algériens en licel En prévision des

Championnats arabes de cyclismesur piste, prévus du 25 au 29décembre courant à Sharjah, auxEmirats arabes unis, la Fédérationalgérienne de cyclisme (FAC) a enga-gé dix coureurs algériens, soit 3juniors et 7 seniors. La délégation algérienne

devrait s’envoler le 24 décembre,soit la veille de la compétition,alors que le retour est programmépour le 30 du même mois. Voicipar ailleurs, les noms des athlètesretenus : Yacine Chalal,Mohamed Bouzidi, Ayoub Kerrar,El-Kahtib Sassane, AbderrahameMansouri, Oussama Mansouri etYacine Hamza (seniors), etHamza Mansouri, OussamaCheblaoui et Mohamed-AmineN’hari (juniors).

Smaïl Douzi nommé nouveauDEN de la FAC

La Fédération algérienne decyclisme (FAC) annonce la nomi-nation de Smaïl Douzi, qui occu-pait le poste de directeur tech-nique sportif (DTS) de la sectioncyclisme au GS Pétroliers,comme nouveau directeur deséquipes nationales de la FAC. Lanomination du nouveau DEN, pro-posé par la DTN, a été entérinée,samedi dernier, à l’occasion de laréunion du bureau fédéral. Parailleurs, le BF a accepté les pro-positions du DTN de reconduireCherif Mérabet comme entraîneur

des seniors hommes et Mme

Nesserine Mérabet Madani auposte de coach des dames ainsique la désignation d’AbdenourBendib entraîneur des juniors gar-çons, précise le communiqué dela FAC qui rappelle que le postedu directeur de l’organisationsportive de la FAC est occupé parAbdelhakim Mosteghanemi. «Cespropositions de la FAC répondentau souci de préparer dans debonnes conditions notre participa-tion aux championnats d’Afriquesur route prévus au mois defévrier prochain à Kigali auRwanda et doivent faire l’objetd’un avis du MJS», assure laFAC.

Ah. A.

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CYCLISMEVOLLEY-BALL : 19e

CHAMPIONNAT ARABEDES CLUBS CHAMPIONS,

FÉMININ, LE CAIRELes «Pétrolières»

mal parties…Les dames du GS Pétroliers, qui

participent au 19e Championnat arabedes clubs de volley-ball, féminin, quise déroule au Caire du 17 au 22décembre courant, ont raté leur pre-mière sortie en s’inclinant devantl’équipe tunisienne de Sfax par 3 setsà 2 (23/25, 25/21, 18/25, 25/17,15/11). Les filles de Yacine Djellouli,exemptes de la 2e journée de lundi,affronteront aujourd’hui la formationdu Chabab 20 Presse, Soudan, aveccomme objectif de remporter leur pre-mière victoire avant de disputer leur 3erencontre jeudi face au Sportingd’Égypte. La dernière rencontre desPétrolières est prévue vendredi faceaux Egyptiennes d’Ahly. Pour rappel,ce championnat arabe, qui regroupecinq équipes, se déroule sous formede mini-championnat où chaque parti-cipant disputera quatre matchs, à l’is-sue duquel un classement sera effec-tué ; l ’équipe qui décrochera lapremière place sera sacrée champion-ne. Lors de la dernière édition dispu-tée en 2016, également en Egypte, lesAlgériennes avaient terminé à la 2eplace.

Ahmed A.

Programme du GSPAujourd’hui à 16hGSP-Chabab 20 (SUD)Jeudi 21 décembre à 16hGSP-Sporting (EGY)Vendredi 22 décembre à 18hGSP-AHLY (EGY)

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BOXE : CHAMPIONNAT NATIONAL «SENIORS»Plus de 180 pugilistesprésents à Bou-Saâda

Cent-quatre-vingt-sept pugilistes prennent part au championnatnational de boxe (seniors) qui a débuté dimanche à la salle omni-sports de Bou-Saâda (M'sila), a-t-on appris de la FAB. Représentant29 ligues de wilaya, le Centre de regroupement et de préparationdes équipes sportives militaires (CREPESM) et la Protection civile,ces pugilistes sont en lice dans 10 catégories de poids lors de cettemanifestation sportive devant se poursuivre jusqu'au 23 décembre.Pour la saison 2017, la FAB a voulu matérialiser le principe del`augmentation du volume compétitif des pugilistes en garantissantune omniprésence de la boxe sur l`ensemble du territoire national etdurant toute l`année. Cette compétition sera supervisée par destechniciens qui auront la tâche de détecter d`éventuels talents sus-ceptibles de renforcer les équipes nationales en vue des prochaineséchéances.

Le Soird’Algérie Sports Mardi 19 décembre 2017 - PAGE15

ANGLETERRE : COUPE DE LA LIGUE (QUARTS DE FINALE)

Le plus gros morceaupour City

l Manchester City, large lea-der de la Premier League, vadevoir s'employer s'il veutcontinuer à rêver d'un éventueltriplé anglais, face à une équipede Leicester en plein renouveau,mardi en quarts de finale de laCoupe de la Ligue.

Le tirage au sort a été plusclément pour le tenant du titreManchester United, qui ira défierBristol City, équipe de 2e division.Il en est de même pour Arsenal,favori face à son voisin londoniende West Ham, et pour Chelsea,qui reçoit Bournemouth.L'entraîneur des Citizens PepGuardiola avait beau faire la finebouche en début de saison etestimer que la Coupe de la Liguen'avait que peu d'intérêt et faisaitperdre beaucoup d'énergie pour

pas grand-chose, cette compéti-tion, dont la finale se jouera enfévrier, constitue pour lui la pre-mière occasion de décrocher untrophée à la tête de ManchesterCity. Largement en tête du cham-pionnat, en course en Couped'Angleterre, ses joueurs peuventdonc viser un triplé domestiquemais ils devront dans un premiertemps se débarrasser d'unLeicester en pleine renaissancedepuis l'arrivée de l'entraîneurClaude Puel. Le technicien fran-çais sait parfaitement commentgérer son équipe en Coupe de laLigue, où il a atteint la finale avecSouthampton la saison passée.Le tenant du titre ManchesterUnited s'attend de son côté à uneréception épicée sur la pelousede Bristol City, actuel 3e deChampionship, qui reste sur

quatre victoires d'affilée en cham-pionnat. Arsenal, qui n'a plusgagné la compétition depuis1993, semble aussi favori face àWest Ham, seulement 15e dePremier League mais qui restesur un succès probant à Stokesamedi (3-0). Les deux équipesse sont affrontées la semainepassée en championnat pour untriste 0-0, mais la rencontre va sedérouler cette fois à l'EmiratesStadium. Enfin, Chelsea, cham-pion en titre qui a peu de chancesde conserver sa couronne enPremier League (3e avec déjà 14points de retard sur City), veutbriller dans les coupes pour com-penser. Bournemouth, 16e duchampionnat et écrasé dimanchechez lui par Liverpool (4-0), nesemble pas pouvoir faire le poidsface aux Blues.

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FOOTBALLSTAGE DE LA SÉLECTIONNATIONALE A’

Darfalou, Ziti,Bedrane et

Bouhenna outLe staff médical de la sélection natio-

nal déclare forfaits quatre nouveauxjoueurs qui devaient prendre part austage des Verts. Ainsi, après Djabou etSid-Ali Lamri dimanche, quatre autresjoueurs sont déclarés inaptes, lundimatin, par le staff médical pour le stagede la sélection des locaux. Il s’agitd’Oussama Darfalou et MohamedKhouthir Ziti, arrivés au stage avec deslésions musculaires, ainsi queAbdelkader Bedrane, qui souffre d’unproblème tendineux, et de MohamedRachid Bouhenna, victime d’un trauma-tisme au pied qui s’est réveillé au coursde la séance d’entraînement dedimanche. De ce fait, le stage se poursui-vra avec 15 joueurs valides sur les 21convoqués. Pour rappel, le stage de lasélection nationale des locaux a débutédimanche après-midi au Centre tech-nique national de Sidi-Moussa, sous laconduite de Rabah Madjer. Ah. A.

TURQUIETudor prend

la porteL’entraîneur croate Igor Tudor n’est

plus entraîneur de la formation turque deGalatasaray. La défaite, dimanche,contre le nouveau promu de Malatyaspor(1-2) lui a été fatale. Leader du cham-pionnat turc, Galatasaray où évolue l’in-ternational algérien Sofiane Feghouli amanqué plusieurs grands rendez-vous ence début d’exercice. Sévèrement battuspar Besiktas (3-0) dans le derbyd’Istanbul, les Sang et Or ont été égale-ment accrochés par Fenerbahçe puisdéfaits par Trabzonspor (2-1) avant d’êtrehumiliés par Basaksehir (5-1). Descontre-performances qui ont coûté le lea-dership à Galatasaray supplanté parBasaksehir, nouveau leader de la SporToto Super League suite à son succèsdevant Antalyaspor (4-1). Pour le rempla-cement de Tudor qui envisageait de libé-rer Feghouli dès cet hiver, la direction duclub stambouliote a coché sur sa short-list les noms de Fatih Terim, l’anciensélectionneur national turc, le FrançaisLaurent Blanc (ex-PSG) et l’ex-coach deDortmund, Thomas Tuchel. La résiliationdu contrat de Tudor coûtera àGalatasaray la bagatelle de 400 milleeuros. M. B.

ES SAHELMadoui a signé

24 heures après avoir quitté l’ESSétif, l’entraîneur algérien KheireddineMadoui a rejoint le club tunisien de l’ESSahel. Madoui, qui avait assisté,dimanche, à la défaite de sa nouvelleéquipe, en mise à jour du championnatface au Club Africain, à Radès (1-0), aofficialisé son transfert hier lors d’uneconférence de presse tenue au niveaudu centre de conférences du stade deSousse. Madoui rejoint l’ES Sahel pourles 18 prochains mois avec un salairede 30 000 euros, selon les informationsdes médias tunisiens. Il succède auFrançais Hubert Velud, limogé pour«insuffisance de résultats». M. B.

CAF AWARDS 2017

Mohamed Salah, Aubameyang etSadio Mané, les trois finalistesl Mohamed Salah (Egypte),

Pierre-Emerick Aubameyang(Gabon) et Sadio Mané(Sénégal) sont les trois fina-listes pour le titre de joueurafricain de l'année 2017, a indi-qué hier la Confédération afri-caine de football (CAF) sur soncompte twitter.

Les noms des trois derniersprétendants au titre de joueur del’année ont été dévoilés par l’an-cien défenseur international du

Ghana et du Bayern de Munich,Samuel Kuffour lors d'une céré-monie organisée à Accra(Ghana) en présence du prési-dent de la CAF, Ahmad Ahmad,précise la même source.L'international algérien du FCPorto, Yacine Brahimi, qui figuraitdans la sélection pour le titre dejoueur africain de l'année 2017,n'a pas été retenu par les sélec-tionneurs, les directeurs tech-niques des associations natio-nales et les membres du groupe

de consultants indépendants desmédias et des télévisions ayantparticipé au vote. Pour la premiè-re fois, les capitaines des sélec-tions nationales (hommes) desassociations nationales participe-ront au vote décisionnel pourdésigner le lauréat. Le succes-seur de Ryad Mahrez pour le tro-phée du meilleur joueur de l'an-née 2017 sera connu lors de lacérémonie de remise des CAFAwards qui aura lieu le jeudi 4janvier 2018 à Accra.

COUPE D'ALLEMAGNE(8es DE FINALE)

Un «Klassiker»Munich-

Dortmund l Le «Klassiker» allemand

Bayern Munich-BorussiaDortmund sera mercredi la gros-se affiche des 8e de finale de laCoupe d'Allemagne, disputés cesoir et mercredi soir.

La saison dernière,Dortmund avait réussi l'exploitd'aller éliminer Munich dansson antre de l'Allianz Arena endemi-finales (2-3). Le jeuneFrançais Ousmane Dembélé,transféré depuis au FCBarcelone, avait marqué le butvainqueur pour Dortmund. LeBorussia avait ensuite rempor-té la f inale à Berl in contreFrancfort (2-1). Mais cetteannée, le Bayern semble partiravec une longueur d'avance.L'ogre de Bavière a remporté14 victoires sur ses 15 der-niers matchs, depuis l'arrivéesur le banc de Jupp Heynckes.Munich est notamment allé éli-miner Leipzig chez lui au tourprécédent aux tirs au but (1-1,5-4 tab). Dortmund enrevanche sort à peine d'unesérie noire de deux mois etdemi sans victoire, mais restesur deux succès depuis l'arri-vée de son nouvel entraîneurPeter Stöger. Dans les autresmatchs entre équipes de pre-mière division, le plus groschoc opposera mercrediMönchengladbach àLeverkusen. Les deux équipessont à égalité de points enchampionnat dans un groupede quatre qui se dispute la troi-sième place. Schalke, l'actueldeuxième de la Bundesliga,reçoit pour sa part la lanternerouge Cologne.

Start (en heure algérienne)Aujourd’hui(18h30) Mayence (D1)-Stuttgart (D1) (18h30) Paderborn (D3)-Ingolstadt (D2) (20h45) Nuremberg (D2)-Wolfsburg (D1) (20h45) Schalke (D1)-Cologne(D1) Mercredi 19 décembre(18h30) Brême (D1)-Fribourg(D1) (18h30) Mönchengladbach(D1)-Leverkusen (D1) (20h45) Heidenheim (D2)-Eintracht Francfort (D1) (20h30) Bayern Munich (D1)-Borussia Dortmund (D1)

StartCe soir (20h45)Arsenal-West Ham Leicester-Manchester City Mercredi 20 décembre(20h45) Chelsea-Bournemouth (21h) Bristol City (D2)-Manchester United

Listes des trois premiers (classés par ordre alphabétique)Joueur africain de l’annéeMohamed Salah (Égypte et Liverpool).Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon et Dortmund).Sadio Mané (Sénégal et Liverpool).Joueuse de l’annéeAsisat Oshoala (Nigeria et Dalian Quanjian).Chrestina Kgatlana (Afrique du Sud et UWCLadies).Gabrielle Aboudi Onguene (Cameroun et CSKAMoscou).Meilleur jeune de l’annéeKrepin Diatta (Sénégal et Sarpsborg).Patson Daka (Zambie et Liefering).Salam Giddou (Mali et Guidars).Entraîneur de l’année

Gernot Rohr (Nigeria).Hector Cuper (Égypte).Husseïn Amoutta (Wydad Athletic Club).Club de l’annéeAl Ahly (Égypte).TP Mazembe (RD Congo).Wydad Athletic Club (Maroc).Equipe nationale de l’annéeCameroun.Égypte.Nigeria.Equipe féminine de l’annéeGhana U20.Nigeria U20.Afrique du Sud.

Soir Retraite Le Soird’Algérie Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 17

Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — e.mail : [email protected]

FONDS SPÉCIAL DE RETRAITE DES CADRES SUPÉRIEURS DE L’ÉTAT

Une caisse à part qui ne connaît pas la criseLe Fonds spécial de

retraite des cadres supé-rieurs de l’Etat ou FSR aété créé un «8 mars», en1980, par décret présiden-tiel, un peu plus d'uneannée après la disparitiondu président Boumediène,donc par voie réglemen-taire uniquement, il futintitulé «Fonds spécial desretraites des membres dela direction politique duFront de libération natio-nale et du gouvernement»et rattaché à l'époque à laCaisse générale desretraites des fonction-naires.

Les textes régissant le FSR ontconnu, depuis, de nombreuses modifi-cations, toujours sans passer par leParlement. Dans le prolongement desévénements d'Octobre 88 et l’avène-ment de la Constitution de 1989 où futintroduit le multipartisme, le FSR chan-gera d'intitulé en supprimant «lesmembres de la direction politique duFront de libération nationale», maisdes dispositions transitoires concernè-rent ces derniers jusqu'en 1992 !

A propos des avantages octroyés parle FSR, ils sont de taille, surtout que laliste des fonctions et des postes pouvanten bénéficier ne cessera de s'allonger en36 ans d'existence.

Cette liste, très «restreinte» au départ(Présidence, ministères, chefs desRégions militaires, présidents de la Courdes comptes et la Cour suprême,ambassadeurs, consuls généraux, walis,chefs des entreprises publiques, dépu-tés, etc.), intégrera les sous-directeursde ministères, les magistrats et, plusrécemment, en 2011, les magistrats de la

Cour des comptes. Puis à la lumière des diverses modifi-

cations de la Constitution, notamment enmatière de nomination des commis del'Etat par décret présidentiel, la liste desbénéficiaires potentiels du FSR connutune forte rallonge, à telle enseigne queles directeurs d'exécutif de wilaya et lessecrétaires généraux de daïra et de com-mune y firent leur entrée.

Des critères d’accès pour privilégiésIl ne suffit pas d'être nommé par

décret pour en faire partie : là aussi, lesconditions d'accès ont évolué au fil desdécennies (et probablement de la rentepétrolière). Si au tout début, il suffisaitde cumuler entre 12 à 20 années dansla fonction où vous êtes nommé oupendant une période comprenantmême des années aux responsabilitéspendant la guerre de Libération natio-nale, et sans aucune condition d'âgepour partir à la retraite, actuellement,une condition d'âge est exigée, maisseulement 50 ans !

Ces conditions varient selon l'impor-tance du poste occupé : il y a des «sous-catégories» de retraités du FSR. Et sivous ne remplissez pas le critère de la

durée dans la ou les fonctions occupées(et ayant donné lieu à nomination pardécret) durant votre carrière, vous nerepartez pas les mains vides : vousouvrez droit à une retraite proportionnel-le ! En fait, le principal avantage de«l'heureux élu» du FSR, qui remplittoutes les conditions, c'est de bénéficierd'une pension correspondant non seule-ment à 100% du dernier salaire perçu,indemnités comprises, mais c'est ausside voir augmenter sa pension au fur et àmesure des revalorisations du salaire dudernier poste occupé.

Un exemple pour étayer ce dernierpoint : un wali, parti à la retraite en 2000avec une pension de 100 000 DA, verrace montant grimper à 300 000 DA en2015 si ce montant correspond au salai-re du wali en fonction en 2015.

Un «Fonds» très secret à budgetillimité et non rendu public

Après avoir fait partie de la Caissegénérale des retraites des fonction-naires, le FSR en fut détaché et faitmaintenant bande à part, placé sous latutelle du ministère des Finances, maisayant un siège hors des murs de ceministère : plus il est caché, moins il y a

de «fuites» sur sa gestion et son fonc-tionnement. Conformément à la régle-mentation qui le régit, le FSR a 3 sourcesde financement : les cotisations de sesadhérents, la contribution de l'Etat et lessubventions de l'Etat, «le cas échéant»(mentionné ainsi dans le décret portantcréation du FSR).

Le montant de cette «contribution del'Etat», — contribution qui est en fait lasource principale du financement duFSR, n'est pas rendu public dans la loide finances et n'apparaît pas du toutdans le budget de fonctionnement duministère des Finances tel qu’il est publiéau Journal officiel.

Si cette contribution est insuffisantepour payer les retraités du FSR, l'Etatvient à la rescousse à travers des sub-ventions. Si à sa création le FSR necomptait que quelques centaines debénéficiaires, 36 ans après, au vu de latrès longue liste de ceux qui y ont fait leurentrée depuis, ils doivent être plusieursdizaines de milliers.

Ce sont donc les contribuables —ponctionnés à la source —, dont les 6millions d'assurés sociaux de la Cnaset une bonne partie des 3 millions deretraités de la CNR (ceux qui au-delàd'une pension de 20 000 DA continuentde payer des impôts), qui financent lapension très confortable des retraitésdu FSR.

Un cumul «retraite-activité» particulièrement bien payé !

Le gouvernement a tout prévu pourses «cadres supérieurs» en réserve dela République. Pendant les premièresannées du FSR, le cumul pension-salai-re après une reprise d'activité n'était pasautorisé, ni même avoir une activité dansle privé. L'interdiction d'avoir en son nomdes activités dans le privé fut levée etautorisée après 5 années de pension.

Puis la réglementation a changé,consacrant le cumul : le retraité FSR quiest rappelé pour reprendre du service(ne pas oublier qu'il peut prétendre à uneretraite dès 50 ans pour peu qu'il aitcumulé une durée suffisante dans desfonctions supérieures, même lespériodes d'intérim étant prises en comp-

Un lecteur nous a demandé des précisions sur les modalitésde prise en compte des années d’activité dans le secteur publicéconomique («Le Soir Retraite» du 30 octobre 2017) pour lecalcul d’une pension de retraite au titre du Fonds spécial deretraite (FSR, voir article ci-dessous relatif à cette «caisse» àpart), caisse réservée uniquement aux «cadres supérieurs dela nation» (intitulé officiel) nommés par décret présidentiel etsous certaines conditions.

RÉPONSE : Pour rappel, selon le «décret 83-616 du 31octobre 1983 relatif aux pensions de retraite des membresde la direction politique du Front de libération nationale etdu gouvernement et d'autre part aux pensions de retraitedes cadres supérieurs du parti et de l’Etat», le décompteest opéré à la durée simple par l’addition des différentes

périodes d’exercice effectif desdites responsabilités oufonctions. Les interruptions de services ne sont pas prisesen compte. Le bénéfice de la pension de retraite instituéepar ce décret est de droit dès lors que l’intéressé remplit lacondition d’ancienneté de 15 ou 20 années selon le cas.

La qualité de titulaire d’un emploi supérieur et la duréeau titre de l’Etat ou des entreprises nationales est attestéepar les décrets de nomination et de fin de fonctionspubliés au Journal officiel. Le montant de la pension estéquivalent à la rémunération nette la plus favorable, ycompris les indemnités autres que celles compensatricesde frais perçus au cours de la période d’activité. Ce mon-tant est actualisé (revalorisation automatique de la pen-sion) en même temps que sont revalorisées les rémunéra-tions et les indemnités desdites fonctions analogues.

COURRIER DES LECTEURSEt qu’en est-ilde la retraited’un député ?L’alinéa 1er de l'article 49 de la loi

n°89-14 sur le statut de député sti-pule : «Le député ayant accompli 20ans de service, dont une législaturequelle qu'en soit la durée, peut pré-tendre, sans condition d'âge, à unepension égale à 100% de l'indemni-té principale et complémentaireperçue en sa qualité de député ousa rémunération la plus favorable.»

C'est-à-dire qu’il suffira audéputé un mandat de 5 ans en tantque temps et 15 années au titred’une autre activité salariée pourpouvoir prétendre à une pensionde retraite dont le montant estéquivalent à celui de son «salaire»de député.

LSR

Années d’activité dans le secteur public économique et FSR

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms

de treize joueurs de la JS Kabylie 2017/2018.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Ex-président»

1- ASSELAH2- REDOUANI3- FERHANI4- ABDAT5- SAÂDOU

6- YETTOU7- RAÏAH8- BOUKHEN-CHOUCHE

9- DJABOUT10- TAFNI11- EKEDI12- OUKACI13- MESBAHI

MOT RESTANT = HANNACHI

A H I H A B S E M I C AN C H O U C H E D J A KN N I A R U O T T E B UA E A Y O OC H H U U IH K B O T DI U O D T EA S S E L A H R E A A KR E F I N A U O D A F EH A N I A B D A T S N I

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

S O U S T R A I T A N C E - S IA R R E T - B A R D E E - M E NN I - C - S S - I E S - P A R TS O T - B E E - A N - H E L E RA N - V A N N E S - P A S - I OL - D U R I T E - M O N T A N D- F E - I L E - T O - T E L - UC A V A L E - R E N I E R - D CO S O N S - C E N T R E - R A TA T R E - V A S T E S - S E M IL E E - P O S T E R - V U S - OI S - T O I S E R - T A R T A NT - A P U L E E - S E N S E S -I N C I T E R - H E R N I E - AO U A - R E - D A M N E S - A LN - B L E - V O U E E S - C I L- R I E - V E N T E S - T A R ET O T - P A N N E S - V E R - G

I T - H O - E A S - V E N T E RT - C E L E R I - B A T I E - ET R I B A L E - S A L I R - C SE I D E R S - P O S E R - R A SR A - T S - G A L E T - V I S EI N N E - P E R D S - B - T E -- T U - B O N T E - C O D E - RD E - S O L E S - S A L E - P IA - T A R I R - S U R - M A R EA M A L D R E S S E - B I S O N

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- C H A Y - J S K A B Y L I E -J O U R N E E S - M I - O N - EE T A T - T T - C E - B U T I NA E S - N O E U D - R E V E N TN E - D A N S E - G E L E R - RY - U O - N - - - - I L S - G AV E S U V E - - - - N E - C O IE P I C E - - - - - E - B O N N

S I T E - C L A N S - L I N G E- N E - B R A M E - R A S E - UD E - P R I M E - R E V E - P RO - T U E - E - N O C E - D O -N I A I S E - L O T I - P A R TC O N S T A N T E - F R A N C E

LETTRES DELETTRES DEL’EMPIRE DU MALIL’EMPIRE DU MALI

- - - - B A M A K O - - - -S O U N D I A T A - - - - -- - S A H E L - - - - - - -- - - - K E I T A - - - - -- - - N I G E R - - - - - -- M A N D I N G U E S - - -- - - - - - S O S S O - - -

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

Le Soird’Algérie Détente Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Son rangA l’avance

----------------Sacrés

Insecte----------------Fondée----------------Evoquer

Douches----------------Cérium (inv)

Osmium----------------

IleEurope----------------Colère----------------Basses

Nazis----------------Forts----------------EchouaEnlevé----------------Cérium----------------Eviers

Ecole----------------Cibles----------------Version

A l’avance----------------

Caché

Surface----------------

VillesRigoles

----------------Livides

Aggrave----------------Manganèse

Etablisse-ment----------------Tellure----------------ReposePassée

----------------Rincer

Règle----------------

Subtile

Son paysArticle

----------------Obus

Artère----------------

Rangées

Fleur----------------

SemenceRéconfort

----------------Rusés

Mesures----------------

ArbreBranché

----------------Va à

Londres

Note----------------

NickelPossessif

----------------Joyeux

Mépris----------------

LiaisonAirs

----------------Snob

Caresse----------------Violent----------------Dévêtus

Note----------------Pierre----------------Conjonction

Pare-balles----------------Fer----------------DépôtDurée----------------Armée----------------Béryllium

Gros titre----------------Caresse----------------Dans lapeine

Piège----------------Couché----------------NéodymeDiplôme

----------------Impie

Pronom----------------

Rejeter

Désert----------------

CheminsViril

----------------Pantois

1- QUARTIER2- A PEINT LAVILLE3- VILLE4- BAIE5- BAIE6- PAYS7- VOCATION8- QUARTIER9- CÉLÈBRECOCKTAIL

MANHATTAN

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

LETTRES DE : Manhattan

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 19

Doctrine----------------Ville deRSA

Sport----------------Indignations

Concept----------------

Huile

Organisationinternationale----------------Rechigner

Syndicat----------------Agence----------------Distance

Vieux do----------------Galas----------------Petit fortOiseau----------------Rejeta----------------Mise

Dans lapeine----------------Mélodie----------------Démonstratif

Revers----------------Syndicat----------------Allés

Banque----------------Liaison----------------PossessifCapitale----------------Thallium----------------Bulletin

Océan----------------Cochonnet----------------IncitaMois

----------------Limités

Sentinelle----------------Rompue

Membres

Impliquais----------------Echoues----------------Impies

Bien sûr----------------Malaxeur

Cité antique----------------Champ

Possessif----------------Sondes

Aller----------------Grecque

Privées----------------Epluchée----------------Demi-tour

Fleur----------------Divinité----------------FrotterPays

----------------Panser

Caches----------------Rongeur----------------Bondis

Souvenir----------------

Infinis

Issues----------------Réalisées

Gonflables----------------Possessif----------------Limités

Note----------------

Pouffé

Diplôme----------------

Lettre

Note----------------

Dansl’insigne

Pousses----------------Diplôme----------------Retourner

Branché----------------Préposition

Fleuve----------------Près deTindouf

Réelles----------------Ventres

Circulent----------------Primées

Véhiculestrès rapides----------------Détournes

Assurément----------------

Laveur

Contournes----------------Joindre

Maudire----------------Consonnedouble

Sodium----------------Erbium----------------Pronom

Possessif----------------Rassasiées----------------Unis

Douleur(inv)

----------------Pagayer

Terres----------------Idéales----------------Peuple

Doré----------------Bourbiers

Nouveau(inv)

----------------Ruisselle

Mouton----------------Gourdin----------------EquipéeCoutumes----------------Amende

Ternies----------------

Saliver

Figures----------------Sanctionnées

Gonflable----------------Pare-balles

Régna----------------

Parti

Prier----------------

GaverPlacée

----------------Aluminium

Note----------------

CyclePossessif----------------P°lante

Berges----------------Céréale

Couvert----------------Ville desUSA

Forte----------------

PalaceRoches

----------------Cacher

Génitrice----------------Contrat

Interpeller----------------

CaprinChef

----------------Comparatif

Institut----------------Champ

Champignon----------------Agréable

Sélénium----------------Baryum----------------Média

Animal----------------

Posé

Arsenic----------------

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Aliments----------------Ingirgite----------------Dans lapeine

Note----------------Alternative

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PENSÉES––––––––––––––––––––A la mémoire de notre

très chèreMina Sedkaoui

Pour toi, ma tendrefille, Mina.

Voilà une année depassé, plus de mots pourdécrire mon manque que j’ai de toi. Plus letemps passe, plus c’est insupportable.

Tu nous as quittés pour un voyage sansretour. Tu es toujours et tu resteras dansnos cœurs, nos pensées et nos prières.

Tu as laissé un immense vide dans nosvies qui, malgré tout, continuent toujours.De là-haut, protège-nous.

On t’aime très fort.Repose en paix, ma fille adorée, Mina.Maman, tes frères et sœurs. F106859/B13

––––––––––––––––––––

NECROLOGIE

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Mardi 19 décembre 2017 - PAGE 23

[email protected]

Vous avez peut-être entenduparler récemment de brossageà sec. Le brossage à sec de lapeau n’est pas une lubie.

Les outi ls nécessairesPour profiter des avantages dubrossage à sec, il est importantd’utiliser une brosse en poils naturelsde bonne qualité, pas trop dure, maispas trop molle. Choisissez-la avec unlong manche de sorte à atteindrecertaines parties difficiles d’accès.Si vous voulez, vous pouvez pratiquercette technique tous les jours. Il estrecommandé de commencer par lespieds et de faire des mouvementscirculaires en allant vers le cœur afin

d’optimiser la circulation et le fluxsanguin.Faire du brossage à sec avant deprendre un bain aide à éliminer lesexcès de peau morte.

Qu’a-t-elle de si particulier cettetechnique ?1- Stimule le système lymphatiqueLe système lymphatique est cette partiedu corps qui est responsable del’élimination des radicaux libres et desdéchets cellulaires. L’ensemble desganglions lymphatiques et des tubulesramassent les déchets de vos tissus etles transportent dans votre circulationsanguine pour être éliminés. Ceprocessus est connu par le drainagelymphatique.Lorsque votre système lymphatique nefonctionne pas, les déchets et lestoxines peuvent s’accumuler et vousrendre malade. La congestionlymphatique est un facteur importantqui mène à l’inflammation et auxmaladies.Le brossage à sec stimule efficacementle système lymphatique permettantainsi la purge des déchets toxiques etdes radicaux libres de votre corps.C’est une excellente façon dedétoxification.2- Provoque l’exfoliationLe brossage à sec enlève la peausèche morte. Ceci n’aide passeulement à améliorer l’apparence de

votre peau, mais nettoie les poresobstrués pour permettre à votre peaude respirer facilement. Les toxinespeuvent se coincer dans les pochesdes cellules de la peau et provoquer unvieillissement prématuré. Le brossageà sec est plus qu’une simple routined’embellissement, il laisse la peau plussaine.3- Augmente la circulationSemblable à un massage, l’acte de sebrosser la peau contribue à augmenterle flux sanguin, à la fois à la surfacede la peau et en profondeur dans lestissus. Ceci permet d’avoir unmétabolisme sain, stimule la fonctiondu système immunitaire et améliore lesréponses cardiovasculaires.4- Réduit la celluliteLa cellulite se produit lorsque lesdépôts de graisse s’installent à caused’une mauvaise circulation du sang. Lebrossage à sec peut aider à ramollir lesdépôts de graisse dure sous la peau etles distribuer plus uniformément, ce quidiminue l’apparence de la cellulite. Enéliminant les toxines qui décomposentle tissu conjonctif, le corps est plus enmesure d’avoir un aspect souple et fort.5- Chasse le stressLe brossage à sec ne fait pasqu’améliorer l’apparence, il peut aussiaider à calmer l’esprit. En effet, stimulerles muscles aide à réduire la tension dela même façon qu’un massagethérapeutique et soulager le stressrefoulé.6- Améliore la digestion et lafonction rénaleCertains naturopathes utilisent destechniques de brossage à sec poursoulager les ballonnements etl’indigestion. Lorsque la digestion estmeilleure, la fonction rénale l’est aussi.Le système lymphatique est relié auxreins et l’élimination des toxines avec lebrossage à sec favorise la santé detout le système de filtration.

BIEN-ÊTRE

Le brossage à secSablés rosaces au chocolat

190 g de beurre, 75 g de sucre glace, 1 blanc d'œuf, 200 g de farine, 1 c. à s. de cacao en poudre, 1 pincée de sel, pâte à tartiner ou confiture

Dans un saladier, travailler à l'aide d'une spatule enbois le beurre ramolli puis incorporer le sucre glaceet le sel. Incorporer le blanc d'œuf puis la farinetamisée avec le cacao en poudre. Mélanger jusqu'àobtention d'une pâte lisse et homogène. A l'aided'une poche à douille cannelée, former des rosacessur une feuille de papier sulfurisé disposée sur laplaque du four. Cuire 15 minutes dans un fourpréchauffé à 180°C (350 F) (thermostat 6). A la sortiedu four, laisser refroidir. A l'aide d'une cuillère, collerles sablés deux à deux avec de la pâte à tartiner.

El maâdnoussia250 g de viande hachée,

5 ou 6 œufs, 1 gros bouquetde persil, 1 oignon, sel, poivre,

cannelle, 1/2 cuillère debeurre, fromage râpé

Dans une poêle, faire revenir laviande et l'oignon hachés avec lebeurre, le sel, le poivre et lacannelle sur feu moyen, ensuitelaisser mijoter 10 minutes.Verser dessus les œufs battussalés en omelette avec le persilhaché. Mélanger le tout et verserdans un plat beurré allant aufour. Faire gratiner pendant 15min à 150°C. Ensuite retirer leplat et saupoudrer toute lasurface soit de fromage râpé soitde chapelure et de quelquesnoisettes de beurre puis laissercuire pendant 10 à 15 min.

Phot

os: D

R

INFO

Vous êtes angoissée en permanence ?Évidemment, il serait idiot d’affirmer que votrehumeur ne dépend que d’une carence en graisses…Mais sachez que les carences en acides gras —oméga-3 et oméga-6 en particulier — peuventperturber notablement l’humeur. Adopter un régimeplus riche en poisson vous permettra sans doute devous sentir un peu mieux dans votre peau, enaméliorant les performances de votre cerveau. Nedisait-on pas dans le temps que le poisson rendaitintelligent et permettait de développer la mémoire ?

Les aliments quicombattent les infections

Voilà des idées et desrecommandationsd'alimentation lors derefroidissement etautres maladiescourantes : - Orange, citron,kiwi:à consommer engrande quantité, carces fruits sont richesen vitamine C. - Carottes :beaucoup debétacarotène fortifieles défenses. - Bananes :calment des

estomacs irrités. - Riz :soulage en cas de

diarrhée.

- Oignon : aurait desproduitsphytochimiques quisoulageraient lesbronchites etlutteraient contre les

infections. - Thé noir et vert :ces thés contiennentdes catéchines, leurseffets sont antibactériens.

Les migraines ophtalmiques peuventprovoquer des hallucinations

VRAICeshallucinationssont liées à unedilatation desvaisseaux dansl'aire cérébralede la vision(rien à voir avecune tumeur). Lacrise demigraine estprécédée ouaccompagnéed'auras, desensationsvisuellesanormales, quidisparaissent,heureusement,sans séquelles.

Wendy Brown est le premier pro-fesseur de sciences politiques àl'Université de Berkeley, en

Californie. Il est l'auteur de Undoingthe Demos : Neoliberalism’s StealthRevolution (paru chez Zone Books).Il se confiait récemment au journal

en ligne Dissent pour préciser cequ’est exactement le néolibéralisme àses yeux : «Une doctrine économique ?La revanche de la classe dirigeante ducapitalisme ? Ou quelque chose d'en-core plus insidieux ?»(*)Wendy Brown traite le néolibéralis-

me «comme une rationalité gouvernan-te» à travers cette nouvelle réalité rele-vant de la gouvernance que tout est«économisé», financiarisé. De manièretrès spécifique : «Les êtres humainsdeviennent des acteurs du marché etrien d’autre, mais chaque champ d'acti-vité est considéré comme un marché etchaque entité (publique ou privée, qu'ils'agisse d'une personne, d'une firmeou d'un Etat) est régie en tant qu'entre-prise. Surtout, il ne s'agit pas simple-ment d'étendre la marchandisation et lamonétisation partout – comme pour lavieille description marxiste de la trans-formation de la vie quotidienne par lecapital. Le néolibéralisme interprètemême les sphères non génératrices derichesse – telles que l'apprentissageou le sport – en termes de marché, lessoumet aux mesures du marché et lesrégit avec des techniques et des pra-tiques de marché. Par-dessus tout, iltraite les gens en tant que capitalhumain qui doit constamment tendrevers leur propre valeur, présente etfuture.»«Aujourd'hui, les acteurs du marché

– des individus aux entreprises, desuniversités aux Etats, des restaurantsaux magazines – sont plus souventpréoccupés par leur valeur spéculative,leurs notes et classements qui détermi-nent leur valeur future, que par le profitimmédiat. Tous sont chargés d'amélio-rer la valeur présente et future grâce àdes investissements propres qui, à leurtour, attirent les investisseurs. Laconduite financière sur le marchéimplique d'augmenter ou de maintenirses notes, que ce soit par le biais deblogs, de retweets, d'étoiles de Yelp,de classements collégiaux ou d'évalua-tions de l’agence de notationMoody's.»Les lectures les plus courantes du

néolibéralisme le perçoivent, à tort,«uniquement comme une politique éco-nomique plutôt que comme un phéno-

mène plus général d'une rationalitégouvernementale».Celle-ci a rendu possible «une inti-

mité sans précédent entre le capital (enparticulier le capital financier) et lesEtats, permettant ainsi la dominationde la vie politique par le capital». Elle aégalement rendu possible «une com-mercialisation grossière et mêmecontraire à l'éthique de choses correc-tement protégées contre les marchés,par exemple, les bébés, les organeshumains ou les espèces menacées ousauvages» ; de même qu’elle a privati-sé les biens publics et éliminé ainsileur accès partagé et égalitaire – et,enfin, soumis les Etats, les sociétés etles individus à la volatilité et au chaosdes marchés financiers non réglemen-tés.Les ravages sont plus manifestes

sur le plan politique : le néolibéralismea profondément ravagé «les pratiquesdémocratiques, les cultures, les institu-tions et les imaginaires». Là aussi, il est primordial de penser

le néolibéralisme comme «une rationa-lité gouvernementale» : «Cette rationa-lité fait passer le sens des valeursdémocratiques d'un registre politique àun registre économique. La liberté estdéconnectée de la participation poli-tique ou de la liberté existentielle, elleest réduite à la liberté du marché sansrestriction d’aucune réglementation oude toute autre forme de restriction gou-vernementale. L'égalité en tant quequestion de statut juridique et de parti-cipation au partage du pouvoir est rem-placée par l'idée d'un droit égal à laconcurrence dans un monde où il y atoujours des gagnants et des per-dants.»Les intellectuels avisés dénient au

néolibéralisme aujourd’hui, à juste titred’ailleurs, toute idée de filiation avec lelibéralisme. A ce sujet, Wendy Brownrejoint Foucault pour adopter l’hypo-thèse que «le néolibéralisme est une«reprogrammation du libéralisme» plu-tôt qu'une simple transformation ducapitalisme» : «Au contraire du libéra-lisme économique classique, la figurecontemporaine de l'homo oeconomi-cus se distingue d'au moins deuxfaçons. D'abord, pour les néolibéraux,les humains sont seulement et partouthomo oeconomicus. Ce n'était pas lecas pour les économistes classiques,où nous étions créatures marchandesdans l'économie, mais pas dans la viecivique, familiale, politique, religieuseou éthique. Deuxièmement, l'homo

oeconomicus néolibéral prend aujour-d'hui la forme d'un capital humain valo-risant, et non d'une créature d'échan-ge, de production ou même d'intérêt.»Pour la plupart des marxistes, le

néolibéralisme – ou capitalisme mono-poliste d’Etat – apparaît dans lesannées 1970 en réponse à la baisse dutaux de profit du capital, le déplace-ment de la gravité économique mondia-le vers l'Opep, l'Asie et d'autres sitesen dehors de l'Ouest, la dilution dupouvoir de classe généré par les syndi-cats, les Etats-providence distributifset redistributifs, les grandes sociétésparesseuses et les attentes généréespar les démocraties. «De ce point de vue, le néolibéralis-

me est simplement un capitalisme surstéroïdes: un Etat et une consolidationdu pouvoir de classe par le FMI visantà libérer le capital des contraintesréglementaires et nationales, et àdémanteler toutes les formes de solida-rités populaires, notamment le travail»,soutient Wendy Brown. Cela reste àses yeux insuffisant pour cerner toutela complexité de la dynamique néolibé-rale : «Les grains de vérité dans cetteanalyse n'aboutissent pas à la transfor-mation fondamentale de la vie sociale,culturelle et individuelle provoquée parla raison néolibérale.» L’explication est ici : «C'est à tra-

vers les pratiques de gouvernance queles modèles et les métriques d'affairesviennent irriguer chaque crevasse de lasociété, circulant des banques d'inves-tissement aux écoles, des entreprisesaux universités, des agences publiquesà l'individu. C'est par le remplacementdes termes démocratiques de la partici-pation et de la justice par des idiomesde repères, d'objectifs et d’adhésions(de buy-ins) que la gouvernancedémantèle la vie démocratique tout ensemblant seulement lui inculquer de«meilleures pratiques».Pour les juristes, l’expression idoine

de cette mutation est l’arrêt CitizensUnited par lequel la Cour suprême desEtats-Unis avait déplafonné le montantdes financements que des candidats àla charge suprême de l’Etat états-unienpeuvent recevoir des grandes compa-gnies. «Ainsi, l'insistance du juge Kennedy

sur le principe néolibéral fondamentalselon lequel ces marchés devraientêtre non réglementés ouvre la voie aurenversement d'un siècle de réglemen-tation sur le financement des cam-pagnes visant à restreindre modeste-

ment le pouvoir de l'argent en poli-tique. En outre, dans la décision, le dis-cours politique est lui-même renducomme une sorte de droit capital, fonc-tionnant largement pour faire avancerla position de son détenteur, que ceporteur soit le capital humain, le capitaldes entreprises ou le capital financier.Cette compréhension du discours poli-tique remplace l'idée d'un discourspolitique démocratique en tant quemoyen essentiel (s'il est potentielle-ment monopolisable et corruptible)pour la délibération publique et la per-suasion. Ce qui est peut-être le plusimportant dans la décision CitizensUnited, ce n'est pas que les entreprisessoient traitées comme des personnes,mais que les personnes elles-mêmes,sans parler du peuple, n'apparaissentplus comme le fondement de la démo-cratie, comme le lieu vital de la démo-cratie. Au lieu de cela, la décision pré-sente le discours comme un droitcapital et la vie politique et les élec-tions comme des marchés.»Voilà pourquoi «la démocratie est

vraiment réduite à un murmure aujour-d'hui» : «Même Alan Greenspan(ancien gouverneur de la Fed, labanque centrale américaine, ndlr) ditque les élections importent peu car‘’grâce à la mondialisation... le mondeest gouverné par les forces du mar-ché’’, non par des représentants élus.»

A. B.

Timothy Shenk, What Exactly IsNeoliberalism ?, Dissent, 2 avril 2015,https://www.dissentmagazine.org

Le reformatage du libéralisme

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

PANORAMAPANORAMA

Par Ammar [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim LaâlamPOUSSE AVEC EUX !

Ce cri du cœur du chanteur Houari Dauphin : «Je nesuis pas une...

... application !»

Ce que je fais ? Je démonte ma télé, pardi !Pourquoi je démonte ma télé ? M'enfin ! En voilà unequestion ! Pour vérifier s'il ne se trouve pas dansses composants des pièces de fabrication israélien-ne. Oui, bon, il est vrai que je devrais aussi débou-lonner la fixation murale de la TV. Qui peut m'assu-rer que les vis Parker utilisées pour l'installer neproviennent pas de Tel-Aviv, ou pis, d'El-Qods occu-pée ? Pas question de prendre ce risque. Hop ! Montournevis ! Heu... mais comment savoir si ce tourne-vis n'est pas de «nationalité» israélienne ? En véri-fiant s'il porte gravée une mention spécifiant son ori-gine, bien sûr. Made in China ! Ah ! Me voilà rassuré,

n'est-ce pas ? Quoique ! Et si l'ouvrier chinois qui afabriqué ce tournevis-là en particulier s'était renduen vacances un jour en Israël ? Comment le savoir ?En farfouillant dans Facebook afin d'identifier unpeu mieux cette société chinoise de matériel de bri-colage. Facebook ? Mais, Facebook, c'est pas cetteboîte créée et appartenant à un mec au nom vache-ment suspect, un blaze se terminant par «Berg».Comment continuer à utiliser un tel réseau dans cesconditions ? Allez ! Zou ! J'allume mon micro et jedésactive mon compte Facebook. Allumer monmicro ? Il est de quelle marque, mon ordi ? Et sonprocesseur, ça ne serait pas un Intel machin chose.Intel, c'est Ashkénaze ou Séfarade ? Je fume du thénon certifié casher et je reste éveillé, mon cauche-mar non hallal continue.

H. L.

La bêtise n'a ni nationalité ni religion !